Correctrice au journal "Le Monde" et auteure de "Au bonheur des fautes", Muriel Gilbert manie la langue française et les mots avec une grande agilité. Comme cet été, elle vous fait découvrir la signification d'une expression, son origine et surtout son bon usage.
Allez vite chercher un stylo et une feuille de papier, amis des mots. Ça faisait quelques semaines que je n'avais pas proposé de dictée, et j'ai tout l'impression que ça vous manquait. C'est Cédric, de Quimper, qui en a eu l'idée en écoutant le Bonbon sur la langue de la semaine dernière...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Frédéric m'a écrit sur Facebook pour me "confier une mission", dit-il, précisant "mais je crains qu'elle ne soit impossible". La mission, c'est d'"interdire 'du coup', que l'on entend trois fois par phrase, y compris (dans une moindre mesure) par de grands professionnels..."Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Je réponds ce matin à une question venue de Steenbecque, dans le département du Nord. C'est là que réside Jean, qui se dépeint comme un "fidèle auditeur du Bonbon sur la langue" (oh, merci Jean !), et qui souhaiterait que je "fasse le point sur l'utilisation de deux termes" voisins, souvent confondus...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Il y a peu, un auditeur me demandait l'origine de l'expression "au diable Vauvert", une façon un peu chic de dire "au bout du monde", "loin de tout". "Il est parti en vacances au diable Vauvert", "Ma sœur habite au diable Vauvert." On entend aussi parfois plus simplement "au diable vert", ou même "au diable" tout court...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Jean-Pierre, de Cesson-Sévigné, près de Rennes, est turlupiné par un mystère orthographique : "Pourquoi, m'écrit-il, élagage n'a-t-il pas de u après le g, alors que le verbe élaguer ou bien le mot élagueur en ont... et que dans tous les cas on prononce bien le son gue ?"Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Avant d'être un jeu, le lotto [avec deux T car on est en Italie, eh oui] fut d'abord un impôt extraordinaire institué en 1530, à Florence, pour renflouer les caisses de la ville. Une drôle de conception de l'équité avait donné l'idée de percevoir l'impôt au moyen d'un jeu de hasard : tu as tiré le mauvais numéro, tu paies.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce matin, amis des mots, on se penche sur des outils "petits, mais costauds"- comme disait une pub qui ne nous rajeunit pas - puisque ce sont eux qui articulent les mots entre eux : les prépositions. Sans elles, c'est simple, nos phrases ne tiennent pas debout.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Voilà un mot qui nous semble a priori bien français : le chic. Le chic parisien. La classe, quoi. Eh bien, il vient pourtant de l'allemand schick, qui veut dire "façon, manière", arrivé en français au XVIIIe siècle, sans doute par le biais des Alsaciens.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aujourd'hui, amis des mots, nous allons évoquer une erreur que l'on entend souvent... et qu'on lit parfois également, sous la plume ou le clavier de pessimistes qui trouvent que les choses vont "de mal en pire" - au lieu de "de mal en pis", bien sûr... une confusion assez compréhensible...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Amis des mots, il y avait longtemps que je ne nous avais pas proposé une petite dictée ! Munissez-vous d'une feuille et d'un stylo. Petit indice : il s'agit d'une dictée d'homonymes, plus exactement d'homophones qui ne sont pas des homographes, c'est-à-dire de mots qui se prononcent de la même façon avec des orthographes différentes...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'origine du mot "pape" est bien curieuse. Première surprise, alors qu'on aurait pu penser que ce mot-là, comme tant d'autres en français, et même encore plus que les autres, viendrait du latin, eh bien il vient du grec, pappas. Certes, il est arrivé en français par le latin...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous allons nous pencher sur une façon de parler qui est devenue fautive, et qui ne l'était pas voici quelques décennies. C'est Michel, de La Rochelle, qui m'a inspirée en me demandant si "malgré que" était ou non un barbarisme. Il s'étonne en effet d'avoir découvert plusieurs fois cette locution sous la plume de grands auteurs.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ces jours-ci, j'ai republié un graphique en forme de camembert, intitulé "Les choses qui piquent les yeux". Avec une petite part de camembert pour le sable, le savon, le soleil... et une grosse part pour "ils croivent". Les amis des mots se sont déchaînés !Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Amis des mots, j'ai envie de vous parler d'une expression un peu surannée peut-être, mais ultrachic, et qui génère quantité de fautes d'orthographe, parce qu'elle est basée sur un mot rare qui sonne comme un autre qui nous est familier. Comment écrivez-vous la locution "peu me chaut/d" ? C'est-à-dire "ça m'est égal".Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Je veux vous parler d'une erreur de mode qui me fait sursauter, y compris dans les livres et les journaux, et que j'entends même parfois, horreur, sur RTL ! Connaissez-vous, amis des mots, cette chanson de Charles Trenet intitulée L'Ame des poètes ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pendant que la moitié de la France se demande à quelle sauce sa retraite va être mangée et que les partenaires sociaux, les syndicats, le patronat, le gouvernement s'écharpent sur l'opportunité de poursuivre ou de claquer la porte de ce qui a été un peu partout qualifié de "conclave des retraites", les amis des mots, eux, s'intéressent aux mots...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Françoise est peut-être à la tête d'un café-restaurant : elle a besoin de savoir comment on écrit croque-monsieur au pluriel. "Les correcteurs automatiques d'orthographe acceptent avec ou sans S, précise-t-elle, et en plus, le pluriel de monsieur étant messieurs...", elle se demande s'il ne faudrait pas écrire des croques-messieurs.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Je me suis arrêtée sur la première scène de Ta promesse. Dans le petit secrétaire de son entrée, qu'elle croit connaître comme sa poche, Claire découvre un tiroir secret. "Secret", "secrétaire" : n'y aurait-il pas là comme une parenté ? J'adore aller fouiner dans ce genre d'histoires de famille terminologiques...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Quel drôle de mot, cette pugnacité, quand même, il faut être... pugnace pour bien le prononcer ! C'est vrai que logiquement, puisque ça s'écrit P.U.G.N, on devrait dire "puniacité". C'est en tout cas ce que nous avons appris au CE1 : G + N, ça fait "nieu", comme dans campagne, signe ou gagner...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Commençons par une expression qui génère pas mal de fautes, parce qu'elle comporte un mot si ancien qu'il a disparu ailleurs : avenu. Oui, avenu sans E, pas comme l'avenue Charles-de-Gaulle. Avenu, l'adjectif. Mais quel est ce drôle d'adjectif ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ludwig m'écrit ceci : "Je voudrais soumettre à votre sagacité un sujet d'orthographe : Pourquoi le verbe donner comporte-t-il deux N, alors que le mot donateur ne comporte qu'un N ? A l'inverse, le verbe honorer comporte un N, alors que le mot honneur en comporte deux. Seraient-ce deux cas particuliers ? Ou y a-t-il d'autres cas similaires ?"Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
J'ai reçu un de ces livres qui font ma joie et celle des amis des mots. Il s'appelle Ces mots qui n'existent pas (mais qu'on emploie quand même), c'est de Sylvie Brunet, aux éditions de l'Opportun. Le titre est un peu abusif, avouons-le. Il s'agit en fait de mots qui n'existent plus... sauf dans une expression, qui les a sauvés de la disparition.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Julien, de Bordeaux, m'adresse cet intéressant message : "Bonjour Muriel, une question me turlupine depuis des années. Pourquoi existe-t-il des noms communs masculins au singulier et féminins au pluriel (comme amour et orgue). Certains de nos contemporains, ajoute-t-il, diraient que ces mots sont agenres ou non binaires."Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Amis des mots, je dois vous faire un aveu : je ne loupe pas une émission des "Grosses Têtes". J'y apprends souvent quantité de choses (oui, certes, plein d'âneries aussi) J'étais au volant l'autre jour, branchée sur RTL, bien sûr, quand j'ai entendu Laurent Ruquier demander "Quel fruit on obtient si on a dans son jardin des opuntias, qu'on appelle aussi des cactus-raquettes ?"
Ah ces auxiliaires, je reçois quantité de questions à leur propos, et c'est vrai que parfois l'utilisation de l'un ou de l'autre semble bien arbitraire. Un auxiliaire, rappelons-le, quand ce n'est pas une personne qui apporte son assistance à une autre, bref un auxiliaire en grammaire, c'est un verbe qui sert à former les temps composés des autres verbes.
Vous croyez parler la même langue que les Québécois ? Méfiez-vous quand même, s'amuse Muriel Gilbert...
Catherine, de Vertou, en Loire-Atlantique, m'écrit : "J'ai appris à l'école primaire, il y a très longtemps, que lorsqu'on mettait 'sans' devant un mot, ce mot ne se mettait jamais au pluriel puisque sans signifie rien. Aujourd'hui, je constate souvent que le pluriel est utilisé. Pourquoi ? Je suis un peu perturbée par tous ces changements".
Les citoyens des Etats-Unis sont certes des Américains, mais c'est aussi le cas des habitants du Québec... et j'ai envie de vous parler de ce petit coin d'Amérique où l'on parle français, car j'ai découvert un petit livre qui a fait mes délices. Il s'appelle "Québécois, le guide de conversation illustré", avec ce sous-titre engageant "Pour jaser comme un Québécois pure laine".
Nous allons parler de mots que l'on confond souvent, ces pièges dont la langue française fourmille... et qui font le charme de nos dictées. Et tenez, saisissez-vous donc d'une feuille de papier et d'un stylo, amis des mots, et commençons par une toute petite dictée : nous allons parler de parti et partie.
Aujourd'hui, amis des mots, nous allons parler de l'Amérique... Comme si on n'en parlait pas assez, me direz-vous. Mais, évidemment, ce qui m'intéresse, c'est le nom de l'Amérique. Un lecteur du Monde s'indignait récemment que le journal ait écrit, au sujet de l'élection de Donald Trump, que "les Américains [s'étaient] prononcés".
Parfois, amis des mots, c'est moi qui décide de quoi on va parler dans le Bonbon sur la langue ! Et dernièrement, j'ai tellement vu cette erreur, y compris coup sur coup dans les sous-titres d'un documentaire à la télévision, et, le comble, dans un message reçu d'une des maisons d'édition qui publient mes livres, que je me suis dit : ça su-ffit !
Olivier qui se demande "Quelle est la différence d'utilisation entre les mots docteur et médecin." C'est vrai qu'on a tendance à utiliser l'un ou l'autre indifféremment, comme s'il s'agissait de synonymes : "J'ai mal partout, il faut que je prenne rendez-vous chez le docteur." "T'as raison, va voir le médecin." Alors, qu'en est-il ? Eh bien les deux mots ne sont pas synonymes, ou pas tout à fait.
Gérard m'interroge sur la différence entre "avoir affaire" et "avoir à faire". A l'oral, aucune différence. C'est justement ce qui nous embrouille, une fois de plus : on prononce exactement de la même façon des locutions, des mots figés ensemble par l'usage, qui s'écrivent différemment... et qui n'ont pas le même sens.
Un pléonasme, c'est une répétition de mots qui ont le même sens. Souvent, le pléonasme est considéré comme maladroit, comme dans les exemples dont nous parlions la semaine dernière, "descendre en bas", "monter en haut", ou dans "ils sont tous unanimes", puisque l'unanimité, c'est forcément tout le monde. Donc on dit "ils sont unanimes" et ça suffit.
Cette semaine, j'ai reçu plein de questions de vocabulaire : les amis des mots ont le souci d'utiliser les mots à bon escient, et c'est une bonne idée. D'abord Stéph, de Paris 3e, "souhaite connaître la différence de sens et d'usage des mots multiplicité et multiplication"...
Norbert, du Puy-en-Velay, dans la Haute-Loire, me dit qu'il a sursauté l'autre jour quand un médecin, au sujet de l'épidémie de grippe actuelle, a déclaré que le vaccin n'était pas "une panacée universelle". "Il me semble que c'est un énorme pléonasme", remarque Norbert...
"Chère madame, m'écrit une amie des mots du nom de Chantal, je viens de terminer le roman de Lisa Gardner intitulé Preuves d'amour. "Je me suis arrêtée, explique-t-elle, sur l'orthographe des verbes murmurer et souffler dans les phrases suivantes : 'Il avait le tesson de bouteille, murmuré-je' et 'J'ai eu peur de mourir, soufflé-je.' Et naturellement Chantal me demande mon avis sur la question...
Vous avez adoré, si j'en juge par le nombre de réactions, la mini-dictée d'il y a deux ou trois semaines autour des homonymes de "100" (sans, c'en, s'en, cent...). Eh bien nous allons partir sur une autre mini-dictée d'homonymes, plus littéraire, puisqu'il s'agit d'un poème de Maurice Carême. A vos stylos, amis des mots.
Une question de détail, amis des mots, mais qui peut éveiller les passions, vous allez voir. Voici ce que m'écrit Yves : "Bonjour Muriel, Les conseils de quartier de mon arrondissement organisent une dictée collective. Or, s'ils lui ont trouvé un nom ("La Grande dictée"), ils se chamaillent encore sur la typo à utiliser pour écrire ce nom...
Ce dimanche, nous allons parler d'un mot à la mode... Et même d'un mot qu'on trouve à toutes les sauces, et... allez, j'avoue ? ça m'énerve ! Vous savez, les tics de langage se suivent, on les entend, on les répète, bref ils sont contagieux, on se les refile comme le Covid ou un rhume poisseux. En la matière, chacun a ses propres agacements...
En 2025, le participe passé ne passe toujours pas, on dirait. Ce qui est sûr, c'est qu'il continue de passionner les amis des mots. Cette semaine, c'est Gérard, qui m'écrit de Rosheim, dans le Bas-Rhin. Voici sa question "Dans la phrase : 'les foulques ne se sont jamais posé', pourquoi le verbe posé ne s'accorde-t-il pas ?"
D'où vient l'Épiphanie ? Et la galette ? Et les rois ? Muriel Gilbert répond à nos interrogations...