Histoire turque et ottomane - Edhem Eldem

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Le passé turc n'est pas qu'ottoman et l'histoire ottomane n'est pas que turque. C'est dire que l'intitulé de cette chaire couvre un domaine très vaste et pour le moins complexe, voire ambigu. C'est pourquoi le choix a été fait d'un contexte plus ciblé qui, tout en réduisant l'ampleur du sujet, permet d'intégrer ces deux dimensions de la question dans une réflexion historique particulière, celle de l'Empire ottoman et de la Turquie républicaine face à l'Occident. Ce questionnement s'inscrit à son tour dans une chronologie chevauchant les périodes moderne et contemporaine, de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe, soit le « long » XIXe siècle. Modernités, modernisation, occidentalisation, dynamiques internes, influences extérieures, cette période de transformations profondes est bien trop complexe pour se prêter à des lectures univoques qui finissent par donner une vision par trop simpliste, souvent faite d'une combinaison de triomphalisme occidental et de défaitisme ottoman. À un moment où l'histoire devient la proie d'une rhétorique politique des plus malsaines et où celle de l'Empire ottoman est soumise au lit de Procuste du nationalisme turco-islamique, il devient d'autant plus important de créer une plateforme capable de diffuser la connaissance historique dans ce domaine particulier et de promouvoir la recherche « en train de s'y faire », selon l'heureuse formule du Collège de France. C'est la mission que la chaire internationale d'histoire turque et ottomane s'est fixée pour les cinq années de son existence. Le cours reprend les grands moments de la période : intégration avec l'Europe au tournant du XIXe siècle, réformes étatiques des années 1820 et 1830, rêves « ottomanistes » des années 1850 et 1860, crise de 1876, autocratie du sultan Abdülhamid II, révolution jeune-turque… L'objectif premier est de combiner la synthèse et le détail et de familiariser le public avec l'étude critique de textes et de documents contemporains, ainsi qu'avec une approche diversifiée permettant de croiser des aspects différents, mais convergents d'une réalité extrêmement variée.

Collège de France


    • Feb 11, 2022 LATEST EPISODE
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    06 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (V)

    Play Episode Listen Later Feb 11, 2022 101:51


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2021-2022L'enseignement de cette année portera sur la période 1876-1908, correspondant au règne d'Abdülhamid II qui mettra fin au chaos de 1876 en instaurant un régime de plus en plus oppressif. Pendant cette période de violence et d'autocratie, face au péril de l'impérialisme occidental et des nationalismes locaux, l'empire tentera de se redéfinir dans une sombre et inquiétante modernité dont bien des traces subsistent encore dans la Turquie actuelle.

    05 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (V)

    Play Episode Listen Later Feb 4, 2022 89:29


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2021-2022L'enseignement de cette année portera sur la période 1876-1908, correspondant au règne d'Abdülhamid II qui mettra fin au chaos de 1876 en instaurant un régime de plus en plus oppressif. Pendant cette période de violence et d'autocratie, face au péril de l'impérialisme occidental et des nationalismes locaux, l'empire tentera de se redéfinir dans une sombre et inquiétante modernité dont bien des traces subsistent encore dans la Turquie actuelle.

    04 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (V)

    Play Episode Listen Later Jan 28, 2022 92:42


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2021-2022L'enseignement de cette année portera sur la période 1876-1908, correspondant au règne d'Abdülhamid II qui mettra fin au chaos de 1876 en instaurant un régime de plus en plus oppressif. Pendant cette période de violence et d'autocratie, face au péril de l'impérialisme occidental et des nationalismes locaux, l'empire tentera de se redéfinir dans une sombre et inquiétante modernité dont bien des traces subsistent encore dans la Turquie actuelle.

    03 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (V)

    Play Episode Listen Later Jan 21, 2022 93:00


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2021-2022L'enseignement de cette année portera sur la période 1876-1908, correspondant au règne d'Abdülhamid II qui mettra fin au chaos de 1876 en instaurant un régime de plus en plus oppressif. Pendant cette période de violence et d'autocratie, face au péril de l'impérialisme occidental et des nationalismes locaux, l'empire tentera de se redéfinir dans une sombre et inquiétante modernité dont bien des traces subsistent encore dans la Turquie actuelle.

    02 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (V)

    Play Episode Listen Later Jan 14, 2022 95:05


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2021-2022L'enseignement de cette année portera sur la période 1876-1908, correspondant au règne d'Abdülhamid II qui mettra fin au chaos de 1876 en instaurant un régime de plus en plus oppressif. Pendant cette période de violence et d'autocratie, face au péril de l'impérialisme occidental et des nationalismes locaux, l'empire tentera de se redéfinir dans une sombre et inquiétante modernité dont bien des traces subsistent encore dans la Turquie actuelle.

    01 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (V)

    Play Episode Listen Later Jan 7, 2022 90:54


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2021-2022L'enseignement de cette année portera sur la période 1876-1908, correspondant au règne d'Abdülhamid II qui mettra fin au chaos de 1876 en instaurant un régime de plus en plus oppressif. Pendant cette période de violence et d'autocratie, face au péril de l'impérialisme occidental et des nationalismes locaux, l'empire tentera de se redéfinir dans une sombre et inquiétante modernité dont bien des traces subsistent encore dans la Turquie actuelle.

    06 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)

    Play Episode Listen Later Feb 12, 2021 91:53


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2020-2021Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    05 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)

    Play Episode Listen Later Feb 5, 2021 91:21


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2020-2021Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    04 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)

    Play Episode Listen Later Jan 29, 2021 89:56


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2020-2021Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    03 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)

    Play Episode Listen Later Jan 22, 2021 92:11


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2020-2021Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    02 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)

    Play Episode Listen Later Jan 15, 2021 92:11


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2020-2021Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    01 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)

    Play Episode Listen Later Jan 8, 2021 90:36


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (IV)Année 2020-2021Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    06 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (III)

    Play Episode Listen Later Feb 20, 2020 97:05


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2019-2020Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    05 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (III)

    Play Episode Listen Later Feb 14, 2020 95:18


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2019-2020Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    04 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (III)

    Play Episode Listen Later Feb 7, 2020 95:34


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2019-2020Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    03 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (III)

    Play Episode Listen Later Jan 31, 2020 93:21


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2019-2020Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    02 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (III)

    Play Episode Listen Later Jan 24, 2020 90:43


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2019-2020Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    01 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (III)

    Play Episode Listen Later Jan 17, 2020 88:17


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2019-2020Cette année, l'accent sera mis sur la période dite des Tanzimat (réorganisation), inaugurée par la proclamation, le 2 novembre 1839 d'un firman (décret) portant ce nom et posant les jalons d'un programme radical de réformes visant à moderniser l'empire. Il s'agira d'examiner dans le détail le décret lui-même, tant par son contenu que par sa portée, afin de préparer le terrain d'une analyse des principaux phénomènes qui en découlèrent : engagement dans la voie de la modernité, fascination pour la civilisation occidentale, questionnements sur l'avenir d'un empire pluriethnique et pluriconfessionnel... La période étudiée s'achèvera avec le décret des réformes (Islahat Fermanı) de 1856 dont l'objectif avoué était de parachever l'entreprise des Tanzimat.

    06 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)

    Play Episode Listen Later Feb 15, 2019 94:02


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2018-2019En introduction d'un programme portant sur une période longue – le long XIXe siècle – et sur un sujet pour le moins complexe, il paraît utile de consacrer le premier cours à des questions de fond qui concernent la discipline de l'histoire en général et, plus particulièrement, le domaine de l'histoire turque et ottomane. Revenant d'abord sur quelques-uns des problèmes posés lors de ma leçon inaugurale, j'ai commencé par rappeler à quel point le domaine était vicié par l'emprise du politique et de l'idéologique, notamment dans une Turquie que je qualifiais de « cliomane » et « cliopathe ». Toutefois, c'est plutôt sur des problèmes inhérents à la discipline et relevant de questions de méthode et de contexte que je me suis penché, à commencer par la terminologie – particulièrement le risque d'amalgame, toutes périodes confondues, entre « turc » et « ottoman » – et par le monopole de fait que s'est arrogé la Turquie sur l'histoire ottomane, encouragée en cela par le rejet systématique par les autres États successeurs – balkaniques et arabes – de l'héritage ottoman, jugé incompatible avec leur propre récit « national ». Ce fut l'occasion d'évoquer aussi l'impact de l'orientalisme, toujours très présent dans la discipline, notamment en raison de la survivance de certains réflexes eurocentristes des siècles précédents. Non sans ironie, le désir de corriger ces dérives historiographiques n'est pas dépourvu de risque, puisqu'il peut déboucher sur un anti-orientalisme qui est parfois aussi réducteur et simpliste que sa cible. Enfin, j'ai insisté sur le fait que l'un des défis majeurs de l'historien travaillant sur cette période était de ne pas se faire happer par une téléologie susceptible d'occulter les dynamiques internes de modernités locales qui sont soit ignorées, soit mises sur le compte d'une influence occidentale fort douteuse. S'il est évident que, de par son intitulé, ce cours portera surtout sur une interaction avec l'Occident, il importe de se souvenir que les transformations de cette période ne peuvent et ne doivent pas être réduites à une logique aussi simpliste et univoque. Ainsi que je le rappelais à la fin de ma leçon inaugurale, l'objectif de l'historien, plus que de répondre à des questions, est d'en poser de bonnes, capables de révéler la complexité et les ambiguïtés du récit historique.

    05 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)

    Play Episode Listen Later Feb 8, 2019 91:16


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2018-2019En introduction d'un programme portant sur une période longue – le long XIXe siècle – et sur un sujet pour le moins complexe, il paraît utile de consacrer le premier cours à des questions de fond qui concernent la discipline de l'histoire en général et, plus particulièrement, le domaine de l'histoire turque et ottomane. Revenant d'abord sur quelques-uns des problèmes posés lors de ma leçon inaugurale, j'ai commencé par rappeler à quel point le domaine était vicié par l'emprise du politique et de l'idéologique, notamment dans une Turquie que je qualifiais de « cliomane » et « cliopathe ». Toutefois, c'est plutôt sur des problèmes inhérents à la discipline et relevant de questions de méthode et de contexte que je me suis penché, à commencer par la terminologie – particulièrement le risque d'amalgame, toutes périodes confondues, entre « turc » et « ottoman » – et par le monopole de fait que s'est arrogé la Turquie sur l'histoire ottomane, encouragée en cela par le rejet systématique par les autres États successeurs – balkaniques et arabes – de l'héritage ottoman, jugé incompatible avec leur propre récit « national ». Ce fut l'occasion d'évoquer aussi l'impact de l'orientalisme, toujours très présent dans la discipline, notamment en raison de la survivance de certains réflexes eurocentristes des siècles précédents. Non sans ironie, le désir de corriger ces dérives historiographiques n'est pas dépourvu de risque, puisqu'il peut déboucher sur un anti-orientalisme qui est parfois aussi réducteur et simpliste que sa cible. Enfin, j'ai insisté sur le fait que l'un des défis majeurs de l'historien travaillant sur cette période était de ne pas se faire happer par une téléologie susceptible d'occulter les dynamiques internes de modernités locales qui sont soit ignorées, soit mises sur le compte d'une influence occidentale fort douteuse. S'il est évident que, de par son intitulé, ce cours portera surtout sur une interaction avec l'Occident, il importe de se souvenir que les transformations de cette période ne peuvent et ne doivent pas être réduites à une logique aussi simpliste et univoque. Ainsi que je le rappelais à la fin de ma leçon inaugurale, l'objectif de l'historien, plus que de répondre à des questions, est d'en poser de bonnes, capables de révéler la complexité et les ambiguïtés du récit historique.

    04 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)

    Play Episode Listen Later Feb 1, 2019 92:59


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2018-2019En introduction d'un programme portant sur une période longue – le long XIXe siècle – et sur un sujet pour le moins complexe, il paraît utile de consacrer le premier cours à des questions de fond qui concernent la discipline de l'histoire en général et, plus particulièrement, le domaine de l'histoire turque et ottomane. Revenant d'abord sur quelques-uns des problèmes posés lors de ma leçon inaugurale, j'ai commencé par rappeler à quel point le domaine était vicié par l'emprise du politique et de l'idéologique, notamment dans une Turquie que je qualifiais de « cliomane » et « cliopathe ». Toutefois, c'est plutôt sur des problèmes inhérents à la discipline et relevant de questions de méthode et de contexte que je me suis penché, à commencer par la terminologie – particulièrement le risque d'amalgame, toutes périodes confondues, entre « turc » et « ottoman » – et par le monopole de fait que s'est arrogé la Turquie sur l'histoire ottomane, encouragée en cela par le rejet systématique par les autres États successeurs – balkaniques et arabes – de l'héritage ottoman, jugé incompatible avec leur propre récit « national ». Ce fut l'occasion d'évoquer aussi l'impact de l'orientalisme, toujours très présent dans la discipline, notamment en raison de la survivance de certains réflexes eurocentristes des siècles précédents. Non sans ironie, le désir de corriger ces dérives historiographiques n'est pas dépourvu de risque, puisqu'il peut déboucher sur un anti-orientalisme qui est parfois aussi réducteur et simpliste que sa cible. Enfin, j'ai insisté sur le fait que l'un des défis majeurs de l'historien travaillant sur cette période était de ne pas se faire happer par une téléologie susceptible d'occulter les dynamiques internes de modernités locales qui sont soit ignorées, soit mises sur le compte d'une influence occidentale fort douteuse. S'il est évident que, de par son intitulé, ce cours portera surtout sur une interaction avec l'Occident, il importe de se souvenir que les transformations de cette période ne peuvent et ne doivent pas être réduites à une logique aussi simpliste et univoque. Ainsi que je le rappelais à la fin de ma leçon inaugurale, l'objectif de l'historien, plus que de répondre à des questions, est d'en poser de bonnes, capables de révéler la complexité et les ambiguïtés du récit historique.

    03 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)

    Play Episode Listen Later Jan 25, 2019 89:37


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2018-2019En introduction d'un programme portant sur une période longue – le long XIXe siècle – et sur un sujet pour le moins complexe, il paraît utile de consacrer le premier cours à des questions de fond qui concernent la discipline de l'histoire en général et, plus particulièrement, le domaine de l'histoire turque et ottomane. Revenant d'abord sur quelques-uns des problèmes posés lors de ma leçon inaugurale, j'ai commencé par rappeler à quel point le domaine était vicié par l'emprise du politique et de l'idéologique, notamment dans une Turquie que je qualifiais de « cliomane » et « cliopathe ». Toutefois, c'est plutôt sur des problèmes inhérents à la discipline et relevant de questions de méthode et de contexte que je me suis penché, à commencer par la terminologie – particulièrement le risque d'amalgame, toutes périodes confondues, entre « turc » et « ottoman » – et par le monopole de fait que s'est arrogé la Turquie sur l'histoire ottomane, encouragée en cela par le rejet systématique par les autres États successeurs – balkaniques et arabes – de l'héritage ottoman, jugé incompatible avec leur propre récit « national ». Ce fut l'occasion d'évoquer aussi l'impact de l'orientalisme, toujours très présent dans la discipline, notamment en raison de la survivance de certains réflexes eurocentristes des siècles précédents. Non sans ironie, le désir de corriger ces dérives historiographiques n'est pas dépourvu de risque, puisqu'il peut déboucher sur un anti-orientalisme qui est parfois aussi réducteur et simpliste que sa cible. Enfin, j'ai insisté sur le fait que l'un des défis majeurs de l'historien travaillant sur cette période était de ne pas se faire happer par une téléologie susceptible d'occulter les dynamiques internes de modernités locales qui sont soit ignorées, soit mises sur le compte d'une influence occidentale fort douteuse. S'il est évident que, de par son intitulé, ce cours portera surtout sur une interaction avec l'Occident, il importe de se souvenir que les transformations de cette période ne peuvent et ne doivent pas être réduites à une logique aussi simpliste et univoque. Ainsi que je le rappelais à la fin de ma leçon inaugurale, l'objectif de l'historien, plus que de répondre à des questions, est d'en poser de bonnes, capables de révéler la complexité et les ambiguïtés du récit historique.

    02 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)

    Play Episode Listen Later Jan 18, 2019 93:57


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2018-2019En introduction d'un programme portant sur une période longue – le long XIXe siècle – et sur un sujet pour le moins complexe, il paraît utile de consacrer le premier cours à des questions de fond qui concernent la discipline de l'histoire en général et, plus particulièrement, le domaine de l'histoire turque et ottomane. Revenant d'abord sur quelques-uns des problèmes posés lors de ma leçon inaugurale, j'ai commencé par rappeler à quel point le domaine était vicié par l'emprise du politique et de l'idéologique, notamment dans une Turquie que je qualifiais de « cliomane » et « cliopathe ». Toutefois, c'est plutôt sur des problèmes inhérents à la discipline et relevant de questions de méthode et de contexte que je me suis penché, à commencer par la terminologie – particulièrement le risque d'amalgame, toutes périodes confondues, entre « turc » et « ottoman » – et par le monopole de fait que s'est arrogé la Turquie sur l'histoire ottomane, encouragée en cela par le rejet systématique par les autres États successeurs – balkaniques et arabes – de l'héritage ottoman, jugé incompatible avec leur propre récit « national ». Ce fut l'occasion d'évoquer aussi l'impact de l'orientalisme, toujours très présent dans la discipline, notamment en raison de la survivance de certains réflexes eurocentristes des siècles précédents. Non sans ironie, le désir de corriger ces dérives historiographiques n'est pas dépourvu de risque, puisqu'il peut déboucher sur un anti-orientalisme qui est parfois aussi réducteur et simpliste que sa cible. Enfin, j'ai insisté sur le fait que l'un des défis majeurs de l'historien travaillant sur cette période était de ne pas se faire happer par une téléologie susceptible d'occulter les dynamiques internes de modernités locales qui sont soit ignorées, soit mises sur le compte d'une influence occidentale fort douteuse. S'il est évident que, de par son intitulé, ce cours portera surtout sur une interaction avec l'Occident, il importe de se souvenir que les transformations de cette période ne peuvent et ne doivent pas être réduites à une logique aussi simpliste et univoque. Ainsi que je le rappelais à la fin de ma leçon inaugurale, l'objectif de l'historien, plus que de répondre à des questions, est d'en poser de bonnes, capables de révéler la complexité et les ambiguïtés du récit historique.

    01 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)

    Play Episode Listen Later Jan 11, 2019 95:23


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident (II)Année 2018-2019En introduction d'un programme portant sur une période longue – le long XIXe siècle – et sur un sujet pour le moins complexe, il paraît utile de consacrer le premier cours à des questions de fond qui concernent la discipline de l'histoire en général et, plus particulièrement, le domaine de l'histoire turque et ottomane. Revenant d'abord sur quelques-uns des problèmes posés lors de ma leçon inaugurale, j'ai commencé par rappeler à quel point le domaine était vicié par l'emprise du politique et de l'idéologique, notamment dans une Turquie que je qualifiais de « cliomane » et « cliopathe ». Toutefois, c'est plutôt sur des problèmes inhérents à la discipline et relevant de questions de méthode et de contexte que je me suis penché, à commencer par la terminologie – particulièrement le risque d'amalgame, toutes périodes confondues, entre « turc » et « ottoman » – et par le monopole de fait que s'est arrogé la Turquie sur l'histoire ottomane, encouragée en cela par le rejet systématique par les autres États successeurs – balkaniques et arabes – de l'héritage ottoman, jugé incompatible avec leur propre récit « national ». Ce fut l'occasion d'évoquer aussi l'impact de l'orientalisme, toujours très présent dans la discipline, notamment en raison de la survivance de certains réflexes eurocentristes des siècles précédents. Non sans ironie, le désir de corriger ces dérives historiographiques n'est pas dépourvu de risque, puisqu'il peut déboucher sur un anti-orientalisme qui est parfois aussi réducteur et simpliste que sa cible. Enfin, j'ai insisté sur le fait que l'un des défis majeurs de l'historien travaillant sur cette période était de ne pas se faire happer par une téléologie susceptible d'occulter les dynamiques internes de modernités locales qui sont soit ignorées, soit mises sur le compte d'une influence occidentale fort douteuse. S'il est évident que, de par son intitulé, ce cours portera surtout sur une interaction avec l'Occident, il importe de se souvenir que les transformations de cette période ne peuvent et ne doivent pas être réduites à une logique aussi simpliste et univoque. Ainsi que je le rappelais à la fin de ma leçon inaugurale, l'objectif de l'historien, plus que de répondre à des questions, est d'en poser de bonnes, capables de révéler la complexité et les ambiguïtés du récit historique.

    06 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident

    Play Episode Listen Later Feb 16, 2018 97:52


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'OccidentAnnée 2017-2018a référence à un « nouvel ordre » est double. Il s'agit avant tout d'un phénomène lié aux événements politiques qui suivirent la période napoléonienne, en particulier au Congrès de Vienne (1815) dont l'objectif premier était de rétablir l'équilibre des puissances d'avant 1789 dans le but avoué d'effacer et de prévenir les mouvements nationalistes, sécessionnistes ou unificateurs et de tout soulèvement populaire jugé déstabilisant pour le système ainsi instauré. L'Empire ottoman, qui parvint à se tenir à l'écart des principaux conflits napoléoniens, ne participa pas au congrès mais en fut un des objets, notamment par la défense de son intégrité territoriale contre les mouvements indépendantistes des Balkans. Pourtant, la rébellion grecque de 1821 qui prit bientôt des proportions de guerre d'indépendance révéla le caractère éphémère de ces résolutions. Après des années de neutralité plus ou moins bienveillante, avec la bataille de Navarin (1827) les puissances européennes finirent par intervenir en faveur des insurgés, menant ainsi à la première entorse au système par la création d'une Grèce indépendante.La notion de « nouvel ordre » est aussi un rappel du terme utilisé par Selim III pour décrire son programme de réforme fiscale et militaire, le Nizam-ı Cedid. Les Nouveaux règlements de l'Empire ottoman de Mahmud Raif Efendi (1798) en étaient un excellent exemple. Toutefois, ce « nouvel ordre » fut aussi la cause d'une réaction menée notamment par les janissaires qui, se sentant menacés par le projet d'une nouvelle armée, s'insurgèrent et obtinrent la destitution de Selim III en 1807 et l'assassinèrent l'année suivante lors de la contrerévolution qui mit le jeune Mahmud II sur le trône. On comprend que, malgré des velléités de continuer l'œuvre de son cousin Selim III, ce dernier ait évité la moindre référence au terme « maudit » qui avait causé sa perte. Le système politique ottoman reposait alors sur un pouvoir central et deux principaux contrepouvoirs : les notables provinciaux (ayan) et le corps des janissaires (yeniçeri ocağı). Les ayan devaient leur puissance à un capital politique, social et économique local, notamment à travers l'agriculture et les fermes fiscales. Le corps des janissaires, créé dès le XIVe siècle comme une milice d'esclaves, dans la logique de l'idéal ottoman des administrateurs et militaires issus du devşirme (levée d'enfants chrétiens des territoires conquis), s'était « embourgeoisé », s'intégrant de plus en plus dans la société et l'économie urbaines, ce qui le rendait encore plus redoutable aux yeux du palais. Mahmud II signera en 1808 le « pacte d'alliance » (Sened-i İttifak) avec les principaux ayan, reconnaissant par là leur statut en échange de leur soutien. Néanmoins, quelques années plus tard, il s'engagera dans une politique visant à réduire l'autorité et l'autonomie de ces magnats des provinces. Ce n'est que bien plus tard qu'il osera enfin à s'attaquer aux janissaires, cette fois-ci de manière décisive. L'« heureux événement » (Vak'a-i Hayriyye) du 16 juin 1826 anéantira manu militari des janissaires, bannissant jusqu'à la mémoire de ce corps et de ceux qui lui étaient affiliés.La destruction de janissaires eut lieu en plein milieu du long conflit qui opposa l'État aux insurgés grecs, de 1821 à la constitution d'un État grec indépendant en 1830. Ce qui avait commencé comme une simple rébellion s'était rapidement teinté d'idéologie et de politique internationale. Si les puissances européennes se tinrent d'abord à l'écart de la question, l'opinion publique en Europe, motivée par le philhellénisme, prit rapidement la défense de la cause grecque. Les massacres de l'île de Chio (1822) et la chute de Missolonghi (1826) ne firent qu'accroître ce phénomène, exacerbé par la présence de nombreux volontaires européens venus défendre, l'arme au poing, une Grèce de plus en plus idéalisée. Pour les Ottomans, c'est la découverte d'une solidarité entre l'Europe et les Grecs dont les fondements idéologiques et sentimentaux paraissent surprenants. La documentation concernant la citadelle d'Athènes (l'Acropole) pendant le siège de la ville par les troupes ottomanes en 1826 illustre particulièrement bien la manière dont les Ottomans sont amenés à découvrir l'importance d'une idéologie européenne qui ne leur était guère familière. Dans le cadre de la chaire Histoire turque et ottomane, une journée d'étude consacrée à l'histoire de l'archéologie phénicienne au XIXe siècle aura lieu le mardi 22 mai 2018. Des spécialistes se réuniront pour débattre des fouilles effectuées à Sidon, des objets transférés aux musées d'Istanbul (Musée impérial, aujourd'hui Musée archéologique) et de Paris (Musée du Louvre) ainsi que des principaux acteurs locaux, ottomans et français ayant joué un rôle dans cet épisode de l'archéologie orientale : Ernest Renan, Osman Hamdi Bey, Alphonse, Edmond et Joseph-Ange Durighello… Parmi les participants pressentis figurent Elisabeth Fontan (Louvre), Hélène Le Meaux (Louvre), Françoise Briquel-Chatonnet (CNRS), Pierre Briant (Collège de France), Hareth Boustany (Université libanaise), Bénédicte Savoy (Collège de France), Henry Laurens (Collège de France). L'artiste libanais Akram Zaatari interviendra sur les fouilles de 1887 et sur les sarcophages de Tabnit (Istanbul) et d'Achmounazar (Paris).Le cours sur « L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident » reprendra en janvier 2019, vraisemblablement le vendredi 11 de 14h00 à 15h30.

    05 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident

    Play Episode Listen Later Feb 9, 2018 92:24


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'OccidentAnnée 2017-2018J'avais annoncé la semaine dernière l'analyse que je ferai de la manière dont l'historien et chroniqueur Şanizade Ataullah Efendi, dont l'Histoire (Tarih) a souvent et longtemps été vantée pour la « modernité » de son introduction (mukaddime), s'était « librement » inspiré de l'article « Histoire » de Voltaire dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. L'aspect le plus surprenant de la question était que Şanizade avait réussi à obtenir l'approbation et les éloges du sultan Mahmud II (r. 1808-1839) pour un texte émanant d'un auteur considéré, avec Rousseau, comme un mécréant et un blasphémateur. Évidemment, il n'y a pas vraiment de mystère : Şanizade s'était contenté d'adapter le texte de Voltaire afin de le rendre compatible avec l'idéologie conservatrice de l'establishment ottoman. Une lecture plus détaillée du texte de Şanizade permet de comprendre mieux le modus operandi de cette « adaptation ». D'une manière générale, il apparaît que celui-ci a procédé par omission, par rajouts et par distorsions. Les « statistiques » montrent bien les dimensions de cette manipulation : le texte de Voltaire faisait environ 8 500 mots ; celui de Şanizade n'en compte que la moitié (4 300), dont moins des deux-tiers sont du philosophe (2 600). Voltaire cite près d'une vingtaine d'historiens ; Şanizade ne retient qu'Hérodote, dont il écorche le nom en « Heredod ».Bien des omissions sont dues à l'ignorance : Şanizade choisit de sauter et d'omettre bien des passages qui lui sont culturellement et intellectuellement inaccessibles. Ces lacunes et omissions sont évidentes lorsqu'il parle de l'histoire romaine, révélant son incapacité à distinguer les Grecs des Romains. De même, son traitement de l'histoire de l'Asie dévoile son ignorance de personnages comme Cyrus ou Oghuz Kagan qui devraient pourtant lui être familiers. Les rajouts, au contraire, lui permettent de « corriger » Voltaire lorsque celui-ci ignore ou raille le fait religieux. C'est ainsi qu'il infuse une bonne dose de doctrine islamique dans son texte, renversant complètement la logique fondamentale du texte plagié. Enfin, des transpositions extrêmement brouillonnes et souvent déplacées visent à rendre les exemples « exotiques » de Voltaire compréhensibles par des lecteurs ottomans. Ainsi, les expéditions portugaises en Asie sont comparées à la reconquête du Hedjaz par les Ottomans à peine dix ans plus tôt, tandis que la découverte intellectuelle de la Chine par l'Europe est « traduite » par une longue digression sur la victoire de Murad Ier à Kossovo en 1389. Dans un cas comme dans l'autre, ces exercices d'adaptation se font l'occasion de chanter les louanges du sultan régnant et de ses ancêtres, contribuant à la « réussite » de Şanizade auprès de son maître.Ce cas très particulier met à nu certaines questions fondamentales, à commencer par la faiblesse de l'historiographie ottomane et turque qui a tout ignoré de cette généalogie textuelle pendant près de deux siècles. Plus encore, la « méthode » de Şanizade illustre certaines faiblesses intrinsèques de l'occidentalisation ottomane, notamment le désir de s'inspirer de l'Occident sans avoir à en assumer les implications intellectuelles et idéologiques. De toute évidence fasciné par le texte de Voltaire mais ne pouvant ni ne voulant le plagier tel quel, Şanizade avait opté pour une demi-mesure qui en gardait la forme tout en le dénaturant dans le sens. Cet opportunisme utilitaire restera une des caractéristiques principales de l'occidentalisation ottomane et turque pendant les deux siècles à venir.

    04 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident

    Play Episode Listen Later Feb 2, 2018 89:47


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'OccidentAnnée 2017-2018La semaine précédente, la discussion concernant la note de Selim III à son vizir nous avait fourni l'occasion de nous pencher sur la question des « voix » ottomanes et de la difficulté d'y accéder à travers une documentation assez pauvre en textes que l'on pourrait qualifier d' « ego-documents ». Contrairement à l'Europe occidentale où ils jouissent d'une forte présence, les mémoires et journaux ottomans sont extrêmement rares, de même que la correspondance entre les membres d'une faible minorité de gens maîtrisant la plume – dignitaires, bureaucrates, lettrés… Partout domine une documentation officielle, impersonnelle, variant du jargon administratif et fiscal de la gestion quotidienne de l'Empire au style ampoulé de la haute bureaucratie que seuls les kâtib ou scribes maîtrisent vraiment. Il n'est guère surprenant de voir que les sultans échappent jusqu'à un certain point à cette règle : ils ne sont guère soumis aux conventions et à l'étiquette, ce qui leur permet d'user d'un style beaucoup plus direct ; leurs « écrits impériaux » (hatt-ı hümayun) ont force de décret et sont toujours rédigés de leur main ; et leur parole comme leurs écrits sont recueillis et conservés avec une attention toute particulière. C'est ainsi que l'on arrive plus facilement à « entendre » les pensées et les sentiments des sultans dans des missives amoureuses, au détour d'un décret ou dans les écrits des chroniqueurs de la cour.Évidemment, les exceptions confirment la règle et certains textes révèlent des pensées ou un état d'esprit que la documentation officielle se garderait bien de laisser transparaître. C'est notamment le cas d'une lettre de l'ambassadeur ottoman à la cour de Napoléon, Halet Efendi, qui met à nu toute une série d'inquiétudes face à un monde de plus en plus menaçant. Partant de l'accusation de sodomie portée contre les musulmans par les Grecs et les Arméniens, perçus comme les suppôts de l'Occident, Halet Efendi se défend en décrivant le Palais Royal, haut lieu de la prostitution parisienne, pour conclure, soulagé, que les « Francs » sont bien pires en la matière. Au-delà de la confrontation de cet Ottoman avec un des clichés les plus tenaces de l'orientalisme et une morale hétéronormative qui lui est étrangère, le texte dévoile un des signes précurseurs d'une nouvelle phase dans l'occidentalisation : le doute. C'est lorsqu'ils commencent à douter de leur Empire, de leurs valeurs et d'eux-mêmes que les Ottomans s'engagent de manière décisive dans la voie de l'occidentalisation.Ce doute s'exprime aussi dans un cas surprenant de plagiat par l'historien et chroniqueur Şanizade Ataullah Efendi, dont l'Histoire (Tarih) a souvent et longtemps été vantée pour la « modernité » de son introduction (mukaddime). Or, il s'avère que Şanizade s'était « librement » inspiré de l'article « Histoire » de Voltaire dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert mais qu'il avait aussi réussi à mettre son texte au goût du despote qu'était le sultan Mahmud II. Une étude détaillée de ce paradoxe révèlera encore un aspect particulier de l'occidentalisation ottomane, l'adaptation opportuniste et peu scrupuleuse du canon occidental.

    03 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident

    Play Episode Listen Later Jan 26, 2018 91:35


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'OccidentAnnée 2017-2018L'expédition d'Égypte de Bonaparte (1798) est un tournant décisif dans l'histoire de l'Empire ottoman, mais aussi dans celle de la région tout entière ainsi que dans celle des rapports entre Orient et Occident. Élément fondateur de l'orientalisme savant (Description de l'Égypte), coup d'envoi d'une politique coloniale française et britannique en Méditerranée et au Moyen-Orient, début de la formation d'un État moderne en Égypte, cet événement constitue, pour les Ottomans, un traumatisme dont ils ne se remettront jamais entièrement. Incapable de répondre à ce coup de force par les armes, la Sublime Porte se retrouve à la merci d'alliances internationales pour assurer sa propre survie dans un environnement de plus en plus menaçant. La crise égyptienne est résolue grâce au soutien britannique mais, pendant toute la période napoléonienne, les Ottomans se retrouveront ballotés d'une alliance à une autre, navigant avec quelque succès les eaux de la diplomatie européenne. Exemple flagrant de ce nouveau « jeu », ils seront obligés de s'inventer un système de décorations – ordres et médailles – à l'occidentale afin de récompenser Nelson et ses braves. Jusque vers la fin des années 1820, ces objets ne serviront qu'à décorer les étrangers. C'est là une caractéristique importante des nouveautés introduites : elles sont souvent « bonnes pour l'Occident », comme le Tableau des nouveaux règlements de Mahmud Raif Efendi (1798), évoqué la semaine dernière, dont on n'a découvert que très récemment une version turque, jamais publiée. Ce problème est aggravé par le côté souvent formaliste des innovations. Le Nouvel Atlas du même Mahmud Raif (1803), traduction de l'ouvrage de William Faden (1793), en est un exemple parfait. En comparant la version ottomane de la carte des États-Unis et l'original de Faden, on observe un phénomène surprenant de traduction littérale de la toponymie, qui révèle une approche stérile d'un point de vue pratique. Traduire « Cape Fear » par « Korku Burnu » revient à sacrifier l'utilité d'un outil de navigation à une précision linguistique tout à fait déplacée.Alors que Mahmud Raif traduit l'atlas de Faden, l'historien Cabi Ömer Efendi révèle son ignorance profonde en relatant une version tout à fait fantaisiste de la création des colonies anglaises du Nouveau Monde. Comment l'érudition et l'ignorance coexistent-elles ? C'est une question qui nous force à nous interroger sur la représentativité et l'impact de ces innovations. Des ouvrages ottomans traitent de l'Amérique depuis le début du seizième siècle ; mais ce savoir reste en surface, incapable de pénétrer les couches d'une population tenue à l'écart de cette production intellectuelle. D'où l'importance de ne pas se contenter d'examiner les documents (production) mais d'essayer d'en étudier la diffusion (distribution) et la réception (consommation). C'est là une des faiblesses majeures de l'histoire ottomane qui se limite souvent à prendre ces documents « au pied de la lettre », sans se soucier de l'ampleur ou même de l'absence d'une réception. Il en découle aussi une prédilection pour les textes « canoniques » auxquels on attribue plus d'importance sans même savoir s'ils étaient vraiment lus.Dernière faiblesse, qui servira d'introduction au prochain cours, la difficulté d'entendre de véritables « voix » qui, plutôt que les textes construits et conventionnels, pourraient donner une meilleure compréhension des mentalités. Ils sont rares, ne serait-ce que du fait de l'absence d'une tradition du procès-verbal. Elles existent quand même, pour qui se donne la peine de les chercher, ainsi que le prouvent bien des hatt-ı hümayun (écrits impériaux), où le sultan s'exprime sans ambages et sans complexes. La note de Selim III à son vizir, où il exprime sa satisfaction à la réception d'un portrait de Napoléon, en est un exemple touchant.

    02 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident

    Play Episode Listen Later Jan 19, 2018 89:07


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'OccidentAnnée 2017-2018Suite à l'introduction générale de la semaine précédente, cette première entrée en matière tente d'analyser la nature des premiers contacts entre les Ottomans et l'Europe, tout en soulignant qu'il ne s'agit pas à proprement dire d'une véritable découverte puisque les Ottomans ont, depuis le début, été en contact avec un monde occidental d'abord italien, puis de plus en plus français. La véritable différence, au XVIIIe siècle, tient à un changement sensible du rapport de forces entre les deux parties : tandis que les Ottomans, depuis la fin du XVIIe siècle, commencent à perdre prise, leurs interlocuteurs occidentaux, eux, se font de plus en plus puissants et, souvent, arrogants. Il s'agit donc d'une situation nouvelle qui force les Ottomans à revoir leur politique envers un Occident de plus en plus envahissant et menaçant, mais aussi de plus en plus attrayant et tentant par ses succès. Un rappel de l'hospitalité « empoisonnée » et de l'attitude hautaine de la diplomatie ottomane, toujours unilatérale et subtilement dévalorisante, permet de comprendre la base de l'isolationnisme ottoman qui sera progressivement entamé par un désir et une obligation croissants d'ouverture vers l'Occident. Encore une fois, il ne s'agit pas d'un revirement soudain qui ferait basculer la population ou l'élite dans une frénésie d'occidentalisation ; certains phénomènes, comme l'évolution de l'épitaphe funéraire, montrent bien que cette société se transforme et se modernise sans pour autant avoir à s'inspirer d'un modèle occidental. Il n'en est pas moins vrai que, dès les années 1720, on parvient à identifier une série d'événements qui, tout en restant superficiels, dénotent une curiosité croissante pour l'Europe : l'ambassade de Yirmisekiz Mehmed Çelebi (1720-1721) et celle de son fils Said Efendi (1741), les débuts timides de l'imprimerie du renégat İbrahim Müteferrika (1727-1742), les apports d'experts militaires occidentaux tels le comte de Bonneval (1730-1747) et le baron de Tott (1757-1763), les répercussions architecturales de l'adoption de formes baroques, comme dans le cas de la mosquée Nuruosmaniye (1748-1755), les premières représentations diplomatiques permanentes dans les principales capitales d'Europe, et nombre de publications techniques, tel le Traité du sextant de Feyzi Bey (1805). Un exemple se prête tout particulièrement à une lecture critique de la nature de cette nouvelle modernité, le Tableau des nouveaux règlements de l'Empire ottoman de Mahmud Raif Efendi (1798), publié au moment même où l'Empire se voyait confronté à un des événements les plus marquants et traumatisants de la période, l'expédition d'Égypte (1798), menée par un jeune général français du nom de Bonaparte.

    01 - L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident

    Play Episode Listen Later Jan 12, 2018 91:17


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'OccidentAnnée 2017-2018En introduction d'un programme portant sur une période longue – le long XIXe siècle – et sur un sujet pour le moins complexe, il paraît utile de consacrer le premier cours à des questions de fond qui concernent la discipline de l'histoire en général et, plus particulièrement, le domaine de l'histoire turque et ottomane. Revenant d'abord sur quelques-uns des problèmes posés lors de ma leçon inaugurale, j'ai commencé par rappeler à quel point le domaine était vicié par l'emprise du politique et de l'idéologique, notamment dans une Turquie que je qualifiais de « cliomane » et « cliopathe ». Toutefois, c'est plutôt sur des problèmes inhérents à la discipline et relevant de questions de méthode et de contexte que je me suis penché, à commencer par la terminologie – particulièrement le risque d'amalgame, toutes périodes confondues, entre « turc » et « ottoman » – et par le monopole de fait que s'est arrogé la Turquie sur l'histoire ottomane, encouragée en cela par le rejet systématique par les autres États successeurs – balkaniques et arabes – de l'héritage ottoman, jugé incompatible avec leur propre récit « national ». Ce fut l'occasion d'évoquer aussi l'impact de l'orientalisme, toujours très présent dans la discipline, notamment en raison de la survivance de certains réflexes eurocentristes des siècles précédents. Non sans ironie, le désir de corriger ces dérives historiographiques n'est pas dépourvu de risque, puisqu'il peut déboucher sur un anti-orientalisme qui est parfois aussi réducteur et simpliste que sa cible. Enfin, j'ai insisté sur le fait que l'un des défis majeurs de l'historien travaillant sur cette période était de ne pas se faire happer par une téléologie susceptible d'occulter les dynamiques internes de modernités locales qui sont soit ignorées, soit mises sur le compte d'une influence occidentale fort douteuse. S'il est évident que, de par son intitulé, ce cours portera surtout sur une interaction avec l'Occident, il importe de se souvenir que les transformations de cette période ne peuvent et ne doivent pas être réduites à une logique aussi simpliste et univoque. Ainsi que je le rappelais à la fin de ma leçon inaugurale, l'objectif de l'historien, plus que de répondre à des questions, est d'en poser de bonnes, capables de révéler la complexité et les ambiguïtés du récit historique.

    Leçon inaugurale - Edhem Eldem : L'Empire ottoman et la Turquie face à l'Occident

    Play Episode Listen Later Dec 21, 2017 59:22


    Edhem EldemCollège de FranceHistoire turque et ottomaneL'Empire ottoman et la Turquie face à l'OccidentAnnée 2017-2018Le passé turc n'est pas qu'ottoman et l'histoire ottomane n'est pas que turque. C'est dire que l'intitulé de cette nouvelle chaire couvre un domaine très vaste et pour le moins complexe, voire ambigu. Nous porterons cependant notre regard sur un contexte plus ciblé qui, tout en réduisant l'ampleur du sujet, permettra d'intégrer ces deux dimensions de la question dans une réflexion historique particulière : celle de l'Empire ottoman et de la Turquie républicaine face à l'Occident. Ce questionnement s'inscrira à son tour dans une chronologie chevauchant les périodes moderne et contemporaine, du dix-­huitième siècle à nos jours.

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