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Revue de presse Afrique
À la Une: nouvelle alerte sur la situation au Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 16, 2025 4:04


« Khartoum dans le Noir après des frappes de drones », titre Africanews, selon laquelle « la capitale du Soudan a été la cible de nouvelles attaques de drones, dans la nuit de mercredi à jeudi, avec pour conséquence directe l'interruption de l'électricité ». « Car si les FSR ont été en grande partie chassés du centre du Soudan ces derniers mois », poursuit Africanews, « les combattants du général Hemetti semblent avoir changé de tactique. En lieu et place des assauts terrestres, apparaissent désormais les frappes de drones contre les centrales électriques, les barrages et d'autres infrastructures ». Afrik.com signale également que Khartoum a été « plongée dans l'obscurité après une nouvelle frappe de drones ». « Cette nouvelle technologie dans la guerre civile soudanaise marque une nouvelle escalade aux conséquences humanitaires désastreuses pour une capitale déjà meurtrie par deux ans de conflit », ajoute Afrik.com, qui précise également que « la coupure d'électricité n'est que la partie visible d'une crise bien plus profonde. Sans courant, l'accès à l'eau est perturbé, aggravant la situation sanitaire, dans un pays déjà miné par la famine et les épidémies ».Tshisekedi et KabilaÀ la Une également, la crise politique en République Démocratique du Congo et les questions entourant l'ancien président Joseph Kabila. « Et si Tshisekedi jouait balle à terre avec Kabila ? » interroge Wakatsera, au Burkina Faso. « En annonçant son retour à la maison, suite à son exil, officiellement pour la préparation d'une thèse, l'ancien président congolais n'ignorait pas qu'il attirerait, ainsi, sur lui, la foudre de Kinshasa ». Est-ce bien raisonnable ? Wakatsera n'est pas convaincu et s'interroge encore. « L'entreprise de Félix Tshisekedi, de vouloir mettre à l'ombre, celui qui lui avait offert le pouvoir sur un plateau d'or », estime ainsi le journal, « n'est-elle pas à haut risque pour le climat militaro-socio-politique, déjà bien vicié et explosif, à cause de la guerre qu'impose l'AFC/M23 de Corneille Nangaa, avec le soutien du Rwanda, à la République démocratique du Congo ? ». Conclusion de Wakatsera : « Félix Tshisekedi est loin, actuellement, d'être en position de force pour s'ajouter, en plus de son opposition traditionnelle, d'autres ennemis, même s'il est dit que 'la meilleure défense c'est l'attaque' ».Diplomatie du droneÀ lire également ce matin, une interview du ministre turc des Affaires étrangères. Interview d'Hakan Fidan, au magazine Jeune Afrique, alors que la Turquie ne cache pas son intérêt et ses ambitions pour le continent africain. « Du Maghreb à l'Afrique Subsaharienne, Ankara ne cesse d'étendre son influence », précise d'ailleurs Jeune Afrique. Quant au ministre turc des Affaires étrangères, présenté comme « l'homme de confiance du président Erdogan », il est interrogé sur l'industrie militaire de la Turquie. Mène-t-elle « une diplomatie du drone » ? Hakan Fidan répond prudemment, « Ce qui était à l'origine, de l'aide au développement, s'est étendu, au fil des ans, à la sphère économique et à bien d'autres domaines… » « Ce n'est que récemment », ajoute-t-il, « que nous nous sommes rendus compte que plusieurs pays africains rencontraient de grandes difficultés dans leur lutte contre le terrorisme. Or la Turquie a acquis une vaste expertise dans ce domaine. Pourquoi ne pas la mettre à leur service ? nous sommes-nous demandé ».Le ministre cite ainsi les pays avec lesquels la Turquie collabore : Somalie, Niger, Mali, mais aussi l'Algérie, la Libye et le Tchad.  Hakan Fidan est aussi interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron qui, précise Jeune Afrique, « accuse régulièrement la Turquie d'alimenter le sentiment anti-français en Afrique en attisant le ressentiment postcolonial… »  Le ministre turc des Affaires étrangères, se dit « surpris » et se défend « nous ne propageons pas de telles idées, que ce soit publiquement ou en coulisses ». « Les peuples d'Afrique » déclare-t-il, « ont leur propre vécu, et ce n'est pas à nous de leur dicter la manière dont – ils doivent l'interpréter ».

Revue de presse Afrique
À la Une: nouvelle alerte sur la situation au Soudan

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 16, 2025 4:04


« Khartoum dans le Noir après des frappes de drones », titre Africanews, selon laquelle « la capitale du Soudan a été la cible de nouvelles attaques de drones, dans la nuit de mercredi à jeudi, avec pour conséquence directe l'interruption de l'électricité ». « Car si les FSR ont été en grande partie chassés du centre du Soudan ces derniers mois », poursuit Africanews, « les combattants du général Hemetti semblent avoir changé de tactique. En lieu et place des assauts terrestres, apparaissent désormais les frappes de drones contre les centrales électriques, les barrages et d'autres infrastructures ». Afrik.com signale également que Khartoum a été « plongée dans l'obscurité après une nouvelle frappe de drones ». « Cette nouvelle technologie dans la guerre civile soudanaise marque une nouvelle escalade aux conséquences humanitaires désastreuses pour une capitale déjà meurtrie par deux ans de conflit », ajoute Afrik.com, qui précise également que « la coupure d'électricité n'est que la partie visible d'une crise bien plus profonde. Sans courant, l'accès à l'eau est perturbé, aggravant la situation sanitaire, dans un pays déjà miné par la famine et les épidémies ».Tshisekedi et KabilaÀ la Une également, la crise politique en République Démocratique du Congo et les questions entourant l'ancien président Joseph Kabila. « Et si Tshisekedi jouait balle à terre avec Kabila ? » interroge Wakatsera, au Burkina Faso. « En annonçant son retour à la maison, suite à son exil, officiellement pour la préparation d'une thèse, l'ancien président congolais n'ignorait pas qu'il attirerait, ainsi, sur lui, la foudre de Kinshasa ». Est-ce bien raisonnable ? Wakatsera n'est pas convaincu et s'interroge encore. « L'entreprise de Félix Tshisekedi, de vouloir mettre à l'ombre, celui qui lui avait offert le pouvoir sur un plateau d'or », estime ainsi le journal, « n'est-elle pas à haut risque pour le climat militaro-socio-politique, déjà bien vicié et explosif, à cause de la guerre qu'impose l'AFC/M23 de Corneille Nangaa, avec le soutien du Rwanda, à la République démocratique du Congo ? ». Conclusion de Wakatsera : « Félix Tshisekedi est loin, actuellement, d'être en position de force pour s'ajouter, en plus de son opposition traditionnelle, d'autres ennemis, même s'il est dit que 'la meilleure défense c'est l'attaque' ».Diplomatie du droneÀ lire également ce matin, une interview du ministre turc des Affaires étrangères. Interview d'Hakan Fidan, au magazine Jeune Afrique, alors que la Turquie ne cache pas son intérêt et ses ambitions pour le continent africain. « Du Maghreb à l'Afrique Subsaharienne, Ankara ne cesse d'étendre son influence », précise d'ailleurs Jeune Afrique. Quant au ministre turc des Affaires étrangères, présenté comme « l'homme de confiance du président Erdogan », il est interrogé sur l'industrie militaire de la Turquie. Mène-t-elle « une diplomatie du drone » ? Hakan Fidan répond prudemment, « Ce qui était à l'origine, de l'aide au développement, s'est étendu, au fil des ans, à la sphère économique et à bien d'autres domaines… » « Ce n'est que récemment », ajoute-t-il, « que nous nous sommes rendus compte que plusieurs pays africains rencontraient de grandes difficultés dans leur lutte contre le terrorisme. Or la Turquie a acquis une vaste expertise dans ce domaine. Pourquoi ne pas la mettre à leur service ? nous sommes-nous demandé ».Le ministre cite ainsi les pays avec lesquels la Turquie collabore : Somalie, Niger, Mali, mais aussi l'Algérie, la Libye et le Tchad.  Hakan Fidan est aussi interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron qui, précise Jeune Afrique, « accuse régulièrement la Turquie d'alimenter le sentiment anti-français en Afrique en attisant le ressentiment postcolonial… »  Le ministre turc des Affaires étrangères, se dit « surpris » et se défend « nous ne propageons pas de telles idées, que ce soit publiquement ou en coulisses ». « Les peuples d'Afrique » déclare-t-il, « ont leur propre vécu, et ce n'est pas à nous de leur dicter la manière dont – ils doivent l'interpréter ».

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Football : qui pour remplacer Carlo Ancelotti au Real ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 15, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur la levée des sanctions américaines en Syrie et des affrontements entre groupes armés à Tripoli. Football : qui pour remplacer Carlo Ancelotti au Real ? Après quatre ans sur le banc du Real Madrid, l'entraîneur Carlo Ancelotti a été nommé sélectionneur de l'équipe nationale du Brésil jusqu'à la Coupe du monde 2026. Malgré une saison blanche avec les Merengues, pourquoi l'Italien a-t-il été choisi par la Fédération brésilienne ? Qui pour le remplacer au Real ?Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI.Syrie : levée des sanctions américaines, mais à quelles conditions ?  Lors de sa visite en Arabie Saoudite, Donald Trump a créé la surprise en annonçant la suspension des sanctions américaines contre de la Syrie. Cette décision a suscité des manifestations de joie dans les rues de Damas. Quelle était la nature de ces sanctions ? En contrepartie, les Américains ont-ils fixé des conditions ?Avec Frédéric Encel, professeur en géopolitique à Sciences-Po Paris. Auteur de l'ouvrage « La Guerre mondiale n'aura pas lieu: Les raisons géopolitiques d'espérer » (éditions Odile Jacob).Libye : flambée de violences à Tripoli Le chef de l'importante milice de l'Autorité de soutien à la stabilité (SSA), Abdelghani el-Kikli dit « Gheniwa », a été tué à Tripoli dans de violents affrontements entre groupes armés. Comment expliquer ces violences ? Que revendiquent ces groupes armés ?Avec Jalel Harchaoui, géopolitologue spécialiste de la Libye, chercheur associé au sein du Royal United Services Institute de Londres.  

Accents d'Europe
Naufrages en Méditerranée centrale : des rescapés témoignent

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later May 7, 2025 19:30


Le canot pneumatique a dérivé une semaine en mer sans nourriture, sans eau potable. 65 personnes sont mortes pendant la traversée, 24 ont survécu. Cécile Debarge a retrouvé plusieurs de ces rescapés, un an après le drame. La Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus mortelle. Dimanche 4 mai, 108 personnes, dont un bébé de 11 mois, étaient secourues au large de la Libye, mais depuis le début de l'année, près de 500 personnes ont perdu la vie en tentant la traversée vers l'Europe.En Italie, des témoignages exceptionnelsL'histoire s'est passée le 13 mars 2024. Vers midi, le navire humanitaire Ocean Viking met le cap sur un bateau en bois qui lui a été signalé. Par hasard, les sauveteurs tombent sur un autre bateau, un pneumatique avec 24 migrants à bord. Ils sont à la dérive depuis sept jours et environ 65 personnes sont mortes. Un rapport de l'association Alarm Phone met en cause les garde-côtes italiens et Frontex. Selon leurs informations, ce bateau a été sciemment laissé à la dérive. Pendant des mois, notre correspondante en Italie Cécile Debarge a tenté de retrouver les survivants pour qu'ils racontent ce qui s'est joué à bord et comment ils ont survécu.Le sauvetage humanitaire en mer a 10 ansAu printemps 2015, deux naufrages de bateaux de migrants faisaient à quelques jours d'intervalle 1 200 morts en Méditerranée. Le dispositif de secours du gouvernement italien Mare Nostrum avait pris fin quelques mois plus tôt ; c'est à ce moment-là que les opérations humanitaires des ONG ont commencé.Invitée : Fabienne Lassalle, directrice adjointe de SOS Méditerranée.L'ONG, créée le 9 mai 2015, a débuté ses opérations l'année suivante. En dix ans, la situation en mer, au large de la Libye, n'a pas changé. Mais le travail des sauveteurs est entravé, criminalisé. L'Espagne valorise l'apport de l'immigrationL'OCDE constate que les immigrés versent plus d'impôts et de cotisations que les gouvernements ne dépensent pour leur protection sociale, leur santé et leur éducation dans les pays occidentaux. L'Espagne, qui fait figure de locomotive économique de l'Europe avec 3,2 % de croissance, doit en grande partie son dynamisme à l'immigration. Sur deux millions d'emplois créés en six ans, 70 % sont occupés par des personnes d'origine étrangère. Les immigrés pallient le déséquilibre démographique et pourvoient les emplois des secteurs en tension. Face à ce constat, le gouvernement espagnol mène une politique migratoire volontariste, qui prône la régularisation des migrants sans papiers, à contre-courant de ses partenaires européens. Les précisions de Diane Cambon.8 mai 1945 : en Allemagne, le devoir de mémoire prend une nouvelle dimensionDemain, jeudi 8 mai, l'Europe célèbre les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la capitulation de l'Allemagne nazie. La commémoration de l'événement est toujours importante dans le pays et cette année, le 8 mai sera même exceptionnellement jour férié à Berlin. Depuis des semaines déjà, des cérémonies ont lieu à travers le pays. Notamment autour de la libération des camps et lieux de détention qui se trouvent sur son territoire : Ravensbrück, Buchenwald, Sachsenhausen ; Delphine Nerbollier s'est rendue au bois de Bellow, dans le Brandebourg, pour une cérémonie en la mémoire des prisonniers jetés sur les routes lors des marches de la mort de ce printemps 1945. Où l'on constate que 80 ans plus tard, le travail de mémoire reste un défi.À lire aussi7 et 8 mai 1945: les deux capitulations de l'Allemagne nazie

Accents d'Europe
Naufrages en Méditerranée centrale : des rescapés témoignent

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later May 7, 2025 19:30


Le canot pneumatique a dérivé une semaine en mer sans nourriture, sans eau potable. 65 personnes sont mortes pendant la traversée, 24 ont survécu. Cécile Debarge a retrouvé plusieurs de ces rescapés, un an après le drame. La Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus mortelle. Dimanche 4 mai, 108 personnes dont un bébé de 11 mois étaient secourues au large de la Libye, mais depuis le début de l'année, près de 500 personnes ont perdu la vie en tentant la traversée vers l'Europe.En Italie, des témoignages exceptionnelsL'histoire s'est passé le 13 mars 2024. Vers midi le navire humanitaire Ocean Viking met le cap sur un bateau en bois qui lui a été signalé. Par hasard, les sauveteurs tombent sur un autre bateau, un pneumatique avec 24 migrants à bord. Ils sont à la dérive depuis sept jours et environ 65 personnes sont mortes. Un rapport de l'association Alarm Phone met en cause les garde-côtes italiens et Frontex. Selon leurs informations, ce bateau a été sciemment laissé à la dérive. Pendant des mois, notre correspondante en Italie Cécile Debarge a tenté de retrouver les survivants pour qu'ils racontent ce qui s'est joué à bord et comment ils ont survécu.Le sauvetage humanitaire en mer a 10 ansAu printemps 2015, deux naufrages de bateaux de migrants faisaient à quelques jours d'intervalle 1.200 morts en Méditerranée. Le dispositif de secours du gouvernement italien Mare Nostrum avait pris fin quelques mois plus tôt ; c'est à ce moment-là que les opérations humanitaires des ONG ont commencé.Invitée : Fabienne Lassalle, directrice adjointe de SOS MéditerranéeL'ONG, créée le 9 mai 2015, a débuté ses opérations l'année suivante. En 10 ans, la situation en mer, au large de la Libye, n'a pas changé. Mais le travail des sauveteurs est entravé, criminalisé. L'Espagne valorise l'apport de l'immigrationL'OCDE constate que les immigrés versent plus d'impôts et de cotisations que les gouvernements ne dépensent pour leur protection sociale, leur santé et leur éducation dans les pays occidentaux. L'Espagne, qui fait figure de locomotive économique de l'Europe avec 3,2% de croissance, doit en grande partie son dynamisme à l'immigration. Sur deux millions d'emplois créés en six ans, 70% sont occupés par des personnes d'origine étrangère. Les immigrés pallient le déséquilibre démographique et pourvoient les emplois des secteurs en tension. Face à ce constat, le gouvernement espagnol mène une politique migratoire volontariste, qui prône la régularisation des migrants sans papiers, à contre-courant de ses partenaires européens. Les précisions de Diane Cambon.8 mai 1945 : en Allemagne, le devoir de mémoire prend une nouvelle dimensionDemain, jeudi 8 mai, l'Europe célèbre les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la capitulation de l'Allemagne nazie. La commémoration de l'événement est toujours importante dans le pays et cette année le 8 mai sera même exceptionnellement jour férié à Berlin. Depuis des semaines déjà, des cérémonies ont lieu à travers le pays. Notamment autour de la libération des camps et lieux de détention qui se trouvent sur son territoire : Ravensbrück, Buchenwald, Sachsenhausen ; Delphine Nerbollier s'est rendue au bois de Bellow, dans le Brandebourg, pour une cérémonie en la mémoire des prisonniers jetés sur les routes lors des marches de la mort de ce printemps 1945. Où l'on constate que 80 ans plus tard, le travail de mémoire reste un défi.

Reportage International
Drame migratoire en Méditerranée: «Ils voyaient un bateau au loin et sautaient dans la mer»

Reportage International

Play Episode Listen Later May 6, 2025 2:36


Le 13 mars 2024, l'Ocean Viking met le cap sur un bateau en bois qui lui a été signalé. Les sauveteurs tombent par hasard sur un autre bateau, un canot pneumatique qui transporte 23 migrants. Cela fait sept jours qu'ils sont à la dérive, environ 65 personnes sont déjà mortes. Un rapport d'Alarm Phone met en cause les garde-côtes italiens et Frontex : selon leurs informations, ce bateau a été sciemment laissé à la dérive. Les survivants racontent ce qu'il s'est joué à bord.  De notre correspondante à Ancône,C'est la deuxième nuit que la situation commence à se dégrader. Les vagues sont énormes, le moteur ne fonctionne plus. Depuis plusieurs heures, le bateau pneumatique dérive au large des côtes libyennes et se remplit d'eau qu'il faut écoper sans cesse. Seules les lumières d'une plateforme pétrolière éclairent la nuit noire. Certains passagers ont des hallucinations, se souvient Ali, qui a 17 ans lors du voyage : « Un homme disait : ''Je vais marcher, me mettre debout et monter dans la voiture." Il délirait, mais à ce moment-là, personne n'était mort. » Cette traversée, c'est le premier face à face d'Ali avec la mort. Dès le deuxième jour, il n'y a plus rien à manger et de l'eau de mer comme seule boisson. À partir du quatrième jour, les morts s'accélèrent : « Certains sautaient dans l'eau, mais c'étaient eux qui voulaient le faire, raconte le jeune homme. Personne ne les a poussés. Parfois, ils voyaient un bateau au loin et sautaient par-dessus bord pour le rejoindre. » De l'autre côté du bateau, Modou, 21 ans, reste uniquement concentré sur son objectif : atteindre l'Europe. Comme Ali, il essaie de ne pas dormir ou le moins possible et de ne penser qu'à rester en vie. C'est la deuxième fois qu'il tente de monter à bord d'un bateau après que le premier a coulé à quelques mètres de la plage du départ en Libye. « J'ai subi beaucoup de tortures, beaucoup de problèmes... Il fallait que je parte, confie Modou. J'ai un vécu très difficile. Je vivais en Casamance, au Sénégal, dans la zone la plus difficile. À cinq ans, je me suis séparé de ma mère. J'ai toujours travaillé seul. C'est cette force qui m'a donné cette énergie. » À lire aussiRoyaume-Uni: lancement d'une commission d'enquête sur le pire naufrage de migrants survenu dans la MancheAu total, 23 personnes ont survécu, des Gambiens, Maliens et Sénégalais. Ils vivent aujourd'hui en Italie où ils attendent leurs papiers, et l'un d'entre eux vit en Espagne. Tous ont refusé de reparler de ce voyage et ont demandé à Modou de parler pour eux. « La partie la plus importante pour lui, affirme-t-il au nom de son camarade, c'est de raconter vraiment la situation de tous ceux qui ont perdu la vie en mer qui et qui ne sont pas arrivés jusqu'ici. Ce sont des personnes qui étaient chargées d'une mission, d'un objectif, pour apporter de l'espérance à leur famille. » En 2024, au moins 2 475 personnes migrantes sont mortes en Méditerranée et plus de 500 depuis le début de l'année. À lire aussiTunisie: dans le camp du «kilomètre 23» démantelé, les migrants ne savent pas où aller

Reportage international
Drame migratoire en Méditerranée: «Ils voyaient un bateau au loin et sautaient dans la mer»

Reportage international

Play Episode Listen Later May 6, 2025 2:36


Le 13 mars 2024, l'Ocean Viking met le cap sur un bateau en bois qui lui a été signalé. Les sauveteurs tombent par hasard sur un autre bateau, un canot pneumatique qui transporte 23 migrants. Cela fait sept jours qu'ils sont à la dérive, environ 65 personnes sont déjà mortes. Un rapport d'Alarm Phone met en cause les garde-côtes italiens et Frontex : selon leurs informations, ce bateau a été sciemment laissé à la dérive. Les survivants racontent ce qu'il s'est joué à bord.  De notre correspondante à Ancône,C'est la deuxième nuit que la situation commence à se dégrader. Les vagues sont énormes, le moteur ne fonctionne plus. Depuis plusieurs heures, le bateau pneumatique dérive au large des côtes libyennes et se remplit d'eau qu'il faut écoper sans cesse. Seules les lumières d'une plateforme pétrolière éclairent la nuit noire. Certains passagers ont des hallucinations, se souvient Ali, qui a 17 ans lors du voyage : « Un homme disait : ''Je vais marcher, me mettre debout et monter dans la voiture." Il délirait, mais à ce moment-là, personne n'était mort. » Cette traversée, c'est le premier face à face d'Ali avec la mort. Dès le deuxième jour, il n'y a plus rien à manger et de l'eau de mer comme seule boisson. À partir du quatrième jour, les morts s'accélèrent : « Certains sautaient dans l'eau, mais c'étaient eux qui voulaient le faire, raconte le jeune homme. Personne ne les a poussés. Parfois, ils voyaient un bateau au loin et sautaient par-dessus bord pour le rejoindre. » De l'autre côté du bateau, Modou, 21 ans, reste uniquement concentré sur son objectif : atteindre l'Europe. Comme Ali, il essaie de ne pas dormir ou le moins possible et de ne penser qu'à rester en vie. C'est la deuxième fois qu'il tente de monter à bord d'un bateau après que le premier a coulé à quelques mètres de la plage du départ en Libye. « J'ai subi beaucoup de tortures, beaucoup de problèmes... Il fallait que je parte, confie Modou. J'ai un vécu très difficile. Je vivais en Casamance, au Sénégal, dans la zone la plus difficile. À cinq ans, je me suis séparé de ma mère. J'ai toujours travaillé seul. C'est cette force qui m'a donné cette énergie. » À lire aussiRoyaume-Uni: lancement d'une commission d'enquête sur le pire naufrage de migrants survenu dans la MancheAu total, 23 personnes ont survécu, des Gambiens, Maliens et Sénégalais. Ils vivent aujourd'hui en Italie où ils attendent leurs papiers, et l'un d'entre eux vit en Espagne. Tous ont refusé de reparler de ce voyage et ont demandé à Modou de parler pour eux. « La partie la plus importante pour lui, affirme-t-il au nom de son camarade, c'est de raconter vraiment la situation de tous ceux qui ont perdu la vie en mer qui et qui ne sont pas arrivés jusqu'ici. Ce sont des personnes qui étaient chargées d'une mission, d'un objectif, pour apporter de l'espérance à leur famille. » En 2024, au moins 2 475 personnes migrantes sont mortes en Méditerranée et plus de 500 depuis le début de l'année. À lire aussiTunisie: dans le camp du «kilomètre 23» démantelé, les migrants ne savent pas où aller

Learn French with daily podcasts
L'appel du large (The lure of open waters)

Learn French with daily podcasts

Play Episode Listen Later May 5, 2025 3:38


Pour écouter mon podcast Choses à Savoir:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/choses-%C3%A0-savoir-culture-g%C3%A9n%C3%A9rale/id1048372492Spotify:https://open.spotify.com/show/3AL8eKPHOUINc6usVSbRo3?si=e794067703c14028----------------------------L'ONG Sea-Watch reprend ses missions de sauvetage en Méditerranée malgré des restrictions italiennes. Des dizaines de migrants ont été secourus cette semaine au large de la Libye.Traduction :Despite Italian restrictions, Sea-Watch resumes rescue missions in the Mediterranean. Dozens of migrants were saved this week off the Libyan coast. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Invité Afrique
Guerre au Soudan: «C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza, on n'en parle pas assez»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 4:29


La guerre au Soudan a fait « 13 millions de déplacés et réfugiés » en deux ans. Alors que le Soudan, troisième plus grand pays d'Afrique en superficie, est déchiré depuis avril 2023 par un sanglant conflit entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'État en 2021, et les forces de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Le Haut Commissariat aux réfugiés s'alarme des conséquences régionales de cette guerre civile, avec chaque jour plus de déplacés. Abdouraouf Gnon-Konde, directeur régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre répond aux questions de Léa-Lisa Westerhoff. RFI :  Deux ans après le début du conflit au Soudan, la violence a encore franchi un cap ce week-end au Darfour avec l'attaque et la prise du camp de déplacés de Zamzam. 13 millions de personnes déplacées de force à l'intérieur du pays comme au-delà des frontières. En tant que directeur régional du Haut-Commissariat aux réfugiés pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, comment est-ce que vous qualifiez cette crise ? Abdouraouf Gnon-Konde : D'abord, c'est de dire que c'est une crise humanitaire aiguë. C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza. Mais malheureusement, on n'en parle pas assez. Et je pense que justement, à deux ans du rappel du début de cette crise, c'est important que vous puissiez nous donner cette opportunité de souligner les conséquences de cette crise et d'appeler les uns les autres à réellement trouver une solution politique à l'intérieur du Soudan.Vous rentrez du Tchad où vous vous êtes rendu la semaine dernière. Ce pays frontalier joue un rôle particulier dans la guerre civile. Quelles répercussions la guerre civile a-t-elle sur le Tchad ? Une des conséquences immédiates, c'est que les populations, elles vont chercher un lieu de refuge. Et le lieu de refuge le plus près, pour certaines d'entre elles, c'est le Tchad. Et on a pu voir des populations arriver, qui continuent d'arriver et certaines viennent même depuis Khartoum et qui ont traversé donc des conditions vraiment difficiles. Et depuis avril 2023, le Tchad a déjà reçu près de 800 000 nouveaux réfugiés soudanais. Et cette année, le Tchad a déjà reçu 50 000 nouveaux réfugiés soudanais depuis le début d'année. Et malheureusement, nous nous attendons avec ces attaques auxquelles vous faites allusion, à davantage d'arrivées. Donc vous voyez, pour un pays fragile comme le Tchad, avec une population de 17 millions d'habitants, sans oublier d'autres réfugiés présents sur le territoire, les réfugiés nigérians qui sont là dans la région du lac Tchad et les réfugiés centrafricains et des déplacés internes. C'est extrêmement lourd.Tous les regards sont tournés vers le Darfour. Est-ce que vous craignez que la chute de Khartoum conduise à une aggravation des violences contre les civils dans cette partie ouest du Soudan ? C'est une source de préoccupation dans cette partie ouest du Soudan. Une préoccupation parce que si les combats se rapprochent de la frontière du Tchad, la crainte immédiate, c'est de voir ce que nous appelons en anglais le « spillover », donc un débordement de la crise sur le territoire du Tchad.D'un point de vue régional, quelles conséquences cette crise, ces deux années de guerre civile du Soudan ont-elles sur les pays frontaliers, sur la région ? On a observé des mouvements de populations vers le Tchad. Nous en avons déjà parlé, mais aussi des mouvements de populations vers la Centrafrique. La Centrafrique a déjà accueilli à ce jour à peu près 40 000 Soudanais dans une partie frontalière assez difficile : Birao, Korsi. Mais il n'y a pas que la Centrafrique, il y a aussi l'Égypte, il y a l'Éthiopie, il y a le Sud-Soudan et nous connaissons tous la situation dans laquelle se trouve donc le Sud-Soudan. Et la conséquence, elle va bien au-delà de la région parce que, à la frontière entre le Tchad et le Soudan, nous voyons des populations arriver qui transitent par le Tchad et qui continuent jusqu'en Libye, voire la Tunisie, et qui ont vocation à continuer en Europe. Donc pour nous, ça montre que la conséquence va bien au-delà des pays voisins. Elle va bien au-delà de la région et malheureusement, on voit davantage donc de Soudanais qui essaient d'arriver aux portes européennes.Il y a aussi la question du financement des activités humanitaires. Quel impact la coupure des financements américains a-t-elle sur cette crise au Soudan ? Elle nous contraint à faire des choix extrêmement difficiles. Au Tchad, déjà depuis 2003, nous avions déjà des Soudanais qui étaient là et nous étions en train de travailler à trouver des solutions d'intégration de ces populations. Mais malheureusement, aujourd'hui, avec cette baisse de ressources, nous sommes obligés de nous concentrer sur la réponse d'urgence dans les zones les plus fragiles.Quelle est votre crainte ? Qu'est-ce que vous craignez que ça puisse susciter sur une crise comme celle du Soudan ? La crainte immédiate, c'est de ne pas être en capacité d'apporter la plénitude de réponse. Au niveau global, pour le HCR, les États-Unis contribuent à hauteur de 40% de nos financements, dans la région ils nous accompagnent pour 60%. Mais il n'y a pas que les États-Unis qui ont baissé (leurs contributions). Déjà, pour les besoins immédiats, dans la région Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, on parle de 14 millions de déplacés de force. Aujourd'hui dans cette région, 61 % des enfants en âge d'aller à l'école, âgés de 6 à 17 ans sont hors des circuits d'éducation. Donc, comment continuer à prendre en charge ces questions de besoins qui vont bien au-delà de la simple question humanitaire si on n'a pas les ressources adéquates ?

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Le maître-espion, les bombes et les deals: les archives secrètes du clan Kadhafi éclaboussent Paris - S09E47 - Vendredi 11 avril 2025

Au Poste

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 113:59


Karl Laske et Vincent Nouzille, journalistes d'investigation chevronnés, reviennent sur le parcours d'Abdallah Senoussi, figure centrale de l'appareil sécuritaire libyen. À travers leur livre, ils interrogent les zones d'ombre des relations entre la France et la Libye.

Les colères du monde
Journal 09/04/2025

Les colères du monde

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025


La Libye et la Grèce ont discuté des moyens d'activer un protocole d'accord signé en 2021 entre l'Autorité libyenne d'investissement (LIA) et l'agence grecque Enterprise Greece. Cet accord vise à développer des projets d'énergie renouvelable sur le territoire libyen. Lors d'une réunion à Athènes, les deux parties ont abordé les mécanismes concrets de mise en œuvre, dans un contexte où la Libye cherche à diversifier son économie encore très dépendante du pétrole.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Financement libyen : sept ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 31, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur le procès de Jair Bolsonaro, la peine de prison de Boualem Sansal et la Grèce condamnée par la CEDH. Financement libyen : sept ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy  Dans son procès sur les soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy est menacé d'une peine de sept ans de prison. Pourtant, l'ancien président français affirme qu'aucune trace de cet argent n'a été retrouvée. Sur quels éléments s'appuie la justice ? Quelles sont les prochaines étapes après cette réquisition ?Avec Baptiste Coulon, journaliste au service France de RFI.   Brésil : Jair Bolsonaro bientôt face à la justice  Pour la premère fois dans l'histoire du Brésil, un ancien président sera jugé pour tentative de coup d'Etat. Jair Bolsonaro est accusé d'avoir mis en place "une organisation criminelle" visant à assassiner l'actuel président Lula da Silva pour se maintenir au pouvoir. De quels éléments dispose la Cour suprême pour ouvrir ce procès ? Que risque Jair Bolsonaro ? Comment se défend-il face à ces accusations ?Avec Elcio Ramalho, chef du service en langue brésilienne de RFI.  Algérie : que reproche-t-on à Boualem Sansal ?  Arrêté le 16 novembre en Algérie, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité intérieure. La justice lui reproche notamment des déclarations dans la presse française. De quels propos s'agit-il ? Au régard de son état de santé et face à la pression de la France, sa peine pourrait-elle être allégée ?Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI.    Migrants : la Grèce condamnée après la mort d'un mineur irakien  La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la Grèce après la mort d'un mineur irakien, tué par balle par un garde-côte en mer Égée il y a 10 ans. Que s'est-il passé ce jour-là ? Les sanctions prises contre la Grèce seront-elles dissuasives ? Avec Tania Racho, chercheuse associée au laboratoire IEDP (Université Paris-Saclay), membre du collectif Désinfox Migrations.

Editions Karthala
Le Sahel : enjeux géopolitiques et stratégiques au XXIème siècle

Editions Karthala

Play Episode Listen Later Mar 31, 2025 47:27


Présentation de l'ouvrage "Le Sahel, enjeux géopolitiques et stratégiques au XXIème siècle" avec le directeur de l'ouvrage Ladji Karamoko Ouattara et quelques contributeurs : Djénéba Dramé, André Bourgeot, Jean-Pierre Olivier de Sardan, Salim Chena.L'occasion de faire le point sur les dynamiques à l'oeuvre dans la région.Cette rencontre sera suivie d'un verre de l'amitié. Venez nombreux !En ce début de XXIè siècle, le Sahel est bouleversé par de nombreux enjeux socio-politiques, sécuritaires, économiques, écologiques, démographiques, migratoires, alimentaires, sanitaires, et énergétiques, accentués par la mondialisation et les tensions géopolitiques globales contemporaines. Ces crises se sont accrues depuis l'intervention de 2011 en Libye et ses répercussions notamment au Mali puis au Maghreb, ainsi qu'au Sahel et dans les États du Golfe de Guinée.L'engagement croissant de partenaires multilatéraux et de forces militaires étrangères avec un « puzzle de stratégies » pour le Sahel, a contribué à l'affaiblissement des pouvoirs régaliens des États. Devenu l'épicentre du terrorisme international, le Sahel est également marqué par des changements inconstitutionnels, par la montée des nationalismes et par la défiance des citoyens à l'égard des acteurs traditionnels.La création de l'Alliance des États du Sahel constitue un réel défi pour les mécanismes régionaux de sécurité collective, marqués par une fragmentation des organisations de coopération régionale. Cet ouvrage avance des pistes de réflexion pour repenser les mutualisations nécessaires afin de répondre aux défis de stabilité et de développement durable, dans un paysage constellé de crises aux ramifications internationales. Rédigé par des spécialistes majeurs travaillant au plus près du terrain, ce livre offre des éclairages nouveaux, des données inédites et formule des recommandations concrètes pour analyser la situation et comprendre les perspectives futures pour les pays du Sahel.Ladji Karamoko OUATTARA, enseignant à l'INALCO (France), à l'Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger) et directeur de l'Observatoire du Sahel de Thinking Africa.Pour vous procurer l'ouvrage : https://www.karthala.com/accueil/3612-10153-le-sahel-enjeux-geopolitiques-et-strategiques-au-xxie-siecle-.html#/22-ebook-papierHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Le Café des Sports

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Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 48:30


Au programme du Café des Sports de ce vendredi 28 mars 2025 (RFI – France 24 – Facebook Live – YouTube RFI Live) (16h10 TU et 21h10 TU) : - Cameroun : bras de fer Samuel Eto'o / Marc Brys, les Lions prônent l'union sacrée ! ; - L'Argentine donne la leçon au Brésil sans Messi ! ; - Parc des Princes : le PSG va-t-il quitter son stade mythique ? ; - Les cartons en vidéo de la semaine, envoyés par nos auditeurs et téléspectateurs. ; - Les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants. Cameroun : bras de fer Samuel Eto'o / Marc Brys, les Lions prônent l'union sacrée !Après la prise de parole publique du capitaine Vincent Aboubakar en début de semaine, suivie d'une victoire face à la Libye 3-1 (éliminatoires de la Coupe du monde), les tensions entre le président de la FECAFOOT et le sélectionneur vont-elles enfin s'apaiser pour le bien du football camerounais ? Retour sur les derniers jours agités dans l'univers des Indomptables ! L'Argentine donne la leçon au Brésil sans Messi !Suite au succès probant des champions du monde (4-1), une nouvelle ère sans leur atout maître est-elle en train de s'ouvrir ? Parc des Princes : le PSG va-t-il quitter son stade mythique ?La rumeur enfle autour d'un déménagement futur dans une enceinte de 90 000 places qui pourrait érigée en région parisienne à Massy, dans l'Essonne. Et pour finir…• Les cartons en vidéo de la semaine, envoyés par nos auditeurs et téléspectateurs.• Les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants. Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, Frédéric Suteau, Rémy Ngono, Xavier Barret et Benjamin Moukandjo.Chef d'édition : David FintzelTCR & Vidéo : Matthieu Degueldre, Souheil Khedir et Steven Helsly.

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Play Episode Listen Later Mar 28, 2025 48:30


Au programme du Café des Sports de ce vendredi 28 mars 2025 (RFI – France 24 – Facebook Live – YouTube RFI Live) (16h10 TU et 21h10 TU) : - Cameroun : bras de fer Samuel Eto'o / Marc Brys, les Lions prônent l'union sacrée ! ; - L'Argentine donne la leçon au Brésil sans Messi ! ; - Parc des Princes : le PSG va-t-il quitter son stade mythique ? ; - Les cartons en vidéo de la semaine, envoyés par nos auditeurs et téléspectateurs. ; - Les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants. Cameroun : bras de fer Samuel Eto'o / Marc Brys, les Lions prônent l'union sacrée !Après la prise de parole publique du capitaine Vincent Aboubakar en début de semaine, suivie d'une victoire face à la Libye 3-1 (éliminatoires de la Coupe du monde), les tensions entre le président de la FECAFOOT et le sélectionneur vont-elles enfin s'apaiser pour le bien du football camerounais ? Retour sur les derniers jours agités dans l'univers des Indomptables ! L'Argentine donne la leçon au Brésil sans Messi !Suite au succès probant des champions du monde (4-1), une nouvelle ère sans leur atout maître est-elle en train de s'ouvrir ? Parc des Princes : le PSG va-t-il quitter son stade mythique ?La rumeur enfle autour d'un déménagement futur dans une enceinte de 90 000 places qui pourrait érigée en région parisienne à Massy, dans l'Essonne. Et pour finir…• Les cartons en vidéo de la semaine, envoyés par nos auditeurs et téléspectateurs.• Les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants. Pour en débattre autour d'Annie Gasnier, Frédéric Suteau, Rémy Ngono, Xavier Barret et Benjamin Moukandjo.Chef d'édition : David FintzelTCR & Vidéo : Matthieu Degueldre, Souheil Khedir et Steven Helsly.

Politique
Affaire libyenne : sept ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy

Politique

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 40:44


Dans l'affaire du financement libyen, sept ans de prison ont été requis contre Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République dénonce "l'outrance de la peine réclamée". Jordan Bardella est, lui, en Israël à l'invitation du gouvernement. Un tournant dans l'histoire du parti qui créé malaise et polémique dans la communauté juive. Pour en parler, Roselyne Febvre reçoit Bruno Jeudy de La Tribune Dimanche, Laurent Joffrin, de LeJournal.info et Catherine Tricot de la revue Regards.

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Le Café des Sports

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Play Episode Listen Later Mar 21, 2025 48:30


Au programme du Café des Sports ce vendredi 21 mars 2025 : - L'équipe de France s'est inclinée en Croatie (20/3) sur le score de 2 buts à 0 en 1/4 de finale de la Ligue des Nations ; - CDM 2026 : Aliou Cissé a fait ses grands débuts avec la Libye face à l'Angola hier soir ; - CDM 2026 : Le Sénégal affronte demain soir le Soudan à Benghazi, un choc entre le 2è et le 1er ; - En Amérique du Sud, le Brésil a battu sur le fil la Colombie 2 buts à 1. Et pour finir, nos cartons de la semaine. - L'équipe de France s'est inclinée en Croatie hier soir (20 mars 2025) sur le score de 2 buts à 0 dans le cadre du 1/4 de finale de la Ligue des Nations.Est-ce un accident pour les Bleus ? Le début de vrai(s) problème(s) ? - CDM 2026 : Aliou Cissé a fait ses grands débuts avec la Libye face à l'Angola hier soir. Score final, 1 but partout ?Une première encourageante pour l'ancien sélectionneur des Lions de la Téranga ? - CDM 2026 : Le Sénégal affronte demain soir le Soudan à Benghazi, un choc entre le 2è et le 1er. Un match dangereux pour les Sénégalais ? - En Amérique du Sud, le Brésil a battu sur le fil la Colombie 2 buts à 1, grâce à un but de Vinicius dans les dernières minutes du temps additionnel. Toujours dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde 2026.Une Seleção convalescente ? - Et pour finir nos cartons en vidéo de la semaine délivrés par nos auditeurs et téléspectateurs, ainsi que les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants.Pour en débattre autour d'Éric Mamruth : Frédéric Suteau, Rémy Ngono, Xavier Barret et Yoro Mangara— Chef d'édition : Saliou Diouf — TCR et Vidéo : Laurent Salerno, Matthieu Degueldre, Yann Bourdelas, Souheil Khedir et Steven Helsly.

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Au programme du Café des Sports ce vendredi 21 mars 2025 : - L'équipe de France s'est inclinée en Croatie (20/3) sur le score de 2 buts à 0 en 1/4 de finale de la Ligue des Nations ; - CDM 2026 : Aliou Cissé a fait ses grands débuts avec la Libye face à l'Angola hier soir ; - CDM 2026 : Le Sénégal affronte demain soir le Soudan à Benghazi, un choc entre le 2è et le 1er ; - En Amérique du Sud, le Brésil a battu sur le fil la Colombie 2 buts à 1. Et pour finir, nos cartons de la semaine. - L'équipe de France s'est inclinée en Croatie hier soir (20 mars 2025) sur le score de 2 buts à 0 dans le cadre du 1/4 de finale de la Ligue des Nations.Est-ce un accident pour les Bleus ? Le début de vrai(s) problème(s) ? - CDM 2026 : Aliou Cissé a fait ses grands débuts avec la Libye face à l'Angola hier soir. Score final, 1 but partout ?Une première encourageante pour l'ancien sélectionneur des Lions de la Téranga ? - CDM 2026 : Le Sénégal affronte demain soir le Soudan à Benghazi, un choc entre le 2è et le 1er. Un match dangereux pour les Sénégalais ? - En Amérique du Sud, le Brésil a battu sur le fil la Colombie 2 buts à 1, grâce à un but de Vinicius dans les dernières minutes du temps additionnel. Toujours dans le cadre des qualifications pour la Coupe du Monde 2026.Une Seleção convalescente ? - Et pour finir nos cartons en vidéo de la semaine délivrés par nos auditeurs et téléspectateurs, ainsi que les coups de cœur et les coups de griffes de nos consultants.Pour en débattre autour d'Éric Mamruth : Frédéric Suteau, Rémy Ngono, Xavier Barret et Yoro Mangara— Chef d'édition : Saliou Diouf — TCR et Vidéo : Laurent Salerno, Matthieu Degueldre, Yann Bourdelas, Souheil Khedir et Steven Helsly.

Radio foot internationale
Aliou Cissé et la Libye, un choix surprenant ?

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 48:30


Aliou Cissé prend officiellement les rênes de la Libye. Il sera présenté demain. Objectif : la qualification des Chevaliers de la Méditerranée à la CAN 2027. Une sélection en course pour le Mondial de 2026. Un choix surprenant pour le champion d'Afrique ? Un ancien de la L1, prophète hors de son pays ? Un beau contrat probablement. Serie A : la Juve tombe de hautÉparpillée 4-0 à domicile par la Dea, une déroute qui fait perdre à la Vecchia Signora tout espoir de titre ? Les Turinois distancés par les Bergamasques dans ce duel entre 4e et 3e, mais surtout, les Bianconeri sont sous la menace de la Lazio et de Bologne pour la 4e place qualificative en C1. Thiago Motta va-t-il finir la saison sur le banc ? Côté bergamasque, peut-on croire enfin au Scudetto cette année ?Ligue 1 : Nice/OL en tribunes !Franck Haise et Paolo Fonseca, deux coaches sanctionnés, ont pu palabrer tout en regardant évoluer leur équipe en prenant de la hauteur. Si l'ancien entraineur de Lens retrouvera bientôt son banc, ça n'est pas le cas pour le Portugais. Après son coup de sang injustifiable contre un arbitre en début de mois, l'ex-technicien de l'AC Milan devait-il rester connecté avec ses Lyonnais ? Comment pourra-t-il gérer la suite du championnat ? Vainqueurs de l'OGC, les Gones se replacent dans la course à l'Europe. Monaco piétine. L'OM, encore faillible au Vélodrome, cède face à Lens et n'arrive pas à lâcher ses poursuivants. Avec Hugo Moissonnier : Philippe Doucet, Frank Simon et Yoro Mangara. Technique/réalisation maestro Salerno – Pierre Guérin.

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Aliou Cissé et la Libye, un choix surprenant ?

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 48:30


Aliou Cissé prend officiellement les rênes de la Libye. Il sera présenté demain. Objectif : la qualification des Chevaliers de la Méditerranée à la CAN 2027. Une sélection en course pour le Mondial de 2026. Un choix surprenant pour le champion d'Afrique ? Un ancien de la L1, prophète hors de son pays ? Un beau contrat probablement. Serie A : la Juve tombe de hautÉparpillée 4-0 à domicile par la Dea, une déroute qui fait perdre à la Vecchia Signora tout espoir de titre ? Les Turinois distancés par les Bergamasques dans ce duel entre 4e et 3e, mais surtout, les Bianconeri sont sous la menace de la Lazio et de Bologne pour la 4e place qualificative en C1. Thiago Motta va-t-il finir la saison sur le banc ? Côté bergamasque, peut-on croire enfin au Scudetto cette année ?Ligue 1 : Nice/OL en tribunes !Franck Haise et Paolo Fonseca, deux coaches sanctionnés, ont pu palabrer tout en regardant évoluer leur équipe en prenant de la hauteur. Si l'ancien entraineur de Lens retrouvera bientôt son banc, ça n'est pas le cas pour le Portugais. Après son coup de sang injustifiable contre un arbitre en début de mois, l'ex-technicien de l'AC Milan devait-il rester connecté avec ses Lyonnais ? Comment pourra-t-il gérer la suite du championnat ? Vainqueurs de l'OGC, les Gones se replacent dans la course à l'Europe. Monaco piétine. L'OM, encore faillible au Vélodrome, cède face à Lens et n'arrive pas à lâcher ses poursuivants. Avec Hugo Moissonnier : Philippe Doucet, Frank Simon et Yoro Mangara. Technique/réalisation maestro Salerno – Pierre Guérin.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Libye : premier appel d'offres pétrolier en dix-sept ans

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur les négociations entre le FLA et le Jnim et la candidature à la présidentielle du président bissau-guinéen. Libye : premier appel d'offres pétrolier en dix-sept ans  Masoud Suleiman, le président par intérim de la Compagnie Nationale du Pétrole (NOC), a lancé un appel d'offres pour l'exploitation pétrolière en Libye, le premier depuis 2008. Pourquoi une telle initiative maintenant malgré la situation instable du pays ? Quels avantages la Libye peut-elle tirer de l'ouverture du secteur pétrolier ?Avec Houda Ibrahim, journaliste au service Afrique de RFI.  Mali : vers une alliance entre le FLA et le Jnim ?  Au Mali, des négociations sont en cours entre les rebelles du Front de libération de l'Azawad et les jihadistes du Jnim, Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, dans l'objectif de mener des opérations militaires conjointes. Comment expliquer ce rapprochement malgré les divergences idéologiques ? De quelle manière la coopération militaire pourrait-elle se manifester sur le terrain ?Avec Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements jihadistes.   Guinée-Bissau : vers un second mandat du président Embaló ?   Alors que l'opposition affirme que le président est illégitime depuis la fin de son mandat le 27 février 2025, Umaro Sissoco Embaló a annoncé être candidat à la présidentielle, qu'il entend remporter « dès le premier tour ». Pourtant, il y a six mois, le chef de l'État avait assuré qu'il ne voulait pas se représenter. Comment expliquer ce revirement ?Avec Vincent Foucher, chercheur au CNRS (Centre national de la recherche scientifique).    Et en fin d'émission, la chronique « Un oeil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, l'agression du ministre de la Jeunesse camerounais lors d'une visite en Belgique.

Vulgaire
Être partie civile dans le procès des soupçons de financements libyens de Nicolas Sarkozy

Vulgaire

Play Episode Listen Later Mar 2, 2025 34:20


Dans cet épisode, Marie reçoit Yohanna Brette, qui est partie civile lors du procès de Nicolas Sarkozy dans le procès des soupçons de financements libyens de Nicolas Sarkozy qui a lieu en ce moment. Elle nous explique de quoi Nicolas Sarkozy (et certains de ses proches) sont accusés (et pour le moment présumés innocents), nous raconte qu'un procès c'est usant, mais ça peut être drôle, et à quel point c'est important d'être partie civile dans cette affaire. Sur Franceinfo.fr, on peut lire ce petit résumé : Les familles se sont constituées partie civile à l'audience, car l'un des hommes condamnés par contumace pour cet attentat, Abdallah Senoussi, beau-frère du colonel Kadhafi, est cité dans l'affaire, comme interlocuteur de Claude Guéant et Brice Hortefeux lors de voyages à Tripoli en Libye en 2005. "On ne peut pas accepter que nos morts aient été marchandés par la République", témoigne jeudi sur France Culture Yohanna Brette, la fille d'une des victimes de l'attentat, alors que l'accusation estime que la question de la levée du mandat d'arrêt international d'Abdallah Senoussi aurait pu constituer l'une des contreparties au pacte de corruption supposé.LA JUSTICE ET LES AVOCATS, ÇA UN COÛT : SOUTENEZ YOHANNA ET LES VICTIMES DE L'ATTENTAT DU DC10 EN FAISANT UN DON ICI : LA CAGNOTTE SUIVEZ L'INSTAGRAM DES FAMILLES DES VICTIMES DU DC10 : https://www.instagram.com/lesfamillesdudc10/ALLEZ VOIR LE FILM DE MEDIAPART : https://www.youtube.com/watch?v=FsNjoU3zh9QVulgaireun podcast présenté par Marie Misset et PAS Marine Baousson PFFFFréalisé par Antoine OlierGraphisme et illustrations : Juliette PoneyGénérique : Romain Baousson Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Invité Afrique
Soudan: «On ne voit pas le ciment qui peut donner de l'élan au gouvernement parallèle des FSR» selon Marc Lavergne

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 25, 2025 4:31


Samedi 22 février, à Nairobi au Kenya, les Forces de soutien rapide et 24 organisations soudanaises ont signé une charte pour jeter les bases « d'un gouvernement de paix et d'unité ». Un gouvernement « parallèle » à celui de Port-Soudan, qui fait craindre pour l'unité du pays, déchiré par la guerre. Liza Fabbian a interrogé le chercheur Marc Lavergne sur les implications de cette initiative du général Hemedti, le commandant des Forces de soutien rapide (FSR) en guerre contre l'armée soudanaise. RFI : Quels sont les acteurs signataires de cette Charte pour un « gouvernement de paix et d'unité » au Soudan ? Marc Lavergne : Alors c'est une coalition qui s'est regroupée autour des Forces de Soutien Rapide, mais qui a réussi à agréger beaucoup d'éléments de la société civile, ceux qui ont mené la révolution pacifique depuis avril 2019, c'est-à-dire le mouvement Taqaddum, le mouvement progrès qui rassemble les jeunes de la capitale, ceux qui ont fait ce printemps de Khartoum, et puis des forces régionales et locales aussi. Dans cette coalition, il y a toutes sortes de formations, de partis politiques ou de groupes qui sont eux-mêmes divisés. C'est-à-dire que les personnes qui ont signé cette charte ne sont pas forcément les figures de proue de ces mouvements. Donc il reste à savoir s'il n'y a pas des réticences à l'intérieur de chacun des mouvements signataires de cette Charte pour un nouveau gouvernement. Comment expliquer ce développement et pourquoi est-ce qu'il survient maintenant ? On peut considérer que ce timing correspond à une montée en puissance de l'armée qui gagne du terrain sur plusieurs fronts. Dans la capitale Karthoum d'abord, qui a été en grande partie reprise par l'armée, et puis dernièrement, une capitale régionale qui est El Obeid au centre du pays dans le Kordofan. L'armée se considère comme propriétaire de l'État soudanais puisqu'elle l'a dirigé pratiquement en continu depuis l'indépendance en 1956.  Mais il y a aussi des facteurs externes, puisque l'armée est soutenue par des pays comme l'Iran, la Turquie et éventuellement aussi la Russie et la Chine. Et puis sur la scène internationale, bien sûr, il faut peut-être relier cette mobilisation au fait qu'il y a un nouveau président aux États-Unis, qui a décidé de soutenir l'armée. Quel impact la création d'un gouvernement parallèle par les Forces de Soutien Rapide peut-elle avoir sur l'avenir du Soudan selon vous ? On ne voit pas très bien quel est le ciment qui peut donner de l'élan à ce mouvement. Alors, il peut y avoir un soutien extérieur, mais je crois que chacun des groupes qui constitue ce mouvement lutte d'abord pour ses objectifs propres, du côté de l'armée, il y a quand même cette solidité et cette discipline, qui lui a permis de gagner du terrain très progressivement. Alors, est-ce que ce nouveau mouvement civilo-militaire va être capable de s'équiper en armes ? Parce que c'est finalement l'armement qui va décider, c'est la capacité militaire à reprendre l'ensemble du pays. Est-ce qu'on pourrait se diriger vers un scénario à la libyenne avec la signature de cette Charte ? Je crois que la grande différence, c'est que la Libye est un pays producteur de pétrole, donc il n'y a pas de difficultés financières majeures alors que le Soudan est un pays totalement dévasté, ruiné, avec des centaines de milliers de morts, avec des gens déplacés par millions dans les pays voisins et sans aucune ressource propre actuellement. Certains parlent déjà d'une partition militaire de fait au Soudan, pour vous, il n'y a pas de risque de division territoriale à moyen terme ? Non, je ne pense pas. Le Darfour, par exemple, on a souvent pensé que la région voulait prendre son indépendance, un peu comme le Sud-Soudan. Mais il n'y a jamais eu de mouvement de revendication pour une indépendance au Darfour, ni même dans les Monts Nouba. Ce qui est demandé par toutes ces provinces périphériques, c'est d'être traités sur un pied d'égalité avec la vallée du Nil, avec ce Soudan utile qui a toujours dominé l'ensemble du pays. À quoi peut-on s'attendre quant à la création de ce futur gouvernement de paix et d'unité selon vous ? Dans cette fédération pour un nouveau gouvernement, il reste des parties qui sont assez distinctes les unes des autres. Et tout ça n'indique aucune amorce de rapprochement entre elles. Donc, il y aura un partage peut être des postes de responsabilité, des postes ministériels. Mais est-ce que ces ministres auront une administration, auront quelque chose à gérer, ou bien est-ce que c'est simplement un jeu d'annonces pour la communauté internationale, pour faire un peu comme ce qu'à fait l'armée qui s'est dotée elle-aussi d'un gouvernement civilo-militaire, qui prétend d'être le gouvernement légal du pays. Donc c'est aussi une réponse à cela ? En effet, parce que cette initiative de l'armée lui permet de développer des missions à l'étranger, des ambassades, d'être reconnue de parler aux autres États de la région et au reste du monde. Et en face, ceux qui ne sont pas organisés, apparaissent comme des rebelles. Bien qu'ils soient eux-mêmes les héritiers de la transition démocratique, et de partis ancrés dans l'histoire du Soudan. À lire aussiSoudan: les FSR du général Hemedti et leurs alliés signent une «charte» pour créer un gouvernement parallèle

Les matins
La Russie étend son influence et le nombre de ses bases en Afrique

Les matins

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 6:51


durée : 00:06:51 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Le rêve de Moscou d'avoir sa première base navale sur le continent africain va se concrétiser, au Soudan. Cette annonce intervient après le renversement de Bachar al-Assad, allié de la Russie au Moyen-Orient. Désormais, c'est depuis la Libye que Moscou veut continuer sa conquête du Sahel.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Proche-Orient : la trêve à Gaza est-elle menacée ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 12, 2025 19:30


Ce matin, les experts et journalistes de RFI répondaient à vos questions sur une nouvelle coalition de l'opposition au Sénégal, l'arrestation de Daouda Magassa au Mali et la découverte de corps de migrants dans une fosse commune en Libye. Proche-Orient : la trêve à Gaza est-elle menacée ?  Après trois semaines de trêve, le Hamas a annoncé le report de la prochaine libération d'otages israéliens prévue ce samedi 15 février 2025. Comment l'organisation islamiste justifie-t-elle cette décision ? L'accord de cessez-le-feu n'est-il pas compromis ?Avec Pierre Olivier, journaliste au service international de RFI. Sénégal : l'opposition tente de s'unir Face à l'hégémonie du Pastef, le parti du président Diomaye Faye, 76 formations politiques ont décidé de faire alliance en se regroupant au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR). Quel est le projet derrière cette nouvelle coalition d'opposition emmenée par Khalifa Sall, l'ancien maire de Dakar ? Le FDR a-t-il des chances d'affaiblir le parti au pouvoir ?Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar.  Mali : que sait-on de l'arrestation de Daouda Magassa ?  Très proche de l'imam Mahmoud Dicko, Daouda Magassa a été enlevé il y a une semaine par des hommes en civils alors qu'il sortait de la mosquée. Selon des informations recueillies par RFI, il est détenu à la Sureté de l'État, les services de renseignements maliens. Que lui reprochent les autorités maliennes ? Son arrestation compromet-elle le retour annoncé de l'imam Dicko ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.  Libye : découverte macabre d'une fosse commune  Les corps de 28 migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été découverts dans une fosse commune, dans la région de Koufra, à l'extrême-sud de la Libye, près d'un centre de détention « illégal ». Que s'est-il passé ? Pourquoi le trafic de migrants est-il aussi récurrent dans le pays ?Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI.

Les matins
Le sort des migrants subsahariens en Libye / Handicap : le changement passera-t-il par la loi ? / Kamel Daoud

Les matins

Play Episode Listen Later Feb 11, 2025 150:08


durée : 02:30:08 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Félicie Faugère - invités : Camille Le Coz Directrice associée au think tank Migration Policy Institute; Pierre-Yves Baudot Sociologue et politologue, professeur de sociologie à l'Université Paris-Dauphine (IRISSO); Kamel Daoud Journaliste et écrivain algérien

Les enjeux internationaux
Charniers découverts en Libye : le désaveu des politiques migratoires européennes

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Feb 11, 2025 15:18


durée : 00:15:18 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Hier, les corps de vingt-huit migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été retrouvés au sud-est de la Libye, près d'un centre de détention dit “illégal”. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Camille Le Coz Directrice associée au think tank Migration Policy Institute

Invité Afrique
Libye: «les soupçons de contrebande de pétrole libyen vers l'étranger ne sont un secret pour personne»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 8, 2025 4:49


Rétabli dans ses fonctions en mai 2024 après avoir été suspendu durant deux mois, le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Mohamed Aoun, peine toujours à imposer sa légitimité. Son sous-secrétaire, Khalifa Abdel-Sadek, avait été immédiatement nommé à sa place en mars 2024 par le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah « pour gérer les affaires courantes » du ministère. Cela fait à présent près de neuf mois que des décisions judiciaires en sa faveur n'ont pas été mises en œuvre, affirme Mohamed Aoun, qui exige du chef du gouvernement qu'il réaffirme son autorité ou qu'il le limoge. RFI : Quelle est votre situation actuelle ? Le Premier ministre libyen, Abdul Hamid Dbaibah, refuse-t-il toujours de vous réintégrer à votre poste après la décision de la Cour suprême en votre faveur ?Mohamed Aoun : Malheureusement, son excellence le Premier ministre n'a pas appliqué trois décisions judiciaires, en plus de la décision du président de l'Autorité de contrôle administratif, rendue en mai 2024. Ces décisions n'ont pas été mises en œuvre depuis environ neuf mois. C'est un précédent qui ne s'est jamais produit dans l'État libyen. Jamais les lois et la législation n'ont été violées, et bafouées. Jamais les décisions judiciaires n'ont été méprisées à ce point. Allez-vous à nouveau recourir à la justice pour vous rétablir dans votre poste ?Oui, je suivrai toutes les procédures légales garanties par la loi libyenne, et j'en avertis le ministre actuellement en charge de mon poste de ministre du Pétrole et du Gaz, ainsi que le Premier ministre. Tôt ou tard, les répercussions de ces violations des lois, seront désastreuses pour eux.Je voudrais, à cette occasion, alerter les responsables des institutions étrangères partenaires de la National Oil Corporation (NOC) - Compagnie National du pétrole, qu'ils doivent prêter attention aux décisions judiciaires. Traiter actuellement avec le ministre désigné est illégal. Ces sociétés étrangères subiront les conséquences de leurs relations avec un ministre du pétrole illégitime.À lire aussiLibye: pourquoi le ministre du Pétrole et un sous-secrétaire se disputent la gestion de l'or noirAprès avoir été acquitté par la justice et par l'Autorité de contrôle administratif suite aux accusations de corruption, il est apparu clairement que votre exclusion du gouvernement de Tripoli était due à des désaccords entre vous et le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah concernant des contrats d'exploration de pétrole notamment à Ghadamès ? C'est-ce qui s'est réellement passé ?La question est très claire. L'investissement dans le secteur pétrolier et gazier nécessite l'autorisation du ministère du Pétrole et du Gaz. La loi pétrolière n°25 de l'année 1955 a donné des pouvoirs très étendus au ministre du Pétrole et du Gaz. La loi n° 24 de 1970 portant à la création de la NOC déterminait également les pouvoirs du ministre du Pétrole et du Gaz.L'article 17 de la loi pétrolière stipule que le ministère du Pétrole est celui qui impose ses conditions lors de la concession et de l'attribution des contrats afin de préserver l'intérêt public de l'État libyen. Ce texte est en vigueur depuis 1955. Cela fait maintenant plus de soixante-dix ans. C'est là le fondement du litige. Ces contrats devraient être discutés avec le ministre... L'article deux de la loi pétrolière dit que le ministre du Pétrole présente tout amendement et toute modification des contrats au gouvernement pour approbation, et cela n'a pas été fait dans les règles.À lire aussiLibye: le ministre du Pétrole et du Gaz et son chef de cabinet arrêtésPourquoi vous êtes-vous personnellement opposé à l'attribution de l'exploration de l'un des plus grands champs pétroliers de Ghadamès à une société émiratie ? Est-ce en raison d'une violation des conditions ?Nous ne sommes pas contre les entreprises étrangères ou contre les investissements étrangers. Nous ne sommes contre aucune entreprise étrangère à condition qu'elle soit juste, avec des procédures justes qui ne violent pas les lois et la législation en vigueur dans l'état Libyen.Qui serait derrière le trafic illégitime du pétrole libyen ? On accuse de hauts responsables de l'Est et de l'Ouest d'être impliqués dans les opérations de contrebande ?Personnellement, je ne peux accuser personne tant qu'il n'y a pas de preuves concluantes. Mais les soupçons de contrebande de pétrole et de carburant libyens vers l'étranger ne sont un secret pour personne. La question a été abordée dans de nombreux rapports, que ce soit par le Comité technique des sanctions des Nations unies ou par certains pays. Elle a même été abordée à la Chambre des communes britanniques et a été couverte par des journaux internationaux. Je ne pense pas qu'ils auraient traité le sujet s'ils n'avaient pas eu de preuves. À lire aussiLibye: la production de pétrole va reprendre dans l'Est du paysLa NOC fait actuellement l'objet d'une série d'audits sur les dépenses des deux dernières années. Pourquoi est-il difficile d'assurer la transparence dans le travail de celle-ci et dans les dépenses des revenus pétroliers ?Depuis que nous avons occupé le ministère du Pétrole et du Gaz en 2021, ce ministère a été empêché de remplir son rôle. Qu'il s'agisse de l'ancien président illégitime de la NOC, Mustapha Sonaallah ou de celui qui lui a succédé, Farhat Bengdara, je le dis en toute franchise : cela s'est fait, malheureusement, avec le soutien du Premier ministre à Tripoli.Par conséquent, lorsque nous leur demandons des rapports et des informations, ils ne les fournissent pas au ministère. Ils sont réticents et s'obstinent à retenir les informations demandées par notre ministère. Si la gérance avait été laissée au ministère du Pétrole et du Gaz pour qu'elle joue pleinement son rôle, cette inconséquence et cette corruption n'auraient pas pu avoir lieu.À lire aussiLibye: la production de pétrole suspendue sur le plus grand gisement du paysLa Libye parviendra-t-elle à atteindre les deux millions de barils par jour d'ici à 2027 comme on l'annonce ? Si l'État ne prend pas en compte les décisions et la législation en vigueur et ne désigne pas ceux qui ont l'expertise, l'expérience, la compétence, le mérite et la capacité de gérer la NOC et les autres compagnies pétrolières, personnellement, avec cette mentalité, je ne crois pas qu'ils atteindront les chiffres qu'ils font circuler.À lire aussiLibye: fin du blocage de terminaux pétrolier, mais la crise pour le partage de l'or noir persiste

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Football : les clubs européens sont appelés à rompre leur partenariat avec le Rwanda

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 5, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur sur l'accès aux réseaux sociaux en RDC, des migrants vendus à la Libye et un gaz toxique dans l'eau du robinet en France. Football : les clubs européens sont appelés à rompre leur partenariat avec le Rwanda Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, demande au PSG, à Arsenal et au Bayern Munich de mettre fin à leur partenariat avec le Rwanda. En quoi consiste ce "sponsoring" et quelles seraient les conséquences d'une éventuelle rupture ? La pétition lancée par un supporter du PSG peut-elle faire plier le club pour qu'il ne renouvelle pas ce partenariat sportif ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.  RDC : l'accès à certains réseaux sociaux est restreint Depuis samedi, les habitants de Goma, Lubumbashi, Bukavu ou encore Kinshasa ne parviennent plus à se connecter à TikTok et X. Pourquoi avoir restreint l'accès à ces réseaux particulièrement, et pas aux autres comme Facebook ou WhatsApp ?Avec Paul Lorgerie, journaliste au service Afrique de RFI.  Tunisie : des migrants expulsés et vendus à la Libye  Un rapport présenté au Parlement européen accuse l'Etat tunisien d'avoir vendu des migrants à des milices armées en Libye. Sait-on qui organise ce trafic ?  Les intérêts sont-ils exclusivement économiques ?Avec Lilia Blaise, correspondante de RFI à Tunis.  France : un gaz toxique contamine des réseaux d'eau potable  140 000 kilomètres de canalisations d'eau potable en PVC seraient exposés à un gaz cancérogène. Quels sont les risques pour la santé ? Quelles solutions peuvent être adoptées pour réduire ou éliminer la contamination ?Avec Gaspard Lemaire, chercheur en sciences politiques à l'université d'Angers et enseignant en droit de l'environnement à Sciences-Po.

Invité Afrique
Vincent Nouzille (procès Sarkozy-Kadhafi): «La justice française suspecte qu'il y a peut être eu un deal secret»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 4, 2025 12:57


Y a-t-il eu en 2005 un pacte secret entre le colonel Kadhafi et Nicolas Sarkozy pour le financement de la campagne de ce dernier ? C'est la question que pose le tribunal de Paris, où l'ancien président français comparaît depuis le 6 janvier et où il clame son innocence. Au cœur de l'affaire, il y a le beau-frère du colonel Kadhafi, Abdallah Senoussi, chef des services secrets libyens au moment de l'attentat contre le DC10 d'UTA (170 morts). Aujourd'hui, nouvelle pièce au dossier. Avec Karl Laske, journaliste enquêteur à Mediapart, Vincent Nouzille publie, chez Robert Laffont, « L'assassin qu'il fallait sauver ». Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 19 septembre 1989, un avion DC-10 de la compagnie UTA explose en plein vol au-dessus du Niger, 170 morts dont 54 Français, 48 Congolais de Brazzaville, 25 Tchadiens. C'est l'un des attentats les plus meurtriers de l'histoire de l'Afrique. Et aujourd'hui, grâce à votre enquête, on sait enfin exactement par qui et comment ce crime a été perpétré. Quel document avez-vous découvert ?Vincent Nouzille : Nous nous basons avec Karl Laske, donc journaliste à Mediapart, sur une série de documents libyens qui nous ont été fournis par un imprimeur libyen dont le nom figure d'ailleurs sur la couverture du livre. Il s'appelle Samir Shegwara et il a eu accès à des archives d'Abdallah Senoussi, c'était le chef des services secrets libyens. C'était le numéro 2 ou 3 du régime de Kadhafi et c'était le beau-frère de Kadhafi également. Et Abdallah Senoussi a été mis en cause par le juge Jean-Louis Bruguière. La justice française l'a jugé dans cette affaire de l'attentat du DC 10 d'UTA avec cinq autres Libyens, le procès a eu lieu par contumace en leur absence en mars 1999 à Paris, et ils ont été condamnés à la perpétuité. Donc, il n'y a pas de doute sur la responsabilité d'Abdallah Senoussi et de ces Libyens. Mais ces documents d'Abdallah Senoussi, ces archives secrètes qui sont pour la première fois révélées dans ce livre, donnent à voir les préparatifs très minutieux de cet attentat. Et c'est pour ça que c'est intéressant, parce qu'on avait jusqu'ici, une vision évidemment partielle, parcellaire, de la responsabilité directe d'Abdallah Senoussi. Et là, dans les documents, il y a par exemple des réunions qui se passent au siège des services secrets libyens, donc avec Abdallah Senoussi qui donne des consignes pour frapper des avions français. Il y a aussi par exemple des tests qui sont faits par les services secrets libyens sous la conduite d'Abdallah Senoussi dans le désert libyen, pour tester par exemple des explosifs et aussi pour tester dans un 2ᵉ temps des valises piégées. Or, c'est exactement le mode opératoire qui a été employé dans l'attentat du DC 10, vu que c'est une valise Samsonite bourrée de Semtex qui a été embarquée dans l'avion d'UTA par Apollinaire Mangatany, un passager congolais à l'insu de son plein gré, si je peux dire, et qui a été sacrifié par les services libyens. Et c'est cette valise qui a explosé. Ce mode opératoire a été décidé lors de tests puis de réunions au sommet avec Abdallah Senoussi. Ce sont ces documents que nous révélons.Alors, 10 ans après cet attentat, en 1999, le beau-frère du colonel Kadhafi, Abdallah Senoussi, est donc condamné par la justice française. Mais le colonel Kadhafi essaie de faire réviser ce jugement et, à partir de 2003, il multiplie les contacts avec des hommes politiques français. Il semble qu'il en parle d'abord au président Jacques Chirac, puis au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, lors d'une visite de celui-ci à Tripoli. Comment réagissent Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ?Alors, le président Chirac va être assez flou sur la réponse qu'il peut donner, en disant : « Je vais étudier la question », ça, c'est en 2003, 2004. Arrive la perspective de Nicolas Sarkozy, qui va être le candidat à la présidentielle de 2007. Il est à l'époque ministre de l'Intérieur. Nous sommes en octobre 2005. Oui, il va à Tripoli et le Guide en parle effectivement à Sarkozy, lors de sa visite du 6 octobre 2005. Et puis, ensuite quelques semaines plus tard, l'avocat personnel de Nicolas Sarkozy se rend à Tripoli pour discuter avec les avocats de Senoussi sur la manière de régler le problème. Donc, le sujet a été abordé et non seulement le sujet a été abordé, mais il y a bien eu l'envoi d'une mission d'avocat pour tenter de régler le problème. Alors c'est une promesse qui est faite, peut-être par Nicolas Sarkozy directement à Kadhafi et c'est ce que la justice française suspecte, qu'il y a peut-être eu un arrangement, un deal secret, entre l'équipe de Sarkozy et Kadhafi, sur le mode : nous allons vous donner de l'argent pour votre campagne électorale, en échange de quoi, il faudra régler le problème de Senoussi.Est-ce que vous avez contacté Nicolas Sarkozy dans le cadre de votre enquête ?Oui, nous avons contacté Nicolas Sarkozy, mais comme le procès qui a lieu actuellement, qui a démarré le 6 janvier au tribunal de Paris, allait démarrer, il nous a fait répondre qu'il ne souhaitait pas nous répondre.Alors, il y a la situation judiciaire de Nicolas Sarkozy, mais il y a aussi celle d'Abdallah Senoussi, l'organisateur de l'attentat de 1989. S'il est toujours vivant, qu'est-ce qu'il devient ?Alors Abdallah Senoussi, on a essayé de le joindre pour cette enquête. On n'a pas réussi à le joindre. Il est actuellement en prison en Libye et il faut savoir que les familles des victimes du DC 10 d'UTA en France et en Afrique souhaitent et espèrent un jour avoir un procès. Le vrai procès de Senoussi, avec Senoussi dans le box.Ben oui, puisqu'il a été condamné par contumace !Par contumace, c'est-à-dire en son absence. Et donc, peut-être que les nouveaux éléments que nous révélons sur son implication décisive dans la préparation de cet attentat va réveiller la justice française afin peut-être que la France redemande son extradition depuis la Libye.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] AES/CEDEAO : le divorce, et après ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur le départ des pays de l'AES de la CEDEAO, les accusations visant la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni suite à l'extradition d'un responsable libyen et les défis qui attendent le nouveau président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa. AES/CEDEAO : le divorce, et après ? Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, rassemblés au sein de l'AES, ont définitivement quitté la CEDEAO. Ce départ risque-t-il de compromettre la libre circulation des personnes et des biens au sein des deux "espaces" ? Quelle sera la monnaie des trois Etats de l'AES ? Sur quoi porteront les discussions entre l'AES et la CEDEAO qui doivent s'ouvrir ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI  Italie : Giorgia Meloni accusée d'avoir permis l'extradition d'un responsable libyen recherché par la CPI Poursuivi par la CPI pour "crimes contre l'humanité", Osama Almasri Najim avait été arrêté en Italie le 19 janvier puis libéré deux jours plus tard. Pourquoi le parquet de Rome a-t-il ouvert une enquête sur rôle qu'aurait joué la cheffe du gouvernement italien dans le rapatriement à Tripoli du chef de la police judiciaire libyenne ? Pourquoi Osama Almasri Najim a-t-il été rapatrié alors que l'Italie est membre fondateur de la CPI ?Avec Anne Le Nir, correspondante de RFI à Rome Syrie : les défis qui attendent Ahmed al-Charaa L'ancien chef rebelle, tombeur de Bachar al-Assad, a été nommé président par intérim le temps de la transition. Que sait-on de son projet pour la Syrie? Ahmed al-Charaa a annoncé la dissolution de l'armée et des différents groupes qui l'ont aidé à prendre le pouvoir pour construire une nouvelle armée syrienne. Cela ne risque-t-il pas de provoquer des tensions ? Avec Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) à Genève 

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RDC-Rwanda: «La complexité de la situation impose à l'UA d'avancer à pas comptés»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 27, 2025 20:11


C'est le 15 février prochain que les 55 chefs d'État de l'Union africaine éliront le nouveau président de la Commission de l'UA pour un mandat de quatre ans. Trois candidats briguent la succession du Tchadien Moussa Faki Mahamat : le ministre djiboutien des Affaires étrangères Mahmoud Ali Youssouf, l'ex-Premier ministre kenyan Raila Odinga et l'ex-ministre malgache des Affaires étrangères Richard Randriamandrato. RFI offre son antenne, bien sûr, aux trois candidats. Place ce matin au ministre djiboutien des Affaires étrangères. Au micro de Christophe Boisbouvier, il s'exprime d'abord sur la guerre meurtrière en RDC. RFI : Mahmoud Ali Youssouf, bonjour. La guerre fait rage dans l'est du Congo. La ville de Goma est menacée par les assaillants. Le Congo vient de rompre ses relations diplomatiques avec le Rwanda. Que doit faire l'Union africaine face à cette situation ?Mahmoud Ali Youssouf : Bonjour. Je dois rappeler d'abord que c'est une crise chronique qui sévit dans cette région de la RDC depuis plusieurs décennies. Ce conflit, d'abord, est un petit peu le reflet de ce qui se passe dans toute la région et d'une certaine histoire. Mais je crois que l'Union africaine a un rôle à jouer et ce rôle, il est déjà assumé par le président João Lourenço de l'Angola qui, je le rappelle, est le champion pour la paix et la stabilité sur le continent. C'est comme ça, ce sont les chefs d'État qui assument certaines questions. On les appelle les champions, il y en a pour l'éducation, pour la santé et le président João Lourenço est le champion de l'Afrique pour la paix et la stabilité. Il est déjà engagé depuis plus de deux ans pratiquement sur ce dossier. Il y a tout un processus qu'on appelle le processus de Nairobi et celui de Luanda. Il a déjà organisé plusieurs réunions au plus haut niveau entre les deux chefs d'État de la RDC et du Rwanda. Et il faut, je crois, que l'Union africaine continue à soutenir les efforts du président João Lourenço, appeler à la désescalade entre la RDC et le Rwanda, et travailler surtout au désarmement des mouvements armés à l'Est du Congo. Comme vous le savez, il y a le M23, mais il n'y a pas que le M23, il y a d'autres mouvements armés tels que les FDLR, la Codeco et les ADF. Donc, il y a une prolifération de mouvements armés dans cette région. Il est très important que les efforts que mène l'Union africaine à travers donc la médiation du président João Lourenço, ces efforts doivent être maintenant plus intenses et éviter surtout plus d'escalade entre le Rwanda et la RDC. Et je crois que l'Afrique doit systématiquement et impérativement éviter un conflit ouvert entre ces deux pays, je crois que c'est toute la région des Grands Lacs qui risque d'être déstabilisée.Alors vous appelez à la désescalade entre la RDC et le Rwanda. Vous savez que si Kinshasa vient de rompre ses relations diplomatiques avec Kigali, c'est parce que la RDC accuse son voisin rwandais de soutenir les rebelles du M23. L'Organisation des Nations unies et l'Union européenne disent la même chose, mais pas l'Union africaine qui s'est contentée ces derniers jours de réclamer, « la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties ». Qu'est-ce que vous pensez de ce refus de l'Union africaine de désigner nommément le Rwanda comme l'un des protagonistes de ce conflit ?Je crois que la complexité de la situation sur le terrain impose à l'Union africaine d'avancer à pas comptés et surtout de faire en sorte que toutes les chances d'une désescalade rapide restent encore entre ses mains. Je crois que c'est l'objet de la médiation du président João Lourenço qui, lui, essaie donc de passer outre ces accusations et de ramener les parties prenantes autour de la table des négociations. Il y a eu déjà plusieurs réunions. Je pense qu'avec cette histoire de rupture des relations diplomatiques, le président João Lourenço va certainement prendre des mesures encore plus importantes afin d'amener les deux parties autour de la table. Il n'y a pas de baguette magique ou de recette magique. Cela fait des années que les Nations unies sont à l'est du Congo, mais ce n'est pas ça qui a réglé le problème. Je crois que l'objectif principal, c'est de neutraliser ces mouvements armés, de les désarmer et pour cela, il faut des efforts collectifs. Il faut que l'Union africaine s'implique davantage et c'est la seule chose qui compte je crois, au-delà des allégations et des accusations qui viennent de la part des uns et des autres.Oui, mais vous savez que cette façon de l'Union africaine de marcher à pas comptés, comme vous dites, face au Rwanda, à la différence de l'ONU ou de l'Union européenne, cela agace énormément le président Félix Tshisekedi ?Je crois que nos chefs d'État, qu'ils soient du Congo ou du Rwanda, ou le président João Lourenço s'efforcent de toute manière de rétablir la paix. L'instabilité et l'absence de paix dans la région n'est profitable pour personne et je pense qu'il est très important de pouvoir se donner les moyens d'agir. Et ce n'est pas en jetant l'anathème sur x ou y qu'on arrivera à résoudre les problèmes.Est-ce que dans les moyens d'agir peuvent être envisagés des sanctions internationales contre le Rwanda ?Je crois que l'Afrique a, à travers son acte constitutif, certaines dispositions qui peuvent aider à la résolution des problèmes et je ne voudrais pas m'avancer sur ce terrain-là. Je ne suis pas encore élu et je ne peux pas avoir une position, je dirais, tranchée et je pense que l'acte constitutif, les textes qui nous gouvernent doivent être un petit peu au centre de ce que nous pouvons apporter comme solution dans les crises africaines.Mahmoud Ali Youssouf, vous êtes le candidat de Djibouti au poste stratégique de président de la Commission de l'Union africaine. Si vous êtes élu le 15 février prochain, quelles seront vos deux priorités ?Ce qui est important, c'est d'abord poursuivre la mise en œuvre des réformes qui ont déjà été enclenchées depuis quelques années. Et parmi ces réformes, il y a un travail à faire au niveau de la Commission. Dans l'organisation interne de la Commission, sa gestion financière, la gestion de son personnel. Il y a tout un travail qui a déjà été entamé, notamment dans le cadre d'un processus qu'on appelle le processus de Lusaka, les promotions internes, éviter les doublons, mettre en place les règles d'or en matière de gestion, tout un travail de coordination à faire entre les différentes commissions. Éviter que ces commissions travaillent en solo et surtout faire en sorte de créer une certaine synergie, une meilleure coordination également entre les organes décisionnels que nous connaissons tous. L'Assemblée des chefs d'État, le Conseil exécutif, le Comité des représentants et la Commission. Un travail de pédagogie est également à mener. Je crois qu'on ne réinvente pas la roue ici, on a beaucoup de difficultés à surmonter. De nombreux défis également, et je commencerai d'abord par mettre de l'ordre dans la Commission. Cela, c'est un premier élément.L'une des autres priorités qui me tient à cœur, c'est justement la paix et la sécurité sur le continent. On vient de parler de la question de la RDC. Il n'y a pas que la RDC aujourd'hui, malheureusement, même si c'est un sujet aujourd'hui brûlant, nous avons la crise au Soudan qui est une guerre ouverte ou des milliers et des milliers de gens sont morts, des millions de déplacés. Nous sommes également dans des situations difficiles à gérer dans le Sahel. La Libye également n'est pas encore sortie de cette période de turbulences. Il y a de nombreux sujets relatifs à la paix, la sécurité et je crois que la nouvelle Commission qui arrivera et son président à sa tête auront beaucoup à faire en matière de paix et de sécurité.La troisième priorité qui me tient à cœur, c'est vraiment d'accélérer le processus d'intégration à travers la Zlecaf. La Zlecaf qui est la zone de libre-échange continental. Vous savez qu'on l'a adoptée, le traité a été ratifié, mais la mise en œuvre de certains mécanismes clés reste encore en souffrance. Notamment la Chambre de compensation qui n'est pas encore mise en place. Nous allons travailler avec le secrétariat de la Zlecaf qui se trouve au Ghana, pour faire en sorte que ces mécanismes soient rendus opérationnels et travailler surtout sur la levée d'un certain nombre de barrières. Il y en a beaucoup, hein, les barrières douanières. Mais il existe surtout des barrières non douanières. Faire en sorte que la circulation des biens et des personnes soit vraiment une réalité et pour cela, il faut mettre en place le passeport africain qui a déjà été lancé en 2017. Mais il y a beaucoup de réticences encore et de résistance pour qu'il soit rendu opérationnel par tous les États membres. Donc, un certain nombre de priorités en matière d'intégration. Surtout faire en sorte que la Zlecaf, qui est la zone de libre-échange continentale, puisse fonctionner proprement. Permettre que ce commerce intra africain qui aujourd'hui n'est que de 18 %, puisse arriver vraiment à des niveaux qui soient acceptables pour tous. En tout cas pour la nouvelle Commission, des niveaux acceptables, ce serait avoir au moins entre 60 % et 70 % de commerce intra africain et le reste avec le monde extérieur.Alors, dans la lettre confidentielle que le président sortant de la Commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a écrite en septembre dernier aux chefs d'État africains et que Jeune Afrique vient de révéler, le président sortant regrette les limites de ses pouvoirs et de ceux de la Commission de l'Union africaine. Est-ce que vous partagez son diagnostic ?Je crois que l'acte constitutif de l'Union africaine définit clairement les prérogatives, les rôles et les responsabilités des uns et des autres. Pour ce qui est de la Commission, il faut garder à l'esprit qu'il s'agit d'un organe d'exécution. Les organes décisionnels sont l'Assemblée des chefs d'État, le Conseil exécutif et le Comité des représentants. Le Président de la Commission défend les intérêts du continent à l'international, a également des prérogatives d'orientation, il est vrai, de conseil, il est vrai, également de soutien aux organes décisionnels. Mais il ne faut pas confondre un petit peu les rôles. Je crois que le président Moussa a fait beaucoup de travail durant ses deux mandats. Il a mené à terme cette adoption du traité de la Zlecaf, il ne faut pas l'oublier. Il est vrai également que le niveau d'exécution du premier plan décennal, vous savez que l'Agenda 2063 de l'Union africaine est basé sur cinq plans décennaux. Le taux d'exécution du premier plan décennal est vraiment bas. Il est de l'ordre de 37 %. La plupart des indicateurs sur différents secteurs ne sont pas encore sortis du rouge. Très peu de ces indicateurs sont au vert. Il y a beaucoup, beaucoup de travail à faire, mais je crois qu'il n'est pas facile de mener plusieurs combats de front, surtout lorsque la Commission a des difficultés financières. Sur les 600 millions de dollars de budget 2025 prévus pour l'Union africaine ou la Commission, en tout cas, plus de 300 millions sont fournis par les partenaires pour financer les projets de développement sur le continent. Et vous vous imaginez un petit peu cette dépendance qui certainement limite l'action de la Commission. Il y a également le fait que les États membres, sur un certain nombre de sujets, gardent beaucoup des prérogatives, et ne concèdent rien ou très peu de choses à la Commission. Il y a un travail à faire, surtout de rétablissement de la confiance et un travail à faire de coordination pour que réellement la Commission puisse jouer un rôle non pas central, mais un rôle vraiment de précurseur sur un certain nombre de sujets. Un rôle pionnier. Et en cela la Commission a besoin et des États membres, et des communautés économiques régionales. Je crois qu'un engagement plus fort des États membres pourra nous permettre d'arriver donc à des contrats de performance plus intéressants, dans le 2e plan décennal qui a commencé, je le rappelle, en 2024.Il faut redéfinir les missions confiées au Conseil paix et sécurité de l'Union africaine, dit le président Moussa. Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?Je crois que le Conseil de paix et de sécurité est l'organe permanent qui est chargé de la paix, de la stabilité, de la sécurité sur le continent, à l'instar un peu du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Conseil prend des décisions régulièrement sur ces conflits et ces crises. Mais ce qui fait défaut, c'est la mise en œuvre de ces décisions qui sont prises par ce Conseil de paix et de sécurité. Donc il faudra travailler sur le comment améliorer la performance du Conseil de paix et de sécurité dans le cadre de la mise en œuvre des décisions qu'il prend. C'est la demande, surtout pour que le mécanisme qui est mis en place dans l'architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine, notamment celui de la prévention, soit renforcé. Et on appelle ça le mécanisme d'alerte rapide.Pour ce qui est de l'opérationnalisation des forces en attente, chaque région de ce continent est supposée avoir une force en attente. Elle doit être rendue opérationnelle. Le comité des sages qui sont là également pour pouvoir résoudre les conflits, voire même les prévenir, là aussi, ce comité a besoin de moyens. Et enfin, ce qui est très important, ce sont les ressources financières. Il y a ce qu'on appelle un fond de la paix dans lequel il y a à peu près 400 millions de dollars. Jusqu'à présent, les mécanismes pour pouvoir mettre ces fonds à la disposition des missions de la paix sur le continent africain, ces mécanismes ne sont pas en place et on n'arrive pas à travailler sur le déboursement de ces montants, ce sera l'un des rôles de la nouvelle Commission de convaincre les États membres, pour que le CPS, le Conseil de paix et de sécurité, puisse être efficace, il faut qu'il se donne les moyens et pour se donner les moyens, tous ces éléments que je viens d'évoquer doivent être vraiment pris en considération.Donc, il y a 400 millions de dollars qui dorment dans les caisses d'Addis-Abeba et qui ne servent à rien...On utilise un petit peu les intérêts qu'ils produisent, mais ces fonds doivent servir aux missions de la paix sur le continent. Et Dieu sait que beaucoup, beaucoup de régions ont besoin justement de ce type de financement pour gérer les situations de conflit ou de crises qui sévissent dans ces régions-là.Face à vous, Mahmoud Ali Youssouf, il y a deux candidats : le Kényan Raila Odinga et le Malgache Richard Randriamandrato, qu'est-ce qui vous distingue de ces deux autres candidats ?Le fait que je sois un diplomate de carrière, d'abord, avec 33 ans d'expérience en matière de diplomatie multilatérale, je suis toujours ministre des Affaires étrangères depuis 20 ans, donc je fréquente très régulièrement les arcanes de l'Union africaine, donc c'est une organisation que je connais très bien. Je suis, je viens d'un petit pays, certes, mais un pays carrefour entre les trois continents, un pays qui est un creuset culturel. Aujourd'hui, le monde arabe et l'Afrique se rejoignent à Djibouti. Djibouti est un pays stable qui fait des efforts colossaux en matière de sécurisation de la navigation maritime dans le détroit de Babel-el-Mandeb.Mon pays a démontré déjà par le passé qu'il était un grand contributeur à la lutte contre la piraterie et le terrorisme. Nous avons des forces qui sont présentes en Somalie sous la bannière de l'Union africaine, en Centrafrique, en RDC, donc un petit pays qui quand même a une contribution louable en matière de paix, de sécurité et je suis un homme qui a cette expérience à mettre au service du continent. Je pense que le temps est venu pour moi de partager cela avec le continent et de me mettre au service de ce continent.Mais tout de même, Mahmoud Ali Youssouf, le fait que le candidat mauricien se soit désisté en faveur du candidat kenyan, Raila Odinga. Le fait que ce dernier revendique, du moins son ministère des Affaires étrangères, le soutien dès le mois de septembre dernier de quelque 19 pays africains, est-ce que tout cela ne vous inquiète pas ?Pas du tout, parce que d'abord le vote est secret. Un, deuxièmement, les mêmes promesses de soutien nous sont données également chaque fois que nous rencontrons les leaders africains. Et donc vous voyez un petit peu que les jeux sont ouverts. Mais je crois que j'ai des avantages comparatifs qui me donnent justement cette avance sur les autres candidats. Et je crois que le dernier débat le 13 décembre à l'Union africaine sur ces grandes questions de l'Union a démontré un petit peu le profil des uns et des autres et je reste confiant.Alors justement, lors de ce débat du 13 décembre, vous avez été le seul des trois à vous exprimer alternativement en français, en anglais, en arabe. Est-ce que c'était une façon de montrer que vous avez un petit avantage linguistique sur vos deux adversaires ?C'est très important. Je me présente comme un candidat qui est capable de créer des passerelles à travers cette capacité de communication avec toutes les cultures. Je m'exprime dans trois langues sur les six langues de travail de l'Union africaine, et je crois que cela me donne certainement un avantage comparatif par rapport aux autres candidats.Et Djibouti est membre de la Ligue arabe, c'est ça ?Pareillement, oui, et nous, Djibouti, sommes également le siège de l'Igad, qui est la Communauté économique régionale que vous connaissez aussi.Mais quand même, l'ancien Premier ministre kényan Raila Odinga, c'est un poids lourd non ?C'est un poids lourd dans son pays et peut-être pas forcément sur le continent.Alors Mahmoud Ali Youssouf, vous avez évoqué les autres crises que traverse le continent africain, à commencer par le Sahel. Quelles sont, à votre avis, les solutions pour mettre fin à la guerre civile dans le nord des trois pays, Mali, Niger, Burkina Faso ?Il ne faut surtout pas baisser les bras quand il s'agit de lutter contre les mouvements terroristes. Et on le fait ici, dans la Corne de l'Afrique, en Somalie. Il est très important de continuer cette action collective. Ils ont créé une force, je crois, de 5 000 hommes pour lutter contre ces mouvements dans le Nord et il faut les soutenir. Quant au retour à l'ordre constitutionnel qui est exigé par l'Union africaine, nous allons accompagner ces pays-là à mettre en place les conditions de la transition. Certains ont déjà adopté des constitutions, je crois que l'Union africaine, même si elle les a suspendus de la participation dans ses réunions, je crois que nous allons soutenir les efforts de la Cédéao et nous allons accompagner si nous sommes élus à la tête de la Commission, accompagner ces États-là à revenir à l'ordre constitutionnel à travers des élections qui seront organisées à l'issue de la période de transition. Voilà un peu les leviers qui sont disponibles à nos yeux pour l'instant.Et la présence de miliciens russes du groupe Wagner, qu'en pensez-vous ?Je crois que toute ingérence dans les affaires des États africains n'est pas la bienvenue. Et de toute manière s'il y a des forces étrangères qui créent le chaos ou je dirais l'instabilité, ce sont des choses que nous n'apprécions pas. Mais les États sont encore des États souverains quand il s'agit de créer des accords de partenariat, l'Union africaine n'a rien à dire sur ce sujet-là. Ce sont des questions souveraines, chaque pays a le droit d'avoir un partenariat, des accords de stratégie militaire avec d'autres pays, mais tout ce qui déstabilise le continent est bien entendu rejeté par l'Union africaine et ça sera le cas si nous sommes élus à la tête de la Commission.Vous avez parlé de la Libye, est ce que vous craignez une partition du pays entre l'Est et l'Ouest ?Pour l'instant, la Libye est un pays qui est divisé malheureusement en zone d'influence de pouvoir et il faudrait que nous poursuivions les efforts. Récemment, le Secrétaire général des Nations unies a nommé un envoyé spécial. Ce poste était vacant pendant, je dirais après la démission de monsieur Abdoulaye Bathily, pendant longtemps. L'Union africaine fait ses propres efforts, il y a un comité des chefs d'État dirigé par le président Sassou Nguesso pour essayer d'aider la Libye, mais les efforts doivent se poursuivre et ce qu'il faut surtout éviter, c'est justement la dislocation du pays et surtout ce type de sécession des régions n'est pas la bienvenue sur le continent.L'une des guerres civiles les plus meurtrières actuellement sur le continent, c'est celle du Soudan. On n'en est bientôt à deux ans de conflit, comment trouver une solution dans cette guerre qui n'en finit pas ?Là aussi, diplomatiquement, on essaie de le faire. Il y a une plateforme Union africaine- Igad pour essayer de remettre le processus politique sur les rails, parce que la solution au Soudan n'est pas militaire. Il faut que les parties prenantes s'asseyent autour de la table des négociations et qu'on puisse revenir à un processus politique. C'est ce que nous essayons de pousser. D'abord, qu'on parvienne à un cessez-le-feu. Il y a déjà des plans qui ont été avancés et par l'Igad et par l'Union africaine, et la priorité dans le cadre de ces plans, c'est le cessez le feu. Les Nations unies ont aussi à ouvrir des corridors humanitaires, ce n'est pas suffisant à Adré et au Nord aussi, mais il faut continuer.Je crois que nous avons à Djibouti organisé plusieurs retraites sous l'égide des Nations unies sur le Soudan. La dernière a été organisée en Mauritanie. Il y a un travail diplomatique qui est fait, ce n'est pas suffisant, mais je pense qu'on doit continuer à le faire. Et je rappelle aussi que le Soudan reste sous sanctions de l'Union africaine parce que, dès qu'il y a un changement anticonstitutionnel de gouvernement, la sanction tombe. Ce sont les dispositions de l'acte constitutif. Mais le rôle de l'Union africaine est de poursuivre ses efforts, même si ces pays sont sous sanctions, nous n'arrêterons pas d'essayer donc de trouver une solution pacifique à toutes les crises qui se déclenchent dans les États membres.Une dernière question, votre pays Djibouti est frontalier de la Somalie et de sa province séparatiste du Somaliland, qui est soutenue par l'Éthiopie, autre voisin de votre pays. Quelle est votre position dans ce conflit ?Elle a été toujours cohérente depuis, je dirais plus de 30 ans. Djibouti a toujours soutenu l'unité de la Somalie. Cette unité, je crois, elle est remise en question, peut-être même à l'interne maintenant. Certaines régions démontrent un petit peu une certaine dissidence, mais nous sommes aux côtés du président Hassan Sheikh Mohamoud, nous le soutenons. Le gouvernement central doit mener des efforts politiques avec toutes les régions pour justement éviter cette dislocation du pays. Et c'est un peu ce que je disais par rapport à la Libye, la dislocation d'un pays, l'implosion créé plus de problèmes qu'elle n'en résout, aussi bien pour les pays en question que pour les pays voisins. Donc la priorité pour Djibouti a toujours été de soutenir l'unité de la Somalie et de son intégrité territoriale.Mais est-ce que le soutien de l'Éthiopie aux séparatistes du Somaliland ne change pas la donne ?Ça, c'est une question qu'il faudra poser aux Éthiopiens.En tout cas, vous n'êtes pas d'accord avec leur politique sur ce sujet ?C'est une question qui concerne les Éthiopiens, et pas les Djiboutiens. Voilà ce que je peux dire.Monsieur le ministre Mahmoud Ali Youssouf, je vous remercie.C'est moi qui vous remercie et bonne journée.À lire aussiUnion africaine: quels sont les enjeux du grand débat des candidats à la présidence de la Commission? 

Les matins
L'enfer des Soudanaises, dans leur pays en guerre ou en exil en Libye

Les matins

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 7:07


durée : 00:07:07 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - La presse rapporte de nouvelles exactions à caractère ethnique au Soudan, où les paramilitaires sont accusés de "génocide" par les Etats-Unis. Les Soudanais qui rêvent d'une vie meilleure en Egypte et surtout en Libye se retrouvent bien souvent dans un nouvel enfer, les femmes victimes de viol.

L’Heure du Monde
Sarkozy-Kadhafi : tout comprendre à l'affaire des soupçons de financement libyen

L’Heure du Monde

Play Episode Listen Later Jan 21, 2025 24:55


Ce pourrait être l'un des scandales les plus retentissants de la Vᵉ République : celui d'un potentiel « pacte de corruption » qu'aurait scellé Nicolas Sarkozy avec le dictateur libyen Mouammar Khadafi, pour financer sa campagne électorale de 2007. L'ancien président de la République est jugé, depuis le 6 janvier, pour « corruption passive, financement illégal de campagne électorale, association de malfaiteurs et recel de détournement de fonds publics libyens ».Après de premières révélations chez nos confrères de Mediapart, en 2011, puis des années d'enquête et de rebondissements, Nicolas Sarkozy, qui a toujours clamé son innocence, s'explique devant le tribunal correctionnel de Paris. Il encourt jusqu'à dix ans de prison et 375 000 euros d'amende. Parmi les douze autres prévenus de cette affaire figurent trois anciens ministres : Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, ainsi qu'un ex-dignitaire libyen et les hommes d'affaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri.Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Maxime Vaudano, responsable du service des « Décodeurs » au Monde, revient aux origines de cette affaire et nous explique les enjeux du procès, qui doit prendre fin le 10 avril.Un épisode de Claire Leys, réalisé par Amandine Robillard. Présentation et suivi éditorial : Jean-Guillaume Santi. Musiques originales : Amandine Robillard. Dans cet épisode : extrait de l'interview donnée par Nicolas Sarkozy au JT de TF1, le 22 mars 2018 ; de l'annonce des résultats du second tour de la présidentielle de 2007 sur France 2 ; d'un reportage en Libye diffusé au JT de France 2, le 23 février 2011 ; d'un reportage sur la visite de Mouammar Kadhafi à Paris diffusé au JT de France 2, le 10 décembre 2007.Cet épisode a été publié le 21 janvier 2025. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Procès sur le financement libyen : Nicolas Sarkozy sur le banc des accusés

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur l'ouverture du procès sur le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, l'exemption de visa pour les citoyens africains voyageant au Ghana et les propos polémiques de Donald Trump appelant le Canada à fusionner avec les États-Unis. Soupçons de financement libyen : l'ex-président français Nicolas Sarkozy devant la justiceDepuis lundi, Nicolas Sarkozy est jugé dans l'affaire du financement présumé par la Libye de campagne présidentielle de 2007. Sur quels éléments s'appuie la justice pour accuser l'ancien président ? Quelle peine encourt-il en cas de condamnation ?Avec Laura Martel, journaliste au service France de RFIGhana : les citoyens africains exemptés de visaDepuis le 1er janvier, les citoyens africains n'ont plus à présenter de visa pour se rendre au Ghana. Pourquoi avoir adopté cette politique ? Quels sont les avantages de cette libre circulation pour le pays ? Avec Victor Cariou, correspondant de RFI au GhanaÉtats-Unis - Canada : pourquoi Donald Trump propose de fusionner les deux pays ?Dès l'annonce de la démission de Justin Trudeau, Donald Trump a réagi sur les réseaux sociaux en répétant son souhait de faire du Canada le 51e État américain. Quels arguments avance-t-il ? Pourquoi les récentes déclarations du président élu américain ont-elles aggravé la crise politique et précipité la chute du Premier ministre canadien ?Avec Jérémy Ghez, professeur en Affaires internationales à HEC Paris, spécialiste des États-Unis 

Invité Afrique
«Le départ des troupes françaises n'a jamais été négocié», affirme le chef de la diplomatie du Tchad

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 9:12


« Nous nous en sortirons tout seuls », affirme le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, après la décision de son président, Mahamat Idriss Déby, de faire partir tous les militaires français du Tchad d'ici à la fin de ce mois de janvier. Comment le Tchad réagira-t-il si une nouvelle colonne rebelle attaque à partir de la Libye ou du Soudan ? Le Tchad envisage-t-il un partenariat stratégique avec un autre pays étranger ? Abderaman Koulamallah, à la fois chef de la diplomatie et porte-parole du gouvernement tchadien, répond sans détours aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Ce lundi à Paris, le président français Emmanuel Macron a dit que le départ des soldats français du continent africain était une initiative de lui-même et a ajouté : « Nous avons proposé aux chefs d'État africains de réorganiser notre présence militaire et, comme on est très poli, on leur a laissé la primauté de l'annonce ». Comment vous réagissez ?Abderaman Koulamallah : Bon, d'abord. Les propos dans leur ensemble sont désobligeants et carrément irrespectueux vis-à-vis des chefs d'Etat africains et de l'Afrique tout entière. Nous avons dit que ces propos étaient des propos méprisants vis-à-vis des dirigeants africains et que la France doit comprendre que le temps des colonies est terminé. Pour notre part, la décision du départ des troupes françaises du Tchad est une décision souveraine, qui n'a jamais été négociée avec qui que ce soit, ni avec les dirigeants français, ni avec le président Macron. C'est une décision que le président Mahamat Idriss Déby, le maréchal Mahamat Idriss Déby, a prise et qui est conforme à son programme politique : revisiter les accords de coopération militaire. Nous ne voulons plus de bases militaires sur notre territoire. C'est une décision politique, une décision de souveraineté et une décision pour notre indépendance.Alors vous dites que c'est une décision politique, mais c'est aussi une décision stratégique. À plusieurs reprises ces 20 dernières années, les militaires français, notamment les avions Mirage 2000, ont aidé le gouvernement tchadien à repousser les offensives rebelles. La dernière fois, c'était il y a juste six ans en 2019. Qu'est ce qui se passera en cas de nouvelle tentative d'incursion d'une colonne rebelle en provenance de Libye ou du Soudan ?Mais plus récemment, en 2021, l'armée tchadienne s'est battue toute seule contre les groupes terroristes, qui ont même porté atteinte à la vie de notre cher et bien aimé défunt maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno. Et c'est l'armée tchadienne, avec à sa tête le président de la République de l'époque lui-même, qui a repoussé et anéanti les colonnes rebelles. A ce moment, nous n'avons pas eu besoin de l'aide de la France. Nous avons pris cette décision que vous dites stratégique. Effectivement, c'est stratégique. Je peux vous affirmer que ça, c'est parce que nous avons pesé nos capacités de riposte, de vaincre tout ennemi qui s'aventurerait sur notre territoire. Nous n'avons besoin de personne, que cela soit dit une bonne fois pour toute.Vous n'avez plus besoin de l'appui aérien de la France ?On n'a besoin de l'appui de personne. Nous nous en sortirons tout seuls.Avec peut-être aussi de nouveaux amis sur la scène internationale ? On pense aux Émirats arabes unis qui peuvent éventuellement vous apporter un soutien stratégique ?Mais pourquoi voulez-vous qu'on décide de faire partir une puissance militaire étrangère et de faire les yeux doux à d'autres puissances ? Il n'y aura aucune autre base étrangère sur notre territoire.Dans son discours de lundi à Paris, Emmanuel Macron a dit aussi que la France avait eu raison d'intervenir militairement en Afrique contre le terrorisme en 2013, mais que les dirigeants africains avaient « oublié de dire merci ». Qu'est-ce que vous en pensez ?Mais ça, ce sont des propos qui sont extrêmement blessants, il ne faut pas réduire les relations entre la France et l'Afrique simplement à la lutte contre le terrorisme. Il y a des milliers de soldats africains qui sont morts pour la France et ces propos, comme le président Macron les a dits, sont vexants, humiliants et inacceptables pour les Tchadiens et pour tous les Africains. Nous avons aussi combattu auprès des Français et la France n'a pas toujours dit merci aux soldats africains qui sont morts sur son territoire.Historiquement, en janvier 2013, est-ce que l'intervention française au centre du Mali n'a pas sauvé Bamako qui était menacée par une colonne rebelle de jihadistes ?Vous interrogerez le ministre malien des Affaires étrangères sur cette question, je ne veux pas me prononcer sur cette question.Oui, mais en février 2013, les militaires français et tchadiens combattaient côte à côte dans le nord du Mali contre les jihadistes. A la tête du contingent tchadien, il y avait un certain général Mahamat Idriss Déby, qui est aujourd'hui le président de votre pays…C'est ce qui vous permet de dire que la France n'a pas été la seule puissance à se battre et à sauver, entre guillemets, le Mali. Il y a eu aussi des Africains et notamment des Tchadiens, notamment le président Mahamat Idriss Déby, qui se sont battus pour notre liberté collective.Donc vous ne dénoncez pas l'intervention militaire française au Mali en 2013 ?Je n'ai pas à me prononcer sur la présence militaire française au Mali. Je laisse aux Maliens le soin de savoir si cette présence militaire au Mali était bénéfique pour eux ou pas.À lire aussiPropos polémiques d'E. Macron sur l'Afrique: «Un président vexé car il estime avoir fait le maximum»

L'info en intégrale - Europe 1
Le journal de 20h - 08/01/2025

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 11:35


Dans cette édition :Un nouveau féminicide a eu lieu la nuit dernière dans l'Essonne, le troisième de l'année 2025, avec une mère de famille retrouvée morte dans un appartement où se trouvaient ses deux enfants.Un hommage a été rendu à Isabelle, une quinquagénaire victime du premier féminicide de l'année lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, avec un rassemblement de 200 personnes sous la neige à Aumont.Le projet de loi d'urgence pour Mayotte a été présenté en Conseil des ministres, visant à accélérer les procédures et faciliter la reconstruction de l'archipel après le passage du cyclone Chido.À partir d'aujourd'hui, les virements bancaires instantanés deviennent gratuits dans toutes les banques, une décision prise au niveau européen pour s'affranchir des géants américains du paiement électronique.Le procès du financement présumé illégal de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye de Mouammar Kadhafi se poursuit, avec des débats techniques sur les irrégularités de la procédure.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.

Les matins
Libye / Mémoire des attentats terroristes / Charlie Hebdo : 10 ans après

Les matins

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 149:09


durée : 02:29:09 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Avec Virginie Collombier, politiste, professeure à l'Université “Luiss Guido Carli” à Rome / Henry Rousso, historien, directeur de recherche émérite au CNRS / Hugo Micheron, enseignant-chercheur maître de conférences à Sciences Po - réalisation : Félicie Faugère

Revue de presse Afrique
À la Une: Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 4:11


Beaucoup de commentaires ce mardi matin dans la presse du continent après les propos tenus hier par le président français lors de la conférence des ambassadeurs. Des commentaires également sur l'ouverture du procès de Nicolas Sarkozy sur le financement supposé par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007.On commence par Emmanuel Macron. « Le président français a déploré hier, rapporte WalfQuotidien à Dakar, l'attitude des pays africains qui ont rompu leur coopération militaire avec Paris en la qualifiant d'ingrate. “Je crois qu'on a oublié de nous dire merci“, a affirmé Emmanuel Macron. » Toujours selon lui, poursuit le quotidien sénégalais, « la présence militaire française sur le continent a permis de sécuriser les pays sahéliens et d'empêcher l'avancée du terrorisme dans la région. “Aucun d'entre eux ne serait souverain si l'armée française ne s'était pas déployée dans cette région“, a-t-il déclaré. »« Papa Macron »Réplique cinglante du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, rapporte le journal. Pour lui, c'est « la France qui est à l'origine de la déstabilisation de certains pays africains. » Ousmane Sonko cite la Libye : « Paris était au premier plan dans la chute du régime de Kadhafi, qui a conduit à la propagation des groupes djihadistes et de l'insécurité au Sahel. »Et puis, le Premier ministre sénégalais a eu également cette petite phrase : « si les soldats africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s'étaient pas déployés lors de la Seconde guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd'hui encore allemande. »Le site panafricaniste Afrik.com ne ménage pas non plus ses critiques envers le président français, avec ce titre, « Papa Macron sermonne une Afrique qui dit non » : Afrik.com estime que le président français a adopté hier « un ton paternaliste malvenu » et a fait preuve d'une « mauvaise foi qui a atteint son paroxysme lorsqu'il a affirmé que la France était partie “à cause des coups d'État“. Cette déclaration, estime Afril.com, occulte délibérément les échecs de la politique française dans la région l'inefficacité de la lutte anti-terroriste, et surtout, la volonté populaire de voir partir les troupes françaises. En qualifiant de “panafricanisme de bon aloi“ les revendications légitimes d'indépendance, Macron révèle son mépris pour les aspirations africaines à une véritable souveraineté. »Ce que la France a semé…Certes, reconnait pour sa part Le Pays au Burkina Faso, « n'est-ce pas la France qui, en 2013, avait été appelée à la rescousse lorsque les djihadistes déferlaient sur Bamako ? N'est-ce pas aussi la France qui avait volé au secours du régime de feu Idriss Deby Itno lorsque les rebelles étaient aux portes de Ndjamena ? Oui, on le sait, admet encore le journal, la France, indéniablement a répondu présente là où certains de ses alliés avaient besoin d'elle. C'est, somme toute compréhensible qu'elle se plaigne d'être récompensée en monnaie de singe. Sauf que, tempère Le Pays, faut-il le rappeler, elle n'est pas exempte de tout reproche. Car, pendant longtemps, elle a fait la pluie et le beau temps dans ses colonies, allant parfois, dans le meilleur des cas, jusqu'à dicter leur conduite à certains dirigeants africains, et dans le pire des cas, à fomenter des coups contre ceux qui n'obtempéraient pas. En un mot comme en mille, conclut le quotidien burkinabé, il n'est pas exagéré de dire que la France récolte ce qu'elle a semé. Elle est aujourd'hui victime de ses propres turpitudes. »Sarkozy et le fantôme de Kadhafi…A la Une également, Nicolas Sarkozy face aux juges, dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne électorale de 2007…Pour Aujourd'hui à Ouagadougou, « la balance penche du côté de ceux qui croient que Sarkozy a trempé le doigt dans la confiture. Le film de sa relation avec Kadhafi depuis la place Beauvau, son déplacement en Libye, les allers-retours de l'intermédiaire Ziad Takieddine, le séjour de Kadhafi à Paris le 10 décembre 2007 à l'occasion d'un Kadhafi Tour… Tout cela milite en défaveur de Sarkozy. »« Le bal des valises : Sarkozy et la valse des millions libyens », titre ironiquement Le Journal du Niger à Niamey. « Cette nouvelle épopée judiciaire risque de résonner comme une cacophonie supplémentaire aux oreilles des Français, estime le quotidien nigérien, dont la confiance en la classe politique est déjà aussi fragile qu'une corde de violon usée. Chaque rebondissement de ce procès, prévu pour durer trois mois, est attendu avec une curiosité mêlée d'exaspération, dans un contexte dans lequel la transparence politique est un refrain souvent chanté, mais rarement entendu. »

Les enjeux internationaux
Libye : comment Kadhafi a-t-il conquis les démocraties européennes ?

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 12:33


durée : 00:12:33 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - L'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, actuellement jugée à Paris, illustre une pratique diplomatique caractéristique du régime de Mouammar Kadhafi : l'achat d'influence. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Virginie Collombier Professeur à l'Université Luiss Guido Carli de Rome

Invité Afrique
Fabrice Arfi: Paris a donné à Kadhafi «une notabilité qu'aucun autre pays occidental n'a pu lui offrir»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 6, 2025 13:31


Nicolas Sarkozy de nouveau devant les tribunaux. Mais il s'agit cette fois d'une affaire hors norme, qui a tout du scandale d'État entre l'ancien président français et Mouammar Kadhafi. La justice française accuse Nicolas Sarkozy d'avoir touché de l'argent du « guide » libyen pour financer la campagne électorale qui le portera à l'Élysée en 2007. Nicolas Sarkozy est poursuivi pour corruption, association de malfaiteurs, recel de détournement de fonds publics et financement illicite. Il risque dix ans de prison. L'histoire éclate en 2012, suite aux révélations du site d'information français Mediapart, qui conduira l'année suivante à l'ouverture d'une enquête judiciaire. Fabrice Arfi est le responsable du pôle Enquêtes de Mediapart, c'est aussi lui qui est à l'origine des révélations. Il répond aux questions de Sidy Yansané.  RFI : Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, se rencontrent pour la première fois en 2005. Et lorsqu'il est élu président deux ans plus tard, il parvient à faire libérer les infirmières bulgares injustement détenues en Libye depuis des années. C'est là que débute officiellement la lune de miel entre les deux chefs d'État. Quelles étaient les raisons de ce rapprochement ? Fabrice Arfi : Les raisons officieuses, celles qui vont peupler les audiences du procès historique, du procès de l'affaire Sarkozy-Kadhafi, concernent une histoire de compromission à divers niveaux, qu'il soit diplomatique, financier, économique, dans des perspectives de financement occulte de la Libye en direction de la France et en contrepartie, d'après l'accusation judiciaire, de tout un tas de faveurs que la France a octroyé à la Libye de Mouammar Kadhafi, à partir du moment où Nicolas Sarkozy a été élu président de la République.Parmi ces faveurs, par exemple, lesquelles sont les plus notables ?La contrepartie la plus significative car c'est la plus vertigineuse de mon point de vue, c'est l'un des dignitaires libyens qui s'appelle Abdallah Senoussi, beau-frère de de Mouammar Kadhafi et ex-chef des services secrets militaires, et qui est connu de sinistre mémoire en France, puisqu'il a été condamné en 1999 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir fait sauter l'avion de ligne DC10 de la compagnie française UTA. C'était en 1989 au-dessus du désert du Ténéré au Niger, et ça a fait 170 morts. Parmi les contreparties, la justice accuse l'équipe Sarkozy d'avoir, contre de l'argent versé, promis de faire sauter le mandat d'arrêt d'Abdallah Senoussi, visé par un mandat d'arrêt international depuis sa condamnation en France. Donc on va avoir, pour la première fois dans l'histoire politique et pénale française, une affaire de terrorisme, et non des moindres, qui va se retrouver au cœur d'un procès de corruption.Et c'est d'ailleurs cette affaire de terrorisme qui va contribuer largement à l'isolement de la Libye au niveau international. Et l'élection de Sarkozy, c'est aussi une grande victoire pour Kadhafi car six mois après cette élection, il est invité à Paris. On se souvient tous de sa tente qu'il a dressée dans la cour de l'hôtel Marigny, situé devant le palais de l'Élysée. Vous considérez que c'est aussi une victoire pour Kadhafi ?D'autres démocraties, bien sûr, ont accueilli Mouammar Kadhafi. Mais seule la France l'a fait avec un tel faste, et c'était pour Mouammar Kadhafi une victoire totale pour laquelle il était prêt à payer très cher. La France, pays de la Révolution française, de la Déclaration des droits de l'homme, lui a offert une notabilité qu'aucune autre démocratie occidentale, libérale, comme on dit, n'était en mesure de lui offrir.Seulement quatre ans plus tard, c'est le Printemps arabe. Une coalition de l'Otan décide de soutenir les rebelles contre Kadhafi. Le président Sarkozy se montre particulièrement volontaire. Rappelons qu'avant l'intervention, le guide libyen « révèle » dans le quotidien français Le Figaro avoir financé la campagne de son homologue français. Les enquêtes, médiatique comme judiciaire, font-elles un lien entre les deux événements ?Je ne suis pas de ceux qui considèrent que la guerre en Libye est une fabrication de Sarkozy visant à se blanchir, mais il y a quand même des questions qui se posent sur la manière dont la guerre a été déclenchée. Je rappelle qu'il y a un rapport du Parlement britannique qui a mis en cause les mensonges qui ont présidé au déclenchement de la guerre en Libye, dans le sillage des Printemps arabes, d'abord en Tunisie puis en Égypte. Des questions qui se posent aussi sur certaines opérations menées en Libye, jusqu'à la mort du dictateur Kadhafi, dont on ignore les circonstances précises encore aujourd'hui. Mais le fait est que le Nicolas Sarkozy de 2007 et le Mouammar Kadhafi de 2011 sont bien les deux mêmes hommes de 2007 et de 2011. S'il y a un secret qui les lie, ce secret lie les deux mêmes personnages à quatre ans d'écart.La mort de Kadhafi, dans des circonstances toujours non élucidées, va surtout mettre l'arsenal libyen à la disposition d'une myriade de milices et de jihadistes, avec des conséquences désastreuses sur le plan sécuritaire pour la Libye et tout le Sahel. Vous qui êtes un observateur avisé de la politique française et qui avez travaillé dix ans sur ce dossier, est-ce que vous pensez, comme beaucoup d'Africains le pensent sur le continent, que Sarkozy devrait aussi être entendu sur ce volet ?Il ne me revient pas de dire si Nicolas Sarkozy doit être jugé à un échelon international. En revanche, on peut constater que les raisons qui ont présidé au déclenchement de la guerre d'après les Britanniques, pourtant très allants sous David Cameron pour accompagner l'épopée guerrière de Sarkozy, n'étaient pas exactes. On a laissé un champ de ruines derrière nous, et pire qu'un champ de ruines, on a laissé une partie du pays aux mains de jihadistes islamistes, dont certains vont ensuite semer la terreur, y compris sur le continent européen. Et ça va déstabiliser en effet toute une région. Mais c'est bien justement l'équipe de Nicolas Sarkozy et Nicolas Sarkozy lui-même qui ont proposé à Mouammar Kadhafi un accueil et des faveurs que peu de pays dans le monde, pour ainsi dire aucun, ne lui ont proposé. Et d'ailleurs, c'est très surprenant de voir aujourd'hui un Nicolas Sarkozy dire à quel point Mouammar Kadhafi était un personnage épouvantable, alors que le dossier judiciaire révèle des connexions proprement stupéfiantes entre son cabinet, lui-même, et l'ancien guide libyen.

RTL Matin
2 MINUTES POUR COMPRENDRE - Libye : pourquoi Nicolas Sarkozy retourne devant le tribunal

RTL Matin

Play Episode Listen Later Jan 6, 2025 2:35


Encore un procès pour Nicolas Sarkozy : l'ex-chef de l'Etat est attendu au tribunal de Paris ce lundi après-midi, cette fois pour répondre, pendant trois mois et au côté de trois anciens ministres, d'accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi. Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Sophie Neumayer du 06 janvier 2025.

Le débat africain
Maghreb: Printemps, où es-tu?

Le débat africain

Play Episode Listen Later Jan 3, 2025 39:00


Le 17 décembre 2010, un jeune marchand tunisien de fruits et légumes, submergé par la colère et le désespoir, s'immolait par le feu devant la préfecture de Sidi Bouzid, dans le centre du pays. Un geste radical qui donnera naissance à un mouvement de contestation populaire, une révolution reprise dans les médias sous le nom de Printemps arabe. Tunisie, Égypte, Libye, Syrie, puis Algérie et Soudan… Que reste-t-il de ces Printemps arabes, porteurs d'espoir et d'aspirations démocratiques ? Que nous disent les récentes élections présidentielles en Tunisie, en Algérie ou encore en Égypte ?Avec la participation de : Sophie Bessis, historienne, autrice de « Histoire de la Tunisie. De Carthage à nos jours » (éd. Tallandier)Hatem Nafti, essayiste, auteur de « Notre ami Kaïs Saïed. Essai sur la démocrature tunisienne » (éd. Riveneuve)Naoufel Brahimi El Mili, politologue, auteur de « Le Printemps arabe : une manipulation ? » (éd. Max Milo) et de « Histoire secrète de la chute de Bouteflika » (éd. L'archipel).

Appels sur l'actualité
[Vos questions]

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 30, 2024 19:30


Ce matin du lundi 30 décembre 2024, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur

Maintenant, vous savez
[RETOUR SUR 2024] Qu'est-ce qu'une kleptocratie ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Dec 29, 2024 4:03


Pour conclure 2024, "Maintenant vous savez" vous propose une rétrospective des nouveaux termes et temps forts qui ont marqué l'année. À travers une sélection de nos meilleurs épisodes, revivez les faits marquants qui ont façonné l'actualité. Une manière de mieux comprendre cette année avant d'accueillir 2025 ! Du grec kleptos, le “vol” et cratia, le “pouvoir”, la kleptocratie est littéralement un gouvernement de voleurs. C'est donc un système politique où le gouvernement pratique à grande échelle la corruption et le blanchiment d'argent. Plusieurs régimes ont été accusés d'être des kleptocraties, comme celui de Mouammar Kadhafi en Libye ou celui de Viktor Orbán en Hongrie. Aujourd'hui, dans Maintenant Vous Savez on vous explique comment reconnaître une kleptocratie. Comment reconnaître une kleptocratie ? Dans quels pays sont-elles susceptibles de s'installer ? Les démocraties occidentales sont-elles sujettes à ce phénomène ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant Vous Savez !  Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. Première diffusion : 13 novembre 2024 A écouter ensuite :  Qu'est-ce qu'une démocrature ? Qu'est-ce que l'Etat-providence ? Comment nos opinions politiques influencent-elles notre santé mentale ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Revue de presse Afrique
À la Une: en RDC, six drones abattus dans le Nord-Kivu

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 26, 2024 3:55


Six drones rwandais ont été abattus, affirme l'armée de la RDC. Le site Afrik.com détaille qu'ils ont été interceptés « au-dessus de la localité de Mambasa, située dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu ». Le « Mouvement du 23 mars » (M23), groupe armé soutenu par le Rwanda et son armée, progresse de plusieurs dizaines de kilomètres ces derniers jours à l'est de la RDC, faisant craindre un effondrement du front.Un événement qui agite la presse locale« Parler moins, agir plus », titre le journal Soft International dans un éditorial va-t-en-guerre. Il fustige la simple communication de la RDC face au Rwanda et prône plus d'action : « Trop de communication tue la communication. Face au Rwanda, nous devrions (nous aurions dû) faire mieux : éviter de trop ouvrir la bouche, mais agir avec efficacité. (...) Pourquoi notre pays aime tant ouvrir la bouche ? Alerter son entourage sur un danger qui pointe à sa porte ne manque pas de sens, mais est-ce la première action à engager en l'espèce ou il faut au contraire chercher à neutraliser le danger ? Ceux qui dirigent le monde savent. Ils frappent. Et communiquent après. »D'autres titres sont bien plus mesurés. Le site Actualité.cd donne la parole au prix Nobel de la Paix Denis Mukwege. Dans ce contexte, ce médecin appelle à organiser une conférence internationale sur la Paix en RDC en 2025. « Nous sommes tenus de nous fédérer pour imposer le respect des valeurs fondamentales : le respect de la vie, de la dignité humaine, de la liberté, de la justice, du travail et de la fraternité, qui sont les fondements de notre Nation et le socle sur lequel repose notre cohésion sociale. (...) Dans cette noble initiative, j'ai la conviction que nous ne serons pas seuls », conclut le médecin, ancien candidat à la présidence.Au Maroc, débat public vif autour de la réforme du Code de la famille« Le vrai match commence », titre Maroc Hebdo. Pour rappel, le Code de la famille (la Moudawana) régit de nombreuses mœurs dans le Royaume où l'islam est la religion d'État. Le ministère de la Justice recommande : interdiction du mariage pour les mineurs, réglementation plus stricte de la polygamie et maintien du droit de garde des enfants pour la mère divorcée, même en cas de remariage.Maroc Hebdo résume le paysage politique : « à gauche, (...) un camp (...) progressiste, dont les franges les plus radicales se passeraient bien de tout ce qui s'apparente à des aspérités religieuses. (...) De l'autre côté, on se méfie (...) et on ne rechignerait pas, si cela est possible, à jeter le bébé avec l'eau du bain, et carrément, dans l'idéal, à revenir à un statu quo antérieur à la Moudawana version 2004 ».Au milieu : le roi. Seule position publique pour l'instant citée par Maroc Hebdo : « Ne pas interdire ce qui est autorisé, ni autoriser ce qui est prohibé ». Le journal prédit d'intenses mois de débat à venir.« L'Afrique se prépare au retour de l'ouragan Trump »« L'Afrique se prépare au retour de l'ouragan Trump », titre Jeune Afrique : « le milliardaire américain promet de secouer le continent africain, pour le meilleur comme pour le pire ». Le magazine rappelle les relations tendues entre Donald Trump et le continent. Lui qui a promulgué par exemple le Muslim ban en 2017. Interdisant l'accès du territoire américain aux visiteurs provenant « de Libye, de Somalie ou du Soudan ». Plus tard, « les citoyens du Nigeria, de Tanzanie, d'Égypte, du Tchad, du Mali, du Soudan du Sud et de l'Érythrée ont subi des restrictions d'entrée aux États-Unis ».

Débat du jour
La Turquie est-elle incontournable ?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Dec 16, 2024 29:30


Elle est considérée comme la grande gagnante de la chute du président syrien Bachar el-Assad. La Turquie, soutien des nouvelles autorités, a été l'un des premiers pays à rouvrir son ambassade. Ankara s'est également illustré la semaine dernière dans un tout autre dossier, en annonçant un accord entre l'Éthiopie et la Somalie. La Turquie s'affiche-t-elle comme un géant géopolitique de demain ? Comment peut-elle tirer profit de la situation en Syrie ? Pour en débattre : Bayram Balci, chercheur au CERI-Sciences Po, spécialiste de l'islam dans le Caucase et en Asie centrale Marc Pierini, ancien diplomate européen et chercheur au Carnegie Europe, ancien représentant de la Commission européenne en Syrie, Libye, Tunisie et Turquie. Gilles Dorronsoro, professeur de science politique à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste des conflits contemporains, auteur du livre Anatomie d'une guerre civile (2016)

Géopolitique
L'histoire politique du monde arabe montre aux Syriens les pièges à éviter

Géopolitique

Play Episode Listen Later Dec 11, 2024 3:13


durée : 00:03:13 - Géopolitique - Les orientations des nouveaux maîtres de la Syrie sont encore incertaines, mais les exemples des transitions en Irak, en Égypte, Libye ou Tunisie après la chute de leurs dictateurs, montrent les pièges à éviter. Sauront-ils y échapper ?

Journal de l'Afrique
Élections générales au Ghana : vote pour une élection serrée

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 7, 2024 13:34


Le Ghana suspendu au verdict des urnes. Le pays votait aujourd'hui pour des élections législatives, mais aussi pour la présidentielle. Celle-ci  s'annonce serrée entre le vice-président Maha-mudu Bawumia et l'ex-chef de l'État issu de l'opposition John Mahama.

LEGEND
VENDU COMME ESCLAVE EN LIBYE : IL RACONTE SON TERRIBLE PARCOURS DE MIGRANT POUR SE SAUVER (kidnapping)

LEGEND

Play Episode Listen Later Nov 27, 2024 102:04


Merci à Fran Kourouma d'être venu dans le studio de LEGEND ! Fran est un migrant né en Guinée qui a traversé l'Afrique pour rejoindre la Belgique. Pendant son voyage, il a eu affaire à des passeurs déshumanisés, il a traversé le désert d'Agadez où il a vu des femmes se faire violer et il a été vendu 3 fois comme esclave en Libye. Il raconte son périple dans son livre Notre soleil aux éditions Samsa.Retrouvez son livre “Notre Soleil, par les côtes du Maghreb” ➡️: https://amzn.to/3ATtriKRetrouvez l'interview complète sur YouTube ➡️: https://youtu.be/39B9Wvez4FUPour toutes demandes de partenariats : legend@influxcrew.comRetrouvez-nous sur tous les réseaux LEGEND !Facebook : https://www.facebook.com/legendmediafrInstagram : https://www.instagram.com/legendmedia/TikTok : https://www.tiktok.com/@legendTwitter : https://twitter.com/legendmediafrSnapchat : https://t.snapchat.com/CgEvsbWV Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.