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La foi, la morale et le Vatican. Le sommaire de L'Esprit des Lettres de mai 2025 vous semble-t-il austère ? Pas du tout ! Jean-Marie Guénois reçoit Marion Muller-Colard, pour « Croire qu'est-ce que ça change ? » chez Labor et Fides. Dans une réponse à son fils qui l'interroge sur sa foi, la théologienne protestante nous entraîne dans une réflexion sur la place qu'occupent les croyances dans nos vies et l'usage que nous en faisons. Peut-être croit-on plus qu'on ne le croit ! Un petit livre essentiel pour développer le savoir-croire et éviter de confondre connaissance et croyance. Le philosophe orthodoxe Bertrand Vergely publie « La vraie morale se moque de la morale » aux éditions Guy Trédaniel. La morale est dans l'impasse. Alors que dans certains pays, les dévots modernes conduisent une politique morale avec un ministère du vice et de la vertu, les libertins modernes appellent à toujours plus de permissivité. D'où le chaos moral qui mine les démocraties. Toutefois, ce conflit déchirant n'est pas une fatalité. La vraie morale existe. Loup Besmond de Senneville a exploré « Vatican secret : Quatre années au coeur du plus petit État du monde » et le raconte chez Stock. Envoyé spécial de La Croix au Vatican, il a plongé dans les entrailles du Saint-Siège, qui tient à la fois d'une petite ONG et d'une grande institution internationale à l'histoire millénaire et où convergent ces jours-ci les regards du monde entier. Une émission coproduite par KTO, La Procure et Le Jour du Seigneur.
Léon XIV a donné le ton de son pontificat, dimanche 18 mai, au Vatican en dénonçant une économie qui exploite la nature et qui laisse de côté les plus pauvres. Ce mercredi, il a lancé un appel à Israël afin que l'aide humanitaire puisse entrer à Gaza. Des discours empreints d'humanisme alors que certains comptes sur les réseaux sociaux tentent de manipuler sa parole. Ainsi une infox en langue arabe veut laisser croire à des prises de position hostiles à l'islam de la part du nouveau pape. Dès son arrivée à la tête du Saint-Siège, le pape Léon XIV a été l'objet d'infox sur les réseaux sociaux. Une désinformation, plus ou moins grossière, visant la personne du pape, et les positions de l'Église, en lui attribuant des propos qu'il n'a jamais tenus. Parmi ses fausses déclarations, l'une a retenu notre attention. L'infox prend la forme de tweet sur X et de post sur Facebook rédigés en arabe, et laissant penser à tort que le nouveau pape a tenu des propos hostiles à l'islam. Dans une vidéo d'une dizaine de minutes, on le verrait « dénoncer une invasion de l'Europe par les musulmans » détaillant une soi-disant « stratégie visant à changer l'identité chrétienne du continent européen ». Après vérifications, le nouveau pape n'a jamais dit ça, que cela soit d'ailleurs avant ou après le début de son pontificat.Vidéo trompeuse Toutefois, la personne qui prononce ce discours ressemble beaucoup au pape Léon XIV. Donc tout d'abord, on a cherché à savoir si la vidéo n'avait pas été générée par un outil d'intelligence artificielle ? Le logiciel que nous avons employé nous a indiqué qu'il y avait 0% de chance pour que cette vidéo ait été fabriquée par l'IA. Donc a priori, nous ne sommes pas confrontés à un hypertrucage. Comme la ressemblance est vraiment frappante, nous avons ensuite utilisé un logiciel gratuit, permettant de détecter les sosies. Résultats : entre 49% et 55% de similarités entre le visage de l'homme qui apparait sur la vidéo et le portrait du pape Léon XIV. Pas suffisant pour en tirer des conclusions surtout que l'on sait que ces outils ne sont pas fiables à 100%.Le discours d'un prélat conservateur en 2016Une recherche par image inversée nous a permis de retrouver la trace sur YouTube d'une longue vidéo, dont la dernière partie correspond à l'extrait que l'on trouve dans l'Infox. La personne que l'on voit à l'écran est bien un homme d'Église : il s'agit de l'évêque d'Astana au Kazakhstan, Athanasius Schneider, connu pour ses prises de positions conservatrices. Il a fait ces déclarations sur cette « invasion de l'Europe », selon ses mots, lors d'une rencontre avec des fidèles filmée dans une petite église du New Jersey aux États-Unis, le 23 octobre 2016. On retrouve d'ailleurs des photos de son passage sur le site internet de la paroisse. Des invraisemblances décelablesOn est donc face à une infox utilisant une vidéo sortie de son contexte jouant sur une forte ressemblance entre ce dignitaire catholique et le pape Léon XIV, afin de marquer les esprits. Cela étant, si on s'attarde sur l'image, on voit que celui qui est présenté comme le pape, porte la soutane violette des évêques et non la grande tenue blanche du souverain pontife.L'audio donne aussi des indications. L'accent de Léon XIV est bien celui d'un natif des États-Unis, alors que l'anglais de l'évêque Schneider est plus hésitant. Enfin, toutes les déclarations publiques du pape sont disponibles sur le site officiel du Vatican. Si vous avez un doute, allez consulter le site, d'ailleurs le Vatican fait aussi du fact-checking comme ici.
C'est une question qui ne cesse de revenir, même douze ans après un événement inédit dans l'histoire moderne de l'Église catholique : la renonciation volontaire du pape Benoît XVI, annoncée en février 2013. Une décision qui a surpris, bouleversé, et… nourri bien des soupçons.Était-ce un acte libre, mûrement réfléchi ? Ou bien le résultat de pressions internes au Vatican, orchestrées par des cercles d'influence puissants au sein de la curie ?Dans un État aussi fermé que le Saint-Siège, les secrets sont nombreux, les rivalités féroces, et les théories de complot trouvent rapidement un écho.D'autant que cette abdication rappelle un précédent : la mort mystérieuse de Jean-Paul Ier en 1978, après seulement 33 jours de pontificat.Deux événements rares, entourés de silences, de tensions… et de nombreuses interprétations.Dès 2013, certains vaticanistes — comme Massimo Franco — évoquent une curie romaine profondément fracturée, gangrenée par les luttes de pouvoir, les rivalités doctrinales et les scandales financiers. Le journaliste y voit le sacrifice d'un pape intellectuel, isolé et dépassé, face à une institution "autocentrée et impossible à réformer".D'autres évoquent le scandale "VatiLeaks", avec la fuite de documents internes en 2012 révélant les tensions entre hauts prélats et le manque d'autorité de Benoît XVI sur son entourage immédiat. Des documents confidentiels volés et diffusés par son propre majordome.Et pourtant, aucune preuve concrète d'un complot n'a jamais été apportée.Benoît XVI lui-même a toujours affirmé qu'il avait pris cette décision en pleine liberté, notamment pour des raisons de santé et de fatigue. En 2016, il déclarait même :“Je rends grâce à Dieu d'avoir été déchargé de cette responsabilité.”Alors, renonciation libre ou manœuvre interne ?Peut-être un peu des deux : une pression institutionnelle diffuse, un isolement croissant, une fatigue physique réelle…Mais pas nécessairement un complot organisé comme certains aimeraient le croire.Dans les arcanes du Vatican, le silence est parfois plus éloquent que les aveux.Et à ce jour, le plus grand mystère n'est pas dans ce que Benoît XVI a dit… mais dans ce qu'il n'a jamais dit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Vatican est devenu un pays en 1929 grâce aux Accords du Latran, signés entre l'État italien et le Saint-Siège. Voici une explication claire, étape par étape.1. Avant 1870 : le pape dirige un territoirePendant des siècles, les papes ne sont pas seulement des chefs religieux. Ils dirigent aussi un État : les États pontificaux, un ensemble de territoires situés au centre de l'Italie (dont Rome), que le pape gouverne comme un souverain.2. En 1870 : l'Italie prend RomeAu XIXe siècle, l'Italie cherche à devenir un pays unifié. En 1870, l'armée italienne prend Rome, dernier bastion des États pontificaux. Le pape perd ses territoires et se considère comme prisonnier du Vatican, refusant de reconnaître l'autorité de l'État italien sur Rome. C'est ce qu'on appelle la "question romaine" : un conflit entre l'Italie et le pape.3. En 1929 : accords entre l'Italie et le papePour mettre fin au conflit, le gouvernement italien de Benito Mussolini et le pape Pie XI signent les Accords du Latran, le 11 février 1929. Ces accords disent trois choses essentielles :L'Italie reconnaît l'indépendance du Vatican.Le pape reconnaît l'existence de l'État italien, avec Rome pour capitale.L'État italien donne au pape un territoire souverain d'environ 44 hectares : c'est le Vatican, petit État enclavé dans Rome.4. Le Vatican devient un ÉtatGrâce aux Accords du Latran :Le Vatican a un territoire, une population (environ 800 habitants), une monnaie (l'euro), des ambassades, une police, et même une radio.Il est reconnu comme État souverain selon le droit international.Il est gouverné par le pape, qui a tous les pouvoirs : c'est une théocratie absolue.5. Aujourd'huiLe Vatican est le plus petit État du monde en superficie et en population. Il est membre de certaines organisations internationales, mais pas de l'ONU (où le Saint-Siège a un statut d'observateur). Il reste le centre de l'Église catholique, et le pape y exerce une double autorité : religieuse et politique.En résuméLe Vatican est devenu un pays grâce aux Accords du Latran de 1929.Ces accords ont officiellement créé un État souverain pour le pape.Le Vatican est donc à la fois un pays indépendant et le cœur de l'Église catholique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis plus de 2000 ans le Saint-Siège, acteur diplomatique de poids, façonne les consciences, murmure à l'oreille des puissants et pèse dans les grands dossiers du monde.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualité. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualité. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:05:30 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - Les comptes du Saint-Siège accusent un déficit structurel estimé entre 50 et 70 millions d'euros par an. En cause : la chute des dons des fidèles, une gestion parfois hasardeuse et des décennies d'opacité financière.
Tous les regards sont rivés vers le Saint-Siège, où un nouveau pape sera prochainement désigné par les cardinaux en conclave. Au-delà des aspects religieux et politiques, les enjeux sont aussi économiques car le Vatican est une réelle puissance économique mondiale.
durée : 00:04:35 - À la source - par : Mattéo Caranta - Le conclave créé un intérieur et un extérieur, une frontière infranchissable entre le monde et le plafond de Michel Ange, qui dessine sa création. Et pourtant, les papes n'ont pas toujours été élus à la Chapelle Sixtine, et pendant plus de mille l'an, le Saint-Siège s'est passé de conclave.
La mort soudaine du pape Jean-Paul Ier, le 28 septembre 1978, seulement 33 jours après son élection, a nourri pendant des décennies une véritable avalanche de théories du complot. Mort naturelle ? Coup monté ? Assassinat maquillé ? Voici ce que l'on sait aujourd'hui, entre faits établis et zones d'ombre.Qui était Jean-Paul Ier ?Jean-Paul Ier, né Albino Luciani, est élu pape le 26 août 1978. Surnommé le « pape au sourire », il séduit rapidement par sa modestie, sa simplicité, son refus des fastes et sa volonté de réformer l'Église. Il annonce vouloir remettre de l'ordre dans les finances du Vatican, promouvoir la collégialité dans la gouvernance, et amorcer un net virage social.Mais à peine un mois plus tard, il est retrouvé mort dans son lit, à 65 ans.Une mort qui soulève des questionsOfficiellement, Jean-Paul Ier est mort d'un infarctus du myocarde pendant la nuit, sans avoir appelé à l'aide. Mais plusieurs éléments ont semé le doute :Aucune autopsie n'a été pratiquée, à la demande du Vatican.Le premier communiqué parle d'une découverte du corps par un prêtre, avant que le Vatican ne corrige pour dire que c'était une religieuse.Des documents ou projets de réforme auraient été retrouvés sur son bureau, selon certains témoignages.Ces imprécisions ont suffi à attiser les soupçons.Les principales théories du complotParmi les hypothèses les plus connues, on retrouve celle d'un assassinat commandité par :1. Des membres de la Curie opposés à ses réformes.2. Le Vatican Bank (IOR), dont Jean-Paul Ier voulait auditer les finances.3. Le réseau maçonnique clandestin P2, soupçonné d'avoir infiltré le Vatican.4. Des liens indirects avec la mafia italienne, inquiète de perdre son influence sur les circuits financiers du Saint-Siège.Ces théories ont été popularisées par des livres comme In God's Name (1984) de David Yallop, ou plus récemment, dans certaines œuvres de fiction. Mais elles n'ont jamais été confirmées par une enquête officielle.Que disent les sources les plus fiables ?En 2017, le Vatican a publié un ouvrage fondé sur les archives médicales et les témoignages de l'époque (Pape Luciani – La Chronique d'une mort). Il y est affirmé que Jean-Paul Ier souffrait de problèmes de santé chroniques, notamment d'hypertension. Plusieurs témoins, dont son médecin personnel, avaient noté sa fatigue extrême.Les historiens les plus sérieux penchent donc pour une mort naturelle, aggravée par la pression du pontificat et un état de santé fragile.En résuméAucune preuve sérieuse ne vient étayer l'idée d'un assassinat.Sa mort a été entourée d'un manque de transparence, mais pas nécessairement de conspiration.Le mystère demeure… mais l'hypothèse de la crise cardiaque reste la plus plausible. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans « C'est arrivé cette semaine », l'historien Christophe Diques analyse l'empreinte du pape François. Premier pape jésuite et latino-américain, François s'engage sur des sujets politiques comme l'écologie et les migrations, suscitant des tensions internes. Il œuvre à "désoccidentaliser" l'Église en valorisant les prélats du Sud. Son approche proche du peuple et ses réformes sur la "guerre juste" ou les nouveaux "péchés" sociaux montrent sa volonté d'adapter l'Église au monde contemporain.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 25 avril 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.LA FRANCE ET LE CONTRÔLE DE SES FINANCES PUBLIQUES Après une séquence de dérive des comptes publics « préoccupante », la Cour des comptes dans son rapport publié mi-février, chiffrait à 110 milliards d'euros l'effort à fournir pour ramener le déficit public à 3%. Les causes de ce déficit sont connues : des recettes fiscales inférieures de 40 milliards aux prévisions de la loi de finances et des dépenses plus élevées de 13 milliards, notamment du côté des collectivités locales. Selon le rapport de la Cour, la situation est due à des choix politiques. Tout d'abord, les experts reprochent au gouvernement des « hypothèses de croissance optimistes qu'il a fallu plusieurs fois réviser à la baisse ». Par ailleurs, ce dérapage est à mettre sur le compte de la mise en place, jusqu'en 2023, de baisses d'impôts « non financées » et de « l'absence d'économies structurelles sur le cœur de la dépense publique ». Ces facteurs combinés se sont traduits, selon le gendarme des comptes, par une « perte de contrôle de la dépense publique ». Face à ce constat, le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici menace : « Nous pourrions ne pas certifier les comptes 2025. »Fin mars, l'Insee a annoncé que l'écart entre les recettes et les dépenses publiques a atteint 5,8% du PIB en 2024. Il s'agit du déficit public le plus massif depuis la guerre en valeur absolue, à l'exception de celui de l'année 2020, au pic de la pandémie de Covid-19. En atteignant 3.305 milliards d'euros, l'endettement public est monté à 113% du PIB fin 2024, a annoncé l'Insee. La dette publique française avait passé le cap des 100 milliards d'euros en 1981, celui des 1.000 milliards en 2003, puis celui des 3.000 milliards en 2023.Dans son rapport sur le dérapage des finances publiques publié le 15 avril,la commission d'enquête de l'Assemblée nationale rappelle que pour 2024, la prévision initiale de déficit public du gouvernement Borne était de 4,4% du PIB, revue à 5,1% en avril dernier par le gouvernement Attal, puis à 6,1% par celui de Barnier. Au final, ce déficit public pour 2024 s'est établi à 5,8% du PIB. Les deux rapporteurs, le macroniste Mathieu Lefèvre et le président de l'Union des droites pour la République, allié du Rassemblement national, Éric Ciotti, ont des visions opposées sur ces chiffres. Le premier attribue ces erreurs aux services de Bercy, le deuxième les lie à des dissimulations politiques.Malgré les discours, et même si le déficit budgétaire s'atténue peu à peu, la dette ne va pas diminuer de sitôt. Dans le budget 2025, il est prévu qu'elle monte à 115,5% du PIB en fin d'année. Dans un scénario jugé réaliste par la Cour des comptes, le ratio d'endettement pourrait dépasser 125% du PIB en 2029 et s'approcher des 130% dès 2031. D'autres économistes évoquent des ratios de 160% voire 170%, si l'État choisit d'investir massivement, notamment dans la transition énergétique ou l'armement. « Il est plus que temps de freiner et de reprendre le contrôle de nos finances publiques. Faute de quoi, nous risquons la paralysie, puis l'accident », met en garde Pierre Moscovici.BILAN DE L'ACTION DIPLOMATIQUE DU PAPEPape « du bout du monde », contrairement à ses prédécesseurs européens, Jorge Mario Bergoglio a déplacé l'axe diplomatique du Vatican vers les pays du Sud. De la dénonciation du système économique mondial, à la défense des migrants en passant par ses plaidoyers pour l'écologie, la paix, le dialogue avec l'islam, ou la lutte contre l'arme nucléaire, le pape François a été porté par une vision, inspirée de celui dont il avait choisi le nom, François d'Assise. À l'échelle internationale, appuyé sur un solide réseau diplomatique, ce dont rêvait François, c'était, « le renforcement du multilatéralisme, expression d'une coresponsabilité mondiale renouvelée, d'une solidarité fondée sur la justice et sur la réalisation de la paix et de l'unité de la famille humaine, projet de Dieu sur le monde ». Lui-même issu d'une famille de migrants - ses parents ont quitté l'Italie pour l'Argentine - François, dès le début de son pontificat, a pointé avec vigueur les drames de la migration. Son premier déplacement a eu lieu en juillet 2013, à Lampedusa, où il s'est indigné de la « mondialisation de l'indifférence », un thème clef de ce pontificat. Ce qui lui valu de sérieuses tensions avec l'Occident et en particulier les États-Unis.Partisan de la paix à tout prix et de la politique de l'apaisement, le pape considérait que « toute guerre est une défaite ». Même les guerres de libération ou de légitime défense. Car « il n'existe pas de guerre juste ». Pas même en Ukraine où François n'a eu de cesse jusqu'en mai 2022, d'appeler à l'arrêt des combats, se refusant à reconnaître la responsabilité de Vladimir Poutine et de la Russie, avançant que la « colère » du Kremlin avait pu être « facilitée » par « les aboiements de l'OTAN à la porte de la Russie ». Au Moyen-Orient, depuis le massacre du 7 octobre 2023, les relations entre le Saint-Siège et Israël étaient devenues de plus en plus difficiles. Le pape s'est vu notamment reprocher d'avoir tardé à exprimer son horreur face au massacre perpétré par le Hamas.Dans le droit fil de la tradition jésuite, le pape François a porté une attention très particulière aux 12 millions de catholiques de la République populaire de Chine. Sous son autorité, un accord secret a été signé en 2018 avec Pékin sur la nomination des évêques. Un accord qui a fait débat. Au chapitre des avancées diplomatiques, François a œuvré au rapprochement historique entre les États-Unis et Cuba et joué un rôle dans la réconciliation en Colombie ainsi que dans la libération d'enfants ukrainiens capturés par les Russes, tandis que le dialogue interreligieux aura progressé, notamment avec l'université al-Azhar du Caire.En revanche, bousculant l'Europe, « grand-mère stérile » et égoïste à ses yeux, le pape n'a réalisé aucune visite officielle dans les grands pays européens de tradition catholique, comme la France, l'Espagne ou l'Allemagne.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:15:38 - L'invité d'un jour dans le monde - À la tête du Saint-Siège durant douze ans, le pape François a endossé un rôle hyperactif sur la scène internationale. Quel héritage diplomatique laisse-t-il ? Bilan avec François Mabille, politiste et auteur de "Le Vatican. La papauté face à un monde en crise" (Eyrolles, 2025).
durée : 00:41:06 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - par : Christelle Rebière - À la tête du Saint-Siège durant douze ans, le pape François a endossé un rôle hyperactif sur la scène internationale. Pacifiste et défenseur du multilatéralisme, le souverain pontife s'est fait le porte-voix des pays du Sud, souvent en rupture avec ses prédécesseurs. - réalisé par : Thomas Lenglain
durée : 00:41:06 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - par : Christelle Rebière - À la tête du Saint-Siège durant douze ans, le pape François a endossé un rôle hyperactif sur la scène internationale. Pacifiste et défenseur du multilatéralisme, le souverain pontife s'est fait le porte-voix des pays du Sud, souvent en rupture avec ses prédécesseurs. - réalisé par : Thomas Lenglain
REDIFF - Jusqu'au mardi 10 janvier 2023, les portes du Vatican ne s'étaient jamais ouvertes sur cette affaire qui l'empoisonne depuis quarante ans. Ce jour-là, après bien des tours et des détours, des dénégations et des silences, le Saint-Siège a officiellement lancé une enquête sur la disparition d'Emanuela Orlandi, 15 ans, fille d'un fonctionnaire du Vatican, évaporée dans les rues de Rome à l'été 1983. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
REDIFF - Jusqu'au mardi 10 janvier 2023, les portes du Vatican ne s'étaient jamais ouvertes sur cette affaire qui l'empoisonne depuis quarante ans. Ce jour-là, après bien des tours et des détours, des dénégations et des silences, le Saint-Siège a officiellement lancé une enquête sur la disparition d'Emanuela Orlandi, 15 ans, fille d'un fonctionnaire du Vatican, évaporée dans les rues de Rome à l'été 1983. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Philippe ZELLER Ambassadeur de France auprès du Saint-Siège (2016 à 2018), il l'a rencontré en tête à tête lors de sa prise de fonction en 2016 puis lors de son départ en 2018 à quelques semaines de la visite d'Emmanuel Macron et Benoît PAYAN Maire de Marseille ; il l'a reçu à Marseille en septembre 2023. Ecoutez L'invité de Yves Calvi du 21 avril 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Philippe ZELLER Ambassadeur de France auprès du Saint-Siège (2016 à 2018), il l'a rencontré en tête à tête lors de sa prise de fonction en 2016 puis lors de son départ en 2018 à quelques semaines de la visite d'Emmanuel Macron et Benoît PAYAN Maire de Marseille ; il l'a reçu à Marseille en septembre 2023. Ecoutez L'invité de Yves Calvi du 21 avril 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Pape François, s'est éteint ce lundi 21 avril à l'âge de 88 ans, dans sa résidence de la Casa Santa Marta, au Vatican. Depuis son élection en 2013, son pontificat a été marqué par une profonde proximité avec les plus vulnérables, un engagement fort pour la paix, la justice sociale et la sauvegarde de la Création. Pasteur humble et visionnaire, le Pape François aura su parler au cœur des fidèles comme à celui du monde. Parmi les nombreux hommages venus des quatre coins du globe, celui de Mgr Ian Ernest, représentant personnel de l'archevêque de Cantorbéry auprès du Saint-Siège et directeur du Centre anglican de Rome, qui résonne avec émotion : « Je retiens de lui l'image d'un homme qui a vécu sa vie à l'exemple du Christ. Un homme qui n'a jamais hésité à franchir les barrières que nous érigeons autour de nous. »
REDIFF - Jusqu'au mardi 10 janvier 2023, les portes du Vatican ne s'étaient jamais ouvertes sur cette affaire qui l'empoisonne depuis quarante ans. Ce jour-là, après bien des tours et des détours, des dénégations et des silences, le Saint-Siège a officiellement lancé une enquête sur la disparition d'Emanuela Orlandi, 15 ans, fille d'un fonctionnaire du Vatican, évaporée dans les rues de Rome à l'été 1983. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air l'invitée du 18 avril 2025 avec Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien. Elle publie "Autopsie d'un système. Pour en finir vraiment avec les abus dans l'Eglise", aux éditions Albin Michel.Le Vatican était au courant "dès l'automne 1955" des agissements de l'abbé Pierre, visé par des accusations d'agressions sexuelles, selon le livre-enquête paru hier "L'abbé Pierre, la fabrique d'un saint" (Allary Editions), des journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin. "Dès l'automne 1955, non seulement le haut clergé français connaissait la face noire et la dangerosité de l'abbé Pierre mais le Saint-Siège aussi", affirment les auteures, dont les révélations se basent sur des archives du Saint-Siège. Elles rapportent une "procédure judiciaire" réclamée alors par le Saint-Siège à laquelle l'évêque de Versailles n'a pas donné suite.Longtemps figure iconique de la défense des démunis, icône mondiale, l'abbé Pierre, était visé fin janvier par 33 accusations de violences sexuelles, certaines émanant de personnes qui étaient des enfants au moment des faits présumés. Ces agressions sexuelles et viols, commis entre les années 1950 et 2000, ont été révélés dans trois rapports depuis juillet 2024. En France, les archives de l'Eglise, ouvertes de façon anticipée devant l'émotion provoquée par ces révélations, ont déjà permis de dévoiler comment, à la fin des années 1950, la hiérarchie épiscopale avait gardé le silence sur un comportement jugé "problématique" mais jamais nommé.Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien et auteure de "Autopsie d'un système. Pour en finir vraiment avec les abus dans l'Eglise", aux éditions Albin Michel, est notre invitée. Elle reviendra sur la façon dont le silence s'est fait autour des accusations contre l'abbé Pierre. Elle nous expliquera aussi comment l'Eglise a permis à des prédateurs d'infliger des souffrances, sans les dénoncer.
durée : 00:20:25 - Journal de 12h30 - La Conférence des évêques de France annonce qu'elle va "se rapprocher" du Vatican pour "faire la lumière" sur de nouveaux éléments : des archives montrant que le Saint-Siège était au courant dès 1955 d'une série d'accusations d'agressions sexuelles commises par l'abbé Pierre.
durée : 00:20:25 - Journal de 12h30 - La Conférence des évêques de France annonce qu'elle va "se rapprocher" du Vatican pour "faire la lumière" sur de nouveaux éléments : des archives montrant que le Saint-Siège était au courant dès 1955 d'une série d'accusations d'agressions sexuelles commises par l'abbé Pierre.
Peut-on devenir citoyen du Vatican comme on devient citoyen d'un autre pays ? La réponse est oui… mais c'est extrêmement rare. Car la citoyenneté vaticane est bien particulière : elle n'est ni automatique, ni accessible sur demande classique, comme par mariage ou naturalisation. Elle est fonctionnelle, c'est-à-dire qu'elle dépend uniquement du rôle que vous occupez au sein du Vatican.Un État minuscule, une citoyenneté exceptionnelleLe Vatican est le plus petit État au monde, à la fois en superficie (environ 44 hectares) et en population (environ 800 habitants). Mais parmi ces habitants, seuls 500 à 600 sont réellement citoyens vaticans. Et cette citoyenneté n'est pas un droit de naissance : elle est accordée uniquement en lien avec un service ou une fonction dans l'État.Qui peut devenir citoyen du Vatican ?La citoyenneté vaticane est régie par la Loi fondamentale du Vatican (notamment la version de 2001). Elle peut être attribuée à :Les cardinaux résidant au Vatican ou à Rome : ils obtiennent la citoyenneté de plein droit.Les membres du clergé affectés à la Curie romaine (l'administration du Vatican) ou à des représentations diplomatiques du Saint-Siège.Les membres de la Garde suisse, célèbres pour leur uniforme coloré : ces gardes, tous suisses de nationalité, deviennent citoyens du Vatican pendant la durée de leur service.Certains laïcs, hommes ou femmes, travaillant au Vatican et occupant des postes essentiels, peuvent aussi recevoir la citoyenneté, mais toujours de manière temporaire et fonctionnelle.Une citoyenneté temporaireDès que la fonction ou le poste occupé prend fin, la citoyenneté est automatiquement retirée. Toutefois, pour éviter que certains anciens citoyens se retrouvent apatrides, un accord avec l'Italie stipule qu'ils redeviennent citoyens italiens dès la perte de leur statut vatican.Et les enfants dans tout ça ?Les enfants de citoyens vaticans peuvent eux aussi obtenir cette citoyenneté, mais elle n'est pas permanente. Elle est généralement maintenue tant qu'ils vivent avec leurs parents au Vatican. En grandissant ou en quittant le territoire, ils perdent ce statut.En résuméDevenir citoyen du Vatican n'est pas un rêve accessible à tous. Il faut occuper une fonction spécifique au sein de l'État pontifical. Pas de naturalisation, pas de demande spontanée, pas de visa longue durée. La citoyenneté y est une distinction fonctionnelle et temporaire, reflet d'un État unique au monde, à la croisée du spirituel et du politique. Un véritable cas à part dans le droit international. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le latin est la langue officielle du Vatican. Celle dans laquelle les encycliques sont publiées pour être communiquées au monde entier. Si radio Vatican propose un flash hebdomadaire en latin, c'est dans la section des latinistes de la Secrétairie d'Etat du Saint-Siège que sont rédigés les documents officiels, ainsi que les tweets du pape. Reportages de Laurence Difélix Réalisation de Matthieu Ramsauer Production de Raphaële Bouchet
Chaque samedi et dimanche dans Europe 1 Matin Week-end, Lénaïg Monier reçoit un invité pour évoquer les dernières actualités. Aujourd'hui, Florence Mangin, ambassadrice de France près le Saint-Siège, est invitée pour évoquer le point de vue du Vatican sur la France et son rôle d'ambassadrice.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Olivier de GUERRE, président de Phitrust, pionnier de l'investissement solidaire et de l'engagement actionnarial Peut-on mettre son argent dans l'armement, la pharmacie ou le pétrole ? Comment un catholique peut-il donner du sens à l'argent qu'il investit ? Chacun de nous est face à des choix et ces choix donnent une forme à la société. Pour cette raison, nul ne peut s'abstraire de la dimension morale et sociale de nos avoirs. Proclero est un fonds créé en 2012 sur l'initiative de la Communauté Saint-Martin qui, dépendant directement du Saint-Siège, compte 175 prêtres et diacres, envoyés dans 30 diocèses en France et à l'étranger. Le but de cette SICAV est de développer la responsabilité morale des investisseurs, de financer la formation des prêtres et de promouvoir la Doctrine Sociale de l'Église dans le monde de la finance et de l'économie. Olivier de Guerre, président de la société de gestion Phitrust, est un pionnier de l'investissement solidaire et de l'engagement actionnarial. Il donne une conférence ce matin au Cercle Interallié à Paris : « Investir en cohérence avec la Doctrine Sociale de l'Eglise : comment le faire par l'engagement actionnarial et dans l'investissement social et solidaire ? ». Il explique notamment pourquoi le Saint-Siège ne crée pas de label ; il distingue l'investissement durable de l'investissement responsable. Le rapport au temps et à l'accompagnement des sociétés est un élément clé de la DSE. Le rendement n'est pas recherché à n'importe quel prix, même si au bout du compte, à la lumière de certaines entreprises comme La Varappe à Marseille, celui-ci peut tout à fait satisfaire un actionnaire exigeant. Phitrust reçoit 300 projets par an, en sélectionne entre 5 et 10 pour un volume de placement de l'ordre de 100 millions d'euros.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Âgé de 88 ans, le Pape François a été hospitalisé vendredi dernier. Il souffre d'une infection respiratoire après avoir présenté un tableau clinique complexe hier midi. Le service de communication du Saint-Siège s'est montré plus rassurant hier soir. Il n'empêche, François est presque nonagénaire et il ne dispose pas de ses pleines capacités respiratoires puisqu'il lui manque un lobe de poumon, héritage d'une pleurésie qu'il avait touchée à 21 ans. L'audience générale prévue demain a été annulée. Se pose donc la question de la gouvernance de l'église avec un pontife à la santé fragile et pour en parler, nous recevons Loup Besmond de Senneville.
Comment l'Eglise Catholique fabrique-t-elle ses saints ? Quelle est la procédure, qui peut devenir saint ? Combien on en compte dans l'Eglise ? Le père François Marie Léthel est consulteur pour le dicastère pour la cause des saints. Au Vatican, il travaille précisément sur les dossiers de canonisation. Il nous raconte comment le Saint Siège travaille pour attester qu'une personne peut être proclamée "sainte".
Nous sommes 13 août 1809. Napoléon adresse un message au prince Borghèse. Il s'agit de choisir la résidence du pape Pie VII qu'il vient de faire enlever à Rome, quelques jours plus tôt. On peut lire : « Quant au pape, le ministre l'envoie à Savone par Aix et Nice. Si je l'ai fait envoyer de préférence à Savone, c'est à cause que la citadelle assure qu'il sera là à l'abri de tout événement. Vous le placerez dans la maison de l'évêque où il sera bien. Vous formerez une garde d'une cinquantaine de chevaux, commandée par un bon officier que vous tiendrez à Savone. Vous aurez soin que le fort soit bien approvisionné et qu'il y ait une bonne garnison d'un petit bataillon de 400 hommes. (…) On laissera le pape faire ce qu'il veut, en ayant soin toutefois d'empêcher toute communication extraordinaire soit avec Gênes, soit avec d'autres pays (…) Pourquoi l'Empereur retient-il captif le souverain pontife avant de l'envoyer pour un long exil à Fontainebleau ? Qui était Pie VII, immortalisé par Jacques-Louis David dans son tableau, exposé au musée du Louvre, intitulé « Sacre de l'empereur Napoléon Ier et couronnement de l'impératrice Joséphine dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804 » ? Un long règne de vingt-trois ans fera de ce moine bénédictin, ouvert aux idées des Lumières, l'artisan de l'extension du rôle diplomatique du Saint-Siège et le meilleur ennemi, peut-être, de Napoléon. Avec nous : Jean-Marc Ticchi auteur de « Pie VII – Le pape vainqueur de Napoléon ? » ; éd. Perrin. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Jusqu'au mardi 10 janvier 2023, les portes du Vatican ne s'étaient jamais ouvertes sur cette affaire qui l'empoisonne depuis quarante ans. Ce jour-là, après bien des tours et des détours, des dénégations et des silences, le Saint-Siège a officiellement lancé une enquête sur la disparition d'Emanuela Orlandi, 15 ans, fille d'un fonctionnaire du Vatican, évaporée dans les rues de Rome à l'été 1983.
Éric Salobir est le président du comité exécutif de la Human Technology Foundation et le fondateur d'OPTIC, réseau international de recherche plaçant l'humain au cœur du développement des technologies. Ce réseau réalise des projets de recherche en éthique pratique donnant lieu à la publication d'articles et de rapports. Diplômé de l'école de commerce ISC Paris, Éric Salobir a travaillé à l'ambassade de France à Prague et au Crédit Lyonnais (aujourd'hui LCL) dans le département banque d'affaires. Il a rejoint l'Ordre des Prêcheurs (Dominicains) en 2000. Il est prêtre, diplômé en théologie et en philosophie. Il a notamment été responsable de la web TV des émissions catholiques pour la chaîne de télévision française France 2. Eric Salobir est aussi membre du Conseil National du Numérique,. Expert auprès du Saint-Siège, il conseille des dirigeants de grandes entreprises et des acteurs des politiques publiques sur les questions éthiques relatives aux technologies de rupture. Il est l'auteur de l'ouvrage « Dieu et la Silicon Valley ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
REDIFF - A l'Elysée, on connaissait le Président normal. Au Vatican, il y a le Pape normal. Mais qu'en est-il réellement ? Quelle est la vie quotidienne du Saint-Père, les habitudes et les passions de sa Sainteté ? Ses obligations et se soumet-il à toutes ? Qui est vraiment l'homme qui se cache derrière les ors du Saint-Siège ? "Jour J", c'est l'émission des grands entretiens d'actualité. Chaque jour, Flavie Flament explore les coulisses et les détails de l'info d'hier et d'aujourd'hui avec un témoin-expert. Une heure d'analyse et d'archives pour comprendre l'actualité avec recul et nuance.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur l'amende infligée à Samuel Eto'o, sur l'excommunication d'un archevêque et sur le nouveau président de la République islamique d'Iran. AES : une Confédération pour contrer la Cédéao ? Le premier sommet des dirigeants de l'Alliance des États du Sahel a débouché sur la création d'une Confédération. Quels sont les objectifs du Burkina Faso, du Mali et du Niger ? Les ressortissants de l'AES pourront-ils toujours se déplacer librement dans l'espace de la Cédéao ? Avec Kaourou Magassa, journaliste au service Afrique de RFI.CAF : 200 000 dollars d'amende pour Samuel Eto'oLe président de la Fécafoot, Samuel Eto'o, a écopé d'une amende de 200 000 dollars pour une infraction liée aux paris sportifs. Pourquoi la Confédération africaine de football l'a-t-il condamné uniquement pour cette affaire et non celle des matchs truqués ? Les ennuis judiciaires de Samuel Eto'o sont-ils finis ? Avec Joël Wadem, correspondant sportif de RFI à Yaoundé.Vatican : excommunication d'un archevêque opposé au Pape Mgr Carlo Maria Vigano a été excommunié par le Saint-Siège pour ses critiques envers le pape François. Sur quels points l'archevêque s'oppose-t-il au pape ? Comment expliquer une sanction aussi lourde ? Avec Frédéric Mounier, ancien correspondant du journal La Croix au Vatican, auteur d'une biographie du pape François Le pape qui voulait changer l'Église, éditions Presses du Chatelet, 2021Iran : un réformateur à la présidence de la République islamiqueLe candidat réformateur Massoud Pezeshkian a été élu président face à un candidat ultraconservateur. Comment expliquer sa victoire ? Avec Nasser Etemadi, journaliste au service en langue persane de RFI.
Jusqu'au mardi 10 janvier 2023, les portes du Vatican ne s'étaient jamais ouvertes sur cette affaire qui l'empoisonne depuis quarante ans. Ce jour-là, après bien des tours et des détours, des dénégations et des silences, le Saint-Siège a officiellement lancé une enquête sur la disparition d'Emanuela Orlandi, 15 ans, fille d'un fonctionnaire du Vatican, évaporée dans les rues de Rome à l'été 1983.
En République démocratique du Congo (RDC), le torchon brûle entre le pouvoir politique et l'Église catholique. Il y a dix jours, on a appris que le cardinal archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo, était menacé de poursuites judiciaires pour « propos séditieux » de nature à décourager les militaires qui combattent dans l'est du pays. Mgr Ambongo passera-t-il un jour en procès ? L'historien congolais Isidore Ndaywel est l'un de ses proches. Il est aussi le coordinateur national du puissant Comité laïc de coordination. RFI : Des menaces de poursuites judiciaires contre le numéro un de l'Église catholique au Congo [Fridolin Ambongo], est-ce que ce n'est pas une première dans l'histoire de ce pays ? Isidore Ndaywel : C'est vrai qu'il existe une lettre du procureur général de la Cour de cassation au procureur de la Cour d'appel de Matete, l'instruisant à ouvrir une action pénale à l'endroit du cardinal, mais ceci demeure une lettre d'intention.Dans une interview au Figaro, le Président Tshisekedi lui reproche d'avoir dit récemment que le Congo armait les miliciens hutu FDLR, et de s'être fait ainsi le « propagandiste du Rwanda ». Il faut préciser que le cardinal Fridolin Ambongo, son discours est de dire que la conférence épiscopale du Congo, la CENCO, condamne la rébellion, condamne les violences de l'est. Récemment encore, les évêques de la CENCO viennent de le faire pour ce qui s'est passé à Mugunga, près de Goma. Mais le cardinal a voulu dire, je crois, qu'il y a aussi des turpitudes qui relèvent de nous-mêmes. Je pense que c'est là où, effectivement, une telle déclaration n'est pas pour plaire au pouvoir, au président de la République. Donc effectivement, nous sommes en présence d'une situation conflictuelle. Mais il ne faut pas non plus qu'on exagère lorsqu'il y a des couacs à certains moments, surtout qu'il y a eu encore récemment un accord-cadre entre le Saint-Siège et l'État congolais.En décembre dernier, le cardinal avait qualifié la présidentielle de « gigantesque désordre organisé ». Est-ce que la crispation actuelle entre le pouvoir et l'Église catholique ne date pas de ce moment-là ?Disons que, globalement, nous savons que l'Église au Congo constitue une force tranquille. Mais une force de gauche qui, à plusieurs moments de notre histoire, rappelle à l'État le bien-fondé d'un certain nombre de principes de gestion. S'agissant des élections, oui, bien sûr. On savait depuis le départ que les élections allaient aboutir à énormément de difficultés, en commençant d'abord par la carte d'électeur qui n'était pas visible pour la plupart des citoyens. Donc voilà, il y a eu des problèmes réels à propos des élections. Pourquoi dites-vous que l'Église est une force de gauche ? Pourquoi pas une force de droite ? Je dis que c'est une force de gauche dans la mesure où cette force se trouve au ras du sol, auprès du petit peuple, de la réalité du quotidien. Et peut-on dire que l'Église est, au Congo, une sorte de contre-pouvoir ? Absolument, l'Église est une sorte de contre-pouvoir. Mais l'Église s'en tient aux institutions légales du pays. Et sur ce point-là, l'Église reste dans son rang. Nous n'avons pas eu au Congo la situation qu'on a eue au Congo-Brazzaville, où il y a eu un prélat [l'abbé Fulbert Youlou] qui est devenu le chef de l'État, ou en Centrafrique, où nous avons vu le père Barthélémy Boganda devenir un homme politique. Non, le Congo n'a jamais eu cette situation depuis le cardinal Malula, jusqu'à maintenant, avec Fridolin Ambongo.Depuis la présidentielle de décembre, les opposants Moïse Katumbi et Martin Fayulu sont beaucoup moins audibles. Est-ce que l'Église catholique n'est pas en train d'occuper le terrain de l'opposition face à Félix Tshisekedi et de prendre le leadership de cette opposition ? L'Église ne fait pas de la politique directement. L'Église s'occupe des problèmes essentiellement de type socio-économique. En ce qui concerne les questions frontales de la politique, normalement, c'est l'opposition et ça ne relève pas de l'Église. On sait que Monseigneur Fridolin Ambongo fait partie du « C9 », le Conseil des cardinaux les plus proches du pape, depuis quatre ans. Est-ce qu'aujourd'hui ce début de procédure judiciaire contre le cardinal, ce n'est pas le signe que Félix Tshisekedi n'est pas dans un moment d'apaisement avec le Vatican et avec votre Église ?Je ne pense pas, je voudrais quand même rappeler que, lorsque Fridolin Ambongo a été fait cardinal, le président Tshisekedi a fait le déplacement de Rome. Donc, vous ne pensez pas que Monseigneur Fridolin Ambongo passera un jour en procès ? À mon avis, non. Je constate que, depuis qu'il y a eu cette lettre, elle demeure une lettre. On n'a pas été au-delà d'une lettre.À lire aussiRDC: l'enquête judiciaire qui vise le cardinal Fridolin Ambongo suivie de près au Vatican
C'est historique : le pape François est attendu le 28 avril à la 60ᵉ édition de la biennale de Venise, où le Vatican a installé cette année son pavillon à la prison pour femmes de l'ile de Giudecca. L'exposition du Saint-Siège, nommée à juste titre Avec mes yeux, nous incite à renouveler notre regard sur les marginaux. Juste en face de la Cité des doges, à l'abri de l'agitation touristique, l'île de Giudecca, où se situe la prison des femmes. C'est le choix iconoclaste du Vatican pour y loger son pavillon, durant cette Biennale des arts de Venise, en Italie. « C'est une première », admet Bruno Racine, ancien président du Centre Pompidou à Paris, et l'un des commissaires de l'événement.Sur la façade extérieure de l'établissement pénitenciaire, une fresque monumentale signée Maurizio Cattelan. « L'œuvre qu'il a réalisée s'intitule "Father", "le Père" en français, mais le père mort, dont on voit les pieds allongés. C'est aussi une belle méditation sur la précarité de la vie et des humains », commente Bruno Racine.Si le choix de la star italienne de l'art contemporain, souvent critiquée pour ses œuvres provocatrices, peut surprendre, celui du lieu est hautement symbolique. Ancien couvent ayant recueilli des prostituées en quête de pardon, l'endroit est devenu une maison d'arrêt en 1859 où, actuellement, 80 femmes sont incarcérées pour vols, trafics de drogue et homicides. « Le choix du lieu est un message. Le visiteur sera confronté, lui aussi, à la réalité artistique et humaine de la prison, uniquement avec ses yeux », selon le commissaire d'exposition.Des œuvres réalisées avec les détenuesAu programme de cette exposition derrière les barreaux, une collaboration unique entre les détenues de l'établissement pénitentiaire de Venise et neuf artistes de renom, parmi lesquels le collectif féministe Claire Fontaine ou encore la plasticienne française, Claire Tabouret.Ensemble, ils ont créé des œuvres photographiques, installations documentaires et poèmes humanistes, mettent l'accent sur la compassion, l'empathie et la réhabilitation des marginaux. « L'idée, c'était que ce pavillon transmette un message humaniste, sur les Droits de l'homme, sur l'attention au plus petit, à ceux que l'on ne veut pas voir, y compris celles, ici même, qui ont été condamnées. Qu'elles puissent avoir leur dignité. Qu'elles puissent être, non seulement spectatrices, mais aussi protagonistes de leur avenir », explique Bruno Racine. Quant à la grande figure du monde de l'art, Simone Fattal, d'origine syro-libanaise, elle a transcrit sur des plaques de lave les poèmes des détenues. « Quand j'ai reçu les poèmes, j'ai pleuré. Parce que... – je pleure encore – parce que l'une d'entre elles dit "Chaque fois que je tombe, on me dit qu'il faut se relever. Mais chaque fois que je me relève, quelque chose de moi reste par terre." » confesse-t-elle, la voix tremblante d'émotion, en citant un poème d'une détenue.Ce corpus de thèmes, tous chers au pape François, vise à renouveler notre regard sur le monde des exclus. En plaçant le pavillon 2024 au sein d'une prison pour femmes, le Saint-Siège envoie un message puissant d'inclusion et de rédemption à travers l'art.À écouter aussiBiennale: Romuald Hazoumé place le féminisme béninois au cœur de Venise
A l'Elysée, on connaissait le Président normal. Au Vatican, il y a le Pape normal. Mais qu'en est-il réellement ? Quelle est la vie quotidienne du Saint-Père, les habitudes et les passions de sa Sainteté ? Ses obligations et se soumet-il à toutes ? Qui est vraiment l'homme qui se cache derrière les ors du Saint-Siège ? "Jour J", c'est l'émission des grands entretiens d'actualité. Chaque jour, Flavie Flament explore les coulisses et les détails de l'info d'hier et d'aujourd'hui avec un témoin-expert. Une heure d'analyse et d'archives pour comprendre l'actualité avec recul et nuance.
Peut-on réparer les hommes brisés, réparer le monde déchiré, réparer l'Église pècheresse ? Jean-Marie Guénois interroge trois auteurs. Isabelle Le Bourgeois, dans « Vivre avec l'irréparé », chez Albin Michel, regarde nos vies d'hommes et de femmes face au surgissement de l'irréparable : la mort, l'accident, l'humiliation, l'échec... autant de situations qui disent le définitif, mais peuvent contenir de « l'irréparé » qui, lui, pourrait n'être pas définitif ? La religieuse auxiliatrice et psychanalyste nous met à l'écoute des âmes abîmées. Jean-Dominique Durand, qui fut conseiller culturel de l'Ambassade de France près le Saint-Siège, publie au Cerf « Prière, pauvres, paix ». L'historien y décrypte l'aventure de la Communauté de Sant'Egidio à travers 100 mots-clés. Il relit l'initiative d'Andrea Riccardi en 1968 pour tenter de soigner le monde, celui des marginaux, celui des pays en guerre. Un engagement catholique sans complexe. Jean-Guilhem Xerri, à deux voix avec le Bénédictin Anselm Grün, écrit « Pourquoi je reste dans l'Église », chez Salvator. Face au scandale des abus spirituels et sexuels dans l'Église, ils affrontent sans peur la question : faut-il rester ? Peut-on encore faire confiance à l'institution ? Ils proposent, l'un et l'autre, des pistes de réponse et invitent à ne pas baisser les bras. Loin d'être un modèle dépassé, l'Église peut trouver en elle des impulsions pour se renouveler, voire se réformer, sans rester tétanisée ou fascinée par le mal.
Au Vatican, le Pape François se retrouve face à une opposition de plus en plus virulente. Le clan conservateur de la Curie - le "gouvernement" du Saint-Siège - lui reproche une vision laxiste de la doctrine catholique, notamment en ce qui concerne la place faite aux couples homosexuels et aux personnes divorcées dans l'Eglise. Notre correspondante à Rome, Natalia Mendoza, a enquêté dans les couloirs du Vatican sur ce conflit qui prend de l'ampleur, entre partisans de la modernité et tenants de la tradition.
Monseigneur Roger Houngbedji, archevêque de Cotonou au Bénin, est en ce 25 décembre, jour de la fête de Noël, où les catholiques célèbrent la naissance de Jésus-Christ à Bethléem, le grand invité Afrique de RFI. RFI : Quel est votre message de Noël, cette année ?Monseigneur Houngbedji : Mon premier message, c'est un message de paix, telle que nous y invite, d'ailleurs, la parole de Dieu de ce jour. Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la Terre aux hommes qu'il aime. C'est parce que Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils, et en naissant dans notre histoire, le bien le plus précieux qu'il nous apporte est effectivement la paix. Et c'est en aimant Dieu comme il nous aime que nous pouvons réellement faire régner cette paix sur notre Terre.Il y a aussi beaucoup de violences au Sahel, et notamment à la frontière Nord de votre pays…Bien sûr.Comment pouvez-vous faire face à cela ? Est-ce que votre appel au dialogue est suffisant ? Est-ce qu'il ne faut pas trouver quelque chose d'autre ? Le dialogue, ça demande que nous puissions nous asseoir et donc créer, quand même, ces lieux de rencontre entre les confessions religieuses, ce que nous essayons de faire dans notre pays actuellement au Bénin. Il y a des rencontres qui se font assez périodiquement entre les confessions religieuses, surtout lorsque ça va mal dans le pays, pour qu'on puisse voir quelles actions communes nous pouvons mener pour pacifier les situations. Je crois que ce dialogue interreligieux, ça produit quand même son effet, quand on voit que des confessions religieuses peuvent se retrouver et essayer de réfléchir ensemble sur quelles actions communes elles peuvent se mobiliser. Ça impacte aussi la vie des autres communautés religieuses.Alors, depuis la conférence nationale de Cotonou de février 1990, qui était présidée par l'un de vos prédécesseurs, Monseigneur de Souza, l'Église catholique est très impliquée dans la politique béninoise. Que faites-vous aujourd'hui dans ce sens ? L'Église, ça, je dois le dire, ne fait pas de la politique politicienne. Ce n'est pas son rôle. Tout ce qu'elle essaie de faire, c'est comment entreprendre un dialogue, et donc, lorsque le bien-être de la population, reposant sur les valeurs fondamentales des droits de l'Homme, est en danger, je crois que l'Église a le devoir, c'est sa mission prophétique, d'être la voix des sans-voix et doit toujours tirer la sonnette d'alarme. Et donc, elle essaie autant que possible de garder un contact avec le pouvoir en place, autant que les agendas le permettent, pour essayer d'échanger un peu sur les situations qui prévalent dans la société.Et dans vos contacts avec le pouvoir en place, est-ce que vous évoquez la situation des opposants Reckya Madougou et Joël Aïvo, qui sont en prison ? Oui, on essaie de l'évoquer… On a aussi essayé ces derniers temps de revenir, mais c'est le problème des agendas qui ne le permettent pas très souvent. Donc, nous sommes toujours dans l'attente, mais on ne baisse pas la garde. On essaie de prendre les contacts que nous pouvons pour attirer quand même l'attention sur les actions que nous pouvons mener pour sauvegarder réellement la paix.L'un des événements de ces derniers jours, c'est la déclaration doctrinale du 18 décembre dernier, au Vatican, à Rome, déclaration par laquelle le pape autorise la bénédiction des couples de même sexe, donc, des homosexuels. Quelle est votre réaction ? Bon, je dois dire qu'avant la sortie de cette déclaration, la Conférence épiscopale du Bénin avait déjà publié une déclaration sur la question de l'homosexualité, attirant l'attention sur les inquiétudes de cette orientation et la responsabilité que cela exige de l'Église. Je crois que la position de l'Église du Bénin ne change pas et je me garde tout de même de porter un jugement sur la dernière déclaration du Saint-Siège du 18 décembre dernier, ceci en tenant compte d'un message que nous avons reçu hier du Sceam, le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, exigeant que la question soit davantage approfondie et examinée au niveau de chaque continent, avant de sortir une voix qui serait une voix commune de toute l'Église d'Afrique. Donc, c'est une question qui est assez délicate, qui exige que nous puissions l'examiner de près, pour voir quelle position nous pouvons prendre.Mais vous manifestez votre inquiétude par rapport à ce que vous appelez cette orientation ? Oui, par rapport à cette orientation, il y a des inquiétudes, bien sûr, des inquiétudes qui se basent justement sur les Saintes Écritures, sur la doctrine de l'Église, sur les traditions que l'Église a toujours gardées depuis les origines, jusqu'à ce jour, donc cela ne change pas. Cela ne change pas ma position de ce point de vue.Et vous attendez une position commune de toutes les Églises catholiques du continent africain et de Madagascar ? Oui, parce que nous ne voulons pas avoir des voix discordantes, allant dans tous les sens. Et c'est la raison pour laquelle le président du Sceam a demandé que nous puissions avoir une voix commune.
[La IIIe République 3/3] Avec l'appel au ralliement des catholiques à la république du pape Léon XIII, les tensions entre l'Église et la république avaient l'air de s'atténuer à la fin du XIXe siècle. Et pourtant, les Français se querellent sur l'école et les congrégations : Qui doit enseigner ? Comment ? La religion n'obscurcit-elle pas l'intelligence des enfants ? Quel est le lien entre l'anticléricalisme et la loi de 1901 sur les associations ? En 1905, la séparation de l'Église et de l'État est imposée à l'Église après de longs débats à la Chambre. Bien que d'inspiration libérale, elle consacre la victoire des anticléricaux. Comment réagit le Vatican ? En 1904, l'ambassadeur français auprès du Saint-Siège est rappelé. Cette rupture a-t-elle eu des conséquences néfastes pour la France pendant la Grande Guerre ? La question religieuse est-elle le sujet central de la IIIe République ? L'auteur : Bertrand Joly est professeur des universités, historien spécialiste d'histoire politique contemporaine. Depuis sa thèse de doctorat sur Paul Déroulède sous la direction de Jean-Marie Mayeur, il a publié des ouvrages de référence sur la IIIe République : Histoire politique de l'affaire Dreyfus, Fayard, 2014, 784 p., 41 €, Aux origines du populisme. Histoire du boulangisme (1886-1891), CNRS Éditions, 2022, 610 p., 29 €.
Jusqu'au mardi 10 janvier 2023, les portes du Vatican ne s'étaient jamais ouvertes sur cette affaire qui l'empoisonne depuis quarante ans. Ce jour-là, après bien des tours et des détours, des dénégations et des silences, le Saint-Siège a officiellement lancé une enquête sur la disparition d'Emanuela Orlandi, 15 ans, fille d'un fonctionnaire du Vatican, évaporée dans les rues de Rome à l'été 1983.
REDIFF - Jusqu'au mardi 10 janvier 2023, les portes du Vatican ne s'étaient jamais ouvertes sur cette affaire qui l'empoisonne depuis quarante ans. Ce jour-là, après bien des tours et des détours, des dénégations et des silences, le Saint-Siège a officiellement lancé une enquête sur la disparition d'Emanuela Orlandi, 15 ans, fille d'un fonctionnaire du Vatican, évaporée dans les rues de Rome à l'été 1983. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles. Ecoutez L'heure du Crime du 27 juillet 2023 avec Jean-Alphonse Richard.
REDIFF - Jusqu'au mardi 10 janvier 2023, les portes du Vatican ne s'étaient jamais ouvertes sur cette affaire qui l'empoisonne depuis quarante ans. Ce jour-là, après bien des tours et des détours, des dénégations et des silences, le Saint-Siège a officiellement lancé une enquête sur la disparition d'Emanuela Orlandi, 15 ans, fille d'un fonctionnaire du Vatican, évaporée dans les rues de Rome à l'été 1983. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles. Ecoutez L'heure du Crime du 27 juillet 2023 avec Jean-Alphonse Richard.
ENQUÊTE : LE VATICAN, L'ARGENT… ET LA MAFIA FRANÇOIS DE LABARRE Grand reporter à Paris Match, spécialiste de l'actualité italienne Auteur de « Vatican offshore - l'argent noir de l'église » Dans son livre, François de Labarre revient sur les très nombreuses années où des affaires financières du Saint-Siège ont été gérées dans la plus grande opacité. Il affirme même “qu'au début des années 1980, le mot même était absent de tous les discours”. Par ailleurs, il revient sur le procès historique du cardinal Becciu qui s'est ouvert en juillet 2021, dans lequel le cardinal ainsi que neuf autres prévenus comparaissent ce à l'ouverture du procès dit “de l'immeuble de Londres”. En cause : l'utilisation de fonds de la Secrétairerie d'État pour des opérations illicites, dont l'achat d'un immeuble de Sloane Avenue dans la capitale anglaise. Le Cardinal Becciu est lui, accusé d'avoir fermé les yeux sur des opérations douteuses et de ne pas avoir rapporté aux responsables nommés par le Pape ce dont il était au courant. Ces opérations ont coûté plusieurs centaines de millions d'euros au Vatican. Pour François de Labarre, “ce procès est central” parce que “c'est la première fois qu'un cardinal est jugé pour des délits financiers au Vatican”. Le Pape François, élu le 13 mars 2013 est le premier à avoir un projet clair qui consiste à mettre un terme aux abus, à réformer la curie et contrôler les finances. François de Labarre reviendra sur son enquête édifiante ou on découvre la face sombre du Vatican entre malversations et montages financiers.
C'est une expression qui veut dire qu'il n'existe pas une seule façon d'atteindre le même but mais plusieurs. Si elle évoque la capitale de l'Italie, c'est pourtant un Français qui l'a inventée ! C'était au XIIème siècle par Alain de Lille qui parlait de Rome au sens du Vatican puisqu'à son époque, avant que Saint-Jacques-de-Compostelle ne devienne la destination favorite des pèlerins, c'est au Saint-Siège qu'ils se rendaient. Et d'où qu'ils partent, de France ou d'ailleurs tous les chemins finissaient par les mener à Rome. Au sens figuré, Alain de Lille voulait dire que quelques soient les difficultés rencontrées dans leur vie, les croyants parvenaient tôt ou tard à accéder à Dieu. Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.
Écoutez la suite de l'histoire de Mère Teresa racontée par l'historienne Virginie Girod, dans un récit inédit en deux épisodes. En 1948, le pape Pie XII autorise celle qui s'appelle encore sœur Maria Térésa à quitter son ordre, une décision très rare, pour aller à la rencontre des plus pauvres. En Inde, elle décide de porter une nouvelle tenue qui symbolise trois valeurs au coeur de son engagement : la pauvreté, la chasteté et l'obéissance. Très vite, Mère Teresa est rejointe par des jeunes filles, des aspirantes au noviciat, qui veulent la rejoindre. Mais pour cela, le Saint-Siège ne transige pas : il faut créer un ordre en bonne et due forme, avec les règles qui vont avec. Et pendant ce temps-là, alors que l'appel de Dieu devrait être plus fort pour elle, Mère Teresa fait face à une forme de silence… Dans cet épisode du podcast "Au cœur de l'Histoire" produit par Europe 1 Studio, Virginie Girod poursuit son évocation du parcours d'une femme au destin hors du commun en Inde et au-delà. "Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio.Ecriture et présentation : Virginie Girod - Production : Adèle Humbert - Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud - Réalisation : Clément Ibrahim - Musique originale : Julien Tharaud - Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis - Communication : Kelly Decroix - Diffusion et rédaction : Eloise Bertil - Visuel : Sidonie Mangin