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En Côte d'Ivoire, le suspense est terminé. Le président Alassane Ouattara sera candidat à un quatrième mandat le 25 octobre prochain. Il l'a annoncé mardi 29 juillet. Pourquoi a-t-il choisi ce moment pour sortir de son silence ? Et quelle peut être désormais la stratégie de ses deux principaux adversaires, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo ? Le chercheur ivoirien Geoffroy-Julien Kouao a publié récemment Côte d'Ivoire : une démocratie sans démocrates ?, aux éditions Kamit. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Êtes-vous surpris par l'annonce de cette candidature d'Alassane Ouattara ? Geoffroy-Julien Kouao : Non, pas du tout surpris. Quand on sait très bien que nous avons seulement que trois mois qui nous séparent du 25 octobre, jour du scrutin, on ne pouvait pas penser autre chose que la candidature de Monsieur Alassane Ouattara au niveau du RHDP, le parti au pouvoir. Alassane Ouattara précise que sa santé lui permet d'être à nouveau candidat. Y-avait-il des doutes sur son état de santé ? Là, je ne le sais pas. Mais dans tous les cas de figure, l'état de santé n'est pas une des conditionnalités pour être candidat à l'élection présidentielle de Côte d'Ivoire. Et il précise que le pays fait face en ce moment à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent. Est-ce la raison officielle de cette candidature à un quatrième mandat qui fait couler beaucoup d'encre en Côte d'Ivoire et dans la sous-région ? C'est une raison pertinente qu'il évoque, en ce sens que la sous-région ouest-africaine est confrontée depuis près d'une décennie à une menace terroriste. N'oublions pas que la Côte d'Ivoire, en 2016, a elle-même été attaquée par les groupes jihadistes à Grand-Bassam, et on le sait très bien, au nord de la Côte d'Ivoire, que ce soit au Burkina Faso et au Mali, le terrorisme est toujours présent. Donc c'est une justification pertinente. Cependant, je pense que le RHDP n'avait pas d'autre candidat que Monsieur Ouattara pour cette élection présidentielle. Pensez-vous que la menace terroriste que le président Ouattara met en avant, c'est un argument qui va suffire à convaincre tous ceux qui lui reprochent de vouloir briguer un quatrième mandat après quinze ans de pouvoir ? Non, je ne le pense pas. En ce sens que pour l'opposition, précisément le PPA-CI et le PDCI-RDA, c'est un mandat de trop qui viole les dispositions pertinentes de la Constitution. Ce que ne partage pas évidemment le Conseil constitutionnel dans sa décision de 2020. Donc, la bataille sera non seulement politique, mais également juridique. Depuis quelques jours, la tension est forte entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, suite à la mort en prison à Abidjan de l'influenceur burkinabé Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso. Est-ce que l'annonce politique de ce mardi n'a pas aussi l'avantage de détourner l'attention de cette crise entre Abidjan et Ouagadougou ? Nous sommes en politique et en politique la communication est très importante. Et il est évident que, en annonçant sa candidature pour l'élection présidentielle hier, Monsieur Alassane Ouattara éclipse, sur le plan de la communication, la question du décès de Monsieur Alino Faso. Et donc tout ça peut s'inscrire dans le cadre d'une stratégie. Alors, après cette annonce de la candidature Ouattara, que peuvent faire ses deux principaux adversaires, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, qui ont constitué il y a un mois un front commun contre le parti au pouvoir RHDP ? Monsieur Laurent Gbagbo et Monsieur Tidjane Thiam ont toujours affirmé qu'ils vont s'opposer par les moyens légaux à la candidature de Monsieur Alassane Ouattara. C'est dans cette optique qu'ils projetaient une grande marche dans la ville d'Abidjan le 2 août prochain. Selon les informations que nous avons reçues hier, cette manifestation a été interdite. Dans tous les cas de figure, ils vont certainement organiser d'autres manifestations contre cette candidature de Monsieur Ouattara qu'ils jugent de trop. Et pensez-vous que, si ces deux personnalités ivoiriennes n'obtiennent pas la possibilité d'être candidates le 25 octobre prochain, leurs partis respectifs, le PDCI et le PPA-CI, vont réfléchir à un plan B ? Pour l'instant, la question du plan B n'est pas à l'ordre du jour au niveau du PDCI-RDA. Dans une interview avant-hier, Monsieur Tidjane Thiam a dit que le plan B n'est pas envisageable au niveau du PDCI. Quant au PPA-CI, Monsieur Ahoua Don Mello, un des cadres de ce parti, a annoncé sa candidature comme étant une candidature de précaution, dans l'hypothèse où celle de Monsieur Laurent Gbagbo ne serait pas acceptée. Mais pour la direction du parti PPA-CI, Monsieur Ahoua Don Mello agit contre les idées du PPA-CI, c'est-à-dire la ligne affichée qui est de présenter uniquement Monsieur Laurent Gbagbo comme candidat. Dans tous les cas de figure, des trois grands ténors de la politique ivoirienne depuis 30 ans, c'est-à-dire Monsieur Henri Konan Bédié, Monsieur Alassane Ouattara et Monsieur Gbagbo, c'est Monsieur Alassane Ouattara seul qui ira à cette élection. Et donc pour une première fois, nous aurons une élection avec un seul de ces ténors, ce qui enlève toute saveur à cette élection. À lire aussiGeoffroy-Julien Kouao: «Laurent Gbagbo a une seule obsession, 2025» et la présidentielle ivoirienne
Consternation et colère des autorités à Ouaga après la mort en Côte d'Ivoire de l'activiste burkinabè Alain Traoré, alias Alino Faso. L'influenceur, âgé de 44 ans, était détenu à Abidjan pour intelligence avec des agents d'un État étranger. Il a été retrouvé pendu jeudi dernier. Les autorités ivoiriennes n'ont annoncé sa mort qu'avant-hier dimanche. Fraternité Matin à Abidjan rapporte la version officielle : « Alino Faso a été découvert dans sa chambre à 7 h 30 du matin. Le rapport médical a conclu à un suicide par pendaison. Le détenu se serait pendu à l'aide de son drap de lit, après avoir tenté en vain de s'ouvrir les veines du poignet. Des enquêtes sont en cours pour déterminer les motifs et les circonstances de ce suicide ». « Alino Faso, rappelle Le Monde Afrique, avait été interpellé le 10 janvier dernier à Abidjan. Il était suspecté d'avoir des liens étroits avec les BIR-C, les Bataillons d'intervention rapide de la communication, un groupe de cyberactivistes burkinabés très influents sur les réseaux sociaux. Les BIR-C relaient la propagande de la junte burkinabé et menacent ou invectivent régulièrement toute voix critique sur la conduite des affaires au Burkina ». « Figure controversée, précise Afrik.com, Alino Faso avait été arrêté en Côte d'Ivoire après avoir été dénationalisé par les autorités ivoiriennes pour des propos jugés séditieux et des activités militantes jugées déstabilisatrices. Il s'était longtemps présenté comme un opposant en exil, critique à la fois du pouvoir ivoirien et burkinabè ». Défiance et suspicion… Les autorités burkinabé ont donc donné de la voix… Les ministres des Affaires étrangères et de la Communication, pointe le site Lefaso.net, « rejettent la thèse du suicide avancée par les autorités judiciaires ivoiriennes et parlent de déni de justice. Le gouvernement burkinabè dit rester engagé dans le suivi de ce dossier jusqu'à la manifestation totale de la vérité et salue la mémoire d'un homme de bonne volonté qui a vécu utile pour son prochain et qui a trouvé dans l'altruisme toute sa raison de vivre ». « Le Burkina exige la vérité et le rapatriement du corps et déclare que sa mort ne restera pas impunie », s'exclame pour sa part Sidwaya, autre site burkinabè. Commentaire de Ledjely en Guinée : « c'est un décès qui ne contribuera pas à apaiser les relations déjà tendues entre les autorités ivoiriennes et burkinabè. La mort, dans des circonstances pour le moins troubles, d'Alino Faso embarrasse logiquement la Côte d'Ivoire. D'autant que du côté de la junte du capitaine Ibrahim Traoré, la disparition de cet influenceur, considéré comme un relais de la propagande pro-Ouagadougou, est perçue comme une énième preuve des manœuvres souvent imputées au pouvoir d'Alassane Ouattara. Les discours se durcissent, les menaces fusent. La condamnation est énergique. L'exigence de vérité sur les causes et les circonstances du décès est tout aussi vigoureuse ». Côté ivoirien, poursuit le site guinéen, « main sur le cœur, on affirme qu'Alino Faso s'est suicidé dans sa cellule, se pendant à l'aide de son drap de lit. Mais cette version est tout simplement inaudible à Ouagadougou, où la défiance et les suspicions envers Abidjan sont installées depuis l'arrivée au pouvoir d'Ibrahim Traoré, en septembre 2022 ». Stratégie de diversion ? Reste, tempère Ledjely, que « cette exigence de vérité ne saurait justifier l'instrumentalisation politique à laquelle se livrent le capitaine Ibrahim Traoré et son entourage. La mort d'Alino Faso est certes dramatique et condamnable. Mais elle ne saurait en aucun cas exonérer les autorités burkinabè de leurs propres responsabilités, à commencer par celle de restaurer la sécurité sur l'ensemble du territoire, mais aussi de garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales. Elle ne doit servir ni de prétexte à la surenchère, ni de fuite en avant, dans une stratégie de diversion bien rodée ». Enfin, on revient à Afrik.com qui relève que « si la Côte d'Ivoire n'a pas encore officiellement réagi (après les protestations des autorités burkinabè), les prochains jours s'annoncent cruciaux. La gestion du dossier pourrait influer durablement sur les relations entre Abidjan et Ouagadougou, déjà affectées par les débats récurrents sur les questions migratoires, sécuritaires et politiques ».
En Côte d'Ivoire, le secteur avicole emploie plusieurs milliers de personnes. Le ministère des Ressources animales et halieutiques estime que 95% des besoins sont couverts, même si des efforts doivent encore être fournis afin d'éviter la dépendance avec l'importation d'œufs à couver. De notre correspondante en Côte d'Ivoire, Entre 2010 et 2024, la production de viande de volaille est passée de 23 000 à 114 000 tonnes, selon l'Ipravi, l'interprofession avicole de Côte d'Ivoire. « Au plan économique et social, la filière avicole représente un chiffre d'affaires de 450 milliards de francs CFA en 2024 contre 80 milliards en 2010 », affirme Sylvain Gotta, le président de l'Ipravi. Cette filière génère près de 300 000 emplois directs et indirects en 2024, d'après les données de cette organisation. « Ce secteur couvre les besoins des Ivoiriens, qui consomment 5 kg de viande de volaille par habitant et par an », soutient le président de l'Ipravi. Soutien de l'État à la filière On part pourtant de loin, puisque les producteurs se sont longtemps heurtés à des problèmes de formation. Ou encore à des difficultés d'accès au marché, car il était auparavant dominé par les poulets importés d'Europe. Mais depuis 2000, le gouvernement a mis en place une politique de compensation pour réduire la concurrence avec les produits importés. « Cette politique se matérialise notamment par une taxe. Les ressources tirées de cette manne sont réinjectées dans l'accompagnement des producteurs locaux », explique Gouebini Dougnon, le directeur de cabinet adjoint au ministère des Ressources animales et Halieutiques. « Cela a créé de la place pour les producteurs locaux, qui ont pu accéder au marché », poursuit cette source. De son côté, le secteur privé s'est engagé à investir également dans la filière. Pour autant, certains aspects peuvent encore être améliorés. « La filière est devancée par la viande de brousse et la viande bovine : il faudrait encore encourager la consommation de volaille par habitant », reconnait un acteur du secteur. Autre interrogation : le recours encore élevé aux OAC, les œufs à couver, issus de l'importation. Près de 60% des acteurs de la filière sont concernés, indique l'Interprofession avicole. « Le prix des poussins a augmenté : il est passé de 480 à 650 francs CFA par tête », explique Pétré Fabiola, responsable technique de la ferme Kloklo Premium. « Il n'y a pas assez de poussins et souvent, on se retrouve avec des poussins de moindre qualité », regrette cette responsable. « Pour être autosuffisant, préconise cette entrepreneure, il faut former les jeunes à la génétique afin de travailler sur des races de volailles purement locales ». D'après le ministère des Ressources animales, plusieurs projets sont en cours pour développer des fermes d'élevage de reproducteurs d'ici à 2030. Un projet dans lequel le secteur privé promet d'augmenter ses investissements, indique Sylvain Gotta, le président de l'Interprofession avicole. À lire aussiÀ Abidjan, une grande exposition de friperie illustre cette tendance vestimentaire grandissante en Côte d'Ivoire
Consternation et colère des autorités à Ouaga après la mort en Côte d'Ivoire de l'activiste burkinabè Alain Traoré, alias Alino Faso. L'influenceur, âgé de 44 ans, était détenu à Abidjan pour intelligence avec des agents d'un État étranger. Il a été retrouvé pendu jeudi dernier. Les autorités ivoiriennes n'ont annoncé sa mort qu'avant-hier dimanche. Fraternité Matin à Abidjan rapporte la version officielle : « Alino Faso a été découvert dans sa chambre à 7 h 30 du matin. Le rapport médical a conclu à un suicide par pendaison. Le détenu se serait pendu à l'aide de son drap de lit, après avoir tenté en vain de s'ouvrir les veines du poignet. Des enquêtes sont en cours pour déterminer les motifs et les circonstances de ce suicide ». « Alino Faso, rappelle Le Monde Afrique, avait été interpellé le 10 janvier dernier à Abidjan. Il était suspecté d'avoir des liens étroits avec les BIR-C, les Bataillons d'intervention rapide de la communication, un groupe de cyberactivistes burkinabés très influents sur les réseaux sociaux. Les BIR-C relaient la propagande de la junte burkinabé et menacent ou invectivent régulièrement toute voix critique sur la conduite des affaires au Burkina ». « Figure controversée, précise Afrik.com, Alino Faso avait été arrêté en Côte d'Ivoire après avoir été dénationalisé par les autorités ivoiriennes pour des propos jugés séditieux et des activités militantes jugées déstabilisatrices. Il s'était longtemps présenté comme un opposant en exil, critique à la fois du pouvoir ivoirien et burkinabè ». Défiance et suspicion… Les autorités burkinabé ont donc donné de la voix… Les ministres des Affaires étrangères et de la Communication, pointe le site Lefaso.net, « rejettent la thèse du suicide avancée par les autorités judiciaires ivoiriennes et parlent de déni de justice. Le gouvernement burkinabè dit rester engagé dans le suivi de ce dossier jusqu'à la manifestation totale de la vérité et salue la mémoire d'un homme de bonne volonté qui a vécu utile pour son prochain et qui a trouvé dans l'altruisme toute sa raison de vivre ». « Le Burkina exige la vérité et le rapatriement du corps et déclare que sa mort ne restera pas impunie », s'exclame pour sa part Sidwaya, autre site burkinabè. Commentaire de Ledjely en Guinée : « c'est un décès qui ne contribuera pas à apaiser les relations déjà tendues entre les autorités ivoiriennes et burkinabè. La mort, dans des circonstances pour le moins troubles, d'Alino Faso embarrasse logiquement la Côte d'Ivoire. D'autant que du côté de la junte du capitaine Ibrahim Traoré, la disparition de cet influenceur, considéré comme un relais de la propagande pro-Ouagadougou, est perçue comme une énième preuve des manœuvres souvent imputées au pouvoir d'Alassane Ouattara. Les discours se durcissent, les menaces fusent. La condamnation est énergique. L'exigence de vérité sur les causes et les circonstances du décès est tout aussi vigoureuse ». Côté ivoirien, poursuit le site guinéen, « main sur le cœur, on affirme qu'Alino Faso s'est suicidé dans sa cellule, se pendant à l'aide de son drap de lit. Mais cette version est tout simplement inaudible à Ouagadougou, où la défiance et les suspicions envers Abidjan sont installées depuis l'arrivée au pouvoir d'Ibrahim Traoré, en septembre 2022 ». Stratégie de diversion ? Reste, tempère Ledjely, que « cette exigence de vérité ne saurait justifier l'instrumentalisation politique à laquelle se livrent le capitaine Ibrahim Traoré et son entourage. La mort d'Alino Faso est certes dramatique et condamnable. Mais elle ne saurait en aucun cas exonérer les autorités burkinabè de leurs propres responsabilités, à commencer par celle de restaurer la sécurité sur l'ensemble du territoire, mais aussi de garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales. Elle ne doit servir ni de prétexte à la surenchère, ni de fuite en avant, dans une stratégie de diversion bien rodée ». Enfin, on revient à Afrik.com qui relève que « si la Côte d'Ivoire n'a pas encore officiellement réagi (après les protestations des autorités burkinabè), les prochains jours s'annoncent cruciaux. La gestion du dossier pourrait influer durablement sur les relations entre Abidjan et Ouagadougou, déjà affectées par les débats récurrents sur les questions migratoires, sécuritaires et politiques ».
Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) toucherait environ 5% des enfants en France, selon la Haute Autorité de Santé. Ce trouble du neurodéveloppement se manifeste par un déficit de l'attention, de l'hyperactivité et de l'impulsivité. Sur quelles bases se fonde le diagnostic ? Pourquoi est-il difficile à poser ? Quelles prises en charge existent ? Dr Margaux Dutemple, médecin psychiatre en cabinet et au Centre Médico-Psychologique Eugène Millon à Paris. Dr Anna-Corinne Bissouma, pédopsychiatre, docteur en psychologie à l'Institut national en santé publique à Abidjan en Côte d'Ivoire. Responsable d'un centre qui s'occupe des enfants ayant des troubles du neurodéveloppement. Reportage de Thibault Matha. Programmation musicale : ► Lady Wray – You're gonna win ► Prince – Free
Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) toucherait environ 5% des enfants en France, selon la Haute Autorité de Santé. Ce trouble du neurodéveloppement se manifeste par un déficit de l'attention, de l'hyperactivité et de l'impulsivité. Sur quelles bases se fonde le diagnostic ? Pourquoi est-il difficile à poser ? Quelles prises en charge existent ? Dr Margaux Dutemple, médecin psychiatre en cabinet et au Centre Médico-Psychologique Eugène Millon à Paris. Dr Anna-Corinne Bissouma, pédopsychiatre, docteur en psychologie à l'Institut national en santé publique à Abidjan en Côte d'Ivoire. Responsable d'un centre qui s'occupe des enfants ayant des troubles du neurodéveloppement. Reportage de Thibault Matha. Programmation musicale : ► Lady Wray – You're gonna win ► Prince – Free
Un journaliste incarcéré au Bénin avec l'aide de la Côte d'Ivoire, des éditorialistes ciblés au Sénégal… Ces trois pays ont une longue tradition de respect de la liberté d'expression, mais la situation des journalistes se dégrade depuis des semaines au Sénégal et en Côte d'Ivoire. Au Bénin, cela fait maintenant plusieurs années que journalistes et médias sont régulièrement pris pour cible. Quelle est précisément la situation dans ces pays ? Comment en est-on arrivé là ? Sadibou Marong, le directeur du bureau Afrique de Reporters sans frontières répond à Pierre Firtion. RFI : L'histoire a défrayé la chronique. Hugues Comlan Sossoukpè est incarcéré depuis huit jours à Ouidah au Bénin. Ce journaliste critique du régime béninois vivait depuis 2019 au Togo avec le statut de réfugié politique. Mais le 13 juillet, il a été extradé par la Côte d'Ivoire alors qu'il participait à un forum à Abidjan. Les autorités ivoiriennes l'ont-elles piégé selon vous ? Sadibou Marong : Nous pouvons valablement parler de piège comme nous pouvons aussi parler d'une mission professionnelle de journaliste qui s'est finalement transformée en traquenard. Le journaliste béninois, Hugues Comlan Sossoukpè, qui est journaliste réfugié au Togo depuis quelques années et qui est aussi le directeur du média béninois d'investigation Olofofo, a officiellement été invité par le ministère ivoirien de la Transition numérique pour couvrir un événement sur l'innovation digitale. Il a été considéré comme un journaliste, et là, je cite les propos du ministère, « un journaliste reconnu de la sous-région dans ce domaine ». Comment expliquer un tel acte de la part des autorités ivoiriennes ? C'est compliqué, car c'est inédit. On pourrait même considérer qu'un tel acte pourrait étonner pratiquement tous les défenseurs de la liberté de la presse d'une manière générale. Surtout par exemple quand on sait que la Côte d'Ivoire, ces dernières années, était assez bien classée au classement mondial de la liberté de la presse avec des bonds assez intéressants. Il n'y a qu'en 2025 que le pays a assez reculé. Mais il est aussi clair que cette liberté de la presse en Côte d'Ivoire était encore étroitement liée au contexte politique. Il y a aussi l'influence de certains partis, des responsables politiques dans les médias qui devenaient très grands. Dans tous les cas, c'était quand même un environnement assez intéressant. Disons que les médias évoluaient en Côte d'Ivoire jusqu'à ce que l'on se rende compte effectivement qu'il y a eu un peu ce traquenard-là. Et on ne peut pas dire que les autorités n'ont pas été complices. On peut fondamentalement dire que les autorités ivoiriennes étaient au courant, avaient certainement dû être consultées et avaient donc donné leur accord et leur aval pour pouvoir livrer ce journaliste-là. Cela est extraordinairement grave d'autant plus que c'est un journaliste réfugié. On comprend aussi que c'est le début, peut-être, d'un durcissement de la situation. La Côte d'Ivoire va vers une élection présidentielle en octobre prochain et on a vu récemment des menaces contre des correspondants de la presse internationale de la part de certains partisans politiques. À lire aussiBénin: le journaliste Comlan Sossoukpè mis en examen et placé sous mandat de dépôt Cette dérive, elle est en revanche beaucoup plus visible au Bénin, où la presse est ciblée depuis plusieurs années... Le régime du président Patrice Talon à son arrivée était jugé relativement stable. Mais ces dernières années quand même, c'est un régime qui est nettement imprévisible par rapport à la liberté de la presse. Actuellement, dans le contexte actuel, on voit que les voix indépendantes et les journalistes critiques, même modérés, sont perçus avec une attention assez croissante. Le cas de Hugues Sossoukpè est là. Je pense que les autorités béninoises l'attendaient. Ils faisaient tout pour essayer de l'avoir. Mais auparavant, on a vu aussi une vague de suspension de médias et d'instrumentalisation des régulateurs. Le régulateur des médias, la HAAC, a pris des décisions qui sont pour nous très disproportionnées avec une vague de suspension des médias. Il y a eu des vagues de répression. Et comme on va vers une élection également dans ce pays-là, on voit les dispositions de surveillance qui s'intensifient. Le climat se charge lentement mais sûrement au Bénin. Le Bénin, la Côte d'Ivoire, on parle là de pays où la liberté d'expression a longtemps été respectée. C'est le cas aussi au Sénégal. La situation des journalistes s'était améliorée, on va dire entre 2024 et 2025, mais là, depuis quelques semaines, on dénombre à nouveau des attaques contre la presse. Au Sénégal, bien que le pays ait fait un bond de 20 places lors du dernier classement mondial de la liberté de la presse, nous avons commencé à observer beaucoup de faits nouveaux ces derniers mois. Il y a la question des détentions de commentateurs et de chroniqueurs dans les médias. Par exemple, il y a le journaliste Bachir Fofana et les commentateurs Badara Gadiaga, Abdou Nguer qui utilisent les médias pour jouir de leur liberté d'expression au Sénégal. Et tout cela, ce sont des choses qui reviennent. Et l'impression qu'on a, c'est plus qu'une sorte de contrôle du narratif, disons, des voix discordantes. Et ces voix discordantes, de notre point de vue, doivent pouvoir être acceptées dans un État démocratique. Maintenant, ce qui est le plus important pour nous, c'est l'appel que nous avons lancé aux autorités qui ont commencé à s'atteler à faire des concertations. Mais aussi à réconcilier les résultats des assises nationales dans la presse, des concertations, disons, du secteur de la communication. Il faut réconcilier tout cela. Et également aussi s'atteler à renforcer les capacités des organes de régulation des médias. À lire aussiSadibou Marong (RSF): «Les journalistes des radios communautaires paient un lourd tribut dans la région du Sahel» À lire aussiSadibou Marong: «La situation des journalistes en Afrique subsaharienne ne s'est pas améliorée»
25 ans, le travail et moi. RFI est allé aux quatre coins de la planète pour sonder des jeunes nés en l'an 2000 sur leur rapport au travail, leurs espoirs et l'avenir de leur métier. Direction Abidjan, en Côte d'Ivoire : RFI a rencontré un jeune passionné de technologies, qui entend concilier écologie et économie. Et si les déchets avaient de la valeur ? C'est le pari qu'a fait Emmanuel Korekou, jeune développeur ivoirien de 25 ans, en imaginant Ecobin+, une poubelle connectée capable de faire du tri sélectif tout en récompensant les personnes qui participent à la collecte. Le concept est simple : grâce à des capteurs intégrés, la poubelle reconnaît automatiquement la nature des déchets – plastique, matière organique… – et ouvre le bac adapté au contenu. Connectée à une application mobile, Ecobin+, qui est doté d'un panneau solaire, permet aux utilisateurs de vendre les déchets collectés et ainsi de participer activement à l'économie circulaire. « L'idée, c'est de sensibiliser la population à la collecte et au recyclage, mais aussi de montrer que les ordures peuvent être une ressource », explique Emmanuel Korekou. De l'électronique à l'internet des objets Avant de se lancer dans ce projet, Emmanuel Korekou, qui « a grandi à Abidjan », évoluait dans le domaine de l'électronique. Désireux d'élargir ses compétences, il décide de se reconvertir et s'inscrit au Techlab d'Eranove Academy, un centre de formation spécialisé dans les technologies du futur basé dans le quartier du Plateau. C'est là qu'il se passionne pour l'internet des objets et le génie climatique, deux secteurs porteurs à l'heure de la transition écologique. Dans un espace de travail partagé flambant neuf, Emmanuel Korekou travaille aux côtés de jeunes développeurs et geeks ivoiriens. Ensemble, ils inventent, testent et rêvent de solutions technologiques adaptées aux réalités locales. Imaginer le numérique de demain Pour ce jeune entrepreneur, le futur du numérique s'écrit déjà. Interrogé sur ce que pourrait être son métier dans 25 ans, Emmanuel imagine un monde dans lequel l'ordinateur de bureau ne sera plus nécessaire. « L'ordinateur, on l'aura littéralement à portée de main. En se promenant en ville, on sera déjà en contact avec des machines intégrées partout autour de nous, un peu comme les smartphones aujourd'hui », confie-t-il. Et il n'est pas inquiet du développement de l'intelligence artificielle (IA). Au contraire : « Il ne faut pas en avoir peur. Les métiers ne vont pas disparaître, ils vont simplement évoluer. Un secrétaire, par exemple, pourra ajouter de nouvelles fonctions à son poste. On aura des développeurs spécialisés en intelligence artificielle, en scripts pour coder des IA, et bien d'autres. C'est une opportunité pour celles et ceux qui sauront s'adapter. » Croire en la créativité de la jeunesse ivoirienne Pour Emmanuel Korekou, l'entrepreneuriat technologique est l'un des moyens de répondre à la crise de l'emploi qui touche de nombreux jeunes en Côte d'Ivoire. « L'État ne peut pas tout faire. Il faut que chacun prenne les choses en main et crée son activité en fonction de ses compétences, estime-t-il le concepteur d'Ecobin+, en constatant que de plus en plus de jeunes se lancent dans l'univers des start-up et du numérique. Les choses bougent, et financièrement, des méthodes existent pour nous accompagner. Tout est réuni pour avancer. » Toujours avide de savoir, Emmanuel Korekou poursuit sa formation dans les domaines de la transition énergétique, du suivi et de l'évaluation de projets de développement et de machine learning (apprentissage automatique). À lire aussiCôte d'Ivoire: les acteurs de l'économie numérique mis en avant à l'Ivoire Tech Forum
25 ans, le travail et moi. RFI est allé aux quatre coins de la planète pour sonder des jeunes nés en l'an 2000 sur leur rapport au travail, leurs espoirs et l'avenir de leur métier. Direction Abidjan, en Côte d'Ivoire : RFI a rencontré un jeune passionné de technologies, qui entend concilier écologie et économie. Et si les déchets avaient de la valeur ? C'est le pari qu'a fait Emmanuel Korekou, jeune développeur ivoirien de 25 ans, en imaginant Ecobin+, une poubelle connectée capable de faire du tri sélectif tout en récompensant les personnes qui participent à la collecte. Le concept est simple : grâce à des capteurs intégrés, la poubelle reconnaît automatiquement la nature des déchets – plastique, matière organique… – et ouvre le bac adapté au contenu. Connectée à une application mobile, Ecobin+, qui est doté d'un panneau solaire, permet aux utilisateurs de vendre les déchets collectés et ainsi de participer activement à l'économie circulaire. « L'idée, c'est de sensibiliser la population à la collecte et au recyclage, mais aussi de montrer que les ordures peuvent être une ressource », explique Emmanuel Korekou. De l'électronique à l'internet des objets Avant de se lancer dans ce projet, Emmanuel Korekou, qui « a grandi à Abidjan », évoluait dans le domaine de l'électronique. Désireux d'élargir ses compétences, il décide de se reconvertir et s'inscrit au Techlab d'Eranove Academy, un centre de formation spécialisé dans les technologies du futur basé dans le quartier du Plateau. C'est là qu'il se passionne pour l'internet des objets et le génie climatique, deux secteurs porteurs à l'heure de la transition écologique. Dans un espace de travail partagé flambant neuf, Emmanuel Korekou travaille aux côtés de jeunes développeurs et geeks ivoiriens. Ensemble, ils inventent, testent et rêvent de solutions technologiques adaptées aux réalités locales. Imaginer le numérique de demain Pour ce jeune entrepreneur, le futur du numérique s'écrit déjà. Interrogé sur ce que pourrait être son métier dans 25 ans, Emmanuel imagine un monde dans lequel l'ordinateur de bureau ne sera plus nécessaire. « L'ordinateur, on l'aura littéralement à portée de main. En se promenant en ville, on sera déjà en contact avec des machines intégrées partout autour de nous, un peu comme les smartphones aujourd'hui », confie-t-il. Et il n'est pas inquiet du développement de l'intelligence artificielle (IA). Au contraire : « Il ne faut pas en avoir peur. Les métiers ne vont pas disparaître, ils vont simplement évoluer. Un secrétaire, par exemple, pourra ajouter de nouvelles fonctions à son poste. On aura des développeurs spécialisés en intelligence artificielle, en scripts pour coder des IA, et bien d'autres. C'est une opportunité pour celles et ceux qui sauront s'adapter. » Croire en la créativité de la jeunesse ivoirienne Pour Emmanuel Korekou, l'entrepreneuriat technologique est l'un des moyens de répondre à la crise de l'emploi qui touche de nombreux jeunes en Côte d'Ivoire. « L'État ne peut pas tout faire. Il faut que chacun prenne les choses en main et crée son activité en fonction de ses compétences, estime-t-il le concepteur d'Ecobin+, en constatant que de plus en plus de jeunes se lancent dans l'univers des start-up et du numérique. Les choses bougent, et financièrement, des méthodes existent pour nous accompagner. Tout est réuni pour avancer. » Toujours avide de savoir, Emmanuel Korekou poursuit sa formation dans les domaines de la transition énergétique, du suivi et de l'évaluation de projets de développement et de machine learning (apprentissage automatique). À lire aussiCôte d'Ivoire: les acteurs de l'économie numérique mis en avant à l'Ivoire Tech Forum
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les violences communautaires dans le sud de la Syrie et des corps de bébés morts bientôt exhumés en Irlande. Côte d'Ivoire : l'extradition du Béninois Comlan Sossoukpè était-elle légale ? Le journaliste béninois Comlan Sossoukpè a été interpellé en Côte d'Ivoire alors qu'il bénéficie du statut de réfugié depuis 2019. Les autorités ivoiriennes étaient-elles en droit de procéder à son extradition, malgré les protections accordées par la Convention de Genève relative au statut des réfugiés ? Avec Benoît Almeras, correspondant de RFI à Abidjan. Syrie : violences communautaires dans le sud du pays Des importants combats font rage dans le sud de la Syrie, dans la ville de Soueïda, entre les Bédouins et les Druzes. Quelles sont les raisons et les origines de ce conflit ? Comment se positionnent les autorités syriennes face à ces combats ? Syrie : des bombardements israéliens pour « défendre » la communauté druze En réponse à l'entrée de l'armée syrienne à Soueïda, Israël a lancé des bombardements dans la ville afin de « défendre » les combattants druzes. Pourquoi l'État hébreu s'intéresse-t-il particulièrement à la communauté druze en Syrie ? Avec ces frappes israéliennes, y a-t-il un risque de généralisation du conflit au reste du Proche-Orient ? Avec Thomas Pierret, chargé de recherches à l'Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM). Irlande : les corps de centaines de bébés enterrés bientôt exhumés En Irlande, des centaines de nouveaux nés décédés et enterrés par des religieuses dans les années 1970 vont être exhumés. Comment en est-on arrivé à une telle décision ? Cette mesure a-t-elle été appliquée sur l'ensemble du territoire irlandais ? Les familles des victimes peuvent-elles espérer que justice soit rendue, plus d'un siècle après les faits pour certains cas ? Avec Clémence Pénard, correspondante de RFI à Dublin.
Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : • Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs • Aniéla Ve Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire. En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Pamela Gassita Demeulemeester et Maéva Chavihot Mebiame, deux soeurs qui, en 2019, ont monté « Pam'cakes & Foodies » pour comme elles le disent, donner le goût de la pâtisserie fine au Gabon. Aujourd'hui, elles emploient 11 personnes, dans le quartier d'Angondjé au nord de Libreville. Programmation musicale : ► Lion - Little Simz & Obongjayar ► Zaazaa - Frenna feat. Shalllipopi.
Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : • Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs • Aniéla Ve Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire. En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Pamela Gassita Demeulemeester et Maéva Chavihot Mebiame, deux soeurs qui, en 2019, ont monté « Pam'cakes & Foodies » pour comme elles le disent, donner le goût de la pâtisserie fine au Gabon. Aujourd'hui, elles emploient 11 personnes, dans le quartier d'Angondjé au nord de Libreville. Programmation musicale : ► Lion - Little Simz & Obongjayar ► Zaazaa - Frenna feat. Shalllipopi.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la succession du Dalaï-lama et la création du parti politique d'Elon Musk. Côte d'Ivoire : arrestation d'un membre influent du CNT malien Arrêté à Abidjan, Mamadou Awa Gassama, membre du Conseil national de transition du Mali, est accusé d'« outrage au chef de l'État » et « incitation à la haine ». Que lui reprochent les autorités ivoiriennes ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Dalaï-lama : pourquoi la Chine veut s'immiscer dans sa succession ? À l'occasion de ses 90 ans, le Dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, a réaffirmé son autorité exclusive sur le choix de son successeur, défiant frontalement Pékin qui revendique un droit de regard sur cette nomination. Pourquoi le Parti communiste chinois veut-il intervenir dans le processus de succession qui relève du domaine religieux ? Quelles sont les règles traditionnelles pour désigner le successeur du Dalaï-lama ? Avec Heike Schmidt, journaliste au service international de RFI. États-Unis : les ambitions politiques d'Elon Musk En rupture avec Donald Trump, Elon Musk a annoncé la création d'un nouveau mouvement politique : le Parti de l'Amérique. Sachant qu'il ne pourra pas se présenter à la présidentielle, quel est donc son objectif ? Le milliardaire a-t-il un programme politique ? États-Unis : Elon Musk peut-il casser le bipartisme politique américain ? « Nous vivons dans un système à parti unique, pas dans une démocratie », a déclaré Elon Musk sur son réseau social X en présentant son nouveau parti politique, le Parti de l'Amérique. Cette initiative peut-elle mettre fin au système bipartite américain ? Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
durée : 00:04:41 - Le Zoom de France Inter - L'Assemblée a adopté lundi à l'unanimité une loi permettant la restitution à la Côte d'Ivoire d'un instrument sacré, le tambour parleur Djidji Ayôkwé, un objet volé par la France il y a plus d'un siècle et réclamé par Abidjan depuis six ans. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
La saison du cacao bat son plein en Côte d'Ivoire. Pour la main-d'œuvre sur place, le travail s'avère long et pénible - de l'écabossage à la fermentation en passant par le brassage. Les fèves sont ensuite expédiées à Abidjan pour être vendues à un prix fixé par le Gouvernement ivoirien. Un prix quatre fois inférieur à celui auquel se négocie le cacao sur le marché mondial et qui ne permet pas aux producteurs de vivre dignement. Reportages de Maya Chollet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet
Welcome to the June edition of the AviaDev Insight Africa Connectivity update for 2025, hosted by Jon Howell, CEO and Founder of AviaDev Africa. This month's guests are: Sean Mendis, Aviation Consultant. CONNECT WITH SEAN Behramjee Ghadially, Aviation Consultant. CONNECT WITH BEHRAMJEE Topics covered this month: The impact of the Trump travel ban on Africa's airlines, with a deep dive into Ethiopian Airlines' next moves in the market Kenya Airways and Qatar Airways announcement on 1st July and what it could mean, plus a brief discussion on the fleet and growth plan (more to come next month) Airlink's order of 10 E2-195s, which start to arrive from September. How will they be used now the airline has applied for Cape Town - Lagos and Accra, plus Johannesburg to Mauritius and Zanzibar. Air Cote d'Ivoire suspending routes to Casablanca and Johannesburg The impact of this on SAA who serve Abidjan Air Peace announcing new flights from Abuja to London Heathrow 4 x week from October. Will it work? Zambia Airways launched Lusaka- Harare Africa World Airlines launched Ouagadougou 1 July. What does this mean for the Sahel region and AWA's network? ITA rumours around serving Abidjan and Lagos plus Zanzibar in Northern Hemisphere Winter Air Tanzania's Johannesburg- Zanzibar schedule If you enjoyed the episode, please share it with your network or leave us a review. All event sessions and the vodcast is available on the AviaDev YouTube Channel
"Est-ce qu'on peut encore vivre sa vie quand on devient mère ?"Sandra, 35 ans, m'a posé cette question depuis Abidjan. Et sa détresse, je la connais intimement : celle d'avoir l'impression de ne plus exister, d'être engloutie par le rôle de mère.Dans cet épisode, je te parle sans détour :De ce que j'ai vécu en devenant maman,Des vérités qu'on ne nous dit jamais,Et des leviers concrets pour ne pas t'oublier dans la maternité.On parle équilibre, accomplissement, charge mentale, mais surtout… d'argent, de liberté et de réinvention.À la fin de l'épisode, je te demande un petit coup de main : aide-moi à nommer cette nouvelle rubrique ! Ecris-moi à c.befoune@carameletco.com avec ta réponse
En Afrique, il n'y a pas que le Nigeria qui développe l'industrie du cinéma. La Côte d'Ivoire veut aussi se lancer dans une production audiovisuelle ambitieuse. C'est l'enjeu du 3ᵉ SICA, le 3ᵉ Salon international du Contenu Audiovisuel, qui s'ouvre ce jeudi à Abidjan avec 300 professionnels de 25 pays différents. L'un des intervenants n'est autre qu'Alex Berger, le producteur du « Bureau des légendes », la série française de langue française la plus exportée dans le monde. À quand de grandes sociétés de production africaines ? En ligne d'Abidjan, le célèbre producteur français répond à Christophe Boisbouvier. RFI: Alex Berger, c'est la deuxième fois que vous venez au Salon international du contenu audiovisuel à Abidjan. C'est une fidélité au SICA ? Alex Berger : Alors d'abord, je salue l'initiative. Pour la première fois en octobre dernier, je me suis rendu à Abidjan et j'ai pu rencontrer des gens formidables, aussi bien les autorités gouvernementales qui avaient un souhait et une vision intéressante pour justement faire de la Côte d'Ivoire un carrefour ou un hub de production sur l'Afrique de l'Ouest. J'ai trouvé ça très intéressant. En tant que producteur indépendant, nous avons beaucoup de séries et donc, l'année dernière, j'ai pu exposer à beaucoup de gens, des universitaires, des élèves, des producteurs non seulement de la Côte d'Ivoire, mais, de l'ensemble de l'Afrique. Et j'ai trouvé ça franchement extrêmement intéressant. Alors évidemment, beaucoup de gens viennent vous voir pour que vous racontiez comment est arrivé le grand succès du « Bureau des légendes ». J'imagine que vous êtes assailli par plein de jeunes producteurs ivoiriens et de toute l'Afrique qui vous demandent comment on fait, non ? Alors, j'explique quelle était notre ambition, quel était notre processus, quelle était notre exigence. Et j'explique l'absolu incroyable alignement d'étoiles que nous avons eues pour une série française en langue française qui est aujourd'hui le champion de France de l'export dans 120 pays du monde et évidemment la première franchise historique de Canal+. Et au bout de dix ans, puisqu'on a fêté le 27 avril dernier les dix ans du « Bureau des légendes », on est toujours dans le top 10 des émissions, des feuilletons et des séries de Canal+. Donc voilà, entre 95 et 100 millions de vues juste en France. À lire aussiCinéma africain: des productions ivoiriennes en quête de débouchés à Ouagadougou Alors, vous dites votre exigence, ça veut dire qu'avec Éric Rochant, vous avez travaillé et travaillé, notamment sur le narratif, c'est ça ? Évidemment, le génie d'Éric Rochant est d'avoir un muscle particulièrement développé pour trouver le romanesque à l'intérieur d'un univers fait de géopolitique, d'espionnage, de renseignement. Et donc voilà. Est-ce qu'il y a aujourd'hui de jeunes producteurs africains qui ont envie de suivre ce modèle porté par Éric Rochant et vous-même, est-ce qu'il y a des success stories possibles en Afrique centrale, en Afrique de l'Ouest ? Oui, j'en connais. D'abord, je vais mettre de côté le Nigeria qui est déjà un endroit très sophistiqué. Il y a beaucoup de producteurs. C'est le succès de Nollywood, bien sûr ? C'est Nollywood et c'est apprécié. Alors, pour répondre à ce que vous avez dit, ce qui est important pour moi, ça a été de rencontrer des gens comme Alex Ogou, des gens comme Mamane [également chroniqueur à RFI] directement à Abidjan. De voir quel était l'incroyable richesse que pouvaient apporter ces producteurs. Ils sont très talentueux, ils sont en train de faire des choses incroyables. Je n'ai aucune leçon à leur apprendre. En fait, ils sont juste limités parfois par le manque de moyens que les grands diffuseurs et les premiers diffuseurs n'ont pas. Il y a besoin d'un peu plus de formation. Je parlais avec une productrice qui s'appelle Kimberley Azria, qui fait aussi beaucoup de choses, qui m'impressionne beaucoup sur ce qu'elle fait. Elle vient de signer un accord au Bénin pour une nouvelle série. Et donc c'est très excitant, pour un vieux producteur indépendant comme moi, de voir cette richesse et cette jeunesse qui est en train de tout casser. Moi, mon ambition, c'est d'essayer d'aider à créer une ou plusieurs séries avec des producteurs ivoiriens ou d'ailleurs. Mais en tout cas, c'est mon ambition. On me dit Alex Berger que, l'an dernier, lors de votre première visite au SICA, vous avez évoqué la possibilité de créer une version africaine du « Bureau des légendes ». C'est vrai ? Absolument. Nous sommes en train de développer une version localisée, en tout cas en Afrique de l'Ouest, du « Bureau des légendes ». On a écrit un script, on a des gens qui travaillent dessus et c'est n'est pas simple. Parfois la géopolitique va plus vite que nos scénaristes et donc on est obligé d'adapter. Mais en effet, il y a une version qui est en train d'être développée du « Bureau des légendes » et donc voilà. Et qu'on pourra voir d'ici combien de temps ? Alors, j'aimerais pouvoir vous répondre vite. Je pense que ce n'est pas réaliste de dire que ce sera à l'antenne avant 2027. Vous avez déjà le titre ou pas ? « Le bureau secret » ou « Le bureau Afrique ». À lire aussiAudiovisuel en Côte d'Ivoire: des initiatives privées pour pallier le manque de main-d'œuvre
Focus sur la lutte contre le trafic de drogue. En Côte d'Ivoire, le trafic et la consommation de cannabis restent le fléau le plus important. Sur le terrain, les agents de police mènent des actions de sensibilisation, mais aussi de contrôle : ils détruisent régulièrement des fumoirs et saisissent de la drogue dans les principaux points de passage : aux frontières, à l'aéroport ou encore dans les gares routières. Bineta Diagne a suivi une descente dans la nouvelle gare d'Adjamé, à Abidjan. Reportage. De notre correspondante à Abidjan, Il est 19h, les allées de la gare routière grouillent de monde. Au milieu de cette foule de voyageurs, un suspect a abandonné un sac à dos noir sur un banc. Un indic alerte la police. Rapidement, une équipe de la DPSD, la Direction de la police des stupéfiants et des drogues, procède à l'ouverture du sac. Le commissaire divisionnaire Maxime Gogoua examine l'un des cinq blocs de cannabis : « Vous voyez, c'est le THC. Et c'est vraiment élevé. C'est sec. Ce bloc pèse 1 kg : il fait 40 000 francs CFA à Abidjan sur le marché noir. Mais, à Bouaké ou à Man, cela vaut 100 000 francs CFA le kg. Et quand ça va au-delà de nos frontières, au nord, ça va à 300 000 francs CFA/kg ». Ce soir-là, un revendeur a été interpellé. Mais le principal suspect, qui a acheminé la drogue, a pu s'échapper. Une enquête va être ouverte. Elle s'appuie notamment sur les enregistrements vidéo d'Issa Koné, le chef de gare, visiblement sous le choc des découvertes de la soirée : « Ça, c'est grave, supposons qu'on attrape ça là, dans le car. Le chauffeur a un problème. Il ne s'en sort pas. On dit qu'il est complice. Or souvent, il n'est pas au courant ». À lire aussiCôte d'Ivoire: 5 ans de prison pour l'ancien patron de la police anti-drogue du port d'Abidjan Un échantillon de la drogue saisie est envoyé dans un laboratoire. Cela servira à l'enquête. Le commissaire Mabonga Touré, directrice de la police des stupéfiants et des drogues : « Sur les blocs de cannabis, il y a des initiales. Il y a des numéros de téléphone. C'est ce que nous appelons la signature. Nous allons l'exploiter pour voir si déjà, cette signature est déjà apparue dans d'autres enquêtes. Et voir si on peut lier d'où c'est venu, et à qui c'est destiné ». Selon le Comité interministériel de lutte anti-drogue, le cannabis est la drogue la plus consommée dans le pays. Professeur Ronsard Yao Kouma, le secrétaire général du CILAD : « Le cannabis le plus prisé, c'est celui qui vient de chez nos voisins, le Ghana. On a des grandes saisies à la frontière ». D'après ce responsable, les saisies de cannabis oscillent entre dix et vingt tonnes chaque année. À lire aussi«Le kush a probablement causé la mort de milliers de personnes en Afrique de l'Ouest»
En Côte d'Ivoire, le deuxième congrès ordinaire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s'est ouvert ce samedi à Abidjan et le président sortant, Alassane Ouattara, a été désigné candidat à la présidentielle du 25 octobre par son parti. Il n'a pas encore officiellement confirmé s'il allait briguer ou non un quatrième mandat. Les activités se poursuivront jusqu'à dimanche, avec un grand meeting au Stade d'Ebimpé.
Cette semaine, le Club RFI Abidjan met en lumière sa campagne de sensibilisation sur l'usage responsable des réseaux sociaux, les dangers liés à Internet et la désinformation en ligne en milieu scolaire. Avec la participation de Jean-Luc Adon, secrétaire général du Club RFI. Cousine/invitée : Zogbé Florence, présidente des jeunes de Tipadipa. Musique : Lékilé, Elno. L'équipe - Production : Eric Amiens - Réalisation : Cécile Bonici - Collaboration service des auditeurs – Projets Clubs RFI : Audrey Iattoni et Sébastien Bonijol - L'écume des mots : Myriam Guilhot - Mise en ligne internet : Sonia Borelva.
Le président de la transition guinéen, le général Mamadi Doumbouya, a vanté à Abidjan la "stabilité politique comme pierre angulaire du développement", à six mois d'une présidentielle attendue dans son pays. "Notre voeu est de voir la Guinée retrouver son luxe d'antan et poursuivre sa marche vers le progrès économique et social", a lancé le président ivoirien Alassane Ouattara, souhaitant des "élections apaisées" dans les deux pays.
Depuis ce lundi 16 juin, la chaîne A+, filiale de Canal+, diffuse une nouvelle série adaptée d'une pièce de théâtre ivoirienne : « Les 220 logements ». Saga historique dans un quartier populaire d'Abidjan, où se mélange l'humour, l'amour, les péripéties de la vie quotidienne, les événements sociaux et politiques qui ont fait l'histoire de la Côte d'Ivoire depuis le début des années 1990. C'est l'histoire d'une pièce de théâtre, « 220 logements », qui a eu son petit succès à Abidjan et devient une série télévisée. 220 logements, quartier emblématique d'Abidjan, où ont vu le jour les premiers grands ensembles d'habitation. Des immeubles où se mélangeaient histoire politique, histoire d'amour et plaisanterie de maquis. C'est sur les lieux mêmes des 220 logements, à Adjamé, que la production de Plan A a posé ses caméras pour mieux s'imprégner de l'ambiance de l'époque, et raconter une saga débutant en 1990. L'acteur Jean-Brice Traore incarne « Joli garçon », un étudiant amoureux de la jolie Léo et leader du syndicat Fesci, sur le campus Houphouët-Boigny : « J'ai 33 ans, je suis né en 1992. J'étais petit quand tout ça s'est passé. Quand nous sommes venus tourner ici, nous avons découvert des gens accueillants. Beaucoup de personnes viennent nous raconter ce qu'ils ont vécu à cette période-là. Franchement, c'est génial ». Gaston habite les 220 logements depuis 1968. Il observe les équipes de tournage filmer un bout d'une vie qu'il a bien connue : « C'est un honneur pour nous que ça se passe dans notre quartier. Tout ça, c'était la brousse avant. Et on assiste petit à petit à l'évolution d'Abidjan ». Sous la direction du metteur en scène Souleymane Sow, les comédiens répètent le texte adapté pour la chaîne A+, par son auteur Chantal Djédjé : « Dans la série, on va retrouver des éléments qui ont composé la Côte d'Ivoire des années 1990 à 1995, donc les mouvements estudiantins qui clament des changements politiques, mais il y a toujours la vie de quartier et l'amour qui peuvent support la bonne humeur à l'ivoirienne ». La vie et les péripéties d'un pays à travers celle d'un quartier ancien, mais toujours debout à Adjamé. « Les 220 logements », ce sont 105 épisodes d'une histoire pas comme les autres, celle de la Côte d'Ivoire. À lire aussiAudiovisuel en Côte d'Ivoire: des initiatives privées pour pallier le manque de main-d'œuvre
Il a été la star de VivaTech 2025, le premier événement européen dédié à la tech : Jensen Huang, président de Nvidia, numéro 1 mondial des semi-conducteurs et de l'intelligence artificielle. Son annonce d'un partenariat stratégique avec le français Mistral pour la création d'un cloud IA baptisé « Mistral Compute » a déclenché beaucoup de réactions et d'interrogations. Quel intérêt pour Mistral et pour Nvidia ? Quelles conséquences pour le marché mondial des semi-conducteurs et de l'intelligence artificielle ? Est-ce une étape vers la souveraineté numérique de l'Europe ou, au contraire, un renforcement de sa dépendance ? NOTRE INVITÉ : - Nicolas Guyon, cofondateur de Myconnecting IA et animateur du podcast Comptoir IA
Il a été la star de VivaTech 2025, le premier événement européen dédié à la tech : Jensen Huang, président de Nvidia, numéro 1 mondial des semi-conducteurs et de l'intelligence artificielle. Son annonce d'un partenariat stratégique avec le français Mistral pour la création d'un cloud IA baptisé « Mistral Compute » a déclenché beaucoup de réactions et d'interrogations. Quel intérêt pour Mistral et pour Nvidia ? Quelles conséquences pour le marché mondial des semi-conducteurs et de l'intelligence artificielle ? Est-ce une étape vers la souveraineté numérique de l'Europe ou, au contraire, un renforcement de sa dépendance ? NOTRE INVITÉ : - Nicolas Guyon, cofondateur de Myconnecting IA et animateur du podcast Comptoir IA
Un homme est mort, et plus exactement un policier. Le commissaire Zachary Billong est chargé de l'enquête. Mais on est à Yaoundé, et l'officier de police est à la peine, professionnellement mais aussi familialement. Voici l'argument du film «Indomptables» qui sort en salle mercredi prochain (10 juin 2025) après avoir été projeté en première mondiale au festival de Cannes dans la section de la Quinzaine des cinéastes. Nous recevons son réalisateur, et acteur principal Thomas Ngijol. Indomptables est le quatrième film réalisé par Thomas Ngijol après Case départ, Fastlife, Black snake la légende du serpent noir.Il a été inspiré par un documentaire, Un crime à Abidjan, réalisé par Mosco Levi Boucault.Thomas Ngijol nous parle de ses influences, de son père, de la paternité et du patriarcat. Retrouvez-le également dans Légendes urbaines présenté par Juliette Fievet.À l'affiche de notre cinéma également ce samedi, le journal du cinéma d'Elisabeth Lequeret et une rencontre avec Salif Cissé qui tient le premier rôle du film Le répondeur : un écrivain fatigué d'être dérangé par ses proches demande à un imitateur d'être son double téléphonique.Musiques : Ain't no mountain high enough de Marvin Gaye et Mane de Dièse Mbangue (playlist rfi).
On this week's podcast episode, we unpack U.S. President Donald Trump's 2026 budget request, which proposes sweeping cuts to foreign aid and includes the elimination of funding for major global health initiatives such as Gavi, the Vaccine Alliance and The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria. The administration has also submitted a $9.4 billion rescission proposal to the U.S. Congress, seeking to formally cancel previously approved funds, much of it earmarked for foreign assistance. If approved, the move would codify into law cuts already made by the Department of Government Efficiency. The upcoming congressional response will be a critical test of foreign aid advocacy. We also discuss what happened at last week's African Development Bank meetings in Abidjan, Côte d'Ivoire, where delegates discussed the need to diversify funding sources in the wake of U.S. aid cuts and focus on more reliable partnerships. The meetings also marked a leadership transition, with Mauritania's Sidi Ould Tah appointed as the AfDB's new president, vowing to mobilize private sector investment and deepen partnerships with the Gulf states. To discuss these stories, Devex Senior Editor Rumbi Chakamba is joined by reporters Michael Igoe and Ayenat Mersie for this episode of This Week in Global Development.
On this week's podcast episode, we unpack U.S. President Donald Trump's 2026 budget request, which proposes sweeping cuts to foreign aid and includes the elimination of funding for major global health initiatives such as Gavi, the Vaccine Alliance and The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria. The administration has also submitted a $9.4 billion rescission proposal to the U.S. Congress, seeking to formally cancel previously approved funds, much of it earmarked for foreign assistance. If approved, the move would codify into law cuts already made by the Department of Government Efficiency. The upcoming congressional response will be a critical test of foreign aid advocacy. We also discuss what happened at last week's African Development Bank meetings in Abidjan, Côte d'Ivoire, where delegates discussed the need to diversify funding sources in the wake of U.S. aid cuts and focus on more reliable partnerships. The meetings also marked a leadership transition, with Mauritania's Sidi Ould Tah appointed as the AfDB's new president, vowing to mobilize private sector investment and deepen partnerships with the Gulf states. To discuss these stories, Devex Senior Editor Rumbi Chakamba is joined by reporters Michael Igoe and Ayenat Mersie for this episode of This Week in Global Development.
C'est au troisième tour, avec 76% des voix, que le candidat mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement, le 29 mai dernier à Abidjan. Le score paraît très confortable, mais jusqu'au deuxième tour, rien n'était joué, car le Zambien Samuel Maimbo gardait toutes ses chances. Quelles sont les vraies causes de la victoire de la Mauritanie et quel rôle a joué secrètement le président Ghazouani ? En ligne de Nouakchott, son ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Merzoug dévoile les coulisses du vote, au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Le docteur Sidi Ould Tah est le dernier candidat à s'être déclaré et pourtant il a gagné. Comment vous expliquez ce paradoxe ?Mohamed Salem Ould Merzoug : C'est un long processus. La campagne et puis le travail diplomatique sérieux ont commencé bien avant la déclaration formelle de sa candidature étant entendu que le travail qui a été fait l'année dernière par le président de la République pendant son mandat en tant que président en exercice de l'Union africaine a été un peu le terreau fertile sur lequel nous avons construit toute notre stratégie.Toute l'année dernière, c'est le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani, qui était à la tête de l'Union africaine...Tout à fait.On dit que, dès le début de cette année, le président ivoirien Alassane Ouattara vous avait dit qu'il serait derrière la candidature du docteur Ould Tah. Est-ce que c'est à ce moment-là que vous vous êtes dit : « On peut y aller, on peut annoncer sa candidature » ?La décision a en effet été prise par le président en concertation avec beaucoup de chefs d'États africains et en particulier avec son excellence le président Alassane Dramane Ouattara qui est un ami personnel et qui a été un soutien important pour notre candidat.Dès le début de cette année ?Dès le début de cette année, oui.Quand le docteur Ould Tah s'est lancé dans cette campagne, il n'était pas le favori. Tout le monde pensait au Zambien Samuel Munzele Maimbo, qui avait été vice-président de la Banque mondiale. Comment avez-vous relevé ce défi ?Pour vous parler franchement, dès le départ, nous n'avons jamais douté qu'il serait élu parce que nous avons, je pense, recherché le consensus et essayé de convaincre mais surtout d'être persévérant. Tout ce travail a été fait avec beaucoup d'humilité.Vous n'avez jamais douté parce que vous aviez déjà fait un travail souterrain et que vous aviez fait vos calculs. Vous saviez que vous aviez déjà un certain nombre de pays avec vous ?Tout à fait. Sous l'autorité directe du président de la République, on a donc essayé de ratisser large tout au long de l'année 2024.Et le plus gros contributeur africain, à savoir le Nigeria, il était pour qui ?Il a voté pour le candidat mauritanien.Dès le premier tour ?Dès le premier tour. Ça, ça a été décidé depuis très longtemps. Depuis février 2025, bien avant d'ailleurs.D'accord, mais le Nigeria a été très discret sur le candidat qu'il avait choisi. Il ne l'a pas dit jusqu'à la dernière minute...La discrétion est parfois le bon choix. Je peux vous assurer qu'excepté l'un des plus gros contributeurs qui avait un candidat, tous les autres ont voté pour le candidat Sidi Ould Tah.Oui, l'Afrique du Sud, évidemment, a voté pour sa candidate...Bien entendu.Mais vous dites que, outre le Nigeria, l'Égypte, l'Algérie et le Maroc…Tout ce que je peux vous dire, c'est que tous les plus gros contributeurs africains ont voté pour le candidat Sidi Ould Tah. Sidi n'a pas seulement été élu, mais il a été plébiscité.Il y avait donc les gros contributeurs qui ont voté pour votre candidat. Et puis il y a des petits contributeurs. On pense notamment aux trois États du Sahel, Mali, Burkina, Niger. Est-ce qu'ils étaient de votre côté ou pas ?Ils ont voté pour le candidat mauritanien. Il suffit de prendre une calculette, voilà.Par quel tour de force avez-vous réussi à être soutenu à la fois par les pays de l'AES, Mali, Burkina, Niger et par la France ?Il n'y a pas de contradiction. De toute façon, ce sont des actionnaires, donc chacun décide en fonction de ses intérêts.À quel moment avez-vous reçu le soutien de la France ?Durant le processus que je viens d'évoquer et qui a été un long processus. Mais qui a été un processus constructif et efficace. Il y a eu des discussions et des échanges avec l'ensemble de ces pays qui ont voté pour le candidat de notre pays.Mais est-ce que la France a voté pour votre candidat dès le premier tour ?Je pense qu'ils doivent avoir voté dès le premier tour. À ma connaissance, ils ont voté dès le premier tour pour le candidat Sidi Ould Tah.Il y a les États-Unis de Donald Trump. Ils ont voté pour qui ?Je ne le sais pas. Mais nous respectons leur choix.Ils n'ont pas voté pour vous au premier tour ?Pas à ma connaissance mais je ne peux pas répondre à leur place.On dit que c'est grâce essentiellement aux voix des Africains que le docteur Sidi Ould Tah a été élu. Parce que, chez les non régionaux, les votes étaient plus hésitants. Beaucoup préféraient le Zambien Samuel Maimbo, vous confirmez ?Je ne peux ni confirmer ni infirmer mais je sais que dans ces 76%, il y a eu une alchimie entre les pays africains et les non africains pour voter pour le docteur Sidi Ould Tah et nous en sommes absolument ravis. À lire aussiBAD: de quelle couleur est donc le développement ?À lire aussiLe Mauritanien Sidi Ould Tah élu président de la Banque africaine de développement
À l'échelle mondiale, 89% des chefs d'État sont des hommes, 85% des terres sont détenues par les hommes, 94% des CEO des plus grandes entreprises sont aussi des hommes, alors que 14 des 15 milliardaires les plus riches du monde sont... encore des hommes. Les femmes sont encore exclues de nombreux domaines économiques dans le monde : sport, cinéma, gastronomie, même l'extrême majorité des chefs d'orchestre sont des hommes. À croire que le monde fonctionne sans une moitié de l'humanité. Pourtant dans de nombreuses régions d'Afrique de l'Ouest et Centrale, les femmes représentent 70% de la main-d'œuvre agricole. Plusieurs études ont également démontré qu'investir en faveur des femmes bénéficierait à toute la société. Réduire les écarts d'emploi entre hommes et femmes permettrait, par exemple, d'augmenter le PIB par habitant de 20% dans toutes les régions du monde, selon l'ONU. Alors que le monde connaît de graves crises économiques, climatiques, politiques, ne faudrait-il pas installer les femmes aux manettes ? Comment changer de logiciels pour plus de parité dans les prises de décisions ? Avec : • Sefora Kodjo, présidente de la Fondation Sephis pour l'autonomisation des femmes à Abidjan, Côte d'Ivoire• Marie Eloy, présidente de Femmes des Territoires, le réseau d'entraide pour créer son entreprise, de Bouge ta Boite, le réseau business et sororité pour entrepreneuses aguerries, et de Bouge ton Groupe, pour accélérer la mixité dans les organisations. Autrice de Les femmes sauveront-elles le monde ? (Éditions Eyrolles, 2025). En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam.• Siata Traoré, depuis la Côte d'Ivoire, interroge les tabous autour du divorce et la stigmatisation des femmes qui font ce choix• Thierry Didier Kuicheu rend hommage à son pays, le Cameroun, à travers ses paysages, sa cuisine et sa culture• Emmanuel Codjo, au Bénin, raconte le retour du Kataklè, siège royal du roi Béhanzin, symbole de mémoire et de souveraineté retrouvée. Programmation musicale :► Get Wise – Wiyaala► Kuduro - Africa Express.
Après les affaires intérieures sénégalaises, Ousmane Sonko s'attaque aux questions ouest-africaines. Le 16 mai, le Premier ministre sénégalais est allé au Burkina Faso. Puis vendredi dernier, il s'est rendu en Côte d'Ivoire et en Guinée. Comment Ousmane Sonko compte-t-il « pacifier » la sous-région, comme il dit ? Par ces visites à l'étranger, le Premier ministre n'est-il pas en train de marcher sur les plates-bandes du président Bassirou Diomaye Faye ? Maurice Soudieck Dione est professeur agrégé de sciences politiques à l'université de Saint-Louis du Sénégal. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Quand le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko dit qu'il envisage « toute forme de collaboration » avec le Burkina Faso pour lutter contre les jihadistes. Est-ce que l'on peut imaginer des soldats sénégalais sur le territoire burkinabé ?Maurice Soudieck Dione : Je crois que rien n'est à exclure. Une coopération en termes de partage, de renseignement, en termes de partage de compétences... Cela peut aller jusqu'à un déploiement de Sénégalais pour appuyer le Burkina Faso dans cette lutte contre ce fléau qui est le terrorisme.Dans l'opposition sénégalaise, plusieurs voix se sont émues de voir que le Premier ministre d'un pays démocratique comme le vôtre est allé saluer à Ouagadougou un président putschiste qui fait jeter en prison des avocats et des journalistes. « C'est du populisme, c'est de l'inculture démocratique de la part d'Ousmane Sonko », disent plusieurs opposants. Qu'est-ce que vous en pensez ?Je crois que le Sénégal s'est toujours affirmé comme étant un pays leader en matière de démocratie. Mais les régimes d'exception que sont les régimes militaires ne sont pas des régimes qui sont appelés à perdurer. Ce sont des régimes qui vont forcément entrer dans une phase de normalisation démocratique. Ce ne sont pas des régimes qui vont s'installer ad vitam aeternam. Je crois qu'il est du devoir des États démocratiques de chercher à les tirer vers le haut, notamment pour le retour à la démocratie et le renforcement de l'État de droit.Deux semaines après son voyage au Burkina Faso, Ousmane Sonko s'est rendu en Côte d'Ivoire où il a été reçu par Alassane Ouattara. Or, on sait que les relations sont très tendues entre ces deux pays, le Burkina et la Côte d'Ivoire. Le Premier ministre sénégalais pourrait-il faire médiation entre ces deux pays ?C'est possible parce qu'en réalité le Sénégal a toujours eu cette attitude de compréhension, d'ouverture et de discussion par rapport aux pays de l'AES pour les amener progressivement à trouver des terrains d'entente avec la Cédéao. Dans ce cadre, le Premier ministre Ousmane Sonko peut jouer un rôle important pour rapprocher le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire puisqu'il a cette capacité à parler aux deux interlocuteurs.Pendant son séjour à Abidjan, Ousmane Sonko est allé saluer l'opposant Laurent Gbagbo qui est interdit de candidature à la présidentielle d'octobre prochain. Est-ce que c'est un message politique d'Ousmane Sonko à Alassane Ouattara ?Je crois qu'il y a deux choses à distinguer. D'abord, Laurent Gbagbo s'est toujours prévalu du panafricanisme. Il a eu à incarner cette posture. Aujourd'hui également, Ousmane Sonko, peut-être, a aussi en tête toutes ces difficultés qu'il a eu à rencontrer au Sénégal, notamment avec les manœuvres politiciennes qui ont abouti à son éviction, au regard de sa candidature pour la présidentielle de 2024, qui a favorisé l'élection du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Tout cela doit être pris en compte mais aussi cette nouvelle manière de faire la politique.Peut-on imaginer qu'Ousmane Sonko ait demandé à Alassane Ouattara d'organiser une présidentielle inclusive où tout le monde pourrait se présenter y compris Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Tidiane Thiam ?Oui, je crois que l'un des principes essentiels dans les relations internationales est la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un pays. Mais je crois que, mis à part cet impératif, on peut tout à fait comprendre que le Premier ministre Ousmane Sonko puisse plaider devant le président de la République Alassane Ouattara pour que la présidentielle soit inclusive, mais de façon tout à fait amicale et diplomatique au regard des relations privilégiées que le Sénégal a toujours entretenues avec la Côte d'Ivoire. Jamais sous le mode de l'injonction.Quand le Pastef est arrivé au pouvoir, on pensait que le président s'occuperait en priorité des Affaires étrangères et le Premier ministre des Affaires intérieures. Mais aujourd'hui, avec tous ces voyages, est-ce qu'Ousmane Sonko n'est pas en train de marcher sur les plates-bandes de Bassirou Diomaye Faye ?Il y a une réalité au pouvoir. C'est que c'est le Premier ministre Ousmane Sonko qui est le chef du parti Pastef et c'est lui qui a fait élire le président Bassirou Diomaye Faye. C'est lui également qui a fait élire les députés du Pastef à hauteur de 130 députés sur 165 députés. Une personnalité de cette nature n'est pas un Premier ministre ordinaire. Compte tenu de la dimension également charismatique d'Ousmane Sonko, c'est un fait, il faut nécessairement composer avec cela et il y a une complémentarité entre les deux. C'est un duo au sommet de l'État. Et je ne pense pas que ce duo puisse se transformer en duel. À lire aussiGuinée: coopération renforcée avec le Sénégal à l'occasion de la visite du Premier ministre Ousmane SonkoÀ lire aussiCédéao: en visite au Faso, le Premier ministre sénégalais évoque les causes du départ des pays de l'AESÀ lire aussiCôte d'Ivoire: le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko en visite pour renforcer les liens économiques
À l'échelle mondiale, 89% des chefs d'État sont des hommes, 85% des terres sont détenues par les hommes, 94% des CEO des plus grandes entreprises sont aussi des hommes, alors que 14 des 15 milliardaires les plus riches du monde sont... encore des hommes. Les femmes sont encore exclues de nombreux domaines économiques dans le monde : sport, cinéma, gastronomie, même l'extrême majorité des chefs d'orchestre sont des hommes. À croire que le monde fonctionne sans une moitié de l'humanité. Pourtant dans de nombreuses régions d'Afrique de l'Ouest et Centrale, les femmes représentent 70% de la main-d'œuvre agricole. Plusieurs études ont également démontré qu'investir en faveur des femmes bénéficierait à toute la société. Réduire les écarts d'emploi entre hommes et femmes permettrait, par exemple, d'augmenter le PIB par habitant de 20% dans toutes les régions du monde, selon l'ONU. Alors que le monde connaît de graves crises économiques, climatiques, politiques, ne faudrait-il pas installer les femmes aux manettes ? Comment changer de logiciels pour plus de parité dans les prises de décisions ? Avec : • Sefora Kodjo, présidente de la Fondation Sephis pour l'autonomisation des femmes à Abidjan, Côte d'Ivoire• Marie Eloy, présidente de Femmes des Territoires, le réseau d'entraide pour créer son entreprise, de Bouge ta Boite, le réseau business et sororité pour entrepreneuses aguerries, et de Bouge ton Groupe, pour accélérer la mixité dans les organisations. Autrice de Les femmes sauveront-elles le monde ? (Éditions Eyrolles, 2025). En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam.• Siata Traoré, depuis la Côte d'Ivoire, interroge les tabous autour du divorce et la stigmatisation des femmes qui font ce choix• Thierry Didier Kuicheu rend hommage à son pays, le Cameroun, à travers ses paysages, sa cuisine et sa culture• Emmanuel Codjo, au Bénin, raconte le retour du Kataklè, siège royal du roi Béhanzin, symbole de mémoire et de souveraineté retrouvée. Programmation musicale :► Get Wise – Wiyaala► Kuduro - Africa Express.
durée : 00:47:27 - La 20e heure - par : Eva Bester - L'auteure de la saga Aya de Yopougon, Marguerite Abouet nous embarque dans son nouvel ouvrage, « Les Amours de Machérie », dans un voyage entre Abidjan et Paris. Aux éditions du Seuil, la scénariste signe un roman-photo désopilant en nous narrant une histoire (d'amour) des plus rocambolesque.
Le PSG champion d'Europe… La soirée historique de samedi « porte avant tout la signature des talents africains du club parisien ». C'est ce que souligne Afrik.com ce matin.En effet, précise le site, « cette victoire revêt une dimension symbolique considérable pour le football africain. Achraf Hakimi, buteur d'entrée et capitaine exemplaire, devient le premier Marocain double vainqueur de la Ligue des champions, rejoignant ainsi le cercle très fermé des légendes continentales. À seulement 20 ans, Désiré Doué (de père ivoirien) a signé un doublé spectaculaire, délivré une passe décisive et décroché logiquement le trophée d'homme du match, confirmant son statut de prodige franco-africain. L'explosion de Senny Mayulu en fin de rencontre a parachevé ce triomphe générationnel. À 18 ans, le milieu offensif aux origines congolaises a scellé le score d'un but somptueux, confirmant la profondeur exceptionnelle du vivier afro-parisien cultivé par le club depuis plusieurs saisons. Les statistiques parlent d'elles-mêmes, s'exclame encore Afrik.com : trois des cinq buts parisiens et trois passes décisives sont directement liés au continent africain. Un signal retentissant pour les quelque 450 millions de téléspectateurs africains qui suivaient la rencontre, de Lagos à Casablanca en passant par Abidjan et Dakar ».Hakimi au sommetLe Matin à Casablanca s'enflamme… « Premier buteur du Paris Saint-Germain samedi en finale de la Ligue des champions face à l'Inter Milan, Achraf Hakimi a bouclé sa saison monstrueuse en fanfare. L'international marocain a signé son 14e titre en club et sa 2e Ligue des champions. Il devient également, à l'issue de cette finale, l'un des candidats les plus sérieux au Ballon d'Or, avec son coéquipier Ousmane Dembélé (…). Avec un palmarès digne des plus grandes légendes mondiales et le statut de meilleur latéral droit au monde, Achraf s'impose désormais comme l'un des meilleurs footballeurs de l'histoire du Maroc, si ce n'est le meilleur ! ».Et il ne faut pas oublier Bradley Barcola, souligne Aujourd'hui à Ouagadougou : « discret mais précieux, le natif de Lyon d'origine togolaise a délivré une passe décisive, prouvant une nouvelle fois que sa percussion et sa créativité pouvaient faire basculer les matchs ».32 ans plus tard…Aujourd'hui qui regarde hier… « Cette victoire parisienne résonne étrangement, comme un écho, pour ne pas dire une réplique, de celle de l'Olympique de Marseille en 1993, jusqu'ici unique club français vainqueur de la Ligue des Champions. Cette année-là déjà, à Munich, rappelle le quotidien ouagalais, ce sont les talents africains qui avaient porté l'OM sur le toit de l'Europe. Abedi Pelé, le Ghanéen, homme du match et passeur décisif. Basile Boli, défenseur central d'origine ivoirienne, auteur du but victorieux. Sans oublier Marcel Desailly, ou encore Jocelyn Angloma, qui composaient cette équipe diverse et conquérante. Trente-deux ans plus tard, c'est une autre génération, issue de la même veine, souligne Aujourd'hui, qui offre à la France un deuxième sacre européen. Une continuité historique. L'Afrique est depuis longtemps un vivier de talents bruts pour le football mondial. Mais trop souvent, son rôle dans les grands succès européens est sous-estimé, relégué à l'arrière-plan. Le sacre retentissant du PSG vient nous rappeler que derrière les grands clubs européens, se cache une Afrique qui forme, inspire et alimente les meilleures équipes européennes ».Un « rare moment de résonnance positive entre la France et l'Afrique »« Quand le PSG réconcilie la France et l'Afrique, le temps d'un match », relève pour sa part Ledjely en Guinée. « De Conakry à Rabat, de Nouakchott à Abidjan, les supporters africains du PSG ont eux aussi laissé éclater leur joie. Et ce, malgré un climat géopolitique tendu, où les relations franco-africaines sont, ces dernières années, marquées par la méfiance et les tensions postcoloniales ».Car, souligne le site guinéen, « le sport, et plus particulièrement le football, a ceci de singulier qu'il transcende les barrières idéologiques, balaie les rancœurs politiques et relie les peuples dans une émotion partagée. (…) Si l'on peut démanteler des bases militaires ou expulser des diplomates, on ne saurait gommer la passion du football ».Et Ledjely de conclure : « ce sacre du PSG n'est pas seulement une victoire sportive. Il est aussi, peut-être, un moment suspendu, un rare instant de résonance positive entre la France et l'Afrique. Un répit, certes éphémère, mais ô combien instructif dans un contexte chargé de malentendus et de désillusions mutuelles ».
L'Aïd el-Kébir ou Aïd el-Adha, la plus grande fête de l'islam, sera célébrée ces 6 et 7 juin dans les pays et les communautés musulmanes. Elle est appelée Tabaski en Afrique de l'Ouest. En Côte d'Ivoire, où plus de 40% de la population est musulmane, les foyers se préparent à des rassemblements familiaux, mais pas seulement. À Abidjan, une famille nous a ouvert ses portes. De notre correspondante à Abidjan,Tous les ans, c'est le même ballet dans la maisonnée. Madame Taofik, qui tient une boutique à Cocody, sait que son petit pavillon de Blockhaus ne suffira pas à accueillir tous ses invités. Avec la famille élargie et les conjoints, la population du foyer devrait doubler. Alors il faut anticiper. « Le matin avant la prière, ma belle-fille et son mari vont venir, explique Madame Taofik. Ma fille aussi, qui n'est pas encore mariée vient aussi, tout comme le petit frère de mon mari. Ce qui est sûr, c'est qu'on sera en famille. Tout le monde va venir à la maison pour qu'on fête ensemble. Souvent on dépasse les quinze personnes ! Quand la famille vient, on loue les sièges quand il est l'heure de manger. On sait bien s'amuser ! »Plus que les retrouvailles, les enfants sont enthousiasmés par les habits de fête et le festin. En réunissant toutes les générations, la Tabaski est aussi l'occasion de transmettre les traditions aux plus jeunes. Les pères de famille mettront à mort le mouton ou le bœuf, pour ceux qui en ont les moyens.Le petit-fils de Madame Taofik, Jimoh, veut apprendre auprès de son père, qui a promis de l'initier. « La fête va bien se passer, prédit le garçon de dix ans. On va payer un joli habit pour moi, des jolies chaussures, un chapeau, et un bœuf. On va fêter en famille, on va manger et rigoler. Je suis très pressé ! Mon papa va tuer le bœuf, il va me montrer comment, je vais regarder. Comme ça, quand je serai grand, je pourrai le faire aussi. »« J'ai des amis chrétiens et des amis musulmans, je célèbre avec tout le monde »Les femmes de la maison préparent le repas la veille, mais les traditions évoluent chez une jeunesse urbaine et moderne. Pour elle, Tabaski n'est plus seulement une célébration familiale, mais aussi un moment de fête avec les amis, toutes religions confondues. « On a programmé de faire une sortie le soir, explique Rokia Taofik, 27 ans. Le matin, je suis à la maison avec les parents. Après avoir mangé, tout le monde est à l'aise, vous vous reposez. Et puis le soir, vers 19h, vous sortez, vous partez vous amuser… Moi, j'ai des amis chrétiens et des amis musulmans, donc je fête avec tout le monde. Tout le monde a droit à la fête de la Tabaski ! Il ne faut pas dire “lui est musulman, lui est chrétien, il ne peut pas aller fêter”. La fête, c'est la fête ! »Plus de douze millions de personnes devraient célébrer la Tabaski vendredi 6 juin, qui sera un jour férié pour tous les Ivoiriens. À lire aussiAïd-al-Adha, Aïd-el-Kebir ou Tabaski : une année à l'épreuve des crises
À cinq mois du scrutin, l'opposition réclame toujours un dialogue politique. Plusieurs poids lourds sont, pour l'instant, inéligibles. La liste électorale suscite la controverse tout comme la composition de la Commission électorale indépendante. Que vous inspire le climat pré-électoral ? Les représentants du RHDP, PCDI-RDA et PPA-CI vous répondent. Émission enregistrée à Abidjan.Invités : Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, porte-parole adjoint du gouvernement, porte-parole adjoint du RHDP Soumaïla Bredoumy, député, porte-parole du PDCI-RDA Fabrice Lago, secrétaire national technique en charge du marketing politique du PPA-CI
À cinq mois du scrutin, l'opposition réclame toujours un dialogue politique. Plusieurs poids lourds sont, pour l'instant, inéligibles. La liste électorale suscite la controverse tout comme la composition de la Commission électorale indépendante. Que vous inspire le climat pré-électoral ? Les représentants du RHDP, PCDI-RDA et PPA-CI vous répondent. Émission enregistrée à Abidjan.Invités : Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse, porte-parole adjoint du gouvernement, porte-parole adjoint du RHDP Soumaïla Bredoumy, député, porte-parole du PDCI-RDA Fabrice Lago, secrétaire national technique en charge du marketing politique du PPA-CI
Après 10 ans sous la houlette du Nigérian Akinwumi Adesina, la Banque africaine de développement sera, pour les cinq années à venir, dirigée par Sidi Ould Tah. « Trois heures seulement ont suffi » s'étonne Sahara Médias, à l'élire. Réaction partagée parLe Monde Afrique, surpris que « le dernier candidat à être sorti du bois » ait « finalement coiffé tous ses adversaires au poteau, » et ce en trois tours seulement. Il faut dire que le parcours de Sidi Ould Tah lui a taillé un costume sur-mesure : « docteur en économie formé entre Nouakchott et la France, » rappelle Le Point Afrique, « passé (…) par la Banque mauritanienne pour le développement et le commerce, ». Il a surtout dirigé la Banque arabe pour le développement économique en Afrique pendant dix ans. Et sous sa direction, pointe Le Faso, l'institution a « financé des ports, des aéroports, participé à la construction de plus de 200 routes, (…) tout en générant une baisse des coûts de transport. » Coup de pouce des dirigeants mauritaniensSahara Médias raconte que pendant le vote, le président Mohamed Ould Ghazouani « passait plusieurs appels, » qui, croit savoir le titre, « ont joué un rôle décisif pour changer la donne. » Parmi ces contacts cruciaux, le Nigeria, qui a « changé de position de manière soudaine et décisive. » Et le résultat est là : plus de 76% des voix, contre un peu plus de 58% à l'époque pour Akinwumi Adesina. Mais attention, prévient Wakat Séra : il faut voir dans ce score élevé non pas un blanc-seing mais une « interpellation à la tâche. » La présidence de tous les défis Sur ce point, les journaux sont unanimes. D'abord, Sidi Ould Tah va devoir faire avec l'héritage de son prédécesseur. Akinwumi Adesina a, souligne Le Pays, « réalisé la plus importante augmentation de capital » de l'histoire de la BAD : ce dernier a plus que triplé en 10 ans.Plutôt donc que de s'affranchir de ce passé, le nouveau patron de la banque compte, analyse Le Monde, « s'inscrire dans la continuité des grandes priorités définies par son prédécesseur, » les ‘High Five' : électrification, accès à la nourriture, industrialisation, intégration et amélioration de la qualité de vie. Autant de points sur lesquels « les défis restent immenses », juge le quotidien.Environnement économique difficile Par rapport à 2010, la part que les pays africains consacrent à leur dette a connu « une hausse de 167% ». Et puis il y a les États-Unis et leur « désengagement progressif des mécanismes d'aide au développement », soit des centaines de millions de dollars en moins.Heureusement, se souvient Le Point Afrique, Sidi Ould Tah dispose de « relations de marque avec certains pays du Golfe » qui « pourraient l'aider à attirer de nouveaux capitaux. » Il a en tout cas quelques mois pour y penser : sa prise de fonctions est prévue le 1er septembre. Voilà qui devrait lui laisser le temps, conclut Wakat Séra, de « souffler un coup, en attendant de donner un nouveau souffle à la BAD ! » Une boisson inquiète en Côte d'IvoireElle s'appelle la Vody. Et ne vous laissez pas avoir par sa cannette au format aussi petit que ses couleurs sont éclatantes : 250ml de cette boisson contiennent « de la caféine, de la taurine, beaucoup de sucre, et 18 à 22% de vodka. » Voilà pour la recette, décortiquée par Le Monde Afrique. Et ça marche : « depuis son arrivée à Abidjan, au milieu des années 2010, retrace le quotidien, la Vody est devenue la boisson fétiche des rappeurs ivoiriens » qui la popularisent auprès des jeunes.C'est vrai, « le gouvernement ivoirien a tenté en 2023 de mettre un frein au phénomène » en interdisant l'importation de boissons énergisantes alcoolisées. Conclusion, les fabricants ont changé la recette de leurs canettes sur le marché local, « en retirant les composantes énergisantes. » Mais le taux d'alcool, lui, est le même. Or, raconte un adolescent, « le but premier a toujours été de se saouler, ». Et ce à moindre coût : une canette coûte entre 500 et 700 francs CFA, soit entre 0.75 et 1 euro. À ce prix-là, balaie l'étudiant, « si on veut l'effet énergisant, on peut se faire son cocktail soi-même. » La Vody a donc encore de beaux jours devant elle.
La Banque africaine de développement mobilise des dizaines de milliards de dollars dans les infrastructures, l'agriculture, l'industrialisation de l'Afrique, mais pour quels changements dans votre vie quotidienne ? Quels avancées et retards constatez-vous dans votre pays en matière de développement ? À quelques heures de l'élection du nouveau président de la BAD, Juan Gomez et ses invités répondent à vos questions sur l'action et le fonctionnement de l'institution financière. Émission enregistrée à Abidjan.Invités: Hassatou Diop N'Sele, vice-présidente finance et Chief Financial Officer (CFO) – Groupe de la Banque africaine de développement. Alain Ebobissé, PDG d'Africa 50, plateforme africaine d'investissement dans les infrastructures.
La Banque africaine de développement mobilise des dizaines de milliards de dollars dans les infrastructures, l'agriculture, l'industrialisation de l'Afrique, mais pour quels changements dans votre vie quotidienne ? Quels avancées et retards constatez-vous dans votre pays en matière de développement ? À quelques heures de l'élection du nouveau président de la BAD, Juan Gomez et ses invités répondent à vos questions sur l'action et le fonctionnement de l'institution financière. Émission enregistrée à Abidjan.Invités : Hassatou Diop N'Sele, vice-présidente finance et Chief Financial Officer (CFO) – Groupe de la Banque africaine de développement Alain Ebobissé, PDG d'Africa 50, plateforme africaine d'investissement dans les infrastructures
La CEDEAO célèbre ses 50 ans. Un anniversaire sur fond de crise depuis que trois de ses pays membres ont claqué la porte de l'organisation. Créée pour promouvoir l'intégration économique, sociale et politique en Afrique de l'Ouest, la CEDEAO est-elle encore crédible ? Quels sont les réussites et les échecs ? Quelles réformes vous semblent nécessaires ? Émission enregistrée à Abidjan. Invités :- Adama Ouattara Katiénéffooua, directeur général des politiques d'intégration au ministère des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire- Abdourahmane Barry, docteur en Sociologie politique, consultant et analyste politique- Oswald Padonou, enseignant-chercheur en Sciences politiques, spécialiste des questions de sécurité.
La CEDEAO célèbre ses 50 ans. Un anniversaire sur fond de crise depuis que trois de ses pays membres ont claqué la porte de l'organisation. Créée pour promouvoir l'intégration économique, sociale et politique en Afrique de l'Ouest, la CEDEAO est-elle encore crédible ? Quels sont les réussites et les échecs ? Quelles réformes vous semblent nécessaires ? Émission enregistrée à Abidjan. Invités :Adama Ouattara Katiénéffooua, directeur général des politiques d'intégration au ministère des Affaires étrangères de Côte d'IvoireAbdourahmane Barry, docteur en Sociologie politique, consultant et analyste politiqueOswald Padonou, enseignant-chercheur en Sciences politiques, spécialiste des questions de sécurité.
Dans les pays en développement, selon l'ONG Plan International, les filles manquent en moyenne cinq jours d'école par mois à chaque cycle menstruel. Les règles en milieu scolaire restent un sujet tabou, souvent perçues comme sales ou impures, entraînant auto-exclusion et stigmatisation. L'absence d'accès à l'eau, à des toilettes adaptées, propres et sécurisées dans les écoles empêchent les filles de gérer leurs règles dans des conditions décentes. Les premières règles exposent également les écolières à des risques accrus de mariages forcés, conduisant souvent à leur déscolarisation. Comment briser le tabou des règles, améliorer les infrastructures scolaires et mettre en place des politiques de soutien et de lutte contre les mariages forcés pour réduire l'absentéisme scolaire et promouvoir une éducation équitable pour toutes les filles ? Émission à l'occasion de la Journée mondiale de l'hygiène menstruelle. Avec : • Lucie Dechifre, directrice des programmes et des partenariats stratégiques à ONG Plan international. Une ONG de solidarité internationale qui œuvre pour un monde plus juste et durable et fait progresser les droits des enfants, en particulier ceux des filles. • Amandine Yao, fondatrice et présidente de l'association Gouttes rouges, à Abidjan, Côte d'Ivoire. L'association Gouttes rouges est un projet de parrainage de jeunes filles pour lutter contre la précarité menstruelle. En ouverture d'émission L'école autour du monde avec Camille Ruiz, correspondante de RFI à Séoul, en Corée du Sud, où l'IA assiste les enseignants dans la classe. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Négor, Tchadien à Yaoundé, au Cameroun. Programmation musicale : ► The Youth - Groundation, Mykal Rose et Alpha Blondy ► Bolo - Penomeco.
C'est un classement établi par Jeune Afrique. Un classement qui « met en lumière les pays qui ont pris une longueur d'avance sur le continent dans trois domaines clés : la gouvernance, l'innovation et l'influence. »Pas de surprise, c'est l'Afrique du Sud qui est en tête. « De fait, explique Jeune Afrique, l'Afrique du Sud jouit d'une aura singulière. Sa diplomatie n'a pas d'équivalent sur le continent et son appartenance aux Brics, ainsi qu'au G20 – institution qu'elle préside cette année –, lui confère une place de leader. (…) La nation Arc-en-ciel reste, de loin, la première puissance industrielle d'Afrique, parfois dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme l'automobile ou la chimie. Son économie est aussi portée par la richesse de son sous-sol (or, platine, charbon, etc.). Elle possède des infrastructures de classe mondiale, ce qui en fait une destination privilégiée par les investisseurs. (…) Le seul domaine dans lequel l'Afrique du Sud fait un peu moins bien qu'une dizaine d'autres pays du continent est la gouvernance. »Égypte et Maroc sur le podiumLa suite du classement des 20 pays les plus performants du continent, toujours selon Jeune Afrique : « l'Égypte et le Maroc viennent compléter le podium. (…) Les deux États d'Afrique du Nord se tiennent dans un mouchoir de poche. La croissance de l'économie égyptienne est portée par le secteur du bâtiment, tandis que le canal de Suez reste une source de revenus et d'influence non négligeable. »Quant au Maroc, « il est devenu un hub commercial, logistique et financier, notamment avec le port de Tanger Med, l'un des plus grands d'Afrique et de la Méditerranée. (…) La suite du classement, de la 4e à la 9e place, est d'abord occupée par le Botswana et le Kenya, puis, un peu plus loin, avec des résultats très serrés, par Maurice, l'Éthiopie, la Tanzanie et le Nigeria. Enfin, un trio francophone occupe les places suivantes : 10ᵉ, la Côte d'Ivoire ; 12ᵉ, la Tunisie ; 13e, le Sénégal. »La Côte d'Ivoire : laboratoire de la nouvelle doctrine économique américaine…La Côte d'Ivoire est donc le pays francophone d'Afrique de l'Ouest le mieux placé dans ce classement. Et ça n'est sans doute pas un hasard si les États-Unis ont annoncé récemment des investissements records dans ce pays. Le Monde Afrique précise : « des investissements essentiellement dans l'industrie pétrolière et minière, pour un total de presque 7 milliards de dollars. Les plus importants portent sur la construction d'une nouvelle raffinerie et l'exploitation de deux blocs pétroliers off-shore. Des projets dans la droite ligne du “drill, baby, drill“ (“creuse, bébé, creuse“) prôné par Donald Trump et qui contentent la Côte d'Ivoire. Abidjan souhaite (en effet) diversifier son économie, qui repose historiquement sur l'agriculture, en développant ses industries extractives et minières. »En fait, résume Le Monde Afrique, « en Côte d'Ivoire, les États-Unis de Trump mettent en œuvre leur nouvelle doctrine : “le commerce, pas l'aide“. » Avec un « discours de promotion économique débarrassé de toute pression diplomatique et qui est accueilli chaleureusement par les autorités ivoiriennes. “La nouvelle politique américaine en Côte d'Ivoire, qui ne s'occupe plus de défendre les droits des LGBT, qui ne pose plus de questions de politique intérieure, et qui a coupé les aides au financement des élections, trouve un certain écho auprès des dirigeants“, analyse un diplomate en poste à Abidjan. Et, estime Le Monde Afrique, pourrait même séduire une partie de la jeunesse dans une Afrique francophone où la souveraineté est brandie comme le nouvel étendard. »Un nouveau patron pour la Banque africaine de développementEnfin économie toujours avec cette question posée par Le Point Afrique : « qui pour succéder au nigérian Akinwumi Adesina ? » Le patron de la BAD, la Banque africaine de développement, arrive au terme de son second mandat. On connaitra demain le nom de son successeur. « Cinq candidats s'affrontent pour diriger la plus puissante banque de développement en Afrique, dans un contexte marqué par le désengagement financier de certains partenaires occidentaux […]. »Résultat, relève Le Point Afrique, « tous les candidats s'accordent sur un objectif : mobiliser davantage de capitaux en provenance du privé. Mais le prétendant consacré devra certainement orienter son regard plus à l'est. Début mai, l'administration Trump annonçait retirer sa contribution de 555 millions de dollars au Fonds africain de développement de la BAD. Ce coup dur porté au guichet concessionnel de l'institution ne fait que confirmer la quête de nouveaux financements que devra entreprendre la nouvelle présidence. »
La Côte d'Ivoire en famille ? OUI, c'est possible. Oui, c'est intense. Et oui, c'est dépaysant.Voici les conseils d'Amandine pour partir serein :prévoir une agence locale fiable (indispensable hors des grandes villes) ;accepter que certaines routes soient impraticables ;emporter un drone pour capter l'immensité des paysages ;adapter le voyage au rythme des enfants ;s'attendre à l'imprévu… et s'en réjouir.Pour écouter l'épisode en entier
Dans un contexte mondial secoué par les crises sanitaires, les tensions géopolitiques et les mutations économiques, la logistique s'impose plus que jamais comme un maillon stratégique du commerce international et du développement des territoires. À l'occasion de l'Africa CEO Forum 2025, rendez-vous des décideurs privés africains et internationaux, Mathieu Friedberg, directeur général de Ceva Logistics et membre du comité exécutif de CMA CGM est notre Grand Invité de l'Économie avec Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida, cheffe du pôle économie de Jeune Afrique. Peu connu du grand public, Ceva Logistics pèse pourtant lourd : présent dans 170 pays, employant plus de 110 000 collaborateurs et récemment renforcé par l'acquisition de Bolloré Logistics. À travers cet entretien exclusif, Mathieu Friedberg revient sur son parcours, de ses débuts chez CMA CGM à la direction de CEVA Logistics, et décrypte les grands enjeux de son secteur : infrastructures insuffisantes, défis sécuritaires, adaptation aux contraintes fiscales et réglementaires africaines, mais aussi digitalisation, automatisation et décarbonation du fret mondial.Alors que l'Afrique représente un marché de croissance prioritaire, ce spécialiste des chaînes d'approvisionnement explique comment son groupe accompagne la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et développe des solutions sur-mesure pour connecter les économies africaines entre elles et au reste du monde.En fin d'émission, nous donnons la parole à deux candidats à la présidence de la Banque africaine de développement qui organise fin mai ses Assemblées générales à Abidjan.- la Sud-africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, ancienne première vice-présidente de la BAD- le Zambien Samuel Munzele Maimbo, ancien vice-président du budget et de la planification stratégique à la Banque mondiale
Dans la libre antenne, Malik Boulibaï, spécialiste reggae, revient sur l'indignation du mouvement rastafari au Nigeria. Ils condamne les propos de Mohammed Umar Bago, gouverneur de l'État du Niger, à l'ouest du Nigeria, qui appelle à l'arrestation et au rasage des dreadlocks portées par les citoyens de l'État. Guiza Grâce Emmanuella Damour, organisatrice de l'évènement Focus créatif, parle de la 3ème édition aura lieu à Abidjan le 24 mai. Et Aya Robert, influenceuse et organisatrice des mini-concerts live sur TikTok, présente la 3ème édition qui aura lieu le 24 mai avec Koffi Olomidé. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Neg Lyrical - Tôt ou tardKoffi Olomidé - Loi hippodromeStomy Bugsy - Mon papa à moi est un gangsterBob Marley and the Wailers - Rastaman live upAïcha Koné feat Gadji Celi - Ben KadiGarcin L'agaçant X Zodiak - C'est codéRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, le début de la libération de la parole dans le domaine du sport ivoirien, le déclencheur : le procès de Tadjou Attada, un ex-entraîneur national de taekwondo pour harcèlement moral. En deuxième partie, Guillaume Thibault nous accompagne au coeur du FEMUA (festival des musiques urbaines). Un événement pas seulement musical, mais qui symbolise le partage et l'équité. Côte d'Ivoire: le procès Tadjou Attada, une brèche dans le mur du silence sur le harcèlement sexuelEn Côte d'Ivoire, cela a été une première. Une athlète a eu gain de cause contre son entraîneur qui la harcelait. 6 mois de prison ferme et 500 000 francs CFA d'amende : c'est la peine prononcée fin février 2025 contre Tadjou Attada, l'ex-entraîneur national de Taekwondo, qui a fait appel. L'affaire n'est pas finie... il a été condamné pour harcèlement moral et non sexuel, malgré le réquisitoire en ce sens. Mais c'est une victoire pour Mariama Cissé, la plaignante, pour d'autres Taekwondoïstes également et, au-delà encore, pour ces athlètes qui ont du mal à sortir des griffes de leur entraîneur... C'est même une porte qui s'ouvre sur la libération de la parole pour les femmes ivoiriennes.Un Grand Reportage de Youenn Gourlay qui s'entretient avec Jacques Allix. FEMUA, quand un festival voit plus loin que la musiqueAngélique Kidjo, Kaaris, Josey, Himra : tous ces artistes ont partagé récemment la scène du FEMUA. La 17è édition du festival des musiques urbaines d'Anoumabo s'est déroulée du 15 au 20 avril 2025 en Côte d'Ivoire, à Abidjan puis à Daloa. Avec le temps, cet évènement, créé par les membres du groupe Magic System, est devenu mythique : plus que de la musique et des concerts gratuits, le FEMUA porte et défend des valeurs de partage et d'équité, cherche à faire bouger les lignes politiques locales et sous-régionales. Nous vous proposons donc une plongée au cœur de cet évènement.Un Grand reportage de Guillaume Thibault qui s'entretient avec Jacques Allix.
Africa has been uniquely impacted by the economic rollercoaster of 2025, with the African Development Bank warning that tariffs could send "shockwaves" through the dozens of nations impacted, reducing trade and raising debt. The ADB aims to reduce poverty and living conditions for Africans across the continent, and its President Akinwumi Adesina joins Christiane from Abidjan. Also on today's show: Author Daniel Kehlmann; journalist Karen Attiah Learn more about your ad choices. Visit podcastchoices.com/adchoices
Saudi Arabia and the US have announced a number of economic tie ups during President Trump's trip Riyadh we find out what they've talked about.Also today As African business leaders meet in Cote D'Ivoire How do they see the United States when it comes to trade and economic development? We'll hear from the CEO forum in Abidjan.And if the international airline hoping AI can help cut flight delays.You can contact us on WhatsApp or send us a voicenote: +44 330 678 3033.