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Le nouveau budget américain, adopté le jeudi 3 juillet 2025, prévoit de suspendre pour un an tous les fonds fédéraux attribués au planning familial et à sa principale organisation, Planned Parenthood. Un choix idéologique nataliste, symbolique de cette administration. Planned Parenthood est une association et la principale fédération en faveur du planning familial aux États-Unis. Elle facilite ainsi l'essentiel des procédures d'avortement et se trouve donc dans le viseur de l'administration de Donald Trump, ouvertement hostile à l'avortement. L'une des dispositions de la nouvelle loi budgétaire américaine, votée par les parlementaires le 3 juillet, est de suspendre son financement pendant un an. Cela est une menace existentielle pour ce service essentiel aux femmes : « 40% des fonds de Planned Parenthood viennent de l'État fédéral, rappelle Ludivine Gili, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean-Jaurès, auteure de « La révolution conservatrice aux États-Unis. De l'avortement au droit de vote, la démocratie pervertie » (éditions de L'Aube). Si ces fonds sont suspendus, cela provoquera beaucoup de dégâts en termes d'accès à l'avortement ». Planned Parenthood a attaqué l'administration en justice ce lundi 7 juillet, considérant que le retrait de ce financement était « inconstitutionnel » et la Cour a suspendu cette provision en attendant une décision sur le fond. Malgré cela, pour Ludivine Gili, le combat sera difficile face à une justice de moins en moins favorable dans ce domaine, surtout depuis le retrait du droit fédéral à l'avortement par la Cour suprême, en juin 2022. Après cette décision, les républicains affirmaient que c'était maintenant à chaque Etat fédéré de décider librement de leur politique. « Mais depuis, l'administration fédérale essaie de bloquer ce droit par le biais financier, même dans les États qui ont inscrit le droit à l'avortement dans leur constitution », explique la chercheuse. « La lutte contre l'avortement est idéologique, conclut Ludivine Gili. Il était inscrit dans le projet 2025 de la Heritage Foundation, qui présente le rôle de la femme comme concentré sur la famille ». Dans cette vision nataliste, « la femme ne doit pas faire carrière, car sinon elle aura moins d'enfants ». Menace de nouveaux droits de douane contre le Canada Le président américain a prévenu qu'il imposerait d'importants tarifs, le 1er août 2025, à tous les pays qui ne négocient pas avec lui. Et le dernier visé est le Canada, menacé de 35% de droits supplémentaires. Le journal québécois La Presse publie l'intégralité de la lettre de Donald Trump envoyée au Premier ministre Mark Carney le 10 juillet. L'Américain lui reproche d'avoir répliqué à la première salve de tarifs et relevé les droits de douane canadiens sur les motos, les vêtements ou l'alcool venant des États-Unis. Un juriste, Mark Warner, constate l'échec des récentes concessions canadiennes : « la décision du gouvernement Carney d'abandonner la taxe sur les services numériques au Canada à la fin juin ne semble pas avoir rassasié l'administration Trump », dit il. La menace de Trump est inquiétante, car 76% des exportations canadiennes partent aux États-Unis, mais ce juriste reste optimiste : « Il y a encore du temps pour négocier, c'est une manière pour l'administration Trump de dire : donnez-nous quelque chose en plus ». Le moment est délicat, surtout que l'attaque est combinée. Au 1er août, Washington devrait en effet imposer en plus des taxes de 50% sur le cuivre mondial. Or, rappelle le journal Le Devoir, le Canada est le 12è producteur mondial de ce minerai et le Québec en raffine beaucoup, avec plus de 3 000 emplois à la clé dans la filière. Compromis ou pas, les Canadiens, eux, boudent déjà leurs voisins : La Presse rapporte ainsi que le nombre de touristes canadiens se rendant aux États-Unis en voiture a chuté de 33% en juin, 6è mois consécutif de baisse. « Les Canadiens sont fâchés, et ils font une croix sur les États-Unis », conclut un professeur de marketing. En Argentine, défaite majeure pour le président Javier Milei Les sénateurs ont voté jeudi 10 juillet, à l'unanimité, une hausse de 7.2% des retraites. Cette proposition, déjà approuvée par les députés, est combattue bec et ongles par le président argentin, qui veut sabrer dans toutes les dépenses publiques «C'est la raclée», titre le journal argentin de gauche Pagina 12, qui raconte l'épique combat parlementaire: Javier Milei a menacé les sénateurs, parlé de « coup d'état institutionnel », le système électronique de la Chambre est tombé bizarrement en panne avant le vote, forçant à un scrutin à main levée, mais la loi est passée malgré tout. Cela fait des semaines que les retraités protestent, car les pensions minimales sont en dessous du niveau de pauvreté, mais le président ne veut rien savoir: et il assure maintenant qu'il opposera son veto à cette loi, pour la 2è fois. Dans le quotidien La Nacion, plus conservateur, on s'inquiète d'un gouvernement aux bonnes intentions financières, mais qui s'isole car il traite mal ses partenaires. le croquis du journal est parlant : il montre un Javier Milei enragé, monté sur le Sénat tel un King Kong, qui essaie en vain d'abattre des avions ennemis. Épique. En Haïti, « le chaos érigé en business » Le quotidien Alterpresse revient sur l'annonce de l'ONU, qui a déclaré que les gangs avaient un «contrôle quasi total» de la capitale. L'économiste et politique Camille Chalmers réfute ce constat dans une interview. Pour lui, cette déclaration « relève d'un alarmisme calculé, qui vise à préparer le terrain à une nouvelle intervention militaire internationale ». Il n'empêche, le chaos s'installe, et il est même devenu «un business», affirme Michel Gros dans une tribune d'Alterpresse. «Pendant des années, la bureaucratie onusienne, à travers ses missions et ses projets dits humanitaires, a prospéré sur le dos de la crise haïtienne, soutient cet analyste. et de conclure : Haïti doit reconquérir sa souveraineté pour empêcher que ses malheurs ne deviennent un fonds de commerce.»
durée : 00:22:07 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Amélie Perrier - Le président américain Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benjamin Netanyahu à dîner à la Maison Blanche lundi soir. Analyse avec deux spécialistes, David Khalfa, de la Fondation Jean-Jaurès et la journaliste Isabelle Lasserre. - invités : David Khalfa, Isabelle LASSERRE - David Khalfa : Co-Directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la fondation Jean-Jaurès, co-fondateur du think tank international Atlantic Middle East Forum, Isabelle Lasserre : Journaliste française Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:22:07 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Amélie Perrier - Le président américain Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benjamin Netanyahu à dîner à la Maison Blanche lundi soir. Analyse avec deux spécialistes, David Khalfa, de la Fondation Jean-Jaurès et la journaliste Isabelle Lasserre. - invités : David Khalfa, Isabelle LASSERRE - David Khalfa : Co-Directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la fondation Jean-Jaurès, co-fondateur du think tank international Atlantic Middle East Forum, Isabelle Lasserre : Journaliste française Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 03:08:32 - Le 6/9 - Lucky Love chanteur, David Khalfa, co-directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès et co-fondateur du think-tank international Atlantic Middle Est Forum (AMEF) et Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique du Figaro sont les invités ce matin Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
C dans l'air l'invité du 28 juin 2025 avec Paul KLOTZ, haut fonctionnaire et expert associé à la Fondation Jean Jaurès. Il publie une note intitulée "Le sommeil: la lutte sociale du siècle" dans le cadre de la série "la nouvelle condition sociale".Dans sa note, Paul Klotz alerte sur la dégradation du sommeil en France, tant en termes de durée, de qualité que de régularité. 63 % des Français déclarent mal dormir, dont 23 % de manière fréquente. (Ipsos, 2023). Symboliquement, la population française dort désormais moins de 7 heures par nuit, une durée pourtant recommandée pour les adultes, et qui ne cesse de diminuer d'année en année. Mais au-delà de ce constat chiffré, Paul Klotz montre que le sommeil est profondément fragilisé par des dynamiques propres à la vie contemporaine : usage intensif des écrans le soir, nuisances sonores et lumineuses en milieu urbain, stress professionnel croissant, et rythmes de travail désynchronisés. Ces facteurs relèguent le sommeil au rang de temps improductif, alors qu'il représente pourtant un tiers de notre existence.Les conséquences sont lourdes, tant sur le plan physique que psychologique : troubles cardiovasculaires, déséquilibres hormonaux, pathologies neurodégénératives ou encore souffrances mentales. À cela s'ajoute un coût collectif majeur, en termes de santé publique sans compter la forte consommation de somnifères et d'anxiolytiques. Face à ce constat, sa note souligne l'urgence de transformer les représentations collectives du sommeil. Paul Klotz appelle à le considérer comme un enjeu de santé publique et d'égalité sociale, un "droit au sommeil", qui pourrait aussi passer à titre d'exemple, par la reconnaissance des bienfaits de la sieste dans notre vie quotidienne et le cadre professionnel.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'accord de paix entre le gouvernement centrafricain et deux groupes armés, les frappes américaines en Iran et les cyberattaques contre des institutions iraniennes. Côte d'Ivoire : ruée vers l'or dans le nord-est Avec une capacité de production évaluée à 100 tonnes d'or, la mine découverte à Doropo, à la frontière avec le Burkina Faso est qualifiée de classe mondiale. Pourquoi ce gisement suscite-t-il autant d'intérêt ? Quelles sont les retombées attendues ? Avec Benoît Almeras, correspondant de RFI à Abidjan. Centrafrique : quelles avancées après l'accord de paix signé avec des groupes armés ? Deux mois après le cessez-le-feu conclu entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés 3R et UPC, l'accord commence à être mis en œuvre. Quelle est la différence entre ce nouvel accord et celui conclu en 2019 ? Pourquoi la question du désarmement n'est-elle pas à l'ordre du jour ? Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI. Iran : les frappes américaines sont-elles anticonstitutionnelles? Donald Trump a ordonné le bombardement des principaux sites nucléaires iraniens, dans la nuit de samedi à dimanche, sans prévenir le Congrès. Une décision dénoncée par les Démocrates qui l'accusent d'avoir enfreint la Constitution. Que dit la loi fondamentale ? Le vote du Congrès est-il obligatoire avant toute intervention militaire ? Avec Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord de la Fondation Jean Jaurès. Guerre Israël-Iran : cyberattaques contre le régime La semaine dernière, alors qu'Israël menait des frappes contre l'Iran, la banque Sepah et la plus importante plateforme d'échange de cryptomonnaies du pays, Nobitex, ont été la cible de hackers. Ils se font appeler « Gonjeshke Darange », les « moineaux prédateurs » en français. Qui se cache derrière ce groupe ? Quelles sont ses revendications ? Avec Maxime Arquillière, analyste en cybermenace pour la société française de cybersécurité Sekoia.io.
L'émission 28 minutes du 24/06/2025 À bientôt 100 ans, elle raconte sa vie trépidante avec Claude Lévi-StraussMonique Lévi-Strauss est écrivaine, sociologue de la culture et a partagé une partie de sa vie avec le célèbre anthropologue et ethnologue Claude Lévi-Strauss. À 99 ans, elle publie "J'ai choisi la vie" (aux éditions Plon), une autobiographie construite autour d'entretiens avec l'académicien Marc Lambron. Elle y revient sur son parcours, pour le moins atypique. Née en 1926 à Paris, elle déménage avec sa famille en Allemagne en 1939, alors que sa mère est juive et que les nazis sont au pouvoir. Malgré des années difficiles et le passage par la prison de son père, la famille assiste à la fin de la guerre en 1945. Elle retourne alors à Paris, où elle va rencontrer Claude Lévi-Strauss en 1949 à l'occasion d'un dîner chez le psychanalyste Jacques Lacan. Monique et Claude se marient 5 ans plus tard et passeront les 60 années à arpenter le monde et ses cultures. Cette autobiographie est aussi le témoignage du siècle traversé par Monique Lévi-Strauss. Benjamin Netanyahu est-il en train de redessiner la carte du Moyen-Orient ?Benyamin Netanyahu n'a jamais caché sa volonté de modeler un "nouveau Moyen-Orient".Il reprend ainsi à son compte l'impérialisme et la rhétorique des faucons de l'administration Bush, architectes de l'invasion de l'Irak en 2003. Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène la guerre au Liban, en Syrie et récemment en Iran, le tout sur fond de colonisation en Cisjordanie et de massacres quotidiens dans la bande de Gaza. Fort du soutien américain, Benyamin Netanyahu semble imperturbable sur la scène régionale. Est-il en train de remodeler le Moyen-Orient ? On en débat avec Aziza Nait Sibaha, rédactrice en chef à France 24, spécialiste de politique internationale, David Khalfa, co-directeur de l'Observatoire du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès et Vincent Lemire, historien, ex-directeur du Centre de recherche français à Jérusalem.Enfin, Xavier Mauduit prend le chemin de l'école pour nous raconter la genèse de la pratique sportive à l'école. Marie Bonnisseau nous parle d'un site de rencontre qui met en relation les futurs amoureux en fonction de leur historique de navigation.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 24 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 24/06/2025 Benjamin Netanyahu est-il en train de redessiner la carte du Moyen-Orient ?Benyamin Netanyahu n'a jamais caché sa volonté de modeler un "nouveau Moyen-Orient".Il reprend ainsi à son compte l'impérialisme et la rhétorique des faucons de l'administration Bush, architectes de l'invasion de l'Irak en 2003. Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène la guerre au Liban, en Syrie et récemment en Iran, le tout sur fond de colonisation en Cisjordanie et de massacres quotidiens dans la bande de Gaza. Fort du soutien américain, Benyamin Netanyahu semble imperturbable sur la scène régionale. Est-il en train de remodeler le Moyen-Orient ?On en débat avec Aziza Nait Sibaha, rédactrice en chef à France 24, spécialiste de politique internationale, David Khalfa, co-directeur de l'Observatoire du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès et Vincent Lemire, historien, ex-directeur du Centre de recherche français à Jérusalem.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 24 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Pascal Demurger est Directeur Général de la Maïf depuis 2009. Dans cet épisode, j'ai eu la chance de m'entretenir avec l'un des dirigeants français les plus lucides et cohérents de sa génération. Pascal a publié récemment un rapport pour la Fondation Jean Jaurès intitulé « L'urgence du temps long », et c'est précisément autour de cette tension entre urgence écologique et temporalité économique que notre échange s'est articulé.Ce que j'ai voulu comprendre, au-delà des concepts, c'est comment on passe à l'action. Comment on transforme une entreprise de l'intérieur, non pas en saupoudrant de la RSE ou en se donnant bonne conscience par des actions périphériques, mais en plaçant l'impact social et environnemental au cœur même du modèle économique.Avec Pascal, nous avons parlé sans détour de greenwashing, de triple comptabilité, du rôle crucial des entreprises dans une période que le sociologue Edgar Morin qualifie de “polycrise”, et des freins très concrets que rencontrent les dirigeants : pression des actionnaires, inertie interne, absence de cadre réglementaire adapté…Mais cet épisode est aussi profondément humain. Pascal partage avec sincérité ce qui l'a transformé : ses enfants, d'abord, qui l'ont mis face à ses responsabilités ; puis une prise de conscience irréversible des limites planétaires. Il nous parle de sa vision du pouvoir, de la nécessité de redonner du sens au travail, de l'importance de la cohérence, et surtout, de comment on embarque collectivement une entreprise de 9000 personnes dans un projet profondément éthique.Ce que j'ai trouvé particulièrement inspirant, c'est que Pascal ne parle jamais de sacrifice. Pour lui, l'engagement n'est pas incompatible avec la performance – au contraire, il en est le levier le plus puissant. Et il en donne la preuve avec l'exemple concret de la Maïf, entreprise à mission, qui a su lier exigence sociale, confiance, et rentabilité sur le long terme.Si vous êtes dirigeant·e, manager, salarié·e, ou simplement citoyen·ne concerné·e par les enjeux actuels, cet épisode est un appel à l'action. Il ne s'agit plus de faire mieux à la marge, mais de penser autrement. De redonner un cap éthique à l'économie. Et surtout, de croire qu'un autre modèle est non seulement possible, mais nécessaire.5 citations marquantes« L'urgence aujourd'hui, c'est le temps long. »« L'engagement de l'entreprise peut nourrir sa performance. »« On ne s'épanouit pas dans l'accumulation, mais dans la contribution. »« La moindre incohérence détruit la dynamique culturelle. »« Il faut que l'épanouissement du salarié devienne la priorité du manager. »4. 10 questions structurées posées dans l'interviewC'est quoi, “l'urgence du temps long” ?Quel est selon vous le rôle des entreprises face aux polycrises ?Que doivent concrètement faire les entreprises aujourd'hui ?Quel est votre avis sur la compensation carbone ?Qu'est-ce qui vous a personnellement poussé à cette transformation ?Comment concilier pression financière et engagement sociétal ?Que signifie la triple comptabilité et quel est votre retour d'expérience ?Comment embarquer les collaborateurs dans cette dynamique ?Quel est votre rapport au pouvoir aujourd'hui ?Par où commencer quand on veut enclencher un changement culturel en entreprise ?5. Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction de Pascal Demurger00:34 – L'urgence du temps long, un concept clé02:00 – Le rôle des entreprises dans les crises actuelles09:00 – Au-delà du greenwashing : transformer l'activité en profondeur13:40 – Le déclic personnel de Pascal : ses enfants, ses lectures18:00 – L'exemple de la Maïf pendant le Covid20:00 – Explication de la triple comptabilité29:40 – Le pouvoir vu comme contribution, pas comme possession32:40 – Motivation et reconnaissance en entreprise45:00 – L'équilibre entre horizontalité et verticalité47:25 – La transparence, fondement de la confiance48:30 – Le premier pas pour initier le changement culturelDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:05:59 - L'invité de 6h20 - Notre invité de 6h20 est Paul Klotz, haut fonctionnaire, normalien et expert associé à la Fondation Jean Jaurès, auteur d'un cycle intitulé ‘La nouvelle condition sociale”, son dernier rapport : "Le sommeil : la lutte sociale du siècle ?" Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:36:51 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Au Salon du Bourget, la France affiche sa puissance industrielle et son rang de 2e exportateur d'armes. Mais derrière les chiffres, ces ventes impliquent des choix politiques. Quelle place accorder à la morale dans ce commerce ? - réalisation : François Richer - invités : Tony Fortin Chargé d'études à l'Observatoire des armements; Renaud Bellais Co-directeur de l'Observatoire de la défense de la Fondation Jean Jaurès, chercheur à l'université Grenoble Alpes
durée : 00:36:51 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Au Salon du Bourget, la France affiche sa puissance industrielle et son rang de 2e exportateur d'armes. Mais derrière les chiffres, ces ventes impliquent des choix politiques. Quelle place accorder à la morale dans ce commerce ? - réalisation : François Richer - invités : Tony Fortin Chargé d'études à l'Observatoire des armements; Renaud Bellais Co-directeur de l'Observatoire de la défense de la Fondation Jean Jaurès, chercheur à l'université Grenoble Alpes
Au sixième jour de cette escalade militaire entre Israël et l'Iran, comment vivent les dizaines de millions d'Iraniens ? Ceux qui sont là-bas, pour certains sous les bombes, et ceux qui ont fui leur pays. C'est la question posée ce mercredi dans "Parlons-en". Avec Bahareh Akrami, dessinatrice et activiste, Farid Vahid, spécialiste de l'Iran à la Fondation Jean-Jaurès, Sepideh Farsi, réalisatrice de "Put Your Soul on Your Hand and Walk" (2025) et Mariam Pirzadeh, rédactrice en chef à France 24 et ancienne correspondante en Iran.
durée : 00:58:05 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Comme chaque semaine, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Jean-Marie Hosatte qui rentre du Groenland suivi d'une table-ronde sur les manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump qui se multiplient aux Etats-Unis. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Charlotte Recoquillon Géographe, chercheuse à l'Institut français de géopolitique, enseignante à Science Po et journaliste spécialiste des Etats-Unis.; Ludivine Gilli Docteure en histoire, spécialiste des États-Unis et directrice de l'observatoire Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès; Jean-Marie Hosatte Journaliste français
durée : 00:37:17 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Lundi 9 juin, Donald Trump a annoncé l'envoi de deux mille réservistes de la Garde Nationale supplémentaires à Los Angeles, où des manifestations contre sa politique migratoire ont éclaté. Une décision inédite à l'encontre de la volonté du gouverneur démocrate de Californie. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Charlotte Recoquillon Géographe, chercheuse à l'Institut français de géopolitique, enseignante à Science Po et journaliste spécialiste des Etats-Unis.; Ludivine Gilli Docteure en histoire, spécialiste des États-Unis et directrice de l'observatoire Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès
durée : 00:23:11 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé - Hugo Micheron, cofondateur d'Arlequin AI, Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L'Express, et Jérémie Peltier, de la Fondation Jean-Jaurès, étaient les invités de France Inter ce mercredi, à l'occasion de la publication d'un rapport sur les contributions citoyennes du Grand débat. - invités : Hugo Micheron, Anne Rosencher, Jérémie Peltier - Hugo Micheron : Enseignant-chercheur en sciences politiques rattaché au CERI, maître de conférence à Sciences Po, spécialiste du Moyen-Orient., Anne Rosencher : Journaliste et écrivain, Jérémie Peltier : Co-directeur général de la Fondation Jean-Jaurès
durée : 00:23:11 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé - Hugo Micheron, cofondateur d'Arlequin AI, Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L'Express, et Jérémie Peltier, de la Fondation Jean-Jaurès, étaient les invités de France Inter ce mercredi, à l'occasion de la publication d'un rapport sur les contributions citoyennes du Grand débat. - invités : Hugo Micheron, Anne Rosencher, Jérémie Peltier - Hugo Micheron : Enseignant-chercheur en sciences politiques rattaché au CERI, maître de conférence à Sciences Po, spécialiste du Moyen-Orient., Anne Rosencher : Journaliste et écrivain, Jérémie Peltier : Co-directeur général de la Fondation Jean-Jaurès Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Préconisée pour les enfants et les personnes âgées, la sieste a parfois mauvaise réputation pour ceux qui ont la malchance d'être entre les deux âges. Baisse de la productivité ou tout simplement perte de temps, nos sociétés éprises de performance ont tendance à regarder les « siesteurs » d'un mauvais œil, en particulier dans le monde du travail. Mais que les adeptes du petit somme se rassurent, la sieste a aussi ses défenseurs. C'est même une tradition dans certains pays comme en Espagne ou en Italie pour supporter les heures chaudes de l'après-midi. La Chine en a fait un droit constitutionnel. De nombreuses personnalités en ont fait l'éloge, on peut citer le peintre Léonard de Vinci, le physicien Albert Einstein ou l'ancien président français Jacques Chirac, tous les trois accros à la micro-sieste. Preuve que la sieste n'empêche ni la créativité, ni les carrières politiques. Sans nourrir forcément les plus grandes ambitions, pourquoi s'adonner aux petits plaisirs de la sieste ? Comment profiter de sa sieste sans passer pour un paresseux ? Avec : Sébastien Spitzer,écrivain et essayiste, enseignant à Sciences Po, auteur de Petite philosophie de la sieste (Édition la Martinière, 2025) Nicolas Goarant, expert sommeil de la Fondation Jean Jaurès et auteur du livre Le sommeil malmené (L'aube, 2020)Un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Vanessa Arago, la chimiste des eaux gabonaises.Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer chez eux pour contribuer au développement de leur pays... C'est le moment du « Succès des Repats » ! Vanessa Arago est revenue au Gabon il y a 10 ans. Avec un père ingénieur en pétrochimie, elle baigne dans la chimie depuis toute petite. En 2018, elle a lancé son laboratoire, appelé « Omilab », à Libreville. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée sur place, alors que Vanessa Arago et son équipe s'apprêtent à mener une analyse.Programmation musicale : ► Cabossé – Pat Kalla et le Super Mojo ► Umuwuze – Code Sangala
Pour faire de nouvelles économies, le ministre de l'Economie Éric Lombard, a affirmé hier vouloir engager une "baisse du nombre de fonctionnaires" en France. Est-ce une urgence ? Comment procéder ? Émilie Agnoux, experte à la Fondation Jean Jaurès et cofondatrice du think tank Le sens du service public, est l'invitée pour tout comprendre de RTL Soir. Ecoutez L'invité pour tout comprendre avec Yves Calvi du 09 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Préconisée pour les enfants et les personnes âgées, la sieste a parfois mauvaise réputation pour ceux qui ont la malchance d'être entre les deux âges. Baisse de la productivité ou tout simplement perte de temps, nos sociétés éprises de performance ont tendance à regarder les « siesteurs » d'un mauvais œil, en particulier dans le monde du travail. Mais que les adeptes du petit somme se rassurent, la sieste a aussi ses défenseurs. C'est même une tradition dans certains pays comme en Espagne ou en Italie pour supporter les heures chaudes de l'après-midi. La Chine en a fait un droit constitutionnel. De nombreuses personnalités en ont fait l'éloge, on peut citer le peintre Léonard de Vinci, le physicien Albert Einstein ou l'ancien président français Jacques Chirac, tous les trois accros à la micro-sieste. Preuve que la sieste n'empêche ni la créativité ni les carrières politiques. Sans nourrir forcément les plus grandes ambitions, pourquoi s'adonner aux petits plaisirs de la sieste ? Comment profiter de sa sieste sans passer pour un paresseux ? Avec : Sébastien Spitzer, écrivain et essayiste, enseignant à Sciences Po, auteur de Petite philosophie de la sieste (Édition la Martinière, 2025) Nicolas Goarant, expert sommeil de la Fondation Jean Jaurès et auteur du livre Le sommeil malmené (L'aube, 2020). Un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Vanessa Arago, la chimiste des eaux gabonaises.Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer chez eux pour contribuer au développement de leur pays... C'est le moment du « Succès des Repats » ! Vanessa Arago est revenue au Gabon, il y a 10 ans. Avec un père ingénieur en pétrochimie, elle baigne dans la chimie depuis toute petite. En 2018, elle a lancé son laboratoire, appelé « Omilab », à Libreville. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée sur place, alors que Vanessa Arago et son équipe s'apprêtent à mener une analyse.Programmation musicale : ► Cabossé – Pat Kalla et le Super Mojo ► Umuwuze – Code Sangala.
Le PSG vient de remporter sa première Ligue des Champions, premier titre européen français depuis l'OM en 1993. Est-ce la victoire du foot français ou celle du Qatar qui a investi 2 milliards ? Cette victoire consacre-t-elle la stratégie de soft power qatarie comme le disent certains ? Qu'est-ce qui définit l'identité d'un club ? On en débat ce lundi 2 juin avec nos invités : ▶︎ Pascal BLANCHARD Historien, chercheur associé au Centre d'histoire internationale et d'études politiques de la mondialisation (CRHIM), co-directeur du Groupe de recherche Achac, co-directeur de l'ouvrage « François Mitterrand, le dernier empereur » aux éditions Philippe Rey (03.04.25)▶︎ Pierre-Louis BASSE Journaliste, écrivain, co-auteur de « La ruée vers l'or » avec Ernest Pignon-Ernest aux éditions En Exergue (26.04.24) prix Tristan-Bernard du Beau Livre des écrivains sportifs et « Rien n'est perdu » aux éditions Le Cherche Midi (20.08.20)▶︎ Pierre RONDEAU Économiste du sport, co-directeur de l'Observatoire du Sport à la Fondation Jean-Jaurès, professeur à la Sports Management School, chroniqueur RMC Info Talk Sport ▶︎ Anne-Laure BONNET Journaliste présentatrice de l'émission "Sport, etc" diffusée sur Public Sénat en partenariat avec L'Équipe▶︎ Pia CLÉMENS Animatrice radio des matchs PSG et bleus, animatrice du podcast 100% PSG le Magazine pour ICI, chroniqueuse dans l'Équipe du Soir sur la chaîne L'Équipe▶︎ Hala KODMANI Grand reporter à Libération
durée : 00:11:09 - L'invité de 7h50 - par : Léa Salamé - L'historien Gilles Candar, grand spécialiste des gauches françaises, était l'invité de France Inter ce vendredi. Administrateur de la Fondation Jean-Jaurès, il est l'auteur d'une note sur “Les congrès socialistes de Nancy (1907 et 1929)”.
durée : 00:11:09 - L'invité de 7h50 - par : Léa Salamé - L'historien Gilles Candar, grand spécialiste des gauches françaises, était l'invité de France Inter ce vendredi. Administrateur de la Fondation Jean-Jaurès, il est l'auteur d'une note sur “Les congrès socialistes de Nancy (1907 et 1929)”.
Dans ce huitième épisode du Son des Territoires, Victor Delage, fondateur de l'Institut Terram, reçoit Antoine Bristielle, auteur de l'étude « Eau sous tension : les Français face aux défis hydriques de leurs territoires ». Ensemble, ils s'intéressent à un sujet qu'on croit souvent maîtriser, mais qui est en train de devenir l'un des grands enjeux du XXIe siècle : l'eau. On a grandi avec l'idée que l'eau était partout, disponible, accessible. Pourtant, depuis quelques années, les signes s'accumulent : multiplication des épisodes de sécheresse prolongée, intensification des inondations et la dégradation de la qualité de l'eau dans de nombreux territoires sont autant de signaux d'alerte attestant de la pression exercée sur le cycle hydrologique… Mais comment cette réalité est-elle perçue par les Français ? Comment la vivent-ils, comment la comprennent-ils ? Est-ce une inquiétude abstraite, ou un enjeu concret, quotidien, visible dans les territoires ? Et surtout : quelles réponses jugent-ils acceptables, efficaces, urgentes ? On parle souvent du climat, de l'énergie, de la biodiversité… Il est temps que l'eau entre pleinement dans le débat public. Et ça commence maintenant.Antoine Bristielle est docteur en science politique, directeur France de l'ONG Project Tempo, directeur de l'Observatoire de l'opinion de la Fondation-Jean-Jaurès et président de la société d'études et de conseil Vasco. Il est spécialiste des questions d'opinion et de communication, en particulier sur les enjeux environnementaux. Il a récemment publié « Qui fait l'opinion ? Crises démocratiques et nouveaux médias » (Fayard, 2024).Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La fortune héritée représente aujourd'hui 60 % du patrimoine national français, un quasi-doublement depuis le début des années 1970, lorsque cette part n'était que de 35 %. Une explosion qui a transformé la France en une société d'héritiers, c'est-à-dire où la fortune est essentiellement acquise grâce à l'héritage, et qui rappelle celle du XIXe siècle, ultra-inégalitaire.D'ici à 2040, 9 000 milliards d'euros de patrimoine détenus par les Français les plus âgés, issus de la génération du baby-boom, seront transmis à leurs enfants, selon une note de la Fondation Jean Jaurès, publiée en novembre 2024. Une « grande transmission », qui représentera « le plus grand transfert de richesse de l'histoire ».Cette concentration de la richesse, à travers l'héritage, bloque l'ascenseur social et alimente le ressentiment des classes moyennes qui ne peuvent plus espérer améliorer leur situation financière.Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Béatrice Madeline, journaliste au service Economie du Monde, décrypte comment la France est redevenue une société d'héritiers.Un épisode de Garance Muñoz. Musiques et réalisation : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.frQue pensez-vous des podcasts du « Monde » ? Donnez votre avis en répondant à cette enquête. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Le 21 mai a été décrété par l'opposition biélorusse Journée des prisonniers politiques. C'est un 21 mai, en 2021, que le premier prisonnier politique est mort en prison en Biélorussie. Il s'appelait Vitold Ashurak. En Lituanie, le soutien aux prisonniers politiques biélorussesLa mort d'un 8è prisonnier politique en prison en Biélorussie a été confirmée ce 21 mai. Il s'appelait Valiantsin Shtermer et avait été condamné à 5 ans de prison en 2023 pour avoir critiqué l'agression de la Russie contre l'Ukraine. 5 ans après l'élection présidentielle frauduleuse et les manifestations réprimées dans la violence, il y a encore 1.200 prisonniers d'opinion dans les prisons de Biélorussie. Selon les témoignages d'anciens détenus, et selon l'organisation Viasna qui les défend, ils subissent en détention des tortures psychologiques et physiques. Ceux qui sont libérés trouvent parfois refuge de l'autre côté de la frontière, en Lituanie. Reportage à Vilnius de notre correspondante Marielle Vitureau. Le choix musical de Vincent Théval : Forever Yung du Suédois Yung Lean. En Suède, le succès de la « Slow TV » se confirme : 7 ans après son lancement, le programme la Grande Migration des Élans cartonne. Pendant 3 semaines, des millions de téléspectateurs ont à nouveau vécu au rythme de la nature en suivant en direct 24h sur 24h, 7 jours sur 7, le périple des troupeaux d'élans qui rejoignent leurs pâturages d'été. Pas de voix off, pas de commentaires, pas d'êtres humains ; c'est la définition de cette « slow télé », un concept dont le succès repose en partie sur un profond besoin de ralentir. Mais qui s'accompagne désormais de groupes de fans sur les réseaux sociaux. Notre correspondante à Stockholm s'est penchée sur le phénomène. Reportage, Ottilia Ferey.Entretien avec Guënaelle Gault, directrice de l'Obsoco pour qui le succès de la Slow TV en Suède n'est pas une surprise : de plus en plus d'Européens expriment un sentiment de saturation vis-à-vis de l'actualité et de la surexposition aux réseaux sociaux. En France, 54% de la population disait souffrir de « fatigue informationnelle » selon l'expression consacrée par l'étude menée fin 2024, pour la deuxième fois, par la Fondation Jean-Jaurès et l'OBservatoire SOciété et COnsommation.
Le 21 mai a été décrété par l'opposition biélorusse Journée des prisonniers politiques. C'est un 21 mai, en 2021, que le premier prisonnier politique est mort en prison en Biélorussie. Il s'appelait Vitold Ashurak. En Lituanie, le soutien aux prisonniers politiques biélorussesLa mort d'un 8è prisonnier politique en prison en Biélorussie a été confirmée ce 21 mai. Il s'appelait Valiantsin Shtermer et avait été condamné à 5 ans de prison en 2023 pour avoir critiqué l'agression de la Russie contre l'Ukraine. 5 ans après l'élection présidentielle frauduleuse et les manifestations réprimées dans la violence, il y a encore 1.200 prisonniers d'opinion dans les prisons de Biélorussie. Selon les témoignages d'anciens détenus, et selon l'organisation Viasna qui les défend, ils subissent en détention des tortures psychologiques et physiques. Ceux qui sont libérés trouvent parfois refuge de l'autre côté de la frontière, en Lituanie. Reportage à Vilnius de notre correspondante Marielle Vitureau. Le choix musical de Vincent Théval : Forever Yung du Suédois Yung Lean. En Suède, le succès de la « Slow TV » se confirme : 7 ans après son lancement, le programme la Grande Migration des Élans cartonne. Pendant 3 semaines, des millions de téléspectateurs ont à nouveau vécu au rythme de la nature en suivant en direct 24h sur 24h, 7 jours sur 7, le périple des troupeaux d'élans qui rejoignent leurs pâturages d'été. Pas de voix off, pas de commentaires, pas d'êtres humains ; c'est la définition de cette « slow télé », un concept dont le succès repose en partie sur un profond besoin de ralentir. Mais qui s'accompagne désormais de groupes de fans sur les réseaux sociaux. Notre correspondante à Stockholm s'est penchée sur le phénomène. Reportage, Ottilia Ferey.Entretien avec Guënaelle Gault, directrice de l'Obsoco pour qui le succès de la Slow TV en Suède n'est pas une surprise : de plus en plus d'Européens expriment un sentiment de saturation vis-à-vis de l'actualité et de la surexposition aux réseaux sociaux. En France, 54% de la population disait souffrir de « fatigue informationnelle » selon l'expression consacrée par l'étude menée fin 2024, pour la deuxième fois, par la Fondation Jean-Jaurès et l'OBservatoire SOciété et COnsommation.
L'émission 28 minutes du 12/05/2025 Face à Poutine, l'Occident peut-il à nouveau former un front uni ?Samedi 10 mai, cinq chefs d'État européens étaient réunis à Kiev : Keir Starmer, Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Donald Tusk et Volodymyr Zelensky. Après leur rencontre, ils ont appelé Donald Trump pour établir une ligne commune face à la Russie : arracher à Vladimir Poutine un cessez-le-feu "inconditionnel" de 30 jours, avec "des sanctions massives […] coordonnées entre Européens et Américains" en cas de refus russe. En réponse, Vladimir Poutine a convié son homologue ukrainien à des négociations “directes” et “sans condition préalable” à Istanbul jeudi 15 mai sur "les causes profondes du conflit". Une offre qui, contre toute attente, a été acceptée par Volodymyr Zelensky, malgré l'absence d'un accord de cessez-le-feu entre les deux belligérants, pourtant posé comme préalable à toute discussion. L'Occident arrivera-t-il à afficher un front uni dans cette nouvelle salve de négociations ?On en débat avec Théo Verdier, co-directeur de l'Observatoire Europe à la Fondation Jean Jaurès ; Pierre Bourgois, maître de conférences en science politique à l'Université catholique de l'Ouest à Angers et Vera Grantseva, politologue, spécialiste de la Russie et enseignante à Sciences Po.Enfin, Marjorie Adelson nous emmène en Andorre où le "toutourisme", un moyen de concilier vacances et compagnons canins, rencontre un franc succès. Marie Bonnisseau nous parle des Citroën C15 et autres Peugeot 206 : ces vieux modèles séduisent les jeunes, lassés des automobiles modernes et sans âme. Enregistrement 12 mai 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Trump est-il toujours un modèle pour les populistes européens ?Suite de notre programmation spéciale à l'occasion des 100 premiers jours du Président américain. 100 jours qui ont ébranlé le monde et provoqué la stupeur y compris du côté des soutiens traditionnels de Donald Trump. C'est le cas en Europe des populistes de droite pour qui le Président américain devient de plus en plus « un ami gênant ».Comment les populistes européens vivent-ils le début de mandat de Donald Trump ? Le modèle est-il devenu un boulet ? Quelle attitude adopter à son égard ? Pour en débattre :- Catherine Fieschi, politologue, au Centre Robert Schuman de l'Institut européen de Florence, spécialiste des populismes- Jean-Yves Camus, politologue, directeur de l'Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès - Marc Lazar, professeur émérite à Sciences Po et professeur de « Relations franco-italiennes pour l'Europe » à l'Université Luiss de Rome, spécialiste des populismes européens, auteur du livre Peuplecratie.
Trump est-il toujours un modèle pour les populistes européens ?Suite de notre programmation spéciale à l'occasion des 100 premiers jours du Président américain. 100 jours qui ont ébranlé le monde et provoqué la stupeur y compris du côté des soutiens traditionnels de Donald Trump. C'est le cas en Europe des populistes de droite pour qui le Président américain devient de plus en plus « un ami gênant ».Comment les populistes européens vivent-ils le début de mandat de Donald Trump ? Le modèle est-il devenu un boulet ? Quelle attitude adopter à son égard ? Pour en débattre :- Catherine Fieschi, politologue, au Centre Robert Schuman de l'Institut européen de Florence, spécialiste des populismes- Jean-Yves Camus, politologue, directeur de l'Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès - Marc Lazar, professeur émérite à Sciences Po et professeur de « Relations franco-italiennes pour l'Europe » à l'Université Luiss de Rome, spécialiste des populismes européens, auteur du livre Peuplecratie.
Édition spéciale. Né Jorge Bergoglio, en Argentine, le pape François est mort ce lundi de Pâques, au Vatican. De très nombreux messages de condoléances et d'hommages ont afflué à travers le monde ce lundi, après l'annonce de la mort du pape François, décédé à 7h35 du matin, d'après le Vatican. Jorge Bergoglio, de son nom de naissance, était né en Argentine et avait grandi à Buenos Aires. Devant la cathédrale de la capitale Argentine, notre correspondant Théo Conscience a rencontré des habitants venus se recueillir spontanément, « les yeux rougis », pour rendre hommage au premier pape latino-américain de l'Histoire, mais aussi « l'Argentin le plus important », raconte notre journaliste.Hommages également dans la presse argentine. « François, le simple pape du bout du monde qui a brisé les codes et ouvert l'Église comme cela n'avait jamais été fait », titre La Nacion qui rappelle les sept voyages du pape François sur le continent, de la première visite au Brésil à la dernière, au Panama, en 2019, en passant par Cuba en 2015. Le pape avait annoncé plusieurs fois son intention de revenir en Argentine, sans la concrétiser. D'après un expert interrogé dans le journal argentin, le pape craignait une instrumentalisation politique de sa venue. Le pape François et l'Argentine auront eu « une relation complexe et contaminée par la politique », résume La Nacion. De son côté, Pagina12 pointe les combats du pape François : « Contre les guerres, pour l'écologie et en faveur des pauvres. »Les journaux argentins n'oublient pas non plus l'histoire d'amour entre le pape et le football. Clarin, en particulier, revient sur la ferveur du pape pour le club de San Lorenzo à Buenos Aires. Le pape François vivait tout près du stade, où il était abonné étant petit. Plus tard, durant son pontificat, il avait rencontré, raconte le journal Clarin, Maradona et Messi, mais aussi le brésilien Pelé.À lire aussiLe football, la passion de cœur du pape FrançoisInterview avec Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l'Observatoire de l'Amérique latine et des Caraïbes à la Fondation Jean-Jaurès : « C'était le premier pape non-européen »Le pape François était une personnalité controversée, son rôle pendant la dictature argentine ayant été questionné. Pour Jean-Jacques Kourliandsky, ce pape aura non seulement été le premier latino-américain, mais aussi le premier à ne pas être originaire d'Europe.Qualifié de réformiste, le pape François a effectué « quelques pas » importants au sujet des questions de société, « mais il est resté sur une position conservatrice de l'Église », note Jean-Jacques Kourliandsky. Le pape avait d'ailleurs soutenu avec véhémence Juan Barros, un évêque décrié au Chili et soupçonné d'avoir couvert les actes pédocriminels d'un prêtre.À lire aussiLe pape François est mort à l'âge de 88 ans, annonce le VaticanUSA : un pape réformiste, critiqué aux États-Unis par les conservateursLa veille de sa mort, dimanche, le pape François avait rencontré le vice-président américain JD Vance, rappelle notre correspondante à New York Carrie Nooten. Entre le souverain pontife et l'administration Trump, la relation avait pris la forme de « joutes à répétitions », souligne notre journaliste. Aussi bien lors du premier mandat que lors du deuxième, le pape avait critiqué la politique migratoire de Donald Trump, soulignant que « l'expulsion forcée au seul titre d'un statut migratoire » constituait une privation « de dignité » pour les personnes migrantes.Dans la presse, le New York Times raconte comment le pape François a dû composer, voire « affronter » des leaders catholiques conservateurs défiants. Le quotidien illustre cela avec une photo du cardinal Raymond Burke. « Les États-Unis, en pleine bataille culturelle et politique sur l'avortement et d'autres questions sociales, étaient un bastion de cette opposition conservatrice », note le journal new-yorkais. Le pape avait nommé, dans plusieurs villes américaines, des figures promouvant une vision plus accueillante et ouverte de l'Église, tout en rétrogradant certains évêques ou cardinaux critiques du Vatican. Toutefois, cela n'a pas changé fondamentalement l'orientation de l'Église catholique américaine, toujours conservatrice et très engagée dans les débats sur l'avortement, la sexualité et le genre aux États-Unis, analyse le New York Times.À lire aussiLe pape François, un bâtisseur de ponts et de réformes
L'homme le plus riche de la planète aux côtés du président de la première puissance mondiale : l'alliance au sein de la nouvelle administration américaine a fait grand bruit. Mais il semble qu'elle batte déjà de l'aile. En témoigne la sortie hier, mardi 8 avril 2025, d'Elon Musk, qui a qualifié, sur son réseau X, le conseiller au commerce de Donald Trump de « crétin » et « bête comme ses pieds ». Cela intervient dans le contexte de la guerre commerciale chère au président américain, mais qui fait perdre beaucoup d'argent au patron de Tesla. Elon Musk est-il en train de devenir le boulet de Donald Trump ? Sur quoi cette collaboration peut-elle déboucher ?Pour en débattre : Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean-Jaurès, auteure de La révolution conservatrice aux États-Unis. De l'avortement au droit de vote, la démocratie pervertie (éd. de l'Aube) Anne Deysine, professeure émérite de l'Université Paris-Nanterre. Spécialiste des questions politiques et juridiques aux États-Unis. Autrice du livre Les juges contre l'Amérique, éditions Libellus.
L'homme le plus riche de la planète aux côtés du président de la première puissance mondiale : l'alliance au sein de la nouvelle administration américaine a fait grand bruit. Mais il semble qu'elle batte déjà de l'aile. En témoigne la sortie hier, mardi 8 avril 2025, d'Elon Musk, qui a qualifié, sur son réseau X, le conseiller au commerce de Donald Trump de « crétin » et « bête comme ses pieds ». Cela intervient dans le contexte de la guerre commerciale chère au président américain, mais qui fait perdre beaucoup d'argent au patron de Tesla. Elon Musk est-il en train de devenir le boulet de Donald Trump ? Sur quoi cette collaboration peut-elle déboucher ?Pour en débattre : Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean-Jaurès, auteure de La révolution conservatrice aux États-Unis. De l'avortement au droit de vote, la démocratie pervertie (éd. de l'Aube) Anne Deysine, professeure des universités, juriste et américaniste. Autrice du livre Les juges contre l'Amérique, éditions Libellus.
Droits de douane, migrations, politiques d'inclusion, climat. les décrets signés par le président américain touchent d'innombrables domaines. Jusqu'où et avec quelles conséquences ? Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean Jaurès, dresse un début d'inventaire dans le Point J. Caroline Stevan Réalisation : David Chapuis
durée : 02:29:19 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Avec Dorothée Schmid, politiste / Hadrien Coutant, sociologue / Rami Abou Jamous, journaliste palestinien à Gaza ; Lilya Melkonian, grand reporter à France Télévisions & David Khalfa, co-directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès. - réalisation : Félicie Faugère
durée : 00:37:34 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Après un bref cessez-le-feu, la guerre à Gaza a repris et la vie de milliers de civils est quotidiennement menacée par les bombardements israéliens. C'est dans ce contexte que Rami Abou Jamous fait le récit du quotidien de son jeune fils Walid dans la guerre, à travers le livre "Gaza, Vie" (Stock). - réalisation : Félicie Faugère - invités : Rami Abou Jamous Journaliste palestinien; David Khalfa Codirecteur de l'Observatoire Afrique du Nord-Moyen Orient de la Fondation Jean Jaurès; Lilya Melkonian Grand reporter à France Télévisions
En France, la semaine de la presse et des médias dans l'École s'est ouverte ce lundi (24 mars 2025). Cette 36è édition intervient dans un contexte d'actualité particulièrement anxiogène, entre les guerres en Ukraine et à Gaza qui se poursuivent, et les nombreuses interrogations et inquiétudes générées par le début de mandat du Président américain Donald Trump. Face à cette instabilité, plus d'un Français sur deux se dit fatigué de l'information. Quel est l'impact de l'actualité sur notre état émotionnel ? Y a-t-il trop d'infos ? Quel est le risque de se couper de ce qui se passe dans le monde ? Pour en débatte :- Gwenaëlle Gaut, directrice générale de l'Observatoire Société et Consommation, co-autrice Quand l'info épuise, éditions de L'Aube, Fondation Jean-Jaurès- Fabien Verso, journaliste au média 100% numérique 2050 Now, du groupe Les Echos-Le Parisien, proposant des newsletters et des vidéos sur les réseaux sociaux pour comprendre et accélérer la transition écologique- Anne Cordier, professeure des universités en Sciences de l'information et de la Communication à l'Université de Lorraine, autrice de Grandir Informés, éditions C&F.
En France, la semaine de la presse et des médias dans l'École s'est ouverte ce lundi (24 mars 2025). Cette 36è édition intervient dans un contexte d'actualité particulièrement anxiogène, entre les guerres en Ukraine et à Gaza qui se poursuivent, et les nombreuses interrogations et inquiétudes générées par le début de mandat du Président américain Donald Trump. Face à cette instabilité, plus d'un Français sur deux se dit fatigué de l'information. Quel est l'impact de l'actualité sur notre état émotionnel ? Y a-t-il trop d'infos ? Quel est le risque de se couper de ce qui se passe dans le monde ? Pour en débatte :- Gwenaëlle Gaut, directrice générale de l'Observatoire Société et Consommation, co-autrice Quand l'info épuise, éditions de L'Aube, Fondation Jean-Jaurès- Fabien Verso, journaliste au média 100% numérique 2050 Now, du groupe Les Echos-Le Parisien, proposant des newsletters et des vidéos sur les réseaux sociaux pour comprendre et accélérer la transition écologique- Anne Cordier, professeure des universités en Sciences de l'information et de la Communication à l'Université de Lorraine, autrice de Grandir Informés, éditions C&F.
durée : 02:30:19 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Marie-Lys de Saint Salvy - Avec Solène Chalvon-Fioriti, grand reporter / Lionel Barbe, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication / Renaud Bellais, co-directeur de l'Observatoire de la Fondation Jean Jaurès / Rokhaya Diallo, journaliste, autrice et réalisatrice. - réalisation : Félicie Faugère
Le site Africa Intelligence révélait cette semaine que Félix Tshisekedi avait dépêché en février des émissaires à Washington pour tenter de passer un accord avec l'administration américaine. Accord qui consisterait à sécuriser l'approvisionnement américain des minerais provenant de la RDC en échange d'une pression accrue sur Kigali. Dans l'est du pays, les ressources minières comme l'or, l'étain, le tantale et le tungstène sont extrêmement convoitées. C'est une des causes de l'instabilité dans la région. Dans une étude pour la fondation Jean-Jaurès parue cette semaine, le diplomate Pierre Jacquemot, ancien ambassadeur de France à Kinshasa, s'intéresse aux fonctionnements de ces mines et à la façon dont les minerais parviennent à quitter le pays. RFI : Le titre de l'étude que vous publiez pour la Fondation Jean Jaurès est évocateur. Vous ne parlez pas du conflit dans l'est de la RDC mais des conflits, expliquez-nous...Pierre Jacquemot : Oui, parce que ces conflits se développent sur un territoire très important qui va de la frontière de l'Ouganda à la frontière du Burundi. Bien évidemment, les caractéristiques communes de ces conflits, c'est la violence dont sont victimes les populations. Cela se traduit par des pillages, des viols et des déplacements massifs. C'est cela la constance de conflits qui durent maintenant depuis une trentaine d'années.À l'origine, vous le dites, il y a d'abord des conflits locaux très ancrés qui ont débouché sur la création de milices d'autodéfense et de nombreux groupes armés dans toute la région...On compte actuellement environ 120 groupes armés. Ils sont de différentes tailles. Certains ont une taille régionale ou même des ramifications à Kinshasa, voire à l'étranger. C'est le cas du célèbre M23. D'autres sont nés d'activités de milices d'autodéfense, qui ont pris parfois une place plus importante et sont devenus relativement autonomes. Il y a donc une foultitude de groupes armés qui se financent essentiellement par les activités minières, par le commerce des mines et qui achètent des armes par ce truchement.On sait que la région a un sous-sol très riche. Les ressources minières comme l'or, l'étain, le tantale et le tungstène sont extrêmement convoitées. Vous décrivez minutieusement le fonctionnement de ces mines et la façon dont sortent les minerais du pays. Qui a réellement la main aujourd'hui sur ces minerais, en particulier dans le Kivu ?Ces mines sont contrôlées par des groupes armés très largement, mais également par l'armée nationale. Là, j'évoque la situation qui prévalait encore au mois de décembre dernier, les choses ayant profondément évolué avec le déploiement du M23 sur deux provinces et la reprise d'un certain nombre d'activités minières par ce groupe qui est appuyé par des forces rwandaises.Vous écrivez que ces minerais sont exportés par deux corridors principaux : la voie ougandaise et la voie rwandaise. Quelle est leur destination finale ?Une partie, en particulier l'or, passe par Dubaï et par les Émirats arabes unis. Là, il y a une liaison directe entre l'Ouganda et Dubaï pour de l'or qui vient principalement de l'Ituri. L'Ouganda ne produit quasiment pas d'or mais le transforme légèrement et ensuite l'exporte. Pour ce qui concerne le tantale, c'est à peu près la même chose, pour des quantités qui sont importantes et qui permettent au Rwanda de dire qu'ils sont le principal exportateur. En fait, ce tantale – on l'appelle localement le coltan – vient très largement du Nord-Kivu, notamment d'une mine. Rien que la prise d'une mine par les forces du M23 appuyées par le Rwanda, la mine de Rubaya permet de contrôler 20% de la production mondiale de tantale qui est aussi indispensable pour l'électronique. Ce tantale traverse donc la frontière, fait l'objet d'une première transformation au Rwanda. Il part ensuite vers l'Asie et part vers l'Europe et l'Amérique du Nord, faussement étiqueté, blanchi par différents mécanismes que l'on a maintenant parfaitement identifiés, qui sont censés décontaminer, moraliser les filières, mais qui en fait ne le sont pas. Ce qui fait que, par exemple, Apple est accusée d'utiliser pour ses iPads ou ses iPhones du tantale qui vient de ces régions en conflit et qui sont contrôlées par des groupes armés.On parle beaucoup de la prédation des ressources minières mais vous le rappelez dans cette étude, ce n'est pas la seule explication à l'instabilité dans la région...Il y a un terreau ethno-sociologique qui est important puisqu'on a une cohabitation de ce qu'on appelle localement des autochtones et des allochtones. Les allochtones étant majoritairement d'origine Tutsis. Et dès lors qu'il y a des situations conflictuelles, on assiste au réveil de ces tensions ethniques. Ces tensions sont alimentées par des rumeurs diverses, des infox diverses. Cela exacerbent les tensions communautaires. Puis, il y a un troisième facteur : c'est l'incapacité du gouvernement congolais, il faut bien le dire à assurer la sécurité des populations et une activité économique qui permette une juste répartition des richesses au bénéfice des populations. À lire aussiEst de la RDC: à quel point le conflit est-il lié aux minerais du sous-sol congolais?À lire aussiLa RDC suspend les exportations de cobalt pour voir remonter les prix
C'est un antisémitisme ordinaire, presque banalisé et qui se manifeste particulièrement dans le milieu scolaire : selon une enquête de l'Ifop pour le Crif et la Fondation Jean-Jaurès, 16 % des collégiens et lycéens interrogés refuseraient de nouer des relations amicales ou sentimentales avec des élèves de confession juive. coutez l'analyse de Frédéric Dabi, directeur général opinion du groupe Ifop, qui a mené cette enquête :2.000 jeunes interrogés dans toute la France. Et ce que montre votre étude, c'est à quel point tout cela est banalisé, avec des phrases qui ont été soumises et qui ne choquent pas autant qu'on pourrait l'imaginer...
Invité: Benoit Heilbrunn. Le pouvoir dʹachat ressort souvent comme la première préoccupation première de la population. Il se retrouve très souvent au cœur des discours politiques. Il Mais de quoi sʹagit-il vraiment? Que dit cette notion de pouvoir dʹachat de notre rapport à la consommation? Tribu reçoit Benoit Heilbrunn, philosophe et professeur à lʹESCP Business School et codirecteur de lʹobservatoire "Marques, imaginaires de consommation et Politique" à la Fondation Jean-Jaurès. Il publie "Ce que nous cache le mythe du pouvoir dʹachat" aux éditions de lʹAube.
durée : 00:58:25 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Aussitôt de retour à la Maison Blanche, Donald Trump a signé des dizaines de décrets visant à mettre en œuvre son programme. Toutefois ces mesures sont fréquemment suspendues par des juges fédéraux, souvent considérés comme les garants ultimes de la loi. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Vincent Michelot Professeur d'histoire politique des Etats-Unis à Sciences Po Lyon et vice-président Relations internationales de l'ENS Lyon; Ludivine Gilli Docteure en histoire, spécialiste des États-Unis et directrice de l'observatoire Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès; Benjamin Fiorini Maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à Paris 8. Membre des juristes pour le respect du droit international.
Des dizaines de dirigeants internationaux ainsi que des rescapés sont réunis ce lundi 27 janvier 2025 à Auschwitz pour une cérémonie marquant les 80 ans de la libération des camps de concentration. À Auschwitz-Birkenau, devenu le symbole du génocide perpétré par l'Allemagne nazie, un million de juifs périrent entre 1940 et 1945. Quelle transmission aujourd'hui aux jeunes générations ? Pourquoi semble-t-il de plus en plus difficile d'enseigner la Shoah ? Comment sortir de l'émotion et parvenir à une lecture historique ? Pour en débattre :- Hubert Strouk, historien, responsable du Service pédagogique au Mémorial de la Shoah et a créé de nombreux ateliers pédagogiques à destination des scolaires des premier et second degrés- Iannis Roder, professeur d'Histoire-Géographie à Saint-Denis et directeur de l'Observatoire de l'éducation de la Fondation Jean Jaurès, auteur du livre Sortir de l'ère Victimaire. Pour une nouvelle approche de la Shoah et les crimes de masse, éditions Odile Jacob- Christine Guimonnet, professeure d'Histoire-Géographie au Lycée Camille Passaro à Pontoise et secrétaire générale de l'Associations des professeurs d'Histoire-Géographie (APHG).
Des dizaines de dirigeants internationaux ainsi que des rescapés sont réunis ce lundi 27 janvier 2025 à Auschwitz pour une cérémonie marquant les 80 ans de la libération des camps de concentration. À Auschwitz-Birkenau, devenu le symbole du génocide perpétré par l'Allemagne nazie, un million de juifs périrent entre 1940 et 1945. Quelle transmission aujourd'hui aux jeunes générations ? Pourquoi semble-t-il de plus en plus difficile d'enseigner la Shoah ? Comment sortir de l'émotion et parvenir à une lecture historique ? Pour en débattre :- Hubert Strouk, historien, responsable du Service pédagogique au Mémorial de la Shoah et a créé de nombreux ateliers pédagogiques à destination des scolaires des premier et second degrés- Iannis Roder, professeur d'Histoire-Géographie à Saint-Denis et directeur de l'Observatoire de l'éducation de la Fondation Jean Jaurès, auteur du livre Sortir de l'ère Victimaire. Pour une nouvelle approche de la Shoah et les crimes de masse, éditions Odile Jacob- Christine Guimonnet, professeure d'Histoire-Géographie au Lycée Camille Passaro à Pontoise et secrétaire générale de l'Associations des professeurs d'Histoire-Géographie (APHG).
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la démission du chef d'état-major de l'armée israélienne et les décrets signés par Donald Trump. Financement libyen : Nicolas Sarkozy a-t-il exercé des pressions sur Saïf al-Islam Kadhafi ? Dans un entretien avec RFI, le fils cadet du colonel Kadhafi est sorti de son silence pour réitérer ses accusations à l'encontre de Nicolas Sarkozy. Selon Saïf al-Islam, l'ancien président français aurait fait pression sur lui pour le forcer à changer son témoignage devant la justice. Pourquoi prend-il la parole maintenant après des années de silence ? Ses accusations reposent-elles sur des preuves concrètes ?Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Israël : démission du chef d'état-major de l'armée Le général Herzi Halevi a annoncé sa démission en évoquant sa « responsabilité dans l'échec du 7-Octobre » 2023. Comment expliquer cette décision maintenant, plus d'un an après l'attaque du Hamas en Israël qui a fait 1 200 morts ? Cette démission est-elle le début d'une vague de départs dans l'armée et dans le gouvernement ? Avec Nicolas Falez, envoyé spécial de RFI à Jérusalem. États-Unis : les décrets signés par Donald Trump sont-ils tous applicables ? Retrait de l'accord de Paris sur le climat, retrait de l'OMS, fin du droit du sol pour les enfants de migrants clandestins... À peine investi, Donald Trump a signé une batterie de décrets. Certains peuvent-ils être annulés par la justice ? Ces décrets sont-ils applicables dans l'ensemble du pays ou des États peuvent-ils s'y opposer ?Avec Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord de la Fondation Jean Jaurès.
« Les femmes sont plus féministes et les hommes plus masculinistes, surtout les jeunes ». Voilà le constat dressé par le Haut Conseil à l'Égalité dans son baromètre annuel. Il en ressort un écart de perception entre les femmes et les hommes pouvant aller jusqu'à 20 points, que ce soit au travail, en famille ou à l'école. Et cela provoque un durcissement des positions. Peut-on mettre féminisme et masculinisme sur le même plan ? Sommes-nous revenus à une époque où hommes et femmes cohabitaient peu ? Comment expliquer cette situation et comment réduire le clivage ?Pour en débattre :- Geneviève Fraisse, philosophe de la pensée féministe, directrice de recherche émérite au CNRS, autrice de nombreux livres, notamment, L'égalité sans retour et Féminisme, ça pense !, CNRS Éditions et Féminisme et philosophie, Folio Gallimard, 2020 - Amandine Clavaud, directrice des Études et de l'Observatoire égalité femmes-hommes de la Fondation Jean-Jaurès ; autrice de Droits des femmes : le grand recul, éditions L'Aube, Fondation Jean-Jaurès.
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Le 17 janvier 1975, la loi de la ministre de la Santé Simone Veil, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, dépénalisant l'avortement en France, était promulguée. Une étape majeure pour les droits des femmes. 50 ans après, la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse est désormais inscrite dans la Constitution française, une première mondiale. Autour du monde aussi, de nombreux pays ont modifié leur législation pour faciliter l'accès à l'avortement et les États qui maintiennent son interdiction sont minoritaires. Pour autant, ce droit ne cesse d'être remis en cause. L'abrogation, en juin 2022, de l'arrêt Roe vs Wade, qui garantissait le droit à l'avortement aux États-Unis au niveau fédéral, a suscité une onde de choc au niveau mondial. La décision américaine rappelle que les droits acquis par les femmes sont bien réversibles et que les obstacles demeurent. Comment expliquer ce recul ? Émission à l'occasion des 50 ans de la Loi Veil, qui a dépénalisé l'avortement en France. Avec : • Lucie Daniel, responsable de plaidoyer et d'études pour l'ONG de défense des droits des femmes Equipop et co-autrice du rapport Droits des femmes : combattre le “backlash” publié en 2023• Amandine Clavaud, co-directrice des études de la Fondation Jean-Jaurès, directrice de l'Observatoire de l'égalité femmes-hommes à la Fondation Jean-Jaurès. Co-autrice du rapport Droits des femmes : combattre le “backlash” publié en 2023 et autrice de l'essai Droits des femmes : le grand recul (Éditions de l'Aube, 2023).Un entretien avec Loubna Anaki, correspondante de RFI à New York. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde avec Monica Fantini.Dans sa maison faite de sons, Monica Fantini nous donne à entendre tous les sons du monde : ceux qui nous enveloppent, qui frappent, grouillent, hurlent, grincent, murmurent, caressent, parlent et crient ! Aujourd'hui, elle nous invite à tendre l'oreille aux sons et aux sens du mot « cri », en deux langues : le français et en japonais, avec l'écrivaine et traductrice Ryoko Sekiguchi. Du cri des vendeurs ambulants dans les rues de Paris d'antan et de Tokyo, au cri du cœur, petite exploration intime des sons et des sens du mot. Programmation musicale :► Chair – Barbara Pravi ► Vocalize My Luv - Florence Adooni.
durée : 00:58:55 - Entendez-vous l'éco ? - par : Aliette Hovine, Bruno Baradat - Selon la Fondation Jean Jaurès, en 2021, 24% des actifs affirmaient que la place du travail dans leur vie était "très importante", contre 60% en 1990. 27 ans après les 35h et alors que les appels à travailler davantage se multiplient dans le débat public, les Français se sont-ils lassés du travail ? - réalisation : Françoise Le Floch - invités : Danièle Linhart Sociologue, directrice de recherches émérite au CNRS; Mélanie Guyonvarc'h enseignante-chercheure en sociologie à l'Université d'Evry, chercheuse au Centre Pierre Naville