Podcast appearances and mentions of jean marie harribey

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Entendez-vous l'éco ?
La fabrique de la valeur 1/3 : Ce qui fonde la valeur

Entendez-vous l'éco ?

Play Episode Listen Later Feb 20, 2023 58:40


durée : 00:58:40 - Entendez-vous l'éco ? - par : Tiphaine de Rocquigny - Quels sont les arrangements institutionnels, les configurations sociales, les croyances partagées et les outils qui sous-tendent la fabrication de la valeur ? - invités : Jean-Marie Harribey économiste, coprésident du conseil scientifique de l'association Attac

Radio AlterNantes FM
Pour amorcer une réflexion (économique) sur la crise sanitaire…

Radio AlterNantes FM

Play Episode Listen Later Oct 8, 2021 29:01


Vu sur Pour amorcer une réflexion (économique) sur la crise sanitaire… Jean-Marie Harribey, économiste, co-président d'Attac de 2006 à 2009, auteur du «Trou noir du capitalisme » paru aux éditions Le bord de l'eau et d' «En finir avec le capitalovirus» paru aux éditions Dunod, est intervenu dans le cadre de l'Huma-café de Nantes sur le thème : « Quelles leçons économiques tirer de la crise […] Cet article provient de Radio AlterNantes FM

Podcastine - L'actu dans la poche
L'ultra-libéralisme peut-il sauver le climat ?

Podcastine - L'actu dans la poche

Play Episode Listen Later Oct 5, 2021 17:19


Dans son rapport rendu en juin, la commission d'économistes conduite par Olivier Blanchard et Jean Tirole consacre un chapitre à la manière dont une croissance toujours plus forte est susceptible de résoudre les défis du changement climatique. Une absurdité selon Jean-Marie Harribey, membre des économistes atterrés et chroniqueur pour La Clé des Ondes. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

Podcastine - L'actu dans la poche
Le télétravail, aubaine ou pis-aller ?

Podcastine - L'actu dans la poche

Play Episode Listen Later Jan 25, 2021 17:04


En permettant aux entreprises d'assurer une certaine continuité de leur activité, le travail à distance n'a pas rendu service à tous les employés. Il a même, dans certains cas, creusé le fossé de certaines inégalités sociales. Économiste et Maître de conférences à l'université de Bordeaux, Jean-Marie Harribey explique les effets de bord de cette pratique devenue, en l'espace de quelques mois, une seconde nature. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

Nos émissions
Les Clés De l'Éco du 29/09/2020

Nos émissions

Play Episode Listen Later Sep 29, 2020 6:14


Le temps de travail doit-il s’allonger ou se réduire ? par Jean-Marie Harribey

les cl jean marie harribey
Entendez-vous l'éco ?
Le capitalisme sur le banc des accusés (4/4) : Les scénarios de l'effondrement

Entendez-vous l'éco ?

Play Episode Listen Later Apr 23, 2020 59:32


durée : 00:59:32 - Entendez-vous l'éco ? - par : Tiphaine de Rocquigny, Marguerite Catton - Le capitalisme se fonde sur la possibilité de l’exploitation infinie des richesses et de la création de valeur, de marchandises. Alors que l’exploitation de la planète atteint ses limites et qu’émergent des modèles de crise, le capitalisme se heurterait-il à la loi de la nature ? - réalisation : Anne Depelchin, Alexandra Kandy Longuet - invités : Jean-Marie Harribey économiste, coprésident du conseil scientifique de l’association Attac; Hélène Ollivier économiste de l’environnement, professeure associée à la Paris School of Economics et chargée de recherche au CNRS

Point Chaud
"Il y a deux possibilités pour sortir de cette crise : par le progrès social, ou par l'autoritarisme"

Point Chaud

Play Episode Listen Later Apr 1, 2020 47:13


Eric Berr est maître de conférence en économie à l'Université de Bordeaux et membre des Économistes atterrés. On poursuit avec lui nos tentatives d'analyse et de réflexion autour de la crise sanitaire actuelle, entamées avec l'économiste Jean-Marie Harribey](https://www.lacledesondes.fr/article/jean-marie-harribey--le-covid-19-un-capitalovirus-), l'historien [Nicolas Patin](https://www.lacledesondes.fr/article/histoire---l-union-sacree-a-l-epreuve-de-la-premiere-guerre-mondiale-et-du-coronavirus) et le député [Loïc Prudhomme. De quelle manière le covid-19 est-il lié au système économique actuel, selon vous ? La mondialisation favorise la transmission de ce virus et donc le fait de transformer une épidémie en pandémie. On a entendu les scientifiques aussi dire que la déforestation massive faisait que certains animaux devenaient beaucoup plus proches et en contact avec l'espèce humaine que d'habitude, ce qui facilite ce genre de virus. Cette déforestation est une conséquence de ce capitalisme un peu fou que l'on connaît à l'heure actuelle. Dans la réponse des États face à la pandémie, l'impératif économique a-t-il empêché de prendre les bonnes décisions au bon moment ? On est dans le "en même temps" macronien : il faut protéger mais aussi favoriser l'activité économique, ce qui conduit à des décisions qui ont toujours plusieurs trains de retard, et des injonctions contradictoires qui rendent ces décisions assez peu efficaces. On vous dit dans le même temps : "il faut vous confiner mais il faut aller voter", puis "il faut faire du télétravail mais il faut aller dans les champs ramasser des fraises et des asperges". Et puis derrière les grandes envolées lyriques, vantant la main sur le cœur et la larme à l'œil nos services publics, les héros soignants, etc. Rappelons-nous qu'il y a quelques mois ces héros se faisaient gazer parce qu'il réclamaient des moyens pour les hôpitaux, et ils savaient de quoi ils parlaient. "Une situation totalement inédite" Quelles peuvent être les conséquences économiques de cette crise sanitaire et du confinement ? On est face à une situation totalement inédite. Quand il y a des crises, on parle de chocs, en économie. Ces chocs peuvent être endogènes, produits par le système lui-même : le fonctionnement du capitalisme produit en lui-même des crises régulièrement. Mais là cette crise est exogène : elle vient de l'apparition du virus. Ce qui est inédit c'est qu'on assiste à un double choc : des entreprises qui sont fermées, donc qui ne peuvent plus vendre ce qui pose des problèmes d'offre ; et de l'autre côté, des consommateurs qui sont confinés et qui ne consomment plus. Les mesures d'aide du gouvernement, est-ce qu'elles peuvent suffire à maintenir l'économie à flots ? Pour l'instant, le mesure concrète du gouvernement - au-delà des effets de manche consistant à dire "personne ne va y perdre, on reporte les cotisations sociales, les loyers, etc.", ce qui est évidemment indispensable - c'est un plan de garantie de 300 milliards d'euros. L'État se porte garant à hauteur de 300 milliards d'euros des crédits faits par les entreprises pour maintenir leur activité. Mais pour l'instant il n'est pas question d'injecter massivement de l'argent dans l'économie réelle. 300 milliards, est-ce suffisant ? Tout dépend de combien de temps ça va durer. Si les entreprises restent fermées pendant 1 mois, 300 millions ça permettra de faire des choses. Mais si c'est 2, 3 ou 4 mois... Plus elles vont rester fermées longtemps, plus la machine économique mettra de temps à redémarrer. On s'imagine peut-être aujourd'hui que fin avril tout le monde va ressortir comme avant et on va aller au resto, au cinéma, au théâtre, mais ça ne va pas se passer comme ça. Il n'est pas non plus exclus qu'il y ait d'autres épisodes, une deuxième vague du virus. Ce qui est important c'est de repenser l'économie dans son ensemble, et pas selon les logiques actuelles. D'ailleurs la pauvreté de la réponse du gouvernement aujourd'hui, je la vois dans la proposition de Gérald Darmanin de faire une sorte de cagnotte et de demander à ceux qui le veulent bien de financer l'hôpital. Ça, ça s'appelle l'impôt : on pourrait rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune, revenir sur des niches fiscales qui favorisent quelques amis du pouvoir. Le retour de la charité ? Pourtant, il y a des gens qui, volontairement, contribuent à ces cagnottes... C'est typique de cette logique néolibérale qui fait tout reposer sur la responsabilité individuelle et le bon vouloir de chacun. 25 ordonnances ont été adoptées par le gouvernement (possibilité de travailler jusqu'à 60h par semaine, congés;.. : on oblige les salariés à faire un effort. A l'inverse, les dividendes versées en France cette année n'ont jamais été aussi élevés, et Bruno Le Maire demande : "S'il-vous-plaît, les grandes entreprises du CAC 40, est-ce que ça ne vous dérangerait pas trop de ne pas trop verser de dividendes et d'éventuellement participer à la solidarité nationale ?". On revient au XIXe siècle, à la charité ! Non, il y a un État. Emmanuel Macron aime à répéter que nous sommes en guerre. En période de guerre on met en place une économie de guerre : on réquisitionne les entreprises indispensables pour fabriquer ce qui est indispensable aujourd'hui (des masques, respirateurs, tests, etc.). On ne demande pas à LVMH : "S'il vous plaît, est-ce que vous voulez bien produire du gel hydroalcoolique ?". Ça n'a aucun sens ! Quelle peut-être la bonne réponse économique à cette crise, alors ? Historiquement, on n'a pas d'exemple où les deux chocs se produisent en même temps. Des deux côtés de l'activité, tout s'arrête. Si on veut répondre à ça avec les vieilles recettes néolibérales (celles qui nous ont menés dans la crise actuelle), on est sur qu'on ne va pas y arriver. A situation exceptionnelle, il va falloir prendre des mesures exceptionnelles, dont on n'a plus l'habitude depuis 40 ans. Il faudrait que l'État puisse garantir les pertes enregistrées par les entreprises et par les ménages, pour qu'au moment où on sortira de cette crise, l'activité soit la moins pénalisée possible. Ça va représenter des centaines et des centaines de milliards d'euros. Un moyen qui pourrait être mobilisé, qui ne l'est pas actuellement car c'est interdit par les traités européens, c'est d'autoriser la Banque centrale européenne à prêter de l'argent aux États. La BCE (qui peut créer autant d'argent qu'elle veut) pourrait prêter à taux zéro. C'est ce qui se faisait pour l'État français dans les années 1970 encore. Dette, plans d'ajustements : faudra-t-il se serrer la ceinture après la crise ? En faisant ça, on donne un matelas aux entreprises pour faire comme si elles avaient continué à faire leur chiffre d'affaire. Ce qui permet de payer les fournisseurs, les loyers, etc., et qu'elles ne mettent pas la clé sous la porte. Le risque c'est que ça entraîne de l'inflation ou des pénuries à la reprise : si le niveau de revenus reste le même, la production va mettre un temps à repartir une fois la crise finie, donc on peut avoir des tensions inflationnistes. Mais ça peut être géré via la fiscalité : on pourrait augmenter la fiscalité sur des biens non essentiels, pour récupérer une partie des sommes trop importantes en circulation. Donc il y a des moyens. Mais ces moyens dérogent totalement à la logique néolibérale actuelle et pratiquée depuis plus de 40 ans. Et sinon, on risque de se retrouver dans la situation de l'après 2008 : des états endettés soumis à des "plans d'ajustement" budgétaires? C'est ce qui nous pend au nez. La nouvelle présidente de la commission européenne dit que, face à la crise, les États peuvent dépenser autant qu'ils veulent. On fait voler en éclat le critère des 3% de PIB de déficit. Alors que ça fait 20 ans qu'on nous dit que si on ne respecte pas ça, c'est la catastrophe assurée. Mais ces gens là ne vont pas changer du tout au tout leur manière de voir les choses. Certains commencent à préparer le terrain en disant qu'il va falloir se serrer la ceinture en sortant de la crise. Mais là ça ne va pas être un cran de ceinture mais 2 ou 3, parce que les dépenses qui vont être nécessaires vont être bien plus élevées que ce qui a été nécessaire en 2008. Si on reste dans la logique actuelle, on se prépare des jours économiques peu désirables. Sur ces questions, est-ce que le débat économico-politique de l'après 2008 commence à se répéter ? Pas tout à fait. La crise est tellement importante et touche tellement tout le monde dans sa vie quotidienne : on ne peut plus se déplacer, voir les personnes qu'on aime, travailler comme on a l'habitude de le faire. Ça touche tout le monde. Tout le monde voit bien les errements notamment en manière de politique de santé (le fait de gérer les services publics comme des entreprises privées). "Il faut un État planificateur" Dans les discours, il y a une évolution par rapport à 2008. Dans le discours de Macron par exemple. Je crois qu'il n'y a aucune sincérité là-dedans, mais au moins c'est dit : "Il y a des choses vitales pour nous qui doivent être en dehors du marché, etc.". Prenons-le au mot ! Ça veut dire qu'il faut un État stratège, un état - je vais dire un gros mot - planificateur. Parce que c'est ça gouverner : c'est prévoir, anticiper, prévoir des choses qui ne vont peut être pas arriver, mais si ça arrive on est prêt à affronter le choc. Pas de la gestion à la petite semaine, au jour le jour, comme un comptable. Mais au-delà des discours, ces gens-là ont toujours le même logiciel. Derrière le discours de Macron, il se prépare une réforme qui approfondit encore la privatisation de l'hôpital public. En tant de crise, vous entendrez tout le monde dire "Il faut que l'État aide...". Mais derrière je ne suis pas sûr que les pratiques changent beaucoup. Ces gens-là ont un logiciel, des croyances - j'avais appelé ça l'intégrisme économique. La période est délicate parce que ce ne sont pas ceux qui nous ont mis dans cette situation là qui ont les recettes pour nous en sortir, mais ce sont eux qui sont au pouvoir, et qui n'ont aucune envie de le laisser. Qu'est-ce qui pourrait faire que le rapport de force s'inverse sur ces questions ? Généralement, c'est après les "catastrophes", des guerres, des catastrophes économiques de grande ampleur, que des changements importants interviennent. Ça a été le cas après la crise de 1929, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. On pensait qu'après la crise de 2008 ça serait l'occasion : on s'est aperçu que non. J'entends dire que la crise actuelle acte la mort du néolibéralisme, qu'on ne pourrait plus faire comme avant. Je veux bien y croire, mais il ne suffit pas d'avoir les bonnes idées économiques pour les appliquer. Il faut avoir les leviers de pouvoir qui le permettent. Et la petite minorité qui a bénéficié des 40 ans de néolibéralisme n'est surtout pas prête à laisser la place et à voir ses prérogatives, son pouvoir politique et économique être rognés au bénéfice du plus grande nombre. Ça, ça ne se fera pas de façon gentille et juste avec des petites réformettes. "Une volonté collective de se tourner vers un progrès" Le rapport de force, il va peut-être s'imposer de lui-même à un moment, par un évènement totalement imprévu aujourd'hui qui fera que l'opinion se retournera complètement contre ces mesures-là et refusera ça. Mais il faut faire attention car reste aussi tapie dans l'ombre la menace autoritaire et fascisante. Parce qu'il y a deux possibilités de sortir de cette crise : par le haut comme ce que j'ai décrit, ou par le repli nationaliste, le contrôle social, l'autorité... On nous dit "on restreint vos libertés" au nom de la protection, et nous on accepte ça de manière très docile quand même. Il y a des raisons sanitaires, mais on nous prépare aussi à des choses qu'on pourrait généraliser par la suite. Jusqu'où est-on prêts à accepter de rogner sur notre liberté au nom d'une protection, que nous ne sommes même pas sûrs d'avoir ? Comment préparer l'après crise, à gauche ? Il va falloir retrouver le goût de la vraie politique : avoir un projet pour les 10, 20 ans à venir. Pas pour demain ou la semaine prochaine. Je rappelle qu'il y a moyen de sortir de cette crise par le haut, avec des protections nouvelles, des droits nouveaux. Pour être mieux équipés pour faire face à des chocs futurs qui ne manqueront pas d'arriver. Oui ça a un coût. Ça n'est pas rentable économiquement à court terme. Mais le coût de s'y être préparé est beaucoup moins important que le coût actuel. Rappelons-nous 1945 : c'est là qu'on crée la sécurité sociale, des nouveaux droits sociaux, alors qu'on est dans une économie complètement exsangue, qui sort d'un conflit de 5 ans. On a été en capacité de le faire parce qu'il y a eu une volonté collective de se tourner vers un progrès. C'est ça qu'il faut qu'on ré-insuffle. On peut faire des choses, on n'est pas bridés. L'avenir sera ce qu'on en fera. On a des outils qui pourrons nous permettre de construire une économie dont les ressorts serons différents, dont la logique sera différente. Mais pour que ça se fasse, il va falloir qu'il y ait une prise de conscience et un rapport de force à construire. Ça va demander un travail aux forces politiques progressistes, de gauche (si ça a encore un sens), pour arriver à promouvoir les 70 ou 80% de choses sur lesquelles elles sont d'accord, et ne pas se tirer dans les pattes sur les autres 20 ou 30%.

Nos émissions
L'Invité.e Du Jour du 23/03/2020

Nos émissions

Play Episode Listen Later Mar 23, 2020 13:44


Jean-Marie Harribey - 2e partie

l'invit jean marie harribey
Nos émissions
L'Invité.e Du Jour du 23/03/2020

Nos émissions

Play Episode Listen Later Mar 23, 2020 13:19


Jean-Marie Harribey - 1re partie

l'invit jean marie harribey
Point Chaud
Jean-Marie Harribey : le Covid-19, un "capitalovirus" ?

Point Chaud

Play Episode Listen Later Mar 20, 2020 27:31


Jean-Marie Harribey est économiste, membre du Conseil scientifique d'Attac, de la Fondation Copernic et des Économistes atterrés. Faut-il avoir peur d'une crise financière ou économique déclenchée par la pandémie ? "Les bourses, c'est l'écume. Elles jouent pour rechercher toujours du cash, le plus vite possible. Devant la menace que cette crise faisait planer sur l'économie mondiale, les investisseurs, qui sont des spéculateurs, se sont précipités pour liquider (au sens propre) leurs titres, avant que la baisse ne soit trop forte. Car cette crise sanitaire se déroule sur fond d'une crise structurelle fondamentale, extrêmement importante, qui couvait depuis des décennies et qui nous éclate à la figure. "Mais la conséquence qui peut se produire ensuite, c'est que l'investissement se raréfie, que l'emploi soit menacé, que les entreprises perdent des commandes. Donc une contraction de l'activité économique qui, elle, aurait des conséquences fâcheuses sur l'économie, sur l'emploi. Le Bureau international du travail a diagnostiqué qu'il pourrait y avoir 25 millions d'emplois supprimés dans le monde, consécutivement à cette crise sanitaire." Que peut l'État face à cette situation ? "Au lieu d'avoir une banque centrale sur laquelle on pourrait s'appuyer pour prêter à taux zéro à l'État, dans ce moment difficile, la France et les autres États vont s'adresser aux marchés financiers en espérant glaner de l'argent, ce qui va aboutir à refaire partir les taux d'intérêt à la hausse. Donc on va avoir une dette publique qui va s'accroître encore. "Nous sommes dans un cercle vicieux." "S'il n'y avait que la crise sanitaire a surmonter, ce serait déjà beaucoup. Mais il y a en plus la transformation de notre système productif pour entamer cette fameuse transition sociale et écologique dont on nous parle beaucoup mais dont on ne voit jamais le début s'amorcer. La maîtrise du crédit, de la création de monnaie, de la banque centrale, nous ne l'avons plus. Donc les États qui veulent mettre de l'argent sur la table pour soutenir l'économie dans ce moment difficile, ils se tournent vers les marchés financiers, qui sont à l'origine finalement de la monstrueuse pagaille dans laquelle nous sommes. Nous sommes dans un cercle vicieux." Quel est le lien entre Covid-19 et capitalisme ? "Pourquoi le virus se développe-t-il et se propage-t-il avec cette rapidité et cette facilité extraordinaire ? Parce que toutes les vannes ont été ouvertes : la circulation des capitaux entraîne la circulation des marchandises, le transport généralisé extrêmement facile, sur lequel bien sur viennent se greffer tous les déchets. C'est ça qui explique la rapidité et la violence de cette propagation. "Sa cause profonde, c'est la transformation mondiale de l'économie capitaliste." "Aujourd'hui cette épidémie qui n'est pas la première et aura, espérons-le, moins de conséquences en décès, elle prend une ampleur tellement importante et favorise une propagation de la peur parce que le monde est connecté, ce qui n'était pas le cas au siècle dernier. Donc ça crée un climat qui est anxiogène, et la désorganisation sanitaire se doublant d'une désorganisation politique extrêmement forte, ne nous garantit pas, avec des moyens techniques beaucoup plus perfectionnés qu'il y a quelques décennies, de pouvoir vaincre facilement ce fléau. J'ai tendance (c'est une hypothèse) à le voir comme un capitalovirus. Sa cause profonde, en tout cas la rapidité avec laquelle il s'est répandu, c'est la transformation mondiale de l'économie capitaliste depuis des décennies." Dans ce contexte, on sent l'État partagé : privilégier le sanitaire (confinement) ou l'économique (aller au travail) ? "C'est plus qu'une ambiguïté, c'est une contradiction majeure. On croyait être épargnés par une épidémie. Le monde étant unifié maintenant, la fragmentation des chaînes de valeurs, qui correspond à une division internationale du travail, nous pète à la figure. On n'a plus aucune maîtrise sur les processus productifs. Pour produire des masques ou des gants en caoutchouc, ça paraît être quelque chose d'insurmontable. "Nous sommes dénudés." "A l'occasion de chaque crise, il y a une restructuration de l'appareil productif. Le problème est de savoir si cette restructuration se fera par le biais des multinationales qui se réorganiseront et qui créeront de nouveaux créneaux, ou bien si elle se fera parce que les puissances publiques, les sociétés, retrouveront une relative maîtrise sur ces processus. "Le fait qu'on ait fait croire aux populations que finalement aujourd'hui nous étions en mesure de faire face à tout, nous met à nus. Nous sommes dénudés par l'évolution qu'a imposé le capitalisme au monde entier, il renforce notre fragilité. La crise écologique doublant la crise sociale, on est vraiment en face de problèmes que les politiques menées depuis des décennies ne peuvent pas résoudre." Aller plus loin : - "Capitalovirus", Jean-Marie Harribey Photo de Une : Marché financier - Licence Pixabay

Entendez-vous l'éco ?
Le capitalisme sur le banc des accusés (4/4) : Les scénarios de l'effondrement

Entendez-vous l'éco ?

Play Episode Listen Later Oct 24, 2019 58:48


durée : 00:58:48 - Entendez-vous l'éco ? - par : Tiphaine de Rocquigny, Marguerite Catton - Le capitalisme se fonde sur la possibilité de l’exploitation infinie des richesses et de la création de valeur, de marchandises. Alors que l’exploitation de la planète atteint ses limites et qu’émergent des modèles de crise, le capitalisme se heurterait-il à la loi de la nature ? - réalisation : Anne Depelchin, Alexandra Kandy Longuet - invités : Jean-Marie Harribey économiste, coprésident du conseil scientifique de l’association Attac; Hélène Ollivier économiste de l’environnement, professeure associée à la Paris School of Economics et chargée de recherche au CNRS

Radio Parleur - le son de toutes les luttes
#Rediff - réforme des retraites, l'offensive à venir ?

Radio Parleur - le son de toutes les luttes

Play Episode Listen Later Oct 18, 2018 29:02


Instant choisi de l'émission "Tout le monde déteste la rentrée", enregistrée cet été à Grenoble. Avec l’économiste Jean-Marie Harribey, le syndicaliste Gilles Oberrieder membre de le CGT et le sociologue Christophe Aguiton. Une émission présentée par Tristan Goldbronn avec Zoé Perron, Charlotte Mongibeau,Romane Salahun, Violette Voldoire, Clémentine Méténier, Emile Wadelle, Antoine Atthalin et Martin Bodrero.

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Radio Campus France
TOUT LE MONDE DÉTESTE LA RENTRÉE #1

Radio Campus France

Play Episode Listen Later Aug 27, 2018 122:01


Ecoutez notre émission réalisée à l'occasion de cette première journée de l'Université d'été solidaire et rebelle des mouvements sociaux. Un événement co-organisé par ATTAC,le CRID et plus de 200 organisations. 5 jours de débats et d’échanges autour de l'engagement. Une émission réalisée par Radio Parleur, Radio Campus Grenoble et Radio Campus France. https://radioparleur.net/2018/08/23/emission-universite-mouvement-sociaux/ LES SUJETS ET LES INVITÉ.E.S DE CETTE 1ERE JOURNÉE | -La place des jeunes dans les luttes avec le youtubeur Usul, l’économiste membre d’ATTAC Geneviève Azam et Sebastien Bailleul délégué général du CRID. -L’influence des mouvements Féministes sur les mouvements sociaux. Avec la militante féministe argentine Florencia Partenio, la militante féministe mexicaine Itzel Gonzalez et Huayra Llanque membre d’ATTAC France. -La réforme des retraites, l’offensive à venir ? Avec l’économiste Jean-Marie Harribey, le syndicaliste Gilles Oberrieder membre de le CGT et le sociologue Christophe Aguiton. Une émission présentée par Tristan Goldbronn avec Zoé Perron, Charlotte Mongibeau,Romane Salahun, Violette Voldoire, Clémentine Méténier, Emile Wadelle, Antoine Atthalin et Martin Bodrero. À la réalisation : Vincent Meurisse.

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La Matinale de 19h
La Matinale – Le revenu de base et MAN

La Matinale de 19h

Play Episode Listen Later Dec 19, 2016 59:06


Au programme de cette première Matinale de la semaine : débat sur le revenu de base en compagnie de Ariel Kyrou et Jean-Marie Harribey et focus sur la campagne du MAN « Télé, pas de publicité destinée aux enfants » avec François Vaillant. ______________________________________Alors qu'un rapport du Sénat préconisait, en octobre dernier, une expérimentation du revenu de base en France, la mesure fait encore largement débat à quelques mois de la Présidentielle. Pour faire le point sur la question, nous recevons en première partie d'émission Ariel Kyrou, journaliste, écrivain et membre du collectif de rédaction de la revue Multitudes, et Jean-Marie Harribey, professeur agrégé de sciences économiques et sociales et ancien maître de conférences à l'Université Bordeaux Montesquieu. Respectivement pour et contre ce revenu, les deux spécialistes tentent de démêler avec nous les enjeux d'une mesure séduisante du fait de sa portée utopiste, mais qui n'est pas sans alimenter les controverses. Nouvelle révolution économique pour les uns, ce revenu peut également s'envisager comme un obstacle de poids pour le plein emploi, qui cesserait, dès lors, d'être un objectif. Outre qu'elle pose également des questions de financement et met en jeu le concept même de protection sociale, cette mesure oblige, surtout, à repenser radicalement la notion de travail telle qu'elle a été conçue par nos sociétés occidentales. En effet, s'il ne sert plus à gagner sa vie, quelle place doit dès lors prendre le travail dans le quotidien ? Quelle valeur doit-il avoir ? Quel poids ? Quel prix, quels coûts humain et matériel ? Table ronde entre 19h et 19h30. POUR : « Le revenu de base ne peut être porté que par une vision politique, à long terme. Il faut se libérer de l'économisme. » Ariel Kyrou / CONTRE : « Si les libéraux s'en emparent, le revenu de base va conduire à une individualisation de la société. » Jean-Marie HarribeyEn deuxième partie d'émission, focus sur le rapport de nos chères têtes blondes aux pubs qu'elles peuvent voir à la télé. En effet,  selon une étude réalisée en décembre 2013 par IPSOS, 76% des demandes d'achat et achats réalisés par les enfants de 4 à 6 ans sont motivés par de la publicité destinée à la jeunesse. Pour lutter contre cet encouragement à la consommation massive et ultra-ciblée, le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) a lancé en 2008 la campagne « Télé, pas de publicité destinée aux enfants », dont nous recevons ce soir le co-animateur, François Vaillant. En attendant la mise en application – prévue pour janvier 2018 – du projet de loi que la campagne a impulsé, notre invité revient avec nous sur plusieurs des violences dont sont victimes les enfants face à la publicité qui leur est destinée. Ce faisant, il met également en évidence les liens, ténus, qui unissent les programmes jeunesse, privés ou publics, et les grandes industries publicitaires. « Les dessins animés sont fabriqués en studio en fonction des demandes des annonceurs. »Enfin, côté chronique, les actus étudiantes de Clémence viennent en aide à ceux et celles qui ne peuvent pas rejoindre leurs familles pour les fêtes.   Présentation : Loïc Gazar  / Co-interview : Roumaissa Benahmed et Clémence Pesnot / Réalisation : Pierre-Henri Dimitriu / Chronique : Clémence Pesnot / Web : Maureen Lepers / Coordination : Marion Guichaoua et Elsa Landard.

La Matinale de 19h
La Matinale - Le revenu de base & MAN

La Matinale de 19h

Play Episode Listen Later Dec 19, 2016


Au programme de cette première Matinale de la semaine : débat sur le revenu de base en compagnie de Ariel Kyrou et Jean-Marie Harribey et focus sur la campagne du MAN « Télé, pas de publicité destinée aux enfants » avec François Vaillant.  ______________________________________ Alors qu'un rapport du Sénat préconisait, en octobre dernier, une expérimentation du revenu de base en France, la mesure fait encore largement débat à quelques mois de la Présidentielle. Pour faire le point sur la question, nous recevons en première partie d'émission Ariel Kyrou, journaliste, écrivain et membre du collectif de rédaction de la revue Multitudes, et Jean-Marie Harribey, professeur agrégé de sciences économiques et sociales et ancien maître de conférences à l'Université Bordeaux Montesquieu. Respectivement pour et contre ce revenu, les deux spécialistes tentent de démêler avec nous les enjeux d'une mesure séduisante du fait de sa portée utopiste, mais qui n'est pas sans alimenter les controverses. Nouvelle révolution économique pour les uns, ce revenu peut également s'envisager comme un obstacle de poids pour le plein emploi, qui cesserait, dès lors, d'être un objectif. Outre qu'elle pose également des questions de financement et met en jeu le concept même de protection sociale, cette mesure oblige, surtout, à repenser radicalement la notion de travail telle qu'elle a été conçue par nos sociétés occidentales. En effet, s'il ne sert plus à gagner sa vie, quelle place doit dès lors prendre le travail dans le quotidien ? Quelle valeur doit-il avoir ? Quel poids ? Quel prix, quels coûts humain et matériel ? Table ronde entre 19h et 19h30. POUR : « Le revenu de base ne peut être porté que par une vision politique, à long terme. Il faut se libérer de l'économisme. » Ariel Kyrou / CONTRE : « Si les libéraux s'en emparent, le revenu de base va conduire à une individualisation de la société. » Jean-Marie Harribey En deuxième partie d'émission, focus sur le rapport de nos chères têtes blondes aux pubs qu'elles peuvent voir à la télé. En effet,  selon une étude réalisée en décembre 2013 par IPSOS, 76% des demandes d'achat et achats réalisés par les enfants de 4 à 6 ans sont motivés par de la publicité destinée à la jeunesse. Pour lutter contre cet encouragement à la consommation massive et ultra-ciblée, le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN) a lancé en 2008 la campagne « Télé, pas de publicité destinée aux enfants », dont nous recevons ce soir le co-animateur, François Vaillant. En attendant la mise en application – prévue pour janvier 2018 – du projet de loi que la campagne a impulsé, notre invité revient avec nous sur plusieurs des violences dont sont victimes les enfants face à la publicité qui leur est destinée. Ce faisant, il met également en évidence les liens, ténus, qui unissent les programmes jeunesse, privés ou publics, et les grandes industries publicitaires. « Les dessins animés sont fabriqués en studio en fonction des demandes des annonceurs. » Enfin, côté chronique, les actus étudiantes de Clémence viennent en aide à ceux et celles qui ne peuvent pas rejoindre leurs familles pour les fêtes.   Présentation : Loïc Gazar  / Co-interview : Roumaissa Benahmed et Clémence Pesnot / Réalisation : Pierre-Henri Dimitriu / Chronique : Clémence Pesnot / Web : Maureen Lepers / Coordination : Marion Guichaoua et Elsa Landard.