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La guerre entre l'Iran et Israël embrase le Proche-Orient et entrave les efforts diplomatiques sur la situation en Palestine. La conférence prévue à l'ONU cette semaine pour aborder la reconnaissance de l'État de Palestine a été reportée. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne se réunissent malgré tout mardi (17 juin 2025) pour réexaminer l'accord de commerce et de coopération avec Israël, sur fond de divergences de vues. Ce week-end, des centaines de milliers de personnes ont manifesté en soutien aux Palestiniens, en France, en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Espagne. Dossier spécial Israël / Palestine En Espagne, des liens historiques avec la cause palestinienne. Madrid avait reçu Yasser Arafat plusieurs années avant d'établir des relations diplomatiques avec Israël. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans le pays, Elise Gazengel était dans le cortège samedi à Barcelone. En Irlande, le souvenir de la colonisation. L'Irlande a elle aussi a reconnu l'État palestinien. Et le pays multiplie les gestes concrets : tout récemment et c'est une première, la prestigieuse université Trinity College a décidé de rompre ses liens avec Israël. Le conseil d'administration a voté la fin des partenariats avec les entreprises et les universités israéliennes. Un tournant qui illustre une fois de plus la position radicalement critique de l'Irlande vis-à-vis d'Israël. Clémence Pénard. En Europe centrale et orientale, l'héritage soviétique. La plupart des pays de la région ont, en effet, été contraints de reconnaître l'État palestinien sous la férule de Moscou. C'est le cas de la République tchèque. Elle est l'un des plus fidèles alliés d'Israël. Mais elle accueille à Prague une ambassade palestinienne en bonne et due forme, et le gouvernement ne s'estime pas légalement tenu par la reconnaissance de la Palestine en 1988, quand ce pays était encore la Tchécoslovaquie. Alexis Rosenzweig. En Allemagne et en Autriche, le poids du passé nazi. Vienne compte toujours parmi les plus fervents soutiens d'Israël en Europe, mais la position commence à être difficile à tenir, en témoigne l'épisode de l'Eurovision, mi-mai, où le chanteur JJ a plaidé pour l'exclusion d'Israël du concours, en témoigne aussi l'émergence de voix critiques jusqu'au sommet de l'État. Céline Béal. Reportage. En Turquie, les - vains - efforts du gouvernement pour relancer la natalité C'est presque une obsession pour le président Erdogan, dans le pays, le taux de fécondité est en chute de libre, désormais sous une moyenne de 1,5 enfant par femme. Recep Tayyip Erdogan qui appelle depuis 20 ans les Turcs à faire au moins trois enfants s'inquiète d'une « catastrophe nationale ». Dans l'espoir de modifier la tendance, le gouvernement s'en prend désormais aux accouchements par césarienne sans nécessité médicale. La Turquie détient le record mondial dans ce domaine. Mais les ONG féministes dénoncent des politiques qui pourraient nuire aux droits et à la santé des femmes. À Ankara, Anne Andlauer.
Malgré les attaques et les divisions, la Syrie vient de célébrer les six premiers mois depuis le départ de Bashar el-Assad. En décembre dernier, Ahmed al-Charaa a remplacé l'ancien dictateur. Les avis divergent sur ce gouvernement de transition. Mais l'une de ses priorités commence à se voir dans la capitale : le retour des touristes. Mais si les avions arrivent à Damas, ailleurs dans le pays, les ravages de la guerre empêchent encore de circuler. Les routes sont à reconstruire. Entretien avec Émile Bouvier, chercheur, auteur pour la revue Les Clés du Moyen-Orient. RFI : Ce retour du tourisme en Syrie est-il déjà visible ? Émile Bouvier : Ce n'est pas encore un phénomène de masse. Des voyageurs syriens ou étrangers arrivent à Damas, la capitale. Mais ailleurs dans le pays, les infrastructures, les routes sont en trop mauvais état pour permettre la circulation. Vous dites que le transport de marchandises et de personnes sera l'une des priorités du nouveau gouvernement de transition d'Ahmed al-Charaa ? La remise en état du pays passe par l'économie. Le transport permet l'arrivée des personnes, des marchandises et des matériaux pour reconstruire le pays. Les hôpitaux, les écoles, les administrations, tout est en ruine aujourd'hui. La volonté, en tout cas affichée, de ce gouvernement de transition est de reconstruire le pays et le développement de l'économie. Cela prendra du temps ? Beaucoup de temps, parce que les villes et les infrastructures sont détruites. Tout le pays est à reconstruire. D'ailleurs, l'ONU estime que la Syrie devrait mettre 50 ans pour arriver à tout reconstruire et vivre dans un pays disons standard, avec des connexions viables et des circulations possibles. Aéroports, chemins de fer, ports… Quelles sont les infrastructures les plus endommagées par la guerre en Syrie ? Toutes, absolument toutes. Toutefois, les ports ont été peu touchés parce qu'ils ont servi à l'armée russe qui a bombardé massivement la Syrie. L'autre raison qui explique la protection des ports est qu'ils étaient en zone alaouite, la communauté de l'ancien dictateur Bachar el-Assad. Les seuls aéroports qui ont déjà rouvert sont les aéroports de Damas et d'Alep au nord-ouest du pays. Mais en dehors de cela, il faut vraiment tout remettre sur pied. Pour des millions de dollars. Qui va payer ? C'est un prix et une charge exorbitante. C'est bien pour cela que les pays voisins comme le Qatar ou l'Arabie saoudite – qui voient dans ce nouveau gouvernement un gage de stabilité dans la région, même relative avec des conflits larvés – ont décidé de rembourser les dettes syriennes auprès de la Banque Mondiale et de payer une partie des salaires des fonctionnaires du pays pour alléger le poids de la tâche immense de cette nouvelle autorité syrienne. Mais l'axe majeur de connexion Alep-Damas passe par les villes principales comme Homs dans le centre de la Syrie. Quel rôle des États-Unis après l'entretien le mois dernier entre Donald Trump et Ahmed al-Charaa ? Les États-Unis, après l'entrevue entre les deux présidents, ont levé les sanctions et vont se positionner pour les échanges commerciaux et la participation à la reconstruction avec des entreprises américaines. Et l'Europe, qui a elle aussi levé les sanctions, va-t-elle faire travailler ses entreprises en Syrie ? Sans doute, puisque la Commission européenne a, elle aussi, levé les sanctions à l'encontre de la Syrie. L'Italie s'est déjà positionnée. De plus, l'Europe reste dans une position d'entre deux, partagée entre l'observation de cette nouvelle autorité syrienne qui devra donner des gages de stabilité politique et le désir de ne pas rater l'opportunité de la reconstruction économique en Syrie. Vous croyez plutôt à l'action rapide de la Turquie. C'est certain. La Turquie sera la première à investir et à s'investir en Syrie. La Turquie va jouer un rôle majeur en Syrie, le président Recep Tayyip Erdogan l'a annoncé officiellement en public, la Turquie sera un partenaire économique et politique majeur de la Syrie. On parle beaucoup des grandes villes comme Damas, Homs ou Alep. Qu'en est-il des villes et des villages ruraux, dans les déserts ou les campagnes ? Là-bas, les populations touchées par la guerre sont réduites et très fragilisées. Elles ne sont pas encore en mesure, mentalement et physiquement, de reprendre un train de vie régulier. Les impacts sont gigantesques et leurs routes éloignées de villes, souvent démolies. Ou si elles ne sont pas détruites, elles sont dans extrême mauvais état. L'ancien président Bachar el-Assad n'a jamais eu une politique volontariste dans les transports. Les routes n'étaient pas entretenues, pas remises à niveau ni reliées au reste du pays. L'est et le nord-est de la Syrie, des régions où les besoins de reconstruire seraient parmi les plus importants. Pourquoi ? Parce que ce sont les zones tenues par les Kurdes, les ennemis de Bachar el-Assad. C'est aussi dans le désert au centre du pays qu'ont eu lieu les attaques des terroristes de l'organisation État islamique. Le désert syrien central près de Palmyre où il reste encore des positions du groupe EI et le nord-est du pays ont été très touchés. Il y a beaucoup de bombes qui ont empêché les circulations avec les pays voisins comme l'Irak ou la Jordanie, qui pourraient faire du commerce si les routes étaient sécurisées et en bon état. Mais pour le moment, elles sont assez peu utilisées. À lire aussiSyrie: «Ahmed al-Charaa a reussi sa transformation, la levée des sanctions en est la preuve», analyse Ziad Majed
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Chaque jour, les correspondants d'Europe 1 font le tour de l'actualité internationale.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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La Turquie est membre de l'Otan mais est-elle toujours – vraiment - candidate à l'UE ? Comment comprendre la géopolitique de ce pays plus étendu et plus peuplé que la France ? Où en sont les relations Turquie-OTAN ? Comment comprendre les relations d'Ankara avec les Européens ? Parle-t-on encore d'adhésion à l'UE ? On parle beaucoup de crise économique en Turquie. Qu'en est-il ? Les dernières élections ont montré un affaiblissement du parti de Recep Erdogan, l'AKP. La Turquie est-elle entrée dans l'ère post-Erdogan ? Planisphère est une émission de RND et RCF, produite par Pierre Verluise, reprise sur Diploweb.com avec en bonus une synthèse rédigéehttps://www.diploweb.com/Planisphere-Geopolitique-de-la-Turquie-membre-de-l-OTAN-et-toujours-candidate-a-l-UE-Avec-D-Schmid.htmlEnregistrée le 8/10:2024
Si la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK, est née en Turquie à la fin des années 1970, c'est au Kurdistan irakien voisin qu'elle a installé ses quartiers généraux. Les combats s'y sont déportés et même concentrés : depuis 2022, l'armée turque mène une opération militaire d'envergure dans la vallée d'Amedi en Irak, véritable occupation du territoire où les populations civiles sont prises au piège. L'officialisation, le lundi 12 mai, de la dissolution du groupe insurgé kurde qui mettrait un terme à plus de 40 ans de lutte armée, suscite les espoirs d'un retour à la vie normale, même si beaucoup craignent que la présence militaire turque se prolonge malgré la fin annoncée du PKK. De notre envoyé spécial de retour d'Amedi,Deux jours après l'annonce par le Parti des travailleurs du Kurdistan de sa volonté à s'engager dans un processus de paix avec la Turquie, le calme règne dans le petit village de Guharzé, au Kurdistan irakien. Shayda, 19 ans, nous ouvre les portes de son jardin. Une sérénité qui contraste avec la violence de ces derniers mois : « Le 27 octobre dernier, nous étions tous en train de dîner, il n'y avait pas particulièrement de combats ce soir-là, alors, nous ne nous y attentions pas, quand soudain, il y a eu un immense fracas, nous sommes sortis précipitamment de la maison, nous ne pouvions rien voir avec la fumée et la poussière dans nos yeux. »Le père de Shayda nous emmène au fond du jardin, il désigne un cratère creusé à une dizaine de mètres de la bâtisse : « Une rocket tirée par un drone est tombée juste là. Regardez, ici, le plafond s'est effondré, les murs sont fissurés, toutes les fenêtres ont été soufflées vers l'intérieur de la maison. Nous avons vidé quatre brouettes de fragments de la bombe… »La bombe qui s'est écrasée sur le jardin de Shayda et son père a été larguée par un drone turc. Malgré la rumeur de la paix, leur ronronnement discret est incessant dans le ciel de Guharzé. Sur une pente rocailleuse à la sortie du village, nous retrouvons son chef, Ahmed, il fait paître ses 200 chèvres dans un enclos bien trop étroit : « Si l'on s'éloigne du village, on risque d'être pris pour cible. Ou les drones vont se mettre à nous tourner autour dans le ciel, ils vont nous forcer à rentrer avec nos chèvres. C'est pour ça qu'on ne quitte pas le village. On se fait tirer dessus. Avant, nous vivions plus haut dans la montagne, nous avions des vignes, des arbres fruitiers, nos fermes. Mais nous ne pouvons plus y accéder, l'armée turque occupe ces terres. »À lire aussiTurquie : le Parti des travailleurs kurdes (PKK) annonce sa dissolution après plus de 40 ans de lutte arméeDans sa lutte contre la guérilla du PKK, repliée dans un réseau de tunnels et dont les déplacements sont invisibles, depuis six ans, la Turquie a renforcé son emprise sur le territoire. Pour en prendre la mesure, nous rejoignons le village de Sergélé, situé à 20 kilomètres de la frontière. Agriculteur à la retraite, Rochavi nous invite à le suivre sur son toit : « Vous voyez, de ce côté, il y a les bases de la Turquie, toute la montagne de Matin, c'est désormais la Turquie… »À moins de cinq cents mètres, nous pouvons discerner les sacs de sables qui protègent une installation militaire posée sur un promontoire rocheux. Il y en aurait plus de 136 disséminées au Kurdistan irakien : « Nous sommes tous extrêmement soulagés que le PKK ait pris cette décision de se dissoudre, ils auraient dû la prendre il y a plus de dix ans. Si ce processus de paix est un succès et que le PKK abandonne les armes, nous pourrons retrouver nos montagnes, nos animaux, nos fermes… »Pour cela, les soldats turcs doivent quitter le Kurdistan. Les mains crispées autour de sa tasse de thé, Rochavi est habité par les doutes : « Je ne suis pas sûr que la Turquie s'en ira aussi facilement. La terre du Kurdistan, c'est de l'or. Et les Turcs ont jeté leur dévolu dessus et ont coupé tous les arbres de la région, des arbres fruitiers parfois centenaires, et ils les ont emportés en Turquie. Mais si le PKK n'existe plus, ça doit s'arrêter. »Les bruissements de la paix sont sur toutes les lèvres dans cette vallée où les civils vivent sur un fil et les bombardements ont certes diminué ces derniers jours, mais n'ont pas cessé pour autant, alors que la démobilisation du PKK est attendue ces prochains mois. À lire aussiPKK: histoire d'une lutte armée dont la fin annoncée peut recomposer le Moyen-Orient
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Dans cet épisode, nous abordons les rôles de médiateur joués par la Turquie dans les négociations entre la Russie et l'Ukraine, les projets du gouvernement britannique pour réduire l'immigration légale, ainsi que les plans de l'administration Trump pour limiter les recours judiciaires des migrants aux États-Unis.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:10:05 - Journal de 18h - Le président ukrainien ouvre la porte à des négociations directes avec la Russie à partir de jeudi, comme Vladimir poutine le propose. Le président turc prêt à accueillir ces pourparlers, 3 ans après l'échec des premières discussions entre les deux ennemis... déjà en Turquie.
durée : 00:10:05 - Journal de 18h - Le président ukrainien ouvre la porte à des négociations directes avec la Russie à partir de jeudi, comme Vladimir poutine le propose. Le président turc prêt à accueillir ces pourparlers, 3 ans après l'échec des premières discussions entre les deux ennemis... déjà en Turquie.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Chaque jour, les correspondants d'Europe 1 font le tour de l'actualité internationale.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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On la consomme à l'apéritif, dans des pâtisseries, les barres énergétiques et en cuisine, la pistache a de plus en plus la côte dans le monde. Ses prix ont augmenté de plus de 25% en un an et comme souvent, c'est un déséquilibre entre l'offre et la demande qui a poussé les prix vers le haut. Premier facteur de hausse des prix, une offre plus limitée pour cette saison commerciale chez le premier fournisseur mondial de pistaches, les États-Unis. La culture de la pistache, comme tant d'autres, donne une bonne récolte une année sur deux. Et 2024 correspondait précisément à une année creuse pour les arbres américains qui ont vu leur production baisser d'un quart – soit 503 000 tonnes en 2024 –, explique Jose Gutierrez, analyste de marché chez S&P Global.En face, l'appétit pour le petit fruit sec à coque n'a pas ralenti, au contraire. Depuis plusieurs années, on grignote plus d'en cas, de pâte à tartiner et de confiseries à base de pistaches. L'engouement pour le chocolat Dubaï, une tablette fourrée à la pâte de pistache, qui a enflammé TikTok est l'illustration même de cette passion grandissante pour le fruit sec à la couleur verte si caractéristique.Demande en hausse en Asie et au Moyen-Orient. La consommation augmente en particulier en Asie, grâce à un pouvoir d'achat de la classe moyenne en hausse, notamment en Inde, en Chine, et en Thaïlande. Au Moyen-Orient, la pistache est depuis longtemps utilisée par l'industrie et la pâtisserie traditionnelle, mais la demande continue de grimper, c'est le cas en Turquie et aux Émirats arabes unis pour ne citer que ces deux marchés.Pour cette campagne, qui a débuté en octobre dernier et qui doit prendre fin en septembre, la demande devrait augmenter de 6% cette année, selon les chiffres du ministère américain de l'Agriculture (USDA). Mais elle est toujours fortement liée à l'appétit de la Chine, le premier acheteur.La Turquie, un producteur qui monteCes dernières années, la récolte de pistache n'a pas cessé de grandir en Turquie. Le pays s'impose peu à peu le deuxième producteur mondial, place qui était occupée par l'Iran jusque-là, explique l'analyste de S&P Global. La spécificité, c'est que la production turque a toujours été majoritairement consacrée au marché local. Avec la hausse des prix, les producteurs turcs pourraient être tentés d'exporter plus, notamment sur le marché chinois. Mais ce scénario dépendra de l'évolution des prix, qui est elle-même très liée au maintien ou non des tarifs douaniers de rétorsion, imposés par Pékin sur les produits américains. D'autant que les États-Unis devraient voir leur production remonter cette année : l'Association américaine des producteurs de pistache prévoit une récolte d'environ 700 000 à 750 000 tonnes. Si la guerre commerciale persiste entre Pékin et Washington la pistache pourrait coûter plus cher en Chine à court terme, en raison des taxes. À plus long terme, les stocks pourraient augmenter aux États-Unis, ce qui sera là un facteur de baisse.
La Turquie s'apprête à vivre une journée de forte tension politique. À l'occasion de la Journée de la souveraineté nationale, le principal parti d'opposition, le CHP, appelle à manifester devant le Parlement à Ankara malgré l'interdiction décrétée par les autorités. Cette mobilisation, organisée en réponse à l'arrestation du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, prend une dimension hautement symbolique dans un contexte de crispation croissante entre pouvoir exécutif et opposition républicaine.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 11 avril 2025.Avec cette semaine :François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.L'ÉTAT DU COMMERCE INTERNATIONALDonald Trump a lancé le 2 avril une charge commerciale massive sous la forme d'une augmentation des droits de douane si lourde qu'elle sonne comme une déclaration de guerre commerciale contre des concurrents, mais aussi contre des alliés traditionnels de Washington. Le président américain a annoncé 46% de hausse pour le Vietnam, 34% pour la Chine, 24% pour le Japon, 20% pour l'Union européenne, mais aussi 50% pour le Lesotho, 47% pour Madagascar, 37% pour le Botswana et rien pour la Russie, la Corée du Nord, la Biélorussie … Tandis que l'Union européenne se préparait à négocier, Pékin a riposté vite et fort, les tarifs douaniers sur les importations américaines passantde 34% à 84%. Bloomberg décrivait alors l'escalade en cours entre la Chine et les Etats-Unis - qui représentent 40% de l'économie mondiale à eux deux - comme une « guerre nucléaire commerciale"».Coup de théâtre mercredi soir : Donald Trump a annoncé la suspension des droits de douane pour 90 jours, laissant cependant un taux minimum uniforme de 10%. Une pause qui ne s'applique pas à la Chine taxée à 125%, ennemie principale des Etats-Unis qui a osé répliquer à Washington. Donald Trump justifie la pause « par la volonté de plus de 75 pays de négocier. »Concrètement, durant cette période, qui a pris effet « immédiatement » après son annonce, l'ensemble des pays du globe sont désormais soumis à des droits de douane ajustés à 10%.Selon l'Insee, le commerce mondial devrait reculer de 4 points. En Europe, l'Allemagne ou l'Italie, dont 10% des exportations vont vers les États-Unis (respectivement 3,3 et 4,2% de leur PIB), devraient être plus touchées que la France et l'Espagne (moins de 7,5% de leurs exportations et moins de 2% du PIB). Mais, rappelle l'ancien commissaire européen au Commerce et ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce - OMC, Pascal Lamy « les Etats-Unis représentent 13% des importations mondiales, donc 87% du commerce international n'a aucune raison de se laisser contaminer par cette folie »Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l'acier et l'aluminium, l'Union européenne, après que le président américain a fait machine arrière, a suspendu pour 90 jours les mesures de rétorsion approuvées par les États membre et qui prévoient une hausse de 25% sur l'acier et l'aluminium, les amandes, le jus d'orange, la volaille, le soja, le tabac et les yachts… Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau asalué un « début de retour à la raison économique », alors que la Bourse de New York s'est envolée à l'annonce de cette pause. Toutefois, l'incertitude et la confusion se répandent dans les cercles industriels et chez les distributeurs américains comme européens, tandis que les marchés ne savent plus à quel saint se vouer.LA TURQUIE À L'HEURE DES RÉGIMES AUTORITAIRESAu pouvoir depuis 22 ans, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a fait incarcérer le 23 mars, une des rares personnes qui étaient en mesure de le battre dans les urnes : le social-démocrate et atatürkiste revendiqué Ekrem Imamoglu, maire d'Istanbul depuis 2019, qui devait être, le même jour, désigné comme candidat à la prochaine présidentielle du Parti républicain du peuple. En l'attaquant avec l'arme la plus redoutable dont il dispose − la justice −, sous couvert de multiples accusations, dont celle de « corruption », et en réprimant les imposantes manifestations de protestation organisées dans tout le pays, l'homme fort de la Turquie achève ce qu'il a commencé il y a une bonne dizaine d'années : le détricotage systématique de l'État de droit et des contre-pouvoirs. Cette régression de la démocratie a été marquée dès 2013 par la répression des manifestations anti-Erdoğan du parc de Gezi à Taksim, suivie d'une dérive autoritaire. Puis, deux ans plus tard, par la fin brutale et sanglante des négociations de paix avec les Kurdes et l'incarcération d'élus et de figures politiques comme le populaire Selahattin Demirtaş. S'y sont ajoutées aussi les répercussions du coup d'Etat raté de 2016 et les purges gigantesques au sein des institutions publiques des membres de la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen ; avec qui le président s'était pourtant allié pendant des décennies. Il y a eu ensuite l'adoption de lois liberticides, la destitution de maires et les arrestations de plus en plus nombreuses d'intellectuels, d'artistes, de journalistes de gauche ou proches de l'opposition libérale. De tout temps, le chef de l'État est apparu prêt à faire un pas de plus pour garder le pouvoir. Jamais, toutefois, il n'était allé aussi loin qu'aujourd'hui.Dans la foulée de l'arrestation du maire d'Istanbul, la livre turque a plongé à son niveau le plus bas face au billet vert et l'indice de la Bourse d'Istanbul a chuté de près de 7%, déclenchant une suspension temporaire. Le Quai d'Orsay a fait part de sa « profonde préoccupation » tandis que Berlin a dénoncé « un grave revers pour la démocratie ». L'autoritarisme croissant d'Erdoğan embarrasse particulièrement les Européens au moment où la Turquie, de par sa puissance militaire, se pose en alliée incontournable pour renforcer le pilier européen de l'OTAN, face au rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Située à la croisée de l'Europe, de l'Asie et du Moyen-Orient, et point de passage stratégique vers la mer Noire (via le détroit du Bosphore), elle se sait indispensable sur de nombreux dossiers : la guerre en Ukraine, où Ankara a su dès le début ménager à la fois Kyiv, en lui livrant des drones, et Moscou, en contournant les sanctions ; la Syrie de l'après-Bachar, où elle entend user de son influence auprès des nouvelles autorités. Sans oublier son industrie d'armement en plein boom, à laquelle s'intéressent déjà certaines capitales européennes pour contrer l'expansionnisme de Poutine. De quoi faire dire au secrétaire général de l'OTAN qu'il serait temps que Bruxelles et Ankara coopèrent plus étroitement sur la question sécuritaire.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:31 - Le Grand Reportage - par : Catherine Petillon - En février dernier, Abdullah Öcalan, le fondateur du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), la guérilla kurde, lançait un appel à déposer les armes. Que pensent les Kurdes de Diyarbakir de cet appel à la paix après plus de 40 ans de guerre et des dizaines de milliers de morts ? - réalisation : Annie Brault
durée : 00:03:34 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Au Moyen-Orient, la Syrie est le théâtre est d'une guerre d'influence entre Israël et la Turquie. On est encore loin du conflit ouvert mais les deux pays s'approchent d'une zone dangereuse.
L'arrestation du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a suscité une onde de choc en Turquie et à l'international. Accusé de corruption et de soutien au terrorisme, le principal rival politique du président Erdogan a été incarcéré le 23 mars 2025, déclenchant des manifestations massives à travers le pays. Cet évènement soulève des questions cruciales sur le calendrier de cette arrestation, l'état de la démocratie en Turquie, les motivations du président Erdogan et la capacité de l'opposition à maintenir la pression sur le gouvernement.Erdogan est au pouvoir depuis 22 ans et œuvre à l'érosion de la démocratie turque alors que la Turquie était jusqu'à présent un pays où l'opposition pouvait gagner des élections. Ce n'est plus le cas.L'arrestation d'Ekrem Imamoglu marque un tournant, tandis que l'Europe est occupée par l'Ukraine et ses difficultés avec Donald Trump. Ankara défend Kiev sans rompre avec Moscou. Stratégie qui lui confère une position unique. La Turquie est ainsi une alliée majeure et incontournable pour l'Europe, face au désengagement américain. L'armée turque, la deuxième plus importante de l'OTAN est plus vitale que jamais et Erdogan a bien compris que sa fuite en avant autoritaire ne mobiliserait pas les foules en dehors de la Turquie.Invités : Dorothée Schmid, directrice du Programme Turquie/Moyen-Orient à l'IFRI. Ahmet Insel, ancien professeur à l'Université Galatasaray. Éditeur et chroniqueur.
durée : 00:57:58 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Comme chaque semaine, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Rachel Notteau qui rentre d'Arabie saoudite ; suivi d'une table-ronde sur le rôle de la Turquie dans la défense européenne. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Rachel Notteau Journaliste à l'hebdomadaire Le Pèlerin; Didier Billion Directeur adjoint de l'IRIS, directeur du programme Moyen Orient-Afrique; Aurélien Denizeau Chercheur associé au Programme Turquie et Moyen-Orient de l'Ifri (Institut Français des Relations Internationales)
durée : 00:37:36 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Alors que l'Europe cherche de nouvelles alliances face au possible retrait des États-Unis du Vieux Continent, Ankara, avec ses atouts militaires et industriels, cherche à se positionner comme un partenaire clé dans la défense du continent. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Didier Billion Directeur adjoint de l'IRIS, directeur du programme Moyen Orient-Afrique; Aurélien Denizeau Chercheur associé au Programme Turquie et Moyen-Orient de l'Ifri (Institut Français des Relations Internationales)
durée : 00:55:37 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce vendredi autour de Renaud Blanc.
Il y a une semaine, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu était interpellé pour « corruption » et « liens avec des organisations terroristes », puis incarcéré quelques jours plus tard. Ses opposants ainsi qu'une grande partie de la population turque y voient la volonté de faire taire celui qui était pressenti comme le principal opposant du président Recep Tayyip Erdogan. Chaque soir, des milliers de personnes font entendre leur colère, des manifestations qui ont abouti à plus de 1 400 interpellations. Que signifie l'incarcération d'Ekrem Imamoglu ? Sur quoi la mobilisation actuelle peut-elle déboucher ? Pour en débattre :- Dorothée Schmid, chercheuse, responsable du programme Turquie - Moyen-Orient de l'Institut français des relations internationales. Autrice du livre La Turquie en 100 questions, éditions Tallandier- Marc Pierini, chercheur auprès du think-tank Carnegie Europe, ancien ambassadeur de l'UE en Turquie - Ahmet Insel, ancien professeur de l'Université Galatasaray, chroniqueur et éditeur. Il est co-auteur du livre Le national-capitalisme autoritaire, éditions Bleu autour.
Il y a une semaine, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu était interpellé pour « corruption » et « liens avec des organisations terroristes », puis incarcéré quelques jours plus tard. Ses opposants ainsi qu'une grande partie de la population turque y voient la volonté de faire taire celui qui était pressenti comme le principal opposant du président Recep Tayyip Erdogan. Chaque soir, des milliers de personnes font entendre leur colère, des manifestations qui ont abouti à plus de 1 400 interpellations. Que signifie l'incarcération d'Ekrem Imamoglu ? Sur quoi la mobilisation actuelle peut-elle déboucher ? Pour en débattre :- Dorothée Schmid, chercheuse, responsable du programme Turquie - Moyen-Orient de l'Institut français des relations internationales. Autrice du livre La Turquie en 100 questions, éditions Tallandier- Marc Pierini, chercheur auprès du think-tank Carnegie Europe, ancien ambassadeur de l'UE en Turquie - Ahmet Insel, ancien professeur de l'Université Galatasaray, chroniqueur et éditeur. Il est co-auteur du livre Le national-capitalisme autoritaire, éditions Bleu autour.
Alors que la contestation monte en Turquie avec l'arrestation du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu ce dimanche 23 mars 2025, Florian Gazan vous explique pourquoi Ankara est la capitale de la Turquie et pas Istanbul... Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'Union européenne se trouve face à une question difficile : comment gérer la Turquie, à la fois partenaire et candidate à l'adhésion, mais dirigée par un gouvernement autoritaire. La situation interne en Turquie est tendue, avec la répression politique, notamment l'incarcération de l'opposant Ekrem Imamoglu. Sur le plan européen, la Turquie fait partie de l'OTAN, mais ses relations avec l'UE sont complexes, entre nécessité diplomatique et inquiétudes sur la dérive autocratique d'Erdogan. L'Europe doit naviguer avec précaution, entre realpolitik et soutien aux valeurs démocratiques, avant que la situation ne devienne irréversible. Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Revue de presse internationale avec des sujets en Turquie sur les manifestations contre l'arrestation du maire d'Istanbul, en Espagne sur un guide d'interrogatoire des victimes de violences sexistes, et au Royaume-Uni sur la construction d'un nouveau stade de Manchester United.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Recep Tayyip Erdogan est-il le nouveau Vladimir Poutine ? Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été incarcéré dimanche, accusé de corruption. Son arrestation a déclenché une vague de protestation inédite dans le pays. Écoutez l'analyse de Max-Valentin Robert, docteur en sciences politiques, spécialiste de la Turquie, chercheur à l'Espol (European School of Political and Social Sciences). Ecoutez L'invité pour tout comprendre avec Yves Calvi du 24 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Revue de presse internationale avec des sujets en Turquie sur les manifestations contre l'arrestation du maire d'Istanbul, en Espagne sur un guide d'interrogatoire des victimes de violences sexistes, et au Royaume-Uni sur la construction d'un nouveau stade de Manchester United.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Recep Tayyip Erdogan est-il le nouveau Vladimir Poutine ? Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été incarcéré dimanche, accusé de corruption. Son arrestation a déclenché une vague de protestation inédite dans le pays. Écoutez l'analyse de Max-Valentin Robert, docteur en sciences politiques, spécialiste de la Turquie, chercheur à l'Espol (European School of Political and Social Sciences). Ecoutez L'invité pour tout comprendre avec Yves Calvi du 24 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
On commence avec du football et la qualification des bleus en demi finale de la ligue des nations face à la Croatie
La Turquie en pleine ébullition secouée, depuis 6 jours, par une vague de protestation inédite dans le pays depuis 12 ans, des centaines de milliers de personnes dans les rues pour protester contre l'arrestation et l'incarcération du très populaire maire social-démocrate d'Istanbul Ekrem Imamoglu, la bête noire et le principal opposant politique du président Recep Tayyip Erdogan. Le « raïs » turc qui, depuis plus de 2 décennies, tient d'une main de fer les destinées de son pays, et qui semble avoir choisi le scénario du pire en se débarrassant brutalement de son rival, menaçant de faire basculer la Turquie dans une véritable autocratie. Après des années de dérive autoritaire, la démocratie turque a-t-elle vécu ? Jusqu'où ira la contestation populaire face à la répression du régime ? Avec nos invités : - Adel Bakawan, directeur de l'Institut européen d'Études sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (European Institute for Studies on the Middle East and North Africa), chercheur associé au programme Turquie/Moyen-Orient de l'IFRI, auteur de La décomposition du Moyen-Orient à paraître, en mai 2025, aux éditions Eyrolles - Didier Billion, directeur adjoint de l'IRIS (Institut des Relations internationales et stratégiques), spécialiste du Moyen-Orient, auteur de Désoccidentalisation. Repenser l'ordre du monde (Agone).
La Turquie s'embrase après l'arrestation d'Ekrem Imamoglu, le 19 mars, le principal rival de Recep Tayyip Erdogan, le président sortant, à la prochaine présidentielle de 2028. Ecoutez Le monde en marche avec William Galibert du 21 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La Turquie s'embrase après l'arrestation d'Ekrem Imamoglu, le 19 mars, le principal rival de Recep Tayyip Erdogan, le président sortant, à la prochaine présidentielle de 2028. Ecoutez Le monde en marche avec William Galibert du 21 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:04:56 - Le Reportage de la rédaction - La Turquie, grand pays de football mais où le foot apparaît de plus en plus souvent à la rubrique faits divers. Violence, corruption, arbitres achetés, patron de clubs sur la sellette… la situation ne cesse de se dégrader. Le foot turc serait-il le reflet des maux de la société ?
durée : 00:04:56 - Le Reportage de la rédaction - La Turquie, grand pays de football mais où le foot apparaît de plus en plus souvent à la rubrique faits divers. Violence, corruption, arbitres achetés, patron de clubs sur la sellette… la situation ne cesse de se dégrader. Le foot turc serait-il le reflet des maux de la société ?
Mes chers camarades, bien le bonjour !Un sujet dont on parle beaucoup en ce moment, c'est les Kurdes avec le cas du PKK. Mais en vrai, le sujet est hyper complexe, et je vais essayer de vous résumer ça pour que vous ayez les tenants et aboutissants de la situation !Bonne écoute !➤ Merci à Adnan Çelik, anthropologue et Maître de conférences de l' EHESS au Centre d'Études Turques, Ottomanes, Balkaniques et Centrasiatiques (CETOBaC) pour sa relecture !
À la suite de l'appel « historique » fin février d'Abdullah Ocalan, le fondateur de la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan, la Turquie et le groupe armé kurde s'engagent dans un processus de paix incertain, le second dans l'histoire de ce conflit qui dure depuis 40 ans. Si les combattants du PKK sont retranchés dans les montagnes du Kurdistan irakien, c'est en Irak également, dans le camp de Makhmour, que se sont réfugiés près de 8 000 civils, sympathisants de la guérilla et fuyant les persécutions en Turquie au mitan des années 1990. De notre envoyé spécial de retour de Makhmour,À Makhmour, où de nombreux jeunes ont rejoint le PKK, les mères des combattants espèrent que cette paix pourra faire revenir leurs enfants. Dans ce camp battu par les vents du désert irakien, la résistance à la Turquie rythme la vie des réfugiés kurdes et être mère, c'est se préparer à voir un jour partir ses enfants sur les sentiers de la guérilla. « Je me souviens bien quand il m'a annoncé son départ, se rappelle Saria, soixante ans, le visage creusé par les rides, incapable d'oublier le jour où son fils s'en est allé. Il m'a dit : "Maman, je vais rejoindre la résistance". Une maman n'oublie jamais un tel moment. J'avais une montre. Je la lui ai donnée. Je lui ai dit de la garder… C'était trop dur, mais j'étais obligée d'accepter son choix. » Le camp de Makhmour, qui compte 8 000 habitants, a donné plus de 500 de ses enfants à la cause kurde. Le dernier est mort au mois de février 2025 au cours de combats au Kurdistan irakien entre le PKK et la Turquie. Leur mémoire est célébrée dans la maison des martyrs, une pièce étouffante où les murs sont placardés de portraits. « C'est mon fils, Dyar, indique Saria, en désignant la photographie d'un homme aux traits juvéniles, ciblé par une frappe turque il y a deux ans. Personne ne souhaite apprendre la mort de ses enfants. Mais parfois, il faut accepter ce sacrifice. Le mal que nous fait la Turquie est intolérable. En tant que mamans kurdes, nous sommes obligées d'accepter que nos enfants puissent mourir pour la liberté des Kurdes. »Le deuxième fils de Saria, Baroz, a suivi les pas de son grand frère dans les montagnes du Kurdistan. Alors pour cette mère, le processus de paix fragile qui s'amorce entre la Turquie et la guérilla kurde suscite le vain espoir de voir rentrer son garçon : « Qui ne souhaiterait pas revoir son enfant ?, s'exclame-t-elle. Ocalan a appelé à la paix et je souhaite que ce processus réussisse, mais nous ne pouvons pas faire confiance à la Turquie. J'aimerais que Baroz puisse revenir, mais sans la liberté des Kurdes, ce sera trop difficile pour lui de rentrer… »À lire aussiTurquie: le chef kurde Abdullah Öcalan appelle à la dissolution du PKK« Le PKK, c'est devenu notre identité »Les enfants de Makhmour sont tous nés dans l'exil, en Irak, après que leurs parents ont abandonné leurs villages ravagés par l'armée turque dans les années 1990. Le soir, au coin du feu, ils discutent de politique… « L'appel à désarmer et dissoudre le PKK, ça ne m'a pas vraiment plu : le PKK, c'est devenu notre identité, alors c'est difficile à accepter, confie Dilan, 25 ans. Même si je pense qu'Ocalan a annoncé ça dans l'intérêt des Kurdes. »Le matin même, le camp de Makhmour était survolé par les drones turcs, de quoi susciter la méfiance de ces jeunes sympathisants du PKK : « Est-ce que la Turquie va répondre à l'appel d'Ocalan ? Le PKK a fait le premier pas, mais la Turquie souhaite-t-elle la paix ?, interroge Dilan. Parce que ça n'a pas toujours été le cas, nous attendons leur réaction. »Pour l'heure et en dépit d'un cessez-le-feu, le bruit des armes résonne toujours au Kurdistan irakien. Tous les mercredis, les mamans de Makhmour rendent hommage aux disparus en espérant que cette paix puisse aboutir et leur rendre leurs enfants. À écouter dans Grand reportageGénocide d'Anfal : le deuil impossible des Kurdes irakiens
Ce mercredi 12 mars, l'appel du secrétaire général de l'OTAN qui exhorte l'Union européenne à collaborer plus étroitement avec la Turquie sur la question sécuritaire, a été abordé par Caroline Loyer dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Chaque jour, les correspondants d'Europe 1 font le tour de l'actualité internationale.
durée : 00:12:36 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Ce 27 février, le fondateur du Parti des Travailleurs du Kurdistan, Abdallah Öcalan, a appelé l'organisation à déposer les armes et dissoudre le parti. Un appel historique lancé depuis sa prison, et vite repris par les cadres du PKK qui ont déclaré ce week-end un cessez-le-feu. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Adel Bakawan Directeur du Centre Français de Recherche sur l'Irak, chercheur associé au Programme Turquie/Moyen-Orient de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI), membre de l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO)
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Tour d'horizon de l'actualité internationale avec les dernières nouvelles du Liban, de Turquie et d'Argentine.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
La Turquie est-elle proche de tourner la page de quarante ans de guerre contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan ? Le gouvernement et le MHP ont initié, il y a quatre mois, un processus de négociations dont le but est d'amener le PKK à désarmer et à s'autodissoudre. Turquie / PKK Recep Tayyip Erdogan et, surtout, son allié au pouvoir, le MHP ultranationaliste, ont ouvert les négociations il y a quatre mois.Abdullah Öcalan, le chef emprisonné du PKK, pourrait appeler son organisation à abandonner les armes dans quelques jours. Le 15 marque en effet le 26ème anniversaire de son arrestation. Mais la paix a-t-elle le même sens pour tous ? Pour le pouvoir, il s'agit de promouvoir une Turquie plus forte au plan régional car débarrassée de son principal problème sécuritaire. Mais pour beaucoup de Kurdes, se pose toujours la question de leurs droits, d'une Turquie plus démocratique, d'une citoyenneté vraiment égale entre Turcs et Kurdes. L'espoir est-il possible et à quelles conditions ? Reportage, Anne Andlauer. Kemi Badenoch Au Royaume-Uni, le parti d'extrême droite Reform UK est arrivé en tête des intentions de vote pour la première fois depuis les dernières élections dans un sondage Yougov du 3 février 2025. Juste un point devant les travaillistes au pouvoir et 4 derrière les conservateurs. Le parti Tory, laminé aux législatives de juillet 2024, peine à se refaire une santé. Cela fait 100 jours que Kemi Badenoch en a pris la direction. Grande admiratrice de Margaret Thatcher la ‘dame de fer', la quatrième femme à diriger la droite et première issue de l'immigration, Kemi Badenoch a du mal à convaincre. Portrait signé Marie Billon. La chronique musique de Vincent Théval Viestesana, la tarentelle revisitée de l'Italienne Maria Mazzotta. Expo : «Sous les yeux de tous : Bénin, Nigeria»En Suisse depuis 2023, 7 musées (principalement dans le canton de Bâle, à l'avant-garde sur le sujet) s'interrogent sur la provenance de leurs collections en vue de la restitution de certaines œuvres. Propriétaire d'une vingtaine de bronzes du royaume du Bénin, le Musée des cultures de Bâle partage son questionnement avec le public au travers d'une exposition atypique. Reportage, Wyloën Munhoz-Boilot.
La Turquie est-elle proche de tourner la page de quarante ans de guerre contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan ? Le gouvernement et le MHP ont initié, il y a quatre mois, un processus de négociations dont le but est d'amener le PKK à désarmer et à s'autodissoudre. Turquie / PKK Recep Tayyip Erdogan et, surtout, son allié au pouvoir, le MHP ultranationaliste, ont ouvert les négociations il y a quatre mois.Abdullah Öcalan, le chef emprisonné du PKK, pourrait appeler son organisation à abandonner les armes dans quelques jours. Le 15 marque en effet le 26ème anniversaire de son arrestation. Mais la paix a-t-elle le même sens pour tous ? Pour le pouvoir, il s'agit de promouvoir une Turquie plus forte au plan régional car débarrassée de son principal problème sécuritaire. Mais pour beaucoup de Kurdes, se pose toujours la question de leurs droits, d'une Turquie plus démocratique, d'une citoyenneté vraiment égale entre Turcs et Kurdes. L'espoir est-il possible et à quelles conditions ? Reportage, Anne Andlauer. Kemi Badenoch Au Royaume-Uni, le parti d'extrême droite Reform UK est arrivé en tête des intentions de vote pour la première fois depuis les dernières élections dans un sondage Yougov du 3 février 2025. Juste un point devant les travaillistes au pouvoir et 4 derrière les conservateurs. Le parti Tory, laminé aux législatives de juillet 2024, peine à se refaire une santé. Cela fait 100 jours que Kemi Badenoch en a pris la direction. Grande admiratrice de Margaret Thatcher la ‘dame de fer', la quatrième femme à diriger la droite et première issue de l'immigration, Kemi Badenoch a du mal à convaincre. Portrait signé Marie Billon. La chronique musique de Vincent Théval Viestesana, la tarentelle revisitée de l'Italienne Maria Mazzotta. Expo : «Sous les yeux de tous : Bénin, Nigeria»En Suisse depuis 2023, 7 musées (principalement dans le canton de Bâle, à l'avant-garde sur le sujet) s'interrogent sur la provenance de leurs collections en vue de la restitution de certaines œuvres. Propriétaire d'une vingtaine de bronzes du royaume du Bénin, le Musée des cultures de Bâle partage son questionnement avec le public au travers d'une exposition atypique. Reportage, Wyloën Munhoz-Boilot.
Le Journal en français facile du mardi 4 février 2025, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BNnS.A
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
La revue de presse internationale aborde trois sujets majeurs. Au Brésil, l'ex-président Jair Bolsonaro se voit interdire par la Cour suprême de se rendre aux États-Unis pour l'investiture de Donald Trump, craignant une fuite pour échapper à la justice dans le cadre d'une enquête sur un coup d'État présumé. Au Maroc, le pays devient la première destination touristique africaine en 2024, avec 17,4 millions de visiteurs en 2023, dépassant l'Égypte, notamment grâce à l'affluence record à Marrakech. En Turquie, l'immobilier connaît une flambée des prix, certaines maisons voyant leur valeur augmenter de 1146% en 5 ans, en raison de l'inflation, de la chute de la livre turque et des coûts de construction post-Covid, aggravés par les séismes de 2023. La stabilisation des prix reste incertaine.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
La revue de presse internationale aborde trois sujets majeurs. Au Brésil, l'ex-président Jair Bolsonaro se voit interdire par la Cour suprême de se rendre aux États-Unis pour l'investiture de Donald Trump, craignant une fuite pour échapper à la justice dans le cadre d'une enquête sur un coup d'État présumé. Au Maroc, le pays devient la première destination touristique africaine en 2024, avec 17,4 millions de visiteurs en 2023, dépassant l'Égypte, notamment grâce à l'affluence record à Marrakech. En Turquie, l'immobilier connaît une flambée des prix, certaines maisons voyant leur valeur augmenter de 1146% en 5 ans, en raison de l'inflation, de la chute de la livre turque et des coûts de construction post-Covid, aggravés par les séismes de 2023. La stabilisation des prix reste incertaine.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Direction Istanbul où Mathilde Wardat nous rapporte les déclarations du ministre turc des Affaires étrangères. Ce dernier exhorte la France à rapatrier et juger les djihadistes français retenus en Syrie par les forces kurdes, alliées de la France dans la lutte contre Daesh. Un sujet sensible qui illustre les tensions entre la Turquie et les Kurdes, considérés comme terroristes par Ankara.Ensuite, c'est à Beyrouth qu'Inès Gilles nous emmène. Les médias libanais se concentrent sur l'élection du nouveau président, Joseph Aoun. Un événement porteur d'espoir pour la population après plus de deux ans sans président. Mais son élection soulève des interrogations, notamment concernant ses relations avec le puissant mouvement chiite Hezbollah.Enfin, nous terminons notre tour du monde à Tokyo avec Bernard Delattre. La Une de la presse japonaise est dominée par l'Exposition universelle d'Osaka, qui ouvrira ses portes dans seulement trois mois. Mais les préparatifs accusent du retard et peinent à susciter l'engouement du public japonais, ce qui fait craindre un fiasco pour le Japon.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Chaque jour, les correspondants d'Europe 1 font le tour de l'actualité internationale.
durée : 00:03:24 - Géopolitique - Les Américains ont déjà un contact direct, les Français arrivent demain… Tout en restant « vigilants » face à la nature islamiste des nouveaux maîtres de la Syrie, les Occidentaux renouent avec Damas pour appuyer le retour à la stabilité. La Turquie, elle, a déjà un coup d'avance…
durée : 00:58:11 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Comme chaque semaine, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Justine Brabant qui s'est rendue en Ukraine ; suivi d'une table-ronde sur les ambitions turques en Syrie et au Moyen-Orient. - réalisation : Margot Page - invités : Justine Brabant Journaliste; Didier Billion Directeur adjoint de l'IRIS, directeur du programme Moyen Orient-Afrique; Dorothée Schmid Docteure en sciences politiques, responsable du programme Turquie/Moyen-Orient de l'Ifri
durée : 00:35:53 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Alors que des groupes djihadistes ont lancé une offensive contre les forces du régime d'Assad, la Turquie, qui entretient des relations tumultueuses avec la Syrie depuis 2011, est soupçonnée d'avoir joué un rôle dans le déclenchement de l'offensive. - réalisation : Margot Page - invités : Didier Billion Directeur adjoint de l'IRIS, directeur du programme Moyen Orient-Afrique; Dorothée Schmid Docteure en sciences politiques, responsable du programme Turquie/Moyen-Orient de l'Ifri; Marc Semo Correspondant diplomatique du Monde