Podcast indépendant qui donne la parole aux autrices de bande dessinée. Je vous propose de découvrir leurs parcours, leurs histoires et leurs aspirations.
Pour cette deuxième saison d'Auriculaire, j'ai bien l'intention de régaler vos oreilles et pour commencer, j'ai le plaisir d'accueillir Aude Picault ! J'avais très envie de l'interviewer depuis longtemps et c'est finalement cet été que nous avons trouvé un moment pour parler d'elle et de son travail. Aude Picault est une autrice qu'on ne présente plus, elle a déjà publié 16 albums depuis "moi je" (Warum) en 2005 jusqu'à "Idéal Standard" (Dargaud) en 2017. Ce qu'elle aime, c'est raconter ses contemporains, vous, moi, nous. Son trait épuré et pourtant si expressif croque nos petites vies avec justesse et nous rend ses personnages à la fois proches et touchants. Nous avons parlé de son travail bien sûr, de son féminisme naturellement et aussi de ses questionnements perpétuels sur les diktats imposés par notre société.
Pour clore cette première saison d’Auriculaire, je vous propose de rencontrer Claire Bouilhac. Claire est autrice de bande dessinée et créatrice, avec son scénariste Jake Raynal, de « Francis le blaireau farceur ». Elle est aussi l’autrice avec Catel de « Rose Valland, capitaine Beaux-Arts » (Dupuis, 2009), et d’ « Adieu Kharkov » (Dupuis, 2015). Première femme a avoir intégré l’équipe de Fluide Glacial, elle baigne dans le féminisme depuis son enfance et le vit comme une évidence. Durant cet entretien nous avons évoqué son parcours, son travail et ses projets à venir.
J’ai tendu le micro à Virginie Greiner et je ne l’ai pas regretté ! Lors d’une visite à Paris nous avons trouvé un peu de temps pour discuter de son parcours, de son travail de scénariste, de ses convictions et c’était passionnant. Virginie nous parle de ses études de droit (de la propriété littéraire et artistique quand même !) et du chemin qui l’a conduite à la bande dessinée. « Hypathie » (Sorcières Tome 2, Dupuis, 2010), « Frédégonde » (Reines de sang, Delcourt, 2014), Clara Malraux (« Avant l’heure du tigre », Glénat, 2015) ou encore « Tamara de Lempicka » (Glénat, 2017), Virginie a à cœur de raconter des destins de femmes exceptionnelles que l’histoire (ou le patriarcat ?!) a oublié… Nous avons aussi évoqué la séduction « à la française » et la situation des femmes aujourd’hui. Dans la catégorie conseil lecture, Virginie a aimé « Caliban et la sorcière » (Silvia Frederici, 2014) et « Les vaisseaux du cœur » (Benoîte Groult, 1993) et nous en parle !
J’ai rencontré Valérie Lawson et Elvire de Cock il y a quelques mois, lors d’une dédicace de « Féministes. Récit militant sur la cause des femmes » (Vide Cocagne, 2018). J’avais très envie de les interviewer ensemble, pour qu’elles nous parlent d’intersectionnalité qui est le sujet de leur bande dessinée. Derrière ce mot, se cache une réalité simple mais peu médiatisée : celle de subir plusieurs formes de domination et de discrimination. Parce que je trouve qu’aujourd’hui, dans les médias, on parle de féminisme mais absolument pas d’intersectionnalité il me semblait essentiel de donner la parole à Valérie et Elvire. Dans cet entretien, elles racontent leurs parcours respectifs, leur rencontre, la genèse de ce projet et expliquent ce qu’est l’intersectionnalité. J’ai beaucoup appris et compris grâce à elles et je suis heureuse de pouvoir le partager avec vous. Je dois également ajouter que nous avons beaucoup ri pendant cet interview alors si vous avez besoin d’un grand shot de bonne humeur, mettez votre casque sur les oreilles.
Pour ce vingtième épisode d’Auriculaire, j’ai eu la chance d’interviewer Johanna Schipper. Nous nous sommes rencontrées à Angoulême, où Johanna enseigne, à l'occasion d'une journée d'étude à l'EESI. Autrice de plusieurs albums dont « Née quelque part » (Delcourt, 2004), « Nos âmes sauvages » (Futuropolis, 2007) ou encore « le printemps refleurira » (Futuropolis, 2010), elle est également artiste au sein du collectif In Wonder qui porte un projet de croisement entre l’art contemporain et la bande dessinée. Son parcours est riche d’expériences et de voyages qui nourrissent sa création. Pendant cet entretien nous avons parlé de l’évolution qu’elle remarque depuis plusieurs années chez les étudiant.e.s qu’elle encadre et des difficultés économiques que rencontrent les autrices. Nous avons aussi évoqué les rêves, le chamanisme et l’influence du Taoïsme sur son travail.
En mars, il neigeait à Paris, c’était le salon du livre, les auteurs et autrices demandaient à être payés pour leurs interventions sur le salon, sachant que même les plantes vertes étaient payées (scandale !) et moi, je rencontrais Audrey Alwett. Audrey est scénariste de bande dessinée, elle scénarise notamment la série « Princesse Sara » (Soleil) qui cartonne depuis 2009, et autrice du roman « Les Poisons de Katharz » (ActuSF, 2016) et mon petit doigt me dit qu’elle ne va pas s’arrêter là… Nous avons profité d’un petit moment au calme entre deux dédicaces pour parler de son travail et de féminisme. Après cette interview, vous saurez tout, absolument tout, sur les origines du mot autrice et pourquoi sa réapparition dans notre langue n’est pas uniquement militant.
Pour ce dix-huitième épisode d’Auriculaire (déjà !), je reçois Laureline Mattiussi. Je suis le travail de Laureline depuis son premier album « Petites hontes enfantines » (Boîte à Bulles, 2006) et même avant. En 2010, « L’Île au poulailler, tome 1 » (Glénat) a reçu le prix Artémisia et plus récemment, elle a publié « Je viens de m’échapper du ciel » (Casterman, 2016), album dans lequel elle adapte quatre nouvelles de Carlos Salem en un seul et unique récit. Mais Laureline ne se contente pas de la bande dessinée, elle participe aussi régulièrement à des concerts durant lesquels elle dessine. Une performance, au sens artistique du terme, très différente de la bande dessinée et que peu de dessinateurs pratiquent. Lors de cet entretien nous avons évoqué son parcours et à travers celui-ci, les difficultés des jeunes auteurs et autrices. Nous avons aussi parlé de ses performances et de la façon dont cela s’articulait avec son travail de bande dessinée et puis, bien sûr, nous avons parlé du trait; le trait féminin, le trait masculin, un mythe ou pas ?
Je vous emmène en Suisse aujourd’hui, à la rencontre de Léandre Ackermann. Léandre est originaire de Suisse romande et est actuellement en résidence à Paris. Elle a publié en 2015 « L’Odyssée du microscopique » (La Boîte à Bulles) scénarisé par Olivier Delasalle et est très impliquée dans le collectif de « La Bûche », fanzine qui publie chaque année 17 autrices de Suisse romande sur un thème libre. L’aventure, qui a démarré en 2015, a déjà permis de publier 51 dessinatrices pratiquant la BD. L’objectif, au-delà de la publication, est de permettre aux femmes de se rencontrer et de constituer un « réseau » ce que les hommes savent bien faire mais dont les femmes n'ont pas l'habitude. Avec Léandre, nous avons parlé de ce beau projet qu’est « La Bûche » mais aussi du féminisme « à la Suisse » qui selon elle est assez différent du féminisme français.
C’est Marie Spénale que je reçois aujourd’hui dans Auriculaire et je suis ravie qu’elle ait accepté de venir discuter avec moi lors d’un de ses passages à Paris. Marie est illustratrice et autrice de bande dessinée. J’ai découvert son travail avec son blog qui a été primé en 2012 à Angoulême « Les lapins roses ne courent plus dans les champs ». En 2016, est sorti son premier album BD, « Heidi au printemps » (Delcourt), qui dépoussière totalement l’histoire bien connue d’Heidi et le 2 mai 2018, c’est-à-dire avant-hier où presque, est sorti son dernier album destiné à la jeunesse « Wonder Pony » (Jungle). Pendant cet entretien, nous avons évoqué la genèse d’Heidi mais nous avons aussi parlé de l'utilisation du mot autrice, des réseaux sociaux et de leur influence possible sur la création.
J’ai rencontré Christelle Pécout à plusieurs reprises, à Paris, à Angoulême… mais c’est finalement à la librairie Violette & co lors d’une dédicace de « Féministes » (Vide Cocagne, 2018) que nous avons enfin enregistré l’interview que vous allez entendre ! Christelle a publié son premier album en 2004 dans la série « Lune d’ombre » (Les Humanoïdes associés) et s’est toujours attachée à faire vivre des personnages féminins forts et en dehors des stéréotypes dans les albums qu’elle a réalisés depuis. Elle a récemment publié « K-Shock » (Glénat, 2016), album dans lequel elle raconte l’histoire d’Alice, une jeune française, qui vient vivre sa passion pour la K-pop à Séoul et a également participé au recueil « Féministes » ou elle illustre les stéréotypes et injonctions appliqués aux femmes asiatiques. Christelle est très engagée dans la défense des droits des autrices et auteurs, et asio-militante. Nous avons parlé de son engagement féministe, de la Corée et de ses albums à venir. La librairie Violette & co dans laquelle nous avons enregistré l'interview se trouve au 102, Rue de Charonne, dans le 11ème arrondissement de Paris et propose des essais, fictions et revues sur le féminisme, l'homosexualité et les questions de genre.
J’ai rencontré Chantal Montellier à plusieurs reprises avant cet entretien mais c’est au festival d’Angoulême que nous avons trouvé un moment pour enregistrer l’épisode que vous allez entendre. Chantal, c’est une des pionnières de la bande dessinée. Elle commence en enseignant les arts plastiques, tout en faisant du dessin de presse dans des journaux politiques, puis se fait ensuite connaître en tant qu’autrice de bande dessinée avec la revue « Ah ! Nana », dès 1976, pour laquelle elle crée le personnage d’Andy Gang, un « inspecteur-la-bavure » qui brosse un portrait relativement noir de la police de l’époque. En 2007, elle cofonde le prix Artémisia qui récompense chaque année des albums réalisés pas des femmes. Chantal Montellier n’a jamais baissé les bras et continue aujourd’hui à se battre pour la reconnaissance et la visibilité des autrices.
Lors de mon dernier passage à Angoulême, j’ai fait une jolie rencontre que je partage avec vous aujourd’hui. J’ai découvert Julie Gore dans le recueil « Féministes. Récits militants sur la cause des femmes » (Vide Cocagne, 2018), décidemment, cet album m’inspire… Julie y a raconté avec beaucoup d’humour, son « chemin de grossesse » qui a fait beaucoup rire l’ex femme enceinte que je suis. Il n’est pas courant que les femmes racontent avec autant d’humour et de justesse cette expérience intime dont la société semble vouloir s’emparer. Voir son corps se transformer en espace public, ce n’est pas facile à vivre mais ce n’est pas simple non plus à raconter, sans tomber dans le pathos absolu. Julie a déjà publié deux albums jeunesse « Bonjour Madame » (Eidola, 2015) et « Mission planètes » (Eidola, 2015) et bouillonne de projets. Pendant cette rencontre, nous avons parlé du corps des femmes pendant la grossesse, de la Finlande, du mot autrice et de ses effets.
Aujourd’hui, c’est Marie Gloris Bardiaux-Vaïente qui discute féminisme et guillotine avec moi (je précise cependant que Marie est non-violente) ! Docteure en histoire, militante pour l’abolition universelle de la peine de mort et militante féministe, elle est la scénariste de plusieurs bandes dessinées historiques, « La Guillotine » (La Revue dessinée n°3, 2014), la série « Reines de sang » (Delcourt). Elle a dernièrement coordonné et cosigné « Féministes. Récits militants sur la cause des femmes. » (Vide Cocagne, 2018), un recueil de témoignages sur la condition de femme aujourd’hui. Durant cet entretien qui s’est déroulé lors du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême nous avons parlé des stéréotypes culturels, des raisons qui nous poussent à devenir féministes et des cocotiers qu’elle n’hésite jamais à secouer !
Qui était là en premier, Perrine Rouillon ou la Petite Personne ? personnellement, je me pose la question… La Petite Personne, je l’ai rencontrée en 2004, je m’en souviens comme si c’était hier, c’était aux Éditions du Seuil. Elle est arrivée sur mon bureau et elle m’a beaucoup fait rire. Le monde est petit mais parfois un peu lent car il aura fallu attendre 2018 pour rencontrer Perrine et réaliser qu’elle est aussi drôle et passionnante que son alter ego ! Depuis 1995 « La Petite Personne » (813 Éditions) se promène sur les pages, nous pose des questions existentielles et nous amuse aussi. Récemment, elle s’est interrogée : « Moi et les autres petites personnes on voudrait savoir pourquoi on n'est pas dans le livre en plus c’est la première fois que je mets mes bras comme ça », (Thierry Marchaisse, 2016). Avec Perrine, entre deux éclats de rire, nous avons parlé de ce qu’implique le fait d’être une femme dans notre société et du temps que cela pourrait prendre pour changer la donne.
Déjà le dixième épisode d’Auriculaire ! cette fois c’est Céline Wagner que j’ai eu la chance de rencontrer lors du festival de la bande dessinée d’Angoulême fin janvier. Aussi bien plasticienne qu’autrice de bande dessinée, Céline Wagner sait comme personne nous embarquer dans son univers en adaptant son médium à son sujet. De « Zeste » (Des Ronds dans l’O, 2008) à « Frapper le sol » (Actes Sud - L'An 2, 2016) en passant par « Tangente » (Des Ronds dans l’O, 2012) ou « Un héros de notre temps » (Actes Sud - L'An 2, 2014), elle a développé une œuvre forte et puissamment esthétique. Lors de cet entretien nous avons parlé art, création et comment le fait d’être une femme peut devenir une excuse pour passer sous silence la qualité du travail.
Pour ce nouvel épisode, je suis ravie d'européaniser un peu Auriculaire ! direzione l'Italia ! Lors du festival de la bande dessinée d’Angoulême, j’ai eu la chance de pouvoir interviewer Lorena Canottiere qui a reçu cette année le grand prix Artemisia pour son magnifique album « Verdad » (Ici Même, 2017). Lorena a commencé sa carrière comme illustratrice avant de pouvoir faire ce qu’elle avait toujours souhaité, de la bande dessinée. Nous avons parlé de son album, de son travail, de la place des femmes aujourd’hui en Italie, en France, en Europe et de la meilleure façon d’apprendre une langue étrangère.
Emma, c’est LA bande dessinée militante qui a alimenté le débat en 2017. Avec « Un autre regard » (Massot Éditions, 2017) et « Un autre regard 2 » (Massot Éditions, 2017) beaucoup de femmes ont mis des mots sur les difficultés qu’elles vivent au quotidien, difficultés à concilier leur vie professionnelle et la charge qu’elles portent aussi dans leur vie familiale. Avec Emma, nous avons parlé de militantisme, de féminisme, de « dessins moches » et d’une vision révolutionnaire de la société.
Kei Lam est l’autrice de « Banana Girl », sorti en 2017 (Steinkis Editions). Elle y raconte son enfance de petite fille chinoise en France et le sentiment d’appartenir à deux cultures en étant étrangère partout. Lors de cette interview, nous avons parlé du manque de représentation de cette double culture en France, dans les médias, dans la littérature et la bande dessinée, nous avons aussi parlé de la place des femmes et du fait que rien n’est acquis, jamais.
Pour ce sixième épisode d'Auriculaire, c'est Anne Simon que j'ai eu le plaisir d'interviewer. Après des études à l'école des Beaux-Arts à Angoulême et aux Arts décoratifs à Paris, elle publie son premier album « Perséphone aux enfers » (Michel Lagarde) en 2006 et 14 autres depuis ! notamment « Gousse et Gigot » (Misma, 2008), « La Geste d’Aglaé » (Misma, 2012), « Cixtite impératrice » (Misma, 2014) ou encore « Encaisser » (Casterman, 2016). Avec Anne, nous avons parlé féminisme, rapport hommes/femmes, mais aussi souffrances masculines et dérives totalitaires…
Pour cet épisode d’Auriculaire j’ai eu le plaisir de rencontrer Claire Fauvel. Son très bel album, « La guerre de Catherine » (Rue de Sèvres, 2017) co-écrit avec Julia Billet a reçu cette année le prix Artémisia de la fiction historique et le Fauve jeunesse lors du festival d’Angoulême. Claire est aussi l’autrice d’« Une Saison en Égypte » (Casterman, 2015). Nous avons parlé de son travail et de ses albums à paraître, de la place des femmes dans la bande dessinée mais aussi des autres luttes à mener pour un monde plus juste.
Pour ce quatrième épisode d’Auriculaire, je reçois Sylvie Fontaine. Aux Arts Décoratifs, elle hésite entre la photo et le dessin, elle choisit finalement la bande dessinée et l’illustration pour s’exprimer. Elle publie son premier album, « Cubik » (La Cafetière) en 2000, et n’a de cesse depuis de communiquer sa vision du monde à travers ses œuvres. Pour elle, le livre est objet précieux, merveilleux, qui façonne l’humanité. Durant cet entretien, nous avons discuté de bande dessinée bien sûr, mais pas uniquement, nous avons aussi parlé du corps des femmes et de sa puissance dérangeante, de la pression de la société sur tous, femmes et hommes, de ce qu’est l’art et ce qu’il apporte à notre monde.
Pour ce nouvel épisode d'Auriculaire c'est Diglee que j'ai eu le plaisir de rencontrer. Diglee, c'est une artiste engagée, féministe et qui parle à travers ses albums aux filles, mais aussi aux garçons. Elle nous parle de liberté et de la façon dont nous devons résister aux modèles que la société tente de nous imposer. D'«Autobiographie d'une fille gaga» (Marabout, 2011) à «Libres» qu'elle co-écrit avec Ovidie(Delcourt, 2017), elle nous invite à réfléchir à notre rapport au féminin avec respect et bienveillance. Nous nous sommes rencontrée en décembre 2017 pour parler de son parcours, de la genèse de son engagement féministe et de ses projets.
Dans ce deuxième épisode d'Auriculaire je reçois Néphyla. Néphyla tire son pseudonyme des araignées néphiles, qui tissent les plus grandes toiles du monde. Un nom prédestiné à voir large comme l'éventail d'univers brossés par l'autrice. Des bancs de la publication indé «le Pion Noir» (Mdm Production), «Meristème 1 et 2», aux rayonnages des librairies : «Geek & Girly» (Soleil), «la Déesse 1 et 2» (Tabou Éditions), «La vie compliquée de Léo Oliver - À l'heure où dorment les balançoires» (Kennes Éditions), de la jeunesse à l'érotisme, en passant souvent par le fantastique et l'imaginaire, la demoiselle à fait sienne toutes les casquettes : scénariste, dessinatrice ou coloriste, mais également éditrice à l’occasion. Elle nous parle dans cet entretien de la place des femmes dans la bande dessinée et dans la société en général, d’auto-édition, de bande dessinée érotique et d’engagement féministe.
Dans ce premier épisode d'Auriculaire, je reçois Jeanne Puchol. Autrice de bande dessinée, elle a publié son premier album, "Ringard", en 1984. Elle fait partie des "pionnières" de la BD à une époque où les autrices pouvaient se compter sur les doigts d'une seule main. En 1985, elle cosigne une tribune publiée dans Le Monde et intitulée "Navrant" dans laquelle les autrices dénoncent l'image des femmes dans la bande dessinée de l'époque, des femmes dénudées, exhibées dans le seul but de booster les ventes. Jeanne Puchol nous parle de ce qui l'a amené à la bande dessinée, de féminisme et de ses combats pour la visibilité des autrices.