Histoires vraies ou folles, témoignages et récits intimes, tranches de vie et moments forts : des rencontres inoubliables le temps d’un trajet. Ces podcasts unitaires écoutent le monde et les vies qu’on y mène.
Mon grand frère n'aime pas les bobos Dans la famille de Juliette, il y a : dix profs, cinq ingénieurs, quatre chercheurs, trois marionnettistes, deux maraîchers bio, un clown qui est aussi DJ, un écrivain, une herboriste… Et son grand frère, 1m83 de virilité, chargé d'affaires dans le BTP, fan de bagarre et de rugby, régulièrement accusé d'être le facho de la famille. C'est aussi l'idole de sa petite sœur depuis leur enfance. Aujourd'hui, elle cherche à comprendre ce qui l'a fait dévier d'un chemin tout tracé par leur milieu socioculturel. Tous deux ont pourtant en commun la passion de la sociologie. Derrière les mots bruts de grand frère résonne une analyse rafraîchissante des inégalités sociales et une vision dérangeante de l'entre-soi intello. Enregistrements : mai-juin 2023, archives de 2000 - Texte, voix, prises de son et montage : Juliette Flamant - Réalisation et mixage : Arnaud Forest - Production : ARTE Radio
Mon père, une vie d'ouvrier Christian est le père de Nicolas, il a 68 ans et il passe sa retraite à se soigner. Les hanches, les genoux, le dos, il est tout cassé. Christian était menuisier pendant 38 ans à la cité universitaire d'Antony, la plus grande d'Europe. Pendant longtemps, il a fait son job : construire, réparer et poser des meubles, pour les étudiants. Il travaillait le bois, se sentait utile et il adorait son métier. Évidemment, cet artisan magicien capable de fabriquer des meubles, mais aussi des jouets faisait l'admiration de son fils, qu'on peut entendre grâce à des conversations enregistrées il y a 30 ans sur le magnétophone familial. Mais le métier de Christian a changé. On a externalisé, réduit les effectifs et on a commandé les meubles plutôt que de les fabriquer. Peu à peu, on lui a confié d'autres tâches, souvent plus pénibles, il était seul, il faisait beaucoup de manutention et de moins en moins de menuiserie. Alors, il a voulu se reconvertir, mais une cheffe l'a pris en grippe et ses projets ont été bloqués. Il a dû se contenter de ces taches qui n'avaient plus de sens, son corps a pris des coups et a fini par lâcher. Finalement, il est parti écœuré et usé, sa retraite n'est pas une récompense, elle est une épreuve. Nicolas enrage de voir son père dans cet état. Alors il a voulu le faire témoigner, dans ce podcast qui est autant un hommage à son père qu'à la classe ouvrière. Nicolas Lansalot est journaliste et réalisateur de documentaires pour RMC Sport. C'est son premier podcast. Enregistrements : mai-juin 2023 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio
Comment un lycée du 93 se débrouille avec la laïcité "Enlève ton voile ! " Chaque matin, à l'entrée du lycée, le rituel des surveillants qui interpellent les élèves traduit un malaise qui est devenu un débat de société. Mais alors comment parler tranquillement et faire retomber la pression ? Au lycée Paul-Éluard de Saint-Denis, dans le cadre d'un atelier radio, des élèves, surtout des filles qui portent le voile, débattent avec leurs enseignants et leurs pairs d'un sujet sensible : la relation entre laïcité et religion et la manière dont chacun la vit, parfois au plus intime, sous le régime de la loi de 2004.“Et vous, vous vous débrouillez comment avec la laïcité ?” À partir de cette simple question posée tout au long d'une année scolaire, la parole, libre, se déploie en d'étonnantes nuances devant le micro : si certaines lycéennes vivent l'application de la loi comme une violence et une négation de ce qu'elles sont, d'autres la vivent avec plus de sérénité parce que “C'est chacun sa croyance !”Avec, en fond sonore, le train-train de la vie lycéenne, les rires, les doutes et les chansons, les sorties au musée, les cours, l'atelier théâtre et l'exercice de la photo de classe. Une réalité quotidienne pas facile, mais loin de tout catéchisme religieux… ou républicain. Merci pour leur accueil à la direction, à l'ensemble du personnel et aux élèves du lycée Paul-Eluard de Saint-Denis. Merci en particulier à Andréa, Bassim, Binta, Brizio, Carla, Deborah, Havir, Leïla, Marianne, Maeva, Sadia, Lucie-Rose, Yasmine et leurs camarades des classes de première HGGSP et terminale de l'année scolaire 2022-23 ; et à Camille Taillefer, professeure d'histoire-géographie, ainsi qu'à Jean-Pierre Aurières, professeur d'histoire-géographie, Fanny Capel, professeure de français, Hassina Ouacif, agente d'entretien, Gilles Petel, professeur de philosophie, Julie Rual, professeure d'art plastiques, Mona Railhes, conseillère principale d'éducation, Loïc Vidal, professeur de français et de théâtre, Thierry Blotin, atelier musique, Jonathan Navarre, professeur d'EPS, Pierre Gandolfi, professeur de physique. Enregistrements : novembre 2022 à mai 2023 - Prises de son, entretiens et montage : Marina Julienne et Irène Berelowitch - Réalisation : Annabelle Brouard - Illustration : Laurianne de Lépine - Production : ARTE Radio
Gagnant du concours de podcasts 2023 Afin d'arrondir ses fins de mois, S. lance des paquets par-dessus le mur d'une prison. Drogues, cartes SIM ou dürüms, les colis sont empaquetés dans des balles de tennis cellophanées. Une opération dangereuse régie par des consignes strictes imposées par « son grand ». Inspirée d'une rencontre avec un lanceur de colis, l'écriture de cette fiction se base principalement sur l'enregistrement de son témoignage. Par souci de protection et de préservation de l'anonymat, Noé a décidé, en accord avec son témoin, de remplacer sa voix par celle d'un comédien. Noé Béal travaille dans le monde de la radio depuis quelques années. Il commence à faire ses armes en tant qu'animateur socio-culturel et réalisateur chez Comme un Lundi, une association de réalisation et de production sonore et visuelle qui accompagne et valorise l'expression de publics précarisés par la parole. 1er prix du concours de podcasts 2023 "Un été tout neuf" : Le jury a été emballé par ce podcast dans lequel la fiction se met au service du travail documentaire, pour faire entendre un témoignage fort sur un aspect peu connu de la vie en prison. Un récit tendu et maîtrisé, porté par une mise en ondes d'une grande justesse. Enregistrements : été 2023 - Réalisation : Noé Béal - Aide à la conception : Virgile Guillaud, Naïm Bakhtiar, Zana - Mix : Charlie Marcelet - Production : ARTE Radio
Avec son nouveau coeur mon père se libère d'un lourd secret « Il y a trois ans, mon père Jean attend la greffe d'un nouveau cœur. Au même moment, j'entends pour la première fois battre dans mon ventre le cœur de ma fille Aglaé. En parallèle, le cœur de ma grand-mère paternelle, Geneviève, est à bout de souffle. C'est donc un moment où, sur quatre générations, il se passe quelque chose d'intense dans nos corps et dans nos cœurs. Mon père est greffé avec succès. Après la transplantation, je lui demande comment il se sent. Il me répond : “Tu sais, j'ai l'habitude de me dissocier : d'un côté ma tête et de l'autre mon corps”. Et là, je sais de quoi il veut me parler. » (Léa Chatauret) Léa Chatauret Après des études de sociologie et de Sciences politiques à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Léa Chatauret est monteuse de films documentaires montrés dans de nombreux festivals (Berlinale, Visions du Réel, Cinéma du Réel, IDFA...). Elle intervient régulièrement à la Cinéfabrique, pour le GREC, au DEMC de l'Université Paris-Cité, et participe à plusieurs commissions d'aides sélectives. Remerciements Jean Chatauret, Catherine Mabille, Elise et Noémie Chatauret, Marie Baget, Franck Thomas et Aglaé Chatauret Thomas, ainsi que les nombreuses oreilles attentives et amicales. Ressources : - Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE) - Service National d'Accueil Téléphonique de l'Enfance en Danger Enregistrements : septembre 19-mai 23 - Musique originale (piano) : Arno Ledoux - Prises de son, entretiens et montage : Léa Chatauret - Réalisation : Léa Chatauret & Samuel Hirsch - Mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Laure Guillebon - Production : ARTE Radio - Arno Ledoux
Grande taille, petits problèmes Jeanne, 31 ans, mesure 1m85. Soit 21 cm de plus que la Française moyenne et 9 cm de plus que le Français moyen. Depuis qu'elle est petite, elle est grande : dès son enfance, celle qui est déjà perçue comme hors norme doit faire avec les “Tu n'auras jamais de petits copains” ou “Il fait beau, là-haut ?”. Conséquences : le sentiment d'encombrer en permanence, une maladresse récurrente et des tentatives grotesques de compenser sa taille, dans la rue, en soirée et même au lit. La très grande taille pour les femmes n'est pas un handicap, mais c'est quelque chose qui dérange la norme du genre. Et en effet, comment ne pas angoisser quand les statistiques prouvent que les femmes très grandes ont moins d'enfants et sont moins souvent en couple que les femmes de taille « normale » ? Comment dédramatiser ? Comment le vivent ces 2% de femmes dont la tête dépasse la foule ? Dans ce premier podcast, Jeanne Paravert est allée à la rencontre de nombreuses femmes à la taille « hors norme », âgées de 24 à 80 ans : la sociologue Marie Buscatto, 1m88, (La TRÈS grande taille au féminin, CNRS Editions), Aïsha, 1m80 (1m90 avec les talons qu'elle arbore fièrement), ainsi que Léa, une comédienne-danseuse, la musicienne Blumi (Emma Broughton) qui a composé la musique de ce podcast et la comédienne Sandrine Kiberlain (1m74). Enregistrements : octobre 2022 - mars 2023 - Réalisation et mixage : Samuel Hirsch - Musique originale : Blumi - Saxophone et trompette : Mattia Feliciani - Illustration : Charles Berberian - Production : ARTE Radio - Blumi, Mattia Feliciani
Comment se disputer quand on vit à deux Depuis que Clara a emménagé avec son copain il y a six mois, ils ont de nouveaux sujets de conversation : de quelle manière range-t-on les casseroles ? Est-ce que l'on passe la raclette après la douche ? Doit-on replacer le joint du lave-vaisselle avant de le lancer ?Clara avait souvent entendu dire que « le plus important dans un couple, c'est la communication ». Elle n'avait pas imaginé que les échanges seraient aussi romantiques. Mais après tout, pourquoi pas ? Ce projet a été initié lors de la formation «Initiation artistique et technique à la réalisation sonore » de Phonurgia Nova. Enregistrement : mars et mai 2023 - Réalisation : Arnaud Forest - Illustration : Fany Ava - Production : ARTE Radio
L'enfance volée des Amérindiens de Guyane Leurs voix ont longtemps été tues. Entre 1930 et 1980, environ 2000 enfants amérindiens et bushinengués de Guyane ont été arrachés de force à leurs familles et placés dans des pensionnats tenus par l'église catholique. Si on connaît l'histoire des pensionnats autochtones au Canada et en Australie, on sait moins que ce procédé d'assimilation coloniale a également été mis en place par la France, sur ce territoire d'Amérique du sud. Gérés par des religieux et financés par l'État, ces "homes indiens" furent le passage obligé de plusieurs générations d'enfants sacrifiés sur l'autel de la République une et indivisible. Là-bas, loin de leurs villages et de leurs proches, il fallait se lever tôt, prier, ne pas parler sa langue. Ce quotidien fait de maltraitances et d'interdictions voulait leur faire oublier leur culture, leur spiritualité ; les transformer en "bons petits Français". Depuis peu, d'anciens et anciennes pensionnaires prennent la parole. Documentaire choral, Comme des oiseaux écoute le récit de trois d'entre eux. Leurs voix sont rares et puissantes, elles nous invitent à relire l'Histoire. Comment ces enfants ont-ils grandi ? Comment ont-ils choisi de se reconstruire ? Aujourd'hui, les Amérindiens de Guyane se mobilisent pour obtenir la création d'une Commission Vérité et Réconciliation sur le modèle du Canada. En 2023, un “home“ est toujours en activité à Saint-Georges de l'Oyapock. Il accueille une soixantaine d'enfants. Publié en septembre 2022, le travail précieux de la journaliste Hélène Ferrarini "Allons enfants de la Guyane " (Editions Anarchasis) a permis de prendre conscience de l'ampleur du phénomène et de la façon dont l'État français et l'église catholique ont travaillé main dans la main pour évangéliser et "civiliser" les enfants autochtones de Guyane. Remerciements : Hélène Ferrarini, Kadina Johannès, Alexis Tiouka, Tawakele Kouyouri, Marie Renault - Journaliste et réalisateur radio indépendant, Clément Baudet travaille le documentaire pour différents médias (France Culture, le CNRS, Le Monde). Il a un tropisme prononcé pour les sciences, l'environnement et les sujets de société. Attaché aux voix humaines et aux ambiances, il aime raconter des histoires avec ou sans paroles et fait partie du collectif Phaune Radio. - Alice Lefilleul est chercheuse indépendante en littérature comparée et en anthropologie. Autrice et réalisatrice sonore, elle travaille à faire circuler les imaginaires et mettre en avant les récits silenciés par l'histoire. Elle a collaboré à de nombreux médias et fait partie du collectif Making Waves. Références : - « La légende de Kalali » d'Eléonore Kadi Johannes, à paraître en août aux éditions Mahury.- « Allons enfants de la Guyane », d'Hélène Ferrarini, aux éditions Anarchasis.- « Petit guerrier pour la paix », d'Alexis Tiouka et Hélène Ferrarini, aux éditions de l'Ibis rouge.- L'Espaces Autochtones de Radio Canada. Enregistrements : novembre 22 - Entretiens et prises de son : Clément Baudet et Alice Lefilleul - Tambour et chants : Alexis Tiouka - Musique additionnelle : Charlie Marcelet - Réalisation & mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Xavier Lissillour - Production : ARTE Radio - Alexis Tiouka ; Charlie Marcelet
Une psychologue raconte la violence du système carcéral Claire, 30 ans, est psychologue dans une prison pour hommes. En théorie, son travail consiste à accompagner les détenus, à prévenir les passages à l'acte, à les aider à préparer leur réinsertion. Mais dans un milieu pénitentiaire dysfonctionnel, violent, abandonné par les pouvoirs publics, c'est carrément "mission impossible". Pour la première fois, Claire témoigne sur la réalité de la vie en détention, loin des regards de la République. Car comment effectuer un travail thérapeutique avec des hommes qui ne reçoivent pas à manger tous les jours ? N'ont droit qu'à trois douches par semaine ? Sont forcés de vivre parmi les cafards ? À la violence des conditions de détention s'ajoute celle subie par les soignants. Celle de l'institution, dont le manque de moyens humains et matériels ouvre la voie aux pires drames. Avec humour et fraîcheur, malgré tout, Claire s'interroge : son travail a-t-il encore un sens dans des conditions aussi dégradées que dégradantes ? Daphné Turpin est journaliste et cadreuse de documentaires. Elle travaille notamment pour ARTE et France Télévisions. C'est son premier podcast. Enregistrements : janvier 23 - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musique originale : Charlie Marcelet et Vincent Tuân Lépinaux - Illustration : Joseph Delhomme - Production : ARTE Radio - Charlie Marcelet et Vincent Tuân Lépinaux
Une double vie à 78 ans Josiane, la grand-mère de Diane Sprimont, est mordue des Sims. Un célèbre jeu de simulation sur odinateur qui permet de créer des personnages et d'organiser leur quotidien dans les moindres détails. « S'ils ne sont pas gérés, ils font des bêtises… » , explique-t-elle. Une à deux heures par jour depuis 2007, tandis que son mari Bernard vaque à ses occupations, Josiane rejoint ainsi sa tribu numérique, présidant aux repas, aux parties de "crac-crac" (comme on dit dans le jargon Sims) ou aux naissances qui s'ensuivent. Un monde virtuel où la mort rôde, mais où les petits bobos et autres assauts redoutés de la vieillesse n'existent pas... En dix minutes aussi drôles que touchantes, le récit d'une addiction refuge, rythmé par les confidences d'une attachante gameuse de 78 ans. Enregistrements : janvier 23 - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Illustration : Electronic Arts - Production : ARTE Radio
Pourquoi le tube de Rachid Taha raconte l'histoire de France "Viens danser, c'est ta chanson !" : c'est ce qu'entendent Hassen et Mehdi à chaque fois que résonne en soirée l'intro de "Ya Rayah", le tube de Rachid Taha.C'est le point de départ d'une enquête documentaire et décontractée sur cette chanson qui fut deux fois un succès. Créée par le chanteur algérien Dahmane El Harrachi en 1971, “Ya Rayah” raconte la douleur de l'exil en France et le regret du pays natal. Sa reprise par Rachid Taha en 1998 triomphe sur les dancefloors du monde entier et unit la France lors du concert "1, 2, 3 Soleil" à Bercy.Dans les deux cas, ce tube chanté en arabe est aussi une chanson française, car produite et enregistrée en France. Elle appartient désormais à notre patrimoine commun. C'est l'une des mille histoires racontées à deux grands documentaristes, Hassen Ferhani (143, rue du Désert) et Mehdi Ahoudig (Poudreuse dans la Meuse). On les suit dans les bars de Noailles (Marseille) et de Barbès (Paris) ; chez l'historienne et musicologue Naïma Huber-Yahi ; chez le musicien Hakim Hamadouche dont la mandole porte la version de Taha ; avec le musicien Sofiane Saïdi ; avec les coiffeurs et les vendeurs de Marlboro. À l'aide d'analyses brillantes et de punchlines, de témoignages et de confidences, ce documentaire questionne ce que la chanson "Ya Rayah" dit de l'histoire des Français d'origine maghrébine et de leurs exils intimes. Avec Naïma Huber-Yahi (historienne et musicologue), Hakim Hamadouche (musicien et mandoliste de Rachid Taha), Slimane Dazi (comédien et ami de Rachid), Sofiane Saïdi (chanteur, musicien), Rafik (coiffeur à Barbès), Toufik Baalache (ami de Rachid), Farid Diaz (rappeur), Mohamed Kably (musicien), Tahar Kessi (cinéaste), Sofiane Allaoua (musicien), des voix diverses de Noailles et de Barbès. Hassen Ferhani Réalisateur, chef-opérateur et photographe né en 1986 à Alger, Hassen Ferhani a nourri sa passion au ciné-club Chrysalide dont il est co-animateur de 2003 à 2008. Les Baies d'Alger (2006), court-métrage de fiction, est repéré dans plusieurs compétitions internationales. S'ensuivent Le vol du 140 (2008, Fémis d'été), Afric Hotel (2010, coréalisation) et Tarzan, Don Quichotte et nous (2013). Il forge ainsi sa démarche – un travail sur le réel imprégné de fiction – dont il donne la pleine mesure avec ses deux longs-métrages multi-primés. Dans ma tête un rond-point (2015) est, entre autres, lauréat du Grand Prix FID et du McMillan-Stewart Fellowship (Harvard) et devient le premier film à recevoir deux Tanit d'Or au Festival de Carthage. Parmi une vingtaine de distinctions (Alger, Nantes, Séoul, Toronto, Turin, Valdivia…), 143 rue du Désert (2019) lui vaut le Léopard du meilleur réalisateur émergent au Festival de Locarno. Mehdi AhoudigMehdi Ahoudig est un réalisateur sonore et audiovisuel multi-primé, né à Pantin en 1967. Il réalise des bandes-son pour le spectacle vivant de 1995 à 2015. Depuis 2004, il réalise des podcasts documentaires pour ARTE Radio dont « Wilfried », « Poudreuse dans la Meuse » (Prix Europa 2015, Prix grandes ondes 2016), « Qui a connu Lolita ? » (Prix Europa 2010), ainsi que pour France Culture. Il réalise aussi des documentaires pour le web, dont « A l'abri de rien » (Prix Europa 2011). Il a réalisé plusieurs films documentaires dont « Une caravane en hiver » produit par Squawk (prix de la diffusion Raï au Primed en 2020). Le film « La parade » co-réalisé avec Samuel Bollendorff, reçoit une étoile de la SCAM en 2018. En 2022, tous deux ont proposé le film "Il était une fois dans l'Est" et une exposition multimédia, « Frontaliers, des vies en stéréo », pour la capitale européenne de la culture Esch-Sur-Alzette au Luxembourg. Entretiens et prises de son : Hassen Ferhani, Mehdi Ahoudig - Réalisation : Mehdi Ahoudig et Samuel Hirsch - Guitare basse et mix : Samuel Hirsch - Illustration : Zaven Najjar - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
Comment des milliers de femmes ont trouvé un emploi, une autonomie et un langage codé Des années 1920 à la fin des années 70, de très nombreuses femmes accèdent aux emplois de bureau à travers la sténographie. Une technique d'écriture rapide qui permet d'écrire à la vitesse de la parole pour pouvoir ensuite taper le texte à la machine. Elles deviennent ainsi des sténo-dactylos, comme les fameuses secrétaires que l'on voit dans les films. Des milliers de jeunes femmes trouvent là un emploi et une autonomie nouvelle. Janine, Françoise et Hélène racontent ce qu'a été ce métier très particulier, quasi-exclusivement féminin, entre don de soi et manque de reconnaissance. Elles dévoilent aussi comment, le soir venu, elles utilisent parfois la sténo comme une écriture secrète pour tenir leur journal intime... Pour son premier podcast, Clara Blein-Renaudot mêle des témoignages inédits, un entretien avec la sociologue Delphine Gardey ("La dactylographe et l'expéditionnaire. Histoire des employés de bureau (1890-1930)", Belin, 2001) et des archives sonores croquignolesques. Ancienne étudiante aux Beaux-Arts, elle documente aussi au fil du documentaire son propre apprentissage de la sténo. Ce documentaire a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture. Enregistrements : novembre 21-septembre 22 - Prises de son, montage, texte et voix : Clara Blein-Renaudot - Réalisation et mix : Anna Buy - Illustration : Lise Iris - Production : ARTE Radio
L'émission 28 Minutes du 11/11/2022 Au programme de l'émission du 11 novembre 2022 ⬇ Découvrez ou redécouvrez les débats de notre Club d'intellectuels qui ont marqué l'émission ces derniers mois. Au programme, deux débats éclairés sur la question énergétique et une discussion autour de la loi sur la fin de vie. Nous décryptons aussi le duel qui oppose Fabien Roussel et Sandrine Rousseau avec Frédéric Says. Puis Sonia Chironi nous propose le meilleur de Twitter, en version doudounes et col roulés. Claude Askolovitch nous raconte l'histoire de l'exceptionnelle Madeleine Riffaut et Benoît Forgeard se demande s'il faut regarder la très prochaine Coupe du monde de football qui a lieu au Qatar. Enfin, direction les coulisses de la Bibliothèque Nationale de France - Richelieu et le divan de psychanalyste, mais version chats, avec nos invités exceptionnels ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au vendredi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 11 novembre 2022 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
Gagnant du concours de podcasts 2022 "Un été en liberté" Dans le cimetière d'un petit village d'Ariège se trouve la tombe de mes parents. Heureusement, ils ne sont pas encore dedans. 1er prix du concours de podcasts 2022 "Un été en liberté" : Le jury a été touché par cette histoire de famille cocasse et tendre, tournée en mode documentaire. Comme quoi le podcast, parfois, se passe très bien de voix off et de narration... Le concours de podcasts des Audioblogs d'ARTE Radio a lieu chaque été. Le concours 2022 était animé par Thomas Guillaud-Bataille, coordoinateur des Audioblogs. Il était proposé par ARTE Radio en partenariat avec Télérama et Sennheiser. La gagnante Anne Defraiteur-Nicoleau pour "Rien ne presse" gagne un mix par Samuel Hirsch + une diffusion rémunérée sur ARTE Radio + une diffusion sur le site de Télérama + un abonnement papier d'un an à Télérama + un micro de reportage Sennheiser + un casque audio Sennheiser. Les 2ème et 3ème prix ainsi que l'ensemble des envois au concours sont là. Enregistrements : été 22 - Réalisation : Anne Defraiteur-Nicoleau - Mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio
Etienne héberge son frère accro à l'héroïne Après avoir découvert que son petit frère Antoine, âgé de 32 ans, fumait de l'héroïne depuis plusieurs années, Étienne décide de l'accueillir chez lui à Paris pour l'aider à vaincre son addiction. Durant près de 3 ans de vie commune, Étienne enregistre leurs discussions et raconte leur combat quotidien pour la réinsertion. Entre espoir et désillusion, moments de complicité, de fête et de disputes, les deux frères se rapprochent jusqu'à s'interroger sur leur relation. Que peut faire Étienne pour accompagner son frère ? Quelles sont les limites de l'aide que l'on peut apporter aux autres ? Confronté aux difficultés de la réinsertion dans un monde en déclin, ainsi qu'aux nombreuses tentations du nord-est parisien, Antoine va pourtant peu à peu sortir la tête de l'eau avant de connaître une fin tragique. Etienne Karlen est coordinateur de parcours pédagogique à Paris. Il travaille sur un programme de recherche destiné aux personnes éloignées de l'emploi. C'est son premier podcast. L'auteur remercie :Mes parents Albert et Sylvia, ma sœur Bérénice, mon beau-frère Thomas et leurs enfants, les amis, Jérôme Pecout, François de Riedmatten, Frédéric Udry, Nicolas Peillon, Pierre Chartier, Inès Bedrani (Les Enfants du Canal), Pierre Hecart, Essie Assibu, Antoine Migzer, Caroline Barkhou, Françoise Lebas, Michael Pawlak, Véronika Abraham, Johann Pons, Julie Bluma, Frédéric Evequoz, Margherita Massafra, Ryadh Roublev, Véronique, Elysa et Tarik. Aux amis d'Antoine et à toutes les personnes qui ont été là pour lui quand il en avait besoin. Enregistrements : novembre 18-septembre 21 - Texte, voix, prises de son et montage : Etienne Karlen - Réalisation, musique originale et mix : Samuel Hirsch - Illustration : Ophélie Legrand - Production : ARTE Radio - Samuel Hirsch
Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif. Milou, le dernier survivant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l'un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d'Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l'âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d'années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 2 :Milou se lance le trafic de drogue. D'abord simple transporteur, il décide de remonter à la source en Turquie pour en tirer, cette fois, le maximum de profit. Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio - Thomas Loupias
Milou, le dernier survivant de la French Connection Où planquer son produit, comment se jouer des frontières, comment semer les flics en filature… Né dans une famille de bandits corses, Milou a passé sa vie au sommet de la voyoucratie. De son enfance pauvre à la Belle de Mai jusqu'à ses années dans la French Connection, il raconte tout. 8 épisodes à suivre pour un récit puissant et addictif. Milou, le dernier trafiquant de la French ConnectionUne gouaille exceptionnelle, un carnet d'adresses aussi fourni que les fichiers du grand banditisme… Émile Diaz, dit « Milou », 78 ans, est une mémoire du Milieu marseillais : l'un des derniers survivants de la French Connection, du temps où la voyoucratie avait placé les Corses de Marseille au sommet du trafic de drogue mondial. Milou nous emmène sur les routes de la blanche, des souks d'Istanbul aux labos marseillais, et dresse son autoportrait sans complaisance. Dans sa voix, les charmes du Midi se mêlent à l'âpreté du Milieu, à sa violence et son amoralité. Retraité tranquille, rangé des voitures depuis une quinzaine d'années, il accepte de lever le voile sur les chapitres les plus sombres de sa vie. Milou a publié, avec Thierry Collombié, son autobiographie chez Robert Laffont "Truand" en 2015. Épisode 1 :Émile Diaz, dit « Milou », naît dans une famille de voyous corso-marseillais. Des petits chapardages au trafic d'armes, le jeune garçon entre dans le monde très fermé de la voyoucratie. Et commence ses premiers trafics… Enregistrements : mai, août 21 - Entretiens, montage : Hugo Lemonier - Réalisation : Thomas Loupias et Charlie Marcelet - Musique originale : Thomas Loupias - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio - Thomas Loupias
La vie du village en direct live Qui appelle t-on quand on a un souci dans une petite commune rurale de 200 habitants ? Le maire. Et quand le maire est occupé sur son tracteur, on lui laisse un message. Pour dire ses doutes, ses questions, ses angoisses et parfois ses joies. Le soir, Laurent et son épouse Laure, présidente du comité des fêtes, écoutent et commentent ces messages comme des archives vivantes de la vie du village. Un chien qui chasse le gibier, une panne de l'éclairage public, un nouvel arrivant qui demande à ce qu'on lui transporte ses tonnes de livres... Toutes ces petites choses qui font la vie, et qui rendent celles de Laure et Laurent fatiguante, palpitante mais surtout essentielle. Vous vous posez des questions sur la vraie vie des maires d'une petite commune rurale ? La réponse après le bip. Romain Cavallin et Matthieu Cauchy sont photographes. Ils travaillent régulièrement en duo et beaucoup en milieu rural. Le répondeur du maire est leur premier podcast. Enregistrements : 2021 - Prises de son et montage : Romain Cavallin et Matthieu Cauchy - Mix : Charlie Marcelet - Illustration : Anne-Hélène Dubray - Production : ARTE Radio
Un message au-delà du temps et des frontières Pendant des décennies, les personnes analphabètes de ma famille se sont enregistrées sur des cassettes afin de communiquer avec leurs proches en France. Ma mère et moi venons de retrouver une K7 audio datant de 2004, glissée dans une enveloppe qui n'a jamais été ouverte. Elle l'écoute pour la première fois, dix-sept ans plus tard. Nous étions persuadées qu'elle contenait un message de ma grand-mère. Mais la cassette renferme en réalité un message de la première femme de mon grand-père, yaye Elisa ou "maman Elisa", aujourd'hui décédée. Ma mère semble bien plus émue que s'il s'agissait de la voix de sa “vraie” maman. Cette découverte surprenante me pousse à échanger avec elle sur la polygamie, mais aussi sur l'importance de l'oralité et de la transmission dans notre famille partagée entre France et Sénégal. Ma mère, comme beaucoup d'immigrés, a mené une double vie entre deux continents. L'écoute de cette cassette réactive une mémoire de l'immigration : une arrivée en France douloureuse et l'amour des siens laissés au pays. (Emilie) Ce documentaire a été soutenu par l'appel à projets 2021 du ministère de la Culture. Emilie Mendy est auteure de podcasts et journaliste. En 2021, elle coécrit avec Annabelle Martella la fiction "Game Lover" produite par ARTE Radio, et classée parmi les 10 podcasts les plus marquants de l'année par Les Inrocks. Elle aide les auteurs débutants à lancer leur podcast sur sa plateforme Emilie Podcast. Depuis 2020, elle tient également la chronique mode “Dress code : street” sur Mouv'. Ses sujets de prédilection sont les contre-cultures et les populations marginalisées. Enregistrements : 2021-22 - Texte, voix, prise de son, montage : Emilie Mendy - Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch - Illustration : Maïc Baxane - Production : ARTE Radio - Remerciements : Clarisse Mendy, Elisa Mendy, Jeanette Gomis - Musique originale : Samuel Hirsch
Une histoire du Liban racontée par les sons Rana Eid est sound designer et réalisatrice. Depuis près 40 ans, elle enregistre les ambiances de Beyrouth, sa ville natale. Elle enregistre donc les sons de la guerre civile (1975-1990), la reconstruction, la guerre de 2006, la révolution civile de 2019, l'explosion du port le 4 août 2020 et enfin l'effondrement actuel du Liban. Aujourd'hui, elle commente ses propres archives sonores qui racontent son pays meurtri et une ville qui retient son souffle. Marine Vlahovic (Carnets de correspondante) a rencontré Rana Eid une première fois en 2014 avant de la retrouver quelques années plus tard. Un manifeste sensible sur l'importance du son dans nos mémoires. Ce documentaire est lauréat de l'appel à projets 2021 du ministère de la Culture. Enregistrements : juillet 14, octobre 21 - Entretiens et montage : Marine Vlahovic - Réalisation : Marine Vlahovic et Samuel Hirsch - Mixage : Samuel Hirsch - Illustration : Raphaelle Macaron - Production : ARTE Radio
Dans la famille communiste, demandez le secret "Je suis né en 1991, l'année de la chute de l'URSS. Avec un grand-père résistant et un père militant, chez moi le communisme est une affaire de famille. J'ai fait mes premières manifs en poussette et mes premiers concerts à la fête de l'Huma. Des années plus tard, j'apprends que mon grand-père a dissimulé une lettre sous une pile d'assiettes. Un témoignage bouleversant qui dénonce la répression du printemps de Prague par les troupes soviétiques en août 1968. Et qui anticipe fortement les réactions à l'actuelle invasion de l'Ukraine par la Russie. Pourquoi mon grand-père, que je vénérais pour son intégrité, a-t-il choisi de cacher cette lettre ? C'est l'occasion de questionner une génération contrainte de se positionner suite à l'invasion de la Tchécoslovaquie. C'est aussi le point de départ d'une enquête intime et politique qui me plonge dans l'histoire du Parti Communiste Français, avec ses dirigeants comme Pierre Laurent comme avec la grande famille des militants de base." (Paul Bertiaux) Réalisateur sonore et technicien du son, Paul Bertiaux a gagné le concours de l'été 2021 des Audioblogs ARTE Radio avec L'été de Prague. Il a également travaillé trois ans dans l'agronomie et a réalisé un documentaire audio pour la Confédération paysanne autour des alternatives naturelles aux pesticides. Il est compositeur de musique électronique depuis une dizaine d'années sous le nom de Polbee. Enregistrements : novembre 21, janvier 22 - Texte, voix, prises de son, montage : Paul Bertiaux - Voix : David Sitbon (les coelacanthes), Bénédicte Huberson (la lettre), Jérôme Pigeon (Georges Palluy) - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Illustration : Xavier Lissillour - Production : ARTE Radio
Peut-on garder ses convictions une fois au pouvoir ? Peut-on arriver au pouvoir sans se compromettre ?Vaut-il mieux lutter contre le système en militant, ou tenter de le transformer de l'intérieur ? En deux mots : peut-on concilier son combat et un mandat ? Yves Deloison tente de répondre à cette question éternelle en donnant la parole à deux femmes engagées en politique, et qu'il connaît personnellement. La première, Stéphanie Maubé, bergère et membre de la Confédération paysanne, a été élue sur la liste de droite d'Hervé Morin aux dernières régionales. Certains voient son accession au pouvoir comme un renoncement de sa part, voire une trahison. La deuxième n'est autre que Marlène Schiappa, l'actuelle ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté. Elle se déclare "féministe de gauche" tout en défendant son ralliement à la Macronie.Ces deux parcours de militantes qui ont accédé à des postes de pouvoir sont commentés par des proches et des observateurs comme Claire Nouvian, présidente de l'ONG Bloom, Assia Benziane, maire adjointe à Fontenay-sous-bois, François Dufour, ex-responsable de la Confédération paysanne et d'ATTAC devenu vice-président de la région Normandie, et Guillaume Meurice, chroniqueur sur France Inter. Yves Deloison a écrit Pourquoi les femmes se font toujours avoir ? et L'homme, le nouveau sexe faible (First Document) sur les questions de genre et le poids des stéréotypes. Dans son dernier livre Il était une bergère (Ed. Le Rouergue/2020), il aborde les enjeux agricoles à travers l'histoire de Stéphanie Maubé, bergère devenue élue. Il a réalisé pour ARTE Radio son premier podcast documentaire, La Jeune Fille et la ferme (2021), portrait d'une jeune agricultrice confrontée aux poids du genre et de la transmission. Enregistrements : Janvier 21 - Texte, voix, entretiens et montage : Yves Deloison - Prises de son : Yves Deloison, Baptiste Dupin - Réalisation : Charlie Marcelet - Musique : Samuel Hirsch - Illustration : Yasmine Gateau - Production : ARTE Radio
« Antisocial » en zonzon, sans perdre son sang-froid 24 janvier 1980 : Franck Balandier, jeune éducateur pénitentiaire à Fleury-Mérogis, jubile. Le groupe Trust, héros du hard-rock hexagonal portés par le succès d'« Antisocial » sorti moins d'un an plus tôt, vient de passer les portes de la prison. Dans leurs pantalons en cuir, les quatre musiciens chevelus – auteurs d'une autre chanson subversive, « Le mitard », qui sample une cassette testamentaire de Jacques Mesrine – sont invités par Franck pour offrir un concert à 350 détenus. La tension monte derrière « les barreaux fleuris ». Mais personne ne perd son sang-froid et le show, généreux et émouvant, confirme qu'une voie vient de s'ouvrir en France pour la musique live en milieu carcéral. In Trust we trust ! Quarante ans plus tard et presque autant de temps passé dans l'administration pénitentiaire, Franck Balandier, 68 ans, est devenu écrivain. En février 2021, ce passionné de rock et d'Apollinaire aurait dû avoir le plaisir de voir paraître son dernier livre, « Sing Sing – musiques rebelles sous les verrous », épais recueil de portraits de musiciens ayant passé quelques heures ou plusieurs années en zonzon : de Johnny Cash à Daniel Darc, de Chuck Berry à Booba (éditions Le Castor Astral). Hélas, un cancer incurable l'emporta en décembre 2020, moins d'un mois après l'enregistrement de cette histoire dans les studios d'ARTE Radio. Nos pensées vont à ses proches. Richard Gaitet est écrivain et journaliste pour ARTE Radio (« Bookmakers ») et Radio Nova (« Le roman noir des radios libres ! »). Enregistrement : novembre 20 - Mise en ligne : mars 22 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage, réalisation, mixage : Arnaud Forest - Illustration : Bouqé - Remerciements : Delphine Arnould-Balandier - Production : ARTE Radio
Mathilde a le syndrome de Gilles de la Tourette et elle vit très bien avec Mathilde habite à Quimper avec son fils Léon et son compagnon Corentin. Entre deux services au restaurant, elle aime profiter de la vie, comme tout le monde. Mais Mathilde ne ressemble pas vraiment à tout le monde. Elle a des tics, sonores et gestuels. Et le responsable, c'est Gilles. Ou plutôt Gilles de la Tourette. Camille, sa petite sœur, a décidé de mener l'enquête sur cet intrus qui a débarqué dans la famille sans prévenir. Qui est-il vraiment ? Comment s'est-il incrusté ? Et comment Mathilde a-t-elle appris à vivre aussi bien avec lui ? Le long des côtes du Finistère, à table autour du poulet dominical ou en balade à la mer, du Booba dans les oreilles, Mathilde et Camille partent ensemble à la découverte de Gilles, celui qui a bouleversé leur quotidien. Un récit familial qui interroge notre rapport au handicap et à la « normalité ». Camille Descroix est journaliste. Elle travaille pour la presse écrite et la radio, notamment avec Vice, Slate ou encore franceinfo. C'est son premier podcast. RemerciementsAux docteur(e)s Marie Mailly, Fernanda Maciel et Andreas Hartmann. À Jean-Francois Mittaine, vice-président de l'association Française de Gilles de la Tourette. Le Syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est une maladie neurologique dont la cause est encore méconnue. Elle est caractérisée par des tics moteurs (mouvements involontaires plus ou moins complexes) et par des tics vocaux (vocalisations, cris, raclements de gorge….). Pour plus d'informations : https://www.france-tourette.org/. Enregistrements : février 21 - Entretiens, prises de son et montage : Camille Descroix - Réalisation, mixage et musique : Charlie Marcelet - Illustration : Calixte Bernard - Production : ARTE Radio et Tavie Prod, avec le soutien de l'Association française du syndrome de Gilles de la Tourette (AFSGT) - Charlie Marcelet
ACAB sauf papa ? Sacha est anarchiste. À 22 ans, elle traîne son drapeau noir entre manifs et squats. Mais la police est partout, y compris à la maison, avec son père flic qui travaille aux renseignements territoriaux. Entre la fille pour laquelle "ACAB = All cops are bastards, tous les flics sont des salauds", et le père aux idées d'extrême droite, l'ambiance est électrique et les débats impossibles. Pourtant, la situation a quelques avantages. Si Sacha n'assume pas le métier de son père dans le milieu militant, son papa flic lui transmet parfois des infos utiles sur la surveillance dont elle et ses amis font l'objet... Mais Sacha voudrait pouvoir dépasser ce conflit. Comment conserver une relation père-fille quand on n'est pas du même côté de la barricade ? Chorale anarchiste : La Canaille du Midi Enregistrements : juin 21 - Entretien et prise de son : Hélène Assekour - Réalisation & mix : Charlie Marcelet - Production : ARTE Radio
L'éjaculation précoce ou "rapide" touche un homme sur quatre et personne n'en parle 5 minutes et 40 secondes : c'est la durée moyenne d'un rapport sexuel selon les chercheurs. Parfois c'est plus, et parfois... c'est moins. Beaucoup moins. Près d'un homme sur 4 ou 5 éjacule en quelques secondes, juste après le début de la pénétration. Si certains n'y attachent aucune importance, la plupart en souffre énormément. Perte de confiance en soi. Baisse de libido. Peur de décevoir leur partenaire. Et surtout, surtout... silence absolu. L'éjaculation précoce, ou "rapide" comme disent les sexologues, est totalement taboue dans une société qui prône la réussite et la performance. Après 6 mois de recherches, un seul homme a accepté de témoigner au micro de Louise Régent. De raconter sans pudeur ce qui se passe sous la couette et dans sa tête. "De moi-même, dit Benjamin, je ne vais pas aller voir une fille qui va me plaire. Parce que je sais pertinemment que je ne serai peut-être pas à la hauteur de ce qu'elle attend d'un rapport". Son récit intime est éclairé par l'analyse du médecin sexologue Gilbert Bou Jaoudé, directeur du Centre d'études et de traitements des dysfonctions sexuelles et du couple, et co-fondateur de la plateforme de télé-consultation Charles.co. Enregistrements : 8 février, 12 avril 21 - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Réalisation : Louise Régent - Production : ARTE Radio
Coralie, jeune agricultrice Coralie, 18 ans, prépare un BTS agricole au lycée de Coutances dans la Manche. Son rêve : reprendre la ferme que son père destinait au fils qu'il n'a pas eu. Un regret et une amertume que, malgré son grand amour pour ses deux filles, ce cultivateur "conventionnel" ne parvient pas à masquer. Une souffrance pour Coralie qui travaille d'arrache-pied sur l'exploitation familiale pour prouver qu'elle peut faire autant, voire plus et mieux qu'un homme. Mais à ses yeux comme à ceux de son père, le résultat n'est jamais à la hauteur de la représentation que l'une et l'autre se font des garçons du même âge. En particulier de son cousin Pierre-François, élève de la même classe de BTSA et futur repreneur de l'exploitation de ses parents, voisine de celle de Coralie. Ce documentaire en immersion suit l'apprentie agricultrice le temps d'une année scolaire en plein cœur du bocage normand. Une vie de jeune fille d'aujourd'hui, entre fêtes le week-end, bains de mer entre copines, cours au lycée ou stage dans une ferme de la Hague. À des années-lumière des préjugés sur la jeune génération, Coralie s'interroge sur la transmission de l'exploitation, sur son avenir en couple et en famille, et sur la question du genre dans son milieu. Pas simple pour elle de « prouver qu'une fille peut être agricultrice » comme elle le formule, surtout sous le regard d'un père omniprésent, partagé entre une réelle tendresse à l'égard de sa fille et la frustration de ne pas avoir son « gars ». Merci à Coralie et sa famille - aux élèves et à l'équipe pédagogique de la classe de première année de BTS ACSE du lycée agricole "Coutances, métiers, nature", en particulier à Marine Pizzala, professeure d'agronomie - à l'équipe de l'atelier Podcasts d'Émergence et à sa directrice Nathalie Bessis, où ce podcast a été initié. Devenu journaliste et écrivain après une reconversion professionnelle radicale, Yves Deloison collabore à de nombreux titres de presse. Bien avant la révolution #metoo, il a écrit "Pourquoi les femmes se font toujours avoir ?" et "L'homme, le nouveau sexe faible" (First Document) sur les questions de genre et le poids des stéréotypes. Dans son dernier livre "Il était une bergère" (Le Rouergue, 2020), il aborde les enjeux agricoles majeurs à travers l'histoire d'une néo-paysanne, prémices de cette plongée documentaire qui croise agriculture, genre et transmission. "La Jeune Fille et la ferme" est son premier podcast. Enregistrements : octobre 20-juin 21 - Prises de son, entretiens, montage : Yves Deloison - Réalisation : Arnaud Forest - Musique originale : Clément Simounet (guitare) et Arnaud Forest - Illustration : Anne-Hélène Dubray - Production : ARTE Radio - Musique originale : Clément Simounet (guitare) et Arnaud Forest
Mes années collège et ma transition de genre C'était le début des années 90 au collège Maurice-Ravel, dans une petite ville des Yvelines. Nous étions 4 amies inséparables : Claudia, Audrey, Vanessa et moi. On formait le quatuor de Ravel mais les profs nous surnommaient "le quatuor bavard". En classe, on papotait beaucoup, on était un peu rebelles (mais pas trop). En 4ème, mes trois copines ont commencé à sacrément s'intéresser à Vanessa Paradis et aux garçons. Pas moi. Au sein du quatuor, il était évident pour moi que je ne ressemblais pas à mes copines, parce que je n'étais pas doué pour rentrer dans la case fille. Cette question m'a poursuivi toute ma vie jusqu'à ce que j'y apporte une réponse concrète. A quarante ans passés, je suis devenu un garçon transgenre. Mon processus de transition de genre m'a amené à me poser pleins de questions, comme on peut l'imaginer. J'ai notamment eu envie de comprendre comment on m'a façonné comme fille au moment de l'adolescence alors que je me suis toujours senti garçon. Pour y répondre, je suis allé retrouver mes copines du collège pour engager une conversation intime avec chacune d'entre elles. J'ai voulu trouver les morceaux manquants de mon histoire en convoquant leurs souvenirs d'adolescentes, et leur perception de notre amitié à quatre au fil de ces trente années passées. Sur ce montage photo de g. à d e 1997 : Audrey, Adam, Vanessa et Claudia. Adam.M Adam.M est un artiste-activiste féministe transgenre qui concentre son travail sur l'image des femmes et des identités hors-normes. En art visuel, Adam a notamment réalisé en 2014 le court-métrage « Thérèse(s) et Simone(s) » sélectionné dans plus d'une vingtaine de festivals en France et à l'international. Il mène actuellement les projets photographiques « 107 Lesbiennes », série de portraits sur la visibilité lesbienne et « ECCE HOMO », autoportraits de pratiques transgenres. En tant que performeur, il a participé au feuilleton d'Avignon 2018 « Mesdames, messieurs et le reste du monde », mis en scène par David Bobée, et à la création théâtrale 2018 de Rébecca Chaillon « Où la chèvre est attachée, il faut qu'elle broute ». Depuis 2019, Adam est interprète et co-créateur avec le collectif NU.E.S (Montréal) de « Quand la neige fond entre mes cuisses », spectacle sur les érotismes queer et féministes. Parallèlement à ses activités artistiques, Adam.M est également maraîcher dans une ferme urbaine permacole et agroécologique à Poitiers. Enregistrements : février-juin 21 - Prises de son, entretiens, voix & montage : Adam.M - Réalisation & mix : Arnaud Forest - Production : ARTE Radio
Grandir dans l'ombre d'un frère délinquant Elevée dans une famille turque à la fois ouverte et traditionnelle, Derya arrive au collège en petite fille sage au look « col Claudine ». Pourtant, elle s'aperçoit vite que tout le monde la respecte. A la récré, elle a même le droit de s'installer à la table de ping-pong réservée au « gratin » de la cour. Elle comprend vite que son frère, Cem, est un caïd du quartier, craint et respecté. Pour elle, au début, c'est trop stylé d'avoir un grand frère qui corrige celles qui t'embêtent... Et puis un matin, les flics font irruption dans l'appartement familial, lampe torche au poing et chiens en laisse. Ils perquisitionnent les lieux et embarquent Cem menottes aux poignets. C'est le début de la dégringolade. De délinquances en addictions, le grand frère s'abîme dans les marges. Il conserve pourtant toute l'affection et la tolérance de sa famille, quand la "petite soeur" se voit toujours autant surveillée. Vingt ans plus tard, Derya revisite le passé, les tensions, les secrets, à travers ses souvenirs et les lettres qu'elle a échangé des années durant avec son frère. Elle raconte pour la première fois la délinquance vue par une « petite sœur » et se confronte avec son aîné. Karine Le Loët est journaliste et autrice pour ARTE Radio (« Mon enfant Terrible ») et Les Pieds sur Terre sur France Culture. Derya en turc signifie Océan. Ses sœurs s'appellent Devrim et Deniz, des noms de révolutionnaires. « Dans ma famille, on a un lien fort avec l'engagement, la révolte, la liberté », raconte celle qui est née il y a 36 ans dans un quartier sensible de Strasbourg. Ses parents ont quitté l'Anatolie pour émigrer en France en 1973. Derya a grandi avec son frère et ses deux sœurs dans le 91, à Saint-Michel sur Orge. Dans son entourage turc, elle est celle qui est libre, « qui vit comme les Français ». Après avoir enchainé les petits boulots, elle décroche à 19 ans son premier contrat de médiatrice socio-culturelle dans l'association Assemblée citoyenne des originaires de Turquie. Toujours en quête de sens, elle intègre en 2016 W, l'école où l'on apprend à raconter des histoires… Aujourd'hui encore, elle aime y côtoyer des élèves et des professionnels de tous les horizons. De quoi rassasier sa soif de connaissances, son envie de créer des liens et de mener des projets. Comme ce court-métrage sur la génération Hirak, en pleine élection présidentielle en Algérie, qu'elle a présenté au Nikon Film Festival, ou ce podcast « Petite sœur » qui la raconte elle-même. Sans filtre. Enregistrements : printemps 21 - Prises de son et montage : Karine Le Loët - Mise en ondes et mix : Charlie Marcelet - Production : ARTE Radio
Que nous raconte l'appli préférée des ados ? A 13 ans, la nièce de Judith Duportail, qu'on appellera ici Little Miss TikTok, passe au moins deux heures par jour sur les réseaux sociaux. Elle a eu déjà jusqu'à 1800 abonnés sur TikTok. Réseau social ultra-populaire chez les moins de 15 ans, TikTok est aujourd'hui LE média de la culture jeune. Les ados y partagent de courtes vidéos où ils y racontent leur contrôle de math surprise, font des playback sur leurs tubes préférés et s'échangent des recettes de cookies au m&m's nutella-coco. Hélas, il ne s'échangent pas que cela. Qu'est-ce que ça fait de grandir immergé dans le flux vidéo infini de Tiktok, de se construire avec un smartphone greffé à l'âme ? Sur la planète TikTok, on s'habitue sans s'en rendre compte à composer avec la menace d'un harcèlement au moindre faux pas. Et l'idéologie matérialiste martelée dans chaque vidéo d'influenceur s'imprime au fer rouge dans leurs cerveaux fringants. Bienvenue dans le monde de Little Miss TikTok. Judith Duportail est journaliste et autrice (Qui est Miss Paddle, Dating Fatigue, L'amour sous algorithmes). Elle étudie les impacts des nouvelles technologies sur nos subjectivités. Enregistrements : mars, avril, mai 21 - Entretiens et montage : Judith Duportail - Réalisation et mixage : Charlie Marcelet - Musique : Arnaud Forest, Charlie Marcelet - Illustration : Quentin Zuttion - Production : ARTE Radio - Musique : Arnaud Forest, Charlie Marcelet
Gagnant de notre concours de podcasts 2021 Tchécoslovaquie, été 1968 : Prague est occupée par les chars soviétiques. Des habitants résistent, surtout parmi les jeunes. Pendant ce temps-là, en France, des communistes hésitent entre fidélité à l'URSS et solidarité avec leurs amis praguois. À cette page d'Histoire le récit mêle une histoire familiale, celle d'un petit-fils qui se questionne sur l'engagement de son grand-père. Tout cela en seulement 3 minutes, avec un travail précis sur les voix et les bruitages, et en prime une chute inattendue et drôlatique. 1er prix du concours de podcasts 2021 "Souviens-toi l'été d'après" : Le jury a été conquis par ce récit très finement construit, porté par une réalisation et une interprétation impeccables. Grâce à un travail précis sur les bruitages et les ambiances, L'été de Prague opère un flash back radiophonique saisissant vers l'été 1968 en Tchécoslovaquie.Le concours de podcasts des Audioblogs d'ARTE Radio a lieu chaque été. Le concours 2021 était animé par Thomas Guillaud-Bataille et en partenariat avec Télérama et Sennheiser. Le gagnant Paul Bertiaux gagne un mix par Samuel Hirsch + une diffusion rémunérée sur ARTE Radio + une diffusion sur le site de Télérama + un abonnement papier d'un an à Télérama + un micro de reportage + un casque audio Sennheiser. Les 2ème et 3ème prix ainsi que l'ensemble des envois au concours sont là. Paul BertiauxCompositeur de musique électronique depuis une dizaine d'année sous le nom de Polbee, Paul a récemment sorti deux morceaux sur le label allemand Traum Schallplatten. Passionné par la création sonore, il a commencé la réalisation de podcasts il y a trois ans avec le concours de podcasts ARTE radio. Il a également réalisé un documentaire pour la Confédération paysanne autour des alternatives naturelles aux pesticides. Paul a travaillé trois ans dans l'agronomie, et a récemment effectué une formation vers le métier de technicien du son dans le cadre d'un projet de reconversion. Il espère pouvoir continuer à se consacrer à sa passion et à réaliser des podcasts, ce que nous lui souhaitons :) Enregistrements : août 21 - Réalisation : Paul Bertiaux - Comédienne : Bénédicte Huberson - Mix : Samuel Hirsch - Photo : Antoine Danis - Production : ARTE Radio
Du 113 aux Daft Punk, le génie d'une comète Musicien éclectique à la personnalité chaleureuse, DJ Mehdi aura illuminé l'âge d'or du rap français des années 90-2000. Il a donné un « son » aux quartiers populaires avec le tube du groupe 113 « Tonton du bled » et bien d'autres. Mais il a aussi fait des excursions électroniques dans la « french touch » avec Justice ou Daft Punk. Il a donc réconcilié le hip hop et l'électro à une époque où c'était mal vu, voire impossible ! Éditeur du magazine Rockyrama, Johan Chiaramonte s'attache au parcours de Mehdi Faveris Essadi, plus connu sous le nom de DJ Mehdi, trop tôt disparu (à 34 ans !) le 13 septembre 2011. Le podcast va à la rencontre de ceux avec qui il a travaillé, de ses débuts en banlieue à l'âge de 14 ans (Manu Key de Mafia K'1 Fry) à ses complices à Paris : Pedro Winter du label Ed Banger, Romain Gavras de Kourtrajmé, Xavier de Rosnay du groupe Justice, le journaliste rap Arnaud Fraisse, le compositeur et chef d'orchestre Thomas Roussel. Tous participent à remettre son oeuvre en contexte, et surtout donnent à entendre l'originalité du son de DJ Mehdi. Johan Chiaramonte grandit dans les années 80, ce qui lui permet plus tard, après avoir longuement étudié Pif Gadget et Strange, de créer les revues de cinéma Rockyrama et Otomo. En parallèle il réalise une trentaine de documentaires pour la télévision, toujours sur le cinéma qui semble être son obsession. Amoureux de radio, dès son plus jeune âge il s'endort la radio allumée, de préférence avec des gens qui parlent doucement, et se lance pour la première fois dans le documentaire audio. Enregistrements : mai-juin 21 - Entretiens : Johan Chiaramonte - Réalisation & mix : Samuel Hirsch - Illustration : Alexandre Philipps - Production : ARTE Radio
Une star de la musique africaine en exil Un jour, pour son anniversaire, le réalisateur et musicien Jérémi Nureni Banafunzi s'offre un disque vinyle titré "Festival". Le groupe ? Super Mama Djombo, 12 musiciens africains de la Guinée-Bissau. Un chant créole-lusophone proche des sons du Cap-Vert. Les deux pays sont cousins, ils formaient une seule et même colonie portugaise. Le même jour et par hasard, Jérémi reçoit des mains de son pianiste "Les Grands", un roman de Sylvain Prudhomme. Le livre raconte justement en détails le Super Mama Djombo. Un groupe de légende, adulé par tout un pays, acclamé à travers le monde. Un pilier de la Guinée-Bissau post-coloniale. Un disque, un livre, un même frisson : l'alchimie est parfaite. Une part de la légende du Mama Djombo vit toujours, ici même en France : Malan Mané, le chanteur principal du groupe. Ce musicien oublié par son pays vit désormais isolé en banlieue parisienne loin de la gloire que son micro lui offrait il y a 35 ans. Au pays, beaucoup le croit même décédé. Pourtant, dans les rues de Bissau, aujourd'hui encore la voix de Malan retentit dans les enceintes à chaque événement national. C'est lui qui chante le morceau devenu le second hymne national du pays, la chanson de cœur des Bissau-Guinéens : « Sol Maior Para Commandante ». Avec ses camarades, Malan a été la voix d'une révolution. Le cri d'un peuple qui se libérait. Dans son petit studio à Montreuil, le chanteur retrouve le micro et raconte sa vie en exil, le destin du Super Mama Djombo, l'histoire d'un groupe et la sienne. Et à travers elles on entend l'histoire de la Guinée post-coloniale, celle de milliers de musiciens africains et de millions d'exilés. Ressources : - Extraits du livre "Les grands" de Sylvain Prudhomme (éditions Gallimard). - Extraits de l'émission "Néo Géo" sur Radio Nova (nov. 2014). Merci à Bintou Simporé et Benoît Thuault. - Musiques : Super Mama Djombo, José Carlos Schwartz. Enregistrements : juin 20 - Texte, voix, réalisation : Jérémi Nuréni Banafunzi - Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio
Dans le lotissement où j'ai grandi, comment vivent les ados d'aujourd'hui ? Le temps d'un été, Jeanne retourne vivre dans le décor de son adolescence : un lotissement dans les Bouches du Rhône, au pied des collines de Pagnol et d'une ancienne mine de charbon. Ni en ville, ni tout-à-fait à la campagne, dans la France des rond-points, des tondeuses à gazons et des sardines à la plancha. Jeanne se replonge dans ses années 90, ado perdue au sein d'un hameau tout neuf, à l'époque un peu prolo, avec les jeunes du coin assis sur leurs scooters à l'arrêt de bus, alors que son éducation très ouverte la pousse à voyager loin. Aujourd'hui, les arbres et les piscines ont poussé, les enfants de cadres ont remplacé les fils et filles d'ouvriers, mais le théâtre des opérations des ados n'a pas tellement changé : vingt-deux maisons collées à vingt-deux garages, la placette pour les petits, le terril comme terrain de jeux, l'arrêt du car comme spot de rendez-vous. Alors à quoi rêvent-ils, ces adolescents qui vivent dans le lotissement aujourd'hui ? Où sont leurs frontières, leurs espaces de liberté ? La garrigue est-elle plus verte ailleurs ? Jeanne Robet Née en 1979, Jeanne Robet écrit et réalise des documentaires, des audio-guides et des créations sonores pour la radio et les musées. Après une formation en audiovisuel en France et à Londres, elle s'oriente vers la création et le documentaire sonores en intégrant l'équipe d'ARTE Radio en 2003, où elle se forge une solide expérience en production de podcasts. A partir de 2010, elle poursuit son travail d'auteure et de réalisatrice sonore en indépendante. Plutôt connue pour ses montages excentriques et sa recherche de personnages interlopes qui tendent vers la fiction ("Violent femmes", "Crackopolis"), "Le Terril jeune", est le second documentaire où elle livre des bribes de son histoire personnelle, après la comédie familiale "Quelque chose en nous de Tunisie". Enregistrements : 18-20 - Prises de son, texte et voix : Jeanne Robet - Mise en ondes & mix : Arnaud Forest - Production : ARTE Radio
Texte gagnant du concours Bookmakers « Faites exister un personnage sans le décrire et en mille mots. » Au départ, c’est une simple consigne d’écriture proposée par Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 pour « Leurs enfants après eux », lors d’un numéro de Bookmakers, le podcast mensuel de Richard Gaitet consacré aux écrivains au travail sur ARTE Radio. Puis cette consigne est devenu un concours, auquel participèrent 142 auditeurices, via des histoires violentes, inquiètes, romantiques ou carrément loufoques. Sept finalistes choisis par Richard Gaitet sont sortis du lot. Puis Nicolas Mathieu, Samuel Hirsch (réalisateur) et Silvain Gire (producteur) se sont accordés sur le texte de Jeanne Beltane, « Les poumons pleins d’eau », autour d’un retraité drôlement désespéré coincé dans un bocal. Toutes nos félicitations à cette autrice lyonnaise, qui signa en 2020 un premier livre auto-édité, « Une forêt », accompagné des photographies de Marion Bornaz, dans lequel elle revient notamment sur son trauma suite à l’attentat du Bataclan, où elle était malheureusement présente. Jeanne Beltane travaille en ce moment sur un roman, qui prolongera les réflexions entamées dans « Les poumons pleins d’eau ». Enregistrement : avril 21 - Texte : Jeanne Beltane - Lecture : Christophe Brault - Prise de son : Jules Benveniste - Réalisation, mixage, musiques originales : Samuel Hirsch - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio
Norman Lasker aka Paraisy, un champion de MMA fin et sensible Norman Lasker, mieux connu sous le nom de Norman Paraisy, est né le 7 janvier 1986 à Paris. Fils d’une professeure de latin-grec d’origine polonaise et d’un ouvrier d’origine haïtienne, il grandit élevé par sa mère dans le quartier de Strasbourg-Saint-Denis à Paris. À 16 ans Norman découvre le MMA (art martial mixte ou free fight) et tombe amoureux de ce sport sulfureux, alors interdit en France, qu’il va pratiquer aux quatre coins du monde pendant 17 ans. Le résultat ? 22 combats, 15 victoires, un joli palmarès et un statut de pionnier d’une discipline longtemps méconnue. Parfaitement lucide sur ce sport, son image parfois choquante et sur la rudesse des préparations qu’il réclame, Norman revient sans fard sur son parcours. Donc sur la peur, les douleurs et les sacrifices qui mènent à la cage où a lieu ce défi de puissance entre deux hommes, qui rappelle sur bien des points l’époque des gladiateurs. Loin du cliché du bad boy, parlant 4 langues, amoureux des livres et des voyages, Norman a connu les beaux hôtels, les grandes victoires, un milieu parfois inquiétant, l’argent, les blessures et les lendemains de défaites. À 34 ans, il tourne la page sur sa vie de boxeur et change de nom pour porter celui de sa mère. Aujourd’hui, il a pour la première fois de sa vie un statut. Norman est acteur et retrouve sur les plateaux l'adrénaline qu'il aime tant, loin de la cage et des coups. Il a pu participer à la saison 8 de la célèbre série "Engrenages" et sera à l’affiche de La Fracture, nouveau film de la réalisatrice Catherine Corsini. MMA : 22 combats, 15 victoires, 4 défaites, 2 nuls, 1 no-contest. Palmarès : Champion - 84 kg du Strength & Honor Championship (SHC) - Champion - 84 kg du Fighting Marcou Challenge (FMC) - Champion - 84 kg du Pancrace Fighting Championship (PFC) - Contender pour la ceinture des - 84 kg du Cage Warriors Fighting Championship (CWFC) Enregistrements : 2020 - Entretien et montage : Antoine Molkhou, Julien Veniel - Réalisation, musique originale et mix : Charlie Marcelet - Jingle : Sable émouvant par Vadim Svoboda - Production : ARTE Radio
Ma mère africaine immigrée m'a appris l'indépendance et le féminisme Comment une femme de ménage analphabète née en Guinée-Bissau, immigrée en France dans une cité de banlieue, a pu transmettre à ses enfants des valeurs d’indépendance et de féminisme. En parvenant à travailler contre l'avis de son mari, en élevant cinq enfants avec fierté et rigueur, la mère de Liz Gomis a fait éclore chez sa fille des valeurs d’accomplissement personnel et de féminisme sans en connaître la théorie. Récits croisés et échange entre mère et fille autour d'un parcours remarquable. "Je m’appelle Liz Gomis. J’ai grandi dans les années 90 aux Mureaux dans les Yvelines. Je suis journaliste. J’ai travaillé chez Canal + et France 4, beaucoup pour Radio Nova, et aujourd’hui j’ai lancé mon propre magazine dédié aux villes africaines. J’ai un parcours assez atypique. J’ai toujours suivi mon instinct. J’ai pu fouler les planches de l’Apollo Theater à New York comme je me suis retrouvée en voyage officiel dans l’avion présidentiel de Macron. Mais je ne suis pas là pour raconter une histoire d’ascension sociale comme on les aime à la télé, genre « de la cité à l’Elysée », non. Parce ce que c’est beaucoup plus nuancé. En vérité, je crois que mon parcours je le dois à ma mère : Emilie Gomis en VF, Amilia pour la version immigrée. Une femme pauvre si on parle sociologie. Une combattante, une femme indépendante et courageuse, une féministe qui s’ignorait et qui m’a transmis les bonnes clés pour avancer sereinement. Je lui dois beaucoup et c’est de cela dont je veux parler aujourd’hui." Liz Gomis travaille pour la radio (Nova) et la télévision. Elle a réalisé la série "Africa Riding" sur le skate et les sports de glisse en Afrique pour ARTE Web et prépare une nouvelle série sur les personnes LGBT en Afrique. Cet hommage à sa mère est son premier podcast personnel. Vidéo : entretien avec Liz Gomis à la Maison de la Poésie Enregistrements : 2017-2020 - Prises de son : Liz Gomis, Sara Monimart - Entretien : Silvain Gire - Musique originale & mix : Charlie Marcelet - Réalisation : Sara Monimart, Silvain Gire - Illustration : Julien Pacaud - Production : ARTE Radio
Mon père souffre de délires de persécution Un fils doit gérer les délires de persécution dont souffre son père de 55 ans. De la confrontation de leurs réalités naît une relation complexe et délicate, tour à tour conflictuelle, drôle ou émouvante. Ce documentaire nous plonge dans leur intimité, ponctuée de coups de téléphones, de témoignages de psys et d'entretiens avec une association de proches aidants. Un cheminement qui interroge notre rapport à la souffrance mentale d'un proche, avec une très grande délicatesse dans la prise de son et le montage de différents plans sonores. Et qui évoque au passage les questions de marginalité, de mal logement, de confinement (un tout petit peu), de la misère des hôpitaux psychiatriques, de Jésus Christ, de Marine Le Pen et des musiques d'attentes. Un documentaire réalisé dans le cadre de la résidence radio Si Loin Si Proche animée par Mehdi Ahoudig. Remerciements : Mehdi Ahoudig, Radi'Olive, RadioLà, Radio Saint Ferréol, l'UNAFAM26, le (psy)trialogue, Agnès et Guillaume de l'hôpital Sainte Marie Drôme Ardèche. Enregistrements : avril-septembre 20 - Réalisation : Théo Fortunato - Mise en ondes & mix : Charlie Marcelet - Musique : Oöphoi "Space Forest", Superfishmann "P'tit père" - Illustration : Lucie Albrecht - Production : ARTE Radio
Dialogue entre un père immigré et sa fille Juliette grandit dans une petite ville du Nord de la France entre un père Marocain musulman et une mère française athée. Après sa classe préparatoire à Paris, elle prend ses distances avec une éducation parfois rigoureuse. Alexandrie, New York, Dakar : entre son père et elle, les kilomètres ont scellé le silence. Mais lorsqu'il lui a dit : "Reviens et je te raconterai ma vie", Juliette est rentrée. Au fil de ses questions, le prof retraité déroule pour elle sa jeunesse marocaine : l’école coranique au village, les moqueries essuyées au collège, les bières sifflées au lycée pour "braver les interdits". Mais aussi les idéaux révolutionnaires de l’étudiant de gauche qu’il a été avant de se rapprocher de son identité religieuse (“Ce n’est pas parce que je suis musulman que je ne suis pas dans la lutte des classes"). Dans ce dialogue empli d’amour, de non-dits et de conflits réprimés, un père "déraciné" (“Je suis déraciné, donc je peux vivre dans un pot !”) invite sa fille à visiter son passé. Juliette Jabkhiro est journaliste et productrice de podcasts. Enregistrements : juillet, août et septembre 20 - Texte, voix, prises de son : Juliette Jabkhiro - Mise en ondes et mix : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio
Drogues, sexe et animaux exotiques Pendant trois ans, Charly* a travaillé dans une conciergerie de luxe non loin des Champs-Élysées. Son job : exaucer les moindres désirs de ses clients, parmi lesquels des dignitaires de la famille royale saoudienne. 24/24h, sept jours sur sept. Traverser tout Paris pour amener des petites culottes à la princesse ? Sitôt dit, sitôt fait. Dénicher des animaux exotiques pour amuser un prince fantasque ? Oui, votre Altesse ! Dépenser des milliers d'euros pour assouvir les fantasmes sexuels de ses riches employeurs ? Tout de suite, votre Magnificence ! Pendu jour et nuit à son téléphone, Charly satisfait des caprices de plus en plus insolites. Il découvre aussi les vices d'un monde très fermé où l'argent abolit tout : la loi, la morale et même l'humanité. *Le prénom a été modifié François Oulac est journaliste et créateur de podcasts (Le tchip). Enregistrement : 16 septembre 2020 - Réalisation : François Oulac, Charlie Marcelet - Mise en onde & mix : Charlie Marcelet - Illustration : Chez Gertrud - Production : ARTE Radio
Paroles d'un surveillant enfermé Alexandre est surveillant pénitentiaire depuis 20 ans. Fils de maton, la prison est sa maison, son repaire, son jardin bien gardé. Il la raconte de soin point de vue : entrez dans la tête d’un maton. Je m’appelle Alexandre et je vis en prison (« On sait quand on rentre, on sait pas quand on ressort »). Petit, j’ai vu mon père (« Mon père a gardé Mesrine ») puis mon frère habiter ces couloirs et ces cours de promenade. Alors, en dépit de mon passé de commercial (« Je voulais pas le faire, ce métier » ), me voici à mon tour surveillant pour l'administration pénitentiaire (« Comme chez les flics, on a un taux de suicide assez important »). Après des années enfermé, ma vision de la vie a changé et j'ai pas mal de choses à raconter : sur les détenus (« Je vais pas mettre une personne qui fait partie des gens du voyage avec un Maghrébin »). Sur leurs peines (« Y’en a un qui a carrément mis le feu à sa cellule pour rigoler, il en est mort »). Sur le cannabis (« Demain y’a plus de shit en prison, t’es mort. Le mec quand il fume son bordel, derrière il est calme et il te casse pas les bonbons »). Sur les conditions de détention (« On dispose de 5-6 douches pour 50 personnes »). A force de vivre devant des barreaux d'acier, mon caractère a changé. À l’instar des bandits que je surveille, la prison m’a rendu sec. Et pourtant, « La prison, ça doit être le dernier moyen de contrainte ». Enregistrements : 11 juillet 20 - Entretien & montage : Basil Burté et Killian Bonamy - Réalisation et musique originale : Arnaud Forest - Illustration : Jeeraf- Production : ARTE Radio
Rions un peu avec la ménopause À l’arrivée de tes premières règles, à 13 ans en moyenne, te voilà devenue femme, ma fille… Et cela jusqu’à ta ménopause - en grec dans le texte, « arrêt des règles » - qui te tombera dessus autour de la cinquantaine. Un mini-évènement intime que Valérie découvre accompagné de bouffées de chaleur à répétition. Pourquoi ne lui en a-t-on jamais parlé ? Pourtant 14 millions de Françaises sont ménopausées. Environ un quart de ces femmes vivent ou ont vécu des effets secondaires physiques gênants, voire handicapants, ou même flippants. Le sujet n’est plus si tabou : les réseaux sociaux regorgent de conseils pour bien vivre sa ménopause, de forums et de blogs de ménopausées épanouies… Les laboratoires pharmaceutiques vendent des hormones se substituant à celles que nos corps ne fabriquent plus. Comme ça ne lui suffit pas, Valérie mène sa petite enquête : au théâtre de la Madeleine pour une comédie musicale intitulée « Ménopause », puis auprès de sa famille, de ses amies, d’une gynécologue spécialisée. Elle croisera quelques baleines, l'autre animal ménopausé, mais aussi des Japonaises qui la vivent mieux, et comprendra que la ménopause n’est que la pointe émergée de l’iceberg. Derrière ce phénomène naturel se cache un phénomène social : la manière pas toujours joyeuse dont nous considérons l’entrée des femmes dans la vieillesse. Vous l’aurez compris, Valérie Ganne est récemment ménopausée. Journaliste, elle a longtemps travaillé pour la presse cinéma, papier et internet. Elle a réalisé un documentaire et un web-documentaire, a co-écrit des livres sur le féminisme et sur le cinéma d’animation français. "Bouffées de chaleur" est son premier podcast. Avec la participation de Christine Khandjian, Dominique Magloire, Marianne Viguès, Marion Posta, comédiennes ; de Danielle Hassoun, gynécologue obstétricienne ; des douze amies du Women Forum ; de Chantal et Robert, Victor, Isabelle, Sedef, Gladys.Merci à Stella Pire, à Benoît, et à l’atelier Podcasts d’Émergence où ce podcast a été initié. Biblio :- Françoise Héritier, "Masculin Féminin", Éditions Odile Jacob- Daniel Delanoë, "Sexe, croyances et ménopause", Hachette Littératures- Cécile Charlap, "La fabrique de la ménopause", CNRS Editions Enregistrements : juin, octobre, 16 novembre 2020 - Réalisation : Arnaud Forest - Texte et voix : Valérie Ganne - Illustration : Virginie Berthemet - Musique : Victor Bertin - Production : ARTE Radio