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A Abidjan, les habitants de Trechville étouffent sous la poussière de cincker. Sur TikTok, un activiste a décidé de raconter le quotidien des réfugiés dans la province d'Idlib en Syrie, où l'espoir d'un autre avenir a presque disparu.
MACRON : OU PASSE SON « NOUVEAU CHEMIN « ? Dans son allocution du dimanche 14 juin, le président de la République a donné pour cap au pays « L'indépendance de la France pour vivre heureux et vivre mieux. » A deux ans du terme de son mandat, le chef de l’État a ajouté que « les temps imposent de dessiner un nouveau chemin ».Emmanuel Macron n'entend pas pour autant se renier : « Je ne crois pas que surmonter les défis qui sont devant nous consiste à revenir en arrière. » Il rejette donc toute hausse d'impôts. Pour combler un endettement qui atteindra 121% du PIB, il faudra « travailler et produire davantage ». Le chef de l'État entend « tout faire pour éviter au maximum les licenciements », alors que son ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, anticipe la suppression de 800 000 emplois dans les prochains mois. La « reconstruction » économique du pays - terme utilisé à six reprises - devra, dans l’esprit, du président être « écologique », et « solidaire ». Sur le premier point, en soutenant la rénovation thermique des bâtiments, « des transports moins polluants » et les « industries vertes ». Sur le second, en revalorisant les salaires des soignants - des discussions sont ouvertes à ce sujet dans le cadre du Ségur de la santé - et en travaillant sur la dépendance des personnes âgées - le principe de la création d'une branche spéciale au sein de la Sécurité sociale vient d'être mis sur les rails à l'Assemblée nationale. La reconstruction économique devra être également « forte » et « souveraine ». En pleine polémique sur les violences policières, Emmanuel Macron a aussi apporté un soutien sans faille aux forces de l'ordre et fustigé le « communautarisme », prévenant qu'aucune statue ne serait déboulonnée. Le chef de l'État a par ailleurs annoncé l'ouverture d'un nouveau chantier de réformes institutionnelles visant à amplifier la décentralisation. « Tout ne peut pas être décidé si souvent à Paris », a-t-il jugé, en manifestant sa volonté de « donner des libertés et des responsabilités inédites » aux élus locaux, aux hôpitaux ou aux entrepreneurs. Le président a donné rendez-vous au pays en juillet, pour « préciser ce nouveau chemin, lancer les premières actions ». D'ici là, les présidents de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental doivent lui faire parvenir leurs contributions, tout comme les 150 membres de la convention citoyenne pour le climat, qui rend ses travaux ce dimanche [21 juin].***ERDOGAN S’INSTALLE EN LIBYE En Libye, la chute, le 5 juin, des dernières positions du maréchal Khalifa Haftar en Tripolitaine a marqué la fin de son offensive lancée le 4 avril 2019 pour en renverser le gouvernement libyen d'accord national (GAN) de Fayez al-Sarraj. Il s'en est fallu de peu qu'il y parvienne, avec ses troupes de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) et avec l'aide des mercenaires russes, membres du fameux groupe Wagner, dont le nombre a pu dépasser le millier, ainsi qu’avec l’appui de l’Egypte, de la France et des Emirats arabes unis. Mais Faïez Sarraj s'est trouvé un allié plus puissant encore : Recep Tayyip Erdogan, auquel il a encore rendu visite à Ankara le 4 juin. C'est à la Turquie, à ses drones et aux quelques 7.000 hommes des milices syriennes qu'elle a fait venir d'Idlib que Sarraj doit son salut. Le 28 novembre 2019, Erdogan a conclu, à Istanbul, un accord de coopération militaire et sécuritaire avec Fayez al-Sarraj. Les deux hommes s’inscrivent dans la mouvance des Frères musulmans. Bien qu'étant le chef d’un gouvernement reconnu officiellement par l'ONU, Sarraj était à l'époque au plus mal, retranché à Tripoli, et attaqué par le maréchal Haftar, maître de la Cyrénaïque. En décembre 2019, le président turc a assorti son soutien armé d'un accord de démarcation maritime. Par le biais de ce pacte, la Turquie s'arroge des droits de forage d'hydrocarbures en Méditerranée orientale. Un projet que la Grèce, Chypre, l'Egypte, les Emirats arabes unis et la France ont condamné, le jugeant illégal. La Libye est le premier producteur d’hydrocarbure africain, devant le Nigeria et l'Algérie.Cet accord visait aussi, à moyen terme pour la Turquie, à se faire donner quatre bases stratégiques en territoire libyen : les aérodromes militaires de Watiya (proche de la frontière tunisienne) et de Joufra (charnière entre la Tripolitaine et le Fezzan), les ports de Misrata et de Syrte (afin de contrôler par le sud la Méditerranée centrale). Le 2 janvier 2020, Erdogan obtenait du Parlement d'Ankara l'autorisation d'envoyer en Libye des forces turques qui ont emmené comme supplétifs plusieurs milliers de djihadistes, devenus oisifs dans la poche d'Idlib (au nord-ouest de la Syrie, à la frontière de la Turquie). Sans attendre, elles s'y déployèrent, permettant aux milices du gouvernement libyen d’union nationale de chasser progressivement de Tripolitaine les forces du maréchal Haftar. Au milieu de la Méditerranée, à 400 kilomètres des côtes siciliennes, la Libye occupe une position stratégique, contrôlant à la fois son robinet énergétique et la filière des migrants subsahariens qui transitent par le corridor libyen.
durée : 00:04:35 - Le reportage de la rédaction - Notre envoyé spécial Aurélien Colly est l'un des premiers journalistes français qui a pu pénétrer dans la province d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie. Le dernier bastion de rebelles vit depuis vendredi un très fragile cessez-le-feu signé entre la Turquie et la Russie.
Le 27 février, des frappes russes ont tué trente-trois soldats turcs dans la zone d'Idlib, une ville au nord de la Syrie, proche de la frontière avec la Turquie. Les tensions sont vives depuis longtemps dans la région, mais l'opération russo-syrienne a fait craindre une brutale escalade, voire un conflit ouvert entre Ankara et Moscou. Les diplomaties européennes, onusiennes et l'Otan s'en sont émues. Pendant ce temps, Erdogan a recommencé son chantage à l'Europe en ouvrant les frontières aux réfugiés. La Russie, elle, a tenté de faire redescendre la pression en signant un accord de cessez-le-feu avec la Turquie ce vendredi 6 mars. Quel est l'intérêt stratégique de la région d'Idlib, où les soldats turcs ont été tué fin février? L'accord russo-turc de cessez-le-feu est-il durable? Quelle est la nature des relations entre la Russie et la Turquie? Sont-ils des alliés de circonstance? Réponses dans Le monde devant soi, notre podcast hebdomadaire sur l'actualité politique française et internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales, Ariane Bonzon, journaliste spécialiste de la Turquie, autrice de «La guerre russo-turque n'aura pas lieu» publié sur Slate.fr. Si vous aimez Le Monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur iTunes et ailleurs, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram. Pour échanger et découvrir de nouveaux podcasts, rejoignez le Slate Podcast Club sur Facebook. Musique: «Believer (Saeptem LMDS MiniEdit)», Silent Partner
durée : 01:00:12 - Les Petits matins - Marianne Khoury et Anastasia Mikova vous parlent de leurs films "Let's talk" et " Woman", et Corentin Sellin analyse les résultats des primaires démocrates. Les chroniques s'intéressent au chantage aux migrants exercé par la Turquie et au stockage de pâtes. - réalisation : Mydia Portis-Guérin - invités : Marianne Khoury Productrice et cinéaste; Anastasia Mikova Réalisatrice; Corentin Sellin professeur agrégé d’histoire et spécialiste des Etats-Unis, chroniqueur pour Les Jours
durée : 00:05:06 - Le Journal des idées - par : Jacques Munier - Le chantage aux migrants exercé par la Turquie place les Européens devant leurs responsabilités.
durée : 00:42:07 - Un Jour dans le monde - Après que trente-trois soldats turcs aient trouvé la mort dans la région d'Idlib, Recep Tayyip Erdogan a répondu par une offensive aérienne en Syrie, dimanche. Il a également annoncé la ré-ouverture de la frontière turco-européenne, permettant le passage des réfugiés syriens. Analyse avec le politologue Ahmet Insel.
durée : 00:02:25 - Grand Angle - Soutenus par l'armée turque, les rebelles syriens se sont emparés de la ville de Nairab, dans la région d'Idlib, tandis que les troupes de Bachar al-Assad, soutenues par les russes, tentent de mettre la main sur ce dernier bastion rebelle. Pendant ce temps la catastrophe humanitaire continue pour les civils bloqués.
durée : 00:08:31 - L'invité de 7h50 - par : Léa Salamé - "Quatre millions de personnes souffrent terriblement" : c'est un cri du cœur que livre le médecin humanitaire Raphaël Pitti, à propos de la situation dans la province d'Idlib, en Syrie, secteur où il s'est rendu plus d'une vingtaine de fois depuis le début de la guerre.
durée : 00:15:16 - Journal de 8 h - Les combats et les bombardements ont déjà fait de nombreuses victimes dans la province syrienne d'Idlib.
durée : 00:15:35 - Journal de 12h30 - L' Observatoire Syrien des Droits de l'Homme affirme que des commandos américains ont été hélitreuillés la nuit dernière dans la région d'Idlib, où se trouvaient des "groupes" proches l' organisation Etat islamique, dont son chef. Des médias américains prétendent qu'il est mort lors de cet assaut.
durée : 00:15:05 - Journal de 18h - Répit de très courte durée pour les habitants de la province syrienne d'Idlib. L'armée syrienne qui a observé un cessez-le-feu entre le 1er et le 5 août dernier a repris ses opérations. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, elle a pris le contrôle de la localité stratégique d'Al Hobeït.
durée : 00:46:50 - Dimanche, et après ? - par : Julie Gacon - Cette semaine,les rebelles ont retiré leurs armes lourdes d'Idlib, dernier bastion insurgé au nord-ouest de la Syrie, future « zone démilitarisée » selon un accord russo-turc, qui prévoit le départ des groupes djihadistes de la zone pour demain, lundi 15 octobre, au plus tard. - réalisé par : Anne-Laure Chanel