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durée : 00:06:52 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - En Suède, la situation n'a jamais été aussi dangereuse depuis 1945, s'alarme un responsable du renseignement. Les pays voisins craignent une contagion et accusent la Turquie de protéger un chef criminel. Aux États-Unis, l'autorité de la concurrence attaque Amazon pour "monopole illégal".
Cinquième et dernier épisode de notre série sur les conséquences du génocide des Arméniens de 1915. Il ne reste que quelques dizaines de milliers d'Arméniens aujourd'hui en Turquie. Ils ont survécu au gré du bon vouloir de lʹEtat et de ses options politiques. Histoire Vivante sʹintéresse aujourdʹhui à ceux qui sont restés sur les lieux du crime malgré la répression et lʹinjonction constante à lʹoubli. Avec Vicken Cheterian auteur Open Wounds, Hurst and Oxford University Press. Une série dʹAnaïs Kien Retrouvez toutes les séries dʹHistoire Vivante sur rts.ch/audio Histoire Vivante cʹest aussi tous les vendredis dans les pages de La Liberté et sur RTS 2, le dimanche soir.
durée : 00:03:37 - Le Pourquoi du comment : histoire - par : Gérard Noiriel - Après une longue guerre contre l'Empire ottoman, les Grecs ont conquis leur indépendance en 1832. Certains contemporains parlaient alors de la "petite Grèce". Le traité de Lausanne de 1923 qui fixa les frontières entre la Grèce et la Turquie, marqua la fin de 2 700 ans d'hellénisme en Asie Mineure.
Cette semaine, on vous raconte lʹhistoire vivante du génocide arménien et de ses héritages. Parce que cette histoire nʹest toujours pas terminée, parce quʹen 2023 on commémore le centenaire du traité de Lausanne. Ce traité, cʹest un accord entre les Alliés vainqueur de la Première guerre mondiale et la Turquie, issue de lʹEmpire ottoman défait. Un accord territorial qui fixe des frontières et avec elles le sort des populations. Les Alliés obtiennent la sécurisation de leurs prises de guerre au Moyen Orient et pour ça ils renoncent à soutenir les minorités du nouvel Etat turc. Parmi ces peuples, les Arméniens frappés par le génocide en 1915. Parce que raconter lʹhistoire des Arméniens cʹest raconter lʹhistoire du siècle dont nous sommes les héritiers, Histoire Vivante retrace le génocide et ses conséquences toujours actuelles. Quʹest-ce que lʹArménie avant quʹelle ne devienne le symbole du pire ? On commence cette série avec lʹhistorien Vicken Cheterian, auteur de Open Wounds, paru aux Hurst and Oxford University Press. Une série dʹAnaïs Kien Retrouvez toutes les séries dʹHistoire Vivante sur rts.ch/audio Histoire Vivante cʹest aussi tous les vendredis dans les pages de La Liberté et sur RTS 2, le dimanche soir.
Le mois dernier, l'Institut turc des statistiques publiait un chiffre inquiétant : le nombre de mineurs arrêtés pour des actes de délinquance a augmenté de 148% entre 2010 et 2022. Comment expliquer une telle hausse ? Plusieurs pistes sont avancées. Au premier rang, la crise économique que traverse la Turquie ces dernières années. Les professionnels et les ONG spécialisés dans les droits de l'enfant dénoncent des efforts de prévention insuffisants. ► Un reportage à retrouver en intégralité dans Accents d'Europe.
Ce lundi 18 septembre, la réalisation du "corridor" qui reliera l'Inde à l'Europe pour impacter la route de la soie chinoise qui a été compliqué par l'état turc qui impose des conditions centrales a été abordé par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier et Christophe Jakubyszyn, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
durée : 02:30:18 - Les Matins - par : Guillaume Erner - De la droite qui milite pour un référendum, à la gauche qui demande des mesures "humanistes", comment le débat pour une nouvelle politique migratoire est-il instrumentalisé par la classe politique ? / La tempête Daniel a frappé la Libye, après son passage en Grèce, en Turquie, et en Bulgarie. - invités : Bruno Cautrès Politiste, chercheur CNRS au Cevipof, professeur à Sciences Po Paris; Camille Le Coz Chercheuse au sein du think tank Migration Policy Institute
durée : 00:10:50 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - C'est une véritable tragédie humanitaire qui se déroule en ce moment en Libye : la tempête Daniel a frappé le pays dimanche après-midi, après son passage en Grèce, en Turquie, et en Bulgarie. - invités : Jalel Harchaoui Spécialiste de la Libye, attaché supérieur de recherches à Global Initiative against Transnational Organized Crime à Genève, ancien chercheur à l'Institut des relations internationales de Clingendael aux Pays-Bas
C dans l'air du 11 septembre - Séisme au Maroc : l'aide s'organise... sans la France LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales - AXELLE DAVEZAC - Directrice générale - Fondation de France - NATHALIE SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions - SLIMANE ZHEGHIDOUR - Journaliste Franco-algérien La course contre la montre est lancée au Maroc pour sauver des survivants sous les décombres et secourir les rescapés du séisme qui se retrouvent sans eau et sans abri. Dans le pays, les besoins sont d'autant plus grands que l'on approche de l'épicentre du tremblement de terre au sud-ouest de Marrakech. Une zone dévastée où des villages sont à terre, les routes coupées et souvent impraticables. Selon un bilan provisoire qui s'alourdit d'heure en heure, plus de 2 400 morts ont été découverts et les blessés ne cessent d'affluer. Face à l'ampleur de la catastrophe, de nombreux marocains se sont rués dans les hôpitaux pour donner du sang pour les victimes. Les besoins d'aide humanitaire sont immenses, même si le royaume n'a toujours pas officiellement lancé d'appel à l'aide internationale. Le régime a tout de même annoncé dimanche avoir accepté l'aide de quatre pays : l'Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Emirats arabes unis. La France a immédiatement proposé ses services samedi et a assuré, par la voix d'Emmanuel Macron, que le pays était prêt à intervenir "quand les autorités le jugeront utiles", avec des moyens de recherche et de sauvetage, qui seraient prêts à partir. Néanmoins, le Maroc n'a pas, encore, répondu favorablement à l'offre d'aide. Officiellement, Rabat entend évaluer minutieusement les besoins sur le terrain. Mais, dans un contexte de relations très dégradées depuis deux ans entre la France et le Maroc, cette "priorisation" suscite beaucoup de questions. De fait, avec cette non-réponse marocaine, certaines associations humanitaires françaises se retrouvent donc bloquées. Les ONG les plus importantes comme Médecins du Monde ou la Sécurité civile n'ont pu envoyer ni bénévoles, ni avions, ni matériels pour l'instant. En revanche, certaines équipes, au compte-gouttes, ont pu rejoindre le Maroc comme Médecins sans Frontières (MSF) qui a dépêché quatre personnes pour évaluer les besoins dans les hôpitaux. Une équipe de secouristes de Nice, spécialisée dans les recherches cynotechniques serait également sur place. Plusieurs associations expliquent que le Maroc pourrait choisir de prendre son temps pour identifier les besoins, afin de permettre une bonne coordination des secours, plutôt que de lancer comme la Turquie en février dernier un appel général et voir des centaines d'associations se rendre dans le pays, non sans une certaine confusion. Alors quelle est la situation au Maroc quarante-huit heures après le séisme ? Comment les secours s'organisent-ils ? Pourquoi les relations diplomatiques entre Rabat et Paris sont-elles particulièrement tendues depuis deux ans ? Et pourquoi la main tendue par l'Algérie au Maroc, a-t-elle une valeur spéciale après le drame ? Le ministère algérien des Affaires étrangères a proposé d'envoyer en urgence des secouristes de la protection civile et annoncé samedi la réouverture de son espace aérien, fermé depuis septembre 2021. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 9 septembre - Séisme au Maroc : le choc LES EXPERTS : - YVES THRÉARD - Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro - MERIEM AMELLAL - Journaliste à France 24 au "journal de l'Afrique" et "express Orient". - RONY BRAUMAN - Médecin, membre et ancien président de Médecins sans Frontières - BORIS WELIACHEW - Architecte et ingénieur, expert en risques majeurs Le jour s'est levé sur un pays sous le choc, après une nuit cauchemardesque. Un violent séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter a frappé le Maroc ce vendredi 8 septembre, peu après 23 heures. Marrakech, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua, Taroudant et la province d'al-Haouz, épicentre du tremblement de terre, ont été fortement touchées. Les dégâts sont immenses et les secours sont à pied d'œuvre pour rechercher des survivants prisonniers des décombres. Plus de 1000 morts ont déjà été découverts et le bilan s'alourdit heure par heure. Les autorités au Maroc ont demandé aux citoyens volontaires de donner leur sang pour venir en aide aux centaines de blessés. La secousse a causé l'effondrement de nombreux bâtiments dans la nuit, semant la panique parmi la population. Les images diffusées par les médias et les témoins sur les réseaux sociaux montrent l'importance des destructions dans plusieurs villes où de nombreux habitants ont passé la nuit dans les rues, de crainte de répliques. Le gouvernement a d'ailleurs appelé les habitants à rester à l'extérieur, en cas de répliques du séisme. Il s'agit du plus puissant séisme, jamais mesuré, à frapper le royaume à ce jour, plus puissant que le tremblement de terre de magnitude 5,8 qui avait dévasté Agadir en 1960 faisant plus de 12 000 morts. Plusieurs pays, dont la France, ont exprimé leur solidarité avec le Maroc et proposé de l'aide. "Nous sommes tous bouleversés après le terrible séisme au Maroc. La France se tient prête à aider aux premiers secours", a ainsi réagi ce matin Emmanuel Macron sur X (anciennement Twitter) durant son vol pour le G20 à New Delhi alors qu'en France l'émotion est immense et la solidarité s'organise. Le maire de Marseille, Benoit Payan, qui a qualifié Marrakech de "ville-sœur", a proposé l'appui des marins pompiers pour participer à l'effort de la communauté internationale. Celui de Montpellier, Michaël Delafosse, a annoncé qu'une "équipe des pompiers de l'Hérault se prépare à partir pour le Maroc". L'Occitanie, la Collectivité de Corse et la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur se sont engagées à fournir un million d'euros d'aide humanitaire en faveur des sinistrés du Maroc. La Croix Rouge lance également un appel à la solidarité, en coopération avec les équipes du Croissant-Rouge dont les équipes sont à pied d'œuvre. La Fondation de France a débloqué aujourd'hui 250 000 euros pour déployer rapidement des actions de première nécessité dans le pays (mise à l'abri, soutien psychologique…) et appelle à la générosité. Les associations de Français d'origine marocaine se mobilisent également depuis cette nuit. L'ambassade de France au Maroc a ouvert une cellule de crise, de même que le ministère des Affaires étrangères à Paris "pour répondre aux demandes de renseignement ou d'aide de nos compatriotes" : au Maroc : +212 537689900 ; en France : 0143175100. Alors que s'est-il passé cette nuit au Maroc ? Comment expliquer l'ampleur de ce tremblement de terre ? La zone est-elle sujette à ce type de secousses ? Comment les secours s'organisent-ils ? Et quelle est la situation en Turquie, sept mois après le très important tremblement de terre qui a frappé le pays ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Dans l'actualité de ce 8 septembre, la campagne pour le référendum Voice to Parliament bat son plein, en Turquie, une mission de sauvetage risquée et en France coup d'envoi de la coupe du monde de Rugby.
Cinquième épisode de notre série « nouvelles routes de la soie, dix ans après ». La Turquie occupe une place centrale, entre l'Europe et l'Orient. La Chine l'a bien compris en investissant massivement dans ce pays. Un partenariat qui lui est souvent avantageux. Mais le Covid-19 et la guerre en Ukraine ont rebattu les cartes. Il faut traverser le Bosphore, détroit qui relie la mer Noire à la mer de Marmara, pour se rendre d'une rive à l'autre d'Istanbul. La plus grande ville de Turquie est à cheval entre le continent européen et asiatique. Côté européen, dans le quartier historique de Sultanahmet, les touristes chinois ont refait leur apparition après le Covid. Ils visitent Sainte-Sophie, le Palais de Topkapi ou encore le grand bazar. En se perdant dans ses ruelles bordées d'échoppes colorées, on trouve des traces ancestrales de la présence chinoise.La boutique d'antiquités d'Adnan, 40 ans de métier, renferme plus d'un trésor dont deux vases anciens en porcelaine de Chine, bleue et blanche. « Ils datent du XIXè siècle-début XXè, raconte le vendeur, et servaient à transporter de l'eau de zamzam, l'eau sacrée de la Mecque en Arabie saoudite. Les Chinois ont beaucoup produit de céramique blanche et bleue à partir du XVè siècle pour le palais de Topkapi, où se trouve encore aujourd'hui la collection la plus importante et la plus luxueuse au monde de porcelaine blanche et bleue datant de la période Ming », assure Adnan. De la porcelaine chinoise pour le sultan qui vivait dans le palais de Topkapi, à l'époque où Istanbul s'appelait encore Constantinople. Il fallait pour acheminer ces trésors, emprunter les routes terrestres de la soie avant qu'elles ne soient progressivement supplantées par les voies maritimes.Le port de Kumport, près d'Istanbul, racheté par les ChinoisAujourd'hui, la Chine envoie toujours une partie de ses produits par la mer vers la Turquie, passage obligatoire entre l'Orient et l'Occident. Et pour assurer ses débouchés, elle s'est même payé le luxe d'acheter le troisième port de marchandises en Turquie: Kumport, à une heure d'Istanbul. L'armateur chinois Cosco en a fait l'acquisition en 2015, en rachetant 65% des parts. Depuis, le port fonctionne à plein régime, voire au-delà de ses capacités, selon Hakan Yakupoglü, responsable des douanes pour l'entreprise de fret maritime Narin. « Presque toutes les entreprises chinoises utilisent le port de Kumport, 80 à 90% des bateaux arrivent ici », explique-t-il, devant un ballet incessant de camions transportant des conteneurs. « Cela crée une suractivité qui peut ralentir l'arrivée et l'envoi de conteneurs, avec des retards de 2 ou 3 jours parfois ».Les marchandises chinoises arrivent en Turquie par bateau, sur ce port racheté par les Chinois, mais pas seulement. Dans le cadre des « nouvelles routes de la soie » lancées, il y a 10 ans, par le président Xi Jinping, la Chine a investi dans des voies ferrées, des autoroutes, des ponts. « Pékin veut profiter de la place centrale de la Turquie pour rayonner en Méditerranée orientale », résume Tolga Bilener, spécialiste de la Chine au département de relations internationales de l'Université Galatasaray d'Istanbul, et toucher un marché turc fort de 85 millions de consommateurs ». Les échanges commerciaux ont bondi, passant de 10 milliards de dollars en 2010 à 45 milliards de dollars aujourd'hui, selon le chercheur, faisant de la Chine le troisième partenaire commercial de la Turquie, mais avec un net avantage pour les entreprises chinoises qui exportent bien davantage de produits qu'elles n'en importent.La Chine, troisième partenaire commercial de la TurquiePour s'en rendre en compte, il suffit de se rendre au salon Beauty Eurasia, qui a eu lieu mi-juin près d'Istanbul. Les exposants chinois sont venus en force et ils vendent de tout : des emballages pour cosmétiques, des faux ongles, et des équipements laser. Ces machines multifonctions qui épilent, réduisent la cellulite et enlèvent les tatouages, sont fabriquées en Chine, explique sur son stand Rock Duan, directeur des ventes de Perfect laser : « En Chine, nous avons des usines qui fabriquent tous les composants pour ce genre de machines, des ingénieurs qui ont un savoir-faire de 10 à 20 ans, et des coûts de fabrications moins élevés, ce sont des avantages ». L'entreprise cherche des distributeurs en Turquie, un marché avec une population importante. Le pays occupe également une place centrale « proche du Moyen-Orient et de l'Europe, en plein milieu ! », précise-t-il.Sohar qui travaille à la tête de Nikarich system, un distributeur de ce genre de machines en Turquie s'intéresse de près aux produits chinois : « Nous utilisons beaucoup de produits chinois en Turquie, car malheureusement les équipements qui viennent d'Europe ou d'Amérique sont trop chers pour le marché turc. Avant je travaillais beaucoup avec des entreprises russes, mais au niveau des douanes c'est plus simple entre la Turquie et la Chine, pour envoyer nos paiements en Chine aussi ». Facilités dans les procédures, prix moins élevés, les avantages sont nombreux mais, selon Sohar « il faut aussi reconnaître que les produits fabriqués en Chine ne sont pas forcément de bonne qualité, on les choisit parce qu'ils sont moins chers ». La Turquie, en pleine crise économique a besoin de la Chine, de son commerce et de ses investissements. Mais les produits chinois ne font-ils pas concurrence aux produits turcs ? Yaman Ungan, directeur général d'Opontia, qui vend plusieurs gammes de cosmétiques turcs, tient un stand au salon Beauty Eurasia. Et selon lui, la Turquie a des atouts pour résister face à la Chine : la qualité des produits turcs et le « softpower culturel » qui permet à son entreprise de séduire les clients au Moyen-Orient. Avec la dépréciation de la monnaie turque, le pays est également devenu plus attractif : « c'est un nouveau centre de production, la Turquie est un peu devenue la Chine de l'Europe, sans être la Chine », affirme Yaman Ungan.Relocalisations en TurquieAprès le Covid et la hausse des coûts de transports, plusieurs entreprises occidentales ont en effet préféré relocaliser une partie de leur production en Turquie, plutôt que de produire en Chine. Mais certaines entreprises chinoises ont, semble-t-il, également adopté cette stratégie. Ces investissements font partie du programme des « nouvelles routes de la soie ». En 2021, plusieurs entreprises de téléphonie mobiles chinoises ont installé des usines de fabrication en Turquie pour être au plus près des consommateurs.Tecno est l'une d'entre elles. Installée dans le quartier de Pendik, sur la rive asiatique d'Istanbul, elle emploie plusieurs centaines de personnes, mais est aussi le théâtre de manifestations ces derniers mois, comme ce jour-là où une poignée de syndicalistes vêtus d'une tunique bleue, la couleur du syndicat Türk Metal, sont venus protester contre les conditions de travail chez Tecno. Ils dénoncent une pression permanente sur les ouvriers. « Ils n'ont pas le droit de se parler, leurs chefs sont toujours sur leur dos, il y a des caméras partout », affirme Serkan Gül, président de Türk Metal à Istanbul-rive asiatique. Selon lui, la liberté syndicale n'est pas non plus respectée. « Si un ouvrier se syndique, il est immédiatement renvoyé ». Difficile de vérifier ces affirmations, les entreprises chinoises communiquent très peu.Le dossier ouïghour empoisonne les relations sino-turquesInvestissements dans les infrastructures, dans les entreprises, les relations économiques sino-turques se sont développées depuis le lancement des « nouvelles routes de la soie ». « C'est dans la tradition de la diplomatie turque de ne jamais mettre les œufs dans le même panier et de diversifier ses partenaires, décrypte Tolga Bilener de l'Université Galatasaray d'Istanbul, tout en sachant que 60% du commerce turc se fait encore avec l'Union européenne et la Russie aussi est un partenaire important ». Mais ces relations trouvent leurs limites aujourd'hui. « On peut parler d'une stagnation. En décembre 2022, le ministre turc des Affaires étrangères a parlé devant le Parlement d'un ralentissement après une période de réchauffement avec la Chine et il a lui-même donné la raison : le dossier ouïghour ».Le dossier ouïghour est au cœur des relations en dents de scie entre Pékin et Ankara. Cette minorité musulmane et turcophone persécutée en Chine, a trouvé massivement refuge en Turquie, qu'elle considère comme un pays frère, ce qui exaspère Pékin. À Istanbul, ils sont des milliers de Ouïghours à vivre dans le quartier de Zeytinburnu et ses barres d'immeubles sans charme.Voilée de noir, Mukerem Habit tient une boutique de vêtements traditionnels ouïghours. Cela fait six ans qu'elle vit à Istanbul après avoir quitté la région du Xinjiang en Chine que les Ouïghours appellent encore le Turkestan oriental. « Je suis partie car j'étais opprimée par le gouvernement chinois à cause de ma religion. Mon mari et une de mes filles sont en prison, une autre de mes filles a été internée dans un camp de rééducation », témoigne-t-elle, visiblement émue. Elle se dit en sécurité en Turquie, elle a acquis la citoyenneté du pays.Les Ouïghours se sentent généralement protégés en Turquie. Le président Recep Tayyip Erdogan a été un des premiers à dénoncer un génocide commis contre cette communauté par les autorités chinoises. Mais les relations entre Ankara et Pékin varient au gré des intérêts économiques et en 2017, le Parlement chinois a ratifié un accord d'extradition avec la Turquie, ce qui inquiète Abdusselam Teklimakan, président d'une association ouïghoure, qui a peur un jour d'être renvoyé en Chine, et de subir le même sort que sa famille : l'internement dans des camps. « Bien sûr, cet accord d'extradition nous inquiète, même si pour l'instant seul le parlement chinois l'a ratifié, pas le Parlement turc, précise-t-il. Tant que le Parlement turc ne l'acceptera pas, nous nous sentirons en sécurité, assène-t-il. S'il le fait, on ne sait pas ce qu'il pourrait arriver à notre communauté. »Après la guerre en Ukraine, la Turquie nouveau pôle d'attractivitéLes questions politiques et économiques sont étroitement liées dans les relations entre la Turquie et la Chine. Et la question ouïghoure n'est pas le seul point de désaccord entre les deux pays. « Les deux pays sont en compétition en Asie centrale, il y a des divergences au Moyen-Orient sur la Syrie, sur le dossier kurde, rappelle Tolga Bilener, et puis le fait que la Turquie fasse partie de l'Alliance occidentale est déjà un frein naturel pour le développement de ces relations ».Mais Ankara peut aussi s'en affranchir. Après le Covid et la guerre en Ukraine, la Turquie a renforcé sa place centrale dans la région. La Turquie a été à la manœuvre dans l'accord entre la Russie et l'Ukraine, en juillet 2022, pour l'exportation de céréales ukrainiennes vers le reste du monde et cela « grâce à la force de sa politique étrangère mais aussi sa géographie centrale », rappelle Ahmet Faruk Içik, qui travaille sur les liens avec la Chine au sein de DEIK, une organisation patronale turque.Du haut de son gratte-ciel dans le quartier d'affaires d'Istanbul, il parie à l'avenir sur le développement de la route transcaspienne, comme « nouvelle route de la soie ». « Avec la guerre entre la Russie et l'Ukraine, la route du Nord [qui va de la Chine à l'Europe en passant par la Russie, Ndlr] a perdu de sa pertinence car il n'y a plus de stabilité. Donc la route transcaspienne qui est stable, elle, est devenue une bonne alternative. Elle va du Kazakhstan à la mer Caspienne à un port d'Azerbaïdjan et ensuite par voie ferrée de la Géorgie à la Turquie. »Les « nouvelles routes de la soie » lancées, il y a dix ans, par Xi Jinping se trouvent à moment crucial pour la Turquie. Le pays a le choix entre privilégier ses relations avec la Chine, devenue incontournable, rester tourné vers l'Occident, ou ménager tous ses partenaires, quitte à jouer les équilibristes.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le bilan des nouvelles routes de la soie et les tentatives de médiation du président turc pour relancer l'accord sur les céréales. Mali : à Tombouctou, la population soumise au blocus du Jnim Depuis un mois, la ville de Tombouctou est soumise à un blocus du Jnim, le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans. Quelle est la gravité de la situation humanitaire dans la ville ? Quelles sont les mesures prises par les autorités maliennes pour mettre un terme à cette situation ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. Chine : dix ans après, quel bilan pour les « nouvelles routes de la soie » ? Le 7 septembre 2013, Xi Jinping annonçait la création des nouvelles routes de la Soie, un gigantesque réseau de routes maritimes et d'infrastructures de transport. En 10 ans, quel principal bénéfice la Chine a-t-elle tiré de ce « projet du siècle » ? Cette initiative a-t-elle répondu aux attentes des pays partenaires ? Avec Stéphane Lagarde, envoyé spécial permanent à Pékin. Russie : Erdogan veut relancer l'accord sur les céréales Recep Tayyip Erdogan s'est rendu en Russie pour tenter de convaincre Vladimir Poutine d'accepter d'un nouvel accord céréalier. Pourquoi le président turc redouble ses efforts de médiation entre l'Ukraine et la Russie ? Avec Nicolas Monceau, maître de conférences en Sciences politiques à l'Université de Bordeaux, spécialiste de la Turquie.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les manifestations en Syrie et sur une mesure économique pour renforcer le franc guinéen. Gabon : l'opposition divisée face aux putschistes ? Au Gabon, le général Brice Oligui Nguema a prêté serment. Il a annoncé une transition, sans en préciser la durée. Comment ont réagi les principales figures de l'opposition à cette intronisation ? L'alliance Alternance 2023 est-elle toujours d'actualité ? Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI, envoyé spécial à Libreville. Syrie : la contestation contre le régime ne faiblit pas Depuis trois semaines, des manifestations contre le régime sont organisées en Syrie principalement dans le sud. Pourquoi le pays connaît-il ses plus grandes manifestations depuis la révolution en 2011 ? La colère pourrait-elle s'étendre à d'autres régions ? Quelle est la réponse du régime de Bachar al-Assad ? Avec Hasni Abidi, politologue et spécialiste du monde arabe au Centre d'études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen. Guinée : vers un rapatriement des recettes d'exportations Depuis le 1er septembre 2023, les sociétés minières ont l'obligation de rapatrier 50% des recettes commerciales issues de leurs exportations. Comment fonctionne ce mécanisme ? Quels sont les bénéfices attendus ? Avec Karamo Kaba, gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée.
durée : 00:04:17 - Le Reportage de la Rédaction - Une véritable tragédie écologique en Grèce. Pendant 16 jours, sans interruption, la forêt de Dadia, à la frontière avec la Turquie a été la proie des incendies. Plus de la moitié de la forêt est concernée. Or, elle abrite le Parc national, classé Natura 2000. Un véritable sanctuaire de biodiversité.
Dans l'extrême-sud irakien, là où les températures ont dépassé les 50°C cet été, et où la principale source d'eau, le Shatt el-Arab, récolte toutes les pollutions accumulées sur le trajet du Tigre et de l'Euphrate, l'eau y est toxique à bien des égards pour la population. De notre correspondante à Bagdad,Depuis la corniche flambant neuve de Bassora, malgré la chaleur, difficile d'imaginer piquer une tête dans le Shatt el-Arab.Les eaux du Tigre et de l'Euphrate se rejoignent à quelques kilomètres en amont. Pétrole, déchets industriels et domestiques, ainsi que les eaux usées de tout le pays s'y retrouvent mélangées.Badr Mohsen et son ami s'y baignent pourtant et pêchent. « Une partie pourra être vendue, et une autre ne sera d'aucune utilité. Les poissons sont contaminés par la pollution. Ma famille est déjà tombée malade à cause du poisson. Ça donne des diarrhées, des nausées et des maux de tête, parce que les poissons vivent dans une eau contaminée », explique Badr Mohsen.À écouter aussiÀ Bagdad, la santé des habitants en jeuLe Shatt el-Arab, « une décharge qui collecte tous les déchets »Le professeur Ali Nasser, chercheur à l'université de Bassora, acquiesce en l'écoutant. Depuis des années, il scrute la composition du fleuve. Armé d'une bouteille en plastique, il prélève de l'eau du Shatt el-Arab.« Le Shatt el-Arab devient une décharge qui collecte tous les déchets, les drainages agricoles, du nord de l'Irak, et même de la Turquie. Nous avons des maladies qui se diffusent comme les coliques et le choléra », observe-t-il.Les polluants peuvent aussi être des métaux lourds comme le cadmium, le nickel, le plomb, du manganèse, cancérigènes, neurotoxiques ou sources d'intoxications multiples…À écouter aussiÀ Kirkouk, les eaux empoisonnées par les rejets pétroliersCercle vicieuxÀ Bassora, les poisons sont donc nombreux dans l'eau. Dans son laboratoire, Shiamaa Shaker, biologiste basrawi, soumet régulièrement des prélèvements à une batterie de tests. « Quand le niveau des cours d'eau est haut, cela permet une dilution des composants polluants, mais quand les niveaux baissent, cela mène à une augmentation de la concentration de la pollution, et une de ces sources de contamination peut amener le choléra », indique Shiamaa Shaker.Les autorités irakiennes nous ayant interdit l'accès aux hôpitaux pour ce reportage, nous rentrons à Bagdad, rencontrer la responsable du directorat des maladies infectieuses, Docteur Sinan Ghazi pour évoquer les risques sanitaires.« Principalement, nous vérifions la présence de la bactérie E. coli qui est une preuve de pollution », souligne Sinan Ghazi. « Elle indique si ce n'est plus possible pour les humains d'utiliser l'eau pour nettoyer ou se laver, car c'est dangereux pour la santé. »À écouter aussiLa pollution des eaux du Tigre au Kurdistan irakien dans la région de SouleimaniyeL'Irak est donc entré dans un cercle vicieux. Les Nations Unies estiment que 20 % des ressources en eau du pays auront disparu en 2025. Cette baisse pourrait entraîner une augmentation des risques sanitaires liés à la pollution des eaux. Et ces enjeux sanitaires, le système hospitalier défaillant ne pourra pas y répondre.
Premier épisode de notre série « Les nouvelles routes de la soie, 10 ans après ». C'est au Kazakhstan que Xi Jinping lançait il y a exactement une décennie ce que Pékin appelle son « projet du siècle ». Le poids lourd des cinq républiques de l'Asie centrale, a-t-il su en profiter ? L'ex-république soviétique reste aujourd'hui sous influence de son mentor historique russe. Mais la guerre en Ukraine pousse le Kazakhstan davantage dans les bras de la Chine qui convoite ses hydrocarbures et sa position géostratégique. Sur un parking, des dizaines de voitures chinoises rutilantes sont garées l'une à côté de l'autre, en attendant d'être chargées sur des trains de fret. Elles traverseront le Kazakhstan sur des milliers de kilomètres pour arriver, neuf jours plus tard, à leur destination finale : Duisbourg en Allemagne. Nous sommes dans la zone économique spéciale (ZES) de Khorgos, un vaste parc industriel planté au beau milieu de la steppe kazakhe. C'est ici, à la frontière entre la Chine et le Kazakhstan, que les deux pays ont créé un nœud ferroviaire et routier, destiné à devenir un carrefour du commerce mondial, trait d'union entre la Chine et l'Europe.« Jusqu'en 2014, il n'y avait que des dunes ici, affirme Serguali Seitkazine, habillé d'un gilet orange, casque de chantier vissé sur la tête. Depuis, nous avons aplani le terrain et installé l'eau, les canalisations et l'électricité. » Un producteur de couches pour bébé, un fabricant de nourriture pour bétail et dix autres usines sont déjà implantées et 30 autres doivent suivre, indique le directeur des relations avec les investisseurs. À l'avenir, confie-t-il les yeux brillants, un aéroport international verra le jour, et le géant chinois du commerce en ligne Alibaba livrera ses marchandises dans le monde entier à partir d'un nouvel et immense entrepôt de distribution.La mer est à 2 500 kilomètresPourtant, rien ne s'y prête. L'endroit est situé près du point eurasiatique de non-accessibilité : la mer la plus proche se trouve à plus de 2 500 kilomètres d'ici. La Chine pouvait difficilement choisir une région moins accueillante pour réaliser ce que le président Xi Jinping appelle « le projet du siècle » : les « nouvelles routes de la soie ». L'objectif : désenclaver l'Ouest chinois pour exporter les produits fabriqués dans l'usine du monde vers les marchés internationaux.Dix ans après l'annonce par Xi Jinping des « nouvelles routes de la soie », Khorgos peine à attirer les multinationales. Seuls 700 sur les 4500 hectares sont occupés, et cela malgré les réductions d'impôts et les terrains mis à disposition gratuitement aux investisseurs. Mais Hicham Belmaachi y croit : « Quand Khorgos est sorti de terre, beaucoup de professionnels du monde de la logistique n'étaient pas convaincus, affirmant que c'était un projet fou ; mais aujourd'hui, il a son utilité primordiale pour desservir cette région, soutient cet homme d'affaires franco-marocain, envoyé au Kazakhstan en 2015 par son entreprise Dubaï DP World, troisième opérateur portuaire mondial. C'est un projet qui restera dans les livres d'histoire et ce n'est que le début : on va créer une véritable ville très dynamique aux portes de la Chine. »Cette ville nouvelle s'appelle Nurkent, entourée de vastes plaines de sables, fouettée par des vents de sables en été et des températures qui descendent à moins 20 dégrées en hiver. Avec ses aires de jeux envahies d'herbes folles et ses façades en plâtre déjà défraichies, le triste ensemble de barres d'immeubles ne donne guère envie d'y vivre. À terme, 100 0000 personnes doivent y habiter. Mais jusqu'à présent, seuls 4 000 ouvriers du rail et des douaniers ont élu domicile ici. Parmi eux, Aïmane et sa famille, venue de l'est du Kazakhstan, attirée par les salaires stables et des logements mis à disposition par l'employeur : « Nous travaillons pour la société nationale des chemins de fer. Nous sommes très heureux, parce que nous gagnons bien mieux notre vie ici que chez nous. » Seule attraction dans ce coin perdu pour Aïmane et ses voisins : le grand centre commercial « Duty free » transfrontalier, une immense zone franche sino-kazakhe où l'on peut acheter des produits hors taxe, pour la plus grande partie de fabrication chinoise.Le lait de chamelle kazakh côtoie des sacs Armani Après avoir passé quatre postes de contrôles et la zone militaire clôturée et équipée d'une myriade de caméras de vidéosurveillance, le visiteur est projeté dans un univers bien étrange et décidément chinois. Des écrans géants diffusent des publicités pour des rouges à lèvres aux couleurs criantes. Dans les boutiques climatisées, du lait de chamelle en poudre côtoie des sacs Armani. Tous les prix sont affichés en yuan, la monnaie chinoise. La grande carafe en cristal Baccarat de cognac Louis XIII coûte 240 000 yuans, soit 30 000 euros.À l'horizon, du côté chinois de la frontière, des gratte-ciels d'une trentaine d'étages frappent le regard, comme si Pékin était déterminé à bâtir ici, dans ce désert, une mégapole à l'image de Shenzhen ou de Shanghai.Un vrai corridor pour relier la Chine et l'EuropeDifficile de s'imaginer les caravanes de chameaux passer par cet endroit à l'époque des anciennes Routes de la soie. Mais, aujourd'hui, des siècles plus tard, ce point sur la carte a la même importance stratégique cruciale pour la Chine. « Khorgos est située sur la frontière chinoise : c'est le point d'entrée vers l'Asie centrale, et l'idée de la Chine était d'établir un vrai corridor pour relier la Chine et l'Europe, explique Hicham Belmaachi. Quand je suis arrivé ici en 2015, le volume de conteneurs était à 150 000 unités. Aujourd'hui, nous en sommes à 600 000 conteneurs. »Dans la gare d'Altinkhol avec ses bâtiments massifs de style vaguement romain qui ne voient jamais de passagers, des dizaines de conteneurs sont alignés sur la voie ferrée, bourrés de produits « made in China ». China Shipping, Cosco ou encore Maersk, les grands noms du transport mondial ne manquent pas. Le transport par train entre la Chine et l'Europe coûte bien plus cher que le bateau, mais il ne met que deux semaines là où la voie maritime prend deux mois. Les trains partent pleins, mais dix ans après la promesse par le numéro un chinois Xi Jinping de « nouvelles routes de la Soie » bénéfiques pour tous, une partie des trains revient toujours à vide.Dans le port sec de Khorgos, l'un des plus grands au monde, des ouvriers du rail s'activent sur d'immenses portiques. Tout ici ressemble à un port, sauf que tout autour, il n'y a ni la mer ni un fleuve. Juste une vaste plaine où, de temps en temps, apparaît un cavalier en train de faire brouter son cheval. C'est ici que les trains chinois sont déchargés et transbordés vers le rail kazakh, plus large. Pour un train classique de 50 conteneurs, cette opération prend environ une heure. « Nous déchargeons 16 voire 17 trains par jour ici, explique Serguali Seitkazine. C'est quatre fois plus qu'avant la pandémie de Covid-19. La Chine avait fermé la frontière, seul le passage des trains était autorisé. Le chemin de fer a donc fait ses preuves. »La pandémie a donné un coup d'accélérateur à ce port sec détenu à 49% par le géant chinois du transport maritime Cosco et une autre société chinoise. « Le commerce en ligne a vécu un boom, confirme Hicham Belmaachi. Les navires ayant atteint leur capacité maximale, il a donc fallu se rabattre sur d'autres voies, et le ferroviaire a connu une croissance fulgurante. » La guerre en Ukraine rebat les cartes La guerre en Ukraine a, elle aussi, redistribué les cartes en Asie centrale et permis à la Chine de s'engouffrer dans la brèche laissée par une Russie affaiblie. « Depuis la guerre, beaucoup d'entreprises internationales se sont retirées de la Russie, et les grandes compagnies maritimes y ont interrompu leur escale, confirme Hicham Belmaachi. Donc il a fallu redessiner complètement la logistique dans cette région du monde, et depuis, les Kazakhs, les Ouzbeks et les Kirghizes se sont tournés directement vers la Chine. »La Russie demeure le premier fournisseur du Kazakhstan, et lorsqu'en 2022, des émeutes ont secoué le pays, le président Kassym-Jomart Tokaëv a appelé son allié historique Moscou à l'aide. Mais depuis la guerre en Ukraine, les choses évoluent en faveur de la Chine qui étend son influence en Asie centrale.En 2022, le commerce entre la Chine et le Kazakhstan a augmenté de 34%, c'est plus que pendant les 30 dernières années. De plus en plus de transports de marchandises contournent d'ailleurs déjà la Russie, via la mer Caspienne vers l'Azerbaïdjan et la Turquie. Sur cette voie, la Trans-Caspian International Transport Route (TITR), les exportations ont quasiment triplé depuis début 2023. Une manière pour le Kazakhstan de se détourner de son allié historique, la Russie. Mais cela prendra du temps. « La Russie a encore des moyens de pression sur le Kazakhstan. Nos exportations de pétrole transitent toujours par le territoire russe, analyse le politologue Dossym Satpaïev, directeur du Risk Assessment Group, une organisation non gouvernementale de conseil. Une partie du territoire du Kazakhstan dépend de l'approvisionnement en électricité de la Russie, et nous recevons du gaz de la Russie. » Mais pour ce consultant en affaires internationales, il est en effet crucial pour son pays de se trouver un contrepoids géopolitique, en exploitant au mieux sa proximité avec ses deux grands voisins et en gardant de bonnes relations avec la Turquie, l'Union européenne et les États-Unis.Comme beaucoup de ses compatriotes, Abzal Dostiyar voit le rapprochement entre son pays et la Chine d'un mauvais œil. L'opposant au régime du président Kassym-Jomart Tokaëv a organisé plusieurs manifestations contre les investissements chinois. Il a été arrêté et emprisonné à maintes reprises. Il craint de voir son pays passer sous emprise chinoise après avoir vécu sous la tutelle soviétique : « Le Kazakhstan compte bien peu à leurs yeux. Le projet des "nouvelles routes de la soie" n'a été bénéfique que pour les Chinois, et nous, on accumule les dettes. Pour gérer les 56 usines construites par la Chine, ils sont venus avec leurs propres ouvriers. Et pour financer une nouvelle avenue dans la capitale Astana, le prêt n'a été disponible que pour des sociétés chinoises. » Si l'on en croit les statistiques officielles, l'Etat ne croule pas sous des dettes chinoises qui ne s'élèveraient qu'à 2% du PIB. Mais selon le centre de réflexion américain AidData, le Kazakhstan serait en réalité endetté à plus de 10% de son produit intérieur brut vis-à-vis de la Chine, au même niveau que la République démocratique du Congo, le Laos ou le Mozambique.Pour réduire ses propres risques et garantir ses investissements, Pékin mise d'ailleurs sur ce que l'on appelle « le modèle angolais ». Cela signifie que le jour où le Kazakhstan ne peut plus rembourser en espèces, il doit rembourser ses dettes avec des ressources naturelles en donnant accès à son gaz, son pétrole ou encore son uranium. La Chine s'appuie sur nos régimes corrompus pour gagner en influence.Lorsqu'en mai dernier, Xi Jinping a accueilli les dirigeants de l'Asie centrale en grande pompe à Xi'an pour leur promettre de nouveaux investissements et les inviter « à monter à bord du train express de son développement pour bâtir ensemble un avenir meilleur », certains ont pris peur. À l'instar d'Aïna Shormanbaeva, présidente de l'ONG International Legal Initiative : « Nous assistons à une pression de plus en plus forte sur la société civile au Kazakhstan, au Kirghizistan et dans les autres républiques d'Asie centrale, estime cette militante des droits de l'homme. Le projet des "nouvelles routes de la soie" ne fait que renforcer l'influence de la Chine qui s'appuie sur les régimes corrompus dans nos pays afin de gagner en influence. » Mieux vaut alors se méfier des ogres qui convoitent l'uranium, le gaz et le pétrole du Kazakhstan, mais aussi sa position géostratégique. « En prenant nos distances avec l'ours russe, il ne faut pas tomber dans les griffes du dragon chinois », avertit Dossym Satpaïev. Si l'on en croit cet universitaire, le Kazakhstan a quelques atouts dans ce grand jeu des puissances : c'est particulièrement vrai depuis la guerre en Ukraine, mais aussi à cause de la tension qui croît de jour en jour dans le détroit de Taïwan, voie maritime majeure pour le commerce mondial.« La Chine sait très bien que s'il y a un conflit militaire autour de Taïwan, alors la route terrestre qui passe par le Kazakhstan doit pouvoir remplacer la voie maritime qui sera bloquée », assure Dossym Satpaïev. Il en est convaincu : le Kazakhstan a toutes les cartes en main pour tenir tête à l'ours russe comme au dragon chinois.À lire aussiRetrouvez l'intégralité de notre dossier sur les «nouvelles routes de la soie»
Il y a deux semaines, le président Erdogan a annoncé que le « retour volontaire des réfugiés s'accélérerait avec la stabilisation de la situation en Syrie. » Dans les faits, cela se traduit par des expulsions et des reconduites à la frontière. À Istanbul, mi-juillet, près de 5 000 migrants en situation irrégulière ont été arrêtés. De nombreux Syriens ne sortent donc plus de chez eux. De notre correspondante à Istanbul,Depuis le 9e étage de leur immeuble, Khuder et sa femme Amani ont une vue imprenable sur Istanbul. Ils n'en sont presque pas sortis depuis un an. Car dans leur quartier, les contrôles de police se multiplient. « Vous voyez ce petit coin ? C'est mon seul espace à Istanbul. Je suis assise ici tout le temps, indique Amani. Nous ne pouvons même pas aller nous balader dans le parc, juste là. C'est seulement à trois minutes à pied. C'est comme si nous étions en prison. »Enfoncé dans son canapé, Khuder passe en revue ses quelques occupations. Ces derniers temps, il n'arrive même plus à passer un coup de fil à ses proches. Il est sous anti-dépresseur. « C'est fou, tu finis par perdre la tête. C'est une situation dingue d'enchaîner les journées exactement de la même façon, explique-t-il. Le jour et la nuit n'ont plus aucun sens, car de toute façon, tu passes ton temps dans ton lit. La vie n'est pas facile, mais j'essaie de rester positif. »À lire aussi«La grande majorité des réfugiés syriens en Turquie souhaite y rester»Climat de suspicionCes derniers mois, les autorités turques ne renouvellent plus les permis de résidence des Syriens. Alors Khuder le répète, sa seule solution, c'est de traverser clandestinement vers l'Europe.« Il y a deux voies depuis la Turquie, soit par la mer jusqu'en Grèce, soit par la terre jusqu'en Bulgarie, puis par la Serbie », décrit-il. Sa femme Amani souligne tout de même que « cela coûte 600 dollars ». « Oui, et il y a souvent des histoires tragiques sur ces routes », ajoute Khuder. « Il y a par exemple cette histoire connue. Des dizaines de migrants étaient cachés dans un camion. Le chauffeur a pris peur en voyant la police et a fui. Les migrants sont morts dans le camion, asphyxiés. » Amani semble catégorique : « Je pense que je ne le laisserai pas partir sans moi, car c'est trop risqué... »À lire aussiTurquie: des réfugiés syriens tentent de former une «caravane» pour gagner l'UEDans ce climat de suspicion, rares sont les Syriens rencontrés dans les rues d'Istanbul qui acceptent de parler. L'un d'eux nous invite dans son kebab, à l'abri des regards.« Les expulsions, c'est vraiment effrayant. On ne sait pas s'ils arrêtent seulement les Syriens sans papier, ou aussi ceux en situation régulière, relate-t-il. Moi par exemple, j'ai trois enfants. Deux d'entre eux, ainsi que ma femme, ont acquis la nationalité turque. Mais moi et mon petit dernier, nous n'avons pas la nationalité. Tous les jours, j'ai peur que l'on m'arrête. Car si cela arrive, notre famille sera éclatée. Une partie restera ici en Turquie, l'autre sera en danger en Syrie. »Crise économique et montée du nationalisme chez les TurcsCes dernières années, les violences contre les quelque 3,6 millions de Syriens se multiplient. Omar est un journaliste originaire de Damas. Cette situation, il l'explique par la crise économique et la montée du nationalisme.« Les Turcs, jusqu'en 2015, ils acceptaient les Syriens. Petit à petit, les conditions de vie sont devenues insupportables. L'inflation a beaucoup augmenté, les gens ne trouvent pas de travail, il n'y a pas de boulot. Et qu'a dit Erdogan ? Nous allons payer pour les Syriens 40 000 milliards de dollars. Petit à petit, leur position envers les Syriens a changé. »En mai dernier, le gouvernement turc a annoncé construire près de 250 000 logements dans le nord de la Syrie afin d'y accueillir les réfugiés syriens.À lire aussiLes réfugiés syriens, boucs émissaires de la présidentielle turque
Bien sûr qu'il existe des pâtes non italiennes ! Il y a en plein même, rappelez vous que les nouilles sont d'origine chinoise, n'en déplaise. Par contre c'est pas du tout Marco Polo qui les a ramenées dans son sac à dos, ça c'est une grosse légende tellement connue et tellement débunkée que je vais pas en dire plus dans cet épisode. Il y a plein de sortes de pâtes farcies non italiennes et nous allons ici les survoler. Alors une pâte farcie, c'est ce qu'on peut trouver avec les ravioli, les tortellinis ou encore les agnolottis. Ces trois sont italiens et se cuisent à l'eau et vous allez voir qu'ils sont loin d'avoir le monopole. Trois grosses catégories de pâtes farcies, qui dépendent non pas de la géographie mais du mode de cuisson. A l'eau, à l'huile et à la vapeur. Donc dans de l'eau bouillante salée, à l'anglaise pour les initiés ; frits dans une huile végétale mais pas toujours et cuits à la vapeur. Dans les cuissons à l'eau, vous avez tout simplement la raviole comme la raviole du Dauphiné et son coeur au conté et fromage blanc. La raviole d'Etchebest farce de champignon et sauce crémeuse au foie gras ou encore le berlingot d'Anne Sophie Pic au Banon et cresson. Dans la même idée, en Allemagne, vous pouvez trouver des maultaschen, gros ravioli à base de mouton, ou d'épinards. Le dim sum, le fameux assortiment vapeur numero 124 qui est un pléonasme d'ailleurs, un dim sum, c'est toujours vapeur. Celui qui peut se frire, c'est la wantan, sorte de tortellini chinois. qui se sert souvent comme garniture de soupe. Il peut être frit et ou cuit à l'eau. Dans la famille des cuissons à l'huile, j'appelle le gyoza, que vous connaissez sûrement, petit coquillage de blé farci au porc ou au légume originaire du Japon. J'appelle le non moins connu Pierogi. Originaire de Pologne, cette demi-lune aux farces multiples saura ravir tous les palais. En fait, on peut retrouver des pâtes farcies régionales un peu partout, Inde, Arménie, Turquie, Corée, Russie, Géorgie, Mongolie et j'en passe, bien sûr. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Parce que même en vacances, l'équipe des Mains dans la Pop pense à vous, nous vous proposons de découvrir ou de réécouter cet épisode pour passer un agréable été en notre compagnie ! Bonne écoute ! Le titre de loser revient au Grand Prix de Formule 1, sport extrêmement polluant, qui a eu lieu ce dimanche 27 mai à Monaco, ainsi qu'à toutes les personnes qui s'y sont rendues en yacht, comme si suffisamment de CO2 n'avait pas déjà été émis. Dans un autre genre, Recep Tayyip Erdoğan, menace importante pour la communauté LGBT turque, a été réélu président de la République de Turquie avec 52,16% des suffrages après deux décennies au pouvoir. Le prix de la win est lui décerné en femmage à Tina Turner, figure du Rock & Roll, décédée à 83 ans le 24 mai dernier. Le deuxième est remis en soutien à l'influenceuse Lena Situations, victime d'une nouvelle vague de haine sur les réseaux sociaux pour avoir porté au festival de Cannes une robe qui montrait ses cuisses dites “trop grosses”. Pardon ? Audrey et Mahaut abordent ensuite un sujet qui prend de plus en plus d'ampleur depuis la pandémie de Covid-19 : celui de la santé mentale. Iels se penchent sur les causes de l'augmentation de la consommation d'anxiolytiques et d'antidépresseurs, sur les mesures mises en place ces derniers mois et années par le gouvernement et sur leur propre rapport à cette question si taboue. Cette semaine, la rôtisserie prend des congés : place à l'évangélisation de Justine Triet, réalisatrice, scénariste et actrice française, qui s'est vue décerner la Palme d'Or pour son film Anatomie d'une chute au festival de Cannes. Son discours sur la réforme des retraites et l'économie du cinéma français ont fait couler beaucoup d'encre. Enfin, Audrey nous recommande cette semaine le recueil de poésie Métacures écrit par la journaliste et poétesse afro-queer Douce Dibondo, qui aborde le thème de la queerness et des identités noires. Avec son écriture qui tape là où on ne l'attend pas, Douce nous prend aux tripes, nous retourne aussi et nous apaise, surtout. Écoutez la chronique et allez vite vous procurer ce livre ! Les Mains dans la pop est une émission de Nouvelles Écoutes Animée par Mahaut Drama et Audrey Couppé de Kermadec Produite par Julien Neuville Montage, mixage et enregistrement par Livio Boullenger au studio Artistic Palace Directrice générale adjointe : Nora Hissem Directrice artistique : Aurore Mahieu Directrice des productions : Marion Gourdon Directrice commercial : Emmanuelle Fortunato Chargée de production : Cassandra De Carvalho
(00:00:52) Le Niger dans l'expectative après la fin de l'ultimatum de la CEDEAO (00:04:39) Quelle place pour les écologistes en Turquie? (00:09:52) Le Captagon, la pilule que Damas instrumentalise pour réintégrer la communauté arabe (00:18:14) La guerre des goûts (1/5): le couscous, en rediffusion
Les parties syndicales et patronales ont signé une troisième entente de principe pour mettre fin à la grève dans les ports de la Colombie-Britannique. Et en Turquie, les travaux de démolition des bâtiments endommagés par le tremblement de terre de février inquiètent les résidents.
C dans l'air du 26 juillet - Incendies, canicule : la Méditerranée en danger LES EXPERTS : - FRANÇOISE VIMEUX - Climatologue - Directrice de recherche à l'IRD - DAVID ANNOTEL - Lieutenant-Colonel- Fédération des sapeurs pompiers de France - ARNAUD GOSSEMENT - Avocat en droit de l'environnement - Professeur associé à Paris 1 - EMMA HAZIZA - Hydrologue Un spectacle apocalyptique. En raison de la sècheresse, de très hautes températures et de fortes rafales de vent, les incendies sont devenus totalement incontrôlables en Sicile. Des feux violents qui se rapprochent de plusieurs villes importantes et encerclent désormais la ville de Palerme, en témoignent les vidéos publiées ces dernières heures sur les réseaux sociaux. Sur ces séquences impressionnantes, les automobilistes ont pu filmer les flammes, qui longent les voies de circulation. L'aéroport - qui a dû être fermé hier plusieurs heures avant de rouvrir à la mi-journée - est à nouveau menacé par les flammes qui ont causé la mort de deux septuagénaires retrouvés carbonisés dans une maison proche. L'hôpital a été également brièvement évacué ainsi que plusieurs habitations. La principale ville de l'île et ses 600 000 habitants suffoquent sous un épais nuage de fumée tandis qu'à Syracuse, autre cité importante où le mercure a frôlé les 48°C en début de semaine, les feux se rapprochent aussi de plus en plus des faubourgs. Face à l'ampleur de la catastrophe, les autorités régionales de Sicile ont décidé de demander au gouvernement italien de décréter l'état d'urgence. En Grèce, la lutte continue également contre les flammes notamment sur les îles de Rhodes, de Corfou et d'Eubée. 32 500 personnes ont été évacuées depuis dimanche dont de très nombreux touristes mais plusieurs régions du pays demeurent "en alerte rouge", c'est-à-dire en "danger extrême" de feux de forêt, avec des températures atteignant 44°C. Malgré le déploiement d'importants moyens et le renfort de pompiers venus de Turquie, de Slovénie ou de Pologne, aucun progrès notable n'est enregistré dans les principaux foyers, et après dix jours de crise, de plus en plus de voix critiquent les faiblesses de la stratégie des autorités grecques pour lutter contre les feux, déjà mises en évidence les étés précédents. La situation en revanche est quasiment sous contrôle en Algérie, pays ravagé par des dizaines de feux ces derniers jours qui ont fait 34 morts. En France, à son tour touchée, les pompiers luttaient hier contre des feux dans plusieurs communes des Pyrénées-Orientales, notamment à Argelès-sur-Mer, ainsi que dans les Bouches-du-Rhône. Les incendies y ont été maîtrisés dans la soirée. En revanche, ce n'est pas encore le cas en Haute-Corse, non loin de la touristique Île-Rousse où des habitants ont dû être évacués. Néanmoins la situation s'améliorait ce matin face au sinistre qui n'a fait aucune victime, et le feu était en passe d'être fixé en fin de matinée. Météo France a placé ce mercredi la Haute-Corse en vigilance jaune (risque modéré) pour le risque feux de forêts et trois départements du Sud (Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) en alerte orange (risque élevé). Alors quelle est la situation sur le front des incendies dans le pourtour méditerranéen ? Comment s'organise l'évacuation des milliers de touristes ? Après des incendies d'une ampleur inédite dans l'Hexagone en 2022, la France est-elle prête pour l'été 2023 ? Enfin, un an après les feux qui ont détruit plus de 25 000 hectares de pins maritimes dans le massif landais, quel est l'état d'esprit des sylviculteurs et plus largement des habitants dans la région ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Aujourd'hui je partage avec vous un extrait de ma conversation à venir avec Amel. Amel est professeur de yoga, thérapeute Ayurvédique et fondatrice du podcast « The Inner Journey ». Dans cet épisode Amel retrace son enfance au sein d'une famille tunisienne et évoque l'intérêt très jeune qu'elle portait aux différences et origines exotiques que pouvaient avoir certains de ses camarades. Amel a suivi une classe préparatoire puis intégré une école de commerce. Durant son cursus, elle fait un échange universitaire de 6 mois au Venezuela. Cette expérience lui donne le goût du voyage et elle se promet de repartir une fois son diplôme en poche. Promesse tenue puisse qu´Amel devient une vraie globetrotteuse. Elle va passer de long mois en Inde, Irak, Turquie, Sri Lanka, Pakistan, Egypte, Jordanie et Palestine. Amel nous révèle ce qui l'a incité à faire du voyage une partie intégrante de sa vie. Notamment ce besoin de sortir de sa zone de confort, se rapprocher d'autres visions du monde mais aussi découvrir d'autres spiritualités. Toutes ces choses qui en fait lui manque depuis enfant. Ce voyage constitue également une sorte de quête identitaire qui va l'aider à lever certains blocages tels que s'autoriser à parler arabe ou se sentir légitimes avec ses origines. Enfin nous avons discuté d'Ayurveda, mariage et maternité. Rendez-vous demain pour l'intégralité de l'épisode !
Nous ne pouvions finaliser cette mini-sonore sur la vie de Jean Victor CARIO, dit "Nono", sans donner la parole à celle qui l'a accompagné pendant tout ce temps : Dona, son épouse. D'origine turque, cette femme d'une élégante discrétion revient sur ses aventures, de la jeune femme qui choisit de quitter son pays pour un étranger plus âgé qu'elle, à ses maternités précoces, en passant par la place qu'elle doit se faire dans la cellule familiale, ses voyages à travers le monde, et toutes les jolies leçons qu'elle en retire.
(00:00:53) Espagne: le pari presque gagnant de Pedro Sanchez ou la droite n'obtient pas la majorité absolue (00:13:40) Le centenaire du traité de Lausanne vu de Turquie (00:19:28) Mégaport au Pérou: l'ambition d'un nouveau Shanghai
Le gouvernement allemand a fini par donner son feu vert. Il livrera bien des chars Leopard 2 à l'Ukraine pour contrer la Russie. Dans un premier temps, 14 de ces tanks que l'on présente comme les plus performants au monde, seront envoyés sur le front... en attendant d'autres envois. Quant aux soldats ukrainiens, ils ont commencé leur formation pour savoir les manier, dans le plus grand des secrets. Julien Méchaussie a pu se rendre dans l'est de l'Allemagne, sur la base du bataillon de chars 393. (Rediffusion) Et la Tchéquie a officiellement été le premier pays à envoyer des chars à l'armée ukrainienne, dans les semaines qui ont suivi l'invasion du 24 février 2022. Depuis, les autorités tchèques continuent de fournir Kiev en matériel militaire. Et les citoyens se mobilisent aussi. Des collectes de dons privés ont également permis d'équiper les soldats ukrainiens. À Prague, Alexis Rosenzweig.Une aide humanitaire et très politique L'aide militaire. L'aide humanitaire aussi. La question se pose non seulement pour l'Ukraine mais aussi pour la Turquie, touchée il y a tout juste un mois par un des tremblements de terre les plus meurtriers du siècle. Plus de 50 000 morts en Turquie et en Syrie. Mais en la matière, la diplomatie n'est jamais très éloignée de l'aide humanitaire. C'est l'oeil européen cette semaine de Franceline Beretti. Skischam, la honte de faire du skiVoilà un mot qui a fait son apparition en Suisse, un des plus beaux domaines skiables d'Europe. Le réchauffement climatique, l'absence de neige et les canons à neige artificielle qui fonctionnent à plein régime. Vacanciers et skieurs professionnels commencent à s'interroger sur la pertinence d'un tel modèle. Dénoncé désormais par des écologistes radicaux. En Suisse, Jeremie Lanche. Le ski un peu plus vertueuxEt en Suède, pas question d'abandonner la pratique du ski. Mais plutôt de skier de manière un peu plus vertueuse. En consommant moins d'équipements, et en les empruntant. C'est pour cela qu'ont été créées les Friditsbanken, 128 au total. Des sortes de bibliothèques de prêt de ski, de patin à glace ou de luge. Tout est gratuit. À Stockholm, Carlotta Morteo.
Boisson la plus consommée au monde, le thé porte dans son histoire et ses usages les ferments de l'aventure et du voyage, de l'Orient à l'Occident. Le thé, c'est aussi l'indispensable compagnon de route de l'autrice française Lucie Azéma qui lui consacre un ouvrage érudit et personnel, dessinant au passage une philosophie de poche du voyage, entre errances et escales. Depuis longtemps, au fond d'une tasse à thé, il y en a qui cherchent à lire un certain état du monde à travers les feuilles flottant au fond du bol. On connaît surtout cette pratique divinatoire pour le café, mais elle existe aussi pour le thé. Depuis qu'elle est en âge d'en boire, Lucie Azéma, qui vit désormais entre la Turquie et la France après avoir vécu en Inde, en Iran ou au Liban, voit au fond de sa tasse de thé des routes et des cartes déployées, des caravelles et des porteurs, des caravanes et des empereurs, des voyageurs, des voyageuses et des ailleurs…Ce monde d'aventure(s), bonne ou mauvaise, elle nous le livre dans son dernier livre « L'usage du thé, une histoire sensible du bout du monde », savant mélange de thés et de voyage, de récits intimes et de grande histoire autour de ce breuvage millénaire, d'instants suspendus, nomades ou immobiles, d'altérité et de retour à soi, une dialectique subtile qui va bien à son autrice, grande voyageuse et amatrice de thé elle-même.Après avoir écrit un essai remarqué, traduit en plusieurs langues « Les femmes aussi sont du voyage, l'émancipation par le départ », on attendait avec impatience la suite que Lucie Azéma saurait donner à son premier livre qui offrait une vision féministe et enfin renouvelée du voyage, de ses récits et ses figures imposées. La suite, la voici donc : autour du thé et ses multiples routes et déroutes, de la province chinoise du Yunnan, berceau du thé aux rives du Bosphore, des salons anglais aux « chây-khâneh » iraniens en passant par les plantations de l'Inde ou de Ceylan où la colonisation anglaise l'a établi. Parce qu'il en va finalement de l'usage du thé comme du monde…Émission initialement diffusée le 16 octobre 2022.À lire :- « L'usage du thé, une histoire sensible du bout du monde ». Lucie Azéma. Éditions Flammarion. 2022- « Les femmes aussi sont du voyage, l'émancipation par le départ ». Lucie Azéma. Éditions Flammarion. 2021- « L'usage du monde ». Nicolas Bouvier. Dessins de Thierry Vernet. Éditions La Découverte Poche. Réédition 2014- « Voyage d'une parisienne à Lhassa ». Alexandra David Néel. Éditions Pocket. Réédition 2018- « La route du thé et des fleurs ». Robert Fortune. Éditions Payot et Rivages. Collection Petite Bibliothèque. Réédition 2017. À écouter :- Adieu Pénélope, pour une relecture féministe du voyage : échange avec Lucie Azéma en 2021, autour de son premier livre « Les femmes aussi sont du voyage, l'émancipation par le départ ».
Les démocraties sont-elles en danger ? Dans « Le pacte des autocrates » publié aux éditions Robert Laffont, Isabelle Mandraud et Julien Théron analysent le recul des démocraties dans le monde et les efforts répétés de Vladimir Poutine et de Xi Jinping pour remettre en cause l'ordre international hérité de la seconde guerre mondiale. Un pacte non-écrit qui vise à affaiblir les systèmes démocratiques avec l'aide de pays comme l'Inde, la Turquie, l'Iran, la Syrie qui profitent du mouvement pour conforter leurs intérêts. Isabelle Mandraud, cheffe adjointe du service international du quotidien Le Monde s'entretient avec Sylvie Noël.
Après la surprise de Vilnius, les chefs de la diplomatie des 27 discutent ce jeudi 20 juillet à Bruxelles de leurs relations avec Ankara. Vilnius, le sommet de l'Otan où Recep Tayyip Erdogan a demandé une relance du processus d'adhésion de son pays aux 27 en échange de son soutien à la Suède. Le Figaro rappelle que « ces négociations entamées en octobre 2015 ont été gelées en 2018 sur les questions d'état de droit d'indépendance de la justice de respect des droits humains ». Et, le 19 juillet, les députés européens ont pris les devants. La commission des affaires étrangères a voté un rapport dans lequel il demande expressément aux 27 de ne pas reprendre ces négociations. Mais tous les États ne sont pas sur la même ligne. L'Allemagne ou l'Italie jugent crucial de ramener la Turquie vers l'Union Européenne. La France et les Pays bas attendent au préalable des gestes forts d'Ankara, dont la fin du contournement des sanctions russes. Les exportations de la Turquie vers la Russie ont grimpé de 62 % en 2022, et de 103 % pour les importations, au point de faire de la Russie le premier partenaire commercial d'Ankara ». L'adhésion n'est plus une option, souligne le FigaroMais le maintien d'une relation solide est dans l'intérêt de la Turquie. Confrontée à une inflation record et à une chute de sa monnaie, elle ne peut pas faire abstraction de ses partenaires européens. Et pour le journal, « la composition du nouveau gouvernement turc est à lire dans ce sens. Le changement de certains visages pourrait, disent les plus optimistes, marquer un vrai tournant. Le nouveau ministre des Finances, Mehmet Simsek par exemple, est connu pour être un partisan de l'orthodoxie monétaire. Cela marque une volonté de rassurer les investisseurs internationaux ».« Paris 2024 : l'alerte du président de la Cour des Comptes »« À un peu plus d'un an du coup d'envoi des Jeux Olympiques, les sages de la cour appellent à la vigilance. Sur la sécurité notamment, il faut aller vite, ne pas tergiverser », déclare dans un entretien au journal Pierre Moscovici, le président de la Cour. « Il faudra, dit-il, avoir recours aux forces de sécurité intérieure pour pallier les carences de personnel dans les entreprises privées de sécurité. Les décisions doivent être prises avant octobre prochain, notamment sur la répartition entre policiers et effectifs des armées dont les gendarmes. » Et à la question, rituelle, « qui paiera la note finale des jeux de Paris 2024 ? », Pierre Moscovici répond : « Le contribuable, assurément ! »Une « Coupe à moitié pleine » à la une de LibérationLa Coupe du monde féminine de football dont le coup d'envoi est donné ce jeudi 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande. « Avant même que la compétition soit lancée, dit l'éditorialiste du journal, l'injustice saute aux yeux. Qui à part les aficionados a entendu parler du Mondial féminin de foot ? Combien de brasseries et de cafés ont installé un écran géant pour diffuser les matchs ? Faites le test. Entre la Fifa qui a vendu séparément les compétitions masculines et féminines (au détriment de ces dernières) et les diffuseurs qui ont négocié le prix à la baisse les footballeuses apparaissent comme le parent pauvre du foot mondial. Pourtant l'appétit est là. 64 % des Français interrogés déclarent qu'ils regarderaient davantage de compétitions féminines si les chaines en diffusaient davantage. »Le journal consacre 4 pages à l'évènementOn découvre les visages des cinq footballeuses à suivre dans cette compétition. L'espoir allemand, Lena Oberdorf, « redoutable » pour le journal, époustouflante, sacrée meilleure jeune joueuse de l'Euro 2022. La star à domicile, l'Australienne Sam Kerr, qui, depuis trois ans, porte le club anglais de Chelsea au firmament. L'avant-centre de 29 ans est aussi, rapporte Libération, l'une des joueuses « out » de la compétition, combattant frontalement les insultes lesbophobes qui la visent. Dans cette galerie de portraits, la pièce maitresse de l'équipe d'Espagne Alexia Putellas, qui après neuf mois de blessure, promet selon le journal « un come back explosif ». Il y a aussi l'Américaine Sophia Smith, 22 ans, qui incarne la relève des superstars Megan Rapinoe et Alex Morgan. Enfin, la française Eugénie le Sommer, boudée par l'ex-sélectionneuse Corinne Diacre, privée d'Euro, bien qu'elle soit – hommes et femmes confondus – la meilleure buteuse en sélection avec 89 réalisations. Elle est donc remise en selle par Hervé Renard pour porter les couleurs des Bleues.
Le lundi 10 juillet 2023, la Turquie a donné son accord à l'adhésion de la Suède à l'Otan. Avec l'accord d'Erdogan qui bloquait le dossier depuis plus d'un an, la Suède deviendrait alors le 32e pays membres de l'OTAN. L'OTAN, Organisation du traité de l'Atlantique Nord, est une alliance internationale coordonnée entre plusieurs pays occidentaux, comme la France et les États-Unis. Cette organisation est née en 1949, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. 12 pays, situés en Europe et en Amérique du Nord, ont signé le traité de l'Atlantique Nord, appelé communément traité de l'OTAN. Un accord politique et militaire pour protéger ensemble, leurs populations et leurs territoires afin de maintenir la paix. Et quel est le principe de cette alliance ? Et quel est son lien avec l'UE ? Et pourquoi on parle autant de l'OTAN dans cette guerre menée par la Russie ? Ecoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast écrit et réalisé par Zineb Soulaimani. Date de première diffusion : 15 mars 2022 A écouter aussi : Qu'est-ce que le syndrome du brown-out, qui se répand dans le monde du travail ? Quelles sont les 3 astuces pour dépenser moins en vacances ? Qu'est-ce que l'arnaque au permis de conduire ? Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la température très élevée du mois de juin et sur le sommet de l'OTAN à Vilnius. RFI : la fabrique de la revue de presse Un auditeur a l'impression que dans la revue de presse de RFI, ce sont souvent les journaux d'Afrique de l'Ouest qui sont cités. Pourquoi la radio fait la part belle aux journaux ouest-africains ? Comment fait-elle sa sélection des journaux et des sujets ? Avec Frédéric Couteau, journaliste, présentateur du lundi au jeudi des revues de presse de RFI.Climat : un mois de juin historiquement chaud La planète a connu son mois de juin le plus chaud de l'histoire. Aucune zone du monde n'est épargnée. Quelles régions souffrent le plus de ces températures extrêmes ? De nouveaux records de températures sont-ils à prévoir pour le reste de l'été ? Avec Simon Rozé, journaliste Sciences de RFI. OTAN : Erdogan dit oui à la Suède Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé à la surprise générale soutenir l'adhésion de la Suède à l'OTAN, après un an de négociations. Qu'est-ce qui peut expliquer cette volte-face de la Turquie ? En quoi cette nouvelle adhésion peut-elle être bénéfique pour l'OTAN ? OTAN : l'Ukraine dans l'attente d'une adhésion L'Otan a invité l'Ukraine à la rejoindre « quand les conditions seront réunies » sans donner plus de détails. Pourquoi l'Organisation ne s'est-elle pas engagée sur un calendrier ? Les relations entre l'organisation et l'Ukraine pourraient-elles en pâtir ? Avec Amélie Zima, chercheuse à l'Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire (IRSEM) et spécialiste de l'Otan.
Les suites du confinement, la nouvelle place donnée au télétravail, et les nomades numériques qui viennent interroger nos manières de travailler... Certains territoires européens se révèlent particulièrement attractifs. C'est le cas de l'archipel de Madère, au large des côtes africaines. Routes rénovées, internet haut débit, cette région portugaise ultrapériphérique s'est donné les moyens pour attirer ces nouveaux travailleurs. L'environnement et le climat tempéré viennent compléter la longue liste des avantages. Avec à la clé une activité qui vient étoffer les revenus touristiques. Reportage à Funchal signé Miguel Martins.Des nomades pour revivifier les villagesEt en Europe du Sud, après le Portugal et l'Espagne, l'Italie cherche aussi à attirer ces travailleurs. Le pays a été un des premiers à mettre en place une législation pour encadrer le séjour des professionnels non européens mais elle est déjà dépassée. Ce sont surtout les communes rurales qui espèrent tirer un bénéfice de cette nouvelle activité, Blandine Hugonnet.Les scientifiques suisses privés d'Europe et surtout de fonds européens C'est la conséquence directe de l'exclusion du pays du programme Horizon Europe. Les conséquences se mesurent déjà dans les facultés qui redoutent une fuite des cerveaux. C'est le reportage de Jérémie Lanche que nous vous proposons de réécouter.La colère des enseignants hongrois Et en Hongrie, ce sont les enseignants qui ont le blues. 5 000 d'entre eux ont déjà démissionné... ce qui va aggraver la pénurie d'enseignants déjà estimée à 16 000.Voilà deux ans que les manifestations se succèdent. En cause, une loi qui va entrer en vigueur en janvier 2024 et qui rogne tous leurs avantages. À Budapest, Florence Labruyère. L'Europe du net Clémence PénardEn Turquie, le « pire cauchemar » des journalistes est devenu réalité... Le site d'information Serbestiyet a présenté un tout nouveau chroniqueur, généré par l'intelligence artificielle. À moins que cette « désincarnation » ne permette justement d'échapper à la censure.
Ça fait 17 mois maintenant que Vladimir Poutine a démarré sa guerre contre l'Ukraine. Mais où en sommes-nous aujourd'hui ? Est-ce que les sanctions économiques donnent enfin des résultats ou pas? La réponse est clairement oui. Il suffit d'ailleurs de regarder l'évolution du rouble pour en avoir la confirmation. Le rouble a perdu un tiers de sa valeur depuis le début de l'année 2023 et cette baisse de la monnaie russe s'explique par l'exode des entreprises étrangères, mais également par la baisse en valeur des exportations de pétrole et de gaz. C'est vrai que Moscou pompe encore autant de pétrole et l'exporte à tout va, mais ses exportations de pétrole se font à des prix bradés, à des prix discount, et donc la valeur globale des exportations russes est à la baisse. Ce sont autant de rentrées en moins dans les caisses de l'Etat russe. Sur le plan géopolitique, c'est également un échec pour Poutine. Il a voulu, vous le savez bien, affaiblir l'OTAN en envahissant l'Ukraine, et 17 mois après, qu'est-ce que le chef du Kremlin constate ? Qu'il a réussi l'exploit. Et ce n'est pas triste d'amener deux pays traditionnellement neutres, comme la Finlande et la Suède, à toquer à la porte de l'OTAN, à demander à entrer dans l'OTAN. Même la Turquie, qui était réticente au départ, a finalement accepté récemment que la Suède entre dans l'OTAN. C'est donc un double camouflet pour Poutine. Mais est ce que Poutine a compris le message ? Visiblement pas encore. Alors c'est vrai qu'il a eu peur avec le faux coup d'Etat de Wagner, mais pas assez pour abandonner la partie, même s'il a été fragilisé avec ce faux coup d'Etat. Les diplomates le savent bien. Moscou joue quoi ? Moscou joue la montre. Poutine pense encore que les opinions publiques occidentales en auront marre de cette guerre qui s'éternise. Et il espère aussi que Trump ou les Républicains reviennent au pouvoir à la Maison-Blanche. Or Trump et ses amis sont contre cette guerre et sont plutôt isolationnistes. Et Moscou espère aussi qu'en France les partis de gauche prennent le pouvoir car des politiques comme Mélenchon, par exemple, sont pro russes. Et donc oui, même si l'Ukraine n'a pas encore intégré l'OTAN, c'est que le temps ne joue pas en faveur de la Russie. L'occident essaie de faire passer ce message en programmant son soutien financier et armé sur plusieurs années. Autrement dit, l'aide de l'Occident à l'Ukraine est programmée désormais sur la durée du conflit, et même au-delà. C'est un message plus que subliminal destiné aux Russes et qui montre que la patience est de notre côté. Histoire de montrer aux dirigeants du Kremlin qu'ils ne gagneront pas cette guerre à l'usure. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
L'épisode est en anglais - Dr Shefalii est docteur en psychologie clinique et est sans doute la personne la plus articulée dans le monde sur la question de la parentalité. Ses 3 livres sont tous NYT Best seller, la présentatrice Oprah ne parle que d'elle, bref...c'est un immense cadeau de l'avoir sur Vlan! J'ai eu la chance de la rencontrer dans le cadre de la conférence Harvest en Turquie et nous avons eu un lien très particulier avec Dr Shefali. Il y a des humains comme ça avec qui ça clique tout de suite, cela me fait penser à ma relation amicale (désormais) avec la thérapeute Esther Perel. Quand on devient parent, on veut évidemment donner le meilleur à nos enfants, leur éviter d'avoir trop de névroses et de traumas. Mais comment devenir un meilleur parent? Comment ne pas être trop permissif? Quelles sont les erreurs classiques que l'on fait quand on s'intéresse à la parentalité positive? Quelle différence entre parentalité consciente et parentalité positive? Voici les questions que l'on traite? Comment l'expérience de votre propre parentalité vous a montré à quel point vous n'étiez pas prête? Comment nos défauts ou nos ombres ressortent dès que l'on devient parent? Devons nous travailler sur nous-même pour connaître nos propres traumas avant de devenir parent? Pourquoi nous faisons une erreur en voulant absolument que notre enfant soit "spécial"? Comment mettre les bonnes limites à un enfant? Quelles sont les limites/ les défauts de l'éducation positive? Que pensez de la famille nucléaire pour l'éducation des enfants? Devons nous revenir à des systèmes de communautés? Comment passer de la compréhension à l'intégration des bons systèmes de valeurs pour l'éducation des parents ? Comment s'assurer que les 2 parents font ce travail afin d'assurer la meilleure éducation à leur enfant? Pensez vous que le bonheur soit à l'extérieur de nous? Quelle serait votre définition? Comment envisagez vous la santé mentale des adolescents aujourd'hui? Comment faire pour accepter qu'une fois adulte votre enfant ne vous aime pas? Comment faire pour accepter que votre enfant est désormais indépendant? Est-ce que les erreurs sont essentielles pour apprendre pour les enfants, les adolescents ou les jeunes adultes? Quels seraient vos conseils pour les parents séparés dans l'éducation de vos enfants? Pensez-vous que l'on puisse changer? Pensez-vous que nous devons rester ensemble pour les enfants quand le couple ne fonctionne plus? Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #98 Comment développer l'intelligence émotionnelle de vos enfants avec Catherine Gueguen (https://audmns.com/iZejiEp) [Rediff] Comment réussir vos relations amoureuses en 2020? avec Esther Perel (https://audmns.com/wiTTUzn) Vlan #102 Comment éduquer ses enfants dans ce monde complexe avec Joel de Rosnay et Aurélie Jean (https://audmns.com/zuEyWzI) #258 Neuroscience: la puissance des bébés avec Nawal Abboub (https://audmns.com/gFqaiUz)
C dans l'air du 11 juillet - OTAN : qui veut faire rentrer l'Ukraine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL Jean-Paul PALOMÉROS - Ancien chef d'état-major -Ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Elsa VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - Caroline DE CAMARET - Rédactrice en chef Europe « France 24 » - Pierre HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale - Université Queen Mary de Londres Recep Tayyip Erdogan donne le tempo diplomatique lors du sommet de l'Otan qui s'est ouvert aujourd'hui à Vilnius, en Lituanie. Le président turc a en effet donné son accord pour soutenir l'adhésion de la Suède à l'Otan, qu'il bloquait depuis plus d'un an. C'est ce qu'a annoncé hier soir le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, saluant "une journée historique". Quelques heures plus tôt, le dirigeant turc avait lié son soutien à la candidature de la Suède à l'Otan aux négociations d'adhésion de son pays à l'UE. Jens Stoltenberg a aussi indiqué que la Suède avait accepté "en tant que membre de l'UE, de soutenir activement les efforts visant à redynamiser le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE et de contribuer à la modernisation de l'accord d'union douanière UE-Turquie et à la libéralisation des visas". Depuis le début du conflit en Ukraine, Recep Tayyip Erdogan joue les équilibristes, ménageant tour à tour Kiev et Moscou. C'est à l'Ukraine qu'il a récemment fait un cadeau. Samedi dernier, cinq commandants ukrainiens ont en effet été rapatriés de Turquie, brisant un accord passé avec Moscou sur les prisonniers de guerre. Membres du régiment Azov, retranchés dans le complexe sidérurgique d'Azovstal, ils avaient fini par se rendre à l'armée russe après la chute de Marioupol en mai 2022, avec une partie du régiment. Ils avaient ensuite été transférés vers la Turquie dans le cadre d'un échange avec la Russie de 215 militaires en septembre. "Le retour des commandants d'Azov de la Turquie vers l'Ukraine n'est rien d'autre qu'une violation directe des termes des accords existants", a fustigé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Selon lui, tant l'Ukraine que la Turquie ont violé les termes de cet accord qui prévoyait que ces hommes demeurent en Turquie jusqu'à la fin du conflit. Qualifiés par Volodymyr Zelensky de "superhéros", et célébrés en Ukraine pour leur résistance lors du siège de Marioupol, le régiment d'Azov est dénoncé par Moscou pour ses liens avec les milieux ultranationalistes ukrainiens. Alors que sur le front la contre-offensive ukrainienne se poursuit, une annonce de livraison d'armes américaines à Kiev suscite des commentaires mitigés, voire critiques, chez les alliés occidentaux des Etats-Unis. L'administration Biden a en effet dévoilé vendredi 7 juillet son intention de fournir des armes à sous-munitions à l'Ukraine, afin de la soutenir dans sa contre-offensive. Ces armes très controversées peuvent disperser jusqu'à plusieurs centaines de petites charges explosives, et sont accusées de faire beaucoup de victimes civiles collatérales. Elles sont interdites dans de nombreux pays, notamment européens, signataires de la Convention d'Oslo de 2008. Ni les États-Unis, ni l'Ukraine, ni d'ailleurs la Russie, n'ont signé cette convention. Washington n'est donc pas en infraction en décidant d'en livrer à l'armée de Kiev. Mais, vu d'Europe, on ne peut pas voter d'un côté l'interdiction d'un type d'armes, et de l'autre voir d'un bon œil son principal allié en livrer à un pays dont on soutient la cause. D'où le malaise sur le Vieux Continent. Le conflit entre Kiev et Moscou dure maintenant depuis plus d'un an et l'économie ukrainienne a dû s'adapter pour soutenir le plus possible l'effort de guerre. Une équipe de C dans l'air s'est rendue dans le pays à la découverte d'entreprises qui ont opéré une bifurcation de leurs activités afin de les tourner vers l'objectif militaire de reconquête du territoire. Des producteurs de pièces métalliques fournissent ainsi désormais des pièces pour les chars d'assaut. Un garagiste ukrainien, lui, ne fournit plus aujourd'hui que des buggys pour l'armée. Quelle seront les répercussions de ce sommet de l'Otan ? Les Etats-Unis font-ils une erreur en livrant à l'Ukraine des armes à sous-munitions ? Comment l'économie ukrainienne s'adapte-t-elle pour soutenir l'effort de guerre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Partez à la découverte du destin de Soliman le Magnifique, l'homme qui incarne la puissance et l'apogée de l'Empire ottoman, raconté par l'historienne Virginie Girod dans un récit inédit en deux parties. Soliman succède à son père et devient sultan de l'Empire ottoman en 1520, à l'âge de 26 ans. Son territoire, centré sur la Turquie, s'étend jusqu'au Maghreb, au Proche Orient et aux portes de l'Europe orientale. À l'époque, la puissance des Ottomans fait trembler les empires voisins. Pour asseoir son pouvoir, Soliman a de grandes ambitions. Il veut conquérir de nouveaux lieux, en commençant par la prise de Belgrade, en Hongrie. À Istanbul, le sultan profite de son harem, composé de 300 femmes. Une hiérarchie s'organise à l'intérieur de ce dernier, et la femme la plus puissante est la mère du fils ainé de Soliman, Mahidevran. Alors que la relation de Soliman avec Mahidevran est pratiquement exclusive, le sultan commence à se lasser. C'est à ce moment-là qu'il fait la rencontre de Roxelane. Très vite, il tombe sous son charme. Mais les amours ne sont pas le seul intérêt de Soliman. En 1529, le sultan va mener une nouvelle campagne épique en Europe. Son nouvel objectif : conquérir Vienne.Sujets abordés : Sultan - Ottoman - Turquie - Conquête - Harem "Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio. Ecriture et présentation : Virginie Girod - Production : Camille Bichler (avec Florine Silvant)- Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud - Réalisation : Clément Ibrahim - Musique originale : Julien Tharaud - Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis - Communication : Kelly Decroix - Visuel : Sidonie Mangin
C'est la question que se posent clairement les élites économiques occidentales mais également russes. Le raisonnement des milieux économiques est assez simple, c'est que la milice n'aurait pas tenté son coup d'Etat si justement le chef de cette milice n'était pas lui-même convaincu que l'Ukraine était bel et bien perdue pour Moscou, comme d'ailleurs le relate mon confrère Jean-Marc Sylvestre, éditorialiste chez Atlantico.fr. Selon ses sources, si le chef de la milice Wagner a rebroussé chemin alors qu'il était en tout cas que ses chars étaient à 200 kilomètres des portes de Moscou, c'est d'abord et avant tout pour sauver son propre business, notamment son business en Afrique. Il a raisonné de la sorte, selon les milieux d'affaires cités par Jean-Marc Sylvestre, il n'avait que deux options. Soit obtenir un changement de gouvernance en Russie auprès de l'armée afin justement d'être mieux traité. Soit abandonner et se replier sur l'Afrique. Et c'est ce qu'il devrait faire. Alors j'utilise simplement le conditionnel, car d'ici là, comme vous le savez, un accident est vite arrivé, comme on le sait et surtout dans cette région-là. Déjà, rien que ce putsch avorté en dit long sur la décomposition au sommet de l'Etat russe. Mais le vrai problème de la Russie, il n'est pas là. Il est, comme le dit Jean-Marc Sylvestre, dans La fuite des cerveaux, plus de 1.300.000 personnes qualifiées ont quitté le territoire russe. Des ingénieurs, des techniciens pointus, des spécialistes du digital, des chercheurs, des médecins. Bref, la crème de la crème a déjà quitté le pays, ce qui pose des tas de problèmes de fonctionnement pour l'économie russe, d'autant que celle-ci n'arrive pas à recruter des gens qualifiés. À cause évidemment de cette fuite de cerveaux que je viens d'évoquer, et ensuite parce que la conscription obligatoire de salariés fait que le chômage est au plus bas en Russie. Le taux de chômage est inférieur à 4% et donc il y a des tensions. Et puis il ne faut surtout pas oublier que beaucoup d'oligarques ont quitté le pays. Alors les uns pour aller en Israël, d'autres pour la Turquie et davantage encore pour Dubaï. Mots-Clés : immobilier, Dubaï, Russes, fortunés, salariés, compétent, économie, russe, sanctions, occidentaux, pays, Inde, Chine, Turquie, nommer, embargos et notamment, pétrole, prix, bradé, revendre, prix du marché, Saoudiens, production, prix, or noir, Moscou, monde, exploit, problème, fuite, cerveaux, économie, histoire, putsch, avorté, Kremlin, lassitude, gagner, guerre, usure, épisode, Wagner, Ukrainiens, Poutine, direct. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
durée : 00:14:10 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - La Banque centrale turque a relevé jeudi son taux directeur à 15% dans un revirement politique majeur, abandonnant pour la première fois depuis deux ans les mesures économiques non conventionnelles promues par le président turc Recep Tayyip Erdogan. - invités : Deniz Unal Économiste au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii)