Libyan Field Marshal leader of LNA
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En Libye, le gouvernement d'Abdelhamid Dbeibah fait face au mécontentement de nombreux habitants de Tripoli. Des centaines d'entre eux ont même manifesté vendredi dernier pour réclamer son départ. Pourtant, il y a deux semaines, après les combats à l'arme lourde en plein centre-ville, beaucoup pensaient que le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah avait renforcé sa position dans la capitale libyenne. Les jours de ce gouvernement sont-ils comptés ? Et le maréchal Haftar pourrait-il en profiter ? Jalel Harchaoui est chercheur associé au Royal United Services Institute de Londres. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Après la mort le 12 mai du chef de la milice SSA, est-ce que le Premier ministre, Abdelhamid Dbeibah, sort renforcé sur la scène libyenne ? Jalel Harchaoui : S'il s'était arrêté là, oui, j'aurais répondu oui. C'est-à-dire que les opérations que vous décrivez, qui ont eu lieu le 12 mai, étaient des opérations violentes, mais qui étaient menées d'une manière chirurgicale et très bien exécutées. Si bien que, si tout le monde était allé se coucher le lundi 12 mai à minuit sur ces victoires tactiques, c'est-à-dire le fait de démanteler une brigade importante connue pour ses pratiques tortionnaires, pour sa corruption, et qui en plus tenait tête, pas d'une manière féroce, mais qui tenait tête quand même au Premier ministre… Et bien un certain nombre d'Etats étrangers auraient applaudi et le Premier ministre Dbeibah, reconnu par l'ONU, je vous rappelle, aurait pu se servir de cette opération réussie pour intimider les autres challengers qui existent à Tripoli. Ce n'est pas du tout ce qu'il a fait. Ce qu'il a fait, c'est qu'il s'est senti renforcé, il pensait avoir une espèce de baraka, il s'est dit « tout ce que je touche se transforme en or, donc je vais me lancer dans une nouvelle aventure contre une autre milice ». Or cette milice n'a strictement rien à voir avec celle que vous avez mentionnée… Je parle cette fois-ci de la Force de dissuasion Al Radaa qui tient le seul aéroport opérationnel de la capitale libyenne, Mitiga. Et cette seconde phase de cette aventure, c'est-à-dire mardi soir 13 mai, a donné lieu non pas à un succès comme lundi, mais ça a donné lieu à un fiasco.Le 13 mai, il s'est cassé les dents…Il s'est cassé les dents et ça s'est traduit par une très grande violence. Donc c'est un véritable massacre. Il y a eu quelque part entre 50 et 70 morts en 24h, dont des civils et en plein centre de Tripoli. Et ça, ça a été fortement rejeté par la population.Et d'autant que cette milice, Al Radaa, elle a des soutiens à l'extérieur de Tripoli, non ? Oui, depuis qu'il est clair qu'elle ne s'entend pas avec le Premier ministre, elle a restauré ses liens avec la famille Haftar à Benghazi. Donc c'est une milice qui, déjà avant la Grande Guerre de Tripoli en 2019, était connue pour maintenir une espèce de dialogue, même de lien, voire logistique et financier, avec la famille Haftar. Et bien tout cela est revenu ces dernières années. Aujourd'hui, pour moi, la force d'Al Radaa, qui contrôle Mitiga, est clairement liée dans une espèce d'alliance tactique avec la famille Haftar à Benghazi.Donc on a aujourd'hui un très fragile équilibre à l'intérieur de la capitale entre le Premier ministre Dbeibah et la Force Al Radaa ? Oui, et ce n'est pas le seul challenger. C'est ça qui rend la chose difficile, c'est que Tripoli, du fait d'une espèce de débâcle dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 mai… Aujourd'hui, Tripoli est poreuse. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que les adversaires du Premier ministre Dbeibah à Zaouïa se manifestent. Zaouïa est une ville de 300 000 personnes, située à 45 kilomètres à l'ouest de Tripoli. Il y a des forces de Zaouïa, qui sont contre le Premier ministre, qui ont réussi à pénétrer le flanc ouest de la ville de Tripoli.Alors tout de même, Abdelhamid Dbeibah, le Premier ministre, il a un atout, c'est Misrata, la cité-État, qui est à l'est de Tripoli et qui exerce une sorte de tutelle stratégique sur tout l'ouest de la Libye depuis au moins cinq ans, non ? D'abord, vous avez raison de parler de Misrata, c'est extrêmement important. Mais je ne dirais pas les choses de cette façon-là. En ce qui concerne le dossier Dbeibah, c'est quand même un personnage qui n'a pas beaucoup aidé sa ville. Donc il s'est targué de venir de la ville de Misrata. Il a utilisé sa ville qui est une ville très importante sur le plan commercial, extrêmement dynamique, avec beaucoup d'hommes d'affaires qui ont réussi, etc. Mais ce n'est pas un bloc, Misrata. Il y a une partie, un réservoir de brigades que Dbeibah aimerait bien recevoir comme étant des alliés à l'intérieur de cette crise tripolitaine et qui ne bouge pas, qui ne lève pas le petit doigt actuellement, parce que cette partie des brigades ne l'aime pas. Et donc c'est vrai que par exemple, en 2019, la force principale qui avait permis à Tripoli de résister contre l'agression du Maréchal Haftar, c'étaient les forces de Misrata. Mais aujourd'hui, je ne dirais pas du tout que Misrata est entièrement mobilisée pour défendre un de ses enfants, c'est-à-dire le Premier ministre Dbeibah, pas du tout.Est-ce que, six ans après son échec devant Tripoli, le Maréchal Haftar peut prendre sa revanche ? Déjà, j'aurais tendance à dire que, aujourd'hui, la famille Haftar est beaucoup plus riche. Ses hommes sont mieux entraînés, il y a une présence russe qui est plus importante. Donc la famille Haftar est beaucoup plus puissante aujourd'hui qu'en 2019. Et donc elle est en train de ne pas juste regarder la crise à Tripoli. Il y a des acteurs aujourd'hui, des acteurs armés qui sont aujourd'hui à l'intérieur de Tripoli et qui sont, si vous voulez, des proxys de la famille Haftar. Donc ce ne sont pas des brigades de la famille Haftar, mais ce sont des alliés extrêmement étroits, extrêmement fiables du point de vue des Haftar. C'est-à-dire que maintenant que la situation de Tripoli a été clairement fragilisée, la famille Haftar se dit « bon, on est très confortable à l'est, on est très confortable à l'ouest, on voit que le Premier ministre à Tripoli a fait une bêtise. Et donc tout cela devient plus poreux. Donc on va essayer de tirer notre épingle du jeu ». Ça, c'est une certitude. Et ça, ce sont les ingrédients de la prochaine crise.
Une semaine après la destruction d'un drone malien par l'armée algérienne à la frontière, la tension ne redescend pas entre Alger et Bamako. Les deux voisins ont respectivement rappelé leur ambassadeur et fermé leur espace aérien. Cette crise diplomatique sans précédent est alimentée par un flot de désinformation sur les réseaux sociaux. D'un côté comme de l'autre, des comptes influents soufflent sur les braises, en diffusant massivement de fausses rumeurs et images sorties de leur contexte. À en croire plusieurs vidéos mensongères publiées sur TikTok ces derniers jours, « des affrontements auraient eu lieu entre l'armée malienne et algérienne ». La dernière en date montre une colonne de chars d'assaut légers, progressant sur une piste en terre, entourée de végétation. Le commentaire, apposé sur ces images, affirme, à tort, que le Mali contrôlerait une partie de l'Algérie. En réalité, il n'y a pas eu d'affrontements entre les deux pays. Cette vidéo est sortie de son contexte.L'identification du matériel montre que les trois chars légers visibles sont des Stingray, des véhicules de fabrication américaine uniquement en service dans l'armée thaïlandaise. Raison pour laquelle cette vidéo a d'abord été diffusée sur YouTube, sur le compte d'un militaire thaïlandais. Il est donc impossible de voir ce type d'équipement au Mali ou en Algérie.Vidéos détournéesLes images ainsi sorties de leur contexte se comptent par dizaines ces derniers jours. Il suffit de taper « Algérie - Mali » sur les réseaux sociaux pour tomber très rapidement sur ce genre d'infox. L'une des plus consultées ces derniers jours prétend montrer des avions algériens, deux Soukhoï Su-30, volant en patrouille serrée dans le ciel malien.Grâce à une recherche par image inversée, on sait que la vidéo provient en réalité d'un reportage diffusé sur Arte, il y a plus de 13 ans, en 2012.Fausses rumeurs d'implications étrangèresÀ cela s'ajoutent également les fausses rumeurs d'implications étrangères. La Libye, la Mauritanie, le Niger ou le Burkina Faso sont régulièrement cités par des comptes habitués à désinformer sur la situation régionale. Plusieurs publications affirment notamment, sans aucune preuve, que le maréchal Haftar aurait envoyé des milliers de soldats libyens en soutien aux Forces armées maliennes.D'autres assurent aussi que l'Iran aurait fourni des drones suicides aux Fama, une nouvelle fois, sans en apporter la moindre preuve. Des fausses rumeurs similaires circulent par ailleurs côté algérien.Un écosystème de désinformationÀ l'origine de ce flot d'infox, on retrouve un écosystème de comptes suivis par des centaines de milliers de personnes, principalement sur TikTok. Certains s'affichent directement face caméra, d'autres se contentent de diffuser des montages vidéo mensongers. Leur influence repose presque intégralement sur la diffusion de fausses informations, spécifiquement à propos de la situation sécuritaire au Sahel et au Sahara.La dégradation des relations entre Bamako et Alger s'accompagne d'une véritable bataille numérique entre les comptes pro-maliens et pro-algériens. Le sujet suscite de l'engagement et représente donc pour eux une occasion inestimable de faire des millions de vues facilement et rapidement. Les commentaires des utilisateurs montrent que cet opportunisme alimente les tensions et radicalise les militants de chaque camp.
La Libye du maréchal Haftar sort-elle renforcée après la chute du régime Assad en Syrie ? C'est la question qui se pose, au vu du risque pour les Russes de perdre leurs bases militaires en Syrie. Y aura-t-il bientôt une base navale russe à Tobrouk ? Le grand spécialiste de la Libye Wolfram Lacher est chercheur à l'Institut allemand des affaires internationales et de sécurité. RFI lui a d'abord demandé si, après la perte de leur allié syrien, les Russes n'allaient pas se tourner encore plus vers le maréchal Haftar. RFI : Wolfram Lacher, si les Russes perdent leur point d'appui en Syrie, est-ce qu'ils ne vont pas se tourner encore davantage vers la Libye du maréchal Haftar ? Wolfram Lacher : Ils vont sans doute l'essayer, mais est-ce qu'ils vont le pouvoir ? Est-ce que Haftar permettra aux Russes de renforcer leur présence en Libye ? C'est une question, parce qu'on voit à travers les années dernières que Haftar a toujours cherché à jongler entre plusieurs partenaires étrangers et à ne jamais se rendre dépendant exclusivement d'un État.Dans le territoire libyen contrôlé par le maréchal Haftar, les Russes auraient des facilités sur quatre bases aériennes : al-Qadeer, al-Joufra, Ghardabiya et Brak ak-Shati. Mais est-ce que les avions gros porteurs russes peuvent atteindre la Libye sans faire escale sur la route pour faire le plein ? Cela dépend sans doute des espaces aériens qu'ils peuvent traverser. Or, on a constaté cette dernière année qu'ils peuvent traverser l'espace aérien turc, par exemple. Mais c'est très possible, si la Russie perdait la base aérienne en Syrie, que ça compliquerait la logistique, le ravitaillement pour la présence russe en Libye et plus au sud en Afrique.Du côté des navires de combat, si les Russes perdent leur base navale de Tartous en Syrie, est-ce qu'ils pourront replier leurs bateaux dans un port libyen ? Alors les Russes cherchent depuis plusieurs années déjà à établir une base navale à l'est de la Libye. Pour l'instant, Haftar et ses fils n'ont jamais accédé à cette requête parce qu'ils savent que cela pourrait rompre leurs relations avec les puissances occidentales. Or, la situation actuelle où et la Russie et les États-Unis et d'autres pays de la région - donc les Émirats arabes unis, les Égyptiens, tout le monde - essayent de maintenir des bonnes relations avec Haftar, c'est une situation très confortable pour Haftar et donc je pense que, pour Haftar, il n'y aurait aucune nécessité de maintenant offrir le territoire libyen aux Russes et de se rendre dépendant de manière exclusive du soutien russe et de couper ses relations avec les pays occidentaux.Apparemment, le maréchal Haftar et Vladimir Poutine s'entendent bien. Ils se sont vus à Moscou en septembre dernier. Mais est-ce que le maréchal libyen est un allié aussi fiable que l'était le dictateur syrien Bachar el-Assad ? Il n'est peut-être pas fiable dans le sens où il suit les directives qu'on essaierait de lui donner, mais Haftar a besoin de cette présence militaire russe parce que la fonction de protection contre d'éventuelles attaques, d'éventuelles offensives de la part des forces en Tripolitaine, cette fonction de protection qu'a la présence militaire russe, c'est difficile de voir une autre puissance étrangère la remplacer pour Haftar. Donc, c'est pour ça que la relation entre Haftar et la Russie est une relation qui est bénéfique mutuellement. Les deux ont besoin de maintenir cette relation.Depuis six mois, le maréchal Haftar, qui est âgé de 81 ans, prépare sa succession. Il met en avant l'un de ses fils, Saddam. En juin dernier, quand Saddam Haftar est allé à Ndjamena, le président tchadien lui a demandé de mettre sous cloche les rebelles tchadiens du Fact, dont la dernière offensive en 2021 avait coûté la vie à Idriss Déby. Est-ce que vous pensez que le clan Haftar a donné suite à la requête du régime tchadien ? Oui, effectivement. Depuis environ deux ans, il y a une coopération assez étroite. Il y a eu des arrestations de chefs rebelles, y compris au sein du Fact, qui ont été livrés au régime tchadien. Et à ma connaissance, le Fact n'a plus de présence en tant que force, en territoire libyen, en ce moment.Et le Fact aujourd'hui n'est plus en mesure de lancer une nouvelle offensive comme en avril 2021 ?Aujourd'hui, je crois qu'il n'y a pas de forces rebelles tchadiennes en territoire libyen qui soient en mesure de lancer une offensive semblable. Par contre, il faudra voir si, avec le fait que la France retire ses forces du Tchad, ce n'est pas un facteur qui pourrait conduire à une nouvelle mobilisation de rebelles tchadiens qui pourraient donc organiser de nouveaux groupes, que ce soit au Darfour ou ailleurs dans les pays avoisinants du Tchad.
La chute du régime Assad en Syrie va-t-elle peser sur la stratégie russe en Afrique ? C'est la grande question qui se pose depuis dimanche en Afrique, notamment dans les pays alliés de la Russie comme la Centrafrique et les trois pays de l'Alliance des États du Sahel. La perte éventuelle des bases militaires russes en Syrie va-t-elle impacter le rayonnement stratégique de Moscou ? Et y a-t-il des bases de rechange pour les Russes ? Analyse du général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, au micro de RFI. RFI : En quoi les bases russes de Syrie sont-elles importantes pour les stratèges russes qui opèrent en Afrique ?Jérôme Pellistrandi : Alors, ces bases, il faut souligner qu'il y a donc à la fois des bases navales, donc en Méditerranée orientale, ce qui est extrêmement important pour Moscou, parce que Moscou, vous savez, ne dispose pas de cet accès aux mers chaudes. Il faut passer par le Bosphore et par la mer Noire, et donc les bases navales permettaient aux Russes de sillonner la Méditerranée, d'aller éventuellement en mer Rouge. Et donc c'était un point stratégique majeur. Et Moscou disposait aussi de bases aériennes en Syrie, qui lui permettaient d'être à la fois un acteur important dans la région, mais également d'être sur la voie vers l'Afrique, en particulier vers le Sahel. Donc, ces bases aériennes étaient très importantes dans la logistique russe et permettaient en fait aux Russes d'avoir ce point d'appui qui leur permettait de rayonner sur le Proche et Moyen-Orient et sur l'Afrique.Est-ce que les gros porteurs russes, les Antonov, les Iliouchine peuvent aller directement de Russie à Bangui ou à Bamako, ou est-ce qu'ils doivent faire une escale sur la route ?C'est loin pour les gros porteurs russes pour effectivement aller jusque Bamako ou à Niamey. Ces bases aériennes en Syrie permettaient en quelque sorte d'avoir une allonge supplémentaire vers l'Afrique, que ce soit par exemple le Soudan, que ça soit le Tchad, le Niger ou le Mali.Alors ce que vous appelez une allonge, c'est la possibilité pour les avions gros porteurs russes de ravitailler sur leurs bases de Syrie, c'est ça ?Oui, par exemple, c'étaient vraiment des plateformes extrêmement utiles qui permettaient de stocker du matériel, donc des plateformes on va dire multi usages pour l'armée russe. Et qui permettaient aussi aux militaires russes en quelque sorte de s'entraîner sur des populations civiles qui étaient à leur merci.Alors aujourd'hui, est-ce que vous pensez que les Russes vont être en mesure de conserver leur base navale de Tartous et leur base aérienne de Hmeimim ?C'est une question qui est sur la table. Est-ce que les nouvelles autorités syriennes accepteront moyennant contrepartie ? Au mieux, je pense que les Russes pourraient conserver la base navale parce que, sans cette base navale, ils ne peuvent plus être présents en Méditerranée orientale.Alors évidemment, les stratèges russes réfléchissent à des bases de repli. À quelles bases peuvent-ils penser ?Très sincèrement, il n'y a pas beaucoup de possibilités en dehors de la Libye. Donc la partie du maréchal Khalifa Haftar à l'Est, il y a bien sûr l'Algérie. Mais est-ce que l'Algérie voudra avoir une présence permanente de la Russie ? Donc on voit bien que l'échiquier stratégique russe dans cette partie du monde est en train de changer brutalement, sans pour autant que les Russes aient toutes les cartes en main.On peut donc imaginer une base navale russe à Tobrouk et une base aérienne russe à Benghazi, chez le maréchal Haftar ? Éventuellement. La seule chose, c'est que le maréchal Haftar est quelqu'un qui joue aussi sur tous les tableaux. Certes, il bénéficie de l'appui des Russes, mais il a aussi besoin que les Occidentaux, je pense aux États-Unis, la France, voire l'Égypte, le laissent tranquille. Et donc pour Moscou, le grand plan, qui consiste à se rapprocher des mers chaudes, est totalement remis en cause avec l'effondrement du régime de Bachar el-Assad.Alors il y a les conséquences stratégiques de la chute du régime Assad. Il y a aussi l'impact politique sur les alliés africains de la Russie. Quel peut être cet impact, ne serait-ce que d'un point de vue psychologique ?Ah ben, je pense que, sur le plan psychologique, certains membres des juntes doivent se poser des questions quant au soutien russe. Puisque on le voit bien dans le cadre de ce qui s'est passé en Syrie, la seule solution qu'a pu apporter Moscou, c'est l'exfiltration de la famille de Bachar el-Assad. Donc, on peut supposer que les juntes, qui ont un ton très agressif contre l'Occident, et je pense notamment contre la France, vont peut-être mettre, excusez-moi de l'expression, de l'eau dans leur vin, parce qu'on voit bien que Moscou n'est pas capable en fait de gérer plusieurs guerres simultanément. L'Ukraine accapare l'essentiel des capacités militaires de la Russie. Et donc il n'est pas dit que Moscou soit prêt à envoyer des centaines de mercenaires de ce qui était Wagner pour soutenir ces juntes. Donc, il risque d'y avoir une attitude plus prudente des juntes, parce que le soutien de Moscou, visiblement, il n'est plus du tout inconditionnel. Donc, on risque d'avoir beaucoup de nouvelles surprises en 2025 au Sahel avec peut-être des mouvements de rébellion qui vont profiter de l'occasion. Donc, il faut rester très vigilant sur ce qui va se passer au Sahel, dans les mois à venir.À lire aussiChute du régime en Syrie: quel avenir pour les bases russes, essentielles aux opérations en Afrique?
La Syrie était la base arrière de la Russie pour toutes ses projections militaires vers le continent. Le bouleversement que vient de connaître le pays va-t-il changer la donne ? Question posée par Jeune Afrique.« Moscou aurait obtenu de la rébellion arrivée au pouvoir la garantie de la sécurité de ses bases militaires et de ses représentations diplomatiques en Syrie. Mais, sur le terrain, des mouvements de troupes et de matériel ont été signalés autour des emprises russes que sont la base aérienne de Hmeimim, dans la région de Lattaquié, et la base navale de Tartous. Ces deux installations sœurs pourraient être abandonnées par la Russie, si aucun accord n'était trouvé avec Ahmed al-Charaa, le chef du groupe HTC. (…) Ces deux bases, rappelle Jeune Afrique, ont été utilisées, ces dernières années, par l'armée russe et ses supplétifs – Wagner et Afrika Corps – dans le cadre de transports de matériel et de troupes en Afrique, en particulier en Libye et au Sahel. Le ballet aérien était spécialement important entre les aéroports russes, la Syrie et le Mali, le Burkina Faso et la Centrafrique. C'est ce système qui pourrait être menacé par la disparition de l'emprise russe en Syrie, pointe le site panafricain. À lire aussiChute du régime en Syrie: quel avenir pour les bases russes, essentielles aux opérations en Afrique?La Libye, nouvelle plaque-tournante des Russes sur le continent ?Il est encore trop tôt pour mesurer les effets de l'abandon potentiel des bases de Hmeimim et Tartous. Néanmoins, les conséquences pourraient être particulièrement fortes en Libye, où la Russie et Wagner se tiennent aux côtés du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays. Le port de Tobrouk pourrait apparaître comme une solution de repli, tout comme l'aéroport de Benghazi. »Et Jeune Afrique de citer cet expert du groupe Wagner : « Moscou pourrait simplement décaler sa capacité de projection vers l'Afrique, de la Syrie à la Libye, en s'appuyant sur son alliance avec Haftar. » « La Russie, soutien historique du régime syrien, accélère son désengagement. La Libye sera-t-elle son plan B ? », s'interroge en écho Le Point Afrique. Eh bien très certainement, estime le journal. « Le pan Est libyen, sous la férule du clan Haftar père & fils, a pactisé avec le régime de Vladimir Poutine pour asseoir son pouvoir en échange d'une présence accrue des soldats russes. La Libye est la porte d'entrée au Sahel. »Et pour Le Point Afrique, il est clair que « la Russie veut consolider depuis le port de Tobrouk un véritable hub pour alimenter ses ambitions en Afrique, du Mali jusqu'à la Centrafrique. »La démocratie en Afrique ? C'est possible…A la Une également, l'Afrique anglophone, porte-flambeau de la démocratie sur le continent… C'est ce que souligne le site Afrik.com : « après le Liberia, et tout récemment le Botswana, c'est au tour du Ghana de tenir une élection présidentielle remportée haut la main par l'opposition. Victoire reconnue avant la proclamation officielle des résultats par le candidat du parti au pouvoir. Une fois de plus, pointe le site panafricain, l'Afrique anglophone vient de donner l'exemple. (…) Elle a une longueur d'avance sur l'Afrique francophone en matière d'organisation d'élections transparentes exprimant véritablement la volonté populaire. » L'Afrique francophone où « chaque élection présidentielle est chargée d'incertitudes, relève encore Afrik.com. (…) Très souvent, le jeu est gagné d'avance comme tout récemment au Tchad, aux Comores, et comme toujours au Cameroun, au Togo… Et on en passe. »Exception qui confirme la règle, pointe le site : le Sénégal… « L'alternance exemplaire de mars dernier est l'une des illustrations les plus éloquentes de cette exception sénégalaise après la débâcle d'Abdoulaye Wade face à son ancien Premier ministre, Macky Sall, en 2012. »Enfin, Ledjely en Guinée salue la prégnance de la démocratie au Ghana : « alors qu'en Guinée, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les populations peinent à sortir de la transition militaire, le retour au pouvoir de John Dramani Mahama nous rappelle au moins que les urnes sont toujours une solution, affirme le site guinéen, et qu'au Ghana, les populations y croient encore. C'est d'autant plus rassurant que dans la confusion ambiante, certains n'ont pas tardé à célébrer le deuil de la démocratie électorale, au motif qu'elle ne serait pas adaptée au contexte africain. Or, conclut Ledjely, le Ghana et les Ghanéens nous disent que ce n'est pas le cas. »
La Syrie était la base arrière de la Russie pour toutes ses projections militaires vers le continent. Le bouleversement que vient de connaître le pays va-t-il changer la donne ? Question posée par Jeune Afrique.« Moscou aurait obtenu de la rébellion arrivée au pouvoir la garantie de la sécurité de ses bases militaires et de ses représentations diplomatiques en Syrie. Mais, sur le terrain, des mouvements de troupes et de matériel ont été signalés autour des emprises russes que sont la base aérienne de Hmeimim, dans la région de Lattaquié, et la base navale de Tartous. Ces deux installations sœurs pourraient être abandonnées par la Russie, si aucun accord n'était trouvé avec Ahmed al-Charaa, le chef du groupe HTC. (…) Ces deux bases, rappelle Jeune Afrique, ont été utilisées, ces dernières années, par l'armée russe et ses supplétifs – Wagner et Afrika Corps – dans le cadre de transports de matériel et de troupes en Afrique, en particulier en Libye et au Sahel. Le ballet aérien était spécialement important entre les aéroports russes, la Syrie et le Mali, le Burkina Faso et la Centrafrique. C'est ce système qui pourrait être menacé par la disparition de l'emprise russe en Syrie, pointe le site panafricain. À lire aussiChute du régime en Syrie: quel avenir pour les bases russes, essentielles aux opérations en Afrique?La Libye, nouvelle plaque-tournante des Russes sur le continent ?Il est encore trop tôt pour mesurer les effets de l'abandon potentiel des bases de Hmeimim et Tartous. Néanmoins, les conséquences pourraient être particulièrement fortes en Libye, où la Russie et Wagner se tiennent aux côtés du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays. Le port de Tobrouk pourrait apparaître comme une solution de repli, tout comme l'aéroport de Benghazi. »Et Jeune Afrique de citer cet expert du groupe Wagner : « Moscou pourrait simplement décaler sa capacité de projection vers l'Afrique, de la Syrie à la Libye, en s'appuyant sur son alliance avec Haftar. » « La Russie, soutien historique du régime syrien, accélère son désengagement. La Libye sera-t-elle son plan B ? », s'interroge en écho Le Point Afrique. Eh bien très certainement, estime le journal. « Le pan Est libyen, sous la férule du clan Haftar père & fils, a pactisé avec le régime de Vladimir Poutine pour asseoir son pouvoir en échange d'une présence accrue des soldats russes. La Libye est la porte d'entrée au Sahel. »Et pour Le Point Afrique, il est clair que « la Russie veut consolider depuis le port de Tobrouk un véritable hub pour alimenter ses ambitions en Afrique, du Mali jusqu'à la Centrafrique. »La démocratie en Afrique ? C'est possible…A la Une également, l'Afrique anglophone, porte-flambeau de la démocratie sur le continent… C'est ce que souligne le site Afrik.com : « après le Liberia, et tout récemment le Botswana, c'est au tour du Ghana de tenir une élection présidentielle remportée haut la main par l'opposition. Victoire reconnue avant la proclamation officielle des résultats par le candidat du parti au pouvoir. Une fois de plus, pointe le site panafricain, l'Afrique anglophone vient de donner l'exemple. (…) Elle a une longueur d'avance sur l'Afrique francophone en matière d'organisation d'élections transparentes exprimant véritablement la volonté populaire. » L'Afrique francophone où « chaque élection présidentielle est chargée d'incertitudes, relève encore Afrik.com. (…) Très souvent, le jeu est gagné d'avance comme tout récemment au Tchad, aux Comores, et comme toujours au Cameroun, au Togo… Et on en passe. »Exception qui confirme la règle, pointe le site : le Sénégal… « L'alternance exemplaire de mars dernier est l'une des illustrations les plus éloquentes de cette exception sénégalaise après la débâcle d'Abdoulaye Wade face à son ancien Premier ministre, Macky Sall, en 2012. »Enfin, Ledjely en Guinée salue la prégnance de la démocratie au Ghana : « alors qu'en Guinée, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les populations peinent à sortir de la transition militaire, le retour au pouvoir de John Dramani Mahama nous rappelle au moins que les urnes sont toujours une solution, affirme le site guinéen, et qu'au Ghana, les populations y croient encore. C'est d'autant plus rassurant que dans la confusion ambiante, certains n'ont pas tardé à célébrer le deuil de la démocratie électorale, au motif qu'elle ne serait pas adaptée au contexte africain. Or, conclut Ledjely, le Ghana et les Ghanéens nous disent que ce n'est pas le cas. »
Det nærmer seg jul, og derfor unner vi oss selv en aldri så liten kompromissløst nerdete episode om leiesoldater og private militære selskaper (PMCer) på det afrikanske kontinentet. Vi lover både lange historiske sveip og sårt tiltrengt myteknusing på en reise som blant annet tar oss innom Kongo, Komorene, Angola, Sudan, Sierra Leone, Liberia og Libya (for å nevne noe). Her gjelder det å henge med i svingene, for vi skal innom både tredveårskrig, pirater, guttebøker, Executive Outcomes, Khalifa Haftar og Afrikakorpset - og enda litt til. Lik, del, og abonner på Afrikansk politikk! Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Le 1er décembre 1944 à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, au Sénégal, l'armée française coloniale massacre des tirailleurs sénégalais venus réclamer leur solde. Pourquoi cet épisode longtemps occulté demeure-t-il une blessure dans les relations franco-africaines. Combien étaient-ils ? Où sont les corps ? Quelle suite après la reconnaissance du massacre par le président Macron ?
The recent rapprochement between Egypt and Turkey, long-standing supporters of rival factions in Libya, offers a potential pathway to easing tensions in the North African country. Libya resumed oil exports this month after a pause caused by a dispute over control of the country's central bank, which oversees oil exports."This was a serious crisis," said Jalel Harchaoui from the Royal United Services Institute. "And while it's partly fixed, there are still issues that need attention."The row between Libya's two rival administrations which led to the temporary halt, was only resolved by intense negotiations, but Harchaoui claims the conflict's repercussions continue.Newly reconciled, Turkey and Egypt could be a force for stability in Africa"A lot of players, including armed groups in Tripoli, are trying to take advantage of whatever has happened over the last several weeks. So I'm not describing a scenario of war, but I'm describing a more volatile environment," he said.Turkish-Egyptian relationsHowever, a recent rapprochement between Egypt and Turkey could offer hope of easing Libyan tensions."We agreed to consult between our institutions to achieve security and political stability," pledged Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi at a press conference last month in Ankara with his Turkish counterpart Recep Tayyip Erdogan. Libya once was a point of Turkish-Egyptian rivalry, with Cairo backing the eastern Libyan administration in Benghazi of Khalifa Haftar and Ankara supporting the western Tripoli-based Government of National Unity. Now, Egyptian-Turkish collaboration is key to resolving the latest Libyan crisis."Both countries can push the Tripoli-based government at least to accept something or come to the least terms that they can agree," said Murat Aslan of the SETA Foundation for Political, Economic and Social Research, a pro-Turkish government think tank. "So it's a win-win situation for both Egypt and Turkey."Economic crisesWith both the Turkish and Egyptian economies in crisis, the economic benefits of cooperating in Libya are seen as a powerful force behind the country's rapprochement and Libyan collaboration.Fighting between rival militias in Libya kills dozens"These two countries are very important to one another," said Aya Burweila, a Libyan security analyst"They've figured out a way to divide spheres and work together. Even in the east now, Turkish companies have cut lucrative deals, infrastructure deals, just as Egypt has."So economy and money drive a lot of these political friendships and reapportionment."Ankara is looking to Cairo to use its influence over Hafta to support an agreement it made with the Tripoli-based Government of National Unity to explore widely believed energy reserves in Libyan waters.Libya's stability at greater risk with turmoil in Niger and Sudan, UN warnsAt the same time, Cairo is pressing to remove Ankara-supported Prime Minister Abdul Hamid Dbeibeh of Libya's Government of National Unity. Despite differences, Harchaoui says Cairo and Ankara are committed to cooperation."What has already been decided is that they are going to speak and they are going to speak on a daily basis," said Harchaoui."And then at every crucial moment, they are going to make sure and Turkey, specifically, is going to make sure that Egypt is on board."But we need more tangible results from the dialogue that has already been in place," he added.
Une délégation de l'Union Africaine était en Libye: l''objectif est de tenter de faire avancer le processus de réconciliation dans un pays déchiré par la violence depuis 2011. Impasse politique, la partition du pays, impossibilité de la réconciliation, la crise migratoire. Virginie Collombier, coordinatrice scientifique de la plateforme méditerranéenne à l'université Luiss Guido Carli à Rome était notre invité.
Hace un año, el 11 de septiembre de 2023, la ciudad costera de Derna, en el este de Libia, sufrió unas inundaciones mortales. El ciclón Daniel dejó alrededor de 5.000 muertos, otros tantos desaparecidos y 45.000 desplazados. Hoy, la ciudad está siendo reconstruida por completo. Belgacem Haftar, hijo del poderoso líder militar y político libio Khalifa Haftar, ha asumido un papel de liderazgo en el proceso de reconstrucción. Tiene planes para varias ciudades del este de Libia como una forma de reparar el daño causado a una población traumatizada por más de una década de guerra civil. Un informe de Lilia Blaise y Hamdi Tlili y Fadil Aliriza.
La lutte de pouvoir entre les gouvernements de l'Est et de l'Ouest pour mettre la main sur la Banque centrale libyenne plonge davantage l'économie du pays dans l'incertitude. Face au risque imminent de pénuries de produits de première nécessité, une mission de l'ONU est à Tripoli pour trouver des solutions. C'était le 26 août dernier. Des miliciens se rendent au siège de la banque centrale à Tripoli et chasse le gouverneur Sadiq Al Kabir, qui préfèrera fuir en Turquie. Ce dernier est jugé trop proche du maréchal Haftar qui contrôle l'est libyen. Abdelhamid Ddeibah, le Premier ministre de l'Ouest, a donc décidé unilatéralement de le remplacer par Abdel Fatta Ghaffar. Problème : ce gouverneur par intérim n'est pas reconnu par la communauté internationale.Importations bloquéesLes banques américaines, britanniques et européennes ont, dans la foulée, décidé de stopper les transactions commerciales. « Ces banques-là ne sont pas idiotes. Elles savent très bien que le gouverneur intérimaire a été instauré de manière unilatérale via un coup et par la violence, décrypte Jallil Harchaoui, chercheur au Royal United Services Institute de Londres, spécialiste de la Libye. Celui qui est présenté par le Premier ministre Ddeibah comme étant le nouveau gouverneur intérimaire de la Banque centrale, en réalité, ne l'est pas. Il a pris le contrôle des systèmes de dinar en Libye, mais non pas la chose qui vraiment importe beaucoup : le nerf de la guerre, si vous voulez, ce sont les dollars. Il n'a pas la possibilité d'avoir accès à cet argent-là qui appartient à la nation libyenne ».Les lettres de crédit comme les réserves libyennes à l'étranger sont des outils financiers qui ne peuvent pas être utilisés par ce nouveau gouverneur. Des pénuries sont à craindre à très court terme. « Personne ne peut dire comment la Libye importera les produits de première nécessitée en octobre », estime Jallil Harchaoui.Développement de la contrebandeUn constat partagé par Majid Bouden, avocat en droit international à Paris : « L'importation vers la Libye est bloquée et donc il va y avoir pénurie sur le marché si la communauté internationale n'agit pas rapidement pour régler ce problème. Elle doit réorganiser le schéma tel qu'il fonctionnait avec les ressources qui viennent des champs pétrolifères qui passent par la NOC (la National Oil Company), puis qui sont injectées à la Banque centrale, laquelle les utilise pour financer l'économie, mais aussi payer fonctionnaires à l'ouest et à l'est. »Cette déstabilisation profite à certains pays, selon Majid Bouden. La Russie, principal bénéficiaire du pétrole de contrebande libyen, mais aussi la Chine ou l'Iran se présentent comme des recours sur un marché parallèle en cas de pénurie. « Les produits de consommation vont être substitués, via cette manne de contrebande pétrolière, par d'autres produits, poursuit l'avocat, par exemple, on peut substituer des fournisseurs de tel ou tel produit venant d'Europe par des fournisseurs russes, chinois ou même turc. Donc c'est un problème géostratégique qu'il faut régler. C'est un problème d'urgence absolue. »D'autant que la production de pétrole, première source de revenus de la Libye, est à l'arrêt. Une suspension décidée par le clan de Khalifa Haftar qui détient les principaux puits et qui dénonce la prise de pouvoir de l'Ouest à la tête de la banque centrale.À écouter aussiLibye: la reconstruction de Derna s'opère «dans l'opacité totale sur l'origine des fonds», note Virginie Collombier
Au sommaire : en Côte d'Ivoire, le Front populaire ivoirien a définitivement rompu son alliance avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, déçu de sa collaboration avec le parti au pouvoir. Une surprise avant l'élection présidentielle de 2025 ? Au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye dissout l'Assemblée nationale. En Libye, un an après les inondations, comment la reconstruction de Derna sert le clan du maréchal Khalifa Haftar ? Les Etats-Unis soutiennent la création de deux sièges permanents pour l'Afrique au conseil de sécurité de l'ONU. Quels pays pourraient y être représentés ? Enfin, retour sur le débat entre Kamala Harris et Donald Trump. Avortement, Israël, immigration… Que retenir de cette première confrontation entre les deux prétendants à la Maison Blanche ? Pourquoi l'ancien président refuse-t-il un second débat ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen, le Djely.com et chroniqueur de l'émission On refait le Monde sur DjomaTVMarwane Ben Yahmed, directeur de publication de Jeune AfriqueWuldath Mama, consultante spécialisée dans les questions internationales pour la Société de radio et de télévision du Bénin
Exactly one year ago, on September 11, 2023, the eastern Libyan coastal town of Derna was hit by deadly floods. Cyclone Daniel left around 5,000 people dead, as many missing and 45,000 displaced. Today, the city is undergoing a full reconstruction. Belgacem Haftar, the son of powerful Libyan military and political leader Khalifa Haftar, has assumed a lead role in the reconstruction process. He has plans for several cities in Libya's east as a way to make amends to a population traumatised by more than a decade of civil war. Our correspondents Lilia Blaise and Hamdi Tlili sent us this exclusive report from Derna over the summer, with Fadil Aliriza.
En Algérie, la présidentielle se tient dans moins de deux semaines, le 7 septembre 2024. Le chef de l'État sortant, Abdelmadjid Tebboune, qui brigue un second mandat, affrontera deux autres candidats, Abdelaali Hassani Cherif du parti islamiste MSP, et Youcef Aouchiche du parti historique FFS. Le scrutin semble tourner en faveur du président Tebboune, vu comme le grand favori de cette élection. Une analyse que partage le politologue Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen de Genève. Il répond aux questions de Sidy Yansané. RFI : Le président Abdelmadjid Tebboune est présenté comme le grand favori de ce scrutin. Est-ce dû à son bilan ou plutôt à l'absence d'une alternative crédible ?Hasni Abidi : Il n'existe pas de candidature en mesure de menacer le renouvellement de son mandat présidentiel. Le deuxième élément, c'est que Tebboune a réussi à obtenir le soutien de l'administration puisqu'il est président en exercice. Il a réussi à apaiser la relation avec l'institution militaire. Ces éléments-là font que le président Tebboune est assuré d'avoir un deuxième mandat sans même présenter un programme ou faire une grande campagne électorale, sans compter la grande indifférence de la population algérienne face à ce scrutin présidentiel.Justement, vous évoquiez une grande indifférence. Or, apparemment l'un des grands enjeux de cette élection présidentielle, c'est la participation. Vous pensez donc qu'on peut s'attendre à un fort taux d'abstention ?Je dirais que l'abstention est le seul enjeu de cette élection présidentielle. Il faut rappeler que cette élection est la première et la plus importante après le mouvement populaire algérien « Hirak ». Les abstentionnistes sont considérés comme le premier parti politique d'Algérie. Déserter les urnes, c'est une position politique, ce n'est pas une position de neutralité, c'est plus qu'une indifférence avec la chose politique. Et c'est pourquoi le pouvoir algérien tente, avec des directions électorales régionales à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, de mobiliser les électeurs. Le président Tebboune a besoin d'un score élevé à la fois de participants, mais aussi de voix parce qu'il se souvient que lors des présidentielles, mais aussi lors du référendum sur la Constitution, ni le taux de participation ni le vote favorable n'étaient un score confortable pour le président Tebboune.Le mandat du président Tebboune a été marqué par une restriction des libertés : des journalistes en prison, des opposants et des personnalités politiques interpellés et arrêtés... Est-ce qu'on peut s'attendre à un respect réel de ces libertés pour ce second mandat éventuel ?Aujourd'hui, la politique ne s'exerce presque plus en Algérie et il y a énormément de restrictions qui frappent les partis politiques, les syndicats, mais aussi la presse. Il est important pour l'Algérie de revoir sa copie en matière de libertés publiques et privées. Un État comme l'Algérie ne peut pas avoir peur d'un journal ou d'un éditorialiste. Aujourd'hui, il est difficile d'accepter que les journalistes soient limités dans leurs mouvements ou dans leur travail en raison d'un point de presse ou d'un post sur les réseaux sociaux. Ce qui est attendu du président Tebboune, c'est qu'il donne aussi à la question des libertés, à la question de l'exercice libre de la politique, la place qu'elle mérite.Il y a quelques semaines, la France et l'Algérie se sont une nouvelle fois déchirées, cette fois-ci sur le cas du Sahara occidental. La présidence entretient de très mauvaises relations avec la junte malienne. À l'est, il y a une crise ouverte avec le maréchal libyen Khalifa Haftar. S'il est réélu, de quelle manière le président Tebboune compte-t-il repositionner l'Algérie sur le plan diplomatique ?L'usage politique que fait le président Tebboune de ces crises, c'est plutôt pour dire « Je suis l'homme de la situation » et que l'Algérie vit dans un contexte régional très tendu face à des mutations importantes, des secousses sur le plan politique, sécuritaire mais aussi social dans son environnement régional le plus proche la Tunisie, la Libye… Vous avez mentionné les pays du Sahel, il y a aussi la guerre en Ukraine qui a été plutôt une aubaine pour le président et pour l'État avec le retour de l'Algérie comme un fournisseur fiable pour les marchés européens, ce qui lui assure des revenus importants.Fournisseur en hydrocarbures, je suppose…Oui, bien sûr, en hydrocarbures et surtout le gaz algérien qui est devenu une denrée très demandée par les pays européens. En revanche, l'usage politique de cet environnement troublé doit aussi pousser l'Algérie à réfléchir sur les contours de sa nouvelle diplomatie, sa nouvelle politique étrangère. L'Algérie ne peut que justement donner la priorité absolue d'abord à ce qui se passe en Libye, on a bien vu l'avancée de l'armée du maréchal Haftar jusqu'à la frontière algérienne, la situation avec le Niger, avec le Mali et bien sûr la relation aussi tendue avec le Maroc. Certes, l'Algérie a brillé au Conseil de sécurité puisqu'elle est membre non permanent dans le dossier de Gaza. Mais je pense que les questions régionales constituent une priorité de premier niveau pour le président de Tebboune dans son deuxième mandat.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le changement de ton de Téhéran sur sa riposte contre Israël, le premier satellite sénégalais lancé en orbite et la progression de Kamala Harris dans les sondages américains. Libye : les troupes d'Haftar progressent dans le sud-ouest du pays En Libye, l'armée du maréchal Khalifa Haftar progresse vers le sud-ouest du pays. Quels sont les objectifs de l'armée nationale libyenne (ANL) en effectuant ce mouvement vers cette zone ? L'ANL chercherait notamment à prendre le contrôle de l'aéroport de Ghadamès, à la frontière de l'Algérie. Quelle est la position de l'Algérie à ce sujet ? Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Iran : Téhéran va-t-il mettre ses menaces d'une riposte contre Israël à exécution ? Plusieurs semaines après l'assassinat du chef du Hamas à Téhéran, l'Iran, qui avait promis une riposte contre Israël, semble changer sa position sur le sujet. Comment expliquer ce changement de ton ? Quelles nouvelles stratégies de riposte l'Iran pourrait-il envisager contre Israël ? Avec Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (IFRI), spécialiste de l'Iran. Espace : Gaindesat-1A, premier satellite sénégalais envoyé en orbite Le Sénégal a envoyé son premier satellite à bord de la fusée Falcon 9 de SpaceX depuis la base de Vandenberg, en Californie, aux États-Unis. Pourquoi le satellite a-t-il été lancé depuis la Californie ? En quoi l'envoi de ce premier satellite est-il important pour le développement du pays ? Avec Guilhem Fabry, journaliste au service Afrique de RFI. Présidentielle aux États-Unis : que valent les sondages ? Depuis que Kamala Harris a été désignée comme nouvelle candidate démocrate à la présidentielle américaine, elle ne cesse de progresser dans les sondages face à Donald Trump. Comment expliquer cette progression rapide dans les sondages alors que Joe Biden peinait à dépasser son adversaire ? À quel point ces sondages sont-ils fiables et révélateurs des intentions de vote des Américains ? Avec Françoise Coste, historienne et professeur d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
Alors que vendredi 23 août marque un an que le cofondateur du groupe de mercenaires russes Wagner Evgueni Prigojine est mort, les activités militaires russes se poursuivent en Afrique. Depuis son décès dans le crash de son avion en Russie, les activités de Wagner en Afrique ont été reprises par l'État russe sous le nom d'Africa Corps. Qu'en est-il de l'évolution du groupe paramilitaire sur le continent depuis un an ? Dimitri Zufferey, membre du collectif All Eyes On Wagner, répond à Sidy Yansané. RFI : Dimitri Zufferey, Depuis la mort d'Evgueni Prigojine et la reprise en main des activités paramilitaires de Wagner par l'État russe, une nouvelle structure appelée Africa Corps a fait son apparition dans le Sahel. Qu'est-ce qui la distingue de Wagner ?Dimitri Zufferey : On pourrait utiliser la métaphore du réfrigérateur et du frigo. « Frigo » a été la marque qui est devenue le terme employé par tout le monde pour désigner un réfrigérateur. Aujourd'hui, Wagner est en quelque sorte un frigo puisque les paramilitaires russes sont tous désignés, peu importe où ils travaillent, sous l'appellation de Wagner, par la presse et même par les spécialistes. Dans le cas de African Initiative, c'est le secteur de la communication qui poursuit ses activités, notamment avec les fermes à trolls. Aujourd'hui, il est très difficile de déterminer à qui il appartient et qui le gère effectivement. On peut parler encore de la Fondation pour les valeurs nationales. Et tout ce secteur de propagande et d'influence qui reste très actif est très probablement piloté par les services de renseignement russes.Et de quelle manière l'appareil sécuritaire du Kremlin pilote l'entité Africa Corps ?La chaîne de commandement n'est pas si simple à comprendre. On a pu analyser et comprendre un peu ce qui se passe, notamment en prenant les photos de réunion officielle entre des Russes et des dirigeants africains du Mali, du Niger, du Burkina Faso par exemple. En regardant précisément quels sont les Russes qui sont présents, on arrive à déterminer quels sont les corps d'armée, quelles sont les unités, les services qui sont présents sur place et qui vont jouer un rôle. En l'occurrence, vous avez le général Averianov qui est un spécialiste des opérations spéciales et psychologiques, et les deux services principaux qui jouent un peu des coudes dans la région sont le SVR, le service de renseignement extérieur, et la GRU, le service des renseignements militaires.Wagner qui est également très présent en Libye depuis l'époque Prigogine, aux côtés du maréchal Khalifa Haftar, et il semblerait que le territoire libyen serve de base arrière à Wagner en Afrique.Effectivement, pour tout ce qui est de la Libye, il y a les bases aériennes du sud du pays comme Al Qaïm par exemple, qui sont toujours sous contrôle des forces du général Haftar. All Eyes On Wagner avait pu documenter en avril dernier l'arrivée notamment d'à peu près 1 800 paramilitaires russes dans cette région, avant d'être en partie dispatchés vers le Niger et le Mali. Comme Wagner est plus ou moins très proche de l'Africa Corps, on utilise aujourd'hui assez indistinctement les deux noms pour désigner des paramilitaires russes.Est ce qu'il y a un objectif militaire clair de l'État russe dans le Sahel ?Wagner et ses franchises dans la région du Sahel, et même partout où Wagner est déployé en Afrique, ma co-autrice Lou Osborne et moi avions évoqué dans notre livre Wagner, enquête au cœur du système Prigojine (Ed. du Faubourg) cette notion de « préservation de régime ». À savoir, tout faire pour apporter une certaine stabilité politique. Pour ce qui est de la lutte contre le djihadisme et les groupes armés et terroristes, il est difficile d'analyser puisqu'il y a très peu d'informations qui remontent depuis les chaînes des commandements et les communications entre l'état-major des forces armées maliennes, par exemple, et les « wagnériens ». On ne sait pas qu'elle est la stratégie exactement poursuivie, mais une volonté de préservation de régime, ça c'est sûr.Au début du mois, les renseignements militaires ukrainiens annonçaient que la défaite de Wagner dans la localité malienne de Tinzaouatène était le fruit d'une coopération avec les rebelles touareg du CSP. Y a-t-il un échange d'informations entre les rebelles et l'État ukrainien, voire même des forces ukrainiennes directement présentes au Mali ?Pour reprendre une métaphore, Vladimir Poutine avait dit à la suite d'un attentat en 1999 qu'il irait « buter les terroristes jusque dans les chiottes ». Les Ukrainiens semblent avoir repris ce même adage en allant traquer les wagnériens aux quatre coins de la planète. Et aujourd'hui, effectivement, la présence des Forces spéciales ukrainiennes au Soudan a pu être démontrée par le groupe de recherche Bellingcat. Mais pour ce qui est de la présence de Forces spéciales ukrainiennes dans le nord du Mali, cela semble peu clair et peu documenté. Ça semble très peu probable qu'il y ait vraiment eu des soldats de l'Ukraine présents sur le terrain malien. Ça ressemble plus à de la communication stratégique ou une opération d'influence, ou peut-être une tentative malheureuse de Kiev de vouloir s'attribuer quelque chose où elle n'aurait pas fait grand-chose.À lire aussiAfrica Corps, le groupe paramilitaire russe dans les pas de Wagner en Afrique?À lire aussiQuel avenir pour le groupe Wagner en Afrique après la mort d'Evgueni Prigojine?
Will turmoil in Libya spill over into the region? A military mobilisation by warlord Khalifa Haftar to the southwest is raising alarm in neighbouring countries. What's behind this move in a deeply volatile region? And what does it mean for war-torn Libya? In this episode: Anas El Gomati, Founder and Director, Sadeq Institute. Lahcen Haddad, Strategic Affairs Analyst and Moroccan Senator. Abdelkader Abderrahmane, Independent Consultant. Host: James Bays Connect with us:@AJEPodcasts on Twitter, Instagram, Facebook
This episode was originally published in April 2024. In Libya, former members of the Irish Defence Forces, including men who served in the elite Army Rangers Wing have been providing training for a militia headed up Libyan strongman, Khalifa Haftar.It's a lucrative business for the company called Irish Training Solutions but the work is an apparent breach of a United Nations arms embargo imposed on the volatile African country.Naomi O'Leary broke the story in the Irish Times on Wednesday and the official response was swift. Tánaiste and Minister for Defence Micheál Martin called the revelations “deeply shocking”, saying that they cause “reputational damage to Ireland and our Defence Forces”.O'Leary tells In the News about the sort of military training being provided by these former Irish soldiers, who is behind Irish Training Solutions, how much money is involved and, with providing military training in Libya specifically prohibited by the UN, what it means for the reputation of the Irish Defence Forces.Presented by Bernice Harrison. Produced by Suzanne Brennan and Declan Conlon. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
A la Une de la presse, ce lundi 5 août, l'inquiétude d'une escalade militaire au Proche-Orient, après l'assassinat, la semaine dernière, du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran. La "diplomatie du béton" du maréchal Haftar dans l'est de la Libye. Et une moisson de médailles historique pour l'équipe de France aux JO, où la gymnaste franco-algérienne a remporté, pour l'Algérie, le premier titre olympique du continent africain dans cette discipline.
Le Fonds libyen de développement et de reconstruction est devenu depuis janvier dernier la principale arme politique des autorités de l'est libyen. La stratégie du fonds dirigé par un fils de Khalifa Haftar, le maréchal et homme fort du Cyrénaïque, est de moderniser et remodeler entièrement la région. Mais si les chantiers sont visibles sur le terrain, la pérennité et le fonctionnement de ce fonds interroge. Dans la rue de Cyrénaïque, les panneaux de chantiers siglés du Fonds de reconstruction et de développement sont presque aussi nombreux que les affiches à la gloire du maréchal Khalifa Haftar.Le fonds est dirigé par son fils, Belkasem Haftar, qui a une obsession, prouver aux Libyens et aux étrangers que son organisation travaille : « Depuis 2006, les maintenances des écoles, des hôpitaux et des routes ont été négligées. Nous les réparons parce que ces bâtiments fournissent un service quotidien pour les citoyens. Nous refaisons aussi le réseau routier qui est en ruine, le réseau électrique et le réseau d'assainissement. Tout a été négligé depuis 20 ans. »Une reconstruction concrète aux détails flousSur le terrain, les progrès sont indéniables. 2 000 logements flambants neufs seront remis aux familles sinistrées en septembre 2024. La vie se modernise au rythme des pelleteuses, selon la stratégie de Belkasem Haftar. À Derna, les cafés mixtes ont fait leur apparition. À Benghazi, des espaces piétons sont aménagés.Mais le fonctionnement du Fonds demeure opaque. Les contrats ne respectent ni les règles de l'appel d'offres, ni celle du gré à gré. Belkasem Haftar explique que le financement provient d'une partie du budget de l'État alloué à l'investissement.Claudia Gazzini, chercheuse à l'ONG internationale Crisis group, pointe, elle, des zones d'ombre : « Le Parlement a crédité le fonds de 10 milliards de dinars. Mais au-delà de ce chiffre, la modalité de financement, sur quels chapitres, sur quels articles s'inscrit le fonds, rien n'est clair. »À lire aussiLibye: à Derna, suite aux inondations, un nouvel urbanisme pour faire renaître la ville [1/3]« Tous les regards se focalisent sur Derna »Pour la population, seul le résultat compte. À l'image de Najib Souaissi : « La vie à Derna était difficile avant. Il n'y avait pas de projets avant l'inondation. Même le commerce n'était pas très actif. La situation était très difficile. Mais depuis l'inondation, on est au centre des projecteurs, tous les regards se focalisent sur Derna. Les autorités essayent d'aider au maximum la reconstruction de la cité de Derna. »Au lendemain de l'inondation, le jeune homme de 22 ans était parti refaire sa vie à Benghazi. Six mois après, celui qui a perdu toute sa famille dans la catastrophe était de retour, impressionné par le nouveau visage de sa ville.À lire aussiLibye: comment Derna tente de se reconstruire neuf mois après avoir été ravagée par les flots
Neuf mois après la tempête Daniel en septembre, la Cyrénaïque, région Est de la Libye, est en plein chantier. Le Parlement reconnu par la communauté internationale a alloué deux milliards d'euros pour la reconstruction de Derna. Le fonds en charge de cette manne financière est dirigé par Belkasem Haftar, le fils de Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est. Il a décidé d'utiliser une partie de cet argent pour moderniser la capitale régionale, Benghazi. Cette politique du béton doit montrer le dynamisme de Benghazi, face à la sclérose de la capitale libyenne Tripoli contrôlée par un gouvernement rival. Chaque jour depuis décembre, les familles se pressent pour arpenter les 5,3 kilomètres de piste piétonne et cyclable qui encourent le lac au centre de Benghazi, à l'est de la Libye. Ce sont des petits pas pour Ayman et Mohamed, mais c'est un pas de géant pour Benghazi. Ayman raconte : « Je viens chaque jour, ou presque, pour faire du sport. Certes, c'est un grand sentiment de satisfaction et de joie. Souvent, je suis accompagné de ma femme et de ma fille. » Quant à Mohamed, il confie : « J'ai 40 ans, et c'est la première fois que j'assiste à un tel progrès. Je suis triste parce que je n'ai pas connu ça avant. »La capitale de l'Est n'a pas souffert de la tempête Daniel en septembre, mais le Fonds en charge du développement et de la reconstruction a profité de la manne financière après la catastrophe pour refaire une beauté à Benghazi. Ageila Elabbar, le responsable de la coopération internationale du Fonds, aime se promener sur ces chantiers et constater leurs avancées : « Chaque quartier de la ville de Benghazi sera concerné par cette reconstruction. Par exemple, cette place, c'est là où a été proclamée l'indépendance libyenne. Le bâtiment ici était de style colonial italien. Nous allons le reconstruire à l'identique. »La population se réjouit des travaux dans la villeDe nombreux travaux suspendus du temps de Kadhafi ont repris. Des cinémas devraient également ouvrir. Ce serait une première depuis 1969 et l'arrivée au pouvoir de l'ancien Guide.Cette politique du béton fonctionne auprès de la population, car elle concerne aussi des infrastructures du quotidien. Abdelkader a redécouvert son quartier, al-Mashir, au nord de la ville, depuis qu'un parc y a fait son apparition : « Avant, le jardin n'était pas en bon état, il y avait des poubelles et des égouts, c'était presque une décharge. Maintenant, c'est mieux qu'avant. D'ailleurs, je viens tous les jours. Avec la famille, on reste parfois dîner là. »Même le centre-ville renaît timidement. Ses immeubles éventrés forment une balafre urbaine au cœur de Benghazi depuis 2017 et la victoire des forces de Khalifa Haftar contre des groupes jihadistes.Ramadan tient une bijouterie dans un souk fraîchement réhabilité. Le quadragénaire se félicite que les habitants puissent de nouveau avoir accès au centre-ville : « La fermeture de la route, c'est elle qui a causé des embouteillages. Les ponts sont en cours de construction, une fois terminés, il y aura un retour à la normale. »Pour les autorités de Benghazi, ces chantiers permettent aussi de distribuer des contrats à de grandes multinationales. À lire aussiLibye: à Derna, les habitants vivent toujours avec leurs traumatismes des inondations de 2023
La tempête Daniel s'est abattue sur Derna, il y a neuf mois, faisant une dizaine de milliers de morts et de disparus. Sous les pluies diluviennes, deux barrages vétustes avaient cédé, rasant la partie est de la ville. Aujourd'hui, les autorités de l'Est libyen, dirigées par le maréchal Khalifa Haftar, mettent les bouchées doubles pour reconstruire la ville. Avec ses chantiers gigantesques, le militaire autoritaire veut gagner les cœurs des habitants et une reconnaissance internationale, qu'il cherche depuis 2014. La perle de la Méditerranée vit au rythme des bruits des machines. 155 chantiers sont en cours dans la ville ravagée par la tempête Daniel. La société égyptienne de l'ingénieur Mohamed Soliman reconstruit un pont reliant Derna au principal axe routier de Cyrénaïque, la région Est de la Libye. Il témoigne : « Il y avait un pont à poutres ici. Ça demande un plan de reconstruction spécifique, un peu spécial, parce qu'il y a une distance de 120 mètres entre les deux extrémités du pont. » L'ingénieur poursuit : « Parmi les difficultés rencontrées, le pont est situé entre deux montagnes. Les manœuvres et les accès vers les extrémités du pont sont difficiles. »Le Fonds de développement et de construction, chargé entre autres de rebâtir Derna, a reçu une enveloppe de 10 milliards de dinars, environ 2 milliards d'euros. Ageila Elabbar, l'un des cadres du Fonds, veut montrer que l'argent n'est pas gaspillé : « Certains chantiers seront finis en août, d'autres finiront en septembre. Mais tous les aménagements doivent être finis en décembre. C'est pour ça qu'ils sont forcés, encouragés plutôt à travailler nuit et jour, 24h/24, 7 jours sur 7. Comme vous le voyez vous-même, il y a de nombreux ouvriers sur les chantiers. »Belkasem Haftar, fil de Khalifa Haftar, cherche à moderniser la villeLe Fonds est dirigé par Belkasem Haftar, l'un des fils de Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est. L'ingénieur de formation a pour but de moderniser la ville, il veut aussi transformer les mentalités. Derna est une ville conservatrice, les femmes et les enfants n'avaient pas l'habitude de sortir dehors. Les autorités ont donc multiplié les jardins publics. Islam Montasser s'en réjouit, sa bijouterie donne sur un parc. « Honnêtement, le business après l'inondation s'est amélioré. » Le bijoutier salue les changements : « Ce jardin était à l'époque un terrain abandonné. Grâce au Fonds de reconstruction et à l'ingénieur Belkacem, Belkacem Khalifa, que Dieu le bénisse, la situation a changé à 180 degrés. »Le chantier des barrages est l'un des rares à ne pas avoir encore commencé. Quatre sociétés internationales ont soumis leur offre, Belkasem Haftar sait qu'il joue sa crédibilité sur cette décision finale.À écouter aussiLibye: comment la ville de Derna se relève-t-elle des inondations de 2023 ?
Des mercenaires étrangers sont présents en Libye et entretiennent le chaos politique pour profiter de ses ressources naturelles.
In Libya, former members of the Irish Defence Forces, including men who served in the elite Army Rangers Wing have been providing training for a militia headed up Libyan strongman, Khalifa Haftar.It's a lucrative business for the company called Irish Training Solutions but the work is an apparent breach of a United Nations arms embargo imposed on the volatile African country.Naomi O'Leary broke the story in the Irish Times on Wednesday and the official response was swift. Tánaiste and Minister for Defence Micheál Martin called the revelations “deeply shocking”, saying that they cause “reputational damage to Ireland and our Defence Forces”.O'Leary tells In the News about the sort of military training being provided by these former Irish soldiers, who is behind Irish Training Solutions, how much money is involved and, with providing military training in Libya specifically prohibited by the UN, what it means for the reputation of the Irish Defence Forces.Presented by Bernice Harrison. Produced by Suzanne Brennan and Declan Conlon. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Departing and former members of the Defence Forces provided services to strongman Khalifa Haftar in an apparent breach of a UN arms embargo. We get the latest with Naomi O'Leary, Irish Times Europe Correspondent.
Le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu au Sénégal le 24 mars. Ainsi en a décidé le Conseil constitutionnel, s'alignant sur la proposition de la Présidence du pays qui avait convoqué le corps électoral le même jour. Eric Topona et ses invités analysent cette actualité sous l'Arbre à palabres.
Ankara, presente militarmente in Libia dall'inizio del 2020, si è da subito schierata contro il generale Khalifa Haftar e le sue forze (sostenute, fra gli altri, dalla Russia di Putin con il gruppo mercenario
En gravko fisker en livløs barnekrop op mellem træsplinter og murbrokker uden for Libyens kyst. De nedslidte dæmninger i byen Derna gav efter for en voldsom storm - og havet væltede ind. Mindst 4.000 har mistet livet, men dødstallet kan være langt højere. Selvom myndighederne i det krigshærgede land vidste, at stormen var på vej, gjorde de næsten ingenting for at forhindre katastrofen. Ph.d.-studerende på DIIS, Ahlam Chemlali, fortæller om general Khalifa Haftar, der bevidst har negligeret den nu oversvømmede by. Vært: Anna Ingrisch.
L'Assemblea Generale delle Nazioni Unite e il potere del generale Khalifa Haftar sugli aiuti nella Libia orientale dopo le alluvioni
William Law's guest this week on the AD podcast is the Libyan analyst Anas El Gomati. As the warlord Khalifa Haftar and his sons spin a web of deceit and attempt to shirk responsibility for the massive flood that killed thousands, El Gomati strips away their lies to reveal how the Haftars' greed and incompetence are at the heart of the disaster and how the support of foreign players has enabled the family to plunder Libya. Sign up NOW at ArabDigest.org for free to join the club and start receiving our daily newsletter & weekly podcasts.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le limogeage du ministre de la Défense en Ukraine, sur une offensive militaire en Libye et sur les manifestations en Syrie. Niger : Bola Tinubu en faveur d'une transition ? Alors que la Cédéao menace toujours d'intervenir militairement pour renverser la junte à Niamey, Bola Tinubu a évoqué une possible transition de neuf mois au Niger. Pourquoi le président nigérian a-t-il suggéré cette option alors qu'il a toujours exigé le rétablissement de Mohamed Bazoum ? Cette sortie peut-elle accroître les divergences au sein de la Cédéao ? Avec Moïse Gomis, correspondant de RFI à Abuja. Ukraine : le ministre de la Défense limogé En pleine contre-offensive, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a nommé un nouveau ministre de la Défense. Comment expliquer le limogeage du précédent ministre ? Quelles peuvent être les conséquences sur le terrain ? Avec Denis Strelkov, journaliste à la rédaction en langue russe de RFI. Libye : une offensive militaire contre des rebelles tchadiensEn Libye, Khalifa Haftar a lancé une offensive militaire contre les rebelles tchadiens installés dans le sud du pays. Pourquoi le maréchal souhaite-t-il les déloger maintenant ? Cette opération peut-elle améliorer la situation sécuritaire au Tchad ? Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI.
Last week, Libya's parliament fired one of the country's two prime ministers, Fathi Bashaga. Libya for years has been split between two rival governments. An internationally recognised prime minister, Abdelhamid Dabaiba, sits in the capital Tripoli and a rival government, until recently headed by Bashaga, is based mostly in the east. Last summer, Bashaga, who was backed by Khalifa Haftar, a powerful commander from eastern Libya, tried several times to seize Tripoli by force. Those efforts failed, costing Bashaga a lot of support in the east. Over recent months, Haftar's camp and Dabaiba have been holding quiet talks. Violence has mostly subsided and the country has experienced something of an economic upturn thanks to increasing oil revenues. Still, the political gridlock remains. The newly appointed UN envoy for Libya, Abdoulaye Bathily, has laid out a roadmap to elections, but his plan does not seem to enjoy much support from either camp. This week on Hold Your Fire!, Richard is joined by Crisis Group's Libya expert Claudia Gazzini, recently in Tripoli, to talk about Libya's gridlock. They take stock of the dynamics between the rivalling political factions in the country, prospects for the Haftar-Dabaiba talks and also for elections. They discuss changing geopolitical winds in the region, particularly how better ties between Türkiye, which has long backed the internationally recognised government in Tripoli, and Egypt and the United Arab Emirates, which back Haftar, have made foreign involvement in Libya less fraught. They also talk about Libyan factions' potential links to the fighting in Sudan and the danger of spillover. For more analysis of the topics discussed in this episode, be sure to check out our Libya country page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Quello dell'immigrazione è sicuramente uno dei primi punti in agenda per il governo attuale. Ed è al tentativo di gestire il dossier che si possono ascrivere gli incontri del ministro Tajani, ieri sera, e della premier Meloni, quest'oggi, con il generale Khalifa Haftar. Ne abbiamo parlato con Arturo Varvelli, direttore della sede romana dello European Council on Foreign Relations, e con Anas El Gomati, direttore del Sadeq Institute, think tank libico con sede a Londra.
Arab Digest editor William Law's guest this week is the ECFR MENA specialist Tarek Megerisi. With Sudan sliding towards civil war as two generals vie for power, the Libyan warlord Khalifa Haftar winning Western backing and Kais Saied the president of Tunisia tightening his grip on power as he restores one-man rule in Tunisia Tarek argues that the West's support for dictators will only serve to further instability and heighten insecurity in the Middle East and North Africa. Sign up NOW at ArabDigest.org for free to join the club and start receiving our daily newsletter & weekly podcasts.
Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan, en visite en libye, affirme avoir exhorté le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, à empêcher tout éventuel "crime" par ses troupes.
*) Republicans closer to secure House majority The Republicans are nudging closer to winning enough seats to gain a majority in the US House of Representatives, but control of the Senate is still up for grabs. The outcome will affect President Joe Biden's ability to push his agenda through a highly partisan Congress. The Senate race in Georgia will go into a run-off next month. According to the latest numbers, the Democrats and the Republicans both have 48 seats. The parties need to gain 51 seats to control the Senate. *) Russia orders troops to pull out of Kherson Russia's military has ordered its troops to pull out of the Ukrainian city of Kherson. It is a significant setback for the Kremlin as Kherson was the only regional capital to fall to Russia after the offensive began in February. Military officials reportedly admit they can no longer supply troops defending the city and say they'll build defensive positions on the eastern bank of the Dnipro River. *) ICC briefs UNSC on Libya The chief prosecutor of the International Criminal Court has updated the UN Security Council on the discovery and verification of mass graves in Libya. Karim Khan has met families of suspected victims at the site of mass graves during his visit. He believes crimes against humanity have been committed in Libya. International teams have so far discovered more than 270 bodies in mass graves around the town of Tarhuna, a former stronghold for warlord Khalifa Haftar. *) Hackers demand $10 mn for stolen Australian health records Hackers are demanding 10 million dollars to stop leaking highly sensitive records stolen from a major Australian healthcare company, as they uploaded yet more intimate details about customers. Medibank, Australia's largest private health insurer, confirmed this week that hackers had accessed the information of 9.7 million current and former clients, including Prime Minister Anthony Albanese. The hackers on Thursday uploaded a second batch of files to a dark web forum, with more sensitive details about hundreds of Medibank customers. And finally… *) Cryptocurrency markets suffer heavy losses Cryptocurrency markets suffer heavy losses, with bitcoin pinned near a two-year low as investors fretted about the fallout from the implosion of crypto exchange FTX. Larger rival Binance walked away from a bailout deal after due diligence. FTX head Sam Bankman-Fried says he is "exploring all the options", but fading hopes for rescue left FTX teetering.
Clashes between rival factions rocked Libyan capital Tripoli over the summer. The fighting pit forces loyal to UN-backed Prime Minister Abdulhamid Dabaiba against supporters of Fathi Bashagha, who last March was appointed prime minister by Libya's eastern parliament and has formed an alliance with Khalifa Haftar, a powerful commander from the east. The clashes were triggered by a march on Tripoli by Bashaga's loyalists, the latest in a series of attempts to oust Dabaiba, initially through political means and now by force. Armed factions in Tripoli came to Dabaiba's defence and violence has now largely subsided, but Libya remains divided into rival governments. Foreign powers, who two years ago appeared to be putting aside their differences over Libya, are again divided on what the way forward should be. Turkey and Egypt, in particular, appear to be viewing the crisis in zero-sum terms, with Cairo particularly incensed by a maritime deal Dabaiba has just signed with Ankara. The new UN envoy, former Senegalese Minister Abdulaye Bathily, who formally starts his role this week, has his work cut out. In this episode of Hold Your Fire!, Richard Atwood talks with Claudia Gazzini, Crisis Group's Libya expert, about the country's impasse. They discuss prospects for resolving the standoff between Dabaiba and Bashagha and what their next moves, and those of Haftar, might be. They look at how foreign powers view the crisis, and the impact of Egypt-Turkey tensions and the latest maritime deal. They assess how likely another flare-up of violence is. They also examine whether the new UN envoy can mend the deep rifts that continue to divide the country and what his immediate priorities should be. For more on the situation in Libya, check out Crisis Group's extensive analysis on our Libya country page. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : Guerre en Ukraine : que sait-on sur l'explosion du pont de Kertch ? Par Denis Strelkov, journaliste au service en langue russe de RFI. Mondial 2022 : pourquoi Amnesty International n'appelle pas au boycott ? Par Lola Schulmann, chargée de plaidoyer à Amnesty International. Hydrocarbures : levée de boucliers après un accord de prospection signé entre la Libye et la Turquie. Par Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Sirops pour enfants : l'OMS ouvre une enquête. Par Dr Thierno Baldé, responsable d'opérations sur la situation d'urgence de l'OMS en Gambie. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
"Según un informe de la ONU de marzo de 2021, un sistema de armas autónomo de este tipo ya se usó en Libia contra un convoy logístico afiliado al grupo armado Khalifa Haftar.(...) El verdadero escenario de pesadilla es combinar estos y muchos más sistemas de armas con inteligencia artificial." (Peter Lee, The Conversation)
Chaos engulfs Libya as thousands take to the streets against continuing power cuts, rising prices and the failure of politicians to set an election date. Last week, protesters stormed parliament in the eastern city of Tobruk, before setting it on fire. The turmoil is being made worse by the continuing blockade of Libya's oil sector by rival political factions, starving the country of fuel and export earnings. But most of the growing frustration in Libya is centred on the months of political deadlock paralyzing the country. Libya was set to hold presidential and parliamentary elections in December last year. The vote was meant to cap a UN-led peace process that ended years of heavy fighting between the country's UN backed-government in Tripoli, against illegal militias centered in the east. But the election never took place, due to disagreements over the elections legality and who would be eligible to run. Fears are now growing that the country could see a return to the violence last seen in 2020, when warlord Khalifa Haftar launched a brutal campaign to take Tripoli. Guests: Noamane Cherkaoui Analyst at Policy Centre for the New South Ahmed Sewehli Political Analyst
Dal blocco della nave russa carica di grano ucraino fino alle condizioni dettate per l'ingresso di Svezia e Finlandia nella NATO: quanto è potente Erdogan in questo momento? E in che misura deve affrontare invece problemi interni? Ne abbiamo parlato con Marta Ottaviani (giornalista, esperta di Turchia e affari russi, il suo ultimo libro è "Brigate Russe", pubblicato da Ledizioni - LediPublishing). Dopo la conquista di Lysychansk e il tentativo di prendere l'intero Donbass quale sarà l'atteggiamento di Vladimir Putin? E come potrebbe comportarsi al prossimo G20? Ne abbiamo parlato con Andrey Kortunov, direttore del Russian Council. Infine siamo andati in Libia, dove nel fine settimana una folla inferocita ha assaltato e incendiato il parlamento di Tobruk: rivolta popolare? Ennesimo scontro tra Bashaga e Dbeibah? Oppure un'azione di Khalifa Haftar e dei suoi alleati russi? Ne abbiamo parlato con Anas El Gomati, direttore del think-tank Sadeq Institute.
After a decade, Türkiye and Egypt are taking steps towards normalising ties on all fronts. While the countries haven't yet re-appointed ambassadors, they are showing willingness to settle their differences. And last week's visit by Türkiye's finance minister was the first of its kind in nine years. Despite the tensions, Ankara and Cairo did not cut off communication, which paved the way for an official rapprochement to begin in May 2021. It was part of a wider normalisation process across the region, which has progressed a lot faster considering the number of issues the two countries need to settle. Cairo has taken a positive step on the Libyan front, pulling the carpet from under warlord Khalifa Haftar, and now backing the interim government. The Eastern Mediterranean front has also gained momentum against the backdrop of Russia's attack on Ukraine, and Europe's desire to cut its reliance on Russian energy. Cairo had previously announced a plan to explore oil and gas in the Mediterranean that observed the co-ordinates of the continental shelf as declared by Ankara. So, with all these positive signs from both sides, what is slowing down the re-appointment of ambassadors, and causing the talks to stall? Guests: Vehbi Baysan Political Analyst Umberto Profazio IISS Associate Fellow
How much have the effects of Russia's invasion of Ukraine reverberated across other warzones? Moscow is involved in several of the world's conflicts, and the breakdown of relations between Russia and the West could endanger peacemaking elsewhere. In Nagorno-Karabakh, for example, Russian peacekeepers monitor a ceasefire brokered by Moscow between Armenia and Azerbaijan after the 2020 war. Moscow is also co-chair, along with France and the U.S., of the Minsk Group, the main format for peace talks over Nagorno-Karabakh. In Libya, the Kremlin backs military commander Khalifa Haftar, who leads forces in Libya's east. Moscow is the only capital in the world to recognise as Libya's prime minister Fathi Bashagha, who heads a rival cabinet to the internationally recognised government in Tripoli.This week on Hold Your Fire! Richard Atwood is joined by Crisis Group's teams on Nagorno-Karabakh and Libya respectively to discuss the Ukraine war's impact on these crises and diplomatic efforts to resolve them. First, he talks to South Caucasus experts Olesya Vartanyan and Zaur Shiriyev about the role of Russian peacekeepers in Nagorno-Karabakh, how their presence is perceived by Armenians and Azerbaijanis in light of Russia's invasion of Ukraine and how diplomacy around the conflict is evolving. After that, he speaks with Claudia Gazzini, Crisis Group's Libya expert, about Russian involvement in Libya, the role of Russian private contractors from the Wagner Group and what motivated the Kremlin's recognition of Bashagha. They also discuss how the Ukraine war has changed prospects for international diplomacy, given Russian involvement in previous talks aimed at helping resolve the conflict. For more on these crises, check out Crisis Group's extensive analysis on our Caucasus regional page and our Libya country page. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Le chef du gouvernement libyen désigné par le Parlement, soutenu par le camp de l'Est du maréchal Khalifa Haftar, s'est retiré de la capitale Tripoli après avoir tenté de déloger l'exécutif rival en place et déclenché des combats entre groupes armés rivaux. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirme à Ankara la volonté des deux pays de porter le volume des investissements turcs en Algérie à plus de 10 milliards de dollars. Surprise au Liban : le puissant mouvement armé du Hezbollah pro-iranien et ses alliés ont perdu la majorité au Parlement, selon les résultats définitifs des élections législatives qui enregistre une percée des candidats issus de la contestation populaire de 2019.
Presidential and legislative elections in Libya should take place on December 24th. While we read headlines about candidates such as Saif Gaddafi, the problems run deeper. At least according to Jalel Harchaoui who is a Senior Fellow at the Global Initiative against Transnational Organized Crime where he concentrates his work on North Africa. He emphasizes that the legal framework for the upcoming elections is weak and it may lead to various challenges, including violent clashes, that will undermine the concept of liberal democracy in Libya. We also talked about why people like Saif Gaddafi or Khalifa Haftar are running and why Europe seemingly doesn't care about the suffering of Libyans. Listen to our conversation. --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/andrej-matisak/message
News and chat about society, with a soundboard and propaganda mixed in. On all podcast platforms. This episode I was solo, and talked about many things, such as: - Did you celebrate Diversify Your Portfolio day? - Tesla, with no driver at the wheel, crashes and kills two in car - takes four hours to put out fire -- And when they finally pulled the driver's body from the twisted, burning wreck, it looked like... THIS! - Chad rebels assassinated the long-time president, had ties to Khalifa Haftar in Libyan Civil War - Belgian ambassador to South Korea's wife wanted for slapping sales clerk - Brony mass shooter, and mass shooting issues in US in general - The George Floyd verdict - Nancy Pelosi's disgusting remarks about George Floyd being a sacrifice - The nature of Mesoamerican sacrifice, and Imperialist notions of sacrifice - The supposed metaphysical "effect" from ritual, material, killing - The European Super League's rise and fall - an attempt to import American style sports leagues to European soccer - The concept of post-Covid shut-ins and forever maskers - A conservative man threatens Orlando with his money because Disney is too woke - Heinz Haber, the Nazi German pilot, who later worked for Disney - Operation Paperclip - All of this, and much much more! Leave a message on the Society Show voicemail: (917) BETH-1EU [(971) 238-4138 Follow the show on twitter: @society_show Write in to the show: societyshowpodcast@gmail.com
In de kwestie-Libië blijkt dat zonneklaar. De Europese Unie is formeel op de hand van de officiële regering van Fayez al-Sarraj, maar Frankrijk speelt een dubbelrol en steunt intussen diens vijand Khalifa Haftar, die vooral overeind wordt gehouden door een huurlingenleger van het Russische bedrijf Wagner. De Fransen denken dat Haftar, die zowat het hele land in handen heeft, een betere garantie biedt tegen het oprukkende jihadisme in Libië, maar omdat Haftar nu ook heer en meester is over de oliebronnen, en dus het Franse Total, gaat het ook doodgewoon om de pegulanten. Luister ook | Oplossing Libië niet dichterbij met top in Berlijn De Fransen erkennen hun steun, vooral in de vorm van wapens, niet openlijk, en babbelen gewoon mee met de EU, zoals op de Libië-top van afgelopen weekend in Berlijn. Maar in feite staan ze lijnrecht tegenover de rest van de Unie, en vooral Italië, dat in zijn voormalige kolonie Libië grote belangen en invloed heeft. Terrorisme en vluchtelingen De EU maakt zich, behalve over olie, druk over twee zaken: terrorisme en vluchtelingen. Om het dreigende terrorisme in Libië te lijf te gaan, heb je maar één optie: een gigantische legermacht, met cyber, drones, commandos, luchtmacht en grondtroepen, die zich voor vele jaren ingraaft. Daar wil geen enkel EU-land aan. Vluchtelingen houd je misschien tegen door een nieuwe zeeblokkade, die buitenlandchef Borell wel wil, maar dan moet je niet tegelijkertijd met vrome praatjes komen over het lijden van het Libische volk. Je houdt dan immers ook Libiërs tegen die de barbarij in hun land willen ontvluchten. Alleen maar aandringen op een wapenembargo en onderhandelingen, terwijl je weet dat het allemaal dooddoeners zijn, is volksverlakkerij. Luister ook | Column Bernard Hammelburg | Zwijgende moslimwereld Primair belang EU-politici blijven zeggen dat de situatie in Libië een primair belang is voor Europa. Maar als het topjesfabriekje niet verder komt dat die dooddoeners, kunnen we beter eerlijk zijn en ons helemaal van Libië distantiëren. Als de ware passie van de Libiërs niet vrede is, maar elkaar overhoop scheten, laten ze dan vooral hun gang gaan. Dan kan het topjesfabriekje weer fris aan de slag met het volgende probleem waarbij de gezamenlijke vuist ontbreekt Iran, of zo, of Oost-Oekraïne. See omnystudio.com/listener for privacy information.
De Libische hoofdstad Tripoli is het toneel van een gewelddadige strijd. De internationale gemeenschap heeft krijgsheer Khalifa Haftar opgeroepen te stoppen met het geweld, maar hij lijkt zich daar niks van aan te trekken. Met de aankomende vredesbesprekingen van de VN ziet Haftar zijn kans schoon om zijn positie te versterken en de zittende regering omver te werpen. Hierover Arabist Leo Kwarten en emeritus hoogleraar aan de Universiteit van Leiden, gericht op Libië, Jan-Michiel Otto.
Even was er de vrees dat Libië in grote chaos zou vallen, toen generaal Khalifa Haftar onverwacht door ziekte wegviel en half voor dood werd gehouden. Maar deze sterke man lijkt van zijn kwalen hersteld en in Europa klinken luide stemmen om, in plaats vande internationaal erkende regering, voortaan hém te steunen. Voornamelijk om de migratie in te dammen. Maar tegen welke prijs? Want Haftars' troepen zijn betrokken bij massa-executies en Rusland aast op een marinebasis in ruil voor steun aan de machtige generaal. Hierover arabist Leo Kwarten. (foto: ANP: AFP PHOTO / Abdullah DOMA )