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Colloques du Collège de France - Collège de France
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Introduction

Colloques du Collège de France - Collège de France

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 9:19


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : IntroductionThomas RömerProfesseur et administrateur du Collège de FrancePaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Droit, culture et société de la Rome antique
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : L'histoire ne s'écrit pas comme un roman vrai. L'élection de Paul Veyne à la chaire d'Histoire de Rome d'après les archives du Collège de France

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 51:41


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : L'histoire ne s'écrit pas comme un roman vrai. L'élection de Paul Veyne à la chaire d'Histoire de Rome d'après les archives du Collège de FranceDario MantovaniProfesseur du Collège de FrancePaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Droit, culture et société de la Rome antique
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Paul Veyne « inaugure » une nouvelle histoire

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 50:13


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Paul Veyne « inaugure » une nouvelle histoirePaul Cournarieuniversité Bordeaux MontaignePascal Montlahucuniversité Paris CitéPaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Droit, culture et société de la Rome antique
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Paul Veyne et les images : échos d'un bureau partagé au Collège de France

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 32:29


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Paul Veyne et les images : échos d'un bureau partagé au Collège de FranceVinciane Pirenne-DelforgeProfesseur du Collège de FranceFrançoise FrontisiCollège de FrancePaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Droit, culture et société de la Rome antique
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Un collègue savant, attentif et réservé. Témoignage sur Paul Veyne au Collège de France

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 36:56


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Un collègue savant, attentif et réservé. Témoignage sur Paul Veyne au Collège de FranceJohn ScheidProfesseur du Collège de FrancePaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Droit, culture et société de la Rome antique
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Introduction

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 9:19


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : IntroductionThomas RömerProfesseur et administrateur du Collège de FrancePaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Colloques du Collège de France - Collège de France
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Paul Veyne « inaugure » une nouvelle histoire

Colloques du Collège de France - Collège de France

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 50:13


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Paul Veyne « inaugure » une nouvelle histoirePaul Cournarieuniversité Bordeaux MontaignePascal Montlahucuniversité Paris CitéPaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Colloques du Collège de France - Collège de France
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Une idée de Paul Veyne

Colloques du Collège de France - Collège de France

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 49:40


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Une idée de Paul VeyneAndrea GiardinaScuola Normale di Pisa - Accademia dei LinceiPaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Colloques du Collège de France - Collège de France
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : L'histoire ne s'écrit pas comme un roman vrai. L'élection de Paul Veyne à la chaire d'Histoire de Rome d'après les archives du Collège de France

Colloques du Collège de France - Collège de France

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 51:41


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : L'histoire ne s'écrit pas comme un roman vrai. L'élection de Paul Veyne à la chaire d'Histoire de Rome d'après les archives du Collège de FranceDario MantovaniProfesseur du Collège de FrancePaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Colloques du Collège de France - Collège de France
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Paul Veyne et les images : échos d'un bureau partagé au Collège de France

Colloques du Collège de France - Collège de France

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 32:29


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Paul Veyne et les images : échos d'un bureau partagé au Collège de FranceVinciane Pirenne-DelforgeProfesseur du Collège de FranceFrançoise FrontisiCollège de FrancePaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Colloques du Collège de France - Collège de France
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Un collègue savant, attentif et réservé. Témoignage sur Paul Veyne au Collège de France

Colloques du Collège de France - Collège de France

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 36:56


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Un collègue savant, attentif et réservé. Témoignage sur Paul Veyne au Collège de FranceJohn ScheidProfesseur du Collège de FrancePaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Droit, culture et société de la Rome antique
Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Une idée de Paul Veyne

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Dec 10, 2024 49:40


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2024-2025Colloque - Paul Veyne au Collège de France : Une idée de Paul VeyneAndrea GiardinaScuola Normale di Pisa - Accademia dei LinceiPaul Veyne au Collège de France : Une rencontre organisée par Dario Mantovani, Vinciane Pirenne-Delforge et John Scheid.Au milieu des années 70, l'intitulé des chaires du Collège de France n'avait plus forcément le caractère générique et répétitif des appellations anciennes. Il fallait dès lors une certaine audace pour annoncer une « Histoire de Rome », ce dont Paul Veyne, élu en 1975, ne manquait assurément pas. Ne lui faisait pas non plus défaut la curiosité à large spectre qui l'a fait s'intéresser à presque tous les champs du savoir sur l'antiquité gréco-romaine, en les fécondant des méthodes des sciences sociales.Ce savant original, qui n'a jamais voulu faire école, n'aimait guère les hommages et ce n'est pas dans ce sens convenu que s'inscrira la journée du 10 décembre 2024. Il s'agira plutôt d'évoquer les circonstances de son élection, les dossiers qu'il a mobilisés dans ses cours et séminaires au Collège de France, la manière dont il s'inscrivait dans l'institution et le travail qu'il y a mené pendant près d'un quart de siècle (1976-1999).

Stroncature
“I primi Romani. La Roma senza Città" di Umberto Vincenti

Stroncature

Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 85:25


Lo scorso 9 aprile, Stroncature ha ospitato la presentazione dell'opera “I primi Romani. La Roma senza Città" di Umberto Vincenti (Rogas 2023). Il libro propone una prospettiva insolita sulla nascita di Roma, suggerendo che prima di diventare una città monumentale, Roma era un'organizzazione comune creata dalle popolazioni dei monti circostanti. Esplorando questo mistero, l'opera si concentra non sui monumenti, ma sui primi abitanti che superarono divergenze culturali e materiali per formare un'unione. Si indaga l'idea che l'Urbs sia nata come comunità coesa, guidata da uno spirito di conquista che ne ha segnato il destino. Con l'autore dialogano: Francesco Arcaria e Dario Mantovani.Diventa un supporter di questo podcast: https://www.spreaker.com/podcast/stroncature--4265827/support.

Colloques du Collège de France - Collège de France
Colloque - Litterae latinae : pour une histoire littéraire de Rome - Les juristes dans et hors de la littérature latine

Colloques du Collège de France - Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 13, 2023 32:54


William MarxLittératures comparéesCollège de FranceAnnée 2023-2024Colloque - Litterae latinae : pour une histoire littéraire de Rome - Les juristes dans et hors de la littérature latineIntervenant(s)Dario Mantovani, Professeur du Collège de FranceY a-t-il une littérature à Rome ? Autrement dit, ce que nous nommons aujourd'hui littérature, avec toutes les qualités et fonctions qui y sont habituellement attachées, existait‑il déjà dans l'antiquité romaine ? La question a été posée sans relâche par Florence Dupont dans toute son œuvre de latiniste et d'helléniste, l'une des plus originales et marquantes des cinquante dernières années. Elle y revient tout récemment dans sa monumentale Histoire littéraire de Rome : de Romulus à Ovide, une culture de la traduction (2022). Cette approche anthropologique et sociale des objets dits littéraires intéresse évidemment le comparatisme, et c'est pourquoi il a paru important de réunir professeurs du Collège de France et spécialistes de diverses disciplines (littératures, droit, histoire) et de diverses périodes et aires culturelles pour réfléchir ensemble à la question du littéraire à Rome.Le colloque se poursuivra le samedi 14 octobre de 9 heures à 18 heures dans l'amphithéâtre Alan Turing de l'Université Paris Cité, Campus des Grands Moulins, 8, place Aurélie Nemours, 75013 Paris.Partenaires du colloqueCollège de France, chaire Littératures comparéesUniversité Paris Cité, CERILACUniversité Sorbonne Nouvelle, CERCUniversité Paris Nanterre, UFR PHILLIA, Littérature et poétique comparéesANHIMA (CNRS)Antiquité territoire des Écarts

Littératures comparées - William Marx
Colloque - Litterae latinae : pour une histoire littéraire de Rome - Les juristes dans et hors de la littérature latine

Littératures comparées - William Marx

Play Episode Listen Later Oct 13, 2023 32:54


William MarxLittératures comparéesCollège de FranceAnnée 2023-2024Colloque - Litterae latinae : pour une histoire littéraire de Rome - Les juristes dans et hors de la littérature latineIntervenant(s)Dario Mantovani, Professeur du Collège de FranceY a-t-il une littérature à Rome ? Autrement dit, ce que nous nommons aujourd'hui littérature, avec toutes les qualités et fonctions qui y sont habituellement attachées, existait‑il déjà dans l'antiquité romaine ? La question a été posée sans relâche par Florence Dupont dans toute son œuvre de latiniste et d'helléniste, l'une des plus originales et marquantes des cinquante dernières années. Elle y revient tout récemment dans sa monumentale Histoire littéraire de Rome : de Romulus à Ovide, une culture de la traduction (2022). Cette approche anthropologique et sociale des objets dits littéraires intéresse évidemment le comparatisme, et c'est pourquoi il a paru important de réunir professeurs du Collège de France et spécialistes de diverses disciplines (littératures, droit, histoire) et de diverses périodes et aires culturelles pour réfléchir ensemble à la question du littéraire à Rome.Le colloque se poursuivra le samedi 14 octobre de 9 heures à 18 heures dans l'amphithéâtre Alan Turing de l'Université Paris Cité, Campus des Grands Moulins, 8, place Aurélie Nemours, 75013 Paris.Partenaires du colloqueCollège de France, chaire Littératures comparéesUniversité Paris Cité, CERILACUniversité Sorbonne Nouvelle, CERCUniversité Paris Nanterre, UFR PHILLIA, Littérature et poétique comparéesANHIMA (CNRS)Antiquité territoire des Écarts

Les Cours du Collège de France
Des mules de Rome aux chevaux de l'Inde du Nord

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Jul 11, 2023 61:20


durée : 01:01:20 - L'Été du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Que peut l'histoire du droit pour repenser notre rapport à la nature ? S'interroge le juriste Dario Mantovani. D'ailleurs qu'entendaient exactement les Anciens par ce mot ? - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, professeur au Collège de France, directeur du Cedant (Centre des études et de la recherche sur les droits antiques) à l'université de Pavie

Les Cours du Collège de France
Droit, culture & société de la Rome antique, leçon inaugurale de Dario Mantovani

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 24, 2022 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Comment le droit de la Rome antique "fait-il, tout, pour réclamer notre attention" ? S'interroge Dario Mantovani. Pour le juriste historien, réactiver la compréhension de ce riche patrimoine interprétatif, signifie se réapproprier une clé d'intelligibilité de la tradition juridique européenne". - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (11/12) : À la cour d'Attila : le droit romain au miroir des Huns

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 13, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Comment l’avocat Priskos de Panion répond-il à la critique d’une justice mal exercée, dans l’empire romain, au Ve siècle après JC? Quelles étaient les différences dans la condition des esclaves chez les Romains et chez les Huns? Le juriste Dario Mantovani nous entraîne dans un thriller historique. - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (10/12) : La probabilité des naissances multiples : le raisonnement des juristes romains, entre fable, biologie et histoire

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 12, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Comment protéger l'enfant à naître et le patrimoine ? se sont interrogés les juristes romains. Comment le recours au passé fait-il du passé un paradigme? se demande Dario Mantovani. Le juriste-historien du droit analyse les questions que les naissances gémellaires ont posé aux juristes ? - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (9/12) : Quand les juristes romains devinrent « anciens »

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 9, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Qui étaient les "veteres", les juristes anciens par opposition aux juristes du présent dans la Rome Antique? Qui était Masurius Sabinus, juriste, au 1er siècle de notre ère? S’interroge Dario Mantovani. Comment marque-t-il la fin de l’antiquité et le début du présent de la jurisprudence romaine? - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (8/12) : L'autorité des juristes romains : esquisse d'une théorie rhétorique de l'auctoritas

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 8, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Que signifie l’autorité, "auctoritas", dans le monde romain antique? S’interroge le juriste historien Dario Mantovani. De quelle façon la théorie rhétorique développée par Cicéron, dans le cadre de la preuve par témoins permet-elle de classifier et de définir "l’auctoritas" des juristes? - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (6/12) : L'histoire géométrique du droit dans le manuel de Pomponius : la croissance et la nécessité

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 6, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Quel est le rapport entre une cité qui grandit, un peuple qui s’élargit et la demande de la sécurité du droit? S’interroge Dario Mantovani. Le juriste-historien explique pourquoi « Les Douze Tables », en 451-450, sont un moment décisif pour la stabilité de la cité, dans le récit de Pomponius. - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (5/12) : La double origine du droit à Rome et l'histoire réduite à la terminologie dans le manuel de Pomponius

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 5, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Pourquoi le juriste Pomponius, au 2e siècle ap JC, serait-il obsédé par la terminologie? Quelle histoire canalisée du droit nous livre-t-il? s’interroge Dario Mantovani. Le juriste-historien analyse de quelle manière le récit de Pomponius ressemble à une cosmogonie. - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (4/12) : Pacta sunt servanda. L'utilité et le droit, selon Épicure et ses interprètes latins

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 2, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Pourquoi répétons-nous les "accords doivent être respectés"? S’interroge le juriste historien Dario Mantovani. Comment le poète-satiriste, Horace, critiquant au 1er siècle av JC, la conception de la justice élaborée par les stoïciens a-t-il développé la notion d' "utilité commune"? - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (3/12) : Quand la Justice abandonna la terre. Naissance du droit et poésie des origines

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Oct 1, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Comment Hésiode oppose-t-il la Justice à l’hybris, la démesure? De quelle façon les Anciens ont-ils imaginé le début du droit et quelle est la poésie des origines? s’interroge le juriste historien Dario Mantovani. - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (2/12) : L'histoire explique le présent : Gaius lecteur de Tite-Live

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Sep 30, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Comment la préface de Gaius, au commentaire des Douze tables s’avère-t-elle la plus ancienne transmise par le "Digeste"? Comment l’histoire a-t-elle pour le juriste une fonction explicative ? S’interroge l'historien du droit, Dario Mantovani. - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Usages juridiques du passé, dans la pensée des juristes romains (1/12) : Le passé juridique des Romains vu par eux-mêmes

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Sep 29, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - A qui est la terre, si l’on considère l’île, qui émerge de la mer? Comment une fille peut-elle hériter de son père dans la Rome antique? Dario Mantovani se demande de quelle façon les juristes romains font usages du passé pour répondre aux questions et aux cas soumis par la société civile antique? - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Les Cours du Collège de France
Droit, culture et société de la Rome antique, leçon inaugurale de Dario Mantovani

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Sep 28, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Comment le droit de la Rome antique "fait-il, tout, pour réclamer notre attention" ? S’interroge Dario Mantovani. Pour le juriste-historien réactiver la compréhension de ce riche patrimoine interprétatif, signifie se ré-approprier une clé d’intelligibilité de la tradition juridique européenne". - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Collège de France (Histoire)
01 - L'équité. Histoire romaine du désir de justice

Collège de France (Histoire)

Play Episode Listen Later Apr 5, 2020 52:38


Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Collège de France (Général)
01 - L'équité. Histoire romaine du désir de justice - VIDEO

Collège de France (Général)

Play Episode Listen Later Apr 5, 2020 52:38


Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Droit, culture et société de la Rome antique
01 - L'équité. Histoire romaine du désir de justice

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Apr 5, 2020 52:38


Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Collège de France (Général)
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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

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Droit, culture et société de la Rome antique
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Collège de France (Général)
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Collège de France (Général)
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Collège de France (Général)

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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

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Collège de France (Histoire)

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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Droit, culture et société de la Rome antique
01 - L'équité. Histoire romaine du désir de justice - VIDEO

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Apr 5, 2020 52:38


Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Collège de France (Histoire)
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Collège de France (Histoire)

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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Les Cours du Collège de France
Droit, culture et société de la Rome antique, leçon inaugurale de Dario Mantovani

Les Cours du Collège de France

Play Episode Listen Later Mar 15, 2020 58:45


durée : 00:58:45 - Les Cours du Collège de France - par : Merryl Moneghetti - Comment le droit de la Rome antique "fait-il, tout, pour réclamer notre attention" ? S’interroge Dario Mantovani. Pour le juriste-historien réactiver la compréhension de ce riche patrimoine interprétatif, signifie se ré-approprier une clé d’intelligibilité de la tradition juridique européenne". - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Dario Mantovani Juriste-historien, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Droit, culture et société de la Rome antique", Directeur du Cedant – Centre des études et de la recherche sur les droits antiques, à l'université de Pavie.

Droit, culture et société de la Rome antique
01 - L'équité. Histoire romaine du désir de justice

Droit, culture et société de la Rome antique

Play Episode Listen Later Mar 11, 2020 52:38


Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2019-2020Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romainsObserver Rome au prisme de son droit : c'est l'objectif de l'enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani.Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d'un débat, d'un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s'il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n'est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement.Un discours qui s'est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d'être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l'origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s'interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l'Europe. Et si l'enseignement de Dario Mantovani s'intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques.À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l'empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l'enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d'abord en Italie puis dans la majeure partie de l'Europe actuelle, des générations d'étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l'idée de justice et d'État de droit : le droit d'une cité antique devenait ainsi droit commun à l'Occident. Cette chaire s'ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Droit, culture et société de la Rome antique
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Droit, culture et société de la Rome antique

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Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2019-2020Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romainsObserver Rome au prisme de son droit : c'est l'objectif de l'enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani.Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d'un débat, d'un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s'il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n'est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement.Un discours qui s'est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d'être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l'origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s'interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l'Europe. Et si l'enseignement de Dario Mantovani s'intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques.À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l'empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l'enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d'abord en Italie puis dans la majeure partie de l'Europe actuelle, des générations d'étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l'idée de justice et d'État de droit : le droit d'une cité antique devenait ainsi droit commun à l'Occident. Cette chaire s'ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Droit, culture et société de la Rome antique
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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Collège de France (Histoire)
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Collège de France (Histoire)

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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

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Collège de France (Histoire)

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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Collège de France (Général)
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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

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Dario Mantovani Droit, culture et société de la Rome antique Collège de France Année 2019-2020 Usages juridiques du passé (dans la pensée des juristes romains Observer Rome au prisme de son droit : c’est l’objectif de l’enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani. Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d’un débat, d’un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s’il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n’est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement. Un discours qui s’est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d’être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l’origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s’interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l’Europe. Et si l’enseignement de Dario Mantovani s’intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques. À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l’empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l’enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d’abord en Italie puis dans la majeure partie de l’Europe actuelle, des générations d’étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l’idée de justice et d’État de droit : le droit d’une cité antique devenait ainsi droit commun à l’Occident. Cette chaire s’ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

Collège de France (Général)
Leçon inaugurale : Droit, culture et société de la Rome antique

Collège de France (Général)

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Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2018-2019Observer Rome au prisme de son droit : c'est l'objectif de l'enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani.Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d'un débat, d'un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s'il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n'est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement.Un discours qui s'est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d'être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l'origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s'interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l'Europe. Et si l'enseignement de Dario Mantovani s'intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques.À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l'empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l'enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d'abord en Italie puis dans la majeure partie de l'Europe actuelle, des générations d'étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l'idée de justice et d'État de droit : le droit d'une cité antique devenait ainsi droit commun à l'Occident. Cette chaire s'ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.

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Leçon inaugurale : Droit, culture et société de la Rome antique - VIDEO

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Dario MantovaniDroit, culture et société de la Rome antiqueCollège de FranceAnnée 2018-2019Observer Rome au prisme de son droit : c'est l'objectif de l'enseignement de « Droit, culture et société », institué pour la première fois au Collège de France et confié à Dario Mantovani.Tout droit constitue une technique pour donner une forme à la société, mais une technique qui à son tour prend sa forme de la société. Cela vaut tout particulièrement pour Rome, où – au-delà de la législation – le rôle des juristes a été fondamental. Personnes privées, légitimées en premier lieu par leurs compétences, ils offraient leur conseil désintéressé à leurs concitoyens, en en retirant du prestige social. Le droit a ainsi évolué sous la forme d'un débat, d'un grand discours collectif, dans lequel chaque juriste pouvait faire entendre sa voix, s'il avait les bons arguments. Une rhétorique sans ruse, guidée par des valeurs communes, dans laquelle le droit n'est pas seulement ordonnancement, mais aussi raisonnement.Un discours qui s'est même transformé en une littérature, dont la beauté vient de sa densité, de la précision du langage, du rythme où résonne le pas solennel des lois. Une littérature capable de susciter le plaisir de la lecture et qui mérite d'être redécouvert, comme le prouve celui-là même qui fut à l'origine du Collège de France, Guillaume Budé : son commentaire au Digeste (en 1508) a été un exemple éminent du prisme que le droit pouvait constituer pour regarder une société et sa culture (et aussi pour s'interroger sur sa propre époque). En effet, le droit romain, après avoir appartenu à Rome, appartint à l'Europe. Et si l'enseignement de Dario Mantovani s'intéresse surtout au moment antique du droit de Rome, il ne perd pas de vue la traversée des époques.À partir du XIe siècle, le Corpus Iuris Civilis, un recueil de textes juridiques romains que l'empereur Justinien avait fait compiler entre 528 et 534 apr. J.-C., a constitué le cœur de l'enseignement universitaire. Attirés par ce rappel intellectuel, tout d'abord en Italie puis dans la majeure partie de l'Europe actuelle, des générations d'étudiants se sont formés à la lecture exigeante et passionnante de ces textes, à la lumière de nécessités et de questions toujours nouvelles. Devenus ensuite avocats, juges ou fonctionnaires, ils portèrent, réélaborèrent et diffusèrent des idées qui ont été fondamentales pour la construction européenne de l'idée de justice et d'État de droit : le droit d'une cité antique devenait ainsi droit commun à l'Occident. Cette chaire s'ouvrira à une intense collaboration transdisciplinaire, pour replacer l'étude du droit romain là où il peut contribuer à éclaircir l'histoire de Rome et de son empire, et la façon dont cette technique a nourri l'imaginaire institutionnel de l'Occident.