POPULARITY
Categories
L'Invité Afrique est la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala. Ancienne vice-présidente de la Banque africaine de développement en charge des finances, elle fait partie des cinq candidats à la présidence de la BAD qui seront départagés le 29 mai, pour succéder au Nigérian Akinwumi Adesina. Elle répond aux questions de Claire Fages. RFI : Vous avez passé une grande partie de votre carrière dans le secteur privé. Est-ce un avantage par rapport aux autres candidats à la présidence de la Banque africaine de développement?Bajabulile Swazi Tshabalala : J'ai passé une bonne partie de ma carrière dans le secteur privé – même si j'ai également travaillé dans des entreprises publiques en Afrique du Sud, dans une société de logistique et que j'ai passé six ans à la Banque africaine de développement. Et je pense qu'aujourd'hui c'est un avantage parce que nous devons repenser le financement du développement en Afrique et nous assurer que nous pouvons faire appel au secteur privé. Je pense que cela me donne un avantage.En tant qu'ancienne vice-présidente chargée des finances de la BAD, votre action sera-t-elle en phase avec les deux mandats d'Akinwumi Adesina ?J'ai participé à la rédaction de la dernière stratégie de la banque. Et ma vision s'appuie vraiment sur cette stratégie décennale. J'ai donc toujours affirmé que l'Afrique n'avait pas besoin de nouveaux plans mais de concrétiser ces plans. Et c'est vraiment sur cela que se concentre ma vision, que j'appelle Lift Africa.À la fin de son premier mandat, M. Adesina a été critiqué pour sa gouvernance. La banque doit-elle encore progresser sur ce point ?Toutes les organisations doivent examiner leur gouvernance pour voir où elles peuvent l'améliorer. C'est particulièrement important pour attirer le secteur privé et s'assurer qu'il soit un partenaire à long terme de la BAD pour financer le développement de l'Afrique.Dans votre programme, vous insistez sur le manque d'infrastructures du continent. Est-ce actuellement la plus grande faiblesse des économies africaines ?Les emplois ne sont pas créés par les banques de développement mais par le secteur privé. Ce dernier a besoin d'une électricité fiable. Pour accéder aux marchés, il a besoin de routes, de voies ferrées, de ports et de connexions numériques. Ce sont les défis de l'Afrique et c'est pourquoi les infrastructures sont le fondement d'une accélération de son développement.Avez-vous des projets prioritaires à l'esprit ?Oui. Je pense évidemment que l'accès à l'électricité est extrêmement important. Je ferai en sorte d'accélérer les choses. Il y a aussi de grands projets sur la table dont il faut finaliser le financement. Par exemple, le corridor minéralier de Lobito, reliant la Zambie, la RDC et l'Angola ; le corridor de Nacala en Afrique australe. Il y a aussi la route Lagos-Abidjan, qui est un projet important.L'un des défis de la BAD est sa capacité à prêter plus d'argent. Vous avez contribué à augmenter son capital en émettant de la dette assimilée à du capital. Cette opération peut-elle être répétée ou existe-t-il d'autres solutions ?Là encore, c'est un exemple de la contribution du secteur privé aux banques de développement. J'ai introduit cet instrument à la BAD pour nous permettre de lever des capitaux à long terme, ce qui est indispensable au développement. Il s'agissait de lever des capitaux à long terme auprès d'investisseurs institutionnels du monde entier, plutôt que de solliciter comme d'habitude nos actionnaires. Donc oui, je pense que nous pouvons émettre plus de capital hybride. Il existe également d'autres instruments que nous pouvons déployer, y compris utiliser le capital de la banque pour dé-risquer les investissements du secteur privé.La décision des États-Unis de ne pas contribuer au Fonds africain de développement dédié aux États les plus fragiles est-elle une source d'inquiétude pour la BAD ?Oui bien sûr, parce que ce type de subventions reste crucial. La Banque africaine de développement continuera donc à plaider en faveur de ces financements, tout en travaillant par exemple avec les fondations philanthropiques : Bill Gates a annoncé qu'il déploierait 200 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années pour aider les Etats fragiles du continent. Nous devons aussi examiner les autres régions en mesure de contribuer davantage pour pallier ce manque, et aider en particulier les pays fragiles.
durée : 00:03:23 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Sous la pression des Etats membres, la Commission européenne propose d'assouplir les règles de l'UE pour permettre de renvoyer des demandeurs d'asile dans des pays tiers où ils n'ont aucune attache. Ce nouveau durcissement de la politique migratoire répond à une tendance lourde mais pas unanime.
C dans l'air du 20 mai 2025 : Trump a-t-il lâché Netanyahu ? Critiqué pour son blocus total de la bande de Gaza depuis onze semaines, Israël a laissé entrer ce mardi "une centaine de camions" dans l'enclave palestinienne. Un faible nombre - après les 9 camions d'hier - qui est loin d'apaiser les craintes de l'ONU et de nombreuses ONG, qui avertissent depuis des mois du risque de famine à Gaza. Nourriture, eau potable, carburant, médicaments... Depuis le 2 mars, pas une seule entrée d'aide alimentaire n'était parvenue à Gaza, provoquant des situations graves de malnutrition et de famine dans l'enclave dévastée par un an et demi de guerre. "Deux millions de personnes sont affamées à Gaza", a alerté hier l'Organisation mondiale de la santé. Parallèlement l'armée israélienne continue sa vaste offensive terrestre dans l'enclave palestinienne, causant de nombreux morts et des déplacements massifs de la population. Avec un objectif clair : "Nous sommes engagés dans des combats intenses et à grande échelle à Gaza, et nous avançons. Nous avons l'intention de prendre le contrôle de tout le territoire" a expliqué hier le Premier ministre Benyamin Netanyahu. Son ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré de son côté : "Israël va détruire tout ce qui reste de la bande de Gaza".Un jusqu'au-boutisme du gouvernement israélien qui est dénoncé sur la scène internationale. Hier, dans un communiqué commun, 23 pays occidentaux ont critiqué sévèrement les modalités de l'aide. Dans un autre, la France, le Royaume-Uni et le Canada ont menacé de prendre des mesures concrètes, pour ne pas rester "les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahu poursuit ces actions scandaleuses". Mais lesquelles ? Au micro de France Inter ce mardi matin, le ministre des Affaires étrangères a évoqué la proposition des Pays-Bas de réexaminer "l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël, et en particulier (celui) de son article 2 qui dit que chacune des deux parties, l'Europe et Israël, doit respecter les droits de l'homme". Jean-Noël Barrot a également assuré que la France travaillait sur le dossier d'une reconnaissance de l'État palestinien. "On ne peut pas laisser aux enfants de Gaza en héritage la violence et la haine. Donc il faut que tout cela cesse et c'est pourquoi nous sommes déterminés à reconnaître l'Etat de Palestine". Ceci devrait intervenir lors de la conférence internationale coprésidée par la France et l'Arabie Saoudite pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite "à deux Etats", qui se tiendra du 17 au 20 juin.Dans la communauté internationale, les appels à des sanctions se multiplient, et même les principaux alliés d'Israël commencent à prendre leurs distances face à l'ampleur du massacre. La clé est-elle entre les mains de Donald Trump ? Si les États-Unis n'ont signé aucun des communiqués d'hier, l'administration Trump a sans doute joué un rôle dans la décision de reprendre cette aide limitée. Ces dernières semaines les signes de tension se sont multipliées entre Washington et Israël. Il y a eu des négociations directes entre les États-Unis et le Hamas qui ont permis la libération de l'otage américano-israélien Edan Alexander, les pourparlers avec l'Iran sur le dossier nucléaire, la trêve avec les Houthis, la levée des sanctions contre la Syrie ainsi que la décision de Donald Trump de rencontrer al-Charaa alors qu'il a exclu Israël de sa tournée au Moyen-Orient. Selon le Washington Post hier, des proches du président américain ont également averti les responsables israéliens qu'ils risquaient de perdre le soutien de l'administration américaine s'ils ne mettaient pas fin à la guerre alors que des négociations entre Israël et le Hamas se tiennent depuis vendredi à Doha, pour un arrêt des combats et la libération des otages.L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1 218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP, qui s'appuie sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, parmi lesquelles 34 ont été déclarées mortes par l'armée.LES EXPERTS :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales- Alexandra SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de Libération, ex-correspondante à Jérusalem de 2000 à 2003- Agnès LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l'IREMMO, Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste les enjeux internationaux
Entretenir une discussion ininterrompue entre les nations pour assurer la paix du monde, c'est la vocation de l'ONU. Cette Organisation des Nations Unies qui nourrit de grandes attentes et de grandes ambitions, celle qu'on attend au tournant lorsque les feux s'allument en Ukraine, à Gaza ou encore au Darfour. Pourtant, elle n'a pas bonne presse aujourd'hui, justement parce que, depuis la fin de la Guerre froide, les conflits se multiplient. Alors pour cette nouvelle série, Histoire Vivante vous propose d'explorer les premiers pas de l'ONU avec ses grandes ambitions et ses grandes déceptions... L'ONU est inventée en 1945, dans le fracas de la Deuxième guerre mondiale, mais son histoire commence bien avant avec la Première guerre mondiale, lorsque le président états-unien Woodrow Wilson invite les Etats à s'associer pour ne plus jamais verser dans le paroxysme de violence des tranchées. Genève devient capitale de ce concert mondial, d'abord de la Société des Nations et ensuite de l'ONU pour l'Europe. Pierre-Etienne Bourneuf est conseiller scientifique auprès des archives et de la bibliothèque des Nations Unies à Genève. Il nous aide à comprendre comment s'invente l'ambition d'un monde sans guerre à Genève. Chloé Maurel est spécialiste de l'histoire de l'Organisation des Nations Unies. Réf. bibliographique : Pierre-Etienne Bourneuf, Genève, berceau de la Société Des Nations (United Nations, Geneva, mars 2022). Chloé Maurel, Histoire des idées des Nations unies. L'ONU en 20 notions (Paris, L'Harmattan, 2015).
L'Etat d'Israël est proclamé le 14 mai 1948 mais à ce jour il n'y a toujours pas d'Etat palestinien. C'est une Autorité palestinienne, une entité gouvernementale, qui administre les habitants arabes de Cisjordanie et de la bande de Gaza selon les accords d'Oslo de 1993. Pourtant en 1947, l'ONU avait voté pour la création de deux Etats. Denis Charbit est historien et Professeur de science politique à l'Open University d'Israël. Réf. bibliographique : Denis Charbit, Israël et ses paradoxes (Le Cavalier Bleu, Paris, 2023).
Stéphane Bern raconte, en ce 8 mai, jour anniversaire de la victoire des alliés sur l'Allemagne nazie qui a marqué la fin de la guerre en Europe, l'après 8 mai 1945 : quand la Seconde Guerre mondiale a continué… dans le Pacifique, jusqu'à la capitulation japonaise après les bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki… Comment la guerre du Pacifique a-t-elle commencé ? Quelles ont été les réactions aux quatre coins du monde après l'usage de la bombe atomique ? 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, son souvenir forge-t-il encore les principes des Etats belligérants ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Olivier Wieviorka, historien et auteur de "Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale" (Perrin) Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Loïc Vimard. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Simon Veille. Journaliste : Armelle Thiberge.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Stéphane Bern raconte, en ce 8 mai, jour anniversaire de la victoire des alliés sur l'Allemagne nazie qui a marqué la fin de la guerre en Europe, l'après 8 mai 1945 : quand la Seconde Guerre mondiale a continué… dans le Pacifique, jusqu'à la capitulation japonaise après les bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki… Comment la guerre du Pacifique a-t-elle commencé ? Quelles ont été les réactions aux quatre coins du monde après l'usage de la bombe atomique ? 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, son souvenir forge-t-il encore les principes des Etats belligérants ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Olivier Wieviorka, historien et auteur de "Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale" (Perrin) Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Loïc Vimard. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Simon Veille. Journaliste : Armelle Thiberge.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les agriculteurs font partie des catégories socio-professionnelles les plus touchées par les problèmes de santé mentale dans l'Union européenne. Les raisons sont multiples et tiennent bien sûr aux particularités d'un métier soumis aux aléas du vivant : longues journées de travail, rares vacances, isolement, solitude non désirée... Des facteurs de stress auxquels peuvent s'ajouter des soucis financiers et des tâches administratives complexes et chronophages. Sans parler du manque de reconnaissance et des attentes sociétales en perpétuelle évolution. Le 54ème épisode de Nourrir l'Europe s'empare du sujet. Peter Hynes, producteur laitier irlandais, brise le silence et témoigne sur son combat contre la dépression. Maria Gafo, cheffe adjointe de l'unité « Durabilité sociale » à la Direction générale de l'agriculture et du développement rural de la Commission européenne, dresse un état des lieux des souffrances psychiques à l'échelle de l'UE et aborde les solutions proposées aux Etats-membres pour venir en aide à leurs agriculteurs et aux habitants des zones rurales. Deux chercheurs partagent les résultats de leurs travaux sur la santé mentale des agriculteurs : David Meridith, chef du département de l'économie agroalimentaire et de l'analyse spatiale à l'Autorité irlandaise pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation, et Peter Lundqvist, professeur à l'Université suédoise des sciences agricoles.
(00:00:35) Le manque de confiance entre les Etats-Unis et l'Iran complique les négociations : interview de Jonathan Piron (00:07:03) Record de disparitions forcées: le combat des familles face au silence des Etats (00:14:10) Est-ce que l'humour des Monthy Python et des autres vieillit bien ?
Elle est l'une des figures incontournables de la gauche nord-américaine : dans son dernier essai (« Le Double. Voyage dans le Monde miroir », Actes Sud) Naomi Klein nous entraîne dans le monde des complotistes et dans l'univers du numérique. Elle écrit notamment ceci : « La crise climatique peut être lue aussi bien comme un excès de gaz à effet de serre que comme un excès d'ego ». L'autrice du célèbre « No Logo » nous confie, aussi, pourquoi elle n'a pas été surprise par la victoire de Donald Trump en novembre 2024. Naomi Klein est notre invitée, cette semaine. Dans « En toutes lettres ! », Pascale Clark écrit à Elon Musk. Et alors que l'homme le plus riche du monde est en charge du Doge (Department of Government Efficiency, département de l'efficacité gouvernementale) auprès de l'administration Trump, Simon Brunfaut, dans son billet « À quoi tu penses ? » interroge la notion d'efficacité. Ce numéro vous avait déjà été proposé en novembre 2024. Merci pour votre écoute Dans quel Monde on vit, c'est également en direct tous les samedi de 10h à 11h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Dans quel Monde on vit sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8524 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous sommes le 05 décembre 1793, à Paris. La scène se passe dans la chapelle de la Sorbonne. Là où repose, depuis 101 ans, dans un caveau, sous un mausolée en marbre de Carrare, la dépouille du cardinale de Richelieu. Les assaillants exhument le corps , puis le décapitent ; le reste est jeté à la Seine ou placé en fosse commune. La profanation sera à l'origine d'un trafic de reliques plus ou moins authentiques : tête, cheveux, petit doigt.. Dans son « Testament politique », le cardinal de Richelieu avait écrit : « Le règne de Dieu est le principe du gouvernement des Etats et c'est une chose si absolument nécessaire que, sans ce fondement, il n'y a point de prince qui puisse régner ni d'Etat qui puisse être heureux ». Principal ministre de Louis XIII, Richelieu est un ecclésiastique et un homme d'Etat de premier plan. Il n'est pas le seul sous l'Ancien Régime. Quelles ont été la nature et l'évolution des relations entre le Trône et l'Autel jusqu'à la Révolution française ? C'est ce que nous allons tenter de comprendre… Invitée : Marie-Joëlle Guillaume « Pour Dieu et pour le Roi » Editions Perrin. Sujets traités : Dieu, Eglise, Etat, Ancien Régime, cardinale de Richelieu., Louis XIII, Révolution française Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les Rendez-vous de PHILOPOP, émission du 27-04-25"La paix n'est-elle qu'un doux rêve ?"Lecture du Projet de paix perpétuelle de Kant, publié en 1795, après la victoire des armées françaises sur les monarchies européennes coalisées contre la jeune République française.Comme le suggère ironiquement l'enseigne d'une auberge ("Vers la paix perpétuelle") sous laquelle figure l'image d'un cimetière, la véritable paix n'est-elle pas seulement la paix des cimetières ? Dès lors, à quoi bon en parler ? Une véritable paix, -qui ne serait pas une simple accalmie entre deux guerres-, une paix perpétuelle où les hommes seraient définitivement délivrés de la menace de la guerre, une telle paix est-elle condamnée à rester un "doux rêve" pour les vivants ?1- Le problème de la paix est surtout celui de la paix internationalea- Il est possible d'instaurer la paix civile par le droit au sein d'un EtatDe l'hypothèse de l'état de nature -état de non-droit- à l'institution de l'Etat qui soumet les hommes à une législation commune (Léviathan, chapitre 13, Hobbes, 1651, et premier supplément au Projet de paix perpétuelle, Kant)b- Il paraît impossible en revanche d'instaurer une paix internationaleL'inégalité de puissance entre les Etats n'a pas de limites et les rapports de puissance, en constante évolution, les contraignent à se préparer constamment à la guerre , l'effort de guerre risquant alors de les rendre tyranniques à l'encontre des citoyens (Que l'état de guerre naît de l'état social, Rousseau)2- La raison seule peut définir les conditions juridiques de la paix et orienter en ce sens l'action politiquea- Il ne s'agit pas pour Kant de réfléchir aux normes d'une "guerre juste" et d'encadrer sa pratique par des conventions chargées d'éviter qu'elle sombre dans la folie destructrice, comme on l'envisageait traditionnellement dans "le droit des gens" ("Le droit de la guerre et de la paix", Grotius, 1625); mais il s'agit d'exclure radicalement la guerre comme moyen de règlement des conflits. Aucune guerre n'est juste car elle est un retour à l'état de nature (état de non-droit)b- Réfléchir aux conditions juridiques de la paix, c'est envisager sa réalisation dans ce monde, contrairement au discours théologique pour lequel elle ne peut s'accomplir que dans l'au-delà (Cité de Dieu, Augustin, 426), et c'est définir un idéal vers lequel l'action politique doit s'orienter, sachant qu'on ne peut au mieux que s'en approcher.3- A quelles conditions la paix est-elle réalisable?a- Les 6 articles provisoires du Projet de paix perpétuelle énoncent ce qu'il faut éviter pour préserver les chances de la paixb- Les 3 articles définitifs énoncent les conditions qui permettent de garantir la paix et d'exclure définitivement la guerre : 1- Il faut une constitution républicaine dans chaque Etat; 2- il faut une fédération d 'Etats libres (le danger d'une "monarchie universelle" ; la nécessité d'une fédération des peuples à défaut d'une "république universelle") ; 3- il faut enfin un "droit cosmopolitique" qui garantisse à un étranger de ne pas être traité en ennemi par l'Etat dont il foule le sol.c- Conclusion : la paix est le résultat nécessaire de l'instauration du droit, à tous les niveaux : entre les individus à l'intérieur des Etats, entre les Etats, entre un Etat et les individus étrangers4- Si le droit est la condition nécessaire de la paix, qu'est-ce qui permettra sa réalisation?a- La paix ne serait qu'un "doux rêve" si elle dépendait seulement du bon vouloir des hommes et de la sagesse des nations. La réflexion sur l'histoire montre que sa logique de développement contraint les Etats à entrer de plus en plus dans des rapports de droitb- Cette réflexion n'est pas un savoir ; elle ne procure aucune certitude, elle fonde l'espérance d'un progrès du droit qui peut conduire à mettre la guerre hors la loi et elle renforce tous ceux qui travaillent à la paix dans la conviction qu'il faut tout mettre en oeuvre pour agir, dès maintenant, en ce sens.Bibliographie:"Vers la paix perpétuelle" ou "Projet de paix perpétuelle" selon les traductions, dans plusieurs collections de poche comme Hatier ou G/F
durée : 00:04:18 - Récits d'enquête - par : Mattéo Caranta - “Secret d'État”, “État secret”, “secret défense”. Ces formules reviennent régulièrement sur le devant de la scène médiatique. A la fois sources de fantasmes, réalité documentée de la raison d'Etat et paravent politique, le secret d'Etat est lié à l'histoire de la construction des Etats elle même...
Que devient la sécurité de notre continent ? Vivre en sécurité, c'est connaître une situation dans laquelle nous ne sommes exposés à aucun danger, à aucun risque ou menace. Comprise ainsi, la notion de sécurité dépasse la simple protection de la violence exercée par d'autres Etats. La sécurité humaine inclut, rappelle l'ONU, des composantes alimentaires, sanitaires, environnementales, économiques, etc.Mais aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur les menaces géopolitiques qui affectent l'Europe dans laquelle nous vivons, une Europe démocratique et libérale, centrée sur l'Union Européenne. Cette Europe connaît depuis 1945 une situation de paix. La construction européenne, rassemblant toujours plus de membres, a contribué à nous faire ressentir comme une évidence l'impossibilité d'une agression par un autre État. L'Union Européenne, l'UE est le bon élève du multilatéralisme, attachée à la notion de sécurité collective assurée par l'ONU dont les membres s'engagent, rappelons-le, à ne pas recourir à la force contre l'intégrité territoriale et l'indépendance politique d'un autre État.L'Union Européenne s'était bien dotée, par le traité de Maastricht en 1992, d'une PESC, politique étrangère et de sécurité commune ; celle-ci fut renforcée lors du traité de Lisbonne en 2007 qui comporte une clause d'assistance mutuelle en cas d'agression mais le rôle politique et sécuritaire de l'UE est , nous y reviendrons, limité par l'unanimité requise pour les décisions et les faibles moyens de la Politique de Sécurité et de Défense commune. Dans ce contexte, la protection offerte par l'alliance atlantique, donc les Etats-Unis était et est l'alpha et l'oméga de notre sécurité, et ce même si deux puissances – la Grande Bretagne et la France- se dotèrent dès 1951 et 1960 de l'arme nucléaire. Or toute cette architecture est renversée par le constat que désormais l'allié américain n'est plus fiable. Notre environnement est devenu instable, imprévisible tandis qu'à l'intérieur la tornade du trumpisme encourage la mouvance national-populiste. Le politologue américain Fareed Zakaria l'explique clairement : « Donald Trump rompt brutalement avec le système international tel qu'il existe depuis 8 décennies…Il est en train de recréer un vieux monde, celui de la realpolitik du XIXe siècle, où le système international était défini par les ambitions et les intérêts des plus grandes puissances. Aujourd'hui, cela voudrait dire les Etats-Unis, la Chine et la Russie mais en exagérant la force de cette dernière. La démocratie, le droit international, la liberté passent au second plan. Seule compte la puissance. » Ce constat est terrible pour beaucoup d'Européens : mais cette rupture transatlantique est-elle complètement inattendue alors que la tendance lourde est au désengagement des Etats-Unis depuis le début du siècle ? Doit-on et peut-on faire son deuil de la protection des Etats-Unis alors que l'Europe ne semble pas avoir les moyens d'assurer sa propre sécurité ? mais d'abord pourquoi faut-il se préoccuper de notre sécurité : quelles sont les menaces dont nous devons nous prémunir ? Saurons-nous être unis ou les divisions en notre sein condamnent-t-elles nos capacités ? Bref, sommes-nous en sécurité ?
C'est demain, à Rome, qu'auront lieu les funérailles du pape François. Et parmi les hommages au souverain pontife, il y a celui d'une personnalité musulmane qui l'a rencontré il y a dix ans en Centrafrique. À l'époque, le Sénégalais Abdoulaye Bathily était le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique centrale. Aujourd'hui, il est l'envoyé spécial du président du Sénégal auprès du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Quel souvenir garde-t-il du pape François ? Le professeur Bathily témoigne au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi voulez-vous rendre hommage au pape François ? Abdoulaye Bathily : Eh bien, le pape François n'a pas été que le chef de l'Eglise catholique. En Afrique, il a joué un rôle très important dans certains conflits. J'ai été témoin de l'un en particulier : en novembre 2015, comme vous le savez, il a visité la République centrafricaine et le pape ne s'est pas simplement occupé de sa mission pastorale… Il a tenu à aller même jusqu'à la mosquée de Bangui, dans le quartier PK5, qui regroupait beaucoup de musulmans. Et il est resté avec nous à la mosquée. Il s'est entretenu avec les chefs religieux musulmans, avec tous les acteurs de Centrafrique. Ce geste m'a particulièrement marqué. Et il faut dire que c'est ce passage du pape qui nous a permis, vraiment, de donner une accélération au processus politique en Centrafrique, qui a abouti ? pour la première fois dans l'histoire de la Centrafrique, à l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes [en décembre 2015]. Et bien entendu, je suis navré que cette œuvre du souverain pontife n'ait pas été suivie, quand je vois ce qui se passe aujourd'hui, les tentatives de troisième mandat, source encore d'instabilité pour ce pays.Donc, ce que vous avez vu à Bangui, ce n'est pas seulement un pape, c'est aussi un homme avec ses qualités ?Un homme avec ses qualités. Il a une vision œcuménique de l'humanité. Le pape François est un humaniste. Et malheureusement, quand on voit les tourments du monde actuel au moment où il quitte cette terre, il y a de quoi vraiment le regretter profondément.Regrettez-vous qu'il s'en aille au moment où arrive Donald Trump ? En tout cas, aujourd'hui, la scène internationale manque d'une voix forte, une voix morale. Le souverain pontife François a donné cet exemple et nous souhaitons que cette crise de leadership puisse être surmontée le plus rapidement possible parce que le monde est en manque de leadership. Aujourd'hui, il y a une véritable crise de leadership de qualité.Alors, dans leur document commun de 2019 pour la fraternité, le pape et le grand imam de la mosquée Al-Azhar du Caire écrivent « Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtres humains », sous-entendu, Dieu s'exprime à travers plusieurs religions. Vous qui êtes musulman, comment vous avez réagi à ce document ? Il n'y a pas plus sage que ces termes-là. C'est magnifique, ce qui est dit là. Et l'avenir du monde est dans ces propos. Sinon, c'est l'aventure, c'est le chaos. C'est pourquoi nous avons plus que jamais besoin d'un leadership responsable.Vous rendez donc hommage à François, le pape du dialogue… Mais vous aussi, à votre niveau, vous êtes un homme de dialogue puisque Bassirou Diomaye Faye vous a nommé l'an dernier envoyé spécial de la présidence sénégalaise auprès du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Mais cette semaine, à Accra, au Ghana, pour les 50 ans de la Cédéao, aucun ministre de ces trois pays n'est venu. La cassure entre l'Alliance des Etats du Sahel et la Cédéao est donc manifeste. Est-ce que vous n'êtes pas découragé ? Le découragement n'est pas une option pour moi. Je suis venu justement à Accra, ici, pour remettre un message de solidarité et d'espoir. Un message qui témoigne de la volonté des deux chefs d'Etat, Bassirou Diomaye Faye du Sénégal et John Dramani Mahama du Ghana, de continuer, aux côtés de leurs autres collègues de notre région ouest-africaine, le dialogue, la négociation, la discussion pour que l'Afrique de l'Ouest soit restaurée dans sa stabilité, dans ses perspectives de développement. Voilà pourquoi je suis là aujourd'hui. Oui, mais la rupture est consommée, non ? Je ne suis pas du même avis que vous. Les peuples veulent rester ensemble. L'histoire et la géographie nous le commandent et nous y arriverons.Est-ce qu'avec les contacts que vous avez établis et qui sont solides avec Bamako, Niamey, Ouagadougou, vous avez l'espoir que d'ici le 29 juillet, la date limite, il soit possible de trouver un accord entre l'AES et la Cédéao ? L'histoire est une course de fond, ce n'est pas une course de vitesse. Je suis optimiste et les peuples de l'Afrique de l'Ouest veulent rester ensemble pour construire des espaces de paix et de solidarité.
Les célébrations des 50 ans de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont commencé mardi 22 avril. Mais cet anniversaire coïncide avec le départ de trois pays fondateurs de l'organisation, qui ont ensuite créé l'Alliance des États du Sahel (AES). Le Ghana espère encore les convaincre de réintégrer la Cédéao. Où en sont aujourd'hui les relations entre les 12 pays de l'organisation et les pays de l'AES ? Gilles Yabi est le fondateur et le directeur exécutif du think tank citoyen Wathi. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier depuis Dakar RFI : Gilles Yabi, « Longue vie à la Cédéao et à la solidarité Ouest-africaine » a lancé, hier midi, le président ghanéen John Dramani Mahama. Mais est-ce que la fête n'est pas gâchée par la sécession des trois pays de l'Alliance des États du Sahel ?Gilles Yabi : alors, il est certain que cela assombrit la célébration et, je dirai, la série d'événements qui vont commémorer ce 50ᵉ anniversaire. Mais je pense que cette conjoncture difficile n'empêche pas de regarder le chemin parcouru en 50 ans. Et je pense que vraiment, la Cédéao, c'est d'abord un projet, c'est une vision, une conscience de cette volonté collective de penser l'avenir ensemble.Donc pour vous, cette rupture voulue par l'AES, ce n'est pas un coup mortel ? Je ne pense pas. Je pense que déjà, il faut quand même regarder les faits. La Cédéao moins les trois pays de l'AES, du Sahel central, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, c'est douze pays. L'AES, c'est quand même trois pays. Donc, il n'y a pas de comparaison en termes de nombre d'États membres. Et en plus, le gros poids lourd démographique et économique de l'Afrique de l'Ouest, c'est le Nigeria. Le Nigeria fait toujours partie de la Cédéao, de la même manière que le Ghana et la Côte d'Ivoire qui sont les deux autres pays les plus importants, autant sur le plan économique que sur le plan démographique.À lire aussiGhana: la Cédéao célèbre ses 50 ans, l'organisation à la croisée des cheminsOfficiellement, les trois pays de l'AES ont rompu avec la Cédéao en janvier dernier et malgré tous les efforts de médiation du Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et du Ghanéen John Dramani Mahama, ils restent inflexibles. Pourquoi cette posture ? Oui, alors pour l'instant, effectivement, on ne voit pas de signes d'ouverture du côté de ces trois États. Et je pense qu'il faut à nouveau chaque fois rappeler que le départ de ces Etats a été décidé par les chefs d'États de fait dans ces trois pays qui sont tous issus de coups d'État militaires.Et ces ruptures n'ont pas été validées par des Parlements élus de ces trois pays ?Tout à fait. Évidemment, on aurait tout de même voulu avoir un point de vue des populations elles-mêmes, lorsqu'une décision aussi importante est prise par des dirigeants qui sont eux même issus d'une rupture de l'ordre constitutionnel qui était en place.En même temps, les trois pays de l'AES ne veulent pas couper tous les ponts. Ils espèrent par exemple que la liberté de circulation des personnes et des biens entre l'espace Cédéao et le leur sera maintenue. Est-ce à dire que ces trois pays ont peur des conséquences économiques d'une rupture totale avec la Cédéao ?Il est évident que les corridors les plus importants de mouvements de populations, justement en Afrique de l'Ouest, sont en fait ceux qui lient les pays du Sahel à leurs voisins côtiers. Un exemple, c'est la relation entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, même le Mali et la Côte d'Ivoire. Ça veut dire que vous avez beaucoup de résidents dans ces pays côtiers qui sont issus des pays du Sahel. Et donc, lorsque vous avez des années difficiles dans un pays, vous avez la possibilité d'amortir cette situation de crise par les mouvements des populations. Et évidemment, les dirigeants des trois pays du Sahel sont conscients de l'impact qu'aurait, par exemple, la fin de cette liberté de circulation pour leurs propres populations. Mais cela étant dit, je crois aussi que, du côté de la Cédéao à douze, il est important de rester ouvert aux populations de ces trois pays du Sahel central. Est-ce que du coup, on peut parler d'une demi-rupture, voire d'une fausse rupture ?Non, je crois qu'on a quand même une vraie rupture dans la mesure où formellement, ils ne sont plus membres de la Cédéao et que cela a des implications concrètes. Je crois que ce qui doit se discuter lors de la réunion ministérielle à Accra, c'est justement très concrètement, par exemple, où vont déménager les institutions et les agences spécialisées de la Cédéao qui, aujourd'hui, se trouvent dans ces trois pays qui ne sont plus des États membres. Qu'est-ce qui va se passer au niveau des fonctionnaires issus de ces trois pays ? Donc, on est quand même en face d'un véritable départ.Du côté des pays de la Cédéao à douze la stratégie privilégiée a été celle du dos rond. On attend que l'orage passe et on espère que les trois pays de l'AES vont revenir à la raison. Mais apparemment, c'est une stratégie qui n'a pas marché. Gilles Yabi, est-ce que certains pays de la Cédéao à douze sont tentés par des représailles aujourd'hui ?Je ne pense pas qu'il y ait un état d'esprit de représailles. Ce qu'on peut entendre de la part de certains fonctionnaires à un niveau élevé au niveau de la Cédéao et de la Commission de la Cédéao n'indique pas une volonté de représailles. Et donc je crois que tout le monde réalise qu'on n'a pas intérêt. Personne n'a intérêt à cette cassure. Donc, je pense que l'état d'esprit reste celui de l'ouverture.À lire aussiAu Ghana, la Cédéao entame les célébrations de son cinquantenaire en l'absence des pays de l'AES
Depuis que nous voyageons, le budget est au cœur de nos préoccupations. Nous sommes devenus des experts de "comment établir un budget" et surtout "comment le tenir". Dans cet épisode nous passons au peigne fin les différents postes d'un voyage aux Etats-unis, à savoir les transports (billets d'avion, location de voiture, essence), le logement, la nourriture et enfin les activités. Nous vous aidons à déterminer leur coût en fonction de la durée de votre voyage et du nombre de personnes. Mais peut-on également espérer réduire ces coûts et comment ? Quelle différence entre exigences et contraintes ? Quel est le coût de la vie aux Etats-Unis ? Ne minimisez surtout pas l'importance de ce podcast, il pourrait être la clé de la réussite de votre futur périple aux States ! Allez à vos calculettes, c'est parti !Plus d'infos sur le blog : https://tinyurl.com/podcast-budget-usa
Dans ce nouvel épisode, Simon Desplanque et Vincent Gabriel reçoivent Anne Nguyen, docteure en sciences politiques, chercheure au GRIP et spécialiste des liens entre environnement et conflits armés. Ensemble, ils s'interrogent précisément sur la relation entre le réchauffement climatique et les questions de sécurité.Dans cette seconde partie, ils approfondissent leur conversation en interrogeant le cas des Etats du Sud global et applique le concept de sécuritisation aux conséquences du réchauffement climatique.Vers la première partie : https://smartlink.ausha.co/20-minutes-pour-comprendre/119a-rechauffement-climatique-et-conflits-armes-premiere-partie-correlation-ou-causalite L'éclairage d'Anne Nguyen, qui sert de base à notre discussion : https://www.grip.org/le-changement-climatique-causera-t-il-de-nouveaux-conflits-armes/.Sur la géopolitique de la faim : https://smartlink.ausha.co/20-minutes-pour-comprendre/nouvel-episode-du-27-04-21-19-1.Sur la géopolitique de l'eau : https://smartlink.ausha.co/20-minutes-pour-comprendre/20-minutes-pour-comprendre-12-geopolitique-de-l-eau-premiere-part.Invitée : Anne NguyenAvec Vincent Gabriel & Simon DesplanqueSuivez le podcast ! Il est désormais sur X/Twitter : @20MPC_podcast & LinkedIn ! Générique : Léopold Corbion (15 Years of Reflection)Miniature : Sarah Dargento (crédits : une banderole lors d'une marche pour le climat en septembre 2013 – Janine et Jim Eden, licence Creative Commons 2.0)Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 01:59:15 - Les Matins du samedi - par : Marguerite Catton - Cette semaine, dans les Matins du samedi, on s'intéresse à l'éco-anxiété, aux Etats-unis et aux origines historiques du trumpisme et puis cap sur les banlieues populaires françaises à l'occasion de l'exposition Banlieues chéries du musée de l'immigration à Paris ! - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Jean Le Goff Psychosociologue clinicien au centre d'Etudes Psychosociologiques et Travaux de Recherche Appliquée (ESTA) et docteur en sociologie à l'université Paris Cité; Emmanuelle Perez Tisserant Maîtresse de conférences en Histoire à l'université de Toulouse; Romain Huret Historien des États-Unis, président de l'EHESS; Emmanuel Bellanger Historien; Alexia Fiasco Photographe, fondatrice du collectif d'artistes filles de Blédard installé à Saint-Denis.
durée : 01:59:15 - Les Matins du samedi - par : Marguerite Catton - Cette semaine, dans les Matins du samedi, on s'intéresse à l'éco-anxiété, aux Etats-unis et aux origines historiques du trumpisme et puis cap sur les banlieues populaires françaises à l'occasion de l'exposition Banlieues chéries du musée de l'immigration à Paris ! - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Jean Le Goff Psychosociologue clinicien au centre d'Etudes Psychosociologiques et Travaux de Recherche Appliquée (ESTA) et docteur en sociologie à l'université Paris Cité; Emmanuelle Perez Tisserant Maîtresse de conférences en Histoire à l'université de Toulouse; Romain Huret Historien des États-Unis, président de l'EHESS; Emmanuel Bellanger Historien; Alexia Fiasco Photographe, fondatrice du collectif d'artistes filles de Blédard installé à Saint-Denis.
durée : 00:14:56 - L'invité du 13/14 - par : Christelle Rebière - C'est aujourd'hui que les Etats généraux de la culture se déroulent pour la 3ème année consécutive à Avignon. Affaibli par des coupes budgétaires en millions d'euros, le secteur de la culture entre en résistance. On en parle avec nos invités.
durée : 00:58:47 - Le 13/14 - par : Bruno Duvic - C'est aujourd'hui que les Etats généraux de la culture se déroulent pour la 3ème année consécutive à Avignon. Affaibli par des coupes budgétaires en millions d'euros, le secteur de la culture entre en résistance. On en parle avec nos invités.
Literaturnobelpreisträger Mario Vargas Llosa ist tot. Von Anne Herrberg / Warum wir TV-Serien "bingen": Gespräch mit Prof. Christian Zabel. Von Judith Heitkamp / Weniger Steuereinnahmen, weniger Kultur? Wieso Kultureinrichtungen in Ingolstadt um ihre Etats bangen. Von Daniela Olivares
Nous sommes à la fin du mois d'août 1619, en Virginie, colonie anglaise d'Amérique du Nord. C'est-là qu'accoste le « White Lion », un navire corsaire. A son bord, des captifs africains saisis quelques semaines plus tôt à bord d'un négrier portugais qui faisait voile entre l'Angola et la Nouvelle- Espagne (l'actuel Mexique). Une vingtaine de ces captifs sont vendus aux colons. Ils sont considérés comme les premiers Africains arrivés dans la colonie anglaise de Virginie. A l'époque, l'esclavage n'est pas immédiatement codifié, le statut des captifs africains est ambigu. Mais cet événement est devenu, depuis quelques années, un point de départ pour une réinterprétation de l'histoire des États-Unis. Une nouvelle lecture au prisme de l'esclavage. Un vaste « Projet 1619 » a notamment promu cette date comme fondatrice de la nation, avant même la Déclaration d'indépendance, insistant sur l'héritage durable de l'esclavage dans la société américaine contemporaine. Une initiative qui a suscité de vifs débats s'inscrivant dans un contexte de discussions sur les inégalités raciales, la mémoire de l'esclavage, et la contestation des symboles ségrégationnistes. Mais ce moment, pour être bien compris, doit être éclairé par l'histoire de l'appétit d'hégémonie des grandes puissances de ce début du XVIIe siècle : Les circulations atlantiques reconfigurent les rapports de force entre les empires et façonnent les connexions entre humains, marchandises, idées et capitaux. Revenons à 1619 … Avec les Lumières de : Virginie Adane, maîtresse de conférences en histoire moderne à l'Université de Nantes. Sujets traités : Amérique, captifs, afriaincs, White Lion, colons, États-Unis, esclavage Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bienvenue dans cette nouvelle vidéo ! Aujourd'hui, on reçoit Fabrice Epelboin, un expert en cybersécurité qui vit sous haute surveillance. Nous parlerons de cybersécurité, de l'avenir de la France, de ses opinions politiques et de pleins d'autres sujets intéressants. Bonne vidéo !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ils sont plongés dans l'obscurité, peuplés d'animaux tous plus étranges les uns que les autres, et se situent à des kilomètres sous le niveau de la mer : les grands fonds marins attisent convoitise et curiosité.D'un côté, l'industrie minière se bat pour obtenir le droit d'exploiter les ressources comme le cobalt ou le nickel, recherchés pour les batteries électriques ou les turbines d'éoliennes indispensables à la décarbonation de nos économies; de l'autre, des ONG et des Etats opposés à ces projets, car ils craignent que cette activité ne ravage les écosystèmes marins.Le mouvement s'accélère, avec une première demande d'exploitation dans les eaux internationales d'une entreprise canadienne attendue en juin.Aucune règle n'encadre les conditions d'exploitation des fonds marins dans les eaux internationales, qui pourraient déséquilibrer des écosystèmes… justement essentiels à la séquestration du carbone.A Kingston en Jamaïque, siège de l'Autorité Internationale des Fonds Marins, d'intenses négociations ont été relancées mi-mars pour tenter de mettre en place un code minier international.Invités: Amélie Bottollier-Depois, correspondante de l'AFP à l'ONU, qui suit les négociations de l'AIFM, et Marjolaine Matabos, chercheuse en biologie marine à l'Ifremer.Archives sonores : Ifremer et AFPTVRéalisation : Emmanuelle BaillonSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
(00:00:33) La tentation d'une communication plus facile mais moins sécurisée au sommet des Etats (00:08:24) Les start-ups informatiques en Estonie se mobilisent pour protéger le pays (00:12:32) Burger Nation: la route du fast food | Episode 3
Qui a tué JFK ?Qui a assassiné le 35ème président des Etats-unis ?C'est la plus grande énigmeLe plus grand mystère Le plus grand point d'interrogation de tous les temps Kennedy est mortLee Harvey Oswald est le suspect NUMBER ONEMais le doute persisteEt les complots s'enflamment Donald Trump a donc pris une décision Le 24 janvier 2025, il a décidé de déclassifier TOUS les derniers documents qui n'avaient pas encore été rendus publicsL'affaire JFKC'est 6 millions de pagesEt une vérité qui échappe encore à tout le mondeDans cet épisode, vous pourrez croiser Air Force One, Abraham Lincoln, une balle magique, une Lincoln Continental et une caméra super 8 !Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'article 5 de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en est le pilier fondateur. C'est lui qui formule le principe d'assistance mutuelle entre les Etats membres. C'est lui qui a régi une grande part des relations internationales depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il est aujourd'hui remis en cause par le président américain Donald Trump.Que dit réellement cet article ? Pourquoi n'a-t-il été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire ? Et sera-t-il bientôt obsolète ?Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Philippe Jacqué, correspondant à Bruxelles, revient sur l'histoire de l'article 5 de l'OTAN et se penche sur son avenir.Un épisode d'Adèle Ponticelli, réalisé par Amandine Robillard. Musiques originales : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Adèle Ponticelli. Dans cet épisode, des extraits des « Actualités Françaises » de 1949 ; des extraits du JT de France 2 du 11 septembre 2001 et des extraits du JT de TF1 du 16 novembre 2022.Cet épisode a été publié le 24 mars 2025.----Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Mit der Kultur geht's bergab: Förderungen werden gestrichen, Etats sinken, künstlerische Arbeitsbedingungen sind oft prekär. Kultur ist wichtig für das demokratische Leben in unserem Land. Doch wieviel davon können wir uns in Krisenzeiten leisten? Thorsten Jantschek www.deutschlandfunk.de, Essay und Diskurs
C dans l'air l'invitée du 21 mars 2025 : général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major, et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN.Deux mois après l'investiture de Trump, les Vingt-Sept se sont retrouvé hier à Bruxelles pour lancer le chantier du réarmement du continent. L'Union doit pouvoir se défendre seule d'ici 2030. Un nouvel instrument à 150 milliards d'euros financera des équipements militaires qui devront être produits majoritairement dans l'UE. "Une situation de danger comme on en connaît une fois par génération" : c'est ainsi qu'une haut gradée de la Commission européenne a décrit ce mercredi le nouveau contexte international dans lequel l'UE évolue.Après plusieurs moments traumatisants qui les ont plongés dans la stupeur, comme le discours du vice-président américain J.D. Vance à la conférence sur la sécurité de Munich ou l'humiliation brutale de Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, les Vingt-Sept réagissent désormais avec un effort de réarmement massif, après des décennies de sous-investissement dans leurs armées. Leur objectif : que l'Union puisse se défendre seule d'ici 2030. Un nouvel instrument baptisé SAFE (Security Action for Europe), accordera des prêts de long terme bonifiés aux Etats membres qui le souhaitent pour financer des investissements à plusieurs - à condition qu'ils respectent une "préférence européenne".Le général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major, et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN, nous donnera sa vision d'une défense européenne, et nous expliquera comment les Etats européens travaillent ensemble sur les sujets de défense.
Donald Trump et Vladimir Poutine ont échangé par téléphone au sujet de la guerre en Ukraine, le mardi 18 mars. C'était la deuxième fois en un peu plus d'un mois. Dans les deux cas, ni Kiev, ni l'Union européenne n'avaient été consultés.Dans ce conflit, Donald Trump semble donner raison à Vladimir Poutine, ce qui provoque la colère des Européens qui se sentent trahis par leur allié historique. Pour beaucoup d'observateurs, l'ordre mondial que nous connaissons depuis la création de l'ONU en 1945 est bouleversé. L'Occident est divisé, avec d'un côté des Etats-unis et de l'autre, l'Europe. Alors sommes nous entrés dans un nouvel ordre mondial ? Eléments de réponse dans Code source avec deux journalistes du Parisien : Henri Vernet, qui suit les questions diplomatiques au sein du service politique, et Charles de Saint Sauveur, chef de notre service international. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert et Clara Garnier-Amouroux - Réalisation et mixage : Pierre Chaffanjon - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : RTL, France 24, France Télévisions, CNN, Euronews. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 19 mars 2025 - La méthode de Trump à l'épreuve de... PoutineÀ l'issue de plus de deux heures d'entretien avec Donald Trump, Vladimir Poutine ne s'est finalement dit prêt qu'à une trêve partielle sur les installations énergétiques, dont les contours demeurent flous, et a accepté la poursuite des négociations. Russes et Américains doivent se retrouver dimanche en Arabie saoudite. Très optimiste, le locataire de la maison Blanche a indiqué sur son réseau Truth Social s'être entendu avec son homologue russe sur le fait d'arriver rapidement à un "cessez-le-feu total et, au bout du compte, à la FIN de cette guerre vraiment horrible". Mais si des promesses sur les infrastructures énergétiques ont été formulées par Moscou, le maître du Kremlin a également posé ses conditions pour la suite, notamment la fin de l'aide occidentale à l'Ukraine, renseignements compris. Ensemble à Berlin, Emmanuel Macron et le chancelier allemand sortant Olaf Scholz ont immédiatement affirmé qu'ils continueraient à aider Kiev. Le président de la République a également exigé que le cessez-le-feu soit "vérifiable" sur le terrain et que l'Ukraine soit invitée à la table des négociations. De son côté, le président ukrainien a estimé que les conditions posées par son homologue russe visent à "affaiblir" l'Ukraine et montrent qu'il n'est pas prêt "à mettre fin" à la guerre. Volodymyr Zelensky doit s'entretenir ce mercredi après-midi avec Donald Trump. Alors que se sont dit Vladimir Poutine et Donald Trump lors de leur appel ? Jusqu'où le président américain est-il prêt à céder pour obtenir un succès diplomatique ? Donald Trump veut à tout prix et rapidement un accord de cessez-le-feu en Ukraine pour redorer son bilan, au moment où aux Etats-Unis sa politique suscite des doutes et inquiétudes notamment sur le "front" économique. Consommateurs, investisseurs et marchés financiers baignent dans l'incertitude depuis son retour à la Maison Blanche avec le lancement d'une guerre commerciale et monétaire qui ravive le spectre d'une récession. La banque JPMorgan, qui estimait cette probabilité à 30 % début janvier, l'a désormais portée à 40 %. Donald Trump lui-même a reconnu il y a quelques jours qu'il n'excluait pas ce risque. Mais à défaut d'une récession, beaucoup d'économistes s'attendent à un ralentissement de la croissance et à une accélération de l'inflation. Thème qui était au coeur de la campagne de Donald Trump. Critiqué sur sa politique économique, le président des Etats-Unis vient également d'être rappeler à l'ordre par le président de la Cour suprême américaine, après que ce dernier a appelé à "destituer" un juge ayant ordonné la suspension d'opérations d'expulsion massives de migrants. "Depuis plus de deux siècles, il est établi que la destitution n'est pas une réponse appropriée à un désaccord concernant une décision judiciaire", a déclaré John Roberts dans un communiqué. L'attaque de Donald Trump visait un juge fédéral de Washington qui avait ordonné samedi la suspension pendant 14 jours de toute expulsion de migrants, et en particulier exigé d'interrompre une opération particulièrement spectaculaire vers le Salvador, concernant quelque 200 membres suspectés d'appartenir à un gang vénézuélien.Pendant ce temps, face à la menace russe et au désengagement américain, les Européens pressent le pas pour tenter d'assurer eux-mêmes leur défense. En Allemagne ces dernières heures les députés ont dit oui à une petite révolution, le "bazooka" budgétaire du futur chancelier allemand. Il s'agit d'un plan d'investissements géants de Friedrich Merz pour moderniser le pays mais aussi augmenter considérablement les dépenses militaires allemandes. Et ce mercredi à Bruxelles, c'est le Livre blanc sur l'avenir de la défense européenne qui est présenté par la Commission. On y retrouve les grandes lignes du plan dévoilé il y a deux semaines par Ursula von der Leyen avec un objectif affiché de 800 milliards d'euros pour mettre l'Europe de la défense en ordre de marche. Un montant ambitieux, mais dont la mise en œuvre dépend surtout de la bonne volonté des Etats membres de l'UE, soulignent des diplomates à Bruxelles. Pour les y aider, la Commission européenne veut notamment permettre aux États membres de consacrer jusqu'à 1,5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) pendant quatre ans à des dépenses militaires, sans crainte d'enfreindre les règles budgétaires qui encadrent les déficits publics. L'idée étant d'acheter "davantage européen", au moment où la très grande majorité des investissements en matière de défense se fait en dehors de l'Union européenne.Les experts :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne, auteur de "La guerre des mondes" aux éditions Alpha- Anthony BELLANGER - Éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales- Lucie ROBEQUAIN - Directrice des rédactions de La Tribune et la Tribune dimanche, ancienne correspondante aux Etats-Unis- Philippe DESSERTINE - Professeur à l'Université IAE Paris panthéon sorbonne, directeur de l'Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement", publié chez Robert Laffont
Au début du 20ème siècle, la consommation de drogues n'apparaît pas encore tout à fait comme un problème de société. Progressivement, les Etats en découvrent les ravages, les marchés lucratifs et les ressorts. La prohibition et les contrôles s'installent de façon différenciées selon les pays, les centres urbains ou les périphéries. La drogue représente désormais un danger pour la société. Les autorités dictent ce qu'il est juste ou non de consommer pour éviter de mettre la nation en péril. Avec une logique de distinction parfois subtile : l'utilisation populaire et massive des amphétamines, fraîchement découvertes par l'industrie pharmaceutique dans les années 30, est légale tandis que la répression règne sur la consommation de LSD, compagnon des contestations aussi sociales que politiques des années 60 et 70. Dans les années 1980, le nouvel ennemi c'est l'héroïne, dont la consommation est jugée comme une pathologie. Suite de cet entretien avec Sandro Cattacin, sociologue, spécialiste de la politique helvétique en matière de drogue, professeur à l'université de Genève et président du Think Tank "Penser la Suisse" il est au micro de Céline Roduit pour Histoire Vivante.
La réconciliation est-elle possible entre les trois pays de l'Alliance des Etats du Sahel et la CEDEAO ? Pour restaurer la confiance, le président ghanéen John Dramani Mahama estime que l'organisation ouest-africaine doit reconnaitre l'AES. Vos réactions nous intéressent.
Invité: Alain Deneault. Nous vivons dans une époque de bouleversement environnementaux. Certaines personnes se sentent désemparées face à la chute de la biodiversité et face aux catastrophes qui se répètent. Alors que faire? Et surtout comment faire? Est-ce aux Etats de prendre lʹinitiative? Aux entreprises? Aux individus? Alain Deneault, professeur de philosophie à lʹUniversité de Moncton au Canada, estime que nous devons sortir de lʹéco-anxiété qui nous empêche de réagir et réapprendre à vivre à une autre échelle. Il signe "Faire que! Lʹengagement politique à lʹère de lʹinouï", chez Lux éditeur. Il est lʹinvité de Tribu.
durée : 00:13:43 - L'invité d'un jour dans le monde - La politique trumpiste repousse ses limites, mais la réponse des opposants américains au président peine à se faire entendre. Reste à déterminer si l'opposition n'est pas suffisamment structurée, ou si la politique d'intimidation de Donald Trump ne permet pas que des voix s'élèvent à son encontre.
Attaqué à quatre reprises depuis le début de l'année, le Bénin est confronté à la menace jihadiste venant du Niger et du Burkina Faso. Comme les autres Etats côtiers du Golfe de Guinée, comment le pays peut-il relever le défis sécuritaire ? Quelle stratégie faut-il privilégier ? Quelle coopération régionale et internationale ? Émission enregistrée à Cotonou.Invités :- Jeannine Ella Abatan, chercheuse principale à l'ISS, l'Institut d'Études de sécurité pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel- Nadia Nata, consultante indépendante sur les questions politiques et sécuritaires- Colonel Hermann Avocanh, chef d'État major de l'armée de l'air au Bénin.
C dans l'air du 22 février 2025 - Agriculture : la colère couve encoreRien n'était laissé au hasard. Emmanuel Macron a inauguré ce matin le 61e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Objectif pour le président de la République : faire oublier le souvenir désastreux de son passage l'année dernière. Le chef de l'Etat avait été très chahuté et sa venue avait été synonyme d'un chaos sans précédent. L'ouverture des grilles avait été retardée et le pavillon 1 avait été fermé au public jusqu'à 15h. Cette fois-ci, l'atmosphère est plus détendue. Emmanuel Macron l'explique par "des textes qui sont passés" et "le travail qui est fait par le gouvernement". La loi de programmation agricole votée tout juste avant le début de l'événement a en effet sans doute favorisé l'accueil du locataire de l'Elysée. Le texte a été salué par la FNSEA, le principal syndicat d'exploitants agricoles. Ces derniers sont notamment satisfaits que les produits phytosanitaires ne puissent plus être interdits sans qu'une solution de remplacement n'ait au préalable été trouvée. Suffisant pour apaiser la colère du monde agricole ? Rien n'est moins sûr. Les agriculteurs se plaignent de leurs revenus insuffisants et attendent du concret. Ils sont vent debout contre le Mercosur, ce traité de libre-échange entre l'Union Européenne et les pays d'Amérique du Sud. Car en décembre dernier, la présidente de la Commission Européenne a en effet finalisé les termes de ce traité qui devra être soumis aux Etats membres et aux eurodéputés. Ursula Von der Leyen a décidé de passer en force, malgré l'opposition de la France et de la Pologne. Emmanuel Macron a donc tenté de rassurer les agriculteurs. Il affirme que la France cherchera, avec les autres pays opposés, une minorité de blocage pour que le traité ne soit pas adopté. Dans les allées du salon, le chef de l'Etat a tenu à délivrer un message : "Le cap est clair : on défend la souveraineté agricole et la production. On ne veut pas de décroissance agricole, ni en France ni en Europe".Ce salon s'ouvre dans un contexte post-électoral dans les chambres d'agriculture. Le dernier scrutin a vu la majorité syndicale de la coalition FNSEA-Jeunes agriculteurs grignotée par la bouillonnante Coordination rurale. Ce syndicat, adepte des coups d'éclat médiatiques, l'a emporté dans 14 départements, contre trois auparavant. Une percée importante pour une organisation qui partage souvent le vocabulaire, la colère et les solutions du Rassemblement national. Dans plusieurs départements, comme le Lot-et-Garonne ou encore l'Aude, les liens sont palpables. Le député RN Christophe Barthès est par exemple un ancien cadre du syndicat. Alors, la Coordination rurale roule-t-elle pour le RN ? C dans l'air est allé poser la question au probable futur président de la chambre d'agriculture du Gers. Au-delà du seul RN, de nombreux agriculteurs aux bonnets jaunes se sont récemment affichés aux côtés de membres de l'extrême droite, comme Jordan Bardella, Eric Zemmour ou encore Sarah Knafo.Loin des manœuvres politiques, l'intelligence artificielle s'invite dans les fermes. En Ille-et-Vilaine, une exploitation de vaches laitières a adopté depuis deux ans des capteurs placés sur leurs animaux. Grâce à eux, les agriculteurs récoltent des données et ont de meilleures prédictions pour déterminer, par exemple, la période de fécondité des vaches. Ils gagnent en productivité et se libèrent du temps. Cette technologie, vécue comme un progrès dans l'exploitation, est à l'essai dans une vingtaine d'autres fermes.Quelle est la situation du secteur agricole français, alors que s'ouvre le 61e Salon de l'agriculture ?La Coordination rurale roule-t-elle pour le RN ?Comment la technologie va-t-elle venir en aide aux exploitants agricoles ?Les experts :- Frédéric DENHEZ - Journaliste - Spécialiste des questions environnementales - Marianne- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - « Challenges »- Olivia DETROYAT - journaliste économie-Le Figaro- Lou FRITEL - journaliste politique - Paris Match
Trump a affirmé pouvoir arrêter cette guerre en 24 heures. Trump négocie directement avec Moscou en évinçant les Européens alors que nous sommes les premiers concernés par cette guerre en Ukraine. Pourquoi Trump a-t-il une autre lecture sur l origine de ce conflit ? Quel est son plan ? Depuis le début de la guerre en Ukraine, la culpabilité de Vladimir Poutine semble évidente. Pourtant, une autre lecture émerge depuis plusieurs mois, portée notamment par Jeffrey Sachs, économiste renommé et reprise d'ailleurs par Donald Trump. Leurs arguments : ce conflit serait le résultat d'erreurs stratégiques occidentales. La première la sortie des États-Unis du traité ABM, traité ABM Antibalistiques Missiles Treaty signé en 1962 avec l'URSS. Ce pacte empêchait le déploiement de bouclier antimissile à grande échelle. Et la seconde, l'expansion de l'OTAN. Une vision troublante, mais qui mérite qu'on s'y attarde, vu notamment les conséquences dramatiques sur le plan humain et sur le plan économique... Mots-Clés : Moscou, unilatéralement, équilibre, terreur, Washington, systèmes, neutraliser, missiles, confiance stratégique, provocation directe, élargissement, Est, promesse, Gorbatchev, retrait, bouclier, capacité, dissuasion nucléaire, russe, vulnérable, attaque préventive, parole, 1999, Pologne, Hongrie, République tchèque, Etats baltes, progression, encerclement militaire, inacceptable, Ukraine, pays, historique, ligne rouge, encerclement, missiles, Cuba, frontière, crise des missiles, guerre nucléaire, menace, équivalent, Mexique, Canada, alliance militaire, hostile, Washington, réaction, critique, analyse, intellectuels de gauche, administration, Biden, défier, tensions, plan, Kiev, pragmatisme, faits concrets, mépris, avertissement, climat explosif, excuse, Poutine, erreurs stratégiques, Occident, complices, éclairage, justifier, injustifiable. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment i: https://www.rtbf.be/radio/liveradio/classic21 ou sur l'app Radioplayer Belgique Retrouvez tous les épisodes de La chronique économique sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/802 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Découvrez nos autres podcasts : Le journal du Rock : https://audmns.com/VCRYfsPComic Street (BD) https://audmns.com/oIcpwibLa chronique économique : https://audmns.com/NXWNCrAHey Teacher : https://audmns.com/CIeSInQHistoires sombres du rock : https://audmns.com/ebcGgvkCollection 21 : https://audmns.com/AUdgDqHMystères et Rock'n Roll : https://audmns.com/pCrZihuLa mauvaise oreille de Freddy Tougaux : https://audmns.com/PlXQOEJRock&Sciences : https://audmns.com/lQLdKWRCook as You Are: https://audmns.com/MrmqALPNobody Knows : https://audmns.com/pnuJUlDPlein Ecran : https://audmns.com/gEmXiKzRadio Caroline : https://audmns.com/WccemSkAinsi que nos séries :Rock Icons : https://audmns.com/pcmKXZHRock'n Roll Heroes: https://audmns.com/bXtHJucFever (Erotique) : https://audmns.com/MEWEOLpEt découvrez nos animateurs dans cette série Close to You : https://audmns.com/QfFankx
Aujourd'hui, amis des mots, nous allons parler de l'Amérique... Comme si on n'en parlait pas assez, me direz-vous. Mais, évidemment, ce qui m'intéresse, c'est le nom de l'Amérique. Un lecteur du Monde s'indignait récemment que le journal ait écrit, au sujet de l'élection de Donald Trump, que "les Américains [s'étaient] prononcés".
Texte vieux de plus de 65 ans, le code de procédure pénale actuel cristallise de nombreuses critiques. Pointé du doigt pour son excès de formalisme comprenant des textes parfois confus et enchevêtrés, il comptabilise aujourd'hui plus de 2 400 articles. Sur le fond, certains considèrent qu'il constitue un carcan limitant les actions des enquêteurs, d'autres au contraire estiment qu'il ne préserve pas suffisamment les droits de la défense. Face à ce constat la question de la réécriture de ce code est très rapidement devenue inéluctable. Elle s'est introduite dans le débat politique dès 2010 avec un projet de réforme finalement avorté. Plus récemment, ce sont les Etats généraux de la Justice constitués en 2021 qui ont remis leur rapport au président de la République le 8 juillet 2022 concluant à la nécessité de réécrire ce code. C'est ainsi que la loi du 20 novembre 2023 d'orientation et de programmation de la justice a habilité le gouvernement à procéder à la réécriture du code de procédure pénale et qu'un groupe de travail a été constitué au sein du ministère de la Justice chargé de travailler sur le projet. Cette réécriture qui a vocation à s'inscrire dans une logique de long terme, répond à une double attente, celle de l'ensemble des acteurs de la procédure pénale et celle des citoyens. En quoi consiste-elle ? quels sont les enjeux et objectifs qui la traversent ? comment est-elle menée ? Autant de questions qui vont être abordées dans ce podcast et auxquelles il sera répondu... Et pour ce faire, nous recevons Margot Gneiting, magistrate
Quelques jours après leur offensive sur la capitale du Nord-Kivu, les rebelles du M23 « renforcent leur emprise sur la ville à travers des patrouilles et des fouilles de domiciles », c'est ce que pointe le porte-parole des Nations unies, dont les propos sont repris par le site congolais Actualité CD. « Des actes de pillage et l'occupation de résidences privées par le groupe armé ont été signalés, ainsi que des tentatives de saisie de véhicules, y compris ceux appartenant à des organisations humanitaires – ce qui constitue une violation du droit humanitaire international », a-t-il poursuivi. Toujours selon les Nations unies, « la situation humanitaire dans la ville reste critique. Les morgues sont saturées et les établissements de santé dépassés par l'afflux de blessés, tandis que la population continue de dépendre de l'eau non traitée du lac Kivu, augmentant les risques de maladies. »D'après un dernier bilan fourni par OCHA, le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU, les combats ont fait au moins 3.000 morts.« Goma enterre ses morts dans l'anonymat, des centaines de corps mis en terre hier mardi », titre par ailleurs Actualité CD. C'est « la Croix-Rouge qui a procédé à ces inhumations, précise le site congolais. Contrairement aux cérémonies traditionnelles, ces enterrements se sont déroulés en l'absence des familles. Beaucoup de victimes sont en effet enterrées dans l'anonymat. Certaines dépouilles ont été conservées dans les morgues débordées de la ville, tandis que d'autres gisaient sur les routes depuis plusieurs jours, en plus exposées aux intempéries. La Croix-Rouge a dû accélérer le processus d'inhumation pour éviter une catastrophe sanitaire. »Les camps de déplacés se vident…L'envoyé spécial du Monde Afrique a pu se rendre aux abords de la ville. Il constate que « les populations, installées aux portes de Goma, quittent les camps où elles étaient venues se réfugier après le début de l'offensive rebelle lancée en 2021 », et ce sur ordre des rebelles du M23. Les déplacés doivent regagner leurs villages d'origine. Toutefois, « aucun accompagnement n'a été prévu par les nouvelles autorités, précise Le Monde Afrique. Les ONG et autres agences onusiennes, quant à elles, sont plongées comme tout le monde dans le flou d'un nouveau pouvoir encore évanescent. (…) Le Programme alimentaire mondial doit auparavant reconstituer ses stocks pillés aux trois quarts juste avant l'assaut final. »Avant-hier lundi, pointe encore Le Monde Afrique, « le M23 a unilatéralement annoncé un “cessez-le-feu“ prenant effet le lendemain “pour des raisons humanitaires“. Une déclaration qui laisse perplexe, commente le journal, tant les trêves annoncées ont été peu respectées depuis trois ans. »Arrogance d'un côté, aigreur de l'autre ?Sur le plan diplomatique, les présidents congolais et rwandais doivent se rencontrer ce week-end en Tanzanie lors d'un sommet extraordinaire conjoint de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est et de la Communauté de développement de l'Afrique australe.Alphonse Maindo, professeur en sciences politiques à l'université de Kisangani, interrogé par le site Afrikarabia n'est guère optimiste… « Ces types de sommets sont organisés pour l'apparat, déclare-t-il. Les vraies décisions se prennent en dehors de ces forums, au téléphone ou quand les dirigeants se rencontrent en privé. Dans la situation actuelle, la blessure est encore trop fraîche pour que ce sommet puisse faire avancer les choses. Nous avons d'un côté, affirme encore Alphonse Maindo, l'arrogance des vainqueurs de Goma, et de l'autre, nous avons juste de l'aigreur et de la rancœur. Cela va demander un peu de temps et beaucoup de pressions internationales pour ramener les belligérants à la raison. »Un peu d'eau dans son vin…L'Observateur Paalga à Ouagadougou s'interroge : « la grande question est de savoir si le Rwandais Paul Kagamé et le Congolais Félix Tshisekedi effectueront le déplacement de Dar-es-Salaam, eux qui depuis bien longtemps maintenant ne parviennent plus à s'asseoir autour de la même table. Il faut pourtant qu'ils se parlent, s'exclame le quotidien burkinabé, même si leurs relations sont devenues tellement exécrables qu'on se demande ce qui pourrait bien en sortir. Kigali tient à ce que Kinshasa discute directement avec le M23, ce à quoi Tshisekedi ne veut pas se résoudre, arguant qu'il ne saurait justement parler à ceux qu'il considère comme des terroristes. Il faudra bien pourtant que de part et d'autre chacun des protagonistes mette un peu d'eau dans son vin, martèle encore L'Observateur Paalga, si on veut donner une chance à la paix. Pour le moment, on en est encore loin, même si les armes se sont tuent momentanément. »
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le départ des pays de l'AES de la CEDEAO, les accusations visant la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni suite à l'extradition d'un responsable libyen et les défis qui attendent le nouveau président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa. AES/CEDEAO : le divorce, et après ? Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, rassemblés au sein de l'AES, ont définitivement quitté la CEDEAO. Ce départ risque-t-il de compromettre la libre circulation des personnes et des biens au sein des deux "espaces" ? Quelle sera la monnaie des trois Etats de l'AES ? Sur quoi porteront les discussions entre l'AES et la CEDEAO qui doivent s'ouvrir ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI Italie : Giorgia Meloni accusée d'avoir permis l'extradition d'un responsable libyen recherché par la CPI Poursuivi par la CPI pour "crimes contre l'humanité", Osama Almasri Najim avait été arrêté en Italie le 19 janvier puis libéré deux jours plus tard. Pourquoi le parquet de Rome a-t-il ouvert une enquête sur rôle qu'aurait joué la cheffe du gouvernement italien dans le rapatriement à Tripoli du chef de la police judiciaire libyenne ? Pourquoi Osama Almasri Najim a-t-il été rapatrié alors que l'Italie est membre fondateur de la CPI ?Avec Anne Le Nir, correspondante de RFI à Rome Syrie : les défis qui attendent Ahmed al-Charaa L'ancien chef rebelle, tombeur de Bachar al-Assad, a été nommé président par intérim le temps de la transition. Que sait-on de son projet pour la Syrie? Ahmed al-Charaa a annoncé la dissolution de l'armée et des différents groupes qui l'ont aidé à prendre le pouvoir pour construire une nouvelle armée syrienne. Cela ne risque-t-il pas de provoquer des tensions ? Avec Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) à Genève
Qui sera le prochain président de la Commission de l'Union africaine ? Trois candidats briguent la succession du tchadien Moussa Faki Mahamat : l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, l'actuel ministre djiboutien des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, et l'ancien ministre malgache des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato. C'est le 15 février 2025 que les 55 chefs d'État de l'Union africaine trancheront, lors du sommet annuel de l'UA à Addis-Abeba, en Éthiopie. En attendant, RFI donne la parole, bien sûr, aux trois candidats. Il y a une semaine, vous avez entendu le candidat de Djibouti. Voici ce matin celui de Madagascar, l'ancien ministre Richard Randriamandrato répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Si vous êtes élu le 15 février prochain, quels seront vos deux priorités ?Richard Randriamandrato : Tout d'abord, il faut de manière urgente mener à terme ces réformes qui ont été entamées depuis 2016, avec des propositions parfois douloureuses, mais il faut passer par là, pour que l'Union africaine, pas seulement la Commission, mais tous les organes de l'Union africaine, soient moins bureaucratiques, plus efficaces, avec moins de réunionite et surtout un état d'esprit de cohésion entre les organes. Donc ça, c'est le premier volet. Le deuxième volet, c'est comment faire mieux avec moins. Maintenant, le budget de l'Union africaine a été réduit, donc il va falloir faire avec. Et donc je me propose de mettre en place un plan stratégique pour 3 à 4 ans. Et j'espère que les instances dirigeantes de l'Union africaine vont adopter cette démarche.Quand la guerre fait rage en Afrique comme en ce moment dans l'est du Congo-Kinshasa, c'est le Conseil de sécurité de l'ONU qui s'en occupe et pas le Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, est-ce que vous ne le regrettez pas ?De prime abord, on peut dire que les crises sur tous les continents devraient revenir évidemment à des instances continentales telles que l'Union africaine ou le Conseil paix et sécurité de l'Union africaine. Tout cela est possible, mais, voyez-vous, le Conseil de sécurité des Nations unies, il faut le reconnaître, c'est l'instance planétaire qui résout les problèmes de cette envergure. Donc, je ne m'en offusque pas pour autant. Je pense que l'Union africaine doit être présente dans les prises de décisions au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU. J'espère que l'Union africaine ne sera pas écartée de la résolution de la crise dans l'immédiat.Dans la guerre au Nord-Kivu, tout le monde désigne le Rwanda comme complice, sauf l'Union africaine et les trois pays qui représentent l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU, pourquoi cette retenue ?Disons que l'Union africaine est la maison commune qui rassemble tous les Etats membres de cette Union. Je pense que l'Union africaine se doit de rester solidaire aussi bien avec les versions et les arguments avancés par Kigali, autant que les arguments défendus par Kinshasa. Ce n'est pas facile, mais c'est un exercice qui doit être exécuté afin de garder la solidarité entre les pays africains. Et donc il faut vraiment que ce processus de Nairobi et aussi le processus de Luanda aboutissent à des accords qui rassurent les uns et les autres.Face à vous, il y a deux candidats, le kényan Raila Odinga et le djiboutien Mahmoud Ali Youssouf. Qu'est-ce qui vous distingue de ces deux autres candidats ?Je pense que le fait de ne pas être un chef de parti politique est un avantage. Je ne prétends pas avoir passé une vingtaine d'années à faire de la diplomatie caméléon, à écrire des notes verbales et à faire des discours ici et là. Non, je suis un homme de terrain. J'ai beaucoup travaillé dans les ONG au COMESA, qui est une organisation régionale en l'Afrique de l'Est. J'ai travaillé pour les Nations unies au sein du PNUD et à la Banque mondiale. Et puis j'ai été ministre de l'Economie et des Finances de Madagascar. J'ai négocié beaucoup de financements de projets pour mon pays. Donc, je ne suis pas un candidat de salon et je pense que c'est un avantage. Et puis, je ne cherche pas à être le « lion qui va rugir dans la jungle », c'est ce que j'ai entendu d'un de mes concurrents. Je veux rester un candidat réaliste, un candidat pragmatique et je pense que je peux répondre aux attentes de notre organisation.Alors le « lion qui va rugir dans la jungle », c'est l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, qui est favori dans cette bataille parce qu'il a été Premier ministre justement, et parce qu'il est soutenu par un pays influent, le Kenya. Qu'est-ce que vous répondez ?Tout le monde est favori jusqu'au jour du vote. Quelle sera donc l'image que l'Union africaine va projeter à la communauté internationale ? Est-ce que c'est une Union africaine de plus en plus politisée, plus orientée vers les combats politiques ? Est-ce une Afrique qui est plus orientée vers l'économie, l'éducation des jeunes et ainsi de suite ? C'est ce que je veux incarner d'ailleurs. Je veux mettre en place une architecture économique et financière avec la Banque africaine de développement et les institutions. C'est ce que je sais faire. J'ai été ministre de l'Economie et des Finances et je sais comment négocier avec ces instances de la finance internationale. Et c'est ce qui est important.Si vous êtes élu, quelles seront vos priorités dans l'Océan Indien, au regard, par exemple, de la situation de certains territoires comme l'archipel des Chagos, comme Mayotte, comme les îles Éparses au large de Madagascar ?La question de la souveraineté des États dans cette partie de l'Océan Indien et ailleurs ne doit pas être remise en cause. Je pense qu'il faut défendre les avancées réalisées avec les négociations qui sont en cours. Le cas des Chagos est déjà assez explicite. Il faut en tenir compte. Je pense qu'il appartient aux Etats de continuer à défendre ce principe de la souveraineté. Ce n'est pas chose facile puisque ce sont des hommes et des femmes qui sont derrière chaque État concerné.Vous pensez que l'accord de l'année dernière entre la Grande-Bretagne et l'île Maurice sur l'archipel des Chagos est un bon accord ou un mauvais accord ?Je pense qu'il y a encore des points d'achoppement, si j'ai bien compris, qui restent à être résolus dans l'immédiat. Mais c'est un accord qui permet d'avancer. En tout cas, il y a l'esprit de cet accord qui doit être maintenant respecté, à savoir que la restitution de ce territoire doit se faire avec un accord mutuel sur le contenu même de cet accord. Donc moi, je pense que c'est l'esprit qu'il faut garder en tête et il faut attendre que les négociations aboutissent à leur terme.Et concernant les autres territoires, je pense à Mayotte et aux îles Éparses ?Pour ce qui concerne Mayotte, je crois que c'est entre la France et les Comores dans un premier temps. Mais bien entendu, les Comores étant un membre à part entière de l'Union africaine, le principe même du respect de la souveraineté de ces Etats doit être le principe directeur. Et je laisserai le soin, bien entendu, à ceux qui sont directement concernés dans les négociations de faire aboutir les points qui vont rassurer les uns et les autres. Je ne vais pas m'aventurer à dire ce que je ne peux pas, en tant que candidat, avancer pour des questions bilatérales. Je crois qu'il revient à la France et aux Comores de trouver l'accord qui rassure les uns et les autres.Et concernant les îles Éparses, au large de Madagascar ?Le principe est le même. Je pense qu'il y a des résolutions, depuis 1972, qui sont au niveau des Nations unies et nous continuons à échanger nos points de vue pour que nous puissions trouver la meilleure formule pour que, une fois de plus, la souveraineté soit rassurante pour les uns et les autres. Et puis en même temps, il y a la question environnementale et la question liée aussi aux richesses dans ces zones, donc le plateau de ces îles Éparses. Tout cela n'est pas facile, donc il faut rester optimiste et nous espérons que le comité qui a été mis en place et qui, malheureusement pour diverses raisons, a connu un report dans ses travaux, nous espérons que nous puissions reprendre ces travaux très prochainement. Madagascar va accueillir le sommet de la Commission de l'Océan Indien, je ne sais pas si c'est l'occasion d'évoquer ce sujet bilatéral, mais en tout cas, nous continuons à espérer que la diplomatie va gagner en termes d'efficacité et que tout le monde soit rassuré au final.Oui, car derrière la question des îles Éparses, il y a celle de l'espace maritime et de son exploitation, soit par Madagascar, soit par la France. C'est ça ?Tout à fait. C'est une question délicate puisque ça touche donc à une dimension plus économique. Et bien entendu, ce n'est pas une simple question de souveraineté politique et d'identité, mais c'est aussi cet aspect économique qui est tout aussi important.
Il est très difficile d'avoir des informations fiables sur la situation dans la capitale du Nord-Kivu dans l'est de la RDC. Les combats font rage autour de la ville depuis ces derniers jours entre la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda et les FARDC, les Forces armées congolaises. D'après le site d'information congolais 7 sur 7, Goma était toujours hier soir « sous le contrôle des forces armées de la RDC et leurs alliés, les combattants patriotes dits Wazalendo. Mais une psychose est perceptible dans la ville suite à l'avancée des rebelles au Nord, même si l'armée contrôle toujours tous les lieux stratégiques. »« Tirs sporadiques dans certains quartiers de Goma, situation toujours confuse », relève pour sa part le site Actualité CD. « Face à cette insécurité grandissante, certains habitants ont cherché refuge en traversant la frontière vers Gisenyi, au Rwanda, ou en prenant la voie lacustre pour rejoindre Bukavu, dans le Sud-Kivu. La majorité des habitants, toutefois, sont restés à Goma, terrés chez eux dans l'attente d'une accalmie. Aucune communication officielle n'a été émise, affirme encore Actualité CD, pour clarifier la situation ou indiquer qui contrôle effectivement la ville. »Situation « volatile »Le site de Radio Okapi, la radio financée par l'ONU, qualifie la situation autour de Goma de « volatile ». Radio Okapi qui précise que « la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayik-wamba Wagner, a annoncé l'entrée de “nouvelles troupes rwandaises“ sur le sol congolais hier dimanche en passant par les bornes 12 et 13 à Gisenyi. Elle s'est exprimée devant le conseil de sécurité à New York. Pour elle, cette attaque directe du Rwanda constitue une déclaration de guerre frontale qui ne se cache plus derrière des artifices. Mais elle assure qu'à Goma, les soldats des FARDC, appuyés par les Casques bleus et la force de la SAMI-RDC (les soldats de la Force régionale d'Afrique australe) défendent la ville sur tous les fronts. » Incertitude…« Goma au bord du précipice », s'exclame de son côté Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC. « La capitale du Nord-Kivu est désormais complètement encerclée et asphyxiée par les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda voisin, affirme Afrikarabia. Après la chute de Sake jeudi, dernier verrou avant Goma, la rébellion se trouve désormais dans les faubourgs de la ville. Plusieurs routes ont été fermées hier dimanche, ainsi que l'aéroport. L'eau, l'électricité et l'accès à internet sont régulièrement coupés dans certains quartiers. Les combats se déroulent maintenant à l'Ouest à moins de 10 km du centre de la ville, ainsi qu'au Nord, où la rébellion a progressé depuis ses positions de Kibumba, provoquant un nouvel afflux de déplacés dans des camps déjà surchargés. »Désormais, souligne Afrikarabia, « une grande incertitude plane sur le sort de Goma. Si rien ne semble arrêter les rebelles, (toutefois) la prise de la ville et son contrôle ne seront pas aisés pour le M23. Il faudra affronter sur le terrain l'armée congolaise, aidée par les casques bleus de la MONUSCO et les soldats de la force régionale d'Afrique australe. Pour la première fois, la MONUSCO a annoncé avoir bombardé des positions rebelles sur Sake, ce qui prouve une implication plus forte de la mission onusienne, souvent accusée de passivité. Mais pour barrer la route au M23, estime encore le site, il faudra que ces forces internationales soient plus offensives. »La diplomatie impuissante…Sur le plan diplomatique, beaucoup d'agitation pour pas grand-chose, estime WakatSéra au Burkina Faso : « c'est à se demander si la désescalade demandée, avec empressement, ces dernières heures par l'ONU qui semble sortir de sa torpeur et de son inaction, n'est pas un vœu pieux. Une chose est certaine, pour l'instant, affirme le site ouagalais, c'est bien un cri inaudible dans les crépitements des armes ! Que dire de la prochaine rencontre de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est prévue pour se tenir dans les 48 heures, en présence des présidents Tshisekedi et Kagame ? Réunir l'envahi et l'envahisseur, autour de la même table s'étant révélée, ces derniers temps, impossible, le doute, pour ne pas dire le pessimisme, est bien permis. »Enfin Ledjely en Guinée, renvoie les deux chefs d'Etat dos à dos : « le rôle d'agresseur du Rwanda est ouvertement reconnu et dénoncé publiquement. Mais Paul Kagamé s'en moque. Pour lui, l'occupation de l'Est de la RDC est la poule aux œufs d'or. »Quant à Félix Tshisekedi, poursuit Ledjely, il lui revient « d'assurer la sécurité de sa population. (…) Mais il persiste à ne compter que sur l'extérieur pour ramener la paix dans son pays. »
C dans l'air du 20 janvier 2025 - Trump tout puissantDonald Trump de retour à la tête de la première puissance mondiale. Après avoir multiplié les déclarations fracassantes depuis son élection en novembre, Donald Trump sera officiellement investi 47ᵉ président des Etats-Unis ce 20 janvier à 12 heures à Washington (18 heures à Paris). Dans une capitale balayée par un froid polaire, la prestation de serment de Donald Trump ne se fera pas sur les marches du Capitole, comme le veut la tradition, mais sous la rotonde devant une assistance inhabituelle. Pour la première fois des dirigeants étrangers sont invités, la plupart appartenant à la galaxie réactionnaire, de l'argentin Javier Milei à la première ministre italienne d'extrême droite Giorgia Meloni. Des hommes et femmes politiques de l'extrême droite européenne seront également présents : le Britannique Nigel Farage, un dirigeant de l'AfD allemande, Tino Chrupalla, les Français Marion Maréchal et Éric Zemmour de Reconquête ! ainsi qu'une délégation d'élus du Rassemblement national dont le bras droit de Marine le Pen Louis Aliot et le député européen Julien Sanchez. Ils prendront place à côté des géants de la tech et des cryptomonnaies. Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg, les trois hommes les plus riches du monde, seront placés au premier rang, à l'aube d'un mandat où ils ont multiplié les soutiens à l'ancien président, qui a opéré un retour historique au pouvoir.Avec désormais la majorité au Congrès, le soutien de la Cour suprême, des géants de la tech et des réseaux sociaux, Donald Trump a promis un second mandat plus détonant encore que le premier. "J'agirai à une vitesse et avec une force sans précédent", a déclaré dimanche le président élu de 78 ans devant une foule enthousiaste dans les tribunes de la Capital One Arena à Washington, promettant de prendre des décisions radicales en signant une centaine de décrets dès son premier jour dans le bureau ovale. En campagne, il avait assuré plusieurs reprises qu'il pourrait "être un dictateur pour un jour" et fait de l'immigration l'un de ses principaux axes de son programme, envisageant notamment des "déportations massives" d'immigrés clandestins. Donald Trump qui entend relancer la guerre commerciale a également annoncé un décret pour retarder l'interdiction de TikTok, pour donner le temps à la société chinoise de vendre sa filiale américaine et défendu l'augmentation des droits de douanes appliqués au Mexique, au Canada, à la Chine et à l'Europe. La semaine dernière, lors de sa déclaration faite au Sénat américain, Marco Rubio, le chef de la diplomatie américaine choisi par Trump a estimé que "l'ordre mondial d'après-guerre n'est pas seulement obsolète, il est désormais une arme utilisée contre nous". Des déclarations prises très au sérieux en Europe, et notamment en France. "Les Etats-Unis ont décidé d'une politique incroyablement dominatrice par le dollar, par la politique industrielle, par la captation de toute la recherche et la captation des investissements", a déclaré ce lundi François Bayrou à l'occasion des vœux au personnel municipal de Pau, ville dont il est resté maire. "Français et Européens" doivent prendre une décision, "le ressaisissement", a ajouté le Premier ministre, estimant que la France et l'UE seront "dominées, écrasées, marginalisées" s'ils ne réagissent pas. Face à l'Amérique de Trump, "les Européens doivent rester unis" a insisté ce matin sur France Inter Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle. Des annonces seront faites le 26 février, notamment concernant le secteur automobile.Alors quelles seront ses premières décisions du président américain ? Comment Trump veut-il remodeler le monde ? Quelles conséquences sur l'Europe et la France ? Dès son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a l'intention de mettre fin au Wokisme. Dans certains Etats comme aux Texas et en Floride, dirigés par des républicains, des livres traitant de sujets tels que la sexualité et le racisme disparaissent des rayons des bibliothèques. Élèves, parents, citoyens, contre-attaquent les groupes ultra-conservateurs proches du pouvoir en saisissant la justice.Les experts : - Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Nicolas BOUZOU - Économiste – Directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès, chroniqueur à L'Express - Loïc DE LA MORNAIS - Grand reporter – France Télévisions, ancien correspondant aux Etats-Unis- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique Le Figaro
« Le Togo n'exclut pas de rejoindre l'AES, l'Alliance des Etats du Sahel », titre Jeune Afrique, qui se base sur les déclarations du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, à la chaîne de télévision Voxafrica. « C'est la décision du président de la République », a même ajouté le ministre qui ne doute pas que cette décision soit populaire au Togo. « Demandez aux populations togolaises sir le Togo veut entrer dans l'AES, vous allez voir leur réponse, elles vont diront oui », déclare ainsi Robert Dussey.Quel serait l'intérêt des pays de l'AES ? « Ils pourraient s'assurer un accès à la mer », analyse Jeune Afrique, qui rappelle que « les trois pays qui forment l'AES (le Mali, le Niger et le Burkina Faso) gouvernés par des régimes hostiles à la France, ont annoncé en janvier 2024 leur volonté de quitter la CEDEAO, qu'ils jugent instrumentalisée par l'ancienne puissance coloniale ». Lors de cette interview à Voxafrica, le ministre Robert Dussey a également estimé « que le président Assimi Goïta était une chance pour le Mali » ajoutant : « L'Afrique est utilisée par les grandes puissances et ce n'est pas normal ».Enlèvement en AlgérieÀ la Une également, l'enlèvement d'un ressortissant espagnol en Algérie. C'est Atalayar qui se fait l'écho de cet enlèvement, précisant que « selon les premières informations, les ravisseurs appartiendraient à l'État islamique, le ressortissant espagnol aurait été enlevé dans le sud de l'Algérie, puis emmené au Mali ». On n'en sait guère plus pour le moment. Le Matin d'Algérie se fait aussi l'écho de cet enlèvement, qui aurait eu lieu « mardi soir au coucher du soleil ». « Les compagnons algériens enlevés avec lui, son guide notamment, ont été rapidement libérés », précise le Matin d'Algérie. « Mercredi, les ravisseurs ont traversé la frontière malienne en passant par Tinzaouatène. Leur véhicule a ensuite été repéré à une centaine de kilomètres au nord de Ménaka, au Mali. » Le Matin d'Algérie, qui s'appuie également sur des informations recueillies par RFI, ajoute « qu'aucune déclaration n'a été faite, ni côté algérien, ni côté espagnol. L'Espagne qui mène toutefois des investigations pour vérifier les informations liées à cet enlèvement ».Voitures de luxeAu Sénégal, à présent, « le pôle judiciaire financier s'est lancé dans une traque de biens mal acquis depuis son installation », explique Walf.net. « C'est ainsi qu'il a mis le grappin sur un spécialiste de la location de voiture de luxe qui aurait encaissé plus de 14 milliards francs CFA, pour la location de véhicules de luxe, au régime de Macky Sall, entre 2020 et 2023 ». « Les enquêteurs agissent dans le cadre de plaintes instruites par la Cellule Nationale de traitement des informations financières, sur le blanchiment supposé de plus de 125 milliards de francs CFA. » Selon Walf.net, « la suite de l'enquête a également révélé que le loueur de véhicules de luxe, avait encaissé une créance colossale de plusieurs milliards, peu avant la fin du dernier mandat de Macky Sall. »Chevaux maltraitésEnfin, en Éthiopie, la santé des chevaux préoccupe les vétérinaires. C'est Africanews qui nous en parle, après avoir rencontré le vétérinaire Mulugeta Alemu. La situation est celle-ci : « en Éthiopie ; les chevaux jouent un rôle essentiel dans le transport et le commerce, particulièrement dans les zones rurales. Mais leur santé soulève de vives inquiétudes, notamment en raison des conditions de travail extrêmement difficiles auxquelles ils sont soumis et du manque d'accès aux soins vétérinaires ». Plus précisément, Africanews parle de « maltraitance » C'est pourquoi les vétérinaires éthiopiens, et notamment Mulugeta Alemu, se mobilisent, « pour tenter de sensibiliser les propriétaires et les conducteurs de charrettes à l'importance des soins vétérinaires ».