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Le Nouvel Esprit Public
Que se passe-t-il au Soudan ? / La Suisse peut-elle rester neutre ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Apr 30, 2023 62:20


n°295 / 30 avril 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à la Fondation Jan Michalski, à Montricher, en Suisse, le 28 avril 2023.Avec cette semaine :Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. QUE SE PASSE-T-IL AU SOUDAN ? Depuis le 15 avril, les forces armées soudanaises (FAS), menées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par le général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », s'affrontent à Khartoum. Les pertes civiles s'aggravent chaque jour, dépassant jeudi les 500 morts et plusieurs milliers de blessés, selon le ministère de la santé soudanais. Le conflit déclenché par le refus de Hemetti d'accepter l'intégration à l'armée de ses troupes, véritable force autonome, ruine l'espoir de l'instauration d'un régime civil, quatre ans après le soulèvement populaire qui a mis fin au règne du dictateur islamiste Omar Al-Bachir.Al Bourhane, militaire de carrière formé en Egypte, fait partie de ces élites du nord et de la vallée du Nil qui ont appuyé Omar al Bachir. Hemetti vient d'une petite tribu d'éleveurs de chameaux du Darfour, vivant de part et d'autre de la frontière avec le Tchad. Sa milice, force puissante, bien armée et très motivée lui a permis de devenir l'homme le plus riche du pays en contrôlant notamment des mines d'or. Le général Al Bourhane peut compter sur le soutien de l'Égypte, tandis qu'Hemetti espère avoir l'appui des Émirats et des Saoudiens : ses hommes ont participé à leurs côtés à la guerre du Yémen puis aux affrontements en Libye avec les troupes du général Haftar, le chef de l'est libyen longtemps protégé de Riyad et de Moscou. Hemetti entretient aujourd'hui des relations d'affaires avec Evgueni Prigojine, le patron du groupe de miliciens russes Wagner, qui contrôle des mines d'or au Soudan. On évalue à quelque 140.000 hommes les forces de l'armée régulière et à plus ou moins 100.000 hommes celles des FSR. Au Soudan, l'appareil de sécurité accapare les 4/5ème du budget de l'État. Troisième pays le plus vaste d'Afrique, peuplé de 45 millions d‘habitants, le Soudan est frontalier de sept pays. Il influence et subit les dynamiques de la Corne de l'Afrique, de la mer Rouge et du Sahel. Sa déstabilisation pourrait s'étendre à toute la région. La revue Oil and Gas Journal estime les réserves soudanaises de pétrole situées à la fois au Soudan et au Soudan du sud à 1,5 milliards de barils.Un rapport des Nations unies craint que les « pénuries de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant ne deviennent extrêmement graves, en particulier à Khartoum et dans les régions avoisinantes » tandis que l'Organisation mondiale de la santé s'inquiète d'un risque biologique « énorme » après la prise « par l'une des parties combattantes » d'un « laboratoire public de santé » de Khartoum, qui renferme des agents pathogènes de la rougeole, du choléra et de la poliomyélite. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a annoncé, lundi, que les généraux rivaux dans le conflit au Soudan avaient accepté un cessez-le-feu de trois jours dans tout le pays pour tenter de mettre fin aux violences. Plus de 1.000 ressortissants de l'Union européenne ont été évacués. ***LA SUISSE PEUT-ELLE RESTER NEUTRE ? En 1815, le traité de Vienne a fait officiellement de la Suisse un état neutre. Mais c'est en 1899 et 1907, lors des conventions de La Haye, que le droit et les obligations des états neutres ont été formellement codifiés. Ce droit stipule qu'un État neutre ne participe pas activement aux conflits et ne met pas son territoire à la disposition d'un belligérant. L'industrie d'armement peut vendre des armes, mais l'Etat doit veiller à l'équilibre. En 1920, le juriste Max Huber, va théoriser cette neutralité qu'il qualifie de « différentielle », en indiquant qu'elle permet de participer à des sanctions économiques, mais pas à des sanctions militaires. Pour la première fois, en 1990, Le Conseil fédéral a pris la décision d'appliquer les sanctions économiques de l'ONU, à la suite de l'invasion du Koweït par l'Irak. La Suisse, qui n'appartient ni à l'Union européenne ni à l'OTAN, a rejoint les Nations unies en 2002. Le 9 juin dernier, elle a été élue membre non permanent du Conseil de sécurité pour deux ans à compter du 1er janvier 2023.Dès l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 28 février 2022, la Suisse a suivi les sanctions européennes contre Moscou - poussant les Russes à désavouer le pays, qu'ils ne considéreraient plus totalement comme un État neutre. Mais depuis, Berne hésite à aller plus loin, tiraillée entre les tenants d'une « neutralité traditionnelle » interdisant de s'impliquer davantage dans le conflit, et les défenseurs du droit international « prônant la solidarité avec l'Ukraine ». Dans ce contexte, Ignazio Cassis, président libéral-radical de la Confédération helvétique, a fait rédiger pendant l'été un rapport proposant la mise en œuvre d'une « neutralité coopérative ». Cette nouvelle doctrine permettrait, selon la Radiotélévision Suisse de « faciliter les exportations d'armes » ou de « renforcer la collaboration militaire avec l'OTAN, par exemple en participant à des exercices communs » sans entrer en guerre en cas d'attaque contre un membre de l'Alliance atlantique. Mais la droite populiste de l'Union démocratique du centre et les socialistes se sont opposés à une telle mesure, et le Conseil fédéral - l'exécutif suisse - a refusé d'aller plus loin.Ainsi, les blessés ukrainiens ne seront pas soignés en Suisse, le gouvernement n'ayant pas donné suite à une demande de l'OTAN pour éviter de se mettre en porte-à-faux avec le principe de neutralité, a confirmé le 18 juillet le Département fédéral des Affaires Étrangères. En mars, la Confédération helvétique a, pour la troisième fois, interdit à l'Allemagne d'envoyer en Ukraine les munitions de fabrication suisse destinées aux blindés de défense antiaérienne allemands Gepard, cruciaux pour Kyiv. Sans nommer explicitement la Suisse, la ministre allemande des Affaires étrangères a déclaré que « la neutralité n'est plus une option. Être neutre, c'est prendre le parti de l'agresseur. » Selon l'institut de recherche Sotomo, les Suisses âgés de 18 à 35 ans se montrent plus critiques que leurs aînés face à l'engagement de la Confédération en faveur de l'Ukraine : 35% des Suisses de 18-35 ans estiment que la reprise par la Suisse des sanctions de l'UE contre la Russie viole le principe de neutralité, contre 22% chez les 55 ans et plus. Avant la guerre en Ukraine, 97% des Suisses étaient en faveur de la neutralité.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

Géopolitique, le débat
Quel avenir pour le groupe Wagner?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Apr 22, 2023 50:00


Loin de la guerre d'Ukraine, la situation au Soudan remet sous les feux de la rampe les oppositions entre puissances. Des combats meurtriers mettent face à face, depuis plusieurs jours, deux clans militaires soudanais engagés dans une lutte pour le pouvoir. Les combats ont été déclenchés par les Forces de soutien rapide, une milice dirigée par le général Mohamed Hamdan Dogolo, plus connu sous le surnom de Hemetti. Hemetti est aussi lié à la société de mercenaires russes Wagner, avec laquelle il a des liens d'affaires. En face d'Hemetti, un autre général Abdel Fattah Al-Bourhane, le chef de l'armée régulière, d'abord installé au pouvoir lors de la mise à l'écart d'Omar Al-Bachir en 2019. Puis en 2021 avec le feu vert de l'Égypte de son ami le maréchal Al-Sissi. Le Général Al-Bourhane qui est, par ailleurs, soutenu par les États-Unis. Une situation d'opposition entre clans qui n'est pas sans rappeler entre autres situations ce que connaît la Libye. Le groupe WAGNER et l'Afrique.   Regard avec nos invités : Thierry Vircoulon, coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique Centrale et Orientale de l'IFRI. Co-auteur d'un rapport intitulé « La Zone grise ? L'engagement militaire, mercenaire et criminel de la Russie en Afrique » du Global Initiative Against Transnational Organized Crime, février 2022.  Mathieu Olivier, journaliste politique et d'investigation à Jeune Afrique. Auteur d'une enquête sur les affaires de Wagner en RCA et au Cameroun.

Grand reportage
Quelle stratégie africaine pour le groupe Wagner?

Grand reportage

Play Episode Listen Later Apr 21, 2023 19:30


Fondé en 2014 par Evgueni Prigojine, le groupe Wagner commence son aventure africaine en décembre 2017 lorsque ses premiers hommes atterrissent à Bangui, en Centrafrique. En l'espace de quelques années seulement, le groupe russe s'est aussi implanté en Libye, au Soudan, à Madagascar et au Mali… Une expansion accompagnée d'accusations de violations des droits humains, de prédation économique et d'une redoutable offensive informationnelle au service de son narratif et de ses ambitions… « Quelle stratégie africaine pour le groupe Wagner ? », un Grand reportage de Franck Alexandre et François Mazet.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Guerre au Yémen, Élections en Libye, Rebelles du Fact, Tuchel au Bayern

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 27, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Tchad : 380 rebelles du Fact condamnés à perpétuité, graciés. Par Esdras Ndikumana, journaliste au service Afrique de RFI. Accord Iran/Arabie saoudite : un signe d'espoir pour le Yémen ? Par Guilhem Delteil, journaliste au service international de RFI. Libye : vers des élections générales ? Par Jalel Harchaoui, chercheur associé au sein du Royal United Services Institute de Londres. Foot : pourquoi l'entraîneur du Bayern a-t-il été renvoyé ? Par Hugo Moissonnier, journaliste au service des sports de RFI.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Le Nouvel Esprit Public
Après la grève / Politique française au Maghreb et situation de la Tunisie

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Mar 12, 2023 64:24


N°288 / 12 mars 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 10 mars 2023.Avec cette semaine :Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.APRÈS LA GRÈVE1,28 million de personnes ont défilé, le 7 mars, selon le ministère de l'intérieur, un record dans les décomptes officiels pour des manifestations ayant une dimension sociale, tandis que la CGT a avancé le chiffre de 3,5 millions. Jamais depuis trente ans les syndicats de salariés n'ont été aussi unis pour combattre un projet de loi du gouvernement. « Les organisations ont redoré leur image en ayant su capter la colère des Français, analyse Frédéric Dabi de l'lfop. Ils échappent à la défiance touchant les partis politiques qui ont offert un piètre spectacle à l'Assemblée nationale lors des débats sur le projet de loi des retraites. » Ayant le vent en poupe toutes les centrales ont enregistré, depuis janvier, une hausse importante des adhésions. La CFDT a ainsi délivré 13.000 nouvelles cartes, une augmentation de 40 % par rapport à l'an dernier, sur la même période, tandis qu'à la CGT en a enregistré 12.500.Si l'opposition à la réforme des retraites reste stable et dominante (à 72%), elle est devenue également majoritaire chez les sympathisants LR (53% approuvent la mobilisation, +4 points en un mois) et même au cœur de l'électorat macroniste, celui des 55-64 ans. A cette désaffection dans les rangs des siens, le président devra ajouter un ressentiment contre sa personne que les sondages enregistrent sans désemparer. Avec lui, le gouvernement est confronté à une rare unité syndicale et à des centrales qui ont réussi à ne pas se mettre à dos l'opinion publique avec des actions coup de poing tout en espérant mettre suffisamment la pression sur le gouvernement pour l'amener à bouger. Dans les cortèges, les débordements des blackblocks ont été contenus...Dans les jours et les semaines qui viennent, l'intersyndicale veut durcir le mouvement contre le projet de réforme, sans perdre le soutien des Français. A l'issue de leur sixième journée nationale d'action contre la réforme des retraites, les syndicats ont demandé à être reçus « en urgence » par Emmanuel Macron, afin qu'il « retire » son projet, actuellement débattu au Sénat. Réponse de l'Élysée : « la porte de l'exécutif est toujours restée ouverte » mais, à Rungis, le 21 février, puis, quatre jours après, au Salon de l'agriculture, le Président de la République a indiqué qu'il ne cédera pas s'agissant du report à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite voté par le Sénat le 9 mars. D'après l'Ifop, seulement 34 % des Français pensent que sous l'effet du mouvement social la réforme sera retirée. « Il y a une mémoire de l'opinion publique qui a intégré que le gouvernement ne recule plus face à la rue », rappelle Frédéric Dabi. Au-delà des retraites, sociologues et philosophes relèvent que le problème de fond est moins le projet de réforme que l'évolution du rapport au travail lui-même et la quête de sens qui l'accompagne, comme en témoigne notamment les pénuries de main-d'œuvre qui sévissent actuellement dans le privé comme dans les administrations.DEUXIÈME SUJET LA POLITIQUE FRANÇAISE AU MAGHREB ET LA SITUATION EN TUNISIEDans un Maghreb gangrené par les crises internes (effondrement économique de la Tunisie, déchirement de la Libye...), un conflit régional (l'Algérie et le Maroc ont rompu leurs relations diplomatiques en 2021) et des tentations étrangères (de la Russie et de la Chine), une des terres de prédilection de la France s'est transformée en zone de crispations pour Paris. Entre un pari algérien tourmenté et la préservation d'une relation avec le Maroc jadis privilégiée, mais aujourd'hui rétrogradée, l'approche présidentielle du Maghreb suit une ligne de crête assumée entre les deux frères ennemis du Maghreb, dont l'antagonisme s'est exacerbé depuis deux ans avec le retour du contentieux autour du Sahara occidental. Un jeu d'équilibre qui place la diplomatie française sous tension.Depuis deux ans, avec le Maroc, les crispations sont allées crescendo : refus français de qualifier de « base sérieuse et crédible » à une future solution politique le plan d'autonomie marocain de 2007 pour le Sahara occidental ; affaire du logiciel espion Pegasus ; Qatargate devenu au Parlement européen Marocgate ; soupçons de complaisance avec le Maroc pesant sur un présentateur de BFMTV et enfin, condamnation des violations des droits de l'homme au Maroc par le Parlement européen le 19 janvier. Les responsables politiques et les médias marocains s'insurgent contre ce vote. L'ambassadeur marocain à Paris a été rappelé par Rabat.Avec Alger, depuis plusieurs années, Emmanuel Macron s'est montré déterminé à réchauffer les relations. Plusieurs rapprochements ont été ébauchés dans le contexte de la crise sécuritaire du Sahel ou bien de la crise énergétique provoquée par la guerre d'Ukraine tout en entretenant des relations empreintes de méfiance. Des liens qui demeurent fragile, comme le montre l'affaire de la militante franco-algérienne Amira Bouraoui, rapatriée récemment en France alors qu'elle était en situation irrégulière en Tunisie. Alger a fustigé une « exfiltration illégale » et rappelé son ambassadeur. Une énième crise, qui intervient au moment où la relation se réchauffait entre Paris et Alger, après le voyage du président français en août dernier chez son homologue algérien. Une visite d'État en France du président algérien, était prévue en mai prochain.En Tunisie, alors que le pays traverse une grave crise économique marquée par des pénuries récurrentes de produits de base, sur fond de tensions politiques le président Kaïs Saïed, - qui concentre tous les pouvoirs après avoir suspendu en juillet 2021 le Parlement et limogé le gouvernement - s'est référé le 21 février dernier aux Subsahariens présents en Tunisie en évoquant des « hordes de migrants clandestins », source à ses yeux « de violence, de crimes et d'actes inacceptables ». La Tunisie compte entre 30.000 et 50.000 migrants subsahariens, selon les ONG locales.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Libye, Tirailleurs sénégalais, Ivoriens rapatriés, Macron en RDC

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 6, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  RDC : pourquoi Emmanuel Macron n'a pas clairement condamné le Rwanda ? Par Patient Ligodi, correspondant de RFI à Kinshasa. Tunisie : la Côte d'Ivoire rapatrie ses ressortissants. Par Bineta Diagne, correspondante de RFI à Abidjan. Libye : des élections en 2023 ? Par Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. France : des anciens tirailleurs sénégalais bientôt de retour au pays. Par Aïssata Seck, présidente de l'association pour la mémoire et l'histoire des tirailleurs sénégalais. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Mercenaires Libye, Ukraine/UE, Maladie Côte d'Ivoire, Amira Bouraoui

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 14, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité.   Paris-Alger : l'affaire Amira Bouraoui. ParMagali Lagrange, journaliste au service Afrique de RFI. Ukraine : à quand son adhésion à l'UE ? ParPierre Benazet, correspondant de RFI à Bruxelles. Libye : vers le départ des mercenaires et combattants étrangers ? Par Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Côte d'Ivoire : les autorités sanitaires identifient une mystérieuse maladie. Par Joseph Bénié Bi Vroh, directeur de l'Institut national de l'hygiène publique de Côte d'Ivoire.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Histoire Vivante - La 1ere
Méditerranée: unité et diversité (5/5)

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later Feb 3, 2023 30:27


La Méditerranée est une zone sous tension, entourée au nord par l'Union européenne et au sud par le monde arabo-musulman avec de profondes évolutions politiques le long de ses deux rives. Les paramètres sont nombreux: le rôle de la Turquie, d'Israël et du Liban, la présence navale américaine, la proximité de la mer Noire, du Caucase et de la Russie qui, depuis le début de la guerre en Ukraine, complique encore la donne géostratégique. Avec l'Amiral Pascal Ausseur, Directeur général de la Fondation Méditerranéenne d'Études Stratégique basée à Toulon, au micro de Frédéric Pfyffer. Photo: le Premier ministre du gouvernement libyen d'unité nationale Abdul Hamid Dbeibah (à droite) reçoit le Premier ministre italien Giorgia Meloni lors de sa visite à Tripoli, en Libye, le 28 janvier 2023. Quelques jours plus tôt, elle s'était rendue à Alger (Algérie). Objectif de cette tournée nord-africaine: sécuriser l'approvisionnement en hydrocarbures de l'Italie, mais aussi évoquer la lutte contre la migration irrégulière et d'autres domaines de collaboration. (© FILIPPO ATTILI /ITALIAN GOVERNMENT PRESS OFFICE/Keystone)

Archives d'Afrique
Libye: les derniers jours de Mouammar Kadhafi (19&20)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 20, 2023 49:00


En 2007, Mouammar Kadhafi est reçu à Paris par le président Nicolas Sarkozy avec tous les égards. Le paria d'hier, isolé pendant sept ans et banni de toutes le tribunes internationales, parade désormais dans les grandes capitales occidentales. Quel revirement de situation ! Le Guide libyen reçoit aussi les grands de ce monde sur ses terres, à Tripoli. Il est dorénavant un chef courtisé, et même un allié dans la lutte contre l'organisation terroriste islamiste Al-Qaïda.

Radio Foot Internationale
Invité: Emmanuel Barranguet, journaliste et co-auteur de «L'histoire illustrée des Bleus»

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later Jan 18, 2023 48:30


Au sommaire de Radio Foot ce mercredi à 17h10 Paris : Les Bleus en BD avec notre invité du jour Emmanuel Barranguet, journaliste et co-auteur d'une bande dessinée de 304 pages « L'histoire illustrée des Bleus » (édition Marabulles) qui retrace la longue histoire de l'équipe de France. Un travail magistral ! Présentation ! - FFF : Noël Le Graët à présent visé par une enquête judiciaire pour « harcèlement moral et sexuel » ! La simple mise en retrait de la présidence est-elle encore tenable ? - Premier League : Manchester City accueille Tottenham ce jeudi (19 janvier 2023). Défaits dans leurs derbies respectifs lors de la dernière journée. Les deux formations voudront se racheter, les Spurs pour raccrocher le wagon du Big four, et les Citizens pour continuer d'exister dans la bataille finale d'avec Arsenal ! Focus. - Le PSG chez CR7 ! Les Parisiens en tournée « foot business » en Arabie Saoudite et au Qatar pour y disputer deux matchs amicaux. En pleine reprise d'après Coupe du monde, est-ce bien raisonnable ? - CHAN : résultats et info du jour, la Libye ne verra pas le 2è tour, l'Algérie assure avec Aymen Mahious et file en quarts ! Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Jean-Philippe Bouchard, Chérif Ghemmour et Naïm Moniolle - David Fintzel - Technique/Réalisation: Laurent Salerno.

Radio foot internationale
Invité: Emmanuel Barranguet, journaliste et co-auteur de «L'histoire illustrée des Bleus»

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Jan 18, 2023 48:30


Au sommaire de Radio Foot ce mercredi à 17h10 Paris : Les Bleus en BD avec notre invité du jour Emmanuel Barranguet, journaliste et co-auteur d'une bande dessinée de 304 pages « L'histoire illustrée des Bleus » (édition Marabulles) qui retrace la longue histoire de l'équipe de France. Un travail magistral ! Présentation ! - FFF : Noël Le Graët à présent visé par une enquête judiciaire pour « harcèlement moral et sexuel » ! La simple mise en retrait de la présidence est-elle encore tenable ? - Premier League : Manchester City accueille Tottenham ce jeudi (19 janvier 2023). Défaits dans leurs derbies respectifs lors de la dernière journée. Les deux formations voudront se racheter, les Spurs pour raccrocher le wagon du Big four, et les Citizens pour continuer d'exister dans la bataille finale d'avec Arsenal ! Focus. - Le PSG chez CR7 ! Les Parisiens en tournée « foot business » en Arabie Saoudite et au Qatar pour y disputer deux matchs amicaux. En pleine reprise d'après Coupe du monde, est-ce bien raisonnable ? - CHAN : résultats et info du jour, la Libye ne verra pas le 2è tour, l'Algérie assure avec Aymen Mahious et file en quarts ! Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, nos consultants du jour : Jean-Philippe Bouchard, Chérif Ghemmour et Naïm Moniolle - David Fintzel - Technique/Réalisation: Laurent Salerno.

Archives d'Afrique
Libye: Mouammar Kadhafi, le paria redevenu fréquentable (17&18)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 13, 2023 38:59


Septembre 1999. Évènement historique, la Libye accueille un sommet extraordinaire de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA). C'est l'occasion pour Mouammar Kadhafi de déployer son idée d'Union africaine. Il lui faut des alliés sur lesquels il a un poids, une influence. Il doit s'appuyer sur les Africains, et en particulier ceux du sud du Sahara.

Archives d'Afrique
Libye : le retour de Mouammar Kadhafi sur la scène internationale (15&16)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2023 49:00


Après sept années d'embargo, Mouammar Kadhafi a cédé aux exigences des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et des Nations unies qui exigeaient qu'il livre à la justice les suspects de l'attentat de Lockerbie. Les sanctions contre son pays sont levées et le Guide libyen s'apprête désormais à retrouver le concert des Nations dont il était exclu. Mouammar Kadhafi peut à nouveau voyager, investir, retrouver ses avoirs, mais aussi rêver d'un dessein international.

Revue de presse Afrique
À la Une: quels souhaits pour 2023 ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 2, 2023 4:29


Les yeux se tournent tout d'abord vers le Mali, où on attend toujours la libération des 46 militaires ivoiriens. Lors de ses vœux à la Nation, le colonel Assimi Goita n'a rien dit sur cette affaire. Pas un mot. Pour sa part, rapporte notamment Fraternité Matin à Abidjan, le président Ouattara, lors de son message à la Nation, a affirmé : « ils fouleront bientôt le sol ivoirien. » Rappelons que ces 46 soldats ivoiriens, accusés par Bamako d'être des mercenaires, ont été condamnés vendredi à des peines très lourdes : vingt ans de prison. « Étonnant verdict, commente WakatSéra au Burkina Faso, puisqu'au regard des derniers pourparlers, avec tous les signaux de bonne volonté manifestés lors de la visite de la délégation ivoirienne en terre malienne fin décembre, même les observateurs les plus sceptiques se mettaient à rêver sérieusement que les militaires ivoiriens avaient toutes les chances de fêter la nouvelle année en famille. Que nenni ! (…) Le colonel Assimi Goita fait preuve d'une inflexibilité des plus déroutantes, au mépris des relations séculaires de bonne entente entre les peuples maliens et ivoiriens. » L'Afrique de l'Ouest en mauvaise posture  Au-delà de cette affaire, l'année 2023 paraît bien mal engagée en Afrique de l'Ouest… C'est du moins l'opinion de Ledjely en Guinée : « en proie à toutes sortes de convulsions et de périls, la sous-région est à la croisée des chemins. Le bien et le mal s'y livrent une bataille féroce, à travers le terrorisme rampant et ceux qui le combattent. La démocratie y est également de plus en plus menacée par le retour en grâce du pouvoir kaki et des leaders qui se veulent providentiels. Une tendance si séduisante que la CEDEAO a bien du mal à se faire entendre auprès d'une opinion publique désabusée par une classe politique manipulatrice. Sans oublier, note encore Ledjely, que cette partie du continent africain est devenue le nouveau champ de bataille de l'affrontement géopolitique que se livrent l'Occident et la Russie. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il y a que le Sénégal, cette belle exception dans la zone francophone notamment, s'amuse désormais à jouer avec le feu de la tentation du troisième mandat. Les perspectives paraissent donc bien sombres. » Contagion ? Analyse similaire pour le chef du département Défense et Sécurité du G5 Sahel, le général mauritanien Mohamed Znagui Ould Sid Ahmed Ely, interrogé par Le Point Afrique. « La situation sécuritaire au Sahel est préoccupante, affirme-t-il. Les attaques terroristes sont récurrentes, les populations civiles sont ciblées, les conflits interethniques apparaissent partout, les milices sont légion et le nombre de réfugiés ne cesse d'augmenter d'année en année. » Et « autour du Sahel, la situation n'incite pas (non plus) à l'optimisme, poursuit-il. Le conflit en Libye n'est pas résolu, le Soudan renoue avec les rébellions et l'insécurité, la Somalie demeure en déliquescence, la Centrafrique ne tient que par la présence coûteuse de milices étrangères. Au Nigeria et au Cameroun, Boko Haram cède de plus en plus la place à l'État islamique au Grand Sahara, lequel gagne du terrain vers le nord et l'ouest. Ajoutez à cela que les États côtiers se sentent de plus en plus menacés… » Des scrutins très scrutés… Enfin, Jeune Afrique se penche sur les échéances électorales à venir au cours de cette année 2023… « Des législatives, des municipales, un référendum et, surtout, sept présidentielles… » Notamment, « celles des deux géants, Nigeria et RD Congo, plus de 300 millions d'habitants à eux deux, et presque autant d'incertitudes quant à l'identité du successeur de Muhammadu Buhari et aux capacités de Félix Tshisekedi à obtenir un second mandat. Même imprévisibilité à Madagascar, où nul ne peut encore prédire le résultat (en octobre) de la répétition d'un étonnant scénario qui verrait le président sortant affronter dans les urnes deux de ses prédécesseurs. Quant au Liberia, poursuit le site panafricain, il faudra à George Weah beaucoup de pédagogie pour convaincre ses concitoyens qu'ils ne se sont pas trompés de casting en le sélectionnant il y a cinq ans, tant son bilan est controversé. Enfin, pointe encore Jeune Afrique, la réélection d'Ali Bongo Ondimba au Gabon et celle d'Emmerson Mnangagwa au Zimbabwe sont plus que probables – même s'il conviendra de surveiller la régularité du processus pour l'une, et les risques de répression des contestations pour l'autre. »

Affaires étrangères
Guerre et patrimoine

Affaires étrangères

Play Episode Listen Later Dec 31, 2022 59:03


durée : 00:59:03 - Affaires étrangères - par : Christine Ockrent - Le Conseil International des Musées a établi en novembre 2022 une "liste rouge d'urgence des biens culturels en péril" en Ukraine afin de permettre leur identification. Une mesure qui intervient après la destruction de plus de 218 sites culturels depuis le début du conflit selon l'UNESCO. - invités : Léa Saint-Raymond économiste et historienne, spécialiste du marché de l'art; Colonel Hubert Percie du Sert chef de l'OCBC (Office central de lutte contre le trafic des biens culturels) ; Corinne Hershkovitch avocate spécialiste en droit des oeuvres d'art; Vincent Michel Archéologue, professeur d'archéologie de l'Orient classique à l'université de Poitiers (HeRMA), directeur de la mission archéologique française de Libye.; Tetyana Kilesso-Contant Docteure en études slaves de la Sorbonne Université, spécialiste de l'architecture ukrainienne, chargée de cours à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco)

Archives d'Afrique
Mouammar Kadhafi et la Libye face à l'embargo (13&14)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 30, 2022 49:00


1992. La Libye est isolée et son économie durement frappée. Les denrées importées commencent à manquer et les prix flambent. Dans le pays, le mécontentement grandit. Les difficultés suscitées par l'embargo ne sont plus contenues. Les guerres de tribus réapparaissent et les islamistes profitent de cette situation pour faire leur retour sur la scène politique.

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Archives d'Afrique
Libye : Mouammar Kadhafi, sponsor du terrorisme (11&12)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 23, 2022 49:00


La double crise du pétrole en 1973 et 1979 amène le monde à revoir sa consommation. Aux Etats-Unis, le président Jimmy Carter met sous embargo leur importation de pétrole libyen, et l'exploitation de nouveaux gisements non contrôlés par l'OPEP - Organisation des pays exportateurs de pétrole - bouleverse le marché. Mouammar Kadhafi rencontre ses premières difficultés économiques, une situation qui va naturellement l'amener à revoir son soutien aux mouvements révolutionnaires.

Archives d'Afrique
Libye: Mouammar Kadhafi, une personnalité atypique et provocatrice (9&10)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 16, 2022 49:00


Après dix années passées à la tête de la Libye, Mouammar Kadhafi a réussi à se faire un nom et à se tailler une place sur l'échiquier politique international. Il s'est également imposé à l'intérieur même du vaste territoire qu'il gouverne, craint par des adversaires n'ayant souvent pas d'autre choix que celui de l'exil.

Reportage Afrique
Réfugiés tigréens au Soudan: la situation humanitaire se dégrade dans les camps [3/5]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Dec 13, 2022 2:19


Dans le nord de l'Éthiopie, les combats ont cessé entre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et l'armée fédérale depuis la trêve signée le 3 novembre dernier à Pretoria, en Afrique du Sud. La semaine dernière, les rebelles ont affirmé avoir désengagé 65 % de leurs combattants des lignes de front. La capitale du Tigré, Mekele, a été reconnectée au réseau électrique après plus d'un an de coupures. « Des pas en avant », reconnaissent les belligérants, mais le processus de paix semble très fragile. De nombreux pans du Tigré restent largement coupés du monde et de l'aide humanitaire. Après deux ans de guerre fratricide, plus de deux millions d'Éthiopiens ont été déplacés et des centaines de milliers de personnes se retrouvent dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU. De l'autre côté de la frontière, au Soudan, la situation humanitaire est également préoccupante dans les camps de réfugiés qui abritent près de 46 000 exilés Tigréens. De notre envoyé spécial dans le camp d'Oum Rakuba, Après une saison des pluies diluvienne et des coulées de boue, le camp d'Oum Rakuba a dû affronter, au mois d'octobre, une épidémie de variole du singe. Pendant plusieurs semaines, les réfugiés ont été placés en quarantaine. La promiscuité et le manque de services de base rendent le quotidien insupportable, estime Kokhob Kiros, un étudiant de 25 ans, qui a été témoin fin novembre d'un incendie qui a ravagé une partie du camp. « Le feu est parti d'ici, on ne sait pas comment il a démarré. Ça a surpris tout le monde. Le vent l'a propagé rapidement. Une cinquantaine de maisons en paille sont parties en fumée. 135 familles ont perdu leur toit. Aujourd'hui, on a installé des tentes, mais il fait tellement chaud à l'intérieur qu'on ne peut pas y rester, alors on traîne toute la journée à l'extérieur. » Sous l'une de ces tentes blanches, des perles de sueur sur le front, Mabrihit Alamsaget est en train de préparer un repas pour ses quatre enfants. « Regardez les enfants dans quel état ils sont. Ils ne mangent pas à leur faim. Nous ne recevons pas assez d'aide : seulement du sorgho et de l'huile. Et encore, les rations ont été divisées par deux. Les enfants tombent facilement malades. L'un d'eux à des douleurs au ventre, je l'ai amené en plein milieu de la nuit à l'hôpital. Mais ils manquent de médicaments et son état ne s'améliore pas. » Une baisse de l'aide internationale depuis six mois Face à la dégradation des conditions de travail, au manque de financement et aux catastrophes à répétition, les employés de la commission soudanaise pour les réfugiés se sont mis en grève. « Les distributions ont été divisées par deux depuis six mois. L'un des hôpitaux qu'on a ici va fermer ses portes après le mois de décembre. Les réfugiés sont censés avoir des abris en dur, mais ils sont toujours sous des toits de paille qui ne les protègent pas assez de la chaleur, du froid ou de la pluie. L'attention internationale face à cette crise s'est tarie, nous ne recevons presque aucune aide, tous les yeux sont tournés vers l'Ukraine. Et tout cela pousse de nombreuses personnes à s'enfuir et à quitter les camps. Ils partent et tentent de gagner l'Europe. » Des milliers de jeunes ont déserté. Certains sur la route de la Libye, d'autres sont retournés clandestinement au Tigré pour se battre. Pour ceux qui restent, dans ce camp installé à une cinquantaine de kilomètres de la frontière éthiopienne, tous se demandent si la trêve va durer et s'ils pourront rentrer chez eux.

Reportage Afrique
Réfugiés tigréens au Soudan: dans les camps, les accords de paix suscitent espoir et crainte [1/5]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2022 2:22


Dans le nord de l'Éthiopie, les hostilités ont cessé entre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et l'armée fédérale depuis la signature le 3 novembre dernier d'accords de paix à Pretoria, en Afrique du Sud. De l'autre côté de la frontière, au Soudan, où près de 46 000 Tigréens vivent dans des camps de réfugiés depuis deux ans, l'espoir suscité par ces accords est vite retombé pour faire place aux doutes. De notre envoyé spécial à la frontière éthiopienne, Un vieil homme, barbe blanche, turban sur la tête, est assis derrière une table recouverte du drapeau rouge du Tigré. Tetemqa Tsegai est un ancien leader d'un syndicat agricole. II a été désigné représentant du camp de réfugiés d'al-Hashaba. Devant une petite centaine de personnes réunies à l'ombre d'un préau de paille, il tente de faire de la pédagogie sur les accords de paix. « Nous n'avons rien à gagner de la guerre. Nous voulons la paix. Mais les réfugiés ici sont un peu confus sur les bienfaits de la trêve. Notre principale peur, disent-ils, c'est que les Érythréens et les Amahara fassent dérailler cet accord. Nous leur disons : "Nous ne rendrons pas les armes tant que ces forces occupent notre territoire". Elles représentent désormais le plus grand obstacle sur la voie de la paix. » À main levée, l'assemblée approuve à l'unanimité. Mais parmi ces dizaines de milliers d'exilés au Soudan depuis deux ans, peu semblent croire réellement à la fin du conflit. La semaine dernière, les rebelles ont affirmé avoir désengagé 65% de leurs combattants des lignes de front. Mercredi, la capitale du Tigré, Mekele, était reconnectée au réseau électrique national après plus d'un an de coupures. « Des pas en avant », reconnaissent les belligérants, mais la trêve reste très fragile. De nombreux pans du Tigré restent largement coupés du monde et de l'aide humanitaire. Autre obstacle majeur qui pourrait faire vaciller l'édifice de paix : la poursuite des exactions commises par les forces érythréennes et les milices venues de la région Amhara dans le Tigré. 90 000 déplacés, de nombreuses victimes et des kidnappings Dans un petit restaurant installé au milieu du camp, une dizaine d'hommes assis sur des chaises en plastique ont les yeux rivés sur une télévision. À l'écran, des reportages diffusés par une chaîne tigréenne montrent des civils en fuite. Haftom Tesfai, réfugié au Soudan, fulmine : « La paix a été signée il y a plus d'un mois. Mais à Golo Makhada, à l'est du Tigré, les forces érythréennes ont déplacé ces derniers jours 90 000 personnes. Ils ont tué 81 personnes et kidnappé 48. Toutes leurs propriétés sont en train d'être pillées. Les Érythréens ne veulent pas de l'accord de paix. Ils font tout pour qu'il ne soit pas appliqué sur le terrain. » Ces exilés appellent les institutions internationales et les puissances occidentales, États-Unis en tête, à garantir le processus de paix et à faire pression sur Abiy Ahmed. Mais pour Mabrahtu Weldo, un fermier originaire d'Aksoum au Tigré, il est impossible d'avoir confiance dans le Premier ministre éthiopien qui s'est allié avec l'Érythrée. « Abiy Ahmed s'est accordé avec un homme sans foi ni loi. Issayas Afewerki est un homme dangereux qui déstabilise toute la région. Si l'armée érythréenne ne se retire pas, il n'y aura pas de paix. Tous mes proches ont été tués par leurs armes dans cette guerre. Ils ont exterminé notre peuple. Qu'ils dégagent tous pour que nous trouvions la paix. » Végétant depuis deux ans dans ces camps de réfugiés, des milliers de jeunes ont déserté. Certains sur la route de la Libye, d'autres sont retournés clandestinement au Tigré ou se préparent ici au Soudan à se battre si l'accord déraille.

Archives d'Afrique
Mouammar Kadhafi, un Guide libyen expansionniste (7&8)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 9, 2022 49:00


Fort de son succès contre les mastodontes pétroliers qui faisaient la loi en Libye, Mouammar Kadhafi sort grandi de ses premières années à la tête du pays. Il passe pour un bon gestionnaire qui a su apporter un meilleur niveau de vie aux Libyens. Mais ses coups de folie, son activisme et ses positions anti-impérialistes inquiètent de plus en plus. Le durcissement de son régime, qui va jusqu'à chasser les opposants installés à l'étranger et soutenir les différents mouvements nationalistes, préoccupe les chancelleries occidentales.

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Invité Afrique
Guillaume Soto-Mayor: «L'EIGS menace l'unité du Mali et la stabilité de toute l'Afrique de l'Ouest»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 8, 2022 6:11


La région de Ménaka subit depuis mars les assauts de la branche sahélienne du groupe État islamique (EIGS) qui tente de s'installer durablement dans cette partie du nord-est du Mali, proche du Niger et du Burkina Faso. Une région jusqu'alors sécurisée par des groupes armés maliens signataires de l'accord de paix de 2015 et alliés des autorités de Bamako, mais où les jihadistes du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe), lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, contrôlent également certaines parties du territoire. C'est principalement à ses rivaux d'al-Qaïda que l'EIGS s'attaque depuis des mois, massacrant au passage des centaines de civils. Des affrontements sont régulièrement signalés, et l'assise de l'EIGS semble se renforcer inéluctablement, menaçant la sécurité de ces régions du nord du Mali et, plus globalement, du Niger, du Burkina Faso, et de toute la sous-région. Guillaume Soto-Mayor est chercheur associé au Middle East Institute, spécialiste des groupes jihadistes au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Il estime que c'est un tournant majeur, pour l'unité du Mali et la sécurité de toute l'Afrique de l'Ouest, qui est en train de se jouer. Depuis mars, le groupe État islamique est à l'offensive dans le nord-est du Mali, il contrôle deux cercles sur trois dans la région de Ménaka et mène des attaques de plus en plus près de la ville de Ménaka et même, tout récemment, de Gao. Est-ce que vous pourriez nous donner un aperçu de l'état des forces actuelles de l'EIGS ? Guillaume Soto-Mayor : Pour évaluer la présence et la force du groupe, il est intéressant de mesurer sa capacité simultanée d'action et de présence, aussi bien dans les régions de Gao et de Ménaka, mais également de plus en plus dans l'Oudalan, dans la région des Trois frontières, au nord du Burkina Faso, dans laquelle le groupe EI qui avait été chassé par al-Qaïda il y a deux ans, met de nouveau pied, et dans lequel il affronte la branche d'al-Qaïda qui s'appelle Ansarou al-Islam, mais également dans les régions de Tombouctou, dans les communes de Gossi et de Hombori, près de Douentza, où l'État islamique est actuellement à l'offensive contre la Katiba Macina et la Katiba Serma. C'est-à-dire que le groupe se sent suffisamment fort pour affronter Al-Qaïda, principalement, dans toutes ces régions à la fois.  On a une idée du nombre d'hommes, du matériel ? Des images récentes de l'allégeance de la province de l'État islamique au Sahel, au nouveau leader de l'État islamique, à Andéramboukane, montre environ 150 à 200 combattants présents, rien que dans cette zone qui est donc à l'est de la région de Ménaka. Et les différentes constitutions de katibas, dans les différentes régions que je viens d'évoquer, indiqueraient que le groupe a une capacité de déployer environ 1 000 à 1 200 combattants, mais c'est très compliqué à évaluer, donc ce sont des estimations. En tout cas, on est passé en quelques mois d'un groupe qui était désorganisé, éparpillé et désargenté, à l'été 2021, à un groupe qui est capable de réaliser une offensive multiple, d'avoir une progression territoriale extrêmement rapide, et tout ça pose véritablement question. Et ce renforcement de la branche sahélienne du groupe État islamique est synonyme de tragédie pour les civils : on parle, selon les estimations des communautés locales, de plus de 900 morts depuis mars. Sa présence et le contrôle territorial de l'État islamique s'accompagnent de violences accrues contre les civils. À chaque fois qu'ils arrivent dans de nouveaux territoires, ils lancent des ultimatums aux populations civiles : « vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous ». C'est une vision sans compromis du jihad. On voit les cycles de représailles se multiplier, les exécutions sommaires dans toutes leurs zones d'opérations. Mais également les vols de bétail, les destructions de villages, etc. Les humanitaires sont également considérés comme des cibles légitimes, et donc dans ces zones où l'État malien est absent depuis des années, ce sont des milliers de personnes qui vont souffrir et qui souffrent déjà.   Face aux jihadistes du groupe État islamique, le MSA et le Gatia – deux groupes armés locaux signataires de l'accord de paix de 2015 – tentent de défendre les populations avec, plus récemment, les ex-rebelles de la CMA. Il y a aussi les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda, qui ne veulent pas laisser leurs rivaux de l'EIGS s'implanter durablement dans ces régions de Ménaka et de Gao. En revanche, l'armée malienne est tout à fait absente. Comment est-ce que vous l'expliquez ?    C'est très difficile. On peut s'interroger peut-être sur la faiblesse ou les capacités réelles de l'armée malienne à intervenir. On peut évoquer un manque de confiance, ou de coopération entre les groupes armés présents dans cette zone et l'armée malienne. En tout cas, cette absence, notamment avec la présence de l'armée malienne à Ménaka, pose véritablement question, elle interroge… À Ménaka où les supplétifs russes de l'armée sont également déployés… Absolument. Cette coopération militaire est un choix souverain qu'il faut respecter, en tout cas, pour le moment, ce qui est certain, c'est que les groupes jihadistes progressent et que l'armée malienne ne semble pas avoir la volonté, et c'est ça qui interroge le plus, de répondre à cette progression. Ce que cela laisse aux populations, c'est un sentiment d'abandon total, d'un laisser-faire ou en tout cas d'un désintérêt de Bamako face à leur sort. ►À lire aussi : Grand Reportage - Mali : quand il ne reste que la fuite, récits de victimes Donc que l'EIGS prenne le contrôle de ces régions, où que des groupes locaux les repoussent, il y a selon vous un risque pour l'unité du Mali. Je serais prudent sur ces dimensions, mais oui, je pense que c'est un risque réel. Le conflit date maintenant de nombreuses années, les populations ont énormément souffert, et actuellement, il y a un appel général de toute la population du Nord, à combattre ces groupes. Et donc face au sentiment d'abandon de l'État malien, on remarque que même un général de l'armée malienne, le général Ag Gamou qui est aussi le responsable du Gatia, en appelle aux Touaregs de toute la région, c'est-à-dire également à des combattants étrangers au Mali, à venir les aider face à cette menace encore une fois existentielle pour les communautés. Le risque est donc immense pour le Mali, mais aussi pour le Niger, le Burkina et les autres pays ouest-africains ? Le pourquoi de ces capacités opérationnelles vient de la capacité du groupe EI à s'être renforcé d'un point de vue humain, avec la présence de combattants nigérians, mais aussi de combattants de la Libye, en plus petit nombre. Et deuxièmement, d'avoir récupéré de l'argent, d'avoir récupéré un soutien logistique, via un couloir de transmission très efficace, reliant le sud-est du Mali et la zone des Trois frontières, au nord-est du Nigeria, au nord de la région de Sokoto. Et ce couloir, la viabilité de cette transmission entre l'État islamique en Afrique de l'Ouest et l'État islamique au Sahara, montre la capacité du groupe à opérer conjointement, de concerts, dans son expansion opérationnelle. C'est véritablement un tournant pour la sous-région. C'est un tournant, car là, pour la première fois, vous avez un groupe qui est très bien interconnecté, qui est fort tactiquement, qui est capable d'affronter al-Qaïda sur l'ensemble de son territoire, et donc qui menace aussi bien l'Algérie que la Mauritanie, et également le reste du Burkina Faso. C'est une menace régionale que l'expansion de l'État islamique. C'est une double menace pour la région parce que c'est aussi une menace qui s'accompagne de l'expansion d'Al-Qaïda vers le sud, il ne faut jamais oublier ça ! Trois exemples très récents : une opération à la frontière togolaise et béninoise, une présence également dans la région de Kayes au Mali, dans cette région qui s'approche de la frontière sénégalaise et de la frontière mauritanienne, et une présence également de plus en plus signalée au nord du Ghana et au nord de la Côte d'Ivoire. Donc le retour en force de l'État islamique au centre du Sahel est accompagné malheureusement d'une expansion d'Al-Qaïda qui pourrait menacer les capitales aussi bien du centre au Sahel, que les populations du nord des pays côtiers dans les prochains mois, dans les prochaines années. ►À lire aussi : Le nord du Togo, une région davantage ciblée par les terroristes

Archives d'Afrique
Libye: Mouammar Kadhafi, le «banquier africain» (5&6)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 2, 2022 49:00


Après être parvenu dès son accession au pouvoir à faire plier à lui tout seul les grandes firmes occidentales qui exploitaient le pétrole en Libye, Mouammar Kadhafi lance en cette année 1973 sa troisième théorie universelle, le socialisme arabe. Et la guerre du Kippour lancée par Anouar el-Sadate lui donne l'occasion exceptionnelle de relancer son grand projet d'unité arabe.

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Invité Afrique
«Aka Zidane»: le regard décalé de Mickaël Zumstein sur le foot et la vie quotidienne

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 27, 2022 5:35


« Aka Zidane », c'est le titre du dernier livre de Michaël Zumstein. Alors que s'ouvre une Coupe du monde très décriée au Qatar, le photo-reporter indépendant propose un regard décalé sur notre rapport au football. Depuis près de trois décennies, ce journaliste parcourt le continent africain : conflit en RCA, crise au Mali, au Niger ou encore en Côte d'Ivoire. La genèse de cet ouvrage est particulière : en reportage à Bangui, le journaliste est attiré par le maillot de foot porté par un combattant. Une réflexion s'ouvre, une quête débute, Michaël Zumstein va plonger dans ses archives, retourner sur le terrain et chercher ce lien entre le foot et la vie quotidienne sur le contient.  RFI: Vous sortez un livre de photos qui s'appelle Aka Zidane, pourquoi ce titre ? Michaël Zumstein: AKA c'est l'acronyme en anglais de « also known as » Zidane, (aussi connu sous le nom de Zidane). Ce livre est né un petit peu par hasard. J 'étais en Centrafrique en 2014, je couvrais le conflit qui était naissant là-bas, j'ai fait une image qui a fait un petit peu le tour du monde et la une des journaux et, sur cette image, il y a un groupe d'anti-balaka dont un des membres, au milieu, porte un magnifique maillot rouge, un maillot rouge de l'équipe d'Espagne. Je me suis alors interrogé en me disant: « Mais qu'est-ce que c'est que ce maillot de foot au milieu de la guerre ? ». Dans son dos, il y avait le nom de l'attaquant espagnol Fernando Torres. À partir de là, je me suis dit: « Tiens, il se passe quelque chose dans certains pays d'Afrique où, maintenant, on ne fait plus la guerre en treillis et en bottes, on la fait avec un maillot de foot et des tongs ». Cette image de cet homme avec le maillot rouge de l'équipe d'Espagne percute et je vais chercher, dans mes archives photos, d'autres images. Je m'aperçois alors que j'ai beaucoup de photographies avec justement ces jeunes Africains et ces jeunes Africaines qui portent un maillot de foot dans tous les types de situation, pas seulement pendant la guerre en Centrafrique, mais aussi au Mali, en Côte d'Ivoire sur un chantier, au Niger dans un marché et je commence à créer une sorte d'équipe de foot imaginaire avec tous les noms de ces footballeurs connus. Je les collectionne, je les additionne et, à la fin même, je les cherche. Après coup, dans votre réflexion, est-ce qu'il y a un lien qui se crée, une idée qui se tisse entre le monde de la guerre, le monde de l'argent et le monde du football aussi ? Alors, en tant que photojournaliste, on a l'habitude d'être extrêmement précis dans nos légendes. On doit évidemment répondre à quelques questions qui sont: où, quand, comment, pourquoi ? Et j'ai remarqué que quand je mettais le nom d'un joueur de foot à la place du vrai nom de la personne qui était photographiée, l'impact et l'émotion que ça pouvait créer étaient différents. Et à ce moment-là, évidemment, le mélange se fait, la confusion se fait mais elle nous permet aussi de sortir du contexte parfois guerrier que les gens ne veulent plus voir. Là, je m'aperçois que c'est une façon de raconter une histoire qui est bien plus proche de nos émotions et je me mets à nommer les gens que je photographie par leur nom de footballeur. C'est ça que je recherchais : faire un pas de côté du photojournalisme classique et arriver vers une narration un peu plus documentaire et un peu plus personnalisée. Est-ce qu'on peut prendre quelques légendes qui justement expliquent ce que vous venez de raconter ? Donc la première photographie, c'est ce combattant anti-balaka, sur une route au nord de la Centrafrique. J'aurais pu en effet légender avec le vrai nom de la personne mais là, la légende est beaucoup plus simple et elle nous parle directement: « On est dans le village de Njoh en Centrafrique et Fernando Torres, l'attaquant espagnol, me fait face. C'est un rebelle anti-balaka. Lui et d'autres hommes tentent de reprendre un axe routier important dans le nord du pays. » Ça, c'est le début de ma réflexion sur les maillots de foot et c'est là que je vais aller chercher ensuite d'autres images, et j'en refais quelque temps après. Par exemple, je suis à l'hôpital de Bangui, on voit un homme qui porte un magnifique maillot jaune, le maillot jaune du Brésil que tout le monde reconnaîtra, avec les étoiles de vainqueurs de la Coupe du monde, mais autour de son cou, on perçoit comme un collier de sang. En fait, cet homme, que j'appelle Ronaldinho, vient d'apporter à l'hôpital général son ami qui vient de mourir à la suite d'une embuscade, qui vient de mourir dans ses bras. Et je continue comme ça cette litanie pour la guerre, mais je peux aussi tout à fait tomber sur une double-page du livre où je vois Zidane qui est sur une charrette tirée par un bœuf, dans un village du Niger, et qui rentre de son champ. Et en fait cet homme, il est tout seul, il a un champ beaucoup trop petit pour nourrir sa famille, et ses frères et sœurs sont partis en Algérie pour mendier. Voilà ce qui est écrit : « Il faut compter combien de cousins, de sœurs et de frères qui ont quitté la famille de Zidane, pour aller mendier en Algérie ou pour rejoindre la Libye ? » Évidemment, cette photo s'inscrit avec d'autres images de plusieurs reportages que j'avais faits au Niger, et dans ces reportages on peut y trouver Messi, Lampard, Ronaldo qui sont tous présents, et même Wayne Rooney qui est une femme agricultrice qui revient de son champ, après avoir travaillé toute la journée. Au final, vous avez fait une sorte de Seleção, comme disent les Brésiliens (de sélection). Combien de photos avez-vous gardées pour ce livre ? C'est en effet une sorte d'équipe de foot imaginaire que j'ai créée. Il n'y a pas forcément tous les postes de l'équipe. J'ai une cinquantaine d'images pour ce livre et en tout, je pense que j'en ai réalisées autour de 500. C'est devenu à un moment une quête ? Oui, c'est devenu une quête, on peut dire que c'est même devenu une obsession. On est vraiment dans une série documentaire, une série de photographies qui me permet d'exprimer un point de vue et de donner à voir autrement. Peut-être aussi, de donner à voir que d'autres matchs se jouent là-bas. Quels conseils, s'il y en a, pourriez-vous donner à de jeunes photoreporters africains ? C'est absolument nécessaire qu'il y ait des photojournalistes et des journalistes africains qui racontent l'histoire de leur pays, de leur propre continent. J'ai fait beaucoup pour former de jeunes journalistes. Évidemment qu'aujourd'hui, nos images sont noyées dans une masse, la masse des photographies faites avec des téléphones portables, mais je crois que si l'on commence d'abord par avoir une déontologie, à savoir légender et raconter des histoires le plus honnêtement possible, ensuite, évidemment, on peut se permettre de raconter un petit peu différemment d'autres histoires, une façon de voir son pays de façon un peu plus personnelle. C'est comme ça qu'on aura un portrait, j'espère, le plus complet. ►« Aka Zidane » le livre de Mickaël Zumstein est publié par les éditions « Images plurielles ».

Archives d'Afrique
En Libye, Mouammar Kadhafi joue les trouble-fête (3&4)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 25, 2022 49:00


Après avoir renversé la monarchie qui dirigeait la Libye depuis 1951 et condamné le roi Idris 1er à l'exil, le tout nouveau colonel Kadhafi devient l'homme fort de ce vaste ensemble sahélien. Grand admirateur de Nasser et de son panarabisme, Mouammar Kadhafi lui emprunte pour mener à bien sa révolution son modèle de gouvernement en créant un Conseil de la révolution.

Le débat
La Russie à l'offensive au Mali, en Centrafrique, Libye et Ukraine : Wagner l'armée de Poutine ?

Le débat

Play Episode Listen Later Nov 24, 2022 42:49


Selon un rapport de l'INSERM, l'arrivée de des mercenaires de Wagner au Mali voilà un an montrait le réengagement de Moscou en Afrique. Le groupe paramilitaire fait également l'actualité cette semaine avec un rapport du groupe All Eyes on Wagner qui dénonce les exactions commises par ses mercenaires au Mali : au moins 23 cas d'assassinats et de violation des droits des droits humains. Et le Parlement Européen vient de voter un texte qualifiant la Russie d'État "promoteur du terrorisme".

Archives d'Afrique
Libye: la prise de pouvoir de Mouammar Kadhafi (1&2)

Archives d'Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2022 49:00


Fin 1965, Mouammar Kadhafi quitte pour la première fois la Libye. Direction l'Angleterre et son British Army Staff College où il effectue un stage comme officier de transmissions. Son objectif est clair dans son esprit, et il travaille désormais à placer aux postes stratégiques de l'armée ses amis qui partagent son projet d'unité arabe et de restauration de la grandeur de la Libye. Avec un accent particulier mis sur le comportement, le respect des valeurs et la pratique de l'islam.

Reportage Afrique
En Tunisie, le tourisme médical se porte bien

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2022 2:23


De la chirurgie esthétique à des tarifs plus bas qu'en Europe ou encore des résidences séniors médicalisées, des soins gynécologiques ou dermatologiques, la Tunisie draine de plus en plus d'étrangers pour ses soins. Une aubaine économique face au secteur touristique classique qui peine à reprendre après la pandémie, le tourisme médical représente près de 45 % du secteur touristique global.  De notre correspondante à Tunis, Dans le cabinet du docteur Chiraz Bouzguenda, dans la banlieue de la Soukra à Tunis, les consultations s'enchaînent. Chirurgienne esthétique, elle note une diversification importante de la provenance de ses patients étrangers ces dernières années : « Par exemple, moi, j'ai de plus en plus de patients qui viennent de la Suisse, de Belgique, du Canada, sans parler de l'Europe bien sûr de Libye parce que c'est juste à côté, de l'Algérie aussi », explique la docteur Chiraz Bouzguenda. Les opérations demandées suivent la tendance mondiale. « Les lipofillings fessiers qui sont très à la mode suite à l'effet Kim Kardashian », souligne-t-elle. ► À lire aussi : En Colombie, le boom de la chirurgie esthétique Des tarifs moitié moins élevés qu'en France Depuis plus de vingt ans, la Tunisie a acquis une bonne réputation pour ses services de soins en matière de chirurgie esthétique, à des prix moins élevés qu'en France, la moitié du prix, voire le tiers à cause de l'inflation dans l'Hexagone. « La semaine dernière, j'ai opéré un patient, ça lui a coûté tout compris 2 500 euros. J'inclus le billet d'avion, 2 500 euros en France, rien que pour l'intervention, ça allait lui coûter 11 000 euros », décrit Dr Bouzguenda. Le secteur est en plein essor avec l'augmentation des cliniques privées dans le pays, mais aussi des agences de voyages spécialisées dans ce tourisme… Elles s'occupent de tout : du billet à la mise en relation avec le médecin ; à la différence que le patient ne vient pas pour le soleil ou la plage. « Moi, je leur dis, vous n'êtes pas en vacances, vous êtes là en convalescence », rappelle-t-elle. Les seniors, nouvelles cibles du tourisme médical D'autres professionnels de la santé vont vers un nouveau créneau : le tourisme médical pour seniors. À Hammamet, dans le Cap Bon, Ikbel Jbebli, ancien prestataire de soins à domicile, est directeur des lieux du palais Didon, une résidence médicalisée pour seniors située dans un hôtel. « On accepte les patients dépendants parmi nous et les clients autonomes aussi, retraités. Les autonomes, on parle un séjour logé, nourri, blanchi, à partir de 60 euros jour et pour les dépendants, on parle de 90 euros jour pour les patients logés, nourris, blanchis », explique Ikbel Jbebli. La résidence accueille une vingtaine de patients entre Tunisiens et étrangers, mais elle peut en recevoir le double... Le concept se développe progressivement dans le pays avec la présence de quelques maisons de retraite, mais il n'y a pas encore de cadre légal clair pour l'équivalent d'un Ehpad. « Peut-être d'ici peu de temps, il y a une volonté politique d'améliorer et de proposer ce type de services parce que maintenant les gens sont demandeurs », soutient-il. Le ministère de la Santé a annoncé vouloir miser sur le secteur du tourisme médical pour les cinq prochaines années, surtout quand le modèle du tourisme de masse arrive à bout de souffle.

Les journaux de France Culture
Ocean Viking : que va-t-il se passer pour les 230 migrants accueillis à Toulon ?

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Nov 12, 2022 14:26


durée : 00:14:26 - Journal de 8 h - Ils ont passé leur première nuit sur la terre ferme, après 3 semaines de calvaire en mer et des mois d'enfer en Libye. Les 230 migrants de l'Ocean Viking débarqués dans le port de Toulon, dont la situation est examinée par l'OFPRA, une petite partie seulement devrait rester en France.

Le journal de 8H00
Ocean Viking : que va-t-il se passer pour les 230 migrants accueillis à Toulon ?

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Nov 12, 2022 14:26


durée : 00:14:26 - Journal de 8 h - Ils ont passé leur première nuit sur la terre ferme, après 3 semaines de calvaire en mer et des mois d'enfer en Libye. Les 230 migrants de l'Ocean Viking débarqués dans le port de Toulon, dont la situation est examinée par l'OFPRA, une petite partie seulement devrait rester en France.

C dans l'air
MIGRANTS : C'EST LA CRISE ENTRE PARIS ET ROME... – 10/11/22

C dans l'air

Play Episode Listen Later Nov 10, 2022 61:02


EXPERTS JEAN-DOMINIQUE GIULIANI Président de la Fondation Robert Schuman Auteur de « Européen sans complexe » MARC LAZAR Professeur d'histoire et de sociologie - Sciences Po Spécialiste de l'Italie SOAZIG QUÉMÉNER Rédactrice en chef du service politique - « Marianne » ANNA BONALUME Journaliste franco-italienne Auteure de « Un mois avec un populiste » Bloqué en Méditerranée avec 234 migrants à bord et objet d'un bras de fer entre la France et l'Italie, le navire humanitaire Ocean Viking va finalement pouvoir accoster ce vendredi à Toulon, a annoncé le ministre de l'Intérieur à l'issue du Conseil des ministres. Dénonçant un « choix incompréhensible » de l'Italie de ne pas proposer de port d'accueil au bateau ainsi qu'un « manque d'humanité et de professionnalisme » de la part de Rome, Gérald Darmanin a ajouté qu'« un tiers » de ses occupants seraient relocalisés en France. Un peu plus tôt, l'évacuation vers l'hôpital de Bastia de trois personnes avait déjà été annoncée. Selon l'ONG SOS Méditerranée, qui affrète le bateau humanitaire, il s'agit de trois migrants qui « sont dans un état de santé grave et ont besoin d'une prise en charge hospitalière ». L'Ocean Viking est l'un des quatre navires ambulances ayant secouru des migrants, pour certains il y a presque trois semaines, entre la Libye et l'Italie, alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Europe sur des embarcations de fortune. Trois d'entre eux ont obtenu l'autorisation ces derniers jours d'accoster dans des ports italiens. Mais Rome n'a autorisé dans un premier temps qu'une partie des rescapés à descendre à quai, essentiellement les femmes et les enfants, au grand dam des organisations humanitaires qui ont dû mener d'âpres négociations avec le gouvernement italien pour parvenir à débarquer l'ensemble des passagers. L'Ocean Viking, en revanche, n'a pas reçu le feu vert de l'Italie, à côté de laquelle il naviguait encore mardi et les services de la nouvelle Première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni avaient fait savoir qu'elle remerciait la France, qui, selon elle, acceptait d'accueillir le navire dans l'un de ses ports. Dans la foulée la tension était montée d'un cran entre Paris et Rome. Les autorités françaises opposant un démenti et dénonçant le « comportement inacceptable » de leurs homologues italiennes, « contraire au droit de la mer et à l'esprit de solidarité européenne ». Bruxelles, de son côté, avait appelé au débarquement immédiat de tous les migrants. Finalement la France a décidé d'accueillir vendredi le navire à Toulon « à titre exceptionnel ». Mais quatre ans presque jour pour jour après l'Aquarius, la question de l'accueil des migrants oppose de nouveau la France et l'Italie, dont le gouvernement est une nouvelle fois dirigé par une coalition nationaliste. Pour Matteo Salvini hier comme pour Giorgia Meloni aujourd'hui, il s'agit de pousser l'Europe à plus de solidarité avec Rome mais aussi de donner des gages à leurs électeurs sur la question de l'immigration, thème de prédilection de l'extrême droite dans le pays. En France, cette question de l'accueil divise également la classe politique. Si la Nupes estime qu'il y avait urgence à venir en aide à ces personnes rescapées et presse depuis plusieurs jours Emmanuel Macron à accueillir le navire, les Républicains et le Rassemblement national y sont opposés. Marine le Pen s'est fendue ce jeudi d'un tweet pour dénoncer un « signal dramatique de laxisme » : « Avec cette décision, [Emmanuel Macron] ne peut plus faire croire à personne qu'il souhaite mettre fin à l'immigration massive et anarchique. » « Ce serait une faute, une erreur » d'accueillir ce bateau dans un port français, avait estimé Éric Ciotti sur Radio J hier. « Ce serait donner un signe pour les passeurs qui exploitent la détresse humaine », a-t-il ajouté, soucieux de « sauver » les personnes à bord, mais qui devront selon lui ensuite être reconduites à leur point de départ. Le président du groupe Modem à l'Assemblée, Jean-Paul Mattei, s'était lui dit prêt à « regarder avec une certaine ouverture d'esprit » la proposition du président de l'exécutif corse Gilles d'accueillir l'Ocean Viking sur l'île de Beauté. « À cas exceptionnel, condition exceptionnelle », avait-il ajouté. Un point de vue qui ne satisfait pas en revanche la gauche. « Il est grand temps que l'Europe mette en place une vraie politique. On ne peut pas, au cas par cas, se dire, 'qui va le faire' », avait déclaré la député socialiste Christine Pirès-Beaune. Alors que prévoit le droit européen ? Que se passe-t-il en méditerranée ? Immigration, Europe… Que veut faire Giorgia Meloni ? Et quelle est la situation à bord du navire Ocean Viking ? Enfin comment s'organise l'accueil des migrants en France ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Fally Ipupa, Migrants, port d'Hambourg, Twitter

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 2, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  RDC : que s'est-il passé au concert de Fally Pupa ? Par Claire Fages, journaliste au service Afrique de RFI. Migrants : des ONG demandent à l'Italie d'abroger l'accord controversé avec la Libye. Par Charlotte Oberti, journaliste à Infomigrants. Twitter : quel avenir pour le réseau social après son rachat par Elon Musk ? Par Asma Mhalla, enseignante à Science Po et à Polytechnique, spécialiste des enjeux politiques du numérique. Allemagne : la Chine à l'assaut du port d'Hambourg. Par Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Revue de presse Afrique
À la Une: le sommet de la Ligue arabe à Alger boudé par les rois

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 1, 2022 4:31


Constat établi par Le Matin d'Algérie : « les membres les plus influents de la Ligue arabe sont absents à Alger. Le sommet [qui démarre ce mardi 1er novembre, ndlr] ne réunira au final que des ministres et quelques chefs d'États de peu d'influence. Loin, note le journal, des déclarations prometteuses et emphatiques du président Tebboune et ses relais. L'Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis, la Jordanie et le Maroc seront (en effet) représentés par de simples ministres. (…) En attendant l'annonce de la venue ou pas du président autocrate égyptien Abdel Fattah al-Sissi, note encore Le Matin, Abdelmadjid Tebboune peut se contenter de l'arrivée de Ghazali Othmani, président de la République fédérale islamique des Comores et de Mohamed Younis El-Menfi, le président du Conseil présidentiel libyen. Est présent, également, le président du Conseil de souveraineté de transition de la République du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, celui-là même qui réprime dans le sang les protestataires soudanais. » Divisions persistantes Certes, constate Le Point Afrique, « c'est la première fois depuis trois ans que les membres de la Ligue arabe se réunissent. La dernière fois, c'était à Tunis en mars 2019. Ce sommet d'Alger a lieu, aujourd'hui, dans un contexte jugé favorable pour le pays hôte – avec la crise du gaz, l'Algérie est plus courtisée que jamais – et le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'efforce de redonner de la visibilité à son pays sur la scène diplomatique internationale ». Seulement voilà, relève Le Point Afrique, « en coulisses, les dirigeants arabes se réunissent sur fond de divisions persistantes sur les conflits qui agitent la région, notamment la Syrie et la Libye, et le rapprochement entre certains États avec Israël ». Comme Les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Un « rapprochement d'autant plus significatif dans le contexte du sommet que son hôte algérien est un farouche soutien des Palestiniens. Alger a parrainé à la mi-octobre un accord de réconciliation entre factions palestiniennes rivales, même si les chances de le voir se concrétiser sur le terrain paraissent faibles ». Bref, conclut Le Point Afrique, « si le conflit israélo-palestinien et la situation en Syrie, en Libye et au Yémen figurent bel et bien à l'ordre du jour du sommet, les dirigeants arabes et leurs collaborateurs devront se livrer à de véritables acrobaties diplomatiques dans la formulation des résolutions finales – adoptées à l'unanimité – pour éviter de froisser tel ou tel poids lourd de l'organisation ». Le sommet « algérien » du monde arabe Il n'en reste pas moins, affirme pour sa part Jeune Afrique, que « ce 31e sommet de la Ligue arabe marque le retour de la diplomatie algérienne sur la scène internationale. C'est d'autant plus vrai que Bouteflika avait brillé par son absence à tous les sommets arabes et africains depuis qu'un AVC l'avait cloué sur un fauteuil roulant, en 2013. Une situation qui avait provoqué la paralysie – voire le délitement – de l'appareil diplomatique algérien ». En fait, rapporte Jeune Afrique, « ce 31e sommet est le sommet algérien du monde arabe, se plaisent à dire les Algériens. Il est en effet le premier grand rendez-vous international auquel participe Abdelmadjid Tebboune. C'est que, depuis son élection en décembre 2019, le chef de l'État algérien a peu voyagé, aussi bien à l'étranger que dans le pays. "L'enjeu de ce sommet, avance un diplomate, est aussi de reprendre la place laissée vide par la maladie et l'éclipse de son prédécesseur" ». La présidentielle au Brésil : un scrutin à l'africaine ? À la Une également, l'élection de Lula au Brésil… « Une élection à… l'africaine ? », s'interroge Aujourd'hui à Ouagadougou. En effet, pointe le journal, « la campagne musclée faite d'insultes et d'invectives n'a rien à envier à ce qui se passe sur le continent. Le président sortant a été traité de "cannibale pédophile" et Lula de "roi des voleurs" par les partisans de chacun des deux duellistes. On n'est pourtant pas en Afrique, mais bien en Amérique… du Sud. (…) Ensuite, note encore Aujourd'hui, le vainqueur Lula a dû nouer des alliances avec neuf partis pour s'en sortir, y compris avec d'anciens adversaires comme son vice-président. Ça ne sent pas l'Afrique ça ? Enfin, la corruption est un fait incontestable dans ce pays, affirme le quotidien burkinabè. Et l'argent a circulé à flot. Par exemple, 7 milliards ont été prévus dans le budget pour les députés afin d'obtenir des majorités à l'hémicycle. Au moins, là-bas, c'est officiel ».

Reporters
Migrants : morts sous X en mer Méditerranée

Reporters

Play Episode Listen Later Oct 21, 2022 12:23


Chaque année, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants meurent en tentant de traverser la Méditerranée. Ces migrants clandestins partent de Libye, de Tunisie, d'Algérie ou du Maroc pour avoir une vie meilleure en Europe, au péril de leur vie. Une tragédie qui vaut à la Méditerranée le surnom de "plus grand cimetière à ciel ouvert au monde". Céline Schmitt a enquêté en Espagne sur la difficulté que représente l'identification des corps retrouvés. Des institutions tentent aussi de connaître le sort de migrants portés disparus depuis qu'ils ont tenté la traversée.

Les journaux de France Culture
Un vétéran du groupe Wagner témoigne sur la situation en Ukraine

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Oct 20, 2022 15:51


durée : 00:15:51 - Journal de 8 h - C'est un témoignage rare que nous vous proposons : celui d'un vétéran du groupe Wagner, la société de mercenaires russes qui a combattu en Syrie, en Libye, en Centrafrique ou au Mali et qui est aujourd'hui en Ukraine, pour le compte de l'État russe. Il estime que l'armée russe ne peut pas gagner.

Le journal de 8H00
Un vétéran du groupe Wagner témoigne sur la situation en Ukraine

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Oct 20, 2022 15:51


durée : 00:15:51 - Journal de 8 h - Un témoignage rare dans cette édition, celui d'un vétéran du groupe Wagner (société de mercenaires russes qui a combattu en Syrie, en Libye, en Centrafrique ou au Mali et qui est aujourd'hui en Ukraine, pour le compte de l'Etat russe).

ONU Info

Au menu de l'actualité : L'ONU prévient que pour éviter un grave réchauffement climatique, il est indispensable de doubler la production d'électricité propre Le Secrétaire général de l'ONU salue la collaboration entre les Nations Unies et l'Union africaine En Libye, les migrants sont victimes d'abus systématiques dans le cadre de programmes de « retour assisté »   Présentation : Jérôme Bernard

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité : Boycott Coupe du Monde, Turquie-Libye, Crimée, Gambie

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Oct 11, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Guerre en Ukraine : que sait-on sur l'explosion du pont de Kertch ? Par Denis Strelkov, journaliste au service en langue russe de RFI.    Mondial 2022 : pourquoi Amnesty International n'appelle pas au boycott ? Par Lola Schulmann, chargée de plaidoyer à Amnesty International. Hydrocarbures : levée de boucliers après un accord de prospection signé entre la Libye et la Turquie. Par Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Sirops pour enfants : l'OMS ouvre une enquête. Par Dr Thierno Baldé, responsable d'opérations sur la situation d'urgence de l'OMS en Gambie.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Storiavoce
Voyager dans l'Antiquité, avec Claude Sintès

Storiavoce

Play Episode Listen Later Oct 9, 2022 30:56


Pourquoi voyage-t-on dans l'Antiquité ? Les hommes de l'Antiquité étaient-ils fascinés par le « lointain » ou au contraire, en avaient-ils peur ? Quelle était la relation de l'homme à la mer ? « Ce qui frappe dans les premières descriptions de voyages lointains, c'est l'absence de pathos, d'émerveillement devant des choses et des êtres si différents. » nous dit l'historien Claude Sintès, auteur d'une anthologie consacrée aux voyages dans l'Antiquité. Il est l'invité de Storiavoce qui, dans le cadre des Rendez-vous de l'histoire de Blois, réalise une série de podcasts consacrés au thème de l'édition 2022 : la Mer. L'invité : Claude Sintes, conservateur en chef du patrimoine honoraire, archéologue, ancien directeur du musée de l'Arles antique, est membre de la mission archéologique française de Libye où il a conduit les fouilles sous-marines du port d'Apollonia de Cyrénaïque. Aux Belles Lettres, il a publié Sur la mer violette (2009), Les Pirates contre Rome (2016) et une Bibliothèque idéale des Odyssées (2022).

Revue de presse française
À la Une: les Français invités à déguerpir d'Iran

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Oct 8, 2022 3:55


C'est « dans les plus brefs délais » que le Quai d'Orsay invite les Français à quitter l'Iran. « Le ministère français des Affaires étrangères est inquiet », pointe le site du journal Le Parisien. Avant-hier, jeudi, une chaîne de télévision iranienne diffusait des images d'une femme et d'un homme assurant en français être des agents de la DGSE et se présentant comme étant Cécile Kohler et Jacques Paris, deux Français arrêtés en Iran en mai dernier. « Des "aveux" dont on peut légitimement douter de la spontanéité et qui invitent la France à la prudence pour ses autres ressortissants », explique Le Parisien en ligne. Mise en garde survenant en pleine répression de manifestations d'Iraniennes dans leur propre pays. En France, le journal Le Figaro reproche à de « belles âmes » de ne pas voir ce dont témoignent les Iraniennes : « Le voile est le glaive qu'utilise l'islamisme au jour le jour pour soumettre les femmes (…). Quand des rebelles courageuses le déchirent et le brûlent, les mollahs sortent le vrai glaive du fourreau ». Alors ? Alors, faussement naïf, Le Figaro se demande « par quel absurde tour de passe-passe un outil d'asservissement là-bas devient-il un objet de libération ici ? » Élisabeth Borne à Alger Visite, demain et lundi, d'Élisabeth Borne à Alger, à la tête d'une forte délégation. La Première ministre française va s'y rendre avec la quasi-moitié de son gouvernement. Ce sera le premier voyage officiel de la Première ministre française à l'étranger. Et pour sa « première épreuve diplomatique », Élisabeth Borne « n'a pas choisi la facilité », souligne Le Figaro. Pas moins de seize ministres étant du voyage, « la taille de la délégation ministérielle est inhabituelle pour un voyage officiel », pointe ce journal. Officiellement, le gaz ne sera « pas à l'ordre du jour de ce déplacement », mais la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sera du voyage pour des échanges avec son homologue, « dont son cabinet refuse d'évoquer la teneur », remarque encore Le Figaro. Officiellement, en revanche, il sera surtout question des visas, la France imposant toujours des restrictions à l'Algérie « dans l'objectif d'obtenir plus de laissez-passer consulaires – indispensables pour faire aboutir une reconduite à la frontière – et d'accélérer sa lutte contre l'immigration illégale », complète ce quotidien. Toutefois, la France « n'a plus le choix dans cette région, assure un expert dans Le Parisien. Elle a perdu pied en Libye, a été chassée du Mali… et le partenariat économique avec l'Algérie est en train de s'effondrer ! Nos échanges commerciaux ont chuté de 20%, nos investissements sont proches de zéro (…). Même les contrats du métro d'Alger (…) n'ont pas été renouvelés ». Quant au gaz, ce même expert dit au Parisien que « l'Italie a déjà tout pris dans un contrat faramineux ». Déguerpissement d'un Nobel de la paix à Moscou Télescopage d'actualité à Moscou. Alors que lui était décerné l'un des Prix Nobel de la paix, hier, l'ONG Memorial s'est vu confisquer ses locaux moscovites, sur décision de la justice russe. De quoi conduire le site du quotidien Libération à souligner ce « hasard d'un calendrier judiciaire bien chargé pour les voix dissonantes de Russie ». Car devant la justice, les derniers membres de Memorial défendaient leur droit à conserver leurs locaux. Le jugement d'hier est la conséquence de « la dissolution de l'organisation par la justice russe », en janvier dernier, explique Libération. Olivier Dubois, l'appel de la presse Aujourd'hui 8 octobre, cela fait pile dix-huit mois que notre confrère Olivier Dubois a été pris en otage au Mali. Dans un message collectif initié par Reporters sans frontières et Libération – et que publie ce quotidien – de nombreux directeurs de médias français renouvellent leur « appel aux autorités françaises pour qu'elles intensifient leurs efforts pour obtenir (la) libération au plus vite » d'Olivier Dubois. Comme le souligne ce texte, « depuis les otages au Liban, dans les années 80, il y a plus de trente ans, aucun journaliste français n'a été retenu en captivité aussi longtemps ».

Invité Afrique
Immigration: «Un des points de la rhétorique du bloc de droite en Italie, c'est les Italiens d'abord»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 27, 2022 3:49


En Italie, l'extrême droite a remporté les élections législatives de dimanche et Giorgia Meloni, la cheffe de Fratelli Italia, pourrait prendre la tête du prochain gouvernement. Durant sa campagne, elle s'en est pris aux migrants et à l'immigration illégale. Quelle politique migratoire pourrait-elle mettre en place ? Au-delà, quel avenir pour les relations entre Rome et les pays africains ? Maurizio Ambrosini, professeur en sociologie des migrations à l'université de Milan, est l'invité de RFI. Que va changer l'arrivée de l'extrême droite dans la politique africaine de l'Italie ? Maurizio Ambrosini : Pour ce que l'on peut dire à partir de leurs programmes électoraux, je crois que c'est que l'Afrique est importante pour l'Italie surtout sur les dossiers du contrôle des migrations. Ils ont annoncé dans la campagne électorale d'un côté un blocus naval. Giorgia Meloni avait fait cette proposition. De l'autre côté, la Ligue (du Nord) surtout avait insisté sur les accords avec la Libye et sur la prévention de nouvelles arrivées. Donc, je pense qu'ils signeront d'autres accords. Ils vont renforcer, financer davantage les accords avec la Libye, probablement avec la Tunisie pour prévenir des arrivées (en provenance) de la mer. Et ils essaieront d'envoyer des unités navales italiennes et ils essaieront de renforcer la collaboration avec les États sur la côte. Comme d'autres gouvernements européens avant elle, Giorgia Meloni s'est dit favorable à la création de hotspots en Afrique pour évaluer sur place qui a le droit d'obtenir le statut de réfugié. Dans son idée, si on comprend bien, ces structures seraient créées par l'Union européenne ? Oui. Les partis de droite essaient de se décharger des responsabilités de la gestion de l'asile sur l'Union européenne. Aussi cette proposition est adressée à l'Union européenne pour des raisons un peu économiques, mais surtout de stratégie politique. Si on n'arrive pas à le faire, comme je crois, ils pourront dire que c'est la faute de l'Union européenne. En matière énergétique, l'Italie a multiplié ces derniers mois les accords avec des pays du continent africain pour sortir de sa dépendance au gaz russe. D'ici la fin de l‘année, l'Algérie devrait devenir le premier fournisseur de gaz du pays. Est-ce que cette stratégie d'ouverture vers le continent africain peut être remise en cause ? Non. Je ne crois pas. Sur les aspects fondamentaux, je ne crois pas que le bloc de droite aura des marges de manœuvres importantes. Je suis moins sûr sur ce qu'il va arriver sur le dossier coopération internationale. La droite, dans sa rhétorique, en Italie, a souvent affirmé qu'il faut aider les migrants dans leur propre pays. Mais dans le passé, quand ils étaient au gouvernement, ils ont coupé les fonds pour la coopération internationale. J'ajoute que, un des points de la rhétorique du bloc de droite en Italie, c'est les Italiens d'abord. Cela signifie, moins de ressources pour les chercheurs d'asile, pour les immigrés et moins de ressources pour les Africains en Afrique ou pour les pays en voie de développement. Est-ce que l'arrivée de l'extrême droite aux affaires peut pousser certains pays africains à revoir leurs accords passés avec l'Italie ? C'est possible. Cela dépend jusqu'à quel point le gouvernement va pousser son hostilité avec les Africains, les Arabes, les musulmans... Mais, si je dois parier, je dirais plutôt non, parce que je pense qu'on va avoir une distance entre la rhétorique, les politiques déclarées et les politiques pratiquées. Par exemple, pour contrôler les arrivées de la mer, ils vont donner plus de fonds aux gouvernements du nord de l'Afrique et notamment aux plus imbriqués dans les départs des demandeurs d'asile. Et donc, c'est la contrainte des autres objectifs qui va obliger le gouvernement italien à une attitude de coopération avec les gouvernements de l'Afrique du Nord.

L'info en intégrale - Europe 1
Evguéni Prigojine, cet homme d'affaires proche de Poutine, à l'origine du groupe Wagner

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Sep 27, 2022 1:46


Evguéni Prigojine, un homme d'affaires proche du Kremlin a reconnu lundi avoir fondé en 2014 le groupe paramilitaire Wagner, soupçonné de diverses exactions au Mali, en Syrie ou encore en Libye. Récemment, il est apparu dans une vidéo où on le voit recruter des prisonniers russes pour rejoindre les rangs de Wagner en Ukraine.

Cultures monde
Géopolitique des milices 3/4 : Libye : l'Etat otage des seigneurs de guerre

Cultures monde

Play Episode Listen Later Sep 14, 2022 58:25


durée : 00:58:25 - Cultures Monde - par : Florian Delorme - Les 27 et 28 août derniers, des combats en plein centre de Tripoli ont fait une trentaine de morts, une nouvelle preuve que les groupes armés continuent de proliférer en Libye et se livrent une compétition féroce pour le contrôle du territoire et des ressources du pays. - invités : Wolfram Lacher Politologue, chercheur à l'Institut allemand des Affaires internationales et de Sécurité; Chloé Berger Chercheuse indépendante, ancienne membre du Collège de Défense de l'Otan, spécialiste des questions sécuritaires au sein de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord.; Raphaëlle Guillon Membre de l'ONG néerlandaise Dialogue Advisory Group (ONG de médiation dans les conflits) et ancienne conseillère politique auprès de la mission de l'ONU en Libye entre 2016 et 2021

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: mission Artémis, Tchad, gaz au Sénégal, Abdoulaye Bathily

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 8, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Tchad : que sait-on des conditions de la libération des militants des Transformateurs ? Par François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI. Libye : l'envoyé spécial des Nations unies enfin nommé. Par Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève. Sénégal : quels pays seront approvisionnés en gaz ? Par Papa Daouda Diene, économiste pour l'ONG Natural Ressource Governance Institute.  Espace :  à quand le lancement de la mission lunaire Artemis ? Par Nathalie Girard, experte lanceurs à la direction du transport spatial du Centre national d'études spatiales.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Invité Afrique
Algérie-France: «On va se pencher non pas sur la guerre, mais sur les 132 ans de colonisation» selon X. Driencourt

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 2, 2022 5:06


Emmanuel Macron s'est rendu la semaine dernière en Algérie. Une visite de trois jours qualifiée de réussie par le président Abdelmadjid Tebboune et qui s'est conclue par la signature d'une déclaration commune dans laquelle les deux présidents renouvellent « leur engagement à inscrire leurs relations dans une dynamique de progression irréversible ». Après des mois de tension, Paris et Alger semblent donc être sur la voie de la réconciliation. Mais que retenir concrètement de ce déplacement ? Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, est notre invité.   RFI : La France et l'Algérie ont signé la semaine dernière une déclaration conjointe dans laquelle ils promettent un partenariat renouvelé. Les deux présidents ont parlé d'une « dynamique irréversible ». Vous y croyez ? Xavier Driencourt : Écoutez, je crois qu'il y a beaucoup de bonnes paroles, il y a beaucoup de phrases auxquelles on est habitué dans la diplomatie internationale, et on peut faire un copier-coller avec d'autres déclarations précédentes. Cela étant, dans ce texte, moi, je retiens trois choses : la première chose, c'est la création d'un comité militaire, parce que ça faisait déjà un certain temps que la France demandait des échanges, des renseignements, une coopération avec l'Algérie sur les questions militaires, sur la Libye, sur le Sahel, et c'est toujours Alger qui se dérobait. La deuxième chose, c'est évidemment les affaires de mémoire et autres. La troisième chose, c'est l'absence de précision en ce qui concerne ce qu'on appelle les mobilités, c'est-à-dire, en gros, l'immigration. De voir les deux présidents réunis avec leurs chefs d'État-major des armées et du renseignement extérieur, ça, c'est une sacrée évolution tout de même ? Oui, tout à fait. Je crois que c'est le point le plus important de cette visite, pour nous en tout cas, parce que ça fait longtemps que nous demandions la réunion d'un tel comité, et il ne faut pas oublier que l'Algérie connait bien cette région, elle connait le Mali, elle connait le Sahel, son arrière-cour, et elle connait bien la Libye, donc c'est vrai que c'est important. De quelles façons le partenariat entre Alger et Paris peut-il être renforcé pour lutter contre la menace terroriste au Sahel ? Il ne faut rien attendre, je pense, sur le plan militaire, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas d'engagement militaire armé de l'Algérie au Mali. Je crois qu'il ne faut pas attendre quoi que ce soit là-dessus. En revanche, on peut penser que l'Algérie qui a de bonnes relations avec la Russie qui est très présente au Mali pourra, non pas, servir d'intermédiaire, mais pourra nous permettre à nous aussi de faire avancer le dossier malien, et plus généralement le dossier sahélien. Par exemple, vous me demandez comment tout cela peut se traduire, vous savez qu'il y a le G5 Sahel du côté français et du côté algérien, ils ont créé ce qui s'appelle le Cemoc, qui est un comité d'État-major des pays du Sahel qui est installé à Tamanrasset. On peut penser que les choses évolueront vers un rapprochement de ces deux structures, voilà, ce sont des choses concrètes. Les exportations de gaz algérien vers la France devraient sensiblement augmenter. La question énergétique, c'était l'un des enjeux de cette visite du président Macron ? Non, je ne crois pas. On ne pouvait pas ne pas parler de gaz, de pétrole… de gaz, surtout avec l'Algérie. Donc ce n'était pas l'enjeu de cette visite, l'enjeu, c'était un reformatage, une refondation, je ne sais pas quel est le bon terme, de la relation franco-algérienne. Le gaz était un des sujets sans doute de discussion, mais ce n'était pas le sujet central. L'un des points marquants, c'est l'annonce de la création de cette commission mixte d'historiens chargée de travailler sur les archives des deux pays. Mais Alger et Paris sont-ils réellement prêts selon vous à accepter de regarder leur passé commun en face ? Ce sera compliqué. Ce sera difficile pour plusieurs raisons : parce que ce passé est complexe, parce qu'on va se pencher non pas sur la guerre d'Algérie, mais on va se pencher sur les 132 années de colonisation, c'est-à-dire depuis 1830, et entre 1830 et 1945 environ, la colonisation française n'a pas toujours été exemplaire, je dirais, donc on va tomber sur des dossiers extrêmement difficiles. Ce sera également difficile parce qu'il faudra trouver des historiens indépendants, compétents et indépendants des deux côtés, ça va être très compliqué à mon avis. Et puis enfin, ça va être un dossier difficile parce que derrière tout cela, il y a aussi des dossiers connexes, je dirais notamment la question des essais nucléaires. Et donc, en ouvrant ce dossier « mémoire » au sens large, histoire plutôt, on ouvre quelque chose d'incontrôlable. Et je connais un petit peu ce dossier algérien pour vous dire que ce n'est pas demain qu'on va trouver une solution. Alors, les deux présidents se sont donnés un an pour avancer. On verra dans un an.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Libye, étudiants africains en France, dialogue tchadien

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 31, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Tchad : où en sont les consultations du dialogue national inclusif ? Par Madjiasra Nako, correspondant de RFI à Ndjamena. Libye : retour sur les derniers affrontements à Tripoli. Par Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. France : le sort des étudiants africains qui ont fui l'Ukraine. Par Abdelaziz Moundé Njimbam, journaliste, président de la maison des Camerounais de France.   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Journal de l'Afrique
Libye : le spectre d'une nouvelle guerre

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Aug 30, 2022 13:37


Le spectre de la guerre plane de nouveau sur la Libye, 48 heures après des affrontements à Tripoli qui ont fait, selon le ministère de la Santé, 32 morts et 159 blessés, dont un nombre indéterminé de civils. Depuis l'échec de l'organisation des élections prévues en décembre 2021, le Premier ministre sortant, Abdelhamid Dbeibah, et l'autre Premier ministre désigné par le Parlement, Fathi Bachagha, se disputent le pouvoir. Invité de cette édition, le politologue Hasni Abidi livre son analyse.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Présidentielle Kenya, Libye, Maroc/Algérie, Guerre en Ukraine

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Aug 4, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:  Kenya : quelle sécurité pour l'élection présidentielle à venir ? Par Florence Morice, correspondante de RFI au Kenya. Libye : pourquoi la conseillère spéciale de l'ONU n'a pas obtenu d'avancées significatives dans le pays ? Par Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique RFI. Maroc / Algérie : un rapprochement entre les deux pays ? Par Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po et auteur de Géopolitique de l'Algérie, aux éditions Bibliomonde. Ukraine : comment expliquer la reprise de la ville de Kherson par l'Ukraine ? Par Julien Théron, politiste spécialisé en conflits et sécurité internationale et enseignant à Sciences Po Paris.         * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Shinzo Abe, Libye, drone Reaper

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jul 18, 2022 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin:  Libye: qui dirige le pays ? Par Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI. Le drone Reaper: comment fonctionne-t-il ? Par Yves Boyer, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique, professeur émérite à l'École polytechnique. Japon: quelle est l'importance de la secte Moon ? Par Thierry Guthmann, professeur de Culture politique comparée à l'Université de Mie au Japon, spécialiste des relations entre la religion shintô et le politique au Japon. Auteur de l'ouvrage Précis de politique japonaise (éditions L'Harmattan).   * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu