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« Les susdits députés demanderont une diminution sur la taille, portées à un taux excessif dans la paroisse ; ils se fonderont sur ces trois motifs : Le deuxième étant : sur ce que la plaine basse, portion la plus précieuse du territoire, ainsi qu’une partie du village est sujette aux inondations qui périssent les grains, altèrent les terres, les chargent en graviers et détruisent les engrais. »
Avec Olivier Normand pour la pièce "Chroma" au Théâtre des quartiers d'Ivry et Michel Bellin, poète et novelliste ; nos chroniqueurs Eric Brulin, Eric Garnier et Florent Manelli pour sa chronique Histoire(s) LGBT+ sur la photographe Sud-africaine Zanehele Muholi.
Ce mois-ci dans En Pleines Formes, nous recevons l'artiste Thu Van Tran à l'occasion de son exposition 24h à Hanoï au Crédac - Centre d'art contemporain d'Ivry, sous la direction de Claire Le Restif. L'occasion de revenir sur les enjeux de cette exposition, et le travail de cette plasticienne marqué par des problématiques de mémoire, de déplacement, de traces. Si les tortues pouvaient parler que nous diraient-elles ? Au Temple de la littérature de Hanoi, les tortues qui selon la mythologie portent le monde sur leurs dos sont muettes. La langue des textes fondateurs qu’elles supportent s’est perdu avec la colonisation et l’oeuvre des missionnaires. Thu Van Tran, consciente de l’ampleur de la perte nous engage dans son oeuvre à une réflexion sur la trace et l’imbrication entre le passé et le présent. Sa dernière exposition au Crédac, 24h à Hanoi, prend la forme d’un voyage au Vietnam. Un film à la forme d’une boucle nous prévient que nous entrons dans une temporalité particulière ; Une fresque propose une fenêtre dans l’exposition et ses couleurs rappellent les pesticides utilisés par l’armée américaine dans la guerre du VietNam. Les sculptures accidentées des tortues évoquent une ancienne forme de taille et des savoirs faire perdus. Un moulage en caoutchouc rappelle l’importance de l’Hévéa pour le pays tout en évoquant par sa texture poisseuse l’ambiguité d’une culture et d’une matière première qui colle comme un héritage colonial à la peau du pays qu’il continue de faire vivre par l’intermédiaires de grands groupes industriels comme Michelin. Animation et Interview : Henri Guette, Flore Di Sciullo Réalisation : Lorna Bihi
durée : 00:02:51 - Faites passer du samedi 16 mars 2019 - par : Nathalie Moller - Au Collège Molière d'Ivry-sur-Seine, des élèves de 5ème répètent un spectacle insolite : des œuvres de Jean-Sébastien Bach revisitées façon hip-hop et jazzy.
À propos du livre : « Ivry, banlieue rouge. Capitale du communisme français, XXème siècle » aux éditions "Creaphis Éditions" Ivry-sur-Seine peut se prévaloir d'un héritage et d'une longévité politiques auxquels peu de villes de son importance et de son aura symbolique peuvent prétendre. Son histoire contemporaine fait écho à l'expérience du socialisme municipal et de la banlieue rouge, communiste et industrielle, qui, au cours du 20e siècle, marquent de leur empreinte le paysage de l'agglomération parisienne. Dès les années 1920, cette cité ouvrière s'érige en " fille aînée " du communisme urbain et en " capitale du communisme français ". Sous l'autorité tutélaire de Georges Marrane maire d'Ivry et de Maurice Thorez, député de la ville et secrétaire général du Parti communiste, la ville se présente pendant près d'un demi-siècle en modèle de sociabilité militante, d'opposition au régime capitaliste et de contestation de l'ordre établi. Elle devient aussi un lieu emblématique du déploiement du communisme municipal dont les réalisations sont citées en exemple en France mais aussi en URSS, le pays du " socialisme réel " et de la dictature du prolétariat, que la ville rouge aime à dépeindre sous les traits d'une terre radieuse. C'est cette expérience politique et historique de près d'un siècle que l'historien Emmanuel Bellanger, chercheur au CNRS, met en perspective en remontant aux sources du communisme ivryen, les années 1880-1890. Il décrit les tensions qui traversent l'époque, les renoncements et les violences qui la caractérisent, les compromis qui s'imposent à? ?des? ?acteurs politiques que tout oppose ainsi que les fiertés d'être banlieusard et d'appartenir à un territoire de conquête.? ?Emmanuel Bellanger achève son récit sur la rupture fondamentale que constitue pour la banlieue rouge la désindustrialisation qui fragilise la société locale et accentue les divisions qui l'affectent.? ?L'ouvrage? ?est? ?documenté par une centaine d'illustrations et se clôture par une anthologie commentée de textes d'archives couvrant les années? ?1990? ?aux années? ?2000. Emmanuel Bellanger est historien, chargé de recherches au CNRS, il co-anime le pôle Territoires de la ville contemporaine du Centre d'histoire sociale du XXe siècle de l'Université Paris 1. Ses travaux portent sur l'histoire des métropoles, des sociabilités et des politiques urbaines. Chez Créaphis, il a participé à l'ouvrage de référence Paris/Banlieues. Conflits et solidarités, Historiographie, anthologie, chronologie, 1788-2006, avec Annie FOURCAUT et Mathieu FLONNEAU, 2007.
Ligne 3: Mairie d'Ivry - Barrio Est by Prokrast
Ce samedi 29 octobre 2016, pour les deux heures hebdomadaires du Sandwich Triangle, nous recevons Spazio Tempo sur le booth de Radio Campus Paris. Bekenbauer, Coxone et ZBK sortiront la vieille d'une brûlante soirée au Batofar avec comme invités ni plus ni moins qu'Acronym et Evigt Mörker. Un plateau suédois, que les connaisseurs de grooves hypnotiques et lancinants reconnaîtront, qu'ils soient proches des omégas lyrics italiens, ou aventuriers des fjords dub techno des cercles polaires, ou simples poètes des spleens urbains dans le RER. Vous imaginez donc que nous avons sauté sur l'occasion pour attraper au vol les trois Spazio Tempo. Surtout qu'ils n'en sont pas à leur galop d’essai puisque le projet existe depuis 2014 et a vu transpirer sur ses planches Neel, Milton bradley (sisi...), John Osborn ou Svreca pour n'en citer quelques uns, c'est sans compter un woodfloor de la Concrete acquis à leur cause pour 7 heures de mix. On a donc demandé à notre special spy Tasmo de se rendre ce vendredi au Batofar pour goûter ces eaux glacées... Quant à Riposte et Fourmi, eux seront mobilisés du cotés d'Ivry-sur-Seine à l'occasion de la la clôture du Serendip 2016, qui accueille notre "Brothers In Arms" Lost SoundBytes mais aussi Acid Kurk, Iueke... Iueke, notons-le, sera le lendemain à la Gare des Mines. Que de joyeusetés et anaphores électroniques aux goûts variés pour ce week-end sur la capitale.A la semaine prochaine avec FleurTracklist :Donnacha Costello - Dry RetchAli Wade - Tau-SaghyzJonathan Fitoussi - TriangulumAlex Cortex - Laconic A2Donato Dozzy - AuroraRohr Sha - ProcessionMokira - Time Track (Silent Servant Remix)Wata Igarashi - LuciferoSonitus Eco - Continuum (Edit Select Remix)A Sacred Geometry - SædísPerm - Untitled (shtum 010)Ade Fenton - Broken (Chris McCormack Remix)Mike Parker - Two Step SweepMassa - SovegonAlfredo Mazzilli - Shamash (Wrong Assessment Remix)Mogador - Overflow Pool IIISon Kite - The Stars Within Us (Donato Dozzy Remix) + Delia Derbyshire et Barry Bermange - Inventions For Radio: The DreamsSchatrax - Giddy UpIchinen - A Morning Without Glory (Dasha Rush 'Summer Light' Remix)Max_M - 1001ATeste - The Wipe (Edit Select 2014 Edit)Patrick Siech et Sebastian Mullaert - Rivers Will Turn (Elt Version)Community Recordings - Mountain Nights (Organic Soul Mix)Markus Masuhr - The Noise Of Clarity (Two)Bender - Think Green
Souvenirs de vacances communistes Debout ma blonde, chantons au vent Raymonde, Simone et Colette, vaillantes octogénaires, ont passé leurs étés d'enfance à la colonie de vacances de la ville d'Ivry dans les années d’après-guerre. Planté au milieu d'une forêt de pins près du village charentais des Mathes, ce camp est un emblème du communisme municipal et de l'engagement du PC en faveur de l'enfance. Il est le lieu d'expérimentations éducatives originales, comme un conseil des enfants baptisé « Villanous ». C'est également l’un des rares camps d'été mixtes dans les années 50. Maurice Thorez vient parfois visiter les petits « colons » et les tentes marabout s'appellent « Russie » ou « Les marins de la mer Noire »... La mairie d’Ivry, communiste sans interruption depuis 1925, envoie aujourd’hui encore des enfants à la colo des Mathes. Raymonde, Simone et Colette n’ont jamais quitté cette ville de la banlieue parisienne (94). Merci à Alex, Anna, Lou et Raïan, jeunes lecteurs des carnets rédigés par des colons ivryens aux Mathes en 1949 et 1951. Merci aux Archives municipales d’Ivry. Extraits de Ivry ou vingt ans de gestion municipale communiste (1945) et de Les châteaux du bonheur d’Albert Mourlan (1936), deux films conservés par Ciné-Archives. Enregistrements : octobre 15 - Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch - Réalisation : Nina Almberg