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durée : 00:05:27 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Alors que le président syrien a annoncé cette nuit le transfert "à des factions locales et des cheiks" druzes la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida, les différentes interventions d'Israël sont discutées dans les médias.
Dans cette édition :Un préfet mène une lutte implacable contre le trafic de drogue dans le Val-d'Oise, en expulsant la famille d'un dealer logée dans un HLM.Le plan de rigueur budgétaire du Premier ministre François Bayrou divise la coalition gouvernementale, l'opposition de gauche et le Rassemblement National promettant de le censurer.Le taux du livret A, placement préféré des Français, est abaissé à 1,7% à partir du 1er août, poussant les épargnants à se tourner davantage vers l'assurance vie.En Syrie, l'armée syrienne annonce son retrait de la ville de Soueïda, théâtre de violents affrontements communautaires entre Bédouins sunnites et combattants russes.Le Mémorial de la Shoah à Paris expose pour la première fois des photos en noir et blanc prises par Raymond Depardon à l'intérieur du camp d'Auschwitz-Birkenau à la fin des années 70.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Un préfet mène une lutte implacable contre le trafic de drogue dans le Val-d'Oise, en expulsant la famille d'un dealer logée dans un HLM.Le plan de rigueur budgétaire du Premier ministre François Bayrou divise la coalition gouvernementale, l'opposition de gauche et le Rassemblement National promettant de le censurer.Le taux du livret A, placement préféré des Français, est abaissé à 1,7% à partir du 1er août, poussant les épargnants à se tourner davantage vers l'assurance vie.En Syrie, l'armée syrienne annonce son retrait de la ville de Soueïda, théâtre de violents affrontements communautaires entre Bédouins sunnites et combattants russes.Le Mémorial de la Shoah à Paris expose pour la première fois des photos en noir et blanc prises par Raymond Depardon à l'intérieur du camp d'Auschwitz-Birkenau à la fin des années 70.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En Syrie, l'histoire s'est accélérée ces derniers jours, entre affrontements intercommunautaires à Soueïda qui ont fait plus de 370 morts selon l'OSDH, déploiement de l'armée syrienne, retour au calme intimé par le président de transition, bombardements israéliens...
Dans cette édition :Le taux du livret A, l'épargne préférée des Français, va baisser de 2,4% à 1,7% à compter du 1er août, en raison de la baisse de l'inflation.Le gouvernement fait face à des critiques sur les grandes orientations budgétaires présentées, notamment de la part de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe qui juge que les propositions n'apportent pas de solution.Un adolescent de 17 ans a été tué à Vénissieux par un motard ivre et sans permis, dans un accident qui a conduit à la création du délit de "délit de fuite routier".En Syrie, l'armée israélienne a bombardé le palais présidentiel et l'état-major syrien à Damas, en représailles aux violences contre la communauté druze.Le Tour de France a connu une étape mouvementée avant l'entrée dans les Pyrénées, avec la chute sans conséquence du tenant du titre Tadej Pogačar.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Le taux du livret A, l'épargne préférée des Français, va baisser de 2,4% à 1,7% à compter du 1er août, en raison de la baisse de l'inflation.Le gouvernement fait face à des critiques sur les grandes orientations budgétaires présentées, notamment de la part de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe qui juge que les propositions n'apportent pas de solution.Un adolescent de 17 ans a été tué à Vénissieux par un motard ivre et sans permis, dans un accident qui a conduit à la création du délit de "délit de fuite routier".En Syrie, l'armée israélienne a bombardé le palais présidentiel et l'état-major syrien à Damas, en représailles aux violences contre la communauté druze.Le Tour de France a connu une étape mouvementée avant l'entrée dans les Pyrénées, avec la chute sans conséquence du tenant du titre Tadej Pogačar.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
BFM STORY du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marshall. Deux heures pour faire un tour complet de l'actualité en présence d'invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
Des Druzes syriens massacrés.Des Druzes israéliens franchissent la frontière pour défendre leurs frères.Tsahal frappe. Les tensions montent. Israël doit-elle rester spectatrice ? Ou intervenir ? Jacques Neriah, ancien officier du renseignement israélien, décrypte la situation.See omnystudio.com/listener for privacy information.
En Syrie, 42 premières familles ont été évacuées du camp de Al-Hol, prison à ciel ouvert où s'entassent près de 30 000 familles suspectées d'être liées à l'État islamique. À l'heure où le groupe terroriste reprend du terrain en Syrie, le rapatriement de ces familles radicalisées est un enjeu de taille pour les nouvelles autorités de Damas. Un accord a été signé fin mai avec les autorités kurdes du Nord-Est, jusqu'ici en charge de ces familles. De notre envoyée spéciale au camp d'Al-Hol, Le pas lourd, Amina traîne ses trois fils sous un préfabriqué en taule. À l'intérieur, quatre tables, une liste de noms, et une association, chargée de faire sortir les 42 premières familles du camp d'Al-Hol. Un homme de l'association : « Quel est votre nom de famille ? Quelle est votre maladie ? Je dois vérifier votre identité ». Amina, trente ans, a été emmenée ici en 2019. Arrêtés dans le réduit de Baghouz, le dernier bastion de l'État islamique, son mari était accusé d'avoir rejoint l'organisation terroriste. Six années plus tard, Amina et ses enfants sont autorisés à sortir... quitter Al-Hol, ses innombrables tentes et ses immenses grillages surmontés de barbelés. « Je suis triste, car je laisse derrière moi mes amis, ma famille. Et à la fois très heureuse parce que je pars là où je peux élever mes enfants en toute liberté », avoue-t-elle. Amina prend ses trois fils par le bras, fait un premier pas à l'extérieur, puis jette un dernier regard à ses amies. Elles sont toutes là, les mains fermement accrochées au grillage, les yeux remplis de larmes. Une femme du camp : « Personne ne veut rester dans ce camp. Regardez, même cette enfant veut partir, tout le monde veut partir. C'est de la détention, c'est pire qu'une prison ». Une autre femme du camp : « La situation est tellement grave ici. Il n'y a pas assez d'eau, de nourriture. Nous avons peur, nous sommes terrifiés, il n'y a aucune sécurité ». À lire aussiSyrie: plus de 200 Français liés à l'EI toujours dans l'attente d'une solution Arrivés dans le bus, les fils d'Amina s'entassent sur un seul siège. Le plus vieux avait un an lorsqu'ils sont arrivés dans le camp. « Ils vont enfin voir le monde extérieur, ils n'ont vu que les tentes ici… Depuis tout à l'heure, ils me demandent : "est-ce qu'il y a de l'eau à l'extérieur" ? "Les arbres, est-ce que nous devons les planter ou est-ce qu'ils poussent naturellement ?" », confie Amina. Près du bus défilent désormais les malades. Des vieillards estropiés, des corps décharnés, souvent trop maigres. Par endroits, trop gros. Déformés par une tumeur ou une blessure mal soignée. Seuls ces cas humanitaires graves ont été autorisés à sortir du camp. Leurs dossiers ont été soigneusement étudiés pour s'assurer qu'ils n'étaient plus radicalisés. Pour les autres, aucune procédure n'a encore été mise en place, explique Jihan Henan, directrice du camp. Jihan Henan : « Il est urgent de trouver une solution. Depuis toujours, le risque, c'est que ces personnes obtiennent des armes, tuent des gens. Avec les opérations de sécurité dans le camp, la situation a commencé à s'améliorer. Mais une fois, ils ont tout de même réussi à hisser un drapeau de l'État islamique sur le toit. En attendant, il existe des réseaux de passeurs qui font sortir ces familles, et cela a augmenté au cours des trois derniers mois. Certains ont pu sortir clandestinement à travers les clôtures, d'autres secrètement par des camions-citernes, d'autres encore grâce à de faux papiers ». Après 10 heures de bus, le retour dans la ville natale d'Amina se fera sans joie. Amina : « Nous sommes tristes, car il n'y a personne pour nous accueillir… » Il y avait déjà la violence psychologique, les corps défaits. Désormais, la solitude. Car revenir des camps de l'enfer, c'est aussi cela. Être affilié à jamais au califat. À lire aussiDans le Sud syrien, la crainte d'une résurgence du groupe État islamique
En Syrie, 42 premières familles ont été évacuées du camp de Al-Hol, prison à ciel ouvert où s'entassent près de 30 000 familles suspectées d'être liées à l'État islamique. À l'heure où le groupe terroriste reprend du terrain en Syrie, le rapatriement de ces familles radicalisées est un enjeu de taille pour les nouvelles autorités de Damas. Un accord a été signé fin mai avec les autorités kurdes du Nord-Est, jusqu'ici en charge de ces familles. De notre envoyée spéciale au camp d'Al-Hol, Le pas lourd, Amina traîne ses trois fils sous un préfabriqué en taule. À l'intérieur, quatre tables, une liste de noms, et une association, chargée de faire sortir les 42 premières familles du camp d'Al-Hol. Un homme de l'association : « Quel est votre nom de famille ? Quelle est votre maladie ? Je dois vérifier votre identité ». Amina, trente ans, a été emmenée ici en 2019. Arrêtés dans le réduit de Baghouz, le dernier bastion de l'État islamique, son mari était accusé d'avoir rejoint l'organisation terroriste. Six années plus tard, Amina et ses enfants sont autorisés à sortir... quitter Al-Hol, ses innombrables tentes et ses immenses grillages surmontés de barbelés. « Je suis triste, car je laisse derrière moi mes amis, ma famille. Et à la fois très heureuse parce que je pars là où je peux élever mes enfants en toute liberté », avoue-t-elle. Amina prend ses trois fils par le bras, fait un premier pas à l'extérieur, puis jette un dernier regard à ses amies. Elles sont toutes là, les mains fermement accrochées au grillage, les yeux remplis de larmes. Une femme du camp : « Personne ne veut rester dans ce camp. Regardez, même cette enfant veut partir, tout le monde veut partir. C'est de la détention, c'est pire qu'une prison ». Une autre femme du camp : « La situation est tellement grave ici. Il n'y a pas assez d'eau, de nourriture. Nous avons peur, nous sommes terrifiés, il n'y a aucune sécurité ». À lire aussiSyrie: plus de 200 Français liés à l'EI toujours dans l'attente d'une solution Arrivés dans le bus, les fils d'Amina s'entassent sur un seul siège. Le plus vieux avait un an lorsqu'ils sont arrivés dans le camp. « Ils vont enfin voir le monde extérieur, ils n'ont vu que les tentes ici… Depuis tout à l'heure, ils me demandent : "est-ce qu'il y a de l'eau à l'extérieur" ? "Les arbres, est-ce que nous devons les planter ou est-ce qu'ils poussent naturellement ?" », confie Amina. Près du bus défilent désormais les malades. Des vieillards estropiés, des corps décharnés, souvent trop maigres. Par endroits, trop gros. Déformés par une tumeur ou une blessure mal soignée. Seuls ces cas humanitaires graves ont été autorisés à sortir du camp. Leurs dossiers ont été soigneusement étudiés pour s'assurer qu'ils n'étaient plus radicalisés. Pour les autres, aucune procédure n'a encore été mise en place, explique Jihan Henan, directrice du camp. Jihan Henan : « Il est urgent de trouver une solution. Depuis toujours, le risque, c'est que ces personnes obtiennent des armes, tuent des gens. Avec les opérations de sécurité dans le camp, la situation a commencé à s'améliorer. Mais une fois, ils ont tout de même réussi à hisser un drapeau de l'État islamique sur le toit. En attendant, il existe des réseaux de passeurs qui font sortir ces familles, et cela a augmenté au cours des trois derniers mois. Certains ont pu sortir clandestinement à travers les clôtures, d'autres secrètement par des camions-citernes, d'autres encore grâce à de faux papiers ». Après 10 heures de bus, le retour dans la ville natale d'Amina se fera sans joie. Amina : « Nous sommes tristes, car il n'y a personne pour nous accueillir… » Il y avait déjà la violence psychologique, les corps défaits. Désormais, la solitude. Car revenir des camps de l'enfer, c'est aussi cela. Être affilié à jamais au califat. À lire aussiDans le Sud syrien, la crainte d'une résurgence du groupe État islamique
Dans cet épisode, je reviens sur mon premier mois en Syrie et ce que ça m'a inspiré. Mon compte Instagram: https://www.instagram.com/tijbyamel/ Mes programmes: Edit Your Life: https://amel-lamloum6.systeme.io/e3b8f4dc Fast & Pray: https://yogabyamel.systeme.io/44bf1a9
durée : 00:02:07 - Le grand format - En Syrie, 42 premières familles ont été évacuées du camp d'Al-Hol, en vertu d'un accord signé avec les autorités kurdes. Il accueille des dizaines de milliers de familles affiliées à l'État islamique. À l'heure où le groupe terroriste refait surface, leur rapatriement est un enjeu de taille. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:15:19 - Journal de 8 h - Un attentat suicide a fait au moins 22 morts dimanche, dans une église chrétienne à Damas. Cette attaque est la première de ce type dans la capitale syrienne depuis que des forces dirigées par des islamistes radicaux ont renversé l'ex-président Bachar al-Assad le 8 décembre 2024.
durée : 00:15:19 - Journal de 8 h - Un attentat suicide a fait au moins 22 morts dimanche, dans une église chrétienne à Damas. Cette attaque est la première de ce type dans la capitale syrienne depuis que des forces dirigées par des islamistes radicaux ont renversé l'ex-président Bachar al-Assad le 8 décembre 2024.
durée : 00:15:19 - Journal de 8 h - Un attentat suicide a fait au moins 22 morts dimanche, dans une église chrétienne à Damas. Cette attaque est la première de ce type dans la capitale syrienne depuis que des forces dirigées par des islamistes radicaux ont renversé l'ex-président Bachar al-Assad le 8 décembre 2024.
Aujourd'hui, Emmanuel de Villiers, Mourad Boudjellal et Zohra Bitan débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
durée : 00:04:07 - Le Reportage de la rédaction - Troisième ville de Syrie, Homs est devenue un test pour les nouvelles autorités syriennes. Malgré les promesses de sécurité du président de transition, plus de 100 personnes ont été tuées ou enlevées depuis décembre, notamment dans les quartiers alaouites.
durée : 00:04:07 - Le Reportage de la rédaction - Troisième ville de Syrie, Homs est devenue un test pour les nouvelles autorités syriennes. Malgré les promesses de sécurité du président de transition, plus de 100 personnes ont été tuées ou enlevées depuis décembre, notamment dans les quartiers alaouites.
L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) est présente en Syrie et aide les gens affectés par les années de conflit à reconstruire leur vie.Dans un entretien accordé à Emma Chevalier Trager-Lewis, d'ONU Info, la porte-parole du HCR en Syrie, Céline Schmitt, explique comment l'agence onusienne apporte une assistance concrète dans le cadre de la reconstruction des maisons.Elle s'est rendue récemment à Alep pour rencontrer une famille qui a reçu un soutien de la part du HCR pour reconstruire son appartement. « C'était vraiment formidable de voir l'impact que ce soutien peut voir ».
durée : 00:04:30 - Le Reportage de la rédaction - Troisième ville de Syrie, Homs est devenue un test pour les nouvelles autorités syriennes. Malgré les promesses de sécurité du président de transition, plus de 100 personnes ont été tuées ou enlevées depuis décembre, notamment dans les quartiers alaouites.
durée : 00:04:30 - Le Reportage de la rédaction - Troisième ville de Syrie, Homs est devenue un test pour les nouvelles autorités syriennes. Malgré les promesses de sécurité du président de transition, plus de 100 personnes ont été tuées ou enlevées depuis décembre, notamment dans les quartiers alaouites.
durée : 02:40:02 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - - réalisation : Félicie Faugère - invités : Wassim Nasr Journaliste à France 24, spécialiste des mouvements djihadistes; Gwen Pennarun Pêcheur, président de l'Association des ligneurs de la Pointe de Bretagne et président de l'Association Low Impact Fishers of Europe (LIFE); Didier Gascuel Professeur en écologie marine à L'Institut Agro; Anne Brunner Directrice d'études à l'Observatoire des inégalités et auteure
Omar Youssef Souleimane, journaliste et poète syrien est né en 1987 près de Damas. Adolescent en Arabie Saoudite, il suit une éducation coranique tout en se nourrissant de la poésie d'Éluard et d'Aragon. Menacé, il est exfiltré à Paris, où il vit aujourd'hui. Il a publié Loin de Damas, un recueil de poèmes aux Éditions Le temps des cerises, et chez Flammarion : Le petit terroriste (2018), Le dernier Syrien (2020) et Une chambre en exil (2022). Son nouveau roman s'intitule L'Arabe qui sourit. « Je veux que cette histoire soit terminée pour rentrer en France. En même temps, une porte s'ouvre pour moi, m'offre la tranquillité incroyable de ma terre natale, celle de vivre hors du temps, sans pression, sans rien attendre. Les gens marchent, mangent, boivent, très lentement, ils sont comme avant : ils n'ont rien à foutre du monde entier. »Un ami disparu, un nouvel amour, une dernière aventure. De La Rochelle à la Syrie en passant par Beyrouth, L'Arabe qui sourit est le récit d'un retour d'exil vers un Proche-Orient aimé où la poésie d'Omar Youssef Souleimane se déploie sur fond d'enquête clandestine. (Présentation des éditions Flammarion).Musique : Fouq annakhl, de Sabah Fakhri.
durée : 00:02:10 - Le grand format - En Syrie, le week-end a été émaillé de violences ciblant le monde de la nuit à Damas. Des groupes armés pour le moment non identifiés ont tiré sur la foule, tandis que le nouveau gouvernement menace de fermer certains bars. Certains Syriens y voient le signe d'une radicalisation du pouvoir.
En Syrie, après 54 ans d'une dictature qui appliquait une censure implacable aux médias et éliminait toute voix critique, une nouvelle ère s'ouvre pour les journalistes en Syrie. L'agence de presse et les chaînes officielles, qui ne servaient qu'à diffuser la propagande du régime, ont été renversées et de nombreux reporters exilés se réinstallent progressivement en Syrie. Ahmed al-Charaa, le nouveau maître de Damas, a promis de faire respecter la liberté d'expression. Si certains veulent y croire et investissent dans la création d'un nouveau paysage médiatique pour la Syrie, d'autres restent méfiants. Travailler et émettre depuis Damas, en plein cœur de la Syrie. Une scène encore impensable il y a quelques semaines pour Mohamed Al Dughaim, producteur de la chaîne Syria TV, un des médias d'opposition les plus suivis en Syrie, dont le siège est à Istanbul en Turquie. « Nous sommes actuellement dans l'hôtel Sheraton, à Damas, et nous avons transformé une partie des chambres de l'hôtel en studio temporaire pour Syria TV, indique-t-il. Nous sommes arrivés à Damas progressivement avec les forces rebelles au fil des offensives militaires, d'abord Alep, puis Hama, puis Homs, et enfin Damas. C'est la première fois que l'on parle de Damas en étant à Damas. C'est un très beau sentiment pour tous les syriens et pour tous les journalistes. »Financée par le Qatar, Syria TV compte 250 employés répartis entre la Syrie et la Turquie. Sur la terrasse de l'hôtel, un plateau télé a été érigé. La chaîne diffuse des informations en direct 3 à 4 h par jour depuis Damas. Pour le producteur originaire d'Idlib, c'est le début d'une nouvelle ère. « Aujourd'hui, on peut parler de tout en Syrie sans être inquiété, sans que les services de renseignement ne vous convoquent, et sans risquer d'être emprisonné. L'avenir des médias en Syrie est bien meilleur qu'à l'époque de Bachar al-Assad. »Après 54 ans de dictature durant lesquels aucune critique du pouvoir n'était tolérée, la nouvelle administration dirigée par Hayat Tahrir Sham (HTS) – l'un des groupes rebelles qui a repris Damas – a annoncé début janvier s'engager en faveur de la liberté d'expression, avec quelques limites. « Dans la nouvelle Syrie, nous garantissons la liberté de la presse, mais il existe des lignes rouges sur certaines questions, comme la diffusion de la haine au sein de la société, ou tout ce qui touche à des sujets susceptibles d'attiser les tensions sectaires. Ne pas préserver la cohésion sociale est aussi une ligne rouge », explique Ali Al Rifai, directeur des relations publiques au ministère de l'Information. Le ministère a aussi annoncé que les journalistes ayant collaboré avec le régime devront rendre des comptes. Dans les cafés de la capitale, de nombreux Syriens se retrouvent pour débattre à haute voix de l'avenir du pays. Une scène, elle aussi, inimaginable il y a peu. « Nous sommes heureux d'avoir cette nouvelle liberté d'expression. J'ai beaucoup confiance dans la société syrienne qui est aujourd'hui très éveillée. Rien ne passe inaperçu. Il y a une pression populaire contre toute décision qui serait inappropriée », raconte Colette Bahna, écrivaine et activiste pour les droits des femmes, qui savoure cette liberté retrouvée. Pour de nombreux syriens, la prudence reste de mise. Seul le temps permettra de savoir si ces promesses de liberté dureront.À lire aussiSyrie: à Jaramana, la vie reprend dans une atmosphère de peur et de méfiance
durée : 00:02:06 - Le grand format - Ces dernières semaines, Israël continue sa campagne de frappes et d'incursions militaires en Syrie. La dernière en date, à Nawa, a tué neuf personnes et visait à s'emparer de plusieurs ressources en eau, essentielle aux agriculteurs et aux habitants. Reportage dans la province de Deraa.
En Syrie, la chute de Bachar el-Assad n'a pas mis fin aux massacres et aux arrestations arbitraires. Cela fait maintenant quatre mois que la dictature est tombée. La reconstruction, l'unité du pays sont mises à mal, plombées par ces massacres, en mars 2025, visant la communauté alaouite ainsi que par les tensions avec les Kurdes. Quatre mois après, où en est cette reconstruction ? Les autorités de transition en font-elles assez ? Les espoirs d'une Syrie démocratique sont-ils douchés ? Avec Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, ancien ambassadeur de France en Syrie, auteur des livres Diplomatie française (Alpha essai) et La longue nuit syrienne (paru aux éditions de L'Observatoire en 2019 et réédité dans la collection Alpha essai en 2022).
Dans cet épisode inédit, Kelly retrouve Charlotte, une invitée marquante du podcast. Lors de l'épisode 62, elle nous avait plongés dans son aventure transcendante à Damas, en Syrie. Aujourd'hui, elle revient pour raconter son retour après quatre années passées là-bas et un départ nécessaire pour faire une pause face à l'intensité de la vie syrienne.Charlotte partage avec nous les moments forts de son retour à Damas, une ville qui reste sa maison malgré les défis. Entre instabilité politique, incertitude sécuritaire, elle nous offre un témoignage rare et immersif sur la réalité du Moyen-Orient après la chute du régime de Bachar el-Assad.Plongez dans son récit, découvrez la résilience d'une femme attachée à cette terre, et explorez avec elle les défis d'une vie en Syrie aujourd'hui.Écoutez maintenant et laissez-vous emporter par cette histoire captivante !Pour retrouver Charlotte dans l'épisode 62 qui explique pourquoi elle a choisi d'aller s'installer en Syrie : https://smartlink.ausha.co/fill-expats/62-syrie-histoire-d-une-expatriation-dans-un-pays-en-guerrePour nous retrouver lors de notre échange "Vivre sa vie sans la pression et le jugement des autres" : https://smartlink.ausha.co/fill-expats/99-vivre-sa-vie-sans-la-pression-et-le-jugement-des-autres#Syrie2025 #TémoignageExpat #VieEnSyrie #ConflitEtReconstruction #PodcastImmersif #Syrie
En attendant son nouveau témoignage qui sortira dans quelques jours, (re)découvrez l'histoire de Charlotte en Syrie en 2022 !Charlotte a vécu en Syrie pendant 4 ans avant de la quitter en 2024… et aujourd'hui, elle y est retournée. Avant de découvrir son nouveau témoignage, replongeons dans son récit de 2022. À quoi ressemblait la vie sur place à l'époque ? Quels étaient ses défis, ses espoirs et son quotidien ?
durée : 00:04:39 - Le Reportage de la rédaction - En Syrie, des centaines de familles se sont réfugiées dans le nord du Liban suite aux exactions commises sur la côte ces dernières semaines. L'Observatoire syrien des droits de l'homme évoque près de 1 500 morts. Des groupes radicaux et combattants étrangers sont pointés du doigts.
Administrée depuis 2017 par le groupe islamiste HTC qui est maintenant au pouvoir, la ville d'Idlib symbolise ce qu'il pourrait souhaiter pour la Syrie de demain. Dans « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay fait le point avec son invité Kilian Cogan sur la situation sur place, trois mois après la chute du régime de Bachar Al-Assad.Retrouvez l'essentiel de l'actualité économique grâce à notre offre d'abonnement Access : abonnement.lesechos.fr/lastory« La Story » est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en mars 2025. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invité : Kilian Cogan (correspondant des « Echos » en Turquie). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : DR. Sons : Euronews, France 24, TF1, Disneyland Children'S Chorus « It's a Small World » (1964), Sœur Marie Keyrouz « Ave Maria » (2014). Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur l'accord passé entre les autorités syriennes et la communauté kurde et les taxes douanières américaines contre le Canada. Soudan du Sud : le pays est-il au bord de la guerre civile ? Au Soudan du Sud, les tensions sont au plus haut niveau entre le président et son vice-président. Qu'est-ce qui a provoqué ces tensions ? L'accord de paix de 2018 peut-il être remis en cause ? Avec Florence Miettaux, correspondante de RFI à Juba. Syrie : accord historique entre les autorités et les forces kurdes En Syrie, un accord a été trouvé entre les nouvelles autorités et la communauté kurde du nord-est du pays. Quel rôle exact joueront les institutions autonomes kurdes dans le nouvel État syrien ? Quel intérêt le régime syrien tire-t-il de cette intégration ? Cet accord signifie-t-il la fin des opérations turques sur le territoire ?Avec Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen. Etats-Unis/Canada : revirement de Donald Trump sur les taxes douanières Après avoir à nouveau menacé le Canada de doubler les taxes douanières, de 25% à 50%, le président américain a finalement renoncé à ces sanctions quelques heures après. Pourquoi Donald Trump fait-il volte-face ? Le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, avait promis une riposte. Sur quels aspects économiques et commerciales pourrait-il contre-attaquer ?Avec Pierre-Alexandre Beylier, professeur à l'université Grenoble Alpes, spécialiste en civilisation nord-américaine. Et en fin d'émission, la chronique « Un oeil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les réactions des internautes maliens face à l'augmentation des taxes de téléphonie.
En Ukraine, les perspectives de trêve sont volatiles. Vladimir Poutine ne veut pas se laisser dicter un rythme qui ne lui convient pas. Les massacres perpétrés contre des civils alaouites dans l'ouest de la Syrie ont été unanimement condamnés. Le nouveau pouvoir est il capable d'assurer la paix et l'unité du pays ? La "guerre commerciale" se poursuit entre les États-Unis et le reste du monde. Donald Trump s'attaque aux alcools de l'Union européenne avec des droits de douane vertigineux.
Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Bénédicte Tassart du 11 mars 2025.
Dans cette édition :Des pourparlers entre les délégations américaine et ukrainienne se tiennent en Arabie Saoudite pour définir les contours d'un futur plan de paix, l'Ukraine proposant notamment un cessez-le-feu aérien et maritime.En Syrie, de violents affrontements entre loyalistes pro-Bachar Al-Assad et islamistes du président par intérim Ahmad Al-Shahraï ont fait plus de 1000 morts, suscitant la condamnation de la France.Le pape François, hospitalisé pour une pneumonie bilatérale, voit son état de santé s'améliorer, même si d'autres crises respiratoires ne sont pas encore exclues.Une panne sur le réseau de Bouygues Télécom est signalée ce matin.Le procès d'une enseignante accusée de harcèlement moral sur l'adolescente Evaël, qui s'est suicidée en 2019, s'est ouvert à Pontoise.Un marin reste porté disparu après la collision entre un cargot et un pétrolier au large des côtes anglaises.Le PSG croit possible l'exploit ce soir face à Liverpool en Ligue des champions.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Bénédicte Tassart du 11 mars 2025.
durée : 02:30:19 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Félicie Faugère - invités : Wassim Nasr Journaliste à France 24, spécialiste des mouvements djihadistes; Johann Chapoutot Historien, professeur à l'Université Paris-Sorbonne et chroniqueur pour le journal Libération; Anthony Cortes Journaliste
Dans cette édition :Le journal de 6h sur Europe 1 aborde le cas d'une enseignante poursuivie pour homicide involontaire suite au suicide d'une élève de 11 ans, victime de harcèlement scolaire de la part de ses camarades et de son professeur de français.La guerre en Ukraine est également au cœur de l'actualité, avec l'espoir d'un accord de cessez-le-feu grâce à la reprise du dialogue entre les États-Unis et l'Ukraine, et le soutien financier de 195 millions d'euros de la France.En Syrie, plus d'un millier de civils ont été tués en quatre jours, notamment des membres de la minorité alaouite et de la communauté chrétienne, victimes d'attaques de groupes islamistes.Enfin, le match retour de Ligue des Champions entre Liverpool et le PSG est annoncé, avec l'espoir des supporters parisiens de voir leur équipe se qualifier après la défaite à l'aller.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
durée : 00:55:11 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce dimanche autour de Victor Matet.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Europe 1 reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.
durée : 00:38:36 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Après la chute d'Assad, la Syrie doit faire face à son passé. Quelle justice pour les crimes de l'ancien régime ? Entre justice syrienne, tribunaux internationaux et promesse de justice transitionnelle, le pays cherche comment juger et se reconstruire sans oublier. - réalisation : François Richer - invités : Robert Petit Chef du Mécanisme international, impartial et indépendant chargé de faciliter les enquêtes et de recueillir les preuves des violations les plus graves du droit international en Syrie; Céline Bardet Juriste et enquêtrice criminelle internationale, fondatrice et directrice de l'ONG "We are Not Weapons of War"; Luc Mathieu Grand reporter au journal Libération
durée : 00:58:45 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Comme chaque semaine, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Laurent Hazgui qui rentre du Kosovo ; suivi d'une table-ronde sur le fragile équilibre politique en Syrie. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Hala Kodmani Journaliste franco-syrienne à Libération, spécialiste de la Syrie; Garance Le Caisne Journaliste indépendante, collaboratrice régulière à La Tribune Dimanche; Laurent Hazgui Photojournaliste indépendant
durée : 00:38:37 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Suite à la conférence pour le dialogue national qui s'est tenue à Damas, un nouveau gouvernement syrien doit être annoncé prochainement par le président par intérim Ahmed al-Charaa. Une nouvelle stabilité politique reste à construire pour ce pays sortant de plus de 13 ans de guerre civile. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Hala Kodmani Journaliste franco-syrienne à Libération, spécialiste de la Syrie; Garance Le Caisne Journaliste indépendante, collaboratrice régulière à La Tribune Dimanche
durée : 00:15:42 - Journal de 8 h - En Syrie, après la chute du régime de Bachar Al Assad en décembre dernier, les anciens détenus de dans la prison de Saidnaya ont du mal à se reconstruire tant l'horreur et la violence sont prégnantes.
durée : 00:15:42 - Journal de 8 h - En Syrie, après la chute du régime de Bachar Al Assad en décembre dernier, les anciens détenus de dans la prison de Saidnaya ont du mal à se reconstruire tant l'horreur et la violence sont prégnantes.
durée : 00:38:38 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - par : Christelle Rebière - Près de deux mois après la chute du régime de Bachar Al-Assad, l'avenir de la Syrie et la reconstruction d'institutions stables demeurent encore incertains. La levée des sanctions internationales constitue un aspect charnière pour la reconstruction saine du pays. - réalisé par : Thomas Lenglain
durée : 00:38:38 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - par : Christelle Rebière - Près de deux mois après la chute du régime de Bachar Al-Assad, l'avenir de la Syrie et la reconstruction d'institutions stables demeurent encore incertains. La levée des sanctions internationales constitue un aspect charnière pour la reconstruction saine du pays. - réalisé par : Thomas Lenglain
La paix en Ukraine serait elle contenue dans cette conférence de Munich ? Il est à présent question de négociations immédiates. Paris a accueilli une conférence pour la transition politique en Syrie. Les défis sécuritaires et économiques auxquels fait face le pays étaient à l'ordre du jour. Quelles conclusions tirer du sommet sur l'IA qui s'est déroulé cette semaine à Paris ? Les promesses d'investissements privés ont été nombreux, mais ils s'accompagnent de conditions.
En Syrie, les treize années de guerre ont laissé des traces : quelque 300 000 mines et engins explosifs sont disséminés à travers le pays. Depuis la chute du régime, au moins 144 personnes ont été tuées, selon Halo Trust, une organisation internationale spécialisée dans l'enlèvement des mines terrestres, notamment en raison du retour des déplacements. Des équipes de déminage ont commencé la lourde tâche de nettoyer le pays, mais manquent d'effectifs et de soutiens financiers. De notre envoyée spéciale dans la province de Homs, Chaque matin depuis deux mois et la chute du régime, le rituel d'Hassan Talfah est le même. Trouver le point de localisation de l'engin explosif, avant d'enfiler sa tenue, un casque à visière et une veste de protection : « Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu d'accident, parce que nous sommes bien préparés. »Le risque est moindre pour ces démineurs de la Défense civile syrienne que pour les habitants du petit village de Buwaydah al-Sharqiyah, situé à 25 km au sud de Homs, longtemps en proie à la guerre. Les combats entre les rebelles et le régime de Bachar el-Assad ont ici, comme ailleurs, laissé leurs legs. Des maisons à terre, des murs criblés d'impacts de balle, et des champs chargés de mines et d'engins explosifs encore actifs.Dans la région, les accidents ont tué ou blessé entre 40 et 50 personnes en deux mois, explique Abdel, l'un des démineurs : « La plupart sont des enfants. Ils pensent que ces mines sont des jouets. Ils s'amusent avec et les font exploser. »À lire aussiMalgré le traité d'Ottawa, les mines antipersonnel font davantage de victimes chaque année« Je m'étonne qu'il y ait encore des mines ici »À l'aide d'un ruban, il balise un champ et d'une pioche, installe des panneaux de prévention. L'explosif est entouré de sacs de sable. Les habitants sont invités à rentrer chez eux. « Allez les gars, on perd du temps, s'exclame Hassan Talfah. Rentrez à l'intérieur, s'il vous plait, je ne peux rien faire exploser tant qu'il y a du monde dehors ! »Depuis sa maison, Houda regarde l'explosion. « J'ai peur pour mes enfants… Je m'étonne qu'il y ait encore des mines ici. Je suis revenue il y a dix jours. Juste avant, ils ont trouvé 35 petits obus en grappe dans mon jardin. Les gars du HTS [le groupe rebelle à l'initiative dans la chute du clan Assad, NDLR] ont enlevé ces 35 obus. Et heureusement, aucune explosion ne s'est produite suite à mon arrivée. » Depuis la chute du régime, avec le retour d'exil des familles et l'intensification des déplacements dans le pays, les accidents se multiplient. Face à l'ampleur de la tâche, la Défense civile syrienne manque de soutien. À Homs, ils sont sept à déminer, 130 dans tout le pays à travailler. Jamais le gouvernement n'a mis en place de programme de déminage. Les nouvelles autorités ne se sont pas encore prononcées.À lire aussiSyrie: Ahmed al-Charaa face à la difficile conciliation des attentes de ses partenairesDes mines qui explosent depuis le début de la guerreLe problème, pourtant, n'est pas récent. Les accidents liés aux engins explosifs datent du début de la guerre. Mahmoud est berger. Il a perdu sa femme et son frère en 2017 et sa jambe porte encore les marques de l'explosion : « Nous étions sur un petit chemin de terre, comme celui-ci. Nous allions rejoindre la route principale, mais après avoir parcouru 100 mètres, une mine a explosé sous notre voiture, se rappelle-t-il. Nous espérons que les choses s'amélioreront, que la Syrie sera totalement nettoyée. Mais malheureusement, nous n'oublierons jamais ce qu'il s'est passé. » Ahmad, son neveu, intervient. Le problème est loin d'être fini, dit-il. « Mon cousin a des moutons ici. Il y a deux semaines, une mine a explosé sur son passage alors qu'il allait les faire paître, raconte-t-il. Quelques jours plus tard, c'était un petit enfant. Il a jeté une pierre sur une mine et celle-ci a explosé. Heureusement, il n'a pas été tué. Mais il a été gravement blessé aux yeux. »Ici, tout le monde a une histoire à raconter. Des voisins, des amis, des enfants cibles de mines encore cachées. La guerre est peut-être terminée. Ses victimes, elles, n'ont pas fini d'être comptées.À lire aussiSyrie : après la chute de Bachar al-Assad, la difficile unification du pays
durée : 00:03:15 - Géopolitique - Des échanges de propos positifs entre le chef emprisonné du Parti des travailleurs kurdes (PKK) et le pouvoir turc, tout comme l'effondrement du régime syrien, changent la donne pour les Kurdes dispersés au Moyen-Orient. Avec la crainte, une fois de plus, d'être les perdants de l'histoire.