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C dans l'air l'invité du 29 juillet avec Gilles Kepel, professeur émérite des universités, spécialiste du Moyen-Orient. Alors que la France et l'Arabie saoudite coprésident aujourd'hui une conférence à l'ONU visant à relancer le dialogue autour de la solution à deux États, la situation dans la bande de Gaza continue de se détériorer. Les bombardements israéliens se poursuivent, l'aide humanitaire reste difficilement accessible. Deux ONG israéliennes parlent désormais de « génocide » pour qualifier la situation à Gaza, ce qui bouscule une partie de l'opinion publique israélienne. Dans ce contexte, la France prévoit « dans les prochains jours » des largages aériens d'aide humanitaire, selon une source diplomatique à l'AFP. La famine, qui menace une grande partie de la population, est décrite par certains comme un levier de guerre, visant à pousser les civils au départ.À cette crise humanitaire s'ajoutent des tensions croissantes en Cisjordanie. Ce lundi 28 juillet, le village chrétien de Taybeh, dont plusieurs habitants possèdent la double nationalité palestino-américaine, a été attaqué par des colons israéliens. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé des « actes de terrorisme » en Cisjordanie, soulignant la gravité des violences. Ces attaques, qui visent désormais aussi des villages chrétiens, suscitent une vive inquiétude sur la scène diplomatique, notamment aux États-Unis.La France s'apprête à reconnaître officiellement l'État de Palestine. Dans une lettre adressée à Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron a confirmé son intention de procéder à une « pleine reconnaissance », qui pourrait être officialisée en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies. Une initiative contestée par Benjamin Netanyahu, qui estime qu'elle reviendrait à « récompenser le terrorisme ». Près de 150 pays reconnaissent aujourd'hui l'État palestinien, et le Royaume-Uni pourrait bientôt s'ajouter à cette liste. Qu'attendre concrètement de cette conférence à l'ONU ? La paix reste-t-elle possible avec une solution à deux États, Israël et Palestine ?Gilles Kepel, professeur émérite des universités et spécialiste du Moyen-Orient, analysera l'initiative franco-saoudienne à l'ONU, l'aggravation de la crise humanitaire à Gaza et la montée des violences en Cisjordanie.
Série spéciale Que pensent les jeunes ? Volet 3. Que pensent les jeunes Européens d'avoir un enfant ? Que pensent les jeunes du continent africain des métiers agricoles ? Peuvent-ils encore croire en la paix au Proche-Orient ? Toute la semaine, 8 milliards de voisins fait le tour de la planète pour comprendre les enjeux de société actuels du point de vue des jeunesses du monde. Depuis le 7 octobre 2023, date des attaques commises par le Hamas en Israël, le monde vit de nouveau au rythme du conflit israélo-palestinien. Depuis l'offensive du mouvement islamiste palestinien, Israël a déclenché sa riposte militaire à coups de bombardements dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Iran, plongeant toute la région dans la guerre. Alors que des milliers de personnes ont perdu la vie, que Gaza souffre de la faim, que les économies dévissent, le reste de la population vit dans l'attente des pourparlers, des trêves et des négociations. Dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, 54% de la population a moins de 30 ans, selon les Nations unies. Dans ce contexte incertain, difficile de se projeter vers l'avenir pour cette nouvelle génération. Entre l'instabilité politique, les conflits récurrents, la vie chère et les taux de chômage élevés, comment croire en la paix quand on est jeune au Moyen-Orient ? Avec : • Marie Kortam, sociologue au département des Études contemporaines à l'Institut français du Proche-Orient, IFPO • Stéphanie Latte Abdallah, historienne, directrice de recherche au CNRS, co-autrice de Faire art, société et politique entre guerre et paix (Presses de l'Institut français du Proche-Orient, Ifpo / Diacritiques Éditions) • Anthony Samrani, co-rédacteur en chef à L'Orient-Le Jour et auteur de Vu du Liban : La fin d'un pays, la fin d'un monde ? dans la collection Tracts chez Gallimard en 2024. Des témoignages recueillis par Alice Moreno, correspondante de RFI à Ramallah. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, croire en la paix : qu'en pensent les jeunes ? Programmation musicale : ► Shmaali Tarweeda (Nicolas Jaar Remix) - Yasmine Hamdan ► Corazon - JUL feat. GIMS.
Série spéciale Que pensent les jeunes ? Volet 3. Que pensent les jeunes Européens d'avoir un enfant ? Que pensent les jeunes du continent africain des métiers agricoles ? Peuvent-ils encore croire en la paix au Proche-Orient ? Toute la semaine, 8 milliards de voisins fait le tour de la planète pour comprendre les enjeux de société actuels du point de vue des jeunesses du monde. Depuis le 7 octobre 2023, date des attaques commises par le Hamas en Israël, le monde vit de nouveau au rythme du conflit israélo-palestinien. Depuis l'offensive du mouvement islamiste palestinien, Israël a déclenché sa riposte militaire à coups de bombardements dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Iran, plongeant toute la région dans la guerre. Alors que des milliers de personnes ont perdu la vie, que Gaza souffre de la faim, que les économies dévissent, le reste de la population vit dans l'attente des pourparlers, des trêves et des négociations. Dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, 54% de la population a moins de 30 ans, selon les Nations unies. Dans ce contexte incertain, difficile de se projeter vers l'avenir pour cette nouvelle génération. Entre l'instabilité politique, les conflits récurrents, la vie chère et les taux de chômage élevés, comment croire en la paix quand on est jeune au Moyen-Orient ? Avec : • Marie Kortam, sociologue au département des Études contemporaines à l'Institut français du Proche-Orient, IFPO • Stéphanie Latte Abdallah, historienne, directrice de recherche au CNRS, co-autrice de Faire art, société et politique entre guerre et paix (Presses de l'Institut français du Proche-Orient, Ifpo / Diacritiques Éditions) • Anthony Samrani, co-rédacteur en chef à L'Orient-Le Jour et auteur de Vu du Liban : La fin d'un pays, la fin d'un monde ? dans la collection Tracts chez Gallimard en 2024. Des témoignages recueillis par Alice Moreno, correspondante de RFI à Ramallah. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, croire en la paix : qu'en pensent les jeunes ? Programmation musicale : ► Shmaali Tarweeda (Nicolas Jaar Remix) - Yasmine Hamdan ► Corazon - JUL feat. GIMS.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la construction d'un méga-barrage controversé au Tibet et une décision de la Cour internationale de justice sur le dérèglement climatique. Conflit israélo-palestinien : pourquoi la France reconnaît l'État palestinien maintenant ? « Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j'ai décidé que la France reconnaîtra l'État de Palestine », a écrit Emmanuel Macron sur X. Pourquoi prendre cette décision maintenant ? Conflit israélo-palestinien : que peut changer la reconnaissance de la Palestine par la France ? À Gaza, la famine sévit et l'aide humanitaire est toujours bloquée. Cette reconnaissance pourrait-elle renforcer la pression diplomatique sur Israël ? Reconnaissance de l'État de Palestine : quels autres pays pourraient imiter la France ? La France devient le 142è pays à reconnaître l'État de Palestine, selon un décompte de l'AFP. Cette décision pourrait-elle inciter d'autres pays européens à emboîter le pas d'Emmanuel Macron ? Avec Adel Bakawan, chercheur-associé à l'Ifri, directeur de l'Institut européen d'études du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (Eismena). Chine : un méga-barrage lancé au cœur d'un désert géopolitique La Chine a lancé la construction du plus grand barrage hydroélectrique du monde sur le fleuve Yarlung Zangbo, au Tibet. Avec un coût estimé à plus de 165 milliards de dollars, ce projet est-il économiquement viable, ou est-ce avant tout un geste politique de puissance ? Pourquoi la construction de ce méga-barrage inquiète les pays voisins de la Chine ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Climat : vers une condamnation des États pollueurs ? Dans un avis historique, la Cour internationale de justice affirme que l'inaction climatique peut être jugée illégale, ouvrant la voie à d'éventuelles réparations. Quels types de « réparations » les États responsables pourraient-ils devoir verser aux pays victimes ? Que change concrètement l'avis de la CIJ sur la reconnaissance du changement climatique comme une « menace existentielle » pour l'humanité ? Avec Jeanne Richard, journaliste au service environnement-climat de RFI.
Emission C dans l'air du 25 juillet 2025 : Palestine : pourquoi Macron fait polémique C'est une annonce majeure sur la scène diplomatique. La France va reconnaître officiellement l'État de Palestine. Le président Emmanuel Macron, qui s'était engagé en faveur de cette reconnaissance il y a plusieurs mois, a confirmé jeudi soir sur le réseau social X qu'il ferait "une annonce solennelle" devant l'ONU en septembre prochain. Il a invoqué "l'engagement historique de la France en faveur d'une paix juste et durable au Moyen-Orient".Dans le même message, le chef de l'État a souligné "l'urgence" aujourd'hui "que la guerre cesse et que la population civile soit secourue". "Il faut immédiatement un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et une aide humanitaire massive à la population de Gaza. Il faut aussi garantir la démilitarisation du Hamas, sécuriser et reconstruire Gaza. Il faut enfin bâtir l'État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu'en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient" écrit le chef de l'Etat. Il a par ailleurs adressé une lettre au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour lui faire part de sa "détermination à aller de l'avant".La réponse palestinienne n'a pas tardé. Le vice-président de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hussein al-Cheikh, a salué une "position qui reflète l'attachement de la France au droit international", selon des propos rapportés par la BBC. Mahmoud Abbas a, de son côté, qualifié la décision de "victoire pour la cause palestinienne".En Israël, la réaction a été immédiate et virulente. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a dénoncé "fermement" cette annonce. "Dans ces conditions, un État palestinien serait un tremplin pour anéantir Israël, et non pour vivre en paix à ses côtés", a-t-il écrit sur X. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a pour sa part qualifié la décision française de "honteuse" et de "capitulation face au terrorisme".Allié historique d'Israël, Washington a également rejeté l'initiative. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a dénoncé une décision "imprudente" et un "camouflet pour les victimes du 7 octobre". À l'inverse, plusieurs États arabes ont salué la décision française. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a notamment évoqué "une décision historique qui réaffirme le consensus de la communauté internationale sur le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement d'un État indépendant sur les frontières de 1967".Sur le territoire national, les réactions sont tout aussi divisées. Le Rassemblement national a dénoncé "une faute politique et morale", tandis qu'à gauche, plusieurs responsables ont salué une "victoire morale" et ont appelé à "des sanctions" contre le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou.Avec cette annonce, la France est le premier pays du G7 à avoir officialisé son intention de reconnaître l'État de Palestine. Pourtant, elle n'est pas seule. La Palestine est déjà reconnue officiellement par 147 États sur les 193 membres de l'ONU, soit près de 75 % des États membres. Depuis mai 2024, l'Espagne, l'Irlande, la Norvège, puis la Slovénie l'ont également fait.Alors, que va changer cette décision ? Pourquoi est-elle historique ? Quels sont les enjeux derrière cette reconnaissance de l'État de Palestine ?LES EXPERTS : - Vincent HUGEUX - Journaliste spécialiste des enjeux internationaux, enseignant à Sciences Po- Patricia ALLEMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales - Anthony BELLANGER - Éditorialiste international - Franceinfo TV- Richard WERLY - Journaliste, correspondant à Paris du média suisse Blick.ch
Invités : - Joshua Laurent Zarka, ambassadeur d'Israël en France Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:52:59 - On va déguster - par : François-Régis Gaudry - Le jeudi 20 mars, des iraniens et près de 300 millions de personnes, des Balkans à l'Asie centrale, du Moyen-Orient aux rives de la Mer Noire vont célébrer Norouz, le nouvel an du calendrier persan. C'est l'occasion de percer les mystères de la cuisine perse. - réalisé par : Lauranne THOMAS Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
En attendant une éventuelle reprise en Europe avec le plan de relance allemand, l'environnement économique s'est dégradé du fait de la guerre commerciale et des conflits en Ukraine et au Moyen Orient : quelles solutions existent pour augmenter ses revenus ? Les explications de Laurent Saillard, journaliste au magazine Le Revenu. Ecorama du 24 juillet 2025, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
C dans l'air du 23 juillet 2025 - Famine et destruction à Gaza... Que cherche Israël ? - "Une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent", alertent ce mercredi, dans un communiqué, plus d'une centaine d'ONG, dont Médecins sans frontières, Amnesty International ou encore Oxfam International. Elles appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l'ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de vingt et un mois de guerre menée par Israël après l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol, le 7 octobre 2023.Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a également vivement condamné hier "l'horreur" dans la bande de Gaza, où les morts et les destructions ont atteint un niveau "sans équivalent dans l'histoire récente". "La malnutrition explose. La famine frappe à toutes les portes", a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Le même jour, le directeur de l'hôpital Al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, a rapporté la mort de 21 enfants de malnutrition en seulement 72 heures. "À chaque instant, de nouveaux cas arrivent", a-t-il averti. À l'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, des images de l'AFP montrent des parents en larmes devant le corps squelettique de leur fils de 14 ans, mort de faim. L'Agence France-Presse fait également part de son inquiétude pour ses dix journalistes toujours présents sur place. "Ils subissent la famine et peuvent mourir de faim d'un jour à l'autre", alerte la Société des journalistes de l'AFP. D'après Reporters sans frontières (RSF), plus de 200 journalistes ont été tués à Gaza par l'armée israélienne depuis le début du conflit. "Au rythme où les journalistes tombent, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer", prévient RSF.Dans ce contexte, la France hausse le ton. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, elle demande à Israël de laisser entrer les journalistes dans la bande de Gaza et condamne "avec la plus grande fermeté" l'extension des raids. Lundi, Paris, Londres et plus de vingt autres pays ont également appelé à la fin immédiate de la guerre à Gaza et dénoncé le modèle d'acheminement de l'aide humanitaire organisé par Israël.Du côté des États-Unis, l'émissaire spécial Steve Witkoff s'apprête à se rendre au Moyen-Orient. Son objectif : obtenir un nouveau cessez-le-feu et établir un corridor humanitaire sécurisé. Mais les dernières négociations indirectes entre Israël et le Hamas, en vue d'une trêve de 60 jours et de la libération des otages, n'ont pas enregistré de progrès. Malgré l'optimisme affiché par Donald Trump en début de mois, Benyamin Netanyahou semble jouer à fond la carte de l'escalade militaire. Après avoir bombardé des sites nucléaires iraniens en juin et mené dernièrement des frappes en Syrie, l'armée israélienne a lancé une nouvelle offensive à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza — une localité jusqu'ici épargnée, en raison de la présence supposée des 49 otages israéliens détenus par le Hamas.Pour ajouter à la confusion, des divergences de fond semblent apparaître sur l'avenir de la bande de Gaza entre Benyamin Netanyahu et le général Eyal Zamir, le chef d'état-major de Tsahal. Parallèlement, un deuxième parti ultra-orthodoxe vient de quitter le gouvernement israélien, fragilisant un peu plus une coalition gouvernementale de plus en plus divisée.Alors, quelle est la situation dans la bande de Gaza ? Quelle est la stratégie de Benyamin Netanyahu ? Un accord de trêve est-il proche ?LES EXPERTS : - ALEXANDRA SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste international - Franceinfo TV- GUILLAUME LAGANE - Spécialiste des relations internationales, maître de conférences à Sciences Po- JEAN-DOMINIQUE MERCHET - Éditorialiste - L'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
C dans l'air du 23 juillet 2025 - Famine et destruction à Gaza... Que cherche Israël ? - "Une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent", alertent ce mercredi, dans un communiqué, plus d'une centaine d'ONG, dont Médecins sans frontières, Amnesty International ou encore Oxfam International. Elles appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l'ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de vingt et un mois de guerre menée par Israël après l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol, le 7 octobre 2023.Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a également vivement condamné hier "l'horreur" dans la bande de Gaza, où les morts et les destructions ont atteint un niveau "sans équivalent dans l'histoire récente". "La malnutrition explose. La famine frappe à toutes les portes", a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Le même jour, le directeur de l'hôpital Al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, a rapporté la mort de 21 enfants de malnutrition en seulement 72 heures. "À chaque instant, de nouveaux cas arrivent", a-t-il averti. À l'hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, des images de l'AFP montrent des parents en larmes devant le corps squelettique de leur fils de 14 ans, mort de faim. L'Agence France-Presse fait également part de son inquiétude pour ses dix journalistes toujours présents sur place. "Ils subissent la famine et peuvent mourir de faim d'un jour à l'autre", alerte la Société des journalistes de l'AFP. D'après Reporters sans frontières (RSF), plus de 200 journalistes ont été tués à Gaza par l'armée israélienne depuis le début du conflit. "Au rythme où les journalistes tombent, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer", prévient RSF.Dans ce contexte, la France hausse le ton. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, elle demande à Israël de laisser entrer les journalistes dans la bande de Gaza et condamne "avec la plus grande fermeté" l'extension des raids. Lundi, Paris, Londres et plus de vingt autres pays ont également appelé à la fin immédiate de la guerre à Gaza et dénoncé le modèle d'acheminement de l'aide humanitaire organisé par Israël.Du côté des États-Unis, l'émissaire spécial Steve Witkoff s'apprête à se rendre au Moyen-Orient. Son objectif : obtenir un nouveau cessez-le-feu et établir un corridor humanitaire sécurisé. Mais les dernières négociations indirectes entre Israël et le Hamas, en vue d'une trêve de 60 jours et de la libération des otages, n'ont pas enregistré de progrès. Malgré l'optimisme affiché par Donald Trump en début de mois, Benyamin Netanyahou semble jouer à fond la carte de l'escalade militaire. Après avoir bombardé des sites nucléaires iraniens en juin et mené dernièrement des frappes en Syrie, l'armée israélienne a lancé une nouvelle offensive à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza — une localité jusqu'ici épargnée, en raison de la présence supposée des 49 otages israéliens détenus par le Hamas.Pour ajouter à la confusion, des divergences de fond semblent apparaître sur l'avenir de la bande de Gaza entre Benyamin Netanyahu et le général Eyal Zamir, le chef d'état-major de Tsahal. Parallèlement, un deuxième parti ultra-orthodoxe vient de quitter le gouvernement israélien, fragilisant un peu plus une coalition gouvernementale de plus en plus divisée.Alors, quelle est la situation dans la bande de Gaza ? Quelle est la stratégie de Benyamin Netanyahu ? Un accord de trêve est-il proche ?LES EXPERTS : - ALEXANDRA SCHWARTZBROD - Directrice adjointe de la rédaction - Libération - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste international - Franceinfo TV- GUILLAUME LAGANE - Spécialiste des relations internationales, maître de conférences à Sciences Po- JEAN-DOMINIQUE MERCHET - Éditorialiste - L'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
durée : 00:54:54 - On va déguster - par : François-Régis Gaudry - C'est peut-être bien l'une des épices les plus caractérielles et les plus universelles au monde. On l'identifie souvent aux cuisines d'Afrique du Nord mais elle parfume les marmites de nombreuses civilisations comme l'Amérique du Sud, le Moyen-Orient ou encore le sous-continent indien. - réalisé par : Lauranne THOMAS Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Le transport aérien est souvent pointé du doigt pour son empreinte environnementale. Et pourtant, il ne représente qu'environ 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En Europe, ce chiffre monte à 3,6 % – soit 13,4 % des émissions du seul secteur des transports. C'est peu comparé à d'autres industries, mais beaucoup si l'on tient compte de la complexité du défi. Car l'impact climatique ne se limite pas au dioxyde de carbone. D'autres phénomènes, comme les traînées de condensation, jouent un rôle non négligeable. Ces filaments de vapeur d'eau visibles derrière les avions pourraient avoir un effet climatique comparable à celui du CO₂.Face à cette réalité, le secteur aéronautique se mobilise. Lors du dernier Salon du Bourget, Thales a présenté plusieurs innovations prometteuses. Parmi elles, FlytOptim, un outil d'optimisation des trajectoires de vol, déjà adopté par la compagnie Corsair. Résultat : plus de 300 tonnes de CO₂ évitées sur ses vols vers les Antilles et l'Afrique. La solution va désormais être étendue à l'ensemble des 5 000 vols de la compagnie. Autre avancée : Green Flag Orchestrator, un système conçu pour les contrôleurs aériens. Il permet de fluidifier le trafic, d'éviter les détours inutiles et donc de réduire les consommations de carburant. Environ 10 % des émissions actuelles proviennent de trajectoires inefficaces. En ciblant cette faille, Thales entend proposer un “GPS du ciel” capable d'adapter les plans de vol en temps réel.Côté expérimentation, Singapour a déjà testé avec succès le ralentissement des avions avant leur entrée dans les zones de congestion. Une méthode qui pourrait s'avérer précieuse dans des zones denses comme l'Europe, le Moyen-Orient ou l'Asie du Sud-Est. Et les traînées de condensation ? Thales travaille là aussi. En partenariat avec la compagnie française Amelia, des vols ont été adaptés pour éviter les zones froides et humides propices à ces traînées. Le bilan est parlant : plus de 200 tonnes d'équivalent CO₂ évitées, et jusqu'à 40 % de réduction de l'impact climatique sur certains vols. L'Europe s'apprête d'ailleurs à imposer, dès 2028, la prise en compte des émissions non-CO₂. L'aviation entre ainsi dans une ère de régulation plus fine… et de technologies plus intelligentes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le 24 juillet 2025 est prévu, à Pékin, un sommet entre la Chine et l'Union européenne, initialement planifié pour célébrer le 50è anniversaire des relations diplomatiques entre les deux blocs. Le climat est tendu. Alors que l'agressivité commerciale de Donald Trump aurait pu encourager un rapprochement prudent entre Pékin et Bruxelles, c'est le contraire qui se passe. Les points de convergence sont quasi-inexistants, mais les litiges foisonnent. Sur le plan commercial d'abord avec une relation économique gravement déséquilibrée en faveur de Pékin et un environnement des affaires en Chine qui s'est largement politisé au fil des ans. Récemment et tandis que l'UE fait face à un déficit commercial énorme de 357 milliards de dollars avec la Chine, la présidente de la Commission européenne a accusé Pékin d'inonder le marché mondial avec une surcapacité subventionnée et d'utiliser sa position dominante sur les terres rares comme une arme. Il y a aussi les tensions géopolitiques mondiales : l'alignement de Pékin sur les vues de la Russie en Ukraine, son soutien à l'Iran au Moyen-Orient, ses claires intentions à l'égard de Taiwan, ses prédations économiques en Europe et en Afrique, son expansion maritime en mer de Chine. Que peut-on attendre de ce sommet ? Jusqu'où peut aller l'escalade commerciale ? L'Europe est-elle en mesure d'imposer une ligne commune vis-à-vis de la Chine ? Et quelles sont les marges de manœuvre dans un monde de plus en plus polarisé ? Regard avec nos invités : Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman Laurent Malvezin, chercheur associé à l'Institut Thomas More en charge de la Chine Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'IFRI, l'Institut Français des Relations Internationales.
C dans l'air du 18 juillet 2025 - Syrie, Gaza : Trump peut-il encore arrêter Netanyahu ?"Un cessez-le-feu obtenu par la force". Au lendemain de la fragile trêve signée entre Israël et les forces gouvernementales syriennes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a justifié jeudi les attaques sur le régime syrien par l'entrée de l'armée gouvernementale dans la région de Souweïda, où vit la minorité chiite druze. Ces derniers jours, des combats entre factions druzes, combattants tribaux bédouins et forces gouvernementales avaient fait, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, près de 600 morts. En réponse, l'armée israélienne a notamment bombardé le ministère de la défense syrien et le siège de l'état-major, à Damas, provoquant le retrait de l'armée d'Ahmed Al-Charaa du sud du pays. "Nous avons établi une politique claire : démilitarisation de l'espace au sud de Damas, [et] protéger les frères de nos frères, les Druzes", a déclaré le Premier ministre Israélien. Deux principes qui ont selon lui été "violés par le régime de Damas". Ces affrontements interviennent alors que les deux régimes avaient renoué le dialogue ces derniers mois, laissant espérer une normalisation de leurs relations. Les États-Unis, qui poussaient en ce sens et avaient annoncé en juin la levée des sanctions économiques contre la Syrie, ont condamné les violences en Syrie qui ont repris vendredi, en dépit du cessez-le-feu. Après Gaza, le Liban, et l'Iran, c'est une nouvelle épine dans le pied qui s'ajoute pour Donald Trump.Aux États-Unis, la politique étrangère de Donald Trump divise jusque dans son propre camp. Ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain (2018-2019), John Bolton regrette que les frappes sur les principaux sites nucléaires iraniens ne soient pas allées plus loin. "Je pense que Trump a commis une erreur en imposant un cessez-le-feu après l'attaque des B-2. Je pense que c'était très prématuré", estime le diplomate. Il fait partie de ces Américains qui estiment que l'Iran restera une menace tant que le régime des mollahs n'aura pas disparu : "Si nous voulons vivre dans un monde libre de toute terreur et de toute menace de prolifération nucléaire (…) la solution, c'est de mettre en place un régime différent en Iran". John Bolton, qui n'envisage pas une intervention militaire au sol, appelle plutôt à soutenir l'opposition iranienne pour mieux déstabiliser le pouvoir iranien.Longtemps considérés comme un électorat acquis aux candidats républicains, les vétérans américains sont de plus en plus nombreux à se retourner contre Donald Trump. Licenciements massifs dans le ministère des anciens combattants, réduction des prestations sociales, privatisation… ils lui reprochent d'abandonner les quelque 16 millions de vétérans malgré ses discours patriotiques. Si certains vétérans s'inscrivent dans la trajectoire isolationniste des Etats-Unis, d'autres regrettent l'absence de soutien à l'Ukraine et redoutent les élans expansionnistes de Donald Trump, comme au Groenland. Événement rare, des vétérans ont même manifesté contre le président le 6 juin dernier, jour de commémoration du Débarquement en Normandie.Comment les États-Unis ont fait pression sur Israël pour arrêter ses frappes en Syrie ? Que pense John Bolton, l'ancien conseiller à la sécurité intérieure de Donald Trump, de sa politique au Moyen-Orient ? Et pourquoi les vétérans américains sont-ils en colère contre leur président ?LES EXPERTS : - AGNÈS LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen-Orient et présidente de l'IREMMO Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient- PATRICIA ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique - Le Figaro- WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes - France 24 Auteur de "L'État islamique, le fait accompli"PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40.PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 18 juillet 2025 - Syrie, Gaza : Trump peut-il encore arrêter Netanyahu ?LES EXPERTS : - AGNÈS LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen-Orient et présidente de l'IREMMO Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient- PATRICIA ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique - Le Figaro- WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes - France 24 Auteur de "L'État islamique, le fait accompli"
Dans ce cinquième épisode, Gilles Paris, éditorialiste au Monde et ancien correspondant à Jérusalem, explique comment le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avec le soutien de son allié américain Donald Trump, remodèle le Moyen-Orient au profit d'Israël.La Nuit de la géopolitique est un événement du Monde Ateliers organisé par Kévin Hurtaud, Estelle Lavielle, Joséfa Lopez, Yoanna Sultan, Camille Bailly Barthez, Lucie Adam, Xemartin Laborde et Frame Mates.Un épisode produit avec Garance Muñoz. Réalisation : Quentin Bresson. Introduction : Adèle Ponticelli avec l'aide de Joséfa Lopez. Dans cet épisode : prises de parole du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 14 juin 2009 et le 4 février 2025.Inscrivez-vous ici pour les cours du soir à venir de Gilles Paris : « L'heure d'Israël au Moyen-Orient »Cet épisode a été publié le jeudi 17 juillet 2025. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
C'était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, était libéré par l'armée russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, épicentre de la solution finale : l'extermination programmée, à l'échelle industrielle, des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazie. (Rediffusion) 80 ans après, le camp est devenu un musée et un mémorial visité chaque année par de nombreux étudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l'histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycéens français originaires de Toulouse. De notre envoyé spécial à Auschwitz, C'est un marathon express en Pologne. Un aller-retour dans la journée et une visite de quelques heures pour se plonger dans un pan entier de l'histoire, concrétiser des mots, des récits et des images, étudiés en classe. Ces lycéens étudient au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville, dans l'agglomération de Toulouse. Parmi eux, Malack, 17 ans. La lycéenne doit bien l'admettre, elle ne connaissait pas l'histoire de la Shoah. « C'est grâce au professeur que j'en ai entendu parler. On m'a parlé des Juifs, de leur extermination, mais ce n'était jamais détaillé, ce n'était pas approfondi comme aujourd'hui », déroule-t-elle. La trentaine d'élèves s'est levée très tôt et a embarqué dans un avion depuis Toulouse, jusqu'à Cracovie, la seconde ville de Pologne, située à 70 kilomètres d'Auschwitz-Birkenau. Avant d'entamer la visite, l'ambiance est plutôt détendue, ponctuée de quelques batailles de boules de neige à la descente du car. Plusieurs élèves, dont Yann, avouent regarder avec un certain éloignement l'histoire de la Shoah. « C'est dans les livres d'histoire, plante le jeune homme. On en entend parler, on voit quelques photos, mais venir ici c'est une vraie opportunité de découvrir l'histoire de l'Europe et de la Seconde Guerre mondiale. » Le mot « guerre » lui évoque davantage celle en Ukraine, à 200 kilomètres à vol d'oiseau. Loann dresse une analyse similaire : « La guerre au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine : Je me sens beaucoup plus proche de ces guerres aujourd'hui car on a des images, des vidéos, des reportages, sur ces guerres, et elles sont plus médiatisées qu'avant. Auparavant, on n'avait pas du tout conscience de ce qui se passait dans ces camps. » Bâtiments en ruines En ce mois de janvier 2025, 20 centimètres de neige recouvrent ce qu'il reste de Birkenau, le deuxième des trois camps d'Auschwitz, où débute la visite. Une grande partie des constructions en pierre sont détruites et Loann apparaît quelque peu déboussolé : « Le fait que les bâtiments soient en ruines, on a du mal à imaginer leur fonctionnement. Mais venir ici, ça permet de mettre en forme tout ce que l'on voit en cours. On comprend vraiment l'importance de ce camp dans la Seconde Guerre mondiale », insiste le lycéen. Une première visite permet de matérialiser les faits au-delà des mots de la guide qui accompagne les élèves : la visite d'un baraquement. En silence, les élèves arpentent la construction où s'entassaient et dormaient sur des planches en bois, les prisonniers du camp. « C'est à la fois triste et extrême, c'est angoissant, il y a une atmosphère pesante », commentent Anaïs et Mélanie. Malack, qui n'avait que très peu entendu parler de la Shoah, se plonge peu à peu dans le récit. « Je peux imaginer ces gens-là en train de vivre ces atrocités. J'arrive un peu à ressentir ce qu'ils ont dû ressentir à l'époque. » Le système concentrationnaire de Birkenau se concrétise aussi sous les yeux de Nina, 17 ans. « Déshumanisation », « humiliation » : peu à peu, la jeune lycéenne met des mots sur l'horreur et rapproche l'événement de sa propre histoire : « C'est vrai que ça me paraît un peu loin parce que ça date d'une époque où je n'étais pas née. D'un autre côté, c'est un combat qui me touche aussi car tout ce qui est racisme, antisémitisme, ce sont des choses que je peux encore vivre aujourd'hui. Je suis encore confrontée aux racistes. Et même si cette histoire est loin, ce sont des combats qui sont toujours actuels. » Des noms et des visages, la Shoah à hauteur d'hommes et de femmes La Shoah se raconte aussi à hauteur d'hommes et de femmes. C'est le parti pris d'Auschwitz I, aujourd'hui musée et mémorial, que s'apprêtent à visiter les élèves. Et c'est aussi le choix réalisé par Mary Albagnac, l'enseignante d'histoire. Toute l'année, ces lycéens étudient les récits de déportés originaires de Toulouse et de ses environs et vont tenter de retrouver leurs traces dans les archives du musée. « En passant par la petite histoire, ça leur permet de mieux comprendre, on pense, la grande histoire, et aussi de connaître davantage le patrimoine et l'histoire locale, explique Mary Albagnac. On se rend compte qu'ils habitent pas très loin du camp d'internement sur lequel on a travaillé, mais qu'ils ne savaient pas du tout qu'il existait et qu'il s'était passé de tels événements sur leur territoire qu'ils pratiquent tous les jours. Ce projet permet de s'identifier plus facilement à ces personnes, à ces enfants, à leur destin, leur parcours, qui nous amènent à Auschwitz. » Des prénoms, des noms, des dates de naissance : plus de quatre millions de victimes connues de la Shoah sont répertoriées dans le livre des noms, dans lequel se plongent désormais les élèves. Romane part en quête du nom d'un déporté originaire des environs de Toulouse, un certain «Rosenwasser». La lycéenne interpelle sa professeure, « Je crois que je l'ai trouvé ». La professeure coupe court : « Il serait mort le 15 août 1942. Et bien non, ça ne marche pas, puisqu'il est censé être déporté le 26 août 1942. » Un peu plus loin, Loann et Roman se sont quelque peu écartés de la consigne initiale. « On cherche une personne que l'on a en commun et que l'on connaît, développe Loann. On essaye de voir s'il y a peut-être un de ses descendants qui est ici et s'il y a son nom de famille dans le livre. » Mais la quête se révèle fastidieuse, constate Roman. « Je cherche un nom de famille précis et je trouve quand même dix personnes qui ont ce nom de famille. C'est impressionnant, ça montre vraiment la diversité des personnes qui ont été touchées par le génocide. » Effets personnels Aux images d'archives se superposent désormais, plus seulement des noms, mais des visages et de nombreux effets personnels. La Shoah s'incarne à travers des lunettes, des cheveux, des milliers de paires de chaussures, rassemblées derrière une immense plaque de verre. « Là, on est sans voix, on est bouche bée face à cet amas d'objets, de prothèses. On se rend compte réellement du massacre que ça a été et du nombre de personnes qui ont été tuées. Je suis choqué de l'espace que ça prend et du nombre d'objets et de chaussures qu'il y a », explique Loann. À Auschwitz, ce sont un million de personnes qui ont été amenées en train, afin d'y être triées, gazées et incinérées. Pour les élèves qui le souhaitent, la visite s'achève par un passage devant un four crématoire. « Tout le monde rentre ? », interroge par précaution Mary Albagnac, l'enseignante. Tous les élèves pénètrent et découvrent le summum de l'horreur. « Cela fait peur, réagit immédiatement Yann. Parce que les bâtiments sont en assez bon état et en entrant dedans on s'imagine ce qu'il s'est passé auparavant. » Transmettre la mémoire Face aux preuves parfois crues et brutales de la Shoah, aucun élève ne reste insensible. Reste à savoir ce qu'ils feront de l'exigence de mémoire et de l'importance de la transmettre. Une mission plus difficile à mener aujourd'hui qu'il y a quelques années, à en croire l'enseignante d'histoire, Mary Albagnac : « Les derniers témoins disparaissent ou sont de plus en plus fragiles, donc on a du mal à les faire venir sur les événements. Et l'autre souci que j'identifie, c'est que la jeune génération a accès à tout, dans l'instantané, à tout moment et a parfois du mal à faire le tri. Avec ce projet, on veut les faire travailler sur les sources historiques, leur montrer comment on fait de l'histoire, comment avoir un regard critique. Et la professeure de poursuivre : «On sait que ça ne marchera pas avec tous, mais on se donne les moyens d'y arriver avec ce type de projet. » La mémoire de la Shoah demeure encore une mémoire incarnée, grâce au récit qu'en font encore les rescapés. Mais la force de ce récit est condamnée à s'amenuiser avec la disparition des derniers survivants, estime Alexandre Doulut, guide accompagnateur du mémorial de la Shoah : « Pour avoir vu dans les yeux des jeunes leurs réactions face à quelqu'un qui a été la victime d'Auschwitz, qui raconte quel a été son quotidien, je peux vous assurer que nous, si on passe derrière en tant qu'historien avec nos connaissances brutes, ça a une portée cent fois plus minime, c'est évident. » Cela signifie-t-il pour autant que l'on puisse un jour complètement oublier cette histoire ? « Oui, personne ne peut dire quel sera l'état de la mémoire, dans dix ans, dans vingt ans, c'est très versatile la mémoire, reprend Alexandre Doulut. Mais moi je suis plutôt optimiste. » Transmettre, un poids ou un défi ? Nina, 17 ans, doit bien le reconnaître, avant cette année, « elle n'aurait vraiment pas pensé parler de la Shoah. Cela me touchait, mais je n'étais pas sensibilisée au fait de devoir retranscrire. » À la question de savoir si la lycéenne se sent capable ou non de transmettre cette mémoire, elle hésite d'abord, puis se lance : « Moi, je ne m'en sens pas vraiment capable. Je raconterai à mon entourage proche, car eux, ils me connaîtront personnellement et c'est dans l'intimité que l'on raconte ces choses, puisque ce sont des traumatismes. » Nina ne se sent pas d'en parler car elle a peur, « peur de mal raconter, d'oublier des détails, d'offenser les petits enfants des familles ». Mais l'idée que l'on puisse totalement oublier cette histoire « l'effraie ». À ses côtés, Juliette lui oppose d'autres arguments. « C'est à nous de porter cela. Ce n'est pas un poids, c'est quelque chose que l'on va devoir faire et c'est à nous d'assumer ce rôle. Il ne faut pas se priver d'en parler, ça ne doit pas être tabou, on ne doit pas ne pas en parler parce que ça a été très grave. Il faut justement en parler. Ce n'est pas un défi qui doit faire peur. » Ginette Kolinka, passeuse de mémoire Quelques jours plus tard, au mémorial de la Shoah à Paris, des rires se font entendre dans l'auditorium. Sur scène, Ginette Kolinka houspille la modératrice de la conférence : « Posez-moi une question, mais une vraie ! Sinon je mélange tout, le départ et le retour ! » La mémoire fait parfois défaut, mais à presque 100 ans, Ginette Kolinka n'a rien perdu de sa répartie et de la force de son récit. « Hitler voulait nous humilier et il a su trouver tout ce qu'il y avait pour le faire », rappelle-t-elle. Infatigable passeuse de mémoire, c'est encore à la jeune génération qui l'écoute dans l'auditorium qu'elle s'adresse ce soir-là, avant d'entamer un dialogue plus direct entre deux dédicaces et de répondre à quelques questions de journalistes : « Aux jeunes, je le dis et le redis : qu'ils parlent au plus grand nombre de personnes possibles en leur spécifiant que ce n'est pas une fiction. Ce qui a été écrit, ça a été vécu, on en est les survivants », insiste la rescapée. Puis, Ginette Kolinka s'adresse à une jeune fille qui lui présente son ouvrage à dédicacer : « Toi, tu es une petite fille et j'espère que quand ça sera le moment de parler de ça dans ta classe, tu diras "moi j'ai vu quelqu'un qui l'a vécu, j'ai vu deux dames, tu peux dire âgées, ça ne fait rien, et qui l'ont vécu ! " »Reste une dernière interrogation : a-t-elle confiance dans la jeune génération pour porter cette mémoire ? La réponse fuse : « Qu'est-ce que ça veut dire confiance ou pas confiance ? Je ne suis pas obsédée par ce qu'il va se passer après. Moi, je vis le présent. Quand je vais dans les écoles, je m'aperçois qu'il y a beaucoup d'enfants qui m'écoutent, des plus jeunes et des moins jeunes. On vit le présent. Ils ont écouté. Cette petite fille a écouté. Peut-être que demain elle va le raconter à sa maîtresse. Et bien moi, ça, ça me suffit. »
La toponymie, la première fois que j'ai lu ce mot je n'avais pas idée de ce dont il s'agissait, encore aujourd'hui j'ai des questions rien qu'à l'évoquer. La toponymie, ou l'art de nommer les lieux, constitue un enjeu central dans les relations internationales, à la croisée de la géopolitique, de la mémoire collective, de la diplomatie et de la décolonisation. Elle façonne la manière dont les territoires sont perçus, revendiqués, administrés, et parfois contestés. Un sujet ardu en somme qui mêle culture générale, géographie, politique, histoire, traditions, colonisation, etc. Un sujet qui en regroupent d'autres en somme. Pour en dessiner les contours concrets, nous allons aborder différentes situations, différents lieux et territoires, marqués de leur complexité : dit-on le Proche-Orient ou le Moyen-Orient ? faut-il parler du golfe du Mexique ou du gulf of America. Envisageons donc ensemble les enjeux de la toponymie dans les relations internationales Pour ce faire, nous recevons À NOUVEAU Franck Vermeulen. Franck Vermeulen, vous êtes est Diplomate de carrière depuis plus de 30 ans dont une vingtaine d'années de service à l'étranger principalement au Moyen Orient mais aussi en Europe et en Afrique. Vous avez notamment exercé des fonctions de chef de poste comme consul général de France mais aussi des fonctions politiques comme rédacteur au quai d'Orsay ou comme conseiller d'ambassade ou conseiller culturel.
Frédéric Taddeï reçoit Jean-Marie Montali, co-auteur de La pieuvre de Téhéran, pour décrypter les réseaux d'influence et d'espionnage de l'Iran en Europe. Attentats déjoués, répression interne, diplomatie de la terreur : une plongée glaçante au cœur d'un régime sous tension.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 08/07/2025 Netanyahu prêt à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ?Lundi 7 juillet, Benjamin Netanyahu a été reçu à la Maison Blanche par Donald Trump pour la troisième fois depuis janvier. Les deux homologues cherchent à s'entendre sur un possible accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui entre dans son 21e mois de guerre. Donald Trump, qui affirmait en février vouloir transformer la bande de Gaza "en Côte d'Azur du Moyen-Orient" et a apporté son concours à Israël dans sa guerre contre l'Iran, verrait d'un bon œil une trêve entre Israël et le Hamas, en cours de négociations au Qatar. Mais Benjamin Netanyahu est tiraillé entre la volonté de son inestimable allié américain et celle de son gouvernement, dont la toute aussi inestimable composante d'extrême droite préconise une poursuite des combats. Depuis l'attaque du 7 octobre 2023, menée par le Hamas, l'offensive israélienne dans la bande de Gaza a tué 57 523 Palestiniens, selon un décompte du ministère de la Santé de Gaza, jugé fiable par l'ONU. Face à un bilan humain qui s'alourdit de jour en jour, Benjamin Netanyahu va-t-il enfin mettre en place un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ? On en débat avec Eléonore Weil, journaliste franco-israélienne, Jean-Paul Chagnollaud, président de l'Institut de Recherche et d'Etudes Méditerranée Moyen-Orient, et David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l'IRIS, spécialiste du Moyen-Orient.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 8 juillet 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
durée : 00:22:07 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Amélie Perrier - Le président américain Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benjamin Netanyahu à dîner à la Maison Blanche lundi soir. Analyse avec deux spécialistes, David Khalfa, de la Fondation Jean-Jaurès et la journaliste Isabelle Lasserre. - invités : David Khalfa, Isabelle LASSERRE - David Khalfa : Co-Directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la fondation Jean-Jaurès, co-fondateur du think tank international Atlantic Middle East Forum, Isabelle Lasserre : Journaliste française Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Un projet controversé, censé transformer la bande de Gaza en destination de luxe, refait surface après des révélations du Financial Times. Au centre du scandale, le prestigieux cabinet de conseil Boston Consulting Group, accusé d'avoir joué un rôle bien plus large que prévu dans l'élaboration d'un plan visant à déplacer massivement la population palestinienne. Le projet « Gaza Riviera » refait parler de lui. Imaginé dans le cadre du plan de paix proposé par l'administration Trump, il ambitionnait de transformer la bande de Gaza en un centre touristique de luxe, avec hôtels haut de gamme, îles artificielles et pôles high-tech. Une vision digne de la Côte d'Azur, mais transposée au Moyen-Orient. Selon des révélations du Financial Times, l'un des cabinets de conseil les plus influents au monde, le Boston Consulting Group (BCG), aurait apporté un soutien technique et financier à ce projet. Le BCG aurait notamment développé des modèles financiers destinés à inciter jusqu'à 500 000 Palestiniens, soit environ 25 % de la population gazaouie, à quitter l'enclave. Coût estimé : 9 000 dollars par personne, soit près de cinq milliards de dollars au total. Un autre scénario étudié évoquait une prime de départ de 5 000 dollars, accompagnée d'un loyer subventionné pendant quatre ans et de nourriture gratuite pendant un an. Des calculs jugés troublants puisque le cabinet aurait conclu que déplacer les populations coûterait moins cher que de reconstruire sur place. BCG déjà fragilisé par une autre affaire à Gaza Ces révélations tombent à un moment délicat pour le Boston Consulting Group. Ces dernières semaines, l'entreprise avait déjà été éclaboussée par sa participation à la Fondation Humanitaire pour Gaza, un projet fortement critiqué pour sa gestion de l'aide humanitaire en dehors des cadres et institutions internationales, avec le soutien des États-Unis et d'Israël. Face à la polémique, BCG avait dû se retirer du projet, déclencher une enquête interne et présenter ses excuses. La découverte de son implication dans le « Gaza Riviera » tombe ainsi mal. Car selon le Financial Times, le rôle de BCG dans ce projet dépassait largement la simple modélisation financière. Le cabinet aurait été impliqué dans la stratégie commerciale, la conception opérationnelle et même les volets sécuritaires du plan. Un contrat de quatre millions de dollars aurait été signé, et une douzaine de consultants mobilisés. La direction affirme que ces travaux ont été réalisés sans validation officielle, mais les preuves montrent une implication interne structurée. Une affaire qui entache l'image du conseil international Le scandale ne s'arrête pas là. Deux membres de l'Institut Tony Blair, du nom de l'ancien Premier ministre britannique, sont également cités dans les documents, laissant entrevoir des ramifications bien plus larges que prévu. Face au tollé, le BCG a licencié deux associés seniors en charge du projet et a renoncé aux quatre millions de dollars d'honoraires. Le cabinet a également retiré précipitamment son équipe basée à Tel Aviv. Au-delà des répercussions financières et réputationnelles, cette affaire met en lumière les liens opaques entre cabinets de conseil, opérations militaires et projets humanitaires. Elle interroge profondément sur les limites éthiques de certaines interventions dans des zones de conflit, et sur le rôle officieux que peuvent jouer ces grandes entreprises dans la géopolitique mondiale.
durée : 00:22:07 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Amélie Perrier - Le président américain Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benjamin Netanyahu à dîner à la Maison Blanche lundi soir. Analyse avec deux spécialistes, David Khalfa, de la Fondation Jean-Jaurès et la journaliste Isabelle Lasserre. - invités : David Khalfa, Isabelle LASSERRE - David Khalfa : Co-Directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la fondation Jean-Jaurès, co-fondateur du think tank international Atlantic Middle East Forum, Isabelle Lasserre : Journaliste française Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
L'émission 28 minutes du 08/07/2025 Vers la création d'un code minier sur les grands fonds marinsDu 7 au 15 juillet 2025 se tiennent des négociations de l'Autorité internationale des fonds marins sur l'exploitation minière en eaux profondes. Les 36 membres du conseil sont réunis afin d'établir un code minier. Ces négociations font suite à la signature par Donald Trump d'un décret autorisant l'exploitation à grande échelle des fonds marins. Une occasion dont s'est saisie l'entreprise canadienne The Metals Company, qui a déposé une demande auprès de l'administration américaine afin d'exploiter les métaux rares du plancher océanique. Un projet dont l'impact sur la vie marine a été pointé du doigt par plusieurs études. Pour décrypter ces enjeux marins, nous recevons Marina Levy, directrice de recherches au CNRS et océanographe spécialiste des relations entre climat, biodiversité marine et océans. La chercheuse, qui tente d'apporter des solutions, est aux premières loges "de la catastrophe", mais ne se dit pas pour autant "éco-dépressive".Netanyahu prêt à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ?Lundi 7 juillet, Benjamin Netanyahu a été reçu à la Maison Blanche par Donald Trump pour la troisième fois depuis janvier. Les deux homologues cherchent à s'entendre sur un possible accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui entre dans son 21e mois de guerre. Donald Trump, qui affirmait en février vouloir transformer la bande de Gaza "en Côte d'Azur du Moyen-Orient" et a apporté son concours à Israël dans sa guerre contre l'Iran, verrait d'un bon œil une trêve entre Israël et le Hamas, en cours de négociations au Qatar. Mais Benjamin Netanyahu est tiraillé entre la volonté de son inestimable allié américain et celle de son gouvernement, dont la toute aussi inestimable composante d'extrême droite préconise une poursuite des combats. Depuis l'attaque du 7 octobre 2023, menée par le Hamas, l'offensive israélienne dans la bande de Gaza a tué 57 523 Palestiniens, selon un décompte du ministère de la Santé de Gaza, jugé fiable par l'ONU. Face à un bilan humain qui s'alourdit de jour en jour, Benjamin Netanyahu va-t-il enfin mettre en place un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ? 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.
durée : 02:05:30 - Les Matins d'été - par : Astrid de Villaines, Stéphanie Villeneuve, Sarah Masson - . - réalisation : Félicie Faugère - invités : Yohann Michel Analyste de recherche pour la défense et l'analyse militaire à l'IISS, The International Institute for Strategic Studies; Amélie Férey Politiste, responsable du laboratoire de recherche sur la défense de l'IFRI; Laetitia Bucaille Professeure de sociologie politique à l'Inalco; Feu! Chatterton Groupe français de rock et pop, originaire de Paris
durée : 00:43:15 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins d'été) - par : Astrid de Villaines, Stéphanie Villeneuve, Sarah Masson - Alors qu'Israël étend son offensive à Gaza, Donald Trump, doit recevoir Benyamin Nétanyahou à la Maison Blanche, lundi 7 juillet. Objectif : finaliser les termes d'un cessez-le-feu de deux mois dans la bande de Gaza et exhorter le Hamas à l'accepter. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Amélie Férey Politiste, responsable du laboratoire de recherche sur la défense de l'IFRI; Laetitia Bucaille Professeure de sociologie politique à l'Inalco
Donald Trump et le Moyen-Orient concentrent l'attention diplomatique. Le cessez-le-feu proclamé par le président américain, entré en vigueur le 24 juin marque-t-il une étape vers la fin du conflit entre Israël et l'Iran après les douze jours de combat initiés par Tel Aviv et l'intervention américaine avec les avions furtifs B2 porteurs de bombes anti-bunker ? Les objectifs que poursuivait le gouvernement israélien ont-ils été atteints ? Que sait-on de l'ampleur des dommages subis par les installations nucléaires iraniennes ? Le conflit peut-il reprendre de façon ouverte ou par à-coups ? Quelles conséquences pour la population iranienne ? Le processus de normalisation des relations entre Israël et les pays de la région initié par les accords d'Abraham est-il enterré ? La Pax américana pourra-t-elle s'imposer face à la volonté d'en découdre du gouvernement israélien ? Que sait-on de la doctrine américaine aujourd'hui au Moyen-Orient. Donald Trump peut-il apporter paix et stabilité ou fait-il renaitre les cycles d'influence et de désordre ? Quels nouveaux rapports de force au Proche-Orient ? Invités : - Agnès Levallois, présidente de l'IREMMO et chargée de cours à Sciences Po. Auteure du « Livre noir de Gaza », aux éditions du Seuil - Adel Bakawan, sociologue. Directeur du European Institute for Studies on the Middle East and North Africa et chargé de cours à Sciences Po Lyon. « La décomposition du Moyen-Orient. Trois ruptures qui ont fait basculer l'histoire », éd. Tallandier - Clément Therme, historien des Relations Internationales. Chargé d'enseignement à l'Université Paul Valéry de Montpellier et à Sciences Po. « Idées reçues sur l'Iran », éd. le Cavalier Bleu et « Téhéran-Washington. 1979-2025 », éd. Hémisphères. À paraitre en août 2025.
Invitée : -Carine Marret, linguiste et romancière, pour Les chrétiens d'Orient et la France - mille ans d'une passion tourmentée chez Balland Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 79ᵉ Festival d'Avignon s'est ouvert ce samedi 5 juillet. Cette édition met la langue arabe à l'honneur après l'espagnol et l'anglais les deux dernières années. Parmi les nombreux artistes des pays arabes programmés, Ali Chahrour, le chorégraphe libanais, est un habitué du festival. Il présente sa dernière création When I Saw the Sea (Quand j'ai vu la mer). Sur scène, des employées de maison éthiopiennes incarnent le dramatique destin des travailleuses à domicile d'Afrique ou d'Asie au Moyen-Orient soumises à un esclavage moderne. De notre envoyée spéciale à Avignon, « Kafala », signifie responsabilité en arabe. Mais c'est d'une bien triste responsabilité qu'il s'agit. Dans le système de la Kafala les jeunes femmes débarquant au Liban pour y travailler se trouvent dépossédées de leur passeport et donc à la merci de leur employeur. Ali Chahrour en pleine guerre entre Israël et le Hezbollah en octobre dernier, a rencontré quelques-unes de ces employées abandonnées par leur patron qui avaient fui les bombardements. Elles campaient en bord de mer. When I saw the sea, Quand j'ai vu la mer raconte leur histoire incarnée par trois femmes éthiopiennes : « Ces trois femmes racontent leur vie et en même temps, elles sont porteuses de milliers d'histoires de femmes qui ont subi ce système d'esclavage moderne, explique Ali Chahrour. Leurs récits se traduisent par des mots, mais aussi par la danse et la musique. Dans le travail, on est parti de l'histoire de chacune de ces femmes. Et aussi de leur façon de se mouvoir, de chanter. On a mis en avant cet héritage qui se mêle au nôtre. Car certaines vivent au Liban depuis plus de 25 ans. Donc, elles ne représentent pas l'autre, l'étranger. Elles sont un mélange de leur culture d'origine éthiopienne et de la culture libanaise. » Et en écho à ces histoires, on écoute les chansons composées et interprétées sur scène par Lyn Adib et Abed Kobeïssy : « Les chansons sont inspirées des noms des trois femmes sur scène qui ont été parfois changés à leur arrivée au Liban en des prénoms plus familiers aux oreilles de leurs employés. Ces femmes sur scène retrouvent ainsi leur identité et leurs noms d'origine. Une façon de leur rendre l'humanité à laquelle elles ont droit. » Ali Chahrour a créé jusque-là des pièces autobiographiques partant de sa propre famille. Il sort pour la première fois de ce chemin : « Cette pièce ne parle pas de ma famille de sang. Mais ces personnes prennent soin de nos maisons, de nos enfants. Elles ont quitté les leurs pour s'occuper de nous et ont rêvé d'un avenir meilleur. Moi-même, en tant que Libanais, j'appartiens à une population dont les 3/4 ont émigré. Je peux donc comprendre ce que c'est de quitter son pays et les siens. Ma sœur et mon frère sont en Europe et souffrent du racisme envers les Arabes. » When I saw the sea, un chant d'humanité qui retentit au-delà des frontières libanaises. Festival d'Avignon 2025 /
Frédéric Taddeï reçoit Carine Marret, auteure de "Les chrétiens d'Orient et la France : Mille ans d'une passion tourmentée". Plongez dans les liens complexes et mouvementés entre la France et les communautés chrétiennes du Moyen-Orient, des croisades à la partition de Chypre. Carine Marret éclaire les moments clés et souligne les identités spécifiques de ces communautés (Melkites, Coptes, Maronites). Un épisode captivant pour mieux comprendre cette histoire méconnue.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:44:28 - Questions du soir d'été - par : Mattéo Caranta - Alors que la guerre éclair menée par Israël pendant douze jours a ébranlé l'Iran, pourquoi ce régime autoritaire et théocratique n'est-il pas tombé ? Y a-t-il une opposition structurée à la République islamique ? - réalisation : François Richer, Vivian Lecuivre - invités : Chowra Makaremi Anthropologue, chargée de recherche CNRS à l'IRIS, spécialiste de l'Iran, de la violence et des migrations; Armin Arefi Grand reporter, spécialiste du Proche et Moyen-Orient; Didier Idjadi Sociologue.
(00:00:34) Est-ce que la Suisse est un cas isolé avec ses surcoûts pour le F-35? (00:08:05) La canicule n'a manifestement pas d'effet déterminant sur les décisions climatiques au sein de l'UE (00:14:49) Reportage au cour des groupes armés qui cristallisent les tensions au Moyen-Orient
Eclipsée par la situation au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine a presque disparu des colonnes des journaux et des hebdomadaires français. Toutefois, l'Express publie donc cet article intitulé : « Comment Poutine enlève et russifie les enfants ukrainiens ». « Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Ukrainiens ont été volés par la Russie, depuis le début du conflit, en violation complète du droit international », explique l'hebdomadaire. Qui nous raconte l'histoire d'Oleksander, 12 ans… Le jeune garçon habitait Marioupol, avec sa mère, depuis portée disparue. Il a été conduit dans un camp dit « de filtration » à Donetsk, en territoire occupé. Un mois plus tard, raconte l'Express, « sa grand-mère Lioudmila qui cherchait partout sa fille et son petit-fils, reçoit un appel : « Mamie, viens me chercher, implore une petite voix dans le combiné. C'est Oleksander ». Tous deux réussiront à regagner « l'Ukraine libre ». Mais ce cas « reste exceptionnel », prévient l'Express qui précise : « depuis 2022, les autorités russes organisent le transfert forcé de milliers d'enfants ukrainiens des territoires occupés, vers la Russie ». Dans quel but ? « Les Ukrainiens », explique l'Express, « estiment que cette campagne de rééducation et d'adoption sert à créer une réserve d'hommes pour l'armée. De nombreux garçons, n'étaient encore que des enfants lorsque la Russie a occupé la Crimée en 2014. (…) Onze ans plus tard, certains d'entre eux ont rejoint l'armée russe de force, mais aussi volontairement, convaincus par la propagande russe ». Soyons nombreux Et l'Express publie un appel « à sauver les enfants volés d'Ukraine ». Appel signé du philosophe Bernard-Henri Lévy, de l'écrivain Salman Rushdie, ou encore du chanteur Sting. « Des milliers d'enfants ont été arrachés à leur famille et à leur terre » disent-ils. « Ce ne sont pas des enfants perdus. Ce sont des enfants volés, kidnappés par les forces d'occupation russes, enlevés à leurs parents, à leurs écoles, à leur langue, à leur vie ». Les signataires disent vouloir s'adresser avant tout « aux parents ». « À tous ceux qui imaginent ce que peut signifier le kidnapping d'un enfant qui ne reviendra peut-être jamais. Soyons nombreux, très nombreux (…) à le dire d'une même voix, clairement et sans trembler : les enfants d'Ukraine ne sont pas négociables. Il faut exiger leur retour. Maintenant ». Un appel que l'on peut signer sur le site lexpress.fr Qui pour remplacer les mollahs ? Le Nouvel Obs de son côté, s'interroge sur la situation en Iran. « Le régime des mollahs peut-il tomber ? » se demande l'hebdomadaire, qui remarque : « Frappée par les Américains, pilonnée et infiltrée par Israël, la République islamique est plus que jamais affaiblie, à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières (…) le 7 octobre a fait plonger les alliés régionaux de l'Iran (Hamas, Hezbollah, Houtis…) le plaçant dans sa position la plus vulnérable depuis des décennies ». Cela augure-t-il de la fin du régime des mollahs ? Pas forcément : pour le Nouvel Obs, « la République islamique est loin d'être à terre ». Interrogé, l'historien Philippe Droz-Vincent parle « d'un état structuré, avec une élite issue du clergé et des réseaux sécuritaires relativement cohérents. Pour que le régime tombe, il faut désorganiser tout ça », estime-t-il. Quant à savoir qui pourrait remplacer les mollahs, la question est pour le moment sans réponse, selon le Nouvel Obs, qui estime « qu'aucune opposition, ni à l'intérieur ni à l'extérieur du pays, ne semble en mesure de proposer une alternative viable et crédible ». L'hebdomadaire estime que « seul le mouvement Femme, Vie, Liberté pourrait jouer un rôle ». Mais souligne qu'il a été tellement réprimé qu'il n'a pas pu s'organiser. Le politologue Karim Emile Bitar, redoute, lui, « une situation chaotique, avec un pouvoir diffus et une population fragmentée ». « Le vide, après la destruction », conclut le Nouvel Obs. Prisonniers politiques et otages Le Point s'intéresse également à l'Iran, et s'interroge sur la prison d'Evin, prison de sinistre réputation où sont incarcérés opposants et otages occidentaux. Une prison visée par l'armée israélienne, le 23 juin, frappe qui a fait 71 morts, annonce ce matin Téhéran. Pourquoi viser cette prison, qui n'a rien à voir avec les capacités nucléaires de l'Iran ? Le Point cite « une source diplomatique israélienne », selon laquelle « Israël a fait comprendre au régime mais aussi aux iraniens qu'il est temps que quelque chose soit fait, pour ouvrir la porte de la prison des détenus politiques iraniens et des otages occidentaux ». Des otages occidentaux dont les familles sont inquiètes, c'est le cas de celles des deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans. Certes, les autorités françaises « ont reçu l'assurance de Téhéran que les deux prisonniers, qu'elles considèrent comme des otages d'État, n'ont pas été blessés ». Mais les familles s'inquiètent « de n'avoir aucun signe de vie et aucun moyen d'entrer en contact avec eux ». Le Point a par ailleurs reçu une lettre envoyée depuis l'intérieur de la prison évoquant « l'existence de blessés », « que les autorités pénitentiaires refusent de transférer à l'extérieur, les laissant ainsi sans soin ni assistance ». Une information qui donne une idée de ce qui a pu se passer dans la prison d'Evin.
Donald Trump a dominé l'actualité de la semaine, de la guerre éclair avec l'Iran au sommet de l'Otan. Dans un contexte géopolitique de plus en plus instable, la France et l'Europe semblent cantonnées au rôle de spectateur. A l'Assemblée nationale, l'opposition a vertement critiqué l'exécutif. Le groupe LFI lui reproche d'être "le laquais de Netanyahu et de Trump", tandis que le RN dénonce "l'absence de la voix de la France" sur la scène internationale.
C dans l'air l'invité du 24 juin 2025 avec Gilles Kepel, spécialiste du Moyen-Orient et de l'islam contemporain.Après avoir frappé les sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi, Donald Trump s'érige à nouveau en faiseur de paix via son réseau social pour intimer aux protagonistes de respecter un cessez-le-feu pour le moins fragile. Gilles Kepel apportera son analyse de la situation et les conséquences pour le Moyen-Orient de cette guerre que se livrent l'Iran et Israël, bouleversant ainsi l'équilibre de la région. La question de l'avenir du régime iranien, qui apparaît plus affaibli que jamais, se pose également. Si les États arabes ont condamné les frappes américaines, et que la Russie et la Chine sont des soutiens avérés de Téhéran, l'Iran semble seul à même de pouvoir assurer sa défense mais reste déterminé, y compris à poursuivre son programme nucléaire. À l'heure où "la paix par la force" semble s'imposer, la diplomatie tente de trouver une voie de passage, même si les Européens peinent à parler d'une seule voix.Gille Kepel, spécialiste du Moyen-Orient et de l'islam contemporain, livrera son analyse de la situation. Il est l'auteur de Le bouleversement du monde, édition actualisée chez Pocket.
C'était il y a 80 ans, le 26 juin 1945 : la signature de la charte des Nations unies, le lancement d'une institution dédiée au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, le développement et la protection des droits humains. Huit décennies plus tard, on peut s'interroger : l'ONU n'a pas réussi à empêcher les nombreux conflits au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine ou encore celle au Soudan. L'organisation est-elle une vieille dame à bout de souffle ? Comment lui redonner du poids, dans un cadre international de plus en plus tendu ? Avec : - Alexandra Novosseloff, docteur en Sciences politiques, chercheuse associée au Centre Thucydide de l'Université de Paris-Panthéon-Assas - Mathilde Leloup, maîtresse de conférences en Sciences politiques à l'Université Paris 8 et directrice adjointe du Laboratoire Cresppa, spécialiste des organisations internationales notamment dans le domaine de la protection du patrimoine culturel et des acteurs de l'humanitaire. En septembre 2025, son nouveau livre sortira Les idées reçues sur les organisations internationales, éditions Cavalier Bleu - Michel Duclos, diplomate ancien ambassadeur et représentant de la France auprès des Nations unies conseiller spécial géopolitique à l'Institut Montaigne, auteur du livre Diplomatie française, éditions Alpha.
Face au cessez-le-feu annoncé par Donald Trump dans le conflit qui oppose l'Iran à Israël, Dimitri Pavlenko interroge Emmanuel Razavi, grand reporter et spécialiste du Moyen-Orient. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air l'invitée du 23 juin 2025 avec Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO).Au lendemain des frappes américaines sur trois sites nucléaires en Iran, elle analysera les conséquences géopolitiques de cette opération "marteau de minuit". Si Donald Trump dit avoir agi pour "arrêter la guerre", la tension monte entre les protagonistes. Ce matin, Israël a visé le site de Fordo et la prison d'Evin. Les Européens redoutent l'escalade et espèrent une issue diplomatique. Le régime iranien apparaît affaibli mais peut compter sur le soutien de la Chine et de la Russie et la condamnation de ces frappes par les pays arabes. Isolé dans un bunker, l'ayatollah Khamenei semble toutefois plus que jamais en danger, le président américain n'ayant pas exclu pas un changement de régime. Une reconfiguration du Moyen-Orient pourrait être à l'œuvre.Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) et auteure de "Le Livre noir de Gaza" aux éditions du Seuil, nous aidera à décrypter les enjeux des frappes américaines sur les sites nucléaires en Iran, et l'évolution des rapports de force au Moyen-Orient.
durée : 00:03:07 - Géopolitique - par : Pierre Haski - L'intervention des bombardiers américains en Iran a renforcé la position du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui impose sa suprématie militaire sur le Moyen Orient. La suite est moins facile, car la force est un moyen, pas une solution ; aussi bien en Iran qu'à Gaza.
durée : 00:06:13 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Les Etats-Unis ont infligé des "dégâts monumentaux" aux sites nucléaires iraniens bombardés dimanche, se félicite Donald Trump. En représailles, l'Iran menace d'attaquer des bases militaires américaines au Moyen-Orient. Désormais, vient le test de la diplomatie pour l'administration Trump.
durée : 00:37:01 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Après des jours d'incertitude, les États-Unis ont frappé ce dimanche trois sites nucléaires clés en Iran, rejoignant ainsi l'offensive israélienne entamée le 13 juin. La nouvelle phase d'instabilité qui s'ouvre pourrait-elle s'étendre au-delà des frontières régionales ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Marc Semo Correspondant diplomatique du Monde; Agnès Levallois Vice-présidente de l'iReMMO (Institut de Recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient), chargée de cours à Science-Po Paris
C dans l'air du 23 juin 2025 - Opération "Midnight hammer" : le coup de force de Trump... -Pas de désescalade en vue. L'armée israélienne frappe Téhéran "d'une puissance sans précédent contre des cibles du régime et des organes de répression gouvernementaux", a indiqué lundi le ministre de la Défense de l'État hébreu, Israël Katz. Les bombardements israéliens interviennent après les premières frappes américaines, dans la nuit de samedi à dimanche, sur trois sites nucléaires iranien : Fordo, Natanz et Ispahan. Après 18 heures de vol, sept bombardiers furtifs B-2, appuyés par des avions de chasses et des missiles tomahawk tirés depuis des sous-marins, ont largué des bombes GBU-57, capables de perforer le sol jusqu'à 60 mètres de profondeur avant d'exploser. Si les images satellites montrent bien les cratères en surface, il est encore impossible de mesurer la portée des dégâts souterrains, comme l'a indiqué le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Raphael Grossi : "Compte tenu de la charge explosive utilisée et de l'extrême sensibilité des centrifugeuses aux vibrations, on s'attend à ce que des dégâts très importants aient été causés". Mais "personne n'est en mesure, à l'heure actuelle, de les évaluer pleinement". De son côté, Donald Trump s'est félicité de l'opération américaine "Midgnight Hammer" dans un style bien à lui : "Les dégâts les plus importants ont été causés bien en dessous du niveau du sol. En plein dans le mille !!!". Pour Benjamin Netanyahu il ne fait pas aucun doute que cette "décision audacieuse" "changera l'Histoire".Plus de 24 heures après l'attaque américaine contre ses sites nucléaires, la réponse iranienne tarde à intervenir. Affaiblis par plusieurs jours de combats et d'infiltrations sur son sol, l'Iran ne dispose plus de toutes ses capacités militaires et son stock de 2 000 à 3 000 missiles balistiques a en partie été détruit. Mais la république islamique dispose encore de plusieurs options de riposte. La plus probable serait de bloquer le détroit d'Ormuz où transite 20 % du pétrole mondial, ce qui ferait exploser les prix de l'or noir. L'Iran peut aussi décider de frapper les bases américaines au Moyen-Orient, comme celle d'al-Uleid, au Qatar, qui abrite 10 000 soldats américains, ou la base navale US au Barhrein. Reste enfin la possibilité d'une attaque terroriste. Selon la télévision américaine NBC news, quelques jours avant l'attaque américaine, l'Iran avait menacé les Etats-Unis d'activer des cellules terroristes dormantes à l'intérieur des États-Unis s'il était attaqué. Dans un communiqué publié aujourd'hui, le Département de la sécurité intérieure a averti que le risque d'attentats terroristes sur le territoire américain pourrait augmenter. Selon le vice-président américain JD Vance, la situation est suivie de très près à la Maison Blanche.En attendant une possible riposte iranienne, le guide suprême Ali Khamenei se cache depuis plusieurs jours. Selon le New York Times, le dirigent iranien de 86 ans, conscient d'être une cible prioritaire, serait réfugié dans un bunker où il préparerait sa succession. Plusieurs noms sont évoqués dont son fils Mojtaba, proche des Gardiens de la révolution islamique, ou encore l'ancien président modéré Hassan Rohani. En cas d'assassinat de l'ayatollah Khamenei, le processus de désignation, qui prend en temps normal plusieurs mois, serait accéléré. Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi doit rencontrer ce lundi le président Vladimir Poutine, pays allié de l'Iran, et a dit s'attendre à des consultations d'"une grande importance" à Moscou. Dans une interview à ABC news la semaine dernière, le Premier ministre israélien Netanyahu n'a pas caché ses ambitions et a affirmé que tuer Khamenei "ne provoquerait pas une escalade, ça mettrait fin au conflit".Les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ont-elles rempli leurs objectifs ? Quelles options l'Iran dispose-t-il pour riposter ? Et où se cache le guide suprême iranien Ali Khamenei depuis le début de la guerre ?LES EXPERTS :- Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse - Laurence HAÏM - Journaliste -Spécialiste des Etat-Unis- Philippe GELIE - Directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro- Jean-Dominique MERCHET - Éditorialiste - L'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 23 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 20 juin 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.SITUATION DES EX-PARTIS DOMINANTS (LR-PS) APRÈS L'ÉLECTION DE LEURS DIRIGEANTSLe 18 mai Bruno Retailleau a été élu à la tête du parti Les Républicains avec une majorité de 74,31% des voix. Dans la foulée, le nouveau dirigeant de LR a pris trois engagements : rendre le parti à tous les militants via des référendums. Remettre le parti « au travail ». Enfin, reconstruire pour « gagner des élections ». « Je veux faire se lever une vague bleue », a-t-il lancé en pensant aux municipales de mars 2026. À droite, la victoire de Bruno Retailleau signe le retour d'un espoir après plus de dix années dans l'opposition et une succession de revers électoraux dont LR ne s'est jamais vraiment remis. Les bons scores obtenus dans différentes élections législatives partielles, à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Jura ou les Hauts-de-Seine, sont un signe, veulent croire les cadres du parti, qu'un espace existe entre une Macronie jugée finissante et un Rassemblement national privé de sa « candidate naturelle » si la peine d'inéligibilité de Marine Le Pen se confirme en appel. Si sa large victoire installe Bruno Retailleau comme le nouveau candidat naturel de la droite pour la prochaine présidentielle, il doit toutefois composer avec les ambitions de ses soutiens de campagne. Dans un sondage Toluna Harris Interactive pour LCI, le nouveau patron de LR reste largement distancé par Edouard Philippe au premier tour de l'élection présidentielle.Au Parti Socialiste, si la victoire sur le fil d'Olivier Faure, reconduit le 5 juin avec 50,9% des suffrages au détriment du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, à 250 voix près, ne fait pas débat, aucune synthèse n'a cependant été possible entre les deux fractions lors du 81ème congrès réuni du 13 au 15 juin, à Nancy. En cause : la place de La France Insoumise au sein de l'union de la gauche. Trois ans après la Nouvelle Union populaire écologique et sociale en 2022, un an après le Nouveau Front Populaire en 2024, la relation des socialistes à Jean-Luc Mélenchon et LFI a empoisonné le congrès du PS. Nicolas Mayer-Rossignol, estimant qu'il ne fallait « plus d'accord national et programmatique aux législatives pour gouverner ensemble avec La France Insoumise », a demandé solennellement à son parti de « dire et écrire et affirmer unanimement qu'il n'y aura pas, sous aucun prétexte, ni au plan national ni local, même en cas de dissolution, d'alliance avec LFI ». Le Premier secrétaire a refusé cet amendement au texte final, estimant qu'il « ne faut pas qu'on sorte de l'ambiguïté stratégique vis-à-vis de LFI ». L'état de division dans lequel se trouve l'ancien parti dominant de la gauche, aujourd'hui réduit à moins de 40.000 militants revendiqués, l'expose à de grandes déconvenues : en désaccord sur la ligne, les socialistes vont avoir le plus grand mal à se doter d'un projet susceptible de renouveler leur identité. Les deux camps visent un accord avant le premier conseil national du PS prévu le 1er juillet.GUERRE ISRAËL-IRAN, SITUATION STRATÉGIQUE, TRANSFORMATIONS INDUITES SUR LA SCÈNE INTERNATIONALELe 12 juin, Israël a déclenché une guerre préventive contre les infrastructures nucléaires de l'Iran et ses cadres. Le lendemain l'Iran ne pouvant plus compter sur ses alliés au Liban, en Irak et au Yémen, affaiblis depuis le 7 octobre, a lancé seul sa riposte contre Israël. Ses alliés au sein de l'« axe de la résistance » à Israël, Hamas, Hezbollah notamment sont restés atones, à l'exception d'un tir isolé de missile par les houthistes yéménites qui a manqué sa cible et s'est abattu sur Hébron, en Cisjordanie occupée. L'Irak, la Jordanie et les monarchies du Golfe, qui accueillent des bases américaines sur leur sol, sont tétanisées à la perspective de représailles de Téhéran contre l'Etat hébreu et son allié américain.En Israël, dans une étude publiée lundi par l'Université hébraïque de Jérusalem, 70% des sondés soutiennent l'opération. Avec une approche très divisée selon les populations : 83% chez les juifs israéliens, contre 12% chez les Palestiniens de citoyenneté israélienne.Même si elle a fait capoter les négociations qu'il avait rouvertes avec Téhéran, et en dépit de la déclaration de la coordinatrice du renseignement américain selon qui l'Iran n'était pas engagé dans la fabrication d'une arme nucléaire, Donald Trump a soutenu publiquement l'opération israélienne contre l'Iran, et ordonné l'envoi de renforts, notamment navals, pour aider à la défense d'Israël. Le porte-avions nucléaire Nimitz a été dépêché depuis la mer de Chine vers le Moyen-Orient. Mais le président américain s'est jusqu'à présent abstenu d'engager directement les forces américaines dans des actions offensives. Il a mis en garde l'Iran contre la tentation d'attaquer les intérêts américains dans la région. Il continue à prétendre qu'une négociation peut reprendre. Rentré précipitamment du sommet du G7 au Canada, le président américain a réuni mardi un conseil de sécurité consacré à la guerre aérienne entre Israël et l'Iran. La perspective d'une participation américaine aux raids contre l'Iran a créé une fracture au sein du mouvement MAGA, où l'aile isolationniste critique dorénavant ouvertement le président.La Russie a été la seule, parmi les puissances qui comptent dans le monde, à condamner très clairement l'attaque israélienne. Moscou ne pouvait pas faire moins à l'égard d'un pays qui lui fournit en grande quantité les drones utilisés contre l'Ukraine. Les critiques de la Chine ont été plus discrètes. L'ensemble des pays Européens a affiché sa solidarité avec Israël, tout en invitant les deux partis à la désescalade. Les guerres préventives occidentales en terre d'islam du début du XXIème siècle, celle d'Irak en 2003, et celle de Libye en 2011, ont abouti à des catastrophes régionales, qui ne sont toujours pas résolues.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:51 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Quels scénarios possibles pour Israël et pour l'Iran ? Si l'ambigüité du président Donald Trump peut être une arme, l'indécision et l'imprévisibilité déstabilisent tous les protagonistes. Entre le Moyen-Orient et l'Ukraine, sera-t-il plus difficile encore de définir des priorités communes ? - réalisation : Luc-Jean Reynaud - invités : Dorothée Schmid Responsable du programme Turquie/Moyen-Orient de l'IFRI; Bruno Tertrais Directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique et conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne; Martin Quencez Directeur du bureau de Paris du German Marshall Fund et spécialiste de la politique étrangère américaine.; Clément Therme Chargé d'enseignement à l'Université Paul Valéry de Montpellier et à Sciences Po Paris
C dans l'air du 20 juin 2025 - Israël - Iran : l'ayatollah Khameneï peut-il tomber ?LES EXPERTS :- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Patricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- Agnès LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen-Orient, vice-présidente de l'IREMMO (Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient)- Michel GOYA - Historien militaire, ancien officier des troupes de marine
C dans l'air du 20 juin 2025 - Israël - Iran : l'ayatollah Khameneï peut-il tomber ?Jusqu'où ira Israël ? Dans la nuit de jeudi à vendredi, près de 50 avions de combat israélien ont frappé "des sites industriels de production de composants de missiles" ainsi que "des cibles du programme d'armement nucléaire" iranien. Les appels du président de la République islamique à un "arrêt inconditionnel de l'agression" n'y font rien. Quant à Donald Trump, dont les déclarations sont scrutées de près, il prendra une décision "au cours des deux prochaines semaines" sur une possible intervention américaine. Pendant ce temps, les Européens peinent à faire entendre leur voix dans ce conflit. Les ministres des affaires étrangères britannique, allemand, français et iranien se rencontrent justement aujourd'hui à Genève en présence de la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Ils "rencontreront leur homologue iranien (…) afin d'appeler au retour à la voie diplomatique et de poursuivre les négociations sur le programme nucléaire iranien", a déclaré le ministère des affaires étrangères français.En France, la diaspora iranienne se mobilise pour son pays mais reste divisée. Hier, à l'appel de plusieurs associations de défense des droits humains en Iran, des dizaines de personnes se sont rassemblées à Paris avec comme mot d'ordre "Non à Khameneï et non à Netanyahu". Ces opposants au régime des mollahs dénoncent l'agression israélienne qui a déjà fait plus de 224 morts et des centaines de blessés parmi les civils, depuis vendredi dernier. Selon eux, au-delà du droit international bafoué par Israël, l'assassinat du dirigeant Ali Khameneï ne résoudrait rien. Emmanuel Macron semble se ranger de leur avis : "Vouloir changer le régime iranien par la force, ce serait une erreur stratégique", expliquait-il en début de semaine depuis le G7. Mais d'autres militants franco-iraniens estiment au contraire que l'intervention israélienne est salutaire. "On espère que ça va aller au bout. Sans l'attaque israélienne, jamais ces criminels de mollahs ne seraient partis", estime par exemple le boxeur franco-iranien Mahyar Monshipour.Pendant que le Moyen-Orient se déchire sur le sort des Iraniens, c'est celui des Gazaouis qui semble éclipsé. La reconnaissance d'un État palestinien, qui devait être discutée mercredi à l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, a été reportée sine die à la suite de l'assaut d'Israël en Iran. À Gaza, la violence de l'armée israélienne ne fait qu'augmenter depuis la reprise de l'offensive en mars dernier. Hier, un bombardement sur des civils venus chercher de l'aide humanitaire a fait plusieurs dizaines de morts. Cette attaque, sur des civils en situation de famine, n'est pas un fait isolé. Près de 400 Gazaouis ont été tués et plus de 3 000 autres blessés en tentant d'atteindre les points de distribution d'aide à Gaza, selon le dernier bilan du ministère de la santé du Hamas. Pour le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, "les Palestiniens sont placés devant le plus sinistre des choix : mourir de faim ou risquer d'être tués en essayant d'accéder à la maigre nourriture mise à disposition par le mécanisme d'assistance humanitaire militarisé d'Israël". L'ONU estime d'ailleurs que ces attaques ciblées pourraient constituer des crimes de guerre.L'attaque israélienne en Iran pourrait-elle provoquer la chute d'Ali Khameneï ? En quoi les Iraniens sont-ils tiraillés entre leur patriotisme et leur rejet du régime islamique ? Et comment la guerre entre Israël et l'Iran a-t-elle éclipsé la situation mortifère à Gaza ?LES EXPERTS :- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Patricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- Agnès LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen-Orient, vice-présidente de l'IREMMO (Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient)- Michel GOYA - Historien militaire, ancien officier des troupes de marinePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:58:48 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Comme chaque semaine, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Julie Jammot qui rentre des États-Unis suivi d'une table-ronde sur l'élite politico-militaire iranienne dans le contexte de la guerre contre Israël. - réalisation : Cassandre Puel - invités : Julie Jammot Journaliste à l'AFP ; Armin Arefi Grand reporter, spécialiste du Proche et Moyen-Orient; Sophia Mahroug Docteur en histoire de Sorbonne Université, spécialiste de l'Iran et du corps des Gardiens de la Révolution
durée : 00:36:50 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Depuis le 13 juin, Israël conduit l'opération « Rising Lion », marquée par une succession de frappes d'envergure visant l'Iran. Bien que le Guide Suprême, l'ayatollah Khamenei ait martelé le 18 juin que "la nation ne se rendra pas”, c'est bien l'avenir du régime qui est en jeu. - réalisation : Cassandre Puel - invités : Armin Arefi Grand reporter, spécialiste du Proche et Moyen-Orient; Sophia Mahroug Docteur en histoire de Sorbonne Université, spécialiste de l'Iran et du corps des Gardiens de la Révolution