Maison-Blanche est le podcast que la rédaction de Ouest-France vous propose pour tout comprendre de l'élection présidentielle américaine qui aura lieu le mardi 6 novembre 2020. Commentaires, décryptages, analyses, reportages...
Dominique Moïsi, géopolitologue français, réagit aux évènements qui se sont déroulés le 6 janvier à Washington, avec l'assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump. Il répond aux questions de Laurent Marchand.
Dominique Moïsi, géopolitologue français, réagit aux évènements qui se sont déroulés le 6 janvier à Washington, avec l'assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump. Il répond aux questions de Laurent Marchand.
Spécialiste des Etats-Unis et chroniqueuse à Ouest-France, la politologue Nicole Bacharan a suivi en direct les images dramatiques qui venaient mercredi soir de Washington, avec la prise d'assaut du Capitol par des militants pro-Trump, alors que le Congrès était réuni pour certifier la victoire de Joe Biden. Elle nous dit quelle a été sa réaction, et quel impact cet épisode sans précédent peut avoir dans les prochains jours.
Spécialiste des Etats-Unis et chroniqueuse à Ouest-France, la politologue Nicole Bacharan a suivi en direct les images dramatiques qui venaient mercredi soir de Washington, avec la prise d'assaut du Capitol par des militants pro-Trump, alors que le Congrès était réuni pour certifier la victoire de Joe Biden. Elle nous dit quelle a été sa réaction, et quel impact cet épisode sans précédent peut avoir dans les prochains jours.
Pour Nicole Bacharan, « profondément, les Américains ne sont plus d'accord sur ce que signifie la démocratie américaine ». C'est la réflexion, un peu amère, de Nicole Bacharan qui analyse pour Ouest-France la situation électorale américaine. Il n'y a pas eu de vague bleue, pas de vague rouge non plus et c'est devant les tribunaux que cette élection risque de trouver une issue. « On a un électorat d'une stabilité inimaginable, avec une réserve d'électeurs qui sont sortis pour Donald Trump », ajoute-t-elle. Quand serons-nous fixés ? Dans combien de jours ? En 2000, la crise dura cinq semaines. Analyse d'une nuit américaine pas tout à fait comme les autres.
Pour Charles-Philippe David, professeur à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) qui nous a accompagné tout au long de cette campagne, jamais une élection n'a été aussi tendue, nerveuse, depuis des lustres. Les divisions, au sein de la société américaine et du monde politique, sont telles qu'on ne sait pas si le président sortant accepterait sa défaite, en cas de victoire de Joe Biden. La crainte de violences dans certains Etats crée une atmosphère électrique, et les sondages, qui donnent pourtant Biden vainqueur depuis des mois, ne sont pas un instrument suffisant pour avancer des certitudes, après la déconvenue de 2016. Si Trump gagne, que se passera-t-il au niveau international ? Si c'est Biden ? Charles-Philippe David a déjà trouvé un surnom à une présidence Biden, celle du « plâtrier en chef », tant les déchirures à réparer, sur le plan intérieur comme sur le plan international, sont profondes. Elections américaines, la dernière ligne droite. C'est le sujet de notre podcast aujourd'hui
Le personnage est hors norme, il est aux antipodes même d'une bonne partie de la tradition républicaine… et pourtant, Donald Trump a fait main basse sur le parti Républicain depuis 5 ans. Durant son mandat, le socle de soutien n'a jamais vraiment fléchi en-dessous de la barre des 40%, de manière assez stable.Qui sont ses électeurs ? « Donald Trump est le premier président qui prône ouvertement les vertus de n'être le président que d'une partie des Américains : les Blancs menacés d'Amérique », écrit Charles-Philippe David, professeur à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), dans un long article publié dans la revue Diplomatie ce mois-ci. Depuis huit semaines Charles-Philippe David nous accompagne dans cette campagne électorale. Nous dialoguons aujourd'hui avec lui sur ce qu'est devenu le parti républicain sous Donald Trump.
C'est l'une des angoisses qui pèsent sur le vote du 3 novembre, même si les sondages semblent dire le contraire. Et si le résultat des urnes était si serré qu'il finissait par être contesté, comme ce fut le cas en 2000 ? Le système électoral américain est tellement complexe, et varié selon les Etats, que les occasions de contestation par voie de justice sont infinies.
Kamala Harris, la colistière de Joe Biden dans la course à la Maison Blanche, a-t-elle passé le test du débat entre vice-présidents qui se tenait la semaine dernière ? C'est le sentiment de tous les observateurs outre-Atlantique, qui scrutait d'autant plus ce débat que le second débat entre Trump et Biden est annulé. Pour Charles-Philippe David, professeur à l'UQAM, l'Université du Québec à Montréal, le parcours politique de Kamala Harris, son rôle de procureur notamment en Californie et son premier mandat au Sénat, en font une authentique « vice présidentiable ». Elle peut rallier notamment la gauche du parti démocrate qui avait rechigné, et souvent refusé, de voter Hillary Clinton en 2016.
En deux siècles d'élections présidentielles, les urnes ont généralement consacré non seulement le candidat qui remportait le collège électoral de grands électeurs, représentants les Etats, et le suffrage universel. A cinq reprises, toutefois, il est arrivé que le Président remporte le collège mais soit minoritaire dans l'opinion à l'échelle de la fédération. Or, deux de ces cinq exceptions ont eu lieu au cours des vingt dernières années. En 2000, avec la fameuse contestation interminable qui avait eu lieu en Floride et la victoire à la fin donnée à George Bush fils, au détriment d'Al Gore, et en 2016, lorsque Donald Trump avait réalisé une sorte de grand schlem en termes d'Etats remportés, bien que nettement minoritaire dans les urnes à l'échelle du pays. Dans une récente enquête, 61% des Américains se disent favorables à un passage à un système plus direct, à un vote populaire à un tour. Mais le débat est sensible, car pour les Etats, moins peuplés, du centre des Etats-Unis, là où le Parti Républicain est majoritaire, pas question de renoncer à cette prérogative des Etats sur la fédération. Nous en parlons aujourd'hui dans notre conversation avec Charles-Philippe David, professeur à l'UQAM, l'Université du Québec à Montréal. Il nous accompagne tout au long de cette campagne électorale… Selon lui, « tout est possible », même un grand schlem de Trump, mais ajoute-t-il aussitôt, « cela m'étonnerait cependant qu'il bénéficie de la même chance ».
A cinq semaines de l'élection, les deux prétendants à la Maison Blanche se retrouvent ce mardi soir pour un premier débat télévisé, qui sera suivi massivement par les Américains. Pour Charles-Philippe David, professeur à l'UQAM, l'Université du Québec à Montréal qui nous accompagne dans cette campagne, ces débats peuvent peser lourd et influencer les indécis. Nous évoquons avec lui certains précédents célèbres, depuis le premier débat Nixon-Kennedy, en passant par les gaffes célèbres de Ford contre Carter, ou de Mondale contre Reagan. « C'est le moment où le plus de gens s'intéressent à l'élection, il sont très suivis… Selon moi, ce sera un combat plus qu'un débat, cela vaut n'importe quel match de football ».
« Vous êtes viré ! »… C'était le cri de reconnaissance de Donald Trump animateur de télévision dans sa célèbre émission The Apprentice, censée illustrer ses méthodes d'homme d'affaires. Depuis janvier 2017, le « vous êtes viré » a aussi retenti dans les couloirs de l'administration américaine, dans une sorte de valse chaotique. Les observateurs sont unanimes, le gouvernement des Etats-Unis n'avait jamais jusqu'à présent était autant soumis aux caprices de l'occupant de la Maison Blanche. Au point des pans entiers de l'administration sont restés vacants durant la première moitié du mandat, notamment au Département d'Etat, en charge de toute la politique étrangère. Faut-il y voir une stratégie délibérée ou bien une simple improvisation ? C'est la question que nous avons posée cette semaine à Charles-Philippe David, professeur à l'UQAM, l'Université du Québec à Montréal, et fondateur de l'Observatoire sur les Etats-Unis. Il nous raconte ce drôle de climat qui règne à Washington, nous parle des réactions des militaires, des tensions au sommet de l'Etat.
Quel aura été l'impact de la présidence Trump sur la politique étrangère américaine ? C'est le sujet de notre podcast, Maison Blanche, cette semaine. Tensions avec la Chine, silences sur la Russie, mauvais traitements réservés à ses alliés… la diplomatie selon Trump ressemble fort à un exercice très particulier, du jamais vu disent beaucoup d'observateurs.Pour Charles-Philippe David, président de l'Observatoire sur les Etats-Unis de l'UQAM, l'Université du Québec à Montréal, « deux phénomènes ont dominé la politique étrangère de Donald Trump. D'abord une forme de retrait, volontaire, du leadership de son pays au sein du système international. Et puis, et c'est la première fois de manière aussi intense, on a droit à une politique étrangère presque personnalisée. Elle dépend entièrement de Donald Trump qui a une approche de subordination avec l'appareil d'Etat. Sa vision du gouvernement est une vision de soumission ».Nous retrouvons aujourd'hui Charles-Philippe David pour notre conversation hebdomadaire. Il publie en ce moment-même, avec Elisabeth Valet, « Comment Trump a-t-il changé le monde ? » aux éditions du CNRS. C'est la question que nous lui avons posée.
Chaque semaine, en collaboration avec l'Observatoire sur les Etats-Unis de l'Université de Montréal, nous vous proposons d'analyser et de raconter cette campagne électorale à travers une conversation avec Charles-Philippe David. Il est professeur de relations internationales à l'Université du Québec, et il publie en ce mois de septembre « Comment Trump a changé notre monde » aux éditions du CNRS. Politique étrangère, gestion quotidienne du pouvoir à la Maison Blanche, tensions avec l'administration à Washington, secousses commerciales avec la Chine… Nous allons à la fois dresser un bilan des quatre années passées et essayer de comprendre si le challenger démocrate, Joe Biden, est en mesure de l'emporter, ce que disent tous les sondages, et ce que cela changerait pour l'Amérique et le monde. Dans cet épisode, notre universitaire québécois estime que Joe Biden n'a pas fait de faux-pas lors de la convention de lancement de campagne des Démocrates, «alors qu'on a été habitué à des erreurs qui ont marqué ses campagnes précédentes». Une des raisons a été la nomination à ses côtés pour la vice-présidence de Kamala Harris, une femme noire, fille d'immigrés et connue pour ses joutes oratoires. Cependant, il remarque que c'est Donald Trump qui mène l'agenda de la campagne. Joe Biden devra plus s'imposer pour imposer des thèmes, selon Charles-Philippe David.Crédit musique: Swords and Axes - Scoring Pictures. Universal Publishing Production Music France.