Une journaliste et une psychanalyste décodent l’actu sous toutes les Coutures. La Haute, et celles qui tiennent le fil du quotidien. En conversation dynamique, informative et humoristique autour de sujets d’actualité et de société (forcément) liés à la mode et à l’image, dans un sens large et parfois historique. Nous abordons le sens de la tendance, les questions de représentations de genre, de répartition des rôles dans la société ; ce que nos modes de consommation reflètent de l’évolution des valeurs contemporaines ; la question de la distinction entre sphère intime, privée, professionnelle et publique. [Animé par Elisabeth Clauss et Perrine Deprez]
Voir, comprendre et ressentir la réalité, sans automatiquement la filtrer.
En faire trop parfois, c'est essentiel.
Genres, sexualité et tendances : comment habille-t-on désormais la multiplicité des identités ?
. et vêtements accommodants. Quand on s'est déshabitué des règles normales et normées liées à la vie quotidienne, mais que le tempo du monde a déjà son rythme et ses cadres.
Photos retouchées et lumière travaillée : l'image du corps et du visage sont systématiquement romancées. Entre imaginaire et non acceptation du réel, que dit-on encore de soi?
La mise en abyme de la célébrité, et les repères identitaires de la nouvelle génération
Le moche de l'un, c'est le beau de l'autre, le second degré du kitsch de goûts évolutifs, subversifs, décalés. Trop beau pour être vrai ? Il vaut mieux en rire que juger.
La tendance est aux souliers démonstratifs, aux formes esthétiquement transgressives. Interpellant, dans un monde qui a télétravaillé pendant plus d'un an.
La crise Covid a été un catalyseur, une opportunité pour la mode et les consommateurs de prendre leurs responsabilités. Transparence et légitimité, quels sont les nouveaux fils du prêt-à-porter ?
Dans l'assiette comme dans nos placards, on est ce qu'on porte, on est ce qu'on consomme. Responsabilité, frugalité et excès : les tendances et contre-tendances de ce qui nous nourrit.
L'accessoire investissement, c'est celui qui va durer. Il porte un poids écologique, psychologique et statutaire. « Le luxe, c'est ce qui se répare ».
Elle réfléchit, elle est éco et logique. On veut du rationnel, et de l'expression de soi. La mode s'économise, elle s'adapte, et on retrouve le goût de s'habiller
Le masque nous pend au nez pour encore un moment. Mais comme chaque accessoire, on le choisit en fonction de notre personnalité. Basique, décalé, Couture, à slogan. ou passager.
Les mille (autres) façons de s'exprimer, du regard souligné à la présence attentive.
Qu'est devenue la robe à paillettes ? Et le plaisir d'en rajouter ? Rationnel ou pulsionnel, minimalisme ou goût des strass, notre dressing raconte notre optimisme.
Pièce symbole tissée de fantasmes affectifs et d'affirmations sociales, la robe de mariée se réinvente dans une époque qui soulève le voile.
Investissements glamour, spéculation post-luxe et transmission revalorisée, quels sont les accessoires qui nous rassurent ?
Dans un contexte ralenti et en plein gestation d'un nouvel équilibre, comment l'industrie de la mode réfléchit-elle les aspirations d'une société en redéfinition ?
Le monde a changé, la mode s'est adaptée. L'ère post-covid retrouvera-t-elle le goût de se parer ? Des paillettes aux claquettes.
Le vêtement qui sert à s'exprimer, à se situer dans un contexte socio-économique, à s'identifier dans un registre professionnel, a perdu de l'impact face aux écrans. Quelle place reste-t-il à la mode dans un monde qui a besoin de réconfort ?
Elles relient à la Terre, et font décoller l'assertivité. Être droite dans ses bottes ou trouver chaussure à son pied, de Cendrillon à Barbarella, les chaussures sont les seules choses sûres.
Pièce universelle, atemporelle et transversale, le jean traverse le temps et les mouvements sociologiques sans accro. Vêtement de travail récupéré par le luxe, symbole de rébellion et d'émancipation, il recèle encore des secrets dans ses poches.
Le loungewear avait déjà fait son nid (douillet) dans nos armoires. Le confinement a renforcé notre besoin de confort. Du peignoir de dandy au pyjama fleuri, que dévoile notre envie d'emporter partout notre lit ?
Plébiscite du bio, recherche du « moins touché et transformé possible », valorisation de l'artisanat, du « made in près de chez moi », et démocratisation progressive : c'est le souci du corps sainement rassasié, et habillé. Un sujet à déguster.
« Cinquante nuances de noir » : depuis la « petite robe » iconique de Gabrielle Chanel, la mode voit tout en noir. D'abord lié à une modestie vestimentaire, il est devenu l'apanage du luxe. C'est une non couleur paradoxale qui à la fois efface, uniformise, démocratise et marque l'autorité, la puissance, la présence. Et passe partout.
Dans quelle mesure la crise la quarante/cinquantaine nous rhabille-t-elle pour l'hiver ? Elle vient souvent balayer le vestiaire de celui ou celle qui ne veut pas se laisser emporter dans le cycle de la vie. et de sa machine à laver.
Choisit-on vraiment ses vêtements pour soi, ou pour répondre à une attente, un désir qu'aurait l'autre ? Vêtement statement, protection ou provocation (au dialogue), est-on toujours conscient de l'impact de nos mots de tissu, et du message qu'il nous adresse, en premier lieu, à nous-même ?
Les codes vestimentaires masculins évoluent parallèlement à leur place dans la société. Aujourd'hui quel costard la mode taille-t-elle aux hommes d'un nouveau genre ?
Ou l'incohérence du vestiaire, démasqué. Quoi qu'on projette dans la tenue qu'on se choisit, si notre personnalité n'est pas fondamentalement en adéquation, le décalage se perçoit. Le vêtement ment, mais jamais très longtemps.
Achat compulsif, changement vestimentaire réfléchi ou instinctif suite à une rupture sentimentale, le vêtement sert d'armure et de signal d'une nouvelle étape de vie. Quand l'estime de Soi s'exprime par le vêtement, c'est l'assertivité du talon haut.
La mode comme premier signe d'affirmation de Soi, à l'adolescence, lors d'un changement de vie, mais aussi dans les mouvements contestataires.
Signe d'une époque qui s'empare de la récup' et du recyclage pour se pencher sur une consommation plus responsable. La seconde main et le farfouillage dans les armoires de famille, « endosser les vêtements d'un autre », qu'est-ce que ça dit de notre besoin d'encrage ?
Peut-on vivre de glamour et d'eau fraîche ? La mode est un moyen d'expression qui suscite réflexions, pulsions et excitation. L'époque revendique de la modération, mais la raison peut-être se mesurer à la tendance ? En matière de conso, on est ce qu'on mange, mais aussi ce qu'on porte.
« La Mode sur le divan » commence au berceau ! Layette protectrice et petits vêtements attentivement choisis ou transmis, les « bodies » en disent long sur ce que les parents projettent à propos du « corps », et de l'esprit de l'enfant né nu, puis vite habillé d'une histoire à tricoter.