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Nous sommes le 12 septembre 1642, à Lyon, sur la place des Terreaux. C'est ce jour-là que Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars, âge de vingt-deux ans , est exécuté. Convaincu de crime de lèse-majesté, il été condamné, à l'unanimité, à avoir la tête tranchée. On dit que le bourreau officiel ayant été empêché, son remplaçant, inexpérimenté, transforma la décapitation en une véritable boucherie. Le jeune marquis, selon les résultats d'une instruction, avait pris part à une conjuration contre Louis XIII. Une conjuration qui comptait des personnages aussi important que Gaston d'Orléans, frère du roi, et le duc de Bouillon. Cinq-Mars était le favori de Louis, la grâce royale ne fut pas sollicitée. Quels ont été les pouvoirs réels des favoris qui, à l'instar de l'infortuné Cinq-Mars, ont partagés l'intimité des princes ? Menchikov, proche de Pierre le Grand, Potemkine intime de Catherine II de Russie, Leicester et Essex favoris d'Elisabeth Ière d'Angleterre et quelques autres… Partons sur les traces de ceux qui, bien souvent, se sont élevés au-dessus des ministres … Invité: Jean-François Solnon, professeur émérite d'histoire moderne à l'Université de Besançon et auteur de « Histoire des favoris » aux éditions Perrin. Sujets traités : favoris, rois, reines , pouvoir , Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat, Gaston d'Orléans, Menchikov, Pierre le Grand,Potemkine, Catherine II , ministres Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Depuis plus de trente ans, les sanctions économiques sont devenues l'un des principaux instruments de la politique étrangère des grandes puissances occidentales. Gel des avoirs, embargos commerciaux, exclusion du système financier international, sanctions secondaires : la panoplie s'est élargie, sophistiquée, durcie. La Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, l'Iran depuis plus de quatre décennies, l'Irak dans les années 1990, Cuba depuis la guerre froide, mais aussi aujourd'hui plusieurs pays du Sahel… tous ont été, à des degrés divers, soumis à ce que certains appellent une « guerre économique ». Mais une question demeure : ces sanctions fonctionnent-elles réellement ? Changent-elles les comportements des États ciblés ? Ou produisent-elles surtout des effets pervers — appauvrissement des populations, consolidation des régimes, reconfiguration silencieuse des alliances internationales ? Car à mesure que les sanctions s'accumulent, les États visés s'adaptent, cherchent des alternatives afin d'éviter la réponse frontale : troc, contournement financier, commerce parallèle, monnaies locales, crypto-actifs, finance islamique, rapprochements Sud-Sud, dédollarisation progressive... Va-t-on vers un processus de fractionnement des systèmes de paiement à l'échelle internationale ? Assiste-t-on à une fragmentation du système économique mondial ? Invités Julia Tomasso, chercheuse à l'Iris et spécialiste de l'Iran Camille Boulenguer, économiste et chercheuse à l'Iris, spécialisée dans l'étude de la criminalité financière et des circuits financiers illicites Emmanuel Hache, adjoint scientifique à IFP Énergies nouvelles et directeur de recherche à l'IRIS. «Géopolitique des matières premières» éditions Eyrolles, 2025. Édition en partenariat avec la Revue Internationale et Stratégique «Vivre sous sanctions économiques. Impacts contournements, Réalignements». Direction de Julia Tomasso et Camille Boulenguer.
Nouveau round des négociations à Miami aux États-Unis pour un éventuel accord de paix entre la Russie et l'Ukraine. Que peut-on attendre de ces négociations ? Nicolas Tenzer, spécialiste des questions internationales et de sécurité au CEPA, le Center for Europe Policy Analysis, est l'invité international de la mi-journée de RFI, il répond aux questions de David Delos. À lire aussiUkraine: pour «avoir une paix durable, Européens, Américains et Russes doivent être à la table» À lire aussiGuerre en Ukraine: Washington propose un plan de paix prévoyant la cession de territoires à la Russie
Voici le point sur la destruction d'un sous-marin russe par l'Ukraine. Here is an update on the destruction of a Russian submarine by Ukraine.Premièrement, c'est une grande première historique. Firstly, this is a major historical first.Il faut savoir que les services de sécurité et la marine ukrainienne ont utilisé des drones sous-marins pour la toute première fois. You should know that the Ukrainian security services and navy used underwater drones for the very first time.On les appelle les "Subsea Baby" et ils ont réussi à faire exploser un sous-marin russe directement dans son port à Novorossiisk. They are called the "Subsea Baby" and they succeeded in blowing up a Russian submarine directly in its port in Novorossiisk.Deuxièmement, la cible n'a pas été choisie au hasard, loin de là. Secondly, the target was not chosen randomly, far from it.Le sous-marin qui a été touché, c'est un appareil de classe Kilo. The submarine that was hit is a Kilo-class vessel.Un modèle d'attaque assez courant dans la marine russe. A fairly common attack model in the Russian Navy.Il a subi des dégâts vraiment critiques, il est hors service et surtout, vous voyez, il transportait des missiles de croisière Kalibr. It suffered truly critical damage, it is out of service, and above all, you see, it was carrying Kalibr cruise missiles.Ceux que la Russie utilise pour frapper l'Ukraine. The ones that Russia uses to strike Ukraine.C'est donc une menace directe qui a été neutralisée. It is therefore a direct threat that has been neutralized. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nous commencerons notre section sur l'actualité en abordant un évènement tragique qui a eu lieu à Sydney, en Australie. Le premier jour de la fête de Hanoukka, quinze personnes ont été tuées dans une fusillade à Bondi Beach. Ensuite, nous parlerons du quatrième anniversaire de l'invasion totale de l'Ukraine par la Russie qui approche et nous verrons ce que cela signifie pour l'Europe. Notre section scientifique sera consacrée à une étude selon laquelle la monogamie est beaucoup plus courante chez les humains que chez les primates. Et nous conclurons la première partie de l'émission d'aujourd'hui par une conversation sur le choix du magazine TIME de désigner les architectes de l'IA personnalités de l'année 2025. Le reste de l'émission d'aujourd'hui sera consacré à la langue et à la culture françaises. Notre point de grammaire de la semaine sera : The Plural of Adjectives: Adjectives ending in -al, -eau, -s and -x (add summary). Nous parlerons d'une maladie qui inquiète beaucoup les agriculteurs français : la dermatose nodulaire. En raison de l'augmentation des cas de contamination, de nombreuses bêtes risquent d'être abattues. Nous terminerons avec l'expression de la semaine : Croire dur comme fer. Nous discuterons de l'incroyable succès en France comme à l'étranger de la publicité de Noël d'Intermarché, qui met en scène un loup qui se met à manger des légumes. - La tolérance envers la violence symbolique antisémite encourage la violence réelle - L'invasion totale de l'Ukraine par la Russie entre bientôt dans sa cinquième année - Selon une étude, la monogamie est bien plus courante chez les humains que chez les primates - Le magazine TIME désigne les « architectes de l'IA » personnalités de l'année 2025 - Le gouvernement français prend des mesures radicales face à la dermatose - La pub de Noël d'Intermarché cartonne dans le monde entier
C dans l'air du 19 décembre 2025 - Affaire Epstein : des nouvelles photos avant le couperet ?Le jour J. Ce vendredi, le ministère de la Justice s'apprête à publier l'intégralité des documents non classifiés en sa possession sur Jeffrey Epstein, sa complice Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de vingt ans de prison, et toutes les personnes impliquées dans les procédures judiciaires. Les documents attendus pourraient embarrasser nombre de personnalités, notamment du monde des affaires, de la politique ou du spectacle, qui gravitaient dans l'orbite du financier, y compris Donald Trump. De nombreux soupçons sont portés sur le président américain. Les photos et emails déjà publiés ne font plus de doute sur l'amitié entre Donald Trump et Jeffrey Epstein mais interrogent sur la nature de leurs liens. Le président américain était-il au courant du réseau sexuel du financier new-yorkais, mort en prison en 2019 ? Une nouvelle polémique alimente le scandale. Ghislaine Maxwell, ex-compagne et complice de Jeffrey Epstein, est accusée d'avoir bénéficié d'un traitement de faveur carcéral profitant de conditions moins strictes, après avoir été transférée à la prison fédérale de Bryan, au Texas. Un privilège qui interroge et entretient le doute sur le degré de complicité entre le prédateur sexuel et Donald Trump. Parmi les personnalités impliquées dans le réseau de traite d'êtres humains à des fins sexuelles, mis en place par Jeffrey Epstein, on retrouve Jean-Luc Brunel. L'ancien agent de mannequins français était considéré comme l'un des "principaux pourvoyeurs" de jeunes filles. Mis en examen pour "viol sur mineur", il a été retrouvé mort, pendu dans sa cellule en février 2022. Un autre homme, Daniel S, est soupçonné d'avoir joué le rôle de rabatteur de femmes en France pour Jeffrey Epstein. Il est présenté comme étant un ancien photographe de mode, et manager d'une chaîne de télé sur la mode basée en Russie. Malgré les soupçons sur son implication dans le réseau Epstein, il n'a pourtant jamais été inquiété par la justice. Son nom a beaucoup fait parler ces dernières semaines. Michael Wolff, auteur du best-seller "Le Feu et la Fureur", a le président américain dans sa ligne de mire, ainsi que sa femme Melania. Celui qui a recueilli, entre 2014 et 2019, les confidences de Jeffrey Epstein, s'est intéressé à la rencontre du couple présidentiel. Et le journaliste l'assure : la Première dame aurait été présentée à son mari par Jeffrey Epstein. Ce que réfute Melania Trump allant jusqu'à le menacer d'une action en justice. À quel point l'affaire Epstein peut-elle faire tomber Donald Trump ? Qui était Jean-Luc Brunel, l'un des "principaux pourvoyeurs" de jeunes filles pour Jeffrey Epstein ? Qui est Michael Wolff, ce journaliste voulant faire trembler le couple présidentiel américain ?Nos experts :- Laurence HAÏM - Journaliste spécialiste des États-Unis et autrice de Ghislaine Maxwell, une femme amoureuse- Virginie VILAR - Grand reporter Complément d'enquête et France Télévisions- Grégory PHILIPPS - Rédacteur en chef international LCI et ancien correspondant aux États-Unis- Alban MIKOCZY - Grand reporter France Télévisions
Ce vendredi 19 décembre, une nouvelle phase de négociation avec la Russie a été abordeé par Annalisa Cappellini dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFMune nouvelle phase de négociation avec la Russie Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Le désir de tromper l'opinion publique, inventer des faits qui n'en sont pas, trouver des boucs émissaires, imposer une vision déformée de la réalité grâce aux nouveaux outils numériques, tout un vocabulaire permet aujourd'hui de mieux appréhender ce phénomène qui se résume en un mot : la désinformation. On en parle avec Arnaud Mercier, auteur du livre « Les mots de la désinformation et de la manipulation », aux Presses universitaires du Midi. Debunking, prebunking, typosquattage, deepfake, fake news, bullshit, fact checking, path checking, greenwashing, psy ops, etc. le jargon des spécialistes de la désinformation est souvent en anglais, du fait de l'avance technologique prise dans le domaine du numérique par les Anglo-Saxons, propriétaires des premières grandes plateformes, et chercheurs en sciences cognitives. D'où l'intérêt de bien définir ces notions en français. Ce à quoi s'attache le livre que vient de signer Arnaud Mercier, notre invité ce vendredi (19 décembre 2025). S'y ajoutent des mots et expressions bien français, tels agent d'influence, propagande de guerre, lavage de cerveau, biais et débiaisement, ainsi que des personnalités qui ont fait la Une des médias dits de « réinformation » tel Didier Raoult, auquel s'applique bien, selon l'auteur, la notion de « populisme médical ». Arnaud Mercier est professeur en Communication à l'Institut français de presse, spécialiste des enjeux de communication politique, information et désinformation. Depuis 2024, il est coordinateur scientifique du projet De Facto de lutte contre la désinformation. La chronique des dessous de l'infox, par Grégory Genevrier, de la cellule info vérif de RFI : Non, la Russie n'a pas abattu des avions de chasse français en Ukraine La chronique de Quang Pham des Observateurs de France 24 : Image créée par IA, radiation de vétérinaires… les intox sur la crise de la dermatose nodulaire.
L'Europe va prêter 90 milliards d'euros à l'Ukraine. De quoi financer les deux tiers des besoins financiers des Ukrainiens sur les deux prochaines années, à l'heure où l'Amérique de Donald Trump se désengage. Une somme qui sera financée par 24 pays, puisque la Hongrie, la République tchèque, et la Slovaquie préfèrent s'abstenir. C'était le prix à payer pour remettre à plus tard un sujet explosif : l'usage des avoirs russes, un peu plus de 200 milliards d'euros immobilisés en Europe. Une somme impossible à prélever ?
La musique de Rachmaninov est entrée très tôt dans sa vie et, avec elle l'âme et la culture russe. Le pianiste Jean-Baptiste Fonlupt a séjourné en Russie, a étudié au conservatoire Tchaïkovski de Moscou, a sillonné la campagne, a écouté ses cloches et s'est nourri de sa littérature comme de sa poésie. Tout cela lui a permis de nous restituer l'univers de ce compositeur si attaché à ce pays qu'il dut, cependant, quitter définitivement aux lendemains de la révolution. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Réunis à Bruxelles, les dirigeants européens ont trouvé ce vendredi 19 décembre un accord pour financer l'effort de guerre de l'Ukraine, à hauteur de 90 milliards d'euros. Dans ce contexte, plusieurs fausses informations ciblent directement l'aide militaire à Kiev. La dernière infox en date, diffusée sur TikTok, s'attaque à la France et à ses avions de chasse. À en croire une série de vidéos mensongères diffusées sur les réseaux sociaux, la Russie aurait récemment « abattu plusieurs aéronefs français remis à Kiev ». La rumeur parle « d'appareils stratégiques livrés en cachette par Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky ». Certains évoquent, sans preuves, la destruction de Rafale, le chasseur polyvalent du constructeur français Dassault. Un narratif repris dans une dizaine de vidéos diffusées sur TikTok et vu plus de deux millions de fois. En réalité, tout est faux, de la livraison secrète de ces appareils à leur destruction au combat. Dans les faits, aucun avion de chasse français n'a été abattu par la Russie en Ukraine. L'armée russe n'a d'ailleurs jamais communiqué sur un tel événement. Aujourd'hui, les seuls avions de chasse fournis à l'Ukraine par la France sont des Mirage 2000. Selon Kiev, ces appareils sont majoritairement engagés dans des missions de défense aérienne pour contrer les vagues de drones et de missiles russes. Quant aux Rafale, la livraison d'appareils à l'Ukraine n'en est qu'au stade des tractations. Un réseau de désinformation Les images que l'on voit dans la vidéo sont toutes sorties de leur contexte. Les différentes séquences sont sans rapport avec la France et ses avions de chasse. L'une montre un char de combat américain Abrams en plein exercice. Une autre documente une patrouille de F-16 polonais en plein vol. À l'origine de cette infox, nous avons identifié un écosystème de comptes TikTok francophones, habitués à diffuser de la désinformation. Au gré de l'actualité internationale, ils diffusent chaque jour des vidéos sensationnalistes avec un titre et des images chocs, le tout accompagné d'une musique angoissante et d'une voix générée par intelligence artificielle. Ces comptes font tout pour se faire passer pour des médias. Leur nom, Info monde, Info Actuality, Info Paris, et leur photo de profil sont volontairement trompeurs. Ce verni cache en réalité un vaste réseau de désinformation. Désinformation et propagande Ces vidéos servent à saturer les réseaux sociaux de contenus trompeurs, souvent à la gloire de la Russie et de son armée. Les comptes à la manœuvre comptabilisent des millions de vues et des centaines de milliers de likes. Cette audience, conséquente, permet de viraliser la propagande du Kremlin et de monétiser des fausses informations produites en quantité industrielle. À lire aussiGuerre en Ukraine: une vague de faux journaux TV alimente la désinformation
Le désir de tromper l'opinion publique, inventer des faits qui n'en sont pas, trouver des boucs émissaires, imposer une vision déformée de la réalité grâce aux nouveaux outils numériques, tout un vocabulaire permet aujourd'hui de mieux appréhender ce phénomène qui se résume en un mot : la désinformation. On en parle avec Arnaud Mercier, auteur du livre « Les mots de la désinformation et de la manipulation », aux Presses universitaires du Midi. Debunking, prebunking, typosquattage, deepfake, fake news, bullshit, fact checking, path checking, greenwashing, psy ops, etc. le jargon des spécialistes de la désinformation est souvent en anglais, du fait de l'avance technologique prise dans le domaine du numérique par les Anglo-Saxons, propriétaires des premières grandes plateformes, et chercheurs en sciences cognitives. D'où l'intérêt de bien définir ces notions en français. Ce à quoi s'attache le livre que vient de signer Arnaud Mercier, notre invité ce vendredi (19 décembre 2025). S'y ajoutent des mots et expressions bien français, tels agent d'influence, propagande de guerre, lavage de cerveau, biais et débiaisement, ainsi que des personnalités qui ont fait la Une des médias dits de « réinformation » tel Didier Raoult, auquel s'applique bien, selon l'auteur, la notion de « populisme médical ». Arnaud Mercier est professeur en Communication à l'Institut français de presse, spécialiste des enjeux de communication politique, information et désinformation. Depuis 2024, il est coordinateur scientifique du projet De Facto de lutte contre la désinformation. La chronique des dessous de l'infox, par Grégory Genevrier, de la cellule info vérif de RFI : Non, la Russie n'a pas abattu des avions de chasse français en Ukraine La chronique de Quang Pham des Observateurs de France 24 : Image créée par IA, radiation de vétérinaires… les intox sur la crise de la dermatose nodulaire.
« Les États-membres de l'Union européenne se sont engagés à verser 90 millions d'euros à l'Ukraine lors des deux prochaines années, pour l'aider à se défendre contre la Russie », annonce Die Welt, à Berlin. Alors qu'à Paris, le Monde remarque « que l'UE échoue à s'entendre sur les avoirs russes gelés (…) des heures de discussions n'ont pas permis de dégager un consensus sur le recours aux avoirs russes gelés pour financer un «prêt de réparation». À Rome, la Repubblica parle « d'un revers politique pour Ursula von der Leyen et Friedrich Merz, qui ont insisté jusqu'au bout sur l'utilisation des ressources issues des actifs russes et sur la nécessité d'éviter l'émission de nouvelles euro-obligations ».» « De l'argent aujourd'hui ou du sang demain », titre de son côté le Kyiv Post, reprenant les propos tenus jeudi par Donald Tusk, le Premier ministre polonais qui a précisé : « Je ne parle pas seulement de l'Ukraine, je parle de l'Europe ». À Moscou, l'agence de presse Ria Novosti ne se prive pas, elle, d'ironiser sur ce nouveau prêt à l'Ukraine, assurant que « comme l'a souligné le Premier ministre hongrois Viktor Orban, personne n'a l'intention de rembourser cet emprunt militaire. Les intérêts et le capital seront donc finalement payés par les enfants et les petits-enfants de ceux qui ont accordé ce prêt ». Moranette, Ocre et Nuage La presse européenne évoque aussi le report au mois de janvier de l'accord commercial avec le Mercosur. Un accord commercial qui inquiète fortement les agriculteurs français. « À Bruxelles, le Mercosur échauffe les paysans. Plus de 7 000 agriculteurs ont manifesté hier contre cet accord », titre le Figaro, qui relate les affrontements entre agriculteurs et forces de l'ordre. Mais ce n'est pas le seul souci de ces agriculteurs, et particulièrement des éleveurs, qui manifestent et bloquent les routes depuis plusieurs jours. Il y a aussi la dermatose nodulaire contagieuse, qui affecte certains élevages, notamment dans le sud-ouest. Libération raconte « être allé à la rencontre d'éleveurs ariégeois qui, nous dit le quotidien français, se mobilisent depuis une semaine pour protester contre l'abattage systématique des troupeaux contaminés ». Libération a rencontré Corentin Tourrent, qui regarde ses vaches : Moranette, Ocre et Nuage. Ces vaches « ont toutes une histoire », « avec lesquelles l'éleveur a grandi ». « Certaines sont même plus âgées que sa carrière, commencée il y a quinze ans. » « Si on me les prend, raconte Corentin Tourrent, « je ne saurai pas repartir ». « Il a 34 ans, les traits tirés et le menton tremblant », raconte le quotidien français. Il est aussi déterminé : « Je ne suis pas du genre à manifester, dit-il. Mais là, pas le choix ». Trump omniprésent Enfin, aux États-Unis, Donald Trump s'offre une nouvelle distinction. Le Washington Post nous explique en effet que le conseil d'administration du Kennedy Center a voté pour le renommer « Trump Kennedy Center ». Une décision jugée « illégale par la famille Kennedy et les démocrates ». Une décision pourtant prise à l'unanimité par le conseil d'administration de cette institution artistique, qui dans son compte-rendu précise sans ambigüité que « son vote unanime reconnaît que le président actuel a sauvé l'institution de la ruine financière et de la destruction ». Ce qui a le mérite d'être clair, d'autant que les membres du conseil d'administration ont été nommés par Donald Trump. Kerry Kennedy, l'une des membres de la famille du président assassiné, a fait part au Washington Post de son indignation : « Le président Kennedy, (dit-elle), a fièrement défendu la justice, la paix, l'égalité, la dignité, la diversité et la compassion envers ceux qui souffrent. Le président Trump s'oppose à ces valeurs, et son nom ne devrait pas être associé à celui du président Kennedy ».
Il dit que la guerre entre la Russie et l'Europe a déjà commencé. Il souhaite envoyer un missile nucléaire sur Berlin. Intellectuel russe, proche des sphères du pouvoir, Sergueï Karaganov multiplie les déclarations chocs à l'égard du Vieux Continent, et semble davantage prêcher pour une Troisième Guerre mondiale que pour une paix en Ukraine. Avec quel poids au sein du Kremlin ? « Notre véritable adversaire est bien l'Europe. » « Cette guerre ne prendra fin qu'avec une défaite morale et politique de l'Europe. » L'Europe, « redevenue l'expression la plus absolue du Mal qui ronge l'humanité. » Tels sont les mots crus que Sergueï Karaganov a lâchés au début de ce mois de décembre 2025 sur la première chaîne de télévision russe, et que la revue Le Grand Continent a traduits en français. Une intervention évidemment destinée aux Européens, qui, selon lui, n'ont plus assez peur de la Russie. Pour cet intellectuel russe, « une façon de remettre les pendules à l'heure ce serait de se livrer à un tir d'arme nucléaire », relate Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe. « Ce serait un tir de démonstration. Le but ne serait pas de raser Kiev ou Varsovie. Mais sa grande théorie, c'est qu'il faudrait réinstiller la peur. » Premier holà du Kremlin, qui nuance de fait l'influence de Karaganov : « C'est dans cette séquence-là qu'il a été manifestement recadré par la diplomatie russe. Elle lui a demandé de lever le pied sur ces éléments de langage », ajoute le chercheur à l'Iris. Toujours est-il que cette escalade verbale coïncide avec l'escalade de ce qu'on appelle la guerre hybride. En cette fin d'année, la Russie est accusée d'incursions de drones, d'avions de chasse et même de sabotages à la bombe. Le tout dans le territoire de l'Union européenne. La frange radicale d'une galaxie de commentateurs mainstream Sergueï Karaganov a une voix qui porte, mais dont il faut nuancer la portée. Le politologue n'est ni porte-parole du Kremlin, ni conseiller officiel. Il s'inscrit dans une nébuleuse de commentateurs, journalistes, intellectuels et autres propagandistes. Parmi eux, beaucoup se réclament proches de Vladimir Poutine. La prudence reste donc de mise. « C'est très difficile de savoir qui a véritablement l'oreille de Vladimir Poutine », explique Cyrille Bret, chercheur associé à l'Institut Jacques Delors sur les enjeux relatifs à la Russie. « Ça participe d'ailleurs à la puissance du président russe : il ne laisse pas son entourage cartographié. » Une chose est sûre : Sergueï Karaganov fait partie de l'élite russe. Il est reconnu pour son expertise sur la politique internationale. Aujourd'hui président d'honneur du bureau du Conseil pour la politique extérieure et de défense, il a une longue carrière de chercheur et de conseiller depuis les années 1980. En fait, il est l'un des intellectuels qui ont le mieux réussi la transition entre l'ère soviétique et celle de la Fédération de Russie. Mais son discours radical n'en reste pas moins mainstream à Moscou. S'il a voix au chapitre, c'est parce qu'il sert le régime, comme l'indique Cyrille Bret : « La première vocation d'une voix telle que celle de Karaganov ou de [Alexandre] Douguine, ou d'autres théoriciens, c'est d'abord de faire entendre la voix de la Russie. La Russie considère qu'elle a été réduite au silence. Et c'est pour cette raison que des déclarations fracassantes servent l'intérêt national russe tel que Karaganov l'interprète : faire entendre la vision proprement russe, non occidentale, des relations internationales et des rapports entre la Russie et l'étranger. » De la doctrine Karaganov à l'eurasianisme 2022 a été une rupture pour Karaganov. Après l'invasion russe de l'Ukraine, il se détourne complètement de l'Occident, qu'il considère minoritaire. L'heure est à « une majorité globale » dirigée par la Russie. Son mépris pour l'Europe s'accentue tellement qu'il prône une stratégie sino-russe. Au point de devenir un chantre de l'eurasianisme. « Il appelle même à déplacer la capitale du pays pour matérialiser ce tournant ! », note Igor Delanoë. « Il veut bâtir une nouvelle capitale en Sibérie, de l'autre côté de l'Oural, qui permettrait d'ancrer dans la géographie ce tournant avec une capitale orientale au sens géographique du terme. » S'il veut laisser tomber l'Europe, c'est parce que, selon lui, le libéralisme a fait son temps. Les démocraties ne sont bonnes qu'à s'écrouler. L'Occident s'enfonce dans la décadence par la surconsommation, la mondialisation et le transhumanisme. Lui, décrit la Russie comme un empire asiatique. Finalement, le seul intérêt que Sergueï Karaganov continue de voir en Europe, c'est son vœu historique de récupérer les anciennes parties de l'Union soviétique. Il a même donné son nom à ce courant : la doctrine Karaganov. Elle postule que la Russie doit défendre les droits des ethnies russes dans les pays voisins. Un discours que partage Vladimir Poutine. À lire aussiGuerre en Ukraine: Vladimir Poutine assure que «la balle est dans le camp» de ses adversaires
Dans quelle mesure l'environnement peut-il être utilisé comme arme de guerre par les belligérants ? Comment peut-on mesurer l'impact des conflits sur l'environnement ? Dans ce nouvel épisode, Mathilde Jourde, co-directrice de l'Observatoire Défense et Climat et responsable du programme « Climat, environnement et sécurité » à l'IRIS, s'entretient avec François Grünewald, président et fondateur du groupe URD (Urgence – Réhabilitation – Développement), qui étudie depuis plus de trente ans l'empreinte environnementale des conflits à travers le monde. Depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, il multiplie les missions sur le terrain afin d'évaluer les impacts directs et indirects des affrontements sur les écosystèmes. Ces effets, variés et profonds, relèvent à la fois de dommages collatéraux liés aux opérations militaires et de l'usage délibéré de l'environnement comme instrument de guerre. François Grünewald revient également sur l'influence des changements climatiques sur les zones de combat et sur les défis environnementaux liés à la future reconstruction du pays. Face à l'ampleur des destructions observées, il s'interroge enfin sur la possibilité de qualifier certains actes de crimes environnementaux constitutifs de crimes de guerre dans le contexte de l'agression russe en Ukraine. Crédits « Sur le front climatique » est un podcast de l'Observatoire Défense & Climat produit par l'IRIS pour le compte de la DGRIS du ministère des Armées. Cet entretien a été enregistré à l'IRIS. Édition : Mathilde JourdePrise de son, communication : Coline LarocheMontage : Coline EiseleGénérique : Near Deaf ExperienceHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un déséquilibre s'est clairement installé dans les discussions de paix. Il penche donc en faveur de la Russie, qui a vu Donald Trump, pressé d'en finir avec ce conflit, se ranger de son côté… Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:09 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Une petite musique circule des États-Unis à la Russie en passant par la Chine : l'UE est foutue… Elle s'appuie en partie sur la poussée d'extrême droite dans les sondages, dans des pays comme la France et l'Allemagne. Poutine en profite pour traiter les Européens qui soutiennent Kiev de « porcs » Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur
durée : 00:03:09 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Une petite musique circule des États-Unis à la Russie en passant par la Chine : l'UE est foutue… Elle s'appuie en partie sur la poussée d'extrême droite dans les sondages, dans des pays comme la France et l'Allemagne. Poutine en profite pour traiter les Européens qui soutiennent Kiev de « porcs » Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
L'Afrique du Sud a expulsé sept Kenyans employés par les États-Unis dans le cadre de leur programme d'accueil de la minorité blanche des Afrikaners. Et, ça ne risque pas d'arranger la relation déjà tendue entre Pretoria et Washington. Le journal kenyan Daily Nation revient sur ce contexte particulièrement électrique : « L'administration du président Donald Trump ambitionne d'accueillir des milliers de Sud-Africains blancs aux États-Unis dans le cadre d'un programme de réinstallation lancé cette année, en se fondant sur des allégations de persécution raciale. » Des allégations que réfute totalement l'Afrique du Sud. « Sur cette base, l'administration Trump a mis en place un programme offrant à certains Afrikaners un traitement prioritaire pour obtenir le statut de réfugié aux États‑Unis, comme en mai 2025 lorsqu'un premier groupe a été accueilli avec accompagnement pour leur insertion », commente la Nouvelle Tribune. Les sept Kényans expulsés étaient entrés dans le pays avec des visas de tourisme et avaient illégalement commencé à travailler, alors que des demandes précédentes de visas de travail leur avaient été refusées. Daily Nation analyse : « Durant son second mandat, Trump a proféré à plusieurs reprises de fausses accusations concernant le traitement réservé par l'Afrique du Sud à sa minorité blanche, s'en servant pour réduire l'aide au pays et exclure l'Afrique du Sud des réunions du G20. » Washington n'a en tout cas pas manqué de réagir aux expulsions : « Le département d'État américain a accusé Pretoria d'entraver ses opérations liées à l'accueil de réfugiés, qualifiant la situation d'inacceptable. De son côté, le gouvernement sud-africain affirme avoir engagé des démarches diplomatiques formelles avec les États-Unis et le Kenya afin de désamorcer le différend », conclut la Nouvelle Tribune. Au Kenya, 18 personnes prises au piège dans la guerre en Ukraine rapatriées Dix-huit personnes prises au piège dans la guerre en Ukraine ont été rapatriées dans le pays, révèle Daily Nation au Kenya. Le journal explique que ces 18 hommes ont été rapatriés de Russie, « certains souffrant de blessures graves ». Plus tôt dans la semaine, on a également appris qu'au moins 82 Kényans auraient été enrôlés de force aux côtés de l'armée russe dans la guerre en Ukraine. « La plupart, dépourvus de toute formation militaire, n'avaient jamais tenu une arme de leur vie avant d'être enrôlés. Après une formation express de cinq jours dans des camps d'entraînement, ils ont été envoyés sur la ligne de front », explique Le Monde Afrique. L'un des volontaires abusés, qui témoigne auprès de Daily Nation, raconte que « plusieurs agences de recrutement auraient trompé des candidats à l'immigration, leur faisant miroiter de faux emplois aux rémunérations alléchantes dans la transformation, l'emballage et le nettoyage de viande », tout en assurant prendre en charge les frais de transport, les examens médicaux et le logement sur place. Et « le Kenya n'est pas le seul pays africain de recrutement, explique le Monde Afrique. Les autorités ukrainiennes estiment que plus de 1 400 soldats du continent, issus de 36 pays, combattraient aux côtés de l'armée russe. La plupart sous la contrainte. » L'Afrique subsaharienne, par ailleurs, « constitue un vivier de recrutement vaste et facilement accessible en raison de taux de pauvreté élevés dans la plupart des pays de la zone » et de l'« important désir d'émigration », d'après l'Institut français des relations internationales (Ifri) dans une étude ce jeudi. Froid glacial, pluies diluviennes et fortes chutes de neige au Maroc « Le Maroc fait face à un épisode hivernal d'une rare intensité », commente Afrik.com. Mardi, les autorités ont annoncé le déploiement d'une aide d'urgence nationale. Objectif : venir en aide à des dizaines de milliers de familles. La province côtière de Safi est particulièrement touchée, raconte le média, des crues soudaines y ayant causé la mort de 37 personnes dimanche. « Safi panse ses plaies en quatre heures grâce à un élan de solidarité inédit, écrit notamment le journal marocain l'Opinion. Boulangers, pêcheurs, commerçants du port et professionnels de la pêche côtière se sont unis dans une collecte exceptionnelle, peut-on lire. Ce mouvement collectif, nourri par l'attachement profond à une ville meurtrie, illustre une capacité éprouvée à faire face à l'adversité (…) portée par la détermination et la cohésion de ses habitants », raconte le journal. Plus globalement, le Maroc connaît une variabilité climatique accrue, marquée par l'alternance entre sécheresses prolongées et épisodes pluvieux violents. Sans surprise, « l'intensification de ces phénomènes est liée au réchauffement climatique, qui modifie les régimes de précipitations et accentue les contrastes de température », souligne Afrik.com.
Un sommet entre les dirigeants européens est en cours à Bruxelles. Les 27 sont appelés à trancher sur le sujet de l'utilisation des avoirs russes gelés pour le financement de l'Ukraine. Si l'Allemagne y est favorable, les Etats-Unis eux, font pression sur les Européens pour qu'ils renoncent à cette idée. En parallèle, un autre sujet s'est invité dans les discussions, celui du Mercosur. Des milliers d'agriculteurs sont allées jusqu'à Bruxelles pour protester contre cet accord de libre-échange.
La doctrine Monroe est une vieille idée de politique étrangère américaine… mais qui revient régulièrement sur le devant de la scène, notamment quand il est question de Donald Trump et du Venezuela.À l'origine, la doctrine Monroe est formulée en 1823 par le président américain James Monroe. Son principe est simple et brutal : l'Amérique aux Américains. Autrement dit, les États-Unis déclarent que le continent américain n'est plus une zone d'intervention pour les puissances européennes. En échange, Washington promet de ne pas se mêler des affaires européennes. À l'époque, il s'agit surtout d'empêcher l'Espagne, la France ou le Royaume-Uni de reconquérir leurs anciennes colonies en Amérique latine.Sur le papier, la doctrine Monroe est défensive. Mais avec le temps, elle va être largement réinterprétée. À partir du début du XXᵉ siècle, les États-Unis s'en servent pour justifier leur propre influence, voire leurs interventions, en Amérique centrale et du Sud. Coups d'État soutenus, pressions économiques, interventions militaires : la doctrine Monroe devient un outil de domination régionale, au nom de la stabilité et de la lutte contre les influences étrangères.C'est là que le lien avec Donald Trump apparaît. Lors de sa présidence, Trump et plusieurs membres de son administration ont explicitement invoqué la doctrine Monroe, notamment à propos du Venezuela. Pourquoi ? Parce que le régime de Nicolás Maduro entretient des relations étroites avec des puissances considérées comme rivales par Washington : la Russie, la Chine et l'Iran. Pour les États-Unis, cette présence étrangère en Amérique latine viole l'esprit de la doctrine Monroe.Dans le cas du Venezuela, l'enjeu est à la fois géopolitique et économique. Le pays possède les plus grandes réserves de pétrole prouvées au monde, mais il est plongé dans une crise économique et politique profonde. En soutenant l'opposant Juan Guaidó, en imposant de lourdes sanctions économiques et en menaçant à mots couverts d'une intervention, l'administration Trump s'inscrivait clairement dans une logique : reprendre le contrôle de l'arrière-cour américaine.Ce retour à la doctrine Monroe marque une rupture avec le discours multilatéral classique. Il traduit une vision du monde très transactionnelle et souverainiste : chaque grande puissance aurait sa zone d'influence, et l'Amérique latine resterait celle des États-Unis. Une vision critiquée par de nombreux pays de la région, qui y voient un réflexe impérialiste dépassé.En résumé, si l'on parle aujourd'hui de la doctrine Monroe à propos de Trump et du Venezuela, c'est parce qu'elle incarne une logique ancienne mais toujours active : empêcher toute puissance étrangère de s'implanter durablement en Amérique latine, quitte à peser lourdement sur les choix politiques et économiques des pays concernés. Une doctrine vieille de 200 ans, mais loin d'être enterrée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce sont des territoires lointains, aux extrémités du globe mais qui se retrouvent, aujourd'hui, au centre des préoccupations des grandes puissances mondiales, à tel point que la France vient de réviser, début décembre 2025, sa stratégie polaire. Au nord : l'Arctique, le plus petit océan de la planète, devenu «l'un des terrains de jeu mondiaux les plus stratégiques et inflammables», peut-on lire dans ce nouveau document du ministère français des Affaires étrangères. Au sud : l'Antarctique, terrain de recherches scientifiques et sanctuaire pour la biodiversité, désormais menacé, aussi, par les bouleversements du monde. La guerre en Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine, les États-Unis de Donald Trump, les ambitions chinoises et européennes, autant d'éléments qui ont donc poussé la France à mettre rapidement à jour sa stratégie jusqu'en 2040. Pourquoi les pôles sont-ils aujourd'hui tant convoités ? Quel rôle pour Paris face aux intérêts de Washington et de Moscou ? Quels risques pour la science et l'environnement ? Avec notre invité : Mikaa Blugeon-Mered, chercheur senior en Géopolitique de la Transition énergétique à la Chaire de recherche du Canada sur l'hydrogène propre à l'Université du Québec à Trois Rivières, spécialiste des pôles. Auteur de la préface de l'ouvrage d'Elizabeth Buchanan «Alors tu veux acheter le Groenland…», aux éditions Saint Simon.
durée : 00:17:44 - Journal de 8 h - La Russie a déclaré "indésirable" le média allemand international Deutsche Welle, interdisant ses activités dans le pays, a appris l'AFP mardi.
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Lors de son tour du monde à vélo, bien avant de voyager en famille, François traverse la Russie avec un ami. Une nuit, en pleine étape, son compagnon fait une crise de somnambulisme et chute dans une falaise. François raconte cet épisode marquant, la peur, la gestion de l'urgence, et ce que ce genre de galère apprend sur le voyage, la responsabilité et l'attention portée aux autres. Un souvenir fort.Pour écouter l'épisode en entier :Road trip en famille en Écosse : 15 jours entre lochs, pluie, moutons et liberté – Le voyage de François-----------Si l'épisode vous a plu, laissez-moi une note 5 ⭐️ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify
C dans l'air du 16 décembre 2025 - Paix en Ukraine: Trump y croit, l'Europe aussi...Est-ce enfin un vrai tournant, près de quatre ans après le début de l'invasion russe en Ukraine ? Le président des États-Unis a affirmé qu'un accord n'a « jamais » été aussi « proche » afin de mettre fin à la guerre, ce lundi 15 décembre. Des propos prononcés depuis le Bureau ovale, à la suite d'un entretien avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, et plusieurs dirigeants européens réunis à Berlin. Les États-Unis ont assuré avoir offert à Kiev des garanties de sécurité « très fortes », comparables à la protection permise par l'article 5 de l'Otan, tout en restant acceptables pour Moscou.De leur côté, les dirigeants des principaux pays européens, dont la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, ont fait part d'une proposition de « force multinationale pour l'Ukraine ». Cette unité, formée par des pays « volontaires » et soutenue par les États-Unis, aurait pour objectif d'aider l'Ukraine à maintenir durablement une armée de 800 000 soldats. Un « mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu », dirigé par Washington, est également prévu. Désormais, il appartient « à la Russie de montrer sa volonté d'œuvrer en faveur d'une paix durable », ont avancé les dirigeants européens.Ce mardi, le Kremlin a écarté la proposition de Volodymyr Zelensky d'une trêve de Noël. Dans une interview à la chaîne ABC News, diffusée hier, un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait répété que la Russie n'accepterait « à aucun moment » la présence en Ukraine de forces de l'Otan ou de troupes européennes.Après sa rencontre avec le chancelier allemand Friedrich Merz à Berlin et un appel téléphonique avec Donald Trump hier soir, Volodymyr Zelensky a déclaré aux journalistes ukrainiens qu'il refusait d'abandonner le Donbass. « Les Américains veulent trouver un compromis. Ils proposent une zone économique libre », a-t-il poursuivi. « Je tiens à le souligner une fois de plus : une zone économique libre ne signifie pas un contrôle de la Fédération de Russie. Ce sont des caractéristiques importantes pour moi dans toute discussion concernant le Donbass. Ni de jure ni de facto, nous ne reconnaîtrons le Donbass comme russe », a-t-il déclaré avant de se rendre, cet après-midi, à un sommet du Conseil de l'Europe sur d'éventuelles réparations visant à indemniser l'Ukraine face à l'offensive russe.L'événement, qui se tient à La Haye, réunit de hauts responsables européens afin de mettre en place un organisme international chargé de statuer sur des dizaines de milliards d'euros. L'option d'un « prêt de réparation », gagé sur les avoirs russes immobilisés, provoque toujours des dissensions au sein des Vingt-Sept. Soutenu par de nombreux États membres de l'Union européenne, dont l'Allemagne, ce plan se heurte à l'opposition ferme de la Belgique, rejointe par trois pays (Bulgarie, Malte, Italie). Les dirigeants de l'UE vont devoir trancher lors d'un sommet qui débute jeudi.Pendant ce temps, la guerre se poursuit sur le front ukrainien, mais aussi bien au-delà. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a mené ces derniers jours une attaque contre deux plateformes pétrolières russes en mer Caspienne, à 700 kilomètres de ses frontières. Ces frappes, qui rappellent l'opération « Toile d'araignée », ont contraint le géant Lukoil à suspendre sa production. Kiev a également affirmé, lundi, avoir « fait exploser » un sous-marin russe à l'aide d'un drone naval dans le port de Novorossiïsk, en Russie, au bord de la mer Noire.Nos experts :- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Samantha de BENDERN - Chercheuse en relations internationales - Chatam House- Lucas MENGET - Grand reporter, réalisateur du documentaire Des trains dans la guerre- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, Université Catholique de Lille
C dans l'air l'invité du 15 décembre 2025 avec Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe.Arrivera-t-on bientôt à un accord de paix ? Arrivé hier à Berlin pour de nouveaux pourparlers avec le chancelier Friedrich Merz, mais aussi les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner, le président ukrainien Volodymyr Zelensky paraît vouloir engager ces négociations cruciales dans un état d'esprit d'ouverture et de recherche du compromis. Dans un geste visant visiblement à faire avancer les pourparlers pour mettre fin à la guerre provoquée par l'invasion russe, il a déclaré être prêt à renoncer aux demandes d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, en échange de garanties bilatérales de sécurité conclues avec les Etats-Unis, des membres de l'Union européenne et un certain nombre d'autres pays.Le dirigeant ukrainien sait pertinemment - et a d'ailleurs admis - qu'il était peu probable que son pays rejoigne l'Otan dans un avenir proche, tant est forte l'opposition de la Russie sur ce point. "La non-adhésion de Kiev à l'Otan est une "pierre angulaire" des pourparlers, a rappelé Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, aujourd'hui. Washington n'a pas encore fait connaître sa position sur les amendements proposés par l'Ukraine et ses alliés européens au plan de paix américain. Dans ces négociations, l'Europe cherche à faire valoir sa voix et ses intérêts. Dans la foulée de Macron, le chancelier allemand est désormais lui aussi à la manoeuvre. Hôte des pourparlers se déroulant en Allemagne, Friedrich Merz s'est montré particulièrement virulent dans un discours prononcé en Bavière, samedi, comparant la guerre de Poutine en Ukraine à l'annexion par Adolf Hitler des régions frontalières germanophones de la Tchécoslovaquie en 1938.Benjamin Haddad , ministre délégué chargé de l'Europe, est notre invité. Il reviendra avec nous sur la situation des pourparlers concernant l'Ukraine, mais aussi sur le rôle que les Européens peuvent jouer. Comment qualifier la relation transatlantique actuellement, alors que le gouvernement américain a averti récemment l'UE d'un risque d'"effacement civilisationnel" ?
C dans l'air du 16 décembre 2025 - Paix en Ukraine: Trump y croit, l'Europe aussi...Nos experts :- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Samantha de BENDERN - Chercheuse en relations internationales - Chatam House- Lucas MENGET - Grand reporter, réalisateur du documentaire Des trains dans la guerre- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, Université Catholique de Lille
C'est un expert que l'on entend peu, et qui pourtant est l'un des plus pertinents en France sur les questions de géopolitique et de stratégie militaire : Olivier Zajec, enseignant à l'Université Lyon III où il a fondé l'Institut d'Étude de Stratégie et de Défense, est le troisième invité de la nouvelle émission de l'Express, "Les Grands Entretiens d'Anne Rosencher". Un armistice est-il à portée de main en Ukraine ? Quelle est la stratégie poursuivie par Donald Trump ? Que cherche la Russie de Poutine ? L'Europe doit-elle se préparer à la guerre ? A quel degré est-elle dépendante des Etats-Unis ? Il répond au micro de la directrice déléguée de la rédaction de L'Express.Ces grands entretiens sont à écouter tous les quinze jours, sur toutes les plateformes de podcasts mais aussi disponibles en vidéo sur YouTube et Dailymotion. Réalisation audio : Jules Krot Réalisation vidéo : Renaud Toffier, Loredane BinetMontage vidéo : Loredane Binet Visuel : Alice Lagarde Photo : Matthieu Landry Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les mercenaires colombiens au Soudan, la menace hybride russe en Allemagne et la présidentielle au Chili. Australie : que sait-on des deux tireurs de l'attentat de Sydney ? Après l'attaque antisémite qui a fait seize morts, dont l'un des tireurs, sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, que sait-on du profil des deux assaillants ? Avaient-ils des antécédents terroristes ? Comment ont-ils pu se procurer des armes à feu aussi sophistiquées alors que la loi australienne sur le port d'armes est particulièrement stricte ? Avec Grégory Plesse, correspondant de RFI à Sydney. Soudan : quel rôle jouent les Colombiens dans la guerre ? Les États-Unis ont sanctionné plusieurs ressortissants colombiens accusés d'avoir participé au recrutement de mercenaires pour les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan. Sur quelles preuves s'appuient les Américains ? Pourquoi des Colombiens sont-ils impliqués dans ce conflit ? Washington envisage-t-il d'élargir les sanctions notamment aux Émirats arabes unis accusés par l'armée soudanaise de financer des mercenaires étrangers ? Avec Gaëlle Laleix, correspondante permanente de RFI à Nairobi. Allemagne : Berlin sous menace hybride russe ? L'Allemagne accuse la Russie d'avoir mené contre elle une cyberattaque visant le système de contrôle du trafic aérien en 2024 ainsi qu'une campagne de désinformation lors des dernières élections législatives de février. Sur quelles preuves s'appuie Berlin pour accuser le Kremlin d'ingérences dans ses affaires intérieures ? Que prévoient les Allemands pour lutter contre ces opérations hybrides menées par Moscou ? Avec Pascal Thibaut, correspondant RFI à Berlin. Chili : comment l'extrême-droite a-t-elle remporté la présidentielle ? 35 ans après la fin de la dictature, l'extrême-droite revient au pouvoir par les urnes. Le candidat José Antonio Kast a recueilli 58% de suffrages. Comment expliquer cette victoire sans appel ? Les Chiliens sont-ils nostalgiques d'Augusto Pinochet ? Avec Pascal Drouhaud, président de l'association LatFran, spécialiste de l'Amérique latine.
(00:00:42) Comment la Russie en guerre fait face à son déclin démographique (00:08:07) En Pologne, la chute des naissances vide les maternités (00:12:27) Kast remet le Pinochétisme au pouvoir à la tête du Chili
Au sein même des 27 États de l'UE, il reste beaucoup à faire pour lutter contre la prévarication et les pratiques mafieuses. Exemple en Bulgarie, et en Grèce voisine. Corruption :En pleine crise politique, la Bulgarie s'apprête à rejoindre la monnaie européenne le 1er janvier 2026... Le pays a connu 7 élections en 4 ans, et le mécontentement populaire face au projet de budget a de nouveau fait tomber le gouvernement la semaine dernière. Dans les manifestations, la population dit aussi son ras-le-bol de la corruption qui ronge la société du pays le plus pauvre de l'Union européenne. Parmi les pratiques mafieuses qui deviennent monnaie courante, l'accaparement d'entreprises. Témoignage dans la station balnéaire de Sunny Beach, Damian Vodenitcharov.En Grèce, plus de huit citoyens sur dix considèrent que la corruption fait «assez largement» ou «très largement» partie du paysage politique selon une enquête publiée ce mois-ci. L'ONG Transparency International place d'ailleurs le pays derrière l'ensemble de ses voisins européens du Nord et de l'Ouest, même si Malte et la Hongrie ferment la marche. Les précisions à Athènes, de Joël Bronner. Guerre en Ukraine :Comment la Russie continue-t-elle à financer la guerre ? Moscou a dépensé en 2024, 11 trillions de roubles en budget défense, selon Reuters, soit à peu près à une centaine de milliards d'euros. À comparer avec 343 milliards pour les dépenses européennes. D'où vient encore cet argent, comment se porte l'économie ? Les explications de Denis Strelkov, journaliste à la rédaction russe de RFI. Exposition : «Shoah de Claude Lanzmann, les enregistrements inédits» À l'occasion du centenaire de la naissance de Claude Lanzmann et des 40 ans du film Shoah, le musée Juif de Berlin, et le Mémorial de la Shoah à Paris, proposent une exposition qui permet d'entendre les enregistrements sonores qui ont servi de base à son film Shoah. Le journaliste a réalisé plus de 200 heures d'enregistrements pendant ses années de travail préparatoire au film. Ces expositions, en présentant une courte sélection d'entretiens, laissent entrevoir l'immensité des recherches conduites par un réalisateur français. À Berlin, les explications de Delphine Nerbollier. Il y a 70 ans, le Staatsoper de Vienne rouvrait ses portes. Aujourd'hui, le regard sur l'époque a évoluéAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Autriche annexée par le régime nazi, et bombardée, doit se reconstruire et se réinventer. Pour cela, elle met la culture à contribution. Symbole de raffinement, l'opéra de Vienne rouvre ses portes en 1955. Et s'il reste aujourd'hui une gloire nationale, le Staatsoper est cependant considéré avec un regard plus nuancé. Céline Béal a assisté aux préparatifs de ce 70è anniversaire.
Au sein même des 27 États de l'UE, il reste beaucoup à faire pour lutter contre la prévarication et les pratiques mafieuses. Exemple en Bulgarie, et en Grèce voisine. Corruption :En pleine crise politique, la Bulgarie s'apprête à rejoindre la monnaie européenne le 1er janvier 2026... Le pays a connu 7 élections en 4 ans, et le mécontentement populaire face au projet de budget a de nouveau fait tomber le gouvernement la semaine dernière. Dans les manifestations, la population dit aussi son ras-le-bol de la corruption qui ronge la société du pays le plus pauvre de l'Union européenne. Parmi les pratiques mafieuses qui deviennent monnaie courante, l'accaparement d'entreprises. Témoignage dans la station balnéaire de Sunny Beach, Damian Vodenitcharov.En Grèce, plus de huit citoyens sur dix considèrent que la corruption fait «assez largement» ou «très largement» partie du paysage politique selon une enquête publiée ce mois-ci. L'ONG Transparency International place d'ailleurs le pays derrière l'ensemble de ses voisins européens du Nord et de l'Ouest, même si Malte et la Hongrie ferment la marche. Les précisions à Athènes, de Joël Bronner. Guerre en Ukraine :Comment la Russie continue-t-elle à financer la guerre ? Moscou a dépensé en 2024, 11 trillions de roubles en budget défense, selon Reuters, soit à peu près à une centaine de milliards d'euros. À comparer avec 343 milliards pour les dépenses européennes. D'où vient encore cet argent, comment se porte l'économie ? Les explications de Denis Strelkov, journaliste à la rédaction russe de RFI. Exposition : «Shoah de Claude Lanzmann, les enregistrements inédits» À l'occasion du centenaire de la naissance de Claude Lanzmann et des 40 ans du film Shoah, le musée Juif de Berlin, et le Mémorial de la Shoah à Paris, proposent une exposition qui permet d'entendre les enregistrements sonores qui ont servi de base à son film Shoah. Le journaliste a réalisé plus de 200 heures d'enregistrements pendant ses années de travail préparatoire au film. Ces expositions, en présentant une courte sélection d'entretiens, laissent entrevoir l'immensité des recherches conduites par un réalisateur français. À Berlin, les explications de Delphine Nerbollier. Il y a 70 ans, le Staatsoper de Vienne rouvrait ses portes. Aujourd'hui, le regard sur l'époque a évoluéAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Autriche annexée par le régime nazi, et bombardée, doit se reconstruire et se réinventer. Pour cela, elle met la culture à contribution. Symbole de raffinement, l'opéra de Vienne rouvre ses portes en 1955. Et s'il reste aujourd'hui une gloire nationale, le Staatsoper est cependant considéré avec un regard plus nuancé. Céline Béal a assisté aux préparatifs de ce 70è anniversaire.
Dans cet épisode, je vous emmène à la rencontre de Joshua et Léa, deux voyageurs à vélo qui ont quitté la Suisse en août 2023 pour se lancer dans un grand voyage en couple, direction l'Asie centrale.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur une plainte contre la Banque de France concernant le génocide rwandais, les enchères sur Warner Bros et la concession de territoires ukrainiens. Gaza : un gel de l'armement du Hamas contre une trêve durable ? À Gaza, une nouvelle proposition du Hamas bouleverse les équilibres diplomatiques : le mouvement islamiste se dit prêt à geler son armement et à accepter une trêve de longue durée, à condition qu'Israël retire totalement ses troupes de l'enclave. Que pense Israël d'une telle idée ? Quel est le niveau d'armement du mouvement palestinien ? La première phase du plan de paix de Donald Trump pour Gaza touche à sa fin. Quelle est la suite ? Avec Frédérique Misslin, correspondante permanente de RFI à Jérusalem. Génocide des Tutsis : que reproche-t-on à la Banque de France ? Près de trente ans après le génocide des Tutsis au Rwanda, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) a déposé plainte pour « complicité de crimes contre l'humanité » à l'encontre de la Banque de France. Qu'est-il reproché à la Banque centrale française ? Pourquoi le CPCR a-t-il déposé cette plainte maintenant ? Avec François Ballarin, chef adjoint du service France de RFI. Warner Bros : au cœur d'une guerre d'enchères, qui aura le dernier mot ? Paramount Skydance relance la bataille pour le contrôle de Warner Bros. Discovery avec une offre pharaonique de plus de 108 milliards de dollars, défiant directement l'accord conclu avec Netflix. Pourquoi Warner Bros veut-il vendre ses actifs ? Comment expliquer des sommes aussi élevées pour racheter cette société de production ? Avec Stéphane Geneste, journaliste au service économie de RFI, présente la chronique « Aujourd'hui l'économie ». Guerre en Ukraine : Zelensky prêt à céder des territoires ukrainiens ? Alors que les négociations de paix s'intensifient, Kiev fait face à de fortes pressions internationales pour envisager des concessions territoriales dans le Donbass, une alternative de plus en plus envisagée par le président ukrainien. Comment expliquer cette hypothèse alors que Volodymyr Zelensky a toujours été catégorique sur la concession des territoires ? Pourquoi le Donbass est-il autant au cœur des négociations ? Avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique, chercheur-associé chez Euro Créative.
Volodymyr Zelensky a repris lundi 15 décembre à Berlin les négociations pour la paix avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner en vue d'un accord de paix avec la Russie. Le président ukrainien a évoqué des discussions "pas faciles" mais "productives". Le chancelier allemand Friedrich Merz a lui salué l'avancée des pourparlers où les dirigeants européens attendent désormais l'appel de Donald Trump.
durée : 00:58:46 - Les Grandes Traversées - par : Romain de Becdelièvre - Où commence l'aventure pour Jef ? Dans la Russie des cosaques, dans la France de la Belle époque finissante, dans un avion de la Première Guerre mondiale, dans les bars des années folles et dans un sanatorium suisse. Dès sa jeunesse, il boucle un premier tour du monde, et du malheur... - réalisation : Julie Beressi - invités : Joann Sfar Dessinateur, auteur de bandes dessinées et réalisateur; Jean-Claude Zylberstein Éditeur; Alfred de Montesquiou Réalisateur de documentaires; François Sureau Avocat, écrivain, poète, membre de l'Académie française; Marie-Eve Thérenty Professeure de littérature française et directrice du centre de recherche RIRRA21 à l'université de Montpellier 3.; Dominique Bona Membre de l'Académie française; François Heilbronn Professeur à Sciences Po et vice-président du Mémorial de la Shoah; Michèle Kahn Écrivaine et fondatrice à la SCAM du prix Joseph-Kessel; Gilles Heuré Journaliste et écrivain; Olivier Weber Ecrivain-voyageur, grand reporter; Philippe Baudorre Professeur de littérature à l'université Bordeaux-3; Serge Linkès Maître de conférences à l'université de La Rochelle, chercheur à l'Institut des textes et manuscrits modernes, il a dirigé l'édition des deux tomes de Romans et récits, de Joseph Kessel, dans « La Pléiade »; Marie-Astrid Charlier Maîtresse de conférence en littérature française du XIXe siècle à l'université Paul Valéry Montpellier-3
Après le bannissement en 2022 de Facebook et d'Instagram, réseaux emblématiques du groupe Meta, les autorités russes renforcent leur emprise sur les espaces de l'internet et des applications étrangères. Depuis cet été, les appels via WhatsApp, FaceTime et Telegram sont bloqués, au nom de la lutte contre le fléau des fraudeurs. D'autres coupures et interdictions sont, quant à elles, justifiées au nom de la sécurité nationale, et notamment les attaques de drones. « Désolé de ne pas avoir donné signe de vie, mon téléphone s'est soudainement éteint et l'écran est devenu tout noir. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. » Casquette sur la tête, bouille bienveillante et souriante, Nicolas Maschourov arrive tout essoufflé et un poil en retard au rendez-vous sur une place du centre de Yaroslavl, face à l'un des monastères les plus célèbres de cette ville au riche passé historique. Au fond, ce mystérieux incident du jour n'est pour lui qu'un de ceux qui s'ajoutent à une longue liste, tant la vie quotidienne est déjà bien compliquée localement. Dans cette ville-étape incontournable pour les touristes, cela fait en effet de longs mois que les liaisons téléphoniques et internet sont perturbées. Yaroslavl est en effet aussi une ville industrielle importante, ce qui fait d'elle une cible dans le conflit avec l'Ukraine. « On a ici une raffinerie très importante, elle fournit du pétrole à de nombreuses régions de l'Ouest du pays, explique Nicolas Maschourov. À l'heure actuelle, les règles y sont très strictes à l'intérieur, car il y a un risque de sabotage. Lorsque vous entrez dans l'usine, vous n'êtes même pas autorisé à prendre votre téléphone, vous devez le laisser dans votre voiture. Et si jamais vous avez oublié et qu'il est resté dans votre poche, l'amende que vous encourez atteint 30 000 roubles. Si on vous attrape une deuxième fois avec, vous êtes viré. Tout ça, c'est parce que cette raffinerie est périodiquement attaquée par des drones. Heureusement, jusque-là, les attaques ne se sont produites que vers 5 ou 6 heures du matin, lorsque les travailleurs n'étaient pas là. Mais la situation là-bas est quand même assez tendue. L'Internet mobile y est généralement désactivé. » Ce vendredi 12 décembre, selon les médias locaux, une attaque contre la raffinerie a été à l'origine d'un incendie. Une partie des routes y menant ont été fermées, causant des bouchons de plusieurs kilomètres. Mais le plus fréquent pour parer aux attaques reste de couper le réseau. « L'Internet mobile dans toute la ville est de toute façon souvent en mauvais état désormais, avance le professeur d'histoire et guide touristique. De temps en temps, c'est même totalement coupé ». À lire aussiRussie: le contrôle étatique de l'expression publique sur les réseaux sociaux s'accélère « J'ai envie de hurler tellement je suis furieux et tellement je trouve ça injuste. » Première conséquence : impossible d'utiliser la géolocalisation, très répandue en Russie. Mais d'autres usages sont désormais limités. Dans sa cuisine, avec sa bouilloire qui siffle sur le gaz pour chauffer l'eau du thé, Andrey Akimov explique qu'il aimerait pouvoir publier à sa guise sur les réseaux sociaux. « Je gère plusieurs chaînes Telegram, explique cet avocat et secrétaire d'un petit parti, qui tente d'être officiellement enregistré par les autorités. J'y poste diverses choses, et tout est légal et officiel. Mais parfois c'est impossible à faire. J'essaie une fois, deux fois. Puis je me dis : “Ok, je réessaie dans 10 minutes", et c'est peut-être à ce moment-là que j'ai un ressenti de 5% d'inconfort. Je réessaie trois- quatre fois. Et si, à la cinquième tentative, une demi-heure plus tard, je ne peux toujours pas publier, je commence à ressentir de l'anxiété et de la colère. À ce moment-là, bien sûr, mon inconfort est à 100%. J'ai envie de hurler tellement je suis furieux et tellement je trouve ça injuste ». Pour lui, les exigences sécuritaires d'un pays en conflit ne sont pas les seuls motifs à ces restrictions de plus en plus importantes. Avec prudence et des mots très pesés, il avance : « Je vais dire les choses de cette façon : je comprends un peu la stratégie des autorités. Il y a une tendance à réduire les libertés, à contrôler les ressources Internet. Mais c'est beaucoup plus facile de le faire si on procède progressivement, pas à pas, en supprimant une partie des droits et libertés des citoyens petit à petit, de telle sorte que l'indignation soit étalée dans le temps et qu'il n'y ait pas de pic soudain ». Depuis cet été, les autorités ont mis en place une messagerie nationale, Max, et tentent de convaincre les citoyens d'y migrer, la présentant comme plus sûre. Les critiques avancent qu'il s'agit d'une stratégie visant à surveiller les contenus, car Max est présentée comme totalement transparente pour les services de sécurité. Entre blocage des messageries étrangères et coupures de l'internet, de plus en plus de Russes vivent depuis plusieurs mois à l'heure des restrictions de communication. À lire aussiVers un «goulag numérique»: comment la Russie développe le contrôle et la surveillance de ses citoyens Yaroslavl est très loin d'être la seule ville touchée. Aux derniers décomptes effectués mi-décembre, une quarantaine de régions sur les 89 que compte la Russie ont souffert depuis le printemps d'incidents de types variés. Toutes les régions frontalières ou proches de la zone de combat sont plus ou moins touchées, de Rostov à Koursk et Voronej, ainsi que des villes de garnison comme Pskov ou des régions abritant d'importantes usines du complexe militaro-industriel comme celle de Sverdlovsk. D'autres villes et régions à des milliers de kilomètres à l'est ont aussi enregistré des plaintes d'usagers au sujet de très longues coupures : en Sibérie, à Omsk ou en Yakoutie, jusqu'à Khabarovsk, le Kamchatka et Sakhaline dans l'Extrême-Orient. Même Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, a été le théâtre de deux jours consécutifs de perturbations. À Moscou, depuis mai dernier, des pannes régulières mais courtes sont observées. Comme à Yaroslavl, les autorités régionales expliquent en général ces coupures comme des « mesures de sécurité visant à se protéger contre les attaques de drones ». Selon le groupe de travail du kraï de Krasnodar, « un adversaire peut utiliser l'internet mobile à haut débit pour contrôler des drones et perpétrer des attentats terroristes ». Ces restrictions sont imposées dès réception d'un signal de « menace drone » et sont techniquement temporaires. Wikipedia.ru a fait ce décompte : 69 coupures avaient déjà été enregistrées en mai, mais en juin, ce nombre était passé à 655, et en juillet, il a atteint le chiffre record de 2 099 coupures à travers le pays. Ce chiffre a dépassé le total mondial des blocages d'internet pour toute l'année 2024 (296 incidents dans 54 pays), faisant de la Russie le pays le plus touché par les pannes de communications numériques. « Notre pays est en état de guerre, [...] nous ne pouvons pas revendiquer les libertés que nous avions auparavant. » À quelques kilomètres de Moscou, la ville de Balachika est une zone connue pour abriter notamment une importante base de l'armée russe. Une tradition ancienne : sous l'Union soviétique, la ville était d'ailleurs interdite aux étrangers. Zina, 42 ans, m'accueille dans la cour en bas de son immeuble, dans cette ville où elle a déménagé il y a trois ans « pour la nature et la vue sur le canal ». Pour elle, toutes les mesures de restrictions prises pour internet sont justifiées, y compris cette autre, récente, qui bloque l'usage des cartes SIM, russes comme étrangères, pendant 24 heures à tout retour de l'étranger. « Je comprends très bien qu'une carte SIM pourrait soudainement ne plus être entre les mains de son propriétaire officiel. Elle pourrait être volée, avec le téléphone ou pas d'ailleurs. Et cette carte SIM pourrait être utilisée par d'autres personnes à leurs propres fins. Moi, je compare cette décision à la quarantaine temporaire obligatoire pendant le Covid-19 ou à l'usage des masques. On peut quand même trouver le moyen de s'organiser et préparer un retour de vacances. Je comprends que des gens soient très énervés, mais notre pays est en état de guerre, alors pour moi, c'est évident, nous ne pouvons pas revendiquer les libertés que nous avions auparavant », affirme-t-elle. Pour elle, le vrai problème, qui la concerne de près, est ailleurs. « Je vais vous dire qui traverse, à cause de tout ça, de vraies difficultés, avance-t-elle. Ce sont ceux qui ne gagnaient leur vie que grâce au blogging, en vendant des publicités, par exemple, ou en monétisant leurs publications. C'est vrai, il existe des plateformes alternatives à celles qu'on avait avant, mais avec celles-là, on ne peut pas gagner autant d'argent. Elles sont mal conçues. Et cela a un impact sur toutes ces personnes, tous ces entrepreneurs, qui pendant de nombreuses années ont construit un système de diffusion en continu, produisaient du contenu. En fait, chaque blogueur avait en quelque sorte créé sa propre petite agence. C'est un système qui s'est effondré ». Sans Instagram, classé extrémiste en Russie, et avec l'interdiction depuis cet automne d'y faire de la publicité, Internet qui rame est le dernier clou dans le cercueil de son activité professionnelle de bloggeuse-coiffure. Sur un an, Zina chiffre sa perte de revenu à 80%. À lire aussiLa Russie resserre encore son contrôle sur internet
durée : 01:59:04 - Les Matins du samedi - par : Nicolas Herbeaux, Margaux Leridon - Cette semaine, dans les Matins du samedi, on s'intéresse au trafic d'animaux exotiques, un phénomène en expansion ; aux négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine ; et à l'art moderne d'Istanbul au Caire. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Elsa Vidal Journaliste française, spécialiste de l'espace post-soviétique et de la Russie ; David Cadier Chercheur « Sécurité Européenne » à l'IRSEM et enseignant au collège d'Europe et à Sciences po Paris.; Ilana Navaro; Karim Miské Ecrivain et Documentariste
durée : 00:59:03 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Des États du Golfe aux investisseurs américains, les milliards affluent pour remodeler compétitions et stratégies politiques. Entre soft power, financiarisation et passions globalisées, que devient le sport mondial ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Carole Gomez Géopoliticienne ; Lukas Aubin directeur de recherche à l'IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie; Pierre Rondeau Économiste français; Raphaël Le Magoariec, Chercheur au sein de l'Équipe Monde Arabe et Méditerranée de l'université de Tours
Au sommaire de ce supplément du Grand reportage : un 4ème hiver de guerre en Ukraine, Anissa El Jabri en Russie et la fin de la campagne électorale en République centrafricaine, les scrutins auront lieu le 28 décembre. Quel bilan pour le président Touadéra qui se représente, nous verrons cela en seconde partie d'émission avec François Mazet. Russie : des vies ordinaires face à un 4ème hiver de guerre La question de la fin des combats en Ukraine est dans toutes les têtes ou presque. Entre échanges diplomatiques secrets et fuites dans les médias, déclarations fracassantes et rencontres au sommet. Sauf en Russie pour les simples citoyens que nous sommes allés rencontrer, de Belgorod, ville frontalière de l'Ukraine, à Moscou, en passant par Iaroslav. Un Grand reportage d'Anissa El Jabri qui s'entretient avec Jacques Allix. En Centrafrique, l'heure du bilan pour la présidence Touadéra Les Centrafricains seront appelés aux urnes le 28 décembre. Il s'agira d'un quadruple scrutin historique : présidentiel, législatif, régional et municipal. À la clé, un éventuel troisième mandat pour le chef de l'État Faustin-Archange Touadéra. Arrivé au pouvoir, il y a dix ans, dans la foulée de la guerre civile et de la transition, il a fait modifier la Constitution pour pouvoir se représenter. Cette année, les modalités du scrutin sont aussi contestées malgré la participation de plusieurs opposants. Avec quel bilan sécuritaire et socio-économique chef de l'État se représente-t-il ? A-t-il relevé le pays comme il aime l'affirmer ? Un Grand reportage de François Mazet qui s'entretient avec Jacques Allix.
Que se passerait-il si le flanc Est de l'Europe était attaqué?Fin octobre, le chef d'état-major des Armées français, le général Fabien Mandon, insistait la nécessité de réarmer le pays pour que l'armée soit prête "à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie, qui "peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent". Quelques semaines plus tard, il soulignait que la France devait être "prête à perdre ses enfants", une phrase qui a marqué.Dans les faits, l'Otan et l'Union européenne travaillent sur ce scénario et cherchent à préparer les esprits -- les militaires parlent de "réarmement moral". L'Alliance atlantique se prépare aussi en effectuant des exercices grandeur nature. Le dernier en date a eu lieu en Roumanie début novembre 2025. Près de 5.000 militaires dont 3.000 Français ont été déployés au pied des Carpates, pour un exercice qui a mis en lumière d'importantes lourdeurs administratives et difficultés techniques à surmonter pour qu'un déploiement rapide soit possible en cas d'offensive.Invités: Mathieu Rabechault, journaliste de l'AFP qui suit les questions de défensePierre de Villiers ancien chef d'état-major des Armées, auteur de "Pour le succès des armes de la France" (Fayard)Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité à l'Institut français des relations internationales (IFRI)Maxime Cordet, directeur de recherche à l'IRIS, spécialiste de la défense européenneExtraits sonores: AFPTV, Otan,Commission EuropéenneRéalisation: Emmanuelle Baillon, Maxime Mamet, Michaëla Cancela-KiefferLa Semaine sur le fil est le podcast hebdomadaire de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un tournant dans la politique étrangère américaine : publié le 5 décembre par l'administration Trump, la Stratégie de sécurité nationale appelle à restaurer la suprématie américaine sur l'Amérique latine, à lutter contre l'immigration incontrôlée, contre les menaces transfrontalières comme la drogue ou le terrorisme et réactive la doctrine Monroe qui, en 1823, interdisait toute intervention européenne sur le continent américain et réciproquement toute ingérence américaine dans les affaires européennes. Aujourd'hui, Donald Trump va plus loin et l'assume. Il étrille les Européens et revendique l'Amérique latine comme sa chasse gardée. Pas question de laisser un pays adverse y positionner des forces ou exploiter des ressources stratégiquement vitales pour les États-Unis. Le document justifie le redéploiement des forces militaires américaines et même l'utilisation de la force létale. Des lignes qui expliquent la guerre engagée, depuis fin août 2025, par Donald Trump dans la mer des Caraïbes, au large du Venezuela, pour lutter contre le narcotrafic, avec une armada militaire impressionnante. En 3 mois, les frappes américaines contre des bateaux accusés sans preuve de transporter de la drogue ont fait plus de 80 morts. L'ONU dénonce des exécutions extrajudiciaires. Le président Nicolas Maduro, lui, voit dans le déploiement américain un prétexte pour le renverser et s'emparer des réserves pétrolières de son pays... Et la tension est encore montée cette semaine. Dans une interview au site Politico mardi, Donald Trump a déclaré à propos de Maduro «ses jours sont comptés» tout en évitant de répondre sur l'envoi de troupes américaines au sol. Jusqu'où ira Donald Trump au Venezuela : veut-il vraiment combattre les narcotrafiquants ou d'abord faire tomber sa bête noire, Nicolas Maduro ? Comment les États-Unis comptent-ils contrer l'accès de la Russie et de la Chine aux ressources pétrolières et minières du continent sud-américain ? Quelle est l'influence de Washington sur la contagion populiste qui frappe la région ? Ce bras de fer Trump/Maduro illustre-t-il le retour de l'interventionnisme américain en Amérique latine ? Avec - Maud Quessard, spécialiste de politique étrangère américaine, directrice du domaine «Europe, Espace Transatlantique Russie» à l'IRSEM. Autrice de «La puissance sans principe. Géopolitique du trumpisme», étude de l'Irsem N°126 parue en septembre 2025 - Thomas Posado, maître de conférences en Civilisation latino-américaine contemporaine à l'Université de Rouen, auteur de «Venezuela : de la révolution à l'effondrement», aux Presses Universitaires du Midi - Jean-Jacques Kourliansky, directeur de l'Observatoire de l'Amérique latine et des Caraïbes à la fondation Jean Jaurès, a publié «Progressisme et démocratie en Amérique latine 2000-2021» aux éditions de l'Aube.
L'atelier des médias diffuse des reportages produits par des étudiants du Centre d'études des sciences et techniques de l'information (Cesti), à Dakar. Dans cette émission, la cheffe du département radio du Cesti, Yacine Diagne, présente aussi les défis actuels de la formation des journalistes professionnels. L'atelier des médias s'ouvre cette semaine sur les chiffres alarmants publiés mardi 9 décembre par l'ONG Reporters sans frontières. Le bilan annuel 2025 de RSF révèle que 67 journalistes ont été tués dans le monde en un an, dont 29 à Gaza. Par ailleurs, 503 journalistes sont injustement détenus (121 en Chine, 48 en Russie) et 135 sont portés disparus. Malgré ce contexte sombre, des jeunes aspirent encore à devenir journalistes. Aussi, cette émission met à l'honneur le Cesti, centre de formation aux métiers du journalisme rattaché à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Quatre étudiants ayant choisi la spécialisation radio ont été invités à soumettre chacun un reportage d'une durée de 2 minutes 30 secondes pour L'atelier des médias. Les production de trois d'entre eux sont ici diffusées : Babacar Diouf aborde la légitimité des « influenceurs » et le risque qu'ils deviennent des « éléments amplificateurs de la désinformation » en recherchant l'audience ; Ousmane Thiaty explore le succès de TikTok au Sénégal ; Habib Diao a choisi de parler du body shaming, l'humiliation liée au physique qui fragilise l'estime de soi des jeunes. Pour ce reportage, Habib Diao s'est vu proposer un stage de six semaines au service Afrique de RFI à Paris, début 2026, grâce au soutien de l'ambassade de France au Sénégal. Un autre étudiant méritant du Cesti, d'une promotion antérieure, bénéficiera de la même opportunité. La deuxième partie de l'émission fait entendre Yacine Diagne, docteure en sciences politiques, journaliste, et cheffe du département radio du Cesti, une école panafricaine qui accueille des étudiants de tous horizons et met l'accent sur la pratique pour que les diplômés soient « opérationnels à partir de la fin de la première année ». Elle explique que le Cesti est « ouvert pour la formation et pour la professionnalisation du journalisme au Sénégal » et rappelle l'importance capitale de la formation face aux dérives médiatiques : « Il faut absolument miser sur la formation si on veut lutter contre le désordre informationnel qui est en train de polluer l'espace public et l'espace politique aujourd'hui. »
durée : 00:36:55 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - La nouvelle doctrine stratégique états-unienne représente une rupture politique entre l'Europe et les États-Unis. Dans ce nouveau document, l'Europe n'apparaît plus comme une priorité stratégique et les ingérences politiques sont perçues comme nécessaires pour redresser le vieux continent. - réalisation : Vivian Lecuivre, Margot Page - invités : Célia Belin docteure en science politique, directrice du bureau français du Conseil européen pour les relations internationales; Maud Quessard directrice de recherche Europe/Espace transatlantique/Russie à l'Institut de Recherche Stratégique de l'Ecole Militaire (IRSEM)
durée : 00:58:16 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Comme chaque vendredi, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Hélène Ferrarini qui rentre du Bhoutan, puis table-ronde sur la nouvelle doctrine stratégique états-unienne qui menace l'Europe. - réalisation : Vivian Lecuivre, Margot Page - invités : Hélène Ferrarini Journaliste indépendante; Célia Belin docteure en science politique, directrice du bureau français du Conseil européen pour les relations internationales; Maud Quessard directrice de recherche Europe/Espace transatlantique/Russie à l'Institut de Recherche Stratégique de l'Ecole Militaire (IRSEM)
C dans l'air du 11 décembre 2025 - Ukraine : Zelensky prêt à lâcher des territoiresNos experts :- James ANDRÉ - Grand reporter – France 24- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - Marion VAN RENTERGHEM ( en duplex) - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express, auteure de Le piège Nord Stream
durée : 00:03:15 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Dans une interview à Politico, qui survient au lendemain de la publication de la Stratégie de sécurité nationale, Donald Trump redouble de critiques pour l'Europe, « faible » et « déclinante » ; contre l'Ukraine qui n'a aucune chance car la Russie est la plus grande… Pourquoi tant de haine ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.