Le podcast des esprits résilients et créatifs dans la société marocaine. Politique, carrière, art, société, sexualité, c'est un espace de parole libre où j'essaie de comprendre le parcours de mes invités, leur vécu et la manière avec laquelle ils voient le Maroc évoluer.
Vous pouvez d’ailleurs retrouver ses clichés dans son expo-vente « Film noir » en partenariat avec Lioumness sur le site lioumness-magazine.com jusqu’au 16 décembre. Ce podcast est dispo sur iTunes, n’hésitez pas à le noter et le partager. Bonne écoute.
Et si nous parlions d’amour ? C’est ce qui fait tourner le monde, les cœurs, les têtes. C’est du sérieux, de l’essentiel, du temporaire, de l’éternel… C’est enivrant et parfois très pesant. Comme un jeu que l’on doit jouer à deux, avec d’autres protagonistes qui s’incrustent et veulent rediscuter des règles du jeu. Au Maroc, c’est hshouma ! On le cache, mais il est omniprésent, dans toutes les bouches, dans tous les esprits. L7oub, l7anane, c’est dans les cœurs, mais ça y reste, ça ne sort pas. Ou maladroitement, le plus souvent. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai voulu en parler avec Sonia Terrab. Ecrivaine et réalisatrice, elle a réalisé le film « Shakespeare à Casablanca » ou « Shakespeare l’Bidaoui » en interrogeant des marocains de tous les quartiers de Casablanca sur ce qu’était l’amour à leur yeux et ce que ça signifiait. Après un visionnage au cinéma l’écran de St Denis, nous sommes allés en discuter ensemble. J’en profite pour saluer Ghassan El Hakim et sa troupe Jouk Attamatil al Bidaoui pour ces beaux moments de vulnérabilité et de sincérité. Ce podcast est disponible sur iTunes, n’hésitez pas à le noter et à le partager, ça m’aide beaucoup !
1' - 27': Présentation de parcours 28' - 49': Etat des lieux de la culture au Maroc Bon, alors autant le dire tout de suite, l’heure est grave ! Moi qui aime tant donner la parole aux actrices et acteurs culturels au Maroc, je reçois aujourd’hui le plus sombre et cynique personnage de l’histoire de la radio et de la TV marocaine qui vient me pourrir mon moral, déjà bien bas! Bientôt chauve et assez cynique, je ne sais pas si les deux sont liés, mais peu importe, j’accueille Younes Lazrak. C’est un bonhomme au parcours assez atypique. Journaliste et animateur radio, présentateur de télévision, co-fondateur de Jawjab avant d’arriver cette année chez Lovestories, agence de communication spécialisée en storytelling et contenu de marque. J’ai voulu comprendre ce parcours, ses choix, son ressenti sur le milieu culturel marocain avec ses 10 ans d’expérience dans le domaine ainsi que ses doutes et ses angoisses sur l’avenir de la créativité et de la jeunesse. On en parle maintenant dans la joie et l’allégresse !
Né à Rabat en 1973, il a publié aux Editions du Seuil plusieurs romans, traduits en Europe et aux USA : "Le rouge du tarbouche" (2005), "L'Armée du Salut" (2006), "Une mélancolie arabe" (2008), "Lettres à un jeune marocain" (2009), "Le Jour du Roi" (Prix de Flore 2010), "Infidèles" (2012), "Un pays pour mourir" (2015) et "Celui qui est digne d'être aimé" (2017). Il a réalisé en 2014 son premier film, "L'Armée du Salut" (Grand Prix du Festival d'Angers 2014), d'après son roman éponyme. J'accueille Abdellah Taïa.
Aujourd’hui je suis au cœur d’un lieu culturel très fort à Casablanca. Je vois beaucoup d’espoir, de talent, d’envie et d’intérêt. Je vois des jeunes qui dansent qui jouent de la musique, qui préparent des compétitions, qui gagnent des prix et ça me fait hyper plaisir. Je suis à l’Uzine de la Fondation Touria et Abdelaziz Tazi dans le quartier d’Aïn Sebâa où je rencontre Maria Daïf, la directrice des lieux. L’Uzine, ce sont des gens passionnés qui organisent des ateliers de travail et des événements culturels (musique, danse, théâtre) pour les jeunes casablancais pour seulement 200 dirhams l’année. Maria, c’est une entrée à Femmes du Maroc fin des années 1990, Telquel, ILLI, elle est Membre du comité de sélection des projets à soutenir : « Art Moves Africa » (Pour la mobilité des artistes en Afrique) et « Young Arab Theater Found » (destiné aux artistes et projets culturels dans le monde arabe). Jamais blasée, elle a fait de l’émergence de la scène culturelle marocaine son combat. J’ai voulu en savoir plus sur son parcours, comment elle avait trouvé sa voie et comment elle percevait le secteur culturel au Maroc. Credit photo: Ahlam Maroon Soundtrack: The Blaze - Territory Malika - Ya ya twist Etienne Chaumet - The cheick arrives
iTunes: https://itunes.apple.com/fr/podcast/le-journal-401/id1436874011?mt=2 Aujourd’hui je reçois une journaliste, intellectuelle, critique littéraire et fondatrice de la maison d’édition « En toutes lettres » à Casablanca. Après des études à La Sorbonne, elle a obtenu une bourse de 6 mois pour sa thèse au Maroc et n’a finalement pas plié bagages depuis maintenant 15 ans. Amoureuse de littérature et de grands esprits tels qu’Abdellatif Laâbi, Abraham Serfaty ou encore Mostafa Nissabouri, elle fait son doctorat sur la revue marocaine Souffles publiée de 1966 à 1973, intitulé « Espoirs de révolution culturelle au Maroc ». Après avoir travaillé au sein du Journal Hebdomadaire, elle fonde sa maison d’édition en 2012 avec son mari Hicham Houdaïfa. Le but étant de mettre en avant la publication d’essais d’écrivains, de chercheurs et de journalistes avec au palmarès plusieurs livres primés. Notamment « Extrémisme religieux » d’Hicham Houdaïfa prix spécial du jury 2017, « Islam et Femmes : Les questions qui fâchent » d’Asma Lamrabet, ou encore « Le métier d’intellectuel » de Fadma Aït Mouis et Driss Ksikès primé en 2015. Justement, durant cet échange on parle de son parcours de journaliste, de critique littéraire, de son engagement dans la culture, du pouvoir des livres et de la liberté d’expression. Mais on évoque aussi la difficulté de mener son travail efficacement et librement dans une société intellectuellement malade qui ne valorise pas, ni n’investit dans ses cerveaux. Soundtrack credits: The Blaze - Territory Etienne Chaumet - The Cheik Arrives Fadoul - Bslama Habibti
Réflexion sur l'expérience du lit de mort. S'imaginer mourir, faire le bilan sur sa vie, ses rêves, ce que l'on a fait, ce que l'on aurait aimé faire. Exercice intéressant pour remettre les choses en perspective, je le recommande.
Aujourd’hui, j’accueille Mouna Belgrini dans le journal401. Chroniqueuse radio, doubleuse de voix, journaliste de mode, voyageuse, exploratrice, ancienne nounou et hôtesse d’accueil, Mouna a eu 100 vies et une bonne étoile. On observe et on envie parfois les gens car leur situation/métier nous plait. Ce que j'aime par dessus tout, moi, c'est connaitre les moments d'ombre, les embûches de parcours, bref, le chemin parcouru. On a tendance à observer la destination plus que le chemin parcouru, alors que c'est en chemin qu'on apprend. Ici, on parle du fait que ce qui se produit dans l’existence n’est qu’un enchevêtrement de situations inattendues qui n’ont pas nécessairement de sens. Une belle morale, c’est se dire que les galères n’arrivent pas par hasard et qu’il faut respecter sa chance quand elle nous tombe dessus car quand on se sent perdu, il y a toujours quelque chose qui se passe ou on trouve toujours la force de changer de direction. En bonne baroudeuse qu’elle est, j’avais aussi envie de savoir comment elle appréhendait l’espace public en tant que femme, sa manière de se l’approprier et de l’apprivoiser, elle qui a pour terrain de jeux les rues de Casablanca, Tunis, Téhéran et de Navarre. Bonne écoute! Crédit Photo : Ahlam Maroon Rdv sur lejournal401.com Soundtrack: The Blaze - Territory Etienne Chaumet - The Cheik Arrives Malika - Mashed potato dance
Aujourd’hui je suis avec Hicham Lasri dans le journal401. Réalisateur, trouble maker, artiste embrassant le monde, Hicham est connu pour ses films qui sortent de l’ordinaire et qui dérangent. Des courts métrages comme « Le terminus des anges » ou « The perfume » jusqu’aux longs métrages comme « Affame ton Chien » et « Headbang Lullaby » présentés au Festival International de Toronto et à La Berlinale. On parle beaucoup de son art, sa manière de la mener de manière corrosive, d’être dans la transcendance et de sortir de soi une œuvre, un message pour narrer une société douloureuse et résister de manière amusée. Sans jamais prendre de chemins vers la facilité, il est animé par une certaine violence, qu’il montre et sublime, non pas pour provoquer gratuitement, mais pour résister et ne pas accepter le diktat ambiant. Plus clairement, le mec s’en bat les couilles. On a parlé longtemps et j’y ai pris énormément de plaisir et une belle leçon de liberté. Pour tous les gens qui veulent se lancer dans la création, qui ont des idées pour se réaliser, ça vous aidera surement à passer une étape ! « L’ingrédient de base, c’est qu’il faut être heureux » Ça a été très inspirant d’apprendre à ne pas hésiter à faire ce que l’on aime sans se soucier du regard des autres, sans chercher à plaire ni à rassembler. L’ambiance est urbaine, on est en plein Maarif, je vous invite à vous faire un thé ou un café, à vous plonger avec nous dans la discussion. Bonne écoute ! Soundtrack: The Blaze - Territory Etienne Chaumet - The Cheik Arrives
Des pensées sur différents sujets de la vie. Je ne sais pas si ça intéressera grand monde, mais c'est à tenter. La critique constructive est la bienvenue.
Aujourd’hui je reçois Aadel Essaadani dans le journal401. Forte personnalité au parcours atypique, Aadel est un des membres fondateurs de l’Association Racines à Casablanca. La culture est la solution ! comme le dit bien le slogan de l’association. Pour les présenter dans leurs mots : « C’est une association Marocaine à but non-lucratif militant pour la culture en tant que facteur de développement humain social et économique ». Et ce, jusqu’au point de créer les premiers états généraux de la culture de la part de la société civile pour se substituer à des collectivités territoriales malheureusement inexistantes. Aadel me dresse son parcours de vie atypique, de ses années étudiantes à sa passion pour la culture et ses débuts professionnels. On parle naturellement du travail de Racines, de l’importance de la culture dans la citoyenneté, dans l’employabilité et de l’élévation intellectuelle qu’elle donne pour ne plus être un individu manipulable. Bon, je vais pas mentir, la neutralité politique n’est pas la marque de fabrique du journal401 et ce n’est pas celle d’Aadel non plus du coup ça tombe bien. Les « élites » ou bien comme il les appelle, les « héritiers » en prennent pour leur grade malgré la difficulté de poser une définition sur ce terme assez « bancal ». On évoque également les décisions politiques et l’influence de ces dernières, qui malheureusement tendent à apporter de plus en plus de déterminisme économique et social au Maroc. J’aime quand ce podcast est interactif et quand j’ai une discussion avec mon invité(e), mais comme Aadel fait 15 cm de plus que moi et pèse 30kgs de plus, eh bien je le laisse s’exprimer. Cependant, ça me vaut une belle leçon d’éducation civique d’un grand sage et c’est pas plus mal. Bonne écoute ! Soundtrack: The Blaze - Territory Etienne Chaumet - The Cheik Arrives Duke Ellington - Caravan
Aujourd’hui je reçois Chama Tahiri dans le journal 401 et nous sommes en direct de Paris. Chama est une des co-fondatrices de Lioumness. Lioumness, c’est un web magazine et aussi une agence spécialisée en communication culturelle qui œuvre pour la mise en avant de la culture marocaine et arabe dans son ensemble. Fondé en 2012, l’objectif est de recouper tout ce qui peut se faire dans le domaine du lifestyle, des sujets de société et des fameux Ness Lioum, ces gens d’aujourd’hui. Chama est une passionnée, une mordue de culture qui se bat pour tenter de faire avancer les choses et d’élargir les esprits. On parle de sa création de Lioumness, ses expériences dans le secteur culturel marocain et sa vision de son évolution, toujours en gardant une problématique claire « Est-ce que la culture aujourd’hui au Maroc créé des futurs consommateurs ? Car n’oublions pas que la culture est un secteur économique à part entière ! ». On aborde aussi la culture des apparences cette fois-ci, le désintérêt des pouvoirs en place et l’irresponsabilité de certaines élites par rapport à la situation. Crédit photo: Fabrice Vrigny Soundtrack: The Blaze - Territory Etienne Chaumet - The Cheik Arrives Malika - Ya ya twist
Aujourd’hui je suis reçu chez Zineb Andress Arraki, architecte et visual artist Casablancaise chez Zaastudio. Née au Maroc en 1984, elle a fait ses études à Marseille puis Paris à l’école spéciale d’architecture. Zineb est une petite femme qui prend beaucoup de place, le genre de fille frêle qui tape du poing sur la table, qui créé du bruit parasite dans le micro mais que l’on prend un véritable plaisir à écouter. Avec Zineb on parle du lâcher prise, de l’auto flagellation, de la relativisation des échecs, du fait de tuer ses parents (pas littéralement tuer ses parents évidemment… nous ne sommes pas stupides…) et de s’assumer tel que l’on est dans une société qui cherche souvent à nous juger et nous faire culpabiliser. Vous pouvez visualiser son taf ici: instagram.com/zaarraki/?hl=fr « Ton destin, ta vie, ton bonheur, c’est ta putain de responsabilité, alors fait ce que tu as à faire ». Une belle morale en somme! Bonne écoute à toutes et à tous! Site: www.lejournal401.com FB: https://www.facebook.com/journal401/ Si vous avez aimé ce podcast, n’hésitez pas à le partager sur FB et en parler autour de vous. Ça m'aide énormément
Le blog de société qui met en avant les esprits résilients et créatifs dans la société marocaine. Intellectuels, écrivains, designers, médecins, artisans, penseurs, professeurs. Ces gens qui tissent leur destin tant bien que mal, qui ont une fibre fabuleuse à transmettre, qui se sont ou non retrouvés là par hasard et se désolent souvent de trouver place vide derrière eux. Aïcha a fait des études à l’école nationale d’architecture de Rabat et est devenue illustratrice. Vous pouvez retrouver son travail ici: http://aichaelbeloui.com/ et là https://www.facebook.com/aichaelbeloui/ Aujourd’hui elle se fait connaitre grâce à ses dessins mêlant féminisme et urbanisme, révolte et existence du corps sur l’espace public marocain. Vous l’écouterez témoigner sur la société marocaine en tant qu’artiste et en tant que femme. On parle de ses expériences à l’international, notamment en Norvège, la manière dont ça a bouleversé sa façon de voir la société et comment ça a fait naître sa citoyenneté. On parle surtout de Casa, notre monstre bien aimé, sa manière de se développer, de vivre en nous contrairement aux autres villes dans lesquelles ce sont les gens qui vivent… On discute aussi du fait de s’octroyer du temps pour pouvoir l’apprivoiser et y exister. C'est maintenant! Si vous aimez ce podcast, le mieux, c'est de le partager. Bonne écoute à toutes et tous. Soundtracks: The Blaze - Territory Etienne Chaumet - The Cheik Arrives Malika - Ya ya twist