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syrie

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Reportage International
Syrie: le camp de jihadistes de Harem, un «mini-califat avec son propre émir, Omar Omsen»

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 4:59


Idleb, dans le nord du pays, théâtre la semaine dernière de violents affrontements entre l'armée syrienne et des combattants jihadistes étrangers, français notamment, retranchés à l'intérieur d'un camp, celui de Harem. Tensions qui illustrent le défi sécuritaire auquel sont confrontées les nouvelles autorités de Damas. Celui qui le dirige, une figure bien connue du jihadisme, Omar Omsen. Notre correspondante dans la région s'est rendue dans ce camp et l'a rencontré. On a commencé par prendre contact par Telegram avec Omar Omsen, le jour de l'assaut des forces gouvernementales syriennes, il nous a donné son feu vert. Donc, on a pris la route, direction Harem, au nord-ouest de la Syrie, où se trouve donc ce camp de jihadistes français. Et donc, vous tombez au bout d'une petite route sur les hauteurs d'une colline, sur ce camp adossé au mur qui sépare la Syrie de la Turquie. C'est un camp complètement enclavé où vivent depuis 2017 environ 70 Français – hommes, femmes et enfants –, le tout en quasi-autarcie, selon leurs propres lois, les lois de la charia, qu'ils appliquent de la manière la plus fondamentale. C'est une sorte de mini-califat, avec son propre émir, Omar Omsen donc, qui exerce une influence assez importante sur ses membres. Personne n'est autorisé à sortir. Les occupants peuvent aller faire quelques courses, mais ça se limite à ça. À l'intérieur, quand on rentre, c'est assez surprenant, ça ressemble plus à un petit village, voire un centre de vacances avec une mosquée, une école, de grands arbres et un terrain de football pour les enfants.  C'est donc ici autour de ce camp que des affrontements ont éclaté la semaine dernière entre jihadistes et forces gouvernementales. Que leur reprochent-elles ?  Les affrontements ont été assez violents avec l'intervention même de combattants ouzbeks qui sont venus prêter main forte aux jihadistes français. Les destructions sur place sont significatives. Dès qu'on arrive, on voit les lance-roquettes qui ont perforé le mur d'enceinte. Il y a partout des impacts de balles, au sol, des mines antichars disposées à l'entrée. On a rencontré cette Française qui nous a dit avoir très peur : « Vers 22h00, on était chez nous, on a commencé à entendre des tirs. Et les tirs sont devenus de plus en plus forts. On savait que c'étaient des armes lourdes et après, moi, j'ai trois filles, on s'est mises au sol tout simplement pour se protéger. » Donc, lors de cet assaut, c'est bien Omar Omsen lui-même qui était visé. Une source au sein du ministère de l'Intérieur nous a affirmé qu'ils étaient venus pour l'arrêter, lui, suite notamment à de nombreux crimes. Plus récemment, une mère a déposé plainte pour maltraitance et violence envers sa fille de 11 ans, évoquant également un mariage forcé. À lire aussiSyrie : le gouvernement conclut un accord avec les derniers jihadistes français retranchés dans un camp Que faut-il retenir de ce personnage, Omar Omsen, une figure du jihadisme considéré comme l'un des, si ce n'est « le » principal recruteur de combattants français en Syrie ? On parle d'environ 100 à 200 départs depuis 2012. Une enquête de nos confrères de Libération a d'ailleurs montré récemment que six Français ont été arrêtés par le Parquet national antiterroriste depuis décembre 2024 et la chute du régime de Bachar el-Assad. Pour retracer rapidement le parcours d'Omar Omsen, c'est un Franco-Sénégalais né à Nice. Il est parti en Syrie en 2013 pour combattre le régime de Bachar el-Assad. Il a fait rapidement allégeance au Front al-Nosra, donc la branche syrienne d'al-Qaïda, ce qui lui a valu d'être mis sous le coup d'un mandat d'arrêt de la justice française. Les États-Unis l'ont également qualifié de terroriste international en 2016.  Vous l'avez donc rencontré, il vous a parlé, longuement, et manifestement assez librement. Nous avons fait le choix, ici, à RFI, de ne pas diffuser les propos d'un homme recherché pour terrorisme et qui n'hésite pas à utiliser les médias comme un levier de communication. Ce n'est pas la première fois à vrai dire qu'Omar Omsen donne des interviews. Il a l'habitude de recevoir des journalistes, mais c'est vrai que d'ordinaire, il refuse d'être enregistré. Cette fois-ci, nous avons pu garder notre micro ouvert tout le long de l'interview. Alors, on peut penser qu'il avait envie de se servir de cette interview pour rectifier un moment de tension avec les autorités. Il a assuré plusieurs fois pendant notre entretien qu'il répondait désormais aux ordres du gouvernement syrien, alors que jusqu'ici, il tenait plutôt un discours contestataire. On peut aussi imaginer d'une manière assez égotique qu'il aime se donner de l'importance et qu'il avait envie de faire passer un message à la France.  La France, c'est toujours « la » cible privilégiée d'Omar Omsen.  Il affirme cette fois-ci que ce sont les autorités françaises qui ont fait pression sur le gouvernement syrien pour l'arrêter. Ce qui est évidemment une simple accusation, rien ne permet pour le moment de le confirmer. Il affirme que son groupe dérange, car il prétend faire venir des Français encore aujourd'hui en Syrie. Cela, il nous l'explique, il dit que des Français le contactent sur Telegram, il leur explique, il leur donne des indications pour les faire venir jusqu'à son camp. Et malgré l'accord de cessez-le-feu qui a été signé, il refuse toujours d'en sortir. Cela fait plus de trois ans. Il craint d'être extradé vers la France, de prendre 22 ans de prison ferme. C'est pour cela qu'il assure qu'il ne se rendra jamais.  À lire aussiSyrie : plus de 200 Français liés à l'EI toujours dans l'attente d'une solution

Le magazine de la rédaction
Le patrimoine culturel syrien en péril

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 5:12


durée : 00:05:12 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Avant 2011, la Syrie attirait des millions de touristes grâce à son riche patrimoine et à ses sites archéologiques classés à l'Unesco. Depuis la guerre, nombre d'entre eux ont été détruits, bombardés ou pillés, devenant les cibles du trafic d'antiquités. - réalisation : Alison Vicrobeck

Reportage international
Syrie: le camp de jihadistes de Harem, un «mini-califat avec son propre émir, Omar Omsen»

Reportage international

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 4:59


Idleb, dans le nord du pays, théâtre la semaine dernière de violents affrontements entre l'armée syrienne et des combattants jihadistes étrangers, français notamment, retranchés à l'intérieur d'un camp, celui de Harem. Tensions qui illustrent le défi sécuritaire auquel sont confrontées les nouvelles autorités de Damas. Celui qui le dirige, une figure bien connue du jihadisme, Omar Omsen. Notre correspondante dans la région s'est rendue dans ce camp et l'a rencontré. On a commencé par prendre contact par Telegram avec Omar Omsen, le jour de l'assaut des forces gouvernementales syriennes, il nous a donné son feu vert. Donc, on a pris la route, direction Harem, au nord-ouest de la Syrie, où se trouve donc ce camp de jihadistes français. Et donc, vous tombez au bout d'une petite route sur les hauteurs d'une colline, sur ce camp adossé au mur qui sépare la Syrie de la Turquie. C'est un camp complètement enclavé où vivent depuis 2017 environ 70 Français – hommes, femmes et enfants –, le tout en quasi-autarcie, selon leurs propres lois, les lois de la charia, qu'ils appliquent de la manière la plus fondamentale. C'est une sorte de mini-califat, avec son propre émir, Omar Omsen donc, qui exerce une influence assez importante sur ses membres. Personne n'est autorisé à sortir. Les occupants peuvent aller faire quelques courses, mais ça se limite à ça. À l'intérieur, quand on rentre, c'est assez surprenant, ça ressemble plus à un petit village, voire un centre de vacances avec une mosquée, une école, de grands arbres et un terrain de football pour les enfants.  C'est donc ici autour de ce camp que des affrontements ont éclaté la semaine dernière entre jihadistes et forces gouvernementales. Que leur reprochent-elles ?  Les affrontements ont été assez violents avec l'intervention même de combattants ouzbeks qui sont venus prêter main forte aux jihadistes français. Les destructions sur place sont significatives. Dès qu'on arrive, on voit les lance-roquettes qui ont perforé le mur d'enceinte. Il y a partout des impacts de balles, au sol, des mines antichars disposées à l'entrée. On a rencontré cette Française qui nous a dit avoir très peur : « Vers 22h00, on était chez nous, on a commencé à entendre des tirs. Et les tirs sont devenus de plus en plus forts. On savait que c'étaient des armes lourdes et après, moi, j'ai trois filles, on s'est mises au sol tout simplement pour se protéger. » Donc, lors de cet assaut, c'est bien Omar Omsen lui-même qui était visé. Une source au sein du ministère de l'Intérieur nous a affirmé qu'ils étaient venus pour l'arrêter, lui, suite notamment à de nombreux crimes. Plus récemment, une mère a déposé plainte pour maltraitance et violence envers sa fille de 11 ans, évoquant également un mariage forcé. À lire aussiSyrie : le gouvernement conclut un accord avec les derniers jihadistes français retranchés dans un camp Que faut-il retenir de ce personnage, Omar Omsen, une figure du jihadisme considéré comme l'un des, si ce n'est « le » principal recruteur de combattants français en Syrie ? On parle d'environ 100 à 200 départs depuis 2012. Une enquête de nos confrères de Libération a d'ailleurs montré récemment que six Français ont été arrêtés par le Parquet national antiterroriste depuis décembre 2024 et la chute du régime de Bachar el-Assad. Pour retracer rapidement le parcours d'Omar Omsen, c'est un Franco-Sénégalais né à Nice. Il est parti en Syrie en 2013 pour combattre le régime de Bachar el-Assad. Il a fait rapidement allégeance au Front al-Nosra, donc la branche syrienne d'al-Qaïda, ce qui lui a valu d'être mis sous le coup d'un mandat d'arrêt de la justice française. Les États-Unis l'ont également qualifié de terroriste international en 2016.  Vous l'avez donc rencontré, il vous a parlé, longuement, et manifestement assez librement. Nous avons fait le choix, ici, à RFI, de ne pas diffuser les propos d'un homme recherché pour terrorisme et qui n'hésite pas à utiliser les médias comme un levier de communication. Ce n'est pas la première fois à vrai dire qu'Omar Omsen donne des interviews. Il a l'habitude de recevoir des journalistes, mais c'est vrai que d'ordinaire, il refuse d'être enregistré. Cette fois-ci, nous avons pu garder notre micro ouvert tout le long de l'interview. Alors, on peut penser qu'il avait envie de se servir de cette interview pour rectifier un moment de tension avec les autorités. Il a assuré plusieurs fois pendant notre entretien qu'il répondait désormais aux ordres du gouvernement syrien, alors que jusqu'ici, il tenait plutôt un discours contestataire. On peut aussi imaginer d'une manière assez égotique qu'il aime se donner de l'importance et qu'il avait envie de faire passer un message à la France.  La France, c'est toujours « la » cible privilégiée d'Omar Omsen.  Il affirme cette fois-ci que ce sont les autorités françaises qui ont fait pression sur le gouvernement syrien pour l'arrêter. Ce qui est évidemment une simple accusation, rien ne permet pour le moment de le confirmer. Il affirme que son groupe dérange, car il prétend faire venir des Français encore aujourd'hui en Syrie. Cela, il nous l'explique, il dit que des Français le contactent sur Telegram, il leur explique, il leur donne des indications pour les faire venir jusqu'à son camp. Et malgré l'accord de cessez-le-feu qui a été signé, il refuse toujours d'en sortir. Cela fait plus de trois ans. Il craint d'être extradé vers la France, de prendre 22 ans de prison ferme. C'est pour cela qu'il assure qu'il ne se rendra jamais.  À lire aussiSyrie : plus de 200 Français liés à l'EI toujours dans l'attente d'une solution

Reportage International
Autriche: à Vienne, des dîners pour lutter contre la polarisation

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 25, 2025 2:39


En Autriche, une initiative qui entend favoriser le vivre ensemble. Alors que nos sociétés semblent de plus en plus polarisées, l'association « L'Autriche des tables rondes et carrées » organise des dîners dans l'espace public pour faire se rencontrer des gens d'horizons sociaux, culturels et politiques différents.  De notre correspondante à Vienne, C'est dans une jolie rue piétonne du VIIe arrondissement que le dîner, organisé par l'association « L'Autriche des tables rondes et carrées », se tient ce soir, mais les lieux varient selon les partenariats noués par l'ONG. Le concept est simple : chaque invité doit amener une personne très différente de lui, qu'il s'agisse d'âge, de confession, d'opinion politique, de classe sociale ou d'orientation sexuelle. Parmi la vingtaine de convives, Edith, 45 ans, venue avec une enseignante allemande plus âgée qu'elle, est ravie de cette expérience qui la sort du quotidien : « Il y a trente ans, quand on allait au café, on y rencontrait toute sorte de personnes, des gens différents. Aujourd'hui, je vais au café quand j'ai rendez-vous avec quelqu'un. Il n'y a plus autant d'espaces publics où l'on peut aller pour simplement passer du temps et engager des conversations. Et depuis le coronavirus, je trouve que les gens ne sortent plus. » Dépasser les clivages politiques et identitaire Sur la table, les plats et les verres se vident, pendant que des musiciens indiens chantent et dansent. Et peu à peu, des conversations se nouent. Daniel a osé faire le premier pas. Ce jeune enseignant de 24 ans habite la rue et a décidé au dernier moment, intrigué, de se joindre à la tablée. Geste qu'il ne regrette pas, car ce genre d'échange est rare, selon lui, dans une Autriche où le débat politique polarise : « Un de mes élèves m'a demandé : "d'où est-ce que je viens, moi, monsieur ? Ma mère vient de Palestine, mon père de Syrie et je vis à Vienne depuis l'âge de deux ans." Je lui ai alors répondu : "Pour moi, tu es Viennois, comme moi", car Vienne n'est pas une mais multiple. Mais c'est quelque chose qu'on oublie très facilement. Je remarque aussi dans la salle des professeurs à quel point les opinions sont polarisées. On a besoin de discuter en mettant l'accent sur des choses positives et ne pas toujours parler de politique. On y vient tôt ou tard. Mais quand on comprend d'abord les gens et leur histoire, on ne peut pas être trop en colère. »  Des moments de partage La participation à ces dîners est gratuite. Depuis le lancement de l'initiative, il y a six mois, 39 dîners rassemblant près de 2 000 personnes ont eu lieu, et chaque fois, selon l'organisatrice Katharina Jeschke, l'ambiance est à l'écoute et au partage, loin du ton conflictuel souvent observé sur les réseaux sociaux : « La dernière fois, il y avait une institutrice à notre table. Elle était venue avec son mari et nous avons tous pensé : "Bon, ce n'est pas vraiment quelqu'un de si différent". Mais elle nous a répondu qu'il travaillait dans la police et qu'elle voulait qu'un policier découvre ce projet. Il y avait aussi avec nous un sauveteur originaire de Jordanie et deux personnes seules vivant dans des logements sociaux. C'est exactement ça notre but : créer des zones de rencontres où je peux sortir de ma réalité, car sinon je crois que le monde entier fonctionne comme chez moi. » L'association compte organiser davantage de dîners à l'avenir, y compris dans les autres régions autrichiennes.

Reportage international
Autriche: à Vienne, des dîners pour lutter contre la polarisation

Reportage international

Play Episode Listen Later Oct 25, 2025 2:39


En Autriche, une initiative qui entend favoriser le vivre ensemble. Alors que nos sociétés semblent de plus en plus polarisées, l'association « L'Autriche des tables rondes et carrées » organise des dîners dans l'espace public pour faire se rencontrer des gens d'horizons sociaux, culturels et politiques différents.  De notre correspondante à Vienne, C'est dans une jolie rue piétonne du VIIe arrondissement que le dîner, organisé par l'association « L'Autriche des tables rondes et carrées », se tient ce soir, mais les lieux varient selon les partenariats noués par l'ONG. Le concept est simple : chaque invité doit amener une personne très différente de lui, qu'il s'agisse d'âge, de confession, d'opinion politique, de classe sociale ou d'orientation sexuelle. Parmi la vingtaine de convives, Edith, 45 ans, venue avec une enseignante allemande plus âgée qu'elle, est ravie de cette expérience qui la sort du quotidien : « Il y a trente ans, quand on allait au café, on y rencontrait toute sorte de personnes, des gens différents. Aujourd'hui, je vais au café quand j'ai rendez-vous avec quelqu'un. Il n'y a plus autant d'espaces publics où l'on peut aller pour simplement passer du temps et engager des conversations. Et depuis le coronavirus, je trouve que les gens ne sortent plus. » Dépasser les clivages politiques et identitaire Sur la table, les plats et les verres se vident, pendant que des musiciens indiens chantent et dansent. Et peu à peu, des conversations se nouent. Daniel a osé faire le premier pas. Ce jeune enseignant de 24 ans habite la rue et a décidé au dernier moment, intrigué, de se joindre à la tablée. Geste qu'il ne regrette pas, car ce genre d'échange est rare, selon lui, dans une Autriche où le débat politique polarise : « Un de mes élèves m'a demandé : "d'où est-ce que je viens, moi, monsieur ? Ma mère vient de Palestine, mon père de Syrie et je vis à Vienne depuis l'âge de deux ans." Je lui ai alors répondu : "Pour moi, tu es Viennois, comme moi", car Vienne n'est pas une mais multiple. Mais c'est quelque chose qu'on oublie très facilement. Je remarque aussi dans la salle des professeurs à quel point les opinions sont polarisées. On a besoin de discuter en mettant l'accent sur des choses positives et ne pas toujours parler de politique. On y vient tôt ou tard. Mais quand on comprend d'abord les gens et leur histoire, on ne peut pas être trop en colère. »  Des moments de partage La participation à ces dîners est gratuite. Depuis le lancement de l'initiative, il y a six mois, 39 dîners rassemblant près de 2 000 personnes ont eu lieu, et chaque fois, selon l'organisatrice Katharina Jeschke, l'ambiance est à l'écoute et au partage, loin du ton conflictuel souvent observé sur les réseaux sociaux : « La dernière fois, il y avait une institutrice à notre table. Elle était venue avec son mari et nous avons tous pensé : "Bon, ce n'est pas vraiment quelqu'un de si différent". Mais elle nous a répondu qu'il travaillait dans la police et qu'elle voulait qu'un policier découvre ce projet. Il y avait aussi avec nous un sauveteur originaire de Jordanie et deux personnes seules vivant dans des logements sociaux. C'est exactement ça notre but : créer des zones de rencontres où je peux sortir de ma réalité, car sinon je crois que le monde entier fonctionne comme chez moi. » L'association compte organiser davantage de dîners à l'avenir, y compris dans les autres régions autrichiennes.

Reportage International
Au Nord-Est syrien, la sécheresse pourrait provoquer une pénurie de pain

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 24, 2025 3:07


En Syrie, les agriculteurs du nord-est du pays ont été confrontés cet été à un nouvel épisode de sécheresse dramatique, notamment pour les récoltes de blé, une ressource pourtant indispensable à la population dont le pain représente la base de l'alimentation. La situation suscite l'inquiétude quant à la capacité de l'administration autonome du nord-est syrien (AANES) – l'entité politique dominée par les Kurdes en charge de la région – à poursuivre la distribution de pains subventionnés, à la base du contrat social du Rojava.  De notre correspondant de retour de Qamishli, Le long de la route défoncée qui relie Raqqa à Hassaké, longtemps considérée comme le grenier à blé de la Syrie, les propriétés agricoles autrefois florissantes sont difficiles à deviner dans la poussière. La Syrie a été confrontée cet été à la pire sécheresse depuis 36 ans. « La saison est très mauvaise, le climat est trop sec et il fait trop chaud. Et l'hiver dernier, il n'a pas plu, donc il n'y a plus d'eau dans les puits. » D'un ample geste de la main, Oum Raly embrasse son domaine : là le coton, ici les blés… Mais il n'y a pas grand-chose à voir : la surface cultivée s'est réduite à peau de chagrin. Ici, il faut désormais creuser à plus de 300 mètres pour dénicher un peu d'eau : « Avant, nous pompions l'eau grâce à des moteurs, mais le diesel est devenu trop cher. Alors, nous nous sommes endettés pour les remplacer par des panneaux solaires. Ici, chaque famille envoie un fils travailler en Allemagne ou en Turquie et ils renvoient de l'argent tous les ans. D'ici deux ans, peut-être que nous aurons remboursé nos dettes. » À écouter aussiSyrie: la sécheresse et le manque d'eau, un défi de plus pour la population et le nouveau pouvoir D'autres n'ont pas cette possibilité. Plus loin, sur la route, une femme, arrosoir à la main, le dos courbé, humecte péniblement son champ dont le sol est nervuré de larges crevasses : « Nous n'avons fait aucun profit cette saison, il a fallu que nous vendions tous nos moutons pour financer l'agriculture. Mais c'est un échec, nous n'avons rien gagné grâce à la terre. Si nous pouvions, nous partirions, mais pour aller où ? » Le blé, une ressource en chute libre Le Programme alimentaire mondial évalue une baisse de 40% de la production de blé en Syrie, une chute libre surveillée de près par les autorités kurdes. À Qamishli, Noursheen administre l'une des nombreuses boulangeries étatiques du nord-est syrien, véritable usine à pain : « Nous sommes confrontés à une crise du blé et de l'eau. Nous recevons encore de la farine et nous pouvons faire du pain tous les jours. Mais les quantités sont limitées et nous devons puiser dans les stocks des années précédentes, la qualité du pain s'en ressent. » Dans son dos, les galettes fumantes défilent sur un tapis, elles seront vendues à prix réduit à la population. Le pain est largement subventionné par les autorités kurdes en prise avec le pouvoir de Damas, une autre source d'inquiétude pour cet ouvrier : « Avec l'ancien régime, nous pouvions encore échanger du blé contre du pétrole. Mais là, le gouvernement de transition a coupé les routes et isole certaines régions kurdes, ils veulent mettre la pression sur l'administration autonome, et ça affecte la production de pain ! » À écouter aussiSyrie: la région de Deraa frappée par une pénurie d'eau sans précédent Avec ces contraintes politiques et climatiques, le prix du pain a doublé en quelques mois. De 1 500 livres syriennes le sac, il se vend désormais 3 000, soit un peu plus d'un dollar. Pour les habitants des quartiers modestes de Qamishli, comme Hamid, cette hausse des prix est alarmante : « Notre peuple est pauvre ! Il faudrait que l'administration fournisse le carburant et le pain sans chercher à faire de profit pour le soutenir. » Alors que se négocient âprement les conditions de la réunification du pays, les autorités du nord-est syrien sont vigilantes à préserver les bases du contrat social, et à ne pas laisser s'installer un climat de défiance.

Reportage international
Au Nord-Est syrien, la sécheresse pourrait provoquer une pénurie de pain

Reportage international

Play Episode Listen Later Oct 24, 2025 3:07


En Syrie, les agriculteurs du nord-est du pays ont été confrontés cet été à un nouvel épisode de sécheresse dramatique, notamment pour les récoltes de blé, une ressource pourtant indispensable à la population dont le pain représente la base de l'alimentation. La situation suscite l'inquiétude quant à la capacité de l'administration autonome du nord-est syrien (AANES) – l'entité politique dominée par les Kurdes en charge de la région – à poursuivre la distribution de pains subventionnés, à la base du contrat social du Rojava.  De notre correspondant de retour de Qamishli, Le long de la route défoncée qui relie Raqqa à Hassaké, longtemps considérée comme le grenier à blé de la Syrie, les propriétés agricoles autrefois florissantes sont difficiles à deviner dans la poussière. La Syrie a été confrontée cet été à la pire sécheresse depuis 36 ans. « La saison est très mauvaise, le climat est trop sec et il fait trop chaud. Et l'hiver dernier, il n'a pas plu, donc il n'y a plus d'eau dans les puits. » D'un ample geste de la main, Oum Raly embrasse son domaine : là le coton, ici les blés… Mais il n'y a pas grand-chose à voir : la surface cultivée s'est réduite à peau de chagrin. Ici, il faut désormais creuser à plus de 300 mètres pour dénicher un peu d'eau : « Avant, nous pompions l'eau grâce à des moteurs, mais le diesel est devenu trop cher. Alors, nous nous sommes endettés pour les remplacer par des panneaux solaires. Ici, chaque famille envoie un fils travailler en Allemagne ou en Turquie et ils renvoient de l'argent tous les ans. D'ici deux ans, peut-être que nous aurons remboursé nos dettes. » À écouter aussiSyrie: la sécheresse et le manque d'eau, un défi de plus pour la population et le nouveau pouvoir D'autres n'ont pas cette possibilité. Plus loin, sur la route, une femme, arrosoir à la main, le dos courbé, humecte péniblement son champ dont le sol est nervuré de larges crevasses : « Nous n'avons fait aucun profit cette saison, il a fallu que nous vendions tous nos moutons pour financer l'agriculture. Mais c'est un échec, nous n'avons rien gagné grâce à la terre. Si nous pouvions, nous partirions, mais pour aller où ? » Le blé, une ressource en chute libre Le Programme alimentaire mondial évalue une baisse de 40% de la production de blé en Syrie, une chute libre surveillée de près par les autorités kurdes. À Qamishli, Noursheen administre l'une des nombreuses boulangeries étatiques du nord-est syrien, véritable usine à pain : « Nous sommes confrontés à une crise du blé et de l'eau. Nous recevons encore de la farine et nous pouvons faire du pain tous les jours. Mais les quantités sont limitées et nous devons puiser dans les stocks des années précédentes, la qualité du pain s'en ressent. » Dans son dos, les galettes fumantes défilent sur un tapis, elles seront vendues à prix réduit à la population. Le pain est largement subventionné par les autorités kurdes en prise avec le pouvoir de Damas, une autre source d'inquiétude pour cet ouvrier : « Avec l'ancien régime, nous pouvions encore échanger du blé contre du pétrole. Mais là, le gouvernement de transition a coupé les routes et isole certaines régions kurdes, ils veulent mettre la pression sur l'administration autonome, et ça affecte la production de pain ! » À écouter aussiSyrie: la région de Deraa frappée par une pénurie d'eau sans précédent Avec ces contraintes politiques et climatiques, le prix du pain a doublé en quelques mois. De 1 500 livres syriennes le sac, il se vend désormais 3 000, soit un peu plus d'un dollar. Pour les habitants des quartiers modestes de Qamishli, comme Hamid, cette hausse des prix est alarmante : « Notre peuple est pauvre ! Il faudrait que l'administration fournisse le carburant et le pain sans chercher à faire de profit pour le soutenir. » Alors que se négocient âprement les conditions de la réunification du pays, les autorités du nord-est syrien sont vigilantes à préserver les bases du contrat social, et à ne pas laisser s'installer un climat de défiance.

Un air d'amérique
Syrie : un camp de djihadistes français encerclé par les forces gouvernementales du pays

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 1:30


Un camp de djihadistes français encerclé depuis le mercredi 22 octobre 2025 par les forces gouvernementales syriennes. Le camp se situe près de la frontière turque et il est encerclé parce que le chef de ces djihadistes refuse de se livrer aux autorités. Il est accusé d'avoir enlevé une fillette. Écoutez RTL autour du monde du 23 octobre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Tout un monde - La 1ere
Comment reconstruire un pays brisé par la guerre comme la Syrie?

Tout un monde - La 1ere

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 20:49


(00:00:32) Comment reconstruire un pays brisé par la guerre comme la Syrie? (00:08:55) Quand la Syrie remet ses trains sur les rails (00:13:30) Y a-t-il une vie politique après la prison?

Vertigo - La 1ere
Le photographe suisse Adrien Golinelli expose la Syrie à Nyon

Vertigo - La 1ere

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 5:23


"The Sour Taste of Pomegranate" est le titre du nouveau projet photographique du Genevois Adrien Golinelli. Après la Corée du Nord et la ville fantôme d'Ordos en Chine, l'artiste a sillonné la Syrie en dix jours, six mois après le renversement de Bachar al-Assad. L'exposition est à découvrir à la galerie Focale à Nyon, dès maintenant et jusqu'au 9 novembre. Certaines de ses œuvres seront également visibles à l'Usine à Gaz du 20 au 22 novembre.  Adrien Golinelli est au micro de Layla Shlonsky.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Gaza : la Turquie sur le terrain pour retrouver les corps des otages israéliens

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 20, 2025 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la rencontre entre les présidents russe et syrien et la création d'une nouvelle plateforme d'opposition menée par Joseph Kabila. Gaza : la Turquie sur le terrain pour retrouver les corps des otages israéliens   Alors que la bande de Gaza est en ruines, la Turquie s'est engagée à participer aux recherches des dépouilles des otages israéliens ensevelies sous les décombres. Pourquoi Ankara a-t-elle décidé de s'impliquer dans ces recherches ? Comment les autorités turques comptent-elles s'organiser sur le terrain ?   Avec Anne Andlauer, correspondante de RFI à Ankara.    Poutine/Al-Chaara : première rencontre depuis la chute de Bachar el-Assad   Pour la première fois depuis la chute du régime de Bachar el-Assad, en décembre 2024, le président syrien par intérim, Ahmad al-Shara et Vladimir Poutine se sont rencontrés à Moscou. La Russie peut-elle accepter de coopérer avec les nouvelles autorités syriennes, tout en continuant à «protéger» l'ancien dirigeant syrien exilé à Moscou ?    Avec Anissa El Jabri, correspondante permanente de RFI à Moscou.     RDC : Joseph Kabila préside une nouvelle plateforme de l'opposition   Deux semaines après avoir été condamné par contumace à la peine de mort, l'ancien président a réuni à Nairobi plusieurs personnalités de l'opposition. Les participants ont annoncé la création d'une nouvelle plateforme baptisée «Sauvons la RDC». Cette coalition peut-elle permettre à Joseph Kabila de se positionner pour la présidentielle de 2028 malgré sa condamnation ? L'absence de plusieurs grandes figures de l'opposition pourraient-elles fragiliser cette plateforme ?   Avec Trésor Kibangula, analyste politique à Ebuteli, Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence.

IISMM
Le rayonnement de la Syrie médiévale

IISMM

Play Episode Listen Later Oct 20, 2025 87:54


Le rayonnement de la Syrie médiévale - Épisode 1 Conférence publique du 9 octobre 2025 Mathilde Boudier (Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, Orient & Méditerranée) Gregory Vandamme (FNRS, UCLouvain). Modération : Philippe Pétriat, Directeur de l'IISMM (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Dans cette conférence, Mathilde Boudier dessine le paysage politique, religieux et culturel de la Syrie depuis la fin de l'époque byzantine et le début de la dynastie omeyyade jusqu'à la fin de l'époque abbasside. Elle explique en particulier l'évolution religieuse (diversité de la présence chrétienne, islamisation très progressive) et linguistique (plurilinguisme et arabisation) de la Syrie. Dans le cadre de ces transformations, Damas devient une métropole renommée qui attire savants et intellectuel aux XIIe et XIIIe siècles. Grégroy Vandamme nous présente l'un des plus célèbres d'entre eux, Ibn ʿArabī, qui s'installe à Damas en 1223 après une vie de pérégrinations. À travers lui, il explique le rôle intellectuel du soufisme et les débats qu'il suscite parmi les savants damascènes. Programmation : Sophie Bilardello (CNRS, IISMM)

Livre international
«Le Proche-Orient, miroir du monde», de Ziad Majed

Livre international

Play Episode Listen Later Oct 18, 2025 19:12


Les bouleversements du Proche-Orient, de la Palestine à l'Iran en passant par le Liban, le Yémen ou la Jordanie, ne datent pas d'hier. Mais ils semblent ces dernières années s'accélérer. Ziad Majed retrace dans son nouvel ouvrage un siècle de luttes, d'ingérences et de reconfigurations, et fait découvrir l'histoire contemporaine d'un Proche-Orient plus que jamais miroir du monde. Entretien avec ce politiste franco-libanais et professeur à l'Université américaine de Paris où il dirige le programme des études du Moyen-Orient.  Le Proche-Orient, miroir du monde. Comprendre le basculement en cours, de Ziad Majed ; 360 pages, paru aux éditions La Découverte le 9 octobre 2025.  À lire aussiCe que le 7 octobre 2023 a changé

Les histoires de 28 Minutes
Benyamin Nétanyahou, retraites, sécurité routière… : Le Club international

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Oct 18, 2025 46:15


L'émission 28 minutes du 18/10/2025 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Arancha González, doyenne de l'École des affaires internationales de Sciences Po, Meriem Amellal, journaliste à France 24, spécialiste du Moyen-Orient, Benjamin Luis, correspondant en France pour la télévision suisse RTS et la dessinatrice de presse Dorthe Landschulz. Israël : Benyamin Nétanyahou, l'éternel phénix ?Benyamin Nétanyahou semblait sur la sellette face à une impopularité record et des procès pour corruption. Le "Plan Trump" pour Gaza lui a permis de remonter dans les sondages. Côté judiciaire, l'idée d'une grâce semble se frayer un chemin. Benyamin Nétanyahou, indéboulonnable ? Réforme des retraites suspendue : folie économique ou stabilité ?Pour éviter la censure, le gouvernement Lecornu II a accepté de suspendre la réforme des retraites. Bien qu'elle ait un coût pour les dépenses publiques, la suspension a provoqué une baisse des taux d'intérêts. Suspendre la réforme des retraites, gage de stabilité ou gouffre financier ?Nous recevons Édouard Élias, photoreporter, qui présente son exposition "Syrie, Année 0". Il retrace le parcours d'un pays en pleine renaissance depuis la chute de Bachar al-Assad.Valérie Brochard nous donne des nouvelles de nos chers voisins finlandais, qui célèbrent une année sans mort sur la route à Helsinki, grâce à une politique de sécurité routière dissuasive. Olivier Boucreux décerne le titre d'employée de la semaine à Laeticia James, procureure générale de l'État de New York qui doit faire face au courroux de Donald Trump après l'avoir poursuivi l'année dernière. Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télé britannique, où l'annulation du procès de deux espions britanniques passés sous le giron chinois suscite l'émoi et éclabousse le premier ministre. Natacha Triou médite sur le renouveau de la mode enfantine chez les adultes : peluches accrochées au sac, look d'écolières à l'anglaise et babies au pied … Un repli vers l'enfance, symptôme d'un monde trop anxiogène ?28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 18 octobre 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio

Livre international
«Le Proche-Orient, miroir du monde», de Ziad Majed

Livre international

Play Episode Listen Later Oct 18, 2025 19:12


Les bouleversements du Proche-Orient, de la Palestine à l'Iran en passant par le Liban, le Yémen ou la Jordanie, ne datent pas d'hier. Mais ils semblent ces dernières années s'accélérer. Ziad Majed retrace dans son nouvel ouvrage un siècle de luttes, d'ingérences et de reconfigurations, et fait découvrir l'histoire contemporaine d'un Proche-Orient plus que jamais miroir du monde. Entretien avec ce politiste franco-libanais et professeur à l'Université américaine de Paris où il dirige le programme des études du Moyen-Orient.  Le Proche-Orient, miroir du monde. Comprendre le basculement en cours, de Ziad Majed ; 360 pages, paru aux éditions La Découverte le 9 octobre 2025.  À lire aussiCe que le 7 octobre 2023 a changé

ActuElles
En Syrie, le témoignage des femmes victimes du régime Assad

ActuElles

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 12:34


En Syrie, les journalistes de France 24 sont allées à la rencontre de plusieurs femmes victimes de violences sexuelles systémiques sous le régime de Bachar Al-Assad. Asma, Yasmine et Houda se sont confiées sur les viols qu'elles ont subi en prison.

Reporters
Le viol, arme de guerre de Bachar al-Assad

Reporters

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 27:25


À partir de 2011, le peuple syrien conteste le régime de Bachar al-Assad. Des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sont arrêtés arbitrairement à travers le pays. Le viol et les violences sexuelles sont alors utilisés comme armes de guerre, sans distinction d'âge ni de sexe. Dans ce documentaire exceptionnel, Asma, Yasmine et Houda ont accepté de confier leur histoire aux journalistes de France 24 Dana Alboz et Assiya Hamza. Elles se sont rendues en Turquie et en Syrie pour rencontrer ces "survivantes". 

24H Pujadas - Les partis pris
Les Partis Pris : "E. Macron, les leçons d'une semaine folle ”, “En avion, désormais tout se paye ” et “Assad, l'étrange nouvelle vie d'un dictateur ”

24H Pujadas - Les partis pris

Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 16:21


Comment se sent Emmanuel Macron après cette semaine agitée ? Ruth Elkrief, affirme que finalement, aujourd'hui, il y a la prise de conscience que c'est un président qui ne peut plus faire la même chose, qui ne peut plus être le même président, qu'un président n'est qu'une majorité, relative ou même absolue. Et pour conclure, elle ne pense pas que la crise soit réglée. La compagnie canadienne WestJet introduit une option payante que Pascal Perri n'a pas pensé lui-même, celle d'une inclinaison du siège passager. Pour lui, ce n'est pas très étonnant, parce que c'est le modèle du low cost qui est poussé à l'extrême. Le président syrien Bachar al-Assad a trouvé refuge à Moscou, selon les médias russes. Pour Dominique Moïsi, le plus important, c'est que Vladimir Poutine a invité son successeur. Il demande le retour de Bachar al-Assad en Syrie afin qu'il soit jugé par le peuple syrien. Il est peu probable que Poutine réponde de manière favorable à la demande du président syrien Ahmed al-Charaa. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

L'Echo du monde
Russie – Syrie : rencontre entre le plus fidèle soutien de Bachar al- Assad et les rebelles qui l'ont fait tomber

L'Echo du monde

Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 4:12


Le président syrien Ahmed Al-Charaa était hier à Moscou afin de rencontrer Vladimir Poutine. Négociations pour l'obtention de bases en échange d'un soutien diplomatique, questions sur l'avenir de Bachar al-Assad auquel le président russe continue d'accorder l'asile… Christian Makarian livre son analyse sur ces sujets. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Invité de la mi-journée
«Il y a une bonne dose de pragmatisme dans les relations entre les nouvelles autorités syriennes et les Russes»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Oct 15, 2025 6:23


Première visite du président intérimaire syrien en Russie depuis le renversement de l'ancien dirigeant et allié de Moscou, Bachar el-Assad, qui a trouvé refuge à Moscou. Malgré cette alliance passée entre le Kremlin et le clan Assad, les nouvelles autorités syriennes cherchent à établir des relations pacifiques avec la Russie. À l'ordre du jour de cette visite, la question des deux bases militaires russes en Syrie et la coopération économique. Ahmed al-Charaa devait demander l'extradition du dirigeant déchu, selon un responsable gouvernemental syrien qui a requis l'anonymat. Y a-t-il la moindre chance que cette demande aboutisse ? Entretien avec Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe et chercheur associé à l'IRIS et auteur de  Russie : les enjeux du retour au Moyen-Orient (éditions L'Inventaire).  À lire aussiRussie: première rencontre entre le président syrien par intérim Ahmed al-Charaa et Vladimir Poutine à Moscou

La Traque
[INÉDIT] Mohammed Merah, le terroriste au scooter : des voyages à la rencontre des “frères” (1/4)

La Traque

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 21:28


Plongez dans la traque de Mohammed Merah, l'homme derrière une série d'attentats qui ont bouleversé la France en 2012. Jeune délinquant radicalisé, il bascule dans une spirale de violence qui va le mener jusqu'à commettre l'irréparable. Assassinat de militaires, attaque d'une école juive, meurtres d'enfants… L'onde de choc est immense. Pendant plusieurs jours, une chasse à l'homme se déploie à Toulouse et Montauban. Entre la peur, la sidération et la détermination des forces de l'ordre, se dessine le portrait d'un individu insaisissable, qui choisit la violence comme ultime langage. Les voyages à la rencontre des “frères” Mohammed Merah, enfant violent et livré à lui-même, grandit dans un climat familial explosif avant de sombrer dans la délinquance. Après plusieurs séjours en prison, il se radicalise, fasciné par son frère Abdelkader et par le djihad. Entre 2010 et 2011, il voyage en Algérie, en Syrie et jusqu'en Afghanistan, espérant rejoindre les talibans. Surveillé par les services français, il parvient pourtant à disparaître des radars. Quelques mois plus tard, son nom marquera l'une des plus sombres affaires terroristes de France. Pour découvrir une autre traque, cliquez ci-dessous : ⁠[INÉDIT] Gilles Bertin, un punk en cavale : génération No Future (1/4)⁠⁠ ⁠⁠[INÉDIT] Gilles Bertin, un punk en cavale : un coup de maître (2/4)⁠⁠ ⁠⁠[INÉDIT] Gilles Bertin, un punk en cavale : la fuite en Espagne (3/4)⁠⁠ ⁠⁠[INÉDIT] Gilles Bertin, un punk en cavale : se rendre pour en finir (4/4) Crédits : Production : Bababam  Textes : Lola Berthet Voix : Anne Cosmao, Aurélien Gouas Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Business of Bouffe
Entrez Plat Dessert #5 - Les Cuistots Migrateurs | L'intégration par le goût

Business of Bouffe

Play Episode Listen Later Oct 12, 2025 24:48


C'est le grand retour d'Entrez ! Plat, Dessert !Pour démarrer cette nouvelle saison, notre journaliste Audrey Largouët part à Montreuil, dans les cuisines d'un traiteur pas comme les autres : Les Cuistots Migrateurs, fondé par Louis Jacquot. Ici, les gastronomies du monde se croisent et s'enrichissent, grâce à des chefs réfugiés venus de Syrie, du Népal, du Bangladesh ou du Sénégal. Un épisode qui mêle cuisine, engagement et humanité — et qui prouve qu'en cuisine, l'intégration passe d'abord par le goût.Cette série audio est réalisée en collaboration avec Eureden Foodservice et produite par Lacmé.Journaliste : Audrey Largouët ; Réalisateur : Benjamin Macé ; Productrice : Alice Deroide ; Vidéaste ; Edouard Jacques Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

De vive(s) voix
«Terre des hommes» : le chef d'œuvre de Saint-Exupéry illustré par Riad Sattouf

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Oct 6, 2025 29:00


En 150 illustrations, Riad Sattouf, auteur de l'Arabe du futur, nous invite à (re)découvrir le récit semi-autobiographique de Saint-Exupéry «Terre des hommes».  C'est un texte fondateur pour l'auteur Riad Sattouf. Il l'a lu pour la première fois quand il avait quinze ans, sa situation familiale était très compliquée, et dit le relire chaque année : «Il y avait peu de livres chez moi, cela a été une rencontre» nous dit-il. «Il y avait tout ce que je voulais trouver».  Illustrer les romans d'aviation de Saint-Exupéry a toujours été un rêve pour le papa des Cahiers d'Esther.  Une métaphore de la vie à venir. Un grand rêve mis en forme.  Un jour, il écrit aux éditions Gallimard (la maison d'édition qui avait publié Terre des Hommes en 1939) ainsi qu'aux ayant-droits de Saint-Exupéry pour leur proposer d'illustrer «Terre des Hommes». Le projet est accepté…  «Terre des hommes» a été publié quelques mois avant le début de la Seconde Guerre mondiale :  en février 1939. Dans ce récit à la fois autobiographique et philosophique, l'auteur relate ses expériences de vol et de camaraderie dans l'Aéropostale et livre ses pensées philosophiques sur des thèmes tels que l'amitié, l'amour, la fraternité, la vie, la mort.  Antoine de Saint-Exupéry est né à Lyon en 1900. Il devient pilote lors de son service militaire en 1921, puis pour l'Aéropostale (alors appelée Latécoère) en 1926. Parallèlement, il devient écrivain et publie ses premiers romans en s'inspirant de sa vie d'aviateur avec notamment le roman Vol de nuit publié en 1931 qui remporte le prix Femina. Terre des hommes, publié en 1939, reçoit le grand prix du roman de l'Académie française. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est pilote de reconnaissance. Il s'installe à New-York et publie Le Petit Prince en 1943. Il disparait en mer en juillet 1944 lors d'une mission. Son avion sera retrouvé en 2000.  Riad Sattouf est né en 1978. Il est très vite passionné par le dessin. Auteur de bandes dessinées telles que l'Arabe du futur qui raconte son enfance vécue entre la Bretagne et le Moyen-Orient et les Cahiers d'Esther qui relate les aventures d'une pré-ado — puis adolescente – espiègle. Ses ouvrages ont été vendus à plusieurs millions d'exemplaires et traduits dans 25 langues. En 2024, il publie Moi, Fadi, le frère volé qui relate les aventures de son jeune frère, après qu'il a été kidnappé par son père, et emmené en Syrie.  Il a reçu, à deux reprises, le Fauve d'or du meilleur album au Festival d'Angoulême. Il a également remporté le Grand Prix du Festival en 2023, pour l'ensemble de son œuvre.  Il a par ailleurs réalisé deux longs métrages : Les beaux gosses en 2009 et Jacky au royaume des filles en 2014.  Terre des hommes est copublié par Gallimard et Les livres du futur. À voir également : L'exposition des illustrations à la galerie Gallimard à partir du 3 octobre.  Et la chronique ailleurs nous emmène à Kinshasa où Etienne Russias, président de l'association Semer en territoire, nous parlera de son projet d'ateliers d'écriture Black Label autour de l'œuvre de Léon Gontran Damas, l'une des figures incontournables de la négritude. Programmation musicale :  L'artiste Bertrand Belin avec le titre La béatitude.  

De vive(s) voix
«Terre des hommes» : le chef d'œuvre de Saint-Exupéry illustré par Riad Sattouf

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Oct 6, 2025 29:00


En 150 illustrations, Riad Sattouf, auteur de l'Arabe du futur, nous invite à (re)découvrir le récit semi-autobiographique de Saint-Exupéry «Terre des hommes».  C'est un texte fondateur pour l'auteur Riad Sattouf. Il l'a lu pour la première fois quand il avait quinze ans, sa situation familiale était très compliquée, et dit le relire chaque année : «Il y avait peu de livres chez moi, cela a été une rencontre» nous dit-il. «Il y avait tout ce que je voulais trouver».  Illustrer les romans d'aviation de Saint-Exupéry a toujours été un rêve pour le papa des Cahiers d'Esther.  Une métaphore de la vie à venir. Un grand rêve mis en forme.  Un jour, il écrit aux éditions Gallimard (la maison d'édition qui avait publié Terre des Hommes en 1939) ainsi qu'aux ayant-droits de Saint-Exupéry pour leur proposer d'illustrer «Terre des Hommes». Le projet est accepté…  «Terre des hommes» a été publié quelques mois avant le début de la Seconde Guerre mondiale :  en février 1939. Dans ce récit à la fois autobiographique et philosophique, l'auteur relate ses expériences de vol et de camaraderie dans l'Aéropostale et livre ses pensées philosophiques sur des thèmes tels que l'amitié, l'amour, la fraternité, la vie, la mort.  Antoine de Saint-Exupéry est né à Lyon en 1900. Il devient pilote lors de son service militaire en 1921, puis pour l'Aéropostale (alors appelée Latécoère) en 1926. Parallèlement, il devient écrivain et publie ses premiers romans en s'inspirant de sa vie d'aviateur avec notamment le roman Vol de nuit publié en 1931 qui remporte le prix Femina. Terre des hommes, publié en 1939, reçoit le grand prix du roman de l'Académie française. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est pilote de reconnaissance. Il s'installe à New-York et publie Le Petit Prince en 1943. Il disparait en mer en juillet 1944 lors d'une mission. Son avion sera retrouvé en 2000.  Riad Sattouf est né en 1978. Il est très vite passionné par le dessin. Auteur de bandes dessinées telles que l'Arabe du futur qui raconte son enfance vécue entre la Bretagne et le Moyen-Orient et les Cahiers d'Esther qui relate les aventures d'une pré-ado — puis adolescente – espiègle. Ses ouvrages ont été vendus à plusieurs millions d'exemplaires et traduits dans 25 langues. En 2024, il publie Moi, Fadi, le frère volé qui relate les aventures de son jeune frère, après qu'il a été kidnappé par son père, et emmené en Syrie.  Il a reçu, à deux reprises, le Fauve d'or du meilleur album au Festival d'Angoulême. Il a également remporté le Grand Prix du Festival en 2023, pour l'ensemble de son œuvre.  Il a par ailleurs réalisé deux longs métrages : Les beaux gosses en 2009 et Jacky au royaume des filles en 2014.  Terre des hommes est copublié par Gallimard et Les livres du futur. À voir également : L'exposition des illustrations à la galerie Gallimard à partir du 3 octobre.  Et la chronique ailleurs nous emmène à Kinshasa où Etienne Russias, président de l'association Semer en territoire, nous parlera de son projet d'ateliers d'écriture Black Label autour de l'œuvre de Léon Gontran Damas, l'une des figures incontournables de la négritude. Programmation musicale :  L'artiste Bertrand Belin avec le titre La béatitude.  

Reportage International
Syrie: les mines menacent le retour des déplacés à Deir Ezzor

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 3:10


Dans la province syrienne de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak, des villages ravagés par la guerre voient peu à peu revenir leurs habitants confrontés à la menace des explosifs, mines et autres munitions abandonnés par les belligérants. Ces retours dans une région marginalisée et dominée par l'insécurité représentent un défi logistique pour les équipes de démineurs et ont déjà engendré de nombreux accidents.  De notre correspondant de retour de Deir Ezzor, À l'abri derrière les épais murs de terre d'une bergerie, Ahmad, les traits tirés, actionne le détonateur. Avec son équipe de démineurs, il opère depuis deux mois dans la zone dite des Sept villages de la province de Deir Ezzor : « Ces villages ont longtemps été une zone interdite, une ligne de front bombardée par les forces en présence. » C'est sur cette terre de sable, battue par les vents, qu'a été recensé le quart des 1 400 victimes d'engins explosifs abandonnés en Syrie depuis la chute du régime. « Pour le moment, l'urgence, ce sont les zones habitées, et ensuite, nous passerons aux parcelles agricoles », observe Ahmad. Coincée entre les flots paisibles de l'Euphrate au sud, au nord, une voie ferrée lestée de mines anti-personnelles : les maisons sont comme figées, les murs criblés d'impacts. S'y sont tour à tour réfugiés les combattants de Daech, les miliciens iraniens et les soldats du régime, abandonnant derrière eux les sinistres vestiges de la guerre. Ahmad confie : « Les habitants d'ici ont tous été déplacés. Depuis la chute du régime, ils commencent à revenir chez eux et découvrent des restes d'explosifs ou de munitions dont ils se débarrassent en reconstruisant leurs maisons. Ça pourrait nous prendre plus de cinq mois pour nettoyer la zone. » À lire aussiSyrie: dans la province de Deir Ezzor, la résurgence du groupe État islamique Selon certaines estimations, 70% des mines répandues en Syrie seraient concentrées dans la province de Deir Ezzor. Alors, d'ici là, l'urgence, c'est aussi de protéger les plus jeunes. Employé d'une ONG internationale, Tamer sillonne la région : « Nous essayons, avec des jeux, d'enlever de la tête des enfants des comportements qui se sont enracinés au cours des 14 années de guerre. » Avec le retour des déplacés, les accidents se multiplient. Protégée du soleil par l'auvent d'une maison aux fenêtres soufflées, la dizaine d'enfants est attentive, les yeux rivés sur un tableau aux visuels éloquents : « ​​​​​​​Ils me disent : "Oui, j'ai joué avec ce truc, je l'ai rejeté, je l'ai même repris une deuxième fois sans que ça explose." Oui, mais la troisième fois, ça va exploser… » Amar, dix ans, victime d'une mine Parmi les enfants réunis, Tamer désigne un garçon, dix ans à peine, recroquevillé sur une chaise roulante : « ​​​​​​​On a un blessé parmi nous… Amar, il a eu un accident avec un explosif, alors qu'il jouait avec son frère et son cousin. Malheureusement, il a été amputé de la jambe, son frère a perdu un doigt et son cousin a perdu la vie. » Revenu avec sa famille au mois de mars, le petit Amar déroule doucement le souvenir de son accident survenu 15 jours plus tard : « Nous sommes partis chercher nos cousins pour le déjeuner. On les a suivis jusqu'au bâtiment détruit. Ils ont trouvé ce truc et ont commencé à jouer avec, à le frapper avec une pierre et à s'amuser avec les câbles. Mais quand ils l'ont jeté par terre, ça a explosé. » D'ici la pose d'une prothèse, Amar est péniblement poussé par son père, épuisé par huit années à s'échapper d'une guerre qui ne cesse de le rattraper : « ​​​​​​​Nous avons tout abandonné derrière nous pour fuir vers un endroit où nos enfants seraient en sécurité. Une fois rentrés, le destin nous rattrape… Mais où pourrions-nous aller ? C'est ici, chez nous, c'est notre maison… » Sur la route, dans un nuage de poussière, s'approche une camionnette encombrée de ballots, des enfants juchés sur le toit. Les retours se poursuivent dans cette région éloignée de tout et toujours en proie à l'insécurité.

De Dag
#1966 - Angst onder asielzoekers na rellen en protesten

De Dag

Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 20:08


Veel asielzoekers voelen zich onveilig sinds de rechtsextremistische rellen in Den Haag, een dreigende bestorming van een azc in Den Bosch en de soms grimmige protesten bij asielzoekerscentra van de afgelopen weken. In deze podcast bezoekt Elisabeth de 46-jarige Yousef uit Syrie, die op een azc in Winterswijk woont, en de 25-jarige Irakees Dawood in Arnhem.  De angst is groot, vertelt Yousef. Bewoners van het azc durven niet meer alleen het centrum van Winterswijk in uit angst voor problemen. Hij is bang om in elkaar geslagen te worden of erger: gedood. Ook Dawood herkent die gevoelens, onder asielzoekers wordt er veel over gesproken. In een enquête van vluchtelingenwerk zei 70% van de respondenten bang of heel bang te zijn.  Het COA zegt in een reactie dat de protesten zich veelal richten op nieuwe azc's. De ervaring van het COA is dat de weerstand sterk afneemt als een azc er langer is en de opvang goed gaat. Als er zorgen over de veiligheid zijn is er beveiliging op COA-locaties, voorlichting voor azc-bewoners en zijn er vertrouwenspersonen. Reageren? Mail dedag@nos.nl Presentatie: Elisabeth Steinz Montage: Marco Geijtenbeek Redactie: Ulrike Nagel en Judith van de Hulsbeek

Invité Afrique
Succession à la tête de l'Unesco: «Je suis candidat de toutes les nations», affirme le Congolais Firmin Édouard Matoko

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 11:07


« Je suis un homme du sérail, mais pas un apparatchik », affirme le Congolais de Brazzaville, Firmin Édouard Matoko, qui est haut fonctionnaire à l'Unesco depuis trente ans et qui brigue lundi prochain la succession de la Française Audrey Azoulay au poste de directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'ducation, la science et la culture. RFI a également sollicité une interview auprès de l'autre candidat, l'ancien ministre égyptien de la Culture, Khaled El-Enany, qui, pour l'instant, n'a pas donné suite à notre requête. De passage à Paris, Firmin Édouard Matoko répond à Christophe Boisbouvier.  RFI : Quelle est la vision de l'Unesco que vous porterez si vous êtes élu ? Firmin Édouard Matoko : Alors, moi je pense que ce qu'il faut apporter comme réponse, c'est très vite des solutions pragmatiques à ce qui est reproché au système des Nations unies, son inefficacité, son extrême bureaucratisation et son extrême politisation. Alors, il n'y a pas assez d'opérations à vos yeux, vous voulez dire que, par exemple, l'opération de réhabilitation de Mossoul au nord de l'Irak par madame Audrey Azoulay, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant ? Non, c'est une opération d'ailleurs qui restera, je pense, dans les annales de l'Unesco, comme on en a connu pour Abou Simbel, Tombouctou, tous les sites du patrimoine que nous avons restaurés dans le monde. Non, je pense qu'on peut faire plus, on peut faire mieux. Moi, ce que je propose, c'est une réflexion sur la mission et le mandat de l'Unesco. C'est une agence technique, intellectuelle, ce n'est pas une agence conçue pour faire de la médiation politique. C'est une agence qui doit proposer des solutions techniques à des situations extrêmement complexes du point de vue politique. On l'a vu avec la guerre en Ukraine par exemple, on le voit à Gaza, on le voit dans des conflits qu'aujourd'hui on oublie malheureusement, au Soudan, en Haïti, en Afghanistan. Vous dites que l'Unesco manque de ressources. Or, ce n'est pas de chance, mais cette année, les États-Unis ont annoncé leur retrait. Ils contribuent à 20 %. Est-ce que vous avez quelque chose à répondre à Donald Trump qui dit que l'Unesco est trop politisée ? Écoutez, c'est une organisation universelle où toutes les voix ont leur importance. Et c'est une organisation intellectuelle, donc, nous, on admet la contradiction, le débat contradictoire. Je crois que ce qui est important, c'est qu'on arrive à un consensus sur cette thématique majeure. Nous ne sommes pas là pour trancher en faveur d'un courant ou d'un autre, mais nous donnons des espaces d'expression aux États membres, à la société civile sur des sujets majeurs. Donc, cette organisation, c'est un espace de dialogue et de solidarité. Vous êtes un haut fonctionnaire de l'Unesco depuis plus de 30 ans. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes un apparatchik ? Ça existe encore ce mot « apparatchik » ? Je ne savais pas ça… Enfin… Disons que justement, du fait que je sois un homme du sérail, je préfère, qui a la connaissance de la maison, qui a été à des instances de direction au cours des quinze dernières années, je sais ce que l'on peut proposer, je sais où se trouvent les changements possibles et je sais ce qui peut se faire immédiatement. Alors votre adversaire, l'Égyptien Khaled El-Enany, il dit que lui, il vient de l'extérieur de cette organisation et qu'il a une expérience de terrain, puisqu'il a été ministre de la Culture de son pays. Est-ce que ce n'est pas une différence entre vous deux ?   Moi, j'ai été ministre des Relations extérieures, l'équivalent, je ne sais pas, de l'Unesco, pendant quinze ans, et de la priorité Afrique. J'ai visité, j'ai parcouru plus de 100 pays en apportant des solutions en temps de paix, en temps de conflit, en Irak, en Jordanie, en Syrie, en Haïti, au Cambodge, aux grands moments des conflits, en Somalie, au Soudan. Donc, je crois que je sais ce que c'est que le multilatéralisme. Nous avons proposé des solutions au Rwanda après le génocide, au Burundi, au Congo. Et donc je pense que c'est réduire mon expérience en parlant d'apparatchik. Vous n'êtes candidat que depuis six mois, alors que votre adversaire, il l'est depuis plus de deux ans et il a recueilli le soutien de nombreux pays dans le monde arabe, en Europe, etc. Est-ce que vous n'allez pas à cette bataille avec un gros handicap ? Non, moi je ne crois pas. Je peux vous dire que moi, je suis candidat depuis 30 ans, depuis le premier jour que je suis rentré à l'Unesco. J'ai eu l'ambition un jour, et je suis modestement un modèle pour beaucoup de collègues, parce qu'on peut effectivement concevoir qu'un ressortissant d'un petit pays du Sud, sans être péjoratif, formé à l'intérieur de l'Unesco, peut accéder aux instances dirigeantes. On n'a pas besoin d'avoir été ministre de son pays pour diriger cette organisation. Et je ne crois pas avoir été en retard. Certains sont trop en avance. Mais je crois en la sagesse, en la lucidité des Etats membres pour choisir le meilleur candidat pour cette organisation. Mais l'Union africaine a déjà donné sa préférence, c'est pour votre adversaire… L'Union africaine a entériné une candidature, mais selon la loi, les Etats membres, ici à l'Unesco, ne sont pas appelés à élire un candidat de l'Union africaine. L'Union africaine ne vote pas, sinon on aurait eu un candidat du Mercosur, un candidat de l'Union européenne. Et je pense que j'ai légitimement le droit de me présenter candidat. Et quand on vous dit que l'Égyptien Khaled El-Enany part favori, qu'est-ce que vous répondez ?   Ça ne me décourage pas, croyez-moi. Moi, je ne suis pas un candidat d'une région, d'un pays. Je suis candidat de toutes les nations, de tous les peuples. Et j'y vais avec la conviction parce que j'ai la passion de cette organisation et cette institution. À lire aussiSuccession à la tête de l'Unesco: «Les deux candidats rassurent par rapport à leurs capacités à diriger»

Les lectures de Mediapart

Cliquez ici pour accéder gratuitement aux articles lus de Mediapart : https://m.audiomeans.fr/s/P-UmoTbNLs À l'Assemblée générale, l'ex-djihadiste devenu chef d'État a demandé la levée complète des sanctions qui pèsent encore sur la Syrie et s'est présenté comme le garant d'une politique étrangère d'apaisement, à l'opposé de celle des Assad. Un article de Clothilde Mraffko publié jeudi 25 septembre 2025, lu par Christine Pâris. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Europe 1 - Hondelatte Raconte
[BONUS 2] - Laura Passoni, 9 mois au cœur de Daesh

Europe 1 - Hondelatte Raconte

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 18:52


Laura Passoni, jeune Belge d'origine italienne, se convertit à l'islam. En 2014, elle rejoint Daesh en Syrie avec son nouveau mari et son fils. Mais, sur place, rien ne va se passer comme prévu.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir SCIENCES
Quel est le secret de l'acier de Damas ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 1:58


Depuis des siècles, l'acier de Damas fascine. On raconte qu'une lame forgée avec ce métal pouvait trancher un foulard de soie en plein vol, ou encore couper en deux une plume ou une armure. Mais qu'est-ce qui se cache derrière cette réputation presque mythique ?Une origine mystérieuseContrairement à ce que son nom laisse penser, l'acier de Damas n'a pas forcément été inventé à Damas, en Syrie. Le terme désigne plutôt des lames produites entre le IIIᵉ et le XVIIᵉ siècle au Moyen-Orient, réputées pour leur résistance et leur tranchant exceptionnels. Elles étaient forgées à partir d'un acier venu d'Inde et du Sri Lanka, appelé wootz. Ce matériau contenait une quantité élevée de carbone, ce qui conférait à la lame une dureté remarquable.Des motifs uniquesL'une des caractéristiques les plus célèbres de ces lames, ce sont les motifs en surface, semblables à des vagues ou à des arabesques. Ils apparaissaient naturellement lors du travail du métal, en raison de la microstructure de l'acier, faite de bandes de carbures de fer. Ces motifs n'étaient pas qu'esthétiques : ils signalaient une organisation interne du métal qui contribuait à ses qualités mécaniques.Le secret perduMais comment exactement ces forgerons parvenaient-ils à obtenir un tel acier ? Le mystère reste entier. Dès le XVIIIᵉ siècle, la filière indienne du wootz s'est éteinte, et avec elle le savoir-faire. Les tentatives européennes de reproduction n'ont jamais donné un résultat équivalent.Au XXᵉ siècle, des analyses microscopiques modernes ont révélé que l'acier de Damas contenait parfois des nanotubes de carbone et des structures à l'échelle nanométrique, formées accidentellement lors de la forge. Ces structures renforçaient la solidité et la flexibilité de la lame. Or, les forgerons médiévaux ignoraient évidemment la nanotechnologie ! Ils suivaient simplement des recettes empiriques très précises : températures de chauffe, vitesse de refroidissement, proportion d'impuretés… Un savoir transmis oralement, et perdu avec le temps.Mythe et renaissanceAujourd'hui, de nombreux couteliers fabriquent ce qu'on appelle de « l'acier damassé ». Mais il s'agit souvent d'une autre technique : souder et replier des couches d'acier de qualité différente pour obtenir un beau motif. Résultat : l'esthétique rappelle l'acier de Damas, mais ce n'est pas la même chose.En conclusionL'acier de Damas reste une énigme partiellement résolue. On sait qu'il devait sa supériorité à la composition particulière du wootz indien et à des procédés de forge complexes. Mais l'alchimie exacte, celle qui donnait à ces lames leur réputation presque magique, demeure insaisissable. Et c'est peut-être cela qui fait tout son charme : un mélange de science, d'art et de légende. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les bonnes choses
Noha Baz, la levantine joyeuse

Les bonnes choses

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 28:25


durée : 00:28:25 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Noha Baz est pédiatre, autrice culinaire et fondatrice de l'association "Les Petits Soleils" à Beyrouth. Originaire de Syrie et du Liban, elle tisse des liens entre l'humanitaire, la santé, le goût et le plaisir gourmand avec une vitalité contagieuse. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Noha Baz Autrice culinaire et médecin pédiatre

France Culture physique
Noha Baz, la levantine joyeuse

France Culture physique

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 28:25


durée : 00:28:25 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Noha Baz est pédiatre, autrice culinaire et fondatrice de l'association "Les Petits Soleils" à Beyrouth. Originaire de Syrie et du Liban, elle tisse des liens entre l'humanitaire, la santé, le goût et le plaisir gourmand avec une vitalité contagieuse. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Noha Baz Autrice culinaire et médecin pédiatre

Le grand podcast de voyage
Noha Baz, la levantine joyeuse

Le grand podcast de voyage

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 28:25


durée : 00:28:25 - Les Bonnes Choses - par : Caroline Broué - Noha Baz est pédiatre, autrice culinaire et fondatrice de l'association "Les Petits Soleils" à Beyrouth. Originaire de Syrie et du Liban, elle tisse des liens entre l'humanitaire, la santé, le goût et le plaisir gourmand avec une vitalité contagieuse. - réalisation : Jean-Christophe Francis - invités : Noha Baz Autrice culinaire et médecin pédiatre

Les journaux de France Culture
47 Français en lien avec Daech seront jugés en Irak

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Sep 19, 2025 19:51


durée : 00:19:51 - Journal de 12h30 - 47 djihadistes français détenus par les Kurdes de Syrie ont été remis à l'Irak, en vue d'être jugés.

Le journal de 12h30
47 Français en lien avec Daech seront jugés en Irak

Le journal de 12h30

Play Episode Listen Later Sep 19, 2025 19:51


durée : 00:19:51 - Journal de 12h30 - 47 djihadistes français détenus par les Kurdes de Syrie ont été remis à l'Irak, en vue d'être jugés.

Learn French with daily podcasts
Mandat historique (Historic warrant)

Learn French with daily podcasts

Play Episode Listen Later Sep 18, 2025 1:57


Un mandat d'arrêt est émis contre Bachar al-Assad en France pour la mort de journalistes lors de la guerre en Syrie.Traduction : France issues arrest warrant for Bashar al-Assad over journalists' deaths during Syrian war. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

L'info en intégrale - Europe 1
Le journal de 6h30 du 17/09/2025

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Sep 17, 2025 7:02


Dans cette édition :Des milliers de migrants en provenance d'Érythrée, de Somalie et de Syrie affluent dans les bus publics de la région de Dunkerque pour tenter la traversée de la Manche vers l'Angleterre, saturant les transports et perturbant la scolarité des élèves.Le Premier ministre Sébastien Lecornu reçoit les principales formations politiques d'opposition, dont le Parti socialiste, pour tenter de trouver un accord sur la politique migratoire et la réforme des retraites.Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites s'annonce massive sur tout le territoire, avec des perturbations attendues dans les transports.Le maire de Barcelone refuse d'accueillir l'équipe cycliste israélienne Premier Tech lors du prochain Tour de France, suscitant une nouvelle polémique autour d'Israël alors qu'Emmanuel Macron doit reconnaître l'État de Palestine.Malgré une cascade de blessures, le Paris Saint-Germain affronte ce soir Bergame en Ligue des champions, sans son attaquant star Ousmane Dembélé.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Bourlinguez
Bourlinguez #136 - Manon x Syrie

Bourlinguez

Play Episode Listen Later Sep 16, 2025 28:59


Bercoff dans tous ses états
Bercoff dans tous ses états - Emission du 8 septembre

Bercoff dans tous ses états

Play Episode Listen Later Sep 8, 2025


Au programme : François Bayrou sur le départ, bon débarras ? / Les minorités persécutées en Syrie

Les matins
Ces Druzes qui n'imaginent plus leur avenir en Syrie

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 6, 2025 4:47


durée : 00:04:47 - Le Reportage de la rédaction - Le nouveau gouvernement syrien de transition est accusé de massacre contre plusieurs minorités. Les Alaouites, minorité dont était issu Bachar Al-Assad, mais aussi les Druzes. Rencontre en périphérie de Damas avec de jeunes Druzes qui voient désormais leur vie ailleurs.

Cultures monde
Retours de terrain : Dans le sud de la Syrie, le cycle des violences intercommunautaires

Cultures monde

Play Episode Listen Later Sep 5, 2025 19:53


durée : 00:19:53 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En juillet à Soueïda, des membres de la communauté druze ont été tués lors d'épisodes de violence, parfois par des membres des forces gouvernementales. De nombreux bédouins ont dû fuir les représailles des milices druzes, soutenues par Israël qui multiplie ses incursions en Syrie. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Manon Chapelain Journaliste

Cultures monde
Retour de Syrie // Les nouveaux atours de la puissance chinoise

Cultures monde

Play Episode Listen Later Sep 5, 2025 57:59


durée : 00:57:59 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Comme chaque vendredi, une émission d'actualité en deux parties : retour de terrain avec Manon Chapelain qui rentre de Syrie, puis table-ronde sur la puissance chinoise exhibée le 3 septembre notamment lors d'un grand défile militaire à Pékin. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Manon Chapelain Journaliste; Juliette Genevaz Maîtresse de conférence en science politique à Lyon 3 et chercheure à l'Institut Français de Recherche sur l'Aie de l'Est; François Bougon Journaliste, responsable du service international de Mediapart

Europe 1 - Hondelatte Raconte
[BONUS 2] - Raphaël, mort pour le djihad

Europe 1 - Hondelatte Raconte

Play Episode Listen Later Sep 4, 2025 19:16


L'histoire de Raphaël, un gamin de Lunel dans l'Hérault, parti faire le djihad en Syrie à l'été 2014.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage International
«Nous y arriverons»: en Allemagne, l'intégration des réfugiés progresse dans une société polarisée

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 4, 2025 2:38


Le 4 septembre 2015, dans un discours devenu historique, la chancelière Angela Merkel décidait de ne pas fermer la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne. Près d'un million de migrants arriveront cette année-là. Dix ans plus tard, quel bilan tirer de cette vague migratoire sans précédent ? De notre correspondant à Berlin,  « Lorsque je me réveillais, ce matin-là, je ne me doutais pas encore que ce vendredi 4 septembre 2015 allait entrer dans l'histoire européenne », écrit Angela Merkel dans ses mémoires. Dix ans après, l'ex-chancelière défend sa décision humanitaire, mais ni en Allemagne, ni en Europe, on n'a fêté ce que d'aucuns ont appelé « the summer of migration ». En Allemagne, dans de nombreux pays voisins et au niveau européen, une politique plus dure est à l'ordre du jour. L'extrême droite hostile aux migrants remporte un peu partout des succès. Pour ces forces, la politique menée par Angela Merkel constitue un chiffon rouge. En Allemagne, l'ex-chancelière a focalisé l'hostilité, voire la haine de l'AfD, le parti d'extrême-droite qui séduit aujourd'hui un quart des électeurs dans les sondages. Les deux tiers des Allemands considèrent aujourd'hui qu'Angela Merkel est responsable par sa politique migratoire de cette montée en puissance de l'extrême droite.   À lire aussiL'Allemagne met fin à son soutien financier au sauvetage civil en mer Pourtant, rapidement après 2015, Berlin a « corrigé le tir » pour éviter d'avoir à affronter une vague migratoire qui a suscité des problèmes logistiques, financiers et d'intégration énormes. Le gouvernement Merkel a pris jusqu'au départ du pouvoir de la chancelière diverses mesures pour réduire les flux migratoires. Une politique poursuivie par le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz après 2021. Mais un vent mauvais souffle sur l'Allemagne et l'AfD impose son verbatim. Les autres partis réagissent, à commencer par les chrétiens-démocrates, qui, comme d'autres forces conservatrices en Europe, ont durci leurs positions, pensant par là affaiblir leur concurrence xénophobe sur leur aile droite. Friedrich Merz, l'adversaire de toujours d'Angela Merkel, a concentré l'hiver dernier la dernière ligne droite de sa campagne électorale sur la migration, notamment après des attaques meurtrières dues à des réfugiés arrivés durant la dernière décennie. Depuis le mois de mai et son arrivée au pouvoir, le nouveau chancelier, allié aux sociaux-démocrates, promeut une politique migratoire plus dure. Même si diverses mesures restent symboliques, il s'agit également de détricoter l'héritage de son ex-rivale Angela Merkel.   À lire aussiAllemagne : le gouvernement du chancelier Friedrich Merz resserre la vis sur l'immigration « Wir schaffen das ! » « Wir schaffen das ! », (« Nous y arriverons ! ») Sept Allemands sur dix critiquent cette fameuse déclaration de l'ex-chancelière sur l'accueil des réfugiés il y a dix ans et seulement un quart d'entre eux l'approuve toujours. Si l'intéressée, ces dernières semaines, a défendu sa décision et estimé que beaucoup avait été fait depuis, son successeur est clairement sur une autre ligne. « Nous avons, depuis quelques mois, trouvé en partie des solutions aux problèmes que nous traînons depuis dix ans. Il y a beaucoup de choses qui n'ont pas marché. Nous intégrons ceux qui y sont prêts, mais d'autres ne le sont pas et nous devons nous attaquer à ce problème », estimait récemment Friedrich Merz.  Le chancelier fait notamment référence à la criminalité et aux attaques commises par des migrants qui ont secoué le pays. Leur exploitation à des fins politiques par l'extrême droite est d'une efficacité redoutable, comme le montrent le succès de l'AfD sur les réseaux sociaux, ou encore les déclarations de responsables du mouvement à la tribune du Bundestag. Un discours de 2018 de la co-présidente de l'AfD, Alice Weidel, est resté dans les mémoires : « Des burkas, des filles qui portent le voile islamique, des hommes armés de couteaux que nous finançons et d'autres bons à rien ne sauverons pas notre croissance et notre système social. »  Fin 2015, quelques mois après l'arrivée de milliers de migrants, des agressions sexuelles contre plusieurs femmes lors de la Saint-Sylvestre à Cologne étaient venues ébranler l'image « peace and love » du « summer of migration », même si les auteurs de ces violences n'étaient pas, en majorité, des étrangers fraîchement arrivés en Allemagne.   À lire aussiLe nouveau gouvernement en Allemagne ordonne de refouler les demandeurs d'asile à la frontière   Certes, le nombre des délits rapportés à la population recule depuis les années 1990, mais les personnes étrangères ou d'origine étrangère sont sur-représentées dans les statistiques. Les experts expliquent que les migrants, souvent des hommes jeunes et citadins, sont issus des groupes où la criminalité en général est la plus forte. Il n'empêche que ces attaques meurtrières marquent l'opinion publique. Le sentiment d'insécurité des Allemands, comme on peut le voir dans les résultats des sondages réguliers, augmente.  L'extrême-droite dénonce également régulièrement le pourcentage élevé de migrants percevant l'aide sociale et qui n'ont parfois jamais travaillé. Cependant, l'intégration des arrivants de 2015 sur le marché du travail fonctionne mieux que lors de précédentes vagues migratoires et mieux que dans d'autres pays européens. Leur taux d'activité est similaire à celui de la population globale. Fin 2024, les deux tiers des personnes arrivées en 2015 disposaient d'un emploi, contre une moyenne de 70% en Allemagne. Des différences sensibles subsistent notamment entre le taux d'activité des hommes et des femmes (respectivement de 86% et 33%). Pour ces dernières, ce faible taux s'explique par des raisons culturelles, mais aussi par les difficultés pour la prise en charge des enfants en bas âge en Allemagne. Un problème qui concerne aussi la vague migratoire massive venue d'Ukraine en 2022, au sein de laquelle on trouve majoritairement des femmes avec des enfants.  À lire aussiLes projets anti-migrants de la droite allemande « Avec la montée de l'extrême droite, je suis inquiet pour l'avenir » Certains migrants arrivés en 2015 disposent d'emplois qualifiés, on estime ainsi à 5 000 le nombre de médecins syriens en Allemagne. Mais beaucoup occupent des emplois peu qualifiés dans la logistique, les transports, le nettoyage, le bâtiment ou la gastronomie. « Quand on regarde quels métiers ces exilés exercent, il ne s'agit pas de ceux dont on rêve, et souvent, ils ne correspondent pas à leurs qualifications. Ces emplois sont généralement mal payés », analyse le sociologue Jonas Wiedner.  Anas Modamani est un exemple d'intégration réussie. Pour le jeune Syrien de 28 ans, qui a obtenu la nationalité allemande et travaille comme vidéaste, Angela Merkel reste une idole. Le jeune homme ne savait pourtant pas qui était cette dame quand elle a débarqué il y a dix ans dans son foyer de réfugiés. Le selfie iconique qu'il fait alors avec la chancelière est entré dans l'histoire. Dans ses mémoires, Angela Merkel écrit sur ce cliché qui a suscité des commentaires haineux sur internet, y compris contre Anas Modamani : « Je n'arrive toujours pas à comprendre qu'on ait pu supposer qu'un visage aimable sur une photo suffirait à inciter des légions entières à fuir leur patrie ». Ce printemps, Anas Modamani a rencontré à nouveau Angela Merkel. Il reste reconnaissant, mais avec des bémols : « L'Allemagne m'a soutenu. J'aime ce pays où je suis chez moi aujourd'hui. Ici, j'ai eu toutes les options possibles pour mon développement personnel. Mais, avec la montée de l'extrême droite, je suis inquiet pour l'avenir. »  L'AfD, l'augmentation des actes xénophobes, l'absence de famille, la bureaucratie allemande, une langue difficile ou encore un sentiment d'exclusion suscitent aussi des déceptions et des désillusions. Si quatre réfugiés sur cinq s'estimaient bien accueillis en Allemagne en 2016, les deux tiers seulement tiraient le même bilan il y a deux ans.   Après la chute du régime de Bachar el-Assad, le nombre de Syriens prêts à rentrer dans leur pays reste limité. Anas Modamani s'y est rendu et a rencontré ses parents, il veut à l'avenir faire des allers et retours réguliers. Mais Berlin est sa nouvelle « Heimat » : « La majeure partie des Syriens que je connais ici ont un job, un appartement, gagnent en moyenne 2 000 euros par mois. S'ils retournent en Syrie, ils n'auront pas de toit sur la tête, ils auront peur en permanence et gagneront 200 euros par mois, sans électricité ni internet. En comparaison, la vie en Allemagne reste un paradis ».   Malgré le recul sensible de la culture de bienvenue, la célèbre « Willkommenskultur », un récent sondage montrait que 98% des réfugiés arrivés entre 2013 et 2019 veulent obtenir la nationalité allemande.    ► À lire aussi : Allemagne : à Berlin, les agressions contre les migrants ont doublé en un an

Les matins
Ces Druzes qui n'imaginent plus leur avenir en Syrie

Les matins

Play Episode Listen Later Sep 2, 2025 4:41


durée : 00:04:41 - Le Reportage de la rédaction - Le nouveau gouvernement syrien de transition est accusé de massacre contre plusieurs minorités. Les Alaouites, minorité dont était issu Bachar Al-Assad, mais aussi les Druzes. Rencontre en périphérie de Damas avec de jeunes Druzes qui voient désormais leur vie ailleurs. - réalisation : Benjamin Thuau

Reportage International
Allemagne: dix ans après l'arrivée des réfugiés, l'histoire de l'intégration d'un jeune Syrien

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 31, 2025 2:32


Il y a dix ans, l'Allemagne faisait face à l'arrivée de plus de 890 000 réfugiés. L'année 2015 a marqué un tournant dans l'histoire du pays, et le 31 août, la chancelière prononçait une petite phrase devenue depuis un morceau d'histoire, « Wir schaffen das », soit « nous y arriverons », en référence à l'intégration de ces personnes. Dix ans plus tard, portrait d'un jeune Syrien qui a parfaitement réussi son intégration et qui s'inquiète du tournant politique pris par sa nouvelle patrie.   De notre correspondante à Berlin, Un reportage à retrouver en entier sur la page du podcast Accents d'Europe. À lire aussi«Wir schaffen das»: dix ans plus tard, la politique migratoire d'Angela Merkel divise l'Allemagne

Géopolitique, le débat
Les guerres civiles

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Aug 30, 2025 48:29


Quand on pense aux conflits armés, on imagine souvent des guerres entre États. Pourtant, les guerres les plus fréquentes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sont des guerres civiles. Elles traversent l'histoire contemporaine, de l'Afghanistan au Mali, de la Syrie au Rwanda, de la République démocratique du Congo aux Balkans, sans oublier la question Kurde. Et pourtant, nous en savons finalement assez peu de choses. Elles sont souvent perçues comme des violences chaotiques, irrationnelles, ou comme des effondrements d'État, alors qu'elles obéissent à des logiques politiques, sociales et économiques précises. Qu'elles sont pratiquement un phénomène universel sur le temps long. Et que la quasi-totalité des sociétés a connu un épisode de guerre civile, provoquant la mort de dizaines de millions de personnes ainsi que l'exil ou le déplacement de centaines de millions d'autres. Enfin, loin d'être une affaire uniquement interne à un pays, les guerres civiles ne peuvent se comprendre sans prendre en compte les acteurs internationaux.  Gilles Dorronsoro est notre invité, professeur de science politique à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France. Gilles Dorronsoro a travaillé sur les guerres civiles contemporaines en Afghanistan, au Kurdistan, en Syrie et au Mali. Auteur de Le plus grand des maux. Sociologie des guerres civiles, CNRS ÉDITIONS.  

Reportage International
En Syrie, la crainte d'un retour de l'EI: «Sans financement, le camp d'Al-Hol sera hors de contrôle»

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 28, 2025 2:41


Avec la suspension de l'aide américaine, le camp d'Al-Hol, en Syrie, fait face à une crise humanitaire grandissante. Tandis que les familles peinent à subvenir à leurs besoins, les autorités locales redoutent une aggravation de la situation et un possible regain du groupe État islamique.  De notre envoyé spécial à Al-Hol, Plus de cinquante femmes, vêtues de noir, se tiennent à l'intérieur d'une petite boutique du marché du camp d'Al-Hol, en Syrie, qui abrite des milliers de familles de membres de Daech [l'acronyme en arabe du groupe terroriste État islamique, NDLR]. Elles attendent d'entendre leur nom pour recevoir un virement envoyé par leurs familles. Depuis que les États-Unis ont suspendu les programmes d'aide destinés au camp, ces virements sont devenus la principale source de revenus des familles pour acheter de la nourriture et des vêtements, selon deux femmes ayant requis l'anonymat : « La situation est très difficile, témoigne dit une. Je suis venue récupérer un virement au centre, car nous vivons actuellement uniquement grâce aux transferts d'argent envoyés par nos familles à l'étranger. Récemment, nous avons été coupés d'Internet, malgré nos demandes répétées pour son rétablissement. Nous sommes entièrement contrôlés, comme si nous étions en prison. Ils font de nous ce qu'ils veulent, et voilà que l'électricité et l'eau viennent aussi d'être coupées. » « Nous sommes des personnes âgées. Mon mari est handicapé et reste toujours dans la tente, s'agace une autre habitante du camp. Depuis plusieurs jours, il n'y a plus de médecins ni de soins médicaux. Même la simple distribution de médicaments a cessé, et maintenant, les habitants du camp meurent sur place à cause des maladies. » « Les enfants ont besoin de lait » La décision des États-Unis a entraîné un déficit de 60 % des coûts opérationnels et des aides pour le camp d'Al-Hol, affectant notamment les programmes de soins médicaux. Toutefois, selon la directrice de l'administration civile du camp Haval Jihan, certains programmes ont été maintenus jusqu'à la fin du mois de septembre prochain : « Ce système où l'aide s'arrête un mois, reprend un autre mois, puis s'interrompt à nouveau ne peut pas fonctionner. Nous restons dans l'incertitude, sans savoir ce qui nous attend. Parfois, l'aide est suspendue pendant deux jours, puis revient pour trois mois. Ce n'est pas viable. Nous avons commencé à chercher une alternative au soutien américain, mais honnêtement, c'est une tâche extrêmement difficile. » La ministre des Affaires étrangères de l'administration autonome kurde Ilham Ahmed craint que l'arrêt des aides n'accélère la fermeture du camp et ne favorise ainsi la résurgence de Daech : « Sans financement, le camp sera hors de contrôle. Les enfants ont besoin de lait et il n'y en a pas. Il y a un grand nombre d'enfants et de nourrissons ici, et si nous ne pouvons pas répondre à leurs besoins, la situation deviendra incontrôlable. Il y aura des révoltes, des manifestations, et bien d'autres problèmes plus graves. » Selon les chiffres officiels, le camp abrite plus de 60 000 personnes issues de familles de Daech, originaires de 43 nationalités différentes. À lire aussiSyrie: au camp d'Al-Hol, «il est urgent de trouver une solution»