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Atelier des médias
Journaliste à la Maison Blanche, Richard Latendresse raconte la méthode Trump

Atelier des médias

Play Episode Listen Later May 24, 2025 47:44


Depuis bientôt vingt ans, Richard Latendresse est le correspondant à Washington du réseau de télévision canadien TVA. Au micro de L'atelier des médias, ce journaliste québécois raconte comment les médias travaillent à la Maison Blanche et discute de la relation que Donald Trump et ses équipes entretient avec les professionnels de l'information accrédités à la présidence des États-Unis. Richard Latendresse, journaliste québécois établi à Washington depuis 2006, couvre la Maison Blanche pour le groupe canadien TVA. Ayant couvert les présidences de George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden, il a un regard privilégié sur l'évolution des relations entre la présidence des États-Unis et les médias.Invité au 3e Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer (FIJC), au Québec, Richard Latendresse a accordé un entretien à L'atelier des médias de RFI, abordant les coulisses de son métier et soulignant les défis posés par l'ère TrumpImprévisibilité et manipulationLe premier mandat de Donald Trump fut marqué par l'imprévisibilité et une gestion pleine d'« approximations » ; le début du second mandat est « tout aussi fatiguant », bien que Trump sache désormais « beaucoup mieux où il s'en va », explique Richard Latendresse qui note que la couverture de l'actualité de la Maison Blanche en 2025 reste dictée par « les états d'âme et les coups de gueule de Donald Trump ». Cette approche contraste fortement avec les administrations précédentes, comme celle de Barack Obama, jugée « bien organisée, structurée avec des annonces qui étaient déjà prévues, des projets fouillés ».Richard Latendresse exprime également un regret quant à la couverture de la santé du président Joe Biden durant son mandat, déclarant : « On a raté de ne pas avoir suffisamment contesté, questionné l'équipe de presse sous Biden sur la santé du président. » Le journaliste estime que les médias ont été « beaucoup trop indulgents » avec lui, comparé à l'acharnement dont Trump ferait l'objet dans une situation similaire. Il considère qu'il est « honteux à quel point l'équipe de Biden s'est arrangée pour manipuler les médias » sur cet aspect.Paradoxalement, Donald Trump, qui en 2017 qualifiait la presse d'« ennemi du peuple », se montre plus accessible que Joe Biden. « Il aime qu'on le questionne, il aime être à la une », invitant les journalistes dans le bureau Ovale et saisissant toutes les occasions de s'exprimer. Si Trump « dit tout et son contraire », « il le dit au moins », ce qui contraste avec les brèves réponses parfois inaudibles de Joe Biden.L'équipe  de Donald Trump souhaite en outre que « ce que le président dit soit repris mot à mot par les journalistes », comme l'illustre le refus d'accès au bureau Ovale à un journaliste d'Associated Press pour ne pas avoir utilisé l'expression « golf d'Amérique », préférée par Trump à pour nommer le golf du Mexique. Correspondants à la Maison Blanche et salle de presseRichard Latendresse fait partie des quelque centaines de journalistes accrédités à la Maison Blanche, un statut nécessitant une enquête poussée. Il est aussi cofondateur de l'Association des correspondants étrangers à la Maison Blanche (créée en 2009), un groupe qui s'est fait une place au milieu des grands médias américains. Cette association, forte d'une trentaine de membres, a obtenu un siège au 3e rang de la salle de presse, « le meilleur spot » selon Richard Latendresse, et surtout, une place précieuse au sein du « pool » de journalistes ayant accès direct au président lors d'événements restreints, y compris les rencontres avec des dirigeants étrangers.La porte-parole de Donald Trump, Karoline Leavitt, 27 ans, figure de la nouvelle génération trumpiste, joue un rôle de « porte propagande », explique Richard Latendresse, en transmettant les messages présidentiels. Ses relations avec la presse sont parfois « tendues ». Toujours « sur la défensive », elle retourne fréquemment les questions contre les journalistes pour « dénigrer le messager ».Une autre évolution notable est l'arrivée dans la salle de presse de petits médias pro Trump, d'influenceurs et de podcasters de la sphère MAGA, qui posent des questions visant à « renforcer le message du président » et « dénigrer les adversaires ». Karoline Leavitt leur donne souvent la parole au début des conférences de presse, dans une « volonté claire de miner la crédibilité des des médias traditionnels ».L'importance de la contexualisationEn tant que Canadien à la Maison Blanche, Richard Latendresse ne se sent pas particulièrement visé malgré les commentaires de Trump qui veut faire du Canada le 51e État des État-Unis. Il y voit une « provocation », typique du « modus operandi » de Trump.La couverture de la Maison Blanche, et notamment sous Donald Trump, engendre une certaine fatigue chez Richard Latendresse, qui se trouve dans un effort constant pour « mettre de la cohésion dans l'incohérence » du discours présidentiel.Face à un déluge d'informations souvent contradictoires, Richard Latendresse s'épanouit dans la présentation de l'émission Contextes. Son objectif : « mettre en perspective » et « trouver un sens » dans l'actualité, estimant que le public est souvent « pantoi, perdu ». Après deux décennies à Washington, Richard Latendresse envisage revenir s'installer au Québec, sentant la nécessité de prendre « un peu de recul » pour revoir ce monde sous un nouvel angle et gagner en clarté. Il conclut en encourageant les citoyens à « rester curieux, à rester à l'affût et à s'impliquer »

Géopolitique
La télé-réalité du bureau ovale : le show dont Donald Trump est le metteur en scène et acteur principal

Géopolitique

Play Episode Listen Later May 23, 2025 3:17


durée : 00:03:17 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Après Zelensky, c'est le président sud-africain Cyril Ramaphosa qui a fait les frais du théâtre de la cruauté organisé par Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Que cherche le président américain en humiliant ses visiteurs ? Il organise la mise en scène de sa propre gloire.

Le débat africain
Afrique du Sud, RDC, Gaza, Israël et Joe Biden… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later May 23, 2025 39:00


Au sommaire : Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est rendu cette semaine à la Maison Blanche pour tenter de raviver les relations diplomatiques entre les deux pays. Une rencontre qui s'est transformée pour beaucoup en embuscade, le président Trump ayant sermonné son homologue au sujet d'un prétendu « génocide blanc » en Afrique du Sud. En République démocratique du Congo, l'immunité parlementaire de l'ancien président de la République Joseph Kabila est levée. Quelles conséquences sur la stabilité politique et l'unité nationale ?Après l'intensification de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, l'Union européenne a finalement décidé de réexaminer l'accord d'association conclu avec Israël. La remise en cause de ce partenariat économique est-elle un vrai levier de pression ?Enfin, les démocrates ont-ils dissimulé l'état de santé du président américain Joe Biden ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de :  Hannane Ferdjani, journaliste et créatrice du média en ligne Beyond the noise Africa Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50 Ousseynou Nar Gueye, directeur général du périodique sénégalais Tract Hebdo.

InterNational
La télé-réalité du bureau ovale : le show dont Donald Trump est le metteur en scène et acteur principal

InterNational

Play Episode Listen Later May 23, 2025 3:17


durée : 00:03:17 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Après Zelensky, c'est le président sud-africain Cyril Ramaphosa qui a fait les frais du théâtre de la cruauté organisé par Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Que cherche le président américain en humiliant ses visiteurs ? Il organise la mise en scène de sa propre gloire.

Revue de presse Afrique
À la Une: l'épreuve du Bureau ovale pour Cyril Ramaphosa

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 22, 2025 4:11


La photo est en couverture des journaux en Afrique du Sud : on y voit le président américain Donald Trump et son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, assis sur les fauteuils jaunes du Bureau ovale de la Maison-Blanche, devant les journalistes et les caméras. Et à voir leurs mouvements de mains, la discussion est animée…Le quotidien sud-africain Cape Times relate la scène : « Ramaphosa est arrivé en disant qu'il voulait discuter du commerce et des minerais rares. La réunion a débuté de manière cordiale. Trump et lui ont commencé à discuter golf. D'ailleurs, deux champions de golf sud-africains Ernie Els et Retief Goosen étaient présents dans la délégation de Ramaphosa. Mais la réunion a rapidement tourné au vinaigre, pointe Cape Times. Trump a montré une vidéo et des documents, comme prétendues preuves de ses affirmations infondées selon lesquelles les Sud-Africains blancs seraient persécutés et leurs terres confisquées ».Des allégations déjà formulées par le président américain ces derniers mois et démenties par l'Afrique du Sud. Cyril Ramaphosa s'est défendu, a démenti une nouvelle fois…Mais, constate le Mail & Guardian, autre média sud-africain, « les discussions commerciales ont été reléguées au second plan ».Et Cape Times de parler de véritable « embuscade tendue par Trump, comme celle dont avait été victime le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en février dernier ».Trop timoré ?The Star, autre quotidien sud-africain s'en prend à… Cyril Ramaphosa. « L'occasion ratée de Ramaphosa de repositionner l'Afrique du Sud comme centre d'affaires stratégique de l'Afrique », titre le journal. The Star qui dénonce « l'inertie diplomatique » du président sud-africain : « Ramaphosa a manqué une occasion en or : celle de rétablir les faits avec fermeté et audace. Il ne s'agissait pas seulement de dire la vérité sur les statistiques de la criminalité rurale ou la réforme agraire. Il s'agissait de dire au monde ce qu'est l'Afrique du Sud aujourd'hui – et, plus important encore, ce qu'elle aspire à être. L'Afrique du Sud ne s'effondre pas sous les violences raciales, s'exclame The Star. Elle abrite en réalité plus de 600 entreprises américaines prospères dans divers secteurs, de la finance à l'énergie, en passant par l'industrie manufacturière et les technologies de l'information. Elle abrite les marchés financiers les plus performants du continent africain et un système judiciaire qui, bien qu'imparfait, demeure indépendant et respecté. Pourtant, rien de tout cela n'a été exprimé sous les projecteurs du monde entier ».Il est vrai que Cyril Ramaphosa s'est défendu mollement, pointe Le Monde Afrique à Paris : « il a tenté de désamorcer la charge explosive de Trump de façon indirecte, par le sourire, par l'évocation de Nelson Mandela et de la diversité de la coalition au pouvoir. Il a évoqué la Constitution, protégeant les droits de tout propriétaire terrien. Il n'a pas nié l'ampleur de la criminalité qui ravage l'Afrique du Sud. Mais il n'a pas pris une position de principe nette, pour nier tout génocide des Afrikaners et appeler ce mensonge par son nom. Par moments, il se frottait les paumes des mains, ne sachant plus quoi faire pour défendre l'honneur national sans aggraver la situation ».Des faits travestis…Le Monde Afrique répond également aux allégations de Donald Trump qui a été jusqu'à parler, donc, de génocide : « les meurtres dans les fermes isolées sont une réalité en Afrique du Sud, reconnait le journal. Mais ils ne représentent qu'une fraction des homicides perpétrés dans le pays, l'un des plus violents au monde. Plus de 27 000 personnes ont ainsi été tuées entre mars 2023 et mars 2024. Par comparaison, en moyenne, au cours de la décennie écoulée, une cinquantaine de meurtres ont lieu chaque année dans des fermes. Parmi les victimes, des agriculteurs blancs, mais pas exclusivement. De nombreux travailleurs agricoles ou des vigiles noirs comptent également parmi les victimes ».Commentaire du Monde Afrique : « toutefois, la réalité, dans ses nuances, a peu de chances de pénétrer le monde MAGA ».Springbok vs pitbull…Enfin, L'Observateur Paalga au Burkina caricature les deux présidents avec cette formule : « le springbok et le pitbull de la Maison-Blanche ».L'Observateur qui n'est guère surpris : « les sujets qui fâchent étaient si nombreux qu'on se demande comment le président sud-africain aurait pu s'y prendre pour déminer ce terrain quand on connaît la brutalité avec laquelle Donald Trump imprime ses relations avec les autres pays. Mais comme avec le locataire de la Maison-Blanche, tout finit toujours autour du transactionnel, Ramaphosa n'aura pas d'autres choix que de lui offrir des facilités dans l'exploitation des minerais rares (diamant, manganèse, platine…) dont le pays de Mandela regorge ».

Une lettre d'Amérique
Joe Biden : comment la Maison-Blanche a gardé le secret sur sa santé

Une lettre d'Amérique

Play Episode Listen Later May 21, 2025 20:14


PODCAST - Cette semaine, une "Lettre d'Amérique" revient sur le livre choc sur l'état de santé de Joe Biden. L'ex-président américain était-il vraiment apte à gouverner ? Y'avait-il autour de lui un système qui le maintenait en place ? Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Invité Afrique
Rencontre Trump-Ramaphosa: «L'Afrique du Sud souhaite mettre sur la table ses atouts économiques pour réparer cette relation»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 21, 2025 9:26


À part leur passion commune pour le golf, il n'y a pas beaucoup d'atomes crochus entre l'États-Unien Donald Trump et le Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Surtout depuis que le président américain a accusé l'Afrique du Sud de commettre un « génocide » contre les fermiers blancs afrikaners. Mais ce mercredi, les deux chefs d'Etat vont se rencontrer à la Maison Blanche. Donald Trump et Cyril Ramaphosa vont-ils être capables de trouver un terrain d'entente sur Gaza et sur les tarifs douaniers ? La chercheuse de l'International Crisis Group, par ailleurs Sud-Africaine, Liesl Louw,  est notre invitée. RFI : Quelle est la vraie raison du raidissement des Américains contre l'Afrique du Sud ? Est-ce que c'est le sort des fermiers blancs afrikaners ou est-ce que c'est la plainte pour génocide que Pretoria a déposé contre Israël devant la Cour internationale de Justice ?Liesl Louw : Ce qui est sûr, c'est que la plainte contre Israël a beaucoup contribué à cette dégradation. Et puis aussi, depuis le début de 2022, le fait que l'Afrique du Sud ne voulait pas ouvertement condamner la Russie pour l'invasion de l'Ukraine et son insistance depuis aussi de vouloir être neutre dans ce conflit, l'Afrique du Sud étant membre des BRICS, etc. Donc il y a le conflit en Ukraine et puis sa ferme opposition à ce que fait Israël à Gaza.Et alors, sur cette question palestinienne que l'Afrique du Sud défend depuis la fin de l'apartheid, est-ce que vous pensez que Cyril Ramaphosa va lever le pied dans les prochaines semaines pour essayer de calmer le jeu avec Donald Trump?Moi, je pense que, politiquement, il ne va pas lever le pied. Il y a un large consensus en Afrique du Sud, même au sein de cette coalition du gouvernement d'unité nationale, pour condamner Israël. D'accord, il y a des nuances. L'Alliance démocratique, donc le parti de l'opposition qui fait partie du gouvernement aujourd'hui, n'a pas soutenu le procès à La Haye. Mais l'opposition de l'Afrique du Sud contre Israël a une popularité assez large. Je ne pense pas que c'est quelque chose que Cyril Ramaphosa va ouvertement changer dans cette position pro-palestinienne.À lire aussiAfrique du Sud: des diplomates aux États-Unis pour apaiser les tensions entre les deux paysDepuis le début de l'invasion de l'Ukraine il y a trois ans, l'Afrique du Sud a renforcé ses liens avec la Russie, notamment via les BRICS. Elle s'est aussi rapprochée de la Chine et de l'Iran. Est-ce que Cyril Ramaphosa n'a pas intérêt à rééquilibrer sa politique internationale s'il veut voir Donald Trump lors du sommet du G20 en novembre prochain en Afrique du Sud ?Oui, et je pense que ça, c'est vraiment l'enjeu diplomatique de cette rencontre. Parce que Ramaphosa, il faut se souvenir, à la fin du mois d'avril, il a invité Zelensky à Pretoria. Même si c'est très complexe, parce que l'Afrique du Sud, quand même, est un membre des BRICS. La Chine étant son plus grand partenaire économique. Et il y a encore très récemment des ministres du Congrès national africain (ANC) qui sont allés en Russie rencontrer Vladimir Poutine à Moscou. Donc, ce n'est pas facile de jouer les non-alignés.Sur le plan économique, les Américains sont le deuxième partenaire commercial de l'Afrique du Sud à qui ils achètent beaucoup de voitures et beaucoup de produits agricoles. Si demain Donald Trump augmente les taxes douanières de 30 %, comme il en a agité la menace le mois dernier, est-ce que cela ne risque pas de ruiner beaucoup d'agriculteurs et beaucoup d'ouvriers agricoles ?Oui, absolument. Ça, c'est vraiment la vraie raison pour cette visite et pour l'Afrique du Sud qui a un taux de chômage de 32 %. Et si encore, dans certaines zones où il y a des grandes fabriques d'automobiles, ces usines venaient à fermer, des dizaines de milliers de gens pourraient perdre leur travail et cela aggraverait le taux de chômage. Donc l'agriculture, le secteur automobile sont absolument clé pour l'Afrique du Sud.À lire aussiAfrique du Sud: les premiers «réfugiés» blancs afrikaners partis pour les États-UnisLe porte-parole de la présidence sud-africaine a évoqué il y a quelques jours un éventuel accord avec les États-Unis dans le domaine des terres rares et des métaux stratégiques comme le manganèse. Est-ce que ce serait une façon d'amadouer le président américain par un deal à la façon Volodymyr Zelensky ?Oui, absolument. Et depuis quelque temps, nous regardons de près où sont les terres rares. L'Afrique du Sud est un grand pays minier, bien sûr, et l'Afrique du Sud a des ressources stratégiques : manganèse, platine, chrome. Mais en ce qui concerne les terres rares, l'Afrique du Sud n'est pas un grand producteur de terres rares. Donc, depuis quelque temps, des économistes, des diplomates, tout le monde réfléchit, même dans les médias. Il y a énormément de débats autour de ce que l'Afrique du Sud peut offrir. Comment réparer cette relation qui est extrêmement importante, même s'il y a des choses où l'Afrique du Sud et les États-Unis ne sont pas d'accord ? La question d'Israël, par exemple. Mais pour réparer cette relation très importante, l'Afrique du Sud souhaite mettre sur la table ses atouts économiques.

Journal d'Haïti et des Amériques
Haïti : les Haïtiens protestent contre l'inaction de l'État

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 20, 2025 30:00


Depuis une semaine, plusieurs organisations du Plateau central bloquent la centrale hydroélectrique de Péligre, la principale source d'électricité d'Haïti, pour protester contre l'inaction de l'État face à l'insécurité croissante dans la région. Nous en parlons avec Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse. Les villes de Saut d'Eau et de Mirebalais sont particulièrement touchées par les gangs armés. Les manifestants réclament des services publics essentiels, la sécurité, et un traitement équitable en matière de distribution d'électricité, selon le directeur de l'agence Alterpresse. Ce mouvement se présente comme une « prise en main citoyenne face à l'effondrement des institutions publiques » et le sentiment général que l'État a largement abandonné la population. Cette mobilisation plonge la capitale Port-au-Prince dans un black-out depuis le 13 mai 2025. Alterpresse souligne que ce mouvement intervient dans un contexte sécuritaire alarmant. Gotson Pierre revient aussi sur la fête du drapeau, le 18 mai dernier, qui s'est déroulé dans un climat tendu. Face à l'inaction du gouvernement, le discours du coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (Cpt), Fritz Alphonse Jean, qui a appelé les Haïtiens à l'unité et à la résilience, a été vivement critiqué, selon le directeur d'Alterpresse.Omerta sur l'acuité mentale de Joe Biden ?  – les révélations explosives du livre enquête « Original Sin » Ce mardi, sort aux États-Unis le livre évènement « Original Sin », « Péché originel ». Il raconte comment l'entourage de l'ancien président démocrate l'a isolé des mauvaises nouvelles et a dissimulé la dégradation flagrante de son état physique et cognitif. Selon les auteurs, Alex Thompson, d'Axios, et Jake Tapper, de CNN, la Maison Blanche de Joe Biden « a trompé le peuple américain ». L'obstination de Joe Biden et de ses proches a directement conduit à la défaite démocrate face à Donald Trump, malgré la campagne éclair de Kamala Harris, soulignent les deux journalistes. Nous en parlons avec le spécialiste des États-Unis, Romuald Sciora, chercheur associé à l'IRIS. À lire aussiSanté mentale de Biden: «Plus qu'un mensonge d'État, un crime contre la démocratie américaine»« Trump se fait mener en bateau par Poutine » La presse nord-américaine commente abondamment la conversation téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, et se montre très critique de l'attitude du président américain, Achim Lippold.« Donald Trump n'est pas connu pour sa patience ni pour sa clémence envers ceux qui défient sa volonté », écrit le Washington Post. Ces derniers jours, il s'en est pris tour à tour à la procureure générale de New York, à Bruce Springsteen, à Beyoncé et à l'ancien directeur du FBI James B. Comey — tous visiblement coupables, à ses yeux, de l'avoir contrarié d'une manière ou d'une autre. Mais, poursuit le journal, « lorsqu'il s'agit du dictateur russe Vladimir Poutine — qui continue de saboter les efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine —, le président américain fait preuve d'une patience, d'une bienveillance et d'une compréhension sans fin. En coulisses, Donald Trump se plaint que mettre fin à une guerre est plus difficile qu'il ne le pensait. « Sans blague », commente le Washington Post et suggère au chef de la Maison Blanche de traiter Vladimir Poutine comme il traite tous ceux qui lui tiennent tête. Mais pour l'instant, conclut le Washington Post, c'est Vladimir Poutine qui mène Donald Trump en bateau, et le président américain ne semble pas s'en rendre compte.Trump pourrait se désengager de la guerre en Ukraine car de son point de vue, c'est une affaire purement européenne. Selon cette idée, que l'aide américaine serait donc un geste charitable, plutôt qu'un impératif stratégique. Or, The New York Times avertit que cette vision est dangereusement simpliste. Selon le quotidien, Vladimir Poutine ne se limite pas à l'Ukraine : il cherche à remettre en cause l'ordre européen d'après-Guerre froide et à restaurer l'influence globale de la Russie au détriment des États-Unis. Un accord de paix mal négocié risquerait de fragiliser l'Europe — un partenaire économique majeur de l'Amérique — et d'aggraver les défis géopolitiques auxquels Washington est déjà confronté. Le journal conclut que l'administration Trump devra tôt ou tard affronter le Kremlin, Mais plus elle attend, plus cela coûtera cher aux États-Unis.La Cour Suprême autorise l'administration Trump à révoquer le statut de protection temporaire pour les migrants vénézuéliens. Le gouvernement pourra donc expulser quelque 350.000 Vénézuéliens, alors que cette affaire est jugée devant les tribunaux. Mais chez les Vénézuéliens de Miami, c'est la panique. Une Vénézuélienne citée par le Miami Herald dénonce une « décision cruelle » qui laisse des milliers de personnes dans un vide juridique. Ils pourraient perdre leur statut et leur autorisation de travail. Selon cette habitante d'Orlando, la Cour Suprême « fait fi de la dignité humaine et des valeurs fondamentales américaines, comme celle de protéger ceux qui ne peuvent pas rentrer chez eux en sécurité ». Et Cecilia González Herrera, c'est son nom, de poursuivre : « Nous sommes des gens honnêtes — étudiants, enseignants, soignants, survivants — qui contribuent grandement à ce pays. Nous méritons mieux que de vivre dans la peur d'être renvoyés vers un pays dangereux. ». Le journal El Nacional souligne qu'en Floride, où résident environ la moitié des plus de 600.000 Vénézuéliens présents sur le territoire américain, beaucoup avaient voté pour Donald Trump, pensant qu'il soutiendrait leur combat contre le président Nicolas Maduro. La suppression du TPS est d'autant plus dure pour cette communauté car ce statut de résidence temporaire est maintenu pour d'autres nationalités, comme les Salvadoriens. Journal de la 1ère Dernière ligne droite pour la campagne sucrière.

La Revue de Presse
Joe Biden souffrait-il déjà d'un cancer pendant son mandat présidentiel ?

La Revue de Presse

Play Episode Listen Later May 20, 2025 6:58


Annoncé le vendredi 16 mai, le cancer très avancé de Joe Biden suscite la controverse. Bien que le diagnostic soit récent, le stade de la maladie laisse penser que l'ancien président en était déjà atteint quand il était à la Maison Blanche. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Revue de presse internationale
À la Une: «Quand allons-nous en finir avec ça, Vladimir ?»

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later May 20, 2025 4:01


Question posée hier par Donald Trump à Vladimir Poutine. Question à la Une du site du Süddeutsche Zeitung à Munich. Question sans réponse nette…« Tout ça pour ça », soupire Libération à Paris. « C'était le troisième entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, depuis le retour du républicain à la Maison Blanche. Objectif annoncé : “Mettre fin au bain de sang“ en Ukraine. Résultat : plus de deux heures d'une conversation jugée satisfaisante par les deux présidents. Une annonce tonitruante – et attendue – de négociations imminentes. Mais en réalité, déplore Libération, beaucoup de bruit pour rien, une fois de plus. »Certes, pointe Le Figaro, « Vladimir Poutine s'est dit prêt à travailler sur un mémorandum avec l'Ukraine. Une façon d'apaiser son homologue américain et de gagner du temps. Car le chef du Kremlin s'arc-boute toujours sur ses positions maximalistes. »En effet, souligne le Washington Post, « le problème le plus important est que Poutine n'a pas montré qu'il souhaitait la paix. Il veut toujours la victoire, en utilisant une fois de plus l'expression “éliminer les causes profondes de la crise“. Ce qui signifie que pour lui l'Ukraine ne peut pas être un pays européen, comme elle le souhaite, mais qu'elle doit rester sous l'hégémonie russe. »En fait, soupire Le Temps à Genève, « le premier (Trump) est pressé d'en finir et de passer à autre chose. Le second (Poutine) reste persuadé que le temps travaille pour lui. » La balle dans le camp des Européens ?Résultat, analyse Die Welt à Berlin : « Poutine peut considérer cette journée comme une victoire – et maintenant, c'est aux Européens de jouer. La pression s'accroît désormais sur eux. L'unité transatlantique récemment annoncée se termine plus vite qu'elle n'a commencé. Néanmoins, la menace européenne de durcir les sanctions demeure, même si elle aurait dû être mise à exécution lorsque Poutine a laissé expirer l'ultimatum pour un cessez-le-feu inconditionnel. Ce mardi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE se réunissent à Bruxelles et doivent tenir leurs engagements. Mais sans pouvoir compter sur Donald Trump. »« Anxieuse, polarisée et terriblement imprévisible… »L'Europe justement, confrontée à la montée des nationalismes… Certes, relève le Guardian à Londres, on a assisté dimanche en Roumanie, « à un retournement de situation spectaculaire : Nicușor Dan, le maire centriste de Bucarest, a bénéficié du taux de participation le plus élevé depuis 30 ans pour remporter une large victoire à la présidentielle, face au candidat d'extrême-droite. » Certes, poursuit le quotidien britannique, « le centre a également tenu bon en Pologne, où le maire libéral de Varsovie, Rafał Trzaskowski, a remporté de justesse le premier tour d'une autre élection présidentielle cruciale, devant l'historien nationaliste Karol Nawrocki. »Mais, pointe le Guardian, « dans un contexte de crise persistante du coût de la vie et alors que les principaux partis se font l'écho des programmes d'extrême droite sur l'immigration, la politique européenne reste anxieuse, polarisée et terriblement imprévisible. »La montée des extrêmes…Et l'extrême-droite reste en embuscade… Exemple, au Portugal, où « le populisme progresse », s'alarme El Pais à Madrid. L'extrême droite, Chega, a en effet franchi un cap en dépassant dimanche la barre des 20% aux élections législatives, et se retrouve désormais en position de diriger l'opposition au gouvernement de droite modérée de Luis Montenegro, reconduit sans majorité stable après une année au pouvoir. « André Ventura, le leader de Chega, prendrait ainsi pour la première fois ce rôle au leader du Parti socialiste, relève le quotidien espagnol. (…) Il appartient désormais aux progressistes, poursuit El Pais, de s'engager dans une autocritique et d'analyser les raisons pour lesquelles le discours d'extrême droite a pénétré si profondément, et en si peu de temps, dans un pays, le Portugal, qui a mis fin à une dictature il y a un demi-siècle. »La France submergée par le « tsunami blanc »Enfin, c'est une enquête à lire dans La Croix : une grande enquête, en cinq volets, sur le trafic de drogue en France. « Les chiffres donnent le tournis, s'exclame le journal. En 2023, plus d'un million de personnes en France, toujours plus jeunes, avaient consommé de la cocaïne au moins une fois. Le double, comparé à 2022. Quant aux autorités, elles ont saisi 23 tonnes de cette poudre blanche, 15 fois plus que les chiffres constatés dans les années 1990. La drogue est devenue, au fil du temps, un problème majeur de la société française : le “tsunami blanc“, l'appellent désormais les spécialistes. »Premier volet donc de cette enquête à lire dans La Croix qui nous emmène « de la Colombie à Dubaï, pour savoir qui sont ceux qui produisent, consomment, pâtissent et profitent de la vente de la drogue. »

Chronique des Matières Premières
Les Américains manquent de bœuf mais rêvent toujours d'en exporter plus

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later May 18, 2025 2:09


Aux États-Unis, les prix du bœuf continuent de grimper. En cause, une pénurie de bétail, alors que la demande est toujours importante. Le prix moyen du bœuf a augmenté de 60 % depuis 2020 dans le pays. En sortie d'abattoir, un kilo de bœuf vaut près de sept euros en moyenne aux États-Unis, soit davantage qu'en Europe, du jamais vu. « Un renversement complet de situation », dit même Jean-Paul Simier, expert de la filière viande et co-auteur du rapport CyclOpe sur les marchés des matières premières dont la dernière édition vient d'être publiée. Au pays du barbecue et du hamburger, les prix de la viande de bœuf ont traditionnellement toujours été plus bas qu'ailleurs.Aujourd'hui, il n'y a plus assez de bêtes pour répondre à la consommation nationale. En 50 ans, le cheptel est passé de 140 millions de têtes à 90 millions aujourd'hui – soit une baisse de 36 %. Conséquence, depuis deux ans, les importations américaines sont supérieures aux exportations et les Américains n'ont jamais autant acheté au Brésil : +57 % en cinq ans. Diminution des pâturagesLa principale explication, c'est la sècheresse qui a entraîné une baisse des surfaces de pâturages. Le réchauffement a touché les zones traditionnelles de production, notamment les Rocheuses, là où naissent les veaux, avant d'être transférés dans les régions agricoles où ils sont engraissés, dans le centre des États-Unis, au Texas notamment.La production de viande de bœuf étant devenue peu attractive et peu rémunératrice, il y a aussi moins en moins de « naisseurs » c'est-à-dire d'éleveurs de vaches allaitantes. Impact sur l'industrieLes premiers touchés sont les consommateurs, il faut aujourd'hui être « addict » pour continuer à manger du bœuf à prix d'or. L'industrie n'est pas moins concernée, les parcs d'engraissement n'étant pas assez remplis et devenant moins rentables. Les engraisseurs ont beau produire des animaux plus lourds, comme le prix d'achat des broutards et de l'alimentation bétail a augmenté, leur marge peine à être bénéficiaire.Le moral n'est pas meilleur chez les conditionneurs et exportateurs de viande : « Le bœuf connaît les conditions de marché les plus difficiles que nous ayons jamais vues », reconnaissait ces derniers jours le patron de Tyson Foods, cité par le Financial Times.Volonté d'exporter malgré toutTrès attentif à la situation et au moral des « farmers » américains, le dirigeant de la Maison Blanche affiche, malgré la baisse du cheptel, sa volonté d'exporter plus de bœuf. Donald Trump l'a prouvé encore ces derniers jours en demandant au Royaume-Uni d'importer du bœuf américain – et d'autres produits agricoles – en contrepartie d'un allègement des tarifs douaniers.Cette volonté risque cependant de ne pas suffire, car au-delà du bétail qui baisse, les prix sont un autre frein. Début 2025, le bœuf brésilien était 54 % moins cher que le bœuf américain – avec un prix de gros, à la sortie de l'abattoir, à trois euros en moyenne au Brésil contre 6,80 aux États-Unis.Les États-Unis arrivent encore à exporter des morceaux très chers, comme l'entrecôte, ou l'aloyau, au Japon et en Corée du Sud. C'est plus compliqué, en revanche, pour les morceaux de seconde catégorie sur lesquels la concurrence est plus rude. « Les Américains ne sont plus dans la compétition mondiale » résume Jean-Paul Simier.Canada et Mexique, des partenaires indispensables La filière bovine américaine pourrait souffrir, encore plus, si les tensions commerciales avec le Canada, et le Mexique devaient à nouveau se tendre. « Se fâcher avec le Canada serait tout simplement se tirer une balle dans le pied », résume Jean-Paul Simier. Les États-Unis aspirent 80 % de la production canadienne, ils achètent aussi bien la viande que des animaux vivants. Autrement dit, c'est le Canada qui permet de faire tourner les abattoirs américains. Le Mexique est lui devenu depuis quelques années un fournisseur de bêtes à engraisser des États-Unis. Début 2025, les flux ont baissé de 75 % en raison de restrictions sanitaires, résultat en février, les arrivées dans les usines d'engraissement américaines ont baissé de 19 % par rapport à l'année dernière. La mesure est progressivement en train d'être levée, les besoins d'alimenter le marché américain sont trop grands. À lire aussiÉtats-Unis : la viande de bœuf s'arrache à prix d'or

Invité de la mi-journée
Christophe Bouillaud: «La crise vécue par les classes populaires est la raison de cette montée de l'extrême droite» en Europe

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later May 18, 2025 5:17


Les électeurs sont appelés dans urnes dans plusieurs pays européens ce dimanche. 2e tour de la présidentielle en Roumanie, 1er tour en Pologne, législatives au Portugal. Et on observe partout un constat, la montée de l'extrême-droite en Europe. Cette montée en puissance est-elle inspirée par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche ? Comment comprendre cette tendance politique ? Pour en parler, Christophe Bouillaud, professeur de sciences politiques à l'Institut d'Études politiques de Grenoble, spécialiste de la politique européenne, en particulier sous l'angle des partis est, ce dimanche 18 mai, l'invité international de la mi-journée de RFI. À lire aussiPrésidentielle en Roumanie: «C'est une déception. En Europe, l'extrême droite continue sa course»

C dans l'air
Trump : business, diplomatie... et des succès ? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 16, 2025 64:27


C dans l'air du 16 mai 2025 : Trump : business, diplomatie... et des succès ?Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président des États-Unis ne cache rien de sa méthode. "La meilleure chose que vous puissiez faire est de négocier en position de force. L'effet de levier est votre plus grande force. En d'autres termes, vous devez convaincre l'autre partie qu'il est dans son intérêt de conclure l'affaire", écrit le président des États-Unis dans son livre consacré à la négociation, "The Art of the Deal".Une stratégie du businessman dont Donald Trump se sert également sur la scène internationale, en matière diplomatique dans le dossier de la guerre en Ukraine ou au Moyen-Orient. Le président américain, qui achève ce vendredi une tournée fastueuse du Golf, a profité de ce premier déplacement d'envergure depuis son élection pour conclure toute une série d'accords commerciaux, assumant sans complexe de "faire de la vente". Après avoir récolté 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, il s'est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1.400 milliards de dollars d'investissements sur dix ans. Au cours de cette tournée, le président des Etats-Unis a aussi fait de la géopolitique avec notamment une rencontre avec le président syrien, assortie d'une levée des sanctions.Pour Donald Trump, tout est une question de business et de rapport de force. C'est ainsi qu'il a annoncé au début de son mandat la réactivation de surtaxes douanières importantes avant d'ouvrir des négociations et de rétropédaler. La Chine était particulièrement dans le viseur de cette guerre commerciale. Les taxes douanières des États-Unis contre les produits chinois étaient montées à 145 %. A l'issue de deux jours de discussions à Genève le week-end dernier, ces droits de douanes seront finalement réduits à 30 %, tandis que le taux imposé par la Chine aux produits américains, qui était passé à 125 %, tombera à 10 %. Un exemple révélateur de la négociation du businessman qui multiplie les mesures protectionnistes pour inverser le mouvement de délocalisation et faire revenir les emplois.Au cours de cette bataille commerciale, celui qui a pour doctrine "America First" a également renouvelé les appels aux entreprises étrangères pour qu'elles délocalisent leur production sur le sol américain, en échange d'une fiscalité plus avantageuse et d'un accès sécurisé au marché intérieur. Ce message, déjà martelé lors de son premier mandat, semble avoir été entendu par plusieurs grands groupes qui ont récemment annoncé de nouveaux investissements aux États-Unis : le constructeur automobile sud-coréen Hyundai prévoit d'investir 21 milliards de dollars sur les quatre années à venir, le géant pharmaceutique français Sanofi 20 milliards de dollars d'ici 2030, l'armateur français CMA-CGM 20 milliards de dollars en quatre ans.En France, le patron de Bercy a déploré l'investissement colossal des groupes français outre-Atlantique. "L'ampleur des investissements aux États-Unis, c'est sûr que c'est un mauvais signal à un moment où nous considérons et nous sommes convaincus que (...) l'Europe et la France, c'est l'endroit où il faut investir", a expliqué le ministre de l'Économie. Le président de la République qui avait appelé les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis a fait son retour cette semaine sur la scène intérieure. Sur TF1, il a promis de "sauver" les sites ArcelorMittal mais sans nationaliser. La solution viendra avant tout de la faculté de "recréer les conditions d'une concurrence loyale". "Et pour cela nous allons durcir le déclenchement des clauses de sauvegarde entre l'Europe et les pays extra-européens", a expliqué le chef de l'État jeudi lors d'un point devant la presse régionale.Alors la méthode de négociation de Donald Trump est-elle efficace ? Est-il en train de perdre sa guerre commerciale face à la Chine ? En quoi consiste sa diplomatie du business ? Et que se passe-t-il chez ArcelorMittal ? LES EXPERTS :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance- Anne TOULOUSE - Journaliste franco-américaine,auteure de L'art de Trumper - Béatrice MATHIEU - Grand reporter - L'Express - Philippe MABILLE - Directeur éditorial - La Tribune et La Tribune Dimanche

7 milliards de voisins
Pourquoi les LGBT phobies progressent en 2025 ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later May 16, 2025 48:29


Selon l'Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga World), l'homosexualité est légale dans 131 pays des 193 membres de l'ONU. Si les droits des personnes LGBT ont progressé dans certains pays comme en Thaïlande ou en Grèce qui ont récemment légalisé le mariage entre personnes de même sexe, d'autres pays ont au contraire pris des mesures répressives. En 2023, l'Ouganda a durci sa législation, désormais considérée comme l'une des plus sévères du monde à l'égard des personnes LGBT. Le Ghana lui a depuis emboité le pas. Alors que les relations entre personnes de même sexe étaient déjà interdites, la Cour suprême a récemment autorisé une loi prévoyant jusqu'à 3 ans de prison pour ce motif. L'hostilité à l'égard des personnes LGBT ne se limite pas au Sud. Du côté des États-Unis, le président Trump a multiplié des décrets visant les personnes transgenres depuis son retour à la Maison Blanche. Le contexte international semble marqué par un retour de baton conservateur plus que le progressisme. Comment les communautés LGBT vivent-elles cette succession de lois répressives à leur égard ? Quelle réaction de la société ? Émission à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée le 17 mai.  Avec : • Christophe Caulier, co-président de l'ARDHIS, Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l'immigration et au séjour• Patrick Awondo, anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 1, spécialiste du genre et de l'homosexualité en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Intervenant dans la santé publique internationale sur ces sujets. Auteur du Sexe et ses doubles, (Homo) sexualités en postcolonie (ENS éditions, 2019). Un entretien avec Florence La Bruyère, correspondante de RFI à Budapest en Hongrie où le Parlement a récemment adopté plusieurs mesures visant à restreindre les droits et libertés des personnes LGBT.En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Quatrième épisode de sa série sur la voix humaine. Aujourd'hui «le son social» de la voix. Programmation musicale :► Kid – Eddy de Pretto ► Comme il est - Tekemat.

7 milliards de voisins
Pourquoi les LGBT phobies progressent en 2025 ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later May 16, 2025 48:29


Selon l'Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga World), l'homosexualité est légale dans 131 pays des 193 membres de l'ONU. Si les droits des personnes LGBT ont progressé dans certains pays comme en Thaïlande ou en Grèce qui ont récemment légalisé le mariage entre personnes de même sexe, d'autres pays ont au contraire pris des mesures répressives. En 2023, l'Ouganda a durci sa législation, désormais considérée comme l'une des plus sévères du monde à l'égard des personnes LGBT. Le Ghana lui a depuis emboité le pas. Alors que les relations entre personnes de même sexe étaient déjà interdites, la Cour suprême a récemment autorisé une loi prévoyant jusqu'à 3 ans de prison pour ce motif. L'hostilité à l'égard des personnes LGBT ne se limite pas au Sud. Du côté des États-Unis, le président Trump a multiplié des décrets visant les personnes transgenres depuis son retour à la Maison Blanche. Le contexte international semble marqué par un retour de baton conservateur plus que le progressisme. Comment les communautés LGBT vivent-elles cette succession de lois répressives à leur égard ? Quelle réaction de la société ? Émission à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée le 17 mai.  Avec : • Christophe Caulier, co-président de l'ARDHIS, Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l'immigration et au séjour• Patrick Awondo, anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 1, spécialiste du genre et de l'homosexualité en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Intervenant dans la santé publique internationale sur ces sujets. Auteur du Sexe et ses doubles, (Homo) sexualités en postcolonie (ENS éditions, 2019). Un entretien avec Florence La Bruyère, correspondante de RFI à Budapest en Hongrie où le Parlement a récemment adopté plusieurs mesures visant à restreindre les droits et libertés des personnes LGBT.En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Quatrième épisode de sa série sur la voix humaine. Aujourd'hui «le son social» de la voix. Programmation musicale :► Kid – Eddy de Pretto ► Comme il est - Tekemat.

Journal d'Haïti et des Amériques
Les démocrates pensaient en avoir fini avec Joe Biden ? C'est raté

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 15, 2025 30:00


Les bonnes feuilles du livre-choc consacré à l'état de santé de l'ancien président replongent l'opposition dans le marasme politique. Son déclin cognitif, ses absences, l'acteur George Clooney qu'il n'a pas reconnu lors d'une soirée alors que les deux hommes se fréquentent depuis 20 ans, sa démarche chancelante, son futur fauteuil roulant… L'ouvrage des journalistes Alex Thompson (Axios) et Jake Tapper (CNN), à paraître le 20 mai, démontre une fois encore comment l'entourage de Biden a tout fait pour couvrir les affres du grand âge. Et à quel point le président sortant, en se retirant si tard de la course, a précipité la chute des démocrates à la dernière présidentielle. À la lumière de ces dernières révélations, POLITICO nous raconte que les cadres du parti n'ont qu'une phrase à la bouche, « il faut aller de l'avant ». Sauf que l'inventaire n'a pas été fait, et qu'il y a « encore un déni majeur au sein de notre formation à propos de l'ampleur de la défaite, soupire un élu du Massachussetts. Ceux qui veulent absolument passer à autre chose sont précisément ceux qui refusent encore d'accepter que nous avons perdu ».L'opposition reste aux prises avec ses questions existentielles malgré un agenda politique très chargé : parmi tant d'autres dossiers brûlants, cet échange tendu à la Chambre des Représentants hier, relaté par USA Today. La Commission de contrôle des services d'immigration a entendu le patron de l'agence ICE, le bras armé de la répression migratoire ordonnée par Donald Trump, qui veut expulser un million de personnes des États-Unis. Questionné par les parlementaires démocrates, Todd Lyons a fini par lâcher un chiffre : depuis l'investiture du président le 20 janvier, neuf migrants sont morts à la suite de leur placement en centre de rétention. L'administration Trump promet une enquête approfondie sur les causes de chacun de ces décès. La saison des décisions judiciaires commence aujourd'huiLa Cour Suprême se dépêche de statuer avant la pause estivale et il y a de lourds dossiers sur sa table. Peut-on interdire aux médecins de prescrire des traitements hormonaux aux mineurs qui entament une transition de genre ? Les mesures de vérification de l'âge des internautes sur les sites pornographiques sont-elles constitutionnelles ? Faut-il étendre l'usage des tests ADN aux condamnés à mort afin qu'ils puissent prouver leur innocence ? Liste quasiment exhaustive à lire dans The Hill. La plus haute juridiction américaine doit se pencher sur un minimum d'une vingtaine de procédures d'ici la fin du mois de juin. Les territoires perdus de la République d'HaïtiComme chaque jeudi, retour sur l'actualité haïtienne avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, le plus ancien quotidien de Port-au-Prince. Plongée en Une dans la commune de Mirebalais et tant d'autres territoires passés sous le contrôle des gangs armés. Situation observée de très près par la République dominicaine voisine. Dans son éditorial, Frantz Duval fait le récit de la réunion qui s'est déroulée, hier, entre l'actuel président dominicain, Luis Abinader, et ses prédécesseurs, sur fond de politique ultra-répressive envers les Haïtiens présents sur le territoire dominicain. Poison ou bénédiction ? Le rapprochement sino-colombien divise les éditorialistes La Colombie a bel et bien rejoint les nouvelles routes de la Soie, l'immense programme d'investissements porté par la Chine depuis une dizaine d'années. Pékin va soutenir l'économie colombienne en important datage de produits colombiens, et investir tous azimuts sur le sol colombien (infrastructures, santé, agro-industrie ou l'intelligence artificielle). El Tiempo y voit un choix « judicieux », mais attention, écrit le journal, « à la perception que pourraient avoir les États-Unis de ce texte signé avec Pékin. En pleine guerre commerciale, « le gouvernement Petro va devoir faire preuve de la plus grande sensibilité pour protéger les intérêts de la Colombie dans ses futurs rapports avec la Maison Blanche ».Pour le verre à moitié vide, lire la tribune explosive de Sofy Casas dans Semana. « Ce n'est pas une exagération, ce n'est pas de la rhétorique. C'est la réalité. Petro livre la Colombie à la Chine. Ce qui s'est déjà produit au Venezuela est sur le point de se répéter dans notre pays, avec le même scénario, les mêmes acteurs et la même tragédie. La Chine n'est pas un allié. C'est le propriétaire silencieux du Venezuela. La Chine a prêté plus de 60 milliards de dollars au Venezuela depuis 2007, non par générosité, mais pour le lier à une dette impayable, devenant ainsi le créancier, le protecteur et le marionnettiste du régime. » Or, poursuit Sofy Casas, le président colombien Gustavo Petro lui aussi « est allé mettre le pays en gage pour se débarrasser des États-Unis ». Selon elle, il y a désormais entre Pékin et Bogota « un alignement idéologique, la consolidation d'un modèle autoritaire soutenu par l'argent du régime chinois et un silence diplomatique complice ».Le procès historique de l'ancien président colombien Alvaro Uribe C'est le premier passage en jugement d'un ancien chef d'État en Colombie : Alvaro Uribe est poursuivi au pénal pour subornation de témoins. Et même si ses deux mandats sont déjà loin (de 2002 à 2010), il est encore aujourd'hui la figure tutélaire du camp conservateur, et l'un des hommes politiques les plus influents du pays. Son procès retransmis en direct par tous les médias provoque un vif débat et irrigue la vie quotidienne. Dossier signé Najet Benrabaa à retrouver dans l'édition du jour. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreFusillades, exécutions en plein jour et en pleine rue, la violence semble avoir atteint un niveau inédit ces derniers temps en Martinique.

Les podcasts de l'ISP
La Russie de Vladimir Poutine, Episode 2

Les podcasts de l'ISP

Play Episode Listen Later May 14, 2025 55:43


Il s'agit du deuxième volet de nos podcasts consacrés à la Russie de Vladimir Poutine ! Un podcast en 2 épisodes qui se termine donc aujourd'hui ! Depuis plus d'un quart de siècle, Vladimir Poutine dirige la Russie d'une main de fer. Alors que les combats n'ont pas cessé en Ukraine et que le nouveau locataire de la Maison Blanche a pris fait et cause pour son homologue du Kremlin, une explication d'envergure sur la Russie de Vladimir Poutine nous a semblé nécessaire. Dans l'épisode précédent, nous nous sommes intéressés au statut de Vladimir Poutine, président et à sa mise sur les institutions politiques de la Russie. Dans le présent podcast, nous allons envisager la dérive autoritaire du régime russe. Et pour cela, je reçois aujourd'hui un spécialiste des institutions politiques, enseignant de culture générale à la prépa ISP : Samir Hammal.

Invité Afrique
Ousmane Diagana: «Les tensions géopolitiques freinent l'assistance financière aux pays qui en ont le plus besoin»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2025 15:05


En Afrique, l'assistance financière des pays riches diminue depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis, c'est ce que reconnaît la Banque mondiale. Mais il y a quand même des pays qui vont afficher, cette année, un bon taux de croissance. Par ailleurs, la rupture entre les trois membres de l'Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger) et la Cédéao n'est pas totale, constate la Banque mondiale, qui espère que l'interconnexion des réseaux électriques entre le Sahel et les pays côtiers va pouvoir se poursuivre. Ousmane Diagana est le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale. Il est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : Depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, la Banque mondiale affirme que l'incertitude obscurcit l'horizon. Qu'est-ce qui vous inquiète le plus pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale ? Est-ce que c'est la hausse des droits de douane ? Est-ce que c'est la suspension de l'aide au développement ? Ousmane Diagana : Il est vrai que les dynamiques politiques qu'on observe à travers le monde et les tensions sur le plan géopolitique impactent sur la mobilisation de l'assistance financière pour les pays qui en ont le plus besoin. Et bien entendu, beaucoup de ces pays sont en Afrique de l'Ouest. Il est clair que, par conséquent, si l'assistance financière diminue la capacité de faire en sorte que les populations puissent avoir accès à de meilleurs services et que les pays se développent, cela devient problématique.Alors vous dites que l'assistance financière va diminuer… Pour cette année et l'an prochain, la Banque mondiale révise à la baisse de 0,5 point le taux de croissance des pays d'Afrique subsaharienne. Est-ce que c'est justement à cause de cette « tempête Donald Trump » ? Vous savez, les chocs exogènes divers qui se sont accumulés sur ces dernières années, leurs effets n'ont pas totalement disparu. Il est clair également aussi que, lorsqu'on parle d'une diminution de la croissance, ça varie d'un pays à l'autre. Il y a des pays, grâce aux réformes importantes qui ont été conduites récemment, qui ont vu leur taux de croissance augmenter. On peut donner le cas du Nigeria. On peut donner le cas de pays comme la Côte d'Ivoire, qui, sur ces six, sept dernières années, ont mis en place des réformes robustes qui voient également leur niveau de croissance augmenter. Par contre, il y a d'autres pays effectivement où ça stagne.Alors, vous soulignez les bonnes performances économiques au Nigeria et en Côte d'Ivoire. Mais d'après votre dernier rapport, je crois qu'il y a d'autres pays qui tirent leur épingle du jeu dans votre zone : le Sénégal, la Guinée-Conakry, le Bénin, le Niger, avec des taux de croissance supérieurs à 6 % cette année, c'est ça ? Exactement. Je n'ai cité que deux pays, mais en Afrique de l'Ouest, beaucoup de pays sont engagés résolument dans des réformes appropriées, qui produisent des résultats. On voit le développement des infrastructures, une classe moyenne qui se développe grâce aussi au dynamisme du secteur privé. Et notre approche aujourd'hui au niveau de la Banque mondiale, c'est de faire en sorte qu'on continue à renforcer les fondations, c'est-à-dire investir dans les infrastructures, investir dans l'agriculture et la transformation des produits agricoles, investir sur le capital humain. Et je pense que les pays que vous avez cités, parmi d'autres encore, sont ceux qui sont en train justement d'être sur cette voie.En Afrique subsaharienne, on sait que la Banque mondiale est l'une des principales sources de financement. En 2020, la Banque mondiale a mobilisé 38 milliards de dollars pour les 22 pays de votre zone. En 2023, grâce à votre action, elle est passée à 53 milliards de dollars. Aujourd'hui, on en est où ? Oui, on est presque à 58 milliards de dollars pour les 22 pays de l'Afrique occidentale et l'Afrique centrale. Et finalement, c'est vraiment la promotion de l'intégration régionale qui est une solution de développement extrêmement importante pour les pays de l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Centre.Et du coup, la sortie des trois pays de l'AES [Alliance des États du Sahel] de la Cédéao, cela doit vous inquiéter, non ? Alors on avait toujours des projets régionaux, surtout pour ce qui concerne le développement des corridors d'infrastructures, mais également des programmes d'énergie qui sont des projets sous-régionaux. Et nous espérons que ces types de programmes vont continuer. Et je crois que tout le monde comprend que l'interdépendance entre des pays d'une même zone doit faire en sorte que les solutions de développement soient pragmatiques et que le dialogue et la coopération entre les différents pays soient poursuivis et renforcés.Donc, vous espérez que l'interconnexion des réseaux électriques va se poursuivre entre les douze pays actuels de la Cédéao et les trois pays nouveaux de l'AES ?Nous avons des projets en cours qui ont soutenu cela depuis très longtemps et nous avons l'intention de maintenir ce type de programme-là et de le renforcer. Donc oui, les financements régionaux, ce sont des solutions extrêmement efficaces et nous espérons que les pays vont, dans un esprit de partenariat et de solidarité, faire en sorte que ces types de programmes soient maintenus et renforcés.

Journal d'Haïti et des Amériques
Violences en Équateur : le cas des enfants disparus

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 13, 2025 30:00


En Équateur, pays en crise, la violence des gangs criminels liés au narcotrafic s'accroît depuis 2019. Et aussi le nombre de mineurs disparus, il a doublé l'an dernier (2024) pour atteindre le nombre de 322. Un dossier de Juliette Chaignon. Depuis début mars 2025, Adriana, 13 ans, a disparu près d'une rivière. Sa famille, convaincue qu'elle a été enlevée, dénonce l'inaction de la police malgré des témoins et des indices. Sa sœur affirme dans une vidéo postée sur Instagram qu'au moins deux autres jeunes filles ont disparu dans des circonstances similaires, sans réponse des autorités. Ce cas illustre une tendance alarmante : en Équateur, le nombre de jeunes filles disparues a été multiplié par quatre en cinq ans. Ces adolescentes représentent désormais 71% des mineurs portés disparus, cibles privilégiées des gangs pour l'exploitation sexuelle.Les familles n'osent pas signaler les disparitions à la policeDans les quartiers pauvres, les groupes criminels enrôlent aussi garçons et filles comme guetteurs, dealers ou esclaves sexuelles, en profitant de l'absence totale de l'État. Les familles, souvent trop pauvres pour fuir ou résister, vivent dans la peur, selon Billy Navarete, le président du comité des droits de l'homme de Guayaqui. Depuis que le président Noboa a déclaré un « conflit armé interne », l'armée intervient massivement. Mais cette militarisation a entraîné des abus : 33 cas de disparitions impliquant des soldats ont été recensés, dont 9 mineurs. L'un des cas les plus choquants : quatre enfants afro-équatoriens retrouvés calcinés après avoir été arrêtés par l'armée.Les associations de défense des droits humains dénoncent aussi la corruption des forces de l'ordre, parfois complices des bandes. Certains enfants disparaissent dans des règlements de comptes, tués par balles perdues ou exécutés, puis enterrés sans identification. Les familles cherchent désespérément dans les hôpitaux, les morgues et les prisons. Face à la peur de représailles, beaucoup se taisent. Les ONG estiment que les chiffres officiels sous-estiment largement le phénomène. La police, elle, affirme résoudre 87% des enquêtes, un taux toutefois en baisse. Haïti : les gangs avancent à Furcy, dans la commune de Kenscoff La situation reste très tendue à Furcy, à l'est de Port-au-Prince, nous explique le directeur d'Alterpresse, Gotson Pierre, dans son intervention hebdomadaire à RFI. « Arrivés en nombre par centaines, lourdement armés et dotés de logistique avancée, les membres de gangs ont commis de nombreuses exactions », écrit le site d'information. Selon son directeur, les forces de l'ordre ne sont pas suffisamment nombreuses pour faire face aux gangs. La police est incapable de protéger la population, précise Gotson Pierre. La localité de Furcy est située « sur un corridor stratégique qui relie Port-au-Prince aux zones agricoles de l'Ouest », rappelle Alterpresse, « c'est un point important pour la sécurité alimentaire de la capitale ».  Avec Gotson Pierre, nous parlons également de la vie scolaire en Haïti, lourdement affectée par les violences. De plus en plus d'enfants manquent l'école à cause de l'insécurité. Les écoles doivent fermer ou les familles déménagent. Toute une génération d'élèves n'a plus qu'un accès très limité à l'éducation, souligne Gotson Pierre.  L'affaire de l'avion de luxe offert à Donald Trump par le QatarUne chose est sûre : l'ancien président américain ne rentrera pas les mains vides de son voyage au Moyen-Orient. Mais la presse américaine s'interroge sur l'utilité de ce Boeing 747 flamboyant, offert à Donald Trump par le Qatar. Car pour qu'il puisse réellement transporter le président des États-Unis, il devra être transformé en profondeur, pour répondre à des normes de sécurité très strictes.Selon un responsable de la Maison Blanche, cité par le Washington Post, on ignore encore combien de temps prendraient ces modifications. Ce qu'on sait, en revanche, c'est que l'appareil dispose déjà de deux salles de bain complètes, neuf toilettes, une chambre principale, une chambre d'amis, plusieurs salons, un bureau privé… le tout avec des sièges en cuir crème et beige répartis sur deux niveaux.Mais attention, préviennent des experts : adapter cet avion vieux de 13 ans aux normes d'Air Force One prendrait des années… et coûterait des milliards. « Impossible de finaliser ce chantier avant la fin de son mandat », écrit le Washington Post. Et cette affaire soulève aussi une question juridique : Donald Trump a-t-il le droit d'accepter un tel cadeau ? Le New York Times souligne que sous son second mandat, il fait voler en éclats toutes les lignes rouges entre fonction publique et intérêts privés. Car, selon ses proches, Donald Trump prévoit de transférer l'avion à sa fondation présidentielle une fois qu'il aura quitté la Maison Blanche. En Argentine, des documents nazis découverts dans des caisses de champagneC'est à lire dans le journal Clarin. Des fonctionnaires de justice ont mis la main sur douze caisses en bois, marquées « champagne Crillón », dans le sous-sol du Palais de Justice de Buenos Aires. En les ouvrant, surprise : ils tombent sur des centaines de cartes de membres du parti nazi argentin, des passeports et d'autres documents datant de 1941, qui seraient arrivés à bord d'un navire japonais.On y trouve aussi du matériel de propagande nazie, destiné à diffuser l'idéologie d'Hitler en Argentine, alors que la Seconde Guerre mondiale faisait rage. Certains documents portent même sa signature. Clarin publie plusieurs photos de ces objets qui, selon le journal, pourraient aider à mieux comprendre le financement du nazisme en Argentine.Pour La Nación, il s'agit d'une découverte de portée mondiale. Le journal rappelle que le président Javier Milei a récemment décidé de déclassifier les archives argentines sur l'accueil des anciens nazis après la guerre. Journal de la 1ère Fusillade à Fort-de-France : les autorités renforcent la sécurité.

Les matins
Les profits présidentiels de Donald Trump et de ses proches

Les matins

Play Episode Listen Later May 12, 2025 5:38


durée : 00:05:38 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Donald Trump a promis un "âge d'or" pour les Etats-Unis, mais si c'était le sien qui allait advenir ? Plongée dans la galaxie des cryptomonnaies qui font prospérer le président et sa famille, alors que le Qatar pourrait offrir un jet de luxe à la Maison Blanche, pour devenir un avion présidentiel.

Débat du jour
La culture sera-t-elle victime de la guerre commerciale ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later May 12, 2025 29:30


À la veille de l'ouverture du festival de Cannes, les professionnels du cinéma observent avec inquiétude les intentions de Donald Trump. Le président américain souhaite imposer des droits de douane de 100% sur les films produits en dehors des États-Unis. À l'image de l'automobile ou des puces électroniques, la culture semble être une marchandise comme les autres pour le locataire de la Maison Blanche. Quelles conséquences si Donald Trump joint les actes à la parole ? La diversité culturelle est-elle menacée ? Pour en débattre :- Juliette Prissard, déléguée générale d'Eurocinéma- Edouard Mauriat, producteur,  ancien  vice-président longs-métrages du Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI) et membre de la Task force en charge des négociations des accords avec les plateformes américaines- Marianne Roméo productrice à Petit à Petit production, société de longs-métrages, documentaires et fictions et ancienne directrice de salles de cinéma.

Débat du jour
La culture sera-t-elle victime de la guerre commerciale ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later May 12, 2025 29:30


À la veille de l'ouverture du festival de Cannes, les professionnels du cinéma observent avec inquiétude les intentions de Donald Trump. Le président américain souhaite imposer des droits de douane de 100% sur les films produits en dehors des États-Unis. À l'image de l'automobile ou des puces électroniques, la culture semble être une marchandise comme les autres pour le locataire de la Maison Blanche. Quelles conséquences si Donald Trump joint les actes à la parole ? La diversité culturelle est-elle menacée ? Pour en débattre :- Juliette Prissard, déléguée générale d'Eurocinéma- Edouard Mauriat, producteur,  ancien  vice-président longs-métrages du Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI) et membre de la Task force en charge des négociations des accords avec les plateformes américaines- Marianne Roméo productrice à Petit à Petit production, société de longs-métrages, documentaires et fictions et ancienne directrice de salles de cinéma.

Le regard international - Vincent Hervouët
Le bon week-end de Donald Trump et de ses amis

Le regard international - Vincent Hervouët

Play Episode Listen Later May 12, 2025 3:34


Vincent Hervouët analyse les récents succès diplomatiques de Donald Trump. Malgré ses positions controversées, le président américain semble avoir joué un rôle de médiateur dans plusieurs conflits internationaux, notamment entre l'Inde et le Pakistan, ainsi qu'en Ukraine. Bien que la paix reste fragile, ces initiatives témoignent d'un engagement inattendu de la Maison-Blanche pour stabiliser des zones de tensions géopolitiques. L'épisode explore également les enjeux économiques et sécuritaires liés à ces médiations, offrant une perspective nuancée sur le rôle de Donald Trump sur la scène mondiale.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

C dans l'air
Macron à Kiev : un cessez-le-feu lundi ? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 10, 2025 66:18


C dans l'air du 10 mai 2025 : Ukraine : les alliés maintiennent la pression sur MoscouLa réponse est symbolique : la visite en Ukraine des dirigeants français, allemand, britannique et polonais au lendemain des commémorations tenues à Moscou. Poutine, en effet, s'est affiché hier aux côtés d'une trentaine de dirigeants étrangers, dont Xi Jinping et Lula, pour une démonstration de force militaire. « La Russie restera le barrage indestructible contre le nazisme » a-t-il affirmé pour justifier le conflit en Ukraine.Les alliés de Zelensky ripostent donc aujourd'hui à Kiev, et appellent à un cessez-le-feu de trente jours dès lundi. Mais les yeux sont tournés vers Washington, où le président américain perd patience face à une situation qui n'avance pas depuis son retour à la Maison Blanche. Le ton change envers Poutine : « Peut-être que le président russe me balade » a affirmé Trump.Pendant ce temps, en France, l'industrie de la défense essaie de prendre des parts de marchés aux Américains. Si l'Hexagone se classe deuxième en matière d'exportations mondiales d'armes, elle reste encore loin derrière les États-Unis. F-35 versus Rafale : une guerre acharnée. Une priorité européenne est donc réclamée par les industriels. Mais un Rafale aurait été abattu cette semaine par l'armée pakistanaise, ce qui donnerait pour la première fois l'image du fleuron de Dassault tombant au combat.Négocier la paix n'exclut pas de prépare la guerre. En France toujours, des régiments s'entraînent au largage d'hommes et de matériel dans le cas où l'alerte Guépard est déclenchée. Les soldats devraient donc être capables d'être projetés à n'importe quel endroit du globe en 48h si le président de la République leur demandait. C dans l'air a assisté à des entraînements près de Toulouse.Alors, la trêve demandée par les alliés a-t-elle une chance d'aboutir ? Comment la France peut-elle mieux concurrencer les Américains en matière d'exportation d'armes ? Comment se prépare l'armée française en cas de nécessité de réaction immédiate ?LES EXPERTS : Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique au Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitiqueGénéral Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien leader de la Patrouille de France et ancien pilote de chasseAlain PIROT - Journaliste, documentariste, spécialiste des questions de défensePatricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales

Géopolitique, le débat
L'intimidation dans les relations internationales

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later May 10, 2025 48:29


Discours et actes violents transforment la scène internationale : invasion de l'Ukraine et menaces nucléaires par la Russie, manœuvres militaires chinoises autour de Taïwan, attaque contre Israël le 7 octobre 2023 suivie de la destruction de Gaza par l'État hébreu. Les efforts de paix et de dialogue semblent impuissants face à la brutalité du monde. Une violence qui paraît bien porter la marque d'une nouvelle ère, celle des hommes forts qui le pari du fait accompli plutôt que de la concertation. Convaincus de la faiblesse des démocraties libérales, leur stratégie est celle de l'intimidation.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la liste des États et des peuples offensés, intimidés ou stigmatisés par le président et son équipe ne cesse de s'allonger. Ukraine – encore elle – Canada, Groenland, Danemark, Royaume-Uni, Union européenne dénoncée par Trump comme un projet commercial antiaméricain, Égypte et Jordanie sommées d'accueillir deux millions de Palestiniens. Donald Trump est insatiable. Mais il n'est pas le seul.Sur un autre registre, les efforts de Pékin pour contrôler sa diaspora ne datent pas d'hier, mais ont tendance à se renforcer. Les exemples d'intimidation sont légion du Proche-Orient à l'Asie, du retour de Donald Trump aux provocations nord-coréennes. Le panorama est inquiétant à l'image des dynamiques internationales. Invité : Frédéric Charillon, professeur des universités, co-directeur du centre Géopolitique, défense et leadership à l'Essec. Auteur de Géopolitique de l'intimidation. Seuls face à la guerre, éd. Odile Jacob.

C dans l'air
Poutine/Xi Jinping: un front anti-Trump? - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 8, 2025 65:57


C dans l'air du 8 mai 2025 : L'Amérique va-t-elle lâcher l'Ukraine ?Moscou se barricade. À la veille de la traditionnelle célébration du 9 mai sur la place rouge, un dispositif de sécurité XXL a été mis en place par le Kremlin, qui craint des attaques de drones ukrainiens. Vingt-neuf dirigeants étrangers, dont le chinois Xi Jinping et le brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, seront en tout cas parmi les invités. Vendredi s'annonce donc comme une grande démonstration de force militaire et diplomatique pour Poutine.Mais la situation en Ukraine patine, de l'aveu même des Américains qui voient s'éloigner la possibilité d'un accord de paix rapide. Le vice-président J.D Vance a exprimé ses inquiétudes concernant les exigences russes, donnant de fait raison à Volodymyr Zelensky. La crainte, à présent, est que la Maison Blanche lâche le dossier russo-ukrainien. Qu'en serait-il alors de son soutien militaire à l'Ukraine ?Pendant ce temps, Poutine est en pleine séquence de communication et de propagande. Pour acquérir le peuple à sa cause, se montrer plus proche de lui, et justifier cette guerre, il a récemment dévoilé son appartement privé à la télévision. Les chefs d'Etats invités demain seront aussi l'occasion pour lui de casser toute image d'isolement sur la scène internationale. Pendant ce temps, l'armée française s'inquiète des agissements russes dans l'espace. Entre attaques de satellites et hacking de communication, elle se prépare à toutes les possibilités pour se défendre. Alors, l'Amérique va-t-elle lâché le dossier ukrainien ? Quels sont les enjeux de la célébration de demain pour Poutine ? Faut-il redouter une guerre spatiale avec la Russie ?LES EXPERTS : Général Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse Régis GENTE - Journaliste, correspondant dans l'ancien espace soviétique pour RFI, auteur de « Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes » Laure MANDEVILLE - Grand reporter Le Figaro, auteure de « Qui est vraiment Donald Trump ? » Tatiana KASTOUEVA-JEAN - Directrice du Centre Russie-Eurasie à l'IFRI (Institut Français des Relations Internationales) Paul GOGO (en duplex de Moscou) - Journaliste, ancien correspondant en Russie

Invité Afrique
L'opposant congolais Martin Fayulu: «On ne peut pas signer un accord sans que les Congolais se mettent ensemble»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 8, 2025 15:47


En RDC, l'opposant Martin Fayulu ne réclame plus le départ du pouvoir de Félix Tshisekedi et se dit même d'accord pour faire équipe avec lui à certaines conditions. À la présidentielle de 2018, il avait crié au hold-up électoral après la victoire officielle de Félix Tshisekedi. Mais aujourd'hui, il change de stratégie. Le 1er mai dernier, avec les autres opposants Joseph Kabila, Moïse Katumbi et Delly Sesanga, Martin Fayulu a signé une déclaration commune en faveur d'un dialogue national pour résoudre la guerre dans l'est du pays. De passage à Paris, le président du parti de l'Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) et de la plate-forme Lamuka répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Les ministres des Affaires étrangères du Congo et du Rwanda doivent finaliser d'ici à deux semaines un projet d'accord de paix. Puis, les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame doivent se retrouver le mois prochain dans le bureau de Donald Trump à la Maison Blanche pour signer la paix. Est-ce que votre déclaration commune, ce n'est pas une façon de dire « ne nous oubliez pas, nous aussi, on existe ? »Martin Fayulu : Non, notre déclaration, c'est de dire qu'avant de signer cet accord, il faut que les Congolais se parlent et trouvent des solutions à la crise qui sévit au Congo. Tout accord, toute discussion tendant à aider le Congo à avoir la paix et la sécurité, nous sommes d'accord. Mais nous disons qu'on ne peut pas signer un accord sans que les Congolais se mettent ensemble dans ce que nous appelons la cohésion nationale.Mais si jamais les pourparlers avancent à Washington, si jamais il y a cet accord de paix le mois prochain à la Maison Blanche, qu'est-ce que vous allez faire ?Nous pensons que c'est quelque chose qui ne marchera pas. Tant que la plaie n'est pas soignée de fond en comble, on ne pourra pas avoir la paix. Et c'est pour cela que nous disons que nous ne sommes pas contre Washington. Nous ne sommes pas contre Doha, nous ne sommes pas contre l'Union africaine. Mais les solutions aux problèmes du Congo doivent d'abord venir du Congo.Alors, ce qui frappe dans votre déclaration commune du 1ᵉʳ mai, c'est de vous voir signer, Martin Fayulu, un document avec votre pire ennemi, Joseph Kabila, que vous accusez de vous avoir volé la victoire en 2018. Pourquoi cette volte-face ?Je l'ai accusé d'avoir fabriqué les résultats et d'avoir proclamé Tshisekedi parce qu'ils ont signé ce qu'on a appelé un compromis à l'africaine. Mais ce n'est pas mon ennemi. Moi, je n'ai pas d'ennemi. Et moi, j'ai signé avec Kabila comme demain je pourrais signer avec Tshisekedi pour sauver le Congo.Donc, ce que vous appelez le grand hold-up électoral de 2018, vous oubliez tout, vous pardonnez, c'est terminé ?Mais vous savez, on ne peut pas oublier. Ça existe. Mais maintenant, qu'est-ce que vous voulez que je continue à ressasser ça à longueur de journée, d'année en année ? Non, je dis que c'est une expérience. C'est pour cela que j'ai proposé cette réunion de vérité, réconciliation et cohésion nationale. On ne peut pas oublier ce qui s'est passé. Mais sur la base de ce qui s'est passé, nous pouvons construire l'avenir en toute sérénité.Dans votre déclaration commune, vous parlez de la guerre à l'est de votre pays, sans jamais citer le Rwanda. Pourquoi refusez-vous de nommer un pays que toute la communauté internationale désigne comme le principal soutien militaire des rebelles du M23 ?Oui, on ne le cite pas simplement parce que ce n'est pas l'objectif poursuivi. Cette déclaration avait pour objectif de dire aux amis de Washington et de Doha : « ce que vous faites, c'est bien, mais s'il vous plaît, faites attention, il y a des préalables ».Mais vous ne citez pas le Rwanda parce que Joseph Kabila a mis son veto ?Non, non, on n'a pas pensé à ça. On n'a pas pensé à citer un pays et nous savons ce que le Rwanda veut dans notre pays. On sait que le Rwanda veut les richesses du Congo et exploiter les ressources. Ça, on le dit et on le répétera.Depuis quelques semaines, le président Tshisekedi appelle l'opposition à rentrer dans un gouvernement d'union nationale. À quelles conditions pourriez-vous accepter un tel gouvernement ?On ne peut pas répondre à cette préoccupation de Félix Tshisekedi, parce que nous pensons que d'abord, il faut que les Congolais se mettent autour d'une table, autour des évêques catholiques et des pasteurs protestants, pour d'abord aller dans le fond sur les causes profondes de notre crise. Donc, on ne met pas la charrue avant les bœufs.Et si demain, il y a un dialogue national, et s'il aboutit... Est-ce que vous seriez prêts à faire équipe avec le président Tshisekedi ?Je suis Congolais, il est Congolais. J'accepterai les résolutions qui sortiront de ce dialogue parce que j'y contribuerai.Alors comme vous, les évêques de la CENCO et les pasteurs de l'ECC appellent à ce dialogue national, mais ils disent aussi vouloir respecter le mandat du président Tshisekedi jusqu'à la fin de celui-ci, c'est-à-dire jusqu'en 2028. Est-ce que vous êtes d'accord avec eux ou pas ?Écoutez, de fait, il est là ! Est-ce qu'il faudrait aller poser la condition qu'il doit partir avant de commencer la réunion ? Je ne pense pas. Je pense qu'il faut avoir des élections saines, crédibles en 2028. Il peut continuer à gérer le pouvoir.À lire aussiConflit dans l'est de la RDC: un avant-projet d'accord de paix attendu ce vendredi à Washington

Learn French with daily podcasts
Retournement de veste (Sudden U-turn)

Learn French with daily podcasts

Play Episode Listen Later May 7, 2025 3:00


Critiqué par la Maison Blanche, Amazon renonce à afficher l'impact des droits de douane sur ses prix. Une transparence jugée trop politique.Traduction : Under White House pressure, Amazon drops plans to show tariff costs. Transparency, it seems, can be too politically sensitive. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Petite-Rivière-de-l'Artibonite, commune martyre des gangs d'Haïti

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later May 6, 2025 29:59


Les groupes armés haïtiens s'acharnent sur cette ville du nord du pays, où les viols et les meurtres de civils sans défense sont devenus la norme.  Notre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, rapporte que les récentes attaques des gangs armés ont causé la mort d'au moins une dizaine d'habitants de Petite-Rivière et provoqué le déplacement d'environ 20 000 personnes. Le maire par intérim indique que plusieurs cadavres n'ont pas encore pu être récupérés ni identifiés, des victimes ayant été abattues à l'intérieur même de leurs domiciles. Il appelle à une intervention urgente de la Direction départementale de la santé publique pour prévenir les risques sanitaires liés aux corps non traités. Il souligne également la nécessité d'un soutien psychologique pour les familles endeuillées, « frappées dans leur âme ».Deux coalitions criminelles d'Haïti classées organisations terroristes par les États-UnisDans Le Nouvelliste, l'ambassadeur américain à Port-au-Prince, Dennis Hanskins, décrypte la décision de placer Vivre Ensemble et le gang Gran Grif sur liste noire. L'idée reste de bloquer l'accès de ces entités aux livraisons d'armes, de munitions ou de liquidités et de donner beaucoup plus de marge de manœuvre aux agences comme le FBI. Car à partir de maintenant, les fournisseurs ou les complices de ces groupes criminels vont tomber sous le coup de sanctions anti-terroristes, y compris les citoyens américains qui se lanceraient dans des transactions suspectes. Manière polie de reconnaître que la majorité de l'armement des gangs provient des États-Unis. L'ambassadeur prévient d'ailleurs que la justice américaine va frapper fort dans les semaines qui viennent : plusieurs enquêtes majeures visent en ce moment-même des individus qui soutiennent les gangs haïtiens. Et qui risquent la révocation de leur statut de résidant sur le sol américain.À lire aussiGangs haïtiens classés «terroristes» par Washington: «Les effets négatifs risquent de dépasser largement les avantages»Aux États-Unis, le secteur touristique en souffranceChute libre des arrivées de visiteurs internationaux, qui grimpaient chaque année depuis la pandémie, mais qui s'écroulent depuis le 20 janvier. Dans POLITICO, les professionnels parlent d'un « effet domino » et parlent du tourisme comme d'une « victime collatérale des décisions de la Maison Blanche ». Les spécialistes prévoient une saison noire du côté des Canadiens, furieux de la guerre commerciale enclenchée par Donald Trump et qui font de plus en plus l'impasse sur leurs voyages aux États-Unis. Donald Trump a beau prétendre que tout va bien dans le secteur, certaines entreprises enregistrent jusqu'à 50 % de réservations en moins. Et les clients s'inquiètent en particulier du passage des frontières, car l'anxiété est montée d'un coup après l'arrestation de plusieurs touristes européens, expulsés sans véritable explication.Revers judiciaire pour l'administration Trump en matière migratoireLe processus est loin d'être achevé, mais la ministre de l'Intérieur, Kristi Noem, qui avait entrepris de révoquer ou de durcir les conditions d'accès au TPS, le statut de protection temporaire, essuie une défaite en justice. Elle qui voulait priver les Haïtiens, les Vénézuéliens, les Cubains et les Nicaraguayens de ce statut, une mesure susceptible de toucher plusieurs centaines de milliers de personnes déjà présentes sur le sol américain, devra encore patienter. Comme en première instance, la Cour d'appel de Boston vient de donner raison aux plaignants défendus par plusieurs associations. Les magistrats estiment que le gouvernement doit jauger chaque dossier au cas par cas et récusent le principe d'une suspension globale du TPS. La mère des batailles va désormais se jouer devant la Cour suprême.Au Texas, le forage à tout prix ne fait pas l'unanimitéDonald Trump a fait campagne sur la promesse de relancer la production d'hydrocarbures aux États-Unis, reprenant à son compte le fameux slogan « drill baby drill », « fore, bébé fore », et tant pis pour l'environnement. Fin mars, son administration a ainsi réautorisé l'exploitation pétrolière et gazière des réserves naturelles de l'Arctique en Alaska. Mais même dans un État conservateur comme le Texas, source de plus de 40 % de la production pétrolière des États-Unis, cette politique du tout pétrole est loin de faire l'unanimité. Reportage de notre envoyé spécial Nathanaël Vittrant à réécouter dans l'édition du jour.Arrestation retentissante d'une magistrate bolivienne chargée de plusieurs dossiers politiquesLilian Moreno, encadrée par deux policiers. Photo-choc dans les pages de La Razon. Le ministère de la Justice lui reproche d'avoir tranché en faveur d'Evo Morales. Il y a quelques jours, elle avait annulé le mandat d'arrêt visant l'ancien président bolivien, poursuivi pour détournement de mineurs et traite d'êtres humains. Ce qui lui vaut aujourd'hui des poursuites pour « désobéissance aux résolutions constitutionnelles » et « manquement à ses obligations ». Elle risque d'être radiée de la magistrature pour faute grave, même si son avocat dénonce une interpellation « illégale et arbitraire » et une « violation des droits de la défense ». Quant à Evo Morales, il tacle dans un message posté sur les réseaux sociaux « l'intimidation de tous ceux qui pensent contre l'actuel chef de l'État ».Qui rêve d'un pape américain ?À partir de demain mercredi, 133 cardinaux vont se réunir en conclave à Rome pour élire le successeur du pape François. C'est un conclave inédit : jamais autant de cardinaux n'avaient été appelés à voter, et jamais ils n'étaient venus d'autant de pays – 70 au total, sur les cinq continents. Ce sera donc le conclave le plus international de l'histoire… avec, parmi eux, 37 représentants des Amériques. Et certains commencent déjà à rêver d'un pape américain.Un nom revient avec insistance : celui du cardinal Robert Francis Prevost, 69 ans, originaire de Chicago. Il occupe aujourd'hui un poste-clé au Vatican : il est préfet du dicastère pour les évêques. C'est lui qui supervise la nomination des évêques dans le monde entier. Un poids lourd, donc. Son atout : il passait beaucoup de temps en Amérique latine, en tant que missionnaire au Pérou, puis archevêque. Il préside en plus la Commission pontificale pour l'Amérique latine, ce qui l'a rapproché des réalités du terrain dans la région qui compte encore le plus grand nombre de catholiques.Mais ce qui pourrait jouer contre lui, c'est justement sa nationalité américaine — un passeport qui n'a jamais vraiment fait recette au Vatican — et aussi son âge : 69 ans. Certains cardinaux hésitent à élire un pape pour 20 ans.Chez les conservateurs américains, un autre nom circule : celui de Raymond Burke. C'est le préféré des catholiques MAGA et de Donald Trump. Raymond Burke, c'est l'icône du courant ultra-conservateur qui monte au sein du catholicisme américain. Ses fidèles reprochent à François d'avoir été trop libéral, trop ouvert, ils appellent à un retour à des valeurs traditionnelles.Même si c'est peu probable, le Brésil y croit aussi. Avec sept cardinaux présents au conclave, le pays espère secrètement un premier pape brésilien. Le nom qui revient le plus souvent, c'est celui du cardinal Leonardo Ulrich Steiner, archevêque de Manaus. Il est perçu comme un homme proche des idées de François et très engagé en Amazonie. Un autre profil intéressant : Carlos Aguiar Retes, archevêque de Mexico, très actif sur les réseaux sociaux – il a même un compte Instagram. Lui aussi s'inscrirait dans la continuité du pape François.Et puis, côté Uruguay, le nom de Daniel Sturla circule également. Un journaliste lui a demandé il y a quelques jours s'il se voyait en pape. Voici sa réponse : « Franchement, non. Je ne me pose même pas la question. Je pense que le choix se fera ailleurs, pour des raisons géographiques, de formation et de préparation. »Le conclave marquera aussi une grande première pour HaïtiPour la première fois, un cardinal haïtien participera à un conclave. Il s'agit de Chibly Langlois, évêque des Cayes. Il a été nommé cardinal par François – comme 80 % des électeurs de ce conclave. Il ne fait pas partie des favoris, certes, mais sa présence est très symbolique. C'est la reconnaissance d'une Église longtemps marginalisée, la mise en valeur de ces « voix des périphéries » que François a tant voulu faire entendre. D'ailleurs, selon le site haïtien ​​​​​​​Rezonodwes, la question est de savoir si cette diversité inédite du collège des cardinaux pèsera dans le choix du futur pontife. Et si le nouveau pape poursuivra cette politique d'ouverture aux périphéries.L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreReprendra, reprendra pas ? En Martinique, la justice se prononcera ce mercredi sur l'interruption du transport maritime de voyageurs entre Les Trois-Îlets et Fort-de-France.

L’Heure du Monde
Ukraine : Trump peut-il vraiment pousser Poutine à un accord de paix ?

L’Heure du Monde

Play Episode Listen Later May 6, 2025 21:08


Les promesses de Donald Trump sont-elles en train de se fracasser sur le mur de la réalité ? Lui qui s'était engagé à régler la question ukrainienne « en vingt-quatre heures » semble se heurter à son homologue russe Vladimir Poutine, inflexible quant à la perspective d'un cessez-le-feu permanent.La stratégie du locataire de la Maison Blanche consistant à se rapprocher des positions russes, quitte à faire d'importantes concessions territoriales à Moscou, est-elle sur le point de se solder par un échec ? Quelles sont les exigences des différents acteurs de ce dossier en ce qui concerne l'établissement d'un cessez-le-feu ? Peut-on encore espérer un accord de paix en Ukraine ?Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde » , Philippe Ricard, journaliste chargé des questions diplomatiques au Monde, explique pourquoi les négociations patinent.Un épisode de Marion Bothorel. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Réalisation : Amandine RobillardCet épisode a été publié le 6 mai 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Grand reportage
«Le supplément du samedi» du 03 mai 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 3, 2025 48:30


Dans le supplément de ce samedi, deux grands reportages consacrés aux 100 premiers jours de la gouvernance de Trump aux États-Unis. En première partie, nous verrons quels en sont les impacts en Afrique australe, puis nous reviendrons, en deuxième partie, sur l'attaque du Capitole du 6 janvier 2021. Avec nos envoyés spéciaux, revivons les espoirs de grâce, des pro-Trump les plus ultras, soulevés par le retour de leur idole à la Maison Blanche et le développement d'une véritable culture du 6 janvier. Trump à la Maison Blanche, impact particulier pour l'Afrique australeMercredi 30 avril 2025, cela fera 100 jours que Donald Trump gouverne les États-Unis, et au-delà qu'il fait frissonner la planète. Avec un tourbillon d'ordres et contre-ordres et de coups de balai. Licenciements massifs de fonctionnaires, coupes des aides internationales, augmentation des droits de douanes… des décrets signés presque quotidiennement. Stratégie du chaos pour le monde – Afrique comprise. Avant de se rendre à Maseru, capitale du Lesotho, royaume tourné en dérision par Donald Trump, direction l'Afrique du Sud, en pleine crise diplomatique avec Washington.Un Grand reportage de Valentin Hugues qui s'entretient avec Jacques Allix.Trump, le retour : attaque du Capitole, le grand pardonPlus de trois mois d'interrogation, d'inquiétude, de bouleversement pour les États-Unis et le monde. Dès l'investiture du 20 janvier 2025, le ton était donné. Oui, le redevenu président allait tenir ses folles promesses de campagne. Et oui, ses milliers de partisans qui avaient pris d'assaut le siège du Parlement, sans qu'il réagisse, allaient être graciés. Cette prise de contrôle manu militari du Capitole du 6 janvier 2021 contestait ainsi la victoire du démocrate Joe Biden. Ce reportage est une rediffusion. Un Grand reportage de David Thomson et Guillaume Naudin qui s'entretiennent avec Jacques Allix.

Sur le fil
La vie de correspondant(e) à la Maison Blanche (MAKING OF)

Sur le fil

Play Episode Listen Later May 2, 2025 14:45


En tant qu'agence de presse internationale, l'AFP fait partie du club encore très fermé de médias directement accrédités à la Maison Blanche.Deux correspondants et cinq photographes de l'AFP travaillent directement sur place pour couvrir les activités et déclarations du président de la première puissance mondiale. Ce podcast fait partie de notre série "Making of" sur les coulisses du métier de journaliste à l'AFP. Depuis que le républicain Donald Trump est de retour au pouvoir, le rythme est haletant, imprévisible et les prises de parole innombrables. L'administration de ce président qui aime dire que la presse est “l'ennemie du peuple”, a aussi pris des mesures contre certains médias accrédités, comme la grande agence américaine Associated Press.Selon Reporters sans frontières (RSF), qui publie son classement annuel sur la liberté de la presse ce vendredi 2 mai, ce second mandat de Trump a déjà entraîné, je cite “une dégradation inquiétante de la liberté de la presse”.Pour cet épisode, nous vous proposons d'écouter le récit de ces 100 jours par Aurélia End et Danny Kemp, nos deux correspondants et l l'historien spécialiste des médias Jon Marshall, professeur associé à l'école de journalisme de Medill (Université Northwestern) à Chicago, auteur de Clash: Presidents and the Press in Times of Crisis Réalisation et présentation : Michaëla Cancela-KiefferEnregistrements sonores : chaîne YouTube de la Maison Blanche, chaîne YouTube de Clay Travis Doublages : Djilali Belaïd, Michel MoutotSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

RTL Matin
CNRS - Antoine Petit est l'invité de Yves Calvi

RTL Matin

Play Episode Listen Later May 2, 2025 9:53


Le Centre national de la recherche scientifique lance "Choose CNRS", un programme pour attirer des chercheurs étrangers en France dont le travail est menacé. Il s'inscrit dans l'initiative lancée par l'exécutif "Choose France for science", après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Pour en parler, le président-directeur général du CNRS, Antoine Petit est l'invité événement de RTL Soir. Ecoutez L'invité de Yves Calvi du 02 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les Grandes Gueules
100 premiers jours à la Maison Blanche : Trump a-t-il échoué ? - 01/05

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later May 1, 2025 12:15


Au menu de la troisième heure des GG du jeudi 1er mai 2025 : "100 premiers jours à la Maison Blanche, Trump a-t-il échoué ?" avec Barbara Lefebvre, professeure d'histoire-géographie, Bruno Poncet, cheminot, et Charles Consigny, avocat.

C dans l'air
100 jours de Trump... Hold-up sur l'Amérique ! - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 64:42


C dans l'air du 30 avril 2025 - 100 jours de Trump... Hold-up sur l'Amérique !"Nous ne faisons que commencer, vous n'avez encore rien vu". Pour fêter ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche, Donald Trump a tenu hier dans le Michigan devant ses partisans un discours d'autosatisfaction sur son début de mandat, vantant les "100 jours les plus réussis" de l'histoire américaine. "Nous sauvons le rêve américain. Nous rendons à l'Amérique sa grandeur et nous le faisons vite", a lancé le président américain, devant des pancartes célébrant "100 jours d'excellence". Pourtant, les sondages et la situation économique du pays disent le contraire. À peine 39 % des Américains approuvent désormais la manière dont le milliardaire conduit le pays, soit le chiffre le plus bas obtenu par un président des États-Unis au cap des 100 jours depuis 80 ans. Parmi les promesses de campagne de Donald Trump, il y avait celle de baisser les prix dès le premier jour. Mais, sa politique chaotique sur les frais de douane a eu l'effet inverse. La guerre commerciale lancée par le président américain entraine une inflation grandissante et le pays qui avait la croissance la plus forte des pays occidentaux voit ressurgir la crainte d'une récession. 72 % des Américains dans une enquêtes pour le Washington Post et ABC News estiment que sa politique économique causera une récession à court terme, un avis partagé par 51 % des Républicains."Tout ira bien", a tenté de rassurer mardi soir sur ABC Donald Trump, estimant que les droits de douane massifs visant la Chine étaient une «bonne» chose et que Pékin les avait "mérités". Mais sa politique économique n'est pas le seul point qui mécontente les Américains. Toujours dans cette enquête, 64 % des personnes interrogées jugent qu'il va "trop loin" dans sa tentative d'étendre les pouvoirs présidentiels et 62 % qu'il ne respecte pas l'État de droit. Un assaut mené à coup de décrets présidentiels. Donald Trump en a déjà signé plus de 140, alors qu'aucun texte majeur n'a été voté par le Congrès. Contournant la branche législative, le président essaie de gouverner presque exclusivement par décrets, résumait sur notre plateau hier la juriste Anne Deysine. Y compris sur des questions qui dépassent largement les compétences du chef de l'Etat, comme la fermeture d'agences fédérales ou la suppression du droit du sol, contrevenant à la loi et à la Constitution.En parallèle, Donald Trump a dans son viseur les contre-pouvoirs. Il cherche notamment à éroder l'indépendance de la branche judiciaire, chargée de statuer sur les dizaines de recours entamés contre sa politique. Parmi les cibles du républicain : les avocats mais aussi les juges contre qui il multiplie les menaces. Mi-mars, il avait ainsi appelé à la destitution de James Boasberg, un magistrat qui avait suspendu l'expulsion de migrants vénézuéliens et ces derniers jours le FBI a arrêté une juge en plein tribunal pour "entrave" à l'arrestation d'un migrant. Le président américain poursuit aussi ses attaques contre les journalistes et ce qu'il appelle les "médias fake news" dont le travail ne lui convient pas. Depuis 2016, Donald Trump multiplie les invectives voire les insultes contre les journalistes, mais depuis son élection il s'est engagé dans des procès pour diffamation contre plusieurs chaînes de télévision, notamment CBS. En réclamant à la chaîne pas moins de 20 milliards de dollars pour avoir soi-disant manipulé une interview de Kamala Harris, le Président a obtenu la tête du producteur du magazine d'investigation "60 Minutes", Bill Owens. Devenu la bête noire de Donald Trump, ce dernier a démissionné le 22 avril dernier, au motif que "ces derniers mois, il est apparu clairement que je ne serai plus autorisé à diriger l'émission comme je l'ai toujours fait. A prendre des décisions indépendantes, basées sur ce qui est bon pour 60 Minutes, et pour le public". Tout cela quelques semaines après que le network concurrent, ABC a accepté de verser 15 millions de dollars pour financer "une fondation et un musée" dédiés à Donald Trump.Alors quel est le bilan du début de mandat de Donald Trump ? Les États-Unis sont-ils au bord de la crise constitutionnelle ? Quels contre-pouvoirs face à Donald Trump ? Enfin le président des États-Unis profite-t-il de son poste pour générer des revenus ? Cryptomonnaie, immobilier… est-il en conflit d'intérêt ?LES EXPERTS : - JAMES ANDRÉ, grand reporter - France 24- VINCENT HUGEUX, journaliste indépendant, essayiste, spécialiste les enjeux internationaux - PHILIPPE RELTIEN, journaliste à Radio-France, ancien correspondant aux Etats-Unis - LAURENCE NARDON, chercheure - responsable du programme Amériques de l'IFRI, Institut Français des Relations Internationales

La Loupe
La Chine à l'épreuve de Trump : Les Etats-Unis défendront-ils Taiwan ? (3/3)

La Loupe

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 16:44


“La Chine veut nous arnaquer”. Depuis son retour à la Maison-Blanche, et dans la continuité de son premier mandat, Donald Trump est déterminé à s'attaquer à son ennemi numéro un : Pékin. Bien sûr, les hausses de droits de douane visant l'économie chinoise se multiplient, mais ce n'est pas le seul volet qui oppose les deux pays. Alors comment la Chine a-t-elle préparé sa riposte ? La réponse dans cette série, avec la spécialiste Alice Ekman, directrice de la recherche de l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne. Dans ce troisième et dernier épisode, on s'intéresse à Taiwan : l'île pourrait voir s'affronter les deux puissances, mais est-ce la priorité de Donald Trump ? Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe :Présentation et écriture : Charlotte Baris Montage : Emeline DulioRéalisation: Jules Krot Crédits : HuffPost Entertainment, Arte, France CultureMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Appels sur l'actualité
[1] Émission spéciale - Donald Trump : votre bilan des 100 premiers jours

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 19:30


Nous répondons à vos questions et vos réactions sur les trois premiers mois du second mandat de Donald Trump. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les déclarations fracassantes et les mesures choc. Remise en cause du droit du sol, coupes budgétaires dans la santé, l'éducation et l'aide internationale au développement, projet de transformer la bande de Gaza en «Riviera du Moyen-Orient», velléités expansionnistes au Canada, Groenland, droits de douane... Avec- Romuald Sciora, directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris. Auteur de l'ouvrage L'Amérique éclatée, plongée au cœur d'une nation en déliquescence (éditions Armand Colin)- Jérémy Ghez, professeur d'Économie et d'Affaires internationales à HEC. Auteur de l'ouvrage États-Unis : déclin improbable, rebond impossible (éditions VA).

Appels sur l'actualité
[2] Émission spéciale - Donald Trump : votre bilan des 100 premiers jours

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 20:00


Nous répondons à vos questions et vos réactions sur les trois premiers mois du second mandat de Donald Trump. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les déclarations fracassantes et les mesures choc. Remise en cause du droit du sol, coupes budgétaires dans la santé, l'éducation et l'aide internationale au développement, projet de transformer la bande de Gaza en «Riviera du Moyen-Orient», velléités expansionnistes au Canada, Groenland, droits de douane...  Avec- Romuald Sciora, directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris. Auteur de l'ouvrage L'Amérique éclatée, plongée au cœur d'une nation en déliquescence (éditions Armand Colin)- Jérémy Ghez, professeur d'Économie et d'Affaires internationales à HEC. Auteur de l'ouvrage États-Unis : déclin improbable, rebond impossible (éditions VA).

Un jour dans le monde
Donald Trump : 100 jours de bouleversements

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 37:52


durée : 00:37:52 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - par : Fabienne Sintes - Guerre commerciale, bras de fer avec la justice, attaques contre ses adversaires politiques, expulsion d'immigrés, démantèlement d'administrations… Après 100 jours à la tête des États-Unis, le locataire de la Maison-Blanche affiche une impopularité record, nourrie par les doutes des Américains. - réalisé par : Thomas Lenglain

Le zoom de la rédaction
100 jours de Trump à la Maison-Blanche : la satisfaction des plus fervents trumpistes

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 4:19


durée : 00:04:19 - Le Zoom de France Inter - Pour fêter ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche, Donald Trump a tenu un discours d'autosatisfaction dans le Michigan mardi. Mais que pensent ses partisans, trois mois après son élection ? Reportage dans l'un des comtés les plus trumpistes de Géorgie, le comté de Franklin.

Invité Afrique
Jeffrey Hawkins: «Se concentrer sur l'accès aux matières premières ne constitue pas une politique globale»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 9:15


C'était samedi dernier. Donald Trump a lancé aux journalistes de la Maison Blanche : « Nous avons, je crois, une excellente nouvelle à venir avec le Rwanda et le Congo. Je pense que vous allez voir la paix dans ces deux pays ». Est-ce à dire que le président américain s'intéresse beaucoup plus au continent africain qu'on le pensait il y a 100 jours, à son arrivée au pouvoir ? Jeffrey Hawkins a été ambassadeur des États-Unis en Centrafrique. Aujourd'hui, il est chercheur associé à l'IRIS, l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques, et enseigne à Sciences Po Paris. RFI : Jeffrey Hawkins, bonjour. Il y a 100 jours, vous nous disiez que Donald Trump risquait de se désintéresser totalement du continent africain. Aujourd'hui, est-ce que vos prédictions se réalisent ?Jeffrey Hawkins : C'est déjà un peu tôt pour dire, mais des signes sont toujours, à mon sens, aussi mauvais qu'avant. D'abord, il y a eu la destruction de la coopération américaine, donc de l'USAID, un outil qui était extrêmement important en Afrique, un outil pour les États-Unis, pour la diplomatie américaine. En même temps, il y a eu d'autres programmes aussi démolis par l'administration Trump et on parle aussi de réformes au sein du département d'État. Pour l'instant, on n'a pas trop de détails, mais on parle certainement de fermeture de quelques ambassades américaines en Afrique. Et aussi, on a parlé d'un mémorandum qui circulait au sein du département, où on parlait même d'abolir le Bureau pour l'Afrique au sein du département d'État. Ça, je ne sais pas si ça va arriver, mais ça, c'est mauvais signe.Alors, il y a une exception dans tout ce tableau, c'est la région des Grands Lacs, puisque, samedi dernier, Donald Trump a déclaré : « Nous avons, je crois, une excellente nouvelle à venir avec le Rwanda et le Congo. Je pense que vous allez voir la paix au Rwanda et au Congo ». Oui, je pense que l'intérêt de Donald Trump pour les matières premières et notamment les minéraux de terres rares est incontestable. Mais malgré tout le bruit qu'on a fait et malgré un certain investissement ces derniers temps par Massad Boulos, qui est le représentant de Trump et pour le Moyen-Orient et pour l'Afrique et qui a un peu fait le déplacement sur le continent récemment, il faut rester prudent. Avec cette annonce de déclaration de principe, oui, il y a un intérêt et il y a des discussions. Mais je pense qu'il faut rester très prudent parce que, quand on sait le conflit au Congo, dans les Grands Lacs, c'est très compliqué. Donc entre faire des déclarations de principe, entre faire un peu le tour des capitales et arriver vraiment à une paix durable, il y a quand même pas mal de pas à faire.Il y a juste deux ans, c'était en mars 2023, l'opposant rwandais Paul Rusesabagina [le héros de Hôtel Rwanda, NDLR] a été libéré par les autorités rwandaises sous pressions américaines. Est-ce que le président des États-Unis, quel qu'il soit, n'est pas le seul dans le monde à pouvoir faire pression sur Paul Kagame ?Bon, ça je ne sais pas. Et entre faire libérer une seule personne et notamment quelqu'un qui est un tout petit peu connu en Occident et demander un changement structurel de sa façon de gérer sa politique étrangère vis-à-vis du Congo, c'est quand même un écart assez important.Alors dans cette annonce de samedi dernier, Donald Trump a ajouté : « On va investir plus de 6 milliards de dollars dans le corridor angolais de Lobito, qui permettra essentiellement de transporter de magnifiques minerais depuis le Congo, l'Angola et plusieurs autres pays ». Dans ce cas de figure, n'est-on pas dans la continuité de la politique de Joe Biden qui était allé en Angola, c'était en décembre dernier ?Et justement, ce projet de corridor de Lobito, ça ne date pas de Trump, hein ! C'est une initiative qui est là depuis quelque temps, mais se concentrer sur un ou deux projets, simplement pour avoir accès à des matières premières, ça ne constitue pas une politique globale.Mais comme il est en difficulté sur Gaza et sur l'Ukraine, est-ce que Donald Trump ne se penche pas sur les Grands Lacs pour trouver enfin un succès diplomatique à mettre à son actif ?Je dois dire que je me suis posé la question aussi, mais je pense que Donald Trump, comme ses prédécesseurs, va trouver que le conflit dans les Grands Lacs, c'est aussi épineux que Gaza ou l'Ukraine et tout ça, c'est très compliqué. Et ce qu'il faudrait, c'est vraiment un engagement diplomatique de longue haleine, ce qui ne caractérise pas en général la diplomatie trumpienne.Et vous ne faites pas confiance actuellement à messieurs Marco Rubio et Massad Boulos pour trouver la solution ?Non, franchement, pour l'instant, une déclaration de principe, une discussion sur l'accès des compagnies minières américaines qui sont de moins en moins présentes d'ailleurs sur le sol congolais… Entre cela et vraiment mener à bien tout un processus de paix qui implique énormément d'acteurs domestiques et internationaux, ça ce n'est pas pour demain. Donc si Donald Trump cherche une petite victoire diplomatique pour briguer un prix Nobel, je pense qu'il faudra qu'il regarde ailleurs.Jeffrey Hawkins, merci.À lire aussiÀ la Une: Trump et l'Afrique À lire aussiTrump à la Maison Blanche, impact particulier pour l'Afrique australe

C dans l'air
Trump: 100 jours sans limite...et encore des surprises - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 64:37


C dans l'air du 29 avril 2025 - Trump : ces 100 jours qui ont changé le mondeDonald Trump a retrouvé en janvier la Maison-Blanche, porté par une promesse de rupture totale avec l'ère Biden. 100 jours après c'est peu dire que le changement a eu lieu. Les bouleversements se sont enchaînés à mesure que sont tombés les décrets présidentiels et autres annonces fracassantes du président américain. Repoussant les limites du pouvoir présidentiel, le républicain a déjà signé plus de 140 décrets. Il a par ce biais remis en cause le droit du sol, attaqué des universités et des cabinets d'avocats, défait des politiques environnementales, confié à son allié Elon Musk la tâche de démanteler la bureaucratie fédérale, défier ouvertement la Cour suprême, ignorer des décisions de justice, effectué un rapprochement spectaculaire avec la Russie et a lancé, avant de se rétracter en partie, une violente offensive protectionniste. Un véritable Big Bang a été orchestré dans la première puissance mondiale dont les secousses sont ressenties aux quatre coins du globe. Et si Donald Trump se félicite aujourd'hui de "diriger le pays et le monde", assurant aux journalistes de The Atlantic qu'"il passait un très bon moment", les Américains déchantent et sa cote de popularité est en chute libre.D'après un sondage publié dimanche par le Washington Post et ABC News, 39 % des Américains seulement "approuvent" désormais la manière dont Donald Trump mène sa présidence. Ce chiffre est le plus bas obtenu par un président des États-Unis au cap des 100 jours depuis 80 ans. 72 % estiment que sa politique économique causera une récession à court terme, un avis partagé par 51 % des Républicains. 62 % des sondés estiment que Donald Trump ne respecte pas l'État de droit et plus de la moitié d'entre eux considèrent qu'il ne s'engage pas à protéger les droits des Américains. Selon une autre enquête Ifop pour NYC, 56 % des Américains éprouveraient aussi de la honte à l'égard de leur président et 38 % disent même avoir honte d'être citoyens des États-Unis.Il faut dire qu'après seulement trois mois on assiste à un effondrement historique de l'image des États-Unis, notamment chez ses plus proches voisins. Ainsi au Canada, Mark Carney vient d'offrir une victoire surprise aux libéraux lors des élections législatives canadiennes, en menant une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays. Il y a quelques mois encore, la voie semblait pourtant toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau. Mais le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d'annexion, ont changé la donne. Mark Carney qui avait remplacé Trudeau à la tête des libéraux en mars dernier, devenant de facto Premier ministre dans l'attente du scrutin national a remporté ces élections en se plaçant comme un farouche opposant au président américain. D'ailleurs dans son discours de victoire, il s'en est pris une nouvelle fois à Donald Trump. "Le président Trump a trahi le Canada et il a fracturé l'économie mondiale", a-t-il assuré. "Notre relation avec les États-Unis est désormais terminée".En France également, l'image des États-Unis s'est érodée. Aujourd'hui, seuls 27 % des Français considèrent le pays comme un allié sûr, selon une enquête de l'Ifop publiée en mars, et un mouvement de boycott visant les produits américains s'est organisé. Initié par le Canada après l'investiture de Donald Trump, il est désormais soutenu par 62 % des Français, selon une autre étude Ifop publiée fin mars, et touche les marques iconiques de la consommation de masse américaine. Pour autant si le rejet de Donald Trump est massif dans l'opinion publique, le trumpisme infuse dans la politique française. Brutalisation du débat, remise en cause de l'État de droit, antiétatisme… Des personnalités de droite et d'extrême droite entendent décliner dans l'Hexagone les méthodes du président américain.LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- LAURE MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro - ANNE DEYSINE - Juriste et politologue, spécialiste des États-Unis- GALLAGHER FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationalesPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Grand reportage
Trump, le retour : attaque du Capitole, le grand pardon

Grand reportage

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 19:29


Demain cela fera 100 jours que Donald Trump est à la Maison Blanche. Plus de 3 mois d'interrogation, d'inquiétude, de bouleversement pour les États-Unis et le monde. Dès l'investiture du 20 janvier 2025, le ton était donné. Oui, le redevenu président allait tenir ses folles promesses de campagne. Et oui, ses milliers de partisans qui avaient pris d'assaut le siège du Parlement, sans qu'il réagisse, allaient être graciés. Cette prise de contrôle manu militari du Capitole du 6 janvier 2021 contestaient ainsi la victoire du démocrate Joe Biden. Ce reportage est une rediffusion. Avec David Thomson et Guillaume Naudin, revivons les espoirs de grâce, des pro-Trump les plus ultras, soulevés par le retour de leur idole à la Maison Blanche. Et le développement d'une véritable culture du 6 janvier. «Trump, le retour : attaque du Capitole, le grand pardon», un Grand reportage de David Thomson et Guillaume Naudin. 

C'est ça l'Amérique
100 jours de Donald Trump, le président de la rupture - avec François Furstenberg

C'est ça l'Amérique

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 24:19 Transcription Available


Difficile de croire que cela ne fait que cent jours que Donald Trump est de retour au pouvoir. Depuis son investiture le 20 janvier 2025, le président républicain impose un rythme soutenu en multipliant les décrets pour réformer l'État fédéral et « rendre à l'Amérique sa grandeur » (« Make America Great Again »). Chaque jour, ses opposants dénoncent une dérive autocratique et un danger pour la démocratie. Ses partisans, quant à eux, saluent ses actions visant à bouleverser le système : guerre commerciale, expulsions de sans-papiers, et coupes drastiques dans les dépenses fédérales orchestrées par Elon Musk.Quels enseignements pouvons-nous tirer de ces cent premiers jours sur la manière dont Donald Trump exercera son second mandat ? C'est l'une des questions qu'Alexis Buisson, correspondant de La Croix à New York, a posées à François Furstenberg, historien franco-américain à l'université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland). Furstenberg est l'auteur de deux ouvrages : In the Name of the Father (Éd. Penguin Books, 2006) sur le père fondateur George Washington, et When the United States Spoke French (Éd. Penguin Press, 2014), qui traite de la naissance des États-Unis à travers les yeux de cinq Français.Dans ce premier épisode de la saison 4 du podcast "C'est ça l'Amérique", Alexis Buisson analyse la société américaine sous l'ère de Donald Trump avec l'aide d'experts francophones résidant aux États-Unis. Les invités discutent de l'impact de Trump sur la Maison Blanche et sur la politique américaine en général. Ils examinent comment ses décisions, en tant que président, ont influencé les débats sur l'immigration et l'économie. Les experts partagent leurs points de vue sur les changements significatifs apportés par l'administration Trump et comment ces changements continuent de façonner le paysage politique actuel.CRÉDITS :Écriture et réalisation : Alexis Buisson. Rédaction en chef : Paul De Coustin. Production : Célestine Albert-Steward. Mixage : Théo Boulenger. Musique : Emmanuel Viau. Illustration : Olivier Balez.► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com"C'est ça l'Amérique" est un podcast original de LA CROIX - avril 2025.En partenariat avec le programme Alliance – Columbia et ses partenaires (Sciences-Po, Polytechnique, La Sorbonne), et French Morning, le premier web magazine des Français d'Amérique.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La Loupe
La Chine à l'épreuve de Trump : Renforcer les liens avec la Russie (2/3)

La Loupe

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 15:48


“La Chine veut nous arnaquer”. Depuis son retour à la Maison-Blanche, et dans la continuité de son premier mandat, Donald Trump est déterminé à s'attaquer à son ennemi numéro un : Pékin. Bien sûr, les hausses de droits de douane visant l'économie chinoise se multiplient, mais ce n'est pas le seul volet qui oppose les deux pays. Alors comment la Chine a-t-elle préparé sa riposte ? La réponse dans cette série, avec la spécialiste Alice Ekman, directrice de la recherche de l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne. Dans ce deuxième épisode, on se penche sur les nouvelles relations entre la Chine et la Russie, mais aussi avec l'Europe. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe :Présentation et écriture : Charlotte Baris Montage : Emeline Dulio Réalisation: Jules Krot Crédits : HuffPost Entertainment, Arte, France Culture, Times News, CNA, France 24 Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Histoire Vivante - La 1ere
L'histoire selon Trump (1/5) : De l'or et des aliens

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 28:42


Il est de retour à la Maison Blanche pour un second mandat présidentiel. Donald Trump n'est pas un fou d'histoire pourtant, ses propositions chocs et ses analyses fantasques en sont profondément marquées. Cette série explore l'imaginaire du passé et les usages politiques qu'il en fait dans son discours d'investiture du 20 janvier 2025. Le 20 janvier 2025, sous un ciel gris, la cérémonie d'investiture s'est tenue à l'intérieur de la rotonde du Capitole. Après avoir prêté serment, Donald Trump a présenté les grandes lignes de son programme pour les quatre années à venir, annonçant l'avènement d'un nouvel âge d'or et une politique agressive contre l'immigration provenant des pays du Sud. Avec Bertrand Van Ruymbeke, professeur de civilisation américaine à l'Université Paris 8, spécialiste de l'histoire des Treize Colonies et de la Révolution américaine, auteur de L'Amérique avant les États-Unis (Flammarion, 2016) et Histoire des États-Unis (Tallandier, 2018).

C dans l'air
Trump s'impatiente, Poutine joue la montre - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 64:01


C dans l'air du 28 avril 2025 - Trump / Zelensky : ce qu'ils se sont dit...Vladimir Poutine a annoncé ce lundi un cessez-le-feu sur le front en Ukraine du 8 au 10 mai, à l'occasion des 80 ans de la victoire contre l'Allemagne nazie, tout en prévenant que Moscou répliquera "en cas de violation" par Kiev de cette trêve. "À partir de minuit entre le 7 et le 8 mai, et jusqu'à minuit entre le 10 et le 11 mai, la partie russe annonce un cessez-le-feu", a indiqué le Kremlin dans un communiqué. "En cas de violation du cessez-le-feu par la partie ukrainienne, les forces armées russes fourniront une réponse adéquate et efficace", a-t-il ajouté. Parallèlement, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a posé, comme condition – à toute discussion – avec Kiev la reconnaissance par la communauté internationale de l'annexion russe de la Crimée et d'autres régions ukrainiennes. Ces déclarations surviennent au moment où les négociations sur l'Ukraine entrent dans une "semaine cruciale" selon Washington. La veille le président américain avait exhorté son homologue russe avec qui il a effectué un rapprochement spectaculaire depuis son retour à la Maison-Blanche, d'"arrêter de tirer". "Asseyez-vous et signez l'accord", avait déclaré dimanche soir Donald Trump sur le tarmac de l'aéroport de Morristown, à Bedminster, dans le New Jersey. Dans le même temps, Donald Trump avait estimé que Volodymyr Zelensky était prêt à céder sur le sujet de la Crimée, annexée illégalement par la Russie en 2014. "Je pense que oui. La Crimée, c'était il y a douze ans", a-t-il affirmé, en réponse à la question de savoir s'il pensait que Volodymyr Zelensky, avec qui il s'est entretenu samedi en marge des obsèques du pape François au Vatican, était prêt à "abandonner" ce territoire.Même si Kiev s'est jusqu'ici refusé à l'idée d'abandonner la péninsule et à faire des concessions territoriales, Washington continue à avancer cette possibilité comme prémices à un plan de paix avec Moscou, largement défavorable à Kiev. Dans une interview accordée au magazine Time, Donald Trump a également une fois de plus accusé Kiev d'avoir déclenché la guerre, citant ses ambitions de rejoindre l'Otan et indiquant : "La Crimée restera sous la domination de la Russie". Le plan de paix, selon les projets de l'administration américaine, comprendrait également un gel avec la ligne de front. Une nouvelle fois, Washington fait donc preuve d'un biais pro-Poutine flagrant, avec des arrière-pensées économiques puisque les États-Unis se disent prêts à lever les sanctions contre la Russie : à savoir reprendre le business. Côté russe, la Crimée représente le trophée que Vladimir Poutine voudrait pouvoir brandir le 9 mai prochain, pour le 80eme anniversaire de la victoire de l'Armée rouge dans la grande guerre patriotique. Inacceptable jusqu'à présent pour Kiev pour qui la Crimée est, comme pour Moscou, un enjeu aussi bien stratégique que symbolique. Alors le président des États-Unis qui souffle le chaud et le froid entend-il forcer la main de son homologue ukrainien ? Qu'en pensent les Européens ? Si l'Ukraine veut poursuivre la guerre sans le soutien américain, que fera l'Europe ? Enfin alors que la Corée du Nord a confirmé avoir envoyé des forces armées en Ukraine, avec pas moins de 14 000 soldats nord-coréens mais aussi des millions de munitions, quelle est la puissance militaire de l'armée de Kim Jong-un ? Que sait-on du déploiement des troupes nord-coréennes aux côtés des Russes ? Et quelle est la situation sur le front ?Nous avons rencontré des soldats ukrainiens qui reviennent du front.LES EXPERTS : - FRÉDÉRIC ENCEL - Docteur en géopolitique- Sciences Po Paris, auteur de La guerre mondiale n'aura pas lieu- JAMES ANDRÉ - Grand reporter - France 24- MARIE JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde - ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense

Grand reportage
Trump à la Maison Blanche, impact particulier pour l'Afrique australe

Grand reportage

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 19:30


Mercredi 30 avril 2025, dans 2 jours, cela fera 100 jours que Donald Trump gouverne les États-Unis, et au-delà qu'il fait frissonner la planète. Avec un tourbillon d'ordres et contre-ordres et de coups de balai. Licenciements massifs de fonctionnaires, coupes des aides internationales, augmentation des droits de douanes… des décrets signés presque quotidiennement. -Stratégie du chaos pour le monde-. Afrique comprise. Pour les 100 jours, RFI se mobilise mercredi avec une journée spéciale. Dès aujourd'hui : premier de nos Grands reportages sur l'événement.Avant de se rendre à Maseru, capitale du Lesotho, royaume tourné en dérision par Donald Trump ; direction l'Afrique du Sud, en pleine crise diplomatique avec Washington. «Trump à la Maison Blanche, impact particulier pour l'Afrique australe», un Grand reportage de Valentin Hugues.

La Loupe
La Chine à l'épreuve de Trump : Une économie préparée (1/3)

La Loupe

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 20:51


“La Chine veut nous arnaquer”. Depuis son retour à la Maison-Blanche, et dans la continuité de son premier mandat, Donald Trump est déterminé à s'attaquer à son ennemi numéro un : Pékin. Bien sûr, les hausses de droits de douane visant l'économie chinoise se multiplient, mais ce n'est pas le seul volet qui oppose les deux pays. Alors comment la Chine a-t-elle préparé sa riposte ? La réponse dans cette série, avec la spécialiste Alice Ekman, directrice de la recherche de l'Institut des études de sécurité de l'Union européenne. Dans ce premier épisode, on s'intéresse à la guerre commerciale qui s'intensifie. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe :Présentation, écriture et montage: Charlotte Baris Réalisation: Sébastien Salis Crédits : HuffPost Entertainment, Arte, France Culture, Arte, CNN, AP, CP24, Euronews Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C dans l'air
Pape François : l'hommage mondial, Trump... et Zelensky - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 63:25


C dans l'air du 26 avril 2025 - Pape François : l'hommage mondial, Trump... et ZelenskyL'heure est au recueillement au Vatican. Devant 200 000 personnes, le cercueil du pape François a traversé Rome, ce samedi, pour arriver à la basilique Sainte-Marie-Majeure, pour l'inhumation. Dans la matinée, le doyen du Collège des cardinaux, Giovanni Battista Re, 91 ans, a présidé la messe funéraire et récité l'homélie, rappelant l'engagement indéfectible du pape pour la paix, sa lutte contre "la culture du déchet", ou encore "ses gestes et ses exhortations en faveur des réfugiés". En parallèle de la cérémonie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump ont eu, au cœur de la basilique Saint-Pierre, une rencontre de quinze minutes. Une discussion "très productive", a commenté la Maison Blanche. Le président américain, qui a jusqu'à présent ménagé la Russie et accusé l'Ukraine de refuser le dialogue, commence à s'impatienter et met la pression sur Washington et Kiev pour signer un accord de paix le plus vite possible.Les obsèques du pape terminées et les délais respectés, le conclave pourra commencer entre le 6 et le 11 mai. Quelque 135 cardinaux électeurs du monde entier vont s'enfermer dans la chapelle Sixtine pour choisir le successeur de François, à bulletin secret. Une cérémonie hautement politique qui peut durer de quelques jours à plusieurs semaines. Plusieurs cardinaux font figure de favoris, parmi lesquels l'archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, 66 ans, sur la même ligne que le pape François en ce qui concerne la question migratoire et la justice sociale. Mais d'autres cardinaux sont également bien partis pour succéder à François. Nommé archevêque de Bologne en 2015, Matteo Maria Zuppi, 69 ans, a été l'émissaire spécial de François pour la paix en Ukraine. Personnalité progressiste, il affiche des valeurs de tolérance, notamment sur la question des réfugiés, sensible dans l'Italie de Giorgia Meloni, et des LGBT. À l'inverse, le cardinal guinéen Robert Sarah, 79 ans, promeut une vision très conservatrice de l'Église catholique. Grand défenseur de la famille traditionnelle, détracteur de l'occident "décadent", il s'est fait remarquer par des propos polémiques, notamment sur l'homosexualité : "Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l'homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd'hui », avait-il ainsi déclaré lors d'un synode en 2015.Est-ce dû à la personnalité du Pape ? Plus de 10 000 adultes ont été baptisés cette année lors de la messe pascale, un record. Parmi eux, Emmanuelle, mère de famille de 38 ans. Il y a deux ans, son fils a été diagnostiqué autiste. Devant cette épreuve de la vie, elle a poussé la porte d'une église. Il y a aussi eu de nombreux jeunes, cette année, comme Lucas, commercial de 26 ans : "La foi qui était déjà en train de germer a fini par faire son petit chemin", dit-il. Face aux nouveaux défis de l'Église, en particulier sur la question des violences sexuelles, le jeune homme "espère que le futur pape sera à la hauteur de ces enjeux-là".Que se sont dit Zelensky et Trump dans la basilique Saint-Pierre ? Qui sont les favoris pour succéder au pape François ? Et comment expliquer le nombre record de nouveaux baptisés cette année ? LES EXPERTS : - Christine PEDOTTI - Directrice de la rédaction - Témoignage chrétien- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Bernard LECOMTE - Journaliste, spécialiste du Vatican- Isabelle DE GAULMYN - Rédactrice en chef - France Culture