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En 1936, l'Espagne est profondément divisée par la victoire aux élections du Front Populaire. Le gouvernement de gauche est visé par un coup d'Etat de généraux conservateurs. Parmi eux se trouve Franco. Après avoir pris la tête des troupes basées au Maroc, il a besoin d'avions pour faire passer ses hommes en Espagne. Hitler et Mussolini se chargent de les lui fournir. Ce sont les débuts de la guerre civile. Les troupes de Franco, désormais leader des généraux rebelles, multiplient les exactions.En nouveau chef suprême, Franco commence à diffuser son image et à mettre en place le culte de sa personnalité. La victoire sur les Républicains est pourtant loin d'être acquise. La guerre civile s'achève en 1939. L'Espagne est franquiste, mais l'Europe bascule la même année dans la Seconde Guerre mondiale. Franco reste à l'écart, trop attaché à son rêve de restaurer la grandeur de l'Espagne. Au retour à la paix, Franco est certes toujours là, mais, muré dans le passé, le pays sombre dans la pauvreté.Dans la suite de ce récit, Virginie Girod vous raconte comment il s'est emparé du pouvoir et l'a conservé par la force. (rediffusion)Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1.- Auteure et Présentatrice : Virginie Girod - Production : Caroline Garnier- Réalisation : Nicolas Gaspard- Direction artistique : Julien Tharaud- Composition de la musique originale : Julien Tharaud et Sébastien Guidis- Edition et Diffusion : Nathan Laporte et Clara Ménard- Visuel : Sidonie Mangin- Patrimoine sonore : Sylvaine Denis, Laetitia Casanova et Antoine ReclusBibliographie :- Bartolomé Bennassar, Franco, Perrin coll. Tempus, 2002. Ressources en ligne :- https://www.eldiario.es/comunitat-valenciana/informacion-alemana-masones-franco-espanoles-gestapo_1_1271932.html - https://historia.nationalgeographic.com.es/a/entrevista-franco-y-hitler-estacion-hendaya_17306 - https://www.retronews.fr/conflits-et-relations-internationales/interview/2023/05/30/guerre-civile-espagnole-interview-franco - https://www.persee.fr/doc/casa_0076-230x_1994_num_30_3_2722Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment réintégrer, dans une Syrie toujours minée par les conflits, les familles soupçonnées d'accointances avec Daech, et recluses dans le camp d'Al-Hol depuis la défaite l'organisation terroriste, en 2019 ? Malgré les efforts des autorités kurdes pour vider le camp d'ici à la fin de l'année, il reste surpeuplé. Plus de 30 000 personnes, dont une majorité de Syriens, y vivent toujours. Si la transition politique en cours devait faciliter leur retour, seuls trois convois de Syriens ont quitté le camp depuis janvier. Parmi elles, plusieurs femmes qui ont pu bénéficier d'un des convois et quitté le camp en avril 2025. De notre envoyé spécial à Deir Ezzor, Dans une région désertique et marginalisée, toujours marquée par l'influence de Daech, Khadija, la vingtaine, écarte le drap qui lui sert de porte. À l'intérieur, le sol est humide, trois matelas, quelques ustensiles de cuisine accrochés au mur. Elle s'excuse presque d'accueillir ainsi : « Ce n'est pas une maison, c'est une étable pour les animaux. Regarde, l'hiver, il pleut ici. Mais nous n'avons pas le choix, il faut rester là. Pourtant, c'est pire que dans le camp. » Deux garçons se tiennent aux manches élimées de son niqab. Pour les protéger, elle s'était inscrite, pleine d'espoir, sur les listes de sortie du camp d'Al Hol, prison à ciel ouvert rongée par les épidémies et la faim. Veuve d'un combattant pakistanais de Daech, tué dans une frappe de la coalition, et rejetée par sa famille, Khadija n'est plus la bienvenue à Deir Ezzor : « Personne ne nous accepte ici, lorsque l'on marche dans la rue, les gens nous pointent du doigt, ils nous appellent les kidnappeurs de Daech. Nous sommes perçues comme des terroristes qui ont massacré et détruit, mais ça fait longtemps maintenant, il faudrait pouvoir tourner la page. » Difficile d'oublier dans la région de Deir Ezzor, largement détruite par la guerre et toujours marquée par des attaques régulières de cellules de l'État islamique. Une situation désespérée, qui alimente les regrets. Dans un soupir Khadija confesse qu'au moins, dans le camp, elle était parmi les siens : « Nous souhaiterions retourner dans le camp, là-bas, nous avions une tente et personne pour nous en chasser ou nous demander un loyer, nous recevions de l'eau, du pain, des aides, ici, je dois mendier pour un sac de pain, il n'y a pas de travail. On nous a dit que les ONG nous aideraient, mais elles ne font rien. » À lire aussiSyrie: les mines menacent le retour des déplacés à Deir Ezzor « Un jour, peut-être que nous pourrons vivre une vie normale » À quelques dizaines de kilomètres de là, dans le village de Maardin, un carrefour poussiéreux au bord de l'Euphrate, un centre social tente de soutenir ces femmes. Nous y rencontrons Nour, elle aussi revenue d'Al-Hol avec ses cinq enfants : « Un jour, peut-être que nous pourrons vivre une vie normale. Vous savez, mon fils ne savait même pas ce qu'était un arbre avant de quitter le camp. Alors pour le moment, le plus important, c'est de fournir une éducation à nos enfants. Ensuite, il faut trouver un travail, parce que nous sommes veuves, et nous ne pouvons pas subvenir aux besoins des petits, qui ont trop souffert. » Pour l'heure, si les enfants sont désormais scolarisés, les résultats du centre en matière d'insertion restent mitigés. Malgré les formations pour apprendre à ouvrir un petit commerce, aucune des quinze femmes présentes ce matin n'a encore réussi à lancer son activité. Coordinateur du projet, Mohammed reste confiant : « Le centre aide déjà beaucoup à la réintégration, cela prend simplement du temps. Au début, il peut être un peu difficile pour la communauté de s'habituer de nouveau à ces familles. Mais finalement, elles sont d'ici, ce ne sont pas des étrangers. La période de Daech a été difficile pour tout le monde, mais les mentalités changent. » Si les mentalités changent, ces femmes que nous avons rencontrées ne comprennent pas toujours l'opprobre à laquelle elles sont désormais confrontées. À lire aussiSyrie: dans la province de Deir Ezzor, la résurgence du groupe État islamique
À Belem au Brésil, c'est la dernière ligne droite pour la COP30 sur le changement climatique. Va-t-on vers une feuille de route pour la sortie des énergies fossiles ? Peut-on aller au-delà de 300 milliards de dollars par an pour l'adaptation des pays du Sud ? Seyni Nafo est le porte-parole du groupe des négociateurs africains. Il préside aussi le Fonds vert pour le climat et coordonne l'initiative de l'Union africaine pour l'adaptation au changement climatique. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le président Lula a l'air très confiant. Cette COP 30 va être un succès, dit-il. Est-ce que vous partagez son optimisme ? Seyni Nafo : Je crois que, dans les conditions actuelles, c'est difficile. Mais je pense que le Brésil et la communauté internationale ont énormément investi pour qu'on fasse un maximum sur un certain nombre de sujets : le financement, l'adaptation au changement climatique et naturellement les forêts. Donc, je pense que, dans les circonstances actuelles, géopolitiques, c'est déjà un grand pas. Il reste encore quelques heures et comme vous le savez, une COP se décide toujours cinq ou 6h après la fin. Parmi les points de blocage, il y a la sortie ou non des énergies fossiles, le pétrole, le gaz, le charbon. À la COP 28 à Dubaï, il y a deux ans, un compromis a été trouvé pour une transition juste, ordonnée et durable. Est-ce que depuis on a avancé ou on a reculé ? C'est paradoxal. Sur les énergies renouvelables, on continue à accélérer. Par exemple, actuellement, quand on regarde les nouvelles capacités d'énergies qui sont installées, on a dépassé la moitié, 50, 60 % sur les énergies renouvelables. Donc, ça, c'est un fait. Mais sur la question des énergies fossiles, nous n'avons pas évidemment avancé aussi vite qu'on le voulait. Bien sûr, le retour de l'administration Trump y joue un certain rôle. Et donc, à cette COP, le plus important, c'est d'avoir une feuille de route sur cette transition pour évidemment qu'elle soit équitable et juste. On ne peut pas demander, par exemple, à des pays africains de prendre le lead sur ce sujet. Il faudrait que, pour l'équité et la justice climatique, les pays développés qui ont plus de ressources technologiques, plus de finances, soient les premiers dans cette transition et ensuite que les pays en développement soient soutenus. L'autre gros point de blocage, c'est le montant de l'aide financière des pays riches aux pays pauvres pour leur adaptation climatique. À la COP 29 à Bakou, il y a un an, les pays riches ont accepté de passer de 100 milliards à 300 milliards de dollars par an. Et visiblement, ils n'ont pas envie d'aller plus loin ? Ce que nous demandons pour ces cibles, il faut maintenant des feuilles de route détaillées avec des cibles intermédiaires, avec une description très précise des montants. C'est ce que nous sommes en train de négocier actuellement. Mais je pense que, après plus de quinze ans de cible, vous vous rappelez, en 2009, c'était la cible des 100 milliards, ensuite 300 milliards, je pense qu'aujourd'hui la question la plus importante, c'est l'accès. C'est bien d'annoncer des montants significatifs, mais si les pays africains, si les pays en développement, n'ont pas accès aux ressources existantes, c'est la question qui aujourd'hui est la plus problématique pour ces pays. Dans cette fameuse enveloppe de 300 milliards de dollars par an, il y a les quelque 3 milliards de dollars du Fonds vert pour le climat. Vous êtes président du conseil d'administration de ce Fonds vert. Pourquoi est-il stratégique à vos yeux ? La raison pour laquelle ce Fonds est stratégique, c'est qu'on peut prêter jusqu'à 45 ans, à moins d'1%. Donc, il y a ce premier élément-là. Le deuxième élément, c'est qu'on peut également travailler avec le pays directement. Je vais prendre un exemple. L'Éthiopie a son ministère des Finances qui est accrédité, donc qui peut recevoir directement des financements du Fonds vert et ne pas passer par des institutions internationales. Et c'est notre grande préoccupation. Quand on regarde, par exemple notre portefeuille avec l'Afrique, l'Afrique représente 40 % des financements du Fonds vert, mais malheureusement, plus de 85 % de ces financements passent par des institutions internationales. En Afrique centrale, nous avons encore beaucoup de travail parce que nous n'avons pas encore d'entité accréditée en Afrique centrale. Donc, au conseil d'administration du mois de mars, nous aurons notre première entité dans cette région. Nous allons avoir une entité régionale qui travaille justement dans quatre pays en Afrique centrale. Et ça, c'est une question qui est extrêmement importante pour nous, parce que le Fonds vert travaille à la transformation économique et justement à intégrer le climat dans la planification du développement. Et quels sont les quatre pays d'Afrique centrale en question ? Nous aurons le Cameroun, la RDC, le Tchad et probablement le Rwanda. On sait déjà que la COP 32 en 2027 aura sans doute lieu en Éthiopie. Qu'est-ce que cela signifie pour vous ? Le fait que ce soit l'Éthiopie qui a été sélectionnée cette année démontre le leadership de ce pays sur cette question. Mais au-delà de l'Éthiopie, il y a une prise en charge de la question climatique par les chefs d'États africains. Que ce soit avec le président (kényan) William Ruto qui est le président du Comité des chefs d'État ou avec le président (congolais) Denis Sassou-Nguesso sur la question du bassin du Congo. Donc, toutes les solutions africaines vont être mises sur la table et on va commencer les préparatifs juste à la fin de Belem. À lire aussiÀ la COP30, d'ultimes heures de négociation aux enjeux multiples
À la 30è conférence des Nations unies sur le changement climatique, organisée en ce moment à Belém au Brésil, ce vendredi 21 novembre 2025 est officiellement le dernier jour de négociations. Mais en raison de désaccords et d'un incendie, qui s'est déclaré jeudi (20 novembre 2025) dans l'enceinte de la COP, les négociations pourraient se poursuivre jusqu'à samedi (22 novembre). Une légère odeur de brûlé flotte encore dans les couloirs des immenses tentes temporaires de la COP30, explique notre envoyée spéciale à Belém, Lucile Gimberg. Hier après-midi, (20 novembre) malgré les six heures de fermeture, certains pays et blocs de pays puissants ont continué à discuter, de manière extra-officielle, toute la nuit. Il est probable que la COP s'étende jusqu'à demain samedi (22 novembre). «La COP se terminera au moment opportun pour les négociations. L'objectif n'est pas seulement de respecter le calendrier, mais d'atteindre les résultats escomptés en matière de changement climatique», a assuré Marina Silva, la ministre brésilienne de l'Environnement. La présidence de la COP a publié, à l'aube, une série de nouveaux textes dont le principal, le dénommé «mutirao» (un terme autochtone au Brésil pour dire qu'une communauté se rassemble pour réaliser une tâche commune). Dans ce texte, la présidence appelle les pays développés à redoubler d'efforts pour fournir 120 milliards de dollars aux pays en développement pour les aider à résister aux catastrophes climatiques. Mais rien d'obligatoire, alors que c'est une demande forte des pays africains notamment. De plus, elle exhorte les pays qui n'ont pas publié de nouveaux plans climat à le faire rapidement. Une formulation trop timide, estiment certains, alors que le manque d'ambition dans les politiques pour freiner le réchauffement mondial se fait sentir un peu partout sur la planète, explique Lucile Gimberg. L'Union européenne, dont la France, est donc mécontente. D'autant que le document ne mentionne plus une éventuelle «feuille de route» qui expliquerait comment les pays peuvent mettre en œuvre l'objectif, adopté à Dubaï, il y a deux ans, de sortie des énergies fossiles. Des pays - notamment pétroliers - s'y opposent. En Amazonie brésilienne, de l'açaí sans pesticides Non loin de Belém, où se tiennent les négociations de la COP30, on cultive dans l'État du Pará un fruit appelé l'açaí. Ce «superfruit antioxydant», en vogue en Europe ou encore aux États-Unis, est récolté au sommet de palmiers en Amazonie. Il est cueilli par des familles de peuples traditionnels qui habitent au bord des fleuves, dans des zones marécageuses. Une agriculture sans pesticides, qui permet de protéger la forêt tout en générant des revenus pour ces familles. Certaines travaillent ainsi en agroforesterie, comme dans la communauté de Mupi, à une demi-journée de voyage de Belém. «À l'époque, ces terres n'étaient pas entretenues. C'était du simple açaí natif. Et quand on a vu qu'il pouvait y avoir un marché de l'açaí, on a changé d'attitude et on en récolte les fruits aujourd'hui. On peut dire que l'açaí, c'est la spécialité de la maison. Ça représente la plus grande partie de nos revenus», explique Leonilson de Reis Castro, président de l'association des producteurs d'açaí de Mupi, au micro de notre correspondante Sarah Cozzolino. Au sein de la coopérative, les producteurs d'açaí ont reçu plusieurs formations pour encourager la biodiversité et la fertilité des sols, à contre-courant de la monoculture d'açaí observée dans certaines communautés. «Les entreprises jouent un rôle important. Car notre marché exige de l'açai bio, [d'autant plus que] les regards du monde entier sont tournés vers l'Amazonie, témoigne Solène Guillot, agronome chez Nossa, une entreprise française qui exporte l'açaí des producteurs de Mupi. Donc si on veut pouvoir vendre un produit qui vient d'Amazonie en Europe, il faut montrer patte blanche. [Montrer que c'est] vertueux pour le territoire, pour l'environnement, et pour les populations. » Le ministère de la Justice «enterré» en Bolivie Le nouveau président bolivien de centre-droit Rodrigo Paz a annoncé ce jeudi 20 novembre la suppression du ministère de la Justice. «Nous allons l'enterrer pour de bon. C'en est fini du ministère de la persécution, c'en est fini du ministère de l'injustice, [...] c'en est fini du ministère qui était un moyen pour les politiques de faire du chantage. Aucun homme politique n'interférera plus jamais dans le système judiciaire», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Parmi les proches de Rodrigo Paz, au centre-droit mais aussi à droite, la suppression du ministère de la Justice est saluée, souligne le site d'information Vision 360. Le gouverneur de la province de Santa Cruz, par exemple, estime que l'ancien président Evo Morales et son parti (le MAS, le Mouvement vers le socialisme) s'en servaient pour mener une persécution politique contre l'opposition de l'époque. Mais chez les élus qui font aujourd'hui partie de l'opposition, c'est perçu comme un «mauvais signal», un signe «d'instabilité» envoyé aux Boliviens, estime un candidat déçu à la vice-présidence. Pour sa part, La Razon rapporte les craintes que cela suscite pour la protection des droits humains dans le pays. Cet épisode reflète déjà des tensions et des divisions au plus haut niveau de l'État : les désaccords entre Rodrigo Paz et son vice-président sont apparus au grand jour, explique le journal El Alteño. Le vice-président avait d'abord obtenu que soit nommé un de ses proches au ministère de la Justice. Avant que soit révélé, il y a quelques jours, que ce dernier avait un casier judiciaire, une condamnation au pénal pour des faits de corruption, lit-on dans El Deber. Ce qui a finalement poussé Rodrigo Paz à tenir sa promesse de campagne et (face à la polémique) à supprimer le ministère de la Justice... Malgré les protestations, sur les réseaux, de son propre vice-président, explique encore le journal. Dans le journal de «La 1ère» Caraïbes... Deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité ont été requis à Paris contre le président de la Collectivité de Martinique Serge Letchimy, rapporte Benoît Ferrand.
À l'occasion du Mois sans Tabac, les auditeurs de l'émission posent leurs questions à des spécialistes. Selon l'OMS, le tabac fait plus de 8 millions de morts chaque année. Parmi ces 8 millions de victimes, 1,3 million sont des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée du tabac. Cancers du poumon, de la sphère ORL ou de la vessie, BPCO, infarctus du myocarde, insuffisance respiratoire… Le tabac est responsable de nombreuses maladies. Quand on dit que le tabac un fort pouvoir addictif, qu'est-ce que cela signifie ? Peut-on arrêter de fumer sans aide médicale ? Dr Nicolas Bonnet, pharmacien spécialisé en santé publique et addictologie. Directeur du Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions RESPADD. Responsable de la consultation jeunes consommateurs du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'Hôpital Pitié Salpêtrière, à Paris Retrouvez l'émission en entier ici : Comment arrêter de fumer : conseils pratiques
Comment réintégrer, dans une Syrie toujours minée par les conflits, les familles soupçonnées d'accointances avec Daech, et recluses dans le camp d'Al-Hol depuis la défaite l'organisation terroriste, en 2019 ? Malgré les efforts des autorités kurdes pour vider le camp d'ici à la fin de l'année, il reste surpeuplé. Plus de 30 000 personnes, dont une majorité de Syriens, y vivent toujours. Si la transition politique en cours devait faciliter leur retour, seuls trois convois de Syriens ont quitté le camp depuis janvier. Parmi elles, plusieurs femmes qui ont pu bénéficier d'un des convois et quitté le camp en avril 2025. De notre envoyé spécial à Deir Ezzor, Dans une région désertique et marginalisée, toujours marquée par l'influence de Daech, Khadija, la vingtaine, écarte le drap qui lui sert de porte. À l'intérieur, le sol est humide, trois matelas, quelques ustensiles de cuisine accrochés au mur. Elle s'excuse presque d'accueillir ainsi : « Ce n'est pas une maison, c'est une étable pour les animaux. Regarde, l'hiver, il pleut ici. Mais nous n'avons pas le choix, il faut rester là. Pourtant, c'est pire que dans le camp. » Deux garçons se tiennent aux manches élimées de son niqab. Pour les protéger, elle s'était inscrite, pleine d'espoir, sur les listes de sortie du camp d'Al Hol, prison à ciel ouvert rongée par les épidémies et la faim. Veuve d'un combattant pakistanais de Daech, tué dans une frappe de la coalition, et rejetée par sa famille, Khadija n'est plus la bienvenue à Deir Ezzor : « Personne ne nous accepte ici, lorsque l'on marche dans la rue, les gens nous pointent du doigt, ils nous appellent les kidnappeurs de Daech. Nous sommes perçues comme des terroristes qui ont massacré et détruit, mais ça fait longtemps maintenant, il faudrait pouvoir tourner la page. » Difficile d'oublier dans la région de Deir Ezzor, largement détruite par la guerre et toujours marquée par des attaques régulières de cellules de l'État islamique. Une situation désespérée, qui alimente les regrets. Dans un soupir Khadija confesse qu'au moins, dans le camp, elle était parmi les siens : « Nous souhaiterions retourner dans le camp, là-bas, nous avions une tente et personne pour nous en chasser ou nous demander un loyer, nous recevions de l'eau, du pain, des aides, ici, je dois mendier pour un sac de pain, il n'y a pas de travail. On nous a dit que les ONG nous aideraient, mais elles ne font rien. » À lire aussiSyrie: les mines menacent le retour des déplacés à Deir Ezzor « Un jour, peut-être que nous pourrons vivre une vie normale » À quelques dizaines de kilomètres de là, dans le village de Maardin, un carrefour poussiéreux au bord de l'Euphrate, un centre social tente de soutenir ces femmes. Nous y rencontrons Nour, elle aussi revenue d'Al-Hol avec ses cinq enfants : « Un jour, peut-être que nous pourrons vivre une vie normale. Vous savez, mon fils ne savait même pas ce qu'était un arbre avant de quitter le camp. Alors pour le moment, le plus important, c'est de fournir une éducation à nos enfants. Ensuite, il faut trouver un travail, parce que nous sommes veuves, et nous ne pouvons pas subvenir aux besoins des petits, qui ont trop souffert. » Pour l'heure, si les enfants sont désormais scolarisés, les résultats du centre en matière d'insertion restent mitigés. Malgré les formations pour apprendre à ouvrir un petit commerce, aucune des quinze femmes présentes ce matin n'a encore réussi à lancer son activité. Coordinateur du projet, Mohammed reste confiant : « Le centre aide déjà beaucoup à la réintégration, cela prend simplement du temps. Au début, il peut être un peu difficile pour la communauté de s'habituer de nouveau à ces familles. Mais finalement, elles sont d'ici, ce ne sont pas des étrangers. La période de Daech a été difficile pour tout le monde, mais les mentalités changent. » Si les mentalités changent, ces femmes que nous avons rencontrées ne comprennent pas toujours l'opprobre à laquelle elles sont désormais confrontées. À lire aussiSyrie: dans la province de Deir Ezzor, la résurgence du groupe État islamique
Aujourd'hui, nous allons parler d'un sujet souvent mis de côté, parfois tabou, mais profondément universel : ce que nous devenons après notre décès. En France, deux options dominent : l'inhumation et la crémation. Mais d'autres pratiques émergent, plus respectueuses de l'environnement, du vivant, et des convictions individuelles. Parmi elles : le compostage funéraire, aussi appelé humusation. Ce procédé consiste à transformer notre corps en humus fertile et peut-être, à envisager autrement ce que signifie “revenir à la terre” pour les générations futures. À travers ce Voyage intérieur, nous allons explorer cette pratique encore méconnue, son fonctionnement, ses enjeux écologiques, éthiques et d'ouvrir un débat de société.
[SPONSORISÉ] Dans l'Angleterre du XVIIᵉ siècle, déchirée par les guerres civiles et les complots politiques, le pouvoir en place doit s'appuyer sur des individus capables d'agir dans l'ombre. Et qui mieux que des femmes, à une époque où l'on ne leur accordait guère d'importance, pour endosser ce rôle ? C'est dans un contexte de conflit entre parlementaires et royalistes qu'émerge notre héroïne du jour : Susan Hyde. Son destin tragique incarne tristement le sort réservé aux Anglaises engagées dans la tourmente politique, aussi haute soit leur place sur l'échelle sociale.Si l'on connaît de nombreux détails sur la fin de la vie de Susan Hyde, on en sait peu sur ses débuts. Il y a tout de fois un détail qui n'est pas anodin : sa lignée familiale. Ses parents sont Henry Hyde, un homme politique influent de l'Angleterre du XVIIᵉ siècle, et Mary Langford, issue d'une famille aisée et cultivée. Parmi ses sept frères et soeurs, l'un va jouer une grande importance dans sa vie : Edward Hyde.Secrets d'agents • Histoires Vraies est une production Minuit.
Dans l'Angleterre du XVIIᵉ siècle, déchirée par les guerres civiles et les complots politiques, le pouvoir en place doit s'appuyer sur des individus capables d'agir dans l'ombre. Et qui mieux que des femmes, à une époque où l'on ne leur accordait guère d'importance, pour endosser ce rôle ? C'est dans un contexte de conflit entre parlementaires et royalistes qu'émerge notre héroïne du jour : Susan Hyde. Son destin tragique incarne tristement le sort réservé aux Anglaises engagées dans la tourmente politique, aussi haute soit leur place sur l'échelle sociale.Si l'on connaît de nombreux détails sur la fin de la vie de Susan Hyde, on en sait peu sur ses débuts. Il y a tout de fois un détail qui n'est pas anodin : sa lignée familiale. Ses parents sont Henry Hyde, un homme politique influent de l'Angleterre du XVIIᵉ siècle, et Mary Langford, issue d'une famille aisée et cultivée. Parmi ses sept frères et soeurs, l'un va jouer une grande importance dans sa vie : Edward Hyde.Secrets d'agents • Histoires Vraies est une production Minuit.
Marcelo Wesfreid nous énumère les différentes possibilités pour le gouvernement de faire passer le budget. Parmi les quatre options, celle des ordonnances qui n'a encore jamais été utilisée dans ce cas. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Raphaël Gorgé, PDG d'Exail Technologies, la star de l'année à la Bourse de Paris, côté sur le SBF120, était l'invité de l'émission Ecorama du 20 novembre 2025, présentée par David Jacquot sur Boursorama.com. Parmi les sujets abordés : l'ascension fulgurante d'Exail Technologies, l'essor de la robotique maritime et des drones autonomes transocéaniques, la maîtrise de la navigation inertielle, un carnet de commandes record porté par des contrats majeurs avec les marines du monde entier, un marché en pleine accélération et une valorisation désormais stratosphérique. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Quand on parle de la chute de l'Empire romain, on imagine souvent un effondrement brutal, des barbares envahissant Rome et un empire s'écroulant en une nuit. En réalité, la fin de Rome fut un lent déclin, et son dernier empereur, Romulus Augustule, n'en fut que le symbole, plus que l'acteur.Romulus Augustule – diminutif d'« Auguste » – monta sur le trône en 475 après J.-C., à tout juste 15 ans. Il n'était pas choisi pour sa bravoure ou sa sagesse, mais pour sa commodité. Son père, Oreste, un ancien officier de l'armée romaine, avait renversé l'empereur légitime Julius Nepos et placé son propre fils sur le trône d'Occident. En vérité, Romulus n'était qu'une marionnette politique, un adolescent sans autorité réelle, manipulé par son père dans une cour rongée par les luttes de pouvoir.À cette époque, l'Empire romain d'Occident n'était plus que l'ombre de lui-même. Rome avait perdu son prestige, Ravenne était devenue la capitale, et les véritables maîtres du territoire étaient désormais les chefs barbares installés en Italie. Parmi eux se trouvait Odoacre, un chef germain au service de l'armée romaine. En 476, les troupes, majoritairement composées de mercenaires barbares, se révoltèrent contre Oreste, réclamant des terres en Italie. Devant son refus, elles se rangèrent derrière Odoacre. Oreste fut capturé et exécuté, et Odoacre marcha sur Ravenne.Plutôt que de faire exécuter le jeune empereur, Odoacre décida de l'épargner. Il le déposa du trône, lui fit remettre les insignes impériaux à l'empereur d'Orient, Zénon, et lui accorda une pension confortable. Ce geste, presque anodin, marqua pourtant un tournant majeur : c'est la fin officielle de l'Empire romain d'Occident, traditionnellement datée de 476 après J.-C.Romulus Augustule disparut ensuite de l'histoire. On ignore ce qu'il devint – certains affirment qu'il vécut paisiblement en Campanie, d'autres qu'il mourut jeune. Mais son nom lui-même, Romulus (le fondateur de Rome) et Augustule (le petit Auguste), semble avoir été une ironie du destin : le premier et le dernier empereur de Rome réunis dans un même nom.Son règne marqua la fin d'un monde vieux de plus d'un millénaire. Après lui, Rome ne fut plus jamais un empire dirigé depuis l'Italie, mais une mémoire, un héritage que les rois et les papes tenteront sans cesse de ressusciter. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que l'ONU estime désormais qu'il sera impossible de maintenir le réchauffement climatique en dessous de +2°C, soit à un niveau vivable, le rôle des peuples autochtones dans la protection de l'environnement est particulièrement mis en avant à la COP30, qui a lieu près de la forêt amazonienne. Parmi ces groupes figurent les descendants des esclaves échappés qui avaient formé des communautés rurales appelées « quilombos », vivant en phase avec la nature. Discriminés, ils luttent pour la reconnaissance de leurs droits. La colonisation de l'Amazonie, encouragée par l'État brésilien dans les années 1970, s'est faite dans le désordre au détriment des populations locales et de l'environnement. Aujourd'hui, difficile de faire le tri entre titre foncier légal et faux document. Et comme les procédures de régularisation étaient longues et complexes, le gouvernement local a mis en place, il y a 15 ans, un système d'enregistrement numérique plus efficace, explique Bruno Kono, président de l'Institut des Terres du Pará. « À ce jour, nous avons régularisé environ 1,8 million d'hectares de terre. Cela permet aux propriétaires d'affirmer leurs droits, mais aussi de respecter leurs obligations, comme préserver la forêt qui se trouve sur leur propriété. Cela permet donc d'empêcher la déforestation, explique-t-il. Et il y a un système de contrôle par satellite qui peut déboucher sur des amendes. » L'Amazonie menacée par le crime organisé Ce système de régularisation des terres, soutenu par l'Agence française de développement (AFD), intéresse désormais d'autres gouvernements locaux. Mais il faut le renforcer, plaide Dominique Hautbergue, directeur de l'AFD au Brésil. Car la forêt ne fait plus seulement face qu'à la menace de l'agro-industrie. « Le crime organisé s'empare des richesses de l'Amazonie, avec l'exploitation du bois illégale, avec l'orpaillage illégale, avec les trafics de drogues, le trafic d'êtres humains, et ça, c'est une vraie nouveauté en Amazonie. Maintenant, c'est aussi géré par des groupes organisés de grande ampleur et qui sont affiliés au crime organisé », raconte-t-il. Cet accaparement des terres, la forêt en souffre, tout comme les indigènes et les afro-descendants qui y vivent. C'est le cas d'Aurelio Borges, membre d'une communauté quilombola. « Ils envahissent le territoire des quilombolas et installent des clôtures de fils barbelés. C'est une manière de nous en empêcher l'accès et d'expulser les communautés. C'est une pratique courante, ça arrive constamment ! Parfois, c'est des clôtures, parfois, c'est en ouvrant une route qui coupe nos territoires sans autorisation. Une fois, un quilombola a été tué par balles, il cueillait des baies dans une zone que la communauté utilise pour subvenir à ses besoins, mais un gros propriétaire agricole a affirmé que ça lui appartenait. Il a fait appel à des capangas, des milices armées, chargées de protéger le territoire des exploitants. Ces pistoleros provoquent des conflits et finissent par détruire nos plantations. Des fois, quand les pirogues sont déjà chargées de baies, ils les retournent et tout est jeté dans la rivière. C'est un impact constant », explique-t-il. Et malgré les progrès, pour ces populations, l'accès à un titre foncier reste difficile. Sur l'ensemble des terres régularisées ces dernières années, seulement 4 % sont allées aux quilombolas dans l'État du Pará. À lire aussiUtiliser les savoirs ancestraux pour protéger l'Amazonie
À l'occasion du Mois sans Tabac, les auditeurs de l'émission posent leurs questions à des spécialistes. Selon l'OMS, le tabac fait plus de 8 millions de morts chaque année. Parmi ces 8 millions de victimes, 1,3 million sont des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée du tabac. Cancers du poumon, de la sphère ORL ou de la vessie, BPCO, infarctus du myocarde, insuffisance respiratoire… Le tabac est responsable de nombreuses maladies. Quels sont les effets du tabac sur la santé du fumeur et de son entourage ? Comment arrêter de fumer ? Comment aider un proche qui souhaite arrêter ? Dr Nicolas Bonnet, pharmacien spécialisé en Santé publique et Addictologie. Directeur du Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions RESPADD. Responsable de la consultation jeunes consommateurs du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'Hôpital Pitié Salpêtrière, à Paris Dr Abraham Mifundu Bilongo, neuropsychiatre et maître des stages au Centre Neuropsychopathologique de l'Université de Kinshasa (CNPP/Unikin). ►En fin d'émission, nous parlons du médicament DREPAF, un traitement de la drépanocytose désormais produit et disponible au Sénégal le rendant ainsi accessible à la population. Un reportage de Léa-Lisa Westerhoff, envoyée spéciale permanente de RFI au Sénégal. ► Pour aller plus loin : Le site officiel du Mois sans tabac. Programmation musicale : ► Laye – My last cigarette ► Apotchou national – Trop pressé.
À l'occasion du Mois sans Tabac, les auditeurs de l'émission posent leurs questions à des spécialistes. Selon l'OMS, le tabac fait plus de 8 millions de morts chaque année. Parmi ces 8 millions de victimes, 1,3 million sont des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée du tabac. Cancers du poumon, de la sphère ORL ou de la vessie, BPCO, infarctus du myocarde, insuffisance respiratoire… Le tabac est responsable de nombreuses maladies. Quels sont les effets du tabac sur la santé du fumeur et de son entourage ? Comment arrêter de fumer ? Comment aider un proche qui souhaite arrêter ? Dr Nicolas Bonnet, pharmacien spécialisé en Santé publique et Addictologie. Directeur du Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions RESPADD. Responsable de la consultation jeunes consommateurs du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'Hôpital Pitié Salpêtrière, à Paris Dr Abraham Mifundu Bilongo, neuropsychiatre et maître des stages au Centre Neuropsychopathologique de l'Université de Kinshasa (CNPP/Unikin). ►En fin d'émission, nous parlons du médicament DREPAF, un traitement de la drépanocytose désormais produit et disponible au Sénégal le rendant ainsi accessible à la population. Un reportage de Léa-Lisa Westerhoff, envoyée spéciale permanente de RFI au Sénégal. ► Pour aller plus loin : Le site officiel du Mois sans tabac. Programmation musicale : ► Laye – My last cigarette ► Apotchou national – Trop pressé.
Aujourd'hui, Laura Warton Martinez, sophrologue, Abel Boyi, éducateur et président de l'association "Tous Uniques Tous Unis", et Antoine Diers, consultant auprès des entreprises, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
durée : 00:02:17 - France Inter sur le terrain - Parmi les participants à la COP30, alors que les prévisions sont très sombres, l'Allemagne ambitionne d'atteindre la neutralité climatique en 2045. Pour y parvenir, le pays ferme peu à peu ses mines à ciel ouvert de lignite, de charbon. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Alors que l'ONU estime désormais qu'il sera impossible de maintenir le réchauffement climatique en dessous de +2°C, soit à un niveau vivable, le rôle des peuples autochtones dans la protection de l'environnement est particulièrement mis en avant à la COP30, qui a lieu près de la forêt amazonienne. Parmi ces groupes figurent les descendants des esclaves échappés qui avaient formé des communautés rurales appelées « quilombos », vivant en phase avec la nature. Discriminés, ils luttent pour la reconnaissance de leurs droits. La colonisation de l'Amazonie, encouragée par l'État brésilien dans les années 1970, s'est faite dans le désordre au détriment des populations locales et de l'environnement. Aujourd'hui, difficile de faire le tri entre titre foncier légal et faux document. Et comme les procédures de régularisation étaient longues et complexes, le gouvernement local a mis en place, il y a 15 ans, un système d'enregistrement numérique plus efficace, explique Bruno Kono, président de l'Institut des Terres du Pará. « À ce jour, nous avons régularisé environ 1,8 million d'hectares de terre. Cela permet aux propriétaires d'affirmer leurs droits, mais aussi de respecter leurs obligations, comme préserver la forêt qui se trouve sur leur propriété. Cela permet donc d'empêcher la déforestation, explique-t-il. Et il y a un système de contrôle par satellite qui peut déboucher sur des amendes. » L'Amazonie menacée par le crime organisé Ce système de régularisation des terres, soutenu par l'Agence française de développement (AFD), intéresse désormais d'autres gouvernements locaux. Mais il faut le renforcer, plaide Dominique Hautbergue, directeur de l'AFD au Brésil. Car la forêt ne fait plus seulement face qu'à la menace de l'agro-industrie. « Le crime organisé s'empare des richesses de l'Amazonie, avec l'exploitation du bois illégale, avec l'orpaillage illégale, avec les trafics de drogues, le trafic d'êtres humains, et ça, c'est une vraie nouveauté en Amazonie. Maintenant, c'est aussi géré par des groupes organisés de grande ampleur et qui sont affiliés au crime organisé », raconte-t-il. Cet accaparement des terres, la forêt en souffre, tout comme les indigènes et les afro-descendants qui y vivent. C'est le cas d'Aurelio Borges, membre d'une communauté quilombola. « Ils envahissent le territoire des quilombolas et installent des clôtures de fils barbelés. C'est une manière de nous en empêcher l'accès et d'expulser les communautés. C'est une pratique courante, ça arrive constamment ! Parfois, c'est des clôtures, parfois, c'est en ouvrant une route qui coupe nos territoires sans autorisation. Une fois, un quilombola a été tué par balles, il cueillait des baies dans une zone que la communauté utilise pour subvenir à ses besoins, mais un gros propriétaire agricole a affirmé que ça lui appartenait. Il a fait appel à des capangas, des milices armées, chargées de protéger le territoire des exploitants. Ces pistoleros provoquent des conflits et finissent par détruire nos plantations. Des fois, quand les pirogues sont déjà chargées de baies, ils les retournent et tout est jeté dans la rivière. C'est un impact constant », explique-t-il. Et malgré les progrès, pour ces populations, l'accès à un titre foncier reste difficile. Sur l'ensemble des terres régularisées ces dernières années, seulement 4 % sont allées aux quilombolas dans l'État du Pará. À lire aussiUtiliser les savoirs ancestraux pour protéger l'Amazonie
Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDEFI, était l'invité de l'émission Ecorama du 19 novembre 2025, présentée par David Jacquot sur Boursorama.com. Parmi les sujets abordés : la crise budgétaire française, les tensions politiques autour des hausses d'impôts, la réaction des marchés, les nouvelles prévisions de croissance, mais aussi l'état de santé de l'économie américaine entre brouillard statistique, inflation persistante et politique économique de l'administration Trump. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
À mesure que les COP s'enchaînent sans que les émissions mondiales ne décroissent réellement, un glissement préoccupant s'opère : faute de réduire nos consommations d'énergies fossiles, certains États misent toujours plus sur les technologies de géo-ingénierie. La COP 30, qui se tient actuellement à Belém au Brésil, n'y échappe pas. Parmi ces pistes controversées, une revient en boucle : le SRM, pour Solar Radiation Modification, littéralement la modification du rayonnement solaire.L'idée paraît simple : renvoyer une petite partie des rayons solaires vers l'espace afin de refroidir artificiellement la planète. Aujourd'hui, la Terre réfléchit environ 30 % de la lumière qu'elle reçoit. En augmentant ce pourcentage, la température globale baisserait mécaniquement. Plusieurs techniques sont envisagées : éclaircir les nuages marins en y pulvérisant de fines gouttelettes d'eau salée, ou injecter des aérosols dans la stratosphère pour former une sorte de voile réfléchissant. Une géo-ingénierie solaire qui, sur le papier, semble moins risquée que d'autres formes d'intervention climatique. Sauf que. Un rapport de la Royal Society, publié ce mois-ci, vient doucher ces espoirs. Et les conclusions sont sévères. D'abord, les aérosols utilisés pour réfléchir la lumière ont une durée de vie très courte dans l'atmosphère. Pour maintenir leur effet, il faudrait un réapprovisionnement permanent, pendant des décennies. Et si, pour une raison politique ou économique, l'opération s'arrêtait ? Le climat reviendrait à son état initial en une à deux décennies, avec un rattrapage brutal des températures. Autre inquiétude : les effets seraient très variables selon les régions. La Royal Society avertit que le SRM pourrait aggraver certains dérèglements, notamment les régimes de précipitations, sans que l'on sache aujourd'hui quelles zones seraient touchées. Et surtout, cette technique ne règle aucune cause du réchauffement : l'acidification des océans, elle, continuerait.Faut-il tout abandonner pour autant ? Pas totalement. Le rapport reconnaît que le SRM pourrait, ponctuellement, atténuer certaines extrêmes météorologiques, limiter les vagues de chaleur ou réduire les risques d'incendies. Mais la conclusion est sans ambiguïté : la modification du rayonnement solaire ne peut être qu'un complément, jamais une solution centrale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 18 novembre 2025 - Affaire Epstein : le scandale qui rattrape Donald TrumpUn revirement spectaculaire. Après plusieurs mois d'un combat acharné contre la divulgation du dossier lié au pédocriminel Jeffrey Epstein, décédé en prison en 2019, le président américain a fait volte-face dimanche. Il a exhorté ses pairs républicains du Congrès à voter en faveur de la publication des documents judiciaires liés à l'enquête.La raison de ce virage à 180 degrés ? Les courriels de l'homme d'affaires déchu rendus publics la semaine dernière par des élus démocrates à la Chambre des représentants. Ces derniers suggérant des liens étroits entre Donald Trump et Jeffrey Epstein. Donald Trump "savait à propos des filles" agressées sexuellement et a "passé plusieurs heures" avec l'une d'elles, affirment des mails signés par Jeffrey Epstein.Le scandale Epstein a semé la division dans son camp. Une figure emblématique de son mouvement MAGA (Make America Great Again), Marjorie Taylor Greene, avait reproché au président de manquer de transparence dans ce scandale politico-judiciaire.Donald Trump a contre-attaqué en réclamant une enquête fédérale sur la relation entre Jeffrey Epstein et certaines personnalité démocrates. Parmi les 20.000 documents rendus publics, plusieurs personnalités sont mentionnées, dont le prince Andrew, déchu de ses titres royaux en octobre dernier. Un certain nombre de mails accablants impliquerait le frère du roi Charles III dans cette affaire retentissante. Empêtré dans cette affaire Epstein, Donald Trump doit faire face au mécontentement de ses citoyens, alors que l'inflation s'accélère dans le pays (à +3% en septembre contre +2,3% en avril, selon l'indice CPI). Sous pression, le président américain a annulé des droits de douane qu'il avait lui-même imposés sur certains produits du quotidien. Son propre camp le poussait à réagir après un cinglant revers aux derniers scrutins locaux et à un an des élections de mi-mandat. Nous sommes allés à la rencontre de ses électeurs déçus de sa politique, en Floride.Nos experts : - Laurence HAïM - Journaliste spécialiste des États-Unis- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste à Ouest-France- Virginie VILAR - Grand Reporter pour Complément d'Enquête sur France Télévision- Anthony BELLANGER - Éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales
Après des mois de morosité, les consommateurs chinois se tournent à nouveau vers le luxe. Mais si le rebond est net, ce n'est pas encore une reprise complète tant attendue. Pourquoi cela ? Les tensions sur le marché immobilier et la baisse de la confiance des ménages ont pesé sur ces dépenses non essentielles ces dernières années. Et ce notamment chez les consommateurs à revenus moyens. Aujourd'hui, un vent nouveau souffle pour le secteur du luxe en Chine. On est certes encore loin de la période pré-Covid où la Chine était sur le point de devenir le premier marché mondial du luxe. Mais les résultats des grandes marques sont encourageants. Les ventes de Burberry ont progressé de 3% au dernier trimestre. Le géant suisse Richemont, propriétaire notamment de la marque Cartier, a vu ses ventes se stabiliser. LVMH, de son côté, renoue avec une légère croissance, mais croissance tout de même. Mais les grandes marques occidentales font face à un nouveau défi, l'émergence du luxe made in China. Celles-ci, en effet, observent la concurrence accrue de la part des marques chinoises. Les marques haut de gamme à des prix abordables Leurs noms ne vous disent probablement rien, mais leurs ventes explosent. Citons Laopu Gold, un joaillier chinois surnommé « le Hermès de l'or ». Fondé en 2009, par un ancien fonctionnaire, aujourd'hui installé dans de gigantesques centres commerciaux, le groupe a fait il y a un an son entrée en Bourse à Hong Kong et vient d'ouvrir sa première boutique à Singapour. Parmi d'autres marques on retrouve Songmont, un pionnier des sacs innovants présentés comme d'authentiques compagnons de vie. La marque a déjà défilé deux fois à la Fashion Week de Paris. Ou encore le magnat des cosmétiques haut de gamme Mao Geping. Récemment, cette maison a levé 280 millions de dollars. Le marché du luxe chinois pèse pour près de 50 milliards de dollars. C'est 15% du marché mondial du luxe. Ce dernier devrait peser pour 328 milliards de dollars en 2025. Certaines sociétés chinoises font le double du chiffre d'affaires des marques tricentenaires installées Place Vendôme à Paris. Alors qu'elles n'ont pas vingt ans d'âge. Les points forts du made in China Leurs ventes ont explosé grâce aux plateformes. Leurs chiffres d'affaires ont été multipliés par deux, par trois, voire par quatre ces derniers trimestres. Alors que les grands noms du luxe internationaux ont vu leurs ventes chuter de moitié pendant la même période. Ce qui compte pour les consommateurs et les consommatrices chinoises c'est l'esthétique orientale traditionnelle, l'approche responsable, les circuits durables ainsi que l'innovation. Une image haut de gamme à des prix abordables, cela compte aussi. Quelle sera la prochaine étape ? Sans doute l'expansion de ces acteurs à l'international. Mais pour y parvenir, ces entreprises devront assurer leur croissance. Notamment en renforçant leur gouvernance. Et en s'inscrivant dans une vision à long terme qui leur permettra de durer. À lire aussiLVMH, Gucci, Prada: le luxe touché par le ralentissement des achats touristiques
durée : 00:01:56 - France Inter sur le terrain - Ce lundi, la COP 30 sur le climat à Belem, au Brésil, consacre une journée aux océans. Parmi les conséquences du réchauffement climatique : la mortalité des coraux. A Londres, un scientifique britannique a développé une méthode inédite : reproduire in vitro leur fécondation. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Depuis qu'Anglo American, sa maison mère, a décidé de se séparer de la société diamantaire et de la mettre en vente au mois de juin dernier, la course pour sa reprise est lancée. Plusieurs repreneurs se sont manifestés, parmi lesquels figurent au moins deux États africains. Ce n'est pas une surprise, le Botswana, dont les exportations reposent à 80 % sur le diamant, est candidat au rachat de De Beers. Gaborone détient déjà 15 % du groupe, mais souhaite aujourd'hui prendre une participation majoritaire. Le président botswanais l'a réaffirmé il y a encore quelques jours. L'Angola est également sur les rangs et a fait comprendre que son ambition était parfaitement alignée avec la proposition du Botswana, après avoir initialement laisser entendre vouloir aussi une part majoritaire. Les tensions sont aplanies, mais à voir jusqu'à quand. La Namibie serait potentiellement un troisième pays intéressé, mais l'information donnée par la presse namibienne a été démentie en début de semaine par le gouvernement qui assure qu'aucune proposition n'a été approuvée par le conseil des ministres. Ce qui ne veut pas dire que le projet n'existe pas. Il n'est peut-être tout simplement pas assez avancé pour être rendu public. De potentiels repreneurs indiens et qatariens D'autres investisseurs se sont aussi lancés dans la course. Parmi eux, d'anciens cadres de De Beers mais également, selon l'agence Reuters, plusieurs entreprises diamantaires indiennes (KGK Group et Kapu Gems) et des fonds d'investissement qatariens. On cite également un milliardaire qui possède des mines en Zambie et en Afrique du Sud. À ce stade, Anglo American n'a communiqué sur aucune proposition. Si offre il y a eu, cela s'est fait dans la plus grande discrétion, confie un fin connaisseur du secteur. À quel prix acheter De Beers ? L'avenir des propositions de reprise est aussi lié à la valeur de De Beers. La capacité financière des futurs acquéreurs est en effet un paramètre de base, mais le montant à débourser est l'autre donnée qui va avec. Au niveau comptable, Anglo American valorise De Beers à 4,9 milliards de dollars, après avoir dû diminuer la valeur de l'entreprise de 3,5 milliards de dollars dans son bilan. De Beers a encore affiché une perte de 189 millions de dollars au premier semestre 2025 en raison de la mauvaise santé du secteur diamantaire. L'entreprise a réduit sa production et baissé ses prix pour écouler ses stocks. « De Beers perd entre 1,5 et 2 millions de dollars par jour », résume un industriel. Une donnée qui devrait tirer le montant des offres vers le bas. Le PDG d'Anglo American espérait, en février, avoir pratiquement achevé la vente de De Beers d'ici fin 2025. Rien ne permet aujourd'hui de dire que ces délais pourront être tenus.
C dans l'air du 17 novembre 2025 - Budget : une erreur de calcul à 10 milliards ?Alors que les discussions autour du budget se poursuivent à l'Assemblée, les recettes fiscales de 2025 inquiètent le gouvernement. La raison : la baisse des recettes de la TVA. Selon les prévisions du projet de loi de finances, la taxe sur la valeur ajoutée devrait rapporter 210 milliards d'euros au fisc. Mais les recettes sont inférieures aux prévisions. La différence n'est pas encore connue, mais se chiffre en milliards d'euros. Le trou total pourrait être de « 10 milliards » selon le président de la Commission des finances, Éric Coquerel.Inquiet de la situation, le gouvernement a lancé une mission d'urgence pour comprendre les raisons de cette baisse. Selon Bercy, un problème de fraude pourrait en être la cause, ciblant notamment la sous-déclaration des petits colis importés.Afin de combler le déficit, les députés ont adopté un amendement instaurant un « impôt universel » sur les multinationales. Une mesure qui pourrait rapporter 26 milliards d'euros, mais qui risque d'être retoquée par des directives européennes.En parallèle, s'est ouvert ce lundi le sommet Choose France, consacré aux seules entreprises françaises. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a annoncé 30,4 milliards d'euros d'investissements en 2025. Des annonces qui surviennent sur fond de multiplication des plans sociaux.Depuis les élections européennes de juin 2024, la CGT a recensé 444 plans sociaux en France. Invité sur le plateau de C dans l'air, Emmanuel Duteil, du média L'Usine Nouvelle, rappelait que 108 sites de production avaient fermé ou étaient menacés depuis le début de l'année.Parmi eux, le groupe sidérurgique Novasco, dont l'avenir se joue ce lundi. Le gouvernement vient d'annoncer qu'il allait saisir les tribunaux contre le britannique Greybull, repreneur en 2024 de l'aciérie. « Le repreneur s'était engagé à investir 90 millions d'euros. Un an plus tard, ils n'ont investi que 1,5 million d'euros. Le compte n'y est pas. On sera intraitable, on sera aux côtés des salariés », a assuré le ministre de l'Économie, Roland Lescure, sur TF1.Sur le plan politique, la course aux élections municipales est lancée. Alors que la gauche est partie pour se présenter divisée en 2027, dans certaines communes comme à Agen, elle part unie — du PS à LFI en passant par les Écologistes — pour le scrutin des municipales en mars prochain.Nos experts : - Dominique SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter - Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - Elisa BERTHOLOMEY- Cheffe Adjointe du service politique- Politico - Mathieu PLANE - Économiste - OFCE, Observatoire Français des Conjonctures Économiques
Parmi les nouveautés du budget 2026, une taxe apparaît pour ceux qui doivent renouveler un titre de séjour ou effectuer une demande de nationalité française. Dans l'appel trop con d'aujourd'hui, Martin est bien décidé à faire gagner encore plus d'argent à l''État : avec son système, même les ressortissants français doivent payer pour rester français. Démonstration dans un salon de coiffure.
Plus de 150 entreprises françaises sont attendues à la Maison de la Chimie, à Paris, ce lundi 17 novembre, pour le sommet Choose France. Une édition rassemblant - cette fois - uniquement des groupes tricolores ; elle intervient alors que l'industrie française traverse une période difficile. C'est un rendez-vous devenu incontournable depuis 2018. Chaque année, Emmanuel Macron convie au château de Versailles des investisseurs étrangers qui font le choix de la France, l'occasion d'annoncer des projets qui se chiffrent à plusieurs milliards d'euros. Cette fois, seules les entreprises tricolores sont invitées pour cette « édition France » du sommet. À l'Élysée, on veut « célébrer la France qui réussit », montrer « qu'en dehors des débats politico-médiatiques, il y a des entreprises qui continuent d'investir ». Ce sommet s'inscrit d'ailleurs dans une séquence politique : il y a dix jours, le salon du Made in France se tenait à la porte de Versailles, et ce week-end, Emmanuel Macron a inauguré l'exposition du Fabriqué en France. Cette fois, d'après Bercy, l'idée est de « montrer qu'il y a une réalité qui dépasse le contexte budgétaire et l'instabilité internationale ». Une « nouvelle phase de désindustrialisation » Pourtant, pour les entreprises tricolores, la réalité est plutôt sombre. Au premier semestre 2025, il y a eu 44 ouvertures de sites industriels, contre 82 fermetures. Le solde est positif si on inclut dans les chiffres les extensions de sites, mais le constat de la Direction générale des entreprises est clair : il y a un « ralentissement de la réindustrialisation ». Pour Anaïs Voy-Gillis, chercheuse associée à l'université de Poitiers, cela va même plus loin. D'après elle, « on est dans une phase de destruction de valeur industrielle, une nouvelle phase de désindustrialisation ». Parmi les secteurs en crise, on note l'automobile. Avec, par exemple, l'annonce, il y a quelques jours, par l'équipementier allemand Mahle de la fermeture de son site de Moselle. L'agroalimentaire souffre également, à l'image de Danone qui va fermer son usine historique de Blédina, à Villefranche-sur-Saône. Discussions « à bâtons rompus » Alors qu'est-ce qui bloque ? Il y a l'instabilité politique en France, qui « retarde les investissements des entreprises », pour Anaïs Voy-Gillis. La féroce concurrence internationale est également l'un des facteurs qui explique ce ralentissement, venue notamment de Chine, qui inonde le marché européen de ses excédents de production. La semaine dernière, un collectif d'entrepreneurs français publiait, dans le Journal du dimanche, une tribune dénonçant la surtaxation et l'empilement des normes. Pour les entreprises françaises, ce sommet sera donc l'occasion d'évoquer toutes ces difficultés. À Bercy et Matignon, on promet des discussions « à bâtons rompus » avec les industriels. À lire aussiAu salon Made in France, les circuits courts s'opposent à la «fast fashion»
L'Art de Décompresser Après une Journée Chargée
La COP30 à Belém, au Brésil, entre dans sa deuxième semaine ce 17 novembre. Parmi les sujets abordés de ce grand sommet mondial sur le climat, il y a celui de la sécurité alimentaire. En Afrique, elle est menacée notamment par la croissance des villes. Selon Africapolis, le continent connaît un des taux d'urbanisation les plus rapides au monde. D'ici à 2050, les villes africaines accueilleront 950 millions d'habitants supplémentaires. Alors, comment nourrir ces populations urbaines ? À Nairobi, au Kenya, dans le bidonville de Kawangware, on fait le pari de l'agriculture urbaine. Reportage de notre correspondant au Kenya, Jane Changawa habite un petit immeuble délabré de Kawangware. C'est sur le toit qu'elle a lancé, il y a trois ans, ce qu'elle appelle « sa ferme » : 50m² de plantations. « Là, on a des haricots verts, des tomates, des patates douces. On a aussi des épinards et du chou kale. Ma ferme est 100% bio. J'ai mes petits tuyaux. Vous voyez, par exemple, les oignons nouveaux sont plantés au milieu du chou kale. Quand ils sentent les oignons, les insectes s'enfuient. L'urine de lapin est aussi très efficace contre les insectes. Et si je mélange une tasse d'urine et cinq d'eau, ça me fait aussi de l'engrais », raconte Jane Changawa. Jane et sa famille consomment la plupart de sa production. Le reste, elle le vend pour environ 6 000 shillings par mois, soit une quarantaine d'euros. C'est la moitié du salaire minimum légal au Kenya. Lilian Nyariki, elle, vend des légumes dans la rue. Et c'est chez Jane qu'elle s'approvisionne. « C'est beaucoup plus intéressant pour moi que d'aller au marché de gros » « Ici, j'achète en général du chou kale, des épinards et des oignons. C'est beaucoup plus intéressant pour moi que d'aller au marché de gros. Quand je vais au marché, je dois prendre un bus. C'est assez loin. Ça me coûte 200 shillings (environ 1,30 euro, NDLR). Alors qu'ici, je n'en ai pas besoin. Jane vend aussi moins cher. Sept choux kales me coûtent 20 shillings (0,13 euro, NDLR), contre 500 à 1 000 shillings (3,30 à 6,60 euros, NDLR) au marché de gros. Avec Jane, je fais de bons profits », explique Lilian Nyariki C'est l'Association kényane pour les femmes en agriculture (Awak) qui a formé Jane. Ce jour-là, dans une petite église de Kawangware, Julius Mundia, membre de l'organisation, enseigne à une quarantaine de femmes. L'idée du projet lui est venue pendant la pandémie de Covid-19, alors que le confinement a provoqué une grave pénurie de nourriture dans la capitale. « Il est tout à fait possible de produire de la nourriture à Nairobi, dans des endroits exigus. C'est comme ça qu'on a inventé les jardins verticaux. On utilise n'importe quel contenant disponible : des sacs, des vieux vêtements, n'importe quoi dans lequel on peut mettre du terreau. Après, on plante des graines. Un sac peut parfois contenir une centaine de graines. On peut utiliser les toits des immeubles. Avec un simple balcon, on peut faire quelques jardins. Et pour l'eau, on utilise les eaux usées de la cuisine », explique Julius Mundia. Awak a déjà formé plus de 15 000 femmes. À lire aussiComment promouvoir l'agriculture urbaine pour nourrir les villes africaines ?
Une rose parmi des ronces by Rav David Touitou
Les autorités guinéennes ont, en août 2025, créé une société à capitaux publics, Nimba Mining Company (NMC), pour reprendre une mine de bauxite à la société émirienne Guinea Alumina Corporation (GAC). La raison ? Elle n'avait pas construit d'usines de transformation après 20 années d'activité. Alors que GAC employait beaucoup de cadres étrangers, NMC se veut une entreprise avec presque 100% de travailleurs guinéens. Ce qui pose un grand défi, et les observateurs s'interrogent : la mine de bauxite pourra-t-elle maintenir son niveau de performances, sans ces cadres étrangers ? Lors de la cérémonie de chargement de la première cargaison de bauxite de Nimba Mining, début novembre en Guinée, le ministre des Mines, Bouna Sylla, affichait des objectifs ambitieux à atteindre, avec un maximum de cadres et d'ingénieurs guinéens. « Notre pays, qui dispose d'une part déterminante des réserves mondiales de bauxite, doit maîtriser la chaîne de valeur, déclarait-il. C'est l'ambition que porte NMC [Nimba Mining Company] : faire de la bauxite guinéenne un moteur de souveraineté, d'industrialisation et d'emplois qualifiés. Cette ambition repose sur des fondamentaux clairs. » Parmi ces fondamentaux, détaillait-il : le « renforcement du contenu local, avec des emplois qualifiés, de la sous-traitance, de la formation et la montée en compétence des jeunes Guinéennes et Guinéennes ». Maintenir un standard élevé Oumar Totiya Barry, directeur de l'Observatoire guinéen des mines et des métaux (OGMM), s'inquiète du départ des cadres étrangers de GAC. Cette perte de compétences pourrait avoir des effets négatifs à court et moyen terme. « L'ancienne société GAC était réputée être très performante en termes de pratiques sociales et environnementales et en termes de management industriel. Avec la nationalisation, l'expérience peut nous amener à nous interroger sur la capacité de la nouvelle société à maintenir ce standard très élevé en termes de pratiques sociales et environnementales », analyse-t-il. Pôle de compétences et formation Le directeur de Nimba Mining, le Français Patrice L'Huillier, se veut rassurant. Un « pôle de compétences » doit voir le jour prochainement, où cadres et ingénieurs guinéens pourront parfaire leur formation et travailler dans différentes sociétés minières du pays. « Dans l'électronique industrielle, dans l'automatisme, dans la planification minière, détaille-t-il, dans les sujets très pointus techniquement où on peut former de jeunes cadres et ingénieurs guinéens, dans l'utilisation des technologies où, actuellement, on est obligé de faire appel à des expatriés, des étrangers, alors qu'on a le potentiel pour former des jeunes Guinéens et Guinéennes qui sont tout à fait capables de faire le travail. » L'objectif est de remplacer tous les cadres étrangers par des nationaux bien formés, sans nuire à l'efficacité de l'entreprise. À lire aussiGuinée: les autorités inaugurent le méga-projet minier de Simandou
Podcast Méditer l'Évangile, le Psaume ou la Lecture du jour en audio ¦ Prie en chemin
Aujourd'hui, nous sommes le samedi 15 novembre et nous fêtons saint Albert le Grand, docteur de l'Église. Albert le Grand a vécu dans l'empire germanique du XIIIème siècle, où il fut à la fois scientifique et évêque. Parmi ses disciples, on compte le grand saint Thomas d'Aquin.Je me dispose à cette rencontre dans l'intimité avec le Seigneur. Il est là, il m'attend. Me voici, Seigneur. Que tout en moi soit tourné vers toi, viens diriger mon cœur et mes pensées. Aujourd'hui nous entendons une parabole « sur la nécessité de toujours prier sans se décourager ». Seigneur, apprends-moi à prier, apprends-moi à persévérer dans la prière, apprends-moi à croire en l'efficacité... Chaque jour, retrouvez 12 minutes une méditation guidée pour prier avec un texte de la messe ! A retrouver sur l'application et le site www.prieenchemin.org. Musiques : Les cieux proclament sa justice de Keur Moussa interprété par Keur Moussa - Psaumes et rythmes pour tous les temps - lundi à mercredi © Editions Art et Musique ; Je te prends chez moi Marie de Communauté de l'Emmanuel interprété par Communauté de l'Emmanuel - Musiques pour prier n° 5: Symphonie pour Dieu © Éditions de l'Émmanuel.
C dans l'air du 14 novembre 2025 - Budget: dépenses partout, économies nulle partLe budget va-t-il être voté à l'Assemblée nationale ? Déjà très serré, le calendrier des discussions budgétaires a été rendu encore plus complexe par la décision du gouvernement de ne pas faire siéger les députés au cours du week-end. La gauche a immédiatement dénoncé cette décision, certains députés accusant l'exécutif de chercher à empêcher la tenue d'un vote.Sur la partie du budget de l'État consacrée aux recettes, un vote était initialement prévu lundi prochain. Mais « au rythme auquel nous avançons, il est évident que lundi nous ne terminerons pas les 1 900 amendements » restants sur ce premier volet, a déclaré jeudi le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous. D'autre part, « nous devons également tenir compte de la fatigue qui existe chez les députés, chez les collaborateurs, chez les administrateurs » de l'Assemblée, a-t-il ajouté dans l'hémicycle, précisant avoir été « saisi » par plusieurs groupes sur la question. Les débats ne se poursuivront donc pas « samedi et dimanche », a-t-il annoncé, mais reprendront lundi dès 9 h, au lieu du milieu de journée.Cette décision est jugée « inacceptable » par la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, qui a accusé l'exécutif « d'organiser […] le fait que cette assemblée ne puisse pas se prononcer sur le budget ». « Ne prenez pas prétexte de la fatigue des uns et des autres pour nous empêcher de pouvoir voter sur le budget de l'État », a abondé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard.L'ensemble du texte doit être transmis au Sénat le 23 novembre à minuit, selon les délais constitutionnels. S'il semble clair que les députés n'auront pas le temps d'aller au bout, un vote sur la seule partie “recettes” n'est pas non plus assuré.Faute de temps, les députés n'ont déjà pas voté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Les débats ont été interrompus à l'Assemblée nationale dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 novembre, et c'est le texte modifié par les amendements des députés qui va être examiné par le Sénat à partir de la semaine prochaine. Et pour le ministre du Travail, le compte n'y est pas. D'un « déficit de 17,5 milliards d'euros » prévu initialement par le gouvernement, les députés sont passés à un déficit « d'environ 24,3 milliards d'euros », a expliqué Jean-Pierre Farandou dans les colonnes du Parisien. À ce stade, « il nous manque beaucoup d'économies que l'on a du mal à faire voter », a-t-il reconnu.Selon les calculs du rapporteur général de la commission des Affaires sociales, Thibault Bazin (LR), les changements apportés par l'Assemblée nationale au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 creuseraient son déficit de 6,8 milliards d'euros.Parmi ces amendements figure le rejet d'une taxe exceptionnelle sur les contrats des complémentaires santé, le maintien des exonérations de cotisations pour les apprentis, la suspension de la réforme des retraites de 2023, la suppression du gel des pensions…Autant de points qui ont suscité une levée de boucliers ces dernières semaines, notamment chez les retraités qui ont, fait rare, manifesté la semaine dernière dans les rues de France. Nous sommes allés à la rencontre de plusieurs retraités qui ont manifesté le 6 novembre dernier à Granville, dans la Manche.La colère gagne également les agriculteurs qui se disent à nouveau prêts à se mobiliser après les propos d'Emmanuel Macron sur le Mercosur. Ces derniers sont vent debout contre le traité de libre-échange en discussion entre l'Europe et les pays d'Amérique latine, qu'ils jugent néfaste pour eux. Reportage ce soir chez un exploitant agricole à Lens-Lestang.Nos experts : - CÉCILE CORNUDET - Éditorialiste politique - Les Echos - NATHALIE SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions- EMMANUEL DUTEIL - Directeur de la rédaction - L'Usine Nouvelle - THOMAS PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business
Plusieurs débats au cœur de l'actualité, les Grandes gueules ont le choix, en débattre ou non : 13-Novembre, Jean Dujardin se recueille incognito parmi la foule En surpoids, pas de Visa... la nouvelle idée de Donald Trump
Invités : - Noëlle Lenoir, Présidente du comité de soutien de Boualem Sansal - Matthieu Valet, eurodéputé RN - Sébastien Lignier, journaliste politique Valeurs Actuelles - Christophe Bordet, rédacteur en chef Europe 1 Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un géant hors de contrôle ? Shein fait partie de ces distributeurs chinois en ligne où on trouve de tout et à bas prix. Son implantation dans le BHV, grand magasin parisien en novembre, a provoqué la colère d'élus, de commerçants et d'associations. Mais la polémique ne s'arrête pas là. La plateforme a récemment été épinglée pour avoir proposé à la vente des produits illicites. Parmi eux, des armes, mais aussi des poupées sexuelles qui prennent l'apparence de jeunes fillettes. Le gouvernement a menacé de suspendre la plateforme. L'attachement des Français à Shein est pourtant tenace. C'est le sixième site web le plus visité devant Vinted ou encore la Fnac. On retrace cette affaire dans Code source avec Estelle Dautry et Vincent Vérier, deux journalistes du service économique du Parisien. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Anaïs Godard et Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : TF1, Sud Ouest, BFMTV.Annonce politique : Le sponsor est Instagram, qui fait partie de Meta Platforms Ireland Ltd. Cette annonce est en lien avec les réflexions des États membres de l'UE en faveur d'une majorité numérique commune pour accéder aux services en ligne.Consulter toutes les informations relatives à la transparence sur https://eur-lex.europa.eu/eli/reg/2024/900/oj/eng Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cette réalité surprend aujourd'hui, car on imagine le médecin comme une figure respectée, savante, au service du bien commun. Mais à Rome, la médecine n'avait pas ce prestige. C'était un métier utile, certes, mais considéré comme manuel, presque servile. Les citoyens romains libres, surtout les plus aisés, voyaient mal l'idée d'un homme libre penché sur un malade ou manipulant le corps d'autrui. Ce rôle était donc souvent confié à des esclaves instruits, souvent d'origine grecque.Les Grecs étaient alors réputés pour leurs connaissances dans les sciences et la philosophie, et beaucoup avaient été réduits en esclavage après les conquêtes romaines. Parmi eux, certains maîtrisaient les textes d'Hippocrate, de Galien ou d'Aristote. Rome, pragmatique, récupéra ce savoir à sa manière. Un riche patricien pouvait ainsi posséder un esclave formé à la médecine, chargé de soigner la maisonnée, les enfants, les domestiques et parfois même les voisins. Cet esclave, s'il s'avérait compétent, gagnait en considération et pouvait être affranchi, devenant un « médecin affranchi ». Mais son origine servile restait souvent un stigmate social.Dans les grandes familles, on formait même des esclaves spécialement pour ce rôle. On les instruisait dans des écoles de médecine grecques, ou on les plaçait en apprentissage auprès d'un médecin expérimenté. Ces hommes (et parfois ces femmes) devenaient les « medici » du domaine, au même titre qu'un cuisinier ou qu'un scribe. Ils soignaient les blessures, préparaient des onguents, réalisaient des saignées et suivaient les accouchements. Leur valeur économique était telle qu'un médecin esclave pouvait coûter très cher sur le marché.Il faut aussi se rappeler que la médecine romaine était très pragmatique : plus proche de la pratique que de la théorie. Le prestige allait plutôt aux philosophes, aux juristes, aux orateurs. Le médecin, lui, touchait les corps — et cela le plaçait dans une catégorie inférieure. Il n'exerçait son art que par tolérance sociale, pas par reconnaissance.Pourtant, certains d'entre eux réussirent à s'élever. Le plus célèbre, Galien, né libre mais influencé par cette tradition gréco-romaine, fit carrière auprès des empereurs. D'autres, affranchis ou anciens esclaves, devinrent riches et respectés, preuve que la compétence pouvait parfois transcender le statut.Ainsi, dans la Rome antique, le savoir médical circulait grâce à des esclaves savants. Ce paradoxe dit beaucoup de cette société : c'est au cœur même de la servitude que Rome a puisé une partie de son savoir scientifique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Accents d'Europe se penche sur les conséquences des attentats qui ont fait, il y a tout juste dix ans, 132 morts et 350 blessés. Les pires attentats commis sur le sol français, revendiqués par Daech. Nous parlerons du retour des jihadistes en Europe, au plus fort de l'État islamique en Irak et en Syrie, on comptait 5 à 6 000 combattants européens. On se penchera aussi sur les nouvelles législations sécuritaires en France. Et sur la collaboration entre la justice et la police française et belge. Car c'est bien de Bruxelles que les attentats ont été organisés, et la capitale belge a servi de base arrière... Il a donc fallu mettre en place une intense collaboration de part et d'autre de la frontière, comme nous l'explique l'un de nos correspondants Jean-Jacques Hery. Le retour des jihadistes dans les Balkans Et selon le spécialiste du jihadisme, Hugo Micheron, une centaine de milliers de prisonniers sont toujours détenus dans des camps dans le nord de la Syrie. Des hommes, des femmes et des enfants parfois nés en Europe qui demandent à revenir. C'est dans les Balkans occidentaux qu'ils sont le plus nombreux à obtenir un droit au retour. Ce qui n'est pas sans poser des questions sur la montée du salafisme. État des lieux avec notre correspondant dans la région, Louis Seiller. Un réseau de mariage pour permettre l'évasion des femmes jihadistes Et c'est souvent via la Turquie que les combattants européens ont rejoint la Syrie et le groupe terroriste. Parmi eux, des femmes, parfois des enfants... Mais à mesure que le pseudo-califat de Daech perdait du terrain, puis après sa chute en 2019, des dizaines de milliers de ces femmes et enfants ont été placés dans des camps, celui d'Al Hol et Roj au nord-est de la Syrie. La journaliste turque Hale Gönültas, souvent menacée de mort par l'organisation, a enquêté sur les réseaux d'évasion des prisonnières jihadistes. Certaines arrivent à s'échapper grâce au mariage à distance. Notre correspondante Anne Andlauer lui a demandé comment ça fonctionnait. La revue de presse européenne et sonore de Franceline Beretti Comment les médias européens reviennent sur ces attentats.
Le soir du 13 novembre 2015, trois terroristes font irruption dans la salle du Bataclan de Paris et tirent dans la foule. Parmi les victimes : l'ex-mari de Sadia. Ce soir-là, elle est chez elle avec leurs enfants. Dix ans plus tard, elle raconte l'après : le deuil, la reconstruction, l'accompagnement, et les émotions qui la traversent encore aujourd'hui. Peut-on vraiment se relever, dix ans après le 13 novembre ?
Accents d'Europe se penche sur les conséquences des attentats qui ont fait, il y a tout juste dix ans, 132 morts et 350 blessés. Les pires attentats commis sur le sol français, revendiqués par Daech. Nous parlerons du retour des jihadistes en Europe, au plus fort de l'État islamique en Irak et en Syrie, on comptait 5 à 6 000 combattants européens. On se penchera aussi sur les nouvelles législations sécuritaires en France. Et sur la collaboration entre la justice et la police française et belge. Car c'est bien de Bruxelles que les attentats ont été organisés, et la capitale belge a servi de base arrière... Il a donc fallu mettre en place une intense collaboration de part et d'autre de la frontière, comme nous l'explique l'un de nos correspondants Jean-Jacques Hery. Le retour des jihadistes dans les Balkans Et selon le spécialiste du jihadisme, Hugo Micheron, une centaine de milliers de prisonniers sont toujours détenus dans des camps dans le nord de la Syrie. Des hommes, des femmes et des enfants parfois nés en Europe qui demandent à revenir. C'est dans les Balkans occidentaux qu'ils sont le plus nombreux à obtenir un droit au retour. Ce qui n'est pas sans poser des questions sur la montée du salafisme. État des lieux avec notre correspondant dans la région, Louis Seiller. Un réseau de mariage pour permettre l'évasion des femmes jihadistes Et c'est souvent via la Turquie que les combattants européens ont rejoint la Syrie et le groupe terroriste. Parmi eux, des femmes, parfois des enfants... Mais à mesure que le pseudo-califat de Daech perdait du terrain, puis après sa chute en 2019, des dizaines de milliers de ces femmes et enfants ont été placés dans des camps, celui d'Al Hol et Roj au nord-est de la Syrie. La journaliste turque Hale Gönültas, souvent menacée de mort par l'organisation, a enquêté sur les réseaux d'évasion des prisonnières jihadistes. Certaines arrivent à s'échapper grâce au mariage à distance. Notre correspondante Anne Andlauer lui a demandé comment ça fonctionnait. La revue de presse européenne et sonore de Franceline Beretti Comment les médias européens reviennent sur ces attentats.
Il ne s'est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Méditation de l'évangile (Lc 17, 11-19) par le père Sébastien AntoniChant final : "Garde moi" par Communauté du Chemin NeufRetrouvez tous nos contenus, articles et épisodes sur rcf.frSi vous avez apprécié cet épisode, participez à sa production en soutenant RCF.Vous pouvez également laisser un commentaire ou une note afin de nous aider à le faire rayonner sur la plateforme.Retrouvez d'autres contenus de vie spirituelle ci-dessous :Halte spirituelle : https://audmns.com/pMJdJHhB. A. -BA du christianisme : https://audmns.com/oiwPyKoLe Saint du Jour : https://audmns.com/yFRfglMEnfin une Bonne Nouvelle : https://audmns.com/afqCkPVConnaître le judaïsme : https://audmns.com/VTjtdyaEnfin, n'hésitez pas à vous abonner pour ne manquer aucun nouvel épisode.À bientôt à l'écoute de RCF sur les ondes ou sur rcf.fr !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce mardi 11 novembre, Marjorie Hache vous a donné rendez-vous pour deux heures de rock riches en émotions et en découvertes. L'émission a débuté à New York en 1977 avec les Talking Heads et leur classique "Psycho Killer", avant de voyager entre les Stranglers, Van Morrison, Jimi Hendrix et les Cardigans. Le coup de cœur du jour revient à Be Your Own Pet, signé sur le label de Jack White, Third Man Records. l'animatrice de RTL2 Pop Rock Station a également célébré les 60 ans de "Rubber Soul", l'album de la maturité des Beatles, avec le titre "Girl". L'album de la semaine, "Cosplay" des Londoniens de Sorry, a poursuivi la soirée avec son univers de pop déstructurée et rêveuse. En nouveauté, Marjorie Hache a mis à l'honneur les Montpelliérains de Headkeyz et leur titre "The Keys". Parmi les autres temps forts : la reprise du jour, "Smalltown Boy" de Bronski Beat revisitée par Paradise Lost, le retour des Dropkick Murphys dans "Foudre" sur RTL2. Talking Heads - Psycho Killer Be Your Own Pet - What A Bitch The Beatles - Girl The Stranglers - Golden Brown The Cardigans - Erase And Rewind The Who - Pinball Wizard Audioslave - Like A Stone Sorry - Echoes Van Morrison - Brown Eyed Girl Dropkick Murphys - Rose Tattoo Stevie Wonder - Free Raye - Where Is My Husband! Paradise Lost - Small Town Boy Cage The Elephant - Ain't No Rest For The Wicked Yeah Yeah Yeahs - Burning Royal Republic - Stayin' Alive ZZ Top - La Grange The Black Keys - Gold On The Ceiling Wet Leg - Mangetout King Harvest - Dancing In The Moonlight The Lemonheads - It's A Shame About Ray Headkeyz - The Keys Jimi Hendrix - All Along The Watchtower Rancid - Fall Back Down Laura Marling - Rambling Man Gorillaz - Dirty Harry The Temptations - Runaway Child Runaway WildHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Et parmi la Sunnah c'est que tu n'obéisses jamais à celui qui t'ordonne d'obéir à Allah....la satisfaction d'Allah by XamSaDine
Avant les Etats-Unis, il y avait Treize colonies britanniques implantées en Amérique du Nord depuis le XVIème siècle. Et avant de devenir ces Etats-Unis qui prennent tant de place dans l'histoire et l'actualité planétaire, elles ont fait une révolution et une guerre pour arracher leur indépendance. Cinq épisodes pour comprendre comment s'est construit cette démocratie qui veut tant faire modèle pour le reste du monde. Parmi les Treize colonies britanniques d'Amérique du Nord, la Nouvelle Angleterre est particulièrement remuante au XVIIIème siècle. A Boston, sa capitale, les tentatives de la métropole pour rendre son empire colonial nord-américain plus lucratif ne passent pas. Avec Agnès Delahaye, professeure d'histoire et de civilisation américaines, autrice de Aventuriers, pèlerins, puritains: Les mythes fondateurs de l'Amérique (Editions Passés composés). Bertrand Van Ruymbeke, professeur de civilisation et d'histoire des Etats-Unis à l'Université de Paris 8, spécialiste des Treize Colonies et de la Révolution américaine. Auteur de L'Amérique avant les États-Unis: Une histoire de l'Amérique anglaise, 1497-1776 (Editions Flammarion) et Histoire des États-Unis - De 1492 à nos jours (Editions Tallandier).
Au Ve siècle avant notre ère, la Grèce antique n'était pas un pays unifié, mais une mosaïque de cités-États — les polis — jalouses de leur indépendance. Parmi elles, deux dominaient par leur puissance et leur prestige : Athènes, cité maritime et démocratique, et Sparte, cité militaire et oligarchique. Leur affrontement, connu sous le nom de guerre du Péloponnèse, allait bouleverser le monde grec.Après les guerres médiques contre les Perses (490–479 av. J.-C.), Athènes émergea comme la grande puissance navale du monde grec. Elle mit sur pied la Ligue de Délos, une alliance censée protéger les cités grecques contre un retour des Perses. En réalité, Athènes transforma peu à peu cette ligue en empire maritime, imposant son autorité, exigeant des tributs et plaçant des garnisons dans les cités alliées. Cette expansion, vécue comme une domination, inquiéta profondément Sparte et ses alliés du Péloponnèse.Sparte, société austère et militarisée, dirigeait de son côté la Ligue du Péloponnèse, une coalition de cités conservatrices. Là où Athènes incarnait le mouvement, la culture, la démocratie et la mer, Sparte représentait la stabilité, la discipline, la tradition et la terre. Deux visions du monde s'opposaient : celle d'une cité commerçante ouverte sur l'extérieur, et celle d'un État guerrier refermé sur lui-même. La tension idéologique devint politique, puis militaire.Les premières frictions éclatèrent dès le milieu du Ve siècle. Des incidents en Béotie, en Mégaride et à Corinthe mirent le feu aux poudres. En 431 av. J.-C., la guerre fut officiellement déclarée : Sparte contre Athènes, dans un conflit total qui allait durer près de trente ans. Les Spartiates dominaient sur terre, les Athéniens régnaient sur mer. Mais la guerre ne se joua pas seulement sur le champ de bataille : Athènes fut frappée par une terrible peste qui décima sa population, dont son stratège Périclès.En 404 av. J.-C., affaiblie par la guerre, la famine et les divisions internes, Athènes capitula. Sparte imposa un régime oligarchique, mettant fin à la démocratie athénienne pendant un temps.Mais cette victoire fut illusoire : la Grèce sortit épuisée, divisée, incapable de résister à la montée en puissance d'un nouvel acteur — la Macédoine. Ainsi, l'affrontement entre Athènes et Sparte ne fut pas seulement une guerre entre deux cités, mais le début du déclin du monde grec classique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après les trophées de la mi-saison, on se penche désormais sur les déceptions de la mi-saison.Parmi eux, il y a Saquon Barkley. Joueur offensif la saison dernière, le running back n'arrive pas - pour l'instant - à être un facteur déterminant pour son équipe. Comment son équipe peut renverser le cours de sa saison ?Il n'est cependant pas le seul à être une déception. Quels sont ces autres joueurs ? Et pourquoi sont-ils cités dans cette catégorie ?Nithinya Simuong et Kevin Renaudet au micro.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:19:55 - Journal de 18h - Nicolas Sarkozy n'est plus ce soir un ancien président en prison. La cour d'appel de Paris l'a libéré sous contrôle judiciaire. Parmi les conditions exigées pour cette remise en liberté, l'interdiction de voir Gérald Darmanin. Un véritable camouflet pour le garde des Sceaux.
durée : 00:09:41 - Le Point culture - par : Marie Sorbier - Du 7 au 9 novembre 2025 s'est déroulé à Arles la 42ᵉ édition des Assises de la traduction littéraire qui avait pour thème "Traduire sous contraintes". Parmi les personnes invitées à cet évènement, Arezou Dadvar qui vient de traduire en persan le livre "King Kong théorie" de Virginie Despente. - réalisation : Laurence Malonda - invités : Arezou Dadvar Post-doctorante en traductologie au CNRS et traductrice du français au persan; Tinouche Nazmjou Editeur, traducteur, metteur en scène et libraire