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L'idée peut surprendre : la prostitution existe-t-elle dans le monde animal ? Évidemment, il ne s'agit pas de prostitution au sens humain du terme, c'est-à-dire d'une activité consciente, socialement codifiée et liée à des notions de moralité ou d'échange économique. Mais il existe bel et bien, chez plusieurs espèces, des comportements où un acte sexuel est échangé contre une ressource, un avantage matériel, ou un service. Les biologistes parlent alors de “sexual trading”, ou échange sexuel intéressé.Le cas le plus célèbre est celui des manchots d'Adélie, que tu mentionnes. Chez eux, les nids sont construits avec des galets, une ressource rare et très convoitée. Certaines femelles, lorsqu'elles manquent de pierres, se rendent discrètement dans le territoire d'un mâle qui n'est pas leur partenaire. Elles s'accroupissent devant lui, adoptent la posture d'accouplement… et obtiennent un galet, parfois plusieurs, avant de retourner à leur nid. Fait intéressant : dans de nombreux cas observés par les éthologues, il n'y a même pas d'accouplement réel — la femelle mime l'offre, le mâle cède le galet, et chacun repart. Un échange symbolique, mais efficace.Ce n'est pas un cas isolé. Chez les bonobos, espèce de primates réputée pour utiliser le sexe comme outil social, des individus peuvent offrir des relations sexuelles pour obtenir de la nourriture ou pour apaiser des tensions. Ici, le sexe devient une monnaie d'échange, permettant d'accéder à des ressources ou d'améliorer sa position dans le groupe.Chez certaines araignées, des mâles offrent des “cadeaux nuptiaux” – généralement des insectes emballés dans de la soie – pour obtenir l'accès à la reproduction. Dans quelques espèces, des femelles feignent l'acceptation du cadeau, se nourrissent puis s'enfuient sans coopérer sexuellement. À l'inverse, certains mâles offrent des cadeaux vides, de simples cocons de soie, trompant la femelle pour obtenir une copulation rapide.Même dans le monde marin, le phénomène existe. Chez les dauphins tursiops, des alliances de mâles peuvent “offrir” protection et nourriture à une femelle, qui en échange reste sexuellement disponible pour eux. Ce comportement s'étend parfois sur des mois.Tous ces exemples montrent que le sexe peut constituer une véritable monnaie comportementale dans la nature. Les animaux n'ont pas conscience de prostituer leur corps — ils répondent simplement à des pressions écologiques où l'échange d'un acte reproducteur contre une ressource augmente leurs chances de survie ou de reproduction.En d'autres termes, il n'y a pas de prostitution au sens moral, mais il existe bel et bien des échanges sexuels transactionnels dans la nature. Un rappel fascinant que l'économie… commence parfois bien avant l'apparition des humains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À la fin de l'été 2017, entre les ruines d'une clinique désaffectée de Creil, l'horreur se produit. Shaïna, 13 ans, est victime d'une violente agression sexuelle en réunion, menée par son petit ami à peine plus âgé. En 2019, l'adolescente rencontre Samir, avec qui elle pense enfin trouver du réconfort, une histoire d'amour secrète, qui vire pourtant au drame. Le 25 octobre, les habitants de son quartier sont réveillés par une explosion, et découvrent un cabanon en flammes. À l'intérieur, le corps de Shaïna, carbonisé. Son ventre poignardé. Quelques heures plus tôt, elle annonçait à Samir qu'elle était enceinte. Des années de souffrance, et une fin tragique que ni la justice, ni ses proches n'ont pu prévenir.L'été 2017 s'achève. Les jours s'allongent encore, l'été s'accroche. Creil transpire dans une chaleur lourde. Dans les barres d'immeubles du Plateau Rouher, ses cages d'escalier tachées d'humidité, les adolescents vivent au rythme des messages qui s'échangent en rafale sur Snapchat. Les réputations se font et se défont en quelques secondes. Ici, un simple cliché peut ruiner une vie.Crimes • Histoires Vraies est une production Minuit. Notre collection s'agrandit avec Crimes en Bretagne, Montagne et Provence.
Vous avez déjà entendu que les protéines animales sont “meilleures” ?Que les végétaux sont incomplets ?Ou que “sans viande, on manque de protéines” ?Ces phrases, vous les avez vues passer dans des débats télé, dans les médias, dans des pubs, peut-être même dans des conversations de famille. Elles semblent solides, évidentes, presque “scientifiques”.Mais d'où viennent-elles vraiment ?Et surtout… sont-elles vraies ?Dans cet épisode, je vous propose de remonter le fil d'un mythe qui dure depuis plus de 150 ans. Une histoire qui commence avec des chercheurs du XIXe siècle, se poursuit avec des expériences sur des rats… et qui a fini par influencer nos assiettes, nos croyances et les recommandations nutritionnelles pendant des décennies.Ce n'est pas un épisode pour vous convaincre de devenir végétarien.ne.C'est un épisode pour comprendre : comment naissent les idées reçues, pourquoi elles persistent, et ce que dit réellement la science en 2025 sur les protéines animales et végétales.Si vous vous êtes déjà demandé :“Est-ce qu'une protéine végétale est vraiment moins bonne ?”“Est-ce qu'on risque une carence si on mange moins de viande ?”“Pourquoi certains experts affirment l'inverse des autres ?”… vous êtes exactement au bon endroit.Ici, on détricote les croyances sans dogme, sans procès d'intention, et surtout avec de la nuance.Parce que derrière ce débat très émotionnel, il y a une vraie question : qu'est-ce que notre corps fait réellement des protéines que nous mangeons ?À la fin de cet épisode, vous saurez :d'où vient la hiérarchie “viande > végétal”, et pourquoi elle s'est imposéecomment des expériences faites sur des rats ont influencé nos recommandations pendant presque un sièclepourquoi les protéines végétales ont longtemps été jugées “incomplètes”ce qu'on sait aujourd'hui sur la digestibilité, la biodisponibilité et l'assimilationet surtout : comment couvrir vos besoins sans stress, sans dogme et sans calculs compliquésL'objectif n'est pas de choisir un camp.L'objectif, c'est de vous rendre + autonome.De vous permettre d'y voir clair dans un débat qui génère beaucoup de peur… et parfois beaucoup d'intérêts.Demain, on poursuivra cette mini-série avec un sujet essentiel : l'impact environnemental réel de nos choix alimentaires - au-delà du CO2 ! Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:57 - Une semaine dans leurs vies - À quoi ressemble la vie au pied d'un des volcans les plus actifs au monde ? Adrien Serrière est allé sur l'île de Stromboli, au large de la Sicile, à la rencontre de ses 400 habitants qui cohabitent avec un volcan en éruption toutes les dix minutes environ. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Dans cet épisode, Jeane reçoit Hélène, fondatrice de MeroMero, marque de bagagerie basée à Annecy qui conçoit des produits ingénieux, épurés et durables. Ensemble, elles reviennent sur la décision d'Hélène de quitter le BHV après l'annonce de l'ouverture de la première boutique physique de SHEIN au cœur du grand magasin parisien.Hélène raconte l'envers du décor : la commande de 12 000 € annulée, la part du retail (70 %) dans son modèle, la place des revendeurs de confiance, la fabrication éthique au Vietnam, la réparabilité (garantie 10 ans). Elle nous partage son point de vue sur le pouvoir du boycott et l'importance de rester aligner à ses valeurs lorsqu'on entreprend.
durée : 00:07:05 - Le journal de 7h, ici Gascogne Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:06:45 - Le journal de 6h, ici Gascogne Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:07:18 - Le journal de 7h, ici Touraine Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:07:13 - Le journal de 8h, ici Touraine Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:06:48 - Le journal de 8h, ICI Lorraine (Moselle et Pays Haut) Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:06:55 - Le Journal de 7h, ici RCFM Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:06:56 - Le journal de 6h, ICI Lorraine (Moselle et Pays Haut) Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:02:52 - Keleier Breizh 8e30, ICI Breizh Izel Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:07:31 - Keleier Breizh 6e30, ICI Breizh Izel Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Lorsqu'on mange un plat épicé, la principale responsable s'appelle la capsaïcine. C'est la molécule contenue dans le piment qui provoque cette sensation de brûlure. Contrairement à une idée reçue, elle ne chauffe pas réellement : elle trompe les récepteurs thermiques situés dans la bouche et le nez. Ces récepteurs, appelés TRPV1, détectent normalement la chaleur. Mais la capsaïcine les active artificiellement, comme si ta bouche était en feu. Ton cerveau interprète alors ce signal comme une agression thermique, et déclenche une série de réactions de défense.Par réflexe, ton organisme cherche à se protéger et à se refroidir. D'abord, les vaisseaux sanguins des muqueuses se dilatent. Ensuite, les glandes situées dans le nez et les sinus se mettent à produire davantage de mucus. Ce mucus, ou écoulement nasal, a pour but d'évacuer les substances irritantes — ici, la capsaïcine — et de calmer l'inflammation locale. C'est ce qu'on appelle une rhinorrhée gustative, un mot savant pour désigner ce nez qui coule lorsqu'on mange épicé.Ce réflexe est proche de celui déclenché par un rhume, mais les causes sont différentes. Dans un rhume, le nez coule à cause d'une infection virale : le système immunitaire libère des médiateurs chimiques pour combattre le virus. Ici, aucune infection : seulement une irritation chimique. C'est une réaction nerveuse et réflexe, pas immunitaire.Certaines personnes sont plus sensibles que d'autres à cette réaction. L'âge, la génétique ou la fréquence de consommation d'aliments épicés peuvent influencer la réponse du corps. Chez les amateurs de piment, une forme de tolérance se développe : leurs récepteurs TRPV1 deviennent moins sensibles, et le nez coule moins avec le temps.Enfin, ce phénomène n'est pas nuisible, bien au contraire. En stimulant les glandes salivaires et les muqueuses, la capsaïcine favorise la sécrétion de mucus, ce qui aide à nettoyer les voies respiratoires. En somme, si ton nez coule après un repas épicé, ce n'est pas un bug du corps, mais une réaction de protection parfaitement naturelle, héritée de millions d'années d'évolution pour nous défendre… des plats trop ardents. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ici, je partage la traversée entre San Vicente et Llanes. Plages tranquilles, villages authentiques et falaises impressionnantes rythment cette portion du voyage, simple et pleine de nature.Points clés :l'étape à San Vicente ;les plages et l'ambiance nature ;les falaises de Llanes ;le bruit de l'eau dans les trous de falaise ;une journée guidée par les envies.-----------Si l'épisode vous a plu, laissez-moi une note 5 ⭐️ou un commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify
À Nouadhibou, deuxième ville de Mauritanie, de nombreux Africains partent en pirogues vers les îles Canaries, en Espagne, au péril de leur vie. Dans cette ville portuaire devenue carrefour migratoire, de plus en plus de familles font le choix de rester sur place et tentent d'envoyer leurs enfants à l'école malgré la précarité. Une école, fondée par des migrants pour des migrants, leur ouvre aujourd'hui une chance d'avenir, dans un contexte où l'Europe renforce ses contrôles, et où la Mauritanie devient un partenaire clé de la gestion des flux migratoires. De notre correspondante en Mauritanie, À l'étage d'une petite maison de Nouadhibou, plusieurs pièces ont été transformées en salles de classe. Particularité : ces classes sont réservées aux enfants de migrants. Yama Fama Ndiaye, Sénégalaise de 12 ans, est à Nouadhibou depuis deux ans avec son père. Elle vient s'inscrire à l'école. « Mon papa travaille dans le poisson. Je veux apprendre le français et l'arabe », explique-t-elle. Les enfants viennent d'une dizaine de pays d'Afrique de l'Ouest et centrale. Les professeurs, eux, sont membres de l'Organisation de soutien aux migrants et aux réfugiés, qui a créé l'école en 2018. « Les enfants apprennent généralement le français. Ici, il y a plusieurs cultures : les Maliens, les Sénégalais... Ils apprennent les mathématiques arabes. Cela leur permet de s'intégrer dans le pays », précise Blanche, Camerounaise. Un enseignement adapté aux enfants en situation de migration Nouadhibou est un lieu de passage prisé des Africains qui cherchent à rejoindre l'Europe : frontalière du Maroc, à quelques jours seulement des Canaries par la mer. L'école adapte son enseignement aux besoins spécifiques de ces enfants venus parfois de très loin. « Ce sont des enfants qui ont traversé des pays et des moments très difficiles. On a aussi des enfants qui sont des réfugiés de guerre. Quand ils arrivent ici, ils ont un traitement quand même à part, surtout dans leur éducation. On a formé nos enseignants de sorte qu'ils puissent détecter ça, et puis améliorer leur éducation », précise Sahid Moluh, directeur de l'école. Baisse du nombre de migrants Sous pression des partenaires européens, la Mauritanie multiplie les contrôles et les rafles contre les migrants sans titre de séjour. Beaucoup de parents n'ont pas obtenu la carte de résidence et ne peuvent donc ni travailler librement ni se déplacer. « On rafle parfois les hommes. On laisse les femmes avec les enfants, raconte Amsatou Vepouyoum, présidente de l'Organisation. Ici, nous sommes en location. Il y a quand même l'apport des parents d'élèves. Ils apportent pour la contribution du loyer et pour donner aux encadreurs, qui sont des bénévoles. » L'école fait payer une petite participation : 600 ouguiyas, soit environ 13 euros par mois. Mais en cette rentrée, le portefeuille des familles est au plus bas, et les inscriptions se font timides. « Ça, c'est un centre qui accueille parfois 250 personnes. Mais depuis lundi, jusqu'à présent, nous n'avons pas encore 80 élèves, cela veut dire que l'impact est visible », poursuit Amsatou Vepouyoum. La tendance aux départs reste forte, même si les chiffres ont reculé. Entre janvier et août 2025, un peu plus de 12 000 migrants ont atteint les îles Canaries, soit une baisse de plus de 50% par rapport à la même période en 2024, selon Frontex et le ministère espagnol de l'Intérieur. À lire aussiGuinée: une nouvelle route dangereuse pour la migration vers les Canaries au départ de Kamsar
La COP30 à Belém, au Brésil, entre dans sa deuxième semaine ce 17 novembre. Parmi les sujets abordés de ce grand sommet mondial sur le climat, il y a celui de la sécurité alimentaire. En Afrique, elle est menacée notamment par la croissance des villes. Selon Africapolis, le continent connaît un des taux d'urbanisation les plus rapides au monde. D'ici à 2050, les villes africaines accueilleront 950 millions d'habitants supplémentaires. Alors, comment nourrir ces populations urbaines ? À Nairobi, au Kenya, dans le bidonville de Kawangware, on fait le pari de l'agriculture urbaine. Reportage de notre correspondant au Kenya, Jane Changawa habite un petit immeuble délabré de Kawangware. C'est sur le toit qu'elle a lancé, il y a trois ans, ce qu'elle appelle « sa ferme » : 50m² de plantations. « Là, on a des haricots verts, des tomates, des patates douces. On a aussi des épinards et du chou kale. Ma ferme est 100% bio. J'ai mes petits tuyaux. Vous voyez, par exemple, les oignons nouveaux sont plantés au milieu du chou kale. Quand ils sentent les oignons, les insectes s'enfuient. L'urine de lapin est aussi très efficace contre les insectes. Et si je mélange une tasse d'urine et cinq d'eau, ça me fait aussi de l'engrais », raconte Jane Changawa. Jane et sa famille consomment la plupart de sa production. Le reste, elle le vend pour environ 6 000 shillings par mois, soit une quarantaine d'euros. C'est la moitié du salaire minimum légal au Kenya. Lilian Nyariki, elle, vend des légumes dans la rue. Et c'est chez Jane qu'elle s'approvisionne. « C'est beaucoup plus intéressant pour moi que d'aller au marché de gros » « Ici, j'achète en général du chou kale, des épinards et des oignons. C'est beaucoup plus intéressant pour moi que d'aller au marché de gros. Quand je vais au marché, je dois prendre un bus. C'est assez loin. Ça me coûte 200 shillings (environ 1,30 euro, NDLR). Alors qu'ici, je n'en ai pas besoin. Jane vend aussi moins cher. Sept choux kales me coûtent 20 shillings (0,13 euro, NDLR), contre 500 à 1 000 shillings (3,30 à 6,60 euros, NDLR) au marché de gros. Avec Jane, je fais de bons profits », explique Lilian Nyariki C'est l'Association kényane pour les femmes en agriculture (Awak) qui a formé Jane. Ce jour-là, dans une petite église de Kawangware, Julius Mundia, membre de l'organisation, enseigne à une quarantaine de femmes. L'idée du projet lui est venue pendant la pandémie de Covid-19, alors que le confinement a provoqué une grave pénurie de nourriture dans la capitale. « Il est tout à fait possible de produire de la nourriture à Nairobi, dans des endroits exigus. C'est comme ça qu'on a inventé les jardins verticaux. On utilise n'importe quel contenant disponible : des sacs, des vieux vêtements, n'importe quoi dans lequel on peut mettre du terreau. Après, on plante des graines. Un sac peut parfois contenir une centaine de graines. On peut utiliser les toits des immeubles. Avec un simple balcon, on peut faire quelques jardins. Et pour l'eau, on utilise les eaux usées de la cuisine », explique Julius Mundia. Awak a déjà formé plus de 15 000 femmes. À lire aussiComment promouvoir l'agriculture urbaine pour nourrir les villes africaines ?
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Éric-Emmanuel Schmitt poursuit l'épopée étincelante qu'il écrit depuis cinq années, avec la publication récente du cinquième volume de La Traversée des Temps. Depuis le Néolithique et la catastrophe du Déluge, il visite les grandes civilisations de l'histoire de l'humanité. Après Sumer et la tour de Babel, l'Égypte des Pharaons, la Grèce des philosophes, il porte son regard si curieux, profond, romanesque et souvent prophétique, sur le choc où se sont affrontées deux civilisations qui nous touchent de si près : le monde Celtique, particulièrement en Gaule, et l'empire Romain. Au moment où les tribus gauloises cédaient le pouvoir à l'envahisseur romain, un évènement historique unique survenait : la venue du Christ, qui allait marquer le début de la révolution spirituelle qui a changé la face du monde. Les Deux Royaumes, c'est la rencontre du royaume terrestre, magnifique, civilisé, pacifié, mais exposé aux dangers de la violence, de la barbarie et de son propre déclin, avec le royaume céleste, divin et humain, surnaturel et incarné, libérateur et éternel, exposé au rejet des hommes qui refusent le message d'amour, et qui s'accrochent au pouvoir qu'ils détiennent par la force. Avec Éric-Emmanuel Schmitt, nous découvrons une civilisation celtique attachante, inspirante, mystique et terrienne à la fois, nous suivons l'évolution de la civilisation romaine, jusqu'aux premiers signes de son déclin qui ressemblent tant à ceux qui agitent notre monde troublé. Éric-Emmanuel Schmitt, dans son œuvre si généreuse, rétablit les ponts qui relient les peuples premiers puis antiques avec notre civilisation judéo chrétienne dont elle s'est trop longuement coupée. Avec flamme, tendresse et passion, celui qui est l'écrivain de langue française le plus lu au monde nous invite à l'illumination. Celle qui guette chacun d'entre nous, dès que l'amour prend la première place, dès que nous cédons nos peurs et nos volontés de contrôle, mus par le respect passionné de ce qui nous échappe. -------------- Pour lire Les Deux Royaumes, le cinquième volume de La Traversée des Temps par Éric-Emmanuel Schmitt, cliquer ici. NOUS RETROUVER ENFIN Chers amis, chers auditeurs de Zeteo, Éric-Emmanuel Schmitt, génial, inspiré, tendre et passionné, est un précieux prophète de notre temps. La compréhension qu'il atteint de l'histoire de l'humanité, qu'il fouille et décrit avec une curiosité aussi encyclopédique que gourmande, lui permet de nous offrir un regard qui va au-delà des troubles et des inquiétudes qui s'accumulent aujourd'hui. Ce cinquième volume de La Traversée des Temps qu'il présente au cours du nouvel épisode diffusé dès aujourd'hui, il marque le point culminant de l'histoire, avec la venue du Christ au monde. Il marque le point de jonction entre Les Deux Royaumes, le nœud essentiel de nos destinées humaines, collectives et personnelles, politiques, sociales et morales. C'est dans l'incarnation du Christ que les deux royaumes peuvent le plus se rencontrer et se réconcilier, le terrestre et le céleste. L'incarnation, c'est aussi la réconciliation avec toute l'humanité, avec son histoire et sa mémoire. C'est en créant les ponts qui nous relient avec tous nos ancêtres que nous pouvons constituer un corps qui aura la cohérence, la force et l'élan de continuer de traverser les temps, et de surmonter les défis qui sont devant nous. Ça n'est pas la première fois que l'humanité est confrontée aux dangers que les hommes se créent eux-mêmes. Elle saura surmonter ceux qui sont à venir. Nous ne sommes pas seuls. Nous sommes tous reliés à la merveilleuse énergie divine qui est à l'origine et à la fin de l'univers. En écoutant Éric-Emmanuel Schmitt, comme tous nos invités précédents, ne sommes-nous pas invités à nous retrouver enfin, tous unis, en lien avec le divin, avec nos ancêtres, et entre nous, dans cette touchante communauté qui nous relie chaque semaine un peu plus, à chaque nouvel épisode ? Nous sommes de plus en plus nombreux à nous retrouver, autour de Zeteo ou ailleurs. Ici, nous formons une communauté qui, toute numérique qu'elle soit dans son format, n'est pas si virtuelle que cela… Réelle, débordante et joyeuse est ma gratitude pour ceux qui écoutent, ceux qui témoignent et qui envoient des messages si bouleversants, ceux qui permettent par un don l'existence et la diffusion de ce podcast. Belle semaine à tous ! Fraternellement, Guillaume Devoud Pour soutenir l'effort de Zeteo, podcast sans publicité et d'accès entièrement gratuit, vous pouvez faire un don. 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Immersion dans un "procès parallèle" Pour rejoindre l'audience, Aurore Juvenelle arpente chaque jour le dédale des couloirs du vieux palais de justice de Paris. Au fil des dix mois de procès, il est devenu un village. Ici tout le monde, parties civiles, avocats, accusés libres, journalistes, chercheurs, personnels de justice, vit au même rythme, celui de l'audience, et partage le même quotidien et les mêmes espaces.Le procès du 13 novembre sur écouteFace à la violence terroriste, qu'est-ce que la société est capable d'entendre ou non dans une salle d'audience ? Et puis, dans ce cas précis, comment faire face à l'inaudible ?Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s'est tenu du 8 septembre 2021 au 29 juin 2022 pour juger les personnes accusées d'être en lien avec l'attaque du stade de France, des terrasses et du Bataclan.Il a été filmé pour l'histoire. Aurore Juvenelle, qui n'avait jamais mis les pieds dans un procès d'assises, est venue quotidiennement retranscrire le contenu des débats pour les Archives nationales. Mais très vite, elle remarque un décalage entre la trace qui va rester pour l'histoire et ce qui est en train de se jouer collectivement. Sur les bancs, dans les couloirs, à la machine à café, elle se lie à un collectif de chercheurs qui se pose les mêmes questions. Au gré de ses pérégrinations, Aurore réalise qu'au cœur même des débats, en audience, le sonore est devenu un enjeu central. Alors elle quitte son habit d'archiviste, prend son micro et part mener l'enquête.L'audience, c'était aussi le lieu pour renouer avec les mots, ceux qui permettent de faire société, et que le terrorisme veut détruire. Mais peut-on tout dire avec des mots ?Ce récit, somme inédite d'entretiens avec des parties civiles, des avocats et les chercheurs du collectif, est le fruit de la rencontre entre les sciences sociales et l'expérience sensible.MentionsExtraits de reportages :BBC News 8 septembre 2021.AFP, le 6 septembre 2021.France 5, “C dans l'air”, 7 septembre 2021.France Inter, La matinale, 30 juin 2022.France 3 Paris île de France, 29 juin 2022.Euronews, 18 novembre 2015.Pour aller plus loinPromete (collectif), Les procès « historiques » du terrorisme, Politika, 2022. URL: https://www.politika.io/fr/atelier/proces-historiques-du-terrorismeArchéologie d'un procès. Juger les attentats du 13 novembre 2015, Sylvie Lindeperg, Verdier, 2025Un verdict sans appel. Enquête sur le procès des attentats de novembre 2015. Enquête sur le procès des attentats de novembre 2015, Sandrine Lefranc, Anne Wyvekens, Pauline Jarroux, Antoine Mégie, Actes sud, 2025Extraire les victimes de violences du marbre de leur trauma : retour sur le procès des attentats du 13-Novembre, Sandrine Lefranc, AOC, juin 2022Les victimes dans les procès des attentats de janvier et novembre 2015, Sylvain Antichan, Sarah Gensburger, Pauline Jarroux (dir), IERDJ, 2023.RemerciementsA la jeune femme aux cheveux bleus de l'épisode 3 dont on n'a pas su le nom.Aux personnes dont nous avons utilisé certaines citations faites en audience.A toutes les personnes qui ont accepté de témoigner au micro et toutes celles que l'on a malheureusement dû couper au montage.Merci pour leur confiance. Aux chercheuses et chercheurs du collectif de recherche ProMeTe.A Martine Sin Blima-Barru, pour son soutien dans ce projet. Enregistrements De septembre 2021 à octobre 2025 Prises de son Aurore Juvenelle Entretiens, montage et narration Aurore Juvenelle et Mathilde Sergent-Mirebault Réalisation et mixage Charlie Marcelet Illustration Boris Séméniako Musiques originales Samuel Hirsch et Charlie Marcelet
L'héritage, c'est "le" tabou dans le tabou plus général qu'est l'argent. Résultat : on accumule les fausses croyances sur ce sujet devenu central dans nos vies. Alors aujourd'hui on met tout à plat. Préparez-vous à apprendre, à comprendre, et à compter. Mélanie Plouviez a publié "L'Injustice en héritage - repenser la transmission du patrimoine" aux éditions de La Découverte. Et pour aller plus loin, Thune parle aussi d'héritage ICI.Interview : Anna BorrelMontage : Frédéric FortunyVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Thune ? Écrivez-nous : thunepodcast@gmail.comVous êtes nombreuses et nombreux à nous soutenir sur Tipee. Merci de continuer à le faire pour que l'aventure puisse continuer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Third time's the charm ! C'est avec grand plaisir que nous retrouvons pour la troisième fois dans ce podcast l'auteur Will McPhail. Le génial dessinateur d'Au-Dedans était de passage cet automne en France pour la sortie en VF de son recueil d'illustrations humoristiques, L'Amour & la Vermine. Nous avions déjà discuté de cet ouvrage il y a un an, mais on avait encore pas mal de choses à discuter, autour de la question de l'humour en dessin notamment. Alors rattrapez votre retard si vous n'aviez pas écouté la précédente interview, voici la partie II !Will McPhail est-il le plus drôle de nos invités ?C'est dans les locaux de la galerie French Paper Art que nous avons pu nous entretenir une nouvelle fois avec Will McPhail en toute décontraction - et je crois que vous l'entendrez dans l'interview, qui est l'illustration parfaite de ce qu'est SuperFriends : une discussion de fond, mais détendue et où l'humour a aussi toute sa place. Ici, c'était particulièrement à propos !Pour commander L'Amour & la Vermine, c'est par là !Si vous appréciez notre travail, faites le savoir ! Partagez le podcast autour de vous, parlez-en aussi à vos proches, faites découvrir la BD dont il est question, soutenez nous sur Tipeee et rejoignez-nous sur notre Discord ! Merci de votre écoute et à bientôt pour le prochain podcast !Soutenez First Print - Votre podcast comics (& BD) préféré sur TipeeeHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:05:02 - Le journal de 18h, ici Gascogne Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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OSER LES RAYURES DANS SA DECORATION DE MARIAGE Nouveau couple dans le podcast pour un récit haut en couleurs ! Ensemble on discute de décoration de mariage aux inspirations très marquées. Les mariés ont osé mixer les larges rayures colorées avec un thème assumé qui annonce une opulence de fleurs ! Alors, cet épisode va plaire à toutes celles et ceux qui aiment les détails qui font toute la différence, dans la décoration de mariage, la papeterie, la scénographie … toutes celles et ceux qui voient aussi le mariage comme une expérience à part entière ! Ici, on assume un thème aux inspirations diverses, on mixe une saison avec une émotion, associée à une chanson iconique. On ose les couleurs, OUI, mais sous forme de larges rayures bayadères. On veut des fleurs, OUI, mais uniquement si elles crient “opulence”. On aime la vibe Dolce Vita, OUI, à condition de la jouer monumental ! C'est comme ça qu'on se retrouve avec une statue de David installée dans un champ de roses et pivoines colorées au centre d'une table aux rayures oranges. Et d'un coup, tout fait sens ! ******* Bienvenue DANS LA CONFIDENCE ! le podcast mariage qui aide les futures mariées tout au long de leurs préparatifs !Je suis Laurène, jeune mariée du 15 Juillet 2021, j'ai profité de l'année de report de mon mariage pour lancer ce podcast dédié aux futures mariées. Chaque Mercredi matin, je te donne RDV pour un nouvel épisode inédit ! Je reçois des jeunes mariées qui nous racontent tous leurs préparatifs jusqu'au déroulé de leur jour J. Et j'interviewe des professionnels du mariage pour décrypter au mieux les coulisses de leurs métiers et te faire découvrir des prestataires passionnés.Ce podcast mariage, c'est le meilleur moyen de faire le plein de conseils pratiques, de bons plans et de recommandations de prestataires ! Bref, tout ce dont on a besoin quand on prépare un mariage !******* Pour me contacter par mail : danslaconfidence.podcast@gmail.comRetrouvez toutes les infos de cet épisode sur le compte instagram du podcast !Montage de cet épisode : Laurène GOLVAN Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La suite de notre série de reportages dans les îles où vit la communauté Akuak, dans les marais de la plaine du Nil, au nord de Bor, au Soudan du Sud. Une région ravagée par le changement climatique, qui a provoqué ces cinq dernières années des inondations bien plus importantes que les crues saisonnières du fleuve. Mais les Akuak résistent face à l'eau, construisant des îles artificielles pour maintenir leurs maisons hors de l'eau, sans soutien extérieur, et avec comme unique source de subsistance, la pêche. De notre correspondante de retour des îles Akuak, Dans les marais au bord du Nil, derrière les hautes herbes et les papyrus, on entrevoit un abri d'où s'élève de la fumée. C'est là que des pêcheurs Akuak ont installé leur base, une petite île couverte d'une bâche en plastique, où une casserole est sur le feu. Trois canoës sont amarrés. Debout dans l'eau, les hommes démêlent et mettent leurs filets en ordre avant de repartir pêcher. Ajith Nyangeth Riak a 40 ans et dit avoir appris à pêcher dès l'âge de cinq ans : « J'ai appris à naviguer en canoë avec mon grand-père, puis avec mon père, donc je suis très à l'aise, car ça fait partie de notre quotidien de piloter ces pirogues. Nous avons deux méthodes de pêche, selon que nous pêchons dans les marais ou dans le Nil. Lorsque nous pêchons dans les marécages, après avoir préparé nos filets, nous devons chercher des endroits où personne n'est encore allé. Nous coupons l'herbe pour nous frayer un chemin avec nos canoës et installer nos filets là où nous pourrons capturer beaucoup de poissons, en les laissant en place jusqu'au lendemain matin. Et l'autre méthode, c'est sur le Nil. Là aussi, il faut chercher un endroit calme pour tendre nos filets afin d'attraper le plus de poissons possible. » « Chez les Akuak, tout tourne autour de la pêche » À l'église de la paroisse Akuak, bâtie sur une grande île artificielle, il y a toujours une marmite de poisson sur le feu pour offrir à manger aux visiteurs. Ici, chez les Akuak, tout tourne autour de la pêche, explique Nyalueth Abuoi Ngor, une ancienne de la communauté, qui fume la pipe à l'ombre du mur en bambou de l'église : « Toute notre vie dépend du fait d'avoir des filets de pêche. Car quand nous parvenons à attraper du poisson, nous en vendons une partie, ce qui nous permet d'acheter de la farine et d'autres aliments, ainsi que des médicaments lorsque quelqu'un est malade. Sans ces filets de pêche, nous serions complètement désœuvrés. » Un panneau métallique rouillé traîne devant l'église, sur la berge que l'eau commence à recouvrir. C'est l'enseigne de la toute première école de la communauté Akuak, qui avait ouvert en 2018 et a fermé à cause des inondations en 2020. Si Philip Jok Thon, 18 ans, pêche et construit des îles comme tout un chacun ici, il ne cache pas sa frustration : « Les inondations ont chassé notre école, et donc nous n'étudions pas. Mais nous souhaitons que notre école revienne. Parce que nous voulons faire des études et apprendre des choses sur le reste du monde. » Philip Thon Jok aimerait partir, aller étudier à Bor, mais sans personne chez qui aller vivre là-bas en ville, il reste comme prisonnier de ces îles et du mode de vie ancestral des Akuak. À lire aussiSoudan du Sud: les Akuak, une société transformée par le changement climatique [1/3]