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Modération : Valérie Marin la Meslée Dialogue : Dany Laferrière, écrivain canadien d'origine haïtienne, est l'auteur d'une œuvre considérable comptant plus d'une vingtaine de livres (Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, L'Odeur du café, Le Goût des jeunes filles, L'Enigme du retour…). Elu à l'Académie française en décembre 2013, il a écrit de nombreux textes sur les artistes présentés dans l'exposition. Mario Benjamin est une personnalité remarquable de l'art contemporain en Haïti. Invité à prendre part à des manifestations majeures comme les Biennales de Venise, de Kwangju, de Sao Paulo, de Johannesburg ou encore à de nombreuses expositions aux Etats-Unis, il a acquis une stature internationale.
Lecture : Catherine Hiegel lit le texte de Lyonel Trouillot paru aux éditions Actes Sud. Mise en scène : José Pliya. Une mère qui va mourir parle à sa fille pour qui la vie s'ouvre. Voyageant à travers ses souvenirs, elle revisite son passé, raconte ses haltes et ses errances. Des paysages défilent, des musiques circulent, des rêves interdits se dévoilent. En dépit des épreuves et des échecs, le « doux parfum des temps à venir » est toujours promis aux enfants nouveaux… Un récit initiatique. Un texte à la poésie intense. Catherine Hiegel a passé quarante ans à la Comédie-Française dont elle est aujourd'hui sociétaire honoraire. Cette comédienne d'exception donne vie à la langue vibrante de Lyonel Trouillot, l'un des grands écrivains francophones de notre temps. En présence de Lyonel Trouillot.
Organiser cette grande exposition consacrée à Hokusai s'est avéré un véritable défi pour chacun des membres de l'équipe mobilisée autour du projet. De l'idée d'une monographie parisienne jusqu'à son ouverture au public, plusieurs années se sont écoulées, riches d'échanges entre la France et le Japon, de problèmes à résoudre et d'informations à partager. Avec pour seul objectif de donner à voir au public du Grand Palais l'artiste dans toute sa richesse et sa complexité. Conférence par Laure Dalon, conservateur, adjointe du directeur scientifique de la Rmn-Grand Palais et commissaire de l'exposition.
Katsushika Hokusai (1760-1849), artiste de génie, ne cessa, sa vie durant, de créer des œuvres d'une grande originalité. Son nom est souvent lié à celui de sa célèbre Manga qui a profondément inspiré les artistes des générations suivantes, les peintres contemporains comme les mangakas, c'est-à-dire les dessinateurs de bandes dessinées japonaises contemporaines. Quelle fut l'influence que continue encore d'exercer Hokusai sur l'art de son pays ? C'est la question à laquelle Brigitte Koyama-Richard tentera de répondre au cours de cette conférence. Conférence par Brigitte Koyama-Richard, professeur à l'université Musashi, Tokyo.
Le mercredi 17 septembre 2014, la conférence "Niki, en privé et en public", animait l'Auditorium avec un dialogue entre Bloum Cardenas, petite-fille de l¹artiste et directrice de la Niki Charitable Art Foundation et Camille Morineau, conservatrice du patrimoine et commissaire de l¹exposition.
Le mercredi 8 octobre 2014, la conférence "Jean, Eva, Niki & co" était au programme de l'Auditorium à l'occasion des rencontres du mercredi. Qui a connu la bande amicale et créative des artistes réunis autour de Jean Tinguely dans ces années entre 1959 et 1983 ne peut que rester toujours émerveillé par l'incroyable vitalité du groupe, par l'énergie communicative qui y régnait en toute liberté et qui donne encore envie d'en témoigner. La présence de ses deux épouses, Eva Aeppli puis Niki de Saint-Phalle, fut alors déterminante, Niki devenant peu à peu son partenaire privilégié et souvent prépondérant. Conférence par Germain Viatte, conservateur général du patrimoine.
Le mercredi 15 octobre, la conférence "Force ou folie des Nanas" était proposée au débat à l'Auditorium du Grand Palais. Les Nanas sont les œuvres les plus célèbres de Niki de Saint Phalle. Gigantesques, colorées, elles incarnent une féminité libre et rayonnante. Mais pourquoi ces figures de la plénitude, rappelant les déesses ancestrales et les représentations de la fécondité à l'aube des civilisations, ont-elles une si petite tête ? La symbolique du monstre, hors-la-loi par définition, a toujours fasciné l'artiste. Ses Nanas s'inscrivent-elles dans cette catégorie ? Conférence par Catherine Francblin, critique et historienne d'art, auteur de Niki de Saint-Phalle, la révolte à l'œuvre (Hazan, 2013).
Témoignage d'une identité qui s'est forgée au fil des décennies, 600 pièces parmi les plus emblématiques de la Collection Cartier sont exposées au Grand palais. Accompagnées de documents d'archives, de robes, de tableaux et d'illustrations diverses, ces œuvres d'art à part entière sont éclairées par le contexte de leur création. l'exposition ouvre ainsi la porte d'un extraordinaire laboratoire de formes.
Conférence par Brigitte Léal, directrice adjointe du musée national d'art moderne au Centre Pompidou et commissaire de l'exposition. Figure de l'avant-garde en tant qu'initiateur du cubisme, Georges Braque (1882-1963) s'est ensuite recentré sur l'exploration du paysage et de la nature morte, s'inscrivant, en héritier de Chardin ou Corot, dans la grande tradition de la peinture française. A travers œuvres clés et variations thématiques, le parcours chronologique de la rétrospective insiste sur les temps forts de sa création, depuis le Fauvisme jusqu'aux séries ultimes des grands ateliers et des oiseaux.
Conférence par Wilfried Zeisler, docteur en histoire de l'art. 1899 : Cartier s'installe rue de la paix où fleurissent de nombreuses maisons de luxe. Perpétuant un savoir-faire traditionnel, les créateurs implantés dans ce quartier en font le centre mondial du luxe. Les aristocraties européennes et la grande bourgeoisie du commerce et de l'industrie forment la clientèle cosmopolite du luxe parisien. La multiplication des innovations techniques et stylistiques, favorisant le développement du «luxe artistique», répond aux attentes d'une clientèle élégante qui s'adonne à de multiples activités sociales et aux nouveaux loisirs que sont le sport, l'automobile ou l'aéronautique.
Conférence par Jean-François Chevrier, professeur à l'Ecole nationale supérieure des Beaux- arts, Paris. Chez Braque comme chez Picasso, les ateliers furent les lieux d'apparition de l'assemblage entre choses de la vie et objets d'art, l'image du corps venant s'y inscrire dans une expérimentation continuelle entre expansion et contraction. Renseignement de première main sur la nature spatiale de l'assemblage, une photo de Braque dans son atelier en 1911 est le point de départ de cette conférence.
Georges Braque et Pablo Picasso, Dialogue du Singulier et du collectif Conférence par Ariane Coulondre, conservateur, chef du service des collections au Centre Pompidou. De leur rencontre à Montmartre en 1907 à la rupture brutale de la mobilisation en 1914, se développe entre Braque et Picasso une complicité artistique et amicale exceptionnelle. Moment fondateur de l'art moderne, le dialogue créatif des principaux inventeurs du cubisme, pose à partir d'innovations individuelles les bases d'un style collectif, qui transformera radicalement le langage pictural.
Table ronde : avec Marjane Satrapi, Grégoire Solotareff, tous deux auteurs et illustrateurs, Katia Poletti, co-commissaire de l'exposition et Jean-Paul Morel, commissaire de l'exposition Vallotton et le dessin de presse. Emploi strict du noir et blanc, trait cinglant, humour grinçant : la modernité des gravures et des dessins de presse de Vallotton est une référence pour de nombreux créateurs d'images contemporains.
Conférence par Isabelle Cahn, conservateur au musée d'Orsay, Marina Ducrey et Katia Poletti, conservateurs de la Fondation Félix Vallotton à Lausanne, toutes trois commissaires de l'exposition. Par ce titre ambivalent, l'exposition met en avant la complexité d'un artiste à cheval entre deux siècles et entre deux pays, la suisse et la France. Quelques clefs pour appréhender son œuvre, en comprendre les enjeux et les thèmes, la situer dans la création contemporaine, montrer ses tensions entre tradition et modernité, constituent le sujet de cette conférence inaugurale à trois voix par les commissaires de la rétrospective.
Une palette sans tache – les couleurs «lisses, pleines et glacées» de Félix Vallotton Conférence par Michel Pastoureau, historien, directeur à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Grand coloriste, Vallotton ne se soucie guère des «lois» de la vision et de l'harmonie des couleurs. Graveur de talent, il applique souvent à la couleur des procédés relevant davantage de la gravure que de la peinture. Par ailleurs, un «sentiment héraldique» semble traverser la palette de cet artiste né en suisse, pays où blasons et armoiries imprègnent une bonne partie de la création artistique.
Valloton : L'amertume sublimée Conférence par Juan David Nasio, psychiatre et psychanalyste. Ce qui nous intéresse chez Vallotton n'est pas tant la haute qualité esthétique de son œuvre que l'acte de création de l'œuvre. Ce qui nous intéresse n'est pas tant la beauté que la production de la beauté. Chez Vallotton, l'acte créateur de beauté n'est pas seulement un acte maîtrisé, il est aussi et surtout l'acte d'un artiste qui, sans le savoir, projette sur la toile son amertume inconsciente et la sublime ainsi.
Conférence par Félix Krämer, conservateur au Städel Museum - Francfort-sur-le-Main. «Qu'est-ce que l'homme a donc fait de si grave qu'il lui faille subir cette terrifiante "associée" qu'est la femme?» écrit Félix Vallotton dans son journal en 1918. Cette conférence veut mettre l'accent sur la tension entre les sexes qui, entre humour noir et sarcasme, hante l'œuvre de Vallotton. Au fil du temps, la conviction que la femme joue un rôle social nocif ne cessera de s'accroître en lui, le poussant même à la rendre responsable de l'éclatement de la première guerre mondiale.
Autour de Stéphane Paoli, Raymond Depardon et Hervé Chandès, directeur général de la Fondation Cartier pour l'art contemporain et commissaire de l'exposition, s'entretiennent de la naissance du projet Un moment si doux. L'exposition d'une centaine de phot