Une émission mensuelle préparée et présentée par Annette Wieviorka, Chaque quatrième Mardi du mois.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka Elle reçoit Valérie Lehoux pour le « Hors Série » de Télérama « Ecrits de résistances »
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire - Annette Wieviorka. Elle reçoit chaque mois une personnalité du monde intellectuel qui fait l'actualité pour un dialogue croisé. Invité : Régis Schlagdenhauffen, historien et Docteur en sociologie pour « Sexualités clandestines… Outrages à la pudeur : récit de deux siècles de contrôle des mœurs en France » aux Éditions de l'Aube À propos du livre : « Sexualités clandestines… Outrages à la pudeur : récit de deux siècles de contrôle des mœurs en France » paru aux éditionsde l'Aube Qu'est-ce qui impudique ? Où se situe la limite morale dans la sexualité aux yeux de la juste ? Au terme d'une enquête pointue au sein des tribunaux français, l'auteur explore la notion juridique "d'outrage à la pudeur" pour dévoiler comment celle-ci est en fait un reflet des moeurs d'une société. Au fil des siècles, des milliers de personnes ont été condamnées pour ce fait, seulement, les pratiques jugées "déviantes" qu'ils pratiquaient ont surtout montré à quel point l'État, a pû contrôler et juger ce qui était immorale ou non. Retraçant et analysant à partir de 1810, ces différents cas, l'auteur chemine à travers les mondes de l'impudeur et dévoile à travers eux, ceux que l'État et sa justice ont voulu cibler, et qu'elles visent parfois encore. Régis Schlagdenhauffen est maître de conférences à l'EHESS et membre de l'Iris. Il est spécialisé dans les questions de genre, de sexualité et d'orientations sexuelles.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka Elle reçoit Judith Lindenberg pour le livre "Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu de Samuel Blumenfeld" au MAHJ Actes Sud. À propos du livre : « Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu de Samuel Blumenfeld » paru aux éditions Actes Sud Succès fulgurant dès 1920, immédiatement traduite, la pièce est jouée de Varsovie à Buenos Aires, en passant par Moscou, Paris et New York. OEuvre emblématique du théâtre yiddish et du premier théâtre hébreu, elle inspire metteurs en scène et artistes de l'avant-garde juive. Adaptée au cinéma en 1937, elle donnera le plus ambitieux des fims yiddish et l'un des derniers tournés avant l'invasion de la Pologne. Après la Shoah, Le Dibbouk opère encore comme oeuvre emblématique de la fécondité du Yiddishland et comme métaphore du monde disparu. On le retrouve à la scène, à l'écran, en littérature, ainsi que dans les oeuvres des artistes contemporains. Objet majeur de la culture juive, le dibbouk est une clef de compréhension d'une identité hantée par son passé. Né en 1963, Samuel Blumenfeld est critique de cinéma au quotidien «Le Monde» depuis 1997 et grand reporter au «Monde 2». Il est également l'auteur de «L'Homme qui voulait être prince. Les vies imaginaires de Michal Waszynski »(Grasset, 2006) et d'un roman, «Au nom de la loi», avec comme personnage Steve McQueen (Grasset, 2013). Il est aussi un spécialiste du cinéma américain et a publié un livre d'entretiens avec Brian de Palma, «Brian De Palma. Entretien avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud» (Calmann-Lévy, 2001). «Le Dibbouk. Esprits, errance et possession »paraît en 2024. Pascale Samuel est conservatrice du patrimoine et responsable des collections moderne et contemporaine du musée d'art et d'histoire du Judaïsme. Dirigé par Pascale Samuel et Samuel Blumenfeld «Le Dibbouk Esprits, errance et possession »est publié en 2024.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka Elle reçoit Denis Charbit pour son livre « Israël, l'impossible État normal » paru aux éditions Calmann Lévy. À propos du livre : « Israël, l'impossible État normal» paru aux éditions Calmann Lévy Paix impossible avec les Palestiniens, projet d'expansion territoriale, dérive nationaliste de la droite et disparition de la gauche, lutte entre laïcs et orthodoxes, relations déséquilibrées entre Israël et la diaspora... Au moment même où Israël est tenu par certains pour le pire des États, il est plus que jamais nécessaire de reprendre son histoire en pointant l'écart grandissant entre exigence d'être une lumière pour les nations et quête de normalité. Car Israël apparaît malgré tout comme un État anormal. Sur ce territoire sans frontières subsistent une démocratie sans Constitution et une nation sans citoyenneté, sous le poids d'une armée trop présente et d'une religion trop influente. Ces tensions révèlent un profond désaccord sur ce qu'est Israël et ce qu'il devrait être, mais elles ne dispensent pas de s'interroger sur les motivations du rejet dont Israël est l'objet. Dans ce livre achevé à l'ombre du 7 octobre, Denis Charbit analyse les racines de cette crise généralisée et discerne les erreurs de parcours, les choix malheureux, les fautes délibérées. Il invite le lecteur à plonger dans ce bouillonnement, ausculte les impasses dans lesquelles Israël s'est fourvoyé, non sans esquisser les contours d'une nécessaire refondation. Biographie de l'auteur Denis Charbit est politiste et professeur de sciences politiques à l'Open University of Israël (Ra'anana). Spécialiste reconnu d'Israël et du sionisme, ardent défenseur de la Réconciliation entre Israéliens et Palestiniens, il livre ici un essai personnel, grave et courageux sur le conflit, la crise démocratique israélienne et l'issue politique à leur donner
ESSENTIEL — les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka Elle reçoit Annie Stora-Lamarre pour son livre Le silence brise : Une traversée migratoire des mondes juifs perdus aux éditions Sylepse. À propos du livre : « Le silence brise : Une traversée migratoire des mondes juifs perdus ». paru aux éditions Sylepse Réflexion sur l'exil et les mondes disparus, ce livre entreprend de briser le silence du/de la migrant·e qui dissimule tout un pan de la richesse de ses origines par peur de se faire rejeter. Le retour mémoriel, c'est celui de l'autrice sur ses années constantinoises dans les années 1950 dont elle parle tout en questionnant ses propres choix : ce qu'elle garde vivant, ce qu'elle veut transmettre, ce qu'elle veut oublier. Dans ce processus ininterrompu qu'est l'exil comment donner sens au silence initié par la violence du déracinement ? Dans le Paris des années 1960, elle décrit une relégation dans les banlieues, à Sarcelles ou Sartrouville. Elle ressent le regard condescendant de la minorité juive française de culture ashkénaze. La dureté de cet accueil et ce sentiment d'injustice motivent sa curiosité pour aller à la rencontre de leur chemin migratoire. Ces interrogations croisent ses recherches d'historienne consacrées à la morale et au droit de la de la 3e République, au sein de laquelle la théorie néodarwinienne de la sélection naturelle fonde une pensée hiérarchique et inégalitaire ordonnant "la marche des civilisations vers le progrès". Le livre entrecroise mémoire et histoire. La traversée des mondes juifs mobilise des sources diverses : archives policières, autobiographies, romans... Cette mobilisation permet de comprendre comment le/la migrant·e juif·ve s'est défait des traumatismes des persécutions pour s'intégrer dans l'ordre juridique républicain. Comment, dans son désir de naturalisation, l'étranger·ère joue entre ce qui relève de l'ordre public et de ce qui est destiné à rester privé. A contrario, les narrations font surgir de ces silences rusés mille façons flamboyantes d'être juif et juive, mille espaces symboliques, mille lieux, qu'il s'agisse d'enracinement, de migrations, d'expulsion, de dispersion. À propos d'Annie Stora-Lamarre Annie Stora-Lamarre a été professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Besançon. Ses travaux avant ce livre ont porté principalement sur la compréhension des figures à risques de la IIIᵉ république. La république des faibles. Les origines intellectuelles du droit républicain, Paris, Armand Colin, 2005.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka. Elle reçoit Rika Benveniste pour le livre « Louna. Essai de biographie historique » aux éditions Signes et balises. "Louna parle grec avec un fort accent judéo-espagnol, elle commet de nombreuses fautes, qui tantôt me font honte, tantôt me font rire aux éclats. Dans mon cerveau d'enfant, tante Louna ressemble à ces personnages des histoires drôles d'autrefois, l'oncle Ezra, par exemple, qui se trompe de bus, car il ne sait pas lire les panneaux en grec. La langue maternelle de tante Louna est bien le judéo-espagnol. À l'époque, j'ignore que c'est la langue de ceux qui ne sont pas revenus.” (Rika Benveniste) Rika Benveniste enquête sur la vie de Louna, Juive de Thessalonique qui exerçait le métier de tapissière d'ameublement, était pauvre et illettrée. De sa vie, il ne reste que très peu de traces. L'historienne est alors amenée à déchiffrer l'histoire de la ville et des Juifs qui la peuplaient – si nombreux avant-guerre, si peu nombreux à avoir survécu à la Shoah. Ce faisant, elle restitue les lieux où ils habitaient, leurs modes de vie et les réseaux de sociabilité. “Grâce soit rendue à Rika Benveniste d'avoir écrit avec talent, rigueur, sensibilité un livre hommage à cette femme de peu au destin poignant et qui, en l'inscrivant dans l'histoire des Juifs de Thessalonique, nous la rend présente.“ (Annette Wieviorka, Kaddish pour Louna) Louna. Essai de biographie historique a reçu en Grèce le Grand Prix national de l'essai. Le livre est également publié en anglais par les éditions Yad Vashem. Biographie de l'auteur Rika Benveniste est née à Thessalonique. Après des études à Jérusalem et à Paris, elle est aujourd'hui professeure d'histoire médiévale à l'université de Thessalie, à Volos. Ses travaux portent sur les rapports entre juifs et chrétiens, la conversion et l'historiographie juive. Ses recherches sur la Shoah et les premières années de l'après-guerre ont fait l'objet de plusieurs livres : Ceux qui ont survécu : Résistance, déportation, retour. Les Juifs de Salonique dans les années 1940 (traduit en allemand et en anglais) et Les Naufragés. Histoiresfamiliales de l'après-guerre.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka. Elle reçoit Fabien Lostec pour le livre « Condamnées à mort - l'épuration des femmes collaboratrices 1944-1951 » Chez CNRS-Editions À propos du livre : « Condamnées à mort - l'épuration des femmes collaboratrices 1944-1951 » paru aux éditions CNRS-Editions Un bilan chiffré définitif et exhaustif de l'épuration féminine. L'épuration et la violence au prisme du genre. Contrairement à une légende tenace, toutes les femmes collaboratrices n'ont pas été graciées par les tribunaux de l'épuration à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Elles sont 650 à être frappées par la peine capitale, dont 45 sont finalement exécutées. Jamais, depuis la Révolution française, autant de femmes n'avaient été condamnées et mises à mort en si peu de temps. Qui sont ces condamnées à mort, de quelle façon ont-elles collaboré, comment vivent-elles leur épuration et par qui sont-elles jugées ? Fabien Lostec brosse le portrait individuel et collectif de ces femmes. Il nous montre qu'au-delà de l'image de la collaboratrice sentimentale, elles se sont résolument engagées au service de l'ennemi, ont commis des actions violentes et des tortures, ont provoqué des déportations et des assassinats. La morale et le droit s'entremêlent lors de leurs procès, puisqu'elles sont accusées d'être de mauvaises épouses et/ou mères et, plus largement, de mauvaises femmes. L'auteur examine le temps du jugement jusqu'à la mort pour celles dont le recours en grâce est rejeté et n'oublie pas le temps de l'incarcération ni celui de la sortie de prison pour celles qui bénéficient d'une commutation de peine. Une étude fine qui vient renouveler par le genre l'histoire de l'épuration et de la violence politique. Biographie de l'auteur Docteur en histoire, Fabien Lostec est chercheur associé au laboratoire Tempora, enseignant et chargé de cours à l'université Rennes 2.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka Elle reçoit Marc Perelman pour son ouvrage « 2024 Les Jeux olympiques n'ont pas eu lieu » aux éditions du Détour. À propos du livre : « 2024 Les Jeux olympiques n'ont pas eu lieu » paru aux éditions du Détour Derrière la grande fête, l'idéologie de la compétition du plus fort sur le plus faible est à l'œuvre, moteur des épreuves sportives, mais aussi de l'ensemble des rapports de force établis à cette occasion : travailleurs contre touristes, belligérants entre eux, santé vs béton et sodas, sécurité vs libertés… Marc Perelman décortique les documents liant le Comité international olympique à ses partenaires, ainsi que la Charte olympique et l'histoire des Jeux. Il livre également 21 courtes thèses pour faire une bonne fois pour toutes la différence entre le jeu, spontané, gratuit et libre du corps et le sport de compétition et ses dégâts. Non, l'olympisme n'est pas pacifiste, ni écologique ; il ne fait pas œuvre sociale, n'éduque pas, n'agit pas pour la santé publique, ne respecte pas les territoires qu'il occupe. Il n'a pour horizon que la « croissance » : plus de records, plus de spectateurs, plus d'argent. Biographie de l'auteur Marc Perelman est architecte de formation et professeur émérite à l'Université Paris Nanterre. Il s'intéresse particulièrement au sport sur lequel il a notamment écrit Le Football, une peste émotionnelle (avec Jean-Marie Brohm, Gallimard, 2006) et Smart Stadium : Le stade numérique du spectacle sportif (L'Échappée, 2016).
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka Elle reçoit Sarah Farmer pour son livre « La modernité est dans le pré. La campagne française après 1945 » aux éditions Flammarion. À propos du livre : « La modernité est dans le pré. La campagne française après 1945 » paru aux éditions Flammarion Depuis la fin du XXᵉ siècle, habiter la campagne française est devenu un fantasme partagé à l'échelle mondiale, mais aussi une réalité. Dans un contexte d'urbanisation et de mondialisation, on ne compte plus les best-sellers qui décrivent l'installation dans une fermette rénovée, ni la floraison de résidences secondaires dans les contrées les plus reculées du territoire. Pourtant, loin de rendre compte d'une simple nostalgie de retour à un âge d'or des campagnes, ces phénomènes témoignent d'une redéfinition de la ruralité au sein de sociétés post-agraires. La modernité est dans le pré retrace cette mutation sans précédent, tout en replaçant les itinéraires des femmes et des hommes au coeur des transformations du paysage français. Sarah Farmer analyse notamment la place et le rôle des néoruraux, le bouleversement des terroirs comme en témoigne le travail du grand photographe Raymond Depardon, mais aussi l'immense nostalgie qu'a provoquée le départ de milliers de Français lors de l'exode rural. Entre les utopies de retour à la terre, le succès des mémoires de paysans ou la naissance du mouvement écologiste, c'est une nouvelle France qui se réinvente, contribuant ainsi à redéfinir la place des villes et à interroger les chemins de l'avenir. Sarah Farmer est professeure à l'université de Californie à Irvine, ancienne élève de Robert Paxton. Parfaitement francophone, elle connaît très bien la France où elle séjourne pour écrire ses livres, notamment dans une ferme au cœur du Limousin. Elle est l'auteure d'un ouvrage remarqué sur le village martyr, Oradour-sur-Glane, 10 juin 1944 (Tempus).
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka Elle reçoit Jean-Charles Szurek pour le livre « Gabriel Ersler, Jean-Charles Szurek, des Brigades internationales aux prisons soviétiques. L'autre orchestre rouge » aux éditions Hermann. À propos du livre : « Gabriel Ersler » paru aux éditions Hermann Pour ses amis des Brigades internationales, devenus de hauts responsables politiques dans les démocraties populaires, leur compagnon, le docteur Gabriel Ersler, avait disparu au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Ce n'est pas sans surprise qu'ils le voient revenir en 1956, après douze ans de détention dans les prisons soviétiques. Mais il reste muet sur ces années-là, ainsi que sur la période de la guerre. Interrogé par le sociologue Jean-Charles Szurek au cours de trois étés (1985, 1986, 1987), Gabriel Ersler accepte, au soir de sa vie, de livrer le secret qui a bouleversé son existence, la création d'un réseau de renseignement au profit de l'Union soviétique dans le sud de la France de 1942 à 1944, et le prix qu'il en a payé : son emprisonnement en URSS. Ce livre apporte un éclairage nouveau et rare sur les réseaux de renseignement soviétique en France pendant la Deuxième Guerre mondiale, surtout celui de Robert Beck, et sur les prisons staliniennes, en particulier la prison de Vladimir.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Annette Wieviorka Elle reçoit Sarah Farmer pour son livre « La modernité est dans le pré. La campagne française après 1945 » aux éditions Flammarion. À propos du livre : « La modernité est dans le pré. La campagne française après 1945 » paru aux éditions Flammarion Depuis la fin du XXᵉ siècle, habiter la campagne française est devenu un fantasme partagé à l'échelle mondiale, mais aussi une réalité. Dans un contexte d'urbanisation et de mondialisation, on ne compte plus les best-sellers qui décrivent l'installation dans une fermette rénovée, ni la floraison de résidences secondaires dans les contrées les plus reculées du territoire. Pourtant, loin de rendre compte d'une simple nostalgie de retour à un âge d'or des campagnes, ces phénomènes témoignent d'une redéfinition de la ruralité au sein de sociétés post-agraires. La modernité est dans le pré retrace cette mutation sans précédent, tout en replaçant les itinéraires des femmes et des hommes au cœur des transformations du paysage français. Sarah Farmer analyse notamment la place et le rôle des néoruraux, le bouleversement des terroirs comme en témoigne le travail du grand photographe Raymond Depardon, mais aussi l'immense nostalgie qu'a provoquée le départ de milliers de Français lors de l'exode rural. Entre les utopies de retour à la terre, le succès des mémoires de paysans ou la naissance du mouvement écologiste, c'est une nouvelle France qui se réinvente, contribuant ainsi à redéfinir la place des villes et à interroger les chemins de l'avenir. Sarah Farmer est professeure à l'université de Californie à Irvine, ancienne élève de Robert Paxton. Parfaitement francophone, elle connaît très bien la France où elle séjourne pour écrire ses livres, notamment dans une ferme au cœur du Limousin. Elle est l'auteure d'un ouvrage remarqué sur le village martyr, Oradour-sur-Glane, 10 juin 1944 (Tempus).
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire Annette Wieviorka. Elle reçoit Loïc Marcou pour le livre autour des textes de Marcel Nadjary : « Sonderkommando. Beirkenau 1944-Thessalonique 1947. Résurgence. » Chez Signes et Balises. À propos du livre : « Sonderkommando. Beirkenau 1944-Thessalonique 1947. Résurgence. » paru aux éditions Signes et Balises “Si l'un de nous parvenait à sortir vivant de là, il pourrait témoigner…” Marcel Nadjary (1917-1971), Juif grec originaire de Thessalonique, est déporté à Auschwitz au printemps 1944 et affecté au Sonderkommando. Sachant le sort promis aux déportés chargés de la funeste tâche d'accompagner les déportés aux chambres à gaz, puis de vider celles-ci des corps et de les transporter dans les fours crématoires, il écrit une lettre d'adieu à des amis chers et leur décrit la besogne effroyable qu'il effectue sous la contrainte. Puis, il enfouit son manuscrit clandestin dans le sol de Birkenau. Ce document sera retrouvé trente-six ans plus tard, le 24 octobre 1980, 9 ans après sa mort, et sans qu'il ait jamais parlé de ce texte. Ce témoignage, écrit à "l'épicentre de la catastrophe", est pour la première fois traduit et publié en français, ainsi qu'un second manuscrit, que Marcel Nadjary rédigea en 1947 pour garder une trace de son expérience au cœur de l'enfer de Birkenau. À l'origine difficilement lisible, le manuscrit a bénéficié de technologie moderne (imagerie multispectrale) qui a permis un déchiffrement de la quasi-totalité du texte. Au vu du caractère exceptionnel de ce document, les éditeurs ont fait le choix d'en proposer la reproduction intégrale, avec sa transcription en vis-à-vis, en respectant l'orthographe utilisée par Nadjary même quand elle était erronée. Il en est de même pour le second manuscrit écrit en 1947 et resté inachevé, dans lequel Nadjary raconte son expérience de résistant et de déporté.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire Annette Wieviorka reçoit Isabelle Delabruyère-Neuschwander pour son livre « L'aventure du Buhara. Résistance et déportation. 1940-1945 » chez Orep Editions. À propos du livre : « L'aventure du Buhara. Résistance et déportation. 1940-1945 » paru aux éditions du Orep Editions 12 février 1941 au soir, baie de la Fresnaye : 15 jeunes hommes, dont 9 élèves pilotes et leur instructeur, embarquent en silence sur le Buhara pour rejoindre l'Angleterre et la France libre du général de Gaulle. Louis Delabruyère, à peine 20 ans, est l'un d'eux. Mais leur tentative échoue… Un témoignage intime rare et très documenté sur le parcours de « Ceux du Buhara ». Isabelle Delabruyère-Neuschwander est diplômée de l'École nationale des chartes, ancienne directrice des Archives nationales, ancienne inspectrice générale des affaires culturelles.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire Annette Wieviorka reçoit Tal Bruttmann spécialiste de la Shoah et de l'antisémitisme pour le livre « Un album d'Auschwitz - Comment les nazis ont photographié leurs crimes » co-écrit par Tal Bruttmann - Stefan Hördler - Christoph Kreutzmüller - Préface de Serge Klarsfeld - Traduit par Olivier Mannoni À propos du livre : «Un album d'Auschwitz - Comment les nazis ont photographié leurs crimes» paru aux éditions Seuil Entre mi-mai et début juillet 1944, des centaines de milliers de Juifs de Hongrie sont déportés à Auschwitz-Birkenau. Pour montrer à leur hiérarchie la « bonne mise en œuvre » de cette opération logistique d'envergure, des SS photographient les étapes qui mènent de l'arrivée des convois jusqu'au seuil des chambres à gaz, ou au camp pour la minorité qui échappa à la mort immédiate. Ces photographies, connues sous le nom d'« Album d'Auschwitz », ont été retrouvées par une rescapée, Lili Jacob, à la libération des camps, avant de servir de preuves dans différents procès et de faire l'objet de plusieurs éditions. Certaines de ces photographies sont même devenues iconiques. Par-delà l'horreur dont elles témoignent, ces images restent pourtant méconnues et difficiles d'interprétation. Ce livre permet d'y jeter un regard neuf. Préfacé par Serge Klarsfeld, fruit de cinq années de recherches franco-allemandes, il analyse l'album dans ses multiples dimensions. Pour quelle raison a-t-il été réalisé et quand ? Comment a-t-il été constitué ? Que peut-on voir, ou ne pas voir, sur ces photographies ? Trois historiens reconnus et spécialistes de la persécution des Juifs d'Europe, Tal Bruttmann, Stefan Hördler, Christoph Kreutzmüller, ont mené un remarquable travail d'enquête, recomposant les séries de photographies, analysant des détails passés inaperçus, permettant un travail d'identification et de chronologie inédit. Dans le même temps, c'est une véritable réflexion sur l'usage des images et de la photographie, de leur violence potentielle mais aussi de leur force de témoignage et de preuve que les historiens proposent. Ce faisant, ils élargissent la connaissance tout en redonnant vie, mouvement et dignité aux personnes photographiées quelques minutes avant une mort dont elles n'avaient pas idée.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire Annette Wieviorka reçoit Bénédicte Vergez-Chaignon pour son livre « Colette en guerre 1939-1945 » aux éditions Flammarion. À propos du livre : «Colette en guerre 1939-1945 » paru aux éditions Flammarion « De quelle résistance, de quelle guerre parlerais-je sinon de celles que j'ai vécues ? » écrit Colette en 1945. À cette date, Brasillach, Guitry et Céline s'étonnent bruyamment que la grande écrivaine française soit épargnée par l'opprobre qui les frappe et les sanctions pénales qui les menacent. N'ont-ils pas tous écrit dans des journaux de la Collaboration ? « Confinée et occupée à la fois », pourrait répondre la romancière qui, à l'instar de la majorité des Français, chercha à survivre sans se commettre avec l'occupant ou ses complices, gérant dans l'angoisse deux écueils majeurs : son immense notoriété qui l'exposait et la menace de la déportation pour son dernier amour, qui était juif. Alors que Colette est plus que jamais au cœur de notre littérature, cette période de la guerre restait dans sa vie empreinte d'un halo de mystère et de beaucoup de rumeurs. Bénédicte Vergez-Chaignon, passionnée par son œuvre, s'est emparée du sujet. Et son enquête nourrie d'archives en grande partie inédites nous entraîne dans le quotidien de la célébrité, dans les pas d'une Colette bien plus sensible à l'actualité qu'elle n'a jamais voulu l'avouer, bien plus fine politique qu'elle ne consentait à le reconnaître…
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire Annette Wieviorka reçoit Corine Defrance, historienne, pour son livre « Françoise Frenkel, portrait d'une inconnue » aux éditions L'arbalète Gallimard À propos du livre : «Françoise Frenkel, portrait d'une inconnue» paru aux éditions L'arbalète Gallimard En 2015, après soixante-dix ans d'un long oubli, Rien où poser sa tête de Françoise Frenkel est redécouvert en France. L'impressionnant parcours de cette femme nous parvient miraculeusement intact, sa librairie française à Berlin, sa fuite dans la France occupée, la déportation à laquelle elle réussit à échapper, son passage en Suisse. Le livre connaît un succès immédiat et est traduit dans plus de onze langues. Ressuscité, son nom fait surgir de nouveaux documents. Lettres, archives de police et d'État provenant de tous les pays qu'elle a traversés, carton d'inédits conservé pendant quarante ans dans sa famille suisse, publications datées d'avant et après la Seconde Guerre mondiale. Corine Defrance, historienne spécialisée dans l'histoire franco-allemande, a enquêté pendant cinq ans sur Françoise Frenkel en partant sur ses traces à travers l'Europe, de la Pologne au sud de la France. Elle a collecté et assemblé tous ces documents pour bâtir cette biographie qui nous permet, aujourd'hui, de déchiffrer en profondeur Rien où poser sa tête, et de reconstruire enfin un portrait précis de Françoise Frenkel.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire Annette Wieviorka reçoit Sylvie Braibant pour son livre « Les dissemblables. Guy Braibant et Michla Gielman » paru aux éditions Le bord de l'eau. À propos du livre : « Les dissemblables. Guy Braibant et Michla Gielman» paru aux éditions Le bord de l'eau L'histoire de (dés)amour de Michla Gielman et de Guy Braibant, de Ciepielow au Caire, en passant par Paris et les routes secondaires de la France, dessine une géographie tour à tour romantique et joyeuse, cocasse, farceuse ou pitoyable, pleine de fous rires, de silences, d'espoirs, de combats, de succès, de drames, de désillusions et de rendez-vous manqués.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – Annette Wieviorka reçoit Constance Pâris de Bollardière pour « Marek Edelman, Ghetto de Varsovie. Carnets retrouvés » paru aux éditions chez Odile Jacob À propos du livre : «Marek Edelman, Ghetto de Varsovie. Carnets retrouvés» paru aux éditions Odile Jacob 2 octobre 2009, Varsovie. Marek Edelman s'éteint. Figure de l'opposition au régime communiste polonais, il est célèbre d'abord pour avoir été l'un des dirigeants du soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Membre du Bund, le mouvement socialiste des travailleurs juifs, il participe à ses publications clandestines. Quand les nazis décident de liquider le ghetto, il fait partie de ceux qui se savent condamnés mais ne veulent pas mourir sans combattre. Une poignée d'hommes contre une armée. Marek Edelman ne posait pas au héros. « Nous avions décidé de mourir les armes à la main. C'est tout. C'est plus facile que de donner ses habits à un Allemand et de marcher nu vers la chambre à gaz. » Juif non religieux, non sioniste, c'était un éternel insoumis. Il avait publié en 1945 un récit sur le ghetto et son soulèvement, puis des entretiens. Le jour de son enterrement, ses enfants, Aleksander et Ania Edelman, retrouvent dans son appartement trois carnets, où il avait consigné à la fin des années 1960 des souvenirs du ghetto, sans aborder le soulèvement. Ce sont ces carnets retrouvés que nous publions ici, avec un appareil de notes et d'annexes permettant la compréhension de ce document exceptionnel. Édition établie par Constance Pâris de Bollardière, historienne spécialiste du Bund et des rescapés de la Shoah, directrice adjointe du George and Irina Schaeffer Center for the Study of Genocide, Human Rights and Conflict Prevention (The American University of Paris).
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – Annette Wieviorka reçoit Bruno Halioua pour son livre « Les médecins d'Auschwitz » aux éditions Perrin À propos du livre : «Les médecins d'Auschwitz » paru aux éditions Perrin 27 janvier 1945. Les troupes soviétiques pénètrent dans l'enceinte d'Auschwitz-Birkenau pour la première fois et découvrent avec horreur le plus important camp d'extermination du IIIe Reich. Si 60 000 prisonniers ont été évacués à leur approche, il ne reste, sur place, que 7 000 malades mourant de faim. Comment ont-ils pu survivre à cet enfer ? Quel a été le rôle exact des hauts gradés nazis, et plus particulièrement des médecins, dans l'organisation du camp ? S'appuyant sur des documents inédits et de nombreux témoignages de survivants, cet ouvrage répond à ces questions et fait pour la première fois la lumière sur le rôle primordial qu'ont joué les médecins SS dans l'exécution de la Solution finale. De 1940 à 1945, ce sont eux qui orchestrent les meurtres et profitent de leur statut pour commettre l'impensable. En plus d'ôter la vie à des milliers de personnes, ils utilisent ceux qu'ils épargnent comme cobayes de leurs expériences médicales et, à l'instar de Josef Mengele, leur font subir les pires atrocités.Heureusement, dans un mouvement inverse, les médecins déportés font preuve d'obstination et d'acharnement pour soigner les malades qui les entourent et protéger leurs compagnons d'infortune. Mentir, cacher, subtiliser et falsifier deviennent leurs maîtres mots. Mais jusqu'à quelles compromissions sont-ils prêts à aller pour sauver des vies ? Doivent-ils accepter de collaborer et ainsi rejoindre la " zone grise ", remarquablement décrite par Primo Levi, dans l'espoir d'être épargnés ? Loin de tout manichéisme, le docteur Bruno Halioua retrace avec maestria l'histoire méconnue des médecins d'Auschwitz, et tente de comprendre leur psychologie. Un livre aussi glaçant qu'essentiel. Bruno Halioua est dermatologue, titulaire d'un DEA d'histoire contemporaine, chargé de cours à l'université Paris-Sorbonne et chroniqueur sur France 5. Il est l'auteur d'une centaine d'articles consacrés à l'histoire de la médecine. Il a notamment publié Blouses blanches, étoiles jaunes (2000), Le Procès des médecins de Nuremberg (2007), Les 948 Jours du ghetto de Varsovie (2018) et Leur Seconde Guerre mondiale (2020).
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – Annette Wieviorka reçoit Aurélie Barjonet pour son livre « L'ère des non-témoins. La littérature des « petits enfants de la Shoah » aux éditions Kimé À propos du livre : «L'ère des non-témoins. La littérature des « petits enfants de la Shoah » paru aux éditions Kimé Comment des écrivains qui n'ont pas vécu la Shoah racontent-ils cet événement ? En France, cette question s'est posée de manière polémique à la parution des Bienveillantes de Jonathan Littell (2006) et de Jan Karski de Yannick Haenel (2009). Cet essai est consacré à l'ensemble de la littérature écrite en français par la génération des petits-enfants, soit par vingt-deux auteurs, qu'il s'agisse de descendants de victimes de la Shoah ou d'auteurs qui se sentent héritiers de cette mémoire. L'analyse de ces oeuvres permet de se pencher sur des questions très actuelles, comme la délicate appropriation d'un héritage, les supposés dangers de la fiction, ou encore l'utopie qui consiste à croire que l'on peut se faire témoin du témoin ou réparer le passé.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire Annette Wieviorka reçoit Michèle Descolonges pour « Un camp d'internement en Lozère. Rieucros, 1938-1942 » Tempus, Presses universitaires du midi À propos du livre : «Un camp d'internement en Lozère. Rieucros, 1938-1942» paru aux éditions Tempus, Presses universitaires du midi Destiné aux étrangers dont la France ne voulait pas, camp d'internement sexué, Rieucros a finalement participé à la politique éliminatrice de l'État français. Un cas spécifique qui en dit aussi beaucoup sur la France sous l'Occupation. Alexandre Grothendieck et Hanka, sa mère, Michel del Castillo et Isabel, sa mère, Rosi Wolfstein, Steffie Spira, Teresa Noce, Salomon et Sébastien Wisner, Esperanza Sanchez et ses enfants, Marguerite et Pierrette Gargallo, Mathilde Péri… ont été internés à Rieucros, sur les flancs d'un causse lozérien. À partir de février 1939, durant trois années, une centaine d'hommes, vétérans de la guerre d'Espagne, escrocs et pauvres hères, puis après la déclaration de la guerre un millier de femmes venues de toute l'Europe, militantes politiques, rebelles, bohêmes, « immigrées du travail », et une centaine de leurs enfants, y ont coexisté, ainsi que, finalement, des Françaises. Hommes puis femmes ont été conduits à Rieucros par mesure administrative, c'est-à-dire de manière arbitraire, en raison de leur dangerosité supposée. Dans ce camp « répressif », les personnes juives ont été minoritaires, mais l'antisémitisme s'y est manifesté, comme partout en France, avant même l'été 1939. Tandis que les protagonistes lozériens et les membres de l'administration ont joué un rôle essentiel dans les évolutions du camp et les destins des personnes internées, le champ de l'internement administratif s'est élargi jusqu'à participer à la politique éliminatrice de Vichy. Les intrications de la société locale avec le camp ont été permanentes. Fruit d'une recherche de plusieurs années, conduite dans les archives locales, nationales et internationales, cet ouvrage laisse la place à de larges extraits de témoignages et présente des incises biographiques. Il montre le caractère punitif sexué de Rieucros et comment une politisation du quotidien, organisatrice de solidarités, a manifesté des refus de l'arbitraire.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – Annette Wieviorka reçoit Sylvie Thenault pour son livre « Les Ratonnades d'Alger, 1956. Une histoire de racisme colonial » paru aux éditions du Seuil À propos du livre : " Les Ratonnades d'Alger, 1956. Une histoire de racisme colonial " Paru aux éditions du Seuil Alger, samedi 29 décembre 1956. L'Algérie française porte en terre l'un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille en sortant son domicile. La nouvelle de l'assassinat fait grand bruit, en Algérie, mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l'occasion de violences racistes, que les contemporains nomment « ratonnades ». Elles visent les « musulmans », comme les Algériens sont appelés dans cette société-là. S'appuyant sur des sources variées, dont des archives policières et judiciaires inédites, Sylvie Thénault enquête sur ces événements pour les inscrire dans la longue durée coloniale. Trop souvent résumés à des actions ponctuelles et paroxystiques, ou associées aux attentats de l'OAS à la toute fin de la guerre, ces violences – non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de Français, nés là-bas – se nourrissent d'un rapport de domination, empruntant à toutes les formes d'oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s'ancrent dans un espace urbain ségrégué. Sylvie Thénault plonge le lecteur au cœur de la société coloniale algérienne, traversée de brutalités et de peurs, au plus près de cette foule d'anonymes, qui ont été partie prenante de la Guerre d'indépendance algérienne. C'est ainsi un autre récit de ce conflit qu'offre ce livre.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – Annette Wieviorka Elle reçoit Ruth Fivaz-Silbermann pour son livre « La fuite en Suisse - Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de la "Solution finale » chez Calmann-Levy – Mémorial de la Shoah – Partie 2 À propos du livre : " La fuite en Suisse - Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de la "Solution finale " Paru aux éditions Calmann-Levy Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de « la Solution finale » Itinéraires, stratégies, accueil et refoulement À l'été 1942, « la Solution finale de la question juive » est déclenchée aux Pays-Bas, en Belgique et en France. Des milliers de Juifs prennent la fuite en direction de la Suisse, à travers la zone occupée ou la zone libre. Beaucoup sont arrêtés pendant leur voyage et déportés. Certains atteignent néanmoins la frontière helvétique. La Suisse, attachée à sa politique d'immigration ultra-restrictive à tonalité antisémite, se voit acculée à l'adoption de mesures d'urgence : elle entrouvre ses portes à certaines catégories de fugitifs. Mais son attitude, chaotique et peu lisible, reflète des tensions internes. Plus de 12 500 Juifs venus de ou à travers la France sont accueillis. Près de 3 000 sont refoulés et abandonnés à leur sort – tous, cependant, ne périront pas en déportation. Cet ouvrage est le premier à s'appuyer sur les archives conservées de part et d'autre de la frontière : dossiers helvétiques des réfugiés, dossiers préfectoraux français, archives des organisations d'entraide et sources mémorielles. Il retrace ce périlleux voyage vers la Suisse, qui perdure jusqu'à la Libération, malgré les régimes changeants des territoires traversés et, au bout, l'inconnu de l'accueil ou du refoulement. Il dessine aussi les profils des acteurs qui se croisent alors : les Juifs qui se décident pour la fuite ; les exécutants et collaborateurs de la politique d'extermination ; les responsables suisses à la ligne politique (hélas !) fluctuante. Il fait revivre enfin les réseaux, payants ou bénévoles, de passeurs, que viennent peu à peu renforcer les solides réseaux de la résistance juive, pour qui la Suisse devient un outil de la panoplie de sauvetage.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – Annette Wieviorka Elle reçoit Ruth Fivaz-Silbermann pour son livre « La fuite en Suisse - Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de la "Solution finale » chez Calmann-Levy – Mémorial de la Shoah – Partie 1 À propos du livre : " La fuite en Suisse - Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de la "Solution finale " Paru aux éditions Calmann-Levy Les Juifs à la frontière franco-suisse durant les années de « la Solution finale » Itinéraires, stratégies, accueil et refoulement À l'été 1942, « la Solution finale de la question juive » est déclenchée aux Pays-Bas, en Belgique et en France. Des milliers de Juifs prennent la fuite en direction de la Suisse, à travers la zone occupée ou la zone libre. Beaucoup sont arrêtés pendant leur voyage et déportés. Certains atteignent néanmoins la frontière helvétique. La Suisse, attachée à sa politique d'immigration ultra-restrictive à tonalité antisémite, se voit acculée à l'adoption de mesures d'urgence : elle entrouvre ses portes à certaines catégories de fugitifs. Mais son attitude, chaotique et peu lisible, reflète des tensions internes. Plus de 12 500 Juifs venus de ou à travers la France sont accueillis. Près de 3 000 sont refoulés et abandonnés à leur sort – tous, cependant, ne périront pas en déportation. Cet ouvrage est le premier à s'appuyer sur les archives conservées de part et d'autre de la frontière : dossiers helvétiques des réfugiés, dossiers préfectoraux français, archives des organisations d'entraide et sources mémorielles. Il retrace ce périlleux voyage vers la Suisse, qui perdure jusqu'à la Libération, malgré les régimes changeants des territoires traversés et, au bout, l'inconnu de l'accueil ou du refoulement. Il dessine aussi les profils des acteurs qui se croisent alors : les Juifs qui se décident pour la fuite ; les exécutants et collaborateurs de la politique d'extermination ; les responsables suisses à la ligne politique (hélas !) fluctuante. Il fait revivre enfin les réseaux, payants ou bénévoles, de passeurs, que viennent peu à peu renforcer les solides réseaux de la résistance juive, pour qui la Suisse devient un outil de la panoplie de sauvetage.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire. Annette Wieviorka reçoit Pascale Samuel, conservatrice de la collection d'art moderne et contemporain du MAHJ musée d'art et d'histoire du Judaïsme pour le livre de Hersh Fenste, journaliste et écrivain yiddish, sur les peintres juifs morts en déportation et sur l'exposition sur le livre qui se tient au MAHJ jusqu'au 10 octobre 2021.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – émission présentée par Annette Wieviorka. Elle reçoit Olivier Rozenberg, Professeur à Sciences-Po et co-commissaire de l’exposition Simone Veil à l’Hôtel de ville autour de deux ouvrages : « Simone Veil. Pensées libres » choisies et présentée par Olivier Rozenberg, Librio, Flammarion et « Nous vous aimons, Madame. Simone Veil, 1927-2017 » (avec Constance de Gaulmy), Flammarion À propos du livre : " Simone Veil. Pensées libres " Paru aux éditions Librio "Nous vous aimons, Madame", déclarait l'écrivain Jean d'Ormesson dans son discours de réception à l'Académie française, tant il est vrai que Simone Veil bénéficie d'une place bien particulière dans le coeur et l'histoire des Français. Que ce soit son discours de 1974 à l'Assemblée nationale en faveur de la dépénalisation de l'avortement, ou encore celui prononcé à l'occasion des soixante ans de la libération d'Auschwitz, ses mots résonnent encore puissamment aujourd'hui. Cet ouvrage rassemble les plus belles, les plus instructives et les plus inspirantes citations de Simone Veil, afin de faire entendre la voix ferme et douce de cette figure majeure du XXᵉ siècle et d'éprouver la singulière trajectoire qui fut la sienne. À propos du livre : "Simone Veil, 1927-2017: « Nous vous aimons, Madame " Paru aux éditions Flammarion " Nous vous aimons, Madame " : les mots élogieux prononcés par Jean d'Ormesson lors de la réception de Simone Veil à l'Académie française, en 2010, résonnent aujourd'hui comme une déclaration partagée par des millions de personnes. Femme politique et populaire, Simone Veil est une pionnière. Première femme ministre de la Ve République en 1974, première présidente du Parlement européen en 1979, elle a occupé pendant quarante ans une place à part dans la vie politique française. Avant cet engagement, elle fut une magistrate passionnée et une militante de l'amélioration des conditions de vie des prisonniers. Tout au long de sa carrière, elle ouvrira la voie aux femmes avec sérénité et détermination, deux traits caractéristiques de sa personnalité. Grâce à de nombreux documents - pour certains inédits -, dont ses archives privées confiées aux Archives nationales en 2012, ce livre rappelle qu'avant de devenir une icône, la jeune Niçoise Simone Jacob fut plongée dans l'enfer d'Auschwitz à l'âge de 16 ans. Ce traumatisme constitue la matrice d'un destin unique marqué par un souci constant de la dignité humaine. Au fil des étapes de sa vie d'adulte, Simone Veil aura transcendé sa condition de victime pour devenir actrice de son histoire et de celle de la France. Catalogue de l'exposition à la Mairie de Paris. « Nous vous aimons, Madame » : les mots élogieux prononcés par Jean d'Ormesson lors de la réception de Simone Veil à l'Académie française, en 2010, résonnent aujourd'hui comme une déclaration partagée par des millions de personnes. Femme politique et populaire, Simone Veil est une pionnière. Première femme ministre de la Ve République en 1974, première présidente du Parlement européen en 1979, elle a occupé pendant quarante ans une place à part dans la vie politique française. Avant cet engagement, elle fut une magistrate passionnée et une militante de l'amélioration des conditions de vie des prisonniers. Tout au long de sa carrière, elle ouvrira la voie aux femmes avec sérénité et détermination, deux traits caractéristiques de sa personnalité. Grâce à de nombreux documents - pour certains inédits -, dont ses archives privées confiées aux Archives nationales en 2012, ce livre rappelle qu'avant de devenir une icône, la jeune Niçoise Simone Jacob fut plongée dans l'enfer d'Auschwitz à l'âge de 16 ans. Ce traumatisme constitue la matrice d'un destin unique marqué par un souci constant de la dignité humaine. Au fil des étapes de sa vie d'adulte, Simone Veil aura transcendé sa condition de victime pour devenir actrice de son histoire et de celle de la Olivier Rozenberg est professeur à Sciences Po et spécialiste des institutions européennes. Constance de Gaulmyn est en charge, aux Archives nationales, des fonds de femmes, dont celui de Simone Veil.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – émission présentée par Annette Wieviorka Thème : Les historiens polonais et la Shoah Avec Jean-Charles Szurek, politologue, Directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la Pologne et des relations judéo-polonaises. Ils évoqueront deux livres collectifs sous leur direction conjointe : « Juifs et polonais 1939-2008 » Albin Michel 2009 – « Les Polonais et la Shoah. Une nouvelle école historique » CNRS édition, 2020 (avec Audrey Kichelewski et Judith Lyon-Caen). Ainsi que Jan Gross, notamment « Les voisins, 10 juillet 1941. Un massacre de Juifs en Pologne » réédition poche, Belles Lettres, 2019 ; Barbara Engelking, « On ne veut rien vous prendre…seulement la vie : des juifs cachés dans les campagnes polonaises », Calmann Levy, 2015 et Jan Grabowski « Je le connais c’est un Juif ! : Varsovie 1939-1943- le chantage contre les Juifs » Calmann Levy, 2008. À propos du livre : "Les Polonais et la Shoah. Une nouvelle école historique" Paru aux CNRS édition La disparition de la quasi-totalité des Juifs de Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale est due à leur assassinat systématique par les Allemands. Mais que sait-on des comportements de la population polonaise ? La paix revenue, que sont devenus les derniers survivants ? Que nous dit aujourd'hui l'irruption de ce passé dans la société polonaise ? Comment vivre avec la mémoire d'Auschwitz, de Treblinka, de Belzec, autant de mémoriaux situés en Pologne ? Depuis une quinzaine d'années, des historiens de ce pays ont montré combien il était difficile aux Juifs qui tentaient d'échapper aux tueurs de trouver appui auprès des populations locales, surtout en milieu rural, tant en raison de la politique de terreur menée par l'occupant que de l'hostilité de la société polonaise à l'égard des Juifs. Leurs travaux font désormais autorité dans le monde entier. Pourtant, depuis quelques années, les autorités de Varsovie mettent en oeuvre une " politique historique " qui vise à minorer, voire à nier, la participation de franges importantes de la population polonaise à la traque des Juifs. Sur place, malgré les embûches et les intimidations, les historiens travaillent, publient, organisent des colloques, forment des étudiants. Les auteurs réunis dans cet ouvrage témoignent de la vitalité de cette historiographie. Faire connaître aujourd'hui la fécondité scientifique et la portée critique de la nouvelle école historique polonaise est une exigence intellectuelle, morale et politique.
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi – Histoire – émission présentée par Annette Wieviorka reçoit Antoine de Meaux pour « Miarka » aux éditions Phoebus À propos du livre : "Miarka" Paru aux éditions Phoebus Denise Jacob a dix-neuf ans quand elle entre en résistance, sous le nom de Miarka. Agent de liaison à Lyon, elle recueille les demandes de faux-papier, collecte et achemine les informations, jusqu'au jour de son arrestation, le 18 juin 1944. Soumise à la torture, Miarka révèle un courage extraordinaire. Elle ne parle pas, ne lâche rien. C'est ensuite la déportation dans le camp de Ravensbrück puis celui de Mauthausen, alors qu'au même moment sa famille, dont sa petite soeur, la future Simone Veil, est plongée dans la nuit de la Shoah. Antoine de Meaux a bien connu Denise Jacob devenue Vernay par son mariage après-guerre. Il retrace ici la bouleversante histoire de Miarka et de sa famille emblématique en s'appuyant sur des archives inédites, sa correspondance, ses écrits intimes et poétiques, et les carnets de son père, André Jacob. Miarka, portrait sensible d'une femme d'exception, est un superbe hommage à l'esprit de la Résistance, et une oeuvre de combat, plus que jamais nécessaire.
Les mensuelles – Histoire présenté par Annette Wieviorka qui reçoit Pascale Cornuel pour son livre « La Sainte Entreprise – Vie et voyages d’Anne-Marie Javouhey » paru aux éditions Alma À propos du livre : "LA SAINTE ENTREPRISE Vie et voyages d’Anne-Marie Javouhey 1779-1851" Paru aux éditions Alma Née dans une famille paysanne de Bourgogne, Anne-Marie Javouhey (1779-1851) est l’une des grandes figures d’un catholicisme intrépide forgé en pleine « déchristianisation » révolutionnaire. Elle choisit très tôt de se consacrer à Dieu et à l’enseignement des pauvres – particulièrement des femmes. Quittant la Côte-d’Or, non sans mésaventures, elle fonde en 1807 la première et la plus importante congrégation missionnaire féminine du XIXe siècle : les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, toujours actives aujourd’hui. Un séjour en Afrique marque profondément la « sainte entreprise » à laquelle Anne-Marie consacre sa vie voyageuse et ses combats. Mais c’est en Guyane, au cours des années 1830, que le projet se concrétise, inspiré par les missions jésuites du Paraguay : dans la commune de Mana, véritable monde à l’envers, le pouvoir ne revient à aucun homme « blanc » et « propriétaire », et les cheffes y étaient aussi pauvres que ceux qu’elles dirigeaient. Soutenu par une documentation largement inédite, ce roman vrai, dense et entraînant, retrace le parcours d’une femme d’exception dans un monde d’hommes. Pascale Cornuel est historienne, agrégée de l’université et docteur ès lettres. Sa thèse et l’ensemble de ses publications scientifiques portent sur Anne-Marie Javouhey et son œuvre. Elle a publié chez Alma, La sainte entreprise (2020). LE SITE INTERNET : http://annemariejavouhey.com/
Les mensuelles – Histoire – présenté par Annette Wieviorka qui reçoit Laurence Giordano qui parlera de son livre « Marie Bryck et ses frères - Une histoire de survie et de destin dans la France du choléra » paru aux éditions Payot. À propos du livre : "Marie Bryck et ses frères - Une histoire de survie et de destin dans la France du choléra" Paru aux éditions Payot Quand on a tout perdu et que le sort s’acharne contre nous, jusqu’à quel point notre chemin est-il tracé ? Entre Sans famille et Les Misérables, ce livre d’histoire reconstitue le parcours de trois enfants – Marie et ses deux frères, Nicolas et Michel – devenus orphelins à cause des pandémies de choléra qui terrifièrent la France au XIXe siècle. Le point de départ : quelques feuillets dans un dossier administratif – tout ce qu’il reste de ces enfants du peuple débarqués à Paris avec leurs parents depuis leur Moselle natale et victimes du chaos du choléra. Pris en charge par les institutions, placés, séparés, maltraités, ils vont se débattre pour survivre et échapper à la pauvreté. À travers ces "vies minuscules", Laurence Giordano nous restitue les tourments d’une société où les petites gens subissent, s’adaptent, résistent – et souvent succombent. Peut-on sortir de sa condition quand on est misérable ? La question résonne d’autant plus fort aujourd’hui que l’ascenseur social est en panne. Laurence Giordano, professeure d’histoire-géographie dans un lycée parisien, est diplômée de Sciences-Po Grenoble et de l’École des hautes études en sciences sociales. Elle a réalisé plusieurs émissions et documentaires historiques pour France Inter, RFI et France 3.
Les mensuelles - Histoire émission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Samuel Boussion pour le livre "L'internationale des républiques d'enfants 1939-1955" paru aux éditions Anamosa co-écrit par Samuel Boussion, Mathias Gardet et Martine Ruchat. À propos du livre : "L'internationale des républiques d'enfants 1939-1955" Paru aux éditions Anamosa Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des communautés pédagogiques exceptionnelles sont créées pour accueillir des enfants orphelins ou se retrouvant brutalement séparés de leurs parents. Vocation humanitaire et expérimentations pédagogiques se heurtent et se renforcent. En écho à la vogue des pédagogies alternatives, ce point aveugle de l'histoire devait être mis au jour. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des millions d'enfants, orphelins ou brutalement séparés de leurs parents, sont recueillis dans des camps ou villages d'enfants. Cette aide humanitaire se double d'une utopie pédagogique. Instituteurs, prêtres, médecins ou psychiatres fondent, dans l'urgence et le dénuement, des communautés largement inspirées de l'éducation nouvelle et de l'autogestion : des " républiques d'enfants ". De l'Italie à la Hongrie, en France comme en Allemagne, les enfants se muent en jeunes travailleurs, ils élisent gouvernements et tribunaux. Dans l'esprit internationaliste d'après-guerre, ces citoyens doivent contribuer au relèvement de l'Europe anéantie. Les auteurs ont défriché les archives pour tisser le récit vivant, incarné et parfois terrifiant de cet épisode méconnu. En quelques années, alors que le monde des adultes bascule dans la guerre froide et les Trente glorieuses, ce moment de foisonnement et d'expérimentation intenses tombe en effet dans l'oubli. Véritable point aveugle des années d'après-guerre, de l'histoire des pédagogies alternatives et des politiques humanitaires, il méritait d'être mis au jour. Samuel Boussion est maître de conférence à Paris 8 et développe ses recherches dans le cadre de l'histoire de l'éducation. Il est notamment l'auteur de Les éducateurs spécialisés et leur association professionnelle. Naissance d'une profession (1947-1959) (PUR, 2013). Matthias Gardet est professeur des universités (Paris 8), responsable de l'axe HEDUC " histoire des éducations " du CIRCEFT. Co-fondateur et vice-président du Conservatoire national des archives et de l'histoire de l'éducation spécialisée et de l'action sociale, ses ouvrages principaux sont : Les colonies de vacances (Cherche-midi, 2014), Une histoire de la jeunesse en marge (avec F. Waks, Textuel, 2015), Mauvaise graine, deux siècles d'histoire de la justice des mineurs (avec V. Blanchard, Textuel, 2017), La parole est aux accusés (avec V. Blanchard, Textuel, 2020). Martine Ruchat est ancienne professeure à la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation (université de Genève) et membre du laboratoire d'histoire sociale et culturelle de l'éducation (LHISCE). Elle est notamment l'autrice de Édouard Claparède. À quoi sert l'éducation ? (Antipodes, 2016).
Les mensuelles – Histoire émission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Ruth Zylberman pour «209 rue Saint-Maur. Autobiographie d’un immeuble » paru aux éditions du Seuil. À propos du livre : "209 rue Saint-Maur. Autobiographie d’un immeuble" Paru aux éditions Seuil Retraçant les vies passées et présentes des habitants d'un immeuble du Xe arrondissement de Paris, Ruth Zylberman livre un magnifique récit. Là se sont succédé, depuis les années 1850 jusqu'à nos jours, des générations d'enfants, d'artisans et d'ouvriers, d'immigrés de l'est ou du sud de l'Europe. Là se sont noués des amours, des amitiés, des tragédies. Là, l'ordinaire du quotidien a côtoyé l'extraordinaire du fait divers et des violences de l'Histoire. Ruth Zylberman propose une réflexion bouleversante sur les traces du passé, les lieux où se loge la mémoire et le lien invisible entre les vivants et les morts. Car cette autobiographie d'un immeuble est aussi une forme d'écriture de soi. " Nous autres du 209, les pauvres, les morts et les vivants, les disparus et les revenants, nous autres les communards et les artisans, les résistants et les dénonciateurs, nous autres les jeunes filles amoureuses et femmes de mauvaise vie, nous autres les Kabyles et les Polonais, les Juifs, les Portugais et les Bretons, les Marocains et les Italiens, nous autres, Odette, Albert, Daniel, Henry, Charles et les autres."Nous autres du 209', c'était la forte et fière affirmation d'une patrie imaginaire dont l'étendard serait ce toit de ciel découpé en carré au-dessus de la cour. " Née en 1971, Ruth Zylberman est cinéaste et écrivain. Elle a réalisé de nombreux films et publié un roman, La Direction de l'absent, en 2015. Elle a grandi à Paris, dans le XVIIIe arrondissement. Son film Les Enfants du 209 rue Saint-Maur, Paris Xe (2018, Zadig Productions/Arte) a été couronné par de nombreux prix.
Les mensuelles. Histoire émission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Bénédicte Verges-Chaignon pour son livre « Une juvénile fureur. Bonnier de la Chapelle, l’assassin de l’amiral Darlan » paru aux éditions Perrin. À propos du livre : "Une juvénile fureur. Bonnier de la Chapelle, l’assassin de l’amiral Darlan" Paru aux éditions Perrin L'amiral Darlan, ancien chef du gouvernement de Vichy, haut-commissaire de la France en Afrique, est assassiné à Alger, le 24 décembre 1942, par Fernand Bonnier de la Chapelle, fusillé le surlendemain. Le nom du meurtrier se retrouve au détour de tous les ouvrages traitant des événements de la Seconde Guerre mondiale. Il est le prototype de l'illustre inconnu qui, agent supposé inconscient d'un complot qui le dépasse, entre abruptement dans l'Histoire pour en sortir aussitôt. De fait, que sait-on de lui ? Il avait 20 ans. On dit qu'il aurait appartenu aux Chantiers de la jeunesse ou aux Corps francs d'Afrique. On répète qu'il était royaliste – sa particule semble corroborer ces opinions monarchistes. Seulement, Fernand Bonnier de la Chapelle n'appartenait plus aux Chantiers de la jeunesse et il n'a jamais fait partie des Corps francs d'Afrique. Sa particule n'est qu'un leurre et " dans ses veines, écrira son père, ne coulait que le sang rouge des vrais républicains ". Issu d'une famille aventureuse, mais éduqué au sein d'une bourgeoisie fortunée et progressiste, Fernand Bonnier de la Chapelle n'eut, à partir de la défaite de 1940, qu'un rêve : partir en Angleterre pour se battre et faire quelque chose de grand. Un rêve sans cesse empêché qui devait le conduire à rencontrer tout autrement sa destinée, la veille de Noël 1942. À l'aide d'archives totalement inédites, Bénédicte Vergez-Chaignon, tenant son public en haleine de bout en bout, retrace pour la première fois le parcours de celui dont le général de Gaulle écrivit qu'il avait agi soulevé par une " juvénile fureur ". Bénédicte Vergez-Chaignon est une spécialiste de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en France. Elle a publié de nombreux ouvrages dont, chez Perrin, Les Vichysto-résistants, couronné par l'Académie française, et une biographie de Pétain, saluée par la critique et le public.
Les mensuelles. Histoire émission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Pierre Birnbaum pour son livre « La leçon de Vichy, une histoire personnelle » paru aux éditions du Seuil À propos du livre : "La leçon de Vichy, une histoire personnelle" Paru aux éditions du Seuil Pierre Birnbaum, le théoricien de l'État fort à la française dont il a dessiné l'idéal-type, universaliste et protecteur des minorités, est né en juillet 1940, à Lourdes, quelques jours après l'instauration du régime de Vichy, de parents juifs et étrangers, dans une famille persécutée puis traquée par " l'État français " et par l'Occupant. À l'âge de deux ans, il est confié à une famille de fermiers des Hautes-Pyrénées avec sa soeur à peine plus âgée. Enfant caché, il doit sa survie à des Justes alors que les hauts fonctionnaires du régime de Vichy collaborent à la chasse aux Juifs. Par un étrange déni, il ne s'était jusqu'ici jamais interrogé dans son travail sur cet " État français " qui a mobilisé tous les moyens pour les traquer, lui et sa famille. Il retrace, dans ce livre émouvant, les années de persécution de son enfance à partir d'archives saisissantes, tant locales que nationales, et se fait l'historien de sa propre histoire. Il pose surtout en des termes nouveaux, depuis le coeur de sa théorie, la question de la continuité entre la République et Vichy. L'État devenu " français " sous la houlette des droites extrêmes, est-ce encore l'État ? Cet ouvrage d'une force singulière ne manquera pas de susciter le débat sur un pan de notre histoire toujours disputé. Car, conclut Pierre Birnbaum, le fait que les hauts fonctionnaires passés au service de Vichy aient été si peu sanctionnés pour leurs responsabilités dans la persécution et la déportation des Juifs de France reste un héritage lourd à porter. Toutes les conséquences de la leçon de Vichy n'ont pas été tirées. Professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Pierre Birnbaum est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Les Fous de la République. Histoire politique des Juifs d'État, de Gambetta à Vichy (Fayard, 1992 ; Points Histoire, 1994), Léon Blum. Un portrait (Seuil, 2016 ; Points Histoire 2017) et Où va l'État ? (Seuil, 2018). Professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Pierre Birnbaum est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Les Fous de la République. Histoire politique des Juifs d'État, de Gambetta à Vichy (Fayard, 1992 ; Points, 1994), Le Moment antisémite. Un tour de la France en 1898 (Fayard, 1998) et Où va l'État ? (Seuil, 2018).
Histoire – émission préparée et animée par Annette Wieviorka qui reçoit Nadine Vasseur pour son livre « Simone Veil : vie publique, archives privées » paru aux éditions Tohu Bohu À propos du livre : " Simone Veil : vie publique, archives privées " Paru aux éditions Tohu Bohu Un portrait de Simone Veil écrit à la lumière des archives privées de Simone Veil déposées aux Archives Nationales. Les documents de ce fonds considérable permettent d’enrichir notre vision sur ses activités au ministère de la Justice, comme ministre de la Santé ou au Parlement européen mais aussi sur ses années de jeunesse, sa déportation et son retour des camps. Il comprend notamment des lettres manuscrites, des discours annotés de sa main, des courriers d’une grande valeur historique, des photographies. De nombreux documents permettent également d’éclairer des pans moins connus de son activité, comme sa lutte pour l’amélioration des conditions de détention des prisonniers ou son combat pour la reconnaissance du génocide des Tsiganes. Le texte s’appuie par ailleurs sur de nombreuses interventions télévisées et radiophoniques de Simone Veil et sur des photographies mises à la disposition de l’auteur par Jean et Pierre-François Veil. Le livre, abondamment illustré, retrace le parcours historique hors norme de Simone Veil. Il est aussi un portrait sensible, souvent bouleversant, de celle qui fut pendant plusieurs décennies la personnalité politique préférée des Français. NADINE VASSEUR est l’auteur de nombreux livres parmi lesquels Je ne lui ai pas dit que j’écrivais ce livre (Liana Levi, 2008), un document sur les enfants des rescapés des camps nazis ; Il était une fois le Sentier (Liana Levi 2000) ; Israël autrement (Actes Sud, 1998). Elle est aussi l’auteur de livres d’art aux éditions du Seuil : Les Plis (2002) ; Les Incertitudes du corps (2004). Longtemps productrice à France Culture puis réalisatrice pour Arte, elle dirige aujourd’hui un festival sur la voix dans le sud-ouest de la France. Une biographie intime de Simone Veil, avec la collaboration de ses deux fils.
Histoire – émission préparée et animée par Annette Wieviorka qui reçoit Julian Jackson pour son livre « De Gaulle – Une certaine idée de la France » paru aux éditions du Seuil À propos du livre : " De Gaulle – Une certaine idée de la France " Paru aux éditions du Seuil S'appuyant sur une très large masse d'archives et de mémoires, Julian Jackson explore toutes les dimensions du mystère de Gaulle, sans chercher à lui donner une excessive cohérence. Personne n'avait décrit ses paradoxes et ses ambiguïtés, son talent politique et sa passion pour la tactique, son pragmatisme et son sens du possible, avec autant d'acuité et d'esprit. Des citations abondantes, éblouissantes d'intelligence, de drôlerie, de méchanceté parfois, restituent la parole de De Gaulle mais aussi les commentaires de Churchill et de tous ceux qui ont appris à le connaître, à se méfier de lui ou à s'exaspérer de son caractère vindicatif, de son ingratitude ou de ses provocations... Julian Jackson relit cette existence politique hors normes et son rapport à la France à la lumière des questions du passé, qu'il restitue de manière extraordinairement vivace, et de celles qui nous occupent aujourd'hui – et notamment l'histoire coloniale et l'Europe, la place de la France dans le monde, mais aussi évidemment les institutions de la Ve République. En ce sens, c'est une biographie pour notre temps. C'est aussi une biographie à distance, par un observateur décalé qui mieux qu'aucun autre fait ressortir le caractère extravagant d'un personnage singulier à tout point de vue, extraordinairement romanesque dans ses audaces comme dans ses parts d'ombres, et dont l'héritage ne cesse de hanter la mémoire des Français. Spécialiste de l'histoire de la France au XXe siècle, Julian Jackson est professeur d'Histoire à Queen Mary, University of London. Sur toutes les listes des meilleurs livres de l'année en Grande-Bretagne, sa biographie de De Gaulle a été couronnée du très prestigieux Duff Cooper Prize.
Histoire – Emission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Christophe Cognet pour son livre « Prises de vue clandestine des camps nazis » paru aux éditions du Seuil À propos du livre : " Prises de vue clandestine des camps nazis " Paru aux éditions du Seuil À partir d'un corpus pour partie inédit, Christophe Cognet enquête sur les photographies clandestines des camps nazis, comme autant d'actes de résistance. Depuis plus de quinze ans, Christophe Cognet mène une méditation, filmique, sur les images réalisées par les déportés eux-mêmes, en secret, et au risque de leur vie, dans les camps nazis. Après Parce que j'étais peintre, sorti en salles en 2014, consacré aux dessins et aquarelles, il travaille désormais à un autre film, À pas aveugles, à la rencontre de telles photographies : à Auschwitz-Birkenau et à Buchenwald, Dachau, Mittelbau-Dora et Ravensbrück, des détenus ont réussi à prendre des clichés clandestins. Ce second volet compose une archéologie des images en tant qu'actes, insistant sur leurs dimensions physiques – c'est ce que peut le cinéma. Le livre Éclats – au sens d'esquilles, de brisures – est issu autant de ce projet de film que de cette longue fréquentation des images clandestines : il compose l'aventure d'un regard en proposant des analyses sensibles de ces photographies, toutes scrutées longuement, puis remises dans leurs contextes. Il s'agit de reprendre l'enquête – et parfois de l'initier – avec le savoir disponible aujourd'hui, sans théorie, mais sans ignorer toute théorie, sans préjuger de ce que ces images ont à nous montrer et à nous dire. Il s'agit tout autant d'une exploration historique que de faire l'éloge de leurs auteurs, les remettre au centre et à l'origine de leurs images. Ce livre veut ainsi composer le récit très précis de leurs actes et des scènes prises, mais aussi former les portraits, lorsque c'est possible, tant des femmes et des hommes photographes que de ceux représentés. Né à Marseille en 1966, Christophe Cognet est scénariste et réalisateur. Attentifs aux traces et au travail de la mémoire, ses films interrogent le cinéma, les formes de pouvoir et de surveillance, les mécanismes de la création et la puissance des images. Avant-propos d'Annette Wieviorka Né à Marseille en 1966, Christophe Cognet est réalisateur, essentiellement de documentaires mais aussi d'essais filmés, courts et moyens métrages. Attentifs aux traces et au travail de la mémoire, ses films interrogent le cinéma, les formes de pouvoir et de surveillance, les mécanismes de la création et la puissance des images.
Histoire – Emission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Rachel Ertel pour son livre « Mémoire du Yiddish » paru aux éditions Albin Michel À propos du livre : " Mémoire du yiddish: Transmettre une langue assassinée. Entretiens avec Stéphane Bou " Paru aux éditions Albin Michel Rachel Ertel a consacré sa vie à faire connaître et reconnaître la littérature yiddish aux lecteurs francophones. Par ses essais, ses traductions et son enseignement, elle a oeuvré pour la sauvegarde et la transmission de ce riche espace culturel. Son parcours personnel est bouleversant : c'est celui d'une petite fille aux parents écrivains rescapés de la Shoah, qui fut déportée en URSS pendant la guerre avant de trouver refuge en France et de voyager aux États-Unis ; c'est aussi celui d'une femme de conviction, déracinée mais passionnée, amie des artistes, des poètes et des grands auteurs yiddish du XXe siècle. Au fil des souvenirs convoqués émergent les grandes problématiques au coeur de la création littéraire, et en particulier les enjeux de toute traduction : Comment transmettre une mémoire perdue, ressusciter un monde aboli ? Comment transposer une langue mourante, liée à un vécu et à une destruction hors parole, en une langue vivante ? Comment concilier le deuil de la langue et la jouissance esthétique de la translation, de la transposition, de l'écriture ? À travers la voix forte d'une grande passeuse de la mémoire du monde yiddish, nous entendons la langue des assassinés. Rachel Ertel nous rappelle que l'Anéantissement est au-delà des pleurs, du temps, comme une entaille dans l'histoire de l'humanité, dont seule l'écriture peut porter témoignage, afin qu'il ne soit jamais oublié. Rachel Ertel a enseigné la littérature américaine à Paris 7 où elle a fondé le Centre d'études judéo-américaines. Elle est également présidente d'honneur de la maison de la culture yiddish. Stéphane Bou est journaliste. Née en 1939 en Pologne, Rachel Ertel a enseigné la littérature américaine à Paris 7 où elle a fondé le Centre d'études judéo-américaines qui, durant les décennies 1970-1980, fut le principal lieu d'enseignement de langue et de littérature yiddish en France. Immense traductrice, elle a contribué à former des traducteurs de yiddish afin d'assurer la « permanence du yiddish », et de son espace culturel. Elle est également présidente d'honneur de la maison de la culture yiddish.On lui doit notamment : Le Roman juif américain (Payot, 1980), Le Shtetl, la bourgade juive de Pologne (Payot, 1982, 1986, 2011), Dans la langue de personne (Le Seuil, 1993, 2010), Brasiers de mots (Liana Levi, 2003).
Histoire – Emission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Emmanuelle Polack pour son livre « Le marché de l’art sous l’occupation. 1940-1944 » paru aux éditions Taillandier À propos du livre : " Le marché de l'art sous l'Occupation 1940-1944 " Paru aux éditions Tallandier Sous l'Occupation, le marché de l'art en France a été florissant. Jusqu'en 1944, tous les biens appartenant à des familles juives sont systématiquement saisis. Les produits de ces pillages, ce sont les milliers de peintures, de sculptures, d'objets d'art ou de meubles rares. Destinées au musée de Hitler à Linz ou à la collection de Goering, certaines oeuvres modernes dites " dégénérées " sont dispersées aux enchères à l'Hôtel Drout. Les galeristes, les antiquaires, les marchands, les experts, les particuliers et toutes sortes d'intermédiaires travaillant pour les Allemands y viennent afin d'acquérir à bas prix des toiles dont ils ne peuvent que soupçonner qu'elles ont été volées. Des familles juives, dont de grands collectionneurs, mais aussi des francs-maçons et des opposants au IIIe Reich sont systématiquement spoliés. Un transfert d'oeuvres d'art va s'organiser, le tout dans un milieu interlope. Les enrichis du marché noir veulent convertir ou blanchir l'argent et trouvent dans l'art une valeur refuge. Il y a aussi une nouvelle clientèle, dont les Allemands qui se trouvent à Paris. La monnaie allemande est très forte par rapport au franc et l'on observe un afflux de marchandises, car les familles juives tentent d'échanger des oeuvres d'art contre des liquidités afin de fuir. Certaines oeuvres modernes, considérées comme proscrites par le IIIe Reich vont avoir des coûts moindres. Mais les marchands allemands ne s'y trompent pas, ce sont en majorité des historiens de l'art, et savent que ces oeuvres ont une vraie valeur artistique. S'appuyant sur des archives françaises, américaines et allemandes, Emmanuelle Polack s'emploie à mener l'enquête sur le marché de l'art à Paris et à Nice où trafics, vols et recels d'oeuvres d'art se sont multipliés. Emmanuelle Polack, docteure en histoire de l'art, est spécialiste de l'art sous l'Occupation et des recherches de provenance des oeuvres volées lors de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été entre 2013 et 2017 experte internationale au sein de la Task Force Schwabinger Kunstfund et chercheuse associée à l'Institut national d histoire de l'art. Elle a été en 2017 lauréate du prix Berthe Weill pour la recherche.
À propos du magazine L'Histoire
Histoire – Emission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Hervé Deguine pour Rue des immeubles industriels. Une rue de Paris en guerre (1939-1945) paru aux éditions Bonaventure. À propos du livre :«Rue des Immeubles-Industriels une rue de Paris en guerre (1939-1945)» Editions Bonaventure Rue des Immeubles-Industriels Une rue de Paris en guerre (1939-1945) Durant l'entre-deux-guerres, la rue des Immeubles-Industriels, « cité idéale des artisans du meuble », construite en 1873 dans le faubourg Saint-Antoine à Paris, accueille de nombreux immigrés italiens, puis des Juifs venus de Pologne et d'Europe centrale. Lorsque la guerre éclate, en 1939, ces étrangers se portent volontaires pour défendre la France et combattent glorieusement. Après la défaite de 1940 et l'occupation, l'engagement se poursuit dans les rangs de la Résistance, tandis que les persécutions antisémites déciment les familles. A partir d'archives inédites et de témoignages oraux, ce livre retrace au quotidien le destin tragique et héroïque des habitants des 19 immeubles de cette rue inscrite dans son ensemble à l'inventaire des monuments historiques. Cette micro-histoire permet de mieux comprendre ce que fut la vie à Paris pendant la guerre.
Histoire – Emission présentée par Annette Wieviorka qui reçoit Catherine Coquio pour le livre de Mecislas Goldberg « Disgrâce couronnée d’épines » paru aux éditions Poncerq dont elle a écrit la préface. À propos du livre : « Disgrâce couronnée d’épines » Editions Poncerq Disgrâce couronnée d'épines est un journal écrit d'octobre 1906 à décembre 1907 par Mécislas Golberg, dans un sanatorium, à la fin de sa vie. C'est un journal d'agonie qui pense la mort au jour le jour. C'est un texte d'une grande puissance littéraire qui permet de découvrir Mécislas Golberg, écrivain fascinant et méconnu, exilé polonais à Paris, anarchiste, poète, critique d'art, bohémien, journaliste et fondateur de la revue libertaire Sur le trimard . André Gide voyait en lui « une extraordinaire figure » et Apollinaire, « un homme auquel nous devons quelques-uns des livres les plus élevés et les plus émouvants de notre temps ». Catherine Coquio est Ancienne de Normale Sup (Sèvres Lettres, 1982). Agrégée de Lettres modernes. A près 10 ans à Paris IV-SorbonneProfesseur de littérature comparée à l'Université de Poitiers. Responsable du groupe de recherches Littérature et savoirs à l'épreuve de la violence politique. Génocide et transmission. Présidente de l'Association Internationale de Recherche sur les Crimes contre l'Humanité et les Génocides Source : http://www.acam-france.org/bibliographie/auteur.php?cle=coquio-catherine