Histoires vraies ou folles, témoignages et récits intimes, tranches de vie et moments forts : des rencontres inoubliables le temps d’un trajet. Ces podcasts unitaires écoutent le monde et les vies qu’on y mène.
Boîtes en plastique et émancipation féminine en milieu capitaliste On ne pensait pas associer un jour boîtes en plastique et révolution. Et pourtant : à partir des années 1960, des milliers de Françaises sont sorties du carcan du foyer en devenant représentantes de l'enseigne américaine Tupperware, connue pour ses fameuses « réunions », jusqu'à sa mise en faillite toute récente annoncé à l'automne 2024.Mais comment vendre des petites boîtes en plastique à des gens qui n'en ont pas besoin ? Josette a 82 ans. Josiane, 74. La première vit entre Paris et le plateau lunaire de l'Aubrac, l'autre en pleine campagne picarde. Elles ne se connaissent pas, mais leur histoire est la même : encore très jeunes filles, elles ont conquis leur liberté et amassé un sacré petit pactole en vendant des Tupperware à domicile.Tupperware, c'est la splendeur des arts ménagers sauce après-guerre : simplicité, hygiène, couleurs, pétrole. Mais c'est surtout un système. La marque, lancée en 1946 aux États-Unis par le chimiste Earl Tupper, a révolutionné le monde du commerce en créant un réseau planétaire de vendeuses à domicile. Des femmes qui organisaient chez d'autres femmes des démonstrations dans l'espoir de remplir leur carnets de commandes certes, mais surtout de recruter de nouvelles vendeuses qui leur verseront ensuite un pourcentage sur chacune de leurs recettes.En fait, un modèle de vente sans salariés ni boutiques, redoutablement lucratif pour ses créateurs, auquel des générations entières ont consacré leur vie pour finir, la plupart du temps, sans vraie protection sociale ni retraite. Un monde parallèle néolibéral avec ses rituels et son jargon, dans lequel certaines femmes comme Josiane et Josette ont trouvé une forme d'émancipation… sans jamais être tout à fait dupes du cynisme de cette exploitation.Tupperware, c'est donc l'enfant mutant du féminisme et du capitalisme : selon le point de vue, c'est un rêve ou un cauchemar. Pour Josette et Josiane, c'était les deux. Et après une carrière de plus de 40 ans, elles n'ont pas peur de raconter pourquoi. Décryptage de l'intérieur du modèle Tupperware, qui a libéré des générations de femmes au foyer… tout en posant les bases d'une nouvelle forme d'exploitation.Remerciements :Merci à Josette, Josiane, leurs proches et leurs clientes mais aussi à Delphine Naudier, Catherine Achin et Marie-Pierre Pouly. Enregistrements mai et novembre 2024 Réalisation Charlie Marcelet Illustration Jeanne Guérard Production ARTE Radio
Ne vous fiez pas à son CV Jean-Luc est un menteur. Pire encore, c'est un pirate du travail. Depuis qu'il a quitté l'armée, il a connu mille et une vies professionnelles, mais une seule d'imposture. Depuis plus de vingt ans, il a enchaîné les boulots et les emplois, de l'Institut national d'histoire de l'art au secteur nucléaire, en passant par moult postes à responsabilités – mais sans jamais avoir les qualifications requises. Sa méthode, c'est celle du mensonge : faux CV, fausses expériences et bluff à gogo.Quand on l'enregistre, il était photographe vidéaste et habitait au fond des bois. Mais, aujourd'hui, il est peut-être déjà parti au Congo, pour manager des rangers et lutter contre les braconniers. À moins qu'il ne se soit reconverti en vendeur de motos électriques dans le Morvan.Personnage digne d'un roman, l'imposteur invétéré raconte son parcours de menteur professionnel avec saveur et drôlerie. Il nous plonge dans la machine du mensonge, dévoile ce qui se cache sous son masque de comédien qui trompe et livre, en prime, quelques astuces pour bien falsifier son CV, tromper le système et berner des employeurs lors d'un entretien d'embauche… quitte à nous entourlouper. Enregistrements Léa Minod Réalisation Charlie Marcelet Illustration Oriane Marie Production ARTE Radio
Un western breton, violent mais marrant À Moëlan-sur-Mer, tout le monde a entendu parler des frères Guillevic. Les histoires qui tournent à leur sujet se racontent dans les familles, les gendarmeries et les cafés du coin depuis cinquante ans, dans un mélange d'effroi, de nostalgie et d'amusement pour ces légendes locales. Parfois, le réel vient percuter l'imaginaire dans une grande violence. Que nous raconte la légende des frères Guillevic, nourrie d'alcool, de brutalité, et de poisson frais, sur la transmission familiale et la Bretagne d'aujourd'hui ?À travers les bagarres de leur bande de marins pêcheurs, c'est toute une histoire du coin qui se dessine, entre les paysans de l'intérieur des terres, les voyous de la ville et les marins de la côte, sur fond de discothèques, de cafés du port et de pêches miraculeuses.Jean-René, l'aîné des deux frères, ancien patron de pêche et chef de bande, raconte ses frasques. Une de ses sept sœurs, Arlette Rouat née Guillevic, et un petit-fils, Owen Guillevic, alimentent le récit familial, tandis que des locaux anonymes font le récit des légendes et des peurs inspirées par les Guillevic et leur descendance. Enregistrements septembre 2023 et décembre 2024 Entretien et montage Jeanne Robet Réalisation Jeanne Robet et Charlie Marcelet Mixage Charlie Marcelet Illustration Pierre Place
Protéger nos enfants Dans ce deuxième volet, Isild Le Besco, Andreea Gruev-Vintila et Léonor Graser approfondissent l'analyse : pourquoi les femmes et les mères sont-elles davantage touchées par le phénomène ? Quels sont les impacts sur les enfants ? Et comment la justice, les forces de l'ordre et la protection de l'enfance réceptionnent-ils ce type de violences ?En mai 2024, Isild Le Besco porte plainte pour viol sur mineure de plus de 15 ans contre Benoît Jacquot, pour qui elle a joué dans cinq films. Poursuivant la réflexion menée dans son ouvrage Dire vrai, paru aux éditions Denoël en mai 2024, la cinéaste revient ici sur son enfance, son métier en tant qu'actrice et sa vie de famille.Décrivant sa relation avec le réalisateur marquée par des déséquilibres d'âge, de statut et de pouvoir, elle met en lumière le mécanisme par lesquels plusieurs hommes ont réussi à la chosifier. Son témoignage illustre précisément ce que la psychologue sociale Andreea Gruev-Vintila appelle « contrôle coercitif » : un schéma de comportement par lequel des hommes obtiennent le monopole sur les ressources disponibles dans la relation ou chez la femme, par une série d'actes qui finissent par épuiser, emprisonner, dégrader et chosifier la victime.Leur conversation dévoile non seulement ce que la violence conjugale fait aux victimes, mais aussi ce qu'elle leur retire : liberté de penser et d'agir, auto-détermination, ressources, estime de soi… Elle devient ainsi un phare d'espoir pour les personnes prises dans cet étau invisible.Le "contrôle coercitif" est inscrit légalement dans plusieurs pays : Angleterre, Ecosse, Belgique, Canada. Cette approche plus globale de la violence conjugale comme atteinte aux droits humains éclaire le schéma de comportement des agresseurs et les conséquences durables et dévastatrices sur les victimes, disproportionnellement des femmes, singulièrement des mères et indissociablement des enfants.Depuis le 28 janvier 2025, le "contrôle coercitif" est entré dans le droit français. La définition retenue par l'Assemblée nationale devrait évoluer au fil de la navette parlementaire. Lectures et bibliographie :Dire vrai, Isild Le Besco, Éditions Denoël, 2024 ;Le contrôle coercitif : au coeur de la violence conjugale, Andreea Gruev-Vintila, Éditions Dunod, 2023 Prise de son et montage Gary Salin Réalisation, musique et mixage Samuel Hirsch Lectures Extraits de Dire vrai, Isild Le Besco Chansons Léonor Graser Illustration Isild Le Besco Production ARTE Radio
Révéler la mécanique de la prédation, l'isolement et l'emprise En mai 2024, Isild Le Besco porte plainte pour viol sur mineure de plus de 15 ans contre Benoît Jacquot, pour qui elle a joué dans cinq films. Poursuivant la réflexion menée dans son ouvrage Dire vrai, paru aux éditions Denoël en mai 2024, la cinéaste revient ici sur son enfance, son métier en tant qu'actrice et sa vie de famille.Décrivant sa relation avec le réalisateur marquée par des déséquilibres d'âge, de statut et de pouvoir, elle met en lumière le mécanisme par lesquels plusieurs hommes ont réussi à la chosifier. Son témoignage illustre précisément ce que la psychologue sociale Andreea Gruev-Vintila appelle « contrôle coercitif » : un schéma de comportement par lequel des hommes obtiennent le monopole sur les ressources disponibles dans la relation ou chez la femme, par une série d'actes qui finissent par épuiser, emprisonner, dégrader et chosifier la victime.Leur conversation dévoile non seulement ce que la violence conjugale fait aux victimes, mais aussi ce qu'elle leur retire : liberté de penser et d'agir, auto-détermination, ressources, estime de soi… Elle devient ainsi un phare d'espoir pour les personnes prises dans cet étau invisible.Le "contrôle coercitif" est inscrit légalement dans plusieurs pays : Angleterre, Ecosse, Belgique, Canada. Cette approche plus globale de la violence conjugale comme atteinte aux droits humains éclaire le schéma de comportement des agresseurs et les conséquences durables et dévastatrices sur les victimes, disproportionnellement des femmes, singulièrement des mères et indissociablement des enfants.Depuis le 28 janvier 2025, le "contrôle coercitif" est entré dans le droit français. La définition retenue par l'Assemblée nationale devrait évoluer au fil de la navette parlementaire.Lectures et bibliographie :Dire vrai, Isild Le Besco, Éditions Denoël, 2024 ;Le contrôle coercitif : au coeur de la violence conjugale, Andreea Gruev-Vintila, Éditions Dunod, 2023 Prise de son et montage Gary Salin Réalisation, musique et mixage Samuel Hirsch Lectures Extraits de Dire vrai, Isild Le Besco Chansons Léonor Graser Illustration Isild Le Besco Production ARTE Radio
Partir où rester là où on a grandi 25 ans après sa jeunesse en campagne, Valentine repart arpenter le territoire qui l'a vue grandir en remontant dans le car scolaire de sa jeunesse. Elle confronte son rapport à cette campagne avec ceux de ses anciens camarades de bus. « Le bruit du moteur et le bocage qui défile derrière la vitre. Quarante minutes de jeux de cartes, de bêtises et de potins, matin et soir. J'ai grandi dans les Mauges, un petit pays rural du nord ouest de la France. Quand je repense à mes petits camarades de car scolaire, j'esquisse d'abord un sourire avant de me demander ce qu'ils sont devenus et s'ils vivent toujours là-bas. J'ai une culture commune avec eux, à commencer par cette campagne et le monde agricole au milieu duquel on a tous grandi. Moi j'en suis partie. D'ailleurs, d'aussi loin que je me souvienne, mon départ a toujours été une évidence. Pourquoi ? Pour comprendre, vingt-cinq ans après, j'ai retrouvé mes anciens camarades de car. Je suis retournée arpenter le territoire. Je suis remontée dans le Car des fermes. »Remerciements :Un grand merci à Lucie, Jérome, Mathilde, Guillaume, Corinne, Clémence, Bernard et Geneviève, ainsi qu'à tous les enfants et chauffeurs qui m'ont accueilli dans le car des fermes, tout particulièrement Marius, Nolan, Anne, Coline, Léo et Félix. Ce documentaire a bénéficié de l'aide à l'écriture du ministère de la Culture. Enregistrements avril – mai 2024 Prise de son, montage Valentine Chevalier Réalisation Anna Buy Mise en ondes, musique originale et mixage Anna Buy Illustration Yasmine Gateau Production ARTE Radio
Violences policières : un ex-flic témoigne Connue pour ses méthodes controversées, la BAC (brigade anti-criminalité) nourrit le débat sur les violences policières. Pour la première fois, Laurent, un de ses responsables, apporte son éclairage sur ses trop longues années à maintenir l'ordre public. Avec un recul nécessaire, il décrit ce monde hors norme et tente d'identifier les facteurs qui l'ont mené à exercer des violences illégitimes. De sa vie en meute à ses confrontations dans les cités, de sa garde à vue à son procès, il nous partage la logique et la fabrique de la violence, qui devient un véritable mode d'expression. Sans se dédouaner, il cherche à en trouver les origines. Christophe Guillaumot, ancien commandant de police, auteur de romans policiers et lauréat du Prix du Quai des Orfèvres, travaille dans ses intrigues ce thème récurrent du point de bascule entre le bien et le mal. Ce premier podcast est dans la continuité de son œuvre : une enquête sur cette ligne rouge, frontière impalpable et mouvante. Prise de son, montage : Christophe Guillaumot - Enregistrements : mars 2024 - Réalisation : Charlie Marcelet - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
Des patients se racontent de l'intérieur "En 2020, pendant le confinement, je me mets à développer un toc : tout enregistrer autour de moi. Quelques mois plus tard, mon état de santé mentale s'aggrave et je décide d'aller en clinique psychiatrique. Je n'avais pas franchement anticipé que là-bas, mon toc se transformerait en un projet de podcast collectif." Enregistré dans la clinique où Violette est internée, ce documentaire est une immersion sonore au cœur de la vie de patients en psychiatrie. Les témoignages et parcours de vie questionnent les stéréotypes et clichés souvent associés à la folie, et invitent à repenser la notion même de vulnérabilité. Issu d'une trentaine d'heures d'enregistrements, ce récit choral et collectif engage une réflexion sur la tolérance, la santé mentale, et l'institution médicale. Biographie Violette Gitton est auteure réalisatrice pour le cinéma. En parallèle, elle exerce en tant que coach enfants : elle veille à la sécurité physique et morale des comédien.ne.s mineur.e.s, et conseille l'équipe mise en scène quant à leur direction. Malheur niveau 2 est son premier podcast. Remerciements Merci à la joyeuse bande du parc, David, Achille, Sébastien, Emmanuel, Fabien, Clémence, Diana, Léo et Marguerite. Merci à Martin pour les lasagnes, à ma mère pour le cadenas. À Elie Hantouche et Caline Majdalani ; à tous mes proches enregistrés et à Noémie. Enregistrements : septembre 2020 - Réalisation : Samuel Hirsch et Violette Gitton - Mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Camille Deschiens - Production : ARTE Radio
Rencontrer la mort plus tôt que prévu Quand un enfant décède, les pensées se tournent naturellement vers sa famille proche : ses parents, ses frères et sœurs. Mais qu'en est-il de ses potes ? De cette amie avec qui il trainait toute la journée à l'école, de celui avec qui elle mangeait à la cantine, de tous ses amis avec qui il se confiait sans avoir peur d'être jugé ? Ces enfants trouvent difficilement leur place dans cette épreuve douloureuse et souvent inédite, pour eux, de la mort. Non pas parce qu'ils ne veulent pas s'investir, mais parce qu'ils ne savent pas comment faire, ni comment réagir. A vrai dire, eux aussi sont des enfants. Dans les témoignages de ce documentaire, ces enfants devenus grands parleront de cette solitude, de ce manque d'accompagnement, de ce traumatisme, de cette pudeur. Mais surtout de la manière dont cette mort soudaine a été décisive dans leur construction personnelle. RemerciementsLauriane, Nicolas, Leila, Elise et Marie-Frédérique Bacqué, psychologue. Entretien et réalisation : Camélia Kheiredine - Enregistrements : avril-juin 2024 - Réalisation : Charlie Marcelet - Illustration : Aline Bureau - Production : ARTE Radio
Un jour, j'ai dû interrompre ma grossesse J'ai 36 ans. Je suis enceinte. Je vais donner la vie. Suite à la première échographie, je suis forcée d'interrompre ma grossesse à cause d'une anomalie fœtale grave. Je vais donner la mort. J'ai été enceinte pendant 3 mois. C'est l'histoire d'une maternité avortée. D'un amour empêché. C'est l'histoire d'une disparition. D'une apparition désincarnée. De quelque chose qui apparaît en mourant. Pour rompre ce silence, j'ai mené mon enquête. En retraçant mon histoire avec le « presque père », Gianni. En interrogeant d'autres femmes ayant vécu des pertes similaires. J'ai également rencontré des spécialistes afin d'éclairer les zones d'ombre qui entourent la perte d'un enfant. Non seulement pour moi, mais aussi pour toutes les femmes. Car c'est avant tout une histoire de femmes. Une expérience passée sous silence. Un tabou qui fait l'objet de préjugés. Une absence de mots. Un vide dévastateur. De ce vide est né le désir d'écrire. Pour rendre visible aussi tous les aspects corporels et émotionnels partagés par des milliers de femmes lors du deuil périnatal. Pour partager avec d'autres les textes féministes qui m'ont aidée à traverser l'impensable. Ce documentaire a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du Ministère de la Culture. Réalisatrice de documentaires et créatrice sonore, Laure Chatrefou signe des récits intimes pour ARTE Radio, dont Maman, sa femme et moi et L'amour, les hommes et moi. Elle réalise aussi des installations immersives, des films documentaires ou des créations sonores mettant en lumière des pratiques culturelles locales, comme le Debaa de Mayotte, le Fon ker de La Réunion ou les touloulous de Guyane. Ses œuvres sont exposées en France et à l'international, du Mucem à Marseille au Musée d'art moderne de Rabat. Elle collabore également avec le Centre Pompidou et le musée d'arts de Nantes pour la création de podcasts. AvecCaroline Reniche, sage-femme ;Diane de Wailly, psychologue spécialisée dans le diagnostic anténatal et l'accompagnement de femmes et de couples endeuillés ;Lisa Carayon, maîtresse de conférences en droit à l'université Paris spécialiste en droit de la santé, de la famille et des migrations ;Mathilde Lemiesle, autrice et illustratrice de « Mes presques riens » ;Anne Sophie Giraud, chercheuse en anthropologie de la personne, du corps et la parenté. LecturesLudmilla Dabo, Anna Holveck, Perrine Kervran, Agathe Rémi, Sabine Zovighian, Antoine Bault, Chloé Assous-Plunian et Anne Guillou. TémoignagesGianni Fileccia, Alice, Lucie, Axelle, Sophie, Céline, Marine et Cécile. RemerciementsÀ toutes les voix entendues dans le documentaire et à celles qu'on n'entend pas.À Judith Aquien, autrice de Trois mois sous silence, le tabou de la condition des femmes en début de grossesse (Éditions Payot) ; Emmanuelle Berthiaud, historienne du genre, de l'enfance et de la médecine, autrice de Enceinte. Une histoire de la grossesse entre art et société (Éditions de la Martinière) ; Marc Dupont, Directeur d'hôpital à l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) ; Maud Trichet, intervenante en santé sexuelle au planning familial de Nantes ; Félicia Joinau-Zoulovits, Cheffe de service en gynécologie-obstétrique - Hôpital Le Raincy à Montefermeil ; Myriam Gervais, maitresse de cérémonie au crématorium du Père-Lachaise et l'équipe Père-Lachaise ; Sophie Louÿs , sage-femme.À Gianni Fileccia, ma fille Thelma Chatrefou-Fileccia, Sophie et son mari, Justine Weisz, Anne Guillou, Anne-Céline Genevois, Hoang Ngyuen Le, Clarice Guimaraes, Bastien de Sordi, Mina Souchon, Mathilde Guermonprez.Pour tous les précieux conseils, remerciements à Perrine Kervran, Arnaud Forest, Silvain Gire et Chloé Assous-Plunian. Pour aller plus loinLe corps des femmes, Camille Froidevaux Metterie, 2018 ;L'horreur d'un pareil amour, Marguerite Duras, 1976 ;Attendre un enfant après une interruption médicale de grossesse, Diane de Wailly, 2018 ;Trois mois sous silence, Judith Aquien, 2021 ;Enceinte, une histoire de la grossesse, Emmanuelle Berthiaud, 2013 ;Mes presque riens, Mathilde Lemiesle, 2021 (Instagram) ;Lettres à Madame Hanska, Honoré de Balzac, 1846-1850."Mon corps, mes droits ! L'avortement menacé ?", in Penser les droits reproductifs comme un tout : avortement, contraception et accouchement sous X en droit français, Lisa Carayon, 2019. Prise de son, montage : Laure Chatrefou - Texte et voix : Laure Chatrefou - Enregistrements : 2023-2024 - Réalisation, mixage et musique originale : Arnaud Forest - Musique originale et violoncelle : Cécile Lacharme - Musique additionnelle : “Thoughts on Wings” de Timothée Couteau - Illustration : Mathilde Lemiesle - Extrait de film : "Annie Colère" de Blandine Lenoir (2022) - Production : ARTE Radio
La Chute de LapinvilleLapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d'école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu'une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l'enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l'espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil. Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie. Enregistrements : décembre 2023-2024 - Scénario et dialogues : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci - Direction artistique : Benjamin Abitan - Réalisation : Arnaud Forest - Assistante réalisation : Alexandra Garcia-Vilà - Illustration : Roxane Lumeret - Comédiens principaux : Gabriel Dahmani (Max), Philippe Vieux (Christian), Catherine Pavet (Evelyne), Antoine De Foucauld (Jimmy), Aristote Luyindula (Yohann), Benjamin Wangermée (Jérémy Brugnon) - Comédiens secondaires : Philippe Vieux (Christian), Saadia Bentaieb (Christiane), Aurélien Gabrielli (Lapin), Charlotte Corman (Spiruline), Laure Franquès (Manon Ubaldi), Grégoire Tachnakian (Moktar Fromichon), Mario Bastelica (Younci Bouakra), Ali Marhyar (Sami) Production : ARTE Radio
Plongée dans le karaoké taïwanais, exutoire et refuge émotionnel Adrien s'est installé à Taïwan il y a cinq ans. Rapidement, il a dû comprendre la place sacrée du Karaoké, une véritable institution à Taïwan, en Corée ou encore au Japon, plus grands consommateurs de "KTV" au monde. Exutoire permettant de briser les tabous et les pressions sociales, le karaoké est aussi un rituel codifié, intégré à tous les aspects de la vie : au boulot, en famille, en politique ou entre amis. Dans cette petite pièce insonorisée et éclairée aux néons, une bande d'amis - Dai-yun, Yan, Hsiao-Yin et Wei-chu - raconte leur relation au karaoké et chantent leurs morceaux préférés, entre rires, larmes et confidences. Derrière le stéréotype de soirées alcoolisées et des chansons hurlées à tue-tête, le karaoké se révèle comme une expérience sociale, un outil de communication et d'expression intime, dans une société où la parole fait souvent défaut. En bref, "une thérapie collective". RemerciementsMerci à Wei-chu, Dai-yun, Hsiao-yin et Yen, et à tous ceux qui ont chanté lors de l'enregistrement. Merci à Nathanel Amar, A-Kai, Yannick Dauby, Lin Chung-hua et Grégoire Bienvenu pour leurs réflexions sur la pratique du karaoké. En hommage à Shen Yu-mei, qui m'a appris mes premières chansons en langue taïwanaise. Chansons présentes dans l'épisode- Lang Ren Qing Ge (浪人情歌) – Wu Bai & China Blue (伍佰 & China Blue)- Da Hai (大海) – Zhang Yusheng (張雨生)- Bei Dong (被動) – Wu Bai (伍佰)- Farewell My Love (心愛的再會啦) - Wu Bai & China Blue (伍佰 & China Blue)- Wo Ai Tai Mei (我愛台妹) – MC HotDog (熱狗) & A-Yue (張震嶽)- First Love (初戀) – Utada Hikaru (宇多田光)- Zhang San De Ge (張三的歌) – Lee Shou-Chuan (李壽全)- Qiu Niao (秋鳥) – Cass Phang (彭羚)- Train Station (車站) – Hsiu-Ching Chang (張秀卿)- Wen Rou De Ci Bei (溫柔的慈悲) – Lin Liang-Le (林良樂)- A Man on the Sea (海上的人) – Fire EX. (滅火器)- Ai Cuo (愛錯) – Sinje Lee (李心潔)- Love You Ten Thousand Years (愛你一萬年) – Wu Bai & China Blue (伍佰 & China Blue) Réalisation : Charlie Marcelet - Enregistrements : juin 2024 - Illustration : GGDOG - Production : ARTE Radio
Une chorale inclusive et solidaire Des enfants, âgés de 10 à 15 ans, présentent des troubles du spectre de l'autisme. Ils chantent avec des adultes dits « normaux ». Ensemble, ils forment un chœur qui, au fil des mois, se prépare à donner un grand concert. Du plaisir de chanter à la difficulté d'être accepté tel que l'on est, l'aventure de cette chorale qui se déroule à Lyon raconte les différences, que l'on soit autiste ou pas, et tout ce qui permet de les abolir jusqu'à ne former qu'une seule voix. Avec :- Les enfants : Alassane, Alexandre, Assia, Elfie, Ilyes, Joël, William.- Les adultes du chœur des Phonies Polies à Lyon, dirigé par Maude Georges, de l'association Lavéli- Nicolas Petit, orthophoniste, Centre Hospitalier Le Vinatier- Pascale Maddalena, infirmière à l'ITTAC, Centre Hospitalier Le Vinatier- Florence Chevigny, éducatrice spécialisée à l'ITTAC, Centre Hospitalier Le Vinatier Merci aux enfants, à Nicolas Petit, à Maude Georges, au chœur d'adultes des Phonies Polies, à l'équipe des soignants du Centre Hospitalier Le Vinatier. Elise Andrieu fait des documentaires pour la radio depuis 20 ans pour France Culture (Les pieds sur terre, LSD, Une histoire particulière, Toute une vie, Sur les docks…), ARTE Radio, Création Collective ou La Balise. Elle a à cœur de transmettre des histoires sensibles et singulières, quels que soient les gens qu'elle rencontre. Nicolas Petit est orthophoniste et docteur en sciences cognitives. Il exerce différentes activités autour de la communication : comme objet de soin, comme objet d'étude scientifique, et comme besoin intime dans sa pratique de l'écriture et du chant. Enregistrements : de décembre 2023 à mars 2024 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Gala Vanson - Production : ARTE Radio
Les athlètes en équilibre C'est l'histoire d'un coup de feu, d'une poignée de secondes, d'une perte d'équilibre, ou d'un glissement d'orteil.Dans les courses sportives, un faux départ est un mouvement en avant qui anticipe l'autorisation de s'élancer. ll faut être rapide comme l'éclair, mais pas trop. Le faux départ est imperceptible à l'œil nu, mais en un clin d'œil, il disqualifie et réduit à néant des mois, voire des années d'effort. Clément, Stella, Cédric, Julie, Wilhem, cinq athlètes de haut niveau, nous racontent l'instant d'avant. Suspendu, manqué et ce que ça a changé.C'est le récit d'une course qui n'a jamais eu lieu ou d'un plongeon qui est devenu une chute. Remerciements : Aux champion.ne.s, Clément Mignon, Julie Danaux, Cédric Lavanne, et tout spécialement Stella Akakpo et Wilhem Belocian de l'équipe de France d'Athlétisme, qualifiés pour les JO de Paris 2024.Un grand merci à Gilbert Avanzini, Docteur en sciences et techniques des activités physiques et sportives, Michel Herren, philosophe et entraineur olympique, et Alexandre Bourrasseau, juge arbitre et fédéral d'athlétisme.Merci à Ghani Yalouz, ancien directeur de L'INSEP. Ce documentaire a obtenu le label Olympiades culturelles Paris 2024, et a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture. Sophie Dusigne est autrice et directrice artistique. En janvier 2024, elle est commissaire de l'exposition de création Lignes de départ au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Elle enseigne les arts narratifs au Cesan et à l'Iscom. Enregistrements : novembre 2024 - Réalisation : Sophie Dusigne - Musique, mixage et mise en onde : Thomas Loupias - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio - Thomas Loupias
xx Ce qui anime le plus Jean Hatzfeld depuis toujours, c'est raconter des histoires. Les histoires de ces gens qui ont tout perdu, et qui ont eu parfois le courage de tout reconstruire. Il a été le témoin de pas mal de terrains de guerre, son porte-bonheur toujours dans ses bagages. Mais après avoir été blessé par balle et avoir lui-même frôlé la mort en Bosnie, et suite à un reportage au Rwanda, il change finalement de rythme, échange le journalisme pour la littérature et l'immédiat pour le temps long. Il part à la rencontre des rescapés du génocide au Rwanda, pour leur donner la parole et la porter vers le grand public à travers plusieurs livres. Remerciements : Merci à Martin Bacholle qui a imaginé ce projet et qui a tout fait pour qu'il existe. Merci à Camille, Julien, Arman, Jean et Karen de m'avoir fait confiance. Et un grand merci à ARTE Radio d'y avoir cru. Une pensée spéciale à la famille et aux proches d'Arman Soldin. Tatiana Benhamou est une autrice et réalisatrice de podcast indépendante. Ligne de fuiteLes reporters sont des personnages à part, reporters de guerre et journalistes de terrain, ils sont la figure flamboyante et héroïque de la profession, une figure qui est aussi très complexe. Souvent inadaptés au quotidien une fois de retour, la plupart ne vivent que dans l'attente du prochain départ. Ils sont souvent sur le fil, prenant parfois trop de risques et trop isolés sur le terrain. Certains d'ailleurs y perdent la vie. Leur addiction au terrain les pousse dans une fuite en avant dont ils ont parfaitement conscience, mais décrocher reste pour eux encore plus difficile que de continuer à faire face à la misère et aux tragédies qu'ils nous rapportent. Alors que se passe-t-il dans la tête lorsqu'on décide de partir, caméra ou carnet à la main, pour traverser la Méditerranée sur un zodiac avec des migrants ? Pour traverser Kaboul cachée sous une burqa afghane ? Franchir à découvert une ligne de front Bosniaque, ou se jeter dans les tranchées du Donbass ? Et puis, qu'est-ce que ça fait de voir et d'emmagasiner tant de violence, de peur, de mort, de misère ? C'est ce que Camille, Julien, Arman, Jean et Karen racontent, avec sincérité et sans tabou. Ils dévoilent leur ressenti, leurs motivations profondes et la peur qu'il faut apprivoiser. Ils disent ce qui les anime et les pousse à aller toujours plus loin, pour informer le monde des tragédies en cours. Et puis aussi ce qui fait que parfois, on arrête ou qu'on change de façon de faire. Enregistrements : avril 2023 à avril 2024 - Prise de son et montage : Tatiana Benhamou - Réalisation : Charlie Marcelet et Tatiana Benhamou - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio
xx Après avoir été marqué par la misère sociale dans son propre pays lors d'un reportage en banlieue, Karen Lajon, grand reporter au Journal du dimanche, demande être envoyée uniquement dans les zones de guerre, là où la souffrance est inévitable et donc plus supportable. Elle nous raconte comment elle a fait, en 2001, pour être la première à entrer dans Kaboul, à l'encontre de la volonté de son chef d'info, et pourquoi elle a toujours été convaincue que faire les choses à sa façon était le seul chemin pour être en accord avec elle-même. Remerciements : Merci à Martin Bacholle qui a imaginé ce projet et qui a tout fait pour qu'il existe. Merci à Camille, Julien, Arman, Jean et Karen de m'avoir fait confiance. Et un grand merci à ARTE Radio d'y avoir cru. Une pensée spéciale à la famille et aux proches d'Arman Soldin. Tatiana Benhamou est une autrice et réalisatrice de podcast indépendante. Ligne de fuiteLes reporters sont des personnages à part, reporters de guerre et journalistes de terrain, ils sont la figure flamboyante et héroïque de la profession, une figure qui est aussi très complexe. Souvent inadaptés au quotidien une fois de retour, la plupart ne vivent que dans l'attente du prochain départ. Ils sont souvent sur le fil, prenant parfois trop de risques et trop isolés sur le terrain. Certains d'ailleurs y perdent la vie. Leur addiction au terrain les pousse dans une fuite en avant dont ils ont parfaitement conscience, mais décrocher reste pour eux encore plus difficile que de continuer à faire face à la misère et aux tragédies qu'ils nous rapportent. Alors que se passe-t-il dans la tête lorsqu'on décide de partir, caméra ou carnet à la main, pour traverser la Méditerranée sur un zodiac avec des migrants ? Pour traverser Kaboul cachée sous une burqa afghane ? Franchir à découvert une ligne de front Bosniaque, ou se jeter dans les tranchées du Donbass ? Et puis, qu'est-ce que ça fait de voir et d'emmagasiner tant de violence, de peur, de mort, de misère ? C'est ce que Camille, Julien, Arman, Jean et Karen racontent, avec sincérité et sans tabou. Ils dévoilent leur ressenti, leurs motivations profondes et la peur qu'il faut apprivoiser. Ils disent ce qui les anime et les pousse à aller toujours plus loin, pour informer le monde des tragédies en cours. Et puis aussi ce qui fait que parfois, on arrête ou qu'on change de façon de faire. Enregistrements : avril 2023 à avril 2024 - Prise de son et montage : Tatiana Benhamou - Réalisation : Charlie Marcelet et Tatiana Benhamou - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio
xx Arman Soldin, journalistes AFP, est tragiquement décédé le 9 mai 2023 près de Tchassiv Iar, en Ukraine. Dans cet épisode, il retrace son parcours, de stagiaire à Lampedusa, à reporter de guerre confirmé à Kiev. Il raconte son expérience dans les tranchées du Donbass, le quotidien en Ukraine. Il parle aussi de sa dépendance au terrain et des raisons qui l'ont toujours poussé à vouloir être là où l'histoire se déroule, pour informer au mieux et faire connaitre la souffrance des populations touchées par l'injustice. Remerciements : Merci à Martin Bacholle qui a imaginé ce projet et qui a tout fait pour qu'il existe. Merci à Camille, Julien, Arman, Jean et Karen de m'avoir fait confiance. Et un grand merci à ARTE Radio d'y avoir cru. Une pensée spéciale à la famille et aux proches d'Arman Soldin. Tatiana Benhamou est une autrice et réalisatrice de podcast indépendante. Ligne de fuiteLes reporters sont des personnages à part, reporters de guerre et journalistes de terrain, ils sont la figure flamboyante et héroïque de la profession, une figure qui est aussi très complexe. Souvent inadaptés au quotidien une fois de retour, la plupart ne vivent que dans l'attente du prochain départ. Ils sont souvent sur le fil, prenant parfois trop de risques et trop isolés sur le terrain. Certains d'ailleurs y perdent la vie. Leur addiction au terrain les pousse dans une fuite en avant dont ils ont parfaitement conscience, mais décrocher reste pour eux encore plus difficile que de continuer à faire face à la misère et aux tragédies qu'ils nous rapportent. Alors que se passe-t-il dans la tête lorsqu'on décide de partir, caméra ou carnet à la main, pour traverser la Méditerranée sur un zodiac avec des migrants ? Pour traverser Kaboul cachée sous une burqa afghane ? Franchir à découvert une ligne de front Bosniaque, ou se jeter dans les tranchées du Donbass ? Et puis, qu'est-ce que ça fait de voir et d'emmagasiner tant de violence, de peur, de mort, de misère ? C'est ce que Camille, Julien, Arman, Jean et Karen racontent, avec sincérité et sans tabou. Ils dévoilent leur ressenti, leurs motivations profondes et la peur qu'il faut apprivoiser. Ils disent ce qui les anime et les pousse à aller toujours plus loin, pour informer le monde des tragédies en cours. Et puis aussi ce qui fait que parfois, on arrête ou qu'on change de façon de faire. Enregistrements : avril 2023 à avril 2024 - Prise de son et montage : Tatiana Benhamou - Réalisation : Charlie Marcelet et Tatiana Benhamou - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio
Ligne de fuite Dans cet épisode, Camille Toulmé et Julien Goudichaud, journalistes indépendants, nous dévoilent comment et pourquoi ils ont franchi un certain nombre de lignes rouges pour aller au bout de leur projet de reportage : faire monter Julien à bord d'un zodiac, caméra à la main, pour qu'il traverse la Méditerranée aux côtés des migrants. Des mois à tourner dans Calais, à essuyer des refus, chercher des solutions, jusqu'à perdre la boussole, et mettre un pied dans la folie. Remerciements : Merci à Martin Bacholle qui a imaginé ce projet et qui a tout fait pour qu'il existe. Merci à Camille, Julien, Arman, Jean et Karen de m'avoir fait confiance. Et un grand merci à ARTE Radio d'y avoir cru. Une pensée spéciale à la famille et aux proches d'Arman Soldin. Tatiana Benhamou est une autrice et réalisatrice de podcast indépendante. Ligne de fuiteLes reporters sont des personnages à part, reporters de guerre et journalistes de terrain, ils sont la figure flamboyante et héroïque de la profession, une figure qui est aussi très complexe. Souvent inadaptés au quotidien une fois de retour, la plupart ne vivent que dans l'attente du prochain départ. Ils sont souvent sur le fil, prenant parfois trop de risques et trop isolés sur le terrain. Certains d'ailleurs y perdent la vie. Leur addiction au terrain les pousse dans une fuite en avant dont ils ont parfaitement conscience, mais décrocher reste pour eux encore plus difficile que de continuer à faire face à la misère et aux tragédies qu'ils nous rapportent. Alors que se passe-t-il dans la tête lorsqu'on décide de partir, caméra ou carnet à la main, pour traverser la Méditerranée sur un zodiac avec des migrants ? Pour traverser Kaboul cachée sous une burqa afghane ? Franchir à découvert une ligne de front Bosniaque, ou se jeter dans les tranchées du Donbass ? Et puis, qu'est-ce que ça fait de voir et d'emmagasiner tant de violence, de peur, de mort, de misère ? C'est ce que Camille, Julien, Arman, Jean et Karen racontent, avec sincérité et sans tabou. Ils dévoilent leur ressenti, leurs motivations profondes et la peur qu'il faut apprivoiser. Ils disent ce qui les anime et les pousse à aller toujours plus loin, pour informer le monde des tragédies en cours. Et puis aussi ce qui fait que parfois, on arrête ou qu'on change de façon de faire. Enregistrements : avril 2023 à avril 2024 - Prise de son et montage : Tatiana Benhamou - Réalisation : Charlie Marcelet et Tatiana Benhamou - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio
L'émission 28 Minutes du 06/05/2024 Fatoumata Kebe, l'astrophysicienne qui veut dépolluer le ciel Fatoumata Kebe a “grandi avec des images” : celles de l'encyclopédie d'astronomie qu'elle feuilletait dans le salon de ses parents ; celles aussi des documentaires à la télévision. “Autant l'océan m'effrayait, autant l'espace et son calme m'ont tout de suite fascinée.” D'origine malienne, entourée de son père cariste et d'une mère femme de ménage, elle grandit à Noisy-le-Sec — en Seine-Saint-Denis. La nuit, la ville est éclairée par les néons aux lumières artificielles. Fatoumata Kebe ne verra le ciel étoilé qu'à l'âge de vingt ans. Considérée aujourd'hui comme l'étoile montante de l'astrophysique, élue par le magazine “Vanity Fair” comme l'une des Françaises les plus influentes au monde en 2018, elle entend combattre la pollution engendrée par l'exploitation satellitaire de l'espace et la concurrence effrénée entre les nations. Elle publie “Au-delà du ciel”, un livre dans lequel elle commente une soixantaine de clichés spectaculaires de planètes, de nébuleuses et d'étoiles. Fatoumata Kebe est notre invitée. Xi Jinping à Paris : la Chine, faiseuse de paix ou machine de guerre ? “Faire de nouvelles contributions à la paix et à la stabilité du monde” : voilà l'objectif, énoncé par la diplomatie chinoise, du soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine. Arrivé ce dimanche à Paris, Xi Jinping terminera son voyage dans l'Hexagone mardi, dans la station pyrénéenne de La Mongie, en compagnie d'Emmanuel Macron. “Les échanges porteront sur les crises internationales, [...] sur les questions commerciales ainsi que sur nos actions communes face aux enjeux globaux”, précise l'Élysée, qui a aussi convié Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à participer aux discussions. Si la France entend convaincre Pékin d'user de son influence pour amoindrir la conflictualité dans le monde — notamment avec la Russie — la Chine n'a jamais condamné l'invasion du Kremlin en Ukraine, poursuit sa tournée européenne en Hongrie, et ne se prononce pas clairement sur la guerre entre Israël et le Hamas au Proche-Orient. Quel rôle le président chinois est-il prêt à assumer sur la scène mondiale ? Nos invités en débattent. Enfin, retrouvez également les chroniques de Justin Morin et Marie Bonnisseau ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 06 mai 2024 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
Sur les traces de la date de naissance de mon père À la maison, on n'a jamais fêté l'anniversaire de mon père, on n'avait pas de date pour souffler les bougies. Mon père est ce qu'on appelle un « 01 » Il fait partie de ces immigrés qui ne connaissaient pas leur date de naissance exacte et auxquels la préfecture en a donné une d'office. Souvent, c'était le 1er janvier. Seulement, mon père ne connait pas non plus son année de naissance. Sur ses papiers marocains et français, on lit 1953. Mais il n'y croit pas. D'après le récit de sa mère Yamna, il serait né en été et elle se souvenait aussi qu'elle était enceinte de lui lorsqu'elle a vu le roi du Maroc passer par son village pour annoncer l'indépendance du pays. Mais moi, je crois surtout que l'âge venant, mon père espère qu'il est plus jeune que prévu et qu'il lui reste de longues années devant lui… bref, il a peur de vieillir. Alors, en bonne fille et en bonne journaliste, je décide de mener l'enquête avec lui.Mais entre la France et le Maroc, 70 ans plus tard, pas si facile de trouver des traces du passé. Pas facile non plus de se retrouver embarquée avec ses parents et toute sa famille dans une enquête qui piétine et qui met les nerfs à vif. Entre les archives et les récits familiaux, les retournements inattendus et les secrets de famille, allons-nous trouver sa date de naissance ? Et surtout comment rester fidèle à la mémoire de ses parents quand elle est douloureuse et traumatique ? Remerciements à mes parents, Ahmed et Brigitte Rami, aux membres de ma famille, à mon amie et doctorante, Zineb El Gharbi, aux archives de l'INA, et à l'état civil de M'haya. Anissa Rami est journaliste indépendante société et culture. Enregistrement : octobre-décembre 2023 - Prise de son, montage : Anissa Rami - Réalisation : Samuel Hirsch et Anissa Rami - Musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
Des thérapeutes à l'écoute des pédocriminels Ils sont six hommes et femmes. Six thérapeutes : psychiatres, psychologues, sexologues, assistant sociaux, et criminologues. Ils ont entre 30 et 60 ans et toutes les semaines, ils se retrouvent pour parler de leurs patients. Des patients bien particuliers puisqu'il s'agit en grande majorité de pédocriminels. Lors de ces réunions hebdomadaires, les thérapeutes évoquent ensemble leurs cas, le chemin thérapeutique qui se fait ou pas, les difficultés personnelles qu'ils peuvent rencontrer. Ils discutent, échangent, ne sont pas toujours d'accord et rient aussi, contre toute attente. Ces thérapeutes travaillent au sein d'une structure spécialisée dans la prise en charge des auteurs d'infractions à caractère sexuel. Ce centre a été mis en place suite aux manquements révélés par l'affaire Dutroux – une affaire qui a laissé une trace indélébile en Belgique. Désormais, la sanction judiciaire pour les auteurs d'infractions à caractère sexuel s'accompagne d'un suivi thérapeutique sous contrainte. Ce ne sont pas des « Dutroux » qui sont pris en charge dans cet établissement, ceux-là sont plus rares qu'on ne le pense, ce sont des gens de toutes les catégories sociales, de tous les milieux, des adolescents jusqu'aux personnes âgées. Nos six thérapeutes, Marie-Hélène, Jessica, Ludivine, Dorothée, Jean-Marc, Bertrand et Luca ainsi que leurs collègues Dorothée, Gauthier et Justine, se retrouvent dans la maison de Tournai en Wallonie. C'est là qu'ils font leurs consultations ou s'occupent d'une ligne téléphonique anonyme à destination de personnes qui se questionnent sur des comportements sexuels potentiellement inadéquats. C'est aussi là que se tient leur réunion hebdomadaire. Ils sont passionnés par leur métier, par la conviction de sa nécessité, car prendre en charge des auteurs de violences sexuelles, c'est indispensable pour éviter de nouvelles victimes. « En septembre 2021 est sorti Le loup, un livre pour enfants de Mai Lan Chapiron qui évoque l'inceste afin d'en briser le tabou et s'inspire de celui qu'elle a subi. En découvrant le livre, je suis sidérée. Je connais Mai Lan depuis toujours, nous ne sommes pas proches, mais nos familles sont liées depuis trois générations. Et il m'a toujours semblé impossible, inconcevable, inimaginable que dans mon entourage, il puisse y avoir des violences quelconques faites aux enfants. En découvrant le livre je suis aussi impressionnée par la réflexion et la maturité de Mai Lan car elle dit à propos du loup – et donc de son agresseur - que « pour apprendre à être moins sauvage et à ne plus attaquer les gens » lui aussi peut avoir de l'aide. Et je me demande : qui sont ces gens qui soignent les loups ? » Enregistrements : Septembre, octobre 2023 - Mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
Un drame Post Mortem en 4 actes Suite à la disparition de son père, Leslie s'interroge sur son appréhension de la mort. Sa quête va l'amener à la rencontre joyeuse de quatre personnages qui la fréquentent au quotidien : Mathieu thanatopracteur, son frère Julien conseiller funéraire et maître de cérémonie, Eddy responsable de chambre mortuaire, André photographe de tombes et passionné de cimetières. À travers des questionnements intimes sur leur pratique et leur propre rapport à la mort, surgiront des scènes de préparation de corps. Des écoutes de musiques mortuaires inattendues. Des découvertes de rituels. Des partages de poèmes, d'objets ou de lettres laissées auprès des défunts. Des balades au Père Lachaise. De l'humour noir. Du rire, des larmes et des actes d'amour. Entre conversations téléphoniques lunaires avec sa mère, et enquête sur un sujet tabou et effrayant, Leslie tente de se familiariser avec ce qui lui fait peur, tout en essayant de faire son deuil. Scénariste et réalisatrice radio, Leslie Menahem écrit des fictions diffusées sur France Culture et France Inter. Elle réalise également plusieurs podcasts documentaires avec ARTE Radio, la RTBF, la RTS, et Audible. Elle est également dramaturge au théâtre et à l'opéra. À la télévision, elle écrit pour Karambolage sur ARTE, et développe sa série « Motel », produite par La Belle Affaire Productions et Laïdak Films. Au cinéma, elle développe son long métrage « Les autonautes de la cosmoroute » avec Ikki Films. Enregistrements : Septembre 2023 - Texte et narration : Leslie Menahem - Réalisation : Leslie Menahem et Annabelle Brouard - Musique originale et mixage: Annabelle Brouard - Illustration : Donatien Mary - Production : ARTE Radio - Annabelle Brouard
Le grand jeu de la lutte des classes C'est quoi les différences entre le bridge et la belote ? « Tout » répondent à l'unisson les aficionados. Pas si évident, à priori, pour Romain Cavallin et Matthieu Cauchy, qui ne pensent pas que l'écart entre 32 et 54 cartes soit insurmontable pour jouer ensemble. Pourtant, entre une partie de belote au fin fond de la Picardie et un match de bridge à 200 mètres du château de Versailles, lorsque les cartes sont distribuées, tout le monde n'a pas les mêmes atouts dans son jeu. Entre la meringue et le flan, entre le rosé et le crémant, embarquez avec nous dans le match bridge vs. belote.Et vous alors, vous êtes plutôt bridge et mocassin à glands ou belote et toile cirée ? Romain Cavallin et Matthieu Cauchy sont photographes. Ils travaillent régulièrement en duo avec le projet Obscura Machine. Bridge vs Belote est leur second podcast après Le répondeur du maire. Enregistrements : mai, octobre 2023 - Prises de son et montage : Romain Cavallin et Matthieu Cauchy - Mix : Charlie Marcelet - Illustration : Laurianne de Lepine - Production : ARTE Radio
Mon grand frère n'aime pas les bobos Dans la famille de Juliette, il y a : dix profs, cinq ingénieurs, quatre chercheurs, trois marionnettistes, deux maraîchers bio, un clown qui est aussi DJ, un écrivain, une herboriste… Et son grand frère, 1m83 de virilité, chargé d'affaires dans le BTP, fan de bagarre et de rugby, régulièrement accusé d'être le facho de la famille. C'est aussi l'idole de sa petite sœur depuis leur enfance. Aujourd'hui, elle cherche à comprendre ce qui l'a fait dévier d'un chemin tout tracé par leur milieu socioculturel. Tous deux ont pourtant en commun la passion de la sociologie. Derrière les mots bruts de grand frère résonne une analyse rafraîchissante des inégalités sociales et une vision dérangeante de l'entre-soi intello. Enregistrements : mai-juin 2023, archives de 2000 - Texte, voix, prises de son et montage : Juliette Flamant - Réalisation et mixage : Arnaud Forest - Production : ARTE Radio
Mon père, une vie d'ouvrier Christian est le père de Nicolas, il a 68 ans et il passe sa retraite à se soigner. Les hanches, les genoux, le dos, il est tout cassé. Christian était menuisier pendant 38 ans à la cité universitaire d'Antony, la plus grande d'Europe. Pendant longtemps, il a fait son job : construire, réparer et poser des meubles, pour les étudiants. Il travaillait le bois, se sentait utile et il adorait son métier. Évidemment, cet artisan magicien capable de fabriquer des meubles, mais aussi des jouets faisait l'admiration de son fils, qu'on peut entendre grâce à des conversations enregistrées il y a 30 ans sur le magnétophone familial. Mais le métier de Christian a changé. On a externalisé, réduit les effectifs et on a commandé les meubles plutôt que de les fabriquer. Peu à peu, on lui a confié d'autres tâches, souvent plus pénibles, il était seul, il faisait beaucoup de manutention et de moins en moins de menuiserie. Alors, il a voulu se reconvertir, mais une cheffe l'a pris en grippe et ses projets ont été bloqués. Il a dû se contenter de ces taches qui n'avaient plus de sens, son corps a pris des coups et a fini par lâcher. Finalement, il est parti écœuré et usé, sa retraite n'est pas une récompense, elle est une épreuve. Nicolas enrage de voir son père dans cet état. Alors il a voulu le faire témoigner, dans ce podcast qui est autant un hommage à son père qu'à la classe ouvrière. Nicolas Lansalot est journaliste et réalisateur de documentaires pour RMC Sport. C'est son premier podcast. Enregistrements : mai-juin 2023 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio
Comment un lycée du 93 se débrouille avec la laïcité "Enlève ton voile ! " Chaque matin, à l'entrée du lycée, le rituel des surveillants qui interpellent les élèves traduit un malaise qui est devenu un débat de société. Mais alors comment parler tranquillement et faire retomber la pression ? Au lycée Paul-Éluard de Saint-Denis, dans le cadre d'un atelier radio, des élèves, surtout des filles qui portent le voile, débattent avec leurs enseignants et leurs pairs d'un sujet sensible : la relation entre laïcité et religion et la manière dont chacun la vit, parfois au plus intime, sous le régime de la loi de 2004.“Et vous, vous vous débrouillez comment avec la laïcité ?” À partir de cette simple question posée tout au long d'une année scolaire, la parole, libre, se déploie en d'étonnantes nuances devant le micro : si certaines lycéennes vivent l'application de la loi comme une violence et une négation de ce qu'elles sont, d'autres la vivent avec plus de sérénité parce que “C'est chacun sa croyance !”Avec, en fond sonore, le train-train de la vie lycéenne, les rires, les doutes et les chansons, les sorties au musée, les cours, l'atelier théâtre et l'exercice de la photo de classe. Une réalité quotidienne pas facile, mais loin de tout catéchisme religieux… ou républicain. Merci pour leur accueil à la direction, à l'ensemble du personnel et aux élèves du lycée Paul-Eluard de Saint-Denis. Merci en particulier à Andréa, Bassim, Binta, Brizio, Carla, Deborah, Havir, Leïla, Marianne, Maeva, Sadia, Lucie-Rose, Yasmine et leurs camarades des classes de première HGGSP et terminale de l'année scolaire 2022-23 ; et à Camille Taillefer, professeure d'histoire-géographie, ainsi qu'à Jean-Pierre Aurières, professeur d'histoire-géographie, Fanny Capel, professeure de français, Hassina Ouacif, agente d'entretien, Gilles Petel, professeur de philosophie, Julie Rual, professeure d'art plastiques, Mona Railhes, conseillère principale d'éducation, Loïc Vidal, professeur de français et de théâtre, Thierry Blotin, atelier musique, Jonathan Navarre, professeur d'EPS, Pierre Gandolfi, professeur de physique. Enregistrements : novembre 2022 à mai 2023 - Prises de son, entretiens et montage : Marina Julienne et Irène Berelowitch - Réalisation : Annabelle Brouard - Illustration : Laurianne de Lépine - Production : ARTE Radio
Gagnant du concours de podcasts 2023 Afin d'arrondir ses fins de mois, S. lance des paquets par-dessus le mur d'une prison. Drogues, cartes SIM ou dürüms, les colis sont empaquetés dans des balles de tennis cellophanées. Une opération dangereuse régie par des consignes strictes imposées par « son grand ». Inspirée d'une rencontre avec un lanceur de colis, l'écriture de cette fiction se base principalement sur l'enregistrement de son témoignage. Par souci de protection et de préservation de l'anonymat, Noé a décidé, en accord avec son témoin, de remplacer sa voix par celle d'un comédien. Noé Béal travaille dans le monde de la radio depuis quelques années. Il commence à faire ses armes en tant qu'animateur socio-culturel et réalisateur chez Comme un Lundi, une association de réalisation et de production sonore et visuelle qui accompagne et valorise l'expression de publics précarisés par la parole. 1er prix du concours de podcasts 2023 "Un été tout neuf" : Le jury a été emballé par ce podcast dans lequel la fiction se met au service du travail documentaire, pour faire entendre un témoignage fort sur un aspect peu connu de la vie en prison. Un récit tendu et maîtrisé, porté par une mise en ondes d'une grande justesse. Enregistrements : été 2023 - Réalisation : Noé Béal - Aide à la conception : Virgile Guillaud, Naïm Bakhtiar, Zana - Mix : Charlie Marcelet - Production : ARTE Radio
Avec son nouveau coeur mon père se libère d'un lourd secret « Il y a trois ans, mon père Jean attend la greffe d'un nouveau cœur. Au même moment, j'entends pour la première fois battre dans mon ventre le cœur de ma fille Aglaé. En parallèle, le cœur de ma grand-mère paternelle, Geneviève, est à bout de souffle. C'est donc un moment où, sur quatre générations, il se passe quelque chose d'intense dans nos corps et dans nos cœurs. Mon père est greffé avec succès. Après la transplantation, je lui demande comment il se sent. Il me répond : “Tu sais, j'ai l'habitude de me dissocier : d'un côté ma tête et de l'autre mon corps”. Et là, je sais de quoi il veut me parler. » (Léa Chatauret) Léa Chatauret Après des études de sociologie et de Sciences politiques à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Léa Chatauret est monteuse de films documentaires montrés dans de nombreux festivals (Berlinale, Visions du Réel, Cinéma du Réel, IDFA...). Elle intervient régulièrement à la Cinéfabrique, pour le GREC, au DEMC de l'Université Paris-Cité, et participe à plusieurs commissions d'aides sélectives. Remerciements Jean Chatauret, Catherine Mabille, Elise et Noémie Chatauret, Marie Baget, Franck Thomas et Aglaé Chatauret Thomas, ainsi que les nombreuses oreilles attentives et amicales. Ressources : - Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) - Service National d'Accueil Téléphonique de l'Enfance en Danger Enregistrements : septembre 19-mai 23 - Musique originale (piano) : Arno Ledoux - Prises de son, entretiens et montage : Léa Chatauret - Réalisation : Léa Chatauret & Samuel Hirsch - Mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio - Arno Ledoux
Grande taille, petits problèmes Jeanne, 31 ans, mesure 1m85. Soit 21 cm de plus que la Française moyenne et 9 cm de plus que le Français moyen. Depuis qu'elle est petite, elle est grande : dès son enfance, celle qui est déjà perçue comme hors norme doit faire avec les “Tu n'auras jamais de petits copains” ou “Il fait beau, là-haut ?”. Conséquences : le sentiment d'encombrer en permanence, une maladresse récurrente et des tentatives grotesques de compenser sa taille, dans la rue, en soirée et même au lit. La très grande taille pour les femmes n'est pas un handicap, mais c'est quelque chose qui dérange la norme du genre. Et en effet, comment ne pas angoisser quand les statistiques prouvent que les femmes très grandes ont moins d'enfants et sont moins souvent en couple que les femmes de taille « normale » ? Comment dédramatiser ? Comment le vivent ces 2% de femmes dont la tête dépasse la foule ? Dans ce premier podcast, Jeanne Paravert est allée à la rencontre de nombreuses femmes à la taille « hors norme », âgées de 24 à 80 ans : la sociologue Marie Buscatto, 1m88, (La TRÈS grande taille au féminin, CNRS Editions), Aïsha, 1m80 (1m90 avec les talons qu'elle arbore fièrement), ainsi que Léa, une comédienne-danseuse, la musicienne Blumi (Emma Broughton) qui a composé la musique de ce podcast et la comédienne Sandrine Kiberlain (1m74). Enregistrements : octobre 2022 - mars 2023 - Réalisation et mixage : Samuel Hirsch - Musique originale : Blumi - Saxophone et trompette : Mattia Feliciani - Illustration : Charles Berberian - Production : ARTE Radio - Blumi, Mattia Feliciani
Comment se disputer quand on vit à deux Depuis que Clara a emménagé avec son copain il y a six mois, ils ont de nouveaux sujets de conversation : de quelle manière range-t-on les casseroles ? Est-ce que l'on passe la raclette après la douche ? Doit-on replacer le joint du lave-vaisselle avant de le lancer ?Clara avait souvent entendu dire que « le plus important dans un couple, c'est la communication ». Elle n'avait pas imaginé que les échanges seraient aussi romantiques. Mais après tout, pourquoi pas ? Ce projet a été initié lors de la formation «Initiation artistique et technique à la réalisation sonore » de Phonurgia Nova. Enregistrement : mars et mai 2023 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Fany Ava - Production : ARTE Radio
L'enfance volée des Amérindiens de Guyane Leurs voix ont longtemps été tues. Entre 1930 et 1980, environ 2000 enfants amérindiens et bushinengués de Guyane ont été arrachés de force à leurs familles et placés dans des pensionnats tenus par l'église catholique. Si on connaît l'histoire des pensionnats autochtones au Canada et en Australie, on sait moins que ce procédé d'assimilation coloniale a également été mis en place par la France, sur ce territoire d'Amérique du sud. Gérés par des religieux et financés par l'État, ces "homes indiens" furent le passage obligé de plusieurs générations d'enfants sacrifiés sur l'autel de la République une et indivisible. Là-bas, loin de leurs villages et de leurs proches, il fallait se lever tôt, prier, ne pas parler sa langue. Ce quotidien fait de maltraitances et d'interdictions voulait leur faire oublier leur culture, leur spiritualité ; les transformer en "bons petits Français". Depuis peu, d'anciens et anciennes pensionnaires prennent la parole. Documentaire choral, Comme des oiseaux écoute le récit de trois d'entre eux. Leurs voix sont rares et puissantes, elles nous invitent à relire l'Histoire. Comment ces enfants ont-ils grandi ? Comment ont-ils choisi de se reconstruire ? Aujourd'hui, les Amérindiens de Guyane se mobilisent pour obtenir la création d'une Commission Vérité et Réconciliation sur le modèle du Canada. En 2023, un “home“ est toujours en activité à Saint-Georges de l'Oyapock. Il accueille une soixantaine d'enfants. Publié en septembre 2022, le travail précieux de la journaliste Hélène Ferrarini "Allons enfants de la Guyane " (Editions Anarchasis) a permis de prendre conscience de l'ampleur du phénomène et de la façon dont l'État français et l'église catholique ont travaillé main dans la main pour évangéliser et "civiliser" les enfants autochtones de Guyane. Remerciements : Hélène Ferrarini, Kadina Johannès, Alexis Tiouka, Tawakele Kouyouri, Marie Renault - Journaliste et réalisateur radio indépendant, Clément Baudet travaille le documentaire pour différents médias (France Culture, le CNRS, Le Monde). Il a un tropisme prononcé pour les sciences, l'environnement et les sujets de société. Attaché aux voix humaines et aux ambiances, il aime raconter des histoires avec ou sans paroles et fait partie du collectif Phaune Radio. - Alice Lefilleul est chercheuse indépendante en littérature comparée et en anthropologie. Autrice et réalisatrice sonore, elle travaille à faire circuler les imaginaires et mettre en avant les récits silenciés par l'histoire. Elle a collaboré à de nombreux médias et fait partie du collectif Making Waves. Références : - « La légende de Kalali » d'Eléonore Kadi Johannes, à paraître en août aux éditions Mahury.- « Allons enfants de la Guyane », d'Hélène Ferrarini, aux éditions Anarchasis.- « Petit guerrier pour la paix », d'Alexis Tiouka et Hélène Ferrarini, aux éditions de l'Ibis rouge.- L'Espaces Autochtones de Radio Canada. Enregistrements : novembre 22 - Entretiens et prises de son : Clément Baudet et Alice Lefilleul - Tambour et chants : Alexis Tiouka - Musique additionnelle : Charlie Marcelet - Réalisation & mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Xavier Lissillour - Production : ARTE Radio - Alexis Tiouka ; Charlie Marcelet
Une psychologue raconte la violence du système carcéral Claire, 30 ans, est psychologue dans une prison pour hommes. En théorie, son travail consiste à accompagner les détenus, à prévenir les passages à l'acte, à les aider à préparer leur réinsertion. Mais dans un milieu pénitentiaire dysfonctionnel, violent, abandonné par les pouvoirs publics, c'est carrément "mission impossible". Pour la première fois, Claire témoigne sur la réalité de la vie en détention, loin des regards de la République. Car comment effectuer un travail thérapeutique avec des hommes qui ne reçoivent pas à manger tous les jours ? N'ont droit qu'à trois douches par semaine ? Sont forcés de vivre parmi les cafards ? À la violence des conditions de détention s'ajoute celle subie par les soignants. Celle de l'institution, dont le manque de moyens humains et matériels ouvre la voie aux pires drames. Avec humour et fraîcheur, malgré tout, Claire s'interroge : son travail a-t-il encore un sens dans des conditions aussi dégradées que dégradantes ? Daphné Turpin est journaliste et cadreuse de documentaires. Elle travaille notamment pour ARTE et France Télévisions. C'est son premier podcast. Enregistrements : janvier 23 - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musique originale : Charlie Marcelet et Vincent Tuân Lépinaux - Illustration : Joseph Delhomme - Production : ARTE Radio - Charlie Marcelet et Vincent Tuân Lépinaux
Une double vie à 78 ans Josiane, la grand-mère de Diane Sprimont, est mordue des Sims. Un célèbre jeu de simulation sur odinateur qui permet de créer des personnages et d'organiser leur quotidien dans les moindres détails. « S'ils ne sont pas gérés, ils font des bêtises… » , explique-t-elle. Une à deux heures par jour depuis 2007, tandis que son mari Bernard vaque à ses occupations, Josiane rejoint ainsi sa tribu numérique, présidant aux repas, aux parties de "crac-crac" (comme on dit dans le jargon Sims) ou aux naissances qui s'ensuivent. Un monde virtuel où la mort rôde, mais où les petits bobos et autres assauts redoutés de la vieillesse n'existent pas... En dix minutes aussi drôles que touchantes, le récit d'une addiction refuge, rythmé par les confidences d'une attachante gameuse de 78 ans. Enregistrements : janvier 23 - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Electronic Arts - Production : ARTE Radio
Pourquoi le tube de Rachid Taha raconte l'histoire de France "Viens danser, c'est ta chanson !" : c'est ce qu'entendent Hassen et Mehdi à chaque fois que résonne en soirée l'intro de "Ya Rayah", le tube de Rachid Taha.C'est le point de départ d'une enquête documentaire et décontractée sur cette chanson qui fut deux fois un succès. Créée par le chanteur algérien Dahmane El Harrachi en 1971, “Ya Rayah” raconte la douleur de l'exil en France et le regret du pays natal. Sa reprise par Rachid Taha en 1998 triomphe sur les dancefloors du monde entier et unit la France lors du concert "1, 2, 3 Soleil" à Bercy.Dans les deux cas, ce tube chanté en arabe est aussi une chanson française, car produite et enregistrée en France. Elle appartient désormais à notre patrimoine commun. C'est l'une des mille histoires racontées à deux grands documentaristes, Hassen Ferhani (143, rue du Désert) et Mehdi Ahoudig (Poudreuse dans la Meuse). On les suit dans les bars de Noailles (Marseille) et de Barbès (Paris) ; chez l'historienne et musicologue Naïma Huber-Yahi ; chez le musicien Hakim Hamadouche dont la mandole porte la version de Taha ; avec le musicien Sofiane Saïdi ; avec les coiffeurs et les vendeurs de Marlboro. À l'aide d'analyses brillantes et de punchlines, de témoignages et de confidences, ce documentaire questionne ce que la chanson "Ya Rayah" dit de l'histoire des Français d'origine maghrébine et de leurs exils intimes. Avec Naïma Huber-Yahi (historienne et musicologue), Hakim Hamadouche (musicien et mandoliste de Rachid Taha), Slimane Dazi (comédien et ami de Rachid), Sofiane Saïdi (chanteur, musicien), Rafik (coiffeur à Barbès), Toufik Baalache (ami de Rachid), Farid Diaz (rappeur), Mohamed Kably (musicien), Tahar Kessi (cinéaste), Sofiane Allaoua (musicien), des voix diverses de Noailles et de Barbès. Hassen Ferhani Réalisateur, chef-opérateur et photographe né en 1986 à Alger, Hassen Ferhani a nourri sa passion au ciné-club Chrysalide dont il est co-animateur de 2003 à 2008. Les Baies d'Alger (2006), court-métrage de fiction, est repéré dans plusieurs compétitions internationales. S'ensuivent Le vol du 140 (2008, Fémis d'été), Afric Hotel (2010, coréalisation) et Tarzan, Don Quichotte et nous (2013). Il forge ainsi sa démarche – un travail sur le réel imprégné de fiction – dont il donne la pleine mesure avec ses deux longs-métrages multi-primés. Dans ma tête un rond-point (2015) est, entre autres, lauréat du Grand Prix FID et du McMillan-Stewart Fellowship (Harvard) et devient le premier film à recevoir deux Tanit d'Or au Festival de Carthage. Parmi une vingtaine de distinctions (Alger, Nantes, Séoul, Toronto, Turin, Valdivia…), 143 rue du Désert (2019) lui vaut le Léopard du meilleur réalisateur émergent au Festival de Locarno. Mehdi AhoudigMehdi Ahoudig est un réalisateur sonore et audiovisuel multi-primé, né à Pantin en 1967. Il réalise des bandes-son pour le spectacle vivant de 1995 à 2015. Depuis 2004, il réalise des podcasts documentaires pour ARTE Radio dont « Wilfried », « Poudreuse dans la Meuse » (Prix Europa 2015, Prix grandes ondes 2016), « Qui a connu Lolita ? » (Prix Europa 2010), ainsi que pour France Culture. Il réalise aussi des documentaires pour le web, dont « A l'abri de rien » (Prix Europa 2011). Il a réalisé plusieurs films documentaires dont « Une caravane en hiver » produit par Squawk (prix de la diffusion Raï au Primed en 2020). Le film « La parade » co-réalisé avec Samuel Bollendorff, reçoit une étoile de la SCAM en 2018. En 2022, tous deux ont proposé le film "Il était une fois dans l'Est" et une exposition multimédia, « Frontaliers, des vies en stéréo », pour la capitale européenne de la culture Esch-Sur-Alzette au Luxembourg. Entretiens et prises de son : Hassen Ferhani, Mehdi Ahoudig - Réalisation : Mehdi Ahoudig et Samuel Hirsch - Guitare basse et mix : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
Comment des milliers de femmes ont trouvé un emploi, une autonomie et un langage codé Des années 1920 à la fin des années 70, de très nombreuses femmes accèdent aux emplois de bureau à travers la sténographie. Une technique d'écriture rapide qui permet d'écrire à la vitesse de la parole pour pouvoir ensuite taper le texte à la machine. Elles deviennent ainsi des sténo-dactylos, comme les fameuses secrétaires que l'on voit dans les films. Des milliers de jeunes femmes trouvent là un emploi et une autonomie nouvelle. Janine, Françoise et Hélène racontent ce qu'a été ce métier très particulier, quasi-exclusivement féminin, entre don de soi et manque de reconnaissance. Elles dévoilent aussi comment, le soir venu, elles utilisent parfois la sténo comme une écriture secrète pour tenir leur journal intime... Pour son premier podcast, Clara Blein-Renaudot mêle des témoignages inédits, un entretien avec la sociologue Delphine Gardey ("La dactylographe et l'expéditionnaire. Histoire des employés de bureau (1890-1930)", Belin, 2001) et des archives sonores croquignolesques. Ancienne étudiante aux Beaux-Arts, elle documente aussi au fil du documentaire son propre apprentissage de la sténo. Ce documentaire a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture. Enregistrements : novembre 21-septembre 22 - Prises de son, montage, texte et voix : Clara Blein-Renaudot - Réalisation et mix : Anna Buy - Illustration : Lise Iris - Production : ARTE Radio
L'émission 28 Minutes du 11/11/2022 Au programme de l'émission du 11 novembre 2022 ⬇ Découvrez ou redécouvrez les débats de notre Club d'intellectuels qui ont marqué l'émission ces derniers mois. Au programme, deux débats éclairés sur la question énergétique et une discussion autour de la loi sur la fin de vie. Nous décryptons aussi le duel qui oppose Fabien Roussel et Sandrine Rousseau avec Frédéric Says. Puis Sonia Chironi nous propose le meilleur de Twitter, en version doudounes et col roulés. Claude Askolovitch nous raconte l'histoire de l'exceptionnelle Madeleine Riffaut et Benoît Forgeard se demande s'il faut regarder la très prochaine Coupe du monde de football qui a lieu au Qatar. Enfin, direction les coulisses de la Bibliothèque Nationale de France - Richelieu et le divan de psychanalyste, mais version chats, avec nos invités exceptionnels ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au vendredi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 11 novembre 2022 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
Le récit vrai d'un kidnapping dans les années de plomb Après une enfance miséreuse mais pas malheureuse dans le Marseille de l’après-guerre, Daniel Nieto multiplie les braquages avant d'être emprisonné. En 1976, il profite d’une permission pour s’enfuir en Italie. Il gravit les échelons du crime aux côtés de "l'ennemi public numero uno", Renato Vallanzasca. Les braquages devant trop dangereux, la bande décide de se lancer dans le kidnapping... Enlèvement à l'italienneDaniel Nieto, 75 ans, est selon ses propres termes un « retraité du crime », adepte de l’argent facile. Après avoir passé la moitié de sa vie derrière les barreaux, il revient avec lucidité sur son itinéraire de braqueur reconverti en kidnappeur. La guerre politique et sociale fait alors rage en Italie. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par la mafia et les malfrats « ordinaires », on multiplie les attentats, les rapts, les assassinats. Daniel rejoint un groupe d’apprentis-kidnappeurs et enchaîne les enlèvements crapuleux. Jusqu’au “kid ultime”, celui de la riche héritière Giovanna Amati, en février 1978. Quelques jours après son enlèvement, les Brigades rouges enlevaient Aldo Moro…Daniel Nieto s’est confié sans fards à Marine Vlahovic (prix SCAM du podcast 2021 pour sa série « Carnets de correspondante »). Désormais libre après une vie gâchée en prison, l’ancien ravisseur raconte avec verve et lucidité le rapt qui défraya alors la chronique. Un récit troublant, des rebondissements à couper le souffle, une mise en ondes et en musique de Samuel Hirsch inspirée par l’âge d’or du cinéma italien. Enregistrements août 20 à mai 22 Entretiens Marine Vlahovic Montage Marine Vlahovic et Sara Monimart Réalisation Marine Vlahovic et Samuel Hirsch Musique originale & mixage Samuel Hirsch Illustration Zaven Najjar Production ARTE Radio
Gagnant du concours de podcasts 2022 "Un été en liberté" Dans le cimetière d'un petit village d'Ariège se trouve la tombe de mes parents. Heureusement, ils ne sont pas encore dedans. 1er prix du concours de podcasts 2022 "Un été en liberté" : Le jury a été touché par cette histoire de famille cocasse et tendre, tournée en mode documentaire. Comme quoi le podcast, parfois, se passe très bien de voix off et de narration... Le concours de podcasts des Audioblogs d'ARTE Radio a lieu chaque été. Le concours 2022 était animé par Thomas Guillaud-Bataille, coordoinateur des Audioblogs. Il était proposé par ARTE Radio en partenariat avec Télérama et Sennheiser. La gagnante Anne Defraiteur-Nicoleau pour "Rien ne presse" gagne un mix par Samuel Hirsch + une diffusion rémunérée sur ARTE Radio + une diffusion sur le site de Télérama + un abonnement papier d'un an à Télérama + un micro de reportage Sennheiser + un casque audio Sennheiser. Les 2ème et 3ème prix ainsi que l'ensemble des envois au concours sont là. Enregistrements : été 22 - Réalisation : Anne Defraiteur-Nicoleau - Mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio
Etienne héberge son frère accro à l'héroïne Après avoir découvert que son petit frère Antoine, âgé de 32 ans, fumait de l'héroïne depuis plusieurs années, Étienne décide de l'accueillir chez lui à Paris pour l'aider à vaincre son addiction. Durant près de 3 ans de vie commune, Étienne enregistre leurs discussions et raconte leur combat quotidien pour la réinsertion. Entre espoir et désillusion, moments de complicité, de fête et de disputes, les deux frères se rapprochent jusqu'à s'interroger sur leur relation. Que peut faire Étienne pour accompagner son frère ? Quelles sont les limites de l'aide que l'on peut apporter aux autres ? Confronté aux difficultés de la réinsertion dans un monde en déclin, ainsi qu'aux nombreuses tentations du nord-est parisien, Antoine va pourtant peu à peu sortir la tête de l'eau avant de connaître une fin tragique. Etienne Karlen est coordinateur de parcours pédagogique à Paris. Il travaille sur un programme de recherche destiné aux personnes éloignées de l'emploi. C'est son premier podcast. L'auteur remercie :Mes parents Albert et Sylvia, ma sœur Bérénice, mon beau-frère Thomas et leurs enfants, les amis, Jérôme Pecout, François de Riedmatten, Frédéric Udry, Nicolas Peillon, Pierre Chartier, Inès Bedrani (Les Enfants du Canal), Pierre Hecart, Essie Assibu, Antoine Migzer, Caroline Barkhou, Françoise Lebas, Michael Pawlak, Véronika Abraham, Johann Pons, Julie Bluma, Frédéric Evequoz, Margherita Massafra, Ryadh Roublev, Véronique, Elysa et Tarik. Aux amis d'Antoine et à toutes les personnes qui ont été là pour lui quand il en avait besoin. Enregistrements : novembre 18-septembre 21 - Texte, voix, prises de son et montage : Etienne Karlen - Réalisation, musique originale et mix : Samuel Hirsch - Illustration : Ophélie Legrand - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif. Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l'un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d'Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l'âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d'années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 2 :Milou se lance le trafic de drogue. D'abord simple transporteur, il décide de remonter à la source en Turquie pour en tirer, cette fois, le maximum de profit. Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio - Thomas Loupias
Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif. Milou, le dernier trafiquant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l'un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d'Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l'âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d'années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 1 :Émile Diaz, dit « Milou », naît dans une famille de voyous corso-marseillais. Des petits chapardages au trafic d'armes, le jeune garçon entre dans le monde très fermé de la voyoucratie. Et commence ses premiers trafics… Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio - Thomas Loupias
L'émission 28 Minutes du 05/07/2022 Au programme de l'émission du 5 juillet 2022 ⬇ Ozon et Ménochet ressuscitent les années 70 Film d'ouverture de la Berlinale en février 2022, “Peter von Kant” est le fruit de la troisième collaboration entre le réalisateur François Ozon et l'acteur Denis Ménochet. À travers cette adaptation très libre de la pièce de théâtre et du film “Les Larmes amères de Petra von Kant” de Rainer Fassbinder, François Ozon rend un hommage poignant au cinéaste allemand. “Il a été très important dans mon apprentissage. Ses films m'ont beaucoup touché, ému et intéressé d'un point de vue esthétique et politique”. Dans ce huis clos, le personnage de Petra von Kant est remplacé par son alter ego masculin, Peter, interprété par Denis Ménochet. L'acteur incarne un réalisateur égocentrique, qui tombe fou amoureux d'un acteur débutant. François Ozon et Denis Ménochet sont nos invités sur le plateau de 28 Minutes. Les troupes russes avancent dans l'est de l'UkraineFaut-il se préparer à une défaite ukrainienne ? Quatre mois après le début de la guerre, l'armée russe enchaîne les victoires et domine 20% du territoire ukrainien. Vladimir Poutine a ordonné à ses forces de poursuivre l'offensive dans l'est, après avoir conquis toute la région de Lougansk. Au même moment, une grande partie de l'Europe risque de se retrouver à court de gaz si le président russe ferme les robinets, comme il l'a déjà fait ces derniers jours. Face à cette situation, le cri d'alerte du président ukrainien Volodymyr Zelensky auprès des pays occidentaux est plus fort que jamais : il réclame davantage d'armes pour résister à l'agression russe. Si les pays du G7 se montrent déterminés à contrer la Russie en Ukraine, faut-il se préparer à une défaite ukrainienne ? On en parle avec nos invités. Enfin, retrouvez également les chroniques de Paolo Puerari et Victor Dekyvère ainsi que le "À la Loop" de Matthieu Conquet. 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Jean-Matthieu Pernin du lundi au vendredi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 05 juillet 2022 - Présentation : Jean-Matthieu Pernin - Production : KM, ARTE Radio