Podcast by Bassem ASSEH
La catastrophe climatique nous guette et des actions urgentes sont à mettre en œuvre sur toutes les échelles. Nous avons reçu hier en conseil municipal de Nantes trois experts qui nous ont exposé les dernières données climatiques disponibles à l'échelle du globe (Valérie Masson-Delmotte a s'appuyant sur le dernier rapport du GIEC), à l'échelle du pays (Géraldine Molina s'appuyant sur des scénarios très concrets) et à l'échelle de la ville (Romain Siegfried s'appuyant sur les données de l'Agence d'urbanisme de la région nantaise). Je me suis exprimé un peu rapidement par manque de temps durant le conseil. Mais voici ce que j'avais prévu initialement de dire [en moins de 5 minutes quand même
Série de podcasts sur "démocratie et numérique". Dans le précédent épisode j'ai évoqué la démocratie, un essai de définition, des caractéristiques et des points de blocage. Dans cet épisode, j'essaie de définir ce qu'on appelle "le numérique", ce qu'est un logiciel, le rôle des données et la traduction concrète du numérique sous la forme de médias sociaux.
La démocratie et le numérique. Première épisode d'une série de plusieurs podcasts qui évoquent l'impact du numérique sur la démocratie. Et en guise de premier épisode de cette série, j'évoque en quelques minutes la démocratie, sa définition, ses différentes formes, les conditions de son exercice et ce qui peut la bloquer.
La "Politique de la ville" c'est l'action d'une collectivité comme Nantes dans des secteurs géographiques précis où vivent en général les classes populaires : employés, ouvriers, etc. A Nantes, ces "quartiers populaires" sont dans la ville et pas dans ses banlieues et on y trouve 41 000 habitants (13% des Nantais). Depuis un an que nous avons été élus, par délégation de la maire de Nantes, je suis en charge de la politique de la ville qui en réalité implique tous nos domaines d'actions municipaux et métropolitains.
Chloé Ridel est haut fonctionnaire, elle est aussi membre fondateur d'un nouveau think tank très prometteur : l'Institut Rousseau, mais c'est en tant que présidente de l'association Mieux Voter que j'ai voulu l'interviewer. En effet, Chloé a beaucoup réfléchi à la question démocratique et a analysé les évolutions nécessaires au bon fonctionnement d'une société démocratique. On a donc abordé dans un premier temps la question de la participation citoyen et des modalités d'expressions démocratiques. Chloé a pu notamment défendre un mode de scrutin innovant appelé "le jugement majoritaire" qui vaut le détour si vous ne le connaissez pas encore. On a aussi pu échanger autour d'un thème qui m'est cher et que Chloé analyse dans un article paru dans le dernier numéro de la revue Le Débat sur la démocratie et la technique.
Mon invité de ce jour est Gilles Clavreul. Après des études à Sciences po et l'ENA, Gilles a intégré le corps préfectoral qui l'a conduit à travailler dans plusieurs régions en France. Par cette expérience il a acquis une certaine connaissance des mécaniques internes de l'Etat et plus généralement une certaine connaissance de la France. Il a aussi pu observer les rouages de la République au plus près des processus de décision publique que ce soit au travers de ses précédentes activités au ministère de l'intérieur ou par le biais de ses activités auprès du président Hollande ou du premier ministre en tant que Délégué interministériel à la lutte contre le racisme. Il est aujourd'hui Délégué général de L'Aurore, un think tank républicain de gauche et un des membres fondateurs du Printemps républicain. Nous avons pu échanger lors de cet entretien autour de son expérience personnel du chantier de la tarification à l'acte dans le secteur hospitalier. Nous avons aussi abordé l'inversion de la pyramide : le rôle du politique en lien avec le rôle de la technostructure ainsi que la complexité des problèmes posés et des solutions à apporter. Nous avons aussi évoqué le "choc de simplification" en lien avec l'inflation des normes.
L'invité de cette édition de mon podcast est David Djaïz. David est haut fonctionnaire et ancien élève de l'Ecole normale supérieur. Il est l' auteur d'un ouvrage très stimulant paru récemment intitulé Slow démocratie. Comment maîtriser la mondialisation et reprendre notre destin en main (Alary, 2019). Il publie un article tout aussi stimulant dans le dernier numéro de la revue Le Débat : Capitalisme, démocratie, soutenabilité : l'impossible équation ? (Le Débat n°209, mars-avril 2020). David Djaïz analyse dans cet article des thématiques telles que la démocratie, le capitalisme, la mondialisation et leurs interactions. Je souhaitais donc aborder ces sujets avec lui aujourd'hui dans cet entretien notamment en lien avec l'épidémie que nous vivons depuis deux mois.
Je reçois aujourd'hui Denis Maillard, spécialiste des relations sociales. Denis est un fin connaisseur du monde du travail. Il a dans les dernières années publié deux livres que je vous conseille vivement. Le premier s'intitule "Quand la religion s'invite dans l'entreprise" (Fayard, 2017), et le deuxième : "Une colère française" (L'Observatoire, 2019). Il vient également de publier une note pour la Fondation Jean Jaurès qui s'intitule "L'improbable reconnaissance du 'back office' de la société de service". Nous échangeons aujourd'hui donc autour de la récente visibilité donnée aux travailleurs "essentiels" qui font que notre société fonctionne même dans une période de confinement comme celle que nous vivons aujourd'hui.
Interview d'Antoine de Laporte, fin connaisseur du paysage de la politique espagnole et de la gauche européenne.
Elections européennes du 26 mai, quelques constats ! Les thématiques mises en lumière par les électeurs et les autres...
Quand il y a beaucoup de monde qui demande un logement à un endroit donné, il est nécessaire qu'il y ait dans cet endroit une offre de logements en nombre suffisamment élevé pour satisfaire cette demande. On aura beau tourné la question dans tous les sens, il faut bien loger ici et maintenant les ménages qui cherchent un logement. Que ce soit les ménages d'ici qui grossissent (par naissances d'enfants, par séparation des deux parents, etc.). Ou des ménages qui arrivent (des enfants d'ici qui prennent leur indépendance ou des ménages d'ailleurs qui viennent s'établir ici par exemple pour occuper un nouvel emploi). Ne pas répondre à la demande de logement revient à laisser filer le prix du metre carré en location ou en acquisition sous la pression de la demande d'habitations.
Le problème le plus difficile à résoudre c'est que le politique, même s'il voulait reprendre le contrôle de la situation et du destin commun, n'a que peu de levier pour augmenter le pouvoir d'achat.
Les #GiletsJaunes à la lumière des « 4 D » de Goodwin et Eatwell : défiance vis à vis des institutions, destruction d'un mode de vie, dépossession d'un statut et désaffiliation vis à vis des partis politiques classiques.
Je suis membre du Parti socialiste depuis 2012 et ça ne m'empêche pas d'apprécier les idées, les paroles et les actes de politiques ou d'intellectuels issus de différents horizons. Je pense que l'avenir de la gauche s'écrira avec eux et par eux quelles que soit leurs appartenances ou non appartenances partisanes actuelles.
Dans le cas de la transition énergétique, il y a ceux qui considèrent que l'effort est à faire au niveau individuel : consommer moins, générer moins de déchets, trier les déchets, circuler à vélo, payer une taxe quand on circule à coups d'émission de carbone, etc. Toutes choses nécessaires mais largement, très largement, insuffisantes. Et il y a aussi, et j'en suis, ceux qui considèrent qu'il y a une impulsion majeure à donner en activant la volonté générale et en l'accompagnant par les efforts individuels.
Son succès vient principalement du fait qu'il a su dégager l'image de celui qui est capable de maîtriser les événements, de maîtriser son destin et celui de la France... Mais où Emmanuel Macron en est-il en 2018 ?
La différence précise entre l'évasion fiscale et l'optimisation fiscale c'est la règle qu'on enfreint si elle existe et alors on est dans l'évasion, ou la règle qui n'existe pas et alors on est dans l'optimisation. C'est exactement au niveau de cette règle — existence ou non — que se situe la frontière entre l'optimisation et l'évasion. Or en démocratie c'est le politique qui fixe les règles. Il est donc éminemment politique de savoir si (1) on veut, collectivement, favoriser l'optimisation fiscale en enlevant des règles qui contraignent les contribuables, ou (2) on veut, toujours collectivement, contraindre les contribuables en fixant des règles mettant hors-la-loi celui qui les enfreint et ferait alors de l'évasion fiscale.
Le gouvernement souhaite réduire le nombre de député. C'est le premier axe de la réflexion en cours sur la réforme de la démocratie française...
Dans cette intervention je rappelle ce que j'estime être les trois piliers des temps modernes que nous tenons en héritage notamment de 1789 : l'émancipation collective, l'autonomie de l'individu et la souveraineté populaire. J'ai désigné la notion d'alternative comme conséquence première du régime démocratique : sans alternatives, pas de démocratie. J'ai rappelé que la crise démocratique est certes co-naturelle à la démocratie mais qu'elle s'accentue ces dernières années creusant un fossé difficile à combler qui sépare électeurs et élus, fossé qui a conduit au "dégagisme" dont Mélenchon ou Macron ont été les représentants au printemps derniers. J'ai ensuite suggéré qu'une des évolutions possibles pour améliorer notre système démocratique serait de passer à une démocratie continue qui s'appuie sur les jalons électoraux de la démocratie représentative et qui les complète, entre deux scrutins, d'une démocratie participative ou délibérative, où le citoyen participe activement avec son expertise propre, à l'éclairage de la décision prise par l'élu. Plutôt qu'une idéalisation de l' "horizontalisme", j'ai insisté sur l'importance de l'articliation entre horizontalité de la participation civique et verticalité de l'élection politique. Puis j'ai conclu par une citation de Pierre Mendes-France (1962, "Pour une république Moderne") : « La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement un bulletin dans une case, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, puis à se désintéresser, s'abstenir se taire pendant cinq ans. Elle est action continuelle du citoyen »
le travail (ses conditions, ses caractéristiques, ses effets) est au cœur des préoccupations des classes populaires et des classes moyennes, c'est-à-dire au cœur de ceux dont la gauche est supposée s'occuper en priorité...
On a souvent tendance à se concentrer sur l'hexagone et parfois à juste titre. Mais ce n'est pas une raison pour oublier d'inscrire tout cela dans un contexte plus large. L'année qui se termine est celle qui a vu un jeune homme de 39 ans élu en France dans des conditions littéralement extraordinaires. Mais elle est aussi — peut être devrais-je dire surtout — l'année qui a vu le peuple américain se choisir un président hors-normes : relativement nouveau en politique, venant du monde des affaires, excentrique jusqu'à la vulgarité, ayant des rapports pour le moins flous avec Moscou, explicitement xénophobe, complètement incontrôlable, etc. Comment la démocratie américaine, l'une des trois plus anciennes du monde, a-t-elle pu produire un tel phénomène ? Un phénomène qui n'est d'ailleurs pas isolé puisque l'autre plus ancienne démocratie du monde a opté pour une sortie de l'Europe — donc une forme de repli sur soi — à l'occasion d'un référendum dont les conséquences, un an plus trad, ne sont pas encore totalement identifiables ! Un phénomène qu'on pourrait peut être aussi rapprocher d'autres formes de replis comme ceux que nous constatons ailleurs en Europe et notamment en France où — sans savoir qui est la cause et qui est la conséquence — un repli identitaire est observé dans différentes communautés qu'elles soient majoritaires ou minoritaires.
Il est donc prévu que la taxe d'habitation disparaisse pour, dit-on, 80% des Français — en fait bien moins, car il y a déjà des mécanismes d'exemption liés aux niveaux de revenus. La taxe d'habitation est une taxe et, comme toute taxe qui se respecte, elle n'a pas bonne presse. Donc sa suppression ravit les contribuables. Néanmoins, tout affreuse qu'elle soit aux yeux du contribuable, cette taxe contribue au financement d'un paquet de services et d'équipements que la municipalité réalise pour le bien des citoyens...
... En tous cas je suis sûr d'une chose : pas plus qu'après l'échec jospinien de 2002, pas plus qu'au lendemain de la victoire hollandaise de 2012, l'avenir de la gauche après la déroute historique de 2017 ne peut s'inscrire dans une synthèse social-démocrate molle qui ne fait plus rêver personne. Sans le peuple la gauche n'est rien, tout au plus un supplétif du libéralisme. Sans le peuple, la gauche n'est rien !
Le parti d'Epinay : Essai de synthèse d'une époque et les choix des acteurs impliqués dans l'espoir que ces épisodes puissent nous éclairer sur notre situation actuelle et celle à venir.
Intelligence artificielle, oui et alors ? by Bassem ASSEH
Le système des primaires et les difficultés qu'il soulève by Bassem ASSEH