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durée : 00:28:45 - Le Feuilleton - Grâce aux archives de la famille Wächter que lui a confiées Horst, Philippe Sands peut reconstituer pour partie la vie d'Otto Wächter et celle de sa femme, Charlotte, de leurs années de jeunesse jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
durée : 00:04:34 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - De sa genèse pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la reprise des essais nucléaires en 1995 en Polynésie française, Albane Penaranda nous propose une sélection d'archives radiophoniques autour de la force de dissuasion nucléaire française. - réalisation : Emily Vallat
Les 6 et 9 Août 1945, les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki précipitaient la reddition du Japon, mettant fin à la guerre du Pacifique. Un tournant de l'histoire et de la guerre qui a changé la face du monde. La mémoire de cet évènement tragique résonne comme un rappel nécessaire alors que l'actualité nous confronte à la menace de l'arme nucléaire et de sa prolifération dans le monde. Pourquoi Hiroshima, obscure ville moyenne de l'Empire, a-t-elle été choisie pour cible du premier bombardement atomique ? Fallait-il vraiment en passer par la destruction d'une seconde cité, Nagasaki, pour que le Japon accepte de capituler ? Le président Truman voulait-il avant tout impressionner Staline ? Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les mêmes questions taraudent historiens et survivants. Invités : Héloïse Fayet, chercheuse à l'Institut français des Relations Internationales et chercheuse associée à l'Institut français de Géopolitique, spécialiste des questions nucléaires Benjamin Hautecouverture, maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique Jean-Marie Colin, directeur d'ICAN France, campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires. Prix Nobel de la Paix 2017.
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 7 octobre 2022.Avec cette semaine :Anna Colin Lebedev, chercheuse spécialiste des questions post-soviétiques, maîtresse de conférences à l'université Paris-Naterre.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.JAMAIS FRÈRES ? UKRAINE ET RUSSIE : UNE TRAGÉDIE POSTSOVIÉTIQUESix mois après l'invasion russe en Ukraine, Anna Colin Lebedev, chercheuse française « d'origine soviétique », comme vous aimez à vous présenter, maîtresse de conférences à l'université Paris-Nanterre et spécialiste des sociétés post-soviétiques, dans votre ouvrage « Jamais frères ? (Le d'interrogation est important) Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique », vous vous attachez à déconstruire le mythe des « frères » slaves. Vous décryptez les similarités entre les sociétés russe et ukrainienne, le poids des traumatismes du XXe siècle et les trajectoires de plus en plus divergentes que les deux pays ont suivies depuis 1991.À l'époque de l'Union soviétique, vous rappelez-vous, la Russie était le centre, et l'Ukraine une périphérie. L'homogénéisation s'est faite en écrasant un certain nombre de différences, l'histoire commune avait été écrite en gommant certains aspects gênants qui ne rentraient pas dans le récit officiel. Les trajectoires contraires suivies par les sociétés russe et ukrainienne ne sont pas un argument suffisant pour expliquer la guerre entre les deux pays, observez-vous. Mais un certain nombre de sujets aident à comprendre ce qui se joue aujourd'hui. Sujets que vous passez au crible : rapport à l'histoire soviétique, construction d'une mémoire de la grande famine et de la Seconde Guerre mondiale, place des communautés juives et de la mémoire de la Shoah, rapport au pouvoir politique, rapport à la violence, place des langues. Votre livre décrit également la fracture entre les deux sociétés, lorsque Russes et Ukrainiens ont cessé, en 2014, de partager la même vision de ce qui se joue entre les deux pays, en Crimée et dans le Donbass. En 2022, la fracture s'est transformée en rupture.Ce qu'on présentait comme une fraternité, disent les Ukrainiens, s'est révélé un rapt. Côté russe, l'Ukraine serait une Russie transformée en anti-Russie par l'Occident hostile. La ligne de fracture que dessinent les deux discours montre bien, soulignez-vous, la nature existentielle d'une guerre qu'on ne peut réduire à une volonté de conquête territoriale ou d'accès à des ressources naturelles ou économiques. Existentielle, car pour l'Ukraine : soit elle parvient à vaincre la Russie - ce qui veut dire que Moscou renonce à toute prétention territoriale et d'influence sur l'Etat ukrainien - soit elle cesse d'exister. Contrairement à la société ukrainienne, la société russe, en grande partie aveugle à cette guerre conduite en son nom, n'a pas l'expérience de protestations qui auraient réussi. Vous dressez le portrait d'une société russe convaincue de son impuissance et soutenant sans enthousiasme une guerre qu'elle ne peut pas ou peu critiquer et qui ne réalise pas encore la profondeur de la déchirure, qui est pourtant entérinée du côté de l'agressé, l'Ukraine. Pour les Ukrainiens, désormais, tout ce qu'il pourrait y avoir de commun avec les Russes – la langue, les références culturelles partagées, la mixité, les souvenirs de l'époque soviétique - n'est plus vu que comme l'effet d'une domination ou d'une oppression. On avait pensé, à tort, les comptes de l'Union soviétique soldés lorsqu'elle s'était dissoute sans conflictualité majeure en 1991 écrivez-vous, le vrai prix à payer nous est donné aujourd'hui.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:37 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS puis la France, la Grande-Bretagne et la Chine vont développer leur propre programme nucléaire. Le monde est entré dans la guerre froide et une course aux armements effrénée va se poursuivre jusqu'à la fin des années 80... - réalisation : Anne Perez
Vous aimez A la folie pas du tout, le podcast Bababam Originals ? Vous allez adorer nos autres créations originales ! Aujourd'hui, on vous invite à découvrir La Traque le podcast qui vous plonge dans les courses poursuites les plus haletantes de l'histoire. Plongez dans la traque de l'un des plus grands collaborateurs nazis français : l'effroyable Paul Touvier. De la Seconde Guerre mondiale à sa cavale interminable, en passant par les silences d'État et les réseaux de protection, suivez les traces d'un homme devenu symbole d'une mémoire troublée et d'une justice trop longtemps différée. Un récit haletant entre ombre et lumière, culpabilité et impunité. Crédits : Production : Bababam Textes : Pierre Serisier Voix : Anne Cosmao, Aurélien Gouas Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Vous aimez La Traque, le podcast Bababam Originals ? Vous allez adorer nos autres créations originales ! Aujourd'hui, on vous invite à découvrir Les Fabuleux Destins le podcast qui vous plonge dans les histoires les plus incroyables. Après avoir vécu l'enfer à Auschwitz, elle devient la première femme à occuper certains postes politiques en France. Parmi ses combats gagnés : la légalisation de l'avortement en France. Une adolescence bouleversée Simone Jacob est née le 13 juillet 1927 à Nice, dans une famille juive non-religieuse, incroyablement cultivée et amoureuse de la France. Elle est la cadette de 4 enfants. La jeune fille entretient une relation fusionnelle avec sa maman Yvonne. Mais la Seconde Guerre mondiale va lui apporter une adolescence tragique. Après l'offensive allemande de 1940, André Jacob, le père de Simone, architecte, se voit retirer le droit d'exercer son métier. Le sud de la France sous occupation italienne représente un refuge pour les Juifs français. Une production Bababam Originals Ecriture et réalisation : Celia Brondeau Voix : Andréa Brusque Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Monseigneur O'Flaherty a sauvé de nombreux réfugiés : juifs, résistants ou combattants étrangers. Son imagination n'avait d'égale que son ardeur au service de la liberté. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Alors que le monde semblait dans un relatif équilibre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'histoire est bousculée en 1979. Des changements cruciaux, que personne n'avait vu venir, vont parcourir la planète, et leurs conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Avec Brice Couturier, journaliste et essayiste, auteur de 1979, le grand basculement du monde, La Loupe revient sur 4 de ces grands évènements. Dans ce dernier épisode, le début de la fin de l'URSS.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisRéalisation et montage : Jules KrotCrédits : INA, Paramount PicturesMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cette édition :Une cinquantaine d'enfants juifs revenant d'Espagne ont été expulsés d'un vol Vueling à l'aéroport de Valence, suscitant l'indignation de leurs parents qui dénoncent un incident "violent" et envisagent de porter plainte.Une réunion prévue entre le président Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a été annulée à la dernière minute, illustrant les tensions entre les deux hommes.Malgré un retour au calme apparent dans les villes du sud-ouest touchées par des violences, les habitants restent inquiets de voir les forces de l'ordre baisser leur niveau de présence.Les sauveteurs nautiques CRS sont à nouveau déployés sur le littoral girondin cet été pour assurer des missions de sauvetage et de surveillance contre les incivilités.La France connaît pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale un nombre de décès supérieur au nombre de naissances, une tendance qui menace la viabilité de notre modèle social.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Le ministre de la Santé Yannick Neuder est invité pour évoquer le budget, la pénurie de médicaments et les dernières déclarations de Bruno Retailleau sur la fin du macronisme.Le rendez-vous entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau à l'Élysée est reporté, mais les deux hommes devraient s'expliquer frontalement sur le dossier algérien, le ministre de l'Intérieur envisageant de ne plus reconnaître les passeports algériens délivrés en France.La France fait face à une chute démographique historique, avec plus de décès que de naissances pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, menaçant le modèle social.Le général Fabien Mandon, ancien pilote de chasse, est nommé nouveau chef d'état-major des armées françaises.La statue de l'apôtre Saint-Thomas est réinstallée au pied de la flèche de Notre-Dame de Paris, rescapée de l'incendie de 2019.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Alors que le monde semblait dans un relatif équilibre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'histoire est bousculée en 1979. Des changements cruciaux, que personne n'avait vu venir, vont parcourir la planète, et leurs conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Avec Brice Couturier, journaliste et essayiste, auteur de 1979, le grand basculement du monde, La Loupe revient sur 4 de ces grands évènements. Dans ce troisième épisode, les révolutions économiques de Margaret Thatcher et Deng Xiaoping.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisRéalisation et montage : Jules KrotCrédits : INAMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 23/07/2025 Au programme de l'émission 28 minutes :En avril 1945, 2000 pianos arrivaient à Paris. Volés aux familles juives par les Nazis, ils attendaient de retrouver leurs propriétaires. Dès 1940, les Nazis ont systématiquement pillé les possessions des juifs à travers l'Europe, sous l'impulsion de l'idéologue Alfred Rosenberg. Caroline Piketty, historienne et spécialiste de spoliation des biens juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, raconte cette histoire dans "Harmonies Volées" (éditions Archipel). Pour Piketty, les dossiers des archives nationales sur ces pianos spoliés sont une véritable "mine d'or", mais qui a été délaissée des historiens. Lui incombe alors la tâche de s'emparer de l'histoire de ces pianos et de leurs propriétaires. 100 ONG alertent sur la "famine de masse qui se propage" dans la bande de Gaza, soumise depuis le 2 mars à un blocus humanitaire par Israël. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, une personne sur trois ne mange pas depuis plusieurs jours. "Aucun de nous n'a le souvenir d'avoir vu un collaborateur mourir de faim", alerte la Société des journalistes de l'AFP. Lors des distributions alimentaires organisées par la Gaza Humanitarian Foundation, un organisme israélo-américain opaque avec lequel les organisations humanitaires refusent de collaborer, plus de 1000 civils ont été tués par des soldats israéliens selon l'ONU. Dans l'enclave palestinienne, bombardée quotidiennement depuis 21 mois, 59 106 personnes ont été tuées, dont une majorité de civils et au moins 17 000 enfants selon l'Unicef. Comment arrêter la catastrophe en cours dans la bande de Gaza ? On en débat avec Emmanuel Duparcq, président de la Société de Journalistes de l'AFP,; Amande Bazerolle, responsable des opérations d'urgence pour Médecins sans frontières pour la Palestine et Anne-Sophie Sebban-Bécache, vice-Présidente Europe de l'American Jewish Committee (AJC).Puis, Victor Dekyvère se pose une question farfelue : faut-il manger du savon pour maigrir ? Enfin, Théophile Cossa nous explique comment fonctionnent les candidatures pour les Jeux olympiques. Marjorie Adelson nous emmène dans l'Orne, où un mystérieux chevalier en armure tourmente le village de Coulonces. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 23 juillet 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
Alors que le monde semblait dans un relatif équilibre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'histoire est bousculée en 1979. Des changements cruciaux, que personne n'avait vu venir, vont parcourir la planète, et leurs conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Avec Brice Couturier, journaliste et essayiste, auteur de 1979, le grand basculement du monde, La Loupe revient sur 4 de ces grands évènements. Dans ce deuxième épisode, les fractures politiques en France.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisRéalisation et montage : Jules KrotCrédits : INAMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que le monde semblait dans un relatif équilibre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'histoire est bousculée en 1979. Des changements cruciaux, que personne n'avait vu venir, vont parcourir la planète, et leurs conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Avec Brice Couturier, journaliste et essayiste, auteur de 1979, le grand basculement du monde, La Loupe revient sur 4 de ces grands évènements. Dans ce dernier épisode, le début de la fin de l'URSS.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisRéalisation et montage : Jules KrotCrédits : INA, Paramount PicturesMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
REDIFF - Icône de beauté aux Etats-Unis et muse des surréalistes, Lee Miller aurait pu se contenter de rester sous les feux des projecteurs. Mais cette femme audacieuse a choisi un autre chemin. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle devient l'une des premières femmes correspondantes de guerre. Témoins des horreurs des camps de concentration, des ruines de l'Europe et des moments d'humanité au cœur du chaos, ses clichés ont marqué l'Histoire. Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Calvès Tout l'été, retrouvez l'inimitable Lorànt Deutsch pour vous révéler les secrets des personnages historiques les plus captivants !Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:48 - Les Grandes Traversées - Qu'a fait Churchill dans l'entre-deux-guerres ? Secrétaire d'État aux colonies puis Chancelier de l'Échiquier, l'homme devient politique. Il reste historien, écrit "The World Crisis" et se méfie de l'ombre fasciste qui avance sur l'Europe. Soldat né, Churchill était déjà, durant la Première Guerre mondiale, Premier Lord de l'Amirauté. Après son renvoi faisant suite au désastre des Dardanelles, le militaire s'impose en homme politique durant l'entre-deux-guerres en préparant la défense de l'Angleterre contre la montée du nazisme. Dans cet épisode, la visite des War Rooms de Londres, qui abritaient les états-majors ainsi que le cabinet de guerre du gouvernement britannique durant la Seconde Guerre mondiale, anime le récit d'un Churchill chef de guerre, symbole d'espoir avant la victoire. Lui collent à la peau son mauvais caractère, mais surtout son courage, aujourd'hui consacré. L'homme de la plus belle heure "Le Herr Hitler a prétendu qu'il pouvait tordre le cou de l'Angleterre comme le cou d'un poulet". Et Churchill montre son cou, qui est un cou de taureau, comme ça, et dit, "hein, quel cou !" Et puis, il se montre lui-même et il dit, "quel poulet" !" L'écrivain Jean Blot relate la prestance, et les indéniables qualités oratoires de Winston Churchill. Nul doute à ses yeux que l'homme a sauvé l'humanité et marqué les générations qui l'ont côtoyé. "C'est aussi l'homme qui a formulé de la façon la plus belle et la plus définitive ce qu'il a d'ailleurs lui-même, je crois, appelé "their finest hour", c'est-à-dire l'heure la plus belle où vraiment l'espoir de l'humanité s'est trouvé concentré sur cette petite île qu'est l'Angleterre." Belliqueux plutôt que belliciste L'historien et biographe du "vieux lion" François Kersaudy écarte l'idée que Churchill aurait été un va-t-en-guerre : "Churchill, c'est un belliqueux quand la guerre est déclarée, mais ça n'est pas un belliciste. C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui va faire de son mieux, avant les deux guerres d'ailleurs, pour éviter que la guerre ne se déclare. Mais alors, une fois qu'elle est déclarée, alors là, il devient effectivement belliqueux." N'étant pas passé par l'état-major faute d'y avoir été accepté, Churchill n'a pas reçu de formation en stratégie militaire. Il prend pourtant les devants et s'improvise stratège, tout en évitant les dérives autoritaires, raconte encore François Kersaudy. "Comme ce n'est pas Staline, comme ce n'est pas Hitler, comme ce n'est pas un dictateur, lorsqu'il a des idées stratégiques un petit peu farfelues ou diplomatiques, du reste, il y a autour de lui des gens dévoués, pondérés, des vrais professionnels, eux, qui le retiennent par les basques et qui lui indiquent assez clairement ce qu'il peut faire et ce qu'il ne peut pas faire."
durée : 00:58:45 - Les Grandes Traversées - Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1953, notamment "pour ses brillantes qualités oratoires dans la défense des grandes valeurs de l'humanité". Son épouse, Clémentine, reçoit le prix pour lui. Qui est l'écrivain Churchill ? L'histoire retient de Winston Churchill son rôle de leader politique et militaire, véritable figure de proue de la victoire des Alliés à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, moins connue du grand public, sa carrière d'écrivain lui a aussi valu le prix Nobel de littérature en 1953. Une récompense qui distingue un grand œuvre porteur "de valeurs humaines". Un style littéraire unique au service de l'histoire et de la politique Churchill était un écrivain talentueux et un orateur engagé, mais aussi un stratège politique. Jean-Claude Zilberstein, éditeur passionné, souligne l'admiration que suscite l'œuvre de Churchill, notamment ses mémoires et ses discours, véritables joyaux d'un style unique, rythmé et puissant. Sa maîtrise de la langue, en anglais comme en français, et son sens aigu de la formule ont marqué durablement la littérature et la politique. Au-delà de l'écriture, il est présenté comme un homme de théâtre capable de captiver ses auditeurs par des discours vibrants, notamment ceux prononcés en 1940 à la Chambre des communes. Les spécialistes rapprochent l'homme d'État d'écrivains britanniques classiques comme Evelyn Waugh ou P.G. Wodehouse, le plaçant dans une tradition littéraire mêlant humour, conservatisme et finesse stylistique. Son œuvre, marquée par une conscience historique profonde héritée de ses lectures, représente un témoignage précieux sur son époque. Un héritage littéraire et historique durable L'Académie suédoise, en lui décernant le Nobel de littérature, a récompensé non seulement sa maîtrise de l'histoire et de la biographie, mais aussi les "valeurs humaines" de son œuvre et de ses discours. Malgré son absence à la cérémonie, Churchill envoya Lady Clementine, son épouse, prononcer son discours de réception. Encore un signe, s'il en fallait un, que l'homme était partagé entre ses trois grandes passions, " le métier des armes, la politique et l'écriture", résume l'historien François Kersaudy. Ses mémoires furent toutefois le fruit d'un travail collaboratif : des assistants préparaient les premiers brouillons, tandis que l'homme d'État passait de longues heures à peaufiner son style, reconnaissable à ses formules percutantes et son rythme narratif. Avant publication, les écrits de Churchill sont soumis à relecture. Et ils passent ainsi "par tout le monde, par ses anciens collègues, par le Foreign Office, par le ministère de la Guerre, par les services secrets, par le roi, par le gouvernement, par le général Eisenhower" et n'échappent pas à une certaine censure, explique François Kersaudy. Un procédé de bonne guerre et assez commun,"pour éviter les gènes diplomatiques", poursuit l'historien Robert Tombs. Si certains critiques questionnent l'authenticité des ouvrages du "vieux lion" en rappelant le recours aux prête-plume pour leur rédaction, d'autres reconnaissent en Churchill un écrivain puissant, vivant et accessible, aux antipodes d'un Charles de Gaulle à la prose plus austère. Roger Katz, libraire à Londres, témoigne d'ailleurs de l'engouement toujours plus vif pour les livres de Churchill. Ce succès durable témoigne de la place centrale qu'occupe l'homme politique dans la mémoire collective britannique et mondiale.
durée : 00:58:38 - Les Grandes Traversées - Winston Churchill occupe une place centrale dans l'imaginaire britannique. Symbole de résistance pour certains, figure controversée pour d'autres, son image évolue au rythme des débats mémoriels et des mutations de la société britannique contemporaine. Des décennies après la Seconde Guerre mondiale, l'ancien Premier ministre britannique demeure une figure à la fois complexe et fascinante. Son portrait se dessine en nuances : chef de guerre visionnaire, homme ancré dans le XIXe siècle, mythe vivant, voire personnage de roman. Un hommage national devenu universel L'émission s'ouvre sur la solennité de la mémoire française : Winston Churchill y est salué comme un artisan majeur de la libération de la France et de l'Europe. À travers une anecdote touchante, "un télégramme signé Churchill reçu dans un village français en 1949". Le récit montre combien son nom résonne avec un prestige presque sacré. Ce souvenir personnel devient le symbole d'un hommage collectif qui traverse les générations. Un fait troublant est évoqué : certains jeunes doutent de l'existence réelle de ce dernier. Ce décalage générationnel souligne le glissement de l'homme vers la légende. Il devient une figure héroïque, incarnation de la résistance, de l'unité alliée et du soutien à Charles De Gaulle. Cette aura quasi mythologique brouille la frontière entre l'histoire et la fiction, transformant Churchill en icône culturelle presque détachée du réel. "Churchill est à la fois un mythe national et une figure profondément clivante" Winston Churchill, héros incontestable de 1940, est aussi un homme de paradoxes. Visionnaire durant la guerre, il reste profondément marqué par le colonialisme et une nostalgie de l'Empire britannique. Pourtant, il initie des réformes sociales majeures : journée de huit heures, salaire minimum et allocations chômage. Conservateur aux idées tranchées, il est aussi un modernisateur pragmatique. Son portrait historique est tout sauf lisse : c'est celui d'un homme tiraillé entre le XIXe et le XXe siècle. Le philosophe Jean-Claude Monod le souligne : "Churchill est à la fois un mythe national et une figure profondément clivante". Au fil des interventions, se dessine un Churchill plus humain, parfois fantasque. Son élégance étudiée, ses fameux cigares — fumés jusqu'à sept par jour — et son perroquet au langage fleuri sont autant d'éléments qui participent à la construction d'un personnage haut en couleur. Ces détails révèlent un homme profondément attaché aux rituels et à une certaine forme d'aristocratie britannique. Cette dimension intime le rend paradoxalement plus proche, plus accessible. Churchill, vu depuis la France : une mémoire active Si Churchill reste une icône nationale au Royaume-Uni, il semble susciter un intérêt tout particulier en France. À Londres, la bibliothèque de l'Institut français accorde une place plus grande à De Gaulle, mais les Français, eux, continuent de s'interroger avec admiration sur Churchill. Contrairement au général français statufié, Churchill demeure un personnage “vivant” : imparfait, vibrant, incarnant une certaine idée de l'Angleterre.
durée : 00:58:37 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS puis la France, la Grande-Bretagne et la Chine vont développer leur propre programme nucléaire. Le monde est entré dans la guerre froide et une course aux armements effrénée va se poursuivre jusqu'à la fin des années 80... - réalisation : Anne Perez
Pierre-Édouard Deldique reçoit cette semaine la journaliste, romancière, essayiste, Judith Perrignon qui, dans son dernier livre « L'autre Amérique » (Grasset) nous propose une évocation historique fondée sur la figure de Franklin Delano Roosevelt, le 32è président des États-Unis. Au fil des pages, et dans l'émission, l'auteure explore les années de crise, les années 30, qui ont marqué l'Amérique — de la Grande Dépression à la Seconde Guerre mondiale — et la manière dont Roosevelt a tenté de redresser un pays à genoux grâce au New Deal, sa politique de réformes sociales et économiques. À des années-lumière des années Trump. Mais ce livre ne se contente pas de raconter l'histoire officielle. Il met surtout en lumière les tensions profondes qui traversent les États-Unis : la fracture raciale, les inégalités sociales, et les luttes de pouvoir entre les élites économiques et le gouvernement démocratique. Au micro d'IDÉES, Judith Perrignon tisse des parallèles édifiants entre Roosevelt et l'Amérique contemporaine, celle de Donald Trump, soulignant que les combats d'hier résonnent encore aujourd'hui. Penser le passé pour mieux appréhender le présent. Elle évoque aussi les figures qui ont accompagné Roosevelt : Eleanor Roosevelt, femme engagée et visionnaire, et Henry Morgenthau Jr, son bras droit et secrétaire au Trésor, dont l'amitié et les convictions ont influencé les décisions du président. Les échanges épistolaires entre les deux hommes sont au centre du travail de l'auteur. Ce livre est bien plus qu'une biographie : c'est un miroir tendu à notre époque, une invitation à réfléchir sur les fondements de la démocratie, les dérives du capitalisme et la force de conviction en politique.
durée : 00:29:51 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Fred Scamaroni, héros de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, est arrêté par la police politique italienne à Ajaccio alors qu'il dirige le réseau Action R2 Corse. Il se suicide le 19 mars 1943 pour ne rien révéler. Sa sœur raconte son destin tragique en 1986, dans l'émission "Agora". - réalisation : Emily Vallat
Pierre-Édouard Deldique reçoit cette semaine la journaliste, romancière, essayiste, Judith Perrignon qui, dans son dernier livre « L'autre Amérique » (Grasset) nous propose une évocation historique fondée sur la figure de Franklin Delano Roosevelt, le 32è président des États-Unis. Au fil des pages, et dans l'émission, l'auteure explore les années de crise, les années 30, qui ont marqué l'Amérique — de la Grande Dépression à la Seconde Guerre mondiale — et la manière dont Roosevelt a tenté de redresser un pays à genoux grâce au New Deal, sa politique de réformes sociales et économiques. À des années-lumière des années Trump. Mais ce livre ne se contente pas de raconter l'histoire officielle. Il met surtout en lumière les tensions profondes qui traversent les États-Unis : la fracture raciale, les inégalités sociales, et les luttes de pouvoir entre les élites économiques et le gouvernement démocratique. Au micro d'IDÉES, Judith Perrignon tisse des parallèles édifiants entre Roosevelt et l'Amérique contemporaine, celle de Donald Trump, soulignant que les combats d'hier résonnent encore aujourd'hui. Penser le passé pour mieux appréhender le présent. Elle évoque aussi les figures qui ont accompagné Roosevelt : Eleanor Roosevelt, femme engagée et visionnaire, et Henry Morgenthau Jr, son bras droit et secrétaire au Trésor, dont l'amitié et les convictions ont influencé les décisions du président. Les échanges épistolaires entre les deux hommes sont au centre du travail de l'auteur. Ce livre est bien plus qu'une biographie : c'est un miroir tendu à notre époque, une invitation à réfléchir sur les fondements de la démocratie, les dérives du capitalisme et la force de conviction en politique.
durée : 01:01:20 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Qui sont les combattants et les combattantes de la pleine lune ? Ce sont les héros des opérations aériennes clandestines durant la Seconde Guerre mondiale. En 1998, plus de 50 ans après, certains d'entres eux se souviennent au micro de François-René Cristiani dans l'émission "Grand angle". - réalisation : Emily Vallat - invités : Raymond Aubrac Résistant, ingénieur civil français
À l'occasion de la sortie australienne du film "Le Tableau Volé", le réalisateur français Pascal Bonitzer explore les liens complexes entre art, mémoire et justice. Inspiré d'une histoire vraie de spoliation durant la Seconde Guerre mondiale, son film mêle satire, émotion et critique sociale.
C'était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, était libéré par l'armée russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, épicentre de la solution finale : l'extermination programmée, à l'échelle industrielle, des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazie. (Rediffusion) 80 ans après, le camp est devenu un musée et un mémorial visité chaque année par de nombreux étudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l'histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycéens français originaires de Toulouse. De notre envoyé spécial à Auschwitz, C'est un marathon express en Pologne. Un aller-retour dans la journée et une visite de quelques heures pour se plonger dans un pan entier de l'histoire, concrétiser des mots, des récits et des images, étudiés en classe. Ces lycéens étudient au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville, dans l'agglomération de Toulouse. Parmi eux, Malack, 17 ans. La lycéenne doit bien l'admettre, elle ne connaissait pas l'histoire de la Shoah. « C'est grâce au professeur que j'en ai entendu parler. On m'a parlé des Juifs, de leur extermination, mais ce n'était jamais détaillé, ce n'était pas approfondi comme aujourd'hui », déroule-t-elle. La trentaine d'élèves s'est levée très tôt et a embarqué dans un avion depuis Toulouse, jusqu'à Cracovie, la seconde ville de Pologne, située à 70 kilomètres d'Auschwitz-Birkenau. Avant d'entamer la visite, l'ambiance est plutôt détendue, ponctuée de quelques batailles de boules de neige à la descente du car. Plusieurs élèves, dont Yann, avouent regarder avec un certain éloignement l'histoire de la Shoah. « C'est dans les livres d'histoire, plante le jeune homme. On en entend parler, on voit quelques photos, mais venir ici c'est une vraie opportunité de découvrir l'histoire de l'Europe et de la Seconde Guerre mondiale. » Le mot « guerre » lui évoque davantage celle en Ukraine, à 200 kilomètres à vol d'oiseau. Loann dresse une analyse similaire : « La guerre au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine : Je me sens beaucoup plus proche de ces guerres aujourd'hui car on a des images, des vidéos, des reportages, sur ces guerres, et elles sont plus médiatisées qu'avant. Auparavant, on n'avait pas du tout conscience de ce qui se passait dans ces camps. » Bâtiments en ruines En ce mois de janvier 2025, 20 centimètres de neige recouvrent ce qu'il reste de Birkenau, le deuxième des trois camps d'Auschwitz, où débute la visite. Une grande partie des constructions en pierre sont détruites et Loann apparaît quelque peu déboussolé : « Le fait que les bâtiments soient en ruines, on a du mal à imaginer leur fonctionnement. Mais venir ici, ça permet de mettre en forme tout ce que l'on voit en cours. On comprend vraiment l'importance de ce camp dans la Seconde Guerre mondiale », insiste le lycéen. Une première visite permet de matérialiser les faits au-delà des mots de la guide qui accompagne les élèves : la visite d'un baraquement. En silence, les élèves arpentent la construction où s'entassaient et dormaient sur des planches en bois, les prisonniers du camp. « C'est à la fois triste et extrême, c'est angoissant, il y a une atmosphère pesante », commentent Anaïs et Mélanie. Malack, qui n'avait que très peu entendu parler de la Shoah, se plonge peu à peu dans le récit. « Je peux imaginer ces gens-là en train de vivre ces atrocités. J'arrive un peu à ressentir ce qu'ils ont dû ressentir à l'époque. » Le système concentrationnaire de Birkenau se concrétise aussi sous les yeux de Nina, 17 ans. « Déshumanisation », « humiliation » : peu à peu, la jeune lycéenne met des mots sur l'horreur et rapproche l'événement de sa propre histoire : « C'est vrai que ça me paraît un peu loin parce que ça date d'une époque où je n'étais pas née. D'un autre côté, c'est un combat qui me touche aussi car tout ce qui est racisme, antisémitisme, ce sont des choses que je peux encore vivre aujourd'hui. Je suis encore confrontée aux racistes. Et même si cette histoire est loin, ce sont des combats qui sont toujours actuels. » Des noms et des visages, la Shoah à hauteur d'hommes et de femmes La Shoah se raconte aussi à hauteur d'hommes et de femmes. C'est le parti pris d'Auschwitz I, aujourd'hui musée et mémorial, que s'apprêtent à visiter les élèves. Et c'est aussi le choix réalisé par Mary Albagnac, l'enseignante d'histoire. Toute l'année, ces lycéens étudient les récits de déportés originaires de Toulouse et de ses environs et vont tenter de retrouver leurs traces dans les archives du musée. « En passant par la petite histoire, ça leur permet de mieux comprendre, on pense, la grande histoire, et aussi de connaître davantage le patrimoine et l'histoire locale, explique Mary Albagnac. On se rend compte qu'ils habitent pas très loin du camp d'internement sur lequel on a travaillé, mais qu'ils ne savaient pas du tout qu'il existait et qu'il s'était passé de tels événements sur leur territoire qu'ils pratiquent tous les jours. Ce projet permet de s'identifier plus facilement à ces personnes, à ces enfants, à leur destin, leur parcours, qui nous amènent à Auschwitz. » Des prénoms, des noms, des dates de naissance : plus de quatre millions de victimes connues de la Shoah sont répertoriées dans le livre des noms, dans lequel se plongent désormais les élèves. Romane part en quête du nom d'un déporté originaire des environs de Toulouse, un certain «Rosenwasser». La lycéenne interpelle sa professeure, « Je crois que je l'ai trouvé ». La professeure coupe court : « Il serait mort le 15 août 1942. Et bien non, ça ne marche pas, puisqu'il est censé être déporté le 26 août 1942. » Un peu plus loin, Loann et Roman se sont quelque peu écartés de la consigne initiale. « On cherche une personne que l'on a en commun et que l'on connaît, développe Loann. On essaye de voir s'il y a peut-être un de ses descendants qui est ici et s'il y a son nom de famille dans le livre. » Mais la quête se révèle fastidieuse, constate Roman. « Je cherche un nom de famille précis et je trouve quand même dix personnes qui ont ce nom de famille. C'est impressionnant, ça montre vraiment la diversité des personnes qui ont été touchées par le génocide. » Effets personnels Aux images d'archives se superposent désormais, plus seulement des noms, mais des visages et de nombreux effets personnels. La Shoah s'incarne à travers des lunettes, des cheveux, des milliers de paires de chaussures, rassemblées derrière une immense plaque de verre. « Là, on est sans voix, on est bouche bée face à cet amas d'objets, de prothèses. On se rend compte réellement du massacre que ça a été et du nombre de personnes qui ont été tuées. Je suis choqué de l'espace que ça prend et du nombre d'objets et de chaussures qu'il y a », explique Loann. À Auschwitz, ce sont un million de personnes qui ont été amenées en train, afin d'y être triées, gazées et incinérées. Pour les élèves qui le souhaitent, la visite s'achève par un passage devant un four crématoire. « Tout le monde rentre ? », interroge par précaution Mary Albagnac, l'enseignante. Tous les élèves pénètrent et découvrent le summum de l'horreur. « Cela fait peur, réagit immédiatement Yann. Parce que les bâtiments sont en assez bon état et en entrant dedans on s'imagine ce qu'il s'est passé auparavant. » Transmettre la mémoire Face aux preuves parfois crues et brutales de la Shoah, aucun élève ne reste insensible. Reste à savoir ce qu'ils feront de l'exigence de mémoire et de l'importance de la transmettre. Une mission plus difficile à mener aujourd'hui qu'il y a quelques années, à en croire l'enseignante d'histoire, Mary Albagnac : « Les derniers témoins disparaissent ou sont de plus en plus fragiles, donc on a du mal à les faire venir sur les événements. Et l'autre souci que j'identifie, c'est que la jeune génération a accès à tout, dans l'instantané, à tout moment et a parfois du mal à faire le tri. Avec ce projet, on veut les faire travailler sur les sources historiques, leur montrer comment on fait de l'histoire, comment avoir un regard critique. Et la professeure de poursuivre : «On sait que ça ne marchera pas avec tous, mais on se donne les moyens d'y arriver avec ce type de projet. » La mémoire de la Shoah demeure encore une mémoire incarnée, grâce au récit qu'en font encore les rescapés. Mais la force de ce récit est condamnée à s'amenuiser avec la disparition des derniers survivants, estime Alexandre Doulut, guide accompagnateur du mémorial de la Shoah : « Pour avoir vu dans les yeux des jeunes leurs réactions face à quelqu'un qui a été la victime d'Auschwitz, qui raconte quel a été son quotidien, je peux vous assurer que nous, si on passe derrière en tant qu'historien avec nos connaissances brutes, ça a une portée cent fois plus minime, c'est évident. » Cela signifie-t-il pour autant que l'on puisse un jour complètement oublier cette histoire ? « Oui, personne ne peut dire quel sera l'état de la mémoire, dans dix ans, dans vingt ans, c'est très versatile la mémoire, reprend Alexandre Doulut. Mais moi je suis plutôt optimiste. » Transmettre, un poids ou un défi ? Nina, 17 ans, doit bien le reconnaître, avant cette année, « elle n'aurait vraiment pas pensé parler de la Shoah. Cela me touchait, mais je n'étais pas sensibilisée au fait de devoir retranscrire. » À la question de savoir si la lycéenne se sent capable ou non de transmettre cette mémoire, elle hésite d'abord, puis se lance : « Moi, je ne m'en sens pas vraiment capable. Je raconterai à mon entourage proche, car eux, ils me connaîtront personnellement et c'est dans l'intimité que l'on raconte ces choses, puisque ce sont des traumatismes. » Nina ne se sent pas d'en parler car elle a peur, « peur de mal raconter, d'oublier des détails, d'offenser les petits enfants des familles ». Mais l'idée que l'on puisse totalement oublier cette histoire « l'effraie ». À ses côtés, Juliette lui oppose d'autres arguments. « C'est à nous de porter cela. Ce n'est pas un poids, c'est quelque chose que l'on va devoir faire et c'est à nous d'assumer ce rôle. Il ne faut pas se priver d'en parler, ça ne doit pas être tabou, on ne doit pas ne pas en parler parce que ça a été très grave. Il faut justement en parler. Ce n'est pas un défi qui doit faire peur. » Ginette Kolinka, passeuse de mémoire Quelques jours plus tard, au mémorial de la Shoah à Paris, des rires se font entendre dans l'auditorium. Sur scène, Ginette Kolinka houspille la modératrice de la conférence : « Posez-moi une question, mais une vraie ! Sinon je mélange tout, le départ et le retour ! » La mémoire fait parfois défaut, mais à presque 100 ans, Ginette Kolinka n'a rien perdu de sa répartie et de la force de son récit. « Hitler voulait nous humilier et il a su trouver tout ce qu'il y avait pour le faire », rappelle-t-elle. Infatigable passeuse de mémoire, c'est encore à la jeune génération qui l'écoute dans l'auditorium qu'elle s'adresse ce soir-là, avant d'entamer un dialogue plus direct entre deux dédicaces et de répondre à quelques questions de journalistes : « Aux jeunes, je le dis et le redis : qu'ils parlent au plus grand nombre de personnes possibles en leur spécifiant que ce n'est pas une fiction. Ce qui a été écrit, ça a été vécu, on en est les survivants », insiste la rescapée. Puis, Ginette Kolinka s'adresse à une jeune fille qui lui présente son ouvrage à dédicacer : « Toi, tu es une petite fille et j'espère que quand ça sera le moment de parler de ça dans ta classe, tu diras "moi j'ai vu quelqu'un qui l'a vécu, j'ai vu deux dames, tu peux dire âgées, ça ne fait rien, et qui l'ont vécu ! " »Reste une dernière interrogation : a-t-elle confiance dans la jeune génération pour porter cette mémoire ? La réponse fuse : « Qu'est-ce que ça veut dire confiance ou pas confiance ? Je ne suis pas obsédée par ce qu'il va se passer après. Moi, je vis le présent. Quand je vais dans les écoles, je m'aperçois qu'il y a beaucoup d'enfants qui m'écoutent, des plus jeunes et des moins jeunes. On vit le présent. Ils ont écouté. Cette petite fille a écouté. Peut-être que demain elle va le raconter à sa maîtresse. Et bien moi, ça, ça me suffit. »
Plus d'une tonne de cocaïne, répartie dans 49 sacs, a été trouvée ce dimanche, par des agents de la police nationale. C'est l'une des saisies les plus importantes de ces 30 dernières années, précise le correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Haïti est une plaque tournante du trafic de drogue dans la région, complète Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse. Cette situation est due à l'expansion des gangs armés, mais pas seulement. Un réseau international «structuré composé d'anciens militaires, de membres de la police, de parlementaires et de chefs d'entreprises, actif en Haïti et aux États-Unis, s'est formé, depuis les années 1980», explique Gotson Pierre. Ces trafiquants utilisent notamment le commerce de l'anguille pour blanchir leurs revenus. «Les multiples saisies de drogue sur les côtes nord et sud d'Haïti montrent que c'est une organisation bien rodée», ajoute le journaliste d'Alterpresse. Le Premier ministre haïtien est aux États-Unis La situation en Haïti est au cœur du voyage d'Alix Didier Fils-Aimé aux États-Unis. Le Premier ministre, qui n'a rencontré aucun responsable américain de premier plan, sera de retour le 17 juillet. Les États-Unis tirent la sonnette d'alarme. Ils estiment que la crise sécuritaire haïtienne constitue une menace directe pour la sécurité régionale et nationale du pays. Ce déplacement suscite, par ailleurs, des tensions internes. L'agenda d'Alix Didier Fils-Aimé n'a pas été communiqué à tous les membres du gouvernement, précise Gotson Pierre. À trois semaines de la fin de la présidence de Fritz Alphonse Jean, «échéance hautement symbolique dans le calendrier de la transition» selon le directeur d'Alterpresse, le CPT est à nouveau dans la tourmente. Donald Trump peut poursuivre le démantèlement du ministère de l'Éducation La Cour suprême a validé les licenciements ordonnés par le président américain et comme il s'agit d'une procédure d'urgence, elle n'a pas motivé sa décision, précise le Washington Post. On ne sait pas non plus qui a voté pour ou contre. Mais les trois juges progressistes de la Cour (sur un total de 9) ont fait savoir leur opposition, raconte le journal. Dans un communiqué, ils ont dénoncé une «décision indéfendable». «Quand le pouvoir exécutif annonce son intention de violer la loi, puis met cette promesse à exécution, le devoir du pouvoir judiciaire est de faire barrage à cette illégalité, pas de la faciliter», peut-on lire. Ces trois juges estiment que la Cour suprême a accru les prérogatives du président. Comme le rapporte le New York Times, selon eux, seul le Congrès, qui a créé ce ministère il y a environ un demi-siècle, a le pouvoir de le supprimer. La décision de Donald Trump n'a jamais été soumise à l'approbation des parlementaires, précise le quotidien. Le pouvoir de l'exécutif se trouve ainsi renforcé, et le ministère de l'Éducation est lui affaibli, juge le New York Times. Comme le raconte le quotidien, en marge de cette bataille judiciaire, des employés ont déjà été renvoyés : ceux qui avaient un contrat précaire. L'administration a également offert à certains de partir en retraite anticipée. Enfin, en mars, Donald Trump a ordonné des licenciements massifs et bien que la justice ait suspendu cette décision, très peu de fonctionnaires ont été réintégrés. Résultat, le ministère de l'Éducation qui comptait 4.000 employés au début de l'année, ne fonctionne aujourd'hui qu'avec la moitié de ces effectifs, explique le New York Times. À quoi sert le ministère de l'Éducation américain ? Si l'éducation est surtout gérée par les autorités locales aux États-Unis, le ministère de l'Éducation joue quand même un rôle important dans certains domaines. «Il est responsable de la gestion du programme fédéral de prêts aux étudiants qui s'élève à 1,6 milliard de dollars, des subventions aux écoles primaires et secondaires, des tests de réussite et des réglementations sur les droits civiques dans les écoles», détaille le Washington Post. Autant de missions que le ministère n'a plus vraiment les moyens d'accomplir, juge le New York Times pour qui «ces efforts pour abolir ce ministère font partie d'un agenda plus large des conservateurs qui veulent que plus d'argent aille aux écoles privées et à l'enseignement à la maison.» La grande loi budgétaire voulue par Donald Trump et approuvée récemment prévoit d'ailleurs d'importants crédits d'impôt pour l'enseignement privé, souligne le quotidien. Le ministère de l'Éducation continue de jouer un rôle en ce qui concerne les droits civiques. Là encore, Donald Trump s'en sert pour son agenda politique, raconte le New York Times. Le président l'utilise pour obliger les établissements scolaires à faire machine arrière en matière de lutte contre les discriminations. Finies par exemple, les équipes de sport composées d'étudiants transgenres ou les toilettes ouvertes à tous les élèves. En revanche, pour ce qui est de l'accès à l'école des enfants handicapés, cela n'intéresse pas Donald Trump, pointe le quotidien qui relève qu'il s'agit pourtant d'un droit civique. Le Mexique voit rouge au sujet des tomates Les droits de douane de 17% sur les tomates importées de ce pays, décidés hier par Donald Trump, provoque des remous. «Aucun pays ne peut nous remplacer», mettent en garde les producteurs mexicains de tomates, dans les colonnes du quotidien argentin Infobae. 90% des tomates mangées aux États-Unis, viennent du Mexique, précise El Financiero. Un fruit difficile à transporter car il contient beaucoup d'eau, précise un expert au journal Milenio. Les États-Unis ne peuvent donc pas se passer du Mexique, se rassurent les fermiers mexicains, indique Infobae. Ils rappellent qu'en 2019, les États-Unis avaient déjà suspendu l'accord de libre-échange qui lie les deux voisins, avant de faire marche arrière 4 mois plus tard. «La raison va prévaloir» cette fois, encore estiment-ils. L'Argentine déclassifie des archives nazies Le président Javier Milei a décidé de rendre public des archives liées à l'accueil de nazis après la Seconde Guerre mondiale. Alors que l'Europe peinait à se relever, l'Argentine, elle, était en plein boom économique. Pour soutenir cette croissance, le président Juan Perón a fait venir des milliers d'Européens. Les conditions d'accueil étaient généreuses, et les contrôles d'identité quasiment inexistants. Environ 12.000 nazis ont ainsi trouvé refuge en Argentine sous la présidence de Perón. «Ils menaient une vie discrète, sous un faux nom, parce qu'ils savaient qu'ils étaient recherchés», raconte l'historien Julio Mutti interrogé par Achim Lippold. «Plus tard, un décret d'amnistie du gouvernement péroniste leur a permis de reprendre leur vrai nom sans trop d'explications. Ils n'avaient pas de rôle social notable. Leur impact sur la société argentine de l'époque était très limité.» Il faut attendre le retour de la démocratie pour que la vérité émerge et que les archives soient déclassifiées sur décision du président Carlos Menem, en 1992. Grâce à ces documents, «nous savons désormais clairement qui est venu, où ils ont vécu, comment ils sont arrivés, sous quel nom, comment ils se sont cachés — tout cela est connu et a déjà été publié. Ce qui, en revanche, reste obscur, c'est l'origine des ressources financières ayant permis leur fuite. Pour une opération de cette ampleur, il a fallu de l'argent. Ce n'était ni simple, ni bon marché», explique Ariel Gelblung, directeur du Centre Simon Wiesenthal à Buenos Aires. Pour approfondir les recherches sur ces financements, le Centre Wiesenthal s'est tourné directement vers Javier Milei, en février 2025. Le président a accepté de leur faciliter l'accès à toutes les archives et «depuis, chaque fois que nous avons une requête, les services nous transmettent les documents. Il y a une directive en ce sens», poursuit Ariel Gelblung. Le gouvernement argentin a également commencé à mettre les documents en ligne. Mais les experts ne s'attendent pas à faire des découvertes majeures. Comme l'explique Julio Mutti, «90% de ce qu'il y avait à découvrir l'a déjà été (...) Le seul élément vraiment nouveau, ce sont des procès-verbaux de l'entreprise publique « Fabricaciones Militares ». Il y avait un projet de faire venir des techniciens étrangers, qui a bien eu lieu. On estime qu'environ 300 techniciens sont venus, dont des Polonais et d'autres pays qui étaient en guerre avec l'Allemagne nazie. Mais il y avait aussi des Allemands. Le problème, c'est qu'on ne sait pas encore si certains d'entre eux étaient des criminels de guerre ou des membres du parti nazi.» Selon le directeur du Centre Wiesenthal, Ariel Gelblung, les résultats des recherches menées par son équipe seront publiés au printemps 2026, le temps d'examiner tous les nouveaux documents disponibles, soit environ 38 kilomètres d'archives. Le journal de la 1ère En Martinique, la gendarmerie reçoit des renforts.
durée : 00:58:37 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS puis la France, la Grande-Bretagne et la Chine vont développer leur propre programme nucléaire. Le monde est entré dans la guerre froide et une course aux armements effrénée va se poursuivre jusqu'à la fin des années 80... - réalisation : Anne Perez
durée : 00:52:24 - De cause à effets, le magazine de l'environnement - par : Aurélie Luneau - Produit miracle de l'après Seconde Guerre mondiale, le plastique a suscité au fil du temps des inquiétudes qui, aujourd'hui, sont devenues des alertes mondiales en matière de santé publique et d'environnement. - réalisation : Alexandra Malka - invités : Nathalie Gontard Directrice de recherche en sciences de l'aliment et de l'emballage à l'INRAE; Rosalie Mann Présidente fondatrice de No More Plastic Foundation; Flore Berlingen Spécialiste de la question des déchets et des ressources, directrice de Zero Waste France de 2013 à 2020
À l'occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon (1925 - 1961), révolutionnaire martiniquais et penseur majeur de la décolonisation, gros plan sur son existence fulgurante. comme en témoigne le manga publié chez Caraïbéditions «Frantz Fanon, les couleurs du combat» illustré par Daniel Fernandes de Almeida et écrit par Olivier Mery notre invité. De son engagement dans les forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale à son rôle crucial dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, Fanon a consacré son existence à dénoncer les ravages du colonialisme et du racisme. Psychiatre de formation, il a exposé avec une lucidité radicale la déshumanisation des opprimés comme des oppresseurs. Son héritage résonne encore aujourd'hui. (Présentation de Caraïbéditions) Olivier Mery : «Auteur antillais né en 1984 à Saint-Denis (France), je grandis entre imagination débordante et passion pour le manga. En 2018, je me lance en indépendant avec mes premiers mangas amateurs, guidé par l'envie de raconter des histoires porteuses de sens. J'ancre mes récits dans des cultures antillaises et africaines, entre mémoire et modernité. En 2024, je suis repéré par Caraïbéditions et publie mon premier manga». Daniel Fernandes de Almeida est né en 1989 à Águeda (Portugal) et découvre le dessin à son arrivée en France à L'âge de cinq ans. Aujourd'hui, il est professeur d'Arts plastiques.
durée : 00:58:37 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS puis la France, la Grande-Bretagne et la Chine vont développer leur propre programme nucléaire. Le monde est entré dans la guerre froide et une course aux armements effrénée va se poursuivre jusqu'à la fin des années 80... - réalisation : Anne Perez
durée : 00:48:22 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - À la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que l'Allemagne vient de capituler, ils sont nombreux à ressentir au fond de leur cœur un profond désir de vengeance contre l'ennemi nazi. Et notamment parmi les femmes et les hommes juifs, qui ont vécu l'horreur de la Shoah. - réalisé par : Stéphane COSME Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Si vous pensiez, ne serait-ce qu'une seule seconde, passer cet épisode, vous feriez une ÉNORME erreur. Vraiment. Cet épisode, c'est un vol en rafale. Une plongée dans l'armée de l'air avec tout ce que cela peut nous apporter à nous, en tant qu'humain, que salarié ou que dirigeant d'entreprise. Donc ne passez pas votre chemin, vous passeriez à côté d'une trop belle expérience et de beaucoup trop d'apprentissages de qualité. C'est une immense claque que Virginie nous offre. De ses débuts à sa retraite et sa reconversion, de ses moments de gloire à ses moments de doute, la pilote nous raconte tout, nous immerge dans l'armée de l'air et nous fait une petite place dans son rafale. Elle nous explique comment la pré-ado de 12 ans est tombée amoureuse de l'aéronautique. Comment à partir de ce moment là elle a mit toutes les chances de son côté, quittant sa famille pour intégrer un collège puis un lycée militaire. Comment elle a monté les échelons petit à petit, à force de volonté. Enchaîné les rendez-vous médicaux, les épreuves, les débriefs et les vols. “J'ai passé des soirées dans ma chambre avec un manche à balais à répéter ce que j'allais devoir faire le lendemain.”De l'importance de la tradition militaire à celle, sacro-sainte du débriefing que nous devrions tous mettre en place dans nos entreprises, du syndrome de stress post-traumatique à la gestion du stress tout court. Elle nous partage tout et nous livre tous ses conseils et bonnes pratiques. . “J'ai toujours peur de ne pas être à la hauteur.”Parmi les choses qu'elle nous partage, Virginie revient sur ses moments de doute et c'est peut-être ça aussi la force de son parcours et de cet épisode. Loin d'avoir peur d'en parler, elle nous apprend comment passer outre, comment cesser de s'autocensurer et nous donne envie de poursuivre nos rêves à notre tour. “Il y a suffisamment de freins qui nous tombent dessus sans avoir besoin de s'en mettre soi-même.”TIMELINE : 00:00:00 : Quitter le nid familial à 12 ans pour se donner les moyens de ses ambitions00:22:00 : Réussir seule et en équipe00:40:00 : Comment se dépasser sur la durée ?00:47:00 : La culture du débriefing01:20:00 : Rester lucide et agile dans les situations les plus intenses01:34:00 : Former de bons leaders01:38:00 : La nécessité de communiquer (tout le temps)01:57:00 : Viser la perfection pour atteindre l'excellence02:26:00 : La capacité d'adaptation. Maîtriser parfaitement les process et savoir s'en extraire02:46:00 : "Ose rêver"Nous avons parlé : de très belles associations : Petits Princes qui réalise le rêve d'enfants malades et L'envol, le campus de la banque postale qui accompagne des jeunes issus de milieux difficiles dans leur parcour scolaire.de Caroline Aigle, la première femme pilote de chasse qui a dû faire ses preuves devant toutes les caméras ce qui a dû demander un courage encore plus grand.de deux séries documentaires sportives (toutes deux sur Netflix) : The Last Dance, sur l'incroyable parcours de Jordan et Formula 1 qui suit des pilotes de formule 1 et leur préparation. l'un des pilotes français les plus connus de la Première Guerre mondiale Georges Guynemer Le Petit Prince et d'Antoine Saint-Exupéry Les sorcières de la nuit - l'extraordinaire histoire des aviatrices soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale, des héroïnes oubliées de l'Histoire. #150 Thierry Gillier - Zadig & Voltaire - Créer une marque incontournable#COVID-19 – 8 Amiral François Dupont – Comment “réussir son confinement” avec un commandant de sous-marinVous souhaitez sponsoriser Génération Do It Yourself ou nous proposer un partenariat ?Contactez mon label Orso Media via ce formulaire.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'histoire du “Merci Train” – ou “Train de la Reconnaissance Française” – est l'un des plus beaux gestes de remerciement entre deux nations au XXe siècle. Son origine remonte à la période de l'après-Seconde Guerre mondiale, dans un contexte de solidarité transatlantique sans précédent.En 1947, l'Europe sort à peine de la guerre. La France, comme d'autres pays, est exsangue : les villes sont détruites, la population souffre du froid et du rationnement. C'est dans ce contexte que les États-Unis organisent une vaste collecte humanitaire, appelée le “Friendship Train” : des milliers de tonnes de vivres, vêtements et médicaments sont envoyés à la France et à l'Italie. Le peuple américain, ému par les souffrances européennes, répond massivement à cet appel.Un an plus tard, en 1948, un mouvement inverse se met en place. Touchés par cette générosité, les Français décident de remercier le peuple américain. C'est l'industriel et résistant André Picard qui lance l'idée d'un train chargé de cadeaux, offerts non pas par le gouvernement, mais par des milliers de citoyens français.On baptise ce projet le “Merci Train”. Il se compose de 49 wagons de type “40 and 8” — un modèle utilisé pendant la guerre pour transporter les troupes (appelé ainsi car chaque wagon pouvait contenir 40 hommes ou 8 chevaux). Chaque wagon est offert à un État américain (les 48 de l'époque plus un pour Washington D.C. et Hawaï).À l'intérieur de ces wagons : des dizaines de milliers de cadeaux envoyés par les Français. On y trouve des jouets, des vêtements, des œuvres d'art, des lettres d'enfants, des sabots, du vin, de la porcelaine, et même un gobelet ayant appartenu à Napoléon. Tout est collecté localement, de façon volontaire, dans un grand élan de solidarité.Le train quitte Le Havre en février 1949 et traverse l'Atlantique à bord d'un navire américain. À son arrivée à New York, il est accueilli avec une ferveur immense. Chaque wagon est ensuite envoyé à l'État auquel il est destiné, souvent accompagné de cérémonies officielles et de défilés.Aujourd'hui, plusieurs wagons du Merci Train sont encore visibles aux États-Unis, exposés dans des musées ou des parcs. Ils restent le symbole d'une amitié populaire, d'un remerciement sincère et d'un lien fort entre deux peuples. Bien plus qu'un simple convoi de marchandises, ce train raconte une histoire humaine : celle d'une gratitude spontanée née des ruines de la guerre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les Français ne se seraient pas remis de la mort de Louis XVI. En 2015, Emmanuel Macron expliquait que le roi était «l'absent» du «processus démocratique». Cette absence justifierait le renforcement de l'exécutif sous la Ve République. Paradoxalement, la monarchie n'a jamais été en position d'être restaurée depuis les années 1870, et pourtant le roi n'a pas disparu. Alors comment ce spleen a-t-il été entretenu?? Il se diffuse sous la IIIe République, lorsque les droites doivent composer avec la fin des espoirs de Restauration. Face à ce vide, elles entretiennent des récits et des théories contre-révolutionnaires. Au coeur de ce dispositif, on trouve la figure du roi, alternative à une république libérale. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, cet imaginaire est mobilisé dans le débat public. Il survit dans des lieux aussi différents que le château de Versailles, devenu un musée à la gloire de l'Ancien Régime, mais aussi des institutions comme l'Académie française. Il se diffuse grâce à d'immenses succès de librairie, qui nourrissent la nostalgie. Bref, la France ne se comprend pas sans son roi.L'auteur, Baptiste Roger-Lacan, est avec nous en studioDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Duško Popov, né en 1912 en Serbie, est un personnage aussi réel que fascinant. Avocat de formation, polyglotte, séducteur invétéré, amateur de voitures de luxe et de casinos, il fut surtout un espion double, voire triple, pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est lui qui aurait inspiré à Ian Fleming le célèbre personnage de James Bond.Popov est recruté dès 1940 par les services secrets allemands, l'Abwehr. Mais il accepte cette mission dans le but de servir les Alliés. Rapidement, le MI6 britannique le repère et l'enrôle comme agent double. Son nom de code : "Tricycle", parce qu'il gérait plusieurs sources… ou, selon la légende, pour sa vie amoureuse à trois.Là où Popov devient un personnage-clé de l'Histoire, c'est qu'il réussit à duper les nazis pendant toute la guerre. Il leur transmet de fausses informations préparées par les Britanniques, jouant un rôle essentiel dans les opérations de désinformation précédant notamment le Débarquement.Mais Popov n'était pas un simple bureaucrate de l'ombre. Il menait une vie digne d'un roman d'espionnage : séjours dans les plus grands hôtels, jeux de baccarat à Deauville ou Lisbonne, relations avec des femmes célèbres, dont, dit-on, l'actrice Simone Simon. C'est lors d'une de ces soirées à l'hôtel Casino Estoril, au Portugal, en 1941, qu'il attire l'attention de Ian Fleming, alors jeune officier du renseignement britannique. Popov mise l'équivalent de 40 000 dollars sur une seule main de baccarat, pour humilier un agent nazi — un coup de bluff spectaculaire qui impressionne profondément Fleming. Ce moment précis aurait inspiré la scène culte de "Casino Royale", premier roman de James Bond.Autre fait marquant : en 1941, Duško Popov informe le FBI qu'une attaque japonaise contre les États-Unis se prépare, visant potentiellement Pearl Harbor. Mais J. Edgar Hoover, directeur du FBI, n'aime pas les méthodes de Popov, qu'il trouve trop libertines… et ne donne pas suite à l'alerte.Après la guerre, Popov quitte le monde de l'espionnage. Il publie ses mémoires en 1974, intitulées Spy/Counterspy, où il raconte ses missions, son double jeu et ses rencontres avec les plus hautes sphères des services secrets.En résumé, Duško Popov est un espion aussi séduisant qu'efficace, dont la vie a directement inspiré Ian Fleming pour créer James Bond : un homme de charme, de risque, de mystère — mais surtout, un maître dans l'art de tromper son monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:57:02 - LSD, la série documentaire - par : Perrine Kervran - En 1947, le monde se sépare progressivement. Un nouveau conflit nommé “guerre froide” naît dans l'après Seconde Guerre mondiale, partage le monde des humains et bien sûr souvent les familles.
Nous sommes le 23 juillet 1992, à Paris, rue de Rémusat, dans le 16e arrondissement. Il est 16h lorsque Arletty tombe dans le coma. Une heure et quart plus tard, la Garance des « Enfants du Paradis » meurt, après avoir traversé le siècle. Le corbillard, qui accompagnera son corps au cimetière du Père-Lachaise, fera une halte devant l'Hôtel du Nord, le long du canal Saint-Martin. Des admirateurs anonymes lui rendront un dernier hommage en applaudissant, sur son passage, le cercueil tendu de toile rose. Arletty est incinérée au Père-Lachaise, mais ses cendres seront inhumées dans le caveau familial du cimetière des Fauvelles, à Courbevoie. Indépendante, franche, le verbe haut, Arletty a dépoussiéré les scènes de théâtre et marqué de sa présence unique le septième art. Son histoire d'amour avec un officier allemand lors de la Seconde Guerre mondiale va provoquer le déclin de sa carrière, même si elle compte encore une vingtaine de films ensuite et quelques pièces de théâtre : peu d'inoubliables. Le regret ne semble pas avoir fait partie de son vocabulaire et sa gouaille et la gaieté, dont elle faisait preuve en public, ont préservé son image auprès d'une grande partie de celui-ci. Avec nous : Nicolas d'Estienne d'Orves. Auteur de « Arletty, un cœur libre » aux éditions Flammarion. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:13:12 - Les papiers de la honte - En 2000, un chauffeur de bus découvre des documents abandonnés à la gare de Canfranc, retraçant une partie méconnue de l'Histoire : le transit d'or nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Une découverte qui déclenchera une enquête historique pour le moins inattendue. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
SAMEDI 28 JUIN 2025Olivier Pithon - Domaine Olivier Pithon (Roussillon)Le Domaine Olivier Pithon, à Calce dans le Roussillon, cultive 22 hectares en biodynamie avec une profonde passion pour la nature. Ses vins authentiques, sans intrants superflus, révèlent la richesse des sols et des cépages du Sud. Engagé écologiquement, le domaine allie fraîcheur, élégance et respect de l'environnement.Bruno Carlhian - La coupe du Meilleur Pot au sein de l'Académie RabelaisL'Académie Rabelais, née à Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale, unit passionnés de vin et gastronomie autour de rencontres conviviales. Officiellement créée en 1948 en Beaujolais, elle célèbre l'authenticité et le partage avec la prestigieuse Coupe du Meilleur Pot. Un hommage vivant à la joie de vivre et à la tradition du bien-manger.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pendant une grande partie du XXe siècle, le jazz, cette musique libre, vibrante, imprévisible… était tout simplement interdit en Union soviétique.Pourquoi ? Revenons au début.Dans les années 1920, après la révolution bolchévique, l'URSS vit une courte période d'ouverture culturelle. Le jazz arrive alors à Moscou, porté par des musiciens curieux, et même soutenu un temps par le régime, qui y voit un art moderne, populaire, presque révolutionnaire.Mais très vite, les choses changent. Dans les années 1930, avec Staline au pouvoir, tout ce qui ne colle pas aux normes du "réalisme socialiste" devient suspect.Et le jazz, avec ses syncopes, son swing, son côté improvisé et indomptable, ne rentre pas dans les cases. Pire encore : il vient des États-Unis, la grande puissance capitaliste et ennemie idéologique.Staline déteste ce qu'il appelle la "musique dégénérée". Le jazz est accusé d'être "antirusse", "bourgeois", "décadent". On le surnomme même la "musique de la jungle". Les saxophones sont bannis, les orchestres de jazz dissous, les musiciens surveillés.Et cela empire après la Seconde Guerre mondiale. En pleine guerre froide, écouter du jazz devient un acte de défiance politique. C'est être influencé par l'ennemi.Mais… la musique ne s'arrête pas.Malgré l'interdiction, le jazz continue de vivre en cachette. Dans les caves, les arrière-salles, les appartements privés, on joue du jazz clandestinement. On enregistre sur des radiographies médicales usagées — oui, sur des radios des poumons ! — qu'on appelle les "disques sur os", pour contourner la censure.Certains prennent tous les risques pour écouter des enregistrements de Duke Ellington ou Charlie Parker, captés illégalement sur les ondes occidentales.Et puis, dans les années 1960, le vent tourne un peu. Sous Khrouchtchev, une relative détente permet au jazz de ressortir timidement à la surface. Des festivals sont autorisés, des musiciens soviétiques comme Leonid Utyosov ou Igor Bril font revivre le genre, à leur manière.Mais le jazz ne sera jamais complètement libre en URSS. Il restera surveillé, encadré, soupçonné d'"américaniser" les esprits. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
A l'occasion du Pride Month, découvrez ces couples de femmes et ces couples d'hommes, qui se sont battus pour vivre leur amour. Brian Keith était un vétéran américain. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il servait comme marine en Afrique du Nord. Il est parti faire la guerre, et il est tombé amoureux. D'un homme, Dave. Un autre soldat. Un podcast Bababam Originals Ecriture et voix : Alice Deroide Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pour ce sommet de l'Otan en tous points historique, Accents d'Europe se penche sur les différentes initiatives prises sur le continent pour répondre à la nouvelle demande de Donald Trump : dépenser plus dans la défense. L'objectif à atteindre est chiffré : 5% du PIB. Le maintien du parapluie américain est à ce prix... La Bundeswehr essaie de recruter des soldats L'Allemagne a pour sa part opéré une véritable révolution, son fameux Zeitenwende, son changement d'époque. Des sommes colossales sont désormais dédiées à la défense. Un fonds de 100 milliards d'euros a été créé... Mais ce n'est pas tout. L'armée n'est plus un tabou et l'on assiste à un véritable changement de mentalité avec la Bundeswehr qui vient faire sa promotion auprès du public... car si l'argent est bien là, il manque beaucoup d'hommes et de femmes dans les rangs de l'armée. Il faut trouver de nouvelles recrues. Reportage à Berlin signé Delphine Nerbollier. L'Espagne refuse de dépenser autant pour la défense Et la situation est bien différente en Espagne qui se démarque en refusant de consacrer 5% de son produit intérieur brut à la défense. Le chef du gouvernement Pedro Sanchez a envoyé un courrier la semaine dernière au secrétaire général de l'Alliance atlantique Mark Rutte pour lui faire part de cette décision, que celui-ci ne le voit pas d'un bon œil... À Madrid, Diane Cambon. Les femmes dans des groupes de défense dans les pays baltes Des soldats prêts à défendre les frontières mais aussi les valeurs européennes, avec en arrière-plan la menace russe... C'est exactement la situation dans les pays baltes, qui ont rejoint l'alliance il y a un peu plus de 20 ans au moment où ils rejoignaient aussi l'Union européenne. On parle de soldats mais aussi beaucoup de soldates... car le concept de défense est en Lituanie et en Estonie très imbriqué dans la société civiles, avec des groupes de défense liés à l'armée où les femmes tiennent des rôles-clé. C'est le reportage de notre correspondante dans la région Marielle Vitureau. Russie et Chine: une même détestation de l'Otan Et cet élargissement de l'Otan aux pays de l'ancien bloc soviétique est régulièrement vilipendé par le président russe Vladimir Poutine qui dénonce un encerclement. Dans son narratif, l'invasion de l'Ukraine est d'ailleurs brandie comme la réponse à une possible adhésion de l'Ukraine à l'Otan qui n'a toujours pas eu lieu. Aujourd'hui, le Kremlin a dénoncé «une militarisation effrénée de l'OTAN». Sylvie Bermann a été diplomate à Moscou et Pékin, et publie aux éditions Tallandier : L'ours et le dragon Russie Chine, histoire d'une amitié sans limites ? Dans ce nouvel ordre mondial, bien loin des organisations multilatérales qui sont nées après la Seconde Guerre mondiale, peut-on dire que Pékin et Moscou partagent cette même détestation des instances que sont l'Onu et l'Otan ?
Crainte d'une escalade, et de la fermeture du détroit d'Ormuz par lequel transite 20% du pétrole mondial. Les frappes sur l'Iran se sont poursuivies lundi (23 juin 2025) et les ministres européens des Affaires étrangères ont à nouveau appelé à une solution diplomatique... un appel relayé par la presse allemande et le gouvernement de Friederich Merz, non sans quelques tiraillements. Franceline Beretti. TikTok réseau n°1 en Roumanie Les Roumains n'ont pas fini de tirer les leçons politiques et médiatiques du dernier scrutin présidentiel. C'est finalement l'ancien maire de Bucarest, le libéral francophone Nicusor Dan qui a été élu... mais l'extrême droite n'est pas passée loin. Un premier tour qui s'était tenu en novembre a d'ailleurs été invalidé par la Cour constitutionnelle. Un parfait inconnu Calin Georgescu était arrivé en tête. Un populiste d'extrême droite qui avait fait toute sa campagne sur le réseau social chinois de partage de vidéos TikTok. La justice étudie des soupçons de manipulation et d'ingérence russe.... TikTok, une plateforme incontournable dans le pays, une personne sur deux l'utilise, et pas seulement des jeunes. Reportage à Bucarest de Marine Leduc. Aux racines des émeutes racistes en Irlande du Nord Amnesty international n'hésite pas à parler, je cite, «d'une année de haine» en Irlande du Nord, pour les victimes de racisme. Suite à la vague d'émeutes qui ont embrasé la ville de Ballymena, une petite ville située à une heure au nord de Belfast, des dizaines de familles issues de l'immigration ont été contraintes de fuir leur logement. Bilan et reportage signé Clémence Pénard. L'exode des Allemands après la Seconde Guerre mondiale, vu à travers 140 photos C'est une exposition exceptionnelle qui se tient en ce moment à Berlin. Elle revient sur un épisode de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La fuite des 12 millions de germanophones de l'Europe de l'Est, après la capitulation de l'Allemagne. Delphine Nerbollier à Berlin.
Stéphane Bern raconte, en ce 18 juin, le destin méconnu d'Elisabeth de Miribel, une combattante de la France Libre qui, en tout premier, a répondu à l'appel du Général de Gaulle… pour dactylographier son célèbre discours du 18 juin 1940, qui, sans le savoir, allait entrer dans l'Histoire. Sans Élisabeth de Miribel, la France et le conflit de la Seconde Guerre mondiale auraient-ils connu la même issue ? Quels liens a-t-elle tissés avec le général de Gaulle ? Quel héritage a-t-elle laissé derrière elle ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit David Brunat, écrivain et auteur de "A la machine, Vies d'Élisabeth de Miribel" (Editions La Thébaïde) Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Guilaume Vasseau. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Tony Liégois. Journaliste : Clara Leger. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Stéphane Bern raconte, en ce 18 juin, le destin méconnu d'Elisabeth de Miribel, une combattante de la France Libre qui, en tout premier, a répondu à l'appel du Général de Gaulle… pour dactylographier son célèbre discours du 18 juin 1940, qui, sans le savoir, allait entrer dans l'Histoire. Sans Élisabeth de Miribel, la France et le conflit de la Seconde Guerre mondiale auraient-ils connu la même issue ? Quels liens a-t-elle tissés avec le général de Gaulle ? Quel héritage a-t-elle laissé derrière elle ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit David Brunat, écrivain et auteur de "A la machine, Vies d'Élisabeth de Miribel" (Editions La Thébaïde) Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Guilaume Vasseau. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Tony Liégois. Journaliste : Clara Leger. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Stéphane raconte le destin de Philippe Pétain, le maréchal de France d'une Première Guerre mondiale dont il est sorti auréolé, devenu, le 16 juin 1940, il y a 85 ans jour pour jour, le chef de « l'État français » qui, en s'octroyant les pleins pouvoirs et en collaborant avec l'ennemi, a déployé, durant la Seconde Guerre mondiale, le « régime de Vichy », une politique nationaliste, autoritaire, rétrograde, xénophobe et antisémite qui a terni à jamais l'histoire de notre pays… Comment le mythe du vainqueur de Verdun s'est-il construit ? Pourquoi les pleins pouvoirs ont-ils été confiés à Pétain en 1940 ? Le pétainisme est-il mort ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Jean-Yves Le Naour, historien, spécialiste de la Première Guerre mondiale et du XXe siècle, et auteur de « Pétain » (Ed.PUF) Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Guillaume Vasseau. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Jean-Christophe Piot. Journaliste : Armelle Thiberge. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La question semble presque insensée. Qui, en pleine Seconde Guerre mondiale, choisirait délibérément de se faire enfermer dans l'un des camps les plus terrifiants du régime nazi ? Pourtant, c'est exactement ce qu'a fait Witold Pilecki, officier de l'armée polonaise et membre de la résistance.L'histoire débute en 1940. La Pologne est écrasée sous l'occupation allemande. À Varsovie, des rumeurs circulent : à environ 50 kilomètres de là, un nouveau camp, appelé Auschwitz, aurait été ouvert. Officiellement, il s'agit d'un camp pour prisonniers politiques. Mais des échos plus sinistres commencent à émerger. Le commandement de l'Armée secrète polonaise cherche alors un volontaire pour pénétrer ce camp et en rapporter des informations fiables.Witold Pilecki se porte volontaire. Officier de carrière, profondément patriote, il est convaincu que seule la connaissance précise de ce qui se passe à Auschwitz permettra à la résistance et aux Alliés de réagir. En septembre 1940, il se fait délibérément arrêter lors d'une rafle à Varsovie, sous une fausse identité. Direction Auschwitz.Ce qu'il découvre dépasse l'horreur. Conditions de vie inhumaines, travail forcé, exécutions sommaires, famine, maladies… Dès l'intérieur du camp, Pilecki organise un réseau clandestin de résistance, le ZOW (Związek Organizacji Wojskowej). Ce réseau collecte des renseignements, prépare des sabotages et, surtout, transmet des rapports détaillés vers l'extérieur via des contacts infiltrés. Ce sont les premiers témoignages crédibles sur les atrocités d'Auschwitz qui parviennent à Londres.Pendant près de trois ans, Pilecki survit et documente l'enfer. Mais en 1943, constatant qu'un soulèvement interne reste irréalisable sans aide extérieure, il décide de s'évader. Après une évasion rocambolesque, il reprend le combat dans la résistance polonaise.Après la guerre, le sort de Pilecki reste tragique. Opposé au nouveau régime communiste installé en Pologne, il est arrêté en 1947 par la police politique. Accusé de conspiration, il est condamné à mort et exécuté en 1948. Pendant des décennies, son histoire est étouffée.Aujourd'hui, Witold Pilecki est reconnu comme l'un des héros les plus courageux de la Seconde Guerre mondiale. Son incroyable sacrifice volontaire a permis au monde de prendre conscience, dès 1941-42, de la véritable nature d'Auschwitz. Un geste de bravoure rare, qui force encore le respect. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Stéphane raconte le destin de Philippe Pétain, le maréchal de France d'une Première Guerre mondiale dont il est sorti auréolé, devenu, le 16 juin 1940, il y a 85 ans jour pour jour, le chef de « l'État français » qui, en s'octroyant les pleins pouvoirs et en collaborant avec l'ennemi, a déployé, durant la Seconde Guerre mondiale, le « régime de Vichy », une politique nationaliste, autoritaire, rétrograde, xénophobe et antisémite qui a terni à jamais l'histoire de notre pays… Comment le mythe du vainqueur de Verdun s'est-il construit ? Pourquoi les pleins pouvoirs ont-ils été confiés à Pétain en 1940 ? Le pétainisme est-il mort ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Jean-Yves Le Naour, historien, spécialiste de la Première Guerre mondiale et du XXe siècle, et auteur de « Pétain » (Ed.PUF) Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Guillaume Vasseau. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Jean-Christophe Piot. Journaliste : Armelle Thiberge. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Oui, c'est tout à fait vrai — c'est un de ces petits épisodes insolites et méconnus de la guerre secrète menée par les Britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale.Les services secrets britanniques, notamment la branche des opérations spéciales connue sous le nom de SOE (Special Operations Executive), étaient passés maîtres dans l'art de la guerre non conventionnelle : sabotage, désinformation, gadgets… et même utilisation de poil à gratter !Le produit en question était effectivement fabriqué à partir de la poudre de graines de pois mascate (Mucuna pruriens), une plante tropicale dont les poils provoquent une démangeaison intense au contact de la peau. Les Britanniques appelaient cette poudre Itching Powder.Le but était de perturber le moral et le confort des marins allemands. La poudre était clandestinement répandue sur les vêtements, notamment sur les sous-vêtements, les chaussettes ou les uniformes. Pour cela, des agents et des résistants pouvaient intervenir dans les ports où les navires allemands faisaient escale, ou contaminer les lots de vêtements envoyés aux forces allemandes.Bien sûr, cette arme était plus psychologique que stratégique. On ne s'attendait pas à faire couler des navires avec du poil à gratter ! Mais il est avéré qu'au moins une fois, un navire allemand a été contraint de faire demi-tour vers le port pour que l'équipage puisse se débarrasser des vêtements contaminés, les démangeaisons étant insupportables et rendant la vie à bord invivable.Ces méthodes illustrent bien l'esprit d'innovation des Britanniques dans la guerre secrète. En parallèle des actions de sabotage plus classiques, ils expérimentaient des moyens de semer le désordre et le malaise chez l'ennemi, parfois avec une bonne dose d'humour noir.On ignore en revanche l'ampleur réelle de cette tactique : les archives et témoignages sur ces opérations restent rares. Mais ce fait est bien documenté dans les travaux d'historiens de la guerre secrète, et cité par exemple dans les livres sur les "gadgets" du SOE ou sur les techniques de guerre psychologique utilisées par les Alliés.Donc oui : c'est une histoire véridique… et un excellent sujet pour piquer la curiosité de tes auditeurs ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.