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C'est à la Renaissance, et non au Moyen Âge, comme le veut la culture populaire, que le plus grand féminicide de l'Histoire a eu lieu en Europe. Sur 100 000 personnes traquées et persécutées pendant deux siècles et demi, 60 000 d'entre elles ont été exécutées. Mais pourquoi la sorcière est-elle devenue un personnage de fiction pour petits et grands ? Qui sont les personnes qui se revendiquent aujourd'hui "sorcières" des temps modernes ? Quels sont leurs combats ? Ecoutez la suite dans cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Zineb Soulaimani. Première diffusion : janvier 2021 A écouter aussi : Qu'est-ce qu'un féminicide ? Qui sont les "TERF”, ces “féministes” qui font polémique ? Comment la créature Méduse est-elle devenue une icône du féminisme ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:03:44 - Le Fil histoire - Pour les générations d'aujourd'hui, l'école a souvent véhiculé l'idée que dans la langue française, le genre masculin l'emportait sur le genre féminin et que certains métiers n'avaient pas de déclinaison au féminin. Pourtant, au Moyen Âge, le français reposait sur une norme beaucoup plus égalitaire. - réalisation : Sam Baquiast
Des premières cathédrales à la série à succès Wednesday, le Louvre-Lens explore jusqu'au 26 janvier 2026 plus de mille ans d'histoire et d'esthétiques. L'exposition s'intitule « Gothiques », tant ce mouvement, né au XIIe siècle en France, revêt différents atours. « Cette exposition gothique au Louvre-Lens a la particularité de proposer un voyage à travers 1000 ans d'histoire », précise la directrice du musée, Annabelle Ténèze. Elle nous propose de traverser ce que peut-être la vie gothique, aussi bien au Moyen Âge, jusqu'à la contre-culture goth. Pour résumer, de Notre-Dame de Paris à Gotham City, la ville de Batman. Ce voyage dans le temps et l'espace commence en 1 140 par l'architecture et la sculpture. Parmi les quelque 250 œuvres, dessins, peintures, vitraux ou même musique, on trouve beaucoup de sculptures médiévales extrêmement raffinées. Le conseiller scientifique de l'exposition, Florent Meunier, conservateur en chef du patrimoine au musée du Louvre, nous présente une pièce d'exception.« C'est le moulage du Tentateur de la cathédrale de Bâle, donc un canton Suisse actuel. Derrière le moulage, il y a des animaux venimeux, des serpents, des crapauds. Alors de face, par contre, c'est un homme qui essaie de séduire. Il a enlevé un gant, c'est extrêmement intéressant », raconte-t-il. Le gothique révolutionne l'architecture des églises, et pourtant, le terme « gothique » est, à l'origine, péjoratif. C'est même une insulte lâchée par les artistes de la Renaissance. « Les contemporains du gothique ne lui donnent pas un nom et au XVIe siècle, Raphaël, Castiglione, Vasari, mais aussi Rabelais pour la France, se mettent à appeler l'art du Moyen Âge "gothique", c'est-à-dire aussi barbare que l'art des Goths et des Vandales, qui avaient détruit Rome au Ve siècle », explique Annabelle Ténèze. Le retour en grâce du gothique Au XIXe siècle, avec la rénovation de Notre-Dame ou la mode des romans gothiques anglais, le style revient en grâce et impose une nouvelle esthétique, qui se diffuse jusqu'à nos jours. Le Louvre-Lens expose des œuvres contemporaines, comme une sorte de cathédrale bulldozer de métal conçue par le Belge Wim Delvoye, ou un tryptique, réalisé par la jeune artiste, Agathe Pitié. « Une œuvre qui s'appelle "Le sac de Rome par les Goths". Au lieu que ce soit les Goths, le peuple contre les Romains, ce sont les gothiques de la contre-culture. On retrouve dans mon travail des éléments d'architecture gothique, des stars de la contre-culture, mais aussi une référence au Moyen Âge gothique avec un trait rappelant l'enluminure médiévale », précise Agathe Pitié. Et à l'heure actuelle, entre le succès du concert de Mylène Farmer, Nevermore, et celui de la série Wednesday de Tim Burton sur Netflix, le gothique a encore de beaux jours devant lui. À lire aussiNotre-Dame de Paris: histoire d'une cathédrale hors norme
Des premières cathédrales à la série à succès Wednesday, le Louvre-Lens explore jusqu'au 26 janvier 2026 plus de mille ans d'histoire et d'esthétiques. L'exposition s'intitule « Gothiques », tant ce mouvement, né au XIIe siècle en France, revêt différents atours. « Cette exposition gothique au Louvre-Lens a la particularité de proposer un voyage à travers 1000 ans d'histoire », précise la directrice du musée, Annabelle Ténèze. Elle nous propose de traverser ce que peut-être la vie gothique, aussi bien au Moyen Âge, jusqu'à la contre-culture goth. Pour résumer, de Notre-Dame de Paris à Gotham City, la ville de Batman. Ce voyage dans le temps et l'espace commence en 1 140 par l'architecture et la sculpture. Parmi les quelque 250 œuvres, dessins, peintures, vitraux ou même musique, on trouve beaucoup de sculptures médiévales extrêmement raffinées. Le conseiller scientifique de l'exposition, Florent Meunier, conservateur en chef du patrimoine au musée du Louvre, nous présente une pièce d'exception.« C'est le moulage du Tentateur de la cathédrale de Bâle, donc un canton Suisse actuel. Derrière le moulage, il y a des animaux venimeux, des serpents, des crapauds. Alors de face, par contre, c'est un homme qui essaie de séduire. Il a enlevé un gant, c'est extrêmement intéressant », raconte-t-il. Le gothique révolutionne l'architecture des églises, et pourtant, le terme « gothique » est, à l'origine, péjoratif. C'est même une insulte lâchée par les artistes de la Renaissance. « Les contemporains du gothique ne lui donnent pas un nom et au XVIe siècle, Raphaël, Castiglione, Vasari, mais aussi Rabelais pour la France, se mettent à appeler l'art du Moyen Âge "gothique", c'est-à-dire aussi barbare que l'art des Goths et des Vandales, qui avaient détruit Rome au Ve siècle », explique Annabelle Ténèze. Le retour en grâce du gothique Au XIXe siècle, avec la rénovation de Notre-Dame ou la mode des romans gothiques anglais, le style revient en grâce et impose une nouvelle esthétique, qui se diffuse jusqu'à nos jours. Le Louvre-Lens expose des œuvres contemporaines, comme une sorte de cathédrale bulldozer de métal conçue par le Belge Wim Delvoye, ou un tryptique, réalisé par la jeune artiste, Agathe Pitié. « Une œuvre qui s'appelle "Le sac de Rome par les Goths". Au lieu que ce soit les Goths, le peuple contre les Romains, ce sont les gothiques de la contre-culture. On retrouve dans mon travail des éléments d'architecture gothique, des stars de la contre-culture, mais aussi une référence au Moyen Âge gothique avec un trait rappelant l'enluminure médiévale », précise Agathe Pitié. Et à l'heure actuelle, entre le succès du concert de Mylène Farmer, Nevermore, et celui de la série Wednesday de Tim Burton sur Netflix, le gothique a encore de beaux jours devant lui. À lire aussiNotre-Dame de Paris: histoire d'une cathédrale hors norme
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Toute l'actu décalée du sport, casseroles, bévues, saucisses de notre dream team.
Pour la première fois, une bande dessinée rigoureusement documentée explore avec humour les mille et une facettes de la psychologie, de son histoire et de ses découvertes. L'étude de la psyché plonge ses racines dans le chamanisme et la philosophie grecque. Elle se poursuit avec les exorcistes du Moyen Âge et l'hypnose, en passant par tous ceux qui ont exploré l'inconscient avant Freud. Aujourd'hui, elle se nourrit de la psychologie scientifique, des neurosciences, et suscite le boom du développement personnel. Dès l'Antiquité, face à la folie et à ses désordres, on trouve deux tendances qui ne cesseront de s'opposer jusqu'à aujourd'hui : agir sur le corps (la médecine naissante) ou sur l'esprit (le but de la psychothérapie). Les invités de Jean-Marc Panis : Jean-françois Marmion et Pascal Magnat, auteurs « L'Incroyable histoire de la psychologie » aux éditions les Arènes Sujets traités : psychologie, racines, chamanisme, philosophie, grecque, Moyen Âge , hypnose, Antiquité, folie Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Il existe une fleur capable de rivaliser avec les somnifères : celle du bigaradier. Derrière ce nom un peu oublié se cache l'oranger amer, un petit arbre originaire d'Asie, sans doute de la région de l'Himalaya. Introduit en Méditerranée au Moyen Âge, il s'est acclimaté sous le soleil de Séville et de Grasse, où ses fleurs blanches, d'un parfum enivrant, sont devenues le cœur de la parfumerie et de la phytothérapie. On la connaît mieux sous le nom de fleur d'oranger.Mais au-delà de son odeur douce et familière, la fleur du bigaradier possède des vertus étonnantes sur le sommeil. Depuis longtemps, les infusions de fleur d'oranger apaisent les enfants agités et calment les nerfs avant la nuit. Ce que la science confirme peu à peu. En 2023, des chercheurs iraniens ont mené un essai clinique sur des femmes dont les bébés étaient hospitalisés : boire chaque soir un distillat de fleur d'oranger a significativement amélioré leur sommeil, comparé à un placebo. Les participantes s'endormaient plus vite, se réveillaient moins souvent, et déclaraient se sentir plus reposées.D'autres travaux, menés sur des modèles animaux, sont encore plus surprenants. Un extrait de fleur d'oranger, administré à des souris privées de sommeil, s'est révélé plus efficace pour réduire leur anxiété qu'un médicament bien connu : le lorazépam, un somnifère puissant. Les chercheurs attribuent cet effet à plusieurs molécules actives : le linalol, le nérolidol et divers sesquiterpènes, capables d'agir sur les récepteurs GABA du cerveau, les mêmes que ceux ciblés par les benzodiazépines. En somme, la nature imiterait la chimie, mais sans ses effets secondaires.Cependant, ces résultats doivent être interprétés avec prudence. Les études restent encore peu nombreuses, souvent limitées à de petits échantillons. Et si la fleur d'oranger favorise l'endormissement, elle ne remplace pas un traitement médical dans les cas d'insomnie sévère. Elle agit comme une aide douce, idéale pour calmer les tensions, réduire l'anxiété et rétablir un cycle de sommeil perturbé.Boire une tisane de fleur d'oranger avant le coucher, respirer son huile essentielle ou l'utiliser en diffusion pourrait donc être une manière simple de renouer avec un sommeil naturel. Le bigaradier, autrefois symbole d'innocence et de paix, redevient ainsi ce qu'il a toujours été : un messager de sérénité, plus apaisant qu'un somnifère, et infiniment plus poétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:04:37 - Bulles de BD - par : Laetitia Gayet - Elle peut avoir un titre à rallonge et être minuscule, ses personnages peuvent avoir des formes géométriques, son format peut être carré, la BD sous toutes ses formes, dans toute sa folie et son ingéniosité. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
On passe au peigne fin les rituels matinaux de la romancière, dramaturge et chroniqueuse Mélanie Chappuis, dans l'interview Saut du Lit ! Un boys band de poussin qui reprend Wake me up de Wham! comme sonnerie de réveil, un vieux manuscrit du Moyen-Âge en vélin en guise de linge et […] The post L'Interview Saut du lit avec Mélanie Chappuis first appeared on Radio Vostok.
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Il existe une fleur capable de rivaliser avec les somnifères : celle du bigaradier. Derrière ce nom un peu oublié se cache l'oranger amer, un petit arbre originaire d'Asie, sans doute de la région de l'Himalaya. Introduit en Méditerranée au Moyen Âge, il s'est acclimaté sous le soleil de Séville et de Grasse, où ses fleurs blanches, d'un parfum enivrant, sont devenues le cœur de la parfumerie et de la phytothérapie. On la connaît mieux sous le nom de fleur d'oranger.Mais au-delà de son odeur douce et familière, la fleur du bigaradier possède des vertus étonnantes sur le sommeil. Depuis longtemps, les infusions de fleur d'oranger apaisent les enfants agités et calment les nerfs avant la nuit. Ce que la science confirme peu à peu. En 2023, des chercheurs iraniens ont mené un essai clinique sur des femmes dont les bébés étaient hospitalisés : boire chaque soir un distillat de fleur d'oranger a significativement amélioré leur sommeil, comparé à un placebo. Les participantes s'endormaient plus vite, se réveillaient moins souvent, et déclaraient se sentir plus reposées.D'autres travaux, menés sur des modèles animaux, sont encore plus surprenants. Un extrait de fleur d'oranger, administré à des souris privées de sommeil, s'est révélé plus efficace pour réduire leur anxiété qu'un médicament bien connu : le lorazépam, un somnifère puissant. Les chercheurs attribuent cet effet à plusieurs molécules actives : le linalol, le nérolidol et divers sesquiterpènes, capables d'agir sur les récepteurs GABA du cerveau, les mêmes que ceux ciblés par les benzodiazépines. En somme, la nature imiterait la chimie, mais sans ses effets secondaires.Cependant, ces résultats doivent être interprétés avec prudence. Les études restent encore peu nombreuses, souvent limitées à de petits échantillons. Et si la fleur d'oranger favorise l'endormissement, elle ne remplace pas un traitement médical dans les cas d'insomnie sévère. Elle agit comme une aide douce, idéale pour calmer les tensions, réduire l'anxiété et rétablir un cycle de sommeil perturbé.Boire une tisane de fleur d'oranger avant le coucher, respirer son huile essentielle ou l'utiliser en diffusion pourrait donc être une manière simple de renouer avec un sommeil naturel. Le bigaradier, autrefois symbole d'innocence et de paix, redevient ainsi ce qu'il a toujours été : un messager de sérénité, plus apaisant qu'un somnifère, et infiniment plus poétique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:04:37 - Bulles de BD - par : Laetitia Gayet - Elle peut avoir un titre à rallonge et être minuscule, ses personnages peuvent avoir des formes géométriques, son format peut être carré, la BD sous toutes ses formes, dans toute sa folie et son ingéniosité. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Le jeu de paume, l'ancêtre du tennis, qui lui a donné son nom d'ailleurs. Le mot "tennis" vient de "tenez", c'est ce que l'on disait à son adversaire avant de servir. Le jeu de paume qui, bien avant le foot, fut le sport le plus populaire en France au Moyen-Âge et à la Renaissance. Tellement populaire qu'en 1397, à Paris, sa pratique fut interdite, sauf le dimanche afin d'éviter que les gens arrêtent de travailler en semaine pour aller se faire une partie. Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête. Un podcast RTL Originals. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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durée : 00:58:32 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Au Moyen Âge, le mauvais œil fait l'objet d'un important débat scientifique dans le monde savant. Théologiens et médecins pensent que des individus peuvent détruire leur voisin d'un simple regard. Du collier de corail aux recueils de charmes, comment se protéger du mauvais œil ? - réalisation : Cassandre Puel - invités : Béatrice Delaurenti Historienne, directrice d'études à l'EHESS
Le thème : faux, falsifications, faussaires autour du Moyen âge L'invité : Nicolas Sarzeaud, post-doctorant à l'université de Louvain La discussion :· Actualité du faux médiéval (1:00)· La création de faux au XIXe siècle (5:30)· Pastiches et exercices de style (Palémon Glorieux represent) (15:30)· L'affaire du faux de Robert d'Artois (17:15)· L'Église et le faux (23:10)· Quelles intentions derrière les faux médiévaux ? (27:00)· Retour sur la donation de Constantin (30:30)· Faux objets et fausses reliques (36:15) Les références mentionnées dans l'émission :· Nicolas Sarzeaud, Les suaires du Christ en Occident. Du Moyen Âge à nos jours, préface de J.-C. Schmitt, Paris, Cerf, 2024.· Nicolas Sarzeaud, « Fighting false relics… », 2025· Paul Bertrand, Forger le faux Les usages de l'écrit au Moyen Âge, Seuil, « L'Univers historique », 2025.· Béatrice Fraenkel, La Signature. Genèse d'un signe, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des histoires », 1992· Langlois et Seignobos, Introduction aux études historiques· Exposition Faux et faussaires aux AN· Exposition Le Moyen Âge du XIXe siècle. Créations et faux dans les arts précieux au Musée de Cluny· Thierry Lenain, Art Forgery: The History of a Modern Obsession. Londres, Reaktion Books, 2011.· Collectif, SNML. Anatomie d'une contrefaçon, Zones sensibles, 2020.· Luciano Canfora, La Fabuleuse Histoire du faux papyrus d'Artémidore, Anarcharsis, coll. "Essais", 2014.Un podcast créé, animé et produit par André Loez et distribué par Binge Audio. Contact pub : project@binge.audioHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Le « récentisme » est une théorie marginale, née dans les années 1980 sous la plume du mathématicien russe Anatoli Fomenko. Selon lui, la chronologie « officielle » de l'Histoire serait largement fausse. Les civilisations antiques — égyptienne, grecque, romaine — n'auraient jamais coexisté : elles ne seraient que des copies réécrites d'événements médiévaux, mal datés par les historiens. Pour Fomenko, notre chronologie serait le produit d'erreurs accumulées, d'interprétations faussées et de manipulations religieuses. Autrement dit, ce que nous appelons l'Antiquité ne serait qu'un Moyen Âge repeint en plus vieux.Cette idée s'appuie sur des calculs astronomiques et statistiques. Fomenko, spécialiste de géométrie différentielle, a tenté d'« objectiver » l'Histoire : il a comparé les éclipses décrites dans les textes anciens, les règnes des rois, les cycles religieux, pour conclure que les chronologies classiques — notamment celles d'Hérodote ou de Ptolémée — auraient été artificiellement allongées. L'Histoire humaine, selon lui, ne s'étendrait pas sur plusieurs millénaires, mais sur à peine un millénaire : Rome, Byzance et Jérusalem seraient en réalité la même entité historique racontée sous trois noms différents.Cette théorie a séduit certains milieux complotistes et nationalistes, notamment en Russie, où elle propose une relecture flatteuse du passé : si tout découle du Moyen Âge, alors la Russie en serait le centre originel. Sur Internet, le récentisme connaît un regain de popularité, alimenté par les vidéos et les forums où l'on confond remise en cause scientifique et négation pure et simple.Le monde académique, lui, rejette massivement ces thèses. Les historiens, archéologues et spécialistes des datations (carbone 14, dendrochronologie, géologie) rappellent que des milliers de preuves matérielles — monuments, céramiques, archives, ADN — valident la chronologie admise. Le récentisme repose donc sur une logique circulaire : il nie ces preuves parce qu'elles ne rentrent pas dans son récit, puis invoque leur absence comme confirmation.En définitive, le récentisme illustre une fascination contemporaine pour la réécriture du passé : un mélange de défiance envers les institutions, de fascination pour les secrets cachés et de goût du renversement. Derrière sa façade « mathématique », il ne remet pas en cause l'Histoire : il la nie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Musique classique Jean Perron, Laurent Patenaude et Jean Lecomte Tous les samedis matins, de 9 h à 12 h, L'Accroche-coeur propose aux auditeurs et auditrices férus de découvertes et de musiques rares, plus de 1000 ans de musique, des premiers temps du Moyen-Âge à aujourd'hui.; musiques savantes ou populaires, profanes ou sacrées mettant en vedettes les plus grands artistes capables de mettre en valeurs les oeuvres des Pérotin, Machaut, Dufay, Bach, Vivaldi, Beethoven, Chopin, Debussy, Poulenc, Jarrett et tous ces anonymes dont la postérité n'a retenu que les oeuvres. Le samedi matin, c'est le moment privilégié que CKRL, la radio culturelle de Québec, vous offre pour entendre les plus belles oeuvres de la musique occidentale, celles qui ont fait la meilleure partie de l'humanité. Jean Perron, Laurent Patenaude et Jean Lecomte mettent, tour à tour, leurs connaissances et leur amour de la musique à la portée de tous et toutes. C'est le rendez-vous bien-être de la semaine sur nos ondes.
durée : 00:03:28 - Le Fil histoire - Certains musées proposent désormais des créneaux pour découvrir des expositions ou leurs collections dans le plus simple appareil, autrement dit en tenue d'Adam et Ève. Se mettre à nu en public, est-ce une fantaisie contemporaine ? - réalisation : Sam Baquiast
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Né il y a plus de 700 ans, Guillaume Tirel est de loin le plus célèbre cuisinier français du Moyen Âge. Celui que l'on surnomme Taillevent naît en Normandie au début du XIVe siècle. Le jeune homme va rapidement se démarquer et gravir les échelons. En 1346, Guillaume Tirel obtient le titre de cuisinier du roi. Dix ans plus tard, il entre au service de Charles, le fils du nouveau roi, Jean Le Bon. Couronné d'une immense popularité, on lui prête à tort la paternité du Viandier, l'un des plus anciens recueils de recettes écrites en français. Retour sur son parcours dans ce nouvel épisode de Cuisinons l'histoire.
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L'association entre la couleur jaune et l'infidélité remonte à plusieurs siècles et mêle croyances religieuses, symbolique sociale et traditions populaires. Aujourd'hui, elle nous semble presque naturelle — le « cocu » est souvent représenté avec du jaune —, mais cette idée est née d'un long glissement de sens, où le jaune est passé de la lumière divine à la trahison et au déshonneur.Dans l'Antiquité, le jaune n'avait rien de négatif. C'était la couleur du soleil, de l'or et de la fertilité. Elle symbolisait la richesse et la puissance divine : celle d'Apollon, d'Hélios ou de Rê. Mais dès le Moyen Âge, le regard change. Le jaune devient une couleur de la discorde. L'Église médiévale, influencée par la symbolique chrétienne, l'associe à la duplicité et à la tromperie. Judas Iscariote, le traître par excellence, est souvent représenté portant un manteau jaune sur les fresques religieuses. Cette image s'ancre durablement dans l'imaginaire collectif : le jaune devient la couleur de celui qui trahit la confiance.À partir du XVe siècle, cette connotation s'étend au domaine conjugal. Dans certaines villes d'Europe, les maris trompés étaient publiquement ridiculisés : on peignait parfois la porte de leur maison en jaune, ou on leur faisait porter des vêtements de cette couleur. C'était un signe d'humiliation publique, marquant le déshonneur et la honte. Cette pratique a donné naissance à l'expression française « porter le bonnet jaune », proche du célèbre « porter des cornes » — symbole du mari dupé.La couleur jaune a aussi été associée à la jalousie, sentiment souvent lié à l'infidélité. Dans la littérature du XVIIᵉ siècle, notamment chez Molière ou La Fontaine, le jaune revient souvent pour peindre les passions amoureuses dévoyées : amour trompé, mensonge, trahison. Le symbolisme s'ancre alors dans la culture populaire.Il faut aussi noter un lien psychologique : le jaune, couleur vive et instable, évoque la lumière mais aussi la fausse clarté, l'apparence trompeuse. Contrairement au bleu, associé à la fidélité et à la constance, le jaune devient la couleur du changeant, de l'inconstant.Ainsi, si aujourd'hui le jaune évoque la joie ou l'énergie dans le design et la mode, il garde, dans l'imaginaire symbolique occidental, cette ombre morale héritée du Moyen Âge : celle de la trahison, du mensonge… et de l'amour infidèle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:58:26 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Émir, calife, mahdi, sultan… Comment le pouvoir politique dans l'actuel territoire du Maroc a-t-il évolué au Moyen Âge, de dynastie en dynastie, jusqu'à l'apparition de la figure du sultan, sous les Mérinides, au 13ᵉ siècle ? - réalisation : Thomas Beau, Cassandre Puel - invités : Yassir Benhima Professeur d'histoire du monde arabe et d'islamologie à l'Université Lumière Lyon 2; Jocelyne Dakhlia Historienne, directrice d'études à l'EHESS, spécialiste de la Méditerranée musulmane et du Maghreb; Mehdi Ghouirgate Professeur du monde musulman à l'université Bordeaux-Montaigne et professeur associé à l'Université Mohammed VI de Rabat au Maroc
Depuis plusieurs années, et encore plus ces derniers mois, on parle souvent des impôts et de leur nombre comme d'une maladie française. Avec les interrogations autour de la taxe Zucman, les débats sur les taxes se sont accentués. Mais ils ne sont pas nouveaux. Du Moyen-âge à la Première guerre mondiale, en passant par la Révolution de 1789, l'histoire de la France a été traversée par la question de l'imposition. Dans cette série, on vous raconte quatre grandes périodes qui ont vu les impôts évoluer, avec Jean-Marc Daniel, économiste et professeur à l'ESCP. Et dans ce premier épisode, on se demande comment étaient gérés les impôts au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe :Écriture et présentation : Charlotte BarisMontage et réalisation : Jules KrotCrédits : INA, France 2, Gaumont Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Audrey Fella est écrivaine. Historienne de formation, elle est devenue l'une des meilleures spécialistes actuelles de la spiritualité féminine. En l'explorant depuis les temps anciens jusqu'aujourd'hui, en présentant de grandes figures féminines qui vont d'Hildegarde de Bingen à Christiane Singer, elle révèle à quel point la révélation de cette spiritualité est déterminante pour tous ceux qui, hommes et femmes, sont en quête de sens dans notre monde désorienté. Dix neuf ans après son premier livre consacré à Mélusine, Audrey Fella vient de publier un nouveau livre au sujet de cette héroïne médiévale aussi légendaire que mystérieuse. L'occasion pour Zeteo de tenter de révéler l'importance des mythes, des légendes et des contes, et particulièrement celle de Mélusine, la « femme-fée », dont le nom signifie Mère de la Lumière. Pourquoi est-il si important de parler des mythes ? Nous avons cru trop longtemps qu'ils appartenaient à des temps révolus. Les grandes religions, créées pour la plupart plus récemment dans l'histoire, en ont récupéré certains, oublié d'autres. Aujourd'hui, il semble de plus en plus important de retrouver les sagesse des peuples premiers et antiques, en les reliant à nos religions. Au lieu de les affaiblir, elles les renforcent. C'est tout le sens, ici, de la recherche d'Audrey Fella. Personnage littéraire créé à la fin du Moyen-Âge, Mélusine symbolise l'éternel féminin. À ce titre, Audrey Fella évoque, dans les mythes anciens, de nombreuses figures féminines retrouvées ou perpétuées dans la figure de Mélusine. À l'heure où la rationalisation excessive a engendré la disparition des légendes, le désenchantement de la nature et la désacralisation du monde, Mélusine apparaît comme la gardienne du mystère, et du lien entre le monde visible et invisible. Au seuil d'un espace sacré, elle veille à nous mener à l'éveil. Mélusine n'est pas une entité surnaturelle, elle est une figure archétypique. Dans un monde en perte de repères, elle symbolise un féminin sacré et divin proche de toutes les femmes d'aujourd'hui qui veulent vivre en accord avec lui. Être femme, selon la belle expression d'Audrey Fella, « c'est honorer sa nature divine ». En dépoussiérant mythes et légendes, en revenant aussi sur la place primordiale des femmes dans les premières communautés chrétiennes, à commencer par Marie de Nazareth et Marie-Madeleine, comme sur d'autres grandes figures féminines de l'histoire, Audrey Fella contribue puissamment à libérer l'idéal d'un féminin salvateur, autant pour la femme que pour l'homme. -------------- Pour lire Mélusine, fée et femme, le nouveau livre d'Audrey Fella, cliquer ici. « Ce que tu cherches te cherche aussi » Chers amis, chers auditeurs de Zeteo, Alors que les lumières du monde diminuent de jour en jour, à mesure que l'hiver se rapproche, qu'il est bon de méditer cette parole de Rûmî, citée par Audrey Fella au cours du nouvel épisode diffusé dès aujourd'hui : « Ce que tu cherches te cherche aussi »… Ne nous laissons pas abuser par les saisons, ni par les peurs et les illusions du monde. Et s'il est vrai que le ciel s'obscurcit progressivement, il n'est pas vrai que la lumière disparaît. Bien au contraire. À chaque automne, celle-ci devient de plus en plus douce et de plus en plus belle. Le cycle de la terre commence à ralentir. Ne sommes-nous pas ainsi invités, avec tant de délicatesse et de respect par notre créateur, à rencontrer cette lumière à l'intérieur de nous ? C'est peut-être une des significations de l'hiver : l'appel à la vie intérieure. Là, à l'intime de chacun, où la présence divine ne disparaîtra jamais, comme le disait si bien Denis Marquet la semaine dernière. Telle est notre foi, que nous nous réjouissons tant de partager avec tant d'invités et d'auditeurs ! La lumière est avant tout en chacun d'entre nous. Le Christ nous attend au cœur de notre cœur. En ce sens, il est celui que nous cherchons et qui nous cherche aussi. C'est un beau clin d'œil à la signification du mot Zeteo, issu du grec ancien : « Chercher pour trouver ». C'est tout le sens, surtout, de la phrase de Saint Augustin : « Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais pas déjà trouvé ». Il est déjà présent. Telle est notre prière. Que cette présence apporte en chacun la paix, le réconfort, la guérison, la joie. Fraternellement, Guillaume Devoud Pour soutenir l'effort de Zeteo, podcast sans publicité et d'accès entièrement gratuit, vous pouvez faire un don. Il suffit pour cela de cliquer sur l'un des deux boutons ci-dessous, pour le paiement de dons en ligne au profit de l'association Telio qui gère Zeteo. Cliquer ici pour aller sur notre compte de paiement de dons en ligne sécurisé par HelloAsso. Ou cliquer ici pour aller sur notre compte Paypal. Vos dons sont défiscalisables à hauteur de 66% : par exemple, un don de 50€ ne coûte en réalité que 17€. 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durée : 00:03:36 - Le Fil histoire - Héros mythiques inventés au Moyen Âge, les Chevaliers de la Table ronde ont façonné les imaginaires aux côtés du légendaire roi Arthur. Lancelot et Perceval en sont des figures emblématiques, mais il y eut aussi Ségurant, le chevalier au Dragon, dont l'histoire est longtemps restée oubliée. - réalisation : Sam Baquiast - invités : Emanuele Arioli Archiviste paléographe et docteur d'études médiévales, chroniqueur du "Fil histoire" sur France Culture.
Les cathares sont les hérétiques les plus célèbres du Moyen Âge. Ils sont, aujourd'hui liés, à un mythe plus ou moins fantaisiste de châteaux haut perchés. Mais si ces dissidents se sont bien dressés contre l'autorité du clergé, leur image et leur doctrine sont largement le fruit d'une une construction de l'Église. La répression de cette dissidence sera d'une rare violence et mènera à l'établissement de la célèbre "inquisition", marquant la naissance de ce que l'on a appelé la "société de persécution". On en parle avec Arnaud Fossier. Auteur de l'ouvrage "Les cathares, ennemis de l'intérieur", aux éditions La fabrique. Sujets traités : Histoire, Moyen Âge, Cathare, Religion, Catholicisme, Pape, Inquisition, guerre de religion, France, Eglise, persécution, clergé, Arnaud Fossier Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au Moyen Âge, l'impuissance masculine ne relevait pas seulement de la sphère intime : elle était une affaire publique, sociale, et parfois judiciaire. Car être impuissant, c'était risquer de perdre bien plus que sa virilité : son mariage, son honneur, et jusqu'à sa place dans la société.Tout commence avec la conception du mariage médiéval. Dans la chrétienté, le mariage n'était pleinement valide qu'à une condition : qu'il soit « consommé ». L'union charnelle était considérée comme la preuve ultime du consentement, le sceau visible de l'alliance. Sans rapport sexuel, le mariage était jugé incomplet, voire nul. Or, si un homme ne parvenait pas à remplir ce « devoir conjugal », son épouse pouvait demander l'annulation du mariage. Et pour trancher, on ne se contentait pas de témoignages : on jugeait l'impuissance… devant un tribunal.Ces tribunaux d'impuissance — apparus dès le XIIIᵉ siècle et répandus jusqu'à la fin de l'Ancien Régime — étaient saisis à la demande de l'épouse. L'homme accusé devait alors prouver qu'il était « capable ». La procédure, humiliante, prenait parfois des allures d'épreuve publique. On convoquait des médecins, des sages-femmes, voire des prêtres pour examiner l'anatomie du mari. Et, dans les cas les plus extrêmes, le juge ordonnait une « épreuve de congrès » : le couple devait avoir un rapport sexuel devant témoins pour démontrer la virilité de l'époux. Ces scènes, mêlant voyeurisme et scandale, étaient si embarrassantes qu'elles furent interdites par Louis XVI en 1677.Mais au-delà de la honte, l'enjeu était considérable. Être reconnu impuissant pouvait entraîner l'annulation du mariage, privant l'homme de sa descendance, de ses biens, et de son honneur. Dans une société patriarcale où la virilité était synonyme de pouvoir et de fertilité, l'impuissance équivalait à une forme de mort sociale. Un homme incapable de « faire son devoir » perdait toute légitimité à diriger un foyer.Certains tentaient alors de sauver leur réputation par des moyens désespérés : remèdes à base d'herbes, prières, amulettes ou consultations de charlatans. D'autres accusaient leur épouse de sorcellerie, affirmant qu'un sort avait « noué » leur virilité. Ce « nouement d'aiguillette » était un motif courant dans les procès pour sorcellerie : la faute n'était plus celle du corps, mais du démon.Ainsi, au Moyen Âge, l'impuissance n'était pas seulement une faiblesse biologique, mais une faute sociale et religieuse. Le corps de l'homme devait prouver sa puissance, non par désir, mais par devoir — car au-delà du lit conjugal, c'était l'ordre du monde qu'il fallait maintenir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Maintenant Vous Savez, c'est aussi Maintenant Vous Savez - Santé et Maintenant Vous Savez - Culture. Le monde marin regorge de mystères et de créatures légendaires, mais peu suscitent autant d'engouement et de terreur que le Kraken. Figure emblématique de la mythologie maritime, cette créature mythique hante l'imagination des hommes depuis le Moyen Âge. Il est souvent dépeint comme un énorme céphalopode, une sorte de pieuvre ou de calmar géant, munis de bras tentaculaires capables d'enlacer un navire entier. Il émergeait des profondeurs obscures pour semer la terreur parmi les marins. Le Kraken trouve ses origines dans les sagas nordiques et scandinaves. D'où vient cette légende ? Mythe ou réalité ? À quoi ressemble-t-il ? Écoutez la suite dans cet épisode de "Maintenant vous savez - Culture". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Jonathan Aupart. Première diffusion : décembre 2023. À écouter aussi : Quelle est l'histoire du véritable d'Artagnan ? Comment Jennifer Lopez a-t-elle participé à l'invention de Google Images ? Pourquoi la saga Hunger Games revient-elle à la mode ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez - Culture". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:15:03 - Journal de 12h30 - Les contestations sociales en cours à Madagascar depuis le 25 septembre pourraient bien basculer vers le coup d'État. Un contingent de l'armée affirme avoir pris le contrôle militaire dans le pays dimanche 12 octobre, après s'être joint aux manifestants la veille. - invités : Julien Théry Archiviste-paléographe, professeur à l'Université Lyon 2, spécialiste de l'histoire des hérésies au Moyen Âge
durée : 00:03:36 - Le Fil histoire - S'arracher les poils pour plaire aux hommes ou les garder par acte de résistance ? Depuis l'Antiquité, le poil féminin est traqué au nom de la beauté. Du Moyen Âge aux féministes d'aujourd'hui, il devient un choix politique et un symbole de liberté - réalisation : Sam Baquiast
Comment s'habillait-on au Moyen Âge central, avec quels vêtements ? Pour ce 111ème épisode de Passion Médiévistes, Charles Bricout vous parle de ses recherches dans le cadre de sa thèse de doctorat intitulée « Histoire du vêtement et ses accessoires dans le royaume de France (fin du XIIe siècle - début du XIVe siècle) ». Il est sous la direction de Valérie Toureille, à l'université Cergy Paris Université. Suivez le fil de ce nouvel épisode passionnant, qui vient étoffer un peu plus les connaissances sur la mode et le vêtement médiéval. ▪ Infos sur le podcast Créé et produit par Fanny Cohen Moreau depuis 2017. ➡ Plus d'infos sur cet épisode > https://passionmedievistes.fr/ep111-charles-vetements-civils-moyen-age ➡ Soutenir le podcast > https://passionmedievistes.fr/soutenir/ ➡ Les évènements à venir > https://passionmedievistes.fr/a-propos/evenements/ ➡ Instagram > https://instagram.com/passionmedievistes/ ➡ Facebook > https://facebook.com/PassionMedievistes ➡ BlueSky > https://bsky.app/profile/passionmedievistes.bsky.social ➡ Youtube > https://www.youtube.com/@passionmedievistespodcast Préparation, enregistrement et mixage : Fanny Cohen Moreau Montage : Baptiste Moussiere Générique : Moustaclem / Clément Nouguier Illustration : Juliette Brocal Si vous avez lu jusqu'à la fin de cette description, dites moi par le moyen de communication que vous préférez le mot "mésange" :D
durée : 00:58:31 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - L'histoire de France est souvent une entreprise collective, dans des volumes qui rassemblent les contributions de différents auteurs et autrices, dans la référence aux travaux sur lesquels s'appuyer, mais aussi dans des collections éditoriales. Comment écrire collectivement l'histoire de France ? - réalisation : Thomas Beau - invités : Christine Dousset-Seiden Historienne, maîtresse de conférences émérite en histoire moderne à l'Université Toulouse Jean Jaurès; Claude Gauvard Historienne, professeure émérite à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste d'histoire politique, sociale et judiciaire du Moyen Âge; Jean-François Sirinelli Historien, professeur honoraire d'histoire contemporaine à Science Po et co-directeur de la Revue historique
Virginie Girod remonte le temps pour raconter le conflit le plus complexe du Moyen-Âge. En 1429, alors que la guerre de Cent Ans fait rage, le Dauphin reçoit Jeanne d'Arc à Chinon. Le 8 mai, elle parvient à défaire les Anglais à Orléans. Mais le malheur guette la Pucelle. (rediffusion)Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1.- Présentation et écriture : Virginie Girod- Production : Armelle Thiberge et Clara Leger- Réalisation : Julien Tharaud- Diffusion : Estelle Lafont et Clara Ménard- Composition du générique : Julien Tharaud- Visuel : Sidonie ManginBibliographie et ressources en ligne : - Philippe Contamine de l'Institut, Charles VII, une vie une politique, Perrin, 2021- Valérie Toureille, Jeanne d'Arc, Perrin, 2020- La guerre de Cent Ans résumée en 2 minutes - CmnHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Quand on pense aux châteaux forts médiévaux, on imagine tout de suite des murailles épaisses, des ponts-levis et des tours de guet. Mais un détail, souvent oublié, intrigue les visiteurs : ces petites excroissances en pierre, perchées au-dessus du vide, parfois à plusieurs mètres de hauteur. Ce sont les latrines suspendues, ou garde-robes, un élément aussi essentiel qu'ingénieux de la vie quotidienne au Moyen Âge.Pourquoi donc construire les toilettes… à l'extérieur des murs ? La réponse tient à un subtil mélange de praticité, d'hygiène et de défense.D'abord, la question de l'évacuation. Les châteaux abritaient parfois des centaines de personnes : seigneurs, soldats, domestiques. Il fallait bien gérer les besoins naturels sans transformer les salles en cloaques insupportables. En plaçant les latrines en encorbellement au-dessus des fossés ou de la pente extérieure, les déchets étaient directement rejetés à l'extérieur du bâtiment. Un seau ou un simple conduit permettait d'évacuer tout cela par gravité. Pas très élégant, mais rudement efficace.Ensuite, l'hygiène relative. Les conceptions médicales de l'époque n'avaient rien de moderne, mais on comprenait que les miasmes — les mauvaises odeurs — pouvaient rendre malade. Mettre les latrines hors des murs limitait les nuisances et les risques de contamination. Certaines forteresses utilisaient même les fossés remplis d'eau pour entraîner les déchets, créant une forme primitive d'égout.Enfin, l'architecture défensive n'était jamais loin. Dans certains cas, les conduits des latrines donnaient directement sur les fossés, ajoutant aux eaux stagnantes une couche supplémentaire de répulsion pour l'ennemi. Et il arrivait que les assaillants tentent d'utiliser ces ouvertures pour s'infiltrer : d'où la présence de grilles ou de pierres escamotables, preuve que même les toilettes faisaient partie de la stratégie militaire.Bien sûr, le confort restait sommaire. Les sièges étaient en bois, percés d'un simple trou, parfois partagés. Les nobles pouvaient bénéficier de latrines privées attenantes à leur chambre, mais les soldats et les serviteurs se contentaient d'espaces collectifs. Le mot garde-robe lui-même vient de cette habitude d'y suspendre les vêtements : les odeurs fortes repoussaient naturellement les mites et autres parasites du tissu.En somme, ces latrines suspendues sont un symbole du pragmatisme médiéval. Ni luxe, ni raffinement, mais une réponse concrète aux défis d'hygiène et de logistique posés par la vie en autarcie derrière les murailles. La prochaine fois que vous verrez ces petites tourelles en surplomb, rappelez-vous : elles étaient le signe d'une architecture qui pensait autant à l'ennemi qu'aux besoins les plus quotidiens de ses habitants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:46:30 - La 20e heure - par : Eva Bester - Le réalisateur de longs métrages associés au genre du cinéma d'auteur, Arnaud Desplechin vient nous présenter son dernier film "Deux pianos", l'histoire d'un concertiste incarné par François Civil, aux prises avec sa mentor jouée par Charlotte Rampling. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Quand on pense à la France, trois images surgissent souvent : la baguette, le vin… et le croissant. Pourtant, l'histoire de ce dernier réserve une belle surprise : le croissant n'est pas né en France, mais en Autriche.L'histoire remonte à 1683, à Vienne, capitale des Habsbourg. Cette année-là, la ville est assiégée par l'armée ottomane. Les combats font rage et les habitants craignent l'invasion. Une légende raconte que ce sont les boulangers, levés aux aurores pour pétrir la pâte, qui entendirent des bruits suspects sous les remparts. Les Ottomans creusaient des tunnels pour pénétrer dans la cité. Prévenus à temps, les défenseurs purent contrecarrer l'attaque et repousser l'ennemi.La victoire fut éclatante. Pour la célébrer, les boulangers eurent une idée ingénieuse : façonner une pâtisserie en forme de croissant de lune, emblème du drapeau ottoman. Mordre dans cette pâte dorée revenait ainsi, symboliquement, à croquer l'ennemi. C'est la naissance du kipferl, ancêtre du croissant.Ce kipferl viennois n'était pas feuilleté comme celui que nous connaissons aujourd'hui. Il s'agissait plutôt d'une pâte briochée, dense, parfois enrichie d'amandes ou de noisettes. On en trouve d'ailleurs des variantes dans toute l'Europe centrale, où il est consommé depuis le Moyen Âge.Alors, comment cette viennoiserie est-elle devenue française ? La réponse se trouve au XIXᵉ siècle. En 1839, un officier autrichien à la retraite, August Zang, ouvre une boulangerie viennoise à Paris, rue de Richelieu. Ses kipferl séduisent rapidement la clientèle parisienne, avide de nouveautés. Les artisans français adoptent l'idée, mais la transforment : au lieu d'une pâte briochée, ils utilisent la pâte feuilletée levée, déjà employée pour les vol-au-vent ou les chaussons. Le croissant tel que nous le connaissons aujourd'hui, léger, croustillant, beurré, est donc une invention française… à partir d'un concept autrichien.Cette hybridation explique le paradoxe : le croissant est à la fois étranger et profondément français. Étranger par ses origines historiques, français par son perfectionnement culinaire et sa diffusion. C'est d'ailleurs seulement au XXᵉ siècle que le croissant devient un incontournable du petit-déjeuner hexagonal, accompagné d'un café noir ou d'un bol de chocolat chaud.Ainsi, derrière cette viennoiserie dorée se cache une histoire de guerre, de symboles et de métissage culturel. Le croissant n'est pas né en France, mais la France en a fait un emblème universel. Une preuve que, parfois, l'identité culinaire se construit dans la rencontre des traditions plutôt que dans la pureté des origines. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand on pense aux châteaux forts médiévaux, on imagine tout de suite des murailles épaisses, des ponts-levis et des tours de guet. Mais un détail, souvent oublié, intrigue les visiteurs : ces petites excroissances en pierre, perchées au-dessus du vide, parfois à plusieurs mètres de hauteur. Ce sont les latrines suspendues, ou garde-robes, un élément aussi essentiel qu'ingénieux de la vie quotidienne au Moyen Âge.Pourquoi donc construire les toilettes… à l'extérieur des murs ? La réponse tient à un subtil mélange de praticité, d'hygiène et de défense.D'abord, la question de l'évacuation. Les châteaux abritaient parfois des centaines de personnes : seigneurs, soldats, domestiques. Il fallait bien gérer les besoins naturels sans transformer les salles en cloaques insupportables. En plaçant les latrines en encorbellement au-dessus des fossés ou de la pente extérieure, les déchets étaient directement rejetés à l'extérieur du bâtiment. Un seau ou un simple conduit permettait d'évacuer tout cela par gravité. Pas très élégant, mais rudement efficace.Ensuite, l'hygiène relative. Les conceptions médicales de l'époque n'avaient rien de moderne, mais on comprenait que les miasmes — les mauvaises odeurs — pouvaient rendre malade. Mettre les latrines hors des murs limitait les nuisances et les risques de contamination. Certaines forteresses utilisaient même les fossés remplis d'eau pour entraîner les déchets, créant une forme primitive d'égout.Enfin, l'architecture défensive n'était jamais loin. Dans certains cas, les conduits des latrines donnaient directement sur les fossés, ajoutant aux eaux stagnantes une couche supplémentaire de répulsion pour l'ennemi. Et il arrivait que les assaillants tentent d'utiliser ces ouvertures pour s'infiltrer : d'où la présence de grilles ou de pierres escamotables, preuve que même les toilettes faisaient partie de la stratégie militaire.Bien sûr, le confort restait sommaire. Les sièges étaient en bois, percés d'un simple trou, parfois partagés. Les nobles pouvaient bénéficier de latrines privées attenantes à leur chambre, mais les soldats et les serviteurs se contentaient d'espaces collectifs. Le mot garde-robe lui-même vient de cette habitude d'y suspendre les vêtements : les odeurs fortes repoussaient naturellement les mites et autres parasites du tissu.En somme, ces latrines suspendues sont un symbole du pragmatisme médiéval. Ni luxe, ni raffinement, mais une réponse concrète aux défis d'hygiène et de logistique posés par la vie en autarcie derrière les murailles. La prochaine fois que vous verrez ces petites tourelles en surplomb, rappelez-vous : elles étaient le signe d'une architecture qui pensait autant à l'ennemi qu'aux besoins les plus quotidiens de ses habitants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:03:37 - Le Fil histoire - Quel est le point commun entre Timothée Chalamet et Lancelot du Lac ? La masculinité douce : un idéal sensible et raffiné, déjà en vogue au Moyen Âge. Un modèle qui interroge la virilité traditionnelle
Aujourd'hui, quand on dit qu'un récipient est “hermétiquement fermé”, on pense à un couvercle parfaitement étanche, qu'aucune goutte d'air ou de liquide ne peut traverser. Mais l'histoire du mot est bien plus ancienne et surprenante : elle nous mène aux pratiques mystérieuses des alchimistes et au dieu grec Hermès.Dans l'Antiquité tardive et au Moyen Âge, l'alchimie se présentait comme une quête à la fois scientifique et spirituelle. Les alchimistes cherchaient à transformer les métaux, à fabriquer la pierre philosophale ou à atteindre l'immortalité. Leur savoir, souvent codé et réservé à quelques initiés, fut désigné par le terme hermétisme. Pourquoi ce nom ? Parce que leur tradition se réclamait d'Hermès Trismégiste, figure mythique associée à la sagesse. Ce personnage, mélange du dieu grec Hermès et du dieu égyptien Thot, était censé avoir transmis aux hommes des textes ésotériques décrivant les secrets du cosmos et de la matière.L'adjectif hermétique servait donc d'abord à qualifier tout ce qui se rapportait à cette doctrine occulte, réputée incompréhensible pour le commun des mortels. C'est de là qu'est né le sens figuré que nous connaissons encore : un discours “hermétique” est obscur, réservé aux initiés.Mais le mot a pris aussi un sens beaucoup plus concret grâce aux pratiques mêmes des alchimistes. Dans leurs laboratoires, ils utilisaient des bocaux et des cornues pour réaliser leurs expériences. Or, pour que leurs réactions chimiques aboutissent, il fallait absolument empêcher l'air extérieur de pénétrer et sceller parfaitement les récipients. Ils ont ainsi mis au point des techniques de fermeture avec de la cire, des soudures ou des scellements divers. On parlait alors de récipients “fermés à la manière des hermétistes”, autrement dit des alchimistes. Peu à peu, le terme “hermétique” a désigné non plus seulement un savoir secret, mais aussi un objet totalement clos, imperméable à l'air et à l'eau.C'est cette double filiation – symbolique et technique – qui explique la richesse du mot. L'hermétisme, doctrine ésotérique, a donné naissance à l'adjectif “hermétique” pour qualifier ce qui est obscur. Puis, par extension, et grâce aux méthodes pratiques de fermeture utilisées dans les laboratoires alchimiques, le terme a pris son sens moderne d'“étanche”.Ainsi, chaque fois que l'on ferme un bocal “hermétiquement”, on perpétue sans le savoir un héritage venu de l'alchimie et des mystères d'Hermès Trismégiste. Un mot du quotidien qui, derrière sa banalité, cache une histoire faite de mythes, de secrets et d'expériences en laboratoire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.