Podcasts about racisme

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La marche du monde
Black Metropolis, une autre histoire de Chicago

La marche du monde

Play Episode Listen Later Dec 27, 2025 48:29


«En Amérique, nous sommes là depuis 3 siècles, rejetés dans le ghetto, mais nous sommes Américains !» revendiquait l'écrivain Richard Wright. Être des Américaines et des Américains comme les autres, est une aspiration partagée par toutes celles et ceux qui ont répondu à l'enquête historique menée par les deux sociologues africains américains St. Clair Drake et Horace R. Cayton dans les quartiers de Black Metropolis, au cœur du ghetto de la ville de Chicago. (Rediffusion) Une enquête devenue un classique de la socio-anthropologie urbaine, publiée aux États-Unis en 1945 et enfin disponible en français. Mais que raconte Black Metropolis de la réalité quotidienne des migrants noirs arrivés dans ce bastion industriel du nord ? Comment sont-ils venus alors qu'ils fuyaient le racisme officiel des États du sud ? Comment ont-ils survécu et lutté pour leurs droits dans le ghetto urbain de Chicago ? Et comment ont-ils organisé leur vie sociale et culturelle au rythme du blues de Chicago, genre musical qu'ils ont inventé ? Autant de questions à évoquer avec nos invitées Anne Raulin et Danièle Joly, directrices de la traduction en français de Black Metropolis, une ville dans la ville, Chicago, 1914-1945. À lire : Black Metropolis, une ville dans la ville, Chicago, 1914-1945, aux éditions de la MSH dans la collection Amérique(s). Une traduction dirigée par Anne Raulin, professeure émérite en Anthropologie à l'Université Paris Nanterre et spécialiste des minorités urbaines et des dynamiques mémorielles et Danièle Joly, sociologue, professeure émérite à l'Université de Warwick et spécialiste des questions d'intégration, de discrimination et d'asile en Europe.   Playlist :  Duke Ellington, Caravan Mahalia Jackson, Precious Lord take my hand Jelly Roll Morton, Winin'boy blues Robert Johnson, Sweet home Chicago.  Pour aller plus loin : À écouter aussi«Chicago - Juillet 1919, les premières émeutes raciales»   Black Lives Matter, l'affaire Emmett Till

Cultures monde
Jeux vidéo, une passion mondiale : Un champ de bataille culturel

Cultures monde

Play Episode Listen Later Dec 24, 2025 59:19


durée : 00:59:19 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Jusqu'en mars 2025, une nouvelle polémique secoue le studio français Ubisoft. Loin d'être fondée sur la qualité du jeu, elle se concentre sur la présence d'un samouraï noir. Depuis plusieurs années, ce type de polémique gagne en importance alors que le secteur semble de plus en plus inclusif. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Julie Le Baron Rédactrice en chef de Canard PC; Mehdi Derfoufi maître de conférences en études culturelles à l'université Paris 8, auteur de Racisme et jeu vidéo, paru à la Maison des sciences de l'homme, 2021 ; Teddy Kossoko président fondateur du studio de jeux vidéo Masseka Game

Sismique
[EXTRAIT] - Rokhaya Diallo : masculinisme, racisme, laïcité

Sismique

Play Episode Listen Later Dec 23, 2025 20:10


Extraits de l'épisode 149 avec Rokhaya DialloVoici le titre de l'épisode complet si vous souhaitez aller plus loin : Race, genre, pouvoir : face aux discriminations

Vivons heureux avant la fin du monde
Tout ce que l'on ne veut surtout pas savoir sur le racisme

Vivons heureux avant la fin du monde

Play Episode Listen Later Dec 22, 2025 41:46


Défricher l'histoire, le déni et les fausses croyances Enregistrements septembre - décembre 2025 Prise de son Delphine Saltel Entretiens et montage Delphine Saltel, Mina Souchon Réalisation et mixage Anna Buy Accompagnement éditorial Mina Souchon Lectures Chloé Assous-Plunian Illustration Yasmine Gateau Production ARTE Radio

Dans la tête d'un CEO
#254 Saber Naceur (Vinylacy) : Soutenir les artistes, ces super-héros.

Dans la tête d'un CEO

Play Episode Listen Later Dec 22, 2025 67:22


Saber Naceur⁠⁠⁠, CEO de ⁠⁠⁠Vinylacy, n'est pas juste un entrepreneur. C'est un débrouillard.Il s'est lancé dans l'entrepreneuriat parce qu'il n'avait pas le choix.

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Haine raciste et ultradroite : ce que révèle l'affaire Hichem Miraoui • L'Intégrale

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Dec 21, 2025 30:03


Dans la nuit du 31 mai 2025, À Puget-sur-Argens, Hichem Miraoui, 44 ans, coiffeur, est retrouvé mort, tué par balles dans son logement de la zone industrielle. Hichem était un homme simple, gentil et apprécié, victime de la haine de son voisin. Christophe Belgembe, chaudronnier licencié, s'est lentement radicalisé via les réseaux d'ultradroite, comme en témoignent ses publications sur Facebook, nourrissant une rancune raciste et antimusulmane. Solitaire et armé légalement, il avait déjà provoqué Hichem, qui vivait dans la peur. Deux existences opposées se sont ainsi croisées dans un voisinage de plus en plus tendu, où la haine ordinaire était sur le point d'exploser.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

CRIMES • Histoires Vraies
CRIMES • LE FOCUS : Qu'est-ce qui définit un acte terroriste ?

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Dec 20, 2025 5:34


Cette semaine dans Crimes · Histoires Vraies, vous avez découvert l'affaire Hichem Miraoui. Cet homme de 44 ans d'origine tunisienne a été assassiné par son voisin, dans une petite commune du Var, Puget-sur-Argens. Le voisin, Christophe Belgembe, 53 ans, le menaçait depuis quelque temps. Il avait même inscrit une insulte raciste sur son scooter avant de passer à l'acte, en se rendant chez lui pour le tuer par balle. Belgembe était très actif sur des groupes d'ultra droite sur les réseaux sociaux. Il avait publié sur Facebook être prêt à mourir “pour la France” et mettre un “stop aux islamiques”. C'est pour ces raisons que le Parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire, qualifiant l'acte d'assassinat terroriste lié à l'ultradroite – une première. Mais juridiquement, qu'est-ce qui constitue un acte terroriste, et d'où vient ce qualificatif ?

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Haine raciste et ultradroite : ce que révèle l'affaire Hichem Miraoui • 3/3

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Dec 19, 2025 11:03


Dans la nuit du 31 mai 2025, À Puget-sur-Argens, Hichem Miraoui, 44 ans, coiffeur, est retrouvé mort, tué par balles dans son logement de la zone industrielle. Hichem était un homme simple, gentil et apprécié, victime de la haine de son voisin. Christophe Belgembe, chaudronnier licencié, s'est lentement radicalisé via les réseaux d'ultradroite, comme en témoignent ses publications sur Facebook, nourrissant une rancune raciste et antimusulmane. Solitaire et armé légalement, il avait déjà provoqué Hichem, qui vivait dans la peur. Deux existences opposées se sont ainsi croisées dans un voisinage de plus en plus tendu, où la haine ordinaire était sur le point d'exploser.Dans le village, la colère monte. Des habitants demandent : comment un homme connu pour sa haine, lourdement armé, a-t-il pu passer sous les radars ? Pourquoi personne n'a réagi à ses vidéos avant qu'il tire ? Les associations locales organisent une marche blanche le 8 juin qui réunit plusieurs centaines de personnes. Pas de slogan, pas de banderole politique. Juste des portraits d'Hichem, des roses blanches, et des pancartes : « La haine tue. » « Plus jamais ça », portés par ses amis et ses clients.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

RUBEN TIJL RUBEN - DÉ PODCAST
Grenzen dicht voor racisme

RUBEN TIJL RUBEN - DÉ PODCAST

Play Episode Listen Later Dec 19, 2025 53:32


Ruben en Tijl blikken terug op een pilot met Ruben van der Meer en Jeroen van Koningsbrugge die even grappig als goor was. Als mediamannen zijn Ruben en Tijl natuurlijk gefascineerd door de media-Renaissance rondom Netflix, WarnerBros en Paramount. Bibberend van de hoge bedragen vragen ze zich af of ‘limitarisme’ niet een goed idee zou zijn. Tijl zag de geweldig spannende film Prisoners die hem dagen lang bezig hield. Hoe een simpele Franse burgemeester het nieuws bereikte, wat het belang is van het kiezen van de nieuwe James Bond en hoe Ruben het ongeluk van ‘de slechtste chauffeur van Nederland’ zelf ervaren heeft.

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Haine raciste et ultradroite : ce que révèle l'affaire Hichem Miraoui • 2/3

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Dec 18, 2025 12:09


Dans la nuit du 31 mai 2025, À Puget-sur-Argens, Hichem Miraoui, 44 ans, coiffeur, est retrouvé mort, tué par balles dans son logement de la zone industrielle. Hichem était un homme simple, gentil et apprécié, victime de la haine de son voisin. Christophe Belgembe, chaudronnier licencié, s'est lentement radicalisé via les réseaux d'ultradroite, comme en témoignent ses publications sur Facebook, nourrissant une rancune raciste et antimusulmane. Solitaire et armé légalement, il avait déjà provoqué Hichem, qui vivait dans la peur. Deux existences opposées se sont ainsi croisées dans un voisinage de plus en plus tendu, où la haine ordinaire était sur le point d'exploser.Le 31 mai 2025 s'est levé comme les autres jours sur Puget-sur-Argens. Un soleil sec, des routes calmes, les ateliers de la zone des Meissugues qui ouvrent lentement leurs rideaux. Hichem travaille toute la journée au salon. Il rit, plaisante, coupe des cheveux, parle du ramadan qui approche. La journée s'est déroulée sans éclat particulier.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

Super Docteur
2/2 Les médecins sont-ils racistes? Avec Miguel Shema

Super Docteur

Play Episode Listen Later Dec 18, 2025 30:26 Transcription Available


Comment comprendre les biais qui traversent notre système de santé? avec Miguel Shema

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Haine raciste et ultradroite : ce que révèle l'affaire Hichem Miraoui • 1/3

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Dec 17, 2025 10:43


Dans la nuit du 31 mai 2025, À Puget-sur-Argens, Hichem Miraoui, 44 ans, coiffeur, est retrouvé mort, tué par balles dans son logement de la zone industrielle. Hichem était un homme simple, gentil et apprécié, victime de la haine de son voisin. Christophe Belgembe, chaudronnier licencié, s'est lentement radicalisé via les réseaux d'ultradroite, comme en témoignent ses publications sur Facebook, nourrissant une rancune raciste et antimusulmane. Solitaire et armé légalement, il avait déjà provoqué Hichem, qui vivait dans la peur. Deux existences opposées se sont ainsi croisées dans un voisinage de plus en plus tendu, où la haine ordinaire était sur le point d'exploser.La caméra d'un commerce voisin filme une tache de lumière vacillante, un halo immobile sur l'asphalte. C'est la nuit du 31 mai 2025, à Puget-sur-Argens, dans le Var. Une nuit tiède, sans vent. Les enseignes sont éteintes. Il n'y a que le bourdonnement des lampadaires diffusant un jaune malade, et ce parking qui sent le gasoil et la poussière chaude. Autrement, rien. Juste la respiration d'une zone industrielle endormie.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

Super Docteur
1/2 Les médecins sont-ils racistes? Avec Miguel Shema

Super Docteur

Play Episode Listen Later Dec 16, 2025 25:41 Transcription Available


Comment comprendre les biais qui traversent notre système de santé? avec Miguel Shema

CRIMES • Histoires Vraies
[FLASHBACK] Un meurtrier néonazi à Colmar : Emmanuel Rist

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Dec 15, 2025 28:07


La Cellule autonomiste et totalitaire Tiwaz 2882, « branche armée de l'Ordensstadt militant pour une Alsace nordico-aryenne », est un groupe néonazi français qui commit un attentat à la bombe le 8 septembre 2005 à Rouffach contre Lhabib Benamar, un retraité de 65 ans d'origine marocaine, et profana le cimetière juif de Herrlisheim la nuit du 29 avril 2004. Ayant reconnu les faits, Emmanuel Rist, Laurent Peterschmitt et Laurent Boulanger furent jugés pour leur participation à ces deux attentats. Emmanuel Rist et Laurent Boulanger furent condamnés à 10 ans de réclusion criminelle. Emmanuel Rist a également été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté de 13 ans, pour avoir tué Mohammed Madsini, un marchand de tapis marocain de 46 ans, dans une rue de Gundolsheim dans le Haut-Rhin en 2001.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

Le cas Chipette
CH 17: Le cas qui s'la pète

Le cas Chipette

Play Episode Listen Later Dec 15, 2025 19:39


Avec l'affaire de la ZAD, la notoriété grandissante de Chipette commence à poser de sérieux problèmes, qui vont nécessiter l'intervention de ses potes et le retour du Grand Miaou, youpi. Chipette va pouvoir se rattraper en essayant de sauver la ZAD d'une affreuse imposture et d'une terrible menace bon ça a l'air embrouillé comme ça mais vous n'avez qu'à écouter après tout, zut, on va pas vous mâcher le boulot.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

L'invité politique
Zhang Zhang : « Discriminer les artistes selon leur origine, leur nationalité ou leur croyance, c'est du racisme »

L'invité politique

Play Episode Listen Later Dec 12, 2025 12:16


La violoniste et auteure de « La Voie de L'Archet » aux éditions Fayard était l'invitée de David Abiker ce 12 décembre. Elle a réagi notamment à l'intrusion de militants pro-palestiniens à la Philharmonie de Paris pour perturber un concert de l'Orchestre Philharmonique d'Israël. La musicienne se dit choquée que dans le monde libre, « on puisse attaquer, censurer, canceler des artistes selon leur origine ».Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Vous m'en direz des nouvelles
«Sous nos peaux» : Maïram Guissé en quête de figures de femmes noires inspirantes

Vous m'en direz des nouvelles

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 48:24


À force d'entendre toujours la même question, «D'où viens-tu ?», Maïram Guissé a fini par prendre la plume. Elle a grandi en France, en Normandie, avec ses parents sénégalais et se retrouvait sans cesse renvoyée à sa couleur de peau. Journaliste documentariste, elle a choisi la première personne pour son récit paru chez Grasset : «Sous nos peaux». Et elle raconte la difficulté, enfant, à s'identifier à des figures noires dans l'espace public ou dans la fiction. Maïram Guissé, autrice, était l'invitée de Nathalie Amar. Le livre film «Sous nos peaux» est disponible chez Grasset.   ► Chronique : Le hit de la semaine Sadio Doucouré de la rédaction RFI en mandenkan nous parle de Daamandelli, de Demba Tandia, un artiste mauritanien.   ► Playlist du jour - Abou Tall - Merci. - Dead Prez - Hip Hop.

Question de croire
Est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux?

Question de croire

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 28:19


Est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux?   Le message de Jésus était pour l'ensemble de l'humanité. Alors, pourquoi retrouvons-nous toujours du racisme à l'intérieur de nos Églises? Pourquoi est-ce si difficile de changer ou de voir les choses du point de vue de l'autre?   Dans cet épisode, Joan et Stéphane partagent des expériences d'inconfort, réfléchissent sur nos biais et discutent de la différence entre racisme et racisme systémique.   Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250  Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj  Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada  Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission.  * Photo de Brian Lundquist, unsplasch.com. Utilisée avec permission.   Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes à l'écoute.   Avoir des biais et des préjugés   [Joan] J'ai une anecdote qui me concerne. C'est-à-dire que pour une fois, je me moque de moi-même. J'avais une réunion avec un collègue et pendant la même réunion, je me suis plainte à un moment donné d'un racisme que je considérais résiduel dans la communauté. Et à un autre moment de la réunion, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai imité une dame d'un certain âge de la bourgeoisie genevoise. Parce qu'elle m'avait parlé, elle m'avait dit « oh, mais enchantée, très bien, très bien ». Et j'avais bien réussi à l'imiter. Ils rigolent un peu, puis le collègue me dit « Ce n'est pas raciste ça, d'imiter une vieille dame bourgeoise genevoise ?». Alors, je ne sais pas. Je suis restée avec cette question, à m'interroger moi-même sur mes propres ressorts un peu racistes, un peu classistes. Est-ce que c'est OK de se moquer des accents bourgeois? Après tout, elle a été élevée comme ça. Une fois, on avait parlé, toi et moi, et tu m'avais dit, c'est vrai que je suis un mec blanc depuis plus de 50 ans, mais je ne l'ai pas choisi. C'est vrai que souvent, quand on est bourgeoise et âgée, ce sont des choses qu'on ne choisit pas vraiment. Est-ce qu'on choisit son accent? Est-ce qu'on doit en changer pour avoir l'air moins bourgeoise ou moins française ou moins autre chose? Probablement pas, finalement. Donc voilà, on a nous-mêmes nos propres biais et ça peut être intéressant d'y réfléchir.   La difficulté avec les pasteurs venus d'ailleurs   [Stéphane] C'est vrai que je n'ai pas choisi d'être caucasien. Je n'ai pas choisi de naître en Amérique du Nord. Comme je dis souvent, si j'étais venu au monde au Burkina Faso, ma vie serait complètement différente. Je crois qu'il y a un peu d'angélisme dans les Églises, dans le sens où on a cette idée que nous sommes une Église universelle, que Jésus accueille tous et toutes et sans distinction. Oui, je suis pas mal convaincu que Jésus-Christ accueille tous et toutes. Le problème, ce sont les gens dans l'Église… c'est malheureusement une autre chose. Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, les Églises chrétiennes ont un lourd passé colonial. On envoyait des gens avec un message quand même assez clair, vous allez dans des pays sous-développés, vous allez les sortir de leur culture et religion primitive. Maintenant qu'il y a ce qu'on appelle une crise de vocation dans nos Églises, nous avons de la difficulté à trouver des pasteurs occidentaux. On se dit bon, on a été évangéliser les gens là-bas, ben ils vont nous renvoyer des pasteurs. C'est un échange de bons procédés. Et d'un coup, hop, ils sont différents, ils parlent différemment, ils arrivent avec d'autres cultures. Là, ça ne marche pas. Donc, il y a une espèce de pensée magique que le racisme, la discrimination ou du moins l'inconfort n'existent pas. Ce n'est pas vrai.   Prendre le temps de bien se comprendre   [Joan] J'aime beaucoup que tu parles de l'inconfort. Je trouve ça génial en fait. L'inconfort, c'est ce qu'on ressent tous et toutes lorsqu'on est avec quelqu'un de différent. Et c'est ok de ressentir de l'inconfort. Quand c'est quelqu'un qui est dans une situation de vulnérabilité, c'est une personne qui fait déjà beaucoup d'efforts, ce n'est pas ok de lui montrer notre inconfort en fait. Il faut qu'on arrive à trouver d'autres endroits où déposer cet inconfort. Quand c'est quelqu'un qui nous met dans une situation un peu inconfortable, mais qu'elle le fait un peu sciemment et qu'elle le fait depuis une place quand même avec des privilèges, on peut l'interpeller et lui poser la question. Et ça se passe bien souvent. J'anime une petite page Instagram, trois fois rien, sur le ministère que j'ai la bénédiction de vivre depuis trois mois avec des personnes qui sont en situation migratoire, et pour une partie d'entre eux, qui sont en train de s'installer ici en Suisse. Et sur cette page Insta, dont je peux donner la référence si les gens nous écrivent, pas de problème, je racontais qu'à la fin d'une entrevue avec une marraine, donc une dame qui va former un tandem avec quelqu'un qui est arrivé depuis pas longtemps en Suisse, à la fin de la conversation, elle me dit « Mais pourquoi vous dites tout le temps “comme dit” ? » En fait, ça vient de wiegesatack et c'est un alsacisme. En fait, les Alsaciens disent « comme dit » pour dire « comme nous l'avons dit » ou « comme je te l'ai dit » ou « comme ça a été dit ». On dit « comme dit ». Elle me l'a dit comme ça, un peu à brûle pour point, mais avec un sourire et tellement gentiment. Et elle m'a expliqué qu'en fait, ça faisait une heure que je lui répétais « comme dit », « comme dit », « comme dit ». Et puis moi, je n'en avais pas du tout conscience. Donc parfois on est un petit peu inconfortable, notamment parce que c'est une expression qu'on ne comprend pas, qu'on n'est pas sûr de suivre le fil de l'autre. Je me rappelle qu'une fois, je parlais avec un collègue congolais qui s'appelle Moussa et que je salue au passage. Et j'avais besoin d'avoir une réponse à une question. Il me dit « Ah, si, si. Non, non. Voilà! » Voilà, j'avais des réponses, cela dit, mais pas du tout celle que j'attendais. C'est intéressant, parce que des fois ce n'est pas possible. On n'arrive pas à répondre. Il y a une distance culturelle. La question telle que posée ne correspond à rien, cognitivement, de ce que nous on connaît. Et si, sinon, on voit là, c'est une façon très polie de dire, voilà, laisse-moi du temps, je n'y suis pas encore, ta question me surprend, je ne la comprends pas. C'est OK aussi de se prendre ce temps-là. Ça peut éviter des réactions racistes, en fait, de se donner du temps.   Le racisme ethnique dans la Bible   [Joan] Par rapport au racisme, il y a eu un avant et un après pour moi dans ma lecture de la Bible. Et c'est quand j'ai compris que Aaron, le frère de Moïse, avait renvoyé dans le désert les femmes étrangères dans une espèce de recherche de purification ethnique. Vous ne vous marierez pas avec des étrangères parce qu'elles avaient d'autres dieux, elles n'avaient pas un dieu unique ou alors pas le dieu unique tel que le peuple hébreu le comprenait. J'étais saisie d'horreur et je me suis dit, mais quel racisme horrible de prendre des femmes, d'avoir des relations avec ces femmes, même des enfants, et puis d'un seul coup de leur dire « on ne veut pas de vous, on vous renvoie dans le désert ». Qu'est-ce qu'elle peut bien devenir, une femme seule ou plusieurs femmes seules dans le désert, parfois avec des bébés sous le bras? Quel est leur avenir en fait? Je me suis rendu compte que la Bible portait en elle beaucoup d'histoires teintées par ce racisme, ce racisme ethnique, tribal, ce besoin un peu de purification, et tout ça pour honorer Dieu. C'est dur, après, d'en faire quelque chose, de s'en saisir et de s'en dessaisir, d'être loyale; ça, c'est notre épisode de podcast d'il y a deux semaines. Et en même temps, de ne pas tomber dans une sorte de sectarisme, de racisme, quoi.   Tenter de devenir conscient du problème du racisme   [Stéphane] C'est vrai que les écrits bibliques ne sont pas neutres. C'est l'histoire du peuple de Dieu, donc avec tout ce qu'il y a de plus beau et de moins beau. C'est sûr qu'on aime bien le passage de Galates, chapitre 3 : « Il n'y a plus de Juifs, ni Grecs; il n'y a plus d'esclaves, ni libres; ni hommes ni femmes. Nous sommes tous un en Jésus-Christ. » Puis là on dit: “ah que c'est beau”. Mais lorsqu'on y pense quelques secondes, pourquoi l'auteur a-t-il voulu écrire ça? C'est parce que, probablement, il y avait un problème. Probablement, il y avait des gens qui disaient « Ah, eux, ce sont des Grecs; eux, ce sont des Juifs; puis eux, ce sont juste des esclaves; nous, on est libres. » Il y a ces problèmes-là qui sont là probablement depuis le début de l'humanité et l'Église n'y échappe pas; il faut en être conscient. Ça ne veut pas dire qu'on est mauvais, mais lorsque l'on devient conscient du problème, on peut y travailler. L'Église Unie a décidé, il y a quelques années, d'être une église antiraciste. Encore une fois, bravo, mais cette position-là a émergé après que plusieurs personnes aient raconté des histoires vraiment touchantes et très tristes, de racisme et tout ce qui venait avec, de discrimination, de commentaires vraiment pas gentils. L'Église a pris conscience du problème. Elle n'a pas dit qu'on est meilleur, non ça n'existe pas. L'Église a plutôt décidé de dire, oui, nous avons un problème et nous allons y travailler. Nous allons y faire face. Et c'est ça qui est difficile pour une Église, une paroisse, d'être capable de reconnaître notre problème.   Multi culturalité et interculturalité   [Joan] Tu sais qu'en fait, ce verset de Galates 3, mais tu dois le savoir, en tout cas tu l'as appris dans un de tes cours de théologie, se situe dans un contexte de liturgie de baptême. Et du coup, on a commis un petit article, ma collègue Juliette Marchais et moi, collègue qui exerce en Alsace, dans le bouquin Bible, genre et sexualité, ni mâle et femelle, sous la direction de Sébastien Douane. C'est un petit peu notre article qui a donné le nom au bouquin. On a fait un article sur la question des liturgies de baptême. Est-ce que les liturgies de baptême utilisent Galate 3? Et la réponse est non. C'est-à-dire qu'en fait, il en est fait mention parfois dans les marges, ou bien un petit peu. Par exemple, ils disent « il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes un en Jésus-Christ ». Et puis le côté « ni juif, ni grec, ni esclave, ni libre », ça disparaît. Donc c'est intéressant parce que quand c'est utilisé, c'est utilisé de façon tronquée et finalement c'est peu utilisé pour te dire que c'est un verset qui n'est pas du tout consensuel. Comme tu dis, d'un seul coup on le brandit, c'est quand on n'en peut plus. Pourquoi? Parce qu'on n'ose pas assez se confronter à ce verset qui est pourtant riche et autour duquel on peut avoir des discussions franches. Et d'ailleurs, en parlant discussion franche, j'ai remarqué aussi quand je parle avec des gens de multi culturalité ou d'interculturalité, qui sont deux choses différentes. La multi culturalité c'est quand on est dans une communauté ou dans une église avec le grand E, un peu côte à côte. Une fois de temps en autre, on fait un truc ensemble. Ah, c'est super! Une fois par an, on fait le culte avec les Hmongs. Ah, ils préparent des petits nems succulents, c'est formidable et c'est joli, les chapeaux des dames. Et puis après, chacun retourne dans sa communauté, manger ses trucs et porter ses jeans et ses costumes habituels. Ça, c'est multiculturel. On aime bien la différence de l'autre. D'ailleurs, une fois par an, on se prend en photo avec. Interculturalité, c'est plus régulièrement mélanger les choses, les mélanger au risque que des fois ça frotte, ça coince. On recule aussi des fois, ou on avance. Et moi ce que j'ai souvent entendu quand je témoignais un peu de ce que nous vivions dans l'Église réformée francophone de Zurich, où il y a une chorale avec des personnes qui viennent de toute l'Afrique, et puis la communauté est majoritairement blanche avec une chorale majoritairement noire. Donc des fois ça donne lieu à des questionnements, il y a plein de choses qui peuvent se passer. Des fois j'en parlais autour de moi quand j'étais en ministère là-bas. Et il arrivait souvent qu'on me dise « Ah bon? Ah, chez vous, des fois, il y a des tensions, des frottements, des interrogations? Ah, pas chez nous, on a une famille érythréenne et ça se passe très bien. Qu'est-ce qu'ils sont bien élevés, les enfants. La dame, elle aide toujours et le monsieur, il porte les chaises. Ah non, nous, avec notre famille érythréenne, tout va très, très bien. » Ou bien le classique « Oh, on a un réfugié, Bienvenue. » Il s'appelle Bienvenue. Toute la communauté l'aide. On l'invite à manger à tour de rôle, ah non, nous on n'a pas de problème. Et ça, c'est un petit peu la différence entre avoir une famille érythréenne, un réfugié qui s'appelle Bienvenue, ou bien être carrément moitié-moitié. Parce que dès qu'il y a plus de personnes venant d'ailleurs que venant d'ici, ça pose question. Et que ça pose question, c'est OK en fait. Moi, je comprends que ça pose question. D'ailleurs, c'est bien qu'on se pose des questions. Quand on arrêtera de se poser des questions, ce ne sera plus bon. Mais si ça tourne au non-dit ou au conflit, c'est là qu'on se dit, on a du boulot à faire en tant que pasteur. Comme cette anecdote du jeûne fédéral qui m'a été rapportée par un collègue, dans une communauté avec beaucoup de personnes qui venaient d'ailleurs. Pour le jeûne fédéral suisse, d'un seul coup, il y avait surtout des personnes qui venaient d'ailleurs et pas beaucoup de personnes qui avaient l'air de venir d'ici. Et certaines personnes s'en sont émues, en disant: si le jour du jeûne fédéral suisse, il y a plus de personnes qui viennent d'ailleurs que de personnes qui viennent d'ici, c'est mal parti. Ce n'est ni mal parti ni bien parti, c'était comme ça cette année-là. Et ce sera peut-être différent l'année suivante. Finalement, ce qui est sûr, c'est que le racisme, c'est pénible. C'est pénible pour tout le monde, même pour ceux qui sont un peu racistes ou qui ont du mal avec les questions de multi-culturalité, pour eux c'est pénible. Mais en même temps, c'est lorsqu'il n'y a que des personnes de la même origine qu'il n'y a pas de racisme à l'Église. Finalement, le racisme, c'est quoi ? C'est l'expression d'une multi-culturalité, c'est l'expression d'une communauté qui est en mouvement, c'est l'expression de choses qui sont en train de changer. C'est ce qu'on appelle le point noir sur la feuille blanche. Sur une feuille blanche, on ne voit qu'un point noir, mais ça veut dire qu'il y a un point noir, et ça, c'est cool. Le racisme, c'est l'expression d'un changement, c'est l'expression d'un déplacement. Et c'est vrai que nous, en tant que ministre du culte, on a un rôle à jouer là-dedans, puis toute la communauté aussi.   Racisme et racisme systémique   [Stéphane] En Amérique du Nord, pas juste aux États-Unis, au Canada aussi, il y a eu pendant longtemps des lois qui divisaient les personnes afro-descendantes des Caucasiens. Et ces lois sont disparues pour trois quarts de siècle, au moins, tout dépendant des endroits. Ceci dit, dimanche matin, à l'église, c'est encore le moment de la semaine, l'endroit où la société est la plus ségrégationnée. Même si c'est accepté, même si au travail, on peut avoir des gens de différentes origines, de différentes cultures, on dirait que le dimanche matin, on va à une église blanche, on va à une église latino. Je peux comprendre un certain sentiment de tribalisme, dans le sens où on veut être entouré de gens qui me ressemblent, qui sonnent comme moi, qui ont les mêmes référents, mais en même temps, ce n'est pas la société dans laquelle on vit. On dirait qu'on essaie de créer comme un espace parallèle. OK, quand je vais à l'épicerie, je suis entouré de gens un peu différents, mais dans mon Église, ah là, là, on est tous des Québécois, cinquantenaires, tous pareils. Mais c'est à ce moment-là, moi, je trouve que l'Église perd sa pertinence. Si on n'est pas intégré dans notre société, si on n'est pas prêt à faire face justement à ces défis, c'est sûr que c'est désagréable. Personne ne veut se faire confronter, personne ne veut se faire dire « ben ça c'est peut-être une pratique raciste ». Depuis quelques années, un des grands débats qu'on a ici, c'est la différence entre le racisme et le racisme systémique. Il y a le racisme, les gens vont faire un propos raciste, et le racisme systémique. Les gens comprennent ça comme plus systématiquement. Non, c'est le système qui est raciste, c'est le système qui est brisé. Lorsqu'on prend pour acquis que tout le monde fonctionne selon les valeurs occidentales, c'est ça qui est normal, c'est ça qui est attendu. Et lorsque quelqu'un vient d'un autre pays et se comporte différemment, on ne l'engage pas pour un boulot ou pour n'importe quoi. Là, c'est le système qui est vicié. Juste un exemple, on a des comités comme toutes les Églises. On remarquait qu'il y avait des appels pour participer à des comités et qu'il n'y avait pas d'Autochtones qui portaient leur candidature. Quelqu'un a eu la brillante idée d'aller voir les communautés autochtones. Il a dit, mais qu'est-ce qui ne fonctionne pas? Est-ce que c'est une question de langage? Ils ont dit, ben, pas vraiment. Nous, dans notre culture, personne ne va se porter volontaire. C'est les anciens qui se rassemblent, qui disent, telle personne, je pense qu'elle serait bonne pour cette position-là. Donc, il y a eu un changement. Quelque part, le modèle qu'on avait, c'était le modèle blanc occidental. On était confrontés à un certain racisme dans le sens où le système prenait pour acquis que nos valeurs étaient les valeurs de tout le monde. Et on a été confronté à ça et on a réfléchi. Mais c'est sûr que ce n'est pas plaisant de se faire dire que le système dans lequel nous on évolue très bien, ça va bien, tout va bien, moi je suis un homme caucasien, tout le monde m'écoute. Mais il y a des gens qui souffrent de ça, des gens qui souffrent du fait qu'ils sont nés sur un autre continent, qui ont un nom à consonance entre guillemets « étrange » et n'ont pas les mêmes chances que moi, c'est sûr que c'est difficile à accepter.   Les Églises identitaires   [Joan] C'est bien que tu parles des églises issues de la migration comme ça, parce que je me rappelle pendant mes études de théologie, notamment pendant les journées doctorales de la faculté de théologie de Strasbourg, qui étaient obligatoires à un certain nombre d'heures quand on était en doctorat. Il y avait eu une période où il y avait énormément de réflexions autour des Églises ethniques ou bien affinitaires. Puis après, il y a eu le mot afropéenne, des Églises afropéennes. Alors, entre-temps, on a rediscuté ce mot. Des Églises identitaires aussi. À un moment donné, être d'une culture ou d'une nationalité, c'était être identitaire. Mais moi, ça m'amuse beaucoup parce que y a-t-il une église qui ne soit pas identitaire? Parfois, on a des Églises multi-identitaires. J'ai un collègue en Grande-Bretagne qui m'expliquait qu'il sert dans un consortium de trois paroisses. Je ne me rappelle plus très bien des détails, mais une, c'est méthodiste anglicane, l'autre, c'est méthodiste je ne sais plus quoi, et la troisième, ça s'appelle église œcuménique parce que c'est une période où plusieurs courants se sont mis ensemble pour créer un courant œcuménique. Et il semblerait que ce soit pareil en Suède aussi, maintenant il y a de plus en plus d'Églises post-confessionnelles qui s'appellent œcuméniques et qui ont toutes sortes de marqueurs identitaires à l'intérieur. Donc, finalement maintenant on a des Églises multi-identitaires aussi, mais néanmoins elles restent identitaires. Et donc se pose un petit peu la question de comment peut-on imaginer une Église qui, dès le départ, semble assez multi-identitaire pour que, quand on y arrive, on n'ait pas l'impression d'être invité dans la tribu de l'autre? Ça, c'est intéressant parce que c'est une question qui part de beaucoup de privilèges aussi, par exemple des privilèges blancs. On va dire oui, moi je vais dans une Église noire et puis je ne sais pas trop où m'y mettre. Et puis d'ailleurs, ce n'est pas leur objectif que tu te sentes spécialement accueilli, selon certaines communautés. Moi par exemple, quand j'étais à New York, dans l'une des communautés noires de Harlem. Ils m'ont dit très clairement qu'ils ont un quota. Ils prennent 25 Blancs, pas plus. Sinon, leurs cultes ne sont pas intéressants. Ils ont l'impression d'être scrutés. Puis les Blancs, ils n'ont pas les us et coutumes. Ils ne chantent pas, ils ne dansent pas. On m'a bien expliqué qu'il se trouvait qu'étant ministre, j'étais acceptée, mais alors du bout des doigts, vraiment. Je comprends leur perspective. Est-ce que c'est du racisme? Ils veulent pouvoir vivre leur expérience de culte noir, afro-gospel, puis c'est tout. Nous, par contre, si on fait ça depuis la place de privilège qu'on a et qu'on disait, oui, non, mais alors s'il y a des gens qui viennent d'autres cultures, voilà, ça allait nous déranger, ça ne va pas du tout, parce qu'on parle depuis une autre place, quoi. Mais on fait bien sentir souvent aux gens qu'ils n'ont pas les codes, qu'on le veuille ou non. Moi, je me rappelle d'un culte où était venue une famille pentecôtiste et la dame s'était bien habillée. Elle était canon belle, elle avait un chapeau et tout. Et à chaque fois que le pasteur disait quelque chose, elle disait « Amen! Alléluia! ». Je ne sais pas, on n'a pas eu l'intelligence collective de le faire aussi un petit peu, pour qu'elle se sente à l'aise et elle n'est plus revenue. Ce sont des détails. On dirait que c'est anecdotique mais en fait, ça veut dire beaucoup. Comment est-ce qu'on peut faire pour que dans nos cultes, tout un chacun trouve un petit quelque chose où ils se disent « ah, mais là je suis à la maison ». C'est ce petit quelque chose qui fera de nous, individuellement et collectivement, des communautés en marche vers l'antiracisme. Ça ne se décrète pas d'être antiraciste, ça se vit en fait. Et c'est très, très compliqué parce que moi je peux penser que je suis antiraciste, mais en fait j'imite les accents des autres des fois un petit peu de façon… et puis on peut penser qu'on fait un culte panafricain, j'ai fait ça aussi des cultes panafricains. Pendant les réunions de préparation du culte panafricain, quelqu'un a dit: ce serait quand même bien qu'il n'y ait pas trop de viande. Du coup, on a fait un buffet avec pas trop de viande et on a pu jeter la moitié du buffet parce que la plupart des personnes qui étaient là trouvaient qu'un culte panafricain où on célèbre l'Afrique, on mange de la viande. C'est hyper intéressant parce qu'on va cumuler des expériences, des échecs, des réussites. Il faut absolument que l'on continue, qu'on insiste, qu'on persévère et qu'on ait des lieux où on peut se raconter un peu tout ça. Des lieux qui incluent des personnes concernées dans nos démarches antiracistes. Parce que comme tu l'as dit avec l'anecdote des délégués de la communauté d'une autre culture ou de différentes cultures. Si on met en place des protocoles, mais qu'on n'inclut pas les personnes concernées dans nos protocoles, on va forcément viser à côté, comme tu l'as dit. Pour moi, ce sont des chantiers, des idées, des impulsions, et j'aimerais tellement qu'il y ait plus d'endroits où on puisse partager ça.   Accepter l'inconfort   [Stéphane] J'ai trouvé une expression que j'aime bien: l'inconfort universel. Que tout le monde se sente inclus et en même temps inconfortable, à peu près au même niveau. Je te donne un exemple. Il y a quelques semaines, on m'a invité à un culte. Toutes les personnes qui étaient là étaient des gens d'origine du Cameroun. Je n'avais pas de référent culturel pour la majorité des choses. Je ne connaissais pas les cantiques, la façon d'organiser le culte n'était pas celle que je connais. Mais pour moi, ce fut une belle expérience parce que, un, ils m'ont invité, ils m'ont très bien accueilli, et deux, j'ai découvert quelque chose. J'ai surtout eu le rappel que les blancs sont coincés, parce que, oui, c'était top énergie, l'essence de la célébration. Je me suis dit, oui, mais c'est vrai: pourquoi chez nous, c'est toujours de la musique solennelle? Il faut toujours se concentrer et être sobre, alors que c'est supposé être un jour de célébration? Je ne dis pas nécessairement que c'est mieux, mais j'ai été confronté à mes préjugés, à mes façons de faire. Je me suis remis en question. Je n'ai pas blâmé cette communauté-là pour ce qu'elle faisait. C'est moi qui me suis remis un peu en question, qui ai essayé de grandir, qui ai essayé d'évoluer comme fort probablement, j'espère, ces personnes-là font la même chose lorsqu'elles sont confrontées à d'autres réalités. Je pense que c'est ça l'espoir, lorsqu'on accepte que ce soit différent, lorsqu'on accepte que ce soit peut-être inconfortable. Lorsqu'on accepte que l'autre soit sûrement inconfortable, comment se rejoindre, comment se respecter tout en demeurant soi-même et en essayant de voir la façon dont l'autre voit les choses, je pense que c'est un bon début.   Conclusion   [Joan] Et encore une fois, Amen! Racontez-nous vous aussi vos expériences, si vous êtes d'accord, d'interculturalité inconfortable ou confortable. Dites-nous un peu comment vous vivez les choses, ça nous intéresse, écrivez-nous. [Stéphane) Écrivez-nous questiondecroire@gmail.com.  Merci beaucoup à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui nous permet d'être diffusés sur beaucoup de plateformes. Merci à Réforme.net aussi. Merci à toutes les personnes qui laissent un commentaire, un pouce en l'air, une évaluation. C'est toujours bon pour le référencement. Merci surtout à toi, Joan, pour cette conversation. À bientôt. À bientôt.  

Vous m'en direz des nouvelles !
«Sous nos peaux» : Maïram Guissé en quête de figures de femmes noires inspirantes

Vous m'en direz des nouvelles !

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 48:24


À force d'entendre toujours la même question, «D'où viens-tu ?», Maïram Guissé a fini par prendre la plume. Elle a grandi en France, en Normandie, avec ses parents sénégalais et se retrouvait sans cesse renvoyée à sa couleur de peau. Journaliste documentariste, elle a choisi la première personne pour son récit paru chez Grasset : «Sous nos peaux». Et elle raconte la difficulté, enfant, à s'identifier à des figures noires dans l'espace public ou dans la fiction. Maïram Guissé, autrice, était l'invitée de Nathalie Amar. Le livre film «Sous nos peaux» est disponible chez Grasset.   ► Chronique : Le hit de la semaine Sadio Doucouré de la rédaction RFI en mandenkan nous parle de Daamandelli, de Demba Tandia, un artiste mauritanien.   ► Playlist du jour - Abou Tall - Merci. - Dead Prez - Hip Hop.

MISCHA!
#787 - REDOUAN - Raul Balai "Racisme gaat alleen van wit naar zwart en niet andersom"

MISCHA!

Play Episode Listen Later Dec 5, 2025 58:03


Raul Balai, iemand bij wie maatschappelijke strijd vanaf huis werd meegegeven en die uitgroeide tot een van de drijvende krachten achter de demonstraties bij Sinterklaasintochten en de beweging rond het slavernijverleden en Zwarte Piet, terwijl hij zichzelf eigenlijk liever kunstenaar dan activist noemt. Een beweging die nu wordt ontbonden en waarvoor hij onlangs de Andreaspenning ontving.

Culture en direct
Écrire le racisme structurel, avec Amandine Gay

Culture en direct

Play Episode Listen Later Dec 3, 2025 57:56


durée : 00:57:56 - Le Book Club - par : Marie Richeux - Comment vivre et s'émanciper dans un monde façonné par l'oppression raciale ? Dans son dernier essai, notre invitée Amandine Gay décortique la façon dont le racisme structurel a façonné sa vie et appelle à une prise de conscience du rôle que chacun occupe dans ce système de dominations. - réalisation : Vivien Demeyère - invités : Amandine Gay Réalisatrice et écrivaine

Le magazine de la rédaction
Au Brésil, les gardiens du Cerrado inventent un futur durable : La difficile application des droits des quilombos : "Il y en a assez du racisme environnemental"

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Dec 1, 2025 5:11


durée : 00:05:11 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Au Brésil, l'extraction du lithium s'accélère dans l'Alto Jequitinhonha, cause supplémentaire de déforestation. Cependant, près de 90% des quilombos ne sont pas reconnus et pourraient donc être expulsés. Immersion dans une réunion municipale consacrée à la défense de leurs droits. - réalisation : Annie Brault

Baleine sous Gravillon (BSG)
S07E55 Les animaux Disney 5/8 : Racisme et autres préjugés

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 19:09


Le 26 novembre 2025, c'est la sortie de Zootopie 2 au cinéma. L'occasion rêvée pour parler des animaux animés les plus célèbres de tous les temps, ceux du panthéon Disney. Dans cet épisode, Marc et Marie-Juliette s'intéressent à l'utilisation des animaux dans les films de Walt Disney en tant qu'allégories de nationalités ou d'ethnies, initiatives ayant parfois conduit à la création de caricatures racistes et xénophobes inacceptables aujourd'hui...Avertissement : cet épisode traite de thématiques sensibles pour certain.e.s auditeurices, à savoir le racisme anti-asiatique et la culture du viol. Prenez soin de vous._______

VO-raad
#7 Nablijven met... | Racisme in je klas bespreken met Lucelle Comvalius

VO-raad

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 40:00


Presentator en geschiedenisleraar Erik Ex gaat in gesprek met Lucelle Comvalius over hoe je in de klas racisme bespreekt. Lucelle is lerares maatschappijleer op het Christelijk college Groevenbeek in Ermelo, daarnaast is ze uitgeroepen tot docent van het jaar. Het gesprek gaat ook over diversiteit in de klas en wat hierin kan verbeteren in ons onderwijs. Hoe ga je om met verschillende meningen? Waar trek je een grens? Wat voor vooroordelen spelen er op scholen? Die vragen en meer beantwoorden we in de zevende aflevering van de podcast Nablijven met... Lucelle Comvalius. 'Nablijven met...' is een maandelijkse podcast van Voortgezet Leren (VO-raad) met inspirerende gasten uit het onderwijs over onderwijsinnovatie.

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Meurtre sur les ondes : Alan Berg, la voix qui dérangeait l'Amérique • L'Intégrale

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 40:23


Le lundi 18 juin 1984, à Denver, l'atmosphère est lourde. Au volant de sa Coccinelle noire, Alan Berg rentre d'un diner avec son ex-femme. À peine a-t-il le temps de se garer devant sa résidence de la banlieue de Congress Park, que douze coups retentissent dans la rue silencieuse. Qui a pris pour cible cet animateur radio populaire mais sulfureux, que l'on pleure à la synagogue Temple Emanuel ? Aucun doute, ce provocateur, orateur de talent, s'était fait bon nombre d'ennemis… au point que l'un d'eux vient de le condamner au silence éternel.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

CRIMES • Histoires Vraies
CRIMES • LE FOCUS : Qu'est-ce qu'un crime de haine ?

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Nov 8, 2025 5:16


Cette semaine dans Crimes · Histoires Vraies, vous avez découvert l'affaire Alan Berg. Alors qu'il rentrait chez lui, il est tué de plusieurs balles dans la tête, sur le pas de sa porte. C'est une exécution. Il était une figure publique, un animateur de radio qui exprimait haut et fort ses opinions progressistes et libérales. Il invitait des membres de groupes suprémacistes ou néonazis à l'antenne et les ridiculisaient. Et puis, Alan Berg était juif. Ses assassins faisaient partie du groupuscule d'extrême-droite The Order, ou The Silent Brotherhood. Alan Berg était la cible parfaite. Et son assassinat n'est pas un simple crime, c'est un crime de haine. Mais qu'est-ce que cela veut dire exactement ?Chaque semaine, pour compléter votre histoire inédite, Crimes · Le Focus analyse en cinq minutes un élément clé de l'affaire. Procédure juridique complexe, interrogatoire décisif, phénomène de société... Allons plus loin pour rendre ces récits encore plus passionnants !

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Meurtre sur les ondes : Alan Berg, la voix qui dérangeait l'Amérique • 4/4

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 10:11


Le lundi 18 juin 1984, à Denver, l'atmosphère est lourde. Au volant de sa Coccinelle noire, Alan Berg rentre d'un diner avec son ex-femme. À peine a-t-il le temps de se garer devant sa résidence de la banlieue de Congress Park, que douze coups retentissent dans la rue silencieuse. Qui a pris pour cible cet animateur radio populaire mais sulfureux, que l'on pleure à la synagogue Temple Emanuel ? Aucun doute, ce provocateur, orateur de talent, s'était fait bon nombre d'ennemis… au point que l'un d'eux vient de le condamner au silence éternel.Le 31 octobre 1987 s'ouvre à Denver un procès fédéral hors norme. Les accusés ne sont pas poursuivis pour « meurtre » au sens classique du droit pénal de l'État du Colorado. Ils sont poursuivis pour complot, association de malfaiteurs et atteinte aux droits civiques d'Alan Berg.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Meurtre sur les ondes : Alan Berg, la voix qui dérangeait l'Amérique • 3/4

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 12:18


Le lundi 18 juin 1984, à Denver, l'atmosphère est lourde. Au volant de sa Coccinelle noire, Alan Berg rentre d'un diner avec son ex-femme. À peine a-t-il le temps de se garer devant sa résidence de la banlieue de Congress Park, que douze coups retentissent dans la rue silencieuse. Qui a pris pour cible cet animateur radio populaire mais sulfureux, que l'on pleure à la synagogue Temple Emanuel ? Aucun doute, ce provocateur, orateur de talent, s'était fait bon nombre d'ennemis… au point que l'un d'eux vient de le condamner au silence éternel.À l'époque, The Order est tenu d'une main de fer par Robert Jay Mathews. Charismatique, obsédé, il rêve d'une insurrection armée. Ses discours galvanisent ses hommes, qu'il entraîne dans des camps forestiers. Il leur répète qu'ils doivent agir comme une armée clandestine, prêts à mourir pour leur idéologie.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

Journal d'Haïti et des Amériques
COP30 au Brésil : à Bélem, les habitants de favelas dénoncent un «racisme environnemental»

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 30:00


Plus d'une cinquantaine de chefs d'États et de gouvernements se réunissent à partir de ce jeudi 6 novembre 2025 à Bélem, en Amazonie brésilienne, pour un sommet spécial en préambule à la COP30. La Conférence des Nations unies sur le climat s'ouvrira ensuite officiellement le 10 novembre. Au cœur de la forêt, la mégapole de Bélem était en travaux jusqu'au dernier moment pour accueillir l'événement, au détriment parfois de ses populations les plus vulnérables. Au point que des habitants se battent contre un «racisme environnemental».  À Bélem, la favela «Vila da Barca» s'apprête à recevoir une station de traitement des eaux usées du quartier voisin huppé de la «Doca». «Pourquoi pas ailleurs ? Ici on n'a pas d'eau, pas de système d'assainissement… de quelle COP on parle ?», s'indigne Socorro Contente, 62 ans. Elle a fondé l'association des habitants de la Vila da Barca, dans les années 1980. Dans cette favela de 5 000 habitants, dont une partie des logements sont encore des maisons en bois sur pilotis, les égouts sont à ciel ouvert. Sur les pontons qui mènent aux maisons, des déchets flottent dans l'eau. «Il y a beaucoup de maladies ici, la dengue principalement. Regardez-moi cette eau sale et stagnante. Tout ça attire les moustiques, les maladies, les rats… Nous n'avons pas de système d'assainissement, et personne ne s'occupe de nous, les habitants des maisons sur pilotis.» Alors quand les riverains ont appris que des travaux à hauteur de 50 millions d'euros profiteraient de leur territoire sans rien apporter, ils se sont mobilisés. Notre correspondante Sarah Cozzolino est allée à leur rencontre.   Haïti paye «le bilan le plus lourd» après le passage de Melissa L'ouragan a fait 43 morts en Haïti et 13 disparus, selon un nouveau bilan, explique Frantz Duval dans notre rendez-vous hebdomadaire avec le rédacteur en chef du Nouvelliste. Un bilan plus important que dans les autres pays des Caraïbes, alors même que l'œil de l'ouragan n'a pas traversé le pays. «On a raté la prévention et on est en train de rater l'évaluation des dégâts», regrette Frantz Duval. La violence des gangs est toujours aussi prégnante dans le pays, et touche aussi les zones agricoles, rappelle-t-il par ailleurs. Dans un article de son édition du jour, Le Nouvelliste décrit ainsi comment à L'Estère, dans l'Artibonite, «les bandits procèdent à une destruction méthodique des infrastructures agricoles et des récoltes des agriculteurs.» Enfin, le plus ancien quotidien d'Haïti alerte sur «les lenteurs administratives» qui «paralysent un investissement portuaire de 60 millions de dollars». Malgré cet investissement, «Atlantic Global Logistics (AGL), partenaire du géant maritime Mediterranean Shipping Company (MSC), attend l'autorisation de l'État haïtien pour démarrer pleinement ses opérations de réception de conteneurs», explique le journal. Depuis cinq ans, les infrastructures sont prêtes mais les douaniers manquent à l'appel et «le ministère ne répond pas aux courriers» de l'entreprise, rapporte Le Nouvelliste.   À Cuba, la disgrâce d'un ancien ministre de l'Économie Le nom et le visage de l'ex-ministre de l'Économie Alejandro Gil (2018-2024) s'affiche à la Une des sites de nombreux médias cubains, à l'exception de la presse officielle. Il a été mis en examen avec d'autres personnes dont les noms n'ont pas été révélés pour l'instant. Leur sont reprochés une dizaine de délits : blanchiment, malversations, mais aussi espionnage, écrit Cibercuba sur son site. Alejandro Gil avait été arrêté l'an dernier (2024), mais on ne savait pas précisément de quoi il était accusé. Après plus d'un an et demi de silence, le Parquet a choisi le «jour des sorcières» pour en faire part, ironise Cubanet. Car le communiqué est daté du 31 octobre, le jour d'Halloween. L'accusation d'espionnage, est «extraordinairement grave» dans le pays, souligne le média en ligne, car elle peut aboutir à une condamnation à mort. De plus, elle est très inhabituelle pour un ancien haut dirigeant du régime, même tombé en disgrâce. Ce mercredi, le site indépendant 14ymedio assurait que le Parquet aurait demandé 30 ans de prison contre l'ancien ministre. La fille d'Alejandro Gil appelle à un procès public, «retransmis à la télévision», ouvert à la presse. Elle assure que son père ne reconnaitra aucun des faits qui lui sont reprochés.

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[INÉDIT] Meurtre sur les ondes : Alan Berg, la voix qui dérangeait l'Amérique • 2/4

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Nov 5, 2025 11:24


Le lundi 18 juin 1984, à Denver, l'atmosphère est lourde. Au volant de sa Coccinelle noire, Alan Berg rentre d'un diner avec son ex-femme. À peine a-t-il le temps de se garer devant sa résidence de la banlieue de Congress Park, que douze coups retentissent dans la rue silencieuse. Qui a pris pour cible cet animateur radio populaire mais sulfureux, que l'on pleure à la synagogue Temple Emanuel ? Aucun doute, ce provocateur, orateur de talent, s'était fait bon nombre d'ennemis… au point que l'un d'eux vient de le condamner au silence éternel.À Denver, son nom devient synonyme de controverse. Alan Berg est provocateur, brutal dans ses échanges, mais il incarne une liberté de ton que peu osent s'autoriser. Ce mélange de fragilité intime et d'agressivité publique fait de lui un personnage unique : marqué dans sa chair par la maladie, mais porté à l'antenne par une rage de vivre qui électrise.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

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[INÉDIT] Meurtre sur les ondes : Alan Berg, la voix qui dérangeait l'Amérique • 1/4

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 11:30


Le lundi 18 juin 1984, à Denver, l'atmosphère est lourde. Au volant de sa Coccinelle noire, Alan Berg rentre d'un diner avec son ex-femme. À peine a-t-il le temps de se garer devant sa résidence de la banlieue de Congress Park, que douze coups retentissent dans la rue silencieuse. Qui a pris pour cible cet animateur radio populaire mais sulfureux, que l'on pleure à la synagogue Temple Emanuel ? Aucun doute, ce provocateur, orateur de talent, s'était fait bon nombre d'ennemis… au point que l'un d'eux vient de le condamner au silence éternel.Il est 21 h 39 quand les secours constatent la mort, alertés par des voisins terrifiés. Alan Berg n'avait aucune chance : les balles ont traversé ses poumons, brisé ses mâchoires, pulvérisé une partie de son visage. L'exécution a été pensée pour être fulgurante, irréversible. La scène est d'une violence inouïe, mais aussi d'une précision glaciale. Pas de cri, pas de sommation. Une embuscade pure et simple, devant sa propre maison. En quelques secondes, Denver vient de basculer dans l'horreur.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

CRIMES • Histoires Vraies
[FLASHBACK] Un drame politique : Clément Méric, antifasciste tué pour ses idées

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 42:42


Le 5 juin 2013, à l'occasion d'une vente privée de vêtements dans le centre de Paris, des militants antifascistes ont déclenché une rixe avec un groupe de skinheads d'extrême droite, entraînant le décès du militant « antifa » Clément Méric. Sa mort a soulevé une vague d'indignation et a posé la question de l'interdiction des groupes ultranationalistes.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.

Café Weltschmerz
Leaver dea as slaef - Liever Dood dan Slaaf | | Rypke Zeilmaker | Boekbespreking

Café Weltschmerz

Play Episode Listen Later Oct 31, 2025 12:46


Waardeer je onze video's? Steun dan Café Weltschmerz, het podium voor het vrije woord: https://www.cafeweltschmerz.nl/doneren/Racisme en discriminatie zijn positieve voorwaarden om als volk herkenbaar te blijven, zodat je op vakantie in Italië echte Italianen ontmoet en in Friesland echte Friezen vindt, in plaats van een mix van niks. Diversiteit van culturen en volken behoudt je door onderscheid te maken- te discrimineren- en dat hoort een individueel grondrecht te zijn.Boek van de week, een goede zaak besmeurd met foute intenties: Ir W.F. Van Heemskerk Düker, SJ Van der Molen (1943) Friesland Friezenland, Uitgeverij Hamer (NSB)Hoofdstuk 3 van Liever dood dan Slaaf (De Strijd om het Bestaan)https://www.lieverdooddanslaaf.com---Deze video is geproduceerd door Café Weltschmerz. Café Weltschmerz gelooft in de kracht van het gesprek en zendt interviews uit over actuele maatschappelijke thema's. Wij bieden een hoogwaardig alternatief voor de mainstream media. Café Weltschmerz is onafhankelijk en niet verbonden aan politieke, religieuze of commerciële partijen.Wil je meer video's bekijken en op de hoogte blijven via onze nieuwsbrief? Ga dan naar: https://www.cafeweltschmerz.nl/videos/Wil je op de hoogte worden gebracht van onze nieuwe video's? Klik dan op deze link: https://bit.ly/3XweTO0

Les matins
Documentaire : "La voisine idéale" ou l'Amérique malade de son racisme

Les matins

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 3:27


durée : 00:03:27 - Le Regard culturel - par : Zoé Sfez - Primé au festival de Sundance 2025, le documentaire de Geeta Gandbhir raconte, à partir d'une affaire de voisinage qui a mal tourné, les failles qui divisent l'Amérique des banlieues. Et réussit au passage à déjouer les écueils du genre hyper codifié du "true crime".

Vandaag
Racistisch geweld: ‘Wat zouden zij met ons doen als wij daar stonden?'

Vandaag

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 19:28


De afgelopen weken stonden in het teken van demonstraties tegen het asielbeleid. Tijdens die protesten waren asielzoekers, migranten en Nederlanders van kleur doelwit. 'Buiten met de buitenlanders' werd er geroepen, 'iedereen van kleur' zou het land moeten verlaten. Mensen met een migratieachtergrond waarschuwden elkaar: ga niet de stad in. NRC sprak met drie mensen die voelen: dit gaat over mij. Drie mensen, heel verschillend. Maar allemaal vragen ze zich af: is Nederland mijn land nog wel?Gasten: Jaswina Elahi, Mirhan Sakruca & Sara KoilamPresentatie: Bram EndedijkRedactie: Iddo Havinga & Bas BlokkerMontage: Gal Tsadok-HaiEindredactie: Nina van HattumCoördinatie: Belle BraakhekkeProductie: Rhea StroinkHeb je vragen, suggesties of ideeën over onze journalistiek? Mail dan naar onze redactie via podcast@nrc.nl.Zie het privacybeleid op https://art19.com/privacy en de privacyverklaring van Californië op https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

Culture en direct
Documentaire : "La voisine idéale" ou l'Amérique malade de son racisme

Culture en direct

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 3:27


durée : 00:03:27 - Le Regard culturel - par : Zoé Sfez - Primé au festival de Sundance 2025, le documentaire de Geeta Gandbhir raconte, à partir d'une affaire de voisinage qui a mal tourné, les failles qui divisent l'Amérique des banlieues. Et réussit au passage à déjouer les écueils du genre hyper codifié du "true crime".

Met het Oog op Morgen
Racisme in het voetbal, wat kiezen de jongeren en kunstproject over Oekraïne

Met het Oog op Morgen

Play Episode Listen Later Oct 20, 2025 52:24


Met vandaag: Zorg over de zorg in verkiezingstijd | Hoe bestrijd je racisme op en rond het voetbalveld? | Afzwakking dreigt voor Europees klimaatdoel Hoekstra | De kracht van sociale media op jonge, zwevende kiezers | Expositie over de betekenis van identiteit in oorlogstijd | Presentatie: Chris Kijne

Maintenant, vous savez
Qu'est-ce que le racisme culturel ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 4:15


Le racisme existe malheureusement depuis la nuit des temps. Cette idéologie estime que les humains sont divisés en plusieurs "races" avec un patrimoine génétique différent, qui déterminerait l'intelligence, la morale et les aptitudes. Principalement véhiculé par des chercheurs et littéraires du 18ᵉ siècle, le racisme perdure dans notre société et pire, il évolue. Aujourd'hui, le racisme culturel consiste à valoriser certaines cultures au profit des autres. Au fond, le résultat est le même : une hiérarchisation des groupes humains et un refus de la mixité. Mais c'est quoi le racisme culturel ? Mais si on ne parle plus de « races supérieures », comment le racisme se transforme-t-il ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Fanny Sauveplane. À écouter ensuite : A quoi ressemble le racisme en France ? Qu'est-ce que le racisme environnemental ? Qu'est-ce que SOS Racisme ? Retrouvez tous les épisodes de ⁠⁠⁠"Maintenant vous savez".⁠⁠⁠ Suivez Bababam sur ⁠⁠⁠Instagram⁠⁠⁠. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Journal d'Haïti et des Amériques
En Équateur, une trêve fragile après 24 jours de grève indigène

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 30:00


Alors qu'un deuxième indigène est mort mercredi (15 octobre 2025) après avoir été blessé par balles lors d'une manifestation, la situation s'est paradoxalement calmée dans la province d'Imbabura, épicentre de la grève depuis 24 jours. Un accord a été trouvé entre le gouvernement et des responsables indigènes, sans que la base ne soit forcément d'accord. Chronique d'une fin de grève avec notre correspondant Éric Samson. L'accord prévoit la libération de 43 manifestants, le retrait de l'armée des territoires indigènes et l'ouverture d'une table de travail pour examiner la hausse du prix du diesel, principale cause du conflit. Si le ministre de l'Intérieur John Reimberg a salué un «retour à la normalité», les divisions demeurent : plusieurs militants accusent leurs dirigeants de trahison et refusent de reconnaître l'accord. À Quito, des manifestations sporadiques ont encore eu lieu. Le calme retrouvé dans le Nord contraste avec la violence persistante dans le Sud, où une voiture piégée a explosé à Guayaquil et deux ponts ont été détruits dans des attentats attribués par le président Daniel Noboa aux mafias liées à l'exploitation minière illégale. La société équatorienne reste fracturée, et le racisme envers les populations indigènes s'est renforcé, selon un politologue interrogé sur place.   L'Uruguay légalise l'euthanasie, une première en Amérique latine Le Parlement uruguayen a adopté à une large majorité une loi historique légalisant l'euthanasie, une première dans la région. Le pays rejoint la Colombie et l'Équateur, où le suicide assisté est déjà dépénalisé par décision de justice, mais devient le premier à le permettre par voie législative. Le quotidien El País précise que la procédure sera réservée aux majeurs mentalement aptes, atteints d'une maladie incurable ou provoquant des souffrances insupportables, sur avis concordant de deux médecins. Si plus de 60% des Uruguayens soutiennent la loi, l'Église catholique y reste farouchement opposée, prônant le développement des soins palliatifs.   États-Unis : la future réforme de l'accueil des réfugiés jugée discriminatoire Selon le New York Times, l'administration Trump prépare une refonte radicale du système d'accueil des réfugiés, donnant la priorité à des candidats «blancs, anglophones et culturellement compatibles» avec les États-Unis. Les documents internes consultés par le quotidien évoquent une préférence pour des Européens conservateurs ou des Afrikaners d'Afrique du Sud, au nom d'une prétendue persécution. Cette orientation, fondée sur une vision identitaire, repose sur l'idée que «l'augmentation de la diversité» aurait affaibli la cohésion sociale américaine.   Brésil : le crime organisé gagne du terrain Les milices et factions criminelles contrôlent désormais des quartiers où vivent près de 19% des Brésiliens, soit environ 28 millions de personnes, selon une étude du Forum brésilien de la sécurité publique reprise par la Folha de São Paulo. Le phénomène touche toutes les classes sociales, mais se concentre dans les grandes villes et le Nord-Est. Les personnes noires sont plus exposées que les personnes blanches, souligne le journal. Cette emprise croissante s'accompagne de la multiplication de cimetières clandestins et de zones de consommation de drogue. Pour Renato Sérgio de Lima, président du Forum, il devient urgent de mieux coordonner les politiques de sécurité à l'échelle nationale.   Haïti : MSF annonce la fermeture du centre d'urgence à Turgeau Selon Le Nouvelliste, la fermeture annoncée du centre d'urgences de Médecins Sans Frontières (MSF) à Turgeau, prévue pour le 1er novembre 2025, en raison de l'insécurité grandissante, continue de susciter l'inquiétude. Nous en parlons avec Frantz Duval, rédacteur en chef du journal haïtien. Les conseillers présidentiels Fritz Alphonse Jean et Frinel Joseph ont rencontré une délégation de MSF pour évoquer les solutions possibles. L'organisation humanitaire est considérée comme un pilier de la réponse médicale à Port-au-Prince. Elle envisage des missions d'évaluation afin de «planifier une reprise des activités dans une zone aussi proche que possible du centre-ville», souligne la Présidence. Avec Frantz Duval, nous abordons aussi l'hommage rendu par Le Nouvelliste, à Robert «Bobby» Denis, figure qualifiée de «monument du son» en Haïti. Ingénieur de renom, formé à Radio Haïti avant de fonder le studio Audiotek, il a marqué plusieurs générations d'artistes par sa maîtrise du son et son exigence technique, explique Frantz Duval. Journal de la 1re Le ramassage de déchets en Martinique.

Les lectures de Mediapart

Cliquez ici pour accéder gratuitement aux articles lus de Mediapart : https://m.audiomeans.fr/s/P-UmoTbNLs Deux élèves de seconde d'un lycée agricole de Sainte-Gemme-la-Plaine, en Vendée, ont subi les pressions d'un groupe de terminales pendant des semaines, qui ont abouti à des violences physiques, filmées. Quatre jeunes sont convoqués en conseil de discipline, y compris les victimes des provocations racistes. Leurs familles ont déposé plainte. Un article de Marie Turcan publié dimanche 12 octobre et lu par Jérémy Zylberberg. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

7 milliards de voisins
Vivre dans un monde de «Blancs»

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Oct 2, 2025 48:30


Discrimination à l'embauche ou au logement, contrôle d'identité dans la rue, faible représentation dans les médias ou en politique... les personnes blanches rencontrent rarement ce genre de difficultés. Né dans les années 80, aux États-Unis le concept de «privilège blanc» a ressurgi dans le débat public après le meurtre de George Floyd, tué en 2020 par des policiers blancs de Minneapolis lors d'une interpellation. Une mort brutale qui avait déclenché le mouvement Black lives matter et une onde de choc mondiale. 5 ans après, la prise de conscience semble avoir été de courte durée alors que des groupes suprémacistes blancs se multiplient en particulier aux États-Unis depuis l'élection de Donald Trump. On parle de «domination blanche» ou encore de «privilège blanc» pour désigner le statut préférentiel et les avantages dont bénéficient les personnes blanches par le seul fait d'être blanches. Si l'expression fait polémique, elle permet néanmoins d'interroger le racisme dans sa forme la plus insidieuse, les petites phrases, les situations du quotidien qui sont tout sauf anodines pour les personnes racisées. Dans ce contexte de crispation identitaire exacerbée, comment s'émanciper pour les personnes racisées ?   Avec :  • Amandine Gay, réalisatrice, autrice et activiste. Autrice de Vivre, libre - Exister au cœur de la suprématie blanche (La découverte, 2025). Réalisatrice de la série documentaire Ballroom, danser pour exister (2025) disponible sur le site France.tv  Un entretien avec Edward Maille, correspondant à RFI à Atlanta aux États-Unis. Cette ville de plus de 500 000 habitants est surnommée la «Mecque noire», en raison de son importante population noire. Alors quel est l'héritage dans cette ville du mouvement Black Lives Matter ? Et est-ce qu'une ville avec une aussi importante population noire permet d'échapper au privilège blanc ? Edward Maille nous en dit plus.  En fin d'émission, un reportage de Tom Malki au cœur des salons de coiffure de Château Rouge, un quartier du 18ème arrondissement de Paris.  ​​​​Depuis presque un an, un arrêté de la préfecture de police Paris contraint certains commerces à fermer leurs portes à 20h. C'est le cas des salons de coiffures afros du quartier de Château Rouge, dans le nord de la capitale. Les coiffeurs dénoncent une décision qui menace, selon eux, leur chiffre d'affaires. Face à eux, des riverains qui se plaignent des nuisances sonores et rejettent la faute sur les commerces africains et caribéens. Un reportage de Tom Malki.  Programmation musicale : ► Alright – Kendrick Lamar ► Ungewezaje - Dogo Paten 

7 milliards de voisins
Vivre dans un monde de «Blancs»

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Oct 2, 2025 48:30


Discrimination à l'embauche ou au logement, contrôle d'identité dans la rue, faible représentation dans les médias ou en politique... les personnes blanches rencontrent rarement ce genre de difficultés. Né dans les années 80, aux États-Unis le concept de «privilège blanc» a ressurgi dans le débat public après le meurtre de George Floyd, tué en 2020 par des policiers blancs de Minneapolis lors d'une interpellation. Une mort brutale qui avait déclenché le mouvement Black lives matter et une onde de choc mondiale. 5 ans après, la prise de conscience semble avoir été de courte durée alors que des groupes suprémacistes blancs se multiplient en particulier aux États-Unis depuis l'élection de Donald Trump. On parle de «domination blanche» ou encore de «privilège blanc» pour désigner le statut préférentiel et les avantages dont bénéficient les personnes blanches par le seul fait d'être blanches. Si l'expression fait polémique, elle permet néanmoins d'interroger le racisme dans sa forme la plus insidieuse, les petites phrases, les situations du quotidien qui sont tout sauf anodines pour les personnes racisées. Dans ce contexte de crispation identitaire exacerbée, comment s'émanciper pour les personnes racisées ?   Avec :  • Amandine Gay, réalisatrice, autrice et activiste. Autrice de Vivre, libre - Exister au cœur de la suprématie blanche (La découverte, 2025). Réalisatrice de la série documentaire Ballroom, danser pour exister (2025) disponible sur le site France.tv  Un entretien avec Edward Maille, correspondant à RFI à Atlanta aux États-Unis. Cette ville de plus de 500 000 habitants est surnommée la «Mecque noire», en raison de son importante population noire. Alors quel est l'héritage dans cette ville du mouvement Black Lives Matter ? Et est-ce qu'une ville avec une aussi importante population noire permet d'échapper au privilège blanc ? Edward Maille nous en dit plus.  En fin d'émission, un reportage de Tom Malki au cœur des salons de coiffure de Château Rouge, un quartier du 18ème arrondissement de Paris.  ​​​​Depuis presque un an, un arrêté de la préfecture de police Paris contraint certains commerces à fermer leurs portes à 20h. C'est le cas des salons de coiffures afros du quartier de Château Rouge, dans le nord de la capitale. Les coiffeurs dénoncent une décision qui menace, selon eux, leur chiffre d'affaires. Face à eux, des riverains qui se plaignent des nuisances sonores et rejettent la faute sur les commerces africains et caribéens. Un reportage de Tom Malki.  Programmation musicale : ► Alright – Kendrick Lamar ► Ungewezaje - Dogo Paten 

Reportage International
Allemagne: à Spremberg, la maire se lève contre les dérives nazies

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 2:31


La petite ville de Spremberg, dans la région du Brandebourg, dans l'est de l'Allemagne, fait face à des actes néo-nazis répétés depuis des mois. Croix gammées dessinées sur le mobilier urbain, jeunes qui font le salut nazi... Face à cela, la maire a tiré la sonnette d'alarme dès cet été et appelé ses concitoyens à réagir. Mais cet appel à l'aide crée la polémique.

Les Grandes Gueules
La déclaration du jour - Joëlle Dago-Serry : "Le RN, ce n'est pas l'opposition. C'est la même chose avec du racisme" - 30/09

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 2:14


Aujourd'hui, Joëlle Dago-Serry, coach de vie, Mourad Boudjellal, éditeur de BD, et Jérôme Marty, médecin généraliste, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

Les Grandes Gueules
Abel Boyi, éducateur : "Certains éducateurs me disent : 'Si c'est un Noir ou un Arabe qui v*ol, je ne dirai rien parce qu'il y a trop de racisme en France'. Stop ! Les gens ils vont péter un câble" - 25/09

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Sep 25, 2025 1:01


Aujourd'hui, Abel Boyi, éducateur et président de l'association "Tous Uniques Tous Unis", Barbara Lefebvre, professeure d'histoire-géographie, et Bruno Poncet, cheminot, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Jo Cox : une députée assassinée à l'aube du Brexit • L'Intégrale

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 17:44


« Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente », chantait Georges Brassens. Mais pour la députée britannique Jo Cox, la sentence fut brutale. Trois coups de feu suffirent à éteindre ses convictions. Le 16 juin 2016, elle est sauvagement assassinée en pleine rue devant plusieurs témoins. Un crime survenu à seulement quelques jours du référendum sur le Brexit, et presque allégorie de la cristallisation politique du pays que ces débats entraînent. Jo Cox, la travailliste engagée pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union Européenne et l'ouverture du pays à l'immigration, tuée par Thomas Mair, adepte de théories suprémacistes blanches et ultra-nationalistes.

Plutôt Caustique
S5E20 : Pisse de cheval, racisme anti-robot et Pat'Seb' président

Plutôt Caustique

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 78:51


Un épisode de rentrée efficace, couvrant toutes les bases chères à nos auditeurs adorés, des soupeurs zoophiles aux trahisons politiques en passant par la triche au pierre-feuille-ciseaux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

CRIMES • Histoires Vraies
CRIMES • LE FOCUS : Qu'est-ce qu'un féminicide politique ?

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Sep 10, 2025 6:21


Cette semaine dans Crimes · Histoires Vraies, vous avez découvert l'affaire de l'assassinat de la députée britannique Jo Cox. Une politicienne du parti travailliste, de centre gauche, fervente opposante au Brexit. Elle est assassinée à 41 ans par un militant d'extrême droite, quelques mois avant le référendum qui scella la sortie du Royaume-Uni de l'UE. C'est ce qu'on appelle un féminicide politique. Mais quelle différence entre un féminicide, un assassinat politique et un féminicide politique ? Chaque semaine, pour compléter votre histoire inédite, Crimes · Le focus analyse en cinq minutes un élément clé de l'affaire. Procédure juridique complexe, interrogatoire décisif, phénomène de société... Allons plus loin pour rendre ces récits encore plus passionnants !

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Jo Cox : une députée assassinée à l'aube du Brexit • 2/2

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Sep 9, 2025 9:34


« Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente », chantait Georges Brassens. Mais pour la députée britannique Jo Cox, la sentence fut brutale. Trois coups de feu suffirent à éteindre ses convictions. Le 16 juin 2016, elle est sauvagement assassinée en pleine rue devant plusieurs témoins. Un crime survenu à seulement quelques jours du référendum sur le Brexit, et presque allégorie de la cristallisation politique du pays que ces débats entraînent. Jo Cox, la travailliste engagée pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union Européenne et l'ouverture du pays à l'immigration, tuée par Thomas Mair, adepte de théories suprémacistes blanches et ultra-nationalistes.Dans son quartier de Fieldhead, à Birstall, Thomas Mair est très apprécié pour ses services rendus aux plus vulnérables. Une réputation à des années lumières du crime qu'il a commis.Depuis plusieurs années, il travaille comme jardinier bénévole pour des personnes âgées, notamment pour un voisin handicapé à qui il vient en aide plusieurs après-midis par semaine. Il entretient gratuitement les pelouses, taille les haies, répare des clôtures. Il le dit lui-même, le jardinage, c'est toute sa vie. Ses voisins le décrivent comme poli, réservé. On lui reconnaît parfois une certaine excentricité, mais il ne s'est jamais montré menaçant envers qui que ce soit.

CRIMES • Histoires Vraies
[INÉDIT] Jo Cox : une députée assassinée à l'aube du Brexit • 1/2

CRIMES • Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Sep 8, 2025 9:49


« Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente », chantait Georges Brassens. Mais pour la députée britannique Jo Cox, la sentence fut brutale. Trois coups de feu suffirent à éteindre ses convictions. Le 16 juin 2016, elle est sauvagement assassinée en pleine rue devant plusieurs témoins. Un crime survenu à seulement quelques jours du référendum sur le Brexit, et presque allégorie de la cristallisation politique du pays que ces débats entraînent. Jo Cox, la travailliste engagée pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union Européenne et l'ouverture du pays à l'immigration, tuée par Thomas Mair, adepte de théories suprémacistes blanches et ultra-nationalistes.En juin 2016, Helen Joanne Cox dite Jo, est députée travailliste depuis un peu plus d'un an, élue dans la circonscription de Batley and Spen, dans le West Yorkshire, sa région natale. Elle a 41 ans et un parcours impressionnant. Née au sein d'une famille modeste, elle se hisse jusqu'aux bancs de la prestigieuse Université de Cambridge et raconte ses difficultés à s'intégrer auprès de camarades issus de classes sociales supérieures. Pas à pas, elle solidifie son engagement politique, jusqu'à son arrivée à la Chambre des Communes en 2015. Très vite, son quotidien vogue au rythme des débats sur le Brexit.