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syrie

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Reportage International
Syrie: les mines menacent le retour des déplacés à Deir Ezzor

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 3:10


Dans la province syrienne de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak, des villages ravagés par la guerre voient peu à peu revenir leurs habitants confrontés à la menace des explosifs, mines et autres munitions abandonnés par les belligérants. Ces retours dans une région marginalisée et dominée par l'insécurité représentent un défi logistique pour les équipes de démineurs et ont déjà engendré de nombreux accidents.  De notre correspondant de retour de Deir Ezzor, À l'abri derrière les épais murs de terre d'une bergerie, Ahmad, les traits tirés, actionne le détonateur. Avec son équipe de démineurs, il opère depuis deux mois dans la zone dite des Sept villages de la province de Deir Ezzor : « Ces villages ont longtemps été une zone interdite, une ligne de front bombardée par les forces en présence. » C'est sur cette terre de sable, battue par les vents, qu'a été recensé le quart des 1 400 victimes d'engins explosifs abandonnés en Syrie depuis la chute du régime. « Pour le moment, l'urgence, ce sont les zones habitées, et ensuite, nous passerons aux parcelles agricoles », observe Ahmad. Coincée entre les flots paisibles de l'Euphrate au sud, au nord, une voie ferrée lestée de mines anti-personnelles : les maisons sont comme figées, les murs criblés d'impacts. S'y sont tour à tour réfugiés les combattants de Daech, les miliciens iraniens et les soldats du régime, abandonnant derrière eux les sinistres vestiges de la guerre. Ahmad confie : « Les habitants d'ici ont tous été déplacés. Depuis la chute du régime, ils commencent à revenir chez eux et découvrent des restes d'explosifs ou de munitions dont ils se débarrassent en reconstruisant leurs maisons. Ça pourrait nous prendre plus de cinq mois pour nettoyer la zone. » À lire aussiSyrie: dans la province de Deir Ezzor, la résurgence du groupe État islamique Selon certaines estimations, 70% des mines répandues en Syrie seraient concentrées dans la province de Deir Ezzor. Alors, d'ici là, l'urgence, c'est aussi de protéger les plus jeunes. Employé d'une ONG internationale, Tamer sillonne la région : « Nous essayons, avec des jeux, d'enlever de la tête des enfants des comportements qui se sont enracinés au cours des 14 années de guerre. » Avec le retour des déplacés, les accidents se multiplient. Protégée du soleil par l'auvent d'une maison aux fenêtres soufflées, la dizaine d'enfants est attentive, les yeux rivés sur un tableau aux visuels éloquents : « ​​​​​​​Ils me disent : "Oui, j'ai joué avec ce truc, je l'ai rejeté, je l'ai même repris une deuxième fois sans que ça explose." Oui, mais la troisième fois, ça va exploser… » Amar, dix ans, victime d'une mine Parmi les enfants réunis, Tamer désigne un garçon, dix ans à peine, recroquevillé sur une chaise roulante : « ​​​​​​​On a un blessé parmi nous… Amar, il a eu un accident avec un explosif, alors qu'il jouait avec son frère et son cousin. Malheureusement, il a été amputé de la jambe, son frère a perdu un doigt et son cousin a perdu la vie. » Revenu avec sa famille au mois de mars, le petit Amar déroule doucement le souvenir de son accident survenu 15 jours plus tard : « Nous sommes partis chercher nos cousins pour le déjeuner. On les a suivis jusqu'au bâtiment détruit. Ils ont trouvé ce truc et ont commencé à jouer avec, à le frapper avec une pierre et à s'amuser avec les câbles. Mais quand ils l'ont jeté par terre, ça a explosé. » D'ici la pose d'une prothèse, Amar est péniblement poussé par son père, épuisé par huit années à s'échapper d'une guerre qui ne cesse de le rattraper : « ​​​​​​​Nous avons tout abandonné derrière nous pour fuir vers un endroit où nos enfants seraient en sécurité. Une fois rentrés, le destin nous rattrape… Mais où pourrions-nous aller ? C'est ici, chez nous, c'est notre maison… » Sur la route, dans un nuage de poussière, s'approche une camionnette encombrée de ballots, des enfants juchés sur le toit. Les retours se poursuivent dans cette région éloignée de tout et toujours en proie à l'insécurité.

De Dag
#1966 - Angst onder asielzoekers na rellen en protesten

De Dag

Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 20:08


Veel asielzoekers voelen zich onveilig sinds de rechtsextremistische rellen in Den Haag, een dreigende bestorming van een azc in Den Bosch en de soms grimmige protesten bij asielzoekerscentra van de afgelopen weken. In deze podcast bezoekt Elisabeth de 46-jarige Yousef uit Syrie, die op een azc in Winterswijk woont, en de 25-jarige Irakees Dawood in Arnhem.  De angst is groot, vertelt Yousef. Bewoners van het azc durven niet meer alleen het centrum van Winterswijk in uit angst voor problemen. Hij is bang om in elkaar geslagen te worden of erger: gedood. Ook Dawood herkent die gevoelens, onder asielzoekers wordt er veel over gesproken. In een enquête van vluchtelingenwerk zei 70% van de respondenten bang of heel bang te zijn.  Het COA zegt in een reactie dat de protesten zich veelal richten op nieuwe azc's. De ervaring van het COA is dat de weerstand sterk afneemt als een azc er langer is en de opvang goed gaat. Als er zorgen over de veiligheid zijn is er beveiliging op COA-locaties, voorlichting voor azc-bewoners en zijn er vertrouwenspersonen. Reageren? Mail dedag@nos.nl Presentatie: Elisabeth Steinz Montage: Marco Geijtenbeek Redactie: Ulrike Nagel en Judith van de Hulsbeek

Invité Afrique
Succession à la tête de l'Unesco: «Je suis candidat de toutes les nations», affirme le Congolais Firmin Édouard Matoko

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 11:07


« Je suis un homme du sérail, mais pas un apparatchik », affirme le Congolais de Brazzaville, Firmin Édouard Matoko, qui est haut fonctionnaire à l'Unesco depuis trente ans et qui brigue lundi prochain la succession de la Française Audrey Azoulay au poste de directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'ducation, la science et la culture. RFI a également sollicité une interview auprès de l'autre candidat, l'ancien ministre égyptien de la Culture, Khaled El-Enany, qui, pour l'instant, n'a pas donné suite à notre requête. De passage à Paris, Firmin Édouard Matoko répond à Christophe Boisbouvier.  RFI : Quelle est la vision de l'Unesco que vous porterez si vous êtes élu ? Firmin Édouard Matoko : Alors, moi je pense que ce qu'il faut apporter comme réponse, c'est très vite des solutions pragmatiques à ce qui est reproché au système des Nations unies, son inefficacité, son extrême bureaucratisation et son extrême politisation. Alors, il n'y a pas assez d'opérations à vos yeux, vous voulez dire que, par exemple, l'opération de réhabilitation de Mossoul au nord de l'Irak par madame Audrey Azoulay, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant ? Non, c'est une opération d'ailleurs qui restera, je pense, dans les annales de l'Unesco, comme on en a connu pour Abou Simbel, Tombouctou, tous les sites du patrimoine que nous avons restaurés dans le monde. Non, je pense qu'on peut faire plus, on peut faire mieux. Moi, ce que je propose, c'est une réflexion sur la mission et le mandat de l'Unesco. C'est une agence technique, intellectuelle, ce n'est pas une agence conçue pour faire de la médiation politique. C'est une agence qui doit proposer des solutions techniques à des situations extrêmement complexes du point de vue politique. On l'a vu avec la guerre en Ukraine par exemple, on le voit à Gaza, on le voit dans des conflits qu'aujourd'hui on oublie malheureusement, au Soudan, en Haïti, en Afghanistan. Vous dites que l'Unesco manque de ressources. Or, ce n'est pas de chance, mais cette année, les États-Unis ont annoncé leur retrait. Ils contribuent à 20 %. Est-ce que vous avez quelque chose à répondre à Donald Trump qui dit que l'Unesco est trop politisée ? Écoutez, c'est une organisation universelle où toutes les voix ont leur importance. Et c'est une organisation intellectuelle, donc, nous, on admet la contradiction, le débat contradictoire. Je crois que ce qui est important, c'est qu'on arrive à un consensus sur cette thématique majeure. Nous ne sommes pas là pour trancher en faveur d'un courant ou d'un autre, mais nous donnons des espaces d'expression aux États membres, à la société civile sur des sujets majeurs. Donc, cette organisation, c'est un espace de dialogue et de solidarité. Vous êtes un haut fonctionnaire de l'Unesco depuis plus de 30 ans. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes un apparatchik ? Ça existe encore ce mot « apparatchik » ? Je ne savais pas ça… Enfin… Disons que justement, du fait que je sois un homme du sérail, je préfère, qui a la connaissance de la maison, qui a été à des instances de direction au cours des quinze dernières années, je sais ce que l'on peut proposer, je sais où se trouvent les changements possibles et je sais ce qui peut se faire immédiatement. Alors votre adversaire, l'Égyptien Khaled El-Enany, il dit que lui, il vient de l'extérieur de cette organisation et qu'il a une expérience de terrain, puisqu'il a été ministre de la Culture de son pays. Est-ce que ce n'est pas une différence entre vous deux ?   Moi, j'ai été ministre des Relations extérieures, l'équivalent, je ne sais pas, de l'Unesco, pendant quinze ans, et de la priorité Afrique. J'ai visité, j'ai parcouru plus de 100 pays en apportant des solutions en temps de paix, en temps de conflit, en Irak, en Jordanie, en Syrie, en Haïti, au Cambodge, aux grands moments des conflits, en Somalie, au Soudan. Donc, je crois que je sais ce que c'est que le multilatéralisme. Nous avons proposé des solutions au Rwanda après le génocide, au Burundi, au Congo. Et donc je pense que c'est réduire mon expérience en parlant d'apparatchik. Vous n'êtes candidat que depuis six mois, alors que votre adversaire, il l'est depuis plus de deux ans et il a recueilli le soutien de nombreux pays dans le monde arabe, en Europe, etc. Est-ce que vous n'allez pas à cette bataille avec un gros handicap ? Non, moi je ne crois pas. Je peux vous dire que moi, je suis candidat depuis 30 ans, depuis le premier jour que je suis rentré à l'Unesco. J'ai eu l'ambition un jour, et je suis modestement un modèle pour beaucoup de collègues, parce qu'on peut effectivement concevoir qu'un ressortissant d'un petit pays du Sud, sans être péjoratif, formé à l'intérieur de l'Unesco, peut accéder aux instances dirigeantes. On n'a pas besoin d'avoir été ministre de son pays pour diriger cette organisation. Et je ne crois pas avoir été en retard. Certains sont trop en avance. Mais je crois en la sagesse, en la lucidité des Etats membres pour choisir le meilleur candidat pour cette organisation. Mais l'Union africaine a déjà donné sa préférence, c'est pour votre adversaire… L'Union africaine a entériné une candidature, mais selon la loi, les Etats membres, ici à l'Unesco, ne sont pas appelés à élire un candidat de l'Union africaine. L'Union africaine ne vote pas, sinon on aurait eu un candidat du Mercosur, un candidat de l'Union européenne. Et je pense que j'ai légitimement le droit de me présenter candidat. Et quand on vous dit que l'Égyptien Khaled El-Enany part favori, qu'est-ce que vous répondez ?   Ça ne me décourage pas, croyez-moi. Moi, je ne suis pas un candidat d'une région, d'un pays. Je suis candidat de toutes les nations, de tous les peuples. Et j'y vais avec la conviction parce que j'ai la passion de cette organisation et cette institution. À lire aussiSuccession à la tête de l'Unesco: «Les deux candidats rassurent par rapport à leurs capacités à diriger»

Revue de presse internationale
À la Une: le plan de paix pour Gaza, mirage ou avancée?

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 3:48


« C'est potentiellement l'un des plus grands jours dans l'histoire de la civilisation. Nous allons tout régler : le commerce avec l'Iran, les accords d'Abraham (entre Israël et plusieurs pays arabes), la guerre à Gaza. Nous allons vers une paix éternelle au Moyen-Orient ». « Comme à son habitude, souligne Le Temps à Genève, Donald Trump n'a pas économisé les superlatifs lors de la conférence de presse hier à Washington en compagnie de Benjamin Netanyahu (pour présenter le plan de paix pour Gaza). (…) Toutefois, constate le quotidien suisse, ce plan de paix ressemble davantage à une permission de tirer qu'à un accord diplomatique. Il prévoit que le Hamas rende tous les otages, vivants et morts, accepte un désarmement complet, et qu'une administration internationale, à laquelle ni le Hamas ni l'État palestinien ne seront conviés à participer, dirige la bande de Gaza. Des conditions que le Hamas rejette depuis longtemps. Or, a averti Donald Trump, "si le Hamas refuse, Israël a notre soutien inconditionnel pour faire ce qu'il doit faire" ». Que va faire le Hamas ? En effet, rebondit Libération à Paris, « tout, absolument tout (dans ce plan) repose sur l'acceptation par le Hamas de se saborder contre une "amnistie" qui serait accordée à ses membres, qui accepteraient de rendre les armes. Le Hamas qui n'a pas été officiellement consulté. Le pari de Netanyahu est donc que l'organisation terroriste fasse le travail pour lui, s'exclame le journal, rejetant dans les 72 heures fatidiques le plan que, lui-même, est forcé d'accepter. Cette option devrait, selon l'accord, donner à Israël la permission de détruire le Hamas, "par la force s'il le faut". Autrement dit, résume Libération, retour à l'invasion de Gaza et sa colonisation, cette fois avec l'accord tacite des pays arabes et la bénédiction officielle de l'Amérique ». « Le Hamas doit répondre à une étrange injonction, insiste Le Soir à Bruxelles : le suicide ou subir les foudres mortelles d'Israël. Un choix cornélien s'il en est. En attendant, il doit restituer tous les otages dans les trois jours, qu'il considérait comme ses derniers atouts, et espérer qu'Israël tiendra parole, ne cherchera pas à procrastiner peu ou prou, voire à saboter l'accord qui l'empêche d'annexer et d'expulser à sa guise ». « Cet accord est nécessaire, même s'il paraît impossible. » Oui, c'est vrai, pointe le New York Times, « le Hamas, dont les dirigeants survivants se cachent pour l'essentiel dans un bunker à Doha, doit encore approuver ce plan. Et il a de multiples moyens de le saboter, tout comme Netanyahu. Mais cela vaut la peine d'essayer, s'exclame le journal. (…) Cet accord est nécessaire, même s'il paraît impossible ». Et « Israël doit être contraint de laisser ouverte la possibilité d'un État palestinien, affirme encore le New York Times, à la condition que les Palestiniens atteignent certains objectifs de gouvernance. Seul Trump peut l'imposer à Netanyahu. (…) Ce plan de paix peut créer un pont vers une solution à deux États. Il donnerait alors une énorme marge de manœuvre à l'Arabie saoudite, au Liban, à la Syrie et même à l'Irak pour envisager de rejoindre les accords d'Abraham et de normaliser leurs relations avec Israël ». Un chemin encore long… La porte est entrouverte, souligne Haaretz à Tel Aviv : « la guerre doit cesser, pour sauver les otages qui croupissent dans les tunnels du Hamas depuis deux ans, et parce qu'il est insupportable de continuer à sacrifier la vie de soldats sur l'autel d'un conflit vain. (…) Il faut espérer, implore le quotidien israélien de gauche, que Netanyahu ne changera pas d'avis et ne torpillera pas l'accord, comme il l'a fait par le passé. Les portes de l'enfer qui se sont ouvertes le 7 octobre doivent se refermer ». Le Guardian à Londres résume la situation : « le plan de Trump pour Gaza est ambitieux, mais la paix est loin d'être garantie. À première vue, ce plan semble plus susceptible de mettre fin au conflit de deux ans à Gaza que tout ce que nous avons vu jusqu'à présent. Mais il s'agit moins d'une feuille de route détaillée que d'un croquis sommaire qui laisse autant de chances de se perdre que d'atteindre la destination souhaitée. (…) Il y a encore beaucoup à faire, soupire le Guardian : même si le Hamas approuvait le plan, il resterait une multitude de détails à convenir, à fixer et à mettre en œuvre. Ce chemin pourrait être très long, et toute arrivée, et encore moins une arrivée sûre et confortable, est loin d'être garantie ».

Les lectures de Mediapart

Cliquez ici pour accéder gratuitement aux articles lus de Mediapart : https://m.audiomeans.fr/s/P-UmoTbNLs À l'Assemblée générale, l'ex-djihadiste devenu chef d'État a demandé la levée complète des sanctions qui pèsent encore sur la Syrie et s'est présenté comme le garant d'une politique étrangère d'apaisement, à l'opposé de celle des Assad. Un article de Clothilde Mraffko publié jeudi 25 septembre 2025, lu par Christine Pâris. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Europe 1 - Hondelatte Raconte
[BONUS 2] - Laura Passoni, 9 mois au cœur de Daesh

Europe 1 - Hondelatte Raconte

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 18:52


Laura Passoni, jeune Belge d'origine italienne, se convertit à l'islam. En 2014, elle rejoint Daesh en Syrie avec son nouveau mari et son fils. Mais, sur place, rien ne va se passer comme prévu.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir SCIENCES
Quel est le secret de l'acier de Damas ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 1:58


Depuis des siècles, l'acier de Damas fascine. On raconte qu'une lame forgée avec ce métal pouvait trancher un foulard de soie en plein vol, ou encore couper en deux une plume ou une armure. Mais qu'est-ce qui se cache derrière cette réputation presque mythique ?Une origine mystérieuseContrairement à ce que son nom laisse penser, l'acier de Damas n'a pas forcément été inventé à Damas, en Syrie. Le terme désigne plutôt des lames produites entre le IIIᵉ et le XVIIᵉ siècle au Moyen-Orient, réputées pour leur résistance et leur tranchant exceptionnels. Elles étaient forgées à partir d'un acier venu d'Inde et du Sri Lanka, appelé wootz. Ce matériau contenait une quantité élevée de carbone, ce qui conférait à la lame une dureté remarquable.Des motifs uniquesL'une des caractéristiques les plus célèbres de ces lames, ce sont les motifs en surface, semblables à des vagues ou à des arabesques. Ils apparaissaient naturellement lors du travail du métal, en raison de la microstructure de l'acier, faite de bandes de carbures de fer. Ces motifs n'étaient pas qu'esthétiques : ils signalaient une organisation interne du métal qui contribuait à ses qualités mécaniques.Le secret perduMais comment exactement ces forgerons parvenaient-ils à obtenir un tel acier ? Le mystère reste entier. Dès le XVIIIᵉ siècle, la filière indienne du wootz s'est éteinte, et avec elle le savoir-faire. Les tentatives européennes de reproduction n'ont jamais donné un résultat équivalent.Au XXᵉ siècle, des analyses microscopiques modernes ont révélé que l'acier de Damas contenait parfois des nanotubes de carbone et des structures à l'échelle nanométrique, formées accidentellement lors de la forge. Ces structures renforçaient la solidité et la flexibilité de la lame. Or, les forgerons médiévaux ignoraient évidemment la nanotechnologie ! Ils suivaient simplement des recettes empiriques très précises : températures de chauffe, vitesse de refroidissement, proportion d'impuretés… Un savoir transmis oralement, et perdu avec le temps.Mythe et renaissanceAujourd'hui, de nombreux couteliers fabriquent ce qu'on appelle de « l'acier damassé ». Mais il s'agit souvent d'une autre technique : souder et replier des couches d'acier de qualité différente pour obtenir un beau motif. Résultat : l'esthétique rappelle l'acier de Damas, mais ce n'est pas la même chose.En conclusionL'acier de Damas reste une énigme partiellement résolue. On sait qu'il devait sa supériorité à la composition particulière du wootz indien et à des procédés de forge complexes. Mais l'alchimie exacte, celle qui donnait à ces lames leur réputation presque magique, demeure insaisissable. Et c'est peut-être cela qui fait tout son charme : un mélange de science, d'art et de légende. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les bonnes choses
Noha Baz, la levantine joyeuse

Les bonnes choses

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 28:25


durée : 00:28:25 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Noha Baz est pédiatre, autrice culinaire et fondatrice de l'association "Les Petits Soleils" à Beyrouth. Originaire de Syrie et du Liban, elle tisse des liens entre l'humanitaire, la santé, le goût et le plaisir gourmand avec une vitalité contagieuse. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Noha Baz Autrice culinaire et médecin pédiatre

France Culture physique
Noha Baz, la levantine joyeuse

France Culture physique

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 28:25


durée : 00:28:25 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Noha Baz est pédiatre, autrice culinaire et fondatrice de l'association "Les Petits Soleils" à Beyrouth. Originaire de Syrie et du Liban, elle tisse des liens entre l'humanitaire, la santé, le goût et le plaisir gourmand avec une vitalité contagieuse. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Noha Baz Autrice culinaire et médecin pédiatre

Le grand podcast de voyage
Noha Baz, la levantine joyeuse

Le grand podcast de voyage

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 28:25


durée : 00:28:25 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Noha Baz est pédiatre, autrice culinaire et fondatrice de l'association "Les Petits Soleils" à Beyrouth. Originaire de Syrie et du Liban, elle tisse des liens entre l'humanitaire, la santé, le goût et le plaisir gourmand avec une vitalité contagieuse. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Noha Baz Autrice culinaire et médecin pédiatre

Les journaux de France Culture
47 Français en lien avec Daech seront jugés en Irak

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Sep 19, 2025 19:51


durée : 00:19:51 - Journal de 12h30 - 47 djihadistes français détenus par les Kurdes de Syrie ont été remis à l'Irak, en vue d'être jugés.

Le journal de 12h30
47 Français en lien avec Daech seront jugés en Irak

Le journal de 12h30

Play Episode Listen Later Sep 19, 2025 19:51


durée : 00:19:51 - Journal de 12h30 - 47 djihadistes français détenus par les Kurdes de Syrie ont été remis à l'Irak, en vue d'être jugés.

Dans la presse
Affaire Jimmy Kimmel : "Trump attaque la liberté d'expression"

Dans la presse

Play Episode Listen Later Sep 19, 2025 5:09


A la une de la presse ce vendredi 19 septembre 2025 : une inquiétude et une colère, un crépuscule sectaire et un vivier prometteur. 

Learn French with daily podcasts
Mandat historique (Historic warrant)

Learn French with daily podcasts

Play Episode Listen Later Sep 18, 2025 1:57


Un mandat d'arrêt est émis contre Bachar al-Assad en France pour la mort de journalistes lors de la guerre en Syrie.Traduction : France issues arrest warrant for Bashar al-Assad over journalists' deaths during Syrian war. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

L'info en intégrale - Europe 1
Le journal de 6h30 du 17/09/2025

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Sep 17, 2025 7:02


Dans cette édition :Des milliers de migrants en provenance d'Érythrée, de Somalie et de Syrie affluent dans les bus publics de la région de Dunkerque pour tenter la traversée de la Manche vers l'Angleterre, saturant les transports et perturbant la scolarité des élèves.Le Premier ministre Sébastien Lecornu reçoit les principales formations politiques d'opposition, dont le Parti socialiste, pour tenter de trouver un accord sur la politique migratoire et la réforme des retraites.Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'annonce massive sur tout le territoire, avec des perturbations attendues dans les transports.Le maire de Barcelone refuse d'accueillir l'équipe cycliste israélienne Premier Tech lors du prochain Tour de France, suscitant une nouvelle polémique autour d'Israël alors qu'Emmanuel Macron doit reconnaître l'État de Palestine.Malgré une cascade de blessures, le Paris Saint-Germain affronte ce soir Bergame en Ligue des champions, sans son attaquant star Ousmane Dembélé.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le journal - Europe 1
Le journal de 6h30 du 17/09/2025

Le journal - Europe 1

Play Episode Listen Later Sep 17, 2025 7:02


Dans cette édition :Des milliers de migrants en provenance d'Érythrée, de Somalie et de Syrie affluent dans les bus publics de la région de Dunkerque pour tenter la traversée de la Manche vers l'Angleterre, saturant les transports et perturbant la scolarité des élèves.Le Premier ministre Sébastien Lecornu reçoit les principales formations politiques d'opposition, dont le Parti socialiste, pour tenter de trouver un accord sur la politique migratoire et la réforme des retraites.Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'annonce massive sur tout le territoire, avec des perturbations attendues dans les transports.Le maire de Barcelone refuse d'accueillir l'équipe cycliste israélienne Premier Tech lors du prochain Tour de France, suscitant une nouvelle polémique autour d'Israël alors qu'Emmanuel Macron doit reconnaître l'État de Palestine.Malgré une cascade de blessures, le Paris Saint-Germain affronte ce soir Bergame en Ligue des champions, sans son attaquant star Ousmane Dembélé.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Bourlinguez
Bourlinguez #136 - Manon x Syrie

Bourlinguez

Play Episode Listen Later Sep 16, 2025 28:59


Bercoff dans tous ses états
Bercoff dans tous ses états - Emission du 8 septembre

Bercoff dans tous ses états

Play Episode Listen Later Sep 8, 2025


Au programme : François Bayrou sur le départ, bon débarras ? / Les minorités persécutées en Syrie

Les matins
Ces Druzes qui n'imaginent plus leur avenir en Syrie

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 6, 2025 4:47


durée : 00:04:47 - Le Reportage de la rédaction - Le nouveau gouvernement syrien de transition est accusé de massacre contre plusieurs minorités. Les Alaouites, minorité dont était issu Bachar Al-Assad, mais aussi les Druzes. Rencontre en périphérie de Damas avec de jeunes Druzes qui voient désormais leur vie ailleurs.

Interception
En Syrie, les Kurdes face au retour de la menace islamiste

Interception

Play Episode Listen Later Sep 6, 2025 18:50


durée : 00:18:50 - Interception - par : Antoine Giniaux - C'est une ville syrienne dont le nom rime avec Daesh. Raqqa, ancienne capitale du califat déchu, où les djihadistes circulaient sur des pick-up lancés à pleine vitesse, où les femmes en noir rasaient les murs, où les opposants étaient décapités, crucifiés ou pendus au nom de la charia. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Interception
Désert médical en France - Tensions à Raqqa, en Syrie

Interception

Play Episode Listen Later Sep 6, 2025 48:38


durée : 00:48:38 - Interception - par : Antoine Giniaux - Interception vous emmène en France et en Syrie. À Feugarolles, dans le Lot-et-Garonne, où une jeune médecin généraliste a choisi de s'installer dans un désert médical. À Raqqa, en Syrie, où les Kurdes craignent d'être la prochaine cible des islamistes, après les Druzes et les Alaouites. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Le Reportage de la rédaction
Ces Druzes qui n'imaginent plus leur avenir en Syrie

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 6, 2025 4:47


durée : 00:04:47 - Le Reportage de la rédaction - Le nouveau gouvernement syrien de transition est accusé de massacre contre plusieurs minorités. Les Alaouites, minorité dont était issu Bachar Al-Assad, mais aussi les Druzes. Rencontre en périphérie de Damas avec de jeunes Druzes qui voient désormais leur vie ailleurs.

Cultures monde
Retour de Syrie // Les nouveaux atours de la puissance chinoise

Cultures monde

Play Episode Listen Later Sep 5, 2025 57:59


durée : 00:57:59 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Comme chaque vendredi, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Manon Chapelain qui rentre de Syrie, puis table-ronde sur la puissance chinoise exhibée le 3 septembre notamment lors d'un grand défile militaire à Pékin. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Manon Chapelain Journaliste; Juliette Genevaz Maîtresse de conférence en science politique à Lyon 3 et chercheure à l'Institut Français de Recherche sur l'Aie de l'Est; François Bougon Journaliste, responsable du service international de Mediapart

Cultures monde
Retours de terrain : Dans le sud de la Syrie, le cycle des violences intercommunautaires

Cultures monde

Play Episode Listen Later Sep 5, 2025 19:53


durée : 00:19:53 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En juillet à Soueïda, des membres de la communauté druze ont été tués lors d'épisodes de violence, parfois par des membres des forces gouvernementales. De nombreux bédouins ont dû fuir les représailles des milices druzes, soutenues par Israël qui multiplie ses incursions en Syrie. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Manon Chapelain Journaliste

Europe 1 - Hondelatte Raconte
[BONUS 2] - Raphaël, mort pour le djihad

Europe 1 - Hondelatte Raconte

Play Episode Listen Later Sep 4, 2025 19:16


L'histoire de Raphaël, un gamin de Lunel dans l'Hérault, parti faire le djihad en Syrie à l'été 2014.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage International
«Nous y arriverons»: en Allemagne, l'intégration des réfugiés progresse dans une société polarisée

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 4, 2025 2:38


Le 4 septembre 2015, dans un discours devenu historique, la chancelière Angela Merkel décidait de ne pas fermer la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne. Près d'un million de migrants arriveront cette année-là. Dix ans plus tard, quel bilan tirer de cette vague migratoire sans précédent ? De notre correspondant à Berlin,  « Lorsque je me réveillais, ce matin-là, je ne me doutais pas encore que ce vendredi 4 septembre 2015 allait entrer dans l'histoire européenne », écrit Angela Merkel dans ses mémoires. Dix ans après, l'ex-chancelière défend sa décision humanitaire, mais ni en Allemagne, ni en Europe, on n'a fêté ce que d'aucuns ont appelé « the summer of migration ». En Allemagne, dans de nombreux pays voisins et au niveau européen, une politique plus dure est à l'ordre du jour. L'extrême droite hostile aux migrants remporte un peu partout des succès. Pour ces forces, la politique menée par Angela Merkel constitue un chiffon rouge. En Allemagne, l'ex-chancelière a focalisé l'hostilité, voire la haine de l'AfD, le parti d'extrême-droite qui séduit aujourd'hui un quart des électeurs dans les sondages. Les deux tiers des Allemands considèrent aujourd'hui qu'Angela Merkel est responsable par sa politique migratoire de cette montée en puissance de l'extrême droite.   À lire aussiL'Allemagne met fin à son soutien financier au sauvetage civil en mer Pourtant, rapidement après 2015, Berlin a « corrigé le tir » pour éviter d'avoir à affronter une vague migratoire qui a suscité des problèmes logistiques, financiers et d'intégration énormes. Le gouvernement Merkel a pris jusqu'au départ du pouvoir de la chancelière diverses mesures pour réduire les flux migratoires. Une politique poursuivie par le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz après 2021. Mais un vent mauvais souffle sur l'Allemagne et l'AfD impose son verbatim. Les autres partis réagissent, à commencer par les chrétiens-démocrates, qui, comme d'autres forces conservatrices en Europe, ont durci leurs positions, pensant par là affaiblir leur concurrence xénophobe sur leur aile droite. Friedrich Merz, l'adversaire de toujours d'Angela Merkel, a concentré l'hiver dernier la dernière ligne droite de sa campagne électorale sur la migration, notamment après des attaques meurtrières dues à des réfugiés arrivés durant la dernière décennie. Depuis le mois de mai et son arrivée au pouvoir, le nouveau chancelier, allié aux sociaux-démocrates, promeut une politique migratoire plus dure. Même si diverses mesures restent symboliques, il s'agit également de détricoter l'héritage de son ex-rivale Angela Merkel.   À lire aussiAllemagne : le gouvernement du chancelier Friedrich Merz resserre la vis sur l'immigration « Wir schaffen das ! » « Wir schaffen das ! », (« Nous y arriverons ! ») Sept Allemands sur dix critiquent cette fameuse déclaration de l'ex-chancelière sur l'accueil des réfugiés il y a dix ans et seulement un quart d'entre eux l'approuve toujours. Si l'intéressée, ces dernières semaines, a défendu sa décision et estimé que beaucoup avait été fait depuis, son successeur est clairement sur une autre ligne. « Nous avons, depuis quelques mois, trouvé en partie des solutions aux problèmes que nous traînons depuis dix ans. Il y a beaucoup de choses qui n'ont pas marché. Nous intégrons ceux qui y sont prêts, mais d'autres ne le sont pas et nous devons nous attaquer à ce problème », estimait récemment Friedrich Merz.  Le chancelier fait notamment référence à la criminalité et aux attaques commises par des migrants qui ont secoué le pays. Leur exploitation à des fins politiques par l'extrême droite est d'une efficacité redoutable, comme le montrent le succès de l'AfD sur les réseaux sociaux, ou encore les déclarations de responsables du mouvement à la tribune du Bundestag. Un discours de 2018 de la co-présidente de l'AfD, Alice Weidel, est resté dans les mémoires : « Des burkas, des filles qui portent le voile islamique, des hommes armés de couteaux que nous finançons et d'autres bons à rien ne sauverons pas notre croissance et notre système social. »  Fin 2015, quelques mois après l'arrivée de milliers de migrants, des agressions sexuelles contre plusieurs femmes lors de la Saint-Sylvestre à Cologne étaient venues ébranler l'image « peace and love » du « summer of migration », même si les auteurs de ces violences n'étaient pas, en majorité, des étrangers fraîchement arrivés en Allemagne.   À lire aussiLe nouveau gouvernement en Allemagne ordonne de refouler les demandeurs d'asile à la frontière   Certes, le nombre des délits rapportés à la population recule depuis les années 1990, mais les personnes étrangères ou d'origine étrangère sont sur-représentées dans les statistiques. Les experts expliquent que les migrants, souvent des hommes jeunes et citadins, sont issus des groupes où la criminalité en général est la plus forte. Il n'empêche que ces attaques meurtrières marquent l'opinion publique. Le sentiment d'insécurité des Allemands, comme on peut le voir dans les résultats des sondages réguliers, augmente.  L'extrême-droite dénonce également régulièrement le pourcentage élevé de migrants percevant l'aide sociale et qui n'ont parfois jamais travaillé. Cependant, l'intégration des arrivants de 2015 sur le marché du travail fonctionne mieux que lors de précédentes vagues migratoires et mieux que dans d'autres pays européens. Leur taux d'activité est similaire à celui de la population globale. Fin 2024, les deux tiers des personnes arrivées en 2015 disposaient d'un emploi, contre une moyenne de 70% en Allemagne. Des différences sensibles subsistent notamment entre le taux d'activité des hommes et des femmes (respectivement de 86% et 33%). Pour ces dernières, ce faible taux s'explique par des raisons culturelles, mais aussi par les difficultés pour la prise en charge des enfants en bas âge en Allemagne. Un problème qui concerne aussi la vague migratoire massive venue d'Ukraine en 2022, au sein de laquelle on trouve majoritairement des femmes avec des enfants.  À lire aussiLes projets anti-migrants de la droite allemande « Avec la montée de l'extrême droite, je suis inquiet pour l'avenir » Certains migrants arrivés en 2015 disposent d'emplois qualifiés, on estime ainsi à 5 000 le nombre de médecins syriens en Allemagne. Mais beaucoup occupent des emplois peu qualifiés dans la logistique, les transports, le nettoyage, le bâtiment ou la gastronomie. « Quand on regarde quels métiers ces exilés exercent, il ne s'agit pas de ceux dont on rêve, et souvent, ils ne correspondent pas à leurs qualifications. Ces emplois sont généralement mal payés », analyse le sociologue Jonas Wiedner.  Anas Modamani est un exemple d'intégration réussie. Pour le jeune Syrien de 28 ans, qui a obtenu la nationalité allemande et travaille comme vidéaste, Angela Merkel reste une idole. Le jeune homme ne savait pourtant pas qui était cette dame quand elle a débarqué il y a dix ans dans son foyer de réfugiés. Le selfie iconique qu'il fait alors avec la chancelière est entré dans l'histoire. Dans ses mémoires, Angela Merkel écrit sur ce cliché qui a suscité des commentaires haineux sur internet, y compris contre Anas Modamani : « Je n'arrive toujours pas à comprendre qu'on ait pu supposer qu'un visage aimable sur une photo suffirait à inciter des légions entières à fuir leur patrie ». Ce printemps, Anas Modamani a rencontré à nouveau Angela Merkel. Il reste reconnaissant, mais avec des bémols : « L'Allemagne m'a soutenu. J'aime ce pays où je suis chez moi aujourd'hui. Ici, j'ai eu toutes les options possibles pour mon développement personnel. Mais, avec la montée de l'extrême droite, je suis inquiet pour l'avenir. »  L'AfD, l'augmentation des actes xénophobes, l'absence de famille, la bureaucratie allemande, une langue difficile ou encore un sentiment d'exclusion suscitent aussi des déceptions et des désillusions. Si quatre réfugiés sur cinq s'estimaient bien accueillis en Allemagne en 2016, les deux tiers seulement tiraient le même bilan il y a deux ans.   Après la chute du régime de Bachar el-Assad, le nombre de Syriens prêts à rentrer dans leur pays reste limité. Anas Modamani s'y est rendu et a rencontré ses parents, il veut à l'avenir faire des allers et retours réguliers. Mais Berlin est sa nouvelle « Heimat » : « La majeure partie des Syriens que je connais ici ont un job, un appartement, gagnent en moyenne 2 000 euros par mois. S'ils retournent en Syrie, ils n'auront pas de toit sur la tête, ils auront peur en permanence et gagneront 200 euros par mois, sans électricité ni internet. En comparaison, la vie en Allemagne reste un paradis ».   Malgré le recul sensible de la culture de bienvenue, la célèbre « Willkommenskultur », un récent sondage montrait que 98% des réfugiés arrivés entre 2013 et 2019 veulent obtenir la nationalité allemande.    ► À lire aussi : Allemagne : à Berlin, les agressions contre les migrants ont doublé en un an

Les matins
Ces Druzes qui n'imaginent plus leur avenir en Syrie

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 2, 2025 4:41


durée : 00:04:41 - Le Reportage de la rédaction - Le nouveau gouvernement syrien de transition est accusé de massacre contre plusieurs minorités. Les Alaouites, minorité dont était issu Bachar Al-Assad, mais aussi les Druzes. Rencontre en périphérie de Damas avec de jeunes Druzes qui voient désormais leur vie ailleurs. - réalisation : Benjamin Thuau

Le Reportage de la rédaction
Ces Druzes qui n'imaginent plus leur avenir en Syrie

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 2, 2025 4:41


durée : 00:04:41 - Le Reportage de la rédaction - Le nouveau gouvernement syrien de transition est accusé de massacre contre plusieurs minorités. Les Alaouites, minorité dont était issu Bachar Al-Assad, mais aussi les Druzes. Rencontre en périphérie de Damas avec de jeunes Druzes qui voient désormais leur vie ailleurs. - réalisation : Benjamin Thuau

Accents d'Europe
Dix ans après, la difficile intégration des réfugiés syriens en Allemagne

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Sep 1, 2025 19:30


Ce sont des petites phrases qui sont rentrées dans la grande histoire... C'est le cas du fameux « Wir schaffen das », « Nous allons y arriver », lancé par la chancelière allemande Angela Merkerl, le 31 aout 2015, lors de l'arrivée d'un million de réfugiés syriens. Mais dix ans après, qu'en est-il de leur rêve d'intégration en Allemagne ? Le nouveau chancelier Friedrich Merz a rétabli les contrôles aux frontières et durci les conditions de naturalisation et de regroupement familial. Bref, autant de mesures pour barrer la route à l'extrême droite. Pourtant, plusieurs études le confirment, les migrants syriens ont relevé de nombreux défis. 64% d'entre eux ont un emploi. C'est le cas de ce jeune syrien au parcours exemplaire qu'a pu rencontrer notre correspondante Delphine Nerbollier. À lire aussi«Wir schaffen das»: dix ans plus tard, la politique migratoire d'Angela Merkel divise l'Allemagne Les contrôles aux frontières en Pologne L'Allemagne ferme désormais ses frontières et renvoie beaucoup de demandeurs d'asile ou de migrants vers la Pologne voisine. La Pologne qui a décidé au début de l'été de prendre, elle aussi, des mesures similaires. Trois ans après avoir ouvert les bras aux réfugiés ukrainiens, elle rétablit au début de l'été des contrôles stricts sur sa frontière avec l'Allemagne, mais aussi la Lituanie. On retrouve à Varsovie notre correspondant Adrien Sarlat. Un enfant sur cinq en décrochage scolaire en Sicile À Catane, à l'est de l'île, l'échec scolaire n'est pas étranger au risque de dérive mafieuse qui guette les enfants et à un environnement familial ponctué par les peines de prison. Pendant l'été et durant l'année scolaire, une association, la Fondation étoile polaire, relève le défi du soutien scolaire ou de l'aide éducative comme un projet global. C'est le reportage de Cécile Debarge. Des repas gratuits pour les enfants les plus pauvres au Royaume-Uni Et dans un pays aussi riche que le Royaume-Uni, sixième puissance économique mondiale, la pauvreté touche aussi quatre millions et demi d'enfants. Pour eux, un repas gratuit à l'école fait toute la différence. À tel point que pendant l'été, on parle désormais de « Holiday Hunger », « La faim pendant les vacances ». On retrouve à Londres notre correspondante Marie Billon. Le Holiday Hunger est clairement devenu un problème politique.

Accents d'Europe
Dix ans après, la difficile intégration des réfugiés syriens en Allemagne

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Sep 1, 2025 19:30


Ce sont des petites phrases qui sont rentrées dans la grande histoire... C'est le cas du fameux « Wir schaffen das », « Nous allons y arriver », lancé par la chancelière allemande Angela Merkerl, le 31 aout 2015, lors de l'arrivée d'un million de réfugiés syriens. Mais dix ans après, qu'en est-il de leur rêve d'intégration en Allemagne ? Le nouveau chancelier Friedrich Merz a rétabli les contrôles aux frontières et durci les conditions de naturalisation et de regroupement familial. Bref, autant de mesures pour barrer la route à l'extrême droite. Pourtant, plusieurs études le confirment, les migrants syriens ont relevé de nombreux défis. 64% d'entre eux ont un emploi. C'est le cas de ce jeune syrien au parcours exemplaire qu'a pu rencontrer notre correspondante Delphine Nerbollier. À lire aussi«Wir schaffen das»: dix ans plus tard, la politique migratoire d'Angela Merkel divise l'Allemagne Les contrôles aux frontières en Pologne L'Allemagne ferme désormais ses frontières et renvoie beaucoup de demandeurs d'asile ou de migrants vers la Pologne voisine. La Pologne qui a décidé au début de l'été de prendre, elle aussi, des mesures similaires. Trois ans après avoir ouvert les bras aux réfugiés ukrainiens, elle rétablit au début de l'été des contrôles stricts sur sa frontière avec l'Allemagne, mais aussi la Lituanie. On retrouve à Varsovie notre correspondant Adrien Sarlat. Un enfant sur cinq en décrochage scolaire en Sicile À Catane, à l'est de l'île, l'échec scolaire n'est pas étranger au risque de dérive mafieuse qui guette les enfants et à un environnement familial ponctué par les peines de prison. Pendant l'été et durant l'année scolaire, une association, la Fondation étoile polaire, relève le défi du soutien scolaire ou de l'aide éducative comme un projet global. C'est le reportage de Cécile Debarge. Des repas gratuits pour les enfants les plus pauvres au Royaume-Uni Et dans un pays aussi riche que le Royaume-Uni, sixième puissance économique mondiale, la pauvreté touche aussi quatre millions et demi d'enfants. Pour eux, un repas gratuit à l'école fait toute la différence. À tel point que pendant l'été, on parle désormais de « Holiday Hunger », « La faim pendant les vacances ». On retrouve à Londres notre correspondante Marie Billon. Le Holiday Hunger est clairement devenu un problème politique.

Reportage International
Allemagne: dix ans après l'arrivée des réfugiés, l'histoire de l'intégration d'un jeune Syrien

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 31, 2025 2:32


Il y a dix ans, l'Allemagne faisait face à l'arrivée de plus de 890 000 réfugiés. L'année 2015 a marqué un tournant dans l'histoire du pays, et le 31 août, la chancelière prononçait une petite phrase devenue depuis un morceau d'histoire, « Wir schaffen das », soit « nous y arriverons », en référence à l'intégration de ces personnes. Dix ans plus tard, portrait d'un jeune Syrien qui a parfaitement réussi son intégration et qui s'inquiète du tournant politique pris par sa nouvelle patrie.   De notre correspondante à Berlin, Un reportage à retrouver en entier sur la page du podcast Accents d'Europe. À lire aussi«Wir schaffen das»: dix ans plus tard, la politique migratoire d'Angela Merkel divise l'Allemagne

Géopolitique, le débat
Les guerres civiles

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Aug 30, 2025 48:29


Quand on pense aux conflits armés, on imagine souvent des guerres entre États. Pourtant, les guerres les plus fréquentes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sont des guerres civiles. Elles traversent l'histoire contemporaine, de l'Afghanistan au Mali, de la Syrie au Rwanda, de la République démocratique du Congo aux Balkans, sans oublier la question Kurde. Et pourtant, nous en savons finalement assez peu de choses. Elles sont souvent perçues comme des violences chaotiques, irrationnelles, ou comme des effondrements d'État, alors qu'elles obéissent à des logiques politiques, sociales et économiques précises. Qu'elles sont pratiquement un phénomène universel sur le temps long. Et que la quasi-totalité des sociétés a connu un épisode de guerre civile, provoquant la mort de dizaines de millions de personnes ainsi que l'exil ou le déplacement de centaines de millions d'autres. Enfin, loin d'être une affaire uniquement interne à un pays, les guerres civiles ne peuvent se comprendre sans prendre en compte les acteurs internationaux.  Gilles Dorronsoro est notre invité, professeur de science politique à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France. Gilles Dorronsoro a travaillé sur les guerres civiles contemporaines en Afghanistan, au Kurdistan, en Syrie et au Mali. Auteur de Le plus grand des maux. Sociologie des guerres civiles, CNRS ÉDITIONS.  

Reportage International
En Syrie, la crainte d'un retour de l'EI: «Sans financement, le camp d'Al-Hol sera hors de contrôle»

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 28, 2025 2:41


Avec la suspension de l'aide américaine, le camp d'Al-Hol, en Syrie, fait face à une crise humanitaire grandissante. Tandis que les familles peinent à subvenir à leurs besoins, les autorités locales redoutent une aggravation de la situation et un possible regain du groupe État islamique.  De notre envoyé spécial à Al-Hol, Plus de cinquante femmes, vêtues de noir, se tiennent à l'intérieur d'une petite boutique du marché du camp d'Al-Hol, en Syrie, qui abrite des milliers de familles de membres de Daech [l'acronyme en arabe du groupe terroriste État islamique, NDLR]. Elles attendent d'entendre leur nom pour recevoir un virement envoyé par leurs familles. Depuis que les États-Unis ont suspendu les programmes d'aide destinés au camp, ces virements sont devenus la principale source de revenus des familles pour acheter de la nourriture et des vêtements, selon deux femmes ayant requis l'anonymat : « La situation est très difficile, témoigne dit une. Je suis venue récupérer un virement au centre, car nous vivons actuellement uniquement grâce aux transferts d'argent envoyés par nos familles à l'étranger. Récemment, nous avons été coupés d'Internet, malgré nos demandes répétées pour son rétablissement. Nous sommes entièrement contrôlés, comme si nous étions en prison. Ils font de nous ce qu'ils veulent, et voilà que l'électricité et l'eau viennent aussi d'être coupées. » « Nous sommes des personnes âgées. Mon mari est handicapé et reste toujours dans la tente, s'agace une autre habitante du camp. Depuis plusieurs jours, il n'y a plus de médecins ni de soins médicaux. Même la simple distribution de médicaments a cessé, et maintenant, les habitants du camp meurent sur place à cause des maladies. » « Les enfants ont besoin de lait » La décision des États-Unis a entraîné un déficit de 60 % des coûts opérationnels et des aides pour le camp d'Al-Hol, affectant notamment les programmes de soins médicaux. Toutefois, selon la directrice de l'administration civile du camp Haval Jihan, certains programmes ont été maintenus jusqu'à la fin du mois de septembre prochain : « Ce système où l'aide s'arrête un mois, reprend un autre mois, puis s'interrompt à nouveau ne peut pas fonctionner. Nous restons dans l'incertitude, sans savoir ce qui nous attend. Parfois, l'aide est suspendue pendant deux jours, puis revient pour trois mois. Ce n'est pas viable. Nous avons commencé à chercher une alternative au soutien américain, mais honnêtement, c'est une tâche extrêmement difficile. » La ministre des Affaires étrangères de l'administration autonome kurde Ilham Ahmed craint que l'arrêt des aides n'accélère la fermeture du camp et ne favorise ainsi la résurgence de Daech : « Sans financement, le camp sera hors de contrôle. Les enfants ont besoin de lait et il n'y en a pas. Il y a un grand nombre d'enfants et de nourrissons ici, et si nous ne pouvons pas répondre à leurs besoins, la situation deviendra incontrôlable. Il y aura des révoltes, des manifestations, et bien d'autres problèmes plus graves. » Selon les chiffres officiels, le camp abrite plus de 60 000 personnes issues de familles de Daech, originaires de 43 nationalités différentes. À lire aussiSyrie: au camp d'Al-Hol, «il est urgent de trouver une solution»

Reportage International
Syrie: la région de Deraa frappée par une pénurie d'eau sans précédent

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 24, 2025 2:35


La Syrie fait face à son été le plus sec depuis 60 ans. Les pertes en blé sont massives : environ 75% des terres cultivables sont touchées d'après l'ONU, ce qui menace la sécurité alimentaire de plus de 16 millions de personnes. Dans la région de Deraa, l'une des plus agricoles du pays, les barrages sont à sec et les agriculteurs inquiets.  De notre envoyée spéciale de retour de Deraa, Le barrage d'Ibta ne ressemble plus qu'à un cratère calciné : une coulée de sable, des crevasses, des fissures et tout autour, des champs brûlés. Avec les années, les agriculteurs sont tous partis, raconte Yaza, 19 ans, jeune berger comme son père et son grand-père avant lui. « Cette année, c'est pire que tout. Nous n'avons plus assez d'eau, plus assez de plantes pour nourrir nos moutons », témoigne-t-il. En un an, son troupeau a été décimé. Il a perdu la moitié de ses moutons, qui meurent un à un.  Dans la région de Deraa, tout le monde vous le dira : en 60 ans, il n'y a jamais eu de pénurie d'eau d'une telle ampleur. La faute à un hiver sans précipitations, aux effets du changement climatique, mais aussi, dans le sud du pays, aux incursions israéliennes qui s'emparent des ressources stratégiques en eau. Au lendemain de la chute du régime de Bachar el-Assad, ces dernières se sont déployées dans la zone tampon démilitarisée du Golan, et sont depuis accusées de prendre possession des ressources stratégiques en eau. « Ils ont pris le contrôle de barrages stratégiques, des barrages qui étaient des sources d'eau, affirme Aref, un agriculteur. Depuis, il n'y a plus d'eau pour personne. » À lire aussiLa Syrie fait face à une sécheresse extrême engendrée par le changement climatique « Tous les arbres fruitiers sont asséchés cette année » Ici, plus qu'ailleurs encore, les effets de ce stress hydrique sont visibles. La région est l'une des plus agricoles du pays, surnommée le « grenier » de la Syrie. « ​​​​​​​Même les oliviers, les pêchers, les pruniers... Tous les arbres fruitiers sont asséchés cette année », nous affirme Abu Aysam, également agriculteur, en empilant une à une ses cagettes de pommes de terre. De ses hectares de champs, il ne cultive cette année que la moitié. Cette sécheresse est aggravée par les effets des politiques menées par le clan Assad. Avant sa chute, le régime a soigneusement pillé les puits et conduits d'eau des quartiers et villes révolutionnaires, compliquant aujourd'hui l'irrigation des terres, mais aussi celle des villes, jusqu'à la capitale, Damas.  Avec son association Al-Seeraj, Kinan Al Kudsi, franco-syrien, s'est donné la mission de réhabiliter les 22 puits de la banlieue sud de Damas : « On estime que rien qu'à Damas, 500 puits ne fonctionnent pas. » Dans le bureau du centre de pompage, la plupart des panneaux électriques sont encore éteints. Coût du projet : 150 000 dollars. « ​​​​​​​L'État ne nous donne pas les fonds nécessaires. Mais si tu veux reconstruire le pays, la première chose, c'est de reconstruire le système d'eau... », poursuit-il. Tout à coup, la pluie tombe. Au milieu de la chaleur de l'été – quelque 48°C –, tout le monde se rue dehors. Pas question, pour Kinan, de perdre une occasion de se rafraîchir.  À lire aussiSyrie: la sécheresse et le manque d'eau, un défi de plus pour la population et le nouveau pouvoir

Home(icides)
NOS CRÉATIONS ORIGINALES | Napoléon Bonaparte, entre liberté et tyrannie

Home(icides)

Play Episode Listen Later Aug 22, 2025 52:53


Vous aimez Home(icides) le podcast Bababam Originals ? Vous allez adorer nos autres créations originales ! Aujourd'hui, on vous invite à découvrir Les fabuleux destins, le podcast qui vous plonge dans les récits de vies incroyables. Cette semaine, nous allons vous raconter l'épopée incroyable d'un Empereur qui a marqué l'Histoire, Napoléon Bonaparte. Conquérant respecté et craint du monde entier, il est l'une des figures les plus controversées de l'histoire de France. Dans cet épisode, nous allons vous raconter ses périodes de conquêtes en Egypte et en Syrie, avant qu'il ne se retrouve piégé et esseulé loin de la France. Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clément Prévaux Production : Bababam (montage Gilles Bawulak) Voix : Andréa Brusque Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Reportage International
Fermiers et bergers syriens en première ligne face aux incursions israéliennes

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 21, 2025 2:34


En Syrie, les incursions israéliennes continuent près du plateau démilitarisé du Golan, où les troupes de Tsahal se sont déployées au lendemain de la chute du régime de Bachar el-Assad. Depuis, l'État hébreu cherche à étendre ses forces en Syrie. L'objectif officiel : démilitariser la zone et désarmer les populations locales, accusées d'être liées au Hezbollah ou au Hamas. Sur place, les agriculteurs et bergers syriens sont les premiers impactés. Arrestations arbitraires, dépossession des terres et monopolisation des principales ressources en eau. Conséquence : la production agricole baisse dans cette région, aussi surnommée le « grenier de la Syrie ». Avec, à terme, le risque de mettre en danger la sécurité alimentaire du pays. Reportage de notre correspondante en Syrie. À lire aussiComment Israël élargit sa zone occupée depuis le 7-Octobre et grignote du territoire syrien À lire aussiIsraël poursuit ses incursions dans les régions frontalières syriennes

7 milliards de voisins
Grandir en France, à l'ombre de Daech

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Aug 19, 2025 48:30


Au début des années 2000, l'organisation État islamique n'en est encore qu'à ses prémices. L'idéologie salafo-djihadiste qui endeuillera la France 15 ans plus tard avec les attentats contre le journal Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre en plein Paris, n'est pas encore connue du grand public. Elle commence pourtant à infuser au sein des familles françaises notamment au cœur du 19ème arrondissement de Paris. (Rediffusion) Des dizaines de jeunes se radicalisent, s'entraînent, se forment au maniement des armes et finissent par rejoindre l'Irak ou la Syrie pour mener le djihad. Ces futurs combattants de Daech, sont aussi des maris, des fils ou des frères et entraîneront parfois avec eux toute leur famille. Que se passe-t-il réellement dans l'intimité de ces foyers gangrenés par l'idéologie djihadiste ? Quelle place et quel rôle pour les femmes, sœurs ou mères de djihadistes ?   Avec : • Magalie Serre, journaliste, réalisatrice de documentaires d'enquêtes. Co-autrice avec Fatma du livre Mon frère, le Djihad, Daech et moi (Seuil, 2025) • Fatma, survivante, sœur de Boubaker El Hakim considéré comme un «émir français» de Daech. Elle raconte son histoire dans le livre Mon frère, le Djihad, Daech et moi (Seuil, 2025), co-écrit avec Magalie Serre.  En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin. Le blogueur burundais Ferdinand Mbonihankuye est parti à la rencontre des communautés burundaises revigorées par l'exploitation des eaux souterraines.   Lalatiana Rafidison enquête sur l'accès aux cantines scolaires dans son pays, Madagascar, et se demande comment améliorer cette situation. Le blogueur camerounais Séraphin Ebodé s'interroge sur le traitement réservé par la France à ses crimes coloniaux comme le massacre de Thiaroye. Cette émission est une rediffusion du 16 janvier 2025.   Programmation musicale :  ► Revolution - Helly Luv ► Tazidert – Bombino.

7 milliards de voisins
Grandir en France, à l'ombre de Daech

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Aug 19, 2025 48:30


Au début des années 2000, l'organisation État islamique n'en est encore qu'à ses prémices. L'idéologie salafo-djihadiste qui endeuillera la France 15 ans plus tard avec les attentats contre le journal Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre en plein Paris, n'est pas encore connue du grand public. Elle commence pourtant à infuser au sein des familles françaises notamment au cœur du 19ème arrondissement de Paris. (Rediffusion) Des dizaines de jeunes se radicalisent, s'entraînent, se forment au maniement des armes et finissent par rejoindre l'Irak ou la Syrie pour mener le djihad. Ces futurs combattants de Daech, sont aussi des maris, des fils ou des frères et entraîneront parfois avec eux toute leur famille. Que se passe-t-il réellement dans l'intimité de ces foyers gangrenés par l'idéologie djihadiste ? Quelle place et quel rôle pour les femmes, sœurs ou mères de djihadistes ?   Avec : • Magalie Serre, journaliste, réalisatrice de documentaires d'enquêtes. Co-autrice avec Fatma du livre Mon frère, le Djihad, Daech et moi (Seuil, 2025) • Fatma, survivante, sœur de Boubaker El Hakim considéré comme un «émir français» de Daech. Elle raconte son histoire dans le livre Mon frère, le Djihad, Daech et moi (Seuil, 2025), co-écrit avec Magalie Serre.  En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin. Le blogueur burundais Ferdinand Mbonihankuye est parti à la rencontre des communautés burundaises revigorées par l'exploitation des eaux souterraines.   Lalatiana Rafidison enquête sur l'accès aux cantines scolaires dans son pays, Madagascar, et se demande comment améliorer cette situation. Le blogueur camerounais Séraphin Ebodé s'interroge sur le traitement réservé par la France à ses crimes coloniaux comme le massacre de Thiaroye. Cette émission est une rediffusion du 16 janvier 2025.   Programmation musicale :  ► Revolution - Helly Luv ► Tazidert – Bombino.

Le Cours de l'histoire
Avoir raison avec... Louise Weiss 4/5 : Louise Weiss, la vie comme un voyage

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Aug 16, 2025 28:50


durée : 00:28:50 - Avoir raison avec... - par : Xavier Mauduit - De l'Alaska à la Syrie, les voyages sont omniprésents dans la vie de Louise Weiss. Journaliste et voyageuse jusqu'à ses 89 ans, Louise Weiss voit son militantisme, ainsi que sa conception de l'Europe, évoluer grâce à ses nombreux voyages. - réalisation : Thomas Beau - invités : Évelyne Winkler Autrice

Journal d'Haïti et des Amériques
Pérou : à la rencontre de la «Q-Pop», la «Quechua pop»

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Aug 14, 2025 30:00


Sur le continent américain, la K-Pop, musique sud-coréenne à succès, s'exporte et influence... Au Pérou, on parle de «Q-Pop» la «Quechua pop», avec un pionnier du genre : Lenin Tamayo. Le correspondant de RFI, Martin Chabal, s'est rendu à l'un de ses concerts. Au Pérou, la Q-Pop cartonne. Ce nouveau courant musical fait de rythmes entraînants fait danser les foules, mais il est aussi porteur d'un message. Les paroles, en quechua, langue ancestrale parlée par 14% de la population, font l'éloge de la liberté. Elles sont aussi représentatives d'une mise en valeur de la culture andine, longtemps réprimée et méprisée. Le pionnier, Lenin Tamayo, qui se présente sur scène en tenue traditionnelle et en s'adressant en quechua à son public a même acquis une notoriété internationale. Il revient tout juste d'une tournée en Asie et vient de signer un contrat avec un label sud-coréen bien connu.   Analyse de l'actualité haïtienne avec le rédacteur de chef du Nouvelliste Plusieurs actualités sont évoquées avec le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. Il décrypte le meurtre de deux agents de la police nationale d'Haïti dans une embuscade à Kenscoff, dans la nuit de mardi 12 à mercredi 13 août 2025. Il évoque aussi le Réseau national de défense des droits humains qui dénonce le monopole de la compagnie aérienne Sunrise Airways sur le marché, et puis il se penche sur un article du Nouvelliste consacré aux défis rencontrés par le secteur de la santé après l'arrivée de Laurent Saint-Cyr à la tête du Conseil présidentiel de transition.   À écouter aussiHaïti: des policiers tués dans une embuscade par les gangs armés dans l'Artibonite   Au Pérou, une loi controversée vient d'être promulguée...  Cette loi permet d'effacer les condamnations des militaires et combattants qui ont participé au conflit sanglant dans le pays dans les années 80. Elle a été votée, il y a quelques semaines, le 9 juillet 2025, et fait débat au Pérou. Les hommes qui vont être libérés sont accusés de crimes graves.  Pour le média péruvien TeleSur, cette loi profite clairement à des individus qui ont violé des droits humains. Il faut savoir qu'entre les années 80 et 2000, un conflit important s'est déroulé au Pérou, les opposants à l'État étant considérés comme des terroristes. Ils ont été lourdement réprimés à l'époque. Le quotidien La República rappelle que plusieurs massacres ont été commis, que même des enfants ont été assassinés... Cette loi choque donc beaucoup de défenseurs des droits humains. Les journalistes de La República notent que la présidente est même allée contre le mandat de la Cour interaméricaine des droits de l'homme... Cette dernière lui avait ordonné, en juillet, de ne pas promulguer la loi qui profitait à des responsables de crimes graves. Pour le journal El Peruano et d'autres médias institutionnels péruviens, elle est un message de paix. Les journalistes relatent fidèlement les déclarations de la présidente, qui l'a signée hier : « Nous ne pouvons pas accepter que de vieux messieurs qui ont rempli leur devoir de défendre l'État de droit continuent de porter des chaînes judiciaires », rapportent-ils. Oui, parce que la loi prévoit la libération des condamnés âgés de plus de 70 ans et l'abandon total des poursuites des militaires qui n'ont pas encore été condamnés. Pour Juanita Goebertus, directrice de la division Amériques à Human Rights Watch, «cette loi est tout simplement une trahison des victimes». À lire aussiLe Pérou promulgue une loi d'amnistie dénoncée par les défenseurs des droits humains   Au Mexique, un criminel fait la Une de plusieurs médias... Il s'agit de celui qui se fait appeler «La Tuta», de son vrai nom Servando Gómez Martínez... Il fait partie des 26 détenus mexicains transférés vers les États-Unis mardi (12 août 2025), dans le cadre d'un accord bilatéral entre les deux pays. Alors, s'il est aussi connu au Mexique et que son transfert fait couler autant d'encre, c'est que c'est un personnage particulier, hein. Le journal mexicain El Siglo de Torreón lui consacre un portrait aujourd'hui. On revient sur son parcours... de professeur d'école primaire à baron de la drogue. Parce que oui, qu'avant d'être accusé d'homicide, d'enlèvement et de trafic de stupéfiants, «La Tuta» enseignait la géographie ou encore les mathématiques à de jeunes Mexicains. Il change complètement de trajectoire de vie en 2001 et devient le fondateur des Templiers, l'une des organisations les plus violentes et les plus dangereuses du pays. En 2015, lors de son arrestation, il est devenu l'homme le plus recherché du Mexique. «La Tuta» purge une peine de 47 ans d'emprisonnement. Selon le média Expansión Política, il aurait demandé, avant son envoi aux États-Unis, de changer de prison pour des raisons de santé.   Aux États-Unis, le Washington Post remet au goût du jour une mystérieuse disparition... Son visage est affiché en une du journal. Je vous parle du journaliste américain Austin Tice, capturé en Syrie en 2012 alors qu'il s'y était rendu avec son appareil photo et son téléphone satellite. C'était la première fois qu'il partait à l'étranger en tant que journaliste indépendant. Austin Tice était militaire, il avait servi dans la Marine. Après avoir tout quitté, il a passé quelques mois en Syrie... Il était connu pour son audace. Le Washington Post, pour qui il a écrit plusieurs articles, rappelle qu'il n'avait peur de presque rien, qu'il avait même rejoint Damas à pied, seul, avant d'être capturé et emprisonné. Treize ans après sa disparition, le journal continue d'enquêter pour le retrouver. Il livre un long article sur son site internet en plusieurs volets. Chaque année de recherche est minutieusement référencée. Depuis la disparition d'Austin, trois présidents américains sont passés par là, hein. De nombreuses négociations ont eu lieu avec le régime de Bachar al-Assad, qui est soupçonné d'avoir capturé le journaliste. Et puis, il y a eu ce vent d'espoir en décembre 2024, quand le régime syrien est tombé et que les prisons ont été vidées... Mais aujourd'hui, il n'y a toujours pas de trace d'Austin Tice. Cette semaine, la Maison Blanche a déclaré poursuivre ses recherches tout en restant prudente face à ses chances d'être en vie... Les journalistes du Washington Post, eux, ont choisi de conclure en donnant la parole à sa mère, Débra Tice : « Mon fils n'est pas mort. Il se promène quelque part », leur a-t-elle confié.   Journal de la 1ère En Martinique, une commune sévit contre les VHU, les «véhicules hors d'usage», ceux qui sont abandonnés. La municipalité a décidé de frapper fort et de demander aux pollueurs de payer. Les amendes sont devenues très sévères, elles s'élèvent jusqu'à 1 500 euros.

Reportage International
Israël poursuit ses incursions dans les régions frontalières syriennes

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 13, 2025 2:33


En Syrie, les incursions israéliennes continuent dans les régions frontalières de Deraa et Quneitra. Suite à la chute du régime de Bachar el-Assad et le déploiement des forces israéliennes dans la zone démilitarisée du plateau du Golan, ces attaques ont fait des dizaines de morts, détruits de nombreuses maisons et ressources en eau. Dans la zone, les habitants craignent une intensification des violations dans un contexte de tensions entre autorités syriennes et israéliennes. Reportage à la frontière avec le plateau du Golan, de notre correspondante en Syrie, Manon Chapelain. De notre envoyée spéciale dans la province de Deraa,  Comme chaque matin, Radi et Abu Saleh se rejoignent pour appeler leurs amis d'Al Rafeed, quelques kilomètres plus au nord, dans la province de Quneitra. Là-bas, depuis quelques mois, et pire ces dernières semaines, se multiplient les incursions israéliennes. Radi au téléphone : « Ça y est, ils sont entrés à Al-Rafeed ? Là, tout de suite ? La personne répond à l'autre bout du fil  : « Oui, ils sont en train d'entrer. Il y a quelques problèmes… » Des destructions de maisons, des enlèvements et interrogatoires arbitraires, des barrages, nouveaux, un peu plus chaque jour. Abu Saleh : « Ça a commencé après la chute du régime. Il sont entrés dans le Golan syrien, et ont occupé les zones censées être démilitarisées. Puis, petit à petit, ils sont venus ici, dans nos régions, dans les montagnes, les collines, ils ont pris des villages, détruit des maisons. Ils sont arrivés avec leurs bulldozers et ont tout détruit ». Dernier épisode en date, fin juin, à Hamidiyeh. Une quinzaine de maisons ont été réduites en gravats pour ériger un poste militaire. Ils prennent tout, poursuit Abu Saleh, dernièrement la colline où vivent mes voisins. Abu Saleh : « Désormais, lorsque je veux y aller, ils ne me laissent pas entrer. Ils installent des postes de contrôle et n'autorisent personne à passer. Je ne peux communiquer avec eux qu'à distance ».  À lire aussiSyrie: après une journée de frappes israéliennes, l'armée syrienne entame son retrait de Soueïda Israël justifie ces incursions par la recherche de membres du Hezbollah et du Hamas, par la protection de la minorité druze présente sur son territoire et dans les régions frontalières syriennes Abu Saleh : « Ils invitent les Druzes à entrer en Israël, ils leur fournissent des armes et de la nourriture par parachutes. Ils les achètent avec du blé concassé, de la confiture, de la farine, du sucre, du riz, toutes sortes de nourriture distribuées en paniers alimentaires ». Depuis les récents affrontements intercommunautaires dans la ville de Soueïda, depuis l'appel de la communauté druze à la protection d'Israël, les activités militaires ont ici augmenté. Selon le réseau syrien des droits humains, 22 incursions rien qu'entre le mois de juin et juillet. Abdulrahman El Mufleh, notable de la région, montre son plafond fissuré. Les vestiges des bombardements israéliens de mars dernier. Abdulrahman El Mufleh : « Israël est un État démon, un État féroce, et nous ne voulons ici ni férocité ni agression ». Le pied d'Aza a été amputé. La plaie est encore entourée d'un bandage. C'était déjà, il y a six mois, dit-elle. C'était lorsque les israéliens ont bombardé mon village. « J'ai peur, une peur anormale. Je suis toujours sous traitement. J'ai encore été opérée il y a une semaine. Nous ne leur avons pas fait de mal, nous n'avons pas d'arme pour les attaquer. Pourquoi nous font-ils du mal ainsi, même à nous, les femmes ? Nous voulons que le gouvernement syrien intervienne, poursuit-elle. J'ai déjà perdu mon pied. Je ne souhaite pas, un jour, perdre ma maison ».  À lire aussiSyrie: dans la ville frontalière d'Al-Hamidiyeh, des maisons détruites par les bulldozers israéliens

Le masque et la plume
"Dangerous Animals", "Pooja, Sir", "BADH", "Sorry, Baby", "Eddington"… Qu'aller voir au cinéma cette semaine ?

Le masque et la plume

Play Episode Listen Later Aug 10, 2025 51:34


durée : 00:51:34 - Le Masque et la Plume - par : Laurent Goumarre - Un tueur en série utilisant des requins, une tueuse de la cellule alpha en Syrie, des femmes flics qui se font appeler 'Monsieur' au Népal, un shérif asthmatique au Nouveau-Mexique et une doctorante victime d'agression sexuelle en Nouvelle Angleterre… - invités : Ariane Allard, Charlotte GARSON, Nicolas SCHALLER, Xavier Leherpeur - Ariane Allard : Critique de cinéma pour le magazine Positif, Charlotte Garson : Rédactrice en chef adjointe des Cahiers du cinéma, Nicolas Schaller : Journaliste pour L'Obs, Xavier Leherpeur : Chroniqueur et critique de cinéma (7e Obsession) - réalisé par : Guillaume Girault Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Reportage International
Partir ou rester, le tiraillement des réfugiés syriens en Turquie

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 10, 2025 2:39


Il y a huit mois, le 8 décembre 2024, une coalition de rebelles syriens prenait le pouvoir à Damas, mettant fin à un demi-siècle de règne de la famille Assad. Ravagée par onze ans de guerre, la Syrie d'aujourd'hui affronte d'immenses défis. Une grande partie de sa population vit en exil, notamment en Turquie, qui a accueilli jusqu'à quatre millions de réfugiés. Depuis l'instauration d'un nouveau régime à Damas, une petite partie d'entre eux a fait le choix de rentrer en Syrie. Mais la très grande majorité continue à vivre en Turquie, tiraillée entre le désir de retrouver leur pays et les doutes sur son avenir. De notre correspondante à Ankara, Cette voix rieuse au bout du fil, c'est celle de Hibe, Syrienne réfugiée en Turquie, le 8 décembre 2024, matin de la chute de Bachar el-Assad. « S'il y a quelque chose au-delà du bonheur, c'est ça que je ressens. J'ignore comment et par qui notre pays va être dirigé maintenant. Mais peu importe, puisque le tyran est parti. Nous, inch'Allah, nous allons rentrer très bientôt », espérait-elle alors. Près de huit mois plus tard, Hibe est toujours là, assise dans la cafétéria d'une clinique d'Ankara où elle vient juste d'être embauchée comme traductrice. Elle explique qu'elle est tiraillée entre son cœur qui lui dit de partir et sa tête qui lui dit de rester. « Jamais, je n'aurais imaginé qu'il serait si difficile de prendre la décision de rentrer en Syrie. Mais les nouvelles ne sont pas bonnes. La Syrie n'est pas un lieu sûr. Israël a bombardé Damas, il y a eu les violences à Soueïda. Quand on voit ça, comment rentrer ? Comment rentrer avec des enfants ? La plupart des Syriens en exil pensent comme moi. Avec un groupe d'amis, on s'était dit qu'on rentrerait cet été, pendant les vacances scolaires. Finalement, personne n'est parti, à part un seul de mes amis. Il m'a appelé d'Alep l'autre jour. Il m'a dit : "Hibe, ne viens pas, surtout pas" », confie-t-elle. À Alep, où elle est née, qu'elle a quitté il y a 13 ans, Hibe n'a plus rien. Sa maison est détruite, toute sa famille a fui. En Turquie, elle a un logement, un travail et surtout deux enfants, nés et scolarisés ici. Et puis son mari, Syrien, vit en Autriche depuis trois ans. Il y a l'espoir, même très mince, qu'il parvienne à les faire venir. À 31 ans, Hibe voudrait enfin regarder devant elle. « Je suis fatiguée, j'ai l'impression que notre avenir n'a jamais été aussi incertain. Combien de fois dans une vie peut-on repartir de zéro ? », s'interroge-t-elle. Selon les autorités turques, environ 300 000 Syriens sont rentrés de leur plein gré depuis la chute du régime de Bachar el-Assad, contre 2,7 millions qui vivent toujours dans le pays. Trois cent mille, c'est relativement peu, mais cela ne surprend pas Burçak Sel, cofondatrice de Dünya Evimiz, une association d'aide aux réfugiés à Ankara. « Même si la Syrie a un dirigeant et un pouvoir qui la représentent, il y a aussi un grand vide d'autorité. Le pays n'est pas sous contrôle. Les besoins élémentaires en eau, électricité, logement ne sont pas garantis. Il faudra des années pour réparer et retrouver la stabilité. Les Syriens le savent, c'est pour ça qu'ils restent en Turquie alors même que leurs conditions de vie, à cause de l'inflation et du racisme, y sont de plus en plus difficiles. » Burçak Sel estime qu'Ankara devra trouver un nouveau statut pour les Syriens qui restent, la loi actuelle ne leur accordant qu'une « protection temporaire ». C'est notamment le cas de 1,3 million d'enfants, dont l'immense majorité est née en Turquie et n'a jamais vu la Syrie. À lire aussiSyrie: plus de deux millions de déplacés rentrés chez eux depuis la chute de Bachar el-Assad, selon l'ONU

Reportage International
Syrie: l'industrie textile en quête de renaissance à Alep

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 6, 2025 2:26


Avant la guerre, le textile syrien était reconnu à travers le monde pour sa qualité, en particulier pour son coton. Le secteur, pilier de l'économie, pesait 12% du PIB. À Alep, la capitale économique, le textile représente 75% de la production et emploie 300 000 personnes. Mais les entreprises ont été, elles aussi, touchées par la guerre et le racket organisé par le régime Assad. Aujourd'hui, la levée annoncée des sanctions internationales redonne espoir aux acteurs de la filière qui rêvent de redevenir la locomotive du développement de la Syrie.  De notre envoyée spéciale à Alep, À Cheikh Najjar, la zone industrielle d'Alep, des entrepôts calcinés côtoient des manufactures reconstruites. Pendant la guerre, la région a été au cœur des combats entre les rebelles et le régime Assad soutenu par son allié russe. À la tête de l'entreprise de textile Al Faisal, Bassam Dawalibi a dû rebâtir son usine en 2017. Celle-ci emploie aujourd'hui 150 personnes et produit 10 tonnes de fil par jour à partir de matières synthétiques importées de Chine, qui ont remplacé le coton syrien. « La matière première que nous utilisons, c'est du polyester qui est fabriqué à partir de pétrole. Malheureusement, la production locale de coton s'est effondrée avec la guerre et on ne pouvait pas s'en procurer facilement. Nous espérons qu'à l'avenir, nous pourrons revenir au coton », explique Bassam Dawalibi, directeur financier de l'entreprise Al Faisal. Avant la guerre, la Syrie était pourtant le troisième producteur de coton au monde. Depuis la chute du régime, les nouvelles autorités libéralisent l'économie à tout va. Les droits de douane ont été réduits et les textiles turcs et chinois inondent le marché, au grand dam de Bassam Dawalibi. Sans de telles mesures, le directeur s'inquiète de devoir plier bagage : « La production nationale fait face à une concurrence injuste et désavantageuse des importations et cela n'a pas été réfléchi. Je souhaite que le gouvernement augmente les droits de douane sur les produits étrangers pour protéger l'industrie locale. » À Alep, les souks pluri-centenaires ont été endommagés ou détruits à 60% d'après l'Unesco. Dans les rues épargnées, la vie reprend, mais les affaires tournent au ralenti. « Actuellement, la situation est en dessous de la moyenne financièrement. Sauf pendant les fêtes ou les saisons où les proches vivant à l'étranger envoient de l'aide. Sinon, il n'y a rien », se désole Ahmad Sawwas, vendeur de vêtements au souk d'Alep. Sur les étals, quelques produits chinois, mais principalement des vêtements assemblés en Syrie à partir de fibres ou de tissus importés. Ici, beaucoup espèrent que la levée des sanctions permettra de relancer la culture du coton syrien et de faire revenir les entrepreneurs en exil.   À lire aussiSyrie: «Ils ont déplacé tous les Bédouins» de Soueïda, même ceux qui n'étaient pas impliqués dans les combats

Reportage International
Série «Dis-moi à quoi tu joues»: les dominos, une véritable institution au Venezuela

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 6, 2025 3:15


« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Au Venezuela, les dominos sont davantage qu'un jeu qui se partage entre amis ou en famille. C'est un vrai sport national, avec son équipe, sa fédération, ses championnats. Si le jeu se conjugue sous plusieurs formes, seul ou en équipe notamment, la version favorite des Vénézuéliens, c'est à deux qu'elle se joue. Dans les villages, sur les places, lors des réunions de famille ou dans des hôtels huppés pour des tournois, les dominos s'adaptent à tous les styles et sont une véritable institution dans le pays. De notre correspondante à Caracas, Environ 70% des Vénézuéliens joueraient aux dominos. Dans chaque famille, il y a un jeu, et sur les places publiques, on trouve toujours quelques pratiquants invétérés, comme ici dans le quartier de Petare. Dans cette zone très populaire, tous les après-midis, ils sont quelques-uns à se retrouver pour s'affronter, par équipe de deux. Le but : que les deux joueurs aient posé tous leurs dominos avant leurs adversaires. Ici, on ne joue pas d'argent, on vient pour se détendre. L'ambiance est haute en couleur. Autour de la table, on s'exclame, on claque les pièces, on glisse quelques commentaires.  « Les quatre joueurs doivent être conscients de tout ce qu'il se passe autour de la table. On appelle cela un système. C'est de la transmission d'information, pour ton partenaire et pour les joueurs de l'autre équipe, car en fonction de ce que tu fais, ils vont comprendre ton jeu. Il y a des gens qui disent que ce sont des indices, mais ce ne sont pas des indices, c'est de l'information », explique, enthousiaste, Angelo, qui fait partie de la Fédération vénézuélienne de dominos.  Mais ces informations peuvent être considérées comme de la triche. À quelques kilomètres à peine, un tournoi exclusif a lieu dans un quartier huppé de la capitale. Et ici, autour de la table de jeu, le silence est de rigueur. Ignacio Salvatierra est l'organisateur : « Le temps mis à réfléchir, c'est la seule méthode autorisée pour informer aux dominos. En gros, si tu hésites longtemps ou pas avant ton coup. Les dominos corrects devraient se jouer de façon que toutes les pièces soient posées de la même manière. On ne devrait pas les claquer ni les faire glisser. » Les joueurs ont payé leur participation au tournoi, et les trois premiers remporteront plusieurs centaines de dollars. Le niveau socio-économique est bien plus élevé, mais la passion reste la même. Avant de commencer la compétition, deux joueuses nous donnent leurs trois règles d'or : « Lever, répéter et se rappeler. Alors, répéter, cela veut dire que si tu as un bon jeu, par exemple avec des 5, il faut que tu les joues, que tu les répètes, pour que la personne qui te suit soit obligée de passer. Lever, ça veut dire avoir un bon jeu, avoir de la chance. Enfin, tu dois te rappeler qui a joué quoi pour aider ton partenaire ou bien éviter une pièce. » Et ce sport semble avoir de beaux jours devant lui au Venezuela. La sélection nationale vient de rentrer du championnat américain avec une médaille d'or, une d'argent et une de bronze.  À lire aussiDis-moi à quoi tu joues?: en Syrie, le backgammon, plus qu'un jeu, un rituel quotidien

Reportage International
Série «Dis-moi à quoi tu joues»: la loterie, ou loto bingo, le jeu français par excellence

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 5, 2025 3:03


« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Le loto ou loto bingo, c'est LE jeu français par excellence. Un jeu simple, où il suffit de compléter les numéros de son carton pour gagner des lots. Un jeu de hasard et de chance, mais surtout un temps convivial et de rencontres. RFI a rencontré les 200 participants du loto du Lions Club International dans la salle de la mairie du Ve arrondissement de Paris.   À lire aussiDis-moi à quoi tu joues?: en Syrie, le backgammon, plus qu'un jeu, un rituel quotidien

Reportage International
Dis-moi à quoi tu joues?: en Syrie, le backgammon, plus qu'un jeu, un rituel quotidien

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 4, 2025 3:21


« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. En Syrie, dans les vieux cafés de Damas, entre une bouffée de narguilé et un verre de thé, les dés claquent sur les plateaux de bois incrustés de nacre. Ce son sec et familier résonne depuis des siècles dans les ruelles de la vieille ville. Car le backgammon ou ṭāwlat az-zahr n'est pas arrivé là par hasard : on en retrouve des traces dès l'époque de l'Empire Perse, et il s'est enraciné dans le quotidien levantin depuis plus de 1 000 ans. En Syrie, on y joue depuis l'époque omeyyade, peut-être même avant. Plus qu'un simple passe-temps, ce jeu raconte toute une histoire : celle de l'artisanat damascène, de la transmission familiale et de la rivalité amicale.  De notre correspondant à Damas,  « Allez, explosion du score ! », Ahmed est un joueur de backgammon. Au Café Camel, dans le quartier d'Al-Merjah, l'odeur du café noir flotte entre les tables en bois usé. Autour d'un plateau de ṭāwlat az-zahr, le nom syrien du backgammon, les pions claquent, les dés roulent, et les regards se croisent dans un mélange de défi et de camaraderie. Deux hommes jouent, d'autres observent, tous viennent ici retrouver un peu de répit dans la routine :  « Je viens ici pour respirer un peu, échapper à la maison, à ma femme aussi. Allez, il faut bien rigoler ! Si je pouvais, je viendrais tous les jours. Mais bon, on travaille et avec la vie chère maintenant, même le café devient un luxe. Une ou deux fois par semaine, pas plus. » Dans ce vaste café de plus de 600 m² entre salle et terrasse, le ṭāwlat az-zahr est bien plus qu'un passe-temps : c'est un rituel quotidien. Dès l'après-midi et jusqu'à tard dans la nuit, les habitués s'installent autour d'un thé ou d'un narguilé. On joue pour le plaisir, pour l'équilibre, mais aussi parfois pour laver un affront de la veille : « La plupart de ceux qui jouent ici ont plus de 50 ans, précise Ahmed, gérant du Café Camel. Ce sont des gens qui viennent pour se détendre, se changer les idées. Ils arrivent en fin d'après-midi, et certains restent jusqu'à deux ou trois heures du matin. Les jeunes ? Ils sont rares, peut-être 5%. Eux, ils préfèrent les jeux vidéo, avec leur ordinateur posé sur la table. C'est une autre ambiance. » Mais le ṭāwlat az-zahr ne se vit pas qu'autour des tables de café. À quelques pas de là, dans une ruelle du souk Al-Hamidiyeh, l'odeur du bois ciré se mêle à la poussière fine d'un petit atelier. Ici, Ahmed et son frère Eidīn fabriquent les plateaux de backgammon à la main, pièce par pièce, dans le respect d'un savoir-faire transmis depuis des générations. « (...) ce n'est pas qu'un jeu, c'est une œuvre » Au fond de l'atelier, une lame circulaire tourne lentement. Des éclats minuscules de coquillage et de bois précieux viennent s'y frotter dans un crissement délicat. Ahmed, concentré, incruste un à un de minuscules fragments dans le bois. Il lui faut près de dix jours pour terminer un plateau, selon la complexité de la commande : « Ce que je fais, ce n'est pas juste un jeu, c'est une œuvre. Et quand je sais que ce plateau va finir dans le salon de quelqu'un, qu'il va être touché, utilisé, admiré, c'est ça qui me rend heureux, ajoute l'artisan. Plus que l'argent, c'est la trace que ça laisse chez les gens. » Dans certains foyers damascènes, le ṭāwlat az-zahr ne se joue pas seulement sur une table : il se transmet comme une histoire, un souvenir vivant. Chez Fatima, ce jeu a bercé l'enfance. Son père jouait devant elle, et bientôt, elle et ses frères ont suivi, naturellement. Aujourd'hui encore, les parties continuent, parfois même à la lueur d'une bougie :  « Je connais ce jeu depuis que je suis toute petite. Mon père jouait devant nous, et nous, les enfants, on s'y est mis aussi avec mes frères et sœurs plus tard. C'est en l'observant qu'on a appris les règles. Je me souviens, on partait en famille quelques fois en week-end à Bloudan ou à Zabadani et on faisait des paris. Celui qui perdait la partie devait préparer le repas pour tout le reste de la famille. C'était plus qu'un jeu, c'était vraiment notre lien. » Dans une ville marquée par l'histoire et les défis, le ṭāwlat az-zahr ou backgammon reste un fil invisible entre les générations. Ici, à Damas, le jeu continue.

Reportage International
Syrie: «Ils ont déplacé tous les Bédouins» de Soueïda, même ceux qui n'étaient pas impliqués dans les combats

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 3, 2025 2:37


En Syrie, la situation humanitaire s'est dégradée dans le sud du pays suite aux violents affrontements qui ont opposé les factions armées druzes, les clans bédouins et la sécurité générale du gouvernement. Les combats ont repris, dans la nuit du dimanche 3 août 2025, tuant deux personnes, et ce, malgré le cessez-le-feu du 20 juillet. Deux semaines après sa signature, la ville de Soueïda, fief de la communauté druze, vit comme assiégée et connaît de lourdes pénuries. Près de 173 000 personnes, en majorité bédouine, ont fui la ville pour trouver refuge dans la province voisine, à Deraa. Notre correspondante en Syrie, Manon Chapelain, les a rencontrées dans la ville d'Izra. De notre envoyée spéciale à Deraa, L'école d'Izra a été transformée en refuge. À terre, des dizaines de matelas ont été disposés entre des sacs de vêtements. Çà et là, quelques jouets d'enfants. Quatre-vingts familles du village de Sharbaa, tous des Bédouins, ont été déplacés là. De sa famille, Khitam, 18 ans, elle, n'a plus que son père. Les autres membres de la famille ont été tués par des milices druzes lors des derniers affrontements sectaires : « Ils nous ont tous tirés dessus. J'ai mis mes mains sur mon visage, pour me cacher. L'un d'eux a dit  " Cette fille n'est pas morte ". Ils allaient me tirer dessus pour m'achever, mais un autre a répondu " laissez-la, laissez-la saigner, elle va mourir toute seule". » «  Regardez, j'ai été blessée ici par balle, j'ai une fracture. J'ai aussi des éclats d'obus, dans la main et dans la jambe. » Coincé dans un fauteuil roulant, Khitam montre ses blessures recouvertes de pansements. Son père tente de la rassurer, mais au fond, dit-il, c'est peut-être moi le plus inquiet.« Ils ont déplacé tous les Bédouins, ceux qui étaient impliqués dans les combats comme ceux qui ne l'étaient pas. Notre seul tort aujourd'hui, c'est d'être sunnite. Désormais, ils ne veulent que des Druzes à Soueïda. La coexistence, je crois, est impossible avec la présence des factions d'Al-Hijri. » À lire aussiSyrie-Liban: les Druzes face à un tournant historique Dans la salle d'à côté, un homme allongé à terre, la jambe immobilisée, fait défiler des vidéos des exactions des semaines passées : « Regardez la tête de l'enfant. Regardez jusqu'où elle a volé. » Ici, un petit garçon, la tête arrachée par une déflagration. Là, une jeune fille, les yeux cernés, victime d'un traumatisme crânien après avoir été violemment frappée. Elle a été transférée à l'hôpital de Damas. L'un des hommes veut de ses nouvelles, passe un appel : « Nous avons appris qu'elle était décédée. Est-ce exact ? Dieu merci, comment va-t-elle ? » Une femme lui a répondu qu'elle était en vie. Un groupe de volontaires entre dans la petite école, prend les noms, distribue un à un de maigres dons. De la nourriture, de l'argent, quelques savons. C'est bien, mais pas suffisant, soupire Mouna, 60 ans : « Sans vouloir vous offenser. On se sent humilié ici. À Soueïda, notre ville natale, nous avions une vie digne. Nous étions honorés et respectés. » À son tour, la vieille dame raconte. À Soueïda, j'avais des champs, dit-elle, des tracteurs, une grande maison. Ici, nous sommes réduits à attendre l'arrivée des dons : « Ils nous ont donné des matelas et nous apportent de la nourriture. Mais malheureusement, cela ne répond pas à tous nos besoins. Nous sommes des humains, pas du bétail. » Nous ne sommes pas du bétail, répète-t-elle. Mais peut-être vaut-il mieux cela que de vivre dans l'insécurité ou pire, être tué.  À lire aussiSyrie: «J'essaye de puiser la force de réagir», assure l'épouse d'un Franco-Syrien tué à Soueïda

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J -1 avant l'application des taxes douanières américaines / Syrie: échange d'otages entre Druzes et Bédouins / Natation: Léon Marchand champion du 200 mètres 4 nages...

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Play Episode Listen Later Jul 31, 2025 10:00


Le Journal en français facile du jeudi 31 juillet 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/Bt9x.A

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Syrie : entre fractures et mirage de la normalisation

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Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 3:21


durée : 00:03:21 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - Samedi, un cessez-le-feu est entré en vigueur à Souweïda, au sud de la Syrie. Les combats qui s'y déroulaient depuis une semaine ont fait 1 100 morts. La paix est-elle possible ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.