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« Je suis un homme du sérail, mais pas un apparatchik », affirme le Congolais de Brazzaville, Firmin Édouard Matoko, qui est haut fonctionnaire à l'Unesco depuis trente ans et qui brigue lundi prochain la succession de la Française Audrey Azoulay au poste de directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'ducation, la science et la culture. RFI a également sollicité une interview auprès de l'autre candidat, l'ancien ministre égyptien de la Culture, Khaled El-Enany, qui, pour l'instant, n'a pas donné suite à notre requête. De passage à Paris, Firmin Édouard Matoko répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Quelle est la vision de l'Unesco que vous porterez si vous êtes élu ? Firmin Édouard Matoko : Alors, moi je pense que ce qu'il faut apporter comme réponse, c'est très vite des solutions pragmatiques à ce qui est reproché au système des Nations unies, son inefficacité, son extrême bureaucratisation et son extrême politisation. Alors, il n'y a pas assez d'opérations à vos yeux, vous voulez dire que, par exemple, l'opération de réhabilitation de Mossoul au nord de l'Irak par madame Audrey Azoulay, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant ? Non, c'est une opération d'ailleurs qui restera, je pense, dans les annales de l'Unesco, comme on en a connu pour Abou Simbel, Tombouctou, tous les sites du patrimoine que nous avons restaurés dans le monde. Non, je pense qu'on peut faire plus, on peut faire mieux. Moi, ce que je propose, c'est une réflexion sur la mission et le mandat de l'Unesco. C'est une agence technique, intellectuelle, ce n'est pas une agence conçue pour faire de la médiation politique. C'est une agence qui doit proposer des solutions techniques à des situations extrêmement complexes du point de vue politique. On l'a vu avec la guerre en Ukraine par exemple, on le voit à Gaza, on le voit dans des conflits qu'aujourd'hui on oublie malheureusement, au Soudan, en Haïti, en Afghanistan. Vous dites que l'Unesco manque de ressources. Or, ce n'est pas de chance, mais cette année, les États-Unis ont annoncé leur retrait. Ils contribuent à 20 %. Est-ce que vous avez quelque chose à répondre à Donald Trump qui dit que l'Unesco est trop politisée ? Écoutez, c'est une organisation universelle où toutes les voix ont leur importance. Et c'est une organisation intellectuelle, donc, nous, on admet la contradiction, le débat contradictoire. Je crois que ce qui est important, c'est qu'on arrive à un consensus sur cette thématique majeure. Nous ne sommes pas là pour trancher en faveur d'un courant ou d'un autre, mais nous donnons des espaces d'expression aux États membres, à la société civile sur des sujets majeurs. Donc, cette organisation, c'est un espace de dialogue et de solidarité. Vous êtes un haut fonctionnaire de l'Unesco depuis plus de 30 ans. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes un apparatchik ? Ça existe encore ce mot « apparatchik » ? Je ne savais pas ça… Enfin… Disons que justement, du fait que je sois un homme du sérail, je préfère, qui a la connaissance de la maison, qui a été à des instances de direction au cours des quinze dernières années, je sais ce que l'on peut proposer, je sais où se trouvent les changements possibles et je sais ce qui peut se faire immédiatement. Alors votre adversaire, l'Égyptien Khaled El-Enany, il dit que lui, il vient de l'extérieur de cette organisation et qu'il a une expérience de terrain, puisqu'il a été ministre de la Culture de son pays. Est-ce que ce n'est pas une différence entre vous deux ? Moi, j'ai été ministre des Relations extérieures, l'équivalent, je ne sais pas, de l'Unesco, pendant quinze ans, et de la priorité Afrique. J'ai visité, j'ai parcouru plus de 100 pays en apportant des solutions en temps de paix, en temps de conflit, en Irak, en Jordanie, en Syrie, en Haïti, au Cambodge, aux grands moments des conflits, en Somalie, au Soudan. Donc, je crois que je sais ce que c'est que le multilatéralisme. Nous avons proposé des solutions au Rwanda après le génocide, au Burundi, au Congo. Et donc je pense que c'est réduire mon expérience en parlant d'apparatchik. Vous n'êtes candidat que depuis six mois, alors que votre adversaire, il l'est depuis plus de deux ans et il a recueilli le soutien de nombreux pays dans le monde arabe, en Europe, etc. Est-ce que vous n'allez pas à cette bataille avec un gros handicap ? Non, moi je ne crois pas. Je peux vous dire que moi, je suis candidat depuis 30 ans, depuis le premier jour que je suis rentré à l'Unesco. J'ai eu l'ambition un jour, et je suis modestement un modèle pour beaucoup de collègues, parce qu'on peut effectivement concevoir qu'un ressortissant d'un petit pays du Sud, sans être péjoratif, formé à l'intérieur de l'Unesco, peut accéder aux instances dirigeantes. On n'a pas besoin d'avoir été ministre de son pays pour diriger cette organisation. Et je ne crois pas avoir été en retard. Certains sont trop en avance. Mais je crois en la sagesse, en la lucidité des Etats membres pour choisir le meilleur candidat pour cette organisation. Mais l'Union africaine a déjà donné sa préférence, c'est pour votre adversaire… L'Union africaine a entériné une candidature, mais selon la loi, les Etats membres, ici à l'Unesco, ne sont pas appelés à élire un candidat de l'Union africaine. L'Union africaine ne vote pas, sinon on aurait eu un candidat du Mercosur, un candidat de l'Union européenne. Et je pense que j'ai légitimement le droit de me présenter candidat. Et quand on vous dit que l'Égyptien Khaled El-Enany part favori, qu'est-ce que vous répondez ? Ça ne me décourage pas, croyez-moi. Moi, je ne suis pas un candidat d'une région, d'un pays. Je suis candidat de toutes les nations, de tous les peuples. Et j'y vais avec la conviction parce que j'ai la passion de cette organisation et cette institution. À lire aussiSuccession à la tête de l'Unesco: «Les deux candidats rassurent par rapport à leurs capacités à diriger»
Alors que les campagnes électorales au municipale sont en cours partout au Québec, Jeff Fillion, en compagnie de Gerry, suggére aux électeurs de voter selon leurs convictions et orientations politiques et d'éviter le vote stratégique qui mène finalement à rien à long terme. Enregistré à RadioPirate le 29 septembre 2025. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Ecoutez Le Cave' réveil avec Philippe Caverivière du 29 septembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Stéphane Lachance Chef du parti municipal Respect Citoyens discute avec Jeff et Gerry du début de la campagne électorale à Québec. https://www.respectcitoyens.org/ Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:05:11 - L'invité de 8h15 de "ici Gascogne" Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Toute l'actu des sélections nationales et des championnats anglais, espagnol, italien et allemand avec nos légendaires "Drôles de Dames" : Julien Laurens, Fred Hermel, Polo Breitner et Johann Crochet.
A six mois des élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026, la campagne électorale colmarienne prend forme avec cinq candidats déjà officiellement déclarés.Professionnel libéral du secteur médical, Michael Gonzalez se présente sans étiquette politique, revendiquant cette position comme un atout pour "représenter l'étiquette colmarienne". Né à Colmar et ayant grandi dans plusieurs quartiers de la ville, il mise sur sa connaissance du terrain et son attachement à la ville. "J'aime ma ville, j'aime tous ces quartiers, je suis de ce quartier comme de l'autre", explique-t-il. Sa candidature s'articule autour du "vivre ensemble" et de la restauration de la confiance. L'un de ses projets concrets porte sur la revalorisation du quartier Saint-Joseph, qu'il considère comme "ayant une valeur patrimoniale symbolique très importante". Il propose notamment la création d'un marché de Noël autour du presbytère pour "reconnecter" cette zone avec le centre-ville et mieux gérer les flux touristiques. Il se dit ouvert au dialogue avec tous les partis politiques, tout en précisant qu'un rattachement partisan "irait à l'encontre de ma démarche d'unité". Lien vers l'article complet : Les interviews sont également à retrouver sur les plateformes Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Podcast Addict ou encore Amazon Music.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
A six mois des élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026, la campagne électorale colmarienne prend forme avec cinq candidats déjà officiellement déclarés.Le maire sortant, Eric Straumann, a confirmé sa candidature à sa réelection. Il revendique une candidature "logique, utile et de continuité pour que cette ville reste sereine et prospère". Fort d'un riche parcours politique (ancien maire de Houssen, ex-conseiller général, ancien député de la première circonscription du Haut-Rhin, ex-président du conseil départemental du Haut-Rhin et actuel président de Colmar Agglomération), il mise sur l'expérience et la continuité après un premier mandat marqué par la crise sanitaire. "Un mandat c'est très court, une commune comme Colmar c'est un paquebot qui prend du temps à être manoeuvré", justifie-t-il. Ses priorités pour un second mandat s'articulent autour du développement de l'attractivité territoriale, avec notamment le rachat par l'agglomération de la gare de marchandises pour créer de l'attractivité économique et de l'économie sociale et solidaire. Il souhaite poursuivre la régulation des flux touristiques, après avoir notamment mis en place une règlementation sur les meublés de tourisme qui a permis de "gagner 500 habitants au centre-ville depuis 5-6 ans". Parmi ses autres projets figurent l'aménagement de l'entrée de Colmar via la route de Neuf-Brisach en "très mauvais état", la révision intégrale de l'avenue Clémenceau, la poursuite du développement des pistes cyclables ou encore l'aménagement de l'entrée nord. Le maire sortant met également l'accent sur la création d'une société publique locale pour gérer le Parc des Expositions, dont la délégation de service public arrive à échéance. Eric Straumann cite comme réussite majeure de son mandat la piétonnisation de la Place de la Cathédrale. "C'était une décision compliquée à prendre que de piétonniser le centre-ville. Aujourd'hui, plus personne ne conteste cet aménagement qui a apaisé le centre-ville", explique-t-il. Lien vers l'article complet :Les interviews sont également à retrouver sur les plateformes Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Podcast Addict ou encore Amazon Music.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
A six mois des élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026, la campagne électorale colmarienne prend forme avec cinq candidats déjà officiellement déclarés.Avocat colmarien depuis une vingtaine d'années, Christophe Roussel porte les couleurs du Parti socialiste après avoir été suppléant d'Aïcha Fritsch aux dernières élections législatives. "J'ai été désigné par la fédération du parti socialiste, comme étant la personne qui peut représenter la gauche socialiste, le socialisme démocratique à Colmar", explique ce dernier. Ses priorités incluent l'accélération de la rénovation des logements sociaux, qu'il considère comme un "challenge qui mérite d'être poursuivi". Il souhaite développer massivement la participation citoyenne aux décisions municipales, notamment par la mise en place d'un budget participatif. Il veut également développer des actions de sensibilisation dans les écoles, bibliothèques et centres de loisirs sur les violences intrafamiliales et le harcèlement scolaire. Il projette en plus des actions municipales de lutte contre les discriminations. Au sujet de la sécurité, il propose de créer des liens entre la police municipale et "des personnes qui seraient en quelque sorte le relais dans les cités", s'inspirant des briagdes de tranquilité citoyenne dans certaines autres villes. Concernant l'écologie, il propose d'associer davantage les citoyens aux projets d'espaces verts par des "jardins et chantiers participatifs". Sa candidature a pour objectif un "rassemblement républicain démocratique ayant comme but principal la justice, à la fois par rapport aux populations, l'intégration, la dignité des personnes et la justice entre tous les habitants colmariens". Lien vers l'article complet : Les interviews sont également à retrouver sur les plateformes Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Podcast Addict ou encore Amazon Music.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ecoutez Le Cave' réveil avec Philippe Caverivière du 29 septembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:02:01 - Dur d'être candidat - Dans le Si j'osais ce lundi matin il est question de candidat(s), de la gauche paloise, et de dialogue. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Autour de Philippe Sanfourche, retrouvez Sébastien Tarrago, Baptiste Desprez et Stéphane Pauwels pour 1h30 de débat. Au sommaire ce 27 septembre 2025 : - OM : 16 ans après, le titre est il jouable ? - PSG : orage passager ou saison galère en perspective ? 4 débats flashs de 20h à 20h30 avec Dave Apadoo : - Strasbourg : les ultras ont ils raison de continuer leur grève des encouragements ? - Giroud : est il aujourd'hui, à 39 ans, le meilleur 9 évoluant en L1 ? - Dembélé : le plébiscite des votants est il la preuve que c'est un grand joueur ou qu'il joue dans une grande équipe ? - trophée des champions au Koweït : y a-t-il plus d'avantages que d'inconvénients à délocaliser ce match ? Ecoutez On refait le match avec Philippe Sanfourche du 27 septembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Aujourd'hui, Abel Boyi, Barbara Lefebvre et Bruno Poncet débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
durée : 00:05:14 - L'invité d'ici Matin - Une deuxième candidature aux élections municipales de Valence est déclarée : celle de Stéphane Magnin, 56 ans, qui portera les couleurs de l'Union de la Gauche Ecologiste et Populaire et de la France Insoumise. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Tam Tam : Le recrutement par celles et ceux qui le font au quotidien
Le CV dans le recrutement, c'est finalement comme le basilic dans une salade tomate-mozza : un bon petit plus, mais au fond, rien d'essentiel !De la coiffure, à McDonald's jusqu'au recrutement, il y a… Émilie Labrousse. Véritable profil atypique, elle est convaincue d'une chose : donner leur chance à des profils qui ne rentrent pas dans les normes est un pari (souvent) gagnant !Aujourd'hui, Émilie est donc Responsable Recrutement au sein du groupe Covéa (MAAF, GMF, MMA). Passée par des expériences variées, elle incarne complètement ce qu'elle défend : la richesse des parcours non linéaires.Alors au programme de cet épisode (on l'espère atypique) de Tam Tam :
A l'occasion de l'ouverture du Congrès annuel de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), nous accueillons le plus “libre et non-incorporable” des maires ruraux : Michel Fournier, Président de l'AMRF et maires de Voivres, petite commune de 300 habitants nichée dans les Vosges. Avec l'AMRF, Michel défend une ruralité qui agit, qui refuse d'être reléguée à la “France des oubliés”. Il milite pour la reconnaissance du rôle et du statut des maires ruraux et pour que les villages aient les moyens d'agir, pas seulement de survivre.Rebelle dans l'âme, fils de paysan, ancien douanier devenu vendeur de chewing-gum, il s'est lancé dans la vie municipale par défi d'intégration, après avoir été accusé à tort d'un cambriolage. Depuis 42 ans, il s'attache à transformer Les Voivres en véritable laboratoire d'expérimentation sociale. Un épisode rempli d'anecdotes croustillantes ! Bonne écoute ! ____________________________Lien vers la plateforme On fait campagne !, évoquée en conclusion : https://onfaitcampagne.fr/____________________________Rendez-vous sur Instagram @viedemaire et inscrivez-vous à la newsletter pour être tenu au courant des actualités du podcast et des prochains épisodes. Episode animé par Margot AlquierCrédits : Générique réalisé par Ophélie Baribaud #lefutursinventeauvillageHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:21 - Il dit stop à la politique ! Daniel Lenoir, maire de Villaines-la-Juhel n'est pas candidat à sa réélection en 2026 Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
À 45 ans, Cabral Libii est l'un des candidats les plus jeunes à la présidentielle du 12 octobre au Cameroun. Mais ce n'est pas un néophyte. Il y a sept ans, à la précédente élection, il était arrivé troisième. Et aujourd'hui, pour lutter contre la fraude électorale, il appelle tous les électeurs à surveiller leur bureau de vote le jour du scrutin, comme au Sénégal il y a 18 mois. Que pense-t-il de l'initiative en faveur d'Issa Tchiroma, désigné par certains comme le « candidat consensuel de l'opposition » ? De passage à Paris, le chef du Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN), répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Si vous êtes élu, quelles seront vos deux priorités ? Cabral Libii : Celle sans doute par laquelle je commencerai, c'est le recouvrement des 11,7 milliards que Glencore, qui a spolié le pétrole camerounais pendant dix ans, a accepté de payer. Le recouvrement est bloqué maintenant par la corruption de quelques agents publics qui empêchent le recouvrement de cet argent dont le peuple a besoin justement pour résoudre les urgences. Et ces urgences, elles sont de quatre ordres. Nous avons déjà annoncé qu'une fois élus, nous donnerions deux milliards de francs CFA à chaque commune du Cameroun pour régler les urgences, les infrastructures notamment routières, en permettant aux communes d'acquérir des engins pour le faire, les urgences hospitalières pour relever le plateau technique des hôpitaux dans les communes, les urgences numériques et scolaires, puis les urgences alimentaires. Face au président sortant Paul Biya et à la machine électorale de son parti RDPC, est-ce que vous ne partez pas battu ? Absolument pas. Cette fameuse machine n'est pas redoutable par son projet, son efficacité et ses résultats. Elle est redoutable par la fraude électorale qui s'est sophistiquée d'année en année. Il y a quelques jours, nous avons rendu publique et c'est encore visible sur notre site internet www.cabral2025.com, nous avons démontré qu'il y a une réserve de deux millions de voix qui a été fabriquée par des manipulations algorithmiques. Des voix fictives ? Des voix fictives par des manipulations numériques. Et pour contrecarrer cela, il y a une seule solution : engager la responsabilité individuelle des électeurs. Ce que le Sénégal nous a donné comme enseignement, c'est que c'est la responsabilité individuelle de l'électeur qui fait tomber de vieux régimes. Il faut que chacun fasse sa part. Faire sa part, c'est être dans le bureau de vote le jour de l'élection, voter et surtout que les uns et les autres se rendent disponibles bénévolement pour surveiller le vote. Parce que si on n'est pas dans les bureaux de vote, ils vont travestir le résultat des urnes. Samedi dernier, l'ancien ministre Issa Tchiroma Bakary a été désigné « candidat consensuel de l'opposition » par un regroupement de partis dénommé Union pour le changement. Qu'est-ce que vous pensez de cette démarche ? Rien du tout. Pour nous, c'est un non-événement. Le mot consensus est un mot français qui signifie accord de volonté. Donc, vous et moi, dans ce studio, on peut faire consensus sur ce que nous voulons, mais encore faut-il que cela ait un impact réel. Ce que moi je sais, c'est que le projet que je porte fait consensus. Voilà le type de consensus que nous avons appelé « la vague orange », que nous avons soulevé au grand meeting de Kribi et qui a déferlé. Vous savez, nous sommes douze candidats. Je fais partie des cadets et l'une des choses que nous entendons constamment, c'est que : « Oui, vous les cadets, vous devez vous aligner derrière les aînés ». Nous leur disons d'accord, que les trois septuagénaires qui viennent juste après le nonagénaire s'entendent déjà, se coalisent déjà entre eux et puis nous aviserons. Ce d'autant que deux de ces septuagénaires sont issus pratiquement du même village, tout au moins du même département, celui de la Bénoué. À écouter aussi[Vos réactions] Présidentielle au Cameroun : quelle image vous renvoie l'opposition ? Vous pensez à Tchiroma et à Bello ? Absolument. Alors justement... Ils n'ont pas que ça en partage. Alors justement, cet appel que vous avez lancé aux trois septuagénaires, c'est-à-dire à Akere Mouna, Bello Bouba et Issa Tchiroma, ça n'a pas du tout plu à Issa Tchiroma, qui y a vu une façon de votre part de vouloir le mettre à la retraite. Il vous appelle à plus de respect, à plus d'humilité... Peut-on faire montre de plus d'humilité que de solliciter des aînés ? Qu'ils s'entendent déjà. C'est du respect. Tout ce que nous leur demandons, c'est que vous avez beaucoup de choses en partage. Certains d'entre eux ont servi le régime pendant 30 ans, d'autres durant 25 ans, puis ils décident à deux mois de l'élection présidentielle de se lancer. Ce n'est pas tout le temps que l'on voit des gens qui ont aussi servilement servi un régime se décider de le faire tomber deux mois avant une élection présidentielle. Et nous leur disons qu'il n'y a pas de soucis. Le peuple vous regarde parfois avec un regard suspicieux parce que ce n'est pas la première fois que vous allez de gauche à droite et que vous justifiez à chaque fois vos allées et venues. L'électeur camerounais, nous lui faisons confiance, est très lucide sur ce point. Mais vous le savez bien que Bello et Tchiroma, leur fief, c'est le nord et que le nord, ça compte un tiers des voix. Vous allez perdre des voix nécessairement, non, par rapport à 2018 où Bello et Tchiroma n'étaient pas candidats ? Écoutez, je sors de ce nord-là. Vous avez vu les milliers et les centaines de milliers de personnes qui sont venues à ma rencontre. Ces personnes-là ne suivent pas un nordiste. Ces gens-là m'ont dit : « Monsieur Libii, vous avez toujours été à nos côtés et à nos yeux, ce n'est pas parce que vous êtes né plus loin au sud que nous ne croyons pas en vous et pour nous, vous incarnez notre espérance et notre espoir ». Moi, je ne suis pas un ancien ministre avec de l'argent gardé ici ou là. Moi, je ne suis pas du vieux système où ils achètent des consciences et des voix, où ils payent des gens pour les réunir. Je suis donc conscient qu'il y a des gens qui sont candidats pour gagner le nord, mais moi, je suis candidat pour gagner l'élection nationale. À lire aussiÉlections au Cameroun: pour battre Paul Biya, «il faudra un raz-de-marée» de l'opposition, martèle Issa Tchiroma Bakary
durée : 00:01:51 - Blanco candidat aux municipales - Réécoutez le si j'osais de ce mercredi où il est question de politique, des élections municipales et d'une homonymie. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Ensemble Montréal a présenté son nouveau candidat pour Peter-McGill. Entrevue avec Leslie Roberts, candidat pour Ensemble Montréal dans le district Peter-McGill. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de Paul Biya a été désigné par le Front du changement 2025, comme candidat "consensuel" d'une partie de l'opposition. Une désignation qui est pourtant loin de faire l'unanimité. On fait le point avec notre correspondant à Yaoundé, Marcel Amoko, et avec Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, candidate à la présidentielle d'octobre.
Ecoutez Vous allez en entendre parler avec Tom Lefevre du 15 septembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Paul Amar, journaliste - Jean-Pierre Cloez, Porte-parole pour la région Nord pour le syndicat Alliance Police - Dominique Rizet Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Thierry Daraize, consultant en restauration et communicateur, se lance en politique municipale et tentera de décrocher la mairie du Sud-Ouest sous la bannière de l’équipe de Soraya Martinez Ferrada, cheffe d’Ensemble Montréal. Entrevue avec Thierry Daraize, candidat à la mairie du sud-ouest pour Ensemble Montréal. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Francois Ruffin, député « Debout » de la Somme, réagit à la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre. Francois Ruffin candidat à la succession d'Emmanuel Macron? Tous les soirs du lundi au vendredi à partir de 18h57 sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent celles et ceux qui font l'actualité du jour.
Partagez votre opinion avec la rédactionAlors que les électeurs de la 5e circonscription des Français établis hors de France (Espagne, Portugal, Andorre, Monaco) s'apprêtent à élire un nouveau député après l'invalidation du mandat de Stéphane Vojetta, un visage inattendu s'invite dans la course : Patrice D'Arras, candidat sans parti. Engagé sur les réseaux sociaux, il veut bousculer le jeu politique chez les Français de l'étranger.La suite sur Lesfrancais.pressSupport the show
Le sujet fort de l'actualité foot du jour vu par Jérôme Rothen et la Dream Team.
La deuxième heure en intégralité de l'émission « Rothen s'enflamme », le rendez-vous qui vous plonge dans un vestiaire de foot. Tous les soirs, des anciens joueurs professionnels analysent et débattent autour de l'actualité du foot. Jérôme Rothen anime des
A 10h, ce vendredi 5 septembre 2025, les GG : Yves Camdeborde, chef restaurateur, Joëlle Dago-Serry, coach de vie, et Mourad Boudjellal, éditeur de BD, débattent de : "Jean-Michel Aulas candidat à Lyon, a-t-il ses chances ?".
Alexandre Stachtchenko, conférencier et expert du Bitcoin, s'est récemment présenté aux élections législatives partielles dans la 2ᵉ circonscription de Paris.Dans cette interview, il revient sur sa démarche, ses motivations et ses projets, en expliquant comment Bitcoin pourrait constituer un atout pour les Français.Rediffusion de l'émission du 2 septembre 2025.
Au Bénin, Romuald Wadagni, l'actuel ministre des Finances, a été désigné candidat de la coalition au pouvoir à l'élection présidentielle d'avril 2026. Que vous inspire le profil du dauphin de Patrice Talon ? Face à lui, qui pour incarner l'opposition ? Nous lançons le débat.
À neuf mois de la fin du mandat du chef de l'État au Bénin, l'héritier politique de Patrice Talon est désormais connu. Romuald Wadagni a été officiellement choisi dans la nuit de samedi à dimanche par des responsables des deux partis de la mouvance présidentielle et des personnalités influentes, selon des cadres de la coalition au pouvoir. Romuald Wadagni est ministre en charge de l'Économie et des Finances depuis l'arrivée au pouvoir de Patrice Talon en 2016.
durée : 00:03:12 - Le Billet de Daniel Morin - par : Daniel Morin - Eric Ciotti, candidat à la mairie de Nice ? Voilà une nouvelle qui ravit Daniel Morin Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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Chaque matin, Judith Waintraub, grand reporter au Figaro Magazine, livre son édito sur le temps fort de l'actualité politique.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo affiche sa détermination. L'ancien président veut être candidat à la prochaine présidentielle malgré son absence de la liste électorale et une condamnation judiciaire. En attendant une éventuelle amnistie, il poursuit sa mobilisation sur le terrain. Son parti, le PPA-CI, vient d'achever une tournée entamée en janvier dans le district d'Abidjan.
Au Gondwana, la candidature d'Opposant Historique n'est pas facile à l'élection présidentielle. Elle est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains de n'importe qui. Rediffusion du 24 mars 2025
Au Gondwana, la candidature d'Opposant Historique n'est pas facile à l'élection présidentielle. Elle est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains de n'importe qui. Rediffusion du 24 mars 2025
Au Gondwana il y a un candidat plus important que tous les autres. Rediffusion du 21 janvier 2025
Au Gondwana il y a un candidat plus important que tous les autres. Rediffusion du 21 janvier 2025
Ahoua Don Mello, un des vice-présidents du PPA-CI (le parti de Laurent Gbagbo), se lance dans la course à la présidentielle ivoirienne. "Une candidature de précaution", a t-il expliqué, puisque son président demeure inéligible. Mais en indépendant, puisque son parti ne le soutient pas.
En Côte d'Ivoire Alassane Ouattara a mis fin au Suspense. Le président sortant sera bel et bien candidat pour la présidentielle prévue le 25 octobre prochain. Que vous inspire cette candidature ? Êtes-vous surpris ? Cette nouvelle candidature est-elle légitime à vos yeux ?
« J'ai décidé d'être candidat » : l'annonce d'Alassane Ouattara de briguer un nouveau mandat barre la Une de Fraternité Matin à Abidjan. « Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara officialise sa candidature pour “assurer paix et stabilité” », titre le journal en pages intérieures. « Au pouvoir depuis 2011, Alassane Ouattara (83 ans) entend donc concourir pour un quatrième mandat, pointe Le Monde Afrique. Un scénario que conteste l'opposition, alors que le chef d'État a promis dans son discours que “toutes les dispositions ont été prises pour que les élections soient apaisées, démocratiques et transparentes“. (…) » « Depuis cinq ans, note encore Le Monde Afrique, le président n'a laissé émerger aucune figure dans son propre camp pour lui succéder. “J'avais décidé de transférer le pouvoir à une jeune génération, a-t-il expliqué. Toutefois, les années passées à la tête de notre pays m'ont fait comprendre que le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi“. La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais, selon l'interprétation qu'en fait le pouvoir, l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs à zéro. » Quatorze ans au pouvoir « Cette déclaration de candidature suscite déjà une vive controverse, relève pour sa part Afrik.com. En effet, Alassane Ouattara en est à son troisième mandat consécutif, obtenu en 2020 après la révision constitutionnelle de 2016 sur laquelle il avait fondé la légalité de sa nouvelle candidature, déclenchant une crise politique majeure. À l'époque, son revirement – après avoir annoncé ne pas se représenter – à la suite du décès brutal de son dauphin Amadou Gon Coulibaly, avait été dénoncé comme un passage en force, illégitime au regard de l'esprit de la Constitution. Son élection avait alors été boycottée par l'opposition, qui avait mis en place un éphémère Conseil national de transition sous la houlette de feu Henri Konan Bédié. La répression avait été sévère, rappelle Afrik.com : plus de 80 morts et plusieurs centaines de blessés, des arrestations massives et une fracture politique profonde. Cette nouvelle candidature, qualifiée de “provocation“ par certains opposants, pourrait donc rouvrir une page douloureuse de l'histoire électorale récente du pays. » L'opposition amputée Et l'opposition, donc, ne décolère pas, constate Le Point Afrique. « L'opposition qui dénonce avec fermeté un “quatrième mandat“, volontiers qualifié d'illégal. “Le président ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte“, fulmine l'opposant en exil Guillaume Soro, à la tête de Générations et peuples solidaires. » Guillaume Soro, sous le coup d'une condamnation judiciaire, ne peut pas se présenter. De même que l'ancien président Laurent Gbagbo pour les mêmes raisons. De même que Tidjiane Thiam pour cause, cette fois, de double nationalité. Malgré tout, constate Afrik.com, « plusieurs figures de l'opposition s'apprêtent à entrer dans l'arène, sous réserve d'obtenir les parrainages nécessaires : Simone Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, ou encore Jean-Louis Billon. En coulisses, des tractations s'intensifient pour tenter de construire un front commun de l'opposition, mais les divisions héritées des crises passées, les défis d'organisation et la pression exercée par les autorités rendent cet objectif incertain à trois mois du scrutin. » Fiction démocratique ? En tout cas, relève Ledjely en Guinée, « avant même d'annoncer sa candidature, Alassane Ouattara s'est assuré que ses véritables challengers soient écartés de la course. En somme, il se prépare à une élection qu'il est sûr de remporter, car quasiment seul en lice. » Et finalement, poursuit le site d'information guinéen, cette quatrième candidature du président sortant « alimente l'idée que la démocratie n'est ici qu'un simulacre, une illusion. Elle donne raison à ceux qui, au sujet de certains pays africains, parlent de “fictions démocratiques“. » Le Pays au Burkina Faso renchérit : c'est « la candidature de trop. » « Certes, la Constitution en vigueur le lui permet, mais au regard du poids de l'âge et de sa santé valétudinaire, certains pensaient qu'ADO allait renoncer au pouvoir et ce, après 15 ans de règne sans partage. Que nenni !, s'exclame Le Pays. Il a choisi de marcher dans les pas de certains de ses pairs du continent tels que Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou N'Guesso du Congo, Teodore Obiang Nguema de la Guinée équatoriale, Paul Kagame du Rwanda, et Faure Gnassingbé du Togo, qui refusent d'imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. »
En Côte d'Ivoire, le suspense est terminé. Le président Alassane Ouattara sera candidat à un quatrième mandat le 25 octobre prochain. Il l'a annoncé mardi 29 juillet. Pourquoi a-t-il choisi ce moment pour sortir de son silence ? Et quelle peut être désormais la stratégie de ses deux principaux adversaires, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo ? Le chercheur ivoirien Geoffroy-Julien Kouao a publié récemment Côte d'Ivoire : une démocratie sans démocrates ?, aux éditions Kamit. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Êtes-vous surpris par l'annonce de cette candidature d'Alassane Ouattara ? Geoffroy-Julien Kouao : Non, pas du tout surpris. Quand on sait très bien que nous avons seulement que trois mois qui nous séparent du 25 octobre, jour du scrutin, on ne pouvait pas penser autre chose que la candidature de Monsieur Alassane Ouattara au niveau du RHDP, le parti au pouvoir. Alassane Ouattara précise que sa santé lui permet d'être à nouveau candidat. Y-avait-il des doutes sur son état de santé ? Là, je ne le sais pas. Mais dans tous les cas de figure, l'état de santé n'est pas une des conditionnalités pour être candidat à l'élection présidentielle de Côte d'Ivoire. Et il précise que le pays fait face en ce moment à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent. Est-ce la raison officielle de cette candidature à un quatrième mandat qui fait couler beaucoup d'encre en Côte d'Ivoire et dans la sous-région ? C'est une raison pertinente qu'il évoque, en ce sens que la sous-région ouest-africaine est confrontée depuis près d'une décennie à une menace terroriste. N'oublions pas que la Côte d'Ivoire, en 2016, a elle-même été attaquée par les groupes jihadistes à Grand-Bassam, et on le sait très bien, au nord de la Côte d'Ivoire, que ce soit au Burkina Faso et au Mali, le terrorisme est toujours présent. Donc c'est une justification pertinente. Cependant, je pense que le RHDP n'avait pas d'autre candidat que Monsieur Ouattara pour cette élection présidentielle. Pensez-vous que la menace terroriste que le président Ouattara met en avant, c'est un argument qui va suffire à convaincre tous ceux qui lui reprochent de vouloir briguer un quatrième mandat après quinze ans de pouvoir ? Non, je ne le pense pas. En ce sens que pour l'opposition, précisément le PPA-CI et le PDCI-RDA, c'est un mandat de trop qui viole les dispositions pertinentes de la Constitution. Ce que ne partage pas évidemment le Conseil constitutionnel dans sa décision de 2020. Donc, la bataille sera non seulement politique, mais également juridique. Depuis quelques jours, la tension est forte entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, suite à la mort en prison à Abidjan de l'influenceur burkinabé Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso. Est-ce que l'annonce politique de ce mardi n'a pas aussi l'avantage de détourner l'attention de cette crise entre Abidjan et Ouagadougou ? Nous sommes en politique et en politique la communication est très importante. Et il est évident que, en annonçant sa candidature pour l'élection présidentielle hier, Monsieur Alassane Ouattara éclipse, sur le plan de la communication, la question du décès de Monsieur Alino Faso. Et donc tout ça peut s'inscrire dans le cadre d'une stratégie. Alors, après cette annonce de la candidature Ouattara, que peuvent faire ses deux principaux adversaires, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, qui ont constitué il y a un mois un front commun contre le parti au pouvoir RHDP ? Monsieur Laurent Gbagbo et Monsieur Tidjane Thiam ont toujours affirmé qu'ils vont s'opposer par les moyens légaux à la candidature de Monsieur Alassane Ouattara. C'est dans cette optique qu'ils projetaient une grande marche dans la ville d'Abidjan le 2 août prochain. Selon les informations que nous avons reçues hier, cette manifestation a été interdite. Dans tous les cas de figure, ils vont certainement organiser d'autres manifestations contre cette candidature de Monsieur Ouattara qu'ils jugent de trop. Et pensez-vous que, si ces deux personnalités ivoiriennes n'obtiennent pas la possibilité d'être candidates le 25 octobre prochain, leurs partis respectifs, le PDCI et le PPA-CI, vont réfléchir à un plan B ? Pour l'instant, la question du plan B n'est pas à l'ordre du jour au niveau du PDCI-RDA. Dans une interview avant-hier, Monsieur Tidjane Thiam a dit que le plan B n'est pas envisageable au niveau du PDCI. Quant au PPA-CI, Monsieur Ahoua Don Mello, un des cadres de ce parti, a annoncé sa candidature comme étant une candidature de précaution, dans l'hypothèse où celle de Monsieur Laurent Gbagbo ne serait pas acceptée. Mais pour la direction du parti PPA-CI, Monsieur Ahoua Don Mello agit contre les idées du PPA-CI, c'est-à-dire la ligne affichée qui est de présenter uniquement Monsieur Laurent Gbagbo comme candidat. Dans tous les cas de figure, des trois grands ténors de la politique ivoirienne depuis 30 ans, c'est-à-dire Monsieur Henri Konan Bédié, Monsieur Alassane Ouattara et Monsieur Gbagbo, c'est Monsieur Alassane Ouattara seul qui ira à cette élection. Et donc pour une première fois, nous aurons une élection avec un seul de ces ténors, ce qui enlève toute saveur à cette élection. À lire aussiGeoffroy-Julien Kouao: «Laurent Gbagbo a une seule obsession, 2025» et la présidentielle ivoirienne
Alassane Ouattara, président de la Côte d'Ivoire depuis 2011, a annoncé mardi sa candidature à sa propre succession dans trois mois. Une annonce faite dans une allocution enregistrée.
En Centrafrique, le président Faustin-Archange Touadéra est officiellement candidat à l'élection présidentielle prévue en décembre. Une troisième candidature rendue possible grâce à l'adoption d'une nouvelle Constitution. Sur place, les réactions sont partagées. Et vous, qu'en pensez-vous ? On attend vos réactions.