POPULARITY
Categories
Invité : Paul-André Colombani, député LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) Corse-du-Sud Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:57:46 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Dans le jeune État soviétique, comment Staline, nommé commissaire du peuple aux nationalités puis secrétaire général du parti, parvient-il à entrer dans le costume d'héritier en titre de Lénine ? - réalisation : Diphy Mariani
Israël a annoncé ce dimanche des « pauses humanitaires quotidiennes » dans plusieurs zones de la bande de Gaza, ravagée par 21 mois de guerre et touchée de plein fouet par la famine. Après des semaines de pression internationale, des camions d'aide humanitaires ont pris la direction de l'enclave palestinienne ce matin, depuis l'Égypte. Précédemment, l'armée israélienne avait annoncé avoir également parachuté de l'aide, dans la nuit. Pour en parler avec nous, Amande Bazerolle, responsable des opérations d'urgence de MSF à Gaza. RFI : Quelle est votre réaction face à ces annonces ? Amande Bazerolle : Enfin, il se passe quelque chose. Même si, hélas, la situation qui est à déplorer sur place aurait pu être évitée puisqu'elle était complètement injustifiée. Elle est due au blocus israélien depuis le début du mois de mars à Gaza. Au vu des nombreuses alertes de l'ONU et d'ONG sur la famine à Gaza, ces annonces suffisent-elles, selon vous ? Non, cela ne suffit pas, car nous n'avons aucune garantie que cela va continuer dans le temps. Aujourd'hui, c'est une population qui est extrêmement amaigrie, avec des morts que l'on constate déjà. Une population qui est à bout de souffle. Le seul moyen de les prendre en charge, c'est de s'assurer qu'il y ait de la nourriture qui rentre en quantité suffisante pour la totalité de la population, puisque ce sont deux millions d'habitants qui sont dépendants de l'aide alimentaire. Et que ce soit fait de manière continue. On ne peut pas être dépendant de la volonté des Israéliens qui ne justifient aucunement le pourquoi du blocus. Au niveau géographique, dans l'enclave palestinienne, il y a trois points principaux de foyers de population où une pause tactique a été annoncée par l'armée israélienne. D'abord Gaza-ville au nord, Deir al Balah au centre, Al Mawasi au sud. Trois grands points de rassemblement. Avez-vous une idée de combien de personnes vont pouvoir bénéficier de cette aide ? Aujourd'hui, il ne reste que 15 % du territoire qui est accessible aux Palestiniens. Le reste est sous ordre d'évacuation de la part de l'armée israélienne. La grande majorité des 2,1 millions d'habitants de la bande de Gaza se concentrent dans ces trois poches qui ont été créées par les activités militaires des Israéliens. Via ces trois territoires, les autorités et les ONG vont pouvoir distribuer auprès de la population directement la nourriture, comme c'était le cas pendant la trêve. On parle de zones assez larges, de centres urbains. Mais quid de la population en périphérie et éloignée de ces zones ? Va-t-elle pouvoir bénéficier aussi de cette aide ? Nous mettrons tout en œuvre pour pouvoir distribuer à l'entièreté de la population. Cette pause va permettre de faire entrer non seulement l'aide, mais surtout, on l'espère, d'arrêter les bombardements quotidiens qui ont lieu, y compris dans ces zones qui ne sont pas sous ordre d'évacuation, afin d'y permettre la sécurité pour que les gens puissent se déplacer. Il y avait 400 centres de distribution pendant la trêve. Nous espérons pouvoir réactiver la grande majorité de ces centres pour pouvoir distribuer à la population et, évidemment, pouvoir avoir accès aux plus démunis. La façon dont cela s'organise, c'est via des listes. Aujourd'hui, nous savons à qui nous distribuons de la nourriture - quand je dis nous, je parle des ONG en charge de la distribution. Ce n'est plus organisé comme le faisait la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), qui n'était pas du tout organisée et qui fonctionnait sur le principe du « premier arrivé, premier servi ». Cela va être organisé comme savent le faire les professionnels de l'humanitaire et de la distribution de nourriture. Savez-vous ce que contiennent les camions humanitaires qui arrivent dans le territoire ? Et savez-vous également ce que ce qu'on a largué comme type d'aide dans les parachutages cette nuit ? Je n'ai pas le détail exact. Ce que l'on sait, c'est que nous allons faire entrer de la farine, ce qui est l'un des aliments principaux pour les Gazaouis, mais aussi beaucoup de boîtes de conserve. Parce qu'on ne sait pas combien de temps va durer cette situation. Il faut pouvoir avoir de la nourriture qui va rester le plus longtemps possible. Mais aussi de la nourriture thérapeutique pour pouvoir s'occuper des 30 000 enfants aujourd'hui recensés – c'est sûrement beaucoup plus – qui ont besoin d'être dans un programme de nutrition. Il faut de l'eau et du gaz de cuisine pour préparer parfois certaines denrées alimentaires. La population est-elle en mesure de profiter de l'intégralité de cette aide au vu des conditions de vie sur place ? Cela va être compliqué. Effectivement, on ne sait pas si on va pouvoir faire entrer du gaz pour pouvoir cuisiner. Concernant l'eau, les Israéliens ont annoncé qu'ils allaient rétablir l'électricité sur l'une des principales centrales de dessalement. Ce qui prouve à nouveau que tout cela était possible, pouvoir distribuer de l'eau en quantité suffisante. Que c'était une volonté politique de ne pas le faire. MSF concourt à distribuer cette eau directement aux populations, l'amener aux populations et arrêter de faire se déplacer les populations. C'est à nous d'aller au-devant d'eux et pas l'inverse. Quand on sort de famine, après des mois de dénutrition, y a-t-il des dangers ? Vous parliez de nourriture thérapeutique. Certaines personnes, qui ont été complètement dénutries, qui sont en situation de malnutrition sévère, vont devoir être accompagnés dans la renutrition. Leur métabolisme n'est pas capable d'absorber la nourriture. Il va falloir le faire de manière très suivie, par du personnel médical et nous allons concourir à cela. Ce que nous espérons, c'est pouvoir atteindre ceux que nous n'atteignons pas à présent, dû à l'insécurité constante dans la bande de Gaza. Combien de temps faudra-t-il pour réalimenter la population, alors qu'on ignore la durée de l'autorisation de l'aide humanitaire ? Il n'est pas question de « combien de temps ». Il faut que ce soit de manière pérenne. La question ne se pose pas aujourd'hui. Les populations sont exténuées après une famine, 21 mois de guerre, de déplacements incessants, de conditions de vie absolument drastiques, de conditions d'hygiène encore pires. La seule solution, c'est que cela cesse et qu'on ait un vrai cessez-le-feu qui soit absolument permanent. Qu'on laisse les organisations dont c'est le métier travailler à Gaza et apporter assistance à deux millions de personnes qui sont dans le besoin. On en parlait du déroulement de l'opération. Peut-on rentrer dans le détail ? Comment cela va s'opérer ? Est-ce vous, les ONG, le système onusien, qui allez-vous occuper de l'acheminement ? Avez-vous des informations plus précises sur le déroulement ? Il y a des ONG et des agences onusiennes telles que le Programme alimentaire mondial qui ont déjà commencé à faire rentrer des camions. Tant qu'on n'assure pas à la population que cela sera une distribution qui va concerner l'entièreté de la population, il y aura toujours des problèmes de pillages, des gens qui auront peur d'être laissés pour compte. Et c'est ce qui s'est passé aujourd'hui. Il faut s'assurer, et on a réussi à faire pendant la trêve, qu'il y ait assez de nourriture qui rentre pour tout le monde pour ne pas créer de concurrence et de risques sécuritaires. Il faut s'assurer que non seulement cela rentre, mais que surtout, il n'y ait pas de tirs autour, comme on l'a constaté ces dernières semaines de la part des forces israéliennes. La GHF est-elle écartée ? Nous espérons que la GHF sera écartée puisqu'elle ne répondait aucunement aux besoins de la population, ni au droit humanitaire, en excluant complètement les plus démunis et les plus vulnérables. Les Nations unies et les autres organisations sont prêtes à faire rentrer de la nourriture qui attend depuis des mois pour entrer dans Gaza et subvenir aux besoins de la population.
durée : 00:13:00 - Deleuze retrouvé : 16 leçons de philosophie - par : David Lapoujade - Pendant plus de quinze ans, Gilles Deleuze a donné des cours à l'Université Paris 8 – des cours enregistrés avec de simples magnétophones par les étudiants, à partir de 1979. À la mort de Michel Foucault en 1984, Deleuze rend hommage au philosophe et à son travail pendant une année universitaire. - réalisation : Thomas Jost - invités : David Lapoujade professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne
Cet été, retrouvez le meilleur d'Au cœur de l'Histoire, avec Virginie Girod ! Dans le second épisode de ce double récit, Henri IV, roi de France et fondateur de la dynastie des Bourbons, meurt assassiné par Ravaillac. Son épouse, Marie de Médicis, avide de pouvoir, devient alors régente du royaume, rôle qu'elle devra assurer jusqu'à la majorité de Louis XIII.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet été, retrouvez le meilleur d'Au cœur de l'Histoire, avec Virginie Girod ! Marie de Médicis, fille du grand duc de Toscane, naît en 1575, à Florence. Héritière la plus riche d'Europe, la jeune femme est très convoitée et épouse le roi de France, Henri IV, en 1600, à l'âge de 25 ans. Neuf mois après les noces, elle donne naissance à l'héritier du trône, le futur Louis XIII. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avec : Béatrice Guillemont, docteure en droit, spécialiste des questions de corruption. - Tous les matins à 8h10, le parti pris argumenté d'un invité sur un sujet d'actualité, avec les témoignages et les réactions des auditeurs de RMC en direct au 3216.
Aujourd'hui je t'emmène dans un voyage au cœur de l'hypersensibilité. Si tu t'es déjà sentie trop sensible, trop émotive, ou trop intense, cet épisode est pour toi ! Nous allons explorer comment transformer ce "trop" en un super pouvoir et comment accepter pleinement ta sensibilité.Au programme :Les 10 clés pour savoir si tu es hypersensible et comment le reconnaître dans ton quotidien.Pourquoi ce "trop" fait souvent peur et comment la société l'a conditionné pour qu'il soit perçu comme un défaut.5 faits facilement reconnaissables dans ton quotidien pour ne pas te laisser influencer négativement par les jugements extérieurs.5 idées simples pour transformer ce "trop" en un super pouvoir et accepter pleinement ta nature hypersensible.Un mantra positif pour t'aider à te reconnecter à ton pouvoir intérieur et faire de ton hypersensibilité ta plus grande force !Cet épisode est une invitation à revaloriser ton hypersensibilité, à t'en servir pour te reconnecter à ta puissance et à célébrer ce qui te rend unique. Découvre comment ton "trop" peut devenir ton super pouvoir ! StefPour me retrouver surInstagram : madame pep'sPinterest : madame pep'sOn avance ensemble :
Trois ans après son arrivée à la tête du gouvernement italien, Georgia Meloni continue de façonner l'Italie à son image. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au Gabon, la bataille pour le contrôle de l'ex-parti au pouvoir, le PDG, se poursuit à Libreville. Les cadres proches d'Ali Bongo sont interdits d'accès au siège du parti, où ils avaient programmé une réunion stratégique, par la nouvelle direction du parti. Les précisions de notre correspondant à Libreville, Ismaël Obiang Nze.
Dans l'Antiquité, au cœur du croissant fertile, la Syrie a été le berceau de la civilisation et de l'agriculture grâce à l'Euphrate. Mais aujourd'hui, le niveau de sécheresse est alarmant, les pluies ayant été rares cet hiver. De nombreux Syriens vivent ou survivent en comptant chaque goutte d'eau. Huit mois après la chute du régime, l'avenir de la Syrie reste intimement lié à celui de l'eau. De notre envoyée spéciale de retour de Aatchané et Barada, En Syrie, à 50 km au sud d'Alep, dans le village d'Aatchané dont le nom signifie littéralement « l'assoiffée » en arabe, Assaad Faiz al Moustapha a l'habitude de cultiver des fèves, du blé et de l'avoine. Mais cette année, les champs sont désespérément arides. « À cause de la sécheresse et du manque d'eau, les terres sont rouges. Regardez cette plante. D'autres ne sont même pas sorties. Elles arrivent à cette taille et elles meurent. Ici, j'ai planté une tonne de blé, avec de l'engrais. On a beaucoup investi, on a tout labouré. Tout cela pour rien », déplore l'agriculteur, tenant en main des brindilles desséchées. Quand l'eau des nappes phréatiques manque, Assaad et ses voisins irriguent avec l'eau des égouts, mais même celle-ci s'est évaporée. Pour survivre, les 150 familles du village doivent acheter leur eau à 25 km à une entreprise privée. Chaque citerne coûte l'équivalent de 50 euros et ne dure que 10 jours. « L'eau est chère, très chère. C'est une souffrance. Oui, pour ce qui est de l'eau, une souffrance pour tout le monde », se désole Assaad Faiz al Moustapha. Aatchané devait bénéficier d'un projet national d'irrigation, mais la guerre a tout arrêté. « Avant, on recevait de l'eau de la rivière Qouweiq et même de l'Euphrate, mais ce n'est plus le cas cette année. Ils nous ont promis de rénover les systèmes de pompage. Pourvu que ce soit fait le plus vite possible. La vie sans agriculture, sans eau, est vraiment difficile », raconte Hussein el-Moustapha, le voisin et oncle d'Assaad, qui espère que les nouvelles autorités reprendront le dossier. Privés de revenus, de nombreux agriculteurs émigrent vers les villes. Mais à Damas, l'eau est aussi comptée. À la station de Barada qui approvisionne la capitale syrienne, le Comité international de la Croix Rouge (CICR) craint de graves pénuries. « D'habitude, l'eau se trouve à 13 mètres de profondeur dans les puits, mais depuis un an, à cause du manque de pluie, le niveau est tombé à 30 mètres. L'ensemble du système est dans une situation critique. Il va falloir beaucoup d'efforts et d'interventions pour l'empêcher de s'effondrer », détaille Sleiman Chakkour, responsable eau et habitat au CICR. L'organisme compte réhabiliter ces infrastructures délaissées pendant 15 ans de guerre. La Syrie traverse déjà l'un des étés les plus secs de son histoire. Un défi de plus pour la population et le nouveau pouvoir, la sécheresse étant l'un des facteurs qui avait entraîné les manifestations de 2011. À lire aussiLa Syrie fait face à une sécheresse extrême engendrée par le changement climatique
Invités : - Louis de Raguenel, journaliste politique - Grégory Joron, secrétaire Général UNITE - Olivier Benkemoun, journaliste CNEWS - Patrick Martin-Genier, spécialiste des relations internationales - Bernard Cohen-Hadad, président du cercle de réflexion Etienne Marcel Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans l'Antiquité, au cœur du croissant fertile, la Syrie a été le berceau de la civilisation et de l'agriculture grâce à l'Euphrate. Mais aujourd'hui, le niveau de sécheresse est alarmant, les pluies ayant été rares cet hiver. De nombreux Syriens vivent ou survivent en comptant chaque goutte d'eau. Huit mois après la chute du régime, l'avenir de la Syrie reste intimement lié à celui de l'eau. De notre envoyée spéciale de retour de Aatchané et Barada, En Syrie, à 50 km au sud d'Alep, dans le village d'Aatchané dont le nom signifie littéralement « l'assoiffée » en arabe, Assaad Faiz al Moustapha a l'habitude de cultiver des fèves, du blé et de l'avoine. Mais cette année, les champs sont désespérément arides. « À cause de la sécheresse et du manque d'eau, les terres sont rouges. Regardez cette plante. D'autres ne sont même pas sorties. Elles arrivent à cette taille et elles meurent. Ici, j'ai planté une tonne de blé, avec de l'engrais. On a beaucoup investi, on a tout labouré. Tout cela pour rien », déplore l'agriculteur, tenant en main des brindilles desséchées. Quand l'eau des nappes phréatiques manque, Assaad et ses voisins irriguent avec l'eau des égouts, mais même celle-ci s'est évaporée. Pour survivre, les 150 familles du village doivent acheter leur eau à 25 km à une entreprise privée. Chaque citerne coûte l'équivalent de 50 euros et ne dure que 10 jours. « L'eau est chère, très chère. C'est une souffrance. Oui, pour ce qui est de l'eau, une souffrance pour tout le monde », se désole Assaad Faiz al Moustapha. Aatchané devait bénéficier d'un projet national d'irrigation, mais la guerre a tout arrêté. « Avant, on recevait de l'eau de la rivière Qouweiq et même de l'Euphrate, mais ce n'est plus le cas cette année. Ils nous ont promis de rénover les systèmes de pompage. Pourvu que ce soit fait le plus vite possible. La vie sans agriculture, sans eau, est vraiment difficile », raconte Hussein el-Moustapha, le voisin et oncle d'Assaad, qui espère que les nouvelles autorités reprendront le dossier. Privés de revenus, de nombreux agriculteurs émigrent vers les villes. Mais à Damas, l'eau est aussi comptée. À la station de Barada qui approvisionne la capitale syrienne, le Comité international de la Croix Rouge (CICR) craint de graves pénuries. « D'habitude, l'eau se trouve à 13 mètres de profondeur dans les puits, mais depuis un an, à cause du manque de pluie, le niveau est tombé à 30 mètres. L'ensemble du système est dans une situation critique. Il va falloir beaucoup d'efforts et d'interventions pour l'empêcher de s'effondrer », détaille Sleiman Chakkour, responsable eau et habitat au CICR. L'organisme compte réhabiliter ces infrastructures délaissées pendant 15 ans de guerre. La Syrie traverse déjà l'un des étés les plus secs de son histoire. Un défi de plus pour la population et le nouveau pouvoir, la sécheresse étant l'un des facteurs qui avait entraîné les manifestations de 2011. À lire aussiLa Syrie fait face à une sécheresse extrême engendrée par le changement climatique
Invités : - Louis de Raghuennel, journaliste politique - Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy - Naima M'Faddel, essayiste, chargée de Mission politique de la ville - Alex Ronde, porte-parole CFTC Police Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Louis de Raghuennel, journaliste politique - Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy - Naima M'Faddel, essayiste, chargée de Mission politique de la ville - Alex Ronde, porte-parole CFTC Police Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité : - Arnaud Benedetti, Fondateur du comité de soutien de Boualem Sansal Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
À 92 ans, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982 au Cameroun, se représente pour un huitième mandat. Dans un contexte de crise économique, de violences dans les régions anglophones, de fatigue démocratique et de mobilisation d'une jeunesse en quête d'alternance, cette élection pourrait bien cristalliser toutes les frustrations d'un peuple divisé. Roger Nicolas Oyono Mengue, doctorant au Laboratoire les Afriques dans le Monde de Sciences Po Bordeaux, est notre invité.
durée : 00:57:46 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Dans le jeune État soviétique, comment Staline, nommé commissaire du peuple aux nationalités puis secrétaire général du parti, parvient-il à entrer dans le costume d'héritier en titre de Lénine ? - réalisation : Diphy Mariani
Invité : - Fabrice Balanche, professeur associé et directeur de recherche à l'Université de Lyon 2 Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air l'invité du 17 juillet 2025 : Paolo Levi, journaliste italien, correspondant à Paris de l'agence italienne de presse Ansa (Agenzia Nazionale Stampa Associata) Depuis 2022, l'Italie n'a connu qu'une seule cheffe de gouvernement : Giorgia Meloni. Présidente du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, elle est la première femme à diriger l'exécutif italien et franchit aujourd'hui le cap des 1000 jours au pouvoir, dans un pays pourtant habitué à l'instabilité politique.Si elle avait fait de la fermeté migratoire un axe central de sa campagne, son gouvernement a accueilli près d'un million de travailleurs extracommunautaires en cinq ans, pour répondre à la pénurie de main-d'œuvre. Côté économique, le bilan est jugé positif, avec une baisse de la dette et du déficit. Pourtant, sa popularité s'érode : selon un récent sondage, 62 % des Italiens portent un jugement négatif sur son action, contre seulement 34 % d'avis favorables. Sur la scène internationale, Giorgia Meloni, proche de Donald Trump, a été la première dirigeante européenne reçue à la Maison Blanche. Elle soutient fermement l'Ukraine et plaide, avec ses alliés européens, pour une sortie du conflit.Paolo Levi, journaliste italien, correspondant à Paris pour l'agence de presse ANSA dressera pour nous le bilan de Giorgia Meloni, première femme à diriger la coalition gouvernementale en Italie.
Suite et fin de notre série consacrée aux objets de pouvoir du continent. Le dernier épisode ce matin nous emmène au Ghana, premier pays d'Afrique subsaharienne à avoir déclaré son indépendance, en 1957. À sa tête à l'époque : le premier président Kwame Nkrumah, figure du panafricanisme. Il s'est servi du Kente, le pagne traditionnel ghanéen, afin d'envoyer au monde entier un message d'unité, d'indépendance et de liberté du continent africain. De notre correspondant à Accra, Sur le cliché en noir et blanc disposé dans la bibliothèque de Samia Nkrumah, deux hommes sourient à l'objectif : son père, Osagyefo Kwame Nkrumah, premier président du Ghana, et Ahmed Sékou Touré, son ami et homologue guinéen. Quand ce dernier arbore sur la photo veste de costume, chemise et cravate, Kwame Nkrumah, lui, porte le Kente, un des pagnes tissés traditionnel ghanéen. Pour Samia Nkrumah, le Kente porté par son père revêtait aussi une signification éminemment politique, à destination de ses homologues occidentaux. Un message anticolonialiste, assumé à même le corps par le biais du pagne tissé que Kwame Nkrumah portait lors de ses déplacements internationaux. « C'est parce qu'il pensait qu'il n'y avait rien de plus important que de se montrer avec. Cela dit au monde qui nous sommes, notre style, nos systèmes de connaissances autochtones, notre terre, détaille la fille du premier président ghanéen. C'était naturel pour nous de porter le Kente lors de certaines occasions. Mais le porter en dehors du Ghana, dans ces arènes internationales, c'était presque révolutionnaire, radical. Ainsi, il prenait position : l'Afrique indépendante est en train de se soulever, et que nous souhaitons faire des partenariats sur un pied d'égalité, à armes égales. » À lire aussiKwame Nkrumah: le vrai panafricanisme se vit Porté au Ghana depuis au moins quatre siècles, le Kente est un tissu chargé de sens. Alors, pour sa première venue au siège des Nations unies en 1960, Kwame Nkrumah a décidé d'emmener avec lui un Kente nommé « Tikro Nnko Adjina », que l'on peut traduire par « deux cerveaux valent toujours mieux qu'un seul ». Un pagne bleu aux motifs dorés, rouges et verts, dont la confection a été confié au maître tisserand Andrew Asare. Une fierté racontée aujourd'hui par son fils, Kwasi Asare : « Le Kente est un habit si puissant. Celui qu'Osagyefo Kwame Nkrumah a présenté portait ce message : l'indépendance du Ghana ne signifie rien sans l'indépendance de tout le continent africain, d'où cette signification "deux têtes valent mieux qu'une". D'une certaine manière, il cherchait également à dire que par l'ONU, tous les États doivent s'unir pour ne faire plus qu'un. » Un message sous forme de Kente, qui est resté exposé pendant plusieurs décennies dans le hall du siège de l'ONU, aux yeux du monde entier. À lire aussiGhana: l'héritage politique de Kwame Nkrumah source de débat au Parlement
Un chasse-mouches en queue de lion devenu l'un des symboles les plus marquants du pouvoir de Kamuzu Banda. Médecin formé en Occident, le père de l'indépendance du Malawi cultivait pourtant l'image d'un chef profondément enraciné dans les traditions locales. Un nationaliste culturel assumé, qui n'apparaissait jamais sans cet accessoire singulier - à la fois outil cérémoniel, signe d'autorité et instrument de mise en scène politique. Il le brandissait partout. Lors des cérémonies officielles, des rassemblements politiques, ou même à sa descente d'avion… Le fouet à queue de lion ne quittait jamais Hastings Kamuzu Banda. À l'image de son costume trois-pièces à l'anglaise ou de son chapeau homburg, porté à la manière d'un Winston Churchill, cet accessoire faisait partie intégrante de sa silhouette présidentielle. Le chercheur Chikondi Chidzanja de l'université de Stellenbosch s'en souvient : « Lorsqu'il se rendait au palais, il était dans une voiture décapotable et agitait son fouet à queue de lion. Pour nous, enfants des écoles, c'était un moment d'excitation. On répétait : “Aujourd'hui, on va voir Kamuzu Banda !” » Mais ce n'était pas un geste improvisé, souligne l'historien John Lwanda : « La main droite partait vers la gauche, puis vers le haut, puis vers la droite… Ce n'était pas un geste lancé au hasard, comme tu ferais lors d'un match de foot ». Le fouet servait aussi à projeter l'image d'un libérateur, explique Chrispin Mphande, enseignant à l'université de Mzuzu : « On l'appelait le Lion du Malawi. Certains allaient jusqu'à le voir comme un Messie, surtout après sa nomination à vie dans les années 1970. Le fouet symbolisait ce pouvoir : celui de l'homme qui a vaincu le colon et libéré le pays ». À lire aussiOù en est le Malawi 60 ans après son indépendance? Un symbole de pouvoir, mais aussi d'identité. Formé aux États-Unis et au Royaume-Uni, Kamuzu Banda voulait paraître comme un dirigeant enraciné dans les traditions africaines. Chikondi Chidzanja : « Kamuzu, il avait étudié en Occident, mais pour ne pas être perçu comme un étranger, il devait aussi incarner l'Africain. Alors le fouet est devenu le symbole de cet ancrage culturel ». Dès 1962, l'objet apparaît dans ses mains. Il lui aurait été offert par un autre père de l'indépendance, le Kényan Jomo Kenyatta. Mais sous le régime à parti unique de Kamuzu Banda, nul n'était autorisé à le porter, sauf lui. John Lwanda : « On ne pouvait pas se promener avec un fouet en disant qu'on était guérisseur. On se faisait arrêter ». Aujourd'hui encore, l'objet fascine. Il en aurait existé plusieurs : en poils de buffle, de lion ou de cheval... Mais la dernière version est bien connue, affirme l'historien John Lwanda : « Le dernier fouet était une vraie queue de lion, avec un manche en ivoire ». Cette version a été confiée à l'université de médecine qu'il a fondée, la Kamuzu University of Health Sciences. Elle est encore utilisée lors des remises de diplômes. Un enseignant la passe au-dessus des têtes des jeunes médecins, comme pour balayer l'ignorance, et consacrer leur entrée dans le savoir. Une manière de prolonger, dans le rituel universitaire, la portée symbolique d'un objet devenu emblème du pouvoir.
Aujourd'hui, intéressons-nous au bonnet d'Amilcar Cabral. Le dirigeant indépendantiste, originaire du Cap-Vert, qui a mené la lutte pour l'indépendance dans le maquis de la Guinée-Bissau, est connu pour cette coiffe qu'il portait très souvent. Ce qui est moins connu, c'est que ce bonnet portait un message essentiel pour la lutte du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), et qu'il a servi à abriter des protections magiques. C'est devenu une image iconique. Le célèbre indépendantiste Bissau-Guinéen Amilcar Cabral coiffé de son bonnet « Suwiya » aux motifs caractéristiques. Ce bonnet, selon la tradition du mouvement indépendantiste de Cabral, le PAIGC, lui a été remis par Toumani Seidi, un paysan de Morès, dans le nord de la Guinée-Bissau. Le chef indépendantiste l'a alors adopté pour ressembler à un mandingue de la région de Oio. Avec un objectif bien précis : faire oublier ses origines capverdiennes, rallier à lui les populations rurales... Comme le raconte le fils de Toumani Seidi, Keba Seidi : « Cabral fut obligé de porter le bonnet, car à cette époque de la mobilisation pour la lutte armée, les gens étaient très réticents. Ils considéraient Cabral comme un Portugais. Et mon père, Toumani Seidi, avait peu d'arguments pour convaincre sa communauté. Il a donc trouvé une astuce : habiller Cabral comme un mandingue, en lui faisant porter un bonnet. C'est d'ailleurs son propre bonnet qu'il a remis à Cabral. "Pour convaincre ma communauté, lui a-t-il dit, je te ferai porter ce bonnet de laine". Ainsi, tu seras vu comme un pur Guinéen, car on n'a jamais vu un Blanc porter un bonnet, encore moins un capverdien, pendant 500 ans de présence coloniale. Qui dirait que Cabral n'est pas un pur Guinéen en voyant un bonnet solidement vissé sur sa tête ? » À écouter aussiAmilcar Cabral et Maria Helena, de l'intime au politique Le bonnet est également devenu au fil de la lutte le réceptacle de protections mystiques. Mario Sissoco, historien et responsable des archives du PAIGC : « À l'issue de la majorité, il avait introduit un petit grigri dans le bonnet. C'est le bonnet, avec ce contenu, qui le préservait de toute trahison, de tout complot, des balles de l'ennemi. Il était invulnérable ». Mario Sissoco rappelle que le soir de son assassinat, le 20 janvier 1973 à Conakry, Amilcar Cabral était allé à une réception diplomatique et ne portait donc pas le bonnet. Y a-t-il par ailleurs un lien entre la coiffe de Cabral et le soutien que la République Tchèque apportait à l'époque à la lutte du PAIGC ? Deux faits sont troublants. Un bonnet traditionnel tchécoslovaque qui porte le nom de Smiovka ressemble fort à celui de Cabral… Par ailleurs, la documentariste Violette Deffontaines, qui enquête sur cette histoire, a retrouvé des archives mentionnant l'envoi par Prague de bonnets aux maquis du PAIGC. VidéoQue reste-t-il de l'héritage de Amílcar Cabral ? ► Webdocumentaire : des documents exceptionnels sur le leader anticolonial Amilcar Cabral
Retrouvez Antoine Gouy, Mélanie et Ginger avec une question : Quel super pouvoir tu voudrais avoir ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Notre série sur les objets du pouvoir fait escale aujourd'hui en Éthiopie. Durant plusieurs siècles, un objet a accompagné systématiquement les souverains du pays alors en déplacement avec les membres de la Cour : l'ombrelle. En quoi cet objet, qui sert d'abord à se protéger du soleil, est-il plus politique qu'il n'y paraît ? Alula Pankhurst sélectionne deux ouvrages de sa bibliothèque personnelle. En feuilletant les pages du premier livre, l'historien tombe sur une photo de l'empereur Ménélik II. Le souverain, qui a régné sur l'Éthiopie de 1889 à 1913, se déplace à dos de mule, entouré de sa cour, et est protégé du soleil par une ombrelle, qu'un de ses sujets tient pour lui. Alula Pankhurst explique comment cet objet a permis aux souverains éthiopiens d'asseoir leur pouvoir : « L'ombrelle fait partie de tous les objets sacrés. Tous ces objets sont une façon pour la royauté d'exprimer leur pouvoir non seulement dans le contexte national, mais aussi lorsqu'il y a des ambassadeurs qui viennent de l'étranger, des voyageurs. Donc, ils les reçoivent dans le contexte où le fait qu'ils soient souvent à l'extérieur et au soleil, avec des ombrelles, tandis que les personnes qui viennent ne le sont pas, déjà ça créé une certaine relation de pouvoir. » Ahmed Hassen Omer, historien lui aussi, confirme, photo de Ménélik II à la main : l'ombrelle est un attribut royal qui distingue l'empereur de ses sujets : « Il n'y a pas de Cour royale en Éthiopie sans grand parapluie. Même s'il n'y a pas de soleil, on regarde le roi ou l'empereur avec son parapluie. S'il y a des cérémonies locales, c'est toujours le symbole du pouvoir. Lui, il est au milieu avec son grand parapluie. » Ahmed Hassen Omer fait aussi remarquer que la symbolique de l'ombrelle se retrouve dans l'iconographie de l'Église orthodoxe d'Éthiopie : « L'Église et le roi s'organisent pour diriger le pays. Donc, parapluie pour l'Église, parapluie pour le roi. » Dans sa bibliothèque, Alula Pankhurst confirme : « Les prêtres ont toujours des ombrelles, surtout lorsqu'ils sortent pour des processions. Et évidemment, c'est quelque chose qui démontre la différence entre eux et le reste non seulement du peuple, mais des nobles. » Haïlé Sélassié est le dernier à avoir utilisé l'ombrelle, jusqu'à sa chute en 1974.
durée : 00:57:46 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Dans le jeune État soviétique, comment Staline, nommé commissaire du peuple aux nationalités puis secrétaire général du parti, parvient-il à entrer dans le costume d'héritier en titre de Lénine ? - réalisation : Diphy Mariani
À Dakar, la voiture présidentielle de Léopold Sédar Senghor est exposée dans un état impeccable, plus de 40 ans après la fin de son mandat. Symbole de pouvoir, de prestige et de protocole, cette Mercedes noire raconte, à sa manière, un pan de l'histoire politique du Sénégal. Dans la cour du musée des Forces armées, à Dakar, une Mercedes noire, encore rutilante, repose à l'ombre. C'est l'ancienne voiture officielle de Léopold Sédar Senghor. Tout y est encore fonctionnel. Monique Diouma Ndour est guide au musée. « Chaque matin, le chef de garage fait le tour, il nettoie, il vérifie que tout marche bien. » Les guides la connaissent par cœur. Parmi les trois véhicules d'anciens présidents exposés ici, c'est celle qui attire le plus de visiteurs : « Je peux regarder à l'intérieur ? On l'appelait la voiture aux rideaux rouges. » À l'intérieur, rien n'a bougé depuis le départ du premier président sénégalais en 1980 : velours rouge, boiseries cirées, petit téléviseur Panasonic, et une vitre rétractable pour séparer le chauffeur des passagers. Une vraie limousine d'apparat : « Le toit ouvrant, pour haranguer les foules. » Pour Senghor, ce choix d'un véhicule luxueux n'était pas anodin. Une grosse berline européenne, symbole de modernité et de puissance à l'époque. Abdou Ndong, également guide au musée : « C'était un véhicule de luxe. À l'époque, tout le monde n'avait pas ça. Mercedes, c'était une marque prestigieuse, une industrie de pointe. » Pourtant, selon les proches du président-poète, ce passionné de vélo était plutôt détaché des possessions matérielles. Pas vraiment amateur de voitures. Mais sur le terrain, cette Mercedes impressionnait. Jean-Pierre Langellier, journaliste et biographe de Senghor, se souvient d'une scène de campagne électorale en 1978, la première campagne multipartite du pays : « Je me souviens de Wade qui faisait campagne sous un arbre… Et puis Senghor arrive avec son cortège… c'était impressionnant. » Senghor avait opté pour une version semi-blindée, contrairement à ses successeurs dont Abdoulaye Wade qui choisiront des véhicules entièrement blindés en phase avec les exigences sécuritaires de l'époque. Aujourd'hui, les voitures de Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade sont exposées au musée, offertes en 2012 par Macky Sall.
Aujourd'hui, Fatima Aït Bounoua, Charles Consigny et Antoine Diers, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
durée : 02:47:26 - Les Nuits de France Culture - par : Antoine Dhulster - Une archive de 1975 depuis les couloirs du Sénat pour fêter son centenaire avec visite des lieux, débat sur le rôle de la chambre haute du parlement, et une interview de son président Alain Poher, qui fut président de la République par intérim en 1969 puis en 1974. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Charles de Gaulle Homme politique français et général militaire; Gaston Monnerville
Cet été, revivez les moments les plus marquants de la Libre antenne d'Europe 1. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Notre série sur les objets de pouvoir s'intéresse dans cet épisode à la soutane de l'abbé Fulbert Youlou, le premier président du Congo-Brazzaville indépendant. Homme d'Église, mis à l'écart par le Vatican pour son engagement politique et ses mœurs, il continuera cependant à porter la tenue religieuse. Suivant un calcul très politique. Fulbert Youlou a revêtu la soutane, parce qu'il a effectivement été prêtre. Mais l'usage qu'il en a fait ensuite, après avoir été interdit de célébrer la messe, est devenu éminemment politique. Au moment de son entrée en politique, au milieu des années cinquante, la soutane devient un vêtement de prestige, mais aussi, comme l'explique l'historien Jean-Pierre Bat, une façon de capter à son profit le vote de populations marquées par les mouvements messianiques et le souvenir des résistants à la colonisation. « Il va essayer de cristalliser sur sa soutane tout le capital magico-religieux. Il va donc lancer toute une campagne "Kiyunga-la Soutane". Il va y avoir, à l'initiative d'un de ses conseillers, M. Vincent, qui est un spécialiste de l'anti-communisme, une campagne photographique mettant en scène Fulbert Youlou. Il est en permanence revêtu de sa soutane noire, qui fait le lien entre tous ces espaces politiques », explique-t-il. À lire aussi1. Spéciale Archives d'Afrique - Fulbert Youlou (1/10) Des légendes miraculeuses se diffusent alors. L'une d'elles, selon l'historien congolais Joachim E. Goma-Thethet, a pour décor les chutes de la Loufoulakari, où le résistant kongo Boueta Mbongo avait été décapité par les colons : « La légende dit que l'abbé Fulbert Youlou, après s'être recueilli là, entre dans la Loufoulakari avec sa soutane et il en ressort complètement sec. Donc l'abbé Fulbert Youlou établit une filiation avec les anciens résistants anticoloniaux de la région du Pool ». Ce sont en fait de véritables pouvoirs magiques qui sont prêtés à cette soutane, comme le raconte le documentariste Hassim Tall Boukambou : « Le président Fulbert Youlou était censé tourner à l'intérieur du pays, emprunter le chemin de fer Congo-Océan, et pris par le temps, il n'a pas pu s'arrêter dans toutes les gares. Les populations de ces gares riveraines étaient persuadées que le train de Fulbert Youlou s'était envolé, tout simplement, avait survolé ces gares, et certaines personnes affirmaient à l'époque que le train avait été vu dans le ciel. Et tout cela grâce aux pouvoirs de Fulbert Youlou, incarnés notamment par sa soutane ». À lire aussiAu Congo avec Hassim Tall Boukambou, chasseur d'archives La signification politique que Fulbert Youlou attribue à sa soutane est d'ailleurs très fluide. En novembre 1961, au palais de l'Élysée, il la décrit plutôt comme un symbole de son attachement à la culture française : « Le costume civil que portaient avant moi MM. les présidents Diori et Maga, la soutane que je porte aujourd'hui, sont en eux-mêmes, je le crois, une déclaration d'appartenance à la civilisation française ». L'évolution des soutanes de Youlou symbolise en tout cas la transformation de son pouvoir. Arrivé au sommet de l'État, il revêt une soutane blanche à l'image de celle du pape, qui créera quelques embarras protocolaires. À la recherche de luxe, enfin, il se fait confectionner des soutanes de couleur chez le grand couturier Dior, des soutanes qui deviendront le symbole de la dérive de son régime.
durée : 00:01:39 - Les 80'' - par : Nicolas Demorand - 80 secondes ce matin sur un article du Monde qui m'a beaucoup plu. Article interactif, animé, sur le site du quotidien, débutant par ce sondage. "En cas d'urgence, vous sentez-vous capable de faire atterrir un avion ?" Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
BEST OF - Durant tout l'été, retrouvez le meilleur de Philippe Caverivière.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En République démocratique du Congo, il faut remonter le temps jusqu'au 24 novembre 1965, date à laquelle Mobutu a pris le pouvoir. Mobutu, c'était la toque léopard, l'abacost – célèbre costume congolais – mais aussi la canne. Pour le maréchal, c'était à la fois un signe d'autorité et un objet pour valoriser la culture traditionnelle du pays. Dans les rues de Kinshasa, Mobutu reste l'homme à la toque de léopard et à la canne. Sculptée en bois ou en ivoire, la canne incarnait son autorité. André-Alain Atundu Liongo, dernier chef des renseignements sous Mobutu, se souvient : « Je crois qu'en revenant de cette tournée, où je lui étais présenté pour la première fois, dans l'avion, il était détendu. Il a enlevé son costume. Mais dès qu'on a atterri, il a mis son costume, sa toque et sa canne. C'était un autre homme. Il ne blaguait plus. Il revêtait et incarnait l'autorité. La canne c'est l'autorité et la sagesse ». Pour ce proche collaborateur de Mobutu, la canne était plus qu'un objet d'apparat. « Lorsqu'il était debout, qu'il nous attendait avec impatience, il toquait sa canne. Lorsque la canne était sur la table, il était mécontent. Ça servait aussi à indiquer ses états d'âme ». À lire aussiRDC: Mobutu, grandeur et décadence du «roi du Zaïre» Au Congo, la canne incarne le pouvoir coutumier et mystique. Elle est taillée d'un seul bloc de bois. « Les traditions dans la chefferie... Il y a un arbre précis que l'on détermine. Ça n'est pas n'importe quel arbre. Il détient une force naturellement, explique Jean-Paul Kwungusugu, chef coutumier dans la province du Haut-Lomami. Les gens, quand ils voient le président de la République, on lui remet tout ça par les chefs coutumiers. Attention, le président de la République n'est pas simplement présent par la constitution, les ancêtres sont avec lui. D'ailleurs, c'est ce qui a favorisé les dictatures ». La canne a fait de Mobutu le roi du Zaïre pendant plus de 30 ans, mais elle a aussi servi à faire valoir une culture congolaise au lendemain des indépendances. « Au retour, il se comportait non seulement comme un chef d'État moderne, mais comme un chef traditionnel, indique Placide Mumbembele, professeur de politique mémorielle. Cela s'est davantage consolidé avec sa politique de recours à l'authenticité, afin de pouvoir, comme il le disait lui-même : être soi-même, c'est-à-dire être Zaïre Roi, avec toutes ses traditions ». Mobutu possédait une trentaine de cannes, selon ses proches. Elles sont toutes conservées au Maroc, chez celle que les Congolais appellent maman Bobi, la veuve du maréchal. À lire aussiRDC: comment le président Mobutu a récupéré l'image du héros national assassiné Patrice Lumumba [3/3]
Jésus a enseigné plus sur la personne du Saint-Esprit que sur tout autre sujet. Et pourtant, beaucoup de chrétiens sont encore limités dans leur compréhension, leur connaissance et leur expérience du Saint-Esprit. Dans ce message de pasteur Claude Houde, on va découvrir qui est la personne du Saint-Esprit et le super pouvoir qu'il nous a donné. Bonne écoute!
Aujourd'hui, Antoine Diers, Joëlle Dago-Serry et Jérôme Marty débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Cet été, RFI vous emmène à la découverte des objets de pouvoir, des objets qui sont devenus des symboles de l'autorité de certains hommes d'État ou d'acteurs politiques du continent. Dans cet épisode, nous allons au Kenya pour parler du chasse-mouche, qu'avait adopté Jomo Kenyatta. Il est devenu le premier président du pays le 12 décembre 1964, un an après l'indépendance, et l'est resté jusqu'à sa mort, le 22 août 1978. Les images d'archives le montrent brandissant son chasse-mouche, un accessoire fait à partir d'une queue de vache qui fait sens pour sa communauté, les Kikuyus, mais qui l'aide aussi à affirmer sa position de chef d'État. De notre correspondante à Nairobi, Mai 1963, élections générales au Kenya. Jomo Kenyatta est alors le leader de KANU, le parti en tête. Il est photographié jubilant, brandissant son chasse-mouche. « Kenyatta était toujours avec son chasse-mouche, raconte Anaïs Angelo, historienne à l'académie des sciences de l'Autriche, et autrice d'un livre sur l'arrivée au pouvoir et la présidence de Jomo Kenyatta. C'est un objet qu'il apportait avec lui partout où il allait et que l'on retrouve aussi sur toutes les représentations de Kenyatta que ce soit des photos, des statues... Ça fait partie de son personnage politique ». Cet objet, selon cette historienne, a permis à l'ancien président de renforcer son image d'homme proche du peuple : « Dans sa manière de gouverner, il a un rapport très personnel. Ce n'est pas quelqu'un qui investit énormément par exemple dans les médias. Par contre, il va dans des cérémonies collectives, locales... il visite souvent les gens. Et je pense qu'il faut prendre le chasse-mouche comme quelque chose que tout le monde a, qui est quelque part assez banal, assez traditionnel, mais qui est crédible ». À lire aussiJomo Kenyatta, défenseur des droits des Kikuyu (1&2) Dans la culture kikuyu, dont est originaire Jomo Kenyatta, le chasse-mouche permet d'éloigner les insectes, mais il est aussi utilisé pour saluer ou asperger de l'eau bénite lors de cérémonies. Ce sont les hommes qui s'en servent, les plus âgés de la communauté. C'est aussi cet ancrage culturel qu'a voulu montrer Kenyatta, affirme James Nene, secrétaire général du Conseil des anciens Kikuyus : « Traditionnellement, le chasse-mouche permet d'établir un statut d'ancien au sein de la communauté. Aucun ancien ne sortait sans son chasse-mouche. Jomo Kenyatta respectait et suivait la culture kikuyu. Il utilisait donc le chasse-mouche comme un moyen d'identification, à sa culture et à son statut. Cela complétait son image d'ancien et d'homme d'État ». Une image qu'il a soigneusement construite dès 1938, quand il choisit de s'appeler Jomo Kenyatta. « Jomo Kenyatta a inventé son personnage, il a inventé son nom, remarque Anaïs Angelo. C'était quelqu'un qui n'était pas nécessairement prédit pour faire de la politique. C'était un jeune, dans une société kikuyu qui respecte la séniorité. Pour affirmer son autorité politique, il s'est créé un personnage de sage, d'ancien ». En plus du chasse-mouche, il adopte également un chapeau traditionnel Luo, une des plus importantes communautés au Kenya. Et celle dont est originaire celui qui deviendra son rival, Oginga Odinga. À lire aussiKenyatta vs Odinga: début et fin d'une guerre dynastique au Kenya
Notre série de reportages sur les objets de pouvoir en Afrique se poursuit. En Guinée, le premier président du pays, Ahmed Sékou Touré, se distinguait par un objet qui semble anodin : un mouchoir blanc, qu'il agitait devant les foules. Retour sur cet accessoire essentiel, dont la signification est débattue jusqu'à aujourd'hui. De correspondant à Conakry, L'image a marqué la mémoire des Guinéens. Sékou Touré en boubou agite son mouchoir blanc devant la foule lors d'un discours, ou à travers la vitre de sa Cadillac. Cette pratique n'est venue qu'après l'indépendance du pays, se souvient Madifing Diané, qui fut directeur des services de sécurité du premier président de la Guinée : « Il a vu dans sa maturité que le blanc est symbole non seulement de la pureté de l'âme, il est le symbole de la vérité. Le blanc, c'est aussi le symbole de la conviction sur ce qu'on entreprend. Des mouchoirs blancs, il en avait des dizaines. Chaque fois qu'il sortait, on pouvait en mettre deux ou trois avec lui. » Madifing Diané a lui-même conservé quelques-uns de ces mouchoirs. Il insiste pour dire que Sékou Touré était un pieu musulman, ce mouchoir ne serait donc pas un symbole mystique. Avant de choisir l'exil pour fuir la dictature, Boubacar Baldé a vu Sékou Touré agiter son mouchoir blanc. Pour lui, c'était avant tout un moyen de rallier les foules : « C'était un instrument d'hypnotisation des foules. Parce que Sékou Touré aimait être aimé, il adorait ça. Ça participait à sa séduction. Les foules pensaient même qu'il y avait de la magie dans ça. Ça faisait partie de ses outils de communication. » « Ce mouchoir incarnait une fonction mystique » Dans une ambiance de complot permanent où les dirigeants se sentaient menacés par des puissances étrangères, ce mouchoir avait aussi une fonction de protection, estime l'historien Mamady Bamba : « Ce mouchoir blanc incarnait une fonction mystique. Une fonction mystique parce que, pour le sens commun en Guinée, Sékou Touré n'était pas un homme ordinaire. Pour nous, ce mouchoir avait un caractère de protection de l'homme. Protection non seulement contre les forces maléfiques. Donc, il faut être protégé contre ces esprits, à travers les hommes peuvent s'infiltrer par des pouvoirs mystiques. » Ce symbole du mouchoir blanc a réapparu dernièrement. Le général Mamadi Doumbouya l'a brandi à plusieurs reprises, dans l'objectif clair d'établir une filiation avec le président de la première République.
Jean-Christophe Buisson analyse les récentes déclarations d'Emmanuel Macron lors d'un événement des Jeunes En Marche. Le président semble vouloir garder la main sur sa succession, au détriment de son fidèle lieutenant Gabriel Attal. Cette intervention surprise soulève des questions sur les ambitions présidentielles de Macron pour l'avenir.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:57:46 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Dans le jeune État soviétique, comment Staline, nommé commissaire du peuple aux nationalités puis secrétaire général du parti, parvient-il à entrer dans le costume d'héritier en titre de Lénine ? - réalisation : Diphy Mariani
RFI vous propose de découvrir dix objets de pouvoir qui ont marqué l'histoire du continent africain. Des objets employés par les acteurs politiques pour asseoir leur légitimité et leur autorité. En Centrafrique, le 4 décembre 1977, le président Jean-Bedel Bokassa se couronnait empereur dans le Palais du Couronnement, lieu spécialement construit pour la circonstance. Lors de ce couronnement, un objet précieux a capté tous les regards : le trône. Un objet massif d'environ deux tonnes, fabriqué par le Français Olivier Brice. Il a coûté près de 2,5 millions de dollars, soit 1,5 milliard de francs CFA. Ce trône, lubie du président-empereur, représentait un objet de pouvoir, destiné à frapper les esprits, en Centrafrique et au-delà des frontières. Un groupe de jeunes jouent au basketball dans le Palais des Sports de Bangui, autrefois appelé le Palais du Couronnement. Ce gigantesque gymnase retrace l'histoire de l'empire centrafricain. On y voit non seulement le parquet, les gradins, la salle de presse, mais aussi cet impressionnant écran situé sur l'aile gauche. C'est ici que le trône de l'empereur Jean-Bedel Bokassa a été installé le 4 décembre 1977. L'historien Maurice Guimendego se souvient de ce qu'il a vécu à l'époque : « La forme ressemble à un aigle gigantesque qui déploie ses ailes. L'aigle que l'on voyait représentait un aigle royal, symbole de la force, symbole de la majesté. » L'image de ce trône imposant a marqué à l'époque les 5 000 invités venus des quatre coins du globe : « Dites-vous que vous avez en face un aigle qui déploie ses ailes sur quatre mètres d'envergure et trois mètres de hauteur et puis à l'intérieur, on a creusé une espèce de voûte, une place en structure métallique. Le trône dégage quelque chose d'impressionnant, capable de loger l'empereur dans toute sa majesté. » À lire ou à écouter aussiIl y a 40 ans, la chute de l'empereur Bokassa « Incroyable Bokassa » Direction le sous-sol du Palais des Sports. Après le couronnement, certains objets précieux dont le trône ont été entreposés ici. Les yeux brillants d'émotions, Gabriel, 75 ans, l'un des cuisiniers de l'empereur Bokassa, revoit la vidéo et les photos du trône sur sa tablette : « Ah Bokossa sur son trône, mais quelle splendeur ! J'aime cette image parce qu'on le voit debout pour dire son serment. L'image est très intéressante, car elle nous laisse découvrir l'intérieur du trône en velours rouge, dans le ventre de l'aigle. Incroyable Bokassa ! » Affalé dans un fauteuil en rotin sous sa véranda, Patrice Zemoniako joue de la guitare, en interprétant un morceau des années 1970. Âgé de 80 ans, cet ancien journaliste et maire de Bangui explique que Jean-Bedel Bokassa voulait imiter le trône et le sacre de Napoléon Ier, car il était fasciné par l'empereur français : « Il a conçu son trône et la cérémonie de cette manière pour être le Napoléon de l'Afrique centrale et celui de la République Centrafricaine. C'est comme ça que Bokassa a créé l'armée centrafricaine pour combattre ceux qui s'opposaient à son pays. La philosophie du développement économique, politique, social et culturel de Bokassa doit être un modèle pour nous aujourd'hui. » Après le renversement de Bokassa, en septembre 1979, le sous-sol du palais du couronnement a été vandalisé. Aujourd'hui, il ne reste du trône que l'armature qui est abandonnée sur un terrain vague.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Guillaume Lariche reçoit deux invités pour des débats d'actualité. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque été depuis vingt-cinq ans, les Rencontres économiques d'Aix-en-Provence réunissent économistes, dirigeants, syndicalistes et citoyens pour débattre librement des grands enjeux du moment. Un événement unique en son genre, à la croisée du sérieux et de la convivialité. À l'ombre des platanes du parc Jourdan, le cœur d'Aix-en-Provence bat au rythme de l'économie mondiale. Comme chaque année à cette période, la ville accueille les Rencontres économiques, organisées par le Cercle des économistes. Trois jours durant, conférences, tables rondes et discussions informelles s'enchaînent, loin du formalisme habituel des grands rendez-vous économiques. Ici, pas de cravate, mais des échanges francs autour d'un café ou d'un apéritif, parfois même dans une pizzeria discrète du centre-ville. Baptisé « le mini Davos français », l'événement célèbre cette année sa 25e édition, toujours dans un esprit de détente et d'ouverture. Le thème retenu pour 2025 : « Affronter le choc des réalités », un intitulé qui résonne avec l'instabilité géopolitique et les bouleversements économiques actuels. Des figures de renom pour penser le monde d'aujourd'hui Avec plus de 380 intervenants et 73 sessions ouvertes gratuitement au public, ces Rencontres affichent une volonté claire, celle de démocratiser l'accès au débat économique. Près de 7 000 participants sont attendus pour écouter et interpeller les grandes figures présentes cette année. Retenons Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne, Esther Duflo, prix Nobel d'économie 2019, ou encore les ministres Éric Lombard (France) et Nadia Fettah Alaoui (Maroc). Les syndicats sont également représentés, notamment avec la présence de Sophie Binet (CGT), tout comme les grands patrons à l'image de Patrick Pouyanné (Total Énergies). Tous viennent confronter leurs visions et échanger, dans un cadre propice à la parole libre et au débat. Un lieu unique pour tisser des liens et imaginer l'avenir Ces Rencontres sont aussi l'occasion pour les acteurs de l'économie francophone de se croiser et d'échanger, formellement comme informellement. De jeunes entrepreneurs côtoient grands patrons, hauts fonctionnaires et investisseurs dans une ambiance détendue, mais studieuse. C'est le moment idéal pour "faire du réseau", tisser des liens et découvrir les talents de demain. Cette année, une nouveauté de taille s'ajoute au programme : le lancement du Global Economic Dialogue, une initiative inédite rassemblant 35 think-tanks européens (groupes de pensée) pour confronter leurs visions parfois opposées. Une manière de nourrir encore davantage la réflexion collective dans un monde en pleine mutation. À lire aussiLes rencontres économiques d'Aix-en-Provence: le monde qui nous attend
Stéphane Bern raconte le destin d'un des plus grands capitaines d'industrie : Gianni Agnelli, héritier de l'empire FIAT devenu l'autre roi d'Italie. Pourquoi aujourd'hui encore le nom Agnelli et la figure de Gianni provoquent-ils autant de passions ? Pourquoi est-il considéré comme l'autre roi d'Italie ? Quel héritage a-t-il laissé derrière lui ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Stéphanie des Horts, romancière, auteure de ""Gianni le magnifique"" (Albin Michel) Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Loïc Vimard. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Jean-Pierre Vrignaud. Journaliste : Clara Leger.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Stéphane Bern raconte le destin d'un des plus grands capitaines d'industrie : Gianni Agnelli, héritier de l'empire FIAT devenu l'autre roi d'Italie. Pourquoi aujourd'hui encore le nom Agnelli et la figure de Gianni provoquent-ils autant de passions ? Pourquoi est-il considéré comme l'autre roi d'Italie ? Quel héritage a-t-il laissé derrière lui ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Stéphanie des Horts, romancière, auteure de ""Gianni le magnifique"" (Albin Michel) Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Loïc Vimard. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Jean-Pierre Vrignaud. Journaliste : Clara Leger.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aujourd'hui, Didier Giraud, Barbara Lefebvre et Emmanuel de Villier débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Aujourd'hui, Flora Ghebali, Charles Consigny et Emmanuel de Villiers débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
durée : 00:47:01 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - Envoûtement, possession, exorcisme, sabbat, pacte, procès... La sorcellerie ne cesse de fasciner les historiens. En 1974 France Culture décline une série de 25 épisodes, "Les grandes heures de la sorcellerie", dont le premier numéro nous emmène sur les traces de "La Sorcière" de Jules Michelet. - réalisation : Massimo Bellini, Vincent Abouchar - invités : Jeanne Favret-Saada
Virginie Girod raconte la légende de la fondation de Rome dans un épisode inédit d'Au cœur de l'Histoire. Au VIIIe siècle avant notre ère, le dieu Mars, fou de désir pour une vestale prénommée Rhéa Silvia, fait d'elle une mère. Mais les jumeaux qu'elle a mis au monde sont bientôt jetés dans les eaux du Tibre. Sauvés, ils sont recueillis par une louve. Bientôt, Romulus et Remus s'affrontent. Seul l'un d'eux deviendra le roi de Rome. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.