A l'approche de l'élection présidentielle française le 23 avril et le 7 mai 2017, RFI vous propose une série de reportage intitulée Carte d'électeurs. Portrait d'un pays appelé à un choix crucial.
Carte d'électeurs à Evry, dans la 1ère circonscription de l'Essonne, en région parisienne. Fief de l'ancien Premier ministre Manuel Valls qui avait été élu en 2012 avec plus de 73% des voix au second tour. Cinq ans plus tard, son passage au gouvernement semble avoir laissé des traces et écorné son image. Celui qui se présente sans aucun parti est loin de faire l'unanimité.
Carte d'électeurs à Marseille dans la 4e circonscription qui correspond au centre-ville. Au-delà du Vieux Port et du quartier d'affaires EuroMediterranee se trouvent des quartiers majoritairement populaires et précarisés, théâtre d'un duel médiatique entre deux forts en gueule : Jean-Luc Mélenchon, leader parachuté de la France insoumise (auteur d'un score de 39—% à la présidentielle dans ce secteur), et le sortant, le socialiste Patrick Mennucci.
À trois jours du premier tour des élections législatives, arrêtons-nous dans la première circonscription de l’Eure en Normandie (145 000 habitants dont 86 000 inscrits sur les listes électorales). Dix ans après avoir été élu député sous les couleurs de la droite, Bruno Le Maire est candidat pour un troisième mandat mais cette fois sous la drapeau de La République en marche. Son ralliement à Emmanuel Macron et sa nomination au ministère de l’Économie ont fait grincer des dents chez Les Républicains qui ont investi une candidate contre lui. Bruno Le Maire joue son avenir politique car il devra quitter le gouvernement s’il perd.
Mounir Mahjoubi vient d'être nommé secrétaire d'Etat au numérique à 33 ans. Il a pour mission de faire chuter le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, dans la 16e circonscription de Paris. Dans cette circonscription qui épouse le 19e arrondissement à la fois populaire et bobo, c'est la France insoumise le parti de Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle. Mahjoubi, candidat de la République en marche sait qu'il joue gros. Il a notamment en face de lui le baron du parti socialiste, député sortant, Jean-Christophe Cambadélis. Encore inconnu du grand public, Mahjoubi mène une campagne éclair. Après la victoire d'Emmanuel Macron, il n'a pas de temps à perdre. Il bat le pavé et jongle entre son emploi du temps de ministre et de candidat. Dans cette 16ème circonscription de Paris dans le 19ème arrondissement il y a 24 candidats : M. Francis MBELLA – Divers droiteMme Simone SEBBAN – Divers gaucheM. Vittorio CALLEGARI – DiversM. Pierre CHARITAT – EcologisteMme Anne DESCOUTURES – Divers droiteM. Jean-Christophe CAMBADELIS – Parti socialisteMme Sarah LEGRAIN – La France insoumiseMme Danièle HOLLAND – Debout la FranceMme Marina PODGORNY – Extrême gaucheM. Lyasid MAHALAINE – Extrême gaucheMme Mériam BOUSSEBSI – Union des démocrates et des indépendantsMme Somalia BARRO – DiversM. François BECHIEAU-NAHON – Divers gaucheM. Mounir MAHJOUBI – La République en marche M. Alexandre RISSO – DiversM. Alexandre COHEN – DiversM. Sergio TINTI – Parti communiste françaisMme Yasmina KHAZNAWI – EcologisteMme Anne-Constance ONGHENA – Les républicainsM. Dan LERT – EcologisteMme Kadie BAH – DiversM. Michel BULTÉ – Front nationalM. Emmanuel DEBANNE – DiversM. Gaspard DELANOË – Divers
Une carte d’électeurs à Lyon ce lundi, berceau du centrisme et terre de Gérard Colomb, l’ancien maire socialiste devenu ministre de l’Intérieur, proche d’Emmanuel Macron. Stéphane Lagarde est retourné voir les marcheurs de la première heure, comment les militants des comités locaux de la République en marche vivent ces législatives.
Carte d’électeurs nous emmène aujourd’hui sur les bords du bassin méditerranéen. La 8e circonscription des Français de l’étranger couvre huit pays : l’Italie, Saint-Marin, le Saint-Siège, Malte, la Grèce, Chypre, la Turquie et Israël. Dix-sept candidats sont en lice. Parmi eux, deux se positionnent derrière le président Emmanuel Macron.
Un point à présent sur la campagne électorale dans la 7e circonscription des Français de l'étranger qui regroupe l'Allemagne et les pays d'Europe centrale. Quelque 105 000 électeurs sont inscrits sur les listes électorales consulaires pour les élections des 4 et 18 juin (le premier tour a lieu le 11 juin en France). Le club de RFI Berlin avait organisé un débat avec les candidats lundi soir et notre correspondant Pascal Thibaut en a profité pour recueillir les impressions des spectateurs.
C'est la première fois qu'une élection nord-américaine de la 1ère circonscription des Français à l'étranger rassemble autant de candidats. Ils sont 19 à briguer les votes des électeurs au Canada et aux États-Unis. Déjà, un premier débat a réuni six d'entre eux le 23 mai dernier à Montréal et plusieurs réunions publiques se sont également déroulées. Davantage mobilisés qu'habituellement pour les présidentielles, les électeurs s'intéressent aussi aux législatives. Le programme de la France insoumise mobilise de nombreux sympathisants, comme l'a constatée Pascale Guéricolas lors d'une réunion publique.
Un peu plus d'un tiers des députés français sortants ne se représentent pas à l'occasion des élections législatives... L'Assemblée nationale va connaître un profond renouvellement qui pourrait être amplifié par la volonté affichée de plusieurs partis d'investir des candidats issus de la société civile. La République en marche, le mouvement d'Emmanuel Macron, en a même fait un argument de campagne. Il a par exemple investi un mathématicien célèbre, lauréat de l'équivalent du prix Nobel dans sa matière. Son nom : Cédric Villani.
Marie Lebec a appris son investiture pour les élections législatives le 11 mai dernier par téléphone. La République en Marche l'a choisie pour être tête de liste dans la 4e circonscription des Yvelines. A 26 ans, c'est la plus jeune candidate LRM en Ile-de-France. Sans passé politique, issue de la société civile, la jeune femme doit faire face aux interrogations que suscite son jeune âge.
C’est l’une des grandes affiches de ces législatives 2017. Notre Carte d’électeurs nous emmène ce matin à Villeurbanne, la sixième circonscription du Rhône. Une circonscription à gauche depuis trente ans, mais qui selon les derniers sondages, pourrait échapper au Parti socialiste. Parmi les 19 candidats en lice, un duel entre l’ancienne ministre de l’Education de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem et un candidat de La République en marche venu de la société civile, Bruno Bonnell. Tout cela sur fond de rivalité historique avec la métropole de Lyon voisine, qui, avec son ancien maire PS Gérard Collomb a été parmi les premières à rejoindre le mouvement d’Emmanuel Macron. 19 candidats sont en lice pour ces législatives dans la 6e circonscriptions du Rhônes : Najat Vallaud-Belkacem (Parti Socialiste), Emmanuelle Haziza (Les Républicains), Bruno Bonnel (La République en Marche), Claire Lainez (Lutte Ouvrière), Béatrice Vessiller (Europe Écologie Les Verts), Stéphane Poncet (Front National), Laurent Legendre (France Insoumise), Mathieu Soares (PCF), Mathieu Gouttefangeas (Parti Chrétien-Démocrate), André Dubois (DLF), Christian Dadat (UPR), Hervé Morel (Divers Droite), Zair Meziani (NC), François De Vergnette (NC), Grégoire Privolt (NC), Camille Chauchat (NC), Abdel-Hakim Batache (NC), Paul Ryckaert (NC)
La carte d'électeurs s'intéresse aujourd'hui au manque de moyens de transport ! L'enjeu principal de Clichy-Sous-Bois dans ces élections législatives. Cette ville, bastion de la gauche en banlieue nord de Paris a souffert de son isolement. A l'origine, il y a 10 ans, une autoroute devait relier la ville à Paris, mais le projet a été abandonné. La construction d'une ligne de tramway est donc accueillie avec bonheur. Les candidats aux législatives fondent leur campagne sur ce tramway synonyme d'une vie meilleure.
A Port-en-Bessin, dans le Calvados, le FN est arrivé en tête au premier tour de l'Election Présidentielle (Le Pen : 27,52 Fillon : 26,74 Macron :21,7). Un vote qui résulterait de la colère des pêcheurs... La députée sortante (ex-EELV) Isabelle Attard se représente dans sa circonscription du Calvados, où elle l’avait emporté de justesse en 2012. Cinq ans plus tard, elle se présente comme candidate citoyenne pour un « deuxième et dernier mandat ». Elle bénéficie pour l’occasion du soutien d’EELV, de La France insoumise et du Parti socialiste. Une candidature unie à gauche face, notamment, à La République en marche (Bertrand Bouyx), au parti Les Républicains (Cédric Nouvelot) et au Front national (Christine Bisson).
Il est jeune, issu de la diversité, médecin radiologue, musicien professionnel, il n'a jamais fait de politique... Il répond parfaitement aux critères de La République en marche pour les législatives en France. A 34 ans, Joachim Son-Forget est candidat dans la 6e circonscription des Français de l'étranger, en Suisse et au Liechtenstein. Portrait d'un autodidacte que rien ou presque, ne prédisposait à la politique. Par Jérémie Lanche
A trois jours de la passation de pouvoir entre le président sortant et le candidat élu, Emmanuel Macron, retour sur les cinq années au pouvoir de François Hollande. Qu'est-ce que les jeunes, étudiants ou tout juste diplômés, retiendront de ce quinquennat ? Pour le savoir, Pierre Olivier s'est rendu dans le quartier latin de Paris, où se concentrent de nombreuses écoles et universités.
Notre carte d'électeurs nous emmène au Touquet-Paris-Plage, commune de 4 000 habitants, dans le Pas-de-Calais. On a voté à 80% pour Emmanuel Macron lors du second tour de la présidentielle. Il faut dire que le nouveau président y possède, avec sa femme une résidence secondaire. C'est d'ailleurs là que le couple est allé voter ce dimanche 7 mai 2017. Avant que ses militants locaux ne fêtent la victoire, d'autant plus grande pour eux qu'il s'est agi de convaincre de voter Macron sur une terre traditionnellement ancrée à droite. Le prochain défi des « marcheurs » comme se surnomment les militants d'En Marche!, c'est de poursuivre le travail de terrain en vue des législatives.
Une victoire d’Emmanuel Macron célébrée par 20 000 à 40 000 de ces supporters sur l’esplanade du musée du Louvre.
Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle semblent dessiner deux France qui s’opposent: l’une urbaine pro-européenne favorable à Emmanuel Macron et l’autre rurale, europhobe où Marine Le Pen domine. La candidate du Front national est en tête dans les communes rurales, aux portes de la région Grand Est, suivie de François Fillon et d’Emmanuel Macron.
D’aucuns ont regardé le débat par défaut, d’autres pour faire un choix et certains pour conforter leurs prises de position. Les raisons qui poussaient les téléspectateurs à regarder le débat de l’entre deux tour du 3 mai opposant Marine Le Pen et Emmanuel Macron étaient aussi nombreuses que distinctes. Pendant et après le débat, qu’en pensent les principaux intéressés, ceux qui ont assisté à celui-ci ?
À l’occasion de ce deuxième tour des présidentielles, il est souvent reproché aux candidats de ne pas aborder suffisamment la question des banlieues. Ça devient presque un tabou. À plus de 50 kilomètres de Paris, comment la France périphérique s’est-elle mobilisée? Et comment va-t-elle voter à l’issue de ce deuxième tour?
Comment les militants de la France insoumise votent-ils au second tour de l'élection présidentielle ? Les résultats de la consultation en ligne seront dévoilés ce mardi 2 mai. Les quelque 450 000 soutiens de la candidature de Jean-Luc Mélenchon avaient le choix entre trois options : « je vote blanc ou nul », « je vote Emmanuel Macron » et « je m'abstiens ». Le vote FN ne figure pas parmi les options, et le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon ne cesse de mettre ses électeurs en garde contre la « terrible erreur » d'un vote FN. Mais il n'a pas donné de consigne de vote : un silence qui lui a été beaucoup reproché. Pourtant, au sein de son propre mouvement beaucoup défendent cette attitude. A Pantin, en banlieue parisienne, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête avec 37,26% des suffrages et Marine Le Pen est restée loin derrière avec 8,53%. Comment votent les Insoumis de Pantin ? Reportage.
Le deuxième tour de la présidentiel en France s’invite dans la fête internationale des travailleurs. Contrairement à 2002, les syndicats manifesteront en ordre dispersé ce lundi, avec plusieurs points de rassemblements à Paris. La CFDT et L’Unsa ont appelé à voter Emmanuel Macron pour faire barrage au Front national. La CGT et FO appellent également à faire barrage au parti de Marine Le Pen, mais sans donner de consignes de vote.
Il existe à Paris plusieurs espaces de coworking, des espaces de travail partagés à destination d'entrepreneurs indépendants spécialisés dans le domaine du numérique. C'est dans l'un d'eux que s'est rendu RFI, à la rencontre de ces coworkers, pour recueillir leur sentiment sur cet entre-deux tours de l'élection présidentielle française.
Depuis la loi sur le handicap de 2005, « toute personne handicapée a droit à l'accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté ». Mais les handicapés mentaux sous tutelle devaient néanmoins être autorisés à voter par une décision du juge. Puis la réforme de la protection juridique des majeurs a inversé la logique, depuis 2009 : les personnes sous tutelle - dont la majorité sont des handicapés mentaux - ont tous le droit de vote sauf avis contraire du juge. En France on compte environ 350 000 personnes sous tutelle, parmi elles environ 250 000 votent tandis que autour de 100 à 150 000 personnes sont privées de leur droit de vote par le juge. Il y a 42 millions d’inscrits sur les listes électorales et 37 millions de votants. Notre journaliste, Laurence Théault s'est rendue à la Résidence du bois clair à Nonencourt près d'Evreux. Cette structure accueille 66 personnes souffrant de handicap intellectuel Ces résidents sont sensibilisés à la citoyenneté grâce à des ateliers. Elle a donné la parole, sur la campagne présidentielle de l'entre-deux tours, à ces citoyens singuliers qu'on entend rarement