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La stratégie environnementale des Émirats, au-delà du climat, les affaires et la diplomatieElle est souvent présentée comme la ville de la démesure. Dubaï, la capitale économique des Émirats arabes unis, accueille à partir d'aujourd'hui (30 novembre 2023) la COP28 sur les changements climatiques. Un paradoxe pour certains. Car la monarchie du Golfe est l'un des principaux producteurs de pétrole au monde. Mais les autorités multiplient aussi en parallèle les annonces environnementales. Sans perdre de vue pour autant leurs intérêts économiques et leur soft power.Un Grand reportage de Nicolas Keraudren qui s'entretient avec Patrick Adam Les retards de croissance, un fléau pakistanaisUn retard de croissance chez un enfant, ce sont des conséquences irréversibles s'il n'est pas traité avant l'âge de 2 ans. Dans la province du sind au Pakistan, au moins dans certains villages, chez les moins de 5 ans, 2 enfants sur 3 sont concernés, le chiffre ne cesse d'augmenter... Au point que la Banque mondiale s'alarme et presse les autorités du Pakistan à prendre des mesures d'urgence, il s'agit bien d'une crise sanitaire majeure. Ce qui suit est parfois difficile à entendre.Reportage dans le Sind de Sonia Ghezali avec la collaboration de Shahzaib Wahlah et Sameer Chandio.Un Grand reportage de Sonia Ghezali qui s'entretient avec Patrick Adam
Un retard de croissance chez un enfant, ce sont des conséquences irréversibles s'il n'est pas traité avant l'âge de 2 ans. Dans la province du sind au Pakistan, au moins dans certains villages, chez les moins de 5 ans, 2 enfants sur 3 sont concernés, le chiffre ne cesse d'augmenter... Au point que la Banque mondiale s'alarme et presse les autorités du Pakistan à prendre des mesures d'urgence, il s'agit bien d'une crise sanitaire majeure. Ce qui suit est parfois difficile à entendre. Reportage dans le Sind de Sonia Ghezali avec la collaboration de Shahzaib Wahlah et Sameer Chandio.Réalisation : Jérémie Boucher.
“Inflation : de plus en plus de Français surendettés” : émission diffusée le jeudi 23 novembre 2023 à 19h sur France 5. Au programme : Entre 1945 et 1982, on estime que 10 000 français ont été condamnés pour homosexualité considéré comme un délit pendant près de 40 ans. 90% de ces condamnés ont fait de la prison. Hier le Sénat a voté à l'unanimité une proposition de loi pour la reconnaissance et la réhabilitation de milliers de victimes. Découvrez le témoignage de Bernard Bousset, le dernier homme à avoir été condamné pour homosexualité. Il avait 23 ans. On se penche aussi sur le surendettement, l'inflation et la crise immobilière avec François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Tous les soirs, du lundi au vendredi à 19h sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent celles et ceux qui font l'actualité du jour.
Extrait de l'épisode publié ce Dimanche. Pour ce sujet demandé par de nombreux auditeurs, je suis heureuse de m'entretenir avec Bertrand qui dispose d'une expertise extraordinaire en DeepTech (entre autres). Nous regardons de plus près les fonds Data Venture I et plus récemment le II lancés par Serena Capital. Bertrand nous explique leurs convictions, nous donne des éléments de compréhension sur cette verticale pointue qui nécessite de la part des équipes fondatrices mais aussi de leurs investisseurs des expertises vraiment très spécifiques. Nous prenons aussi le temps de mieux comprendre Serena et son ADN très entrepreneurial. Bertrand nous explique comment fonctionne l'équipe des Operating Partners, Serena Squad, mais aussi plus spécifiquement dans le cadre des fonds DeepTech. Un épisode comme je les aime : technique, pointu mais dans une ambiance détendue et avec un invité tout en modestie.
Interview avec Agnès Sadowska, directrice de l'association la Banque de l'Objet, qui a pour objectif le réemploi d'objets. Réalisé en direct sur RBS dans Le 16-18 de Pierre Liermann le 22/11/23
Olivier Binet a débuté consultant avant de passer chez TF1 ou encore entre autres Paypal, il est aujourd'hui à la tête de Bridge (70 collaborateurs) qui simplifie l'initiation et l'encaissement des paiements grâce à sa technologie de pointe. Profil ingénieur passionné de psychologie, il a toujours été intéressé par découvrir comment une personne fonctionne. Il est convaincu que le croisement entre la technologie et la psychologie est clé, pour aller au-delà des chiffres et faire en sorte de motiver et engager une équipe. Il évoque dans cet épisode ses motivations, en quoi les rencontres ont construit sa carrière sans avoir rien planifié au préalable, son expérience aux États-Unis, le MBA qu'il a suivi et en quoi cela lui a permis de voir les opportunités avec une autre perspective... On parle également d'interdépendance et de coopétition sur le marché, de la solitude du dirigeant, de l'impact sur son quotidien... et du groupe de "soutien" d'entrepreneurs qu'il a créé en réponse à cette situation. À écouter pour tout entrepreneur qui cherche à... s'entourer !
Le Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, vient de faire passer aux établissements financiers un message clair : les banques ne doivent pas freiner sur la distribution de crédits immobiliers. Comment encadrer davantage les établissements financiers ? Réponse avec Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du 20 novembre 2023, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com
Lors de cet échange, Pascal, nous plonge dans les méandres de la lutte contre le crime financier, détaillant les enjeux actuels pour les établissements financiers en matière de suivi des sanctions et la mise en place de Solutions de "sanctions screening". Il aborde la manière dont la technologie, et en particulier l'intelligence artificielle, peut révolutionner la prévention tout en mettant en lumière les défis conformité que cela implique pour une multitude d'acteurs du secteur financier, mais pas uniquement. Pascal retrace l'histoire de Neterium depuis sa genèse il y a 6 ans, en passant par les différentes étapes de développement et les collaborations importantes. L'association avec Swift est notamment détaillée, révélant les avantages majeurs pour les clients de Netrium. Nous parlons aussi du partenariat stratégique avec Erste Group et plus particulièrement de l'apport concret au groupe Autrichien.
Ce vendredi 17 novembre, Nicolas Doze a reçu Christian Saint-Étienne, professeur au Cnam et membre du Cercle des économistes, Olivier Babeau, président de l'Institut Sapiens, et Jezabel Couppey-Soubeyran, maître de conférences à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Ce vendredi 17 novembre, la tribune de 1 240 étudiants de grandes écoles qui affirment qu'ils n'iront pas travailler chez BNP Paribas tant que la banque finance le fossile, a été abordée par Christian Saint-Étienne, professeur au Cnam et membre du Cercle des économistes, Olivier Babeau, président de l'Institut Sapiens, et Jezabel Couppey-Soubeyran, maître de conférences à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans l'émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Les Argentins sont appelés aux urnes ce dimanche 19 novembre pour le second tour d'une élection présidentielle particulièrement polarisée. Dans un pays plongé dans une profonde crise économique, l'ultralibéral Javier Milei, qui a recueilli 30 % des voix au premier tour, affronte le ministre de l'Économie sortant, Sergio Massa. Veste en cuir noir, faux airs de rockeur, Javier Milei veut appliquer une politique de la motosierra (la tronçonneuse). Pour symboliser la réduction drastique du budget de l'État qu'il souhaite mettre en œuvre s'il gagne la présidentielle, le candidat ultralibéral exhibe l'engin pendant certains meetings et fait vrombir le moteur devant la foule. L'objet est devenu l'un des symboles de la campagne du candidat libertarien, qui promet de faire tomber les dépenses de l'État central à 9,3% du produit intérieur brut (PIB) contre 24,3% aujourd'hui. Une baisse de 15 points que bon nombre d'économistes jugent irréalisable, en particulier en l'espace d'un mandat présidentiel de quatre ans. Admirateur des économistes les plus libéraux - il a nommé ses chiens des prénoms de plusieurs d'entre eux, dont « Milton » en hommage à Milton Friedman, l'un des pères du néolibéralisme - Milei veut réduire autant que possible la place de l'État dans l'économie. Il compte ainsi supprimer les aides sociales, les subventions, mettre fin à l'éducation gratuite, privatiser la santé... Il tient dans le même temps des discours véhéments contre les impôts : « c'est du vol », tout comme la « justice sociale » assure-t-il, avant de comparer le prélèvement de l'impôt à un héritage de « l'esclavage » et à une pratique pire que celle des voleurs de droit commun.Abandon du pesoMais la mesure phare du candidat (qui a obtenu 30% des voix au premier tour, derrière le ministre de l'Économie sortant Sergio Massa) est de dollariser l'économie argentine. « Cela mettrait fin à cette arnaque qu'est le peso, qui fond comme des blocs de glace dans le désert du Sahara en pleine journée », a assuré le candidat lors d'une interview télévisée, pendant la campagne. La monnaie nationale a perdu plus de 90% de sa valeur face au dollar depuis quatre ans et l'inflation dépasse les 140 % sur un an, au point que les commerçants changent les étiquettes de prix des produits plusieurs fois par semaine : pour Javier Milei, la solution passe donc par l'abandon du peso au profit du billet vert. Pendant ses meetings, ses partisans brandissent même des billets de 100 dollars à son effigie. Sans monnaie nationale, l'ultralibéral compte se débarrasser également de la Banque centrale. L'Argentine serait alors dépendante de décisions de politique monétaire prises aux États-Unis, sans avoir de marge de manœuvre au niveau local.À lire aussiPrésidentielle en Argentine: le favori des sondages accusé d'être à l'origine de la chute du pesoUne économie en criseDans un pays en plein marasme économique, le ministre sortant de l'Économie a - contre toute attente - réussi à se hisser en tête du premier tour de l'élection présidentielle. Sergio Massa, centriste rallié à la majorité péroniste, a obtenu 37 % des voix. Au gouvernement depuis août 2022 (avec un portefeuille élargi), il n'a pas réussi à freiner significativement l'inflation à trois chiffres. La Banque centrale argentine a les taux d'intérêt les plus élevés au monde (130 %). Près de quatre Argentins sur 10 se trouvent sous le seuil de pauvreté. Le pays est lourdement endetté auprès du Fonds Monétaire International (FMI), à qui il doit près de 44 milliards de dollars. La sécheresse historique enregistrée cette année n'a fait qu'empirer la situation : les mauvaises récoltes agricoles n'ont pas permis de renflouer en devises étrangères les caisses de l'État. ÉquilibristeÀ la fois ministre et candidat, Sergio Massa a joué durant toute la campagne les équilibristes. D'un côté, il a dévalué le peso de près de 20% en août, pour répondre aux exigences du FMI. De l'autre, il a baissé l'impôt sur le revenu et la TVA, pour montrer à son électorat qu'il tente de lutter contre les effets de l'inflation. Malgré l'endettement colossal du pays, Sergio Massa promet aussi de préserver les services publics et d'alléger les taxes à l'exportation des produits agricoles, très critiquées par les producteurs de viande ou encore de soja et de blé. À quelques jours du scrutin, les sondages ne permettaient pas dégager une tendance claire en faveur d'un candidat ou de l'autre. Quel que soit le gagnant de l'élection, il fera face à une économie argentine à l'agonie et devra sans doute renégocier la dette du pays auprès du FMI.À lire aussiPrésidentielle argentine: Massa et Milei s'opposent rudement à une semaine du scrutin
Ce jeudi 16 novembre, Gilles Raveaud, maître de conférence à l'Institut d'Études Européennes de Paris 8 - Saint-Denis, Philippe Trainar, professeur au Cnam et membre du Cercle des économistes, et Jean-Marc Daniel, professeur d'économie à l'ESCP Europe, ont débattu de la hausse des taux de la BCE face à l'inflation et à l'augmentation du chômage au troisième trimestre, ainsi que des solutions à la baisse du niveau scolaire, dans l'émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Extrait de l'épisode diffusé ce Dimanche Lors de cet échange, Pascal, nous plonge dans les méandres de la lutte contre le crime financier, détaillant les enjeux actuels pour les établissements financiers en matière de suivi des sanctions et la mise en place de Solutions de "sanctions screening". Il aborde la manière dont la technologie, et en particulier l'intelligence artificielle, peut révolutionner la prévention tout en mettant en lumière les défis conformité que cela implique pour une multitude d'acteurs du secteur financier, mais pas uniquement. Pascal retrace l'histoire de Neterium depuis sa genèse il y a 6 ans, en passant par les différentes étapes de développement et les collaborations importantes. L'association avec Swift est notamment détaillée, révélant les avantages majeurs pour les clients de Netrium. Nous parlons aussi du partenariat stratégique avec Erste Group et plus particulièrement de l'apport concret au groupe Autrichien.
Maître Moser nous rappelle que les banques doivent se plier à la jurisprudence qui leur indique de prendre en charge des chèques perdus, détournés, ou falsifiés. La Cour de cassation précise qu'en cas de falsification grossière d'un de vos chèques, vous devez être remboursé par votre banque. Tous les jours, retrouvez en podcast les meilleurs moments de l'émission "Ça peut vous arriver", sur RTL.fr et sur toutes vos plateformes préférées.
Le Secrétariat à l'économie nous a appris qu'en octobre, le taux de chômage est resté inchangé sur un mois. A 2%. On peut donc désormais parler de plein emploi en Suisse. Mais est-ce une bonne nouvelle? Qu'est-ce que cela signifie vraiment? On en discute dans cet épisode du Point J avec Valérie Lemaigre, économiste en chef de la Banque cantonale genevoise. Julie Kummer Réalisation: Kyanu Kombot-Naguemon Pour aller plus loin: Togni Carla, "Le genre du chômage", éd. Antipodes, 2015 Nous contacter: 079 134 34 70 sur WhatsApp ou pointj@rts.ch
▶ Les pays les plus pauvres, notamment africains, connaissent une nouvelle crise de la dette. Une crise dont l'importance est inédite. Mais alors le fossé Nord-Sud va-t-il se creuser ? L'Afrique est-elle embourbée dans un piège ? Qui tire les ficelles, à qui profite le "crime" ? Quel rôle des pays riches dans tout cela ? Les réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI se sont terminées le 15 octobre à Marrakech. Selon les derniers chiffres du FMI, près de la moitié des pays pauvres souffrent de la dette. Une crise qui ne touche pas particulièrement des pays surendettés. Désormais, la Chine fait partie des créanciers, ainsi que les investisseurs privés. Les pays pauvres sont bloqués entre les créanciers, la nécessité de relancer pour l'emploi des jeunes, l'impossibilité de faire un emprunt, ou les partenariats public-privé. En Afrique subsaharienne, la dette domestique est supérieure à la dette extérieure. Mais cette dernière pèse lourd dans le budget des pays, où les emprunts sont bien plus chers à rembourser car les devises sont étrangères, et les taux ont augmenté. Par exemple, au Kenya, la dette représente 60% de son budget, cela représente 3 fois plus qu'il y a 6 ans. Les pays compensent alors en réduisant leurs dépenses de santé ou d'éducation. La Zambie a pu se voir accorder du temps supplémentaire pour rembourser, est-ce vraiment la solution ? « La prochaine reconstitution des ressources de l' «International Development Association» doit être la plus importante de tous les temps », a lancé Ajay Banga, le président de la Banque mondiale, vendredi 13 octobre. Le fonds a un budget de 93 milliards de dollars pour la période comprise entre 2021 et 2024" rapporte Le Monde. "L'Afrique retombe dans le piège de la dette", titrait Le Monde le 18 juin 2023. Soit moins de vingt ans après le cycle des programmes d'ajustement structurel imposés par la Banque mondiale et le FMI, qui promettaient à la clé des remises de dette. Comment expliquer ce cycle infernal ? Comment en est-on arrivé là ? Ce n'est pas une crise de la dette, explique Thomas Porcher. Carlos Lopes, professeur à l'université du Cap, en Afrique du Sud, le service de la dette en Afrique subsaharienne équivaut à la somme qui a été mise sur la table pour sauver une seule banque américaine : la Silicon Valley Bank. Le problème ? Les pays pauvres n'ont pas accès au financement comme l'ont les pays du Nord, dont le développement des pays africains ne les arrange pas, explicite Thomas Porcher. La loi immigration, loi « Darmanin », qui dit vouloir « contrôler l'immigration et améliorer l'intégration », a été débattue la semaine dernière au Sénat. Et la droite sénatoriale a fortement durci le texte : suppression de l'aide médicale d'état, suppression des APL et allocations familiales pour les étrangers résidant en France depuis moins de 5 ans (c'était 6 mois jusqu'alors), durcissement du droit du sol c'est à dire que ce ne serait plus automatique d'être naturalisé une fois qu'un mineur étranger aura atteint la majorité, suppression de l'article 3 sur la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers dits « en tension ». Thomas Porcher démonte cette loi et les clichés autours des immigrés en France. ▶ On est là ! Jamais un média populaire et indépendant, qui n'est détenu ni par de riches oligarques ni par l'Etat, n'avait arraché le droit d'être diffusé à la TV ! Nous si ! RDV sur le canal 350 de la freebox, et toujours sur Youtube et sur notre site internet !
Cet épisode a été réalisé en collaboration commerciale avec La Nef dans le cadre de la semaine de la finance solidaire. Non, l'argent ne dort pas, il pollue ! Enfin, cela dépend de votre établissement bancaire bien sûr. Lorsqu'elle est placée au sein d'établissements bancaires conventionnels, notre épargne pollue puisqu'elle contribue à financer des projets climaticides telle que le secteur des énergies fossiles. Il faut retenir que 70% des financements énergétiques des quatre principales banques vont vers les énergies fossiles. Fort heureusement des solutions existent, c'est le cas de la Nef qui soutient, depuis 1988, des projets sociaux, écologiques et culturels. Depuis sa création, cette coopérative bancaire éthique a financé plus de 7000 projets pour plus d'un milliard d'euros. Parmi les projets emblématiques soutenus par la Nef on retrouve : Veja, Ethiquable, Lamazuna, Enercoop, Action contre la faim, Loom…. L'une des particularités de la Nef c'est notamment la présence de banquiers itinérants sur l'ensemble du territoire. Alors, dans cet épisode, Victor, banquier itinérant à La Nef, nous raconte son quotidien et nous explique les particularités de son métier. À ses côtés, Ivan, directeur commercial de la Nef, nous rappelle les fondements ainsi que les engagements de la Nef. Il revient également sur le mouvement Big Banque qui est vu comme l'opportunité de participer à l'émergence d'une nouvelle banque éthique et indépendante en France. Une coopérative bancaire dédiée à la transition écologique et sociale et 100% transparente. Plus de 47 000 citoyennes et citoyens ont déjà rallié le mouvement. Pourquoi pas vous ? Enfin, aux côtés de ces deux membres de la Nef, vous entendrez Mayé Lepoutre, fondatrice de la boulangerie lyonnaise Bonomia dont le projet a été financé par la Nef. Ressources complémentaires : La Nef : https://www.lanef.com Boulangerie Bonomia : https://bonomia-boulangerie.fr/ Épisodes complémentaires (découvrir ces projets financés par La Nef) : Ethiquable : https://audmns.com/tkemEww Lamazuna : https://audmns.com/fkQNNcs Action contre la faim : https://audmns.com/CYiMhKz Enercoop : https://audmns.com/bEAYBoB LOOM : https://audmns.com/hFGganR Cet épisode a été réalisé en collaboration commerciale avec La Nef dans le cadre de la semaine de la finance solidaire. Soutenir Basilic : instagram.com/basilicpodcast/ basilicpodcast.com Production : Jeane Clesse Musique : @Klein Graphisme : Mahaut Clément & Coralie Chauvin Mix : Jeane Clesse Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser plein d'étoiles et un commentaire sur la plateforme Apple Podcasts et surtout à vous abonner grâce à votre application de podcasts préférée ! Cela m'aide énormément à faire découvrir Basilic à de nouveaux auditeurs et de nouvelles auditrices.
Back to payments and Forex this week. Patrick delves deep into the intricate fabric of Convera, a dominant player in the payment industry. We kick off our conversation with a retrospective, as Patrick provides a comprehensive overview of WU Business Solutions' 2021 activities. He shares the motivations and strategic intricacies behind Goldfinch Partners and BauPost Group's acquisition of WUBS. Shifting focus to the core of Convera, Patrick paints a vivid picture of the company's current positioning: its expansive geographical presence, the pillars of its value proposition, and the diverse suite of solutions it offers. The discussion becomes more insightful when we explore Convera's significant global footprint, which spans 200 countries, operates in 22, and deals with 140+ currencies. Patrick touches on the company's strategies that have driven this global success and the tailored services catering to a broad spectrum of clientele, from SMEs to NGOs. Naturally, we couldn't discuss Convera's growth and development without exploring the transformation projects of this major player, particularly from a technological perspective, including its AWS Cloud migration. This leads us into a discussion about regulatory strategy and the factors that prompted the American company to establish its European headquarters in Luxembourg. Additionally, we delved into their risk management approach, especially concerning hedging foreign exchange (FX) risks.
« Avec la force du collectif, on va très loin. » « Il faut écouter tous ceux qui ne sont pas d'accord avec toi. » Nouvel épisode, nouveau sujet : on va parler banque digitale conçue pour vous, entrepreneurs, mais aussi intrapreneuriat. Pour l'occasion on reçoit l'excellent Bertrand Cizeau, Directeur de la banque digitale Hello bank! dont vous avez sûrement déjà entendu parler, qui répond aux questions de Yacine Sqalli.
Le triste constat que fait le Groupe ODDO BHF il y a une dizaine d'années, c'est une très faible implication des femmes dans la gestion de leur patrimoine, alors qu'en cumulé ces avoirs représentent une part importante des actifs déposés par les clients au sein du groupe. Alix nous permet de comprendre d'où viennent ces freins, ce qui importe aux femmes lorsqu'il s'agit de leur patrimoine, que ce soit en matière de prise de risque comme en matière d'impact et la façon dont tout cela évolue. Vous verrez que les préoccupations de ces dernières ne diffèrent pas tant que cela de celles des hommes, plutôt une manière différente d'aborder et d'appréhender ces sujets d'investissement et de structuration. Il y avait beaucoup de sujets que je pouvais approfondir avec le Groupe ODDO BHF. J'ai choisi Alix à plusieurs titres. Je voulais comprendre comment le groupe avait géré un projet d'intraprenariat, comment Ladies Bank avait vu le jour et approfondir leurs initiatives en matière de gestion de fortune pour les femmes. Tout y passe, de la genèse, au lancement ainsi que la gestion de ce média destiné à l'origine aux femmes qui fait désormais office de référence en matière de bonnes pratiques pour gérer son patrimoine.
Extrait de l'épisode de Dimanche Le triste constat que fait le Groupe ODDO BHF il y a une dizaine d'années, c'est une très faible implication des femmes dans la gestion de leur patrimoine, alors qu'en cumulé ces avoirs représentent une part importante des actifs déposés par les clients au sein du groupe. Alix nous permet de comprendre d'où viennent ces freins, ce qui importe aux femmes lorsqu'il s'agit de leur patrimoine, que ce soit en matière de prise de risque comme en matière d'impact et la façon dont tout cela évolue. Vous verrez que les préoccupations de ces dernières ne diffèrent pas tant que cela de celles des hommes, plutôt une manière différente d'aborder et d'appréhender ces sujets d'investissement et de structuration. Il y avait beaucoup de sujets que je pouvais approfondir avec le Groupe ODDO BHF. J'ai choisi Alix à plusieurs titres. Je voulais comprendre comment le groupe avait géré un projet d'intraprenariat, comment Ladies Bank avait vu le jour et approfondir leurs initiatives en matière de gestion de fortune pour les femmes. Tout y passe, de la genèse, au lancement ainsi que la gestion de ce média destiné à l'origine aux femmes qui fait désormais office de référence en matière de bonnes pratiques pour gérer son patrimoine.
L'émission 28 Minutes du 09/11/2023 Avec l'euro numérique, l'argent liquide va-t-il couler à pic ? Début novembre, la Banque centrale européenne a lancé une nouvelle phase dans son projet de mise en place de « l'euro numérique ». Il s'agira d'un moyen de paiement électronique mis gratuitement à la disposition de tous et qui s'ajoutera à la monnaie scripturale — celle des comptes bancaires — et à la monnaie fiduciaire — l'argent liquide. Bien que le retour d'une forte inflation ait redonné de l'élan aux billets et aux pièces après la Covid-19 — car permettant aux consommateurs de mieux gérer leurs dépenses — la tendance reste à la baisse. En France, la part des espèces dans les transactions est passée de 68 % en 2016 à 50 % en 2023. Les défenseurs de la dématérialisation y voient une possibilité de mieux lutter contre la criminalité et la fraude. Mais ses détracteurs mettent en avant le fait de pouvoir payer sans être suivi à la trace et gratuitement — contrairement au paiement par carte. Alors avec cet euro numérique, l'argent liquide va-t-il couler à pic ? On en débat. 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 09 novembre 2023 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
L'émission 28 Minutes du 09/11/2023 Rescapée des attentats de Bruxelles, elle vise les Jeux paralympiques de 2024 Le mot « résilience » pourrait avoir été inventé pour elle. Béatrice de Lavalette revient de loin. Le 22 mars 2016, elle a 17 ans et alors qu'elle s'apprête à prendre un avion à Bruxelles pour les États-Unis, elle est victime d'un attentat-suicide à la bombe. Elle en réchappe mais n'en sort pas indemne : elle est très grièvement blessée et doit être amputée des deux jambes. En convalescence, la Franco-américaine prend conscience de son état et sombre dans une profonde dépression. Un être la sauve : sa jument. « Elle représentait l'espoir qui me manquait. Ça m'a redonné la vie. » Béatrice de Lavalette réussit après quelques mois à se consacrer à sa passion pour l'équitation. Aujourd'hui, elle s'entraîne pour être sélectionnée aux Jeux paralympiques de Paris en 2024, au sein de l'équipe américaine, dans la catégorie para-dressage. La cavalière est notre invitée. Avec l'euro numérique, l'argent liquide va-t-il couler à pic ? Début novembre, la Banque centrale européenne a lancé une nouvelle phase dans son projet de mise en place de « l'euro numérique ». Il s'agira d'un moyen de paiement électronique mis gratuitement à la disposition de tous et qui s'ajoutera à la monnaie scripturale — celle des comptes bancaires — et à la monnaie fiduciaire — l'argent liquide. Bien que le retour d'une forte inflation ait redonné de l'élan aux billets et aux pièces après la Covid-19 — car permettant aux consommateurs de mieux gérer leurs dépenses — la tendance reste à la baisse. En France, la part des espèces dans les transactions est passée de 68 % en 2016 à 50 % en 2023. Les défenseurs de la dématérialisation y voient une possibilité de mieux lutter contre la criminalité et la fraude. Mais ses détracteurs mettent en avant le fait de pouvoir payer sans être suivi à la trace et gratuitement — contrairement au paiement par carte. Alors avec cet euro numérique, l'argent liquide va-t-il couler à pic ? On en débat. Enfin, retrouvez également les chroniques de Xavier Mauduit et Marie Bonnisseau ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 09 novembre 2023 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
L'Ukraine va faire un pas historique en direction de l'Union Européenne aujourd'hui. Sa candidature à l'adhésion devrait être officiellement validée par la commission de Bruxelles. Un processus à vitesse grand V malgré les immenses défis économiques que pose sa candidature. Kiev a fait sa demande en février 2022 quelques jours après le début de la guerre et elle a été acceptée dès le mois de juin. Après l'avis favorable de la commission, ce sera aux 27 de donner leur feu vert pour démarrer les discussions formelles. C'est à cause de cette guerre russe que le processus a été accéléré. En temps de paix, l'Ukraine aurait eu sans doute beaucoup plus de mal à convaincre aussi rapidement étant donné le grand écart entre son économie et celle des 27. Son PIB par habitant représente seulement le dixième de la moyenne européenne, ou encore la moitié de celui de la Bulgarie, le pays le plus pauvre de l'Union. La corruption endémique qui gangrène toute l'économie, l'oligarchie qui prévaut sont les autres obstacles majeurs sur la voie de l'adhésion.L'Ukraine, un pays entièrement à reconstruire une fois la paix revenueD'après la Banque mondiale cela coûtera au moins 400 milliards de dollars. La guerre et l'occupation d'une partie du pays ont effacé 30% du PIB en une année. Sept millions d'Ukrainiens ont plongé dans la grande pauvreté. Malgré ces marches arrière, l'économie ukrainienne tourne toujours à environ 70% du niveau d'avant-guerre et la culture des terres noires si réputées pour leur fertilité ont encore permis d'exporter de large quantité de blé en 2022. Mais l'État ukrainien, entièrement concentré sur l'effort de guerre, est en permanence sous perfusion financière. Il est alimenté par le FMI, les Etats-Unis et l'Union européenne.L'adhésion future de l'Ukraine implique donc des transferts massifs des 27 vers ce nouvel entrantSi le budget est constant, cela signifie que les parts du gâteau seront revues à la baisse pour les 27. Les fonds européens étant distribué entre autres en fonction du poids démographique, l'Ukraine forte de ses 44 millions d'habitants, absorbera une part considérable de la manne bruxelloise. La taille de son agriculture en fera sans doute l'un des premiers bénéficiaires de la Politique agricole commune (PAC). Les pays aujourd'hui bénéficiaires nets de l'UE pourraient donc devenir des contributeurs nets.Cela ne manquera pas d'inquiéter les pays de l'est de l'EuropeDes États membres qui ont largement profiter des subsides européens. Pour éviter à l'Europe de se déchirer avec ce nouvel élargissement, elle devra revoir de fond en comble les règles de son financement. Pourquoi pas se doter enfin du pouvoir de lever l'impôt ? Ou encore de celui d'emprunter régulièrement sur les marchés ? Ces idées sont très polémiques parmi les 27, mais il faudra en débattre, cela sera incontournable une fois que Kiev aura entamé les négociations d'adhésion. Une procédure qui peut durer des années.
Ce mardi 7 novembre, les salaires qui vont augmenter plus vite que l'inflation, ainsi que le rattrapage des entreprises par rapport à la perte de productivité, ont été abordés par Agnès Benassy-Quéré, sous-gouverneure à la Banque de France, Sylvie Mathérat, économiste, Senior Advisor du cabinet de conseil et d'audit Mazars, et Patrick Artus, conseiller économique de Natixis, dans l'émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Ce mardi 7 novembre, Agnès Bénassy-Quéré, sous-gouverneure à la Banque de France, Sylvie Matherat, économiste, senior advisor du cabinet de conseil et d'audit Mazars, et Patrick Artus, conseiller économique de Natixis, ont parlé du recul net de l'inflation en 2023 en France et dans la zone euro grâce à un rebond de la productivité et à l'augmentation des salaires, dans l'émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Ce mardi 7 novembre, Nicolas Doze a reçu Agnès Benassy-Quéré, sous-gouverneure à la Banque de France, Sylvie Matherat, économiste, Senior Advisor du cabinet de conseil et d'audit Mazars, et Patrick Artus, conseiller économique de Natixis, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Cet épisode est être une véritable mine d'or pour tous ceux qui s'intéressent à la gestion de patrimoine et à l'impact investing. À travers un échange très prolifique, nous faisons le point sur la mesure d'impact dans le cadre bien précise de la gestion de patrimoine et détaillons au travers d'exemples concrets et d'explications détaillées les interactions des trois piliers centraux : d'intentionnalité, additionnalité et de mesurabilité. Olivier et Vincent nous font découvrir Kimpa, à la croisée entre banque d'investissement et Family Office. Cette immersion dans les coulisses de la société vous permettra de mieux comprendre leur positionnement face aux CGP, aux banques privées et autres F/O. Porteurs d'une vision forte, Kimpa a su se tailler une place dans cet univers très fermé en entretenant des relations très fortes avec des familles d'entrepreneurs pour faciliter et accroitre la part de ces investissements dans les patrimoines de leur client. Nous explorons la passion qui anime ces entrepreneurs et comment celle ci se propage dans tout leur écosystème au travers des relations qu'ils entretiennent avec leurs clients, leurs transactions et les outils qu'ils déploient en interne. Une perspective du Wealth management qui a du sens !
Le Premier ministre japonais a annoncé, jeudi 2 novembre, un plan de 17 000 milliards de yens, soit 113 milliards de dollars, pour soutenir l'économie et atténuer les effets de l'inflation. Les économistes sont sceptiques. Fumio Kishida, Premier ministre japonais en mal de popularité, a présenté un plan pour soutenir l'économie nippone jeudi 2 novembre. Parmi les mesures, on trouve des baisses ponctuelles d'impôts sur le revenu et sur la taxe d'habitation, des aides aux ménages les plus modestes, ou encore des réductions d'impôts pour des secteurs stratégiques, comme les puces électroniques et la fabrication de batteries.Enfin, l'exécutif a prévu des subventions pour limiter le prix de l'essence, qui avait beaucoup augmenté au début de la guerre en Ukraine, et pourrait repartir à la hausse en raison du conflit entre Israël et le Hamas. Si on ajoute à cela les prêts garantis par l'État, prévus aussi dans ce plan, et les dépenses qui viendront des gouvernements locaux, le plan – qui doit encore être approuvé par le Parlement – atteint l'équivalent de 150 milliards de dollars. L'exécutif assure ainsi vouloir aider les ménages face à l'inflation, qui devrait rester proche des 3% cette année, alors que l'objectif de la Banque centrale est de 2%. Fumio Kishida cherche également à améliorer son image auprès des Japonais, peut-être avant d'appeler à des élections anticipées début 2024.Pas de hausse des taux de la Banque centraleMalgré l'inflation, les taux de la Banque centrale japonaise restent parmi les plus bas au monde. Tandis que la Réserve fédérale américaine (Fed) ou la Banque centrale européenne (BCE) n'ont fait qu'augmenter les taux d'intérêt depuis 2022 et viennent seulement de marquer une pause, le principal taux directeur de la Banque du Japon reste négatif à – 0,1%. C'est en ce moment la seule Banque centrale au monde à avoir un taux directeur en dessous de zéro, par crainte de la déflation, la baisse des prix, qui a longtemps touché l'économie japonaise.Une partie des habitants semble sceptique, tout comme des experts interrogés par les médias nationaux et internationaux. Un économiste japonais chevronné, interviewé par l'agence Reuters, estime par exemple que les effets du plan seront faibles sur le PIB japonais et ne permettront pas d'atteindre l'objectif de 1% de croissance annuelle fixé par le gouvernement. Sans compter que le pays va encore plus s'endetter, alors le gouvernement a déjà annoncé en décembre 2022 vouloir doubler ses dépenses dans le secteur de la défense et que le Japon est déjà le plus endetté des pays développés. Les gouvernements successifs ont en effet longtemps tenté de soutenir la croissance à grands coups de dépenses publiques.Une économie encore convalescenteAu départ, le Japon avait bien résisté au choc de la pandémie de Covid-19, mais le pays subit finalement toujours les conséquences de cette crise qui a ébranlé l'économie mondiale, mis à l'épreuve les chaînes d'approvisionnement et a fait grimper les prix de l'énergie et des matières premières. La croissance a bien repris au printemps 2023, mais cela n'a pas duré : elle est repassée à 0,6% au troisième trimestre, notamment à cause du ralentissement économique de la Chine.Le yen, la monnaie japonaise, flirte avec son niveau le plus bas depuis trente-trois ans face au dollar. Le pays vieillit, manque de main-d'œuvre. Il a aussi pris du retard dans le domaine des semi-conducteurs ou encore des voitures électriques. D'après les projections du Fonds monétaire international (FMI), le Japon devrait perdre sa place de troisième économie mondiale cette année aux dépens de l'Allemagne. Avant d'être écarté du pied du podium par l'Inde, qui passerait bientôt quatrième, avant l'année 2030.
durée : 00:58:56 - Entendez-vous l'éco ? - par : Tiphaine de Rocquigny - Trente ans après l'entrée en vigueur du traité de Maastricht, le 1er novembre 1993, la lutte contre l'inflation menée par la BCE se fait-elle au détriment de la croissance économique ? - invités : Natacha Valla Economiste et doyenne de l'École du management et de l'innovation à Sciences Po, ancienne directrice générale adjointe chargée de la politique monétaire à la Banque centrale européenne ; Jérôme Creel Directeur du département des études de l'OFCE et spécialiste de l'UE, professeur à l'ESCP Business School ; Christian Saint-Etienne Professeur émérite titulaire de la Chaire d'économie industrielle au Conservatoire National des Arts et Métiers
Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre et la reprise des hostilités au Proche-Orient, l'attention internationale est tout entière concentrée sur la situation dans la bande de Gaza et en Israël. Mais la guerre en Ukraine ne s'est pas arrêtée pour autant. L'ONU appelle à ne pas oublier Kiev. Depuis l'invasion russe en février 2022, l'Ukraine dépend fortement de ses alliés tant sur le plan militaire qu'économique. Pour l'instant, les financements promis continuent à lui parvenir : le ministère des Finances ukrainien a fait savoir que Kiev avait reçu en octobre 2,8 milliards de dollars d'aide financière des États-Unis et de l'Union européenne. Des sommes qui doivent servir à financer les dépenses de l'État, la protection sociale, les salaires des enseignants et du personnel médical.Mais alors que l'hiver approche et que le conflit s'est enlisé, Kiev craint que le conflit en cours entre Israël et le Hamas ne détourne l'attention de ses partenaires occidentaux, surtout au moment où Washington accentue son aide militaire à Israël. Inquiétude partagée par l'ONU : « Il est important de ne pas perdre de vue d'autres crises, en particulier une crise aussi brutale et de grande portée que celle provoquée par la guerre en Ukraine […] qui continue d'infliger des niveaux de souffrance inimaginable », a déclaré Ramesh Rajasingham, du bureau humanitaire des Nations unies.Les républicains prêts à voter une aide à Israël mais pas à l'UkraineUne crainte loin d'être infondée. Aux États-Unis, le soutien à Israël et à l'Ukraine fait déjà l'objet d'un débat partisan. La Maison Blanche a promis à Kiev que son soutien à Israël ne se ferait pas à ses dépens, mais l'administration Biden a besoin d'un vote du Congrès pour une nouvelle tranche d'aide de 60 milliards de dollars à destination de l'Ukraine, pour moitié dépensés en armement. Il faut y ajouter un paquet de 14 milliards de dollars pour soutenir l'effort de guerre israélien.Mais si les républicains qui contrôlent le Sénat sont traditionnellement favorables à Israël, ils sont en revanche beaucoup plus réticents à soutenir Kiev. Le nouveau speaker républicain Mike Johnson, issu des rangs de l'extrême droite trumpiste, se dit prêt à accorder une rallonge à Israël, mais exige un vote séparé sur les deux enveloppes. Ce serait une « victoire pour Poutine » a tenté d'argumenter Lloyd Austin, le patron du Pentagone.Pour tenter d'éviter ce piège tendu, Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, a plaidé mardi devant le Sénat pour une enveloppe commune : « Poutine essaye de tirer profit de l'attaque du Hamas contre Israël. Il espère que cela va nous distraire, que les États-Unis vont se désintéresser de l'Ukraine, lui retirer ses ressources, son soutien. Pour nous, les deux sont liés », a-t-il ajouté avant de faire référence à l'Iran, à la fois allié du Hamas et de Moscou.Kiev a d'autant plus besoin du soutien financier et militaire de ses alliés occidentaux que la Russie tourne son économie tout entière vers l'accroissement de son effort de guerre. La semaine dernière, la Douma – le Parlement russe – a voté une hausse de quasiment 70% du budget militaire de Moscou pour 2024. Le budget de la défense va dépasser 6% du PIB, du jamais vu dans l'histoire récente. Pour comparaison, les dépenses militaires en France atteignent 2% et 3% aux États-Unis.L'économie ukrainienne résisteSur le plan économique, l'Ukraine est sous perfusion, mais prouve sa résilience. Pour la première fois depuis l'invasion russe, le pays a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2023, d'après les données de la Banque mondiale. Reste que l'économie ukrainienne souffre de la destruction des infrastructures par les bombardements russes et de la mobilisation : les hommes et les femmes sur le front ne font pas tourner l'économie.La balance commerciale ukrainienne souffre aussi du refus de la Russie de renouveler l'accord d'exportation de céréales par la mer Noire. Cette semaine, le ministère ukrainien de l'Agriculture a fait savoir que malgré la mise en place de routes alternatives par le Danube, les exportations de céréales de Kiev avaient diminué de près de moitié cette année par rapport à octobre 2022.À écouter aussiUkraine: un conflit éclipsé par le Proche-Orient
Le président français Emmanuel Macron est arrivé ce mercredi 1er novembre à Astana pour une visite de deux jours au Kazakhstan, puis en Ouzbékistan. Un déplacement à fort accent économique. Une délégation d'une quinzaine de patrons d'entreprises est d'ailleurs du voyage. Des contrats sont attendus dans les secteurs pharmaceutique et aéronautique. Sont également représentés, dans la délégation, les secteurs de l'agroalimentaire et surtout de l'énergie et des minerais.Déjà cinquième investisseur étranger au Kazakhstan, du fait notamment de l'implantation de TotalEnergies, la France est sur les rangs pour le projet d'une première centrale nucléaire, qui doit encore être validé par référendum.Construire et s'approvisionnerAvec sa politique de relance de l'atome civil, la France cherche par ailleurs à diversifier et consolider son approvisionnement. Orano entend donc développer ses activités en Ouzbékistan et au Kazakhstan, déjà importants fournisseurs en uranium de la France. D'autres matières premières sont convoitées. Le sous-sol de la région regorge de « matériaux critiques » essentiels pour la transition énergétique.La France est loin d'être la seule à s'intéresser à la région. L'Asie centrale attise les convoitises tous azimuts. Au nord, la Russie conserve des appétits. Le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et les trois autres pays d'Asie centrale de l'ex-Union soviétique sont restés liés à Moscou.Avec l'invasion de l'Ukraine, même si certaines capitales marchent sur des œufs dans l'équilibre géopolitique, selon la Banque européenne de reconstruction et de développement, les échanges commerciaux avec la Russie ont été stimulés. Entre autres, car ces anciens satellites de Moscou serviraient d'intermédiaires. Mais pas seulement, la Russie a dû modifier les flux de marchandises.Après le bras de fer avec l'Union européenne au sujet du gaz le 7 octobre, le coup d'envoi à la livraison de gaz russe a été donné à l'Ouzbékistan via le Kazakhstan. L'Ouzbékistan, pourtant riche en hydrocarbures, a néanmoins été confronté à une crise énergétique l'hiver dernier. Et puis Moscou a aussi, selon Le Figaro, redynamisé un projet de « corridor de transport international Nord-Sud » allant de Saint-Pétersbourg à Bombay par bateau, le train et la route.« Nouvelles routes de la soie »Il n'empêche, Moscou étant occupée en Ukraine, d'autres prétendants en profitent pour faire la cour à l'Asie centrale, à commencer par la Chine. Pékin soigne ses relations dans la région. Xi Jinping avait réservé au Kazakhstan l'honneur de sa première visite à l'étranger post-Covid. En mai, la Chine a organisé un sommet à Xi'an, terminus de la « route de la soie », celle d'antan. Tout un symbole, car l'Asie centrale est l'un des points névralgiques du projet des « nouvelles routes de la soie » de Pékin.Côté ouest, la Turquie avance également ses pions dans cette région de langue turcique. Recep Tayyip Erdogan se rendra d'ailleurs au Kazakhstan ce 3 novembre. Entre-temps, jeudi, le Premier ministre hongrois Viktor Orban aura pris part au défilé.L'ensemble de l'Europe n'est d'ailleurs pas en reste. En marge de la COP27, l'Union européenne a conclu un accord de partenariat stratégique avec Astana sur les matières premières, les batteries et l'hydrogène vert.
« Centrafrique : la fabrique d'un autoritarisme », c'est le titre d'une étude publiée par le Centre de recherche international de SciencesPo et qui explore la construction du pouvoir du président Faustin-Archange Touadéra depuis 2016 : à la fois dans la continuité des pratiques historiques dans le pays et du contexte international de notre époque. Entretien avec le chercheur Roland Marchal, spécialiste de la région et auteur de l'étude. RFI : Vous attaquez fort en définissant la Centrafrique comme un « État déliquescent autour d'une crise existentielle » et jouant de ses « propres faiblesses et de la configuration régionale et internationale » pour « contraindre le champ politique et terroriser sa propre population ». L'analyse de la situation en Centrafrique pousse-t-elle nécessairement à tant de sévérité ? Roland Marchal : Je parle de cette crise de 2013 qui, d'une certaine façon, reste irrésolue. Est-on sorti de cet épisode tragique ? Par certains côtés, apparemment oui : le niveau de violence à Bangui n'est évidemment plus du tout de même nature. Par contre, on peut considérer que ce pays reste quand même dans un entre-deux à cause de choses basiques : le nombre de déplacés, le nombre de réfugiés, une situation politique et sécuritaire qui reste quand même hautement problématique malgré une forte présence des Nations unies et de ce qu'on appelle très gentiment les forces bilatérales, c'est-à-dire russes et rwandaises.Est-ce qu'on peut résumer votre propos en disant que dans le fond, Faustin-Archange Touadéra a bâti un projet autoritaire à la fois dans la lignée de l'histoire centrafricaine, mais aussi en s'adaptant à une situation sous-régionale et internationale mouvante, et que cela lui a permis de pérenniser son pouvoir ?Ce régime post-transition a réussi à sortir d'une certaine façon la gestion de la crise centrafricaine de ses opérateurs traditionnels, le Congo-Brazzaville et le Tchad, et au contraire a su se rendre dépendant du Rwanda, de l'Angola et également évidemment de la Russie. Déjà là, il y a une nouveauté qui est très intéressante et qui montre d'une certaine façon la grande modernité du projet autoritaire. Ce qui est inquiétant, de mon point de vue, c'est le fait qu'on a un environnement international qui a été extraordinairement défaillant, à commencer bien sûr par la France - j'y consacre de nombreuses pages -, mais également les Nations unies : il faudra quand même un jour dire l'extraordinaire échec qu'elles connaissent en Afrique centrale.Ce qui est notable dans ce régime, c'est qu'il vient au terme d'une crise existentielle, qu'il faut reconstruire un pays et que ce qu'on va voir, c'est finalement une élite qui va essayer de se reconstruire elle-même. Et je dis ça au sens propre et figuré, parce qu'au sens propre, on peut constater qu'il y a tout un nouveau quartier de Bangui qui s'appelle « Bellevue » - je dis c'est plutôt « belle vie » -, avec de très nombreuses maisons extrêmement spacieuses, luxueuses dans un contexte centrafricain, mais construites avec quel argent ? La population se demande : « pourquoi, nous, on n'a rien et pourquoi certains ont tant ? »Il y a un autre point de permanence, c'est la rupture entre la capitale qu'on appelle des fois « la République de Bangui » et les provinces, rupture qui ne fait que se creuser ?Cela est un énorme problème dans l'appréhension internationale de la situation en Centrafrique. D'une certaine façon, si les choses ne se passent pas trop mal à Bangui, cela veut dire qu'elles ne se passent pas trop mal à l'échelle du pays, se dit-on, ce qui évidemment n'est pas vrai du tout. Et c'est là peut-être où on doit regretter l'hypocrisie, pour être gentil, des Nations unies : elles auraient dû depuis le début mettre un point tout à fait alarmiste sur cette situation. Au contraire, ce qu'on a vu, ces écarts se développent ; et à l'intérieur de Bangui également, entre certains quartiers.Faustin-Archange Touadéra a eu pendant plusieurs années un comportement assez virulent vis-à-vis de la communauté internationale et de la France. Ces derniers mois, il y a eu un changement de ton par rapport à Paris, par rapport à l'ONU, par rapport aux bailleurs internationaux. Comment voyez-vous ce changement de ton ?Je crois qu'il y a plusieurs choses qui se sont passées. La première, c'est quand même le changement de Constitution qui va permettre à Monsieur Touadéra d'être réélu sans aucun problème dans son propre pays. Donc, il a une assurance d'une certaine façon de pouvoir rester au pouvoir. Il sait que pour rester au pouvoir, il lui faut payer ses fonctionnaires, surtout ses militaires. Fondamentalement, c'est comme ça que [François] Bozizé s'est maintenu et disons que d'une certaine façon, le calcul est assez juste. Il n'a pas besoin de développer le pays, il n'a pas besoin de faire régner l'ordre et la loi.Et donc, il s'est retrouvé face un moment à une pression financière très forte puisque la France a arrêté l'aide budgétaire, du coup l'Union européenne a arrêté, et du coup la Banque mondiale et les autres institutions donatrices ont été quand même plus hésitantes : puisque donner de l'argent à la Centrafrique, cela signifiait fondamentalement payer les salaires de Wagner.Aujourd'hui, la posture française a évolué. Le président Touadéra se dit qu'on peut faire un peu plus de diplomatie, qu'on peut donner certaines assurances, une des assurances étant par exemple de ne pas donner l'hospitalité à des groupes rebelles tchadiens, donner une marge de manœuvre plus grande au Rwanda, et que tout cela va dans le sens des intérêts bien compris de Paris.À lire aussiCentrafrique: le président évoque «des avancées majeures» dans le processus politique et de pacification du pays
Extrait de l'épisode de Dimanche Cet épisode est être une véritable mine d'or pour tous ceux qui s'intéressent à la gestion de patrimoine et à l'impact investing. À travers un échange très prolifique, nous faisons le point sur la mesure d'impact dans le cadre bien précise de la gestion de patrimoine et détaillons au travers d'exemples concrets et d'explications détaillées les interactions des trois piliers centraux : d'intentionnalité, additionnalité et de mesurabilité. Olivier et Vincent nous font découvrir Kimpa, à la croisée entre banque d'investissement et Family Office. Cette immersion dans les coulisses de la société vous permettra de mieux comprendre leur positionnement face aux CGP, aux banques privées et autres F/O. Porteurs d'une vision forte, Kimpa a su se tailler une place dans cet univers très fermé en entretenant des relations très fortes avec des familles d'entrepreneurs pour faciliter et accroitre la part de ces investissements dans les patrimoines de leur client. Nous explorons la passion qui anime ces entrepreneurs et comment celle ci se propage dans tout leur écosystème au travers des relations qu'ils entretiennent avec leurs clients, leurs transactions et les outils qu'ils déploient en interne. Une perspective du Wealth management qui a du sens !
Les marchés actions ont démarré la semaine en hausse, avant une course d'obstacles faite de résultats d'entreprises, de décisions de banques centrales et de statistiques macroéconomiques, le tout dans un contexte de poudrière au Proche-Orient. Ce matin, l'actualité passe par l'effet halloween, la Chine, Tom Sawyer, la Banque du Japon, Apple et les constructeurs automobiles américains.
Une récente évaluation menée par le Groupe indépendant d'évaluation (IEG) offre des enseignements pour orienter l'avenir de l'assistance de la Banque mondiale au Maroc, tout en mettant en lumière les principes fondamentaux d'une collaboration efficace avec les pays à revenu intermédiaire. Dans cet épisode, Estelle Raimondo et Sabine Durier se penchent sur le partenariat de la Banque mondiale avec le Maroc, sur ce qui a fonctionné ou pas. Estelle Raimondo, responsable des méthodes d'évaluation d'IEG, a dirigé la récente évaluation du programme pays du Maroc. Sabine Durier dirige le département de la gestion des connaissances et de la communication d'IEG.
Les investisseurs broient du noir en ce moment. Jamais un chef d'entreprise n'a été confronté à autant d'incertitudes. Rien que sur les trois dernières années, il a fallu faire face aux conséquences du COVID et à la désorganisation que cela impliquait dans les entreprises, faire face à la guerre en Ukraine et à redécouvrir l'effet papillon. C'est à dire qu'un événement au bout du monde a un impact direct sur, par exemple, la livraison de votre voiture ou sur le prix des aliments dans votre caddie. Au supermarché, il a fallu faire face au retour de l'inflation et à une indexation salariale carabinée et qui, à l'inverse des matières premières, ne revient pas en arrière. Les 3 % d'indexation salariale de 2024 s'ajoutent aux 11 % de l'année dernière. Nos entreprises doivent donc avoir les reins solides pour absorber cette hausse salariale, alors que leurs recettes sont souvent en baisse. Les mêmes dirigeants d'entreprises doivent faire face à une hausse rapide des taux d'intérêt. Et voilà en cette fin d'année un conflit entre Israël et le Hamas. La Banque mondiale nous dit que les prix du pétrole et du gaz, qui sont donc déjà très volatils depuis deux ans, risquent de s'envoler s'il y a une extension du conflit à d'autres pays comme l'Iran, le Qatar, l'Arabie Saoudite et même l'Egypte. Et d'ailleurs, dans un scénario extrême, la Banque mondiale voit le baril de Brent grimper au dessus des 150 $ (il tourne aujourd'hui autour des 85 $). Et donc il n'y a pas que les citoyens ou le patron de PME à être dans le brouillard. Même les toutes grandes entreprises, les multinationales cotées en bourse sont également dans le brouillard le plus complet. Et d'ailleurs, on le voit bien d'ailleurs au travers de la bourse. Et quand la bourse a peur elle devient cruelle, elle devient injuste. Elle massacre des entreprises qui ont fait d'excellents résultats malgré toutes les incertitudes que je viens de balayer. Mais comme ces résultats positifs sont juste un peu inférieurs aux attentes, eh bien la bourse les massacre quand même avec une violence inouïe. Même des valeurs qui occupent notre quotidien comme Alphabet, Google, Apple ou encore Tesla ont parce que leur croissance, bien que très positive, ne l'était pas assez au goût de la bourse et des algorithmes qui font et défont les actions cotées. Si tout le monde met le pied sur le frein par prudence, alors c'est clair, l'économie finira par passer par la case arrêt. En fait, hormis le cas du Proche-Orient, nos entreprises et la Bourse sont en train de redécouvrir ce qu'est une économie cyclique. À force d'avoir été droguée pendant presque 20 ans à coups de taux d'intérêt à 0 % avec des banquiers centraux transformés en dealers, on a oublié que l'économie, elle aussi, était cyclique. Et que, oui, il y a des creux, mais qu'elle peut aussi rebondir. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
En Afrique du Sud, la Banque mondiale a signé la semaine dernière un nouveau chèque d'un milliard de dollars en faveur d'Eskom, la compagnie nationale d'électricité littéralement à l'agonie. Cette entreprise centenaire est aujourd'hui incapable de fournir du courant en continu aux habitants et aux entreprises. Les délestages sont devenus quasi quotidiens cette année. Si on met bout à bout les coupures programmées par Eskom pour assurer un service minimum, le pays a déjà été plongé dans le noir pendant au moins deux mois complets depuis le premier janvier. Un record absolu dans la longue histoire des coupures de courant qui grèvent l'économie sud-africaine et pourrissent le quotidien des habitants depuis maintenant quinze ans.Eskom surendettéeEn théorie, Eskom a des capacités de production bien supérieures à la demande, mais les centrales fonctionnant pour la plupart au charbon sont tellement délabrées qu'elles tombent en panne les unes après les autres. Quand elles ne sont pas délibérément mises en maintenance par des personnes opposées aux réformes cherchant à améliorer le service.Eskom est surendettée, minée par la mauvaise gouvernance et désormais sans pilote à bord puisqu'il n'y a toujours pas de remplaçant depuis le départ au printemps d'André de Ruyter. Après trois ans d'activité, le PDG, arrivé comme un énième sauveur, a préféré démissionner, après avoir dénoncé la corruption qui gangrène l'entreprise avec la complicité d'après lui de l'ANC, le parti au pouvoir.La compagnie peut-elle assurer la transition énergétique ? Cela relève de la mission impossible, d'autant plus que le ministre de l'Énergie, un fervent partisan du charbon, est régulièrement accusé par l'opposition de stopper les projets dans les énergies alternatives. Seulement la moitié des appels d'offre lancés en 2021 dans l'éolien et le solaire, pour couvrir le déficit de l'offre d'Eskom, a abouti.Lente agoniePour sortir de l'impasse et pour sortir du charbon, le gouvernement préfère s'en remettre au privé. Il cherche à démanteler Eskom en dissociant la production, la transmission et la distribution de l'électricité. C'est en appui à ce plan de sortie de crise que la Banque mondiale renfloue une nouvelle fois la compagnie.Par ailleurs, la Banque mondiale veut promouvoir la décarbonation de l'énergie au niveau local. Les énergies renouvelables ne représentent qu'1% de la production d'Eskom, mais plus de 10% de l'offre au niveau national. Grâce aux initiatives spontanées prises par des consommateurs lassés des coupures incessantes. De plus en plus d'entreprises, ou de collectivités, se tournent vers des fournisseurs d'énergie renouvelable pour assurer leur besoin en électricité.Le secteur privé a pris le relais de l'opérateur public. Cette année, entre mars et juin, les capacités en électricité photovoltaïques ont quadruplé. Un bienfait pour les consommateurs comme pour la transition énergétique, et a priori un soulagement pour Eskom qui réduit ainsi la durée des délestages. Mais ces clients qui disparaissent, cette contraction de la demande, ce sont aussi des revenus en moins pour la compagnie, aggravant ainsi sa lente agonie.À lire aussiLe gouvernement sud-africain reprend la moitié de la dette de la compagnie d'électricité Eskom
En 10 ans, l'accès à internet a considérablement progressé sur le continent africain, passant de moins de 10% de couverture en 2010 à plus de 40% aujourd'hui. Une amélioration, mais encore de fortes disparités. Selon une étude de la Banque mondiale datant de 2020, les trois quarts des Subsahariens n'utilisaient pas internet. Les raisons : la couverture, mais aussi le coût. Selon le Worldwide Mobile Data Pricing de 2022, le gigaoctet coûte en moyenne 4,50€ en Afrique subsaharienne contre 2,50€ en Europe de l'Ouest. Le prix d'un smartphone, point d'accès privilégié à internet sur le continent, reste encore inabordable. La qualité du réseau, sa couverture et donc le coût restent des enjeux de taille car les besoins sont conséquents. Si l'on prend l'exemple du paiement mobile, l'Afrique concentre la moitié des comptes à l'échelle mondiale. La connexion est donc essentielle aux activités quotidiennes des Africains. Comment faire baisser les coûts ? Quelles solutions made in Africa peuvent être développées ? Avec :• Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, directeur du Bureau Afrique de l'ONG Internet Sans Frontières, chercheur associé à l'Institut Prospective & Sécurité en Europe (IPSE)• Muriel Edjo, directeur de la rédaction de We are tech Africa et chef du bureau Tech et Telecom de l'Agence Ecofin.• Ange-Frédéric Balma, entrepreneur, fondateur de Lifi-Led Côte d'Ivoire, une start- up qui propose un accès à Internet en utilisant des lumières Led dans les zones non couvertes par le réseau cellulaire.Programmation musicale :► Mère ya Palais - Warren Saada► Môgô Fariman - Roseline Layo
En 10 ans, l'accès à internet a considérablement progressé sur le continent africain, passant de moins de 10% de couverture en 2010 à plus de 40% aujourd'hui. Une amélioration, mais encore de fortes disparités. Selon une étude de la Banque mondiale datant de 2020, les trois quarts des Subsahariens n'utilisaient pas internet. Les raisons : la couverture, mais aussi le coût. Selon le Worldwide Mobile Data Pricing de 2022, le gigaoctet coûte en moyenne 4,50€ en Afrique subsaharienne contre 2,50€ en Europe de l'Ouest. Le prix d'un smartphone, point d'accès privilégié à internet sur le continent, reste encore inabordable. La qualité du réseau, sa couverture et donc le coût restent des enjeux de taille car les besoins sont conséquents. Si l'on prend l'exemple du paiement mobile, l'Afrique concentre la moitié des comptes à l'échelle mondiale. La connexion est donc essentielle aux activités quotidiennes des Africains. Comment faire baisser les coûts ? Quelles solutions made in Africa peuvent être développées ? Avec :• Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, directeur du Bureau Afrique de l'ONG Internet Sans Frontières, chercheur associé à l'Institut Prospective & Sécurité en Europe (IPSE)• Muriel Edjo, directeur de la rédaction de We are tech Africa et chef du bureau Tech et Telecom de l'Agence Ecofin.• Ange-Frédéric Balma, entrepreneur, fondateur de Lifi-Led Côte d'Ivoire, une start- up qui propose un accès à Internet en utilisant des lumières Led dans les zones non couvertes par le réseau cellulaire.Programmation musicale :► Mère ya Palais - Warren Saada► Môgô Fariman - Roseline Layo
During an insightful discussion, Ophelia explores the nuances of the rapidly growing crypto space, shedding light on the critical role her company, 21Shares, plays in its development. Our discussion also covers the Global Crypto Classification Standard (GCCS). She shares valuable insights on why the GCCS was formed, emphasising its potential to bridge the gap between traditional finance and the intricate realm of crypto-assets. We also delve into the challenges it took to get this off the ground. Ophelia shares many engaging stories about the birth and growth of 21Shares – its inception, key milestones, value proposition, and geographic expansion. During the episode, we speak about the company's diverse product offerings and the vital role its partners play, including market makers and custodians. Sustainability is a fundamental value of 21Shares, and we find out it was brought to the forefront due to their pledge to offset carbon emissions, particularly from on-chain crypto transactions. Our conversation ends with a discussion on 21Shares' green initiatives, their strategy for choosing such projects, and their vision for tackling upcoming environmental challenges.
Pour l'ensemble de leurs transactions, nos contemporains délaissent de plus en plus les billets et les pièces, leur préférant largement le paiement par carte ou au moyen du téléphone. Même pour les achat en boutique, les espèces n'étaient plus utilisées que par la moitié des consommateurs français en 2022, contre près de 70 % en 2016. L'épidémie de Covid et ses confinements ont beaucoup accru les modes de règlement dématérialisés. C'est pourquoi la Commission européenne a pris des dispositions pour mieux encadrer le lancement prochain d'un euro numérique. Après la mise en place d'un projet pilote, en 2021, l'euro numérique pourrait voir le jour à l'horizon 2028. Il s'inscrit dans la catégorie des "monnaies digitales de banque centrale", ce que les Anglo-Saxons traduisent par l'acronyme CBDC. Il s'agit d'une forme numérique de monnaie fiduciaire, émise et contrôlée par une Banque centrale. L'euro numérique dépendra donc de la Banque centrale européenne. Les mêmes usages L'euro numérique est donc la version digitale et dématérialisée de nos pièces et monnaies de 10 ou 20 euros par exemple. Elle a donc la même valeur que les euros physiques. Et aussi le même usage. De fait, on pourra l'utiliser de la même façon. Pour faire ses courses ou un transfert d'argent, même à l'étranger. En effet, quand cette monnaie numérique sera opérationnelle, les commerçants seront tenus de l'accepter comme moyen de paiement. Ils devront donc s'équiper en conséquence. Cette devise virtuelle peut faire penser aux cryptomonnaies. Mais ce qui l'en distingue, c'est son origine. L'euro numérique sera en effet une monnaie émise et garantie par la BCE. Ce qui en assure la stabilité. Elle devrait donc devenir, à terme, un moyen de paiement commode et sécurisé, à la portée de tous les citoyens de l'Union européenne. L'euro numérique, qui ne remplacera pas tout de suite les espèces, pourrait être accessible par le biais d'une application dépendant de l'Eurosystème, un organe regroupant la Banque centrale européenne et les Banques centrales nationales. Leurs réserves pourraient donc être constituées, à terme, de devises numériques. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique. Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. L'ARGENTINE ENTRE DEUX POPULISMES En Argentine, alors que tous les sondages donnaient le libertarien Javier Milei vainqueur il a obtenu 30, 2% des voix au premier tour de la présidentielle contre 36,3% à son rival, Sergio Massa, ministre de l'Économie et candidat de la coalition péroniste de gauche sortante Unión por la patria. Alors que voter est obligatoire en Argentine, le scrutin a été marqué par une abstention record : 74 % de participation, en recul de 9 points par rapport à 2019. Pour le deuxième tour, le 19 novembre, les deux hommes se disputeront notamment les voix de la droite traditionnelle, éliminée avec Patricia Bullrich et ses 23,8 %,. L'actuel ministre de l'Économie a pourtant été incapable de juguler une inflation de 140 %, dans un pays où 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, où le dollar atteint 1.000 pesos au marché noir et où le PIB perd 3,3 % par an. Pour effectuer sa « remontada » par rapport aux élections primaires d'août qui le donnait deuxième, ( il est passé de 5,3 millions à 9,6 millions de voix), Sergio Massa a annoncé une série de mesures destinées à protéger le pouvoir d'achat des électeurs. Il a mis en place un remboursement de la TVA sur les produits de première nécessité pour les salaires inférieurs à 700.000 pesos par mois (soit six fois le salaire minimum). Il a supprimé l'impôt sur le revenu pour l'immense majorité des travailleurs. Il veut « reconstruire la patrie » grâce à un large programme pour faciliter l'accès à la terre et au logement. Il veut renforcer les entreprises publiques, prône une politique d'adaptation volontariste au réchauffement climatique, et promet une « révolution éducative » dont le contenu reste vague. Sergio Massa se fixe quatre objectifs macroéconomiques : l'ordre fiscal, l'augmentation de l'excédent de la balance commerciale, qui devrait permettre de renflouer la Banque centrale, le développement dans l'inclusion sociale. Enfin, il veut rembourser au plus vite la dette que le pays a contractée auprès du F. M.I. Javier Milei, quant à lui, est un polémiste surgi en 2021 des plateaux TV sur la scène politique, souvent comparé à Donald Trump. Il a depuis suivi un fil rouge « dégagiste » contre la « caste parasite », visant les péronistes (centre-gauche) et les libéraux qui alternent au pouvoir depuis vingt ans. Anti-étatiste, son « plan tronçonneuse » vise à diminuer les dépenses publiques en supprimant plusieurs ministères (Éducation, Santé, Travaux publics et Développement social, Femmes), à libéraliser le port d'armes pour les civils et le commerce d'organes Il entend remplacer la monnaie nationale par le dollar, comme l'ont déjà fait le Panama ou l'Équateur. Mais dans un texte publié début septembre, 170 économistes qualifiaient cette dollarisation de « mirage », en raison du manque de dollars en circulation dans le pays et dans les coffres de la banque centrale. Il est opposé à l'avortement, doute de l'origine humaine du changement climatique, considère l'homosexualité comme un handicap et célèbre Viktor Orbán, Giorgia Meloni et Marine Le Pen. Lundi matin à l'ouverture des marchés, le risque pays, tel que mesuré par JP Morgan, a augmenté de plus de 10 %. *** L'EUROPE ET LA SÉCURITÉ Deux citoyens suédois ont été tués et un autre grièvement blessé à Bruxelles, le 16 octobre, par un homme qui s'est présenté ensuite, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, comme un membre de l'organisation Etat Islamique. L'auteur des faits, Abdesalem Lassoued, un Tunisien de 45 ans sans papiers, a été tué par la police. Le royaume, qui a connu deux attentats meurtriers faisant trente-cinq morts en 2016, compterait aujourd'hui quelque 600 « fichés S » dont la surveillance serait difficilement assurée. L'auteur de l'attentat ne figurait toutefois pas sur les listes de l'Office central d'analyse de la menace, a assuré le ministre de la Justice qui a démissionné. La Sûreté de l'Etat – le service de renseignement intérieur – a appelé récemment à un renforcement de ses moyens dans la lutte contre le terrorisme. Après l'assassinat dans un lycée à Arras du professeur Dominique Bernard et le meurtre des deux touristes suédois à Bruxelles, des aéroports ont été évacués en catastrophe en France, des frontières intérieures se sont fermées... L'Europe fait face à un risque terroriste bien plus important depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Le 19 octobre, à Luxembourg, les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne ont discuté de l'importation du conflit israélo-palestinien et de leurs corollaires, qu'il s'agisse d'antisémitisme ou d'islamophobie. Plusieurs ministres ont appelé à des politiques migratoires plus strictes consistant à mieux filtrer les entrées dans l'Union européenne et à pouvoir renvoyer plus rapidement les demandeurs d'asile qui présentent un risque pour la sécurité. Gérald Darmanin a dénoncé « un peu de naïveté dans les institutions de certains pays ou de l'Union européenne » face à ce qu'il appelle le « djihadisme d'atmosphère ». L'UE dispose désormais d'outils bien plus coercitifs que lorsque la France et la Belgique avaient été frappées en 2015 et en 2016. D'abord le règlement de l'UE adopté en 2021 et mis en œuvre depuis juin 2022 qui oblige les plateformes à supprimer en une heure les contenus terroristes, sur injonction des autorités compétentes des États membres. Mais également, le Digital Service Act, cette loi récente portée par le commissaire français Thierry Breton et qui vise à la modération des contenus diffusés sur internet. La guerre entre le Hamas et Israël, la polarisation croissante observée dans nombre d'États membres et le risque terroriste, conjugués aux importantes arrivées irrégulières dans l'UE, font monter la pression autour du pacte migration et asile, cet ensemble de textes présentés en septembre 2020 et toujours en discussion. Réunis en conseil à Bruxelles, jeudi et vendredi, les Vingt-Sept ont fait le point sur la sécurisation des frontières extérieures de l'UE. Certains États membres ont d'ores et déjà choisi de ne pas attendre davantage. Comme l'Autriche, l'Italie a décidé de réintroduire des contrôles à la frontière avec la Slovénie. Les gouvernements européens craignent une poussée des tensions communautaires à mesure qu'augmentera le nombre de victimes civiles dans la guerre d'Israël contre le Hamas. Dans plusieurs pays, dont la France, les actes antisémites, et, dans une moindre mesure, islamophobes, ont augmenté.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
Vous vous en souvenez peut être, une grande banque belge tablait l'année dernière sur une chute des prix de l'immobilier au second semestre 2022. Eh bien, c'est tout le contraire qui se déroule, car les statistiques, en tout cas pour le premier semestre 2023, montrent même que les prix font de la résistance en Belgique. Alors c'est assez étonnant car la Banque centrale européenne a augmenté, comme vous le savez rapidement et très fortement les taux d'intérêt en Europe. Et on aurait pu s'attendre à une sorte de vases communicants entre la hausse des taux d'intérêt et puis une baisse relativement brutale des prix de l'immobilier en Belgique et ailleurs. Mais ce n'est pas, ou en tout cas pas encore le cas chez nous. Alors en France, par exemple, même à Paris, les prix ont baissé et c'est vrai que le prix au mètre carré est même redescendu sous les dix zéro zéro 0 €. Et comme l'écrivait joliment Jean-Marc Vittori, éditorialiste au quotidien français Les Echos, c'est la panique dans les beaux quartiers de Paris. Car il ne sera plus possible de s'acheter une voiture électrique en vendant l'équivalent d'un espace pour Wess. Mais revenons en à la résistance de l'immobilier en Belgique pour le marché secondaire, c'est à dire celui du logement ancien. Alors d'abord, cette résistance, elle s'explique par le fait qu'un bien immobilier n'est pas l'équivalent d'une action ou d'une obligation. On n'achète pas ou on vend sur un coup de tête. L'immobilier sert à la fois en effet de logement et d'épargne. Et donc quand les taux d'intérêt augmentent et que les prix devraient baisser, eh bien ces derniers ne baissent pas autant qu'il le faudrait. Pourquoi? Parce que les vendeurs potentiels font de la résistance. Ils ont en tête un prix et ils n'en démordent pas. Ils ne veulent pas brader, disent ils, leurs biens au nouveau prix attendu par le ou les acheteurs. Et puis n'oublions pas que dans le logement ancien, celui ou celle qui voulait vendre son appartement pour en acheter un nouveau plus grand, par exemple, eh bien il ne peut plus le faire aussi facilement que par le passé. Pourquoi? Mais pour la simple raison qu'il ou elle a souvent contracté un emprunt hypothécaire à il y a quelques années, donc à des taux très bas pour son bien immobilier, et que s'il doit vendre et acheter un appartement plus grand ou une maison, et bien la personne concernée devra s'endetter pour le solde, mais avec un taux d'intérêt nettement plus élevé. Et ça, évidemment, ça freine les ardeurs des vendeurs sur le marché secondaire, autrement dit sur le marché de l'immobilier d'occasion. Et ça, c'est aussi le résultat de la magie, si je puis dire, des taux d'intérêt. S'il y a bien un actif qui est ultra sensible à la hausse des taux d'intérêt, c'est bien l'immobilier. Il y a même un effet de levier négatif. En effet, une hausse des taux d'intérêt de 1 % correspond souvent à une hausse de la mensualité de 10 %. Et donc oui, cela pèse fortement sur le budget d'un ménage. Autrement dit, le pouvoir d'achat immobilier des Belges, mais plus globalement des ménages un peu partout dans le monde a fortement baissé suite à ces hausses de taux d'intérêt. Il n'y a donc pas pour le moment de crash de l'immobilier, pour la simple raison que dans la situation actuelle, la baisse des prix, elle, est remplacée par plutôt la baisse des transactions. Les ménages qui souhaitaient acheter temporise en attendant des jours meilleurs. Et d'ailleurs les banques le voient bien les ménages ont diminué fortement leur demande pour des prix hypothécaires. Et donc ce qu'on voit d'abord, c'est d'abord une baisse du nombre des transactions. Et de voir. Mes confrères du Soir ont publié les derniers chiffres de Statbel pour le premier semestre 2023. Et on découvre quoi? Que le nombre de maisons vendues a diminué de 23 % et celui des appartements de 16 %. Il n'y a donc pas de crash immobilier à attendre malgré la hausse des taux d'intérêt, pour la raison déjà indiquée. Quand les prix baissent, les vendeurs refusent de vendre et donc la chute attendue en tout cas par certains économistes, eh bien elle s'étale sur plusieurs années. Mais bon, le fantôme du crash immobilier reste toujours dans les esprits et chacun le sait, il est impossible d'enterrer un fantôme. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.