POPULARITY
On fête aujourd'hui les 30 ans des éditions Mnémos avec Frédéric Weil, cofondateur de cette maison d'édition qui publie de la fantasy, de la science-fiction et du young adult. Découvrez les coulisses de l'édition. Mnémos fête ses 30 ans ! Retour sur une aventure éditoriale et littéraire sans précédent. Pionnier dans la fantasy, les éditions Mnémos soufflent leurs trente bougies. Le cofondateur Frédéric Weil revient sur les origines de ce projet ainsi que sur les grands moments de la maison d'édition. Il revient sur les grands classiques et la découverte de grands auteurs et autrices français comme Catherine Dufour, Justine Niogret, Fabien Cerutti, Pierre Pével, Pierre Grimbert, Ariel Holz, Mathieu Gaborit. On discute du monde de l'édition, de la fantasy et de la science-fiction dans un podcast joyeux.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chien de la castagne C'est une mercenaire redoutable de 24 ans, incorruptible et loyale, « au museau aussi noir que celui des bêtes », qui pour ses faits d'armes « se fait payer en lits d'auberge, en nourriture, en contes aussi ». La première héroïne inoubliable de Justine Niogret se fait appeler « Chien du heaume » et donne son titre à son premier roman publié, sorti aux éditions Mnémos en 2009. Une mercenaire en quête d'identité, dont la hache de guerre est logée dans le creux de ses reins, qui loue son bras au plus offrant et choisit ses missions au gré de routes dans un XIIe siècle français de boue, de sang et de pluie drue. Dans un monde idéal, ce bouquin lyrique et brutal aurait déjà été adapté en série télévisée pour devenir notre « Game of Thrones » hexagonal, cependant dénué de magie.Comme son alter-go, Niogret confesse avoir « une grande rage intérieure – et beaucoup d'espoir aussi ». Elle ne croit pas « aux dragons, aux boules de feu et aux méchants sorciers. Plutôt : « au désir, à la foi, aux morts au combat qui retrouveront leur famille au paradis. » Cette fable initiatique moyenâgeuse se vendit tous formats confondus à 13 000 exemplaires et eut une suite en 2011, intitulée « Mordre le bouclier ». Un troisième roman de fer et de fracas, « Mordred », sur l'assassin du roi Arthur, publié en 2013 et vendu à 2500 exemplaires, boucla la boucle de sa ceinture de cuir. Dans ce deuxième épisode consacré à l'art « cru » de Justine Niogret, il sera aussi question de son écriture « de premier jet, sans plan, jamais relue », d'un ignoble cheval-araignée tiré de son roman « Gueule de truie » (Critic, 2013), de la joie des jeux de rôle qu'elle fut l'une des rares femmes en France à pratiquer dès les années 90, de sa pratique de la forge, de sa cotte de mailles ou d'un insupportable casque de gladiateur romain. Avé Justine !L'autrice du mois : Justine NiogretNée à Paris en 1979, Justine Niogret « trouve les adultes assez fragiles : il suffit d'avoir des chaussettes dépareillées pour leur faire peur ». Depuis le coup d'estoc de son roman médiéval « Chien du heaume », Grand Prix 2010 de l'Imaginaire au festival des Étonnants voyageurs de Saint-Malo, elle enchaîne les aventures comme autant de conquêtes sur les littératures de genre : fiction postapocalyptique (« Gueule de truie »), dystopie robotique (« Cœurs de rouille »), péripéties vaudous (« Bayuk ») ou tragédie polaire (« Quant on eut mangé le dernier chien »), dans le sillage de Tolkien, Lovecraft ou Margaret Atwood. Elle vit et travaille à Quimper. Enregistrement novembre 2024 Mise en ligne 29 janvier 2025 Entretien, découpage Richard Gaitet Prise de son Mathilde Guermonprez Montage Gary Salin Lectures Isild Le Besco Réalisation, mixage Charlie Marcelet Musiques originales Samuel Hirsch Flûte, vielle à roue, tambours Grégoire Terrier Illustration Sylvain Cabot
Viser juste Sa parole est tranchante et son regard, lucide. À la sortie en 2018 aux éditions du Seuil du « Syndrome du varan », son premier livre de littérature « générale », Justine Niogret disait : « C'est que dalle de tuer un dragon avec une épée. Ça l'est beaucoup moins d'essayer d'être heureuse. Tuer un berserker, ces guerriers fauves et surpuissants que l'on trouve dans les grands manuscrits de la mythologie nordique, ce n'est souvent que la première épreuve ; la véritable histoire commence après. Tuer une partie de soi pour avancer, c'est bien pire. Je les ai tués, mes dragons. »Dans cet inoubliable roman « post-traumatique » de 180 pages, l'autrice raconte le cauchemar quotidien d'une fille qui subit, de la part de ses parents et jusqu'à ses 17 ans, négligences et maltraitances, famine et humiliations, violences physiques, sexuelles et psychologiques. « L'angoisse et la méfiance » deviennent alors ses « états naturels » ; « J'ai fait ma guerre, et elle a été longue. » En résulte cette pierre de colère froide, semblable aux grands lézards indonésiens, à propos de laquelle l'écrivaine Chloé Delaume affirma : « Récit d'une enfance saccagée, où la puissance de l'écriture fait acte de résilience. » Justine Niogret pense presque toujours que les mots, quand ils sont dits, sont « lourds et maladroits – comme des dindons, face aux rapaces et aux aigrettes que sont les mots écrits. Ce silence de réflexion, elle le trouve « totalement dénué d'agressivité, d'ego, de masques et de preuves à apporter » ; tout ce qu'elle reproche à l'oral.Quand elle était petite, elle voulait être « exploratrice » mais à l'époque, elle a eu « un immense chagrin en comprenant que tout était déjà cartographié ». Dans ce troisième et dernier épisode, nous sentirons pourtant combien ses mondes semblent infinis. En parcourant les mangroves de « Bayuk », ce roman d'aventures pour ados publié en 2022 aux éditions 404, en traversant l'éprouvante banquise de « Quand on eut mangé le dernier chien », sorti en 2023 aux éditions Au Diable Vauvert et vendu à 4000 exemplaires, ou en attendant sa version de l'histoire de Calamity Jane, focalisée sur la femme oubliée derrière la légende héroïque. De jour comme de nuit, Justine vise juste.L'autrice du mois : Justine NiogretNée à Paris en 1979, Justine Niogret « trouve les adultes assez fragiles : il suffit d'avoir des chaussettes dépareillées pour leur faire peur ». Depuis le coup d'estoc de son roman médiéval « Chien du heaume », Grand Prix 2010 de l'Imaginaire au festival des Étonnants voyageurs de Saint-Malo, elle enchaîne les aventures comme autant de conquêtes sur les littératures de genre : fiction postapocalyptique (« Gueule de truie »), dystopie robotique (« Cœurs de rouille »), péripéties vaudous (« Bayuk ») ou tragédie polaire (« Quant on eut mangé le dernier chien »), dans le sillage de Tolkien, Lovecraft ou Margaret Atwood. Elle vit et travaille à Quimper. Enregistrement novembre 2024 Mise en ligne 29 janvier 2025 Entretien, découpage Richard Gaitet Prise de son Mathilde Guermonprez Montage Gary Salin Lectures Isild Le Besco Réalisation, mixage Charlie Marcelet Musiques originales Samuel Hirsch Flûte, vielle à roue, tambours Grégoire Terrier Illustration Sylvain Cabot
Fuir les loups sous l'orage Frappez tambours et sonnez trompettes, damoiselles et damoiseaux ! En l'an de grâce 2025, il n'est point trop tôt pour ériger, de son vivant, dans quelque forêt de Bretagne, une statue à l'effigie de Justine Niogret. Dans le castelet de ses 45 ans, déjà neuf romans, une cinquantaine de nouvelles, des scénarios de jeux de rôles, des traductions de jeux de plateau ou une biographie de son fantastique maître horrifique Stephen King. « J'écris beaucoup de choses hostiles, souvent champêtres, avec des menaces, de l'effort et des personnages fiers de leurs cicatrices », dit celle qui se décrit parfois comme « une horrible geek de la plus belle eau ». Mais comment cette grande myope obsédée par les Vikings façonne-t-elle ses univers de cauchemar ?Dans ce premier épisode consacré aux origines du « petit ogre » du Finistère, arpentons les couloirs hantés de sa tour sombre, où errent à grand bruit les cavaliers du « Seigneur des Anneaux », où bave un saint-bernard enragé, où résonnent ses sonnets enfantins sur les guerres napoléoniennes ou les déboires sentimentaux de la série « Madame est servie » qui lui inspira une pièce de théâtre. Comment naquirent les inquiétantes nouvelles d'« Et toujours le bruit de l'orage » (2008), rééditées sous le titre « Vers le pays rouge » (éditions Rivière Blanche) ? Gagner sa vie dans sa jeunesse à coudre des vêtements du Moyen-Âge est-il un atout pour, ensuite, tricoter des récits de chevalerie ? Place au paladin Justine Niogret, revigorant archer verbal que nul·le, désormais, ne saurait ignorer.L'autrice du mois : Justine Niogret Née à Paris en 1979, Justine Niogret « trouve les adultes assez fragiles : il suffit d'avoir des chaussettes dépareillées pour leur faire peur ». Depuis le coup d'estoc de son roman médiéval « Chien du heaume », Grand Prix 2010 de l'Imaginaire au festival des Étonnants voyageurs de Saint-Malo, elle enchaîne les aventures comme autant de conquêtes sur les littératures de genre : fiction postapocalyptique (« Gueule de truie »), dystopie robotique (« Cœurs de rouille »), péripéties vaudous (« Bayuk ») ou tragédie polaire (« Quant on eut mangé le dernier chien »), dans le sillage de Tolkien, Lovecraft ou Margaret Atwood. Elle vit et travaille à Quimper. Enregistrement novembre 2024 Mise en ligne 29 janvier 2025 Entretien, découpage Richard Gaitet Prise de son Mathilde Guermonprez Montage Gary Salin Lectures Isild Le Besco Réalisation, mixage Charlie Marcelet Musiques originales Samuel Hirsch Flûte, vielle à roue, tambours Grégoire Terrier Illustration Sylvain Cabot
Nouvelle écoute de la chronique « Machins, Machines » d'Hélène Maquet : L'histoire de l'homme qui voulait tuer la Reine d'Angleterre parce qu'il était tombé amoureux d'un bot. Nouvelle diffusion de l'interview de Justine Niogret pour son roman « Quand on eut mangé le dernier chien » (Ed. Au Diable Vauvert). Il n'existait pas de mots pour en parler, puisque les mots étaient une façon de communiquer entre les Hommes et que le Sud était par essence totalement inhumain. Il s'agissait d'une vie étrangère, une vie de glaces, de minéraux et de vents. C'était un voyage au bout duquel il n'y avait rien. On ne pouvait se risquer dans cet espace que pour un court instant et on savait que l'on marchait non pas dans la mort, car la mort est une action, un fait, mais plus exactement dans un endroit où il était impossible de vivre. Nouvelle écoute de la chronique « Les sorties BD » de Xavier Vanbuggenhout : « Rosigny Zoo » de Chloé Wary (Ed. FLBLB), « Michel et la bataille des Dombarelles » de Pierre Maurel (Ed. L'employé du Moi) et « Une chouette vie » de Hideyasu Moto (Misma Éditions). L'auteur et compositeur Benoit Clerc pour son livre « Metallica - La Totale : Les 180 chansons expliquées » (Ed. EPA). Célébré depuis 1983 pour avoir donné naissance au style thrash metal avec son premier opus, « Kill ‘Em All », Metallica n'a jamais cessé de rejeter les qualificatifs concernant sa musique. Riche d'influences et foisonnant de références aux maîtres du heavy metal et de la new wave of british heavy metal, la discographie des Californiens est sans pareille sur la scène rock mondiale, parsemée de tubes intemporels tels que Enter Sandman, Nothing Else Matters ou encore The Unforgiven. Souvent copié, mais jamais égalé, Metallica a su transformer une musique confidentielle en un courant acclamé sur les plus grandes scènes de la planète, écoulant ses albums par dizaines de millions d'exemplaires. De Hit The Lights à Inamorata, « Metallica - La Totale » de Benoit Clerc vous dévoile les secrets entourant la genèse et la réalisation des 180 chansons composant l'œuvre de ce groupe brillant, enragé et unique au monde. Le Feuilleton "Tu t'appelles comment ?" de Valentine Jongen qui décline un prénom en musique à travers le temps et les styles… Aujourd'hui : William. Merci pour votre écoute Entrez sans Frapper c'est également en direct tous les jours de la semaine de 11h30 à 13h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Entrez sans Frapper sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8521 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Volutes c’est un podcast pour penser les imaginaires politiques. On vous propose de plonger dans les pensées d’auteurs et d’autrices qui combinent créativité, puissance des mots et engagement politique. Dans ce cinquième épisode, Alex Dickow interroge les corps et les mots au prisme de son imagination.
[...] Satisfaite de voir le gouvernement prendre enfin conscience du problème rom, la Salle 101 expulse à tout va en parlant de Mordred, roman de Justine Niogret, et 7 secondes pour devenir un aigle, recueil de Thomas Day. Du coup, tout va bien. « La SF, c’est un peu comme une grande fête », assure Jean-Marc A.
[…] Satisfaite de voir le gouvernement prendre enfin conscience du problème rom, la Salle 101 expulse à tout va en parlant de Mordred, roman de Justine Niogret, et 7 secondes pour devenir un aigle, recueil de Thomas Day. Du coup, tout va bien. « La SF, c'est un peu comme une grande fête », assure Jean-Marc A.
[...] comme promis, Justine Niogret est venue nous parler de son dernier roman, Mordre le bouclier, paru chez Mnémos. La guerre, c’est la paix.
[…] comme promis, Justine Niogret est venue nous parler de son dernier roman, Mordre le bouclier, paru chez Mnémos. La guerre, c'est la paix.
Avec son premier roman, Chien du Heaume qui a remporté le GPI 2010, Justine Niogret a frappé un grand coup à la porte du monde de l'Imaginaire. (Photo : Mnemos, MUsique : Les Voleurs de Temples de Cyril Pereira, Exoplanète de Vinc 2)
[...] Comme promis, Justine Niogret est venue nous voir pour nous parler de son premier roman — Chien du Heaume — paru aux éditions Mnémos.