Podcasts about comoriens

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Reportage France
En Provence, les communautés mahoraise et comorienne continuent la mobilisation pour Mayotte

Reportage France

Play Episode Listen Later Jan 29, 2025 2:27


Il y a plus de sept semaines que le cyclone Chido a ravagé Mayotte et deux semaines depuis la seconde tempête tropicale Dikeledi. En métropole, la communauté mahoraise et comorienne est toujours mobilisée. C'est le cas en Provence, où des collectifs continuent inlassablement de récolter et envoyer de nombreux dons vers l'île.  De notre correspondante à Marseille, Départ de Marseille avec un camion prêté par un bénévole de l'association Ambre. « On part en direction de Toulon. Et là, c'est parti, on a rendez-vous là-bas pour 14h. On va récupérer des denrées alimentaires ».Naïr est le président de l'association, qui s'occupe d'aller chercher les dons : « Actuellement, on est en train de charger tout ce qui est eau et lait. Ensuite, on va charger tout ce qui est denrées alimentaires, comme les pâtes, le riz, les conserves, et le couscous. Puis par la suite, si on a de la place, on va mettre tout ce qui est matériel médical. Et si vraiment il nous reste de la place, on va prendre les vêtements ». Mais rapidement le camion marseillais est plein à craquer. « Nous, on va essayer de trouver un deuxième camion pour tout transporter ». Abdou est président de l'union mahoraise de Toulon : « Comme ça, on vous suit. Comme ça, on amène tout là-bas. Ça serait bien que tout parte quoi. Si ça reste ici, on va encore attendre une semaine, cela pourrait retarder l'aide. Et il y a des gens qui en ont besoin. On va essayer de trouver un camion, c'est mieux ». Vingt minutes plus tard, un semi-remorque appartenant à un des bénévoles se gare sur le parking. « Nous, ce qu'on aimerait bien, c'est que tout parte vers l'île de Mayotte, parce qu'il y a des gens qui meurent de faim, d'autres qui n'ont même pas d'endroit pour dormir, s'habiller, manger. On essaie de faire le geste ». À lire aussiMayotte: un mois après la catastrophe, retour sur l'élan de solidarité des cagnottes en ligneIl n'y a pas que de l'alimentaire, il y a de tout« On a beaucoup d'alimentaire, mais aussi beaucoup de vêtements. Il y a des jouets, des produits d'hygiène, du dentifrice. Il y a vraiment de tout ». Plus de soixante gros cartons en tout. Des dons qui affluent depuis des semaines ici à Toulon, explique Kassim, un bénévole comorien. « On a rassemblé tous les gens de Toulon, qu'ils soient Malgaches, Anjouanais, Comoriens, Mahorais. Et franchement, ça a bien marché ». Une mobilisation qui ne doit pas s'arrêter là pour lui. « Ce n'est pas qu'aujourd'hui seulement. La crise ne va pas s'arrêter aujourd'hui. S'il faut relancer les dons une fois par mois, il faudra le faire. La reconstruction de Mayotte ne se fera pas en un jour. Les vies, les gens, la misère, ça ne s'arrêtera pas en un jour, donc il faut continuer ». Une fois les camions chargés, puis les dons sont déposés dans un hangar à Marseille. L'heure du bilan : « Alors là, on vient de décharger tous les dons qu'on a récupérés à Toulon chez les collègues. On a entre sept et huit tonnes de denrées alimentaires, ainsi que des vêtements et du matériel médical ». Des dons qui partiront par la mer et mettront un peu moins de deux mois à arriver à Mayotte. À lire aussiMayotte: rationnement, prix exorbitants... l'eau potable devient une denrée rare

Cultures monde
Afrique Australe : un désir de changement 1/4 : Comores : une contestation silencieuse

Cultures monde

Play Episode Listen Later Jan 13, 2025 58:29


durée : 00:58:29 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Margaux Leridon - Un an après une élection contestée, qui a reconduit Azali Assoumani à la présidence des Comores pour la troisième fois, les Comoriens votaient à nouveau ce week-end pour élire leurs députés et élus locaux. Un scrutin boycotté par l'opposition qui témoigne d'une vie politique verrouillée. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Mahmoud Ibrahim Docteur en Histoire de l'Université Jussieu Paris 7, enseignant dans le secondaire et fondateur de l'hebdomadaire Masiwa; Kamal Saindou Journaliste indépendant, membre du collectif citoyen de la 3eme voie; Walter Bruyère-Ostells Professeur d'histoire à Sciences Po Aix-en-Provence

Arrêt sur images - audio
Catastrophe à Mayotte : "Nous sommes face à une guerre des chiffres"

Arrêt sur images - audio

Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 88:24


C'est la plus grande catastrophe naturelle qui a touché la France depuis l'éruption de la montagne Pelé en 1902 à la Martinique et ses 30 000 victimes. La catastrophe du cyclone Chido de ce samedi 14 décembre 2024 a eu lieu dans un autre territoire d'outre-mer, cette fois dans l'océan indien, à Mayotte, île française par sa colonisation depuis avril 1841, devenue le 101ème département français en 2011. Mayotte, bout de terre français de 374 kilomètres carré, archip ...

Une semaine en France
L'émoi des Mahorais (et Comoriens) d'Amiens

Une semaine en France

Play Episode Listen Later Dec 20, 2024 5:35


durée : 00:05:35 - Sur la route avec - Dans le cadre de l'Emission spéciale Une Semaine à Mayotte, reportage avec les membre de l'Association des Comoriens d'Amiens, tiraillés entre l'angoisse pour leurs proches - aggravée par la difficulté de les joindre, et la mobilisation pour venir en aide.

lundisoir
Mayotte ou l'impossibilité d'une île - Rémi Carayol

lundisoir

Play Episode Listen Later Dec 9, 2024 71:43


Il y a cinquante ans, la population de l'archipel des Comores était invitée à se prononcer sur le statut de son territoire. Si trois des quatre îles votèrent massivement pour l'indépendance, Mayotte (Maore), où un courant sécessionniste animé par l'élite créole exerçait un puissant lobbying, vota contre, tandis qu'à Paris l'armée et le « parti colonial » encore très puissant ne voulaient pas perdre cette position stratégique dans l'océan Indien. La France accorda donc l'indépendance aux Comores mais conserva Mayotte, devenue en 2011 le 101e département français à l'issue d'un processus unique de « colonisation consentie ».Tout renvoie à la colonie sur cette île : les ghettos de Blancs, la hiérarchisation raciale au travail comme dans la vie quotidienne, la dépendance économique envers la « métropole », les défaillances des infrastructures mises en lumière par les récentes pénuries d'eau… Entre des Mahorais reniant leur passé pour être « français à tout prix », dont la dérive vers l'extrême droite semble sans fin, des « métros » qui se comportent en terrain conquis et cultivent l'entre-soi, et des Comoriens devenus « étrangers » par l'effet d'une politique d'État délibérée, la violence à Mayotte est le résultat d'un double processus de dislocation et de colonisation. Ce livre raconte les principaux épisodes de cette histoire et dresse un portrait sans concession de « Mayotte française » et du présent colonial qui continue de l'animer.Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d'existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C'est par ici.

Invité Afrique
Îles Chagos: «C'est une avancée, mais il est exagéré de parler de grande victoire»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 10, 2024 7:08


C'est un petit « tsunami » politique qui s'est produit, la semaine dernière, dans l'océan Indien. Le 3 octobre, la Grande-Bretagne a reconnu la souveraineté de l'île Maurice sur l'archipel des Chagos. Mais les Britanniques garderont pendant 99 ans la base militaire de Diego Garcia qu'ils partagent actuellement avec les Américains. Quelle est la portée de cet accord entre la Grande-Bretagne et Maurice ? Est-ce qu'il peut résonner jusqu'aux Comores et jusqu'à Madagascar ? À deux reprises, Jean-Claude de l'Estrac a été le ministre des Affaires étrangères de l'île Maurice. Il a également présidé le Comité parlementaire bipartisan de 1982 sur le sujet. En ligne de Port-Louis, il répond à Christophe Boisbouvier. RFI : « C'est un jour historique », a déclaré le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth, le 3 octobre dernier. Est-ce que vous êtes d'accord ? Jean-Claude de l'Estrac : Il exagère. Clairement, c'est une avancée. C'est un long combat qui a été mené depuis des décennies contre la Grande-Bretagne pour retrouver notre souveraineté. Le Premier ministre est en train d'en faire une victoire partisane. En réalité, plusieurs gouvernements depuis les années 1970, et les Chagossiens eux-mêmes, se sont mobilisés et ont participé à ce combat. Alors évidemment, retrouver notre souveraineté sur une partie de l'archipel des Chagos est une avancée. Mais il est exagéré de parler de grande victoire puisque, en définitive, sur l'île principale de l'archipel des Chagos qui est l'île de Diego Garcia, où se trouve la base anglo-américaine, nous retrouvons une souveraineté fictive et l'Angleterre va rester, va continuer à occuper l'île. Et même sa position est confortée parce que, en vérité, la Grande-Bretagne va jouir de droits souverains. C'est ce qui est prévu pendant 99 ans. Et encore, c'est une période initiale. Il est probable que ce sera renouvelé. Et contrairement à ce qui se dit là, les Chagossiens ne pourront pas être admis sur l'île de Diego Garcia.En ces temps de très graves crises internationales au Moyen-Orient, est-ce que vous êtes pour ou contre le maintien d'une base américaine à Diego Garcia ? Alors, je pense qu'effectivement les Américains peuvent rester à certaines conditions. Alors, le prétexte qui est aujourd'hui utilisé par les Américains pour maintenir la base, c'est l'arrivée des Chinois dans l'océan Indien. Alors, les Chinois sont effectivement présents aujourd'hui dans l'océan Indien et ils l'expliquent en disant « Écoutez, nous avons un commerce important par les routes de navigation de l'océan Indien et nous avons vocation à protéger nos intérêts ». Je ne crois pas que ce soit une menace véritable. Mais enfin, les Indiens, qui ont longtemps considéré que l'océan Indien était l'océan de l'Inde, considèrent l'arrivée des Chinois dans leur pré carré comme une intrusion. Donc, à partir de ce moment, effectivement, il y a maintenant le risque réel d'un affrontement entre l'Inde et la Chine. L'Inde, qui est maintenant un partenaire des Américains.Dans l'accord de la semaine dernière, les Britanniques s'engagent à vous verser de l'argent. Est-ce que vous ne pourriez pas louer au prix fort l'île de Diego Garcia aux Britanniques et aux Américains ? C'est sans doute ce qui est en train de se passer. Cela dit, je soupçonne un subterfuge américain, parce que là, je vois que dans l'accord et le traité qui est en train d'être négocié, les Américains se cachent derrière les Britanniques pour dire que ce sont les Britanniques qui vont payer ce loyer. C'est probablement un moyen pour essayer de diminuer les prétentions de compensation financière de Maurice. C'est une autre paire de manche si ce sont les Américains qui payent ou les Britanniques qui sont pratiquement en faillite. Donc je ne crois pas que ce sera une grosse manne.Après cet accord, l'Argentine demande à la Grande-Bretagne la restitution des Malouines. Il sera intéressant de voir si l'Espagne va demander la restitution de Gibraltar. Est-ce que ce n'est pas la preuve quand même que votre gouvernement a réussi un joli coup politique ? Oui, absolument. Alors tout ça repose sur une résolution de l'ONU qui a été votée dans les années 1960. C'est la résolution 1514 qui dit qu'une puissance coloniale n'a pas le droit de démembrer un territoire avant son accession à l'indépendance. Ce que nous avons obtenu finalement au bout d'un long combat, c'est le respect de cette résolution.Alors, vous citez cette résolution qui interdit le démembrement d'un territoire au moment de sa décolonisation. Est-ce que vous pensez que cet événement de la semaine dernière peut renforcer la position internationale des Comores face à la France dans le dossier de Mayotte ? Certainement, et peut-être même la position de Madagascar par rapport aux Îles Éparses. C'est le même principe qui devrait s'appliquer. Peut-être que les Comoriens devraient faire ce que Maurice a fait : internationaliser le problème. Pour l'instant, Comoriens et Français continuent à dire « bon, c'est un problème bilatéral », mais la solution est de plus en plus difficile, d'autant plus que la France aujourd'hui, par exemple, mène un combat pour faire admettre l'île excisée de Mayotte au sein de la Commission de l'Océan Indien. Ce à quoi les Comoriens objectent. Donc je pense que les Comoriens vont revenir à la charge.Et prendre exemple sur vous, sur Maurice ?Je pense, oui, devant les tribunaux internationaux, s'ils sont capables de le faire. Mais les Comores sont quand même assez dépendantes de la France.Sur le plan économique ?Sur le plan économique, oui. Ce qui n'était pas le cas de Maurice par rapport à la Grande-Bretagne.À lire aussiLe Royaume-Uni trouve un accord avec Maurice sur la souveraineté des îles Chagos et conserve sa base militaire

Si loin si proche
Marseille la Comorienne

Si loin si proche

Play Episode Listen Later Sep 15, 2024 48:30


À 7 000 km de l'archipel des Comores, loin de l'océan Indien et de la côte sud-est du continent africain,  voyage dans la cité portuaire surnommée « la cinquième île des Comores ».  On connaît d'abord Marseille la Phocéenne fondée il y a 2 600 ans, Marseille la Méditerranéenne, la Corse, l'Italienne, l'Arménienne ou encore l'Algérienne, mais beaucoup moins la Comorienne ! Pourtant, selon une légende tenace, Marseille serait la plus grande ville comorienne au monde, devant même Moroni, la capitale de l'archipel ! Aujourd'hui, on estime que la population comorienne – d'origine ou de nationalité – atteint les 100 000 personnes et représente donc 10% des habitants de Marseille.En arrivant Gare Saint-Charles ou sur le Vieux-Port, dans les rues de la deuxième ville de France, si le métissage ne fait pas l'ombre d'un doute, pour ce qui est de la présence comorienne, il faut aller vers les quartiers nord pour en saisir vraiment l'importance. C'est là que se concentre la communauté comorienne de Marseille, une communauté récente à l'échelle de la longue histoire de la ville, ouverte quoique réputée discrète, mais surtout fière de partager sa culture et son identité à la fois comorienne et marseillaise.Un reportage de Benoit Godin.À lire :Les Comoriens à Marseille : d'une mémoire à l'autre de Karima Direche-Slimani et Fabienne Le Houérou. Éditions Autrement, 2002. Bien peu de choses à lire sur la vaste communauté marseillo-comorienne en dehors de cet ouvrage datant de 2002. Forcément daté, il reste malgré tout le livre le plus complet à ce jour sur ce sujet. La cinquième île : les comoriens de Marseille  de Luc Saïd Mohamed Cheikh. Éditions Pragmatic, 2019. Un livre de photographies qui donne à voir quelques aspects de la vie des Comoriens de la cité phocéenne – prière du vendredi, figures politiques, cuisine...À voir :Le documentaire Planète Marseille, enfants des Comores de Charlotte Penchenier, 2016. Le parcours de trois Marseillais d'origine comorienne (dont Fatima Ahmed, que l'on entend dans notre reportage) qui tentent de concilier leurs différentes parts d'identité.Sur Marseille, n'hésitez pas à vous rendre chez Marie-Rose Said, « présidente » et cuisinière des « Terrasses de Moroni Mamoudzou », une bonne table comorienne.À écouter :La série en deux épisodes de Vladimir Cagnolari pour Si loin si proche en 2018 : Je viens de Marseille et je vais à Ouellah, suivi de Je viens de Ouellah et je vais à Marseille. On y suit Chebli Msaïdié, chanteur et producteur de musique de retour au pays. Et on y découvre une tradition comorienne essentielle : le Anda, ou « grand mariage ».

Si loin si proche
Marseille la Comorienne

Si loin si proche

Play Episode Listen Later Sep 15, 2024 48:30


À 7 000 km de l'archipel des Comores, loin de l'océan Indien et de la côte sud-est du continent africain,  voyage dans la cité portuaire surnommée « la cinquième île des Comores ».  On connaît d'abord Marseille la Phocéenne fondée il y a 2 600 ans, Marseille la Méditerranéenne, la Corse, l'Italienne, l'Arménienne ou encore l'Algérienne, mais beaucoup moins la Comorienne ! Pourtant, selon une légende tenace, Marseille serait la plus grande ville comorienne au monde, devant même Moroni, la capitale de l'archipel ! Aujourd'hui, on estime que la population comorienne – d'origine ou de nationalité – atteint les 100 000 personnes et représente donc 10% des habitants de Marseille.En arrivant Gare Saint-Charles ou sur le Vieux-Port, dans les rues de la deuxième ville de France, si le métissage ne fait pas l'ombre d'un doute, pour ce qui est de la présence comorienne, il faut aller vers les quartiers nord pour en saisir vraiment l'importance. C'est là que se concentre la communauté comorienne de Marseille, une communauté récente à l'échelle de la longue histoire de la ville, ouverte quoique réputée discrète, mais surtout fière de partager sa culture et son identité à la fois comorienne et marseillaise.Un reportage de Benoit Godin.À lire :Les Comoriens à Marseille : d'une mémoire à l'autre de Karima Direche-Slimani et Fabienne Le Houérou. Éditions Autrement, 2002. Bien peu de choses à lire sur la vaste communauté marseillo-comorienne en dehors de cet ouvrage datant de 2002. Forcément daté, il reste malgré tout le livre le plus complet à ce jour sur ce sujet. La cinquième île : les comoriens de Marseille  de Luc Saïd Mohamed Cheikh. Éditions Pragmatic, 2019. Un livre de photographies qui donne à voir quelques aspects de la vie des Comoriens de la cité phocéenne – prière du vendredi, figures politiques, cuisine...À voir :Le documentaire Planète Marseille, enfants des Comores de Charlotte Penchenier, 2016. Le parcours de trois Marseillais d'origine comorienne (dont Fatima Ahmed, que l'on entend dans notre reportage) qui tentent de concilier leurs différentes parts d'identité.Sur Marseille, n'hésitez pas à vous rendre chez Marie-Rose Said, « présidente » et cuisinière des « Terrasses de Moroni Mamoudzou », une bonne table comorienne.À écouter :La série en deux épisodes de Vladimir Cagnolari pour Si loin si proche en 2018 : Je viens de Marseille et je vais à Ouellah, suivi de Je viens de Ouellah et je vais à Marseille. On y suit Chebli Msaïdié, chanteur et producteur de musique de retour au pays. Et on y découvre une tradition comorienne essentielle : le Anda, ou « grand mariage ».

Invité Afrique
Azali Assoumani: «Si on a raté l'unité politique, on ne doit pas rater l'unité économique et sociale de l'Afrique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 19, 2024 7:10


Adhésion de l'Union africaine au G20, rencontre avec Vladimir Poutine, multiplications des crises sur le continent, Mayotte et la France, réélection contestée. Le président des Comores Azali Assoumani dresse le bilan de son année à la tête de l'Union africaine, alors que le 37e Sommet de l'organisation vient de se clôturer. Depuis Addis-Abeba, il répond aux questions de notre envoyé spécial Sidy Yansané. RFI : Vous venez de passer le flambeau de la présidence tournante de l'Union africaine, quelle évaluation faites-vous de votre bilan ?Azali Assoumani : Les gens apprécient le bilan puisque, effectivement, j'ai parcouru l'Afrique, on est même partis en Russie au nom de l'Afrique, et il y a surtout notre adhésion au G20 en tant que membre à part entière. Aujourd'hui, le G20, demain, on pense au Conseil de sécurité des Nations unies. Mais le plus important pour le G20, c'est qu'avant, les puissances économiques décidaient et nous, on exécutait. Maintenant, on va être avec eux, pour essayer de décider ensemble.Le thème de l'année écoulée de l'Union africaine, c'était la ZLECAf. La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine, qui est, pour l'instant, un peu à la peine. Quels obstacles expliquent, selon vous, cette difficile mise en œuvre de la ZLECAf ? Je vous corrige : ce n'est pas la mise en œuvre, c'est l'accélération de la mise en oeuvre, ce n'est pas la même chose. Et là, j'ai constaté, quand même, qu'il y a un esprit pragmatique qui l'emporte. C'est un bel outil la ZLECAf. Je le dis : si on a raté l'unité politique, on ne doit pas rater l'unité économique et sociale en Afrique, ça, c'est une obligation. Donc l'accélération, c'est faire en sorte que les gens qui n'avaient pas signé, signent, les gens qui n'avaient pas ratifié, ratifient, et que les structures à mettre en place demain dans les communautés économiques régionales (CER, ndlr) soient mises en place en amont. On a mis en place un secrétariat de la ZLECAf, ce secrétariat visite tous les pays de la région pour faire du lobbying pour convaincre les pays de l'intérêt de la ZLECAf. Par exemple, aux Comores, j'ai mis en place un secrétariat de la ZLECAf, donc ce secrétariat a commencé à travailler et ça donne de bons résultats, parce qu'avec le secrétariat général, ils ont pu plaider auprès de l'Afreximbank pour nous donner de l'argent pour l'exécution de nos plans à Moroni, alors que la ZLECAf n'est pas encore à l'œuvre. Donc dans l'accélération, c'est convaincre les Africains de l'intérêt de la ZLECAf et la mise en œuvre viendra. J'espère que ce sera d'ici l'année prochaine. La mise en œuvre peut être soit continentale, ou séparée par communautés économiques régionales, on peut commencer par là pour mieux convaincre d'aller au bout de la mise en oeuvre, donc ce sont des décisions à prendre.Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a dressé un tableau très sombre de la situation de l'Afrique – les guerres au Soudan et en Libye, les violences à l'Est de la RDC, le retrait des pays de l'AES (Alliance des États du Sahel qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ndlr) de la Cédéao, les changements anticonstitutionnels qu'il juge plus nombreux que jamais – alors que justement, vous le souligniez comme une victoire, il y a eu l'adhésion de l'Union africaine au G20. De quelle manière l'Union africaine, l'Afrique, pourrait s'imposer sur la scène internationale d'une seule voix ? C'est une bonne question. Ce que l'on peut constater, c'est que malgré ces problèmes, le G20 nous a fait comprendre que ce sont des problèmes africains, et c'est à nous de trouver les solutions, mais ça n'empêche pas de coopérer avec l'Afrique. Le tableau que Moussa Faki a fait, je le partage parfaitement. Au début des indépendances, il y avait des conflits intra-États, ou inter-États. Ce qui aurait pu laisser croire qu'avec cette indépendance récemment acquise, on n'était pas encore suffisamment mûrs pour gérer nos pays. Mais comment peut-on expliquer qu'on a évolué pendant soixante ans et que c'est maintenant qu'on est en chute libre ? C'est la question à se poser.Et personnellement, comment l'expliquez-vous ?J'assume ! C'est de notre faute. Peut-être qu'on a trop regardé vers l'extérieur et pas assez devant soi. On avait tendance à coopérer avec les partenaires extérieurs et on a oublié le voisin. Maintenant, on se rend compte que la coopération régionale est très importante. On aurait pu penser qu'en évoluant, l'Afrique allait se débarrasser de ses fléaux d'insécurité. Malheureusement, l'Afrique devient aujourd'hui le dénominateur commun du terrorisme. Il s'est invité chez nous alors qu'il était ailleurs. A nous désormais de prospecter de façon approfondie les raisons de l'insécurité, des guerres intra-Etat comme au Soudan, ou encore les changements anticonstitutionnels.La France annonce vouloir mettre fin au droit du sol à Mayotte, une île dont l'Union des Comores revendique la souveraineté. Votre réaction à cette annonce ?J'ai peur de vous le dire car ça risque c'être mal interprété, mais d'une certaine manière, cette annonce m'a fait plaisir. Aujourd'hui, la France qui a des départements partout dans le monde décide que seul Mayotte sera interdite du droit du sol. Ça veut dire que Mayotte ne leur appartient pas, de façon subconsciente, l'État français accepte l'idée que Mayotte ne fait pas partie de son territoire. Comment peut-on prendre une mesure qu'il veut constitutionnelle par rapport à un seul département ? Non, ce n'est pas la France telle qu'on la connait. Celle que l'on connait est un pays souverain où les droits et les devoirs s'appliquent à tout le monde. Quoiqu'il en soit, cette mesure ne concerne pas les Comoriens, car ceux qui sont à Mayotte, nés à Mayotte ou partis à Mayotte sont chez eux. Que la France le veuille ou non, le droit international leur donne leur droit d'y vivre. Cette mesure n'honore pas la France, ça ne nous concerne pas. Peut-être que d'autres citoyens venus d'ailleurs en Afrique ou dans le monde qui se rendent à Mayotte pour acquérir la nationalité française, mais nous Comoriens sommes déjà chez nous.Vous venez d'être réélu à la tête de l'Union des Comores, des résultats contestés par l'opposition qui a saisi la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples. Le journal Le Monde s'appuie sur des documents et des témoignages qui indiqueraient une fraude électorale. Monsieur le Président, ne craignez-vous pas de souffrir d'un manque de légitimité ? Un journal comme Le Monde, ou comme RFI, ils devaient venir, participer aux élections et voir ce qu'il se passait. Le Monde n'a pas été à Moroni pour investiguer.Les journalistes du Monde et de RFI, tous les deux, étaient sur place le jour de l'élection, Monsieur le Président.Le constat qu'il a fait, c'est un constat qui a été dit par les opposants, mais ces derniers devaient porter plainte auprès de nos instances nationales.Ce qui a été fait, à la Cour suprême. Et la Cour suprême a décidé. En 2025, nous avons des élections législatives, pourquoi ne pas venir discuter et me dire : « Attention Azali ! Il y a eu des erreurs, il y a eu des bêtises, il faut corriger pour que ces bêtises-là ne reviennent pas » ? Donc la solution est comorienne. Ils peuvent aller où ils veulent – les médias, Le Monde, vous-mêmes – mais tout ça, ça ne donne pas de résultats. Les résultats, c'est s'asseoir entre Comoriens, face à face, les yeux dans les yeux, et se dire la vérité. Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu de maladresses, ça je ne le nie pas, mais on ne peut pas prendre un cas exceptionnel qui s'est passé quelque part, pour dire que toutes les élections se sont passées comme ça. Moi, ce que je vois, c'est l'avenir, c'est 2024 et 2029, et 2029, je ne serai pas candidat. Ce que je recommande, c'est que les opposants viennent et qu'on discute de l'avenir.

Le Nouvel Esprit Public
La Russie après la marche de Wagner / Mayotte

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jul 2, 2023 65:11


N°304 / 2 juillet 2023. Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 30 juin 2023. Avec cette semaine : Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. LA RUSSIE APRÈS LA MARCHE DE WAGNER La prise de la grande base arrière russe de l'opération militaire en Ukraine, à Rostov-sur-le-Don, par les 5.000 mercenaires du groupe paramilitaire privé Wagner d'Evgueni Prigojine, a été réalisée sans le moindre coup de feu. Le lancement d'un raid armé vers Moscou ne s'est arrêté qu'à 200 kilomètres de la capitale et n'a été entravé par aucune force militaire substantielle. Juste avant de se lancer dans sa marche forcée Prigojine a brisé le tabou du mensonge, révélant que les généraux russes (et donc Poutine) avaient menti sur la guerre, sur les pertes humaines, les territoires reconquis par les Ukrainiens et même sur les buts de guerre, qu'il a déclarés « infondés ». Construisant son empire médiatique et industriel à visage couvert, niant le moindre lien avec la milice Wagner spécialisée dans la guerre hybride, déployée là où la Russie défend ses intérêts sans vouloir apparaître - Ukraine, Syrie, Libye, République centrafricaine, Mali - Progojine n'a reconnu en être le créateur qu'en septembre 2022. Après l'avoir utilisé, puis l'avoir laissé recruter des prisonniers de droit commun ayant commis des crimes de sang, sans la moindre base légale, l'armée russe a interdit ces pratiques pour les reprendre à son compte. Une compétition avec Wagner s'est ensuite engagée, alors même que les deux forces faisaient face à la contre-offensive ukrainienne. Tandis que Prigojine insultait le commandement militaire russe pour son incompétence et appelait à sa démission, ses troupes ont été privées de vivres et de munitions. L'armée russe a demandé à intégrer la milice. L'incursion des groupes armés en provenance d'Ukraine dans la région de Belgorod, l'attaque de drones à Moscou puis l'avancée de Wagner vers la capitale ont posé la question de la capacité de l'Etat russe à défendre son territoire. Cependant, l'élite politique a fait corps : toute la journée du samedi, députés, gouverneurs ou élus locaux ont diffusé des messages de soutien au président. Lundi, sans le nommer, Vladimir Poutine a qualifié Evgueni Prigojine de « traître » − une désignation qui vaut en théorie condamnation à mort. Au lieu de cela, dans la soirée le chef du Kremlin a offert à Prigojine des garanties de sécurité. Il a réaffirmé que ces combattants - ayant joué un rôle essentiel dans la guerre en Ukraine - ne feraient l'objet d'aucune poursuite. Ils pourront, au choix, signer un contrat avec le ministère de la Défense pour intégrer l'armée régulière russe, rentrer chez eux, ou rejoindre la Biélorussie, où doit s'exiler Prigojine. Lundi, l'homme d'affaires a réaffirmé que le but de sa « marche » n'était pas « la prise du pouvoir », mais seulement « d'empêcher le démantèlement » de Wagner. Certes, il « regrette » la mort de militaires russes. Mais M. Prigojine continue de se présenter en chef du groupe et assure qu'Alexandre Loukachenko, le président de la Biélorussie, lui aurait proposé une solution permettant « la poursuite du travail dans un cadre légal ». Lundi, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la société allait « poursuivre » son travail en Afrique et ailleurs. *** MAYOTTE A Mayotte, 101e département français, marqué par de récurrents épisodes de violences et de tensions sociales, l'opération Wuambushu ("reprise en main") a été lancée le 24 avril. Il s'agit selon le ministre de l'Intérieur et des outre-mer de lutter contre la délinquance et l'insécurité, en détruisant certains bidonvilles et en expulsant des étrangers en situation irrégulière, principalement des Comoriens. Les autorités ont l'intention d'expulser entre 10.000 et 20.000 sans-papiers : Mayotte compte 310.000 habitants, dont on estime que la moitié sont étrangers. L'opération s'est rapidement heurtée à deux obstacles majeurs : le refus des Comores voisines d'accueillir leurs ressortissants expulsés, et les multiples recours judiciaires déposés par des familles de clandestins. Dès le deuxième jour, l'opération était suspendue par le tribunal judiciairequi considérait la démolition des bidonvilles « illégale », avant que le tribunal administratif de Mayotte ne tranche finalement en faveur de l'État. Plus de 400 policiers et gendarmes supplémentaires sont sur l'île, portant à 1.800 les effectifs des forces de l'ordre présents sur place. Malgré la multiplication des « plans » pour Mayotte, les services publics dans l'île sont en déshérence : pas assez d'écoles pour scolariser tous les enfants (6.000 à 7.000 enfants sont déscolarisés) ; peu d'accès à la santé, et un manque flagrant de personnels soignants ; l'accès à l'eau potable est une problématique majeure marquée par des coupures d'eau quatre fois par semaine. La situation de mal-logement est massive : 57 % des ménages vivent en surpeuplement, 40 % des logements sont en tôle, 30 % des logements ne sont pas raccordés à l'eau, 10 % n'ont pas l'électricité. « Musulmane à 95 % », Mayotte a voté à 59,10 % pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022. Les 24 et 25 juin, deux mois après le début de l'opération, le ministre de l'intérieur a effectué un déplacement pour défendre un premier bilan de l'opération soutenue localement, mais dénoncée par plusieurs associations, dont la Cimade et Médecins du monde, comme « tout sécuritaire ». Gérald Darmanin a précisé que l'intervention sera rallongée de « plus d'un mois » puis qu'un « deuxième type d'opération » débuterait en septembre, ciblant, par des procédures judiciaires, l'agriculture et la pêche illégales, ainsi que les marchands de sommeil. Il a affirmé qu'en deux mois, « les violences contre les personnes ont été réduites de 22 % » et les cambriolages, vols et atteintes aux biens, « de 28 % », revendiquant aussi avoir « divisé par trois le flux entrant de clandestins ». Le dernier objectif de « Wuambushu », la lutte contre la criminalité, pose des problèmes de surpopulation carcérale : dans l'unique prison de l'île le taux d'occupation est passé à 230 %. La construction d'une nouvelle prison et d'un nouveau centre de rétention est envisagée, mais aucun terrain n'a encore été identifié pour les bâtir. Le ministre a promis de « revenir en septembre prochain ». Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le brief politique
Mayotte : un rapport parlementaire préconise de répartir les migrants comoriens sur l'ensemble du territoire français

Le brief politique

Play Episode Listen Later May 31, 2023 2:50


durée : 00:02:50 - Le brief politique - En plein débat sur l'immigration, un rapport parlementaire, présenté ce matin, propose de soutenir le 101e département de France en répartissant l'immigration comorienne sur l'ensemble de tout le territoire français. Une proposition politiquement explosive. Le Brief Politique de Jean-Rémi Baudot.

Du grain à moudre
Mayotte : qu'est-ce que l'identité mahoraise ?

Du grain à moudre

Play Episode Listen Later May 4, 2023 39:28


durée : 00:39:28 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - A Mayotte, le gouvernement a lancé l'opération Wuambushu visant à déloger les clandestins venus des Comores. Dans un contexte économique et social difficile, les tensions identitaires entre Mahorais et Comoriens s'enveniment sur l'île, la seule de l'archipel ayant choisi de rester française en 1974. - invités : Mansour Kamardine Député LR de Mayotte; Nadia Tourqui franco-comorienne, consultante indépendante sur les questions de gouvernance et de développement; Fahad Idaroussi Tsimanda docteur en géographie sur les risques naturels et de vulnérabilités, chercheur au LAGAM (Laboratoire de Géographie et d'Aménagement de Montpellier) à l'université Paul-Valéry Montpellier 3

C dans l'air
MAYOTTE, IMMIGRATION... LE CASSE-TETE DE MACRON – 25/04/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Apr 25, 2023 64:53


EXPERTS YVES THRÉARD Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro RACHEL BINHAS Journaliste en charge des questions migratoires - Marianne DIDIER LESCHI Directeur de l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration SYLVIE MATELLY Économiste - Directrice adjointe de l'IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques MAYOTTE, IMMIGRATION... LE CASSE-TETE DE MACRON Pour l'exécutif, Mayotte est devenue un symbole. Dans l'île, l'opération Wuambushu ("reprise" en mahorais) vient de commencer. Environ 1800 policiers et gendarmes sont sur place pour lutter contre la délinquance, l'habitat insalubre et pour expulser quelques milliers de personnes en situation irrégulière. Mais à peine lancée, l'opération a connu un coup de théâtre. Cette nuit, la justice a suspendu jusqu'à nouvel ordre l'opération de destruction d'un premier bidonville qui devait commencer ce mardi matin. La juge des référés, saisie en urgence, a estimé que "la destruction des habitations (...) est manifestement irrégulière", "mettant en péril la sécurité" d'autres habitants non concernés par le projet de démantèlement et a ordonné à la préfecture, avant de démolir les logements insalubres, de trouver des relogements adaptés et des solutions de stockage pour les affaires des familles délogées. Pour le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, l'opération Wuambushu doit néanmoins être maintenue, et ce, malgré la décision de la justice. Il a confirmé que le "préfet fait appel de cette décision". Toutefois ce n'est pas le seul obstacle que connaît l'opération depuis son lancement lundi. Un peu plus tôt dans la journée, les Comores ont refusé l'accostage d'un bateau transportant des ressortissants expulsés de Mayotte. "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne", a déclaré le ministre comorien de l'Intérieur, Fakridine Mahamoud. L'archipel, qui a pris son indépendance de la France en 1974, avait déjà dit la semaine dernière ne pas avoir l'intention d'"accueillir des expulsés issus de l'opération", n'ayant pas les moyens d'accueillir un afflux de population. Mais le préfet de Mayotte ne l'entend pas de cette oreille. En début d'après-midi lundi, il a assuré face à la presse que l'opération Wuambushu ne sera pas arrêtée et que la France espère "reprendre rapidement" les rotations vers les Comores. 25 000 étrangers, en énorme majorité des Comoriens, sont expulsés chaque année de Mayotte, 101e département français où 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, 40 % dans des habitations informelles et un habitant sur deux n'a pas la nationalité française. Une île de l'océan Indien où la candidate du Rassemblement national est arrivée en tête, avec 59 % des voix, au deuxième tour de la présidentielle, aujourd'hui scrutée de près par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui portera prochainement un nouveau projet de loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale. Dans un entretien au Parisien, le président de la République s'est en effet dit finalement favorable à "un seul texte" pour permettre une loi "efficace et juste" après avoir expliqué en mars dernier vouloir saucissonner le projet en "plusieurs textes" pour n'en garder que les aspects les plus consensuels, faute de majorité absolue à l'Assemblée nationale. Décidé à aller vite, le chef de l'État est cependant resté évasif sur la méthode qui sera employée par l'exécutif pour faire voter ce texte. Un 49.3 à venir ? Le ministre du Travail Olivier Dussopt a jugé ce mardi qu'il faudra "tout faire pour éviter" d'adopter la future loi sur l'immigration par un nouveau 49.3, tout en admettant que cela restait une "hypothèse". Alors qu'est-ce que l'opération Wuambushu lancée par le gouvernement à Mayotte ? Quelle est la situation dans le 101e département français ? Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il effectué un changement de braquet sur le projet de loi immigration ? Comment le gouvernement compte-t-il le faire adopter ? Enfin qu'est-ce que la politique "anti-ghetto" menée au Danemark ? Quel est son bilan ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Afrique Économie
L'économie comorienne veut séduire les investisseurs étrangers

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 20, 2022 2:24


Les espoirs de l'Union des Comores ne se fondent pas que sur le tourisme. Le pays table aussi sur les investissements étrangers pour relancer sa croissance, et notamment sur ceux de l'immense diaspora comorienne. Dans le plan « Comores émergent » présenté en 2019, le pays annonçait vouloir doubler sa croissance sur la décennie 2020-2030, en partie grâce aux investissements étrangers. Ceux-ci représentent environ 8 millions d'euros par an en moyenne. L'ANPI, l'Agence pour la promotion des investissements entend multiplier ce chiffre grâce à une politique d'accompagnement incitative.  « Cet accompagnement consiste essentiellement en des avantages fiscaux et douaniers, avec l'exonération des droits et taxes perçues au cordon douanier pour l'importation d'équipements qui servent à la production », explique Nadjati Soidiki, directrice générale de l'ANPI. « Et ce pendant toute la durée de ce que l'on appelle “l'agrément”, qui peut aller jusqu'à quinze années. Et l'application d'un taux réduit sur l'impôt des sociétés, donc l'impôt sur les bénéfices, à un taux de 15% », poursuit-elle. ►À lire aussi : Aux Comores, les investissements dans le secteur touristique progressent  Accompagner les entrepreneurs de la diaspora Abdallah Fakih dirige Com'Work, un incubateur implanté à Moroni. Il voit passer sur son bureau toutes les bonnes idées entrepreneuriales des jeunes Comoriens. Depuis quelques mois, il s'intéresse à une catégorie particulière d'investisseurs, ceux issus de la diaspora. Suite à un appel d'offres d'Expertise France, l'agence publique de développement de projets, Com'Work a lancé un programme d'accompagnement pour une dizaine d'entrepreneurs de la diaspora.  « Cela a commencé depuis le mois d'août. Nous sommes toujours à la phase de pré-incubation, indique Abdallah Fakih. Dans ce programme, il y aura la pré-incubation, jusqu'à la création d'entreprise, et l'incubation, c'est-à-dire le suivi, l'accompagnement des entreprises. Donc on essaie de structurer le modèle économique, l'étude de marché... Donc on espère un dix sur dix, donc dix entrepreneurs de la diaspora qui ont pu s'implanter aux Comores. » Gisement de croissance Il y a là un gisement de croissance, car si les transferts d'argent de la diaspora pèsent 30% du PIB de l'archipel, en revanche cette diaspora crée peu d'entreprises, à peine 6 % du total. L'ANPI a donc lancé une offensive de charme en direction des Comoriens de l'étranger, une initiative baptisée « Invest home, invest Comoros ».  Il y a tout un travail qui se fait en collaboration avec eux, qui nous a permis de mener déjà un certain nombre de projets concrets, ne serait-ce que des rencontres entre le secteur privé local et la diaspora. Des rencontres qui ont débouché sur un certain nombre de partenariats, mais également avec des relations établies pour leur faire connaitre les opportunités d'investissement et les inciter à venir réaliser des projets dans le secteur productif. Donc on espère que ce “6%” va augmenter à l'avenir.  De son côté, Com'Work a mis en place un ensemble de services juridiques, commerciaux et financiers, appelé Com'Work Partners, pour faciliter l'implantation d'entreprises privées dans l'archipel. 

Radio foot internationale
Radio Foot Internationale - Retour sur le tirage au sort de la CAN 2021

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Aug 18, 2021 48:30


Au sommaire de Radio Foot aujourd'hui, retour sur le tirage au sort de la CAN 2021 effectué à Yaoundé, il offre de belles affiches et un premier tour alléchant ! - Confrontation Algérie/Côte d'Ivoire dans le groupe E, choc Nigeria/Égypte dans le D, derby attrayant en vue entre Sénégalais et Guinéens dans la poule B. - Le Cameroun, pays organisateur, plutôt épargné ? Attention aux Burkinabè dès le match d'ouverture ! - Deux bizuths à la CAN, Gambiens et Comoriens ne seront pas à la fête ! Les Cœlacanthes ferrailleront contre le Gabon, le Maroc et le Ghana. - Les joueurs de l'archipel peuvent-ils créer la sensation ? Éléments de réponse avec notre invité Kassim Oumouri, commentateur des matches sur l'ORTC. - Les Gambiens au sein d'une poule où Tunisiens, Maliens et Mauritaniens se retrouveront comme en 2019 ! - À Monaco piégé sur le Rocher. Un barrage aller de la C1, mal négocié, les hommes de Kovac, maladroits, ont concédé un but et la défaite face au Shakhar Donetsk, habitué de la compétition. Ont-ils hypothéqué leurs chances de qualification ? - 1er trophée pour Nagelsmann avec les «Roten» ! - Un «Klassiker» remporté aux dépens de Dortmund, avec un Lewandowski toujours aussi clinique. Autour d'Annie Gasnier aujourd'hui, Kassim Oumouri, Frank Simon et Patrick Juillard. Préparation : Pierre Guérin, réalisation : Laurent Salerno. Coup d'envoi 16h10 T.U.

Afrique Économie
Afrique économie - Les Comoriens s'interrogent à leur tour sur le lien avec la zone franc

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jun 27, 2021 2:17


On l'oublie parfois mais les Comores font partie de la zone franc, et la devise, le franc comorien, est liée à l'euro, à l'instar du Franc CFA. Souvent décrié en Afrique de l'Ouest et Afrique Centrale, la parité fixe entre le franc et l'euro est aussi remise en question aux Comores par l'ouvrage de l'économiste Saandi Mouignidaho, Franc CFA et émergence aux Comores, le duel est-il compatible ?  Alors que le président Azali Assoumi a fait de l'émergence son slogan politique, cette émergence est-elle possible avec la politique monétaire de la zone franc ?  La politique monétaire est conçue pour être neutre et maîtriser l'inflation, non pas sur un principe de croissance explique Saandi Mouignidaho, l'auteur de l'ouvrage sur l'impact des équilibres monétaires et la question de l'émergence des États membres de la zone franc, dubitatif face à l'objectif des Comores en 2030. « Il est prévu une croissance à deux chiffres c'est-à-dire qui doit être proche de deux soit 10, 8 et 9 sont acceptables. Sauf que hors Covid même, ce chiffre-là n'est pas faisable parce que nous avons une moyenne décennale sur deux décennies, qui est de l'ordre de 2,7 aux Comores. Je ne vois pas les performances que les Comores peuvent réaliser d'ici 2030 dans les quelques 8 ans qu'il nous reste, pour réaliser une croissance proche de deux chiffres », explique-t-il. Le développement économique passera par de vraies mesures d'amélioration de l'offre comorienne pour l'exportation à l'exemple des voisins malgaches ou mauriciens, compétitifs grâce à leur monnaie flottante argue Saïd Abdou Salim, le directeur de cabinet du ministre de l'Économie. « Les Comoriens ont la fierté de se dire "oui à la limite la monnaie malgache est une monnaie de change parce que notre monnaie qui est mécaniquement liée à l'euro à un taux de change qui n'est pas flexible et qui nous pénalise à la fois". C'est un bien quand on est importateur mais quand on est dans une logique d'exportation, ça n'est pas compétitif. C'est le cas des Comores : on n'a plus grand-chose à exporter. On n'est passé de 22 produits au tournant des années 70 à trois produits aujourd'hui qui sont soumis à une rude compétition des concurrents. » Les banques sont au cœur du développement rappelle Houssein Cheikh Soilihi, consultant en finance, retraité de la Banque centrale des Comores. « L'appartenance à la zone franc a été salutaire jusqu'à présent. Pour avoir une bonne monnaie, il y a trois facteurs importants dont la discipline budgétaire de l'État. Mais si le déficit budgétaire de l'État gonfle d'une façon incontrôlée, la banque centrale est amenée à couvrir ce déficit et donc à émettre de l'argent de façon indue. Il faut développer le crédit. Si les banques arrivent à assainir leurs portefeuilles de crédit, à faire le recouvrement, à reconstituer leurs ressources, elles peuvent être le moteur du développement. » La réforme du système de la zone franc reste le noyau de l'émergence selon chacun.

The Share Players
Napoleon Da Legend : interview (Brooklyn, Saint Seiya, bilingualité...)

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Play Episode Listen Later Aug 14, 2020 134:51


Né en France de parents Comoriens, Napoleon Da Legend déménage à l'âge de 4 ans sur la Côte Est des Etats-Unis. Activiste hip-hop depuis son adolescence, Napoleon Da Legend nous raconte son parcours, ses influences, ses méthodes de travail, la vie aux USA et sa passion pour les mangas, dont Dragon Ball et Saint Seiya.  Son site web : https://www.napoleondalegend.com Tous les albums de Napoleon da Legend : https://www.napoleondalegend.com/music L'album "Bronze Saints" dédié à Saint Seiya : http://www.smarturl.it/bronzesaints Sa superbe édition CD : https://napoleondalegend.bandcamp.com/album/bronze-saints Suivre Napoleon Da Legend :  https://www.instagram.com/teamndl/ https://twitter.com/teamndl https://www.facebook.com/NapoleonDaLegend/ -- Soutenir les Share Players : - S'abonner à la chaîne : https://bit.ly/2OrRada - Devenir membre soutien « Moulinex » : https://www.youtube.com/channel/UCjkD-m8HTTk1AZJg7fUnJyA/join - Notre boutique de Goodies : https://teespring.com/stores/the-share-playrers?aid=marketplace Suivre les Share Players : - Sur Twitter : (@theSharePlayers) : https://twitter.com/theSharePlayers  - Sur Facebook : https://facebook.com/theSharePlayers  - En Podcast Audio sur iTunes : https://itunes.apple.com/fr/podcast/ttheshareplayers/id965677536 - En podcast audio sur Spotify : https://open.spotify.com/show/0BF2QFuBFnlZeWYCrEaKsp - En podcast audio sur Deezer : https://www.deezer.com/en/show/343052 - Télécharger les émissions en MP3 : https://podcast.ausha.co/the-share-players - Lien RSS de l'émission : https://feed.ausha.co/oZnXiXAlLKGo

Afrique Économie
Afrique économie - L'exception comorienne dans les transferts d'argent pendant la crise du coronavirus

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jul 9, 2020 2:18


Alors que la Banque mondiale prévoit une baisse de 23 % des transferts d’argent vers l’Afrique, les Comores semblent tirer leur épingle du jeu de belle manière. Mais ce bon départ pourrait n’être qu’un leurre. Selon la Banque centrale comorienne, les transferts d'argent de la diaspora se sont élevés à 74 millions d'euros sur les cinq premiers mois de l'année, contre 56 millions d'euros l'an dernier. Une hausse d'un tiers en pleine période de pandémie, que le gouverneur de la Banque centrale attribue à la « solidarité traditionnelle » des Comoriens. À quelques kilomètres de Moroni, Mohamed supervise la construction d’une maison pour sa famille qui vit en France. Selon lui, la forte affluence dans les agences les a rendues dysfonctionnelles. « Avant, je recevais l’argent de la main à la main par un voyageur. Mais là avec la crise du coronavirus, ils ont été obligés de m’en transférer chaque semaine. Ils ont subi la crise eux aussi, mais se sont serré la ceinture pour continuer d’envoyer pour que les travaux se poursuivent », explique Mohamed, avant d’ajouter : « Pendant le mois de ramadan, c’est devenu compliqué : tu pouvais mettre une semaine ou deux pour retirer les fonds parce que les agences n’avaient pas assez d’argent. Trop de monde pas assez de liquidités dans les caisses. » « Au cœur de la crise, on a vraiment reçu de l’argent » La Fondation Air Darassa, qui aide les plus démunis tout au long de l’année grâce à des dons de la diaspora, a eu fort à faire durant cette crise de Covid-19. Et il a aussi fallu ruser pour accéder aux guichets, confirme Halilou Ben Ahmed, l’un de ses membres. « On reçoit tout par transferts. Mais là pendant ce coronavirus, il fallait y aller à 7h du matin pour espérer en sortir à 14h ou avoir un ami qui prenne un ticket pour toi. Nos transferts pendant le coronavirus ont augmenté. Au cœur de la crise, on a vraiment reçu de l’argent. On a pu aller dans les villes et villages aider les gens, surtout en priorité ceux qui n’arrivaient pas à se nourrir au quotidien. On leur a livré du riz ou donné de l’argent », soutient Halilou Ben Ahmed. Argent recyclé et réinjecté Si les Comores semblent faire exception en Afrique, Attoumane Boina Issa, économiste national au Programme des Nations unies pour le développement, nuance cette augmentation des envois. « Si les transferts formels ont augmenté, c’est que c’était pratiquement la seule voie qui existait pour pouvoir faire des transferts », dit Attoumane Boina Issa. « Une deuxième chose c’est que les fonds qui sont arrivés l’année passée ont été, par exemple, mis sous le matelas. Comme ceux qui envoient les fonds ont aussi été touchés, ils ont dit par solidarité avec leur famille, “prenez une part de l’argent qui devait nous servir pour le mariage de cette année qui n’aura sûrement pas lieu cette année”. Donc c’est de l’argent qui n’est pas arrivé cette année et qui a été réinjecté dans le circuit en faisant l’objet de change dans le système financier. » Selon lui, malgré l’augmentation constatée en cette période de crise sanitaire, si le rythme des transferts reste le même, à la fin de l’année, les Comoriens auront reçu près de 7 millions d’euros de moins que l’an dernier.

Théâtre
"Les Chants d’Anjouan" de Jean-Marc Turine

Théâtre

Play Episode Listen Later Jun 12, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - L'Atelier fiction - "Anjouan, l’une des îles des Comores, à la fois si proche et si lointaine. « Les Comoriens savent que le monde existe, mais peu de gens dans le monde savent ce qu’il faut d’obstination, d’énergie vitale aux Comoriens pour survivre." Jean-Marc Turine

Les chroniques De Dounia Web
Une semaine dédiée à la diaspora

Les chroniques De Dounia Web

Play Episode Listen Later Aug 31, 2007 7:28


L’idée est louable, le geste aussi, à l’égard d’une communauté qui continue de désespérer. Vous savez, ça fait très longtemps que les Comoriens de France se sentent abandonnés, délaissés. Ils ont l’impression de ne plus être liés à un Etat, et encore moins à une île. Alors, si aujourd’hui, il y a une prise de conscience de la part des autorités comoriennes, c’est une très bonne chose. Mais il ne faut pas qu’on s’arrête aux cérémonies, aux festivités. Il faut aller plus loin. C’est-à-dire sortir du stade des promesses non tenues à celui des actions concrètes.

Les chroniques De Dounia Web
Djamal M'SA ALI - L'hyper technocrate contre l'hyper-homme politique

Les chroniques De Dounia Web

Play Episode Listen Later Jun 16, 2007 11:55


Comment les Grand- comoriens ont voté, comment vont -ils se positionner entre l'homme du bureau et l'homme du terrain, pourquoi, les hommes proches de Sambi ont remporté les élections à Mohéli et en Grande Comores, que veulent les Comoriens ?

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