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Invité le 13 juillet 2008 à l’émission Les livres et les hommes diffusée à la radio Dounia Web , Souef Mohamed El-Amine répond aux questions de Djamal M’Sa Ali sur le remaniement du gouvernement, sur la naturalisation économique et sur son livre les Comores en mouvement publié en mars 2008 aux éditions De La Lune.
Dans une société des notables où leur loi fait loi, la vie sociale devient un théâtre, un théâtre particulièrement dangereux où l'acteur est sommé à jouer son rôle au risque de ne pas perdre la face et peut être la liberté. Le tam-tam des bannis retrace la vie d'un révolté dont l'exclusion l'a amené à se tenir à son rôle, à obéir aux lois des notables .
Un livre de poèmes qui se lit et qui se crie, des vers de révolte qui expriment la situation de déchirement d’un poète immigré souffrant de la souffrance des enfants des îles Lune.
Invité à l’émission Les livres et les hommes , Casimir qui vient de sortir aux éditions Djahazi le 20 mai 2008 L'Imposture Féodalo-Bourgeoise répond aux questions de Djamal M'SA ALI
Invité à l’émission Les livres et les hommes , Ahmada Mmadi Boléro, qui vient de publier aux éditions Publibook, Mayotte, un silence assourdissant, sous le pseudonyme de Feyçal raconte ici l’histoire de Combo, 35 ans et agriculteur, né dans le grand Nioumakélé, et qui décide de partir tenter sa chance à Mayotte en abandonnant femme et enfants. Mais le rêve est trop beau, et la réalité trop dure. Obligé de tout vendre pour acquérir le précieux visa, le jeune homme met en danger tous ceux qu’il aime pour un bonheur et un travail qu’il n’est pas convaincu de trouver… Ecoutez la première partie de l'émission
Invité à l'émission "Autour du livre" animée par M'SA ALI Djamal et diffusée par octv. Invité Ismael Ibouroi, philosophe.
Si on l’a constaté qu’il y a eu un manquement aux obligations légales ou contractuelles, il n’est pas forcement illégal de recourir au licenciement individuel ou collectif….. Surtout si l’ont veut rationnaliser l’administration. Mais il ne faut pas que, sous prétexte de rendre l’administration efficace, on recourt à des licenciements avant que toute la lumière soit faite. Or, quant à cette transparence, il n’en est rien, on vient de crée une commission de vérification et de contrôle des agents de l'Etat qui n’a même pas engagé ses actions de contrôle, et on se met à licencier, donc, la présomption d’innocence et les droits principaux de fonctionnaires qui consistent à limiter le licenciement ou révocation arbitraire sont bafoués. D’autant plus que ces agents à titre contractuels sont pour la plupart recrutés pour assurer la continuité du service public… et là, je pense qu’on s’empresse un petit peu…
Comment entrer en politique, se professionnaliser, dans le contexte social comorien ? Quelles stratégies les hommes politiques déploient-ils pour devancer leurs adversaires et se garantir quelques chances de succès politique ? Comment comprendre que l’institution du grand mariage créée par une certaine catégorie sociale dominante représente à la fois une anomie dans le champ politique et des ressources que puisent les hommes politique pour accéder, influencer ou se maintenir au pouvoir ? Comment Azali Assoumani, l’homme qui a déserté en 1995 alors que son pays était sous l’emprise de mercenaires, a-t-il pu être considéré par son entourage, en 1999, comme l’homme de situation, le sauveur des Comores ?
L’idée est louable, le geste aussi, à l’égard d’une communauté qui continue de désespérer. Vous savez, ça fait très longtemps que les Comoriens de France se sentent abandonnés, délaissés. Ils ont l’impression de ne plus être liés à un Etat, et encore moins à une île. Alors, si aujourd’hui, il y a une prise de conscience de la part des autorités comoriennes, c’est une très bonne chose. Mais il ne faut pas qu’on s’arrête aux cérémonies, aux festivités. Il faut aller plus loin. C’est-à-dire sortir du stade des promesses non tenues à celui des actions concrètes.
Entre la condamnation de Fazul entre autres détournement de fonds, et les ennuis fiscaux de Me Larifou, la politique comorienne semble ébranlée ? Bien sûr, nul ne peut prétendre le contraire. On sort d’une période électorale et tout cela surgit. Même si les deux affaires ne se ressemblent pas, elles devraient nous permettre de réfléchir sur l’avenir de la politique dans notre pays et surtout sur les financements des campagnes et des partis. Jusqu’à présent, aucun cadre n’est fixé, aucun contrôle sur les personnalités des candidats et encore moins sur l’origine de leurs moyens financiers n’est effectué. Ça ne peut pas continuer comme ça, si on veut vraiment moderniser la politique
Le programmes d’Appui au secteur de l’éducation au Comores venait d’organiser un atelier afin d’étudier le mode de construction des salles de classes qui sont délabrées, c’est une bonne pour le système scolaire aux Comores ? C’est une bonne chose, car non seulement, ce programme préconise de construire des nouvelles salles de classes mais aussi il prévoit des toilettes, des espaces de jeux, tout ça accessibles aux enfants handicapés….ça c’est nouveau et c’est encourageant.
On peut dire qu’au début de l’indépendance, les choses avaient commencé très bien. D’abord, on a eu un État fort derrière lequel le peuple s’est réuni. Les élites, qu’on appelait communément, « dinosaures », étaient très attachés- à quelque exception près - au respect des institutions, la communauté politique était très soudée. Le respect et la crédibilité de l’Etat, de fonctionnaires étaient sans failles.
Ali Mmadi Le premier gouvernement de M. Abdouloihab est loin de faire l’unanimité. A votre avis pourquoi ? Je trouve que tout le monde attendait du nouveau président de Ngazidja qu’il nomme, soit un gouvernement de mission soit un gouvernement d’action, ou tout simplement un gouvernement qui lui ressemble. Là, ce n’est pas le cas. Avec des personnages moins expérimentés politiquement et pas tout à fait techniques pour le traitement des dossiers, on se pose légitimement la question de savoir si Mohamed Abdouloihab ne s’est pas trompé.
Que pensez-vous de tout nouveau gouvernement d’Abdouloihabi? Alors, il ya plusieurs manières de juger un gouvernement. On peut par exemple regarder le casier politique pour voir si la responsabilité politique des membres du gouvernement a été entachée ou pas, dans ce cadre, il est pratiquement impossible de juger le gouvernement à l’exception du directeur du Cabinet, qui est lui, d’une autre génération.
Dans son investiture, on a retenu une image de rassembleur, un homme qui veut rassembler les personnalités politiques autour d’un homme, Ahmed Abballah Sambi, et autour des institutions, l'Union des Comores, et là l’image qu’il donne, c’est un homme d’institutions, en citant et en rendant hommage aux anciens dirigeants, Azali Assoumani, Mzé Abdou Soulé Elbak, le grand Mufti Mohamed Toihir, en leur rendant l’hommage qu’il méritent, tout comme, un nouveau élu, Abdoulwahabi s’inscrit en continuité avec l’Etat, mais il y a quelque chose de nouveau , l’omniprésence des notables, du mufti, voire l’ambiance à la traditionnelle, et bien marquent des similitudes avec le régime Abdallah, les notables auront leur place, le grand mufti aussi après avoir été évincé par Sambi, ça sera peut être l’une des contradictions qu’il aura avec le président de l’Union.
Les élections qui ont eu lieu le 24 juin dernier, se sont déroulées d’une façon démocratique, on avait l’impression que le peuple se démocratise, donc, de plus en plus doués en politique….. Oui, on peut dire ça, qu’on est en train de vivre un processus positif de démocratisation par le bas. Le choix du peuple s’apparente de plus en plus à un choix rationnel, comme si au moment où il décide de prendre le bulletin pour aller dans l’isoloir, il le considère comme une arme politique. A l’évidence, on peut justifier cette hypothèse à la lumière du choix que les électeurs ont fait pour les candidats sambistes justement pour rejeter la cohabitation source d’immobilisme politique. Là, indubitablement ils sont vraiment doués.
Mohamed Abdouloihabi élu à Ngazidja et Mohamed Said Ali à Mohéli, carton plein donc pour Sambi, non ? Effectivement, c’est déjà un premier pari gagné pour le président de l’Union. Abdouloibabi c’est son ancien directeur de cabinet, son soutien à Sambi ne fait aucun doute. Beaucoup redoutent même sa soumission. Quant
Des hommes politiques de renommé national, ont rejoint Mohamed Bacar, un séparatiste dur, comment expliquer ce revirement ? Il est dû par l’expérience de déclassement. C’est à dire que tous les derniers ralliés au
Contrairement à ce que l’on attendait, cette campagne a été classique, à la comorienne, elle n’a pas été de grande qualité à la mesure des deux candidats en lice. On pensait qu’on allait avoir un débat d’idées, une confrontation de projets, ou au moins une certaine dimension politique.
Fatima Boyer, présidente du Collectif du Patrimoine des Comores, nous explique ce qu'elle pense des institutions de l'Union des Comores, et de la situation politique des Comores et donc, de la crise du séparatisme. Pour elle, pour éradiquer le séparatisme, il faut un "État fort, porteur de nation"
Ahmed Mahé, porte parole du parti Ridja en France, il va aux Comores Demain, pour faire la campagne de son candidat Saïd Larifou, et il nous explique entre autre les raisons de la victoire de son candidat au premier tour
Comment les Grand- comoriens ont voté, comment vont -ils se positionner entre l'homme du bureau et l'homme du terrain, pourquoi, les hommes proches de Sambi ont remporté les élections à Mohéli et en Grande Comores, que veulent les Comoriens ?
Selon les premières estimations, un second tour entre Me Larifou et Abdoulwahabi Mohamed se profile à Ngazidja, c’est plutôt un duel inattendu, non ? C’est vrai que personne n’avait imaginé un tel scénario, mais je trouve qu’il est l’un des meilleurs possibles. Tout le monde voyait Elbak au second tour, apparemment, il est éliminé. Peut-être que les wangazidja se sont rendus compte que pendant les 5 dernières années, Mzé Soulé Elbak n’a pas été efficace. On peut leur donner raison, car l’efficacité, ce sont des résultats, et qu’en réalité,
un débat a eu lieu le 3 juin avec certains représentants politiques comoriens, quelles sont les interrogations peut on porter sur ce débat ?
Aboubacar Mchangama a été récemment arrêté, puis libéré pou avoir publié dans l’Archipel, une photo des militaires arrêtés et déshabillés à Anjouan par les milices de Mohamed Bacar, comment expliquez-vous cela ?
Oui, quand on voit les citoyens avoir peu d’intérêt à la politique, à la vie publique, à tout cela qui fait même le bien commun de tous……
La page Elback semble tourner au pas de course, Sambi est dans une situation d’embarras, Abdoulwahab quittera le pouvoir en cas d’échec, la légitimation du président sera mise en question s’il laisse le candidat de la mouvance présidentielle au gouvernement, les candidats ont des programmes cohérents, comment les cliver … ? Réponses avec Ali Mmadi
On n’arrête pas d’entendre, me dit-on, très souvent, que les comoriens n’aiment trop leur pays… au fond, ils ne sont pas fiers de leur identité. Mais comment justement reconstituer ce beau pays en une communauté d’homme et de femme fiers de leur culture, la question est là ! Difficile et quelque peu complexe. Je peux la poser différemment : et bien, est ce les hommes politiques, déploient-ils des moyens destinés à redonner au peuple un sentiment de fierté nationale ? Non pas à la manière de Sarkozy, de créer une sorte ministère de l’identité nationale