City and district of Ivory Coast
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En Côte d'Ivoire, l'élection présidentielle se tient samedi 25 octobre. Cinq candidats sont en lice, dont Alassane Ouattara, qui brigue un quatrième mandat. RFI donne la parole à chaque candidat. Ce matin, dernier entretien, avec Simone Ehivet, l'ex-épouse de Laurent Gbagbo, qui a créé son parti en août 2022, le Mouvement des générations capables (MGC). Cette figure de l'opposition met l'accent sur la souveraineté économique et sur la réconciliation nationale. Elle répond aux questions de notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne. RFI : Simone Ehivet, votre principal thème de campagne porte sur la réconciliation nationale. Qu'est-ce que vous voulez faire de plus par rapport à l'administration sortante dans ce domaine ? Simone Ehivet : ce pays a vécu une crise très profonde, une grande déchirure du tissu social, et on peut dire que des choses ont été faites. Moi-même, j'ai bénéficié d'une loi d'amnistie pour sortir de prison, donc des actes ont été posés. Mais le plus grand de ce chantier-là attend encore d'être réalisé. Il faut rendre hommage à ces morts-là pour que l'esprit repose en paix. Il faut organiser le pardon au-delà de ceux qui ont perdu leurs vies, il y a ceux qui ont perdu leurs biens. Il va être nécessaire de traiter la question et de faire les dédommagements. Vous dites que rien n'a été fait. Pourtant, entre temps, il y a eu des dédommagements. Il y a eu la restitution des corps des victimes de la crise à Duekoué, à Toulépleu. On ne peut pas dire que rien n'a été fait ? Moi, je souhaiterais qu'on rende hommage aux morts. Beaucoup de personnes ont perdu leur emploi, ont perdu leur travail, ont perdu leur commerce. Mais du coup, quinze ans plus tard, qu'est-ce que vous comptez faire ? Mais quinze ans plus tard, il faut faire le point de cela. Il faut pouvoir mettre ensemble les populations pour qu'elles acceptent de pardonner, parce que tout le monde n'a pas accepté de pardonner, aujourd'hui encore. Lorsque vous avez tenu le lead au sein de la Côte d'Ivoire, vous avez mené un combat pour que le dialogue politique puisse avoir lieu, pour que la révision de la liste puisse avoir lieu, pour que la Commission électorale indépendante puisse être réformée. Toutes ces conditions sont toujours là. Qu'est-ce qui vous garantit une participation à cette élection de manière transparente ? Mais nous n'avons aucune garantie de rien du tout. Nous avons écrit trois fois au président de la République pour obtenir la convocation du dialogue. Nous sommes persuadés qu'aller à ces élections-là, telles que les choses se présentent, ça va être une participation très difficile à ces élections. Mais je dis, nous avons également convenu, ayant tiré les leçons du passé, qu'il vaut mieux encore aller à ces élections-là dans des conditions difficiles que pas du tout. C'est-à-dire que pour vous aujourd'hui, le boycott n'est pas du tout envisageable ? Non, faire du boycott aujourd'hui, c'est offrir des résultats au premier tour à Monsieur Alassane Ouattara. Mais alors du coup, si les résultats après ne vous conviennent pas, cela veut dire que vous n'aurez pas aussi la latitude de les contester ou de les critiquer. Si les choses se sont passées et que des gens ont pu observer que, la situation étant difficile, les élections ont eu lieu et que mes électeurs ont pu voter, que je n'ai pas gagné, je n'ai pas gagné. Car quand on va à des élections, on peut gagner comme on peut perdre. Alassane lui-même, il est candidat. Mais qu'est-ce qui garantit qu'il va gagner ? En lice dans cette compétition, il y a aussi Ahoua Don Mello. Pourquoi est-ce que c'était si difficile finalement d'obtenir une candidature unique entre tous les candidats, entre guillemets, issus de la gauche ivoirienne ? Il n'y a pas eu au niveau de l'opposition, ni au niveau de la gauche un débat pour une candidature unique. Mais l'objectif qui était poursuivi, c'était d'obtenir une réforme du système électoral lui-même. Et donc, il était question que chacun fasse ses propres analyses et prenne ses propres décisions. Il y a deux femmes candidates à cette élection présidentielle. Vous-même, vous avez été opposante, vous avez été première dame, vous êtes passée par la case prison, vous avez perdu votre parti, vous en avez recréé un autre. Avec du recul, quel regard vous portez sur votre trajectoire ? Moi, je continue le travail que j'ai fait depuis très longtemps, qui est de poser toutes les actions possibles pour obtenir, dans ce pays-là, la réalisation de la vision que j'ai de la Côte d'Ivoire. Ce que je souhaite pour la Côte d'Ivoire, c'est que ce soit une nation prospère, une nation souveraine, une nation forte, une nation où les hommes qui sont aguerris, qui sont capables de prendre des initiatives, de créer pour le changement. Ce travail-là, il n'est pas achevé et c'est la raison pour laquelle je suis encore dans la course. À lire aussiPrésidentielle en Côte d'Ivoire: la vie chère, l'emploi et la sécurité au cœur du scrutin
The election campaign in Ivory Coast has come with an upsurge in disinformation on social media. Supporters of both the ruling and opposition parties have circulated fake news about presidential candidates and Abidjan is concerned about destabilisation attempts from abroad, including from its neighbour Burkina Faso. As a response, the Ivorian government has begun censoring posts and making arrests. This report by Julia Guggenheim and Damien Koffi (Adapted by Tom Canetti).
En Côte d'Ivoire, alors que la présidentielle approche à grands pas, le coût du logement figure parmi les difficultés les plus pressantes pour de nombreux électeurs. À Abidjan, les loyers flambent, poussant les habitants à faibles revenus toujours plus loin des centres urbains. Un sujet sensible à l'heure où l'accès au logement décent reste un défi national. Avec notre correspondant à Abidjan, À Cocody Angré, quartier huppé d'Abidjan, Stéphane Koffi, agent immobilier, enchaîne les visites. Son téléphone ne cesse de crépiter, signe d'une demande qui explose. Ces dernières années, partout dans la capitale économique, les grues s'élèvent, les immeubles sortent de terre. Mais derrière ce décor de modernité, les loyers flambent. « Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) en Côte d'Ivoire, c'est 75 000 francs CFA. Supposons que quelqu'un a un salaire de 75 000 francs CFA, il ne peut même pas se prendre un studio. Parce qu'il n'y a pas de ce studio à ce prix dans la zone où on est actuellement. Pour un appartement de deux pièces, c'est minimum 150 000 francs CFA. Ça peut aller au-delà », constate l'agent immobilier. Une hausse nourrie par une demande bien supérieure à l'offre. Selon la Banque mondiale, le déficit de logements à Abidjan est de plus de 400 000 logements. Pour l'économiste Alban Ahouré, cette situation est favorisée par l'émergence d'une classe moyenne qui représente plus de 30% des ménages. « Cette classe moyenne ne désire pas forcément habiter dans les zones périphériques. Et donc, cette concentration de la demande sur le centre entraîne une forte pression et une hausse des prix », explique-t-il. Logements sociaux, location-vente : à la recherche de solutions Résultat : beaucoup d'Abidjanais s'installent en périphérie. C'est le cas de Moustapha Dembélé. Il travaille dans la zone portuaire de Treichville mais vit à Abobo N'Dotré, à près de 20 kilomètres, dans un deux-pièces qu'il loue 50 000 francs CFA par mois. Il a fait les calculs : « Quand je fais une association de mon loyer et de mon transport minimum par mois, ça ne vaut même pas le loyer d'un immeuble dans lequel j'ai voulu habiter. » Même s'il passe parfois plusieurs heures dans les embouteillages, Moustapha relativise. « D'abord, en termes d'espace, je suis dans un 30m². Dans d'autres communes, ça serait très coûteux. Au-delà de cela, je suis juste derrière la clôture d'une école primaire, également à côté d'un centre de santé communautaire, et je suis à deux minutes de marche du marché », décrit le locataire. Pour soulager les ménages modestes, l'État ivoirien mise sur les logements sociaux. Mais treize ans après le lancement du programme, seuls 42 000 logements ont été livrés sur 150 000 prévus. L'idée aujourd'hui est de changer de paradigme face au faible taux de bancarisation des Ivoiriens, confie le directeur général du logement, Célestin Koalla. « Il faut qu'on fasse de la location-vente et de la location simple. À ce moment-là, ils ne seront plus concernés par le crédit hypothécaire », met-il en avant. « Le gouvernement vous remet simplement une clé. Chaque mois, vous payez un loyer et 25 ans plus tard, vous êtes propriétaire parce que nous, on dit, dans notre jargon, que tout le monde ne peut pas acheter une maison, mais tout le monde loue une maison », poursuit le directeur général. Des chantiers sont en cours à PK 24 et à Yopougon BAE, avec un objectif de plus de 1 000 nouveaux logements. Une commission nationale d'attribution a déjà été mise en place et les souscriptions doivent démarrer dans les prochains mois, promet le ministère du Logement.
À la veille de la présidentielle du 25 octobre, les candidats multiplient les promesses. Un thème revient sans cesse dans les meetings : l'emploi des jeunes. Officiellement, le chômage est inférieur à 3%, mais pour beaucoup, décrocher un travail stable reste un parcours du combattant, malgré une croissance moyenne de 6,4% sur la dernière décennie. De notre correspondant à Abidjan, C'est à Yopougon, près d'une gare routière, que nous retrouvons Serge. Diplômé en criminologie, il cherche depuis deux ans un emploi. En attendant, il vend du garba – un plat à base d'attiéké et de thon frit – pour subvenir à ses besoins : « J'ai fait la coordination locale de sécurité. Je suis plus dans le volet militaire. Donc, je passe les concours militaires, mais on n'a pas de suite. » Pas formés au besoin du marché Face à ces échecs répétés, Serge tente sa chance dans le privé. Mais là encore, les portes se ferment : « Les entreprises nous demandent des CV bien garnis, avec deux, trois ou même cinq ans d'expérience… alors qu'on vient à peine de finir l'université. » Pour Ibrahim Koné, expert en ressources humaines, le problème est structurel : « On forme généralement des jeunes sur des modules qui ne sont pas en phase avec la réalité des entreprises. Or, celles-ci ont des besoins précis. Si les jeunes ne sont pas formés sur ces compétences-là, naturellement, ils ne seront pas embauchés. » À écouter aussiCôte d'Ivoire: un lycée professionnel pour former les jeunes à l'agriculture L'Agence Emploi Jeunes en première ligne Depuis 2015, l'État tente d'apporter des solutions à travers l'Agence Emploi Jeunes. Stages, emplois aidés, financements de projets… des prêts allant de 100 000 à 25 millions de francs CFA sont proposés. Parmi les bénéficiaires, Mardelle Caumouhet, entrepreneure dans le secteur du bâtiment : « Les fonds nous ont permis de développer nos activités, d'organiser mes équipes et de renflouer mon stock. Les résultats sont déjà très satisfaisants. » Des dispositifs que l'administration veut renforcer, assure Herman Nikoué, administrateur adjoint de l'Agence Emploi Jeunes : « Il s'agit de faciliter et de renforcer l'accès à des emplois décents et productifs, d'amplifier les programmes liés à l'entrepreneuriat des jeunes. Il est même prévu la création d'un fonds de garantie dédié aux jeunes entrepreneurs. » Selon les autorités, plus de 500 000 jeunes auraient déjà bénéficié du programme Jeunesse (PJ Gouv) 2023-2025.
Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs Aniéla Vé Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire. Programmation musicale : ► Viajando Por El Mundo - Karol G & Manu Chao.
Troisième étape de notre voyage sur la route du Mondial 2006. Cette fois, cap sur l'Afrique, théâtre d'une rivalité historique entre deux nations et deux icônes du football continental : la Côte d'Ivoire de Didier Drogba et le Cameroun de Samuel Eto'o. Entre 2004 et 2006, leurs destins s'entrecroisent sur tous les terrains : en club, en sélection, et même en Ligue des champions. Deux trajectoires parallèles, deux symboles d'une Afrique conquérante, à la fois rivale et admirée. Dans cet épisode, Redha, Gilchrist, Damase et Yoann reviennent sur : - Les qualifications de ce "groupe de la mort", aussi exigeantes qu'imprévisibles - Les différences de statut entre les deux nations et leurs leaders. - Les confrontations directes, de Yaoundé en juillet 2004 à Abidjan le 4 septembre 2005, jusqu'au penalty manqué de Womé du 8 octobre. - La CAN 2006, où la rivalité Cameroun / Côte d'Ivoire se prolonge en quart de finale. - Et enfin, la croisée des chemins de deux parcours en 2006: Eto'o au sommet de l'Europe avec Barcelone et Drogba en symbole d'une nation ivoirienne qualifiée pour la première fois de son histoire en Coupe du Monde. Un épisode passionnant et fleuve qui retrace comment cette opposition a façonné le visage du football africain moderne… et lancé une rivalité légendaire. Podcast produit par Sports Content, proposé par l'OdioO ! Learn more about your ad choices. Visit podcastchoices.com/adchoices
Avec une croissance du PIB de 6,5% en 2024 et de 6,4% attendue cette année, la performance ivoirienne est saluée par les économistes. Mais ils soulignent aussi les fragilités structurelles de l'économie. La Côte d'Ivoire contribue à 40% au PIB de l'Union monétaire ouest-africaine (UEMOA). Depuis la crise post-électorale de 2010-2011, son économie a su rebondir. En témoigne l'essor des infrastructures. « On a un investissement dans les infrastructures qu'on estime à 3,2% du PIB, largement supérieur à la moyenne africaine, qui est à 1,8% du PIB du continent », salue Arthur Minsat, chef de l'unité Afrique au centre de développement de l'OCDE. Infrastructures Ces investissements mériteraient cependant à être mieux répartis dans le pays, Abidjan concentrant déjà 65% du PIB ivoirien. « Ce serait bien que ces constructions massives d'infrastructures soient décentralisées, parce que tout est concentré dans la capitale, observe Stanislas Zézé, le PDG de l'agence de notation Bloomfield. Ça crée non seulement un problème d'exode rural, économique, mais qui défavorise les autres régions du pays. » À écouter aussiAfrique : une croissance forte qui ne crée pas assez d'emploi Retombées limitées du cacao et du pétrole Avec l'essor du commerce, des services financiers, des télécommunications et la naissance d'une industrie, le secteur primaire, agricole et extractif, ne pèse plus que 15 % du PIB. Mais sa croissance, elle, repose encore beaucoup sur l'exportation des matières brutes. « Le moteur principal de croissance est évidemment lié au cours du cacao, qui a donc entraîné un regain du dynamisme économique, ainsi qu'à l'exploitation de champs d'hydrocarbures, notamment le champ Baleine, reconnaît Arthur Minsat. Ce qui est évidemment bénéfique puisque ça a permis d'accélérer la croissance, mais qui, par contre, a un revers : des retombées sur l'Ivoirien et l'Ivoirienne moyens qui sont limitées. » Risque sociopolitique tous les cinq ans Dynamique à court terme, l'économie ivoirienne reste fragile à long terme, car la richesse est à 80% créée par les multinationales étrangères. « C'est une économie qui performe très bien, mais qui est fragile à long terme, estime Stanislas Zézé. Chaque cinq ans, il y a un ralentissement à cause de la situation sociopolitique. En cas de choc, généralement, les multinationales s'en vont et vous vous retrouvez avec une économie qui pourrait subir de graves conséquences. C'est pourquoi il faut, avec cette performance, renforcer la capacité des entreprises locales de sorte qu'elles puissent avoir une plus grande part dans la création de la richesse pour que le pays soit de plus en plus résilient et développe sa capacité à absorber des chocs. » L'OCDE suggère d'encourager la transformation locale, en particulier des produits agricoles dont la Côte d'Ivoire regorge, pour la consommation régionale. À écouter aussiNialé Kaba (ministre de l'Économie): «L'économie ivoirienne solide grâce à la stabilité et la paix»
Écrasé par des cours mondiaux trop bas, et une concurrence acharnée imposée par le coton brésilien, le coton africain a du mal à se vendre, et s'accumule dans les entrepôts portuaires, à Cotonou, Lomé, Dakar ou encore Abidjan. Une situation qui pénalise tous les maillons de la filière. Il y aurait, a minima 200 000 tonnes de coton africain invendues, selon Kassoum Koné, le président de l'Association cotonnière africaine, mais peut-être 250 000, voire 300 000 tonnes, à en croire des négociants rencontrés le 30 septembre lors du rendez-vous annuel de l'Association française cotonnière (Afcot) à Deauville, dans le nord de la France. Selon leurs estimations, il resterait notamment 100 000 tonnes de coton malien invendues. Quels que soient les chiffres, les volumes dépassent, de loin, ce qui reste à commercialiser d'habitude à cette époque. En cause, le coût de revient élevé du coton ouest-africain qui le rend peu compétitif. « La concurrence est rude, car il y a aussi du coton brésilien et américain sur le marché », explique Boubacar Salia Daou. Ce négociant, président de Millenium Mali, confirme que fin septembre, il n'y a en général plus de stock. La baisse des cours mondiaux a un impact sur ses marges, précise-t-il, mais aussi sur les finances de la CMDT, la société d'État malienne qui gère le secteur. Le secteur logistique au ralenti Ces invendus pèsent sur la plupart des sociétés cotonnières qui ne peuvent pas rembourser leurs crédits, mais vont devoir bientôt négocier de nouveaux prêts pour la prochaine campagne. Elles sont touchées à double titre, car elles doivent aussi supporter le coût d'un stockage plus long dans les entrepôts portuaires, des entrepôts où l'activité a ralenti. « Les entrepôts sont vidés fin juin d'habitude, mais cette année tous nos magasins à Lomé sont pleins », explique Blaise Agbozo, représentant du groupe R-Logistic au Togo. L'expert en logistique a vu ses prévisions tomber à l'eau : « Plus vous rentrez du coton, plus vous en sortez, plus le tonnage augmente, et plus vous générez de la marge, mais si les entrepôts sont pleins et qu'il n'y a plus d'expéditions, nous y perdons forcément ». Risque de décote En bout de chaîne, ceux qui vérifient le poids et la qualité du coton avant qu'il soit embarqué n'ont qu'une hâte, que l'activité reprenne. « Nous avons certifié 65 % des volumes que nous traitons d'habitude à cette époque, nous attendons maintenant que les 35% qui restent soient embarqués d'ici décembre », témoigne Abderamane Adoum Hassan, directeur régional de Wakefield Inspection, basé à Abidjan, qui assure que le ralentissement de l'activité cotonnière n'épargne aucune société du secteur. Le risque, c'est qu'une fois la nouvelle récolte disponible, courant novembre, l'ancienne se vende avec une décote. Ce n'est pas tant le stock qui effraie le président de l'Association cotonnière africaine, que le manque de visibilité pour l'exporter. « Tout va vite dans le coton, s'il y a un appel d'air, tout ce qu'on qualifie de grand stock pourra être vendu rapidement, mais notre souci, c'est qu'on ne sait pas à quel moment on va sortir la tête de l'eau » résume le président de l'ACA qui espère que cette période difficile sera « la plus courte possible ». À lire aussiL'association des producteurs de coton africains élaborent leur feuille de route à Garoua
À l'occasion du Congrès Francophone d'Allergologie qui se tient du 15 au 18 avril à Paris, nous parlons des allergies. En constante progression, les allergies peuvent altérer, à divers degrés, la qualité de vie des personnes qui en souffrent. En 2050, l'OMS estime que 50% de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique, contre 25 à 30% aujourd'hui. Les allergies aux acariens sont fréquentes, qu'est-ce qui peut les favoriser ? En termes de prévention des allergies aux acariens au quotidien, que peut-on préconiser ? Pr Flore AMON-TANOH-DICK, professeur titulaire de Pédiatrie Médicale à l'Unité de Formation et de Recherche des Sciences Médicales de l'Université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan en Côte d'Ivoire, Pneumo-pédiatre-allergologue à Abidjan en Côte d'Ivoire. Présidente de l'Association Ivoirienne de Formation Continue en Allergologie (ASSIFORCAL). Membre du conseil d'administration du Diplôme Universitaire Francophone d'allergologie (DUFRAL) Retrouvez l'émission en entier ici : Allergies: 50% de la population mondiale concernée en 2050
Rencontre autour du Bottom Théâtre, une compagnie implantée en Corrèze, qui propose des objets artistiques qui organisent des résidences d'artistes, mais aussi pour mettre en valeur la parole des habitants du territoire. Le Bottom Théâtre a été créé en 1999 à l'initiative de Marie-Pierre Besanger et qui accueille des artistes en résidence. Elle est basée à Tulle, en Corrèze, où arrivent beaucoup de mineurs isolés d'Afrique subsaharienne depuis six ans : des jeunes qui ont des histoires à raconter. Si je pense pas que je peux changer le monde, c'est plus la peine. La beauté et l'art sont des armes pour rester debout. Marie-Pierre Bésanger Elle a créé, avec d'autres artistes, le projet (in)stables avec l'anthropologue Alice Herzog, pour explorer les nœuds d'attachement et l'arrachement... De ces résidences, sont nés les spectacles d'Aristide Tarnagda et de Philippe Ponty. Invité.e.s : Marie-Pierre Besanger, directrice de la compagnie «Le Bottom Théâtre» basé à Tulle, en Corrèze. Philippe Ponty, artiste associé à la compagnie Bottom Théâtre, auteur et metteur en scène de la pièce Immortel·les, une pièce créée au mois d'août 2025 et écrite comme un long poème lyrique, avec un chœur : «un chant d'espoir après les ruines» qui donne la parole aux jeunes. La tragédie antique me hante mais j'ai eu besoin de la détruire par des échanges un peu absurdes. Un texte sur l'espoir, le désespoir mais aussi sur les lendemains possibles. Aristide Tarnagda est auteur, metteur en scène et directeur artistique des Récreâtrales, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Son spectacle «Fadhila», joué aux Zébrures d'automne, est une tragédie qui se passe au Burkina Faso et qui raconte l'histoire d'une mère, Fadhila, qui élève seule ses deux enfants après le départ de son mari pour l'Europe. Elle voit partir son premier fils qui se fait enrôler par des djihadistes. Elle va alors se battre pour que le deuxième ne suive pas les traces de son frère ainé... Le fait d'entendre ces histoires de mineurs installés en Corrèze, m'a permis de prendre de la distance. Aristide Tarnagda Ces histoires sont donc nées des rencontres avec des jeunes mineurs isolés, qui ont fui leur pays d'origine, mais aussi avec des jeunes Tullistes. Le texte Fadhila est également publié chez Actes Sud Papier. Le spectacle sera prochainement joué à Bruxelles, puis en Allemagne, lors du festival Africologne, mais aussi à Yaoundé, à Abidjan et à Ouagadougou, au Burkina Faso. La pièce sera également créée en Lituanie où la pièce sera traduite en lituanien. Programmation musicale du jour : L'artiste Joey Robin avec le titre Haché.
Rencontre autour du Bottom Théâtre, une compagnie implantée en Corrèze, qui propose des objets artistiques qui organisent des résidences d'artistes, mais aussi pour mettre en valeur la parole des habitants du territoire. Le Bottom Théâtre a été créé en 1999 à l'initiative de Marie-Pierre Besanger et qui accueille des artistes en résidence. Elle est basée à Tulle, en Corrèze, où arrivent beaucoup de mineurs isolés d'Afrique subsaharienne depuis six ans : des jeunes qui ont des histoires à raconter. Si je pense pas que je peux changer le monde, c'est plus la peine. La beauté et l'art sont des armes pour rester debout. Marie-Pierre Bésanger Elle a créé, avec d'autres artistes, le projet (in)stables avec l'anthropologue Alice Herzog, pour explorer les nœuds d'attachement et l'arrachement... De ces résidences, sont nés les spectacles d'Aristide Tarnagda et de Philippe Ponty. Invité.e.s : Marie-Pierre Besanger, directrice de la compagnie «Le Bottom Théâtre» basé à Tulle, en Corrèze. Philippe Ponty, artiste associé à la compagnie Bottom Théâtre, auteur et metteur en scène de la pièce Immortel·les, une pièce créée au mois d'août 2025 et écrite comme un long poème lyrique, avec un chœur : «un chant d'espoir après les ruines» qui donne la parole aux jeunes. La tragédie antique me hante mais j'ai eu besoin de la détruire par des échanges un peu absurdes. Un texte sur l'espoir, le désespoir mais aussi sur les lendemains possibles. Aristide Tarnagda est auteur, metteur en scène et directeur artistique des Récreâtrales, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Son spectacle «Fadhila», joué aux Zébrures d'automne, est une tragédie qui se passe au Burkina Faso et qui raconte l'histoire d'une mère, Fadhila, qui élève seule ses deux enfants après le départ de son mari pour l'Europe. Elle voit partir son premier fils qui se fait enrôler par des djihadistes. Elle va alors se battre pour que le deuxième ne suive pas les traces de son frère ainé... Le fait d'entendre ces histoires de mineurs installés en Corrèze, m'a permis de prendre de la distance. Aristide Tarnagda Ces histoires sont donc nées des rencontres avec des jeunes mineurs isolés, qui ont fui leur pays d'origine, mais aussi avec des jeunes Tullistes. Le texte Fadhila est également publié chez Actes Sud Papier. Le spectacle sera prochainement joué à Bruxelles, puis en Allemagne, lors du festival Africologne, mais aussi à Yaoundé, à Abidjan et à Ouagadougou, au Burkina Faso. La pièce sera également créée en Lituanie où la pièce sera traduite en lituanien. Programmation musicale du jour : L'artiste Joey Robin avec le titre Haché.
Greetings Glocal Citizens! In case you missed us last week there's good reason. My glocal speak for the week was #UNGA80. The streets and sounds of NYC all pointed to the United Nations General Assembly and myriad sideline events. My week was about all thing #PanAfricanProgress and I look forward to sharing stories from the ground in the coming months. One thing is for sure, the giant that is Africa is awake with millions of youth and experienced diasporans ready to keep all of our eyes wide open. Much of that story is alive and well in my guest this week. Myra Dunoyer Vahighene is a storyteller, creative entrepreneur, and founder of Eleza Masolo, a cultural platform born on YouTube in 2020 and officially launched in 2022 to amplify African voices through storytelling, fashion, and visual arts. She authored Nyuma, the Thirsty Fish (https://a.co/d/2dY2FxR), a children's book tackling water justice in Africa, and regularly speaks across the continent — from Abidjan to Nairobi — about youth empowerment, branding, and narrative sovereignty. A Harvard-trained cultural leader, Myra blends Afro fashion, social storytelling, and entrepreneurship to inspire the new generation of African creators across borders. We meet in Nairobi at the New Cities Summit in June of this year where our common passion for elevating storytelling targeting African children forged our connection. Her most recent literary work Ceux qu'on ne sauvera pas (The Ones We Couldn't Save) (https://a.co/d/iLT8FXs), published on August 10, 2025 is a powerful book blending real-life testimonies, allegory, and prophetic narrative to recount thirty years of war and suffering in her homeland, the eastern Democratic Republic of Congo. Through this work is a moving tribute and a lasting call to remember the forgotten victims of ongoing conflict. Where to find Myra? Eleza Masolo (https://www.instagram.com/eleza_masolo/?hl=en) On LinkedIn (https://www.linkedin.com/in/myra-dunoyer-vahighene-✨-b1b449168/) On Instagram (https://www.instagram.com/myra_dunoyer_vahighene/?hl=en) On Facebook (https://www.facebook.com/myra.vahighene/) On YouTube (https://www.youtube.com/@ElezaMasolo) Who is Myra listening to? Slimane (https://www.youtube.com/@slimane_music) Other topics of interest: Congo, Kinshasa (https://en.wikipedia.org/wiki/Democratic_Republic_of_the_Congo) What's happening in Goma? (https://acleddata.com/expert-comment/qa-what-happening-and-around-goma) Kivu and the ongoig conflict in the Democratic Republic of Congo (https://www.cfr.org/global-conflict-tracker/conflict/violence-democratic-republic-congo) The Great Congo River (https://www.youtube.com/watch?v=43xTvpxWLW4) About DRC's many ethnic groups (https://en.wikipedia.org/wiki/Category:Ethnic_groups_in_the_Democratic_Republic_of_the_Congo) What is an ISBN (https://en.wikipedia.org/wiki/ISBN) France's AFNIL (https://www.afnil.org) platform Teraanga (https://bbc.com/travel/article/20201115-teraanga-the-word-that-defines-senegal) Lâche (https://www.collinsdictionary.com/dictionary/french-english/l%C3%A2che) and Faiblesse (https://www.collinsdictionary.com/dictionary/french-english/faiblesse) in English About The First Pyramid (https://en.wikipedia.org/wiki/Pyramid_of_Djoser) of King Djoser Special Guest: Myra Dunoyer Vahighene .
Depuis le 18 septembre, de jeunes auteurs de bande dessinée, illustrateurs et animateurs présentent leurs œuvres à l'Institut français d'Abidjan. Une initiative du collectif nouveau-né, Lumia, l'Union des Métiers de l'Illustration et de l'Animation. Et une vitrine nécessaire, dans un secteur encore balbutiant, où les opportunités d'édition manquent. Reportage de notre correspondante à Abidjan, Les expositions ne sont pas rares à Abidjan. Mais celles consacrées à la bande dessinée, beaucoup plus. Pendant un mois, une vingtaine de jeunes artistes présentent des illustrations grand format, des planches de BD et même de courts films d'animation diffusés sur des écrans. À l'initiative du projet, l'illustrateur Nandy D. Diabaté, auteur de BD et directeur artistique des studios d'animation Bouya : « Le but est de faire voir leur talent, puisqu'ils sont hyper-talentueux, et de montrer ce que les jeunes font aujourd'hui : quelles sont les tendances, quels sont les styles graphiques qui dominent ? Créer une connexion entre eux, des éditeurs, des studios d'animation, pour qu'ils comprennent que c'est ce qu'il faut là, maintenant, à la Côte d'Ivoire, ce type de création. Il ne faudrait pas qu'on soit en retard sur notre temps, parce qu'on a déjà beaucoup de retard dans ces métiers-là. En vrai, en Côte d'Ivoire, on n'en vit pas. » La Côte d'Ivoire ne compte aucune maison d'édition de bande dessinée à proprement parler, regrette l'un des exposants, Stéphane Guy Lago, illustrateur et graphiste : « Il n'y a pas une industrie de la bande dessinée ici, donc il y a beaucoup à faire. Il y a beaucoup d'appréhension à imprimer de la bande dessinée ici, à éditer de la bande dessinée. Les maisons d'édition ne maîtrisent pas assez le marché ivoirien, en fait. On a vu plusieurs œuvres éditées, sans citer de nom, qui n'ont pas eu le succès qu'elles méritaient, parce qu'il n'y avait pas la bonne stratégie. » « On veut vraiment avoir des histoires qui nous ressemblent » Pourtant, la demande locale est là, insiste Polver, un autre exposant, illustrateur et auteur de BD : « Les gens se sont mis à consommer des produits qui venaient de l'étranger, parce que si tu es fan de bande dessinée en Côte d'Ivoire, et que tu n'as pas de bandes dessinées ivoiriennes, tu vas acheter peut-être des mangas, ou des webtoons, ou des comics. Ce qu'on a compris, c'est qu'il y a bien un marché qui existe. C'est juste qu'il n'y avait pas encore de produit adapté. On aime ça, mais on n'en a pas assez. Donc c'est l'occasion d'en faire ! » Le collectif Lumia prépare justement le lancement d'un magazine en auto-édition, Case 225. Un bimensuel, qui où seront publiées uniquement des BD écrites par et pour les Ivoiriens. Bilhal Ouattara, responsable marketing aux studios Bouya, et auteur de BD lui aussi : « On veut vraiment avoir des histoires qui nous ressemblent. Je travaille beaucoup sur des histoires traditionnelles, ou des histoires qui s'inspirent du folklore ivoirien. Parce que je trouve que sur le plan culturel, on n'a pas assez de représentation. Moi, ma BD dans Case 225 va parler des Gouros et de leurs alliés. Donc, on va faire de notre mieux pour montrer aux gens qu'il y a de l'intérêt, c'est juste que les histoires et les dessins n'étaient pas adaptés. » Lumia ambitionne de publier le premier numéro de Case 225 début 2026. En attendant, l'exposition Impact Frame restera visible à l'Institut français jusqu'au 18 octobre. À lire aussiCôte d'Ivoire: le dessin de presse face aux fake news, lors du Festival Cocobulles
Le Club RFI Abidjan a organisé la première édition du «Meet-up Citoyen 2.0». Cette activité, conçue sous la forme d'un panel interactif, visait à offrir aux participants un espace d'échanges, et de renforcer leurs compétences autour de diverses thématiques telles que l'organisation personnelle, la prise de parole en public, ou encore l'engagement citoyen… Invité/Cousin du club : Sékou Doumbia, coach. Musique : « Mesdames », Grand Corps Malade. L'équipe du Club RFI Journaliste-producteur : Éric Amiens Réalisation : Cécile Bonici. Collaboration service des auditeurs – suivi des projets Clubs RFI : Audrey Iattoni et Sébastien Bonijol. Coordination L'écume des mots : Myriam Guilhot. Mise en ligne internet : Sonia Borelva.
Le débat africain est à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, ce dimanche. L'occasion de revenir sur la liste définitive des candidats pour l'élection présidentielle du 25 octobre 2025 avec les éditorialistes locaux. Cinq candidats retenus dont le président Ouattara. Quelles réactions dans le pays ? L'opposition fragmentée peut-elle encore peser dans ce scrutin ? Avec la participation de : - Saint Claver Oula, journaliste éditorialiste pour le journal hebdomadaire Le Panafricain - Lanciné Bakayoko, journaliste à la RTI - Wakili Alafé, journaliste éditorialiste, directeur de L'Intelligent d'Abidjan.
En France, une famille sur quatre est monoparentale et 82% d'entre elles sont gérées par des mères. Lorsqu'une famille se sépare, pour 75% des décisions de justice la garde est fixée chez la mère. Mais le quotidien de ces mères seules est un véritable casse-tête, entre pension alimentaire, garde d'enfant et charge mentale décuplée. Ce sont souvent les carrières professionnelles et donc les revenus de ces femmes qui sont impactés par l'éducation de leur enfant. Pourquoi le couple hétéronormé précarise les femmes ? Quelles sont les aides administratives pour les mères, dans les politiques locales ? Avec : • Francesca Fattori, co-autrice de l'ouvrage, La révolte des mères - Quand le conte de fées vole en éclats (L'iconoclaste, 2025) • Marguerite Degi, co-autrice de l'ouvrage, La révolte des mères - Quand le conte de fées vole en éclats (L'iconoclaste, 2025) • Belinda Nango, présidente de la Fondation Mère célibataire d'Afrique, basée à Abidjan en Côte d'Ivoire. En fin d'émission la chronique Écoutez le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui ce sont les voix insoumises et résilientes des poétesses et des poètes noirs, présentés à l'exposition Afrosonica – Paysages sonores, au musée d'ethnographie de Genève, en Suisse, qu'elle nous donne à entendre. Programmation musicale : ► Cabin Feva - ENNY ► Rio de Janeiro - Rejjie Snow.
En France, une famille sur quatre est monoparentale et 82% d'entre elles sont gérées par des mères. Lorsqu'une famille se sépare, pour 75% des décisions de justice la garde est fixée chez la mère. Mais le quotidien de ces mères seules est un véritable casse-tête, entre pension alimentaire, garde d'enfant et charge mentale décuplée. Ce sont souvent les carrières professionnelles et donc les revenus de ces femmes qui sont impactés par l'éducation de leur enfant. Pourquoi le couple hétéronormé précarise les femmes ? Quelles sont les aides administratives pour les mères, dans les politiques locales ? Avec : • Francesca Fattori, co-autrice de l'ouvrage, La révolte des mères - Quand le conte de fées vole en éclats (L'iconoclaste, 2025) • Marguerite Degi, co-autrice de l'ouvrage, La révolte des mères - Quand le conte de fées vole en éclats (L'iconoclaste, 2025) • Belinda Nango, présidente de la Fondation Mère célibataire d'Afrique, basée à Abidjan en Côte d'Ivoire. En fin d'émission la chronique Écoutez le monde de Monica Fantini. Aujourd'hui ce sont les voix insoumises et résilientes des poétesses et des poètes noirs, présentés à l'exposition Afrosonica – Paysages sonores, au musée d'ethnographie de Genève, en Suisse, qu'elle nous donne à entendre. Programmation musicale : ► Cabin Feva - ENNY ► Rio de Janeiro - Rejjie Snow.
Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs Aniéla Vé Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire. Programmation musicale : ► Ai Menina – Badjero feat. Helio Beatz ► Gimme Dat – Ayra Starr & WizKid
Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs Aniéla Vé Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire. Programmation musicale : ► Ai Menina – Badjero feat. Helio Beatz ► Gimme Dat – Ayra Starr & WizKid
Le Mpox continue de se propager de manière inquiétante en Afrique. En 2025, les cas ont dépassé ceux de 2024. Ce sont plus de 21 000 cas de Mpox qui sont détectés dans treize pays africains, et cela risque de doubler d'ici la fin de l'année. Les coupes des aides en provenance des États-Unis et d'Europe ont fragilisé les systèmes de santé. Au total, 700 000 doses de vaccin ont été administrées, mais les stocks sont insuffisants. La Sierra Leone représente 41% des infections récentes, et la RDC est aussi en première ligne avec 24 000 cas détectés depuis début 2024. On en parle ce matin avec notre Grand invité Afrique : Jean Kaseya, directeur de l'Africa CDC (les centres africains de contrôle et de prévention des maladies). RFI : Avec les coupes budgétaires de l'aide occidentale, est-ce que vous avez déjà mesuré un impact direct sur la réponse aux épidémies ? Jean Kaseya : Je suis très clair là-dessus. Ces coupes peuvent ou sont en train d'accélérer une possible pandémie venant d'Afrique. Le nombre d'épidémies ne fait qu'augmenter d'une année à l'autre. Nous avons toujours ces problèmes d'accès aux médicaments et aux vaccins. Et ça, ce sont des conditions réunies en plus des changements climatiques, en plus de l'insécurité, pour déclencher une pandémie. Mais je sens partout, dans tous les pays où je passe, un réveil. J'étais à Lusaka, en Zambie, il y a quatre jours. Il y a deux jours, j'étais à Luanda et maintenant, je suis à Abidjan. Je vois comment les pays se mobilisent pour trouver des ressources internes et c'est partout en Afrique le cas. Justement, est-ce que ces pays arrivent à trouver des fonds ? Je vais vous donner l'exemple de la RDC où j'ai eu à rencontrer le président Tshisekedi, qui m'a informé que le pays a décidé de mettre en place une taxe de 2 % sur tous les produits importés. En plus de cela, ils ont mis une taxe sur les salaires de toutes les personnes qui travaillent de 2,5 %. Au total, cela va donner autour de 1,5 milliard de dollars additionnels chaque année. Ça, ce sont des ressources concrètes. Le président Mahama me parlait d'un programme qu'on appelle Mahama Cares Ghana. Les pays africains avancent dans la réalité. À lire aussiÉpidémie de mpox: malgré une baisse constatée en Afrique, la vigilance reste de mise En Sierra Leone, le testing est à 100 % et le pays semble se distinguer par une gestion plus efficace du Mpox ? C'est d'abord un grand effort au niveau communautaire pour mobiliser les relais communautaires. C'est former les agents de santé par rapport à la surveillance. C'est mettre en place la vaccination qu'il faut. C'est détecter la comorbidité, ça peut être le VIH ou d'autres maladies. C'est aujourd'hui l'occasion de dire et de tordre le cou à tous ceux-là qui pensent que les Africains n'aiment pas les vaccins. Ce n'est pas vrai. Aujourd'hui, dans la plupart des pays, le taux de testing est de 100 % puisque les gens acceptent de se faire tester pour savoir s'ils sont malades. Là où le vaccin est disponible, le taux de couverture est très élevé. On parle beaucoup d'un sous-groupe du virus appelé le clade 1b, réputé plus mortel : 2000 décès enregistrés depuis 2024. Qu'est-ce qui distingue cette souche des précédentes ? Nous avons tout le temps des mutations qui se font, et nous avons maintenant des combinaisons différentes dans un même endroit au Libéria, où on a eu le clade 2a et 2b au même moment. Nous avons par exemple la RDC où nous avons eu la combinaison de ces différents clades. Ce sont toutes ces combinaisons qui font qu'on ne sait pas la bombe qui peut sortir demain. À lire aussiGuinée: l'épidémie de mpox s'étend dans le pays, un an après son apparition Cet été, le CDC Africa a dévoilé son premier cadre stratégique climat et santé, pourquoi et pour quoi faire ? 70 % des épidémies que nous avons en Afrique sont ce qu'on appelle les épidémies zoonotiques. Donc ça vient de l'animal vers l'homme, interchangeables. Nous avons vu que c'est le changement climatique qui est à la base de tout cela. En plus, nous avons le choléra. Ce choléra est dû principalement aux effets liés aux inondations et à d'autres changements climatiques. Donc voilà pourquoi nous avons décidé de lancer ce plan qui lie le climat et la santé pour mieux combattre les épidémies. Justement, le choléra connaît une recrudescence majeure. Au Soudan, Alima [The Alliance for International Medical Action] estime que si rien n'est fait, la maladie pourrait tuer plus que les armes… Entre 2022 à 2024, il y a eu doublement des cas. On est passé de 104 000 cas à 254 000 cas. Sachant que la saison des pluies va commencer dans quelques jours, je m'attends à ce que si ça continue comme ça, nous puissions avoir plus de 300 000 cas. De janvier à août, nous avons 4900 décès, alors que toute l'année 2024, on n'a eu que 4700 décès. Donc, ça signifie que le choléra actuellement devient un problème de santé publique majeur que nous devons arrêter. Comment faites-vous pour lutter contre les deux épidémies de Mpox et de choléra en même temps, sans diluer les moyens et l'attention ? Malheureusement, nous n'avons pas que ces deux épidémies. Nous en avons d'autres. Nous avons la rougeole, des cas d'Ebola, de Marburg et d'autres épidémies encore. En moyenne, nous avons une nouvelle épidémie par jour et ça, ça fait beaucoup pour nous.
On connaissait la Côte d'Ivoire pour le zouglou et le coupé-décalé, plus récemment pour le rap, mais beaucoup moins pour le rock. Et pourtant, « Stabilise Rentabilise » a créé la surprise en début d'année en devenant viral sur les réseaux sociaux ivoiriens. Coup de chance ou coup de maître ? Ses auteurs, Arii Siguira et Toto le Banzou, qui préparent un album, espèrent poser les jalons d'un nouveau genre appelé « Rock Ivoire ». De notre correspondante à Abidjan, Inutile de chercher le sens des paroles, ce n'est pas l'essentiel. Si « Stabilise Rentabilise » est devenu un hit instantané, c'est grâce à sa mélodie entraînante et à l'excentricité de ses deux jeunes chanteurs venus du rap, Arii Siguira et Toto Le Banzou : « La recette de ce hit ? On a juste apporté la bonne énergie. On a travaillé. Et tout s'est passé naturellement », en explique un. L'autre enchaîne : « Ce morceau, c'est un morceau à plusieurs couleurs… Un peu de pop, beaucoup de vibes africaines, parce qu'on a parlé un peu de baoulé dedans, un peu d'anglais, aussi du français, et notre petite touche ivoirienne. Raison pour laquelle ça s'appelle du rock Ivoire, du rock à l'ivoirienne. » Face au succès, le duo et leur équipe ont changé de direction artistique, pour s'orienter vers des projets rock. Mais en gardant le même processus de création que pour un morceau de hip-hop : tous les instruments sont virtuels, et la musique est élaborée en studio, avec une boîte à rythme, explique leur beatmaker et compositeur Keelam : « De nos jours, on utilise plus les samples, parce que c'est des jeux déjà composés : la guitare électrique, le piano, les synthés. On réfléchit à la structure de la production avec l'artiste. Il y a du djembé, des tamas, des shakers. Plusieurs instruments africains. J'ai essayé de faire un style hors du commun, qui est à la fois ivoirien et américain. On compte rester là-dessus, essayer de marier ça avec d'autres styles, tout en restant dans le rock. » Après ce premier succès, Arii et Toto le Banzou vont devoir réitérer l'exploit pour que leur carrière décolle. Et même s'il sait que le public les attend au tournant, leur producteur et manager Khaled Touré est confiant : « Quand tu fais un hit, le prochain son, c'est la confirmation. C'est ça qui prouve que tu as vraiment travaillé. Il y avait un peu de magie, mais c'est un projet qui était vraiment travaillé. On sentait que ça allait forcément faire quelque chose, vu que c'est un genre de musique qu'on n'a pas forcément l'habitude d'entendre ici. » Tous les quatre travaillent désormais sur un album. Ils annoncent déjà des concerts et même un court-métrage. À lire aussiDerrière les hits du rap ivoire, une nouvelle génération de producteurs
Comment faire connaître l'architecture et la construction en Côte d'Ivoire ? Le pays compte moins de 250 architectes inscrits à l'ordre – un pour 130 000 habitants environ, soit environ 60 fois moins qu'en France. Pourtant, plusieurs jeunes professionnels tentent de mettre en valeur leur métier et son utilité, des vulgarisateurs et influenceurs dont l'objectif est d'inspirer la future génération d'architectes et de convaincre le public sur l'utilité de leur profession. À lire aussiÀ Abidjan, des passionnés transmettent l'histoire architecturale oubliée du Plateau [1/3]
En Côte d'Ivoire, le patrimoine architectural reste méconnu des habitants d'Abidjan. Le quartier administratif du Plateau recèle pourtant de petites perles, avec des immeubles emblématiques comme « La Pyramide », dessinée par l'Italien Rinaldo Olivieri, aujourd'hui abandonnée. Alors que le quartier est un chantier permanent, de jeunes architectes ivoiriens tentent de préserver la mémoire des bâtiments. Reportage dans une promenade organisée par une association, la PAACIV. Une dizaine de randonneurs remontent le temps et les rues du Plateau. « Au Plateau, on a de l'art déco, on a une période post-coloniale, on a une période coloniale, on a même de l'architecture contemporaine, expose Ben Mohammed Kouyaté, le guide de la visite. On va le voir avec les tours. Chaque bâtiment s'illustre parce qu'il est le fruit d'une époque. » Le futur architecte décrit les techniques de construction, notamment comment les bâtiments de la rue du commerce ont été conçus à la fin de l'époque coloniale pour atténuer la chaleur tropicale, à l'image des anciennes galeries Peyrissac. « Le fait de pouvoir entrer sur l'angle, le retrait des portes qui permet de ne pas avoir d'ensoleillement direct… On n'a pas de chaleur, c'est typiquement une sorte d'architecture bioclimatique. Et ils avaient pensé leurs bâtiments de sorte qu'il y ait de la ventilation naturelle à l'intérieur », retrace-t-il. Au Plateau, l'architecture est aussi politique. En 1962, le Français Henri Dufau a construit le palais présidentiel de Félix Houphouët-Boigny, avec son toit concave inspiré du tabouret Akan, symbole de souveraineté. « Le nouveau palais présidentiel est construit sur les décombres de l'ancien palais du gouverneur. Et symboliquement, Houphouët-Boigny le fait pour dire que "nous sommes indépendants" et que nous pouvons choisir des choses par nous-mêmes », poursuit Ben Mohammed Kouyaté. L'architecture comme témoin de l'histoire Un siècle d'urbanisme résumé en trois heures de balade : l'occasion de contempler l'architecture tropicale du Plateau Sud, les tours du quartier administratif, le siège de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, ou encore l'hexagone imposant de béton et de verre de 62 mètres de haut, signé Michel Goli Kouassi. On passe également devant le siège du premier architecte ivoirien ; l'impressionnant immeuble de la Caistab [caisse de stabilisation des prix des produits agricoles, NDLR], un gratte-ciel de plus de 100 mètres de haut conçu au plus fort du « miracle ivoirien » par le Français Robert Boy ; ou encore l'emblématique « Pyramide », chef-d'œuvre brutaliste de l'Italien Rinaldo Olivieri. Au milieu des nouvelles constructions et du chantier permanent du Plateau, ces immeubles anciens sont parfois oubliés. « Les nouveaux bâtiments sont mis en avant un peu au détriment des anciens bâtiments, selon Leïla Sangaré, architecte installée depuis un an à Abidjan. C'est un nouveau souffle du Plateau, une nouvelle image du Plateau, mais il ne faut pas non plus oublier ce qui était là avant. » Le prix du mètre carré est très élevé au Plateau, autour d'un million de francs CFA. Les projets immobiliers neufs prennent de la place, ce qui, pour l'architecte Issa Diabaté, doit poser question : « Qu'est-ce que l'on préserve, qu'est-ce que l'on peut laisser partir ? Parce que la ville a aussi besoin de se transformer... Donc oui, c'est intéressant pour l'histoire de laisser des traces… Mais il faut aussi laisser de l'espace pour les générations futures puissent se réapproprier des espaces existants. » L'histoire architecturale du Plateau se poursuit. La Tour F, gratte-ciel futuriste de 420 mètres, sera inaugurée en mars 2026. À lire aussiCôte d'Ivoire : au musée des Civilisations, l'emplacement du tambour parleur montré à la France
Neuvième épisode de notre série d'été sur les délices du continent… Avez-vous déjà goûté à l'alloco ? Ce snack est composé de banane plantain coupée en dés ou en rondelles et frite dans l'huile de palme, jaune ou rouge. En zone rurale, l'alloco se mange sur le pouce, tel quel ou avec de l'œuf, pour une somme modique. Mais en zone urbaine, à Abidjan en particulier, les « allocodromes » sont devenus des lieux de restauration assise, prisés des classes aisées. Reportage dans l'un des plus anciens, l'allocodrome de Cocody, une institution de l'alloco, avec notre correspondante Marine Jeannin. De notre correspondante à Abidjan, À l'extérieur, les chaises en plastique n'ont pas changé depuis les années soixante, et dans le marché couvert, où on prépare les fritures et les grillades, les mêmes recettes se transmettent entre les vendeuses de génération en génération. Démonstration avec Ruth, l'une de ces cuisinières : « On épluche la banane, on met dans l'assiette. On prend le couteau, on découpe la banane. Doucement, petit petit, voilà… Et quand tu as fini de découper petit petit, tu allumes la bouteille de gaz… ». On reconnaît un bon alloco à sa couleur, qui témoigne d'une cuisson maîtrisée. Et si la banane est choisie à maturité, il aura à la fois le goût sucré recherché et une bonne texture en bouche. L'alloco est particulièrement prisé des « jeunes chocos », le surnom donné aux jeunes des classes aisées, qui viennent à l'allocodrome après les cours, pour le goûter, explique Tantie Franceline, qui tient l'une de ces échoppes : « La majorité, c'est les étudiants qui viennent avec leurs copines… Ils viennent manger alloco à partir de 16h, souvent… Ce sont les chocos qui viennent manger [alloco]. C'est un peu ça ! ». À lire aussiUn goûter ivoirien, ça vous dit ? Parmi les clients, Emmanuelle Grâce Yao N'Guessan, étudiante en finances-comptabilité, venue partager un goûter avec son ami. Et qui cherche à retrouver dans l'alloco le goût de son enfance : « Hum ! On partait à la maison, et j'ai pensé que j'avais une folle envie de manger alloco. Donc, on est venus. Ah ! Alloco, c'est la vie hein. Et ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé de l'alloco. Ma maman vendait alloco même, quand j'étais petite. Moi, j'aime tellement alloco ! C'est très bon, très, très bon. En tout cas, c'est doux. La banane plantain, c'est délicieux ». À l'origine, l'alloco était pourtant une recette de récupération, explique le manager de l'allocodrome de Cocody, Manheni Kouleon, inventée pour valoriser les fruits trop mûrs : « Nos mères, nos grand-mères ont créé ce mets à la base pour ne pas perdre le produit… À partir de ça est né l'alloco. Chaque 16h, le petit goûter, la petite grignote. Alloco 100 francs, alloco 50 francs…Ça, c'était à l'époque. Et aujourd'hui, on voit des allocodromes partout. Avec plusieurs grillades de poulet, de poisson : alloco-poulet braisé, alloco-poulet frit, alloco-poisson frit… L'alloco passe avec tout ce qui est grillade, c'est ce qui est intéressant dans ce mets-là ! ». La banane plantain frite n'est pas propre à la Côte d'Ivoire. Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre en consomment aussi, et en revendiquent la paternité. Mais bien sûr, à Abidjan, on jure que l'alloco ivoirien est le meilleur du continent ! À lire aussiLes délices du continent au Sénégal: beignets et fatayas, les reines de la street food [8/10]
En Guinée, l'opposition se cherche une stratégie en vue du référendum constitutionnel du 21 septembre. Si le oui passe à cette consultation, le général Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force il y a quatre ans, pourra être candidat à la présidentielle qui suivra. Quel va être le mot d'ordre de l'opposition ? Cellou Dalein Diallo préside l'UFDG, l'Union des forces démocratiques de Guinée, le principal parti d'opposition. En ligne d'Abidjan, où il vit actuellement en exil, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 21 septembre, plus de 6 millions de Guinéens sont appelés à se prononcer par référendum pour ou contre la nouvelle Constitution. Est-ce que vous allez appeler à voter oui ou non ? Cellou Dalein Diallo : L'UFDG ne se sent pas concerné par cette opération parce que, d'abord, la junte n'a jamais accepté qu'il y ait un dialogue pour définir les termes dans lesquels le retour à l'ordre constitutionnel soit réorganisé. Et elle a toujours fait ce qu'elle a voulu. Et donc, l'UFDG et les coalitions dont on est membre ne se sentent pas concernés. Est-ce à dire que vous allez appeler à l'abstention ? Nous sommes en train de nous concerter puisque, au-delà de nos coalitions, il y a beaucoup d'autres partis politiques et d'organisations de la société civile qui n'acceptent pas cette Constitution imposée, dans la mesure où elle comporte une violation des engagements pris et du serment que le général avait prêté : de ne pas candidater, ni lui-même, ni les membres du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), ni les membres du gouvernement. Donc, nous sommes en train de voir comment nous pourrions nous organiser pour effectivement s'opposer à cet autre coup d'État contre le peuple de Guinée, contre les droits et libertés des Guinéens de choisir librement leurs dirigeants. Parce que vous suivez sans doute toutes ces mobilisations, toutes ces « mamaya » comme on le dit chez nous, pour promouvoir, justifier la candidature de Mamadi Doumbouya qu'on veut présenter comme un homme providentiel qui doit continuer justement ce chantier, alors que sa gouvernance a été catastrophique pour le peuple de Guinée, marquée par une violation massive et récurrente des droits humains et des libertés fondamentales, marquée par les disparitions forcées. Vous connaissez Foniké Mengué, Billo Bah, Marouane Camara, Sadou Nimaga. Il y a au moins quatre acteurs majeurs de la société civile et des journalistes qui sont portés disparus et dont on n'a pas de nouvelles jusqu'à maintenant. Je ne parle pas de la corruption et de détournement des deniers publics. Avec la manne minière – comme vous le savez, la bauxite aujourd'hui s'exporte – ils vont faire peut-être 200 millions de tonnes cette année, contre une vingtaine de millions en 2015. Et donc, il y a de l'argent. Mais justement, vous pourriez appeler à voter non ? Non, mais les conditions d'un scrutin juste et transparent ne sont pas réunies. Je vous rappelle que c'est le ministère de l'Administration du territoire dirigé par un général, appuyé de ces préfets qui sont tous militaires et de ces sous-préfets qui sont à 60% issus des forces de défense et de sécurité, qui vont organiser ce référendum. Et donc, dans un environnement où il y a une terreur qui s'abat sur le peuple de Guinée, où il y a la peur, la corruption et donc l'expression de la volonté populaire ne sera jamais prise en compte. Donc, nous, nous ne sommes pas pour cette mascarade, tout juste pour doter le pays d'une Constitution qui permettra à Doumbouya de confisquer le pouvoir. Voilà plus de trois ans, Cellou Dalein Diallo, que vous vivez en exil en Afrique de l'Ouest, notamment parce que vous êtes poursuivi par la justice guinéenne. Et il y a six semaines, vous avez tenté de vous faire recenser à Abidjan afin de pouvoir voter au référendum du 21 septembre prochain, mais cela n'a pas marché. Qu'est-ce qui s'est passé alors ? On m'a dit « non », que des instructions ont été données par les autorités de Conakry de ne pas me recenser. Je suis allé à un bureau, on m'a renvoyé. On a même fermé le bureau dès mon arrivée pour plier tout et partir. Et donc, je n'ai pas pu me recenser. Pour justifier votre non-recensement, le Premier ministre actuel, Monsieur Bah Oury, a affirmé sur RFI, il y a quelques jours qu'il y avait vous concernant un problème en termes de résidence et qu'il fallait que vous attestiez d'une résidence d'une certaine durée ce que vous n'aviez pu faire et qu'il n'y a aucune volonté d'exclure qui que ce soit de ce processus. Le rôle de Bah Oury est de justifier ce que la junte a pris comme décision. Alors moi, je disposais de tous les documents requis. Donc, ce que le Premier ministre dit, c'est de la contre-vérité. Il y a un peu plus d'un an, c'était en juin 2024 sur RFI, vous nous avez dit : je vais rentrer bientôt à Conakry. Or, vous n'êtes toujours pas rentré. Pourquoi ? Les conditions de mon retour ne sont pas encore réunies. Il y a trop de haine et de harcèlement. Vous voyez tout ce qu'ils font tous les jours pour empêcher la tenue du Congrès, pour refuser que je m'enrôle dans le fichier électoral, pour déclencher des poursuites fantaisistes contre moi. Donc, j'attends qu'il y ait moins de passion et de haine. Mais dans tous les cas, ma place est là-bas auprès du peuple pour mener le combat contre les dérives qui s'annoncent.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. En Côte d'Ivoire, le Scrabble est le jeu où les Ivoiriens excellent. En plus de dizaines de milliers d'amateurs du jeu de lettres, le pays compte 800 joueurs de très bon niveau affiliés à la Fédération nationale. Benoît Almeras a disputé une partie au dojo de l'université d'Abidjan. Là-bas, le Scrabble, c'est presque un sport de combat. De notre correspondant à Abidjan, Le soleil se couche sur Abidjan, c'est le début de l'entraînement. Sous le badamier, une demi-douzaine de tables. Deux joueurs, un plateau, le Gborô, le combat peut commencer. Objectif : composer les mots qui rapportent le plus de points avec sept lettres tirées au hasard. En face, celui que l'on surnomme Ipman, comme le maître de Bruce Lee. Mathieu Zingbè, 37 ans, dix fois champion d'Afrique. Une machine. En quinze minutes chrono, le numéro un Ivoirien gagne avec près de 300 points d'avance. Pour lui, le Scrabble c'est une passion qui dure depuis près de 30 ans : « C'est en classe de CM1 quand j'ai fait la trouvaille du Scrabble, ça m'a tout de suite épaté, je me suis vite confectionné un tableau de Scrabble, j'ai commencé à m'entraîner et je suis immédiatement tombé amoureux de ce jeu. » Professionnel depuis 2006, Mathieu Zingbè est actuellement le capitaine des éléphants scrabbleurs, l'équipe nationale fait la fierté du président de la Fédération Michel Tétialy : « On est trois fois champion du monde, nous sommes actuellement champion d'Afrique en titre. Avec ça, l'engouement grandit et chaque année, on a plus de personnes qui intègrent les salles (...) partout dans nos bureaux, vous voyez, dans les téléphones et autres, les gens ont des "applicatifs" qui leur permettent de passer le temps en jouant au Scrabble. » Intégration du nouchi dans l'Officiel du Scrable Autre motif de jubilation pour Michel Tétialy : l'intégration des mots du nouchi, l'argot des rues d'Abidjan, dans l'Officiel du Scrabble, à l'image de « s'enjailler », une reconnaissance pour l'écrivain Josué Guébo : « On a créé des termes qui étaient à la fois périphériques et marginaux, mais qui sont en train de passer à la postérité, c'est intéressant parce que ça montre que la créativité ici s'universalise, c'est une chose à souligner. » Pour ce poète et philosophe, ancien joueur de Scrabble, les performances des Ivoiriens s'expliqueraient par un « amour pragmatique » du français : « Dans un pays où il y a plusieurs langues, la langue française est un bon moyen de communication. Donc, je pense qu'il y a un amour utilitaire pour ainsi dire. Mais il y a aussi l'amour de l'art parce que les Ivoiriens performent en Scrabble, mais aussi en Slam et aujourd'hui ça paye. » Un outil pédagogique Mais dans un pays où environ une personne sur deux est analphabète selon le gouvernement, le Scrabble reste trop élitiste et réservé aux citadins, pour Josué Guébo. Autre problème : le manque de joueuses, quand deux tiers des illettrés ivoiriens sont des femmes. Pour corriger cela, la Fédération fait la promotion du Scrabble comme outil d'apprentissage de la langue française – Adrien Edoukou, joueur et professeur de lettres : « Les enfants n'arrivent pas véritablement à saisir le sens de certains cours et le Scrabble intervient pour leur apporter une formation d'appoint. Apprendre à jouer au Scrabble pour des enfants ça leur apporte beaucoup, c'est un outil pédagogique complet. » La Fédération ivoirienne propose le jeu comme activité extrascolaire dans une vingtaine de collèges et de lycées cette année et peut-être détecter les futures stars du Scrabble francophone. À lire aussiLe Scrabble, une passion grandissante sur le continent africain
PS: Cet épisode a été filmé et est disponible sur Youtube! Dans cet épisode inédit de What Is Love, nous sommes accompagnées de 3 invités qui nous aident à décortiquer la scène amoureuse d'Abidjan. Anecdotes, jeux et mises en situation, vous aurez droit à des fous rires, mais aussi à beaucoup de paroles qui font réfléchir.Si vous souhaitez partager votre histoire avec nous, n'hésitez pas à nous écrire à l'adresse suivante : whatislovepod@gmail.com, ou à nous contacter sur Instagram (@whatislove_podcast)
Show Notes: Gregory Mose, an English major, currently lives in Aix-en-Provence where he is the director of international relations and professor of International Law at a small American University program called the American College of the Mediterranean. When he graduated, his parents wanted him to go to Law School, but Greg wanted to travel. He was offered a teaching fellow position at Athens College in Greece, and he fell in love with the place and the experience. He returned to the US and law school at Duke where he met his wife. Working for United Nations Greg's interest in international public international law led him to work for the UN during Yugoslavia's war crimes tribunal research project. He secured a two-year contract with the UN High Commissioner for Refugees in Conakry, Guinea, which was a paranoid, isolated place. He worked with refugees there for two years, traveling through Mali, Timbuktu, Dakar, Freetown, Abidjan, and upcountry Guinea. During this time, he helped resettle some people to the United States. Greg's experience in Conakry was both powerful and passionate. He helped resettle some people to the United States who wouldn't be able to be resettled today. However, he returned home underweight and suffering from malaria and PTSD. A Career Changes: Director of International Relations - Stay-at-home Dad Greg joined his fiance in London. After a period of recovery, Greg secured a job in corporate law at an international firm in London. He worked on IPOs and was hired as a young US lawyer in securities practices. After three years, he moved to a London-based firm, Freshfields, Brookhouse, Deringer. Greg and his wife had their son in 2002 and decided to raise their son themselves rather than handing him over to a nanny. He decided to leave his job to write a novel and raise their son while his wife worked at the European Bank for Reconstruction and Development. They considered downsizing and moving to the English countryside or getting more remote to facilitate a change in lifestyle. However, after spending time in the South West of France, they decided to do something radical and bought a medieval farmhouse and land in the South West of France, near a village called Montcabrier. Village Life in Wine Country Greg describes their experience living in a wine region called the Lot, near the Dordogne, in the southwest. The village had about 30 full-time residents, but most people lived in farmhouses outside the village. The village had a two-room schoolhouse, a bakery, and a mayor's office. Greg and his family rented out renovated three holiday cottages in summers to families with small children. They built a playground, swimming pool, and a beautiful field on their property. Greg also shares his experiences with their neighbors. He also learned how to use a chainsaw and finished his novel, Stunt Road. However, as their son grew older, they decided they needed a bigger centre with more activities and schools. They moved to Aix-en-Provence. Working in Education Greg didn't know what he was going to do there, but they enrolled their son in the International School where he was hired to teach a critical thinking course called Theory of Knowledge at the International Baccalaureate program. He became a high school teacher for 10 years and realized his love for teaching, and eventually wanted to teach at university. He decided to pursue a PhD program at French universities, which were affordable. The tuition for a PhD was about $500 a year. Greg mentions the benefits of social programs in France. He eventually became a full-time professor at the American College in Aix and runs a master's program in international relations. Integration with French Culture Greg's life is different from what people think it is like living in Southern France. He finds it challenging to integrate into the country. In the rural areas, French culture is radically different, with people being warm but also private. Weekends are spent with family, and they do not easily invite people into their homes. However, he finds warmth in the greetings and the respect shown to others. This reinforces a tradition of treating each other as equals and respect. He also talks about how his students from abroad adjust to French culture. Back to London and Recovery Greg thinks back to 1998 when he arrived in North London with his fiance and was unemployed. He had been working at UNHCR, which provided decent pay. However, he was always physically cold and underweight due to his previous experiences with malaria and the constant heat in the tropical climate. He was exhausted from the work and the influx of refugees during the renewed violence in Freetown. One of his bouts of malaria occurred while doing a refugee census in the forest region. He spent three days in a room full of bugs and had limited access to food. He talks about how he broke down and found it was cathartic for him. He talks about a particularly difficult time, and how he teaches a course on armed conflict, linking it to genocide, crimes against humanity, war crimes, and refugees. Large glass He often shares anecdotes from his time there, but admits that sometimes he struggles to get through them. Influential Harvard Professors and Courses Greg mentions his first year English course with Helen Vendler. He recalls a kind act of kindness from her. He also mentions professor Burriss Young, who was the Associate Dean of freshmen at the time and lived in Mass Hall. Burriss was an archeologist, and he invited students to tea in his apartment filled with archeological artifacts. This made his first year at Harvard a magical experience. Greg, coming from LA, idealized Harvard. He had a wonderful time in Cabot House, and Greg believes that these experiences will be a lasting memory for him. Timestamps: 04:44: Early Career and UN Experience 09:31: Transition to Corporate Law and Family Life 22:55: Return to Education and Teaching Career 30:10: Life in Southern France and Cultural Adjustments 40:37: Personal Reflections and Professional Growth 45:02: Memorable Experiences and Influences from Harvard Links: LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/gregorymose/ Stunt Road, by Gregory Mose: https://amzn.to/46Orq4X The American College of the Mediterranean: https://www.acmfrance.org/ Greg's Blog: https://quercychronicles.wordpress.com/ Featured Non-profit: The featured non-profit of this week's episode is recommended by Keith Quinn who reports: “Hi. This is Keith Quinn, class of 1992 the featured non-profit of this episode of The 92 Report is water.org. Water.org. Is a global NGO working to bring water and sanitation to the world. The water crisis is a global crisis where 2.2 billion people lack access to safe water, and 3.5 billion people lack access to a safe toilet. I've served on the board of water.org for over 15 years, doing rewarding work, along with two other class of 1992 alums, my fellow board member, Larry Tans, and water.org co-founder, Matt Damon, and I'm proud to say that to date, water.org has changed 76 million lives with water and sanitation. You can learn more about their work@water.org and now here's Will Bachman with this week's episode.” To learn more about their work, visit: water.org.
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Actualités, gros plan. La Slovaquie terre de traditions. La tonnellerie était autrefois tres répandue comme beaucoup d'autres métiers artisanaux. Un maitre slovaque maintient ce savoir-faire. Rubrique internationale. Le député européen Wiezik évoque le travail des délégations européennes, notamment en Afrique, a Abidjan. Le président slovaque Peter Pellegrini a participé au sommet des présidents du format Slavkov le mercredi 5 mars. L'occasion de revenir sur ce format. Reprise.
Nous parlons ce matin de l'importante de la diaspora des mourides, une confrérie musulmane sénégalaise. Lundi dernier, des organisations de la diaspora ont célébré le Bamba Day. Un hommage rendu à Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie. Le 13 août, surtout, les fidèles mourides pratiqueront le grand magal, le pèlerinage annuel dans la ville sainte de la confrérie, Touba. C'est l'occasion pour nous de nous plonger dans un ouvrage qui vient de paraître : La Mouridiyya en marche : islam, migration et implantations, publié par les Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme. Le livre revient sur l'expansion internationale de la confrérie et en analyse certaines conséquences. Son auteur Cheikh Anta Babou est l'invité de Laurent Correau. RFI : Qu'est-ce qui explique l'importance de la diaspora et de l'émigration dans le mouridisme ? Pourquoi est-ce qu'on associe si souvent cette image du mouridisme à ces réseaux diasporiques ? Cheikh Anta Babou : Ce qui fait l'importance de cette diaspora mouride, c'est un phénomène imprévu. Les mourides, qui étaient un peu considérés comme des sédentaires naturels, des conservateurs qui sont perdus dans la modernité, ont profité de cette modernité qui n'était pas faite pour eux. Ils ont migré dans les villes de plus en plus, en grand nombre. Ils se sont installés, ils ont pris l'économie informelle. Et quand les conditions se sont présentées, ils ont quitté le Sénégal pour l'Afrique occidentale, pour l'Europe et maintenant pour les États-Unis dans les années 80. Donc comment ont-ils réussi à domestiquer cette modernité et à en profiter pour devenir une diaspora globale ? Et qu'est-ce qui l'explique selon vous ? Ce qui l'explique, c'est la mobilité avec Ahmadou Bamba. … Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme. Effectivement. Vous savez que dans sa saga, la mobilité joue un rôle important. Ses exils, d'abord au Gabon où il a passé sept ans… il s'exile en Mauritanie… Les exils, au niveau du Sénégal. Donc c'est une certaine aura qui accompagne cette mobilité. Autre chose qui s'est développé : vous allez avoir des dahiras, ces organisations urbaines mourides. Ces dahiras ont été formés au Sénégal dans les années 40, dans les villes, originellement comme une organisation qui aide à développer, à préserver l'identité mouride menacée par la modernité occidentale dans les villes. Et quand les mourides ont voyagé, ils ont voyagé avec ces dahiras. Ce qui est intéressant avec ces dahiras, c'est qu'ils aident la religion à voyager. Ils donnent une mobilité à la culture mouride. Une fois à Paris, une fois à New York, une fois à Abidjan ou ailleurs, ces dahiras deviennent le creuset où les mourides se retrouvent chaque semaine, où la sociabilité mouride est développée, où les événements religieux sont célébrés. Donc cette sociabilité mouride, d'une certaine manière, est ancrée autour de ce creuset, le dahira mouride. Vous avez aussi une réflexion intéressante dans votre ouvrage sur la question de la deuxième génération et la façon dont cette deuxième génération vit la foi mouride. Qu'est-ce qui se passe avec la génération qui n'est pas celle des premiers migrants, mais celle de leurs enfants ? Vivre sa religion dans la diaspora est chère. C'est un investissement lourd en termes financiers, mais aussi en termes de temps, en termes d'émotion. Et beaucoup de ces parents, maintenant, se demandent, est-ce que mes enfants auront cette volonté d'avoir cet investissement que nous, nous avons produit pour que l'amour de Dieu continue à se perpétuer ? C'est la grande question. Mais il y a même des mourides moins jeunes qui commencent à s'interroger, surtout ce qu'on appelle les professionnels. Ils ne peuvent pas faire ces réunions sociales avec le dahira. Les investissements financiers ne posent pas de problème, mais pour la plupart de ces gens-là, c'est le temps à consacrer à ces événements qui pose problème. De sorte que la plupart d'entre eux se disent « je peux être mouride autrement. C'est-à-dire, je peux apprendre les khassaïdes de Serigne Touba chez moi. Pas nécessairement en communauté, comme c'est l'habitude dans les dahiras. Mais je peux également nouer une relation personnelle avec Ahmadou Bamba à travers ses ouvrages plutôt qu'avec sa descendance. C'est-à-dire ce lien-là qui se base sur la généalogie est en train de se déliter un tout petit peu. Les gens se disent « je peux être mouride sans me soumettre à un cheikh qui est un descendant d'Ahmadou Bamba », comme de tradition dans la mouridiyya. Ils se disent « je peux lire les khassidas, essayer de modeler ma vie par rapport à la vie d'Ahmadou Bamba. Quand je vais au Sénégal, je vais sur sa tombe, je prie chez lui et je prie sur sa tombe et pour moi, c'est suffisant. » Vous diriez qu'on voit une foi individuelle se développer un peu plus dans cette deuxième génération ? Dans cette deuxième génération où vous gérez vous-même cette foi… au lieu de la donner à gérer à la Communauté elle-même. Est-ce que les circulations entre Touba, la ville sainte des mourides et toutes ces villes de l'étranger, toutes ces terres d'immigration ont créé quelque chose ? Cette diaspora mouride est en train d'avoir un impact extrêmement important. Les mourides ont produit une culture mouride qui n'est pas celle qu'ils ont quitté au Sénégal. Il y a par exemple ce que les mourides appellent les « khassidas days ». … Les khassaïdes, ce sont les poèmes de Cheikh Ahmadou Bamba Oui, les poèmes d'Ahmadou Bamba… Ils ont ce qu'ils s'appellent les khassidas days. C'est-à-dire une journée où différents groupes de dahiras se regroupent et chantent les khassidas toute la journée jusqu'à la nuit. Et ça, c'est du nouveau. C'est la solidarité diasporique. Mais cette solidarité a été réexportée au Sénégal où les gens font également leur khassida day. Mais également même sur l'investissement. Vous avez maintenant des ONG, des dahiras qui ne sont plus des dahiras classiques, mais des ONG. Il y en a un, Matlaboul Fawzeyni, qui a construit un hôpital. Ces mourides qui vivaient dans les zones rurales qui ont migré à Touba et par la suite ont migré en Europe ou en Amérique se sont rendus compte qu'ils ont besoin d'installations sanitaires modernes pour leurs parents qu'ils ont laissés derrière. Ils se disent, mais pourquoi pas investir sur ça ? Donc, ils ont construit le premier hôpital moderne au niveau de Touba et ils continuent à investir, par exemple sur l'éclairage public, sur l'assainissement. Ça ce sont des choses qui sont absolument nouvelles. Et l'argent qu'ils envoient également au Sénégal, qui est assez substantiel, tout cela également a un impact non seulement sur la mouridiyya, mais sur le Sénégal en général. À lire aussiSur les traces de l'exil de Cheikh Ahmadou Bamba (1/2)
« L'Afrique entre pragmatisme et malaise démocratique » : c'est le titre choisi par Afrik.com. « Deux jours après l'annonce de la candidature d'Alassane Ouattara à un quatrième mandat présidentiel, nous dit le site d'information, l'Afrique peine à masquer son embarras. Entre soutiens de façade des institutions continentales et critiques feutrées des chancelleries, la décision du président ivoirien révèle les contradictions d'un continent tiraillé entre ambitions démocratiques et réflexes autoritaires ». Afrik.com évoque ainsi le « silence gêné des capitales », alors que « dans les couloirs de l'Union africaine à Addis-Abeba », « les diplomates africains expriment en privé leurs réserves ». « Le continent, qui s'efforce de promouvoir la bonne gouvernance et l'alternance démocratique, se retrouve une nouvelle fois confronté à ses propres contradictions », remarque encore Afrik.com, qui pointe également les mots d'ordre lancés sur les réseaux sociaux, comme « #OuattaraDégage » ou « #ConstitutionRespectée ». Ces mots-clé, nous dit-on, « témoignent d'une jeunesse africaine de plus en plus allergique aux dérives autoritaires, qu'elles viennent de militaires ou de civils ». À lire aussi[Vos questions] Alassane Ouattara entre officiellement dans la course présidentielle Le procès de Joseph Kabila en République Démocratique du Congo. Le journal de Kinshasa a suivi l'audience de jeudi devant la Haute Cour militaire, une audience qu'il qualifie de « décisive », dans le procès intenté à l'ancien président pour « participation à un mouvement insurrectionnel et crimes contre la paix », entre autres. Cela alors que « trois parties civiles du Nord Kivu, du Sud Kivu et de l'Ituri, se sont constituées ». « Des preuves vidéo ont été dévoilées à l'audience », poursuit le Journal de Kinshasa, dont l'une montre Kibaya Bin Karubi, ex-conseiller de Joseph Kabila, déclarant que « les objectifs de la rébellion sont les mêmes que ceux du président Kabila ». Une autre vidéo montre Joseph Kabila lui-même affirmant « chacun doit jouer sa partition, je m'engage à faire la guerre ». « Le procès Joseph Kabila ne fait que commencer, souligne le Journal de Kinshasa. Mais les éléments versés au dossier pourraient peser lourd (…) Les Congolais suivent de près cette affaire, qui pourrait redéfinir les rapports entre justice, pouvoir, et responsabilité. » À lire aussiRDC: projection par la Haute Cour militaire des éléments à charge contre l'ex-président Joseph Kabila Au Mali, l'ancien premier ministre Moussa Mara de nouveau auditionné C'est à la Une de Malijet qui précise que l'ancien chef du gouvernement a été auditionné « par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité ». « Un long interrogatoire », au sujet « d'un message publié sur un réseau social, le 4 juillet dernier », dans lequel il déclarait notamment « vouloir se battre par tous les moyens ». Selon son avocat, « Moussa Mara a maintenu une ligne de défense invariable, répondant avec rigueur et calme aux diverses interrogations soulevées ». « Les enquêteurs auraient démontré civilité et compétence, ajoute Malijet. L'ancien chef du gouvernement a pu rentrer à son domicile en fin d'après-midi, sans qu'aucune accusation ne soit formulée à son égard ». À la mi-juillet, Moussa Mara avait déjà été auditionné avant de ressortir libre du tribunal. À lire aussiMali: l'ancien Premier ministre Moussa Mara à nouveau convoqué par la Justice L'Afrobasket féminin 2025 C'est à la Une de Sénégo : « le Sénégal élimine la Côte d'Ivoire et file en demi-finale ». Les Lionnes ont battu la Côte d'Ivoire, 66-60. « Menées pendant une bonne partie de la rencontre, dans un quart de finale disputée dans une ambiance électrique face au pays hôte, les Sénégalaises ont su renverser la situation dans un quatrième quart-temps très serré, raconte Sénégo. Grâce à une défense solide et à des choix offensifs mieux maîtrisés, elles ont pris l'avantage en fin de match. » « Les Lionnes du basket n'ont pas tremblé, estime de son côté le Soleil. Poussées dans leurs derniers retranchements par une sélection ivoirienne survoltée à domicile, Yacine Diop et ses coéquipières ont sorti le bleu de chauffe pour valider leur qualification en demi-finale. » À lire aussiAfrobasket féminin 2025: Abidjan déroule le tapis rouge aux reines du basket africain
En Côte d'Ivoire, le suspense est terminé. Le président Alassane Ouattara sera candidat à un quatrième mandat le 25 octobre prochain. Il l'a annoncé mardi 29 juillet. Pourquoi a-t-il choisi ce moment pour sortir de son silence ? Et quelle peut être désormais la stratégie de ses deux principaux adversaires, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo ? Le chercheur ivoirien Geoffroy-Julien Kouao a publié récemment Côte d'Ivoire : une démocratie sans démocrates ?, aux éditions Kamit. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Êtes-vous surpris par l'annonce de cette candidature d'Alassane Ouattara ? Geoffroy-Julien Kouao : Non, pas du tout surpris. Quand on sait très bien que nous avons seulement que trois mois qui nous séparent du 25 octobre, jour du scrutin, on ne pouvait pas penser autre chose que la candidature de Monsieur Alassane Ouattara au niveau du RHDP, le parti au pouvoir. Alassane Ouattara précise que sa santé lui permet d'être à nouveau candidat. Y-avait-il des doutes sur son état de santé ? Là, je ne le sais pas. Mais dans tous les cas de figure, l'état de santé n'est pas une des conditionnalités pour être candidat à l'élection présidentielle de Côte d'Ivoire. Et il précise que le pays fait face en ce moment à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent. Est-ce la raison officielle de cette candidature à un quatrième mandat qui fait couler beaucoup d'encre en Côte d'Ivoire et dans la sous-région ? C'est une raison pertinente qu'il évoque, en ce sens que la sous-région ouest-africaine est confrontée depuis près d'une décennie à une menace terroriste. N'oublions pas que la Côte d'Ivoire, en 2016, a elle-même été attaquée par les groupes jihadistes à Grand-Bassam, et on le sait très bien, au nord de la Côte d'Ivoire, que ce soit au Burkina Faso et au Mali, le terrorisme est toujours présent. Donc c'est une justification pertinente. Cependant, je pense que le RHDP n'avait pas d'autre candidat que Monsieur Ouattara pour cette élection présidentielle. Pensez-vous que la menace terroriste que le président Ouattara met en avant, c'est un argument qui va suffire à convaincre tous ceux qui lui reprochent de vouloir briguer un quatrième mandat après quinze ans de pouvoir ? Non, je ne le pense pas. En ce sens que pour l'opposition, précisément le PPA-CI et le PDCI-RDA, c'est un mandat de trop qui viole les dispositions pertinentes de la Constitution. Ce que ne partage pas évidemment le Conseil constitutionnel dans sa décision de 2020. Donc, la bataille sera non seulement politique, mais également juridique. Depuis quelques jours, la tension est forte entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, suite à la mort en prison à Abidjan de l'influenceur burkinabé Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso. Est-ce que l'annonce politique de ce mardi n'a pas aussi l'avantage de détourner l'attention de cette crise entre Abidjan et Ouagadougou ? Nous sommes en politique et en politique la communication est très importante. Et il est évident que, en annonçant sa candidature pour l'élection présidentielle hier, Monsieur Alassane Ouattara éclipse, sur le plan de la communication, la question du décès de Monsieur Alino Faso. Et donc tout ça peut s'inscrire dans le cadre d'une stratégie. Alors, après cette annonce de la candidature Ouattara, que peuvent faire ses deux principaux adversaires, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, qui ont constitué il y a un mois un front commun contre le parti au pouvoir RHDP ? Monsieur Laurent Gbagbo et Monsieur Tidjane Thiam ont toujours affirmé qu'ils vont s'opposer par les moyens légaux à la candidature de Monsieur Alassane Ouattara. C'est dans cette optique qu'ils projetaient une grande marche dans la ville d'Abidjan le 2 août prochain. Selon les informations que nous avons reçues hier, cette manifestation a été interdite. Dans tous les cas de figure, ils vont certainement organiser d'autres manifestations contre cette candidature de Monsieur Ouattara qu'ils jugent de trop. Et pensez-vous que, si ces deux personnalités ivoiriennes n'obtiennent pas la possibilité d'être candidates le 25 octobre prochain, leurs partis respectifs, le PDCI et le PPA-CI, vont réfléchir à un plan B ? Pour l'instant, la question du plan B n'est pas à l'ordre du jour au niveau du PDCI-RDA. Dans une interview avant-hier, Monsieur Tidjane Thiam a dit que le plan B n'est pas envisageable au niveau du PDCI. Quant au PPA-CI, Monsieur Ahoua Don Mello, un des cadres de ce parti, a annoncé sa candidature comme étant une candidature de précaution, dans l'hypothèse où celle de Monsieur Laurent Gbagbo ne serait pas acceptée. Mais pour la direction du parti PPA-CI, Monsieur Ahoua Don Mello agit contre les idées du PPA-CI, c'est-à-dire la ligne affichée qui est de présenter uniquement Monsieur Laurent Gbagbo comme candidat. Dans tous les cas de figure, des trois grands ténors de la politique ivoirienne depuis 30 ans, c'est-à-dire Monsieur Henri Konan Bédié, Monsieur Alassane Ouattara et Monsieur Gbagbo, c'est Monsieur Alassane Ouattara seul qui ira à cette élection. Et donc pour une première fois, nous aurons une élection avec un seul de ces ténors, ce qui enlève toute saveur à cette élection. À lire aussiGeoffroy-Julien Kouao: «Laurent Gbagbo a une seule obsession, 2025» et la présidentielle ivoirienne
Consternation et colère des autorités à Ouaga après la mort en Côte d'Ivoire de l'activiste burkinabè Alain Traoré, alias Alino Faso. L'influenceur, âgé de 44 ans, était détenu à Abidjan pour intelligence avec des agents d'un État étranger. Il a été retrouvé pendu jeudi dernier. Les autorités ivoiriennes n'ont annoncé sa mort qu'avant-hier dimanche. Fraternité Matin à Abidjan rapporte la version officielle : « Alino Faso a été découvert dans sa chambre à 7 h 30 du matin. Le rapport médical a conclu à un suicide par pendaison. Le détenu se serait pendu à l'aide de son drap de lit, après avoir tenté en vain de s'ouvrir les veines du poignet. Des enquêtes sont en cours pour déterminer les motifs et les circonstances de ce suicide ». « Alino Faso, rappelle Le Monde Afrique, avait été interpellé le 10 janvier dernier à Abidjan. Il était suspecté d'avoir des liens étroits avec les BIR-C, les Bataillons d'intervention rapide de la communication, un groupe de cyberactivistes burkinabés très influents sur les réseaux sociaux. Les BIR-C relaient la propagande de la junte burkinabé et menacent ou invectivent régulièrement toute voix critique sur la conduite des affaires au Burkina ». « Figure controversée, précise Afrik.com, Alino Faso avait été arrêté en Côte d'Ivoire après avoir été dénationalisé par les autorités ivoiriennes pour des propos jugés séditieux et des activités militantes jugées déstabilisatrices. Il s'était longtemps présenté comme un opposant en exil, critique à la fois du pouvoir ivoirien et burkinabè ». Défiance et suspicion… Les autorités burkinabé ont donc donné de la voix… Les ministres des Affaires étrangères et de la Communication, pointe le site Lefaso.net, « rejettent la thèse du suicide avancée par les autorités judiciaires ivoiriennes et parlent de déni de justice. Le gouvernement burkinabè dit rester engagé dans le suivi de ce dossier jusqu'à la manifestation totale de la vérité et salue la mémoire d'un homme de bonne volonté qui a vécu utile pour son prochain et qui a trouvé dans l'altruisme toute sa raison de vivre ». « Le Burkina exige la vérité et le rapatriement du corps et déclare que sa mort ne restera pas impunie », s'exclame pour sa part Sidwaya, autre site burkinabè. Commentaire de Ledjely en Guinée : « c'est un décès qui ne contribuera pas à apaiser les relations déjà tendues entre les autorités ivoiriennes et burkinabè. La mort, dans des circonstances pour le moins troubles, d'Alino Faso embarrasse logiquement la Côte d'Ivoire. D'autant que du côté de la junte du capitaine Ibrahim Traoré, la disparition de cet influenceur, considéré comme un relais de la propagande pro-Ouagadougou, est perçue comme une énième preuve des manœuvres souvent imputées au pouvoir d'Alassane Ouattara. Les discours se durcissent, les menaces fusent. La condamnation est énergique. L'exigence de vérité sur les causes et les circonstances du décès est tout aussi vigoureuse ». Côté ivoirien, poursuit le site guinéen, « main sur le cœur, on affirme qu'Alino Faso s'est suicidé dans sa cellule, se pendant à l'aide de son drap de lit. Mais cette version est tout simplement inaudible à Ouagadougou, où la défiance et les suspicions envers Abidjan sont installées depuis l'arrivée au pouvoir d'Ibrahim Traoré, en septembre 2022 ». Stratégie de diversion ? Reste, tempère Ledjely, que « cette exigence de vérité ne saurait justifier l'instrumentalisation politique à laquelle se livrent le capitaine Ibrahim Traoré et son entourage. La mort d'Alino Faso est certes dramatique et condamnable. Mais elle ne saurait en aucun cas exonérer les autorités burkinabè de leurs propres responsabilités, à commencer par celle de restaurer la sécurité sur l'ensemble du territoire, mais aussi de garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales. Elle ne doit servir ni de prétexte à la surenchère, ni de fuite en avant, dans une stratégie de diversion bien rodée ». Enfin, on revient à Afrik.com qui relève que « si la Côte d'Ivoire n'a pas encore officiellement réagi (après les protestations des autorités burkinabè), les prochains jours s'annoncent cruciaux. La gestion du dossier pourrait influer durablement sur les relations entre Abidjan et Ouagadougou, déjà affectées par les débats récurrents sur les questions migratoires, sécuritaires et politiques ».
Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) toucherait environ 5% des enfants en France, selon la Haute Autorité de Santé. Ce trouble du neurodéveloppement se manifeste par un déficit de l'attention, de l'hyperactivité et de l'impulsivité. Sur quelles bases se fonde le diagnostic ? Pourquoi est-il difficile à poser ? Quelles prises en charge existent ? Dr Margaux Dutemple, médecin psychiatre en cabinet et au Centre Médico-Psychologique Eugène Millon à Paris. Dr Anna-Corinne Bissouma, pédopsychiatre, docteur en psychologie à l'Institut national en santé publique à Abidjan en Côte d'Ivoire. Responsable d'un centre qui s'occupe des enfants ayant des troubles du neurodéveloppement. Reportage de Thibault Matha. Programmation musicale : ► Lady Wray – You're gonna win ► Prince – Free
Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) toucherait environ 5% des enfants en France, selon la Haute Autorité de Santé. Ce trouble du neurodéveloppement se manifeste par un déficit de l'attention, de l'hyperactivité et de l'impulsivité. Sur quelles bases se fonde le diagnostic ? Pourquoi est-il difficile à poser ? Quelles prises en charge existent ? Dr Margaux Dutemple, médecin psychiatre en cabinet et au Centre Médico-Psychologique Eugène Millon à Paris. Dr Anna-Corinne Bissouma, pédopsychiatre, docteur en psychologie à l'Institut national en santé publique à Abidjan en Côte d'Ivoire. Responsable d'un centre qui s'occupe des enfants ayant des troubles du neurodéveloppement. Reportage de Thibault Matha. Programmation musicale : ► Lady Wray – You're gonna win ► Prince – Free
Un journaliste incarcéré au Bénin avec l'aide de la Côte d'Ivoire, des éditorialistes ciblés au Sénégal… Ces trois pays ont une longue tradition de respect de la liberté d'expression, mais la situation des journalistes se dégrade depuis des semaines au Sénégal et en Côte d'Ivoire. Au Bénin, cela fait maintenant plusieurs années que journalistes et médias sont régulièrement pris pour cible. Quelle est précisément la situation dans ces pays ? Comment en est-on arrivé là ? Sadibou Marong, le directeur du bureau Afrique de Reporters sans frontières répond à Pierre Firtion. RFI : L'histoire a défrayé la chronique. Hugues Comlan Sossoukpè est incarcéré depuis huit jours à Ouidah au Bénin. Ce journaliste critique du régime béninois vivait depuis 2019 au Togo avec le statut de réfugié politique. Mais le 13 juillet, il a été extradé par la Côte d'Ivoire alors qu'il participait à un forum à Abidjan. Les autorités ivoiriennes l'ont-elles piégé selon vous ? Sadibou Marong : Nous pouvons valablement parler de piège comme nous pouvons aussi parler d'une mission professionnelle de journaliste qui s'est finalement transformée en traquenard. Le journaliste béninois, Hugues Comlan Sossoukpè, qui est journaliste réfugié au Togo depuis quelques années et qui est aussi le directeur du média béninois d'investigation Olofofo, a officiellement été invité par le ministère ivoirien de la Transition numérique pour couvrir un événement sur l'innovation digitale. Il a été considéré comme un journaliste, et là, je cite les propos du ministère, « un journaliste reconnu de la sous-région dans ce domaine ». Comment expliquer un tel acte de la part des autorités ivoiriennes ? C'est compliqué, car c'est inédit. On pourrait même considérer qu'un tel acte pourrait étonner pratiquement tous les défenseurs de la liberté de la presse d'une manière générale. Surtout par exemple quand on sait que la Côte d'Ivoire, ces dernières années, était assez bien classée au classement mondial de la liberté de la presse avec des bonds assez intéressants. Il n'y a qu'en 2025 que le pays a assez reculé. Mais il est aussi clair que cette liberté de la presse en Côte d'Ivoire était encore étroitement liée au contexte politique. Il y a aussi l'influence de certains partis, des responsables politiques dans les médias qui devenaient très grands. Dans tous les cas, c'était quand même un environnement assez intéressant. Disons que les médias évoluaient en Côte d'Ivoire jusqu'à ce que l'on se rende compte effectivement qu'il y a eu un peu ce traquenard-là. Et on ne peut pas dire que les autorités n'ont pas été complices. On peut fondamentalement dire que les autorités ivoiriennes étaient au courant, avaient certainement dû être consultées et avaient donc donné leur accord et leur aval pour pouvoir livrer ce journaliste-là. Cela est extraordinairement grave d'autant plus que c'est un journaliste réfugié. On comprend aussi que c'est le début, peut-être, d'un durcissement de la situation. La Côte d'Ivoire va vers une élection présidentielle en octobre prochain et on a vu récemment des menaces contre des correspondants de la presse internationale de la part de certains partisans politiques. À lire aussiBénin: le journaliste Comlan Sossoukpè mis en examen et placé sous mandat de dépôt Cette dérive, elle est en revanche beaucoup plus visible au Bénin, où la presse est ciblée depuis plusieurs années... Le régime du président Patrice Talon à son arrivée était jugé relativement stable. Mais ces dernières années quand même, c'est un régime qui est nettement imprévisible par rapport à la liberté de la presse. Actuellement, dans le contexte actuel, on voit que les voix indépendantes et les journalistes critiques, même modérés, sont perçus avec une attention assez croissante. Le cas de Hugues Sossoukpè est là. Je pense que les autorités béninoises l'attendaient. Ils faisaient tout pour essayer de l'avoir. Mais auparavant, on a vu aussi une vague de suspension de médias et d'instrumentalisation des régulateurs. Le régulateur des médias, la HAAC, a pris des décisions qui sont pour nous très disproportionnées avec une vague de suspension des médias. Il y a eu des vagues de répression. Et comme on va vers une élection également dans ce pays-là, on voit les dispositions de surveillance qui s'intensifient. Le climat se charge lentement mais sûrement au Bénin. Le Bénin, la Côte d'Ivoire, on parle là de pays où la liberté d'expression a longtemps été respectée. C'est le cas aussi au Sénégal. La situation des journalistes s'était améliorée, on va dire entre 2024 et 2025, mais là, depuis quelques semaines, on dénombre à nouveau des attaques contre la presse. Au Sénégal, bien que le pays ait fait un bond de 20 places lors du dernier classement mondial de la liberté de la presse, nous avons commencé à observer beaucoup de faits nouveaux ces derniers mois. Il y a la question des détentions de commentateurs et de chroniqueurs dans les médias. Par exemple, il y a le journaliste Bachir Fofana et les commentateurs Badara Gadiaga, Abdou Nguer qui utilisent les médias pour jouir de leur liberté d'expression au Sénégal. Et tout cela, ce sont des choses qui reviennent. Et l'impression qu'on a, c'est plus qu'une sorte de contrôle du narratif, disons, des voix discordantes. Et ces voix discordantes, de notre point de vue, doivent pouvoir être acceptées dans un État démocratique. Maintenant, ce qui est le plus important pour nous, c'est l'appel que nous avons lancé aux autorités qui ont commencé à s'atteler à faire des concertations. Mais aussi à réconcilier les résultats des assises nationales dans la presse, des concertations, disons, du secteur de la communication. Il faut réconcilier tout cela. Et également aussi s'atteler à renforcer les capacités des organes de régulation des médias. À lire aussiSadibou Marong (RSF): «Les journalistes des radios communautaires paient un lourd tribut dans la région du Sahel» À lire aussiSadibou Marong: «La situation des journalistes en Afrique subsaharienne ne s'est pas améliorée»
25 ans, le travail et moi. RFI est allé aux quatre coins de la planète pour sonder des jeunes nés en l'an 2000 sur leur rapport au travail, leurs espoirs et l'avenir de leur métier. Direction Abidjan, en Côte d'Ivoire : RFI a rencontré un jeune passionné de technologies, qui entend concilier écologie et économie. Et si les déchets avaient de la valeur ? C'est le pari qu'a fait Emmanuel Korekou, jeune développeur ivoirien de 25 ans, en imaginant Ecobin+, une poubelle connectée capable de faire du tri sélectif tout en récompensant les personnes qui participent à la collecte. Le concept est simple : grâce à des capteurs intégrés, la poubelle reconnaît automatiquement la nature des déchets – plastique, matière organique… – et ouvre le bac adapté au contenu. Connectée à une application mobile, Ecobin+, qui est doté d'un panneau solaire, permet aux utilisateurs de vendre les déchets collectés et ainsi de participer activement à l'économie circulaire. « L'idée, c'est de sensibiliser la population à la collecte et au recyclage, mais aussi de montrer que les ordures peuvent être une ressource », explique Emmanuel Korekou. De l'électronique à l'internet des objets Avant de se lancer dans ce projet, Emmanuel Korekou, qui « a grandi à Abidjan », évoluait dans le domaine de l'électronique. Désireux d'élargir ses compétences, il décide de se reconvertir et s'inscrit au Techlab d'Eranove Academy, un centre de formation spécialisé dans les technologies du futur basé dans le quartier du Plateau. C'est là qu'il se passionne pour l'internet des objets et le génie climatique, deux secteurs porteurs à l'heure de la transition écologique. Dans un espace de travail partagé flambant neuf, Emmanuel Korekou travaille aux côtés de jeunes développeurs et geeks ivoiriens. Ensemble, ils inventent, testent et rêvent de solutions technologiques adaptées aux réalités locales. Imaginer le numérique de demain Pour ce jeune entrepreneur, le futur du numérique s'écrit déjà. Interrogé sur ce que pourrait être son métier dans 25 ans, Emmanuel imagine un monde dans lequel l'ordinateur de bureau ne sera plus nécessaire. « L'ordinateur, on l'aura littéralement à portée de main. En se promenant en ville, on sera déjà en contact avec des machines intégrées partout autour de nous, un peu comme les smartphones aujourd'hui », confie-t-il. Et il n'est pas inquiet du développement de l'intelligence artificielle (IA). Au contraire : « Il ne faut pas en avoir peur. Les métiers ne vont pas disparaître, ils vont simplement évoluer. Un secrétaire, par exemple, pourra ajouter de nouvelles fonctions à son poste. On aura des développeurs spécialisés en intelligence artificielle, en scripts pour coder des IA, et bien d'autres. C'est une opportunité pour celles et ceux qui sauront s'adapter. » Croire en la créativité de la jeunesse ivoirienne Pour Emmanuel Korekou, l'entrepreneuriat technologique est l'un des moyens de répondre à la crise de l'emploi qui touche de nombreux jeunes en Côte d'Ivoire. « L'État ne peut pas tout faire. Il faut que chacun prenne les choses en main et crée son activité en fonction de ses compétences, estime-t-il le concepteur d'Ecobin+, en constatant que de plus en plus de jeunes se lancent dans l'univers des start-up et du numérique. Les choses bougent, et financièrement, des méthodes existent pour nous accompagner. Tout est réuni pour avancer. » Toujours avide de savoir, Emmanuel Korekou poursuit sa formation dans les domaines de la transition énergétique, du suivi et de l'évaluation de projets de développement et de machine learning (apprentissage automatique). À lire aussiCôte d'Ivoire: les acteurs de l'économie numérique mis en avant à l'Ivoire Tech Forum
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les violences communautaires dans le sud de la Syrie et des corps de bébés morts bientôt exhumés en Irlande. Côte d'Ivoire : l'extradition du Béninois Comlan Sossoukpè était-elle légale ? Le journaliste béninois Comlan Sossoukpè a été interpellé en Côte d'Ivoire alors qu'il bénéficie du statut de réfugié depuis 2019. Les autorités ivoiriennes étaient-elles en droit de procéder à son extradition, malgré les protections accordées par la Convention de Genève relative au statut des réfugiés ? Avec Benoît Almeras, correspondant de RFI à Abidjan. Syrie : violences communautaires dans le sud du pays Des importants combats font rage dans le sud de la Syrie, dans la ville de Soueïda, entre les Bédouins et les Druzes. Quelles sont les raisons et les origines de ce conflit ? Comment se positionnent les autorités syriennes face à ces combats ? Syrie : des bombardements israéliens pour « défendre » la communauté druze En réponse à l'entrée de l'armée syrienne à Soueïda, Israël a lancé des bombardements dans la ville afin de « défendre » les combattants druzes. Pourquoi l'État hébreu s'intéresse-t-il particulièrement à la communauté druze en Syrie ? Avec ces frappes israéliennes, y a-t-il un risque de généralisation du conflit au reste du Proche-Orient ? Avec Thomas Pierret, chargé de recherches à l'Institut de Recherches et d'Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM). Irlande : les corps de centaines de bébés enterrés bientôt exhumés En Irlande, des centaines de nouveaux nés décédés et enterrés par des religieuses dans les années 1970 vont être exhumés. Comment en est-on arrivé à une telle décision ? Cette mesure a-t-elle été appliquée sur l'ensemble du territoire irlandais ? Les familles des victimes peuvent-elles espérer que justice soit rendue, plus d'un siècle après les faits pour certains cas ? Avec Clémence Pénard, correspondante de RFI à Dublin.
Ce mois-ci, émission spéciale : double culture et recherche d'emploi, avantage ou désavantage ? Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation. Avec : • Farida Akadiri, consultante et coach internationale pour leaders, managers et entrepreneurs • Aniéla Ve Kouakou, consultante en ressources humaines, fondatrice de Agiloya Afrique, un cabinet de conseils et de recrutement basé à Abidjan en Côte d'Ivoire. En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Le portrait de Pamela Gassita Demeulemeester et Maéva Chavihot Mebiame, deux soeurs qui, en 2019, ont monté « Pam'cakes & Foodies » pour comme elles le disent, donner le goût de la pâtisserie fine au Gabon. Aujourd'hui, elles emploient 11 personnes, dans le quartier d'Angondjé au nord de Libreville. Programmation musicale : ► Lion - Little Simz & Obongjayar ► Zaazaa - Frenna feat. Shalllipopi.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la succession du Dalaï-lama et la création du parti politique d'Elon Musk. Côte d'Ivoire : arrestation d'un membre influent du CNT malien Arrêté à Abidjan, Mamadou Awa Gassama, membre du Conseil national de transition du Mali, est accusé d'« outrage au chef de l'État » et « incitation à la haine ». Que lui reprochent les autorités ivoiriennes ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Dalaï-lama : pourquoi la Chine veut s'immiscer dans sa succession ? À l'occasion de ses 90 ans, le Dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, a réaffirmé son autorité exclusive sur le choix de son successeur, défiant frontalement Pékin qui revendique un droit de regard sur cette nomination. Pourquoi le Parti communiste chinois veut-il intervenir dans le processus de succession qui relève du domaine religieux ? Quelles sont les règles traditionnelles pour désigner le successeur du Dalaï-lama ? Avec Heike Schmidt, journaliste au service international de RFI. États-Unis : les ambitions politiques d'Elon Musk En rupture avec Donald Trump, Elon Musk a annoncé la création d'un nouveau mouvement politique : le Parti de l'Amérique. Sachant qu'il ne pourra pas se présenter à la présidentielle, quel est donc son objectif ? Le milliardaire a-t-il un programme politique ? États-Unis : Elon Musk peut-il casser le bipartisme politique américain ? « Nous vivons dans un système à parti unique, pas dans une démocratie », a déclaré Elon Musk sur son réseau social X en présentant son nouveau parti politique, le Parti de l'Amérique. Cette initiative peut-elle mettre fin au système bipartite américain ? Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
durée : 00:04:41 - Le Zoom de France Inter - L'Assemblée a adopté lundi à l'unanimité une loi permettant la restitution à la Côte d'Ivoire d'un instrument sacré, le tambour parleur Djidji Ayôkwé, un objet volé par la France il y a plus d'un siècle et réclamé par Abidjan depuis six ans. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
La saison du cacao bat son plein en Côte d'Ivoire. Pour la main-d'œuvre sur place, le travail s'avère long et pénible - de l'écabossage à la fermentation en passant par le brassage. Les fèves sont ensuite expédiées à Abidjan pour être vendues à un prix fixé par le Gouvernement ivoirien. Un prix quatre fois inférieur à celui auquel se négocie le cacao sur le marché mondial et qui ne permet pas aux producteurs de vivre dignement. Reportages de Maya Chollet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet
En Afrique, il n'y a pas que le Nigeria qui développe l'industrie du cinéma. La Côte d'Ivoire veut aussi se lancer dans une production audiovisuelle ambitieuse. C'est l'enjeu du 3ᵉ SICA, le 3ᵉ Salon international du Contenu Audiovisuel, qui s'ouvre ce jeudi à Abidjan avec 300 professionnels de 25 pays différents. L'un des intervenants n'est autre qu'Alex Berger, le producteur du « Bureau des légendes », la série française de langue française la plus exportée dans le monde. À quand de grandes sociétés de production africaines ? En ligne d'Abidjan, le célèbre producteur français répond à Christophe Boisbouvier. RFI: Alex Berger, c'est la deuxième fois que vous venez au Salon international du contenu audiovisuel à Abidjan. C'est une fidélité au SICA ? Alex Berger : Alors d'abord, je salue l'initiative. Pour la première fois en octobre dernier, je me suis rendu à Abidjan et j'ai pu rencontrer des gens formidables, aussi bien les autorités gouvernementales qui avaient un souhait et une vision intéressante pour justement faire de la Côte d'Ivoire un carrefour ou un hub de production sur l'Afrique de l'Ouest. J'ai trouvé ça très intéressant. En tant que producteur indépendant, nous avons beaucoup de séries et donc, l'année dernière, j'ai pu exposer à beaucoup de gens, des universitaires, des élèves, des producteurs non seulement de la Côte d'Ivoire, mais, de l'ensemble de l'Afrique. Et j'ai trouvé ça franchement extrêmement intéressant. Alors évidemment, beaucoup de gens viennent vous voir pour que vous racontiez comment est arrivé le grand succès du « Bureau des légendes ». J'imagine que vous êtes assailli par plein de jeunes producteurs ivoiriens et de toute l'Afrique qui vous demandent comment on fait, non ? Alors, j'explique quelle était notre ambition, quel était notre processus, quelle était notre exigence. Et j'explique l'absolu incroyable alignement d'étoiles que nous avons eues pour une série française en langue française qui est aujourd'hui le champion de France de l'export dans 120 pays du monde et évidemment la première franchise historique de Canal+. Et au bout de dix ans, puisqu'on a fêté le 27 avril dernier les dix ans du « Bureau des légendes », on est toujours dans le top 10 des émissions, des feuilletons et des séries de Canal+. Donc voilà, entre 95 et 100 millions de vues juste en France. À lire aussiCinéma africain: des productions ivoiriennes en quête de débouchés à Ouagadougou Alors, vous dites votre exigence, ça veut dire qu'avec Éric Rochant, vous avez travaillé et travaillé, notamment sur le narratif, c'est ça ? Évidemment, le génie d'Éric Rochant est d'avoir un muscle particulièrement développé pour trouver le romanesque à l'intérieur d'un univers fait de géopolitique, d'espionnage, de renseignement. Et donc voilà. Est-ce qu'il y a aujourd'hui de jeunes producteurs africains qui ont envie de suivre ce modèle porté par Éric Rochant et vous-même, est-ce qu'il y a des success stories possibles en Afrique centrale, en Afrique de l'Ouest ? Oui, j'en connais. D'abord, je vais mettre de côté le Nigeria qui est déjà un endroit très sophistiqué. Il y a beaucoup de producteurs. C'est le succès de Nollywood, bien sûr ? C'est Nollywood et c'est apprécié. Alors, pour répondre à ce que vous avez dit, ce qui est important pour moi, ça a été de rencontrer des gens comme Alex Ogou, des gens comme Mamane [également chroniqueur à RFI] directement à Abidjan. De voir quel était l'incroyable richesse que pouvaient apporter ces producteurs. Ils sont très talentueux, ils sont en train de faire des choses incroyables. Je n'ai aucune leçon à leur apprendre. En fait, ils sont juste limités parfois par le manque de moyens que les grands diffuseurs et les premiers diffuseurs n'ont pas. Il y a besoin d'un peu plus de formation. Je parlais avec une productrice qui s'appelle Kimberley Azria, qui fait aussi beaucoup de choses, qui m'impressionne beaucoup sur ce qu'elle fait. Elle vient de signer un accord au Bénin pour une nouvelle série. Et donc c'est très excitant, pour un vieux producteur indépendant comme moi, de voir cette richesse et cette jeunesse qui est en train de tout casser. Moi, mon ambition, c'est d'essayer d'aider à créer une ou plusieurs séries avec des producteurs ivoiriens ou d'ailleurs. Mais en tout cas, c'est mon ambition. On me dit Alex Berger que, l'an dernier, lors de votre première visite au SICA, vous avez évoqué la possibilité de créer une version africaine du « Bureau des légendes ». C'est vrai ? Absolument. Nous sommes en train de développer une version localisée, en tout cas en Afrique de l'Ouest, du « Bureau des légendes ». On a écrit un script, on a des gens qui travaillent dessus et c'est n'est pas simple. Parfois la géopolitique va plus vite que nos scénaristes et donc on est obligé d'adapter. Mais en effet, il y a une version qui est en train d'être développée du « Bureau des légendes » et donc voilà. Et qu'on pourra voir d'ici combien de temps ? Alors, j'aimerais pouvoir vous répondre vite. Je pense que ce n'est pas réaliste de dire que ce sera à l'antenne avant 2027. Vous avez déjà le titre ou pas ? « Le bureau secret » ou « Le bureau Afrique ». À lire aussiAudiovisuel en Côte d'Ivoire: des initiatives privées pour pallier le manque de main-d'œuvre
En Côte d'Ivoire, le deuxième congrès ordinaire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s'est ouvert ce samedi à Abidjan et le président sortant, Alassane Ouattara, a été désigné candidat à la présidentielle du 25 octobre par son parti. Il n'a pas encore officiellement confirmé s'il allait briguer ou non un quatrième mandat. Les activités se poursuivront jusqu'à dimanche, avec un grand meeting au Stade d'Ebimpé.
Le président de la transition guinéen, le général Mamadi Doumbouya, a vanté à Abidjan la "stabilité politique comme pierre angulaire du développement", à six mois d'une présidentielle attendue dans son pays. "Notre voeu est de voir la Guinée retrouver son luxe d'antan et poursuivre sa marche vers le progrès économique et social", a lancé le président ivoirien Alassane Ouattara, souhaitant des "élections apaisées" dans les deux pays.
On this week's podcast episode, we unpack U.S. President Donald Trump's 2026 budget request, which proposes sweeping cuts to foreign aid and includes the elimination of funding for major global health initiatives such as Gavi, the Vaccine Alliance and The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria. The administration has also submitted a $9.4 billion rescission proposal to the U.S. Congress, seeking to formally cancel previously approved funds, much of it earmarked for foreign assistance. If approved, the move would codify into law cuts already made by the Department of Government Efficiency. The upcoming congressional response will be a critical test of foreign aid advocacy. We also discuss what happened at last week's African Development Bank meetings in Abidjan, Côte d'Ivoire, where delegates discussed the need to diversify funding sources in the wake of U.S. aid cuts and focus on more reliable partnerships. The meetings also marked a leadership transition, with Mauritania's Sidi Ould Tah appointed as the AfDB's new president, vowing to mobilize private sector investment and deepen partnerships with the Gulf states. To discuss these stories, Devex Senior Editor Rumbi Chakamba is joined by reporters Michael Igoe and Ayenat Mersie for this episode of This Week in Global Development.
On this week's podcast episode, we unpack U.S. President Donald Trump's 2026 budget request, which proposes sweeping cuts to foreign aid and includes the elimination of funding for major global health initiatives such as Gavi, the Vaccine Alliance and The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria. The administration has also submitted a $9.4 billion rescission proposal to the U.S. Congress, seeking to formally cancel previously approved funds, much of it earmarked for foreign assistance. If approved, the move would codify into law cuts already made by the Department of Government Efficiency. The upcoming congressional response will be a critical test of foreign aid advocacy. We also discuss what happened at last week's African Development Bank meetings in Abidjan, Côte d'Ivoire, where delegates discussed the need to diversify funding sources in the wake of U.S. aid cuts and focus on more reliable partnerships. The meetings also marked a leadership transition, with Mauritania's Sidi Ould Tah appointed as the AfDB's new president, vowing to mobilize private sector investment and deepen partnerships with the Gulf states. To discuss these stories, Devex Senior Editor Rumbi Chakamba is joined by reporters Michael Igoe and Ayenat Mersie for this episode of This Week in Global Development.
Africa has been uniquely impacted by the economic rollercoaster of 2025, with the African Development Bank warning that tariffs could send "shockwaves" through the dozens of nations impacted, reducing trade and raising debt. The ADB aims to reduce poverty and living conditions for Africans across the continent, and its President Akinwumi Adesina joins Christiane from Abidjan. Also on today's show: Author Daniel Kehlmann; journalist Karen Attiah Learn more about your ad choices. Visit podcastchoices.com/adchoices
Saudi Arabia and the US have announced a number of economic tie ups during President Trump's trip Riyadh we find out what they've talked about.Also today As African business leaders meet in Cote D'Ivoire How do they see the United States when it comes to trade and economic development? We'll hear from the CEO forum in Abidjan.And if the international airline hoping AI can help cut flight delays.You can contact us on WhatsApp or send us a voicenote: +44 330 678 3033.