Podcasts about Beaucoup

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Reportage International
En Lituanie, la crainte d'un virage «illibéral» à la Orban

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 2:33


Plusieurs centaines de Lituaniens défilent en ce moment sur l'avenue principale de la capitale Vilnius. Le mouvement de protestation a été initié par le monde de la culture contre la présence d'un parti radical et populiste écarté de justesse du ministère de la Culture. Le mouvement s'est élargi et les manifestants craignent désormais que la Lituanie prenne un virage illibéral. Notre correspondante à Vilnius Marielle Vitureau est allée à la rencontre des Lituaniens se préparant pour la manifestation. Derrière son petit étal, pour soutenir le mouvement, Joris vend des fanions et des T-shirts avec le symbole de la manifestation. Dans un triangle rouge qui fait penser à un panneau de la route, le mot culture tombe à l'eau. « On ment beaucoup en ce moment en politique et ça affecte la culture, le président avait dit qu'il ne nommerait pas un ministre de la Culture issu du parti Aube sur le Niémen et il n'a pas tenu parole ».  À lire aussiLituanie: Vilnius, capitale verte européenne pour l'année 2025 Depuis, le ministre a démissionné, mais le parti politique est toujours dans la coalition. C'est cette formation et son chef Remigijus Zemaitaitis qui inquiète le plus Akvile. Devant le musée où elle travaille, le même triangle rouge d'avertissement grand format accueille les visiteurs : « En plus d'être populiste, le chef de ce parti est ouvertement antisémite, pro russe, ça fait partie de leurs plans de s'immiscer dans le domaine de la culture en faisant passer des petits message soi-disant anodins, par exemple en enlevant les drapeaux de l'Ukraine dans les institutions de l'État ». Cette même personnalité politique a aussi remis en question les dépenses pour la défense, les sanctions contre la Russie et a fait de la presse son bouc émissaire. Armée de ciseaux et de peinture, Asta prépare sa pancarte : « Je vais illustrer l'expression lituanienne. Si on laisse entrer les cochons dans l'église, ils monteront sur l'autel. Nous sommes dans cette situation, si on les laisse entrer, ils vont tout saccager. Depuis le retour à l'indépendance, la Lituanie n'a pas connu de plus grand dangers ».  À lire aussiLituanie: accord de coalition malgré des inquiétudes sur un mouvement populiste Depuis l'arrivée de cette coalition au pouvoir il y a un an, les mouvements de protestation sont fréquents. Marius Eidukonis est journaliste culturel pour la radio publique : « Depuis 2022, le danger à nos portes rend la situation plus sensible et nerveuse, et quant à tout cela s'ajoute l'apparition de formations politiques douteuses, l'inquiétude grandit, il faut se défendre contre les menaces extérieures et intérieures ».  Juta est graphiste, elle a organisé l'atelier pancartes dans un lieu culturel de Vilnius. La défense, ce n'est pas uniquement les soldats. Pour elle, la culture aussi est une arme : « Le secteur culturel est un vecteur pour discuter des sujets d'actualité et échanger des idées. En ce qui concerne l'aide à l'Ukraine, le secteur culturel a été déterminant pour être le porte-parole de ce qui se passait dans le pays ». Beaucoup craignent que la Lituanie ne prenne le virage illibéral de la Hongrie ou de la Slovaquie. Le monde de la culture a été rejoint aussi par les docteurs et les agriculteurs. Tous veulent continuer de monter la garde.

Radio Monaco - Feel Good
Décrypter le syndrome de l'imposteur et apprendre à s'en libérer !

Radio Monaco - Feel Good

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 2:56


Dans cette chronique feel good consacrée au mieux-être et au changement intérieur, on plonge dans un sujet qui nous touche tous à un moment clé de notre vie : le syndrome de l'imposteur. Cette sensation de ne pas être “assez”, de ne pas mériter ce qui nous arrive, d'avoir réussi “par accident”… alors même que les preuves de nos compétences sont bien là.L'invité du jour explique avec clarté ce mécanisme qui s'active dans les moments de transition, lorsque l'on franchit une étape importante. Le syndrome de l'imposteur, c'est ce saboteur intérieur qui murmure que vous n'êtes pas légitime. Mais derrière cette voix se cache une peur beaucoup plus profonde : la peur d'être vu dans sa pleine lumière.La chronique explore aussi les racines émotionnelles et parfois familiales de ce phénomène. Beaucoup portent inconsciemment une forme de loyauté envers des ancêtres qui n'ont pas pu prendre leur place ou montrer leur talent. Alors, sans s'en rendre compte, on reproduit la consigne : rester discret, ne pas déranger, ne pas briller trop fort.L'épisode vous guide ensuite vers des pistes concrètes : nommer la peur pour la désamorcer, ancrer vos compétences par l'écriture, apprendre à recevoir un compliment sans justification.Un rendez-vous inspirant, doux et éclairant, qui montre que le syndrome de l'imposteur n'est pas un défaut… mais souvent le signe que vous êtes en train de grandir. Une écoute essentielle pour tous ceux qui veulent avancer avec plus de confiance et moins d'auto-sabotage.

Vous ne ratez rien
L'Alibi, un bar à Manchester, vient de prendre une décision qui fait déjà beaucoup parler à travers le monde ! De quoi s'agit-il ?

Vous ne ratez rien

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 2:24


Tous les matins à 7h50 sur Chérie FM, Dimitri pose 3 questions sur l''actualité insolite ou légère des dernières 24 heures !

Le retour de Mario Dumont
Les furies: «Y'a beaucoup de filles qui ont fait leurs propres cascades», rapporte la réalisatrice

Le retour de Mario Dumont

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 11:12


Le film québécois Les Furies à l’affiche le 28 novembre Entrevue avec Mélanie Charbonneau, réalisatrice. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Picardie Sport FB Picardie
Amiens SC : beaucoup de blessés, mais pas de recrue immédiate avant le mercato

Picardie Sport FB Picardie

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 2:23


durée : 00:02:23 - Amiens SC : beaucoup de blessés, mais pas de recrue immédiate avant le mercato Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Y'a de l'idée
« Où habiter demain ? » : un livre pour comprendre le vrai du faux des migrations climatiques

Y'a de l'idée

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 3:30


Ce 21 novembre marque le dernier jour de la COP30, la grande conférence mondiale sur le climat qui réunit chaque année près de 200 pays pour tenter de ralentir le réchauffement climatique. L'objectif que les États continuent de viser est clair : limiter la hausse des températures à 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle. C'est un seuil essentiel pour éviter des bouleversements qui rendraient certaines régions du monde très difficiles, voire impossibles à habiter.Parce que lorsque le climat se dérègle, ce n'est pas seulement la nature qui change : c'est notre vie quotidienne, nos maisons, nos villes, notre sécurité. Chez nous, en Belgique, les inondations de 2021 ont marqué un tournant. Beaucoup se demandent s'ils veulent encore vivre en zone inondable, alors que les épisodes climatiques extrêmes se multiplient. D'autres s'interrogent sur l'avenir des régions côtières, de la disponibilité de l'eau ou encore des vagues de chaleur. Bref : “Où habiter demain ?” n'est plus une question théorique.Et justement, ce questionnement est au cœur d'un petit livre très bien conçu : Où habiter demain ? du journaliste Jean-Michel Billioud, publié chez Casterman. Un ouvrage de 48 pages, écrit pour les adolescents mais extrêmement instructif pour les adultes aussi. L'auteur y démonte plusieurs idées reçues et explique de manière simple ce que l'on sait - et ce que l'on imagine - sur les déplacements de populations liés au climat.Par exemple, on y apprend que les migrations climatiques ne sont pas une hypothèse futuriste : elles existent déjà. Des régions du Sahel, de la Louisiane ou du Bangladesh voient des habitants partir parce que la sécheresse progresse, que les tempêtes détruisent, que les sols s'appauvrissent. Autre idée reçue déconstruite : non, ces migrations ne vont pas entraîner un “grand remplacement”. La réalité, c'est que 80 à 90 % des déplacements liés au climat se font à l'intérieur d'un même pays, ou entre pays voisins du Sud.Le livre rappelle aussi une distinction essentielle : la météo, c'est ce qu'il fait aujourd'hui ou demain ; le climat, c'est la moyenne de ces phénomènes sur plusieurs décennies. Cette différence aide à comprendre pourquoi un hiver froid n'est pas une “preuve” contre le réchauffement… et pourquoi une tendance lourde reste indépendante des variations quotidiennes.Enfin, le livre aborde d'autres conséquences souvent méconnues : la montée des eaux n'est pas le seul problème. Les océans se réchauffent, les cyclones se renforcent, les récifs coralliens s'effondrent, les zones côtières s'érodent. Tout cela influence directement notre manière de vivre et les endroits où il sera possible - ou prudent - de s'installer dans les décennies à venir.En bref, Où habiter demain ? est un outil clair, accessible, à mettre entre toutes les mains pour comprendre les enjeux de la COP30 sans jargon ni catastrophisme, mais avec lucidité.Vous aimez ce contenu ? Alors n'hésitez pas à vous abonner, à lui donner des étoiles et à partager ce podcast autour de vous. Ça nous aide à nous faire connaitre et à essaimer les idées constructives qui rendent le monde plus joli ! Une chronique signée Leslie Rijmenams à retrouver (aussi) sur Nostalgie et www.nostalgie.be

Reportage international
En Lituanie, la crainte d'un virage «illibéral» à la Orban

Reportage international

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 2:33


Plusieurs centaines de Lituaniens défilent en ce moment sur l'avenue principale de la capitale Vilnius. Le mouvement de protestation a été initié par le monde de la culture contre la présence d'un parti radical et populiste écarté de justesse du ministère de la Culture. Le mouvement s'est élargi et les manifestants craignent désormais que la Lituanie prenne un virage illibéral. Notre correspondante à Vilnius Marielle Vitureau est allée à la rencontre des Lituaniens se préparant pour la manifestation. Derrière son petit étal, pour soutenir le mouvement, Joris vend des fanions et des T-shirts avec le symbole de la manifestation. Dans un triangle rouge qui fait penser à un panneau de la route, le mot culture tombe à l'eau. « On ment beaucoup en ce moment en politique et ça affecte la culture, le président avait dit qu'il ne nommerait pas un ministre de la Culture issu du parti Aube sur le Niémen et il n'a pas tenu parole ».  À lire aussiLituanie: Vilnius, capitale verte européenne pour l'année 2025 Depuis, le ministre a démissionné, mais le parti politique est toujours dans la coalition. C'est cette formation et son chef Remigijus Zemaitaitis qui inquiète le plus Akvile. Devant le musée où elle travaille, le même triangle rouge d'avertissement grand format accueille les visiteurs : « En plus d'être populiste, le chef de ce parti est ouvertement antisémite, pro russe, ça fait partie de leurs plans de s'immiscer dans le domaine de la culture en faisant passer des petits message soi-disant anodins, par exemple en enlevant les drapeaux de l'Ukraine dans les institutions de l'État ». Cette même personnalité politique a aussi remis en question les dépenses pour la défense, les sanctions contre la Russie et a fait de la presse son bouc émissaire. Armée de ciseaux et de peinture, Asta prépare sa pancarte : « Je vais illustrer l'expression lituanienne. Si on laisse entrer les cochons dans l'église, ils monteront sur l'autel. Nous sommes dans cette situation, si on les laisse entrer, ils vont tout saccager. Depuis le retour à l'indépendance, la Lituanie n'a pas connu de plus grand dangers ».  À lire aussiLituanie: accord de coalition malgré des inquiétudes sur un mouvement populiste Depuis l'arrivée de cette coalition au pouvoir il y a un an, les mouvements de protestation sont fréquents. Marius Eidukonis est journaliste culturel pour la radio publique : « Depuis 2022, le danger à nos portes rend la situation plus sensible et nerveuse, et quant à tout cela s'ajoute l'apparition de formations politiques douteuses, l'inquiétude grandit, il faut se défendre contre les menaces extérieures et intérieures ».  Juta est graphiste, elle a organisé l'atelier pancartes dans un lieu culturel de Vilnius. La défense, ce n'est pas uniquement les soldats. Pour elle, la culture aussi est une arme : « Le secteur culturel est un vecteur pour discuter des sujets d'actualité et échanger des idées. En ce qui concerne l'aide à l'Ukraine, le secteur culturel a été déterminant pour être le porte-parole de ce qui se passait dans le pays ». Beaucoup craignent que la Lituanie ne prenne le virage illibéral de la Hongrie ou de la Slovaquie. Le monde de la culture a été rejoint aussi par les docteurs et les agriculteurs. Tous veulent continuer de monter la garde.

Le Réveil Chérie
L'Alibi, un bar à Manchester, vient de prendre une décision qui fait déjà beaucoup parler à travers le monde ! De quoi s'agit-il ? - Le Dimiquiz

Le Réveil Chérie

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 2:24


Tous les matins à 7h50 sur Chérie FM, Dimitri pose 3 questions sur l''actualité insolite ou légère des dernières 24 heures !

Camille Parle Sexe
#179 Corvée de sexe : pourquoi les femmes se forcent-elles encore ? avec Maylis Castet

Camille Parle Sexe

Play Episode Listen Later Nov 20, 2025 52:12


52 % des femmes âgées de 18 à 49 ans déclarent qu'il leur arrive de faire l'amour sans désir. On pourrait croire que c'est du passé… qu'avec la libération sexuelle, la parole sur le consentement, le viol conjugal reconnu, ce genre de situations aurait disparu. Et pourtant, ça existe encore. Beaucoup trop. C'est même le pain quotidien des sexologues. Je reçois Maylis Castet, sexologue en libéral et autrice du livre Corvée de sexe, sorti à la rentrée 2025.Dans cet épisode, vous allez nous entendre parler de :Les raisons de la "corvée de sexe"Le rôle des hommesProfil de ces femmes et de ces hommesPressions sociales, conjugales et intimesFrustrationMasturbationRedéfinir la sexualitéPour retrouver mon invité.e :Mayliscastet.com Le livre Corvée de sexehttps://www.instagram.com/mayliscastet/Ressources pour aller plus loin :Le livre “désirer la violence”Mon TEDx : Sexualité: existe-t-il une norme ? POUR LES COUPLES : le replay du Webinaire pour les couples avec des pistes d'explorations pour faire face à l'écart de libido dans le couplePour prendre RDV, c'est ICI

Radio Monaco - Feel Good
À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant : comment changer notre regard sur l'enfance ?

Radio Monaco - Feel Good

Play Episode Listen Later Nov 20, 2025 8:15


À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, cette chronique met en lumière un enjeu essentiel : transformer la manière dont notre société considère l'enfance. Beaucoup de parents commencent ce chemin presque par hasard, souvent au moment de l'arrivée d'un premier enfant. Les premiers questionnements surgissent, suivis de lectures, de recherches, de discussions, qui dévoilent progressivement un autre horizon éducatif : celui d'une éducation respectueuse, sans violences, centrée sur les besoins fondamentaux de l'enfant et sur son développement émotionnel.Cette réflexion conduit à mieux comprendre ce que recouvrent les violences éducatives ordinaires, ces gestes ou paroles longtemps perçus comme normaux parce qu'ils faisaient partie du modèle transmis. Pourtant, les études démontrent désormais leur impact : baisse de l'estime de soi, difficulté à identifier ses émotions, schémas de domination intériorisés et traumatismes liés à une « fenêtre de tolérance » encore immature chez l'enfant. Repenser l'éducation, c'est admettre que l'intention de l'adulte ne suffit pas ; seule compte la manière dont l'enfant vit et ressent ce qui lui est fait.La protection de l'enfance ne se limite pas à la cellule familiale. Elle englobe les violences physiques, psychologiques, sexuelles, numériques, la négligence, mais aussi les violences institutionnelles et symboliques, lorsqu'un système peine à reconnaître la parole et les besoins des plus jeunes. D'où l'importance des interventions en milieu scolaire : informer les élèves, former les équipes pédagogiques, apprendre à repérer les signaux faibles, comprendre les mécanismes de la maltraitance et savoir à qui transmettre les informations pour protéger.Changer de regard sur l'enfance, c'est aussi questionner l'adultisme, cette domination silencieuse qui place l'adulte au-dessus de l'enfant en permanence. En adoptant une posture d'écoute, d'ouverture et de respect, on restaure la confiance, on soutient l'estime de soi et on construit une relation éducative plus saine, plus humaine et plus sécurisante. Une démarche qui, en réalité, transforme autant les enfants que les adultes qui les accompagnent.

Overbooké ? J'ai un Plan
Le jour où vous cesserez d'être gentille, tout ira beaucoup plus vite

Overbooké ? J'ai un Plan

Play Episode Listen Later Nov 20, 2025 14:00


Le jour où vous cesserez d'être gentille, tout ira beaucoup plus vite.Si tu te reconnais dans les « oui » trop rapides, les excuses automatiques, la peur d'être perçue comme “dure”, ou la tendance à absorber les émotions des autres… cet épisode va t'aider à comprendre ce qui se joue vraiment : des années de conditionnement culturel et nerveux qui te maintiennent loin de ta posture de CEO.Et si tu veux aller plus loin et construire ton année 2026 avec intention, structure et hauteur de vue…le Challenge Gratuit “Réussir ton Année 2026” revient pour la 3ème année consécutive : contenu entièrement revu, exercices inédits, et 3 lives exclusifs pour t'aider à planifier une année qui te sert vraiment.Inscription gratuite : https://www.affranchism.com/reussir-2026❤️ Si cet épisode t'a inspirée, laisse un avis ⭐⭐⭐⭐⭐ ou partage-le avec une amie entrepreneure qui en aurait besoin.NEXT STEPS !

Choses à Savoir
Qu'est-ce qu'un “pseudocide” ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 2:34


Le mot “pseudocide” intrigue : on dirait un terme issu d'un roman policier. Pourtant, il désigne un phénomène bien réel, parfois tragique, parfois déroutant. Le pseudocide, c'est tout simplement l'acte de simuler sa propre mort. Une disparition organisée, volontaire, parfois extrêmement sophistiquée, dont l'objectif est toujours le même : faire croire au monde que l'on n'existe plus.Le pseudocide se distingue de la disparition volontaire ou de la cavale classique par un élément clé : il implique une mise en scène. La personne laisse derrière elle des indices destinés à convaincre les proches, les enquêteurs ou la presse qu'elle est décédée. Accident de voiture truqué, vêtements abandonnés en bord de mer, bateau retrouvé vide, fausse agression… les scénarios varient, mais suivent une logique commune : créer suffisamment de vraisemblance pour que personne ne soupçonne une fuite.Mais pourquoi simuler sa mort ? Les motivations sont multiples. Certains cherchent à échapper à des dettes, à la justice, ou à une situation personnelle devenue insupportable. D'autres veulent fuir une pression médiatique ou familiale. Il existe même des cas où le pseudocide est commis par désespoir, comme une manière radicale de rompre avec une vie jugée ingérable.L'histoire regorge d'exemples étonnants. L'un des plus célèbres est celui de John Darwin, un Britannique qui, en 2002, simule sa mort en canoë pour échapper à ses dettes. Pendant cinq ans, il vit dans une chambre secrète au domicile conjugal, avant que l'affaire n'éclate lorsque lui et sa femme apparaissent naïvement sur une photo prise… au Panama. D'autres cas restent mystérieux, comme celui de certaines célébrités supposément “disparues” mais que l'on croit apercevoir des années plus tard.Le pseudocide est rarement couronné de succès durable. Simuler sa mort entraîne presque toujours des conséquences juridiques lourdes : fraude à l'assurance, falsification de documents, obstruction à la justice. Et surtout, un pseudocide s'effondre souvent à cause de détails anodins : un retrait bancaire, un message envoyé, une photo publiée, une simple erreur humaine qui dévoile la supercherie.Sur le plan psychologique, disparaître ainsi demande une préparation mentale extrême : renoncer à ses proches, couper toute communication, vivre sous une nouvelle identité, accepter la solitude et le stress constant de l'anonymat. Beaucoup de “revenants” témoignent d'un profond malaise, comme si l'acte de fuir sa vie l'avait rendue encore plus lourde à porter.En somme, le pseudocide est un acte de rupture totale, spectaculaire et souvent tragique. Une disparition qui, derrière son apparente audace, révèle surtout une immense détresse ou un désespoir prêt à tout pour recommencer à zéro. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les Grandes Gueules
L'entrisme du jour - Nadine, sur le voile : "Si vous discutez avec ces femmes, beaucoup ne connaissent rien au Coran. C'est du communautarisme à l'état pur. La gauche est responsable. C'est un rejet de la société française&qu

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 1:32


Aujourd'hui, Laura Warton Martinez, sophrologue, Abel Boyi, éducateur et président de l'association "Tous Uniques Tous Unis", et Antoine Diers, consultant auprès des entreprises, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

Invité Afrique
Environnement en Guinée: «On a beaucoup de lois mais peu de décrets d'application», dit Kabiné Komara

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 9:56


En Guinée, la nouvelle mine de fer de Simandou, dans le sud-est du pays, va-t-elle provoquer le même désastre écologique que les mines de bauxite, dans le nord-ouest ? C'est la grande inquiétude de nombreuses ONG et des riverains du chemin de fer de 650 kilomètres, qui doit relier le site de Simandou à la côte atlantique. Kabiné Komara a été le Premier ministre de la Guinée de 2008 à 2010. Aujourd'hui (aux éditions du Cherche Midi), il publie Notre biodiversité en danger – Guinée : Plaidoyer pour des actions salvatrices. Il vient aussi d'être élu lauréat 2026 du Trophée Miriam-Makeba pour son combat contre le réchauffement climatique. En ligne de Conakry, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous que le patrimoine naturel de la Guinée est gravement menacé ? Kabiné Komara : Écoutez, j'ai vu au fil du temps combien de fois l'importante diversité guinéenne déclinait à une vitesse extrêmement inquiétante. Et c'est en cela que j'ai cru nécessaire, vraiment, de lancer ce cri d'alarme. Alors, vous rappelez comment les carrières de bauxite en Basse Guinée ont défiguré le paysage, et du coup, beaucoup de Guinéens sont très inquiets à l'idée que la même chose arrive avec l'exploitation du fer de la région de Simandou… Oui. Sachez que la Guinée détient pratiquement 40 % des réserves mondiales de bauxite, et notre exploitation de la bauxite se fait à ciel ouvert. À ciel ouvert, ça veut dire que vous devez décaper tout le sol, racler la couche arable, ensuite faire exploser les carrières pour que les minerais soient poudreux et que ça puisse être chargé sur des camions et envoyés au concassage. À lire aussiGuinée: les premiers chargements de minerai de fer de la mine de Simandou expédiés vers la Chine Alors ça veut dire qu'au fur et à mesure que l'exploitation augmente, vous déboisez, vous laissez la nature avec des trous béants qui sont susceptibles d'entraîner de la poussière, qui sont susceptibles d'entraîner des maladies, qui sont susceptibles de tarir les cours d'eau et empêcher la population d'avoir accès à des zones agricoles. Et c'est devenu un sérieux problème. Le gouvernement lui-même vient de prendre un décret pour annuler beaucoup de permis miniers, dont les pratiques n'étaient pas du tout vertueuses, et c'est déjà une bonne chose que la prise de conscience soit à ce niveau-là. Alors, vous posiez la question sur Simandou. Alors, justement, les mauvaises pratiques dans l'extraction de la bauxite ont attiré l'attention de toute la Guinée pour que le projet Simandou soit développé de manière vertueuse. Je ne crois pas que, dans l'histoire minière de la Guinée, il y ait un projet dont les aspects environnementaux ont été étudiés avec autant de minutie, autant de rigueur. Et sachez que le projet Simandou, c'est 650 kilomètres de chemin de fer qui traverse les quatre régions de la Guinée et qui comprend des mines en Guinée forestière et un port sur la côte. Donc, il y a un grand impact, il y a un grand risque d'attaque de la biodiversité. C'est en cela qu'il y a eu beaucoup, beaucoup de sensibilisation là-dessus et une grande rigueur pour que tous ces documents soient adoptés. Le reste maintenant, c'est de l'application. Je suis heureux de dire qu'il y a un comité qui a été mis en place récemment pour suivre à la lettre l'application de ce qui a été pris comme engagement environnemental. À lire et à écouteraussiLe minerai de fer de Simandou rebat les cartes sur le marché mondial Alors, c'est vrai qu'il y a ces études d'impact environnemental et social qui ont été mises en place par les autorités guinéennes, par le géant minier anglo-saxon Rio Tinto et par le groupe chinois Winning Consortium Simandou. Mais l'ONG Action Mines Guinée déplore, sur le tracé de ces 650 kilomètres de chemin de fer, de nombreuses pertes de terres agricoles et de nombreux cas de pollution des cours d'eau… Il faut savoir que l'exploitation minière, c'est un arbitrage entre deux choses. Comment faire en sorte que les richesses du sous-sol soient exploitées pour devenir un facteur de développement ? Et en même temps, comment compenser les pertes que cette exploitation va nécessairement impliquer sur le tracé ? Alors, sur ce chemin de fer, je dois vous dire que toutes les communautés ont été consultées. Il y a eu partout des comités de vigilance sur le tracé du chemin de fer, sur son exploitation et son impact sur la faune et la flore. Et puis il y a le site lui-même de Simandou, au sud-est de votre pays, la Guinée. Nécessairement, il va y avoir, comme vous le dites dans votre livre, d'immenses espaces rougis par les débris de fer, non ? Oui. Tout investissement minier responsable comprend un certain nombre d'étapes. Mais surtout, surtout, à la fin de l'exploitation, le retour des sites à l'état naturel, à l'état initial. Déjà, ils ont commencé à mettre en place une banque de semences pour que toutes les espèces végétales sur la zone soient recensées, afin que, par la suite, elles puissent être démultipliées. Et le plus intéressant, c'est que Rio Tinto et les Chinois sont convenus qu'ils appliquent les mêmes normes environnementales. Ça, c'est un grand, grand acquis pour la Guinée parce que, jusque-là, les gens étaient inquiets que la partie chinoise soit beaucoup plus légère en termes d'application des exigences environnementales. Le fait que les deux compagnies soient tombées d'accord pour que ce soit Rio Tinto, qui est beaucoup plus exigeante en terme environnemental, qui supervise l'application de toutes les normes environnementales, c'est un grand succès pour la Guinée. Mais tout de même, ce qui étonne beaucoup d'observateurs, c'est que la convention minière qui a été signée entre le pouvoir guinéen d'un côté, Rio Tinto et les Chinois de WCS de l'autre, cette convention ne soit pas publique ? Bien ça va l'être, parce que ce que je sais, même si je ne suis pas parmi les décideurs, c'est qu'il y a un système en accordéon. Au fur et à mesure que les choses vont continuer, y compris les négociations pour la transformation du minerai de fer sur place, eh bien ça va comprendre de nouvelles dispositions qui vont obliger donc à mettre dans le domaine public ce qui a été déjà convenu. À lire aussiGuinée: les autorités inaugurent le méga-projet minier de Simandou

Julien Cazarre
L'ARCOM DU COM : un Yoann Riou totalement dingo sur les buts de l'Ecosse et qui en fait beaucoup trop... – 18/11

Julien Cazarre

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 6:24


Nouveaux pilotes, un brin déjantés, à bord de la Libre Antenne sur RMC ! Jean-Christophe Drouet et Julien Cazarre prennent le relais. Après les grands matchs, quand la lumière reste allumée pour les vrais passionnés, place à la Libre Antenne : un espace à part, entre passion, humour et dérision, débats enflammés, franc-parler et second degré. Un rendez-vous nocturne à la Cazarre, où l'on parle foot bien sûr, mais aussi mauvaise foi, vannes, imitations et grands moments de radio imprévisibles !

Ça peut vous arriver
DÉBRIEF - "Je me dis : 'houla, ça va être beaucoup plus compliqué que prévu'" Laura Hurissel raconte sa négociation !

Ça peut vous arriver

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 7:16


Sur le dossier de Milène les 12.000 euros dus par un ancien ami, Laura Hurissel a obtenu un accord d'échéancier particulièrement satisfaisant ! Elle raconte sa négociation. Au micro de Chloé Lacrampe, un membre de l'équipe de "Ça peut vous arriver" revient sur les négociations difficiles et les moments off de ces 2h d'antenne !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Julie et Marie, le midi : le meilleur
Le test de l'oiseau en révèle beaucoup sur Maripier Morin et Étienne Boulay

Julie et Marie, le midi : le meilleur

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 38:40


Maripier Morin met Étienne Boulay à l’épreuve avec le fameux « test de l’oiseau » : parler d’un simple oiseau pour mesurer son intérêt réel. Entre anecdotes sur la Journée de l’homme, les habitudes aux toilettes et les petites révoltes parentales d’auditrices, le duo explore la curiosité, la patience et l’écoute active. Ils s’amusent aussi à décoder le langage des ados influencés par les YouTubeurs, comparant les expressions françaises aux trésors québécois. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée

Nata PR School (FR)
251- Pourquoi 10 bons contacts valent mieux que 1000

Nata PR School (FR)

Play Episode Listen Later Nov 19, 2025 7:52


Pourquoi 10 bons contacts valent mieux que 1000Aujourd'hui, je veux vous parler d'un mythe tenace dans le monde des relations publiques : celui du nombre.Beaucoup croient encore qu'avoir des centaines, voire des milliers de contacts médias, c'est la clé du succès.Mais en réalité… dix bons contacts peuvent valoir mille noms sur une liste.Pourquoi ?Parce qu'en relations publiques, ce n'est pas une question de quantité, mais surtout de pertinence.Oui, les agences développement des relations de confiance avec les journalistes, mais dans un monde ou tout bouge à la vitesse grand V, je trouve que notre atout no1 est notre habilité à créer des liens.Dix journalistes ou créateurs de contenu qui sont intéressés par votre industrie, votre type de produit ou de service, feront infiniment plus pour votre visibilité que mille adresses génériques à qui vous envoyer un communiqué standard.C'est ce que j'appelle les « vrais influenceurs » : les bons contacts pour vous.Il sera aussi beaucoup plus facile d'approfondir vos connaissances sur une dizaine de contacts que sur des milliers.Vous pourrez prendre le temps d'aller consulter leurs comptes sur les médias sociaux pour découvrir ce qui les intéresse, comment ils travaillent, et lorsque vous les contacterez, vous pourrez leur parler de leur dernier article/publications sur votre industrie que vous aurez lu avec intérêt.Les relations publiques, c'est avant tout une question de relations humaines. Alors démontrez-leur que vous vous intéressez à leur travail, tout simplement. Et vous verrez qu'ils seront plus nombreux à répondre à vos courriels.Une véritable relation, ça se cultive : avec du respect, de l'écoute, du temps.Les liens authentiques c'est ce qui fera qu'un journaliste pensera spontanément à vous pour un article, ou qu'un influenceur parlera de votre marque avec conviction.Alors, la prochaine fois que vous vous direz "je dois augmenter ma base de contacts" pour avoir des résultats, car nous n'avons pas assez de journalistes/ influenceurs, pensez plutôt à renforcer les liens avec les bons. Comme je viens de vous les décrier.C'est ce que nous appelons les « vrais influenceurs » ceux qui sont le plus susceptibles de parler de vous et avec qui vous pouvez prendre le temps de tisser des liens.Et pour vous faire sourire, j'ai trouvé cette information à propos du célèbre Albert Einstein: qui disait lui aussi : « dix bons valent mieux que des milliers ».Elle signifie qu'il est préférable de se concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité, car dix bonnes personnes ou dix bonnes idées sont plus précieuses que mille individus ou concepts médiocres.Parce qu'en RP comme dans la vie, ce ne sont pas les chiffres qui comptent, mais bien ces liens et ces connexions sincères et vraies.Vous n'êtes pas sur nos listes?Pour ne rien manquer, inscrire à notre infolettre sur notre site : www.natapr.comOu télécharger l'un de nos outils gratuits.Nous aurons certainement une formation gratuite sur le communiqué sous peu!Hâte de faire votre connaissance.NataINFOLETTRE ➤ www.natapr.comLE MODÈLE NATA PR GRATUIT ➤ https://prschool.natapr.com/Le-Modele-NATA-PRINSTAGRAM ➤ https://www.instagram.com/nata_pr_school/

Choses à Savoir
Pourquoi un cheval fut-il fusillé pour résistance ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 3:13


En France, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'histoire d'un cheval allait devenir l'un des épisodes les plus inattendus et les plus poignants de la Résistance. Son nom : Iris XVI, un bel alezan appartenant à l'École de cavalerie de Saumur. Un animal réputé pour son calme, son intelligence… et sa fidélité presque humaine. Mais en 1940, lorsque les troupes allemandes envahissent la région, son destin bascule.Les Allemands réquisitionnent tout : bâtiments, armes, véhicules… et chevaux. Iris XVI se retrouve alors affecté à un officier allemand, un certain colonel qui, comme beaucoup de ses camarades, ignore tout du tempérament particulier de l'alezan français. Ce qu'il ne sait pas non plus, c'est que les chevaux de Saumur, dressés selon une tradition prestigieuse, obéissent à des signaux très subtils, à une complicité et à une manière de monter propres à la cavalerie française. Les ordres germaniques, brusques, secs, autoritaires, ne font qu'agacer l'animal.Mais chez Iris XVI, l'agacement se transforme vite en acte de défiance.Lors d'une inspection, le colonel allemand salue un supérieur, passe devant sa troupe… et met pied à l'étrier. À peine installé en selle, il ordonne au cheval de partir au trot. Iris XVI ne bronche pas. Nouvel ordre, cette fois d'un ton sec. Silence. Le cheval reste immobile, les oreilles couchées. Furieux, l'officier lui enfonce les éperons. L'alezan bondit alors… mais pas dans la direction attendue.Dans un mouvement vif et précis, il se cabre, pivote, puis projette brutalement son cavalier au sol. Le colonel chute lourdement, sous les rires étouffés des soldats français qui assistent à la scène sans pouvoir intervenir. Humilié, blessé dans son orgueil, l'officier allemand se relève, livide. Quelques secondes suffisent pour transformer son humiliation en vengeance.Il ordonne l'impensable.Iris XVI, un cheval qui n'a fait qu'obéir à son instinct et à son dressage, est déclaré “dangereux” et “incontrôlable”. Le verdict tombe comme une condamnation : fusillé pour acte de résistance. Le cheval est abattu sur la place de l'École de cavalerie de Saumur, sous les yeux horrifiés des Français réquisitionnés. Sa dépouille est enterrée à la hâte, sans cérémonie.Mais malgré les années, l'histoire n'a jamais disparu. Elle circule d'abord en murmures, devient une légende parmi les anciens cavaliers de Saumur, puis un symbole : celui d'un animal qui, par son comportement instinctif, s'est opposé à l'occupant. Beaucoup y voient un acte de résistance digne d'un soldat.Aujourd'hui encore, Iris XVI est considéré comme le seul cheval officiellement fusillé pour acte de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Son nom flotte comme un hommage : celui d'un animal qui n'a pas accepté de se laisser dompter par l'ennemi. Un héros silencieux, tombé sans savoir qu'il incarnait l'honneur de toute une institution. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Invité Afrique
Guinée-Bissau: «Sissoco a pris beaucoup de dispositions pour renforcer ses chances de se faire réélire»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 10:08


En Guinée-Bissau, la présidentielle et les législatives, c'est dimanche 23 novembre. Et le président Umaro Sissoco Embaló se présente pour un second mandat, en se faisant surnommer « General do Povo », en français « Général du Peuple ». Il croit d'autant plus en ses chances que la justice a écarté du scrutin la candidature de son principal adversaire, Domingos Simões Pereira, le leader du parti historique PAIGC. Mais est-il sûr de gagner à 100% ? Vincent Foucher est chercheur au CNRS. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour la première fois depuis l'indépendance, le parti historique PAIGC ne pourra pas présenter de candidat. Est-ce à dire que le président sortant Umaru Sissoco Embalo a un boulevard devant lui ? Vincent Foucher : Alors un boulevard, non. Le PAIGC participe quand même à la compétition puisqu'il soutient un autre candidat, Fernando Dias, qui est du parti issu du PRS, qui est un autre parti qui a une assise assez forte. Et donc, entre la base du PRS et la base du PAIGC, il y aura un adversaire, en tout cas pour Sissoco. Mais c'est sûr que Sissoco a pris beaucoup de dispositions pour renforcer ses chances de se faire réélire. La victoire du PAIGC aux dernières législatives de 2023, est-ce le signe que ce parti est loin d'être fini et peut revenir sur le devant de la scène d'ici peut-être 2030 ? Oui, le PAIGC a un capital historique accumulé, une popularité fondamentale, une présence aussi à travers tout le pays, dans tous les bassins électoraux qui composent un pays très varié qu'est la Guinée-Bissau. Et donc c'est évidemment un adversaire important. La question, c'est évidemment : est-ce que le soutien apporté par le PAIGC à Dias, à un autre candidat que le sien, puisque le PAIGC a été interdit de présenter sa candidature, est-ce que vraiment on aura un transfert de voix efficace ? L'ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira appelle les partisans du PAIGC à voter ce dimanche à la présidentielle pour ce candidat indépendant, Fernando Dias. C'est donc une alliance de circonstance. Est-ce que ça peut marcher ? C'est difficile à dire. Fernando Dias est un jeune homme qui n'a pas une sorte de présence très profonde, dans l'espace public bissau-guinéen. Mais il est quand même l'héritier du PRS, qui est un parti qui est très enraciné, notamment dans l'électorat des Balantes, une communauté importante dans les zones rurales, notamment en alliance avec le PAIGC. Voilà, qu'est-ce que ça peut donner ? On ne sait pas au fond. C'est la première fois que Fernando Dias se présente. Par ailleurs, du côté de l'opposition, il y aura clairement des suspicions quant à la qualité du scrutin. Il y a eu beaucoup de controverses sur la façon dont Sissoco a recomposé la Cour suprême, le Supremo Tribunal de Justiça, et puis la Commission nationale des élections un peu à sa main. En tout cas, c'est la perception que l'opposition en a. Et donc ça, ça risque aussi d'entacher un peu la recevabilité du scrutin aux yeux de l'opposition.   Alors, la Cour suprême et la Commission électorale, l'opposition accuse le président Sissoco Embalo de les avoir noyautées. Le président réplique que ce n'est pas vrai, puisque lors des législatives d'il y a deux ans, la victoire a été donnée au parti d'opposition PAIGC. Qui a raison dans cette controverse ? Justement, c'est depuis les élections d'il y a deux ans qu'il y a eu des changements à la Cour suprême et à la Commission nationale électorale. Donc, on va voir comment ça fonctionne. Mais ce qui est assez étonnant dans la vie politique en Guinée-Bissau, c'est au fond que les élections, jusqu'à présent, ont été plutôt bien acceptées. Il y a eu au final assez peu de controverses, alors même que la vie politique est assez tendue, assez compétitive, avec des alliances et des contre-alliances en permanence. Mais au fond, les élections en elles-mêmes ne suscitent pas beaucoup de controverse d'habitude. Est-ce que ça va changer cette fois-ci ? On va voir. « Je ne suis pas un dictateur, mais j'aime l'ordre », affirme le président Sissoco Embalo dans une interview à Jeune Afrique. Est-ce qu'il pourrait accepter d'être mis en ballotage dimanche prochain ? Bon, là, si effectivement les résultats donnent ça et que les institutions les soutiennent et les défendent, il sera bien obligé. Il faut pour cela que la Commission électorale et la Cour suprême restent indépendantes ? Effectivement. Et les principaux trafiquants de drogue du pays, pour qui vont-ils voter dimanche prochain, pour le président sortant ou pour l'opposition ? Question difficile. Il y a quelques indices un peu objectifs. On a vu comment certaines figures du narcotrafic qui ont été poursuivies, parfois, qui ont été condamnées, ont bénéficié d'un traitement très favorable, depuis la prise de pouvoir du président Embalo, de la part de la justice. Il se dit, il se murmure que la police judiciaire a beaucoup moins de marge de manœuvre qu'auparavant. Elle avait mené quelques grosses opérations précédemment dans la lutte contre le trafic de cocaïne. Et, semble-t-il, ces marges-là sont en train de se réduire. Voilà, vous en conclurez ce que vous voudrez. Et la saisie d'un jet privé bourré de cocaïne, c'était il y a un an sur l'aéroport de Bissau, c'est de la poudre aux yeux ? Alors bon, il y a une controverse. Est-ce que c'était vraiment de la poudre ou pas ? Mais il me semble qu'effectivement c'était bien le cas. Un jet n'arrive pas tout à fait par hasard sur l'aéroport d'une capitale. Ça ne se fait pas sans certaines protections. Mais était-ce un leurre pour que le trafic de cocaïne continue de plus belle ? Alors, sur beaucoup d'épisodes de la vie politique bissau-guinéenne, il y a des interprétations diverses. Même la mort de Nino Vieira en 2009, son assassinat, au fond, n'est toujours pas clarifié. Il y a toujours deux ou trois versions qui circulent. Et au fond, je crois que c'est un des traits de la vie politique en Guinée-Bissau, c'est qu'on a des versions très, très différentes. On n'a pas vraiment d'instances qui soient capables d'établir la vérité. Il y a beaucoup de faux-semblants ? Exactement.

Les interviews d'Inter
Adélaïde Charlier, activiste pour le climat : "Mon rêve est devenu beaucoup plus collectif"

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 8:28


durée : 00:08:28 - Nouvelles têtes - par : Mathilde Serrell - À 24 ans, elle est l'une des voix les plus puissantes de sa génération sur le climat. Une militante qui ne se contente pas d'alerter, elle agit au point de traverser l'Atlantique en voilier pour aller dire les choses à Belém, là où elles doivent être dites. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Le Réveil Chérie
Une simple chaussette fait beaucoup parler partout dans le monde ! Pourquoi ? - Le Dimiquiz

Le Réveil Chérie

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 2:10


Tous les matins à 7h50 sur Chérie FM, Dimitri pose 3 questions sur l''actualité insolite ou légère des dernières 24 heures !

Maintenant Vous Savez - Culture
Les “hommes rongeurs” seraient-ils le nouvel idéal masculin ?

Maintenant Vous Savez - Culture

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 4:53


Les standards de beauté ne cessent d'évoluer, et parfois, ils prennent des virages pour le moins étonnant. Les termes “rodent man” et “hot rodent man”, qu'on traduit par “hommes rongeurs” cumulent des millions de vues sur TikTok. Beaucoup associent les traits de visages de célébrités à celles de souris, de rats, de hamsters ou de mulots… à tout ce qui touche à la catégorie des rongeurs. À quoi ressemblerait concrètement un “homme-rongeur” ? D'où vient ce terme ? Est-ce que ce n'est pas un peu réducteur ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Joanne Bourdin. Première diffusion : juin 2024 À écouter aussi : ⁠⁠Pourquoi mes plantes meurent-elles tout le temps ?⁠⁠ ⁠⁠Quels sont les pays les plus LGBT-friendly ?⁠⁠ ⁠⁠Qu'est-ce que le syndrome du téton triste ?⁠⁠ Retrouvez tous les épisodes de ⁠⁠"Maintenant vous savez".⁠⁠ Suivez Bababam sur ⁠⁠Instagram⁠⁠. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Dutrizac de 6 à 9
«Beaucoup d'espoir pour un paquet de gens»: l'IA peut créer des… anticorps!

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 8:21


L’IA peut désormais créer des anticorps entièrement à partir de zéro Discussion IA avec David Proulx. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

Dutrizac de 6 à 9
Lion Électrique: «Beaucoup de petits investisseurs ont perdu une fortune», déplore PRB

Dutrizac de 6 à 9

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 6:49


Lion Électrique : les trois demandes d’actions collectives pourront aller de l’avant. « Je n’ai pas fait de lobbying »: l’ex-bras droit de Fréchette passe au privé. Affaires et société avec Philippe Richard Bertrand, expert en commercialisation et en technologies et co animateur du balado Prends pas ça pour du cash à QUB. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr

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Une simple chaussette fait beaucoup parler partout dans le monde ! Pourquoi ?

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Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 2:10


Tous les matins à 7h50 sur Chérie FM, Dimitri pose 3 questions sur l''actualité insolite ou légère des dernières 24 heures !

Revue de presse Afrique
À la Une: le Bénin révise sa constitution

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 17, 2025 4:45


« Au terme d'une longue nuit, relève Afrik.com, l'Assemblée nationale béninoise a adopté, samedi matin à l'aube, une vaste révision constitutionnelle. Le texte instaure un Sénat et allonge les mandats du président de la République, des députés et des maires de 5 à 7 ans. » Précision importante, pointe La Nation à Cotonou, « cette réforme au niveau des mandats électifs prend effet à partir des élections générales de l'année prochaine. Ce qui veut dire que la (nouvelle) loi constitutionnelle ne concerne pas le mandat actuel du président de la République, Patrice Talon qui passera le témoin en mai prochain ». Pourquoi cette révision ? D'après la mouvance présidentielle, relève le site d'information Banouto, « ce nouveau texte vise à renforcer la stabilité, la transparence et l'efficacité des institutions et la vitalité démocratique du Bénin ». L'opposition bâillonnée ? Alors, « la question pressante, estime pour sa part La Nouvelle Tribune, toujours à Cotonou, est de savoir si le Bénin, fort de ce nouveau cadre constitutionnel, peut désormais engager une trajectoire de développement plus sereine et plus rapide. Les arguments avancés en faveur de cette modification visent principalement à éliminer ce qui est perçu comme des freins structurels au progrès national, pointe le quotidien béninois. La classe dirigeante pointe souvent du doigt les cycles électoraux polarisés et les crises politiques récurrentes, les décrivant comme des sources de distraction et d'instabilité, empêchant la pleine concentration sur les politiques de développement économique et social. L'un des objectifs affichés est d'instaurer une sorte de trêve politique en apaisant le jeu électoral et institutionnel. (…) Cependant, la lecture de la classe politique et de la Société civile est loin d'être unanime, tempère La Nouvelle Tribune. Pour certains observateurs, (au contraire) l'adoption de cette loi modificative est un processus qui pourrait exacerber les fractures politiques et conduire à la non-participation d'une partie importante de l'opposition aux différents rendez-vous électoraux. » Déjà, note Aujourd'hui, le principal parti d'opposition, les Démocrates, a été écarté des élections locales et de l'élection présidentielle : « à l'évidence, affirme le site burkinabé, le président Patrice Talon, qui ne briguera (donc) pas un 3e mandat, est en train de modeler le paysage politique et institutionnel avant son départ du palais de la Marina. Il a ouvert un large boulevard pour son dauphin, Romuald Wadagni, lequel sans un challenger de poids, en l'occurrence celui des Démocrates, écarté pour cause de parrainage, est à 50 % déjà vainqueur de la présidentielle d'avril prochain. » Une « manœuvre savamment orchestrée » ? Le Pays, toujours au Burkina, revient sur cette réforme constitutionnelle : certes, elle « est présentée par ses promoteurs comme un instrument de paix, une architecture d'unité nationale et un rempart contre l'instabilité. Pourtant, derrière cet argumentaire officiel particulièrement séduisant, pourrait se dissimuler une opération politique minutieusement calibrée, affirme le quotidien ouagalais, destinée à consolider le système mis en place par l'actuel président Patrice Talon, à neutraliser une opposition déjà affaiblie et à protéger l'élite dirigeante contre d'éventuelles poursuites judiciaires. Sinon, s'interroge le journal, pourquoi ne pas avoir engagé cette réforme plus tôt, si son ambition réelle était de renforcer la démocratie béninoise ? Pourquoi intervient-elle précisément à la fin du mandat du président en exercice ? Ce timing, loin d'être anodin, nourrit l'hypothèse d'une manœuvre savamment orchestrée ». Le Pays cite notamment l'allongement des mandats électifs à sept ans, qui constitue, d'après lui, « un point majeur de crispation. Car, il réduit davantage encore l'espace du pluralisme politique. (…) Ce passage du quinquennat au septennat réduira, en effet, la fréquence des élections, verrouillera durablement le jeu politique et condamnera une opposition déjà fragmentée, à une longue traversée du désert… » Illusion démocratique ? Autre point qui pose problème, selon Ledjely en Guinée : la création d'un Sénat : « car un élément interpelle, pointe le site guinéen : aucun futur sénateur ne sera élu. Tous seront membres de droit ou désignés. Et détail ultime : parmi les membres de droit figureront… les anciens présidents. Évidemment, diront certains. Beaucoup y voient un point de chute soigneusement aménagé par le président Patrice Talon lui-même. » Globalement, relève encore Ledjely, sous la présidence Talon, « le Bénin avait semblé incarner l'un des rares îlots d'espérance. En particulier, la confirmation par Patrice Talon qu'il ne briguerait pas un troisième mandat avait séduit. Au point que, dans le sillage des lauriers qui lui étaient tressés, on avait soudain oublié le sort des détenus politiques, dont Reckya Madougou (emprisonnée depuis plus de quatre ans). Mais peut-être avons-nous célébré trop tôt le chef de l'État béninois, soupire Ledjely. Entre l'absence de fait de l'opposition à la prochaine présidentielle et les récentes modifications constitutionnelles aux objectifs suspects, la victoire démocratique que l'on croyait entrevoir paraît bien illusoire ». À lire aussiBénin: l'adoption d'une nouvelle réforme constitutionnelle suscite de vifs débats dans la classe politique

Revue de presse Afrique
À la Une: le Bénin révise sa constitution

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 17, 2025 4:45


« Au terme d'une longue nuit, relève Afrik.com, l'Assemblée nationale béninoise a adopté, samedi matin à l'aube, une vaste révision constitutionnelle. Le texte instaure un Sénat et allonge les mandats du président de la République, des députés et des maires de 5 à 7 ans. » Précision importante, pointe La Nation à Cotonou, « cette réforme au niveau des mandats électifs prend effet à partir des élections générales de l'année prochaine. Ce qui veut dire que la (nouvelle) loi constitutionnelle ne concerne pas le mandat actuel du président de la République, Patrice Talon qui passera le témoin en mai prochain ». Pourquoi cette révision ? D'après la mouvance présidentielle, relève le site d'information Banouto, « ce nouveau texte vise à renforcer la stabilité, la transparence et l'efficacité des institutions et la vitalité démocratique du Bénin ». L'opposition bâillonnée ? Alors, « la question pressante, estime pour sa part La Nouvelle Tribune, toujours à Cotonou, est de savoir si le Bénin, fort de ce nouveau cadre constitutionnel, peut désormais engager une trajectoire de développement plus sereine et plus rapide. Les arguments avancés en faveur de cette modification visent principalement à éliminer ce qui est perçu comme des freins structurels au progrès national, pointe le quotidien béninois. La classe dirigeante pointe souvent du doigt les cycles électoraux polarisés et les crises politiques récurrentes, les décrivant comme des sources de distraction et d'instabilité, empêchant la pleine concentration sur les politiques de développement économique et social. L'un des objectifs affichés est d'instaurer une sorte de trêve politique en apaisant le jeu électoral et institutionnel. (…) Cependant, la lecture de la classe politique et de la Société civile est loin d'être unanime, tempère La Nouvelle Tribune. Pour certains observateurs, (au contraire) l'adoption de cette loi modificative est un processus qui pourrait exacerber les fractures politiques et conduire à la non-participation d'une partie importante de l'opposition aux différents rendez-vous électoraux. » Déjà, note Aujourd'hui, le principal parti d'opposition, les Démocrates, a été écarté des élections locales et de l'élection présidentielle : « à l'évidence, affirme le site burkinabé, le président Patrice Talon, qui ne briguera (donc) pas un 3e mandat, est en train de modeler le paysage politique et institutionnel avant son départ du palais de la Marina. Il a ouvert un large boulevard pour son dauphin, Romuald Wadagni, lequel sans un challenger de poids, en l'occurrence celui des Démocrates, écarté pour cause de parrainage, est à 50 % déjà vainqueur de la présidentielle d'avril prochain. » Une « manœuvre savamment orchestrée » ? Le Pays, toujours au Burkina, revient sur cette réforme constitutionnelle : certes, elle « est présentée par ses promoteurs comme un instrument de paix, une architecture d'unité nationale et un rempart contre l'instabilité. Pourtant, derrière cet argumentaire officiel particulièrement séduisant, pourrait se dissimuler une opération politique minutieusement calibrée, affirme le quotidien ouagalais, destinée à consolider le système mis en place par l'actuel président Patrice Talon, à neutraliser une opposition déjà affaiblie et à protéger l'élite dirigeante contre d'éventuelles poursuites judiciaires. Sinon, s'interroge le journal, pourquoi ne pas avoir engagé cette réforme plus tôt, si son ambition réelle était de renforcer la démocratie béninoise ? Pourquoi intervient-elle précisément à la fin du mandat du président en exercice ? Ce timing, loin d'être anodin, nourrit l'hypothèse d'une manœuvre savamment orchestrée ». Le Pays cite notamment l'allongement des mandats électifs à sept ans, qui constitue, d'après lui, « un point majeur de crispation. Car, il réduit davantage encore l'espace du pluralisme politique. (…) Ce passage du quinquennat au septennat réduira, en effet, la fréquence des élections, verrouillera durablement le jeu politique et condamnera une opposition déjà fragmentée, à une longue traversée du désert… » Illusion démocratique ? Autre point qui pose problème, selon Ledjely en Guinée : la création d'un Sénat : « car un élément interpelle, pointe le site guinéen : aucun futur sénateur ne sera élu. Tous seront membres de droit ou désignés. Et détail ultime : parmi les membres de droit figureront… les anciens présidents. Évidemment, diront certains. Beaucoup y voient un point de chute soigneusement aménagé par le président Patrice Talon lui-même. » Globalement, relève encore Ledjely, sous la présidence Talon, « le Bénin avait semblé incarner l'un des rares îlots d'espérance. En particulier, la confirmation par Patrice Talon qu'il ne briguerait pas un troisième mandat avait séduit. Au point que, dans le sillage des lauriers qui lui étaient tressés, on avait soudain oublié le sort des détenus politiques, dont Reckya Madougou (emprisonnée depuis plus de quatre ans). Mais peut-être avons-nous célébré trop tôt le chef de l'État béninois, soupire Ledjely. Entre l'absence de fait de l'opposition à la prochaine présidentielle et les récentes modifications constitutionnelles aux objectifs suspects, la victoire démocratique que l'on croyait entrevoir paraît bien illusoire ». À lire aussiBénin: l'adoption d'une nouvelle réforme constitutionnelle suscite de vifs débats dans la classe politique

Reportage Afrique
Mauritanie: à Nouadhibou, une école ouvre ses portes aux migrants

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2025 2:19


À Nouadhibou, deuxième ville de Mauritanie, de nombreux Africains partent en pirogues vers les îles Canaries, en Espagne, au péril de leur vie. Dans cette ville portuaire devenue carrefour migratoire, de plus en plus de familles font le choix de rester sur place et tentent d'envoyer leurs enfants à l'école malgré la précarité. Une école, fondée par des migrants pour des migrants, leur ouvre aujourd'hui une chance d'avenir, dans un contexte où l'Europe renforce ses contrôles, et où la Mauritanie devient un partenaire clé de la gestion des flux migratoires.  De notre correspondante en Mauritanie, À l'étage d'une petite maison de Nouadhibou, plusieurs pièces ont été transformées en salles de classe. Particularité : ces classes sont réservées aux enfants de migrants. Yama Fama Ndiaye, Sénégalaise de 12 ans, est à Nouadhibou depuis deux ans avec son père. Elle vient s'inscrire à l'école. « Mon papa travaille dans le poisson. Je veux apprendre le français et l'arabe », explique-t-elle. Les enfants viennent d'une dizaine de pays d'Afrique de l'Ouest et centrale. Les professeurs, eux, sont membres de l'Organisation de soutien aux migrants et aux réfugiés, qui a créé l'école en 2018. « Les enfants apprennent généralement le français. Ici, il y a plusieurs cultures : les Maliens, les Sénégalais... Ils apprennent les mathématiques arabes. Cela leur permet de s'intégrer dans le pays », précise Blanche, Camerounaise. Un enseignement adapté aux enfants en situation de migration Nouadhibou est un lieu de passage prisé des Africains qui cherchent à rejoindre l'Europe : frontalière du Maroc, à quelques jours seulement des Canaries par la mer. L'école adapte son enseignement aux besoins spécifiques de ces enfants venus parfois de très loin. « Ce sont des enfants qui ont traversé des pays et des moments très difficiles. On a aussi des enfants qui sont des réfugiés de guerre. Quand ils arrivent ici, ils ont un traitement quand même à part, surtout dans leur éducation. On a formé nos enseignants de sorte qu'ils puissent détecter ça, et puis améliorer leur éducation », précise Sahid Moluh, directeur de l'école. Baisse du nombre de migrants Sous pression des partenaires européens, la Mauritanie multiplie les contrôles et les rafles contre les migrants sans titre de séjour. Beaucoup de parents n'ont pas obtenu la carte de résidence et ne peuvent donc ni travailler librement ni se déplacer. « On rafle parfois les hommes. On laisse les femmes avec les enfants, raconte Amsatou Vepouyoum, présidente de l'Organisation. Ici, nous sommes en location. Il y a quand même l'apport des parents d'élèves. Ils apportent pour la contribution du loyer et pour donner aux encadreurs, qui sont des bénévoles. » L'école fait payer une petite participation : 600 ouguiyas, soit environ 13 euros par mois. Mais en cette rentrée, le portefeuille des familles est au plus bas, et les inscriptions se font timides. « Ça, c'est un centre qui accueille parfois 250 personnes. Mais depuis lundi, jusqu'à présent, nous n'avons pas encore 80 élèves, cela veut dire que l'impact est visible », poursuit Amsatou Vepouyoum. La tendance aux départs reste forte, même si les chiffres ont reculé. Entre janvier et août 2025, un peu plus de 12 000 migrants ont atteint les îles Canaries, soit une baisse de plus de 50% par rapport à la même période en 2024, selon Frontex et le ministère espagnol de l'Intérieur. À lire aussiGuinée: une nouvelle route dangereuse pour la migration vers les Canaries au départ de Kamsar

C dans l'air
Valérie Freiche - "Suicides", harcèlement: l'école vétérinaire dans la tourmente

C dans l'air

Play Episode Listen Later Nov 15, 2025 11:03


C dans l'air l'invitée du 14 novembre 2025 Valérie Freiche, docteure en médecine vétérinaire, spécialiste en médecine interne et membre de l'Académie vétérinaire de France. Elle est spécialisée en gastroentérologie et toujours en poste à l'école vétérinaire d'Alfortville.Cette semaine, une enquête de la cellule investigation de Radio France est parue, sur des soupçons de harcèlement moral et de discrimination sexiste contre l'École nationale vétérinaire d'Alfort. Une enquête judiciaire pour harcèlement moral et discrimination sexiste a été ouverte. L'enquête menée par la cellule investigation de Radio France fait état de nombreuses alertes qui remontent depuis plusieurs années sur des dysfonctionnements internes liés au stress, à la surcharge de travail, aux pratiques managériales et à des situations de harcèlement. Valérie Freiche, vétérinaire spécialisée en gastroentérologie à l'Enva et toujours en poste, a déposé une plainte en juillet. Elle affirme avoir subi pendant des années "brimades, propos humiliants et vexations". Elle décrit aussi des conditions de travail extrêmes.Suite à ces révélations, le directeur de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort (Enva) a réuni lundi "de manière exceptionnelle" son comité social d'administration (CSA), a indiqué le ministère de l'Agriculture qui en a la tutelle. Une cellule de signalement, indépendante du ministère, a reçu "quatre signalements concernant l'école nationale vétérinaire d'Alfort" ces dernières années, selon le ministère. "Dans trois cas, la cellule n'a pas constaté d'éléments systémiques caractérisant des cas de violence, de discrimination, de harcèlement moral ou sexuel ou d'agissements sexistes" ajoute-t-il. "Concernant un des cas, au regard de la complexité de la situation, le ministère a confié une enquête administrative aux inspections générales."La célèbre institution avait été brutalement endeuillée il y a quelques semaines : la veille de la rentrée, une jeune femme de 24 ans, qui devait débuter son internat avait mis fin à ses jours. Beaucoup estiment que ce drame doit être entendu comme une alerte, dans un contexte où le surrisque de suicide au sein de la population vétérinaire est effectivement largement documenté.Valérie Freiche, docteure en médecine vétérinaire, spécialiste en médecine interne et membre de l'Académie vétérinaire de France est notre invitée. Spécialisée en gastroentérologie et toujours en poste à l'école vétérinaire d'Alfort, elle reviendra avec nous sur le contenu de sa plainte, et sur les accusations de harcèlement qui planent sur l'école vétérinaire d'Alfort. Elle nous parlera aussi du mal-être dans la profession vétérinaire.

Ça va Beaucoup Mieux
Ça va beaucoup mieux du 14 novembre 2025

Ça va Beaucoup Mieux

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 1:24


Ecoutez Ça va beaucoup mieux avec Jimmy Mohamed du 14 novembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage Afrique
Mauritanie: chasseur de météorites, une activité en plein essor mais peu encadrée

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 2:18


Ils parcourent des kilomètres dans le Sahara, avec leurs troupeaux. Et les yeux rivés au sol, à la recherche de météorites. En Mauritanie, ces chasseurs de pierres venues de l'espace sont de plus en plus nombreux, espérant décrocher le gros lot en vendant un fragment tombé de la Lune ou de Mars. Mais faute d'un encadrement officiel et d'un système d'authentification, ces trésors sont difficiles à écouler. De notre envoyée spéciale de retour de Nouakchott, Des jours et des jours à marcher derrière les bêtes dans le Sahara. Et peu à peu, l'œil s'exerce à reconnaître les pierres pas comme les autres. À Nouakchott, Hame Ould sidi Othmen, longue barbe et lunettes vissées sur le nez, montre fièrement sur une natte les météorites qu'il a dénichées dans le désert : « Je pars chercher des météorites dans toute la Mauritanie. » Il y a une dizaine d'années, après la découverte au Maroc de la grande météorite martienne de Tissint, la fièvre des pierres venues du ciel a gagné tout le Sahara. Ces passionnés sont devenus des experts pour les distinguer : « Ça, c'est une chondrite. On la reconnaît grâce à la couche qui l'enveloppe quand elle tombe du ciel, poursuit Hame Ould sidi Othmenn. On la distingue avec les yeux, mais parfois, on utilise des loupes. » « Les prix peuvent aller jusqu'à 1 000 euros » Tous se retrouvent au centre de la capitale pour vendre leurs trouvailles sous un grand arbre. L'activité est calme : « J'ai des météorites, mais je ne veux pas vendre pour le moment, explique notre « chasseur ». J'aimerais les vendre à 100 dollars le gramme. Le prix peut aller jusqu'à 1 000 dollars. Mais ici les gens ne payent pas, il te propose 10 dollars, c'est insignifiant, [alors] je ne vends pas. » Beaucoup de ventes se font désormais en ligne, via WhatsApp ou sur les réseaux sociaux comme TikTok. Certains intermédiaires, dans le nord du pays, autour de Bir Moghrein, inspectent les pierres avant de les revendre à l'étranger. Mais il n'existe pour l'instant aucun centre d'évaluation des pierres en Mauritanie. Les nomades se fient à leur œil, ou envoient leurs échantillons à l'étranger. « Ils ont des comptes de certains chercheurs internationaux à qui ils envoient les photos de leurs trouvailles ou par voie postale un échantillon de la roche », détaille le Dr Ely Cheikh Mouhamed Navee, premier planétologue mauritanien. Un secteur encore très informel, pas encore réglementé, regrette le chercheur : « Les météorites représentent pour chaque pays un patrimoine. Malheureusement, en Mauritanie, il n'y a aucun règlement dans ce secteur. » Une réglementation existe déjà dans des pays voisins, comme le Maroc. Le Dr. Navee voudrait aussi faire installer des caméras pour surveiller les chutes de météorites dans le désert, et créer un musée pour exposer ces pierres venues de l'espace.

Nourrir le vivant
Réparer la forêt - S7E4

Nourrir le vivant

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 12:55


Autour de Belém, à l'embouchure du fleure Amazon, des paysans et des paysannes cherchent à restaurer des sols abîmés par des années de déforestation et de dégradation forestière. Beaucoup utilisent l'agroforesterie pour imaginer des systèmes de culture qui permettent de lier production alimentaire et protection de l'environnement. Des scientifiques cherchent à mettre en relation ces initiatives qui, au-delà de faire revivre la terre, bouleversent aussi notre rapport à l'agriculture.Avec :Emilie Coudel, agronome et socio-économiste au CiradNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Ysaline Sanguine. Identité graphique : IA. Musique : uppbeat.io / Night Drift - Macondo.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Ta Pause Sexy
#68 - Faut-il avoir confiance en soi pour aller en club libertin ?

Ta Pause Sexy

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 10:43 Transcription Available


Beaucoup pensent qu'il faut avoir une confiance inébranlable pour aller en club libertin.Dans cet épisode, je déconstruis cette idée.On parle libertinage, émotions, premières fois, alignement intérieur,et de ce qu'il faut vraiment pour vivre une expérience libertine sans se perdre.Confiance en soi, confiance en l'autre, limites, sécurité émotionnelle, intentions…Je te donne un cadre clair pour comprendre si tu es prêt·e ou pas.Un épisode pour celles et ceux qui hésitent, qui fantasment,ou qui veulent simplement mieux comprendre ce que le libertinage exige vraiment.Abonne-toi à Ta Pause Sexy pour ne rien rater des prochains épisodes.Retrouve-moi sur Instagram @tapausesexy et inscris-toi à la newsletter pour recevoir les coulisses et bonus exclusifs.Bonne écoute !Pour les demandes de sponsoring : tapausesexy@gmail.comHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Auto-Radio
LE CONSEIL AUTO - Récupérer sa voiture à la fourrière devient beaucoup plus simple

Auto-Radio

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 1:50


Depuis début octobre, si la police met votre voiture à la fourrière, il est beaucoup plus simple de la récupérer. Jusqu'à présent il fallait récupérer un ordre de sortie, auprès des services de police (municipale ou nationale) ou de gendarmerie, avec son permis de conduire et l'attestation d'assurance en poche. C'est terminé désormais grâce à un nouveau téléservice, accessible via FranceConnect...Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

7 milliards de voisins
Culture d'entreprise, management, rémunération en Afrique, que faut-il savoir avant de revenir ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 48:30


Selon un rapport de la Banque mondiale, les transferts d'argent des Africains vivant à l'étranger vers l'Afrique ont atteint 100 milliards de dollars en 2024, soit 6% du PIB africain. Au-delà des fonds investis, ce sont aussi leurs compétences qu'ils veulent proposer. De nombreux membres des diasporas africaines ont pour projet de s'installer sur le continent africain ou revenir dans leur pays d'origine pour y travailler. Beaucoup de pays cherchent d'ailleurs à les attirer via des programmes d'aide au retour. Alors que les économies africaines sont encore largement informelles, le continent offre néanmoins une réalité bien différente aux professionnels des diasporas qui n'ont, pour la plupart, connu que des entreprises occidentales. Rentrer au pays est à la fois source d'opportunités et de défis pour les jeunes talents.  Comment manager dans un contexte africain pluriel ? Quelles sont les attentes salariales réalistes ? Comment naviguer entre esprit d'entreprise occidentale et contraintes locales africaines ?  Émission réalisée à l'occasion de la 12ème édition des Journées Nationales de la Diaspora et de l'Afrique (JNDA) qui se déroule à Paris, le 15 novembre 2025. Avec : • Vanessa Tchoubia, spécialiste des Affaires réglementaires chez L'Oréal. Nommée conseillère au commerce extérieur de la France • Lionel Kili, ingénieur en Aéronautique et consultant senior aéronautique, industrie et défense pour la société de conseil ELITYS. Enseignant en master à l'IPSA (Institut polytechnique des sciences avancées). Coordinateur France du Réseau ivoirien des diplômés de la diaspora • Aniela Ve Kouakou, fondatrice du cabinet de recrutement et de conseils Agiloya Afrique. Partenaire des JNDA. Un extrait de notre série de podcasts Le succès des repats avec l'épisode consacré à Jean-Baptiste Okonda, fondateur de Kintacos. Tous les épisodes de la série sont à retrouver en cliquant ici. En fin d'émission, nous parlerons d'un amendement déposé dans le cadre du projet de Loi de Finances en France, qui vise à aligner la TVA sur les bouteilles à usage unique à 20%. Actuellement, la TVA est à 5,5% sur ces produits. Nous en parlerons avec Muriel Papin, déléguée générale de l'association No plastic in My Sea.   Programmation musicale : ► Ça fait mal - Kedjevara  ► Se Acabó - Mezcal Bomba.

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi beaucoup de médecins de la Rome antique étaient-ils des esclaves ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 2:27


Cette réalité surprend aujourd'hui, car on imagine le médecin comme une figure respectée, savante, au service du bien commun. Mais à Rome, la médecine n'avait pas ce prestige. C'était un métier utile, certes, mais considéré comme manuel, presque servile. Les citoyens romains libres, surtout les plus aisés, voyaient mal l'idée d'un homme libre penché sur un malade ou manipulant le corps d'autrui. Ce rôle était donc souvent confié à des esclaves instruits, souvent d'origine grecque.Les Grecs étaient alors réputés pour leurs connaissances dans les sciences et la philosophie, et beaucoup avaient été réduits en esclavage après les conquêtes romaines. Parmi eux, certains maîtrisaient les textes d'Hippocrate, de Galien ou d'Aristote. Rome, pragmatique, récupéra ce savoir à sa manière. Un riche patricien pouvait ainsi posséder un esclave formé à la médecine, chargé de soigner la maisonnée, les enfants, les domestiques et parfois même les voisins. Cet esclave, s'il s'avérait compétent, gagnait en considération et pouvait être affranchi, devenant un « médecin affranchi ». Mais son origine servile restait souvent un stigmate social.Dans les grandes familles, on formait même des esclaves spécialement pour ce rôle. On les instruisait dans des écoles de médecine grecques, ou on les plaçait en apprentissage auprès d'un médecin expérimenté. Ces hommes (et parfois ces femmes) devenaient les « medici » du domaine, au même titre qu'un cuisinier ou qu'un scribe. Ils soignaient les blessures, préparaient des onguents, réalisaient des saignées et suivaient les accouchements. Leur valeur économique était telle qu'un médecin esclave pouvait coûter très cher sur le marché.Il faut aussi se rappeler que la médecine romaine était très pragmatique : plus proche de la pratique que de la théorie. Le prestige allait plutôt aux philosophes, aux juristes, aux orateurs. Le médecin, lui, touchait les corps — et cela le plaçait dans une catégorie inférieure. Il n'exerçait son art que par tolérance sociale, pas par reconnaissance.Pourtant, certains d'entre eux réussirent à s'élever. Le plus célèbre, Galien, né libre mais influencé par cette tradition gréco-romaine, fit carrière auprès des empereurs. D'autres, affranchis ou anciens esclaves, devinrent riches et respectés, preuve que la compétence pouvait parfois transcender le statut.Ainsi, dans la Rome antique, le savoir médical circulait grâce à des esclaves savants. Ce paradoxe dit beaucoup de cette société : c'est au cœur même de la servitude que Rome a puisé une partie de son savoir scientifique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage Afrique
Soudan du Sud: les Akuak, tiraillés entre s'adapter et partir [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 2:27


Troisième et dernier volet de notre série de reportages chez le peuple Akuak au Soudan du Sud, cette communauté de pêcheurs qui vit sur des îles dans les marécages de la plaine du Nil. Situées à une vingtaine de kilomètres de la ville de Bor, la capitale du Jonglei, leurs terres ancestrales sont aujourd'hui entièrement recouvertes d'eau. Des inondations catastrophiques provoquées par le changement climatique sévissent depuis cinq ans, une montée des eaux qui a démarré il y a des décennies et qui s'accélère, bouleversant le mode de vie des habitants, tiraillés entre s'adapter et partir. Reportage de notre correspondante dans la région. De notre correspondante à Juba, de retour des îles Akuak, Serrés sous un tukul, une demi-douzaine de voisins jouent aux dominos. Ils sont venus en canoë pour se retrouver chez l'un d'entre eux. Le chef de la communauté Akuak, Makech Kuol Kuany, veut espérer qu'ils ne sont pas condamnés à vivre éternellement confinés sur ces îles minuscules. Mais les changements climatiques ont déjà eu un impact dramatique. « La vie de notre communauté a beaucoup changé, affirme-t-il. Par le passé, nous avions des vaches, des champs agricoles, et aussi du poisson. La seule chose qui nous manquait, c'étaient des acheteurs pour notre poisson. Aujourd'hui, la situation s'est inversée. Nous n'avons plus ni champ ni bétail, mais par contre nous pouvons vendre notre poisson, c'est le seul changement positif actuel. Mais ces inondations nous ont forcés à tous devenir pêcheurs. Prenez mon cas : moi et mes six fils pratiquons la pêche. Car sans ça, comment allons-nous nous nourrir ? Et comment acheter des vaches pour la dot lors des mariages ? Nous nous sommes appauvris car, avant les inondations, nous avions ces trois ressources : l'agriculture, le bétail et la pêche. Mais maintenant il ne nous reste plus que le poisson ». À lire aussiSoudan du Sud: les Akuak, une société transformée par le changement climatique [1/3] La vie éreintante dans les îles, loin de tout service, et la persistance des inondations, ont poussé de nombreux Akuak à partir, confie le chef. « Avant ces inondations, la vie était meilleure » Pour Machiek Machar Riak, un pêcheur de 25 ans, il ne faut pas baisser les bras, car le mode de vie traditionnel reste à ses yeux meilleur pour les enfants que la vie urbaine, même s'il a bien changé : « Il y a des difficultés maintenant qu'il y a de l'eau de partout, ce n'est pas comme au temps de mon enfance. Nous étions très libres, nous avions des terrains de jeu, nous pouvions aller d'un village à l'autre à pied, nous pouvions facilement jouer avec les enfants des autres familles. Et nous cultivions du maïs, le maïs nous manque beaucoup aujourd'hui. » Comme tous les pêcheurs Akuak, Angui Kuol Kuany, 45 ans, fait l'aller-retour régulièrement entre les îles et Bor. Lui s'est spécialisé dans le commerce de poisson. Il voit pourtant la généralisation de la pêche d'un mauvais œil : « Dans le passé, avant ces inondations, la vie était meilleure, car toutes ces activités liées à la pêche étaient réservées à ceux qui avaient des filets et des canoës. Mais de nos jours, tout le monde a ces équipements et donc le commerce et la vie en général sont devenus très compétitifs. Beaucoup de gens sont partis des îles, et ceux qui y restent ont une vie misérable. » Des inondations d'ampleur similaire avaient frappé la région dans les années 1960, et la communauté avait réussi à résister pendant près de dix ans. Certains espèrent donc que la crue actuelle s'arrêtera un jour. À lire aussiSoudan du Sud: les Akuak, la pêche comme unique source de subsistance [2/3]

7 milliards de voisins
Culture d'entreprise, management, rémunération en Afrique, que faut-il savoir avant de revenir ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 48:30


Selon un rapport de la Banque mondiale, les transferts d'argent des Africains vivant à l'étranger vers l'Afrique ont atteint 100 milliards de dollars en 2024, soit 6% du PIB africain. Au-delà des fonds investis, ce sont aussi leurs compétences qu'ils veulent proposer. De nombreux membres des diasporas africaines ont pour projet de s'installer sur le continent africain ou revenir dans leur pays d'origine pour y travailler. Beaucoup de pays cherchent d'ailleurs à les attirer via des programmes d'aide au retour. Alors que les économies africaines sont encore largement informelles, le continent offre néanmoins une réalité bien différente aux professionnels des diasporas qui n'ont, pour la plupart, connu que des entreprises occidentales. Rentrer au pays est à la fois source d'opportunités et de défis pour les jeunes talents.  Comment manager dans un contexte africain pluriel ? Quelles sont les attentes salariales réalistes ? Comment naviguer entre esprit d'entreprise occidentale et contraintes locales africaines ?  Émission réalisée à l'occasion de la 12ème édition des Journées Nationales de la Diaspora et de l'Afrique (JNDA) qui se déroule à Paris, le 15 novembre 2025. Avec : • Vanessa Tchoubia, spécialiste des Affaires réglementaires chez L'Oréal. Nommée conseillère au commerce extérieur de la France • Lionel Kili, ingénieur en Aéronautique et consultant senior aéronautique, industrie et défense pour la société de conseil ELITYS. Enseignant en master à l'IPSA (Institut polytechnique des sciences avancées). Coordinateur France du Réseau ivoirien des diplômés de la diaspora • Aniela Ve Kouakou, fondatrice du cabinet de recrutement et de conseils Agiloya Afrique. Partenaire des JNDA. Un extrait de notre série de podcasts Le succès des repats avec l'épisode consacré à Jean-Baptiste Okonda, fondateur de Kintacos. Tous les épisodes de la série sont à retrouver en cliquant ici. En fin d'émission, nous parlerons d'un amendement déposé dans le cadre du projet de Loi de Finances en France, qui vise à aligner la TVA sur les bouteilles à usage unique à 20%. Actuellement, la TVA est à 5,5% sur ces produits. Nous en parlerons avec Muriel Papin, déléguée générale de l'association No plastic in My Sea.   Programmation musicale : ► Ça fait mal - Kedjevara  ► Se Acabó - Mezcal Bomba.

Les Grosses Têtes
PÉPITE - Il part chez son médecin à 20km de chez lui et se retrouve... en Croatie !

Les Grosses Têtes

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 1:45


Un octogénaire qui devait se rendre chez son médecin dans le département des Deux-Sèvres a roulé... Beaucoup trop roulé ! Retrouvez tous les jours le meilleur des Grosses Têtes en podcast sur RTL.fr et l'application RTL.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les Nuits de France Culture
Jacques Porel, fils de Réjane : "Une mère comme la mienne il fallait la partager avec beaucoup de monde"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 16:53


durée : 00:16:53 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Extraits de l'émission "Plein feu sur les spectacles du monde - Jacques Porel". Ce jour-là Jacques Porel se souvenait de sa mère la comédienne Réjane et plus particulièrement du jour de sa mort, le 14 juin 1920. - réalisation : Virginie Mourthé

Invité Afrique
«Tshisekedi ne peut aller à Washington sans retrait des troupes rwandaises», estime Patrick Muyaya

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 13:41


« Le président Tshisekedi ne peut pas aller signer la paix à Washington sans qu'on puisse constater que les troupes rwandaises se sont retirées de notre territoire », déclare sur RFI, ce mercredi matin, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya. Est-ce à dire que la poignée de main, prévue d'ici à la fin du mois à Washington, entre le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagamé est sérieusement compromise ? De passage à Paris, Patrick Muyaya, qui est aussi porte-parole du gouvernement de la RDC, répond aux questions de Patient Ligodi et Christophe Boisbouvier. RFI : Jusqu'à la semaine dernière, vous faisiez du retrait des troupes rwandaises du Congo le préalable à toute signature d'accords. Mais vendredi dernier, à Washington, vous avez finalement signé un accord de coopération économique avec le Rwanda pour le développement futur de la sous région. Pourquoi avez-vous changé d'avis ? Patrick Muyaya : Nous avons paraphé parce qu'il y a eu un progrès. Il y a eu, dans ce qui avait été signé, une section qui a été rajoutée. Dans cette section, il est clairement dit que le cadre d'intégration économique régionale pourra effectivement être mis en œuvre après la satisfaction de l'exécution du Conops. Le Conops, c'est le volet militaire de l'accord du 27 juin qui stipule, d'une part, que nous allons traiter la question des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et que le Rwanda va à son tour retirer ce que l'on appelle ses « mesures de défense », en réalité, la présence de ses troupes et de son matériel militaire. Dans ce qui s'est discuté, il y a des engagements qui ont été réitérés de part et d'autre, notamment en ce qui concerne le volet militaire, pour que cela facilite la signature par les deux chefs d'État. Vous avez signé parce que le principe, notamment, d'un retrait des troupes rwandaises vous semble acquis ? Nous avons signé, dans le cadre de cette section, que l'on a rajouté, parce qu'il faut que l'on s'assure que, dans cette dimension, le Rwanda fasse sa part. Dans le Conops, le volet militaire, n'oubliez pas qu'il est prévu de traiter d'une part la question des FDLR, ce que nous traitons, avec la phase de la sensibilisation – nous en ferons le point pour décider s'il y a des opérations qui doivent se faire. Mais, d'autre part, le Rwanda s'était engagé à retirer ses mesures de défense. Nous faisons notre part et eux doivent faire la leur. Comme vous le dites, la mise en œuvre de cet accord de coopération économique est conditionnée aussi à la neutralisation des rebelles hutu rwandais FDLR sur votre territoire. Mais concrètement, monsieur le ministre, avez-vous cartographié le déploiement des FDLR ? Avez-vous commencé à les désarmer ? Je crois qu'il y a un travail d'état-major qui a été fait en termes de cartographie. Il y en a certains qui sont sur la partie du territoire que nous contrôlons, et l'autre partie sur le territoire qui est sous contrôle des forces d'occupation. Dans les parties que nous contrôlons, au moment où je vous parle, il y a des experts militaires qui sont sur place pour procéder à la phase de sensibilisation qui est, elle aussi, prévue dans le cadre du Conops, qui est annexé à l'accord du 27 juin. Dans cet ordre, nous faisons cette première partie. S'il y a des résistances, dans le cadre de ce qui est prévu, nous passerons à la phase suivante pour nous assurer que nous nous sommes acquittés de notre part dans le cadre de l'exécution du Conops. Du côté des négociations avec les rebelles de l'AFC/M23, vous avez signé avec eux, il y a un mois, un accord créant un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu. Où en est ce mécanisme ? Fonctionne-t-il ? Il doit fonctionner normalement en fonction des structures qui ont été mises en place. Je crois que la première réunion devrait être convoquée incessamment pour voir comment cela peut se mettre en place. Ce n'est pas simplement la question du mécanisme du cessez-le-feu, mais aussi cette question de prisonniers. Vous parlez d'échange de prisonniers. Vous négociez à ce sujet avec le M23 depuis plusieurs mois à Doha, mais cela n'avance pas. Beaucoup disent que c'est vous qui bloquez, car vous refuseriez la libération d'un certain nombre de prisonniers politiques. Je n'irai pas à dire que nous bloquons ou que nous n'avançons pas. Le fait, déjà, que nous ayons parlé préalablement des mécanismes qui ont été signés, notamment sur le cessez-le-feu ou la libération de prisonniers, c'est la preuve que nous avançons sur les mécanismes de prisonniers. Il y a une tâche qui a été confiée au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui est en train de travailler avec les deux parties. Le moment venu, il y aura des évolutions et les choses pourront être dites. La condamnation à mort, le mois dernier, de l'ancien président Joseph Kabila par un tribunal militaire de Kinshasa ne complique-t-elle pas ces négociations ? Je ne suis pas sûr que cela complique les négociations. Il faut dissocier le président Kabila. C'est un ancien président. Je pense qu'il existe une loi qui le concerne, lui, personnellement – parce qu'on n'a pas deux anciens présidents. Au regard de cette loi et au regard de ses agissements, notamment son séjour et ses contacts réguliers – je ne dirai pas davantage –, il faut considérer qu'il n'a pas joué le rôle qu'il devrait jouer dans ce cadre et que les conséquences au plan judiciaire ont été tirées. Cette semaine, toujours à Doha, au Qatar, on attend la signature d'un accord-cadre entre l'AFC/M23 et votre gouvernement. Où en est-on ? Je pense que les discussions ont plutôt bien évolué. Il y a un besoin humanitaire urgent et pressant. Je pense que nous trouvons un compromis qui sera complémentaire à celui trouvé à Washington et qui nous permet d'aller maintenant dans la mise en œuvre effective qui sera l'étape la plus déterminante qui permette le retour de la paix effective. La Conférence humanitaire de Paris, le 30 octobre dernier, a-t-elle donné les résultats que vous espériez, ou vous a-t-elle déçu ? On ne dira pas qu'on est déçu parce qu'il y a eu une grosse mobilisation sur un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, le sujet humanitaire. Il y a des besoins qui ont été chiffrés à peu près à 2,2 milliards et Paris s'est prononcé pour à peu près 1,6 milliard. Ce n'est pas tout ce dont nous avons besoin, mais c'est déjà quelque chose d'essentiel. Nous restons attentifs sur ce sujet aussi. La réouverture de l'aéroport de Goma pour des causes humanitaires, y croyez-vous ? Nous allons y arriver parce que nous avions convenu de cette urgence avec les humanitaires sur place. La question a fait l'objet des discussions à Paris. Ici, il faut rappeler d'abord que, si ceux qui occupent illicitement la ville de Goma et de Bukavu étaient en mesure d'ouvrir l'aéroport, ils l'auraient ouvert. C'est une question de souveraineté. Et nous, nous avons lancé un NOTAM (« Messages aux navigants », ndlr) – pour parler un langage de spécialiste –, pour dire que ces aéroports ne pouvaient pas servir. Pour des besoins strictement humanitaires, il y aura une dérogation qui pourra être faite pour des vols de type précis qui pourront être systématiquement contrôlés et être dans la mesure de fournir l'appui qu'il faut à nos populations sur place. D'ici combien de temps ? Je ne saurai pas vous donner des délais, au moment où nous parlons. Mais je sais qu'il y a des personnes qui y travaillent, que ce soit à Kinshasa ou à Paris, et qui doivent être en mesure rapidement de rendre concret ce projet. Vous êtes sur le point de signer un accord-cadre avec les rebelles AFC/M23, mais en même temps, ce mouvement est en train de recruter des dizaines, voire des centaines de magistrats pour son administration. Comment réagissez-vous ? Il est évident, le ministre de la Justice l'a déjà dit, que tout acte posé dans ces contextes sera déclaré nul et de nul effet. Vous convenez avec moi qu'ils ne sont pas en compétence de faire un quelconque recrutement parce qu'il existe un travail du Conseil supérieur de la magistrature et des critères bien établis. Nous n'accordons que peu d'attention à ce genre d'actions qui n'ont en réalité aucun avenir. Voilà plus de quatre mois que les ministres des Affaires étrangères de vos deux pays, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, ont signé un premier accord de paix à Washington. C'était le 27 juin. Mais à quand un accord de paix définitif signé par vos deux présidents, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, en présence de Donald Trump à Washington ? Mais je crois que c'est prévu et les conditions doivent être réunies. Mais il y a pour nous un facteur principal, c'est le retrait de ce qu'on appelle, en langage diplomatique, les « mesures de défense du Rwanda », mais qui sont, en réalité, son armée et tous les matériels qui sont déployés sur notre territoire. Dès que les conditions seront réunies, et il me semble que nous sommes sur la voie, le président de la République pourra faire le déplacement de Washington pour poser la signature sur cet accord de paix. Donc, pas de déplacement de Félix Tshisekedi à Washington avant un début de retrait des forces rwandaises de votre territoire ? Je crois que nous l'avons fait savoir, notamment à la médiation américaine. Vous avez vu qu'il y a eu une évolution. Je vous ai dit tout à l'heure, lorsque nous parlions de la signature du cadre d'intégration économique régionale, que cette préoccupation a été bien notée. Nous avons réagi à travers un communiqué et nous considérons que c'est un pas important qui nous permettra de faire le mouvement de Washington. Nous considérons que nous sommes sur une dynamique positive qui nous permettra, dans les jours qui viennent, de parvenir à la signature de cet accord par les présidents de la République. Signature qui pourrait avoir lieu d'ici à la fin de ce mois de novembre ? Cela dépendra aussi des agendas, mais il y a des contacts étroits pour que les mots du président Trump puissent correspondre à la réalité sur le terrain. Votre gouvernement, disons l'armée congolaise, a lancé cette campagne pour demander aux FDLR de pouvoir déposer les armes en vue d'une éventuelle reddition. A combien évaluez-vous le nombre de ces combattants FDLR en RDC? Je ne saurais peut-être pas me hasarder sur des chiffres, qui relèvent plutôt des états-majors. Mais je ne pense pas qu'ils soient en nombre considérable et qu'ils puissent véritablement causer des problèmes de sécurité au Rwanda. Mais quand vous parlez d'un nombre qui ne serait pas considérable, vous l'évaluez à combien environ ? 500 personnes ? Certains experts nous parlent de 1 000, 1500, mais c'est du domaine du renseignement militaire. Il faut laisser le travail se faire et peut être que le moment venu, nous pourrons revenir avec des chiffres plus précis dès que nous les aurons. Sur RFI, les porte-paroles des FDLR disent qu'à ce jour, les FDLR ne peuvent pas désarmer. Ils ne peuvent donc suivre la campagne qui est menée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), déposer les armes et donc faire cette reddition. Nous savons que nous avons des engagements. Nous savons qu'il y a des choses qui doivent être faites à notre niveau. Nous, on a commencé cette phase de sensibilisation. Évidemment, il y a des prochaines phases en fonction de l'évaluation qui sera faite. Il y a un travail qui doit être aussi fait au Rwanda parce que ce sont des Rwandais, et le Rwanda devrait être disposé à les recevoir. Pour le reste, il ne m'appartient pas de commenter les décisions de ce genre dès lors que nous avons un plan préalablement établi et sur lequel nous tenons, dans le cadre des différents accords que nous avons signés. En parlant de ce processus de Washington et de Doha, il a été convenu d'un mécanisme de suivi du cessez-le-feu. Mais sur le terrain, rien n'est fait. Encore hier, il y avait des combats sur le terrain. Il y a toujours une distance entre le moment où nous signons et le moment où les choses se mettent en place. Nous connaissons la détermination des occupants. Mais il ne faut pas oublier que nous avons une médiation qui suit ce qui se passe sur le terrain. Il ne faut pas oublier que les médiateurs disposent d'autres leviers qui peuvent servir de pression pour nous assurer que nous atteignons les objectifs que nous poursuivons. On peut dire que rien n'a été fait. Ne vendez-vous pas du vent à la population congolaise, avec tout ce qui se passe à Doha et à Washington ? Attention, nous ne vendons pas du vent parce qu'il y a des progrès. Il y a des combats sur le terrain. Mais j'y arrive. Nous sommes dans un processus diplomatique. Lorsque nous avons choisi la résolution 2773 et tout ce qu'il y a comme déploiements diplomatiques ici, il y a un travail qui doit se faire au préalable, c'est le travail diplomatique. Mais après, il y a un travail plus important, le travail de terrain. Cela veut dire qu'il y a les préalables. Lorsqu'on dit qu'on mettra en place un mécanisme de cessez-le-feu, il faut être sûr qu'on arrive à mobiliser toutes les parties prenantes, les mettre en place et qu'elles aient les moyens de déploiement. Cela ne se fait pas sur un claquement de doigt, et les médiateurs le savent. Donc on ne saura peut être pas vous dire dans l'immédiat :  « On signe aujourd'hui, demain sur terrain, et ceci. » C'est pour cela qu'il y a un besoin de responsabilité pour le Rwanda, conformément à l'accord du 27 juin, de faire sa part et de s'assurer, de par le lien parental qui les lie au M23, de voir comment le M23 va aussi s'acquitter de sa part. Ce n'est qu'à ce prix que nous pourrons atteindre les objectifs fixés au plan diplomatique. Nous avons des médiateurs qataris, américains et de l'Union africaine qui suivent étroitement les processus. Dans ce cadre là, chaque fois qu'il y a des actes qui sont posés, qui ne devraient pas l'être et qui sont rapportés, ce sera le moment venu au médiateur de voir qui bloque quoi et tirer les conséquences qu'il faut. Cette rencontre à venir à Washington entre les deux chefs d'État pourrait-elle avoir lieu avant le début du retrait des troupes rwandaises du Congo ? Nous savons que le retrait des troupes rwandaises est la condition principale pour que nous puissions avancer. Parce que le président de la République ne peut pas se rendre à Washington sans que nous ne puissions être en mesure, avec les Américains avec lesquels nous travaillons, de constater qu'il y a eu retrait de ce qu'on a appelé, en langage diplomatique, des « mesures des défense », mais en réalité des troupes rwandaises et de tout ce qui les accompagne. Donc il n'y aura pas cette poignée de main avant un geste militaire de votre voisin rwandais ? En tout cas, il y a un accord qui a été signé, qui prévoit des choses. Nous, nous faisons notre part. Le Rwanda doit faire la sienne pour nous permettre d'avancer. Pour obtenir ce retrait des troupes rwandaises, on voit bien que vous comptez beaucoup sur la pression des Américains. Mais maintenant que le Rwanda accepte d'accueillir des migrants en provenance des États-Unis, ne craignez-vous pas que Washington n'ait plus aucun moyen de pression sur Kigali ? Je crois que le président Donald Trump, de manière constante, se présente comme celui qui aide à atteindre les objectifs de paix. Il l'a fait dans plusieurs pays. Pour ce qui concerne la République démocratique du Congo, il est bien au courant. Vous suivez notamment les déploiements de son envoyé spécial, Massad Boulos. Aujourd'hui, il faut considérer que nous avons fait des pas. N'oubliez pas que le président de la République, en 2019, dès son arrivée, avait fait le choix courageux de la paix, avec les voisins, notamment le Rwanda. N'oubliez pas qu'il y a une volonté américaine et qatari d'investir massivement dans la région pour en débloquer tout le potentiel. J'ai assisté à Washington en octobre dernier à une réunion, à l'initiative du Département du Trésor américain, avec tous les bailleurs qui sont intéressés par l'investissement dans cette partie de la région. Je crois qu'il y a davantage de pression sur le Rwanda pour aller vers la conclusion de l'accord, pour permettre à tous ces bailleurs de commencer à aller vers l'essentiel. L'essentiel ici, c'est nos populations. Je rappelle que le président de la République a toujours dit et répété que nous n'avions pas de problème avec le peuple rwandais. Vous voyez qu'il y a des objectifs nobles qui nous attendent. Des objectifs qui permettront à la fois aux Américains d'être sûrs de pouvoir bénéficier de ressources critiques. Nous avons tous besoin de parvenir à cet objectif de paix. Et nous avons tous besoin, dans ce cadre, que le Rwanda fasse sa part autant que nous faisons la nôtre. À lire aussiRDC: «Nous résisterons jusqu'à ce que Kigali accepte un dialogue», affirment les FDLR

Baleine sous Gravillon (BSG)
S07E48 La vie en... rouge 2/4 : Peu de fleurs, beaucoup de fruits (Frédéric Archaux)

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 20:16


Que seraient nos vies sans les couleurs ? Leurs rôles dans le Vivant sont souvent mé- ou inconnus du grand public. Pourtant, elles sont un des langages, une des conditions sina qua non du Vivant… Il était tant que BSG consacre aux couleurs une grande saga inédite.Invité : Frédéric Archaux, biologiste et chercheur, auteur de Toutes les couleurs de la nature (Quae, 2025)._______

Sixième Science
On connaît enfin les effets du cannabis sur le cerveau - (Rediffusion)

Sixième Science

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 22:13


66.000 morts par an pour la cigarette, 49.000 pour l'alcool. Et le cannabis ? Beaucoup moins, c'est certain. Mais ce n'est pas le sujet de cet épisode, simplement une mise en perspective. Car s'il n'a pas le bilan humain des drogues licites que sont l'alcool et le tabac, le cannabis n'est pas sans conséquences. Celles sur notre cerveau sont désormais connues. La légalisation du cannabis dans de nombreux états américains ces dix dernières années a fourni toute la matière nécessaire aux chercheurs. Et c'est de leurs conclusions que nous allons causer ensemble au côté de Pierre Kaldy, auteur d'un dossier dans le n°925 de Science et Avenir. Bonne écoute !

Apolline Matin
Voix de droite : Trump, "beaucoup de problèmes avec les Français" - 12/11

Apolline Matin

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 2:36


Retrouvez les partis pris de Louis Sarkozy le Lundi et le Mercredi dans votre chronique "Voix de droite" sur RMC.

Europe 1 - Hondelatte Raconte
[BONUS 1] - L'affaire Claude Nolibé : un coupable trop parfait

Europe 1 - Hondelatte Raconte

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 30:13


Beaucoup d'affaires criminelles se « ressemblent »mais celle-ci est « vraiment à part ». L'enquête, en juillet 1991, sur le meurtre de Caroline Nolibé, 18 ans, à Clairac dans le Lot-et-Garonne. C'est une enquête qui a duré 10 ans. Et, c'est un cas d'école car elle cumule tous les défauts d'une « mauvaise enquête »…Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les Grandes Gueules
L'échange du jour - Alain Marschall : "On est dans les GG Denis... y'a une photo qui m'a gêné dans votre livre" ; Denis Brogniart : "Ces 3 enfants sont plus heureux que beaucoup d'enfants chez nous en France" - 1

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 1:22


Aujourd'hui, Barbara Lefebvre, prof d'histoire-géo, Laura Warton Martinez, sophrologue, et Charles Consigny, avocat, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

PARIS CENTRAL - PSG PODCAST
OL – PSG : João Neves Offre La Victoire À La 95ᵉ !

PARIS CENTRAL - PSG PODCAST

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 101:52


OL - PSG | Debrief ⚽ Le PSG se déplace à Lyon dans un contexte difficile ! Beaucoup d'absents : Hakimi, Nuno Mendes, Dembélé, Désiré Doué, et des joueurs clés en méforme (Barcola, João Neves, Fabian Ruiz). ➤ Lyon est dans le top du classement, solide et redoutable à domicile. Le PSG peut-il tenir son rang malgré les blessures ? Et surtout, ne pas perdre sa première place en Ligue 1 ? On décrypte : Les limites physiques du PSG. Le plan de Luis Enrique avec les remplaçants. La pression du calendrier européen.

Atelier des médias
Mortaza Behboudi: «Les fixeurs sont un pont entre la presse étrangère et les populations locales»

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Nov 8, 2025 34:37


L'atelier des médias reçoit le journaliste et documentariste franco-afghan Mortaza Behboudi, qui vient de publier Fixers: Reporters without Bylines, un livre qui raconte son quotidien de fixeur, ces locaux qui accompagnent les journalistes internationaux, parfois dans des pays en guerre. Dans cette conversation de plus de trente minutes, Mortaza Behboudi aborde le rôle méconnu et périlleux des fixeurs. Il publie Fixers: Reporters without Bylines (PICT Books), un livre cosigné avec l'Ukrainienne Oksana Leuta qui expose cette réalité. Un fixeur est celui qui accompagne les journalistes étrangers sur des terrains complexes, servant de pont entre la population locale et la presse étrangère. Ils facilitent le travail (traduction, logistique, contacts) de reportage. Mortaza Behboudi résume avec ironie : « J'ai l'impression faire du babysitting des journalistes étrangers en Afghanistan. » Beaucoup de fixeurs afghans sont des journalistes locaux ayant perdu leur emploi, notamment depuis la chute de Kaboul, rappelle-t-il. Le livre, écrit en anglais, met en lumière le manque crucial de reconnaissance et de protection des fixeurs. Ce métier « hyper dangereux et essentiel » est trop souvent exercé sans contrat ni assurance et payé « au black », explique Mortaza Behboudi, qui dénonce la minimalisation du rôle des fixeurs, souvent réduit à celui de simple traducteur une fois la mission terminée. Le risque sécuritaire est omniprésent : les fixeurs sont souvent accusés d'espionnage, comme ce fut le cas de Mortaza en 2023, lorsqu'il a été arrêté par les talibans puis a passé 9 mois en prison. Aussi, Mortaza préfère parfois « réécrire les questions, adoucir les questions » des journalistes occidentaux afin de ne pas se mettre en danger. Mortaza Behboudi appelle les médias à la sensibilisation. Il insiste pour que les fixeurs obtiennent des contrats et soient cités, car « sans les fixeurs, il y aura aucun reportage » Mortaza Behboudi interviendra le samedi 15 novembre à l'événement Informer le monde de demain organisé pour les 40 ans de Reporters sans frontières (RSF), à la Gaîté lyrique.

Le rendez-vous Jeux
Incroyable, Nintendo vend beaucoup de Switch 2 – RDV Jeux

Le rendez-vous Jeux

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 105:23


Au programme :Le succès insolent de NintendoMaster Chief atterri sur PlayStationNos jeux du momentArc Raiders – Christophe recommande chaudementThe Outer Worlds 2 – Christophe recommande chaudementDispatch – Mehdi recommande chaudementBattlefield 6 – Mehdi recommande chaudementKeeper – JK recommandeCitizen Sleeper 2 – JK recommande1000xResist – Christophe recommandeBall X Pit – Mehdi recommandeShinobi Art of Vengeance – Patrick recommandeThe Legend of Zelda: Tears of the Kingdom – Patrick crie au chef d'oeuvreStreet Fighter VI – Patrick passe diamantLe reste de l'actualité---Infos :Animé par Patrick Beja (Bluesky, Instagram, Twitter, TikTok)Co-animé par JK Lauret (Twitter).Co-animé par Medhi Camprasse « El Medoc » (Le Cosy Corner)Co-animé par Christophe Collet (Bluesky)Produit par Patrick Beja (LinkedIn) et Fanny Cohen MoreauMusique par Daniel Beja.Le Rendez-vous Jeux épisode 421 – Incroyable, Nintendo vend beaucoup de Switch 2 – Halo sur PS5, Arc Raiders, The Outer Worlds 2, Dispatch, Battlefield 6, Keeper, Citizen Sleeper 2, 1000x Resist, Ball x PitLiens :