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Dans le supplément de ce dimanche, Sarah Cozzolino signe une enquête en deux volets au cœur des prisons d'un type nouveau au Brésil. Il s'agit d'un projet expérimental de centre de détention, loin, bien loin du cimetière des vivants, comme cela est dit dans le reportage, pour qualifier le système carcéral classique brésilien. C'est une association religieuse qui met en œuvre ce cadre plus humain de détention. Maître mot pour l'APAC : traiter les détenus avec dignité. Les conditions de détention sont bonnes et l'accent est mis sur la réinsertion. Il y a peu d'élus pour ce genre d'établissement alternatif. C'est une expérience, une vitrine aussi, peut-être, une lueur d'espoir dans la nuit très noire des prisons classiques. Sarah Cozzolino nous propose deux documents exceptionnels. En deuxième partie, nous serons dans un centre pour femmes et, pour commencer, cette prison pour mineurs. Au Brésil, une prison pour mineurs fait figure d'exception [1/2]C'est une prison alternative qui traite ses détenus avec dignité. Au Brésil, l'Association religieuse pour la protection et l'assistance des condamnés, l'APAC, promeut un système carcéral qui met l'accent sur la dignité et la réinsertion du détenu. Ce genre d'établissement existe depuis plus de cinquante ans au Brésil, et coûte moins cher que les prisons communes, aux conditions insalubres. Ici, pas de gardes armés, et les prisonniers, appelés de « récupérant », ont aussi la charge de la sécurité. Dans ce pays, troisième plus grande population carcérale au monde, avec 832 000 détenus, le système des prisons APAC fait figure d'exception. Plongée dans les prisons APAC de la ville de Frutal, dans le Minas Gérais.Au Brésil, une prison qui traite les femmes avec dignité [2/2]Dans le premier volet de cette immersion dans les prisons de l'APAC, nous étions avec les mineurs. Cette fois, direction le Centre pénitencier pour femmes, contrairement au système carcéral commun, les 90 femmes qui purgent leur peine ne portent pas d'uniforme de prisonnier et elles sont appelées par leur nom et par leur matricule. Et les mères peuvent même partager leur cellule avec leur bébé. Deux grands reportages de Sarah Cozzolino qui s'entretient avec Jacques Allix.
SOLENOÏDE, émission de 'musiques imaginogènes' diffusée sur 30 radios dans le monde
Solénoïde (12.05.2025) - Dans ce nouvel épisode de Cover Box, Solénoïde s'aventure une fois encore sur les sentiers de la métamorphose musicale, là où les classiques pop-rock, jazz ou soul se prêtent au jeu du grand détournement. Treize morceaux-phares, gravés dans la mémoire collective, vont renaître sous des formes inédites – tantôt shoegaze, tantôt reggae, free-jazz ou bossa. Nirvana devient murmure planant, The Beatles s'envolent vers Cuba, The Cure flirte avec l'électro française, tandis que Depeche Mode se fait bercer par des berceuses. Entre hommage mutant et clin d'œil irrévérencieux, cette émission convoque les fantômes mélodiques de Coldplay, The Clash, Radiohead, The Smiths ou Kraftwerk – pour ne citer qu'eux – et les confronte à l'énergie inventive de la scène underground. Ici, pas de simple reprise : chaque interprétation est un laboratoire sonore, un acte de réinvention. Solénoïde devient ainsi le terrain de jeu idéal pour les amoureux de blind tests redoutables, les explorateurs de relectures musicales et les amateurs de frissons nostalgiques. Préparez-vous à un zapping auditif tout en contrastes, une radiographie fantasque et profonde de notre mémoire musicale ! Cover Box 11 : quand l'ironie côtoie l'émotion, quand la reprise devient révélation. Prêt·e·s à deviner ce que vous croyez connaître ?
Décoration, design, création, savoir-faire, ces mots vous parlent ? Alors vous êtes au bon endroit, bienvenue dans DECODEUR, le podcast sur celles et ceux qui font la déco aujourd'hui.Dans ARCHI COOL, un archi (cool ah ah) partage sa manière de travailler concrètement au quotidien, ses conseils, ses bonnes adresses bref sa vision et son savoir faire pour inspirer autant les pros que les fans de déco.Ici on va parler plans, matériaux, couleurs, aménagement, budget, rénovation, peinture, sols, artisans, et bien sûr déco. Et on inaugure ce format avec Amélie Collard et Manon Piat les fondatrices de Terre Grise, un cabinet d'architecture d'intérieur dont j'aime bcp l'univers et le travail (et vous aussi puisque vous êtes très nombreux à m'avoir suggéré un épisode avec elles !). Le projet décrypté ? La rénovation d'une maison en Normandie. Le besoin de leurs clients était de relier 2 bâtisses, dans l'idée d'une "petite" maison pour eux la semaine et une maison 2 fois plus grande quand tous les enfants et petits-enfants débarquent pour les week-end ou les vacances. Terre Grise a donc créé une extension et repensé toute la circulation, en apportant leur touche évidemment...Un très beau projet qu'elles nous racontent dans le podcast et dont vous pourrez découvrir les photos sur le compte Instagram de DECODEUR.Bonne écoute !Si ce podcast vous plait n'hésitez pas
C'est un champ qui borde une route sur les hauteurs de Bidnija, petit hameau dans la région nord de Malte. Ce 16 décembre 2017, un rassemblement organisé par l'ONG OccupyJustice dépose au milieu des cultures une immense gerbe de poinsettias. Ici même, deux mois plus tôt, une violente explosion a secoué la campagne et l'île tout entière, une Peugeot 108 en proie aux flammes a terminé sa course folle dans le champ. On y a ramassé les vestiges d'une bombe, et le corps en morceaux d'une femme : Daphne Caruana Galizia.
durée : 00:05:13 - Le journal de 8h, ici Touraine
durée : 00:06:29 - Le journal de 6h, ici Gascogne
durée : 00:07:36 - Le journal de 7h, ici Gascogne
durée : 00:06:49 - Le journal de 8h, ici Gascogne
durée : 00:05:39 - Le journal de 7h, ici Touraine
durée : 00:04:50 - Le journal de 18h, ici Gascogne
durée : 00:07:10 - Le journal de 18h, ici Touraine
durée : 00:04:03 - Le Bach du matin du mercredi 07 mai 2025 - Notre Bach du matin est un Bach italien. En 1735 paraît ce concerto pour clavier dont le titre original est “concerto dans le goût italien”. Le compositeur ayant des années auparavant beaucoup transcrit pour le clavecin des concertos de Vivaldi. Ici, il en reprend la forme et l'esprit.
durée : 00:04:38 - Le journal de 12h, ici Poitou
C'est une prison alternative qui traite ses détenus avec dignité. Au Brésil, l'Association religieuse pour la protection et l'assistance des condamnés, l'APAC, promeut un système carcéral qui met l'accent sur la dignité et la réinsertion du détenu. Ce genre d'établissement existe depuis plus de cinquante ans au Brésil, et coûte moins cher que les prisons communes, aux conditions insalubres. Ici, pas de gardes armés, et les prisonniers, appelés de « récupérant », ont aussi la charge de la sécurité. Dans ce pays, troisième plus grande population carcérale au monde, avec 832 000 détenus, le système des prisons APAC fait figure d'exception. Plongée dans les prisons APAC de la ville de Frutal, dans le Minas Gérais.« Au Brésil, une prison pour mineurs fait figure d'exception », un Grand reportage de Sarah Cozzolino. (Rediffusion)
C'est un champ qui borde une route sur les hauteurs de Bidnija, petit hameau dans la région nord de Malte. Ce 16 décembre 2017, un rassemblement organisé par l'ONG OccupyJustice dépose au milieu des cultures une immense gerbe de poinsettias. Ici même, deux mois plus tôt, une violente explosion a secoué la campagne et l'île tout entière, une Peugeot 108 en proie aux flammes a terminé sa course folle dans le champ. On y a ramassé les vestiges d'une bombe, et le corps en morceaux d'une femme : Daphne Caruana Galizia.Dehors, le temps se couvre, des manifestations agitent La Valette, impulsées par l'ONG OccupyJustice et réclamant, comme son nom l'indique, justice pour Daphne. Sur le continent, des parlementaires européens commencent à se faire entendre. Deux ans se sont écoulés depuis les arrestations des trois assassins présumés, et les dates des procès se font toujours attendre.
Pourtant épargnée depuis le début du conflit, Port-Soudan, capitale provisoire depuis la destruction de Khartoum, est la cible d'attaques de drones quotidiennes depuis ce dimanche (4 mai). La ville portuaire accueille des centaines de milliers de déplacés internes, qui vivent chez des proches ou dans des camps de fortune. Parmi eux, des musiciens, qui ont décidé de faire l'école Al Shourta un lieu de refuge et de création. De notre correspondante à Nairobi de retour de Khartoum,Dans la cour de l'école Al Shourta, à côté du marché central de Port-Soudan, on trouve quelques tentes, des chevalets, des instruments de musique et un amplificateur. « Cet endroit est un refuge pour les artistes : musiciens, comédiens, réalisateurs, etc., explique Mohammed Hassan, le coordinateur du lieu. Nous avons quatre pièces. La première est dédiée aux arts plastiques, et celle à côté, c'est le studio de musique. La troisième pièce est consacrée aux arts dramatiques. Et la dernière, tout au fond, c'est là que vivent les familles. Ici, on vit en harmonie. On vient d'endroits très différents et on a vécu beaucoup de choses. Mais les artistes créent l'harmonie. C'est ça la musique. »Amin organise des ateliers avec des enfants déplacés : « J'essaie, avec la musique et ma guitare, d'apporter quelque chose de bénéfique aux miens. » Avant la guerre, il était professeur de musique et concertiste dans le grand hôtel Corinthia à Khartoum. « Grâce à la musique et à l'art, j'apprends aux enfants à développer leurs capacités, à vivre avec les autres, leur communauté, leur famille, eux-mêmes, expose le musicien. Parce que maintenant tout est ravagé. Dès le début de la guerre, beaucoup de familles sont restées coincées et la vie est devenue compliquée. C'est toujours difficile, mais je peux utiliser mon talent pour m'aider et aider les autres… La vie doit continuer. »À lire aussiGuerre au Soudan: troisième jour de bombardements sur Port-Soudan« Je pense que la musique est bénéfique pour guérir et permettre de rêver à demain »Cette communauté d'artistes s'est constituée par le bouche-à-oreille. Hassin Abdulaziz Sahan vient du nord de Kordofan et a fait de la musique sa thérapie : « Je pense que la musique est bénéfique pour guérir, permettre de rêver à demain et de regagner espoir, confie le compositeur et interprète. C'est pour cela que j'ai besoin de mes amis, d'artistes comme moi, à mes côtés... J'ai déjà composé plusieurs morceaux sur la guerre, ils parlent de nos maisons abandonnées. L'art fait une énorme différence. On est tous plongés dans cette situation pénible, dans l'obscurité. On a tous besoin de voir la lumière. »Mais ce sont des nuages de fumée noire que les habitants de Port-Soudan ont vu ces derniers jours. Les drones des Forces de soutien rapide (FSR) ont frappé l'aéroport, une base militaire et une station électrique. À lire aussiSoudan: l'enfer pour les habitants de l'île de Tuti [1/3]À lire aussiSoudan: le pillage de la Maison du Khalifa [2/3]
durée : 01:29:30 - Dite a vostra, ici RCFM
durée : 00:04:22 - Le Bach du matin du mardi 06 mai 2025 - Notre Bach du matin est un Bach anachronique. Car non, le quatur à cordes n'existait pas du temps du compositeur allemand. Alors, le compositeur Richard Dubugnon a, dans sa suite séculaire, choisi de faire un peu plus qu'une simple transcription. Ici interprété par le Quatuor Ébène.
durée : 00:07:06 - Le journal de 6h, ici Gascogne
durée : 00:07:03 - Le journal de 8h, ici Gascogne
durée : 00:04:08 - Le journal de 18h, ici Gascogne
durée : 00:07:15 - Le journal de 7h, ici Gascogne
durée : 00:05:27 - Le journal de 7h, ici Touraine
durée : 00:05:46 - Le journal de 18h, ici Touraine
durée : 00:05:38 - Le journal de 8h, ici Touraine
durée : 00:04:27 - Le journal de 12h, ici Poitou
C'est un champ qui borde une route sur les hauteurs de Bidnija, petit hameau dans la région nord de Malte. Ce 16 décembre 2017, un rassemblement organisé par l'ONG OccupyJustice dépose au milieu des cultures une immense gerbe de poinsettias. Ici même, deux mois plus tôt, une violente explosion a secoué la campagne et l'île tout entière, une Peugeot 108 en proie aux flammes a terminé sa course folle dans le champ. On y a ramassé les vestiges d'une bombe, et le corps en morceaux d'une femme : Daphne Caruana Galizia.Les déclarations du gouvernement ne tendent pas non plus à rassurer, à l'image de l'étonnant lapsus d'Owen Bonnici, ministre de la justice, bafouillant lors d'une conférence de presse : « Daphne a été tuée par des politiq… », dit-il avant de se reprendre aussitôt : « excusez-moi, Daphne a été tuée par des criminels ».
durée : 00:06:55 - Le journal de 8h, ici Gascogne
durée : 00:06:16 - Le journal de 18h, ici Touraine
durée : 00:05:01 - Le journal de 7h, ici Touraine
durée : 00:05:17 - Le journal de 8h, ici Touraine
durée : 00:05:14 - Le journal de 18h, ici Gascogne
durée : 00:07:42 - Le journal de 7h, ici Gascogne
durée : 00:06:51 - Le journal de 6h, ici Gascogne
durée : 01:26:19 - Dite a vostra, ici RCFM
durée : 00:04:21 - Le journal de 12h, ici Poitou
C'est un champ qui borde une route sur les hauteurs de Bidnija, petit hameau dans la région nord de Malte. Ce 16 décembre 2017, un rassemblement organisé par l'ONG OccupyJustice dépose au milieu des cultures une immense gerbe de poinsettias. Ici même, deux mois plus tôt, une violente explosion a secoué la campagne et l'île tout entière, une Peugeot 108 en proie aux flammes a terminé sa course folle dans le champ. On y a ramassé les vestiges d'une bombe, et le corps en morceaux d'une femme : Daphne Caruana Galizia.Daphne Caruana Galizia avait 53 ans et vivait à Bidnija avec son mari, Peter, avocat. Ils ont eu trois enfants, trois garçons, trois jeunes adultes désormais, tous partis vivre à l'étranger. Le plus jeune suit des études à Londres, le second est diplomate, l'aîné marche sur les traces de sa mère, la journaliste la plus connue, et redoutée, de Malte.
Alors que la paix entre Palestiniens et Israéliens n'a jamais semblé aussi lointaine, une grappe d'étudiants palestiniens a fait le choix de suivre un cursus d'« études israéliennes ». Au programme : cours d'hébreu, études de grands textes du judaïsme et de la littérature israélienne, histoire et sociologie d'Israël. La prestigieuse université de Birzeit, en bordure de Ramallah, affiche clairement ses objectifs : « Mieux connaître l'occupant » pour mieux le combattre sur le terrain des idées. De notre correspondante à Ramallah,C'est un cours d'hébreu... à la palestinienne. Il démarre par une distribution de baklawas. Grand sourire, une étudiante annonce ses fiançailles tout en promenant un plateau de pâtisseries. Gourmand, Esmat Mansour, le professeur, se sert tout en ne perdant pas de vue ses objectifs pédagogiques : « Mazel tov ! Mazel Tov ! » Les yeux rieurs encadrés de lunettes, il confie à voix basse : « L'hébreu rappelle de mauvais souvenirs aux étudiants. Pour eux, c'est la langue des checkpoints. Alors, j'essaie autant que je le peux de détendre l'atmosphère pendant le cours. Moi, j'adore l'hébreu et mon rôle, c'est de faire aimer cette langue à mes étudiants. Je leur dis souvent qu'en maîtrisant l'hébreu, ils vont gagner en force et en confiance en eux. Si tu ne sais pas t'exprimer en hébreu, les Israéliens te mépriseront. »L'hébreu, le quinquagénaire a eu tout le loisir de l'apprendre en prison où il a passé vingt années de sa vie pour participation au meurtre d'un Israélien établi dans une colonie. Il avait pour camarade de cellule un certain Yahya Sinwar, ancien numéro un du Hamas et instigateur des attaques du 7-Octobre qui ont fait basculer la région dans un chaos dont on ne voit plus la fin.Mais sur ce lourd passé, l'homme préfère se faire discret : « Mes étudiants sont curieux et veulent en savoir plus sur l'expérience de la prison, mais l'université n'est pas le lieu pour le faire. Ici, je ne parle que des bons aspects de la prison. Avoir pu apprendre l'hébreu est l'une de ces bonnes choses. »« C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens »Lui qui dit croire désormais en une « solution politique » au conflit, prodigue la matière phare du cursus : l'hébreu à raison de neuf heures par semaine. Révisions du vocabulaire de base et apprentissage de quelques adages en hébreu, le cours se déroule dans une ambiance bon enfant teintée de salves d'humour noir. Après la lecture d'un texte évoquant la protection de la nature et des animaux, un étudiant lance, cynique : « Ils sont fantastiques, les Israéliens ! Ils font attention à tout, la nature, les animaux ! Sauf à nous ! Nous non, on ne compte pas ! Pourquoi ? Aucune idée ! ». Les rires fusent. « Les plus tragiques des désastres sont ceux qui provoquent des rires », soutient le poète palestinien Mohammed El-Kurd dans son recueil « Rifqa ». Ici, on rit beaucoup. Tout en rondeurs et sourires lui aussi, Rabih Bader, 27 ans, dit vouloir entamer un travail de recherche consacré à ce qu'il appelle la « judaïsation de l'histoire palestinienne » par les Israéliens. Impossible donc de faire l'impasse sur l'hébreu : « C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens. Eux savent tout de nous. Ils ont de très bons départements d'études palestiniennes dans leurs universités. Ils étudient non seulement l'arabe, mais même les différents dialectes palestiniens. Ils sont super spécialisés, à nous d'en faire de même. » Oreilles dressées pour écouter les cours, plusieurs étudiants gardent un œil en permanence sur leurs smartphones. Les dernières informations sont égrenées à haute voix : arrestations, incursions de l'armée israélienne ou rumeurs de fuites de documents au sein du Shin Bet, l'appareil de renseignements israéliens, la salle de classe a aussi des airs de rédaction. On commente, on se perd en conjectures et souvent, on ironise, encore et encore, sur la situation. Un programme lancé il y a dix ansPour accéder à cette rieuse salle de classe, il en aura fallu de la patience. Ici comme dans beaucoup d'endroits de Cisjordanie occupée, la méfiance règne. Avant de nous autoriser à nous mêler à leurs étudiants, les responsables de l'université de Birzeit annoncent avoir fait « leur enquête » sur nous. Un mois et demi d'échanges d'e-mails, de messages WhatsApp, de smileys, de vœux pour l'Aïd, de rencontres et de tractations plus tard, les portes de ce programme académique inédit s'ouvrent enfin à notre micro.Sous un portrait de Shireen Abou Aqleh – ancienne étudiante et professeur à Birzeit, mais surtout journaliste star d'Al Jazeera abattue en plein reportage à Jénine par l'armée israélienne – Najat Abdulhaq, sémillante responsable du département de la communication de l'université explique sa prudence. Smartphone en main, elle montre des photos des différents raids de l'armée israélienne sur le campus. Les dizaines d'étudiants arrêtés, les salles de classes retournées et les drapeaux arrachés l'incitent à la prudence désormais. Dans ce contexte hautement explosif, comment étudier sereinement la société israélienne ? Quand ce programme a été lancé il y a dix ans, un dilemme s'est posé d'emblée : peut-on étudier la société israélienne tout en évitant la « normalisation » ? La solution est vite trouvée. Les seuls Israéliens autorisés à donner cours ici sont des Palestiniens, citoyens d'Israël, comme Areen Hawari, directrice d'un centre de recherches à Haïfa, en Israël. Petite, coupe au carré, elle confie que cette escapade académique hebdomadaire en Cisjordanie occupée est paradoxalement une bouffée d'air pour elle : « Je suis heureuse d'enseigner ici à Birzeit. Je suis palestinienne et cela fait partie de notre projet de libération. Oui, cela fait partie de notre projet de libération de pouvoir produire des études qui soient critiques du colonialisme d'un point de vue académique. Je suis très enthousiaste. » Composant 20% de la population israélienne, les Palestiniens d'Israël sont minoritaires. Présentés comme une cinquième colonne qui menace la sécurité de l'État hébreu, ces professeurs – malgré les checkpoints qu'ils doivent franchir pour venir enseigner en Cisjordanie occupée – trouvent ici paradoxalement un répit de quelques heures dans le climat de suspicion généralisée qui prédomine en Israël. « J'ai un passeport israélien, mais je me sens palestinienne et je porte le poids de la douleur des Palestiniens moi aussi. Notre souhait, c'est qu'Israël ne soit pas un État que pour les juifs, mais pour tous les citoyens. On veut un État démocratique », poursuit Areen Hawari. Combattre la colonisation par les armes du savoirUn département d'études israéliennes peut-il se concevoir sans professeurs israéliens juifs ? Pour Asma, étudiante aussi appliquée qu'impliquée, la question ne se pose pas : « On n'a pas de professeur juif effectivement, mais le problème ce n'est pas la confession en soi. On ne veut pas avoir de profs sionistes. Mais ça n'empêche pas qu'on les lise. On ne peut pas comprendre les Israéliens si on ne lit pas Theodor Herzl et d'autres penseurs du sionisme ». Le sionisme. Le terme revient beaucoup en cours. « Plus de terre, moins d'Arabes », lance une étudiante pour le définir. Une question survient alors : « Peut-on étudier un domaine que l'on n'aime pas ? » Sans circonvolutions, Asma répond avec l'aplomb des punchlines propres à sa génération : « On est un peu comme les médecins qui étudient le cancer. Les médecins n'aiment pas le cancer, mais ils l'étudient pour pouvoir le combattre. » Tous, ici, professeurs comme étudiants, ont l'impression de combattre la colonisation par les armes du savoir. Fondée à l'aube du XXe siècle, l'Université de Birzeit a une longue tradition d'engagement pour la cause palestinienne. Les Français l'ont découverte à la (dé)faveur du déplacement de Lionel Jospin sur le campus le 26 février 2000. Pris à partie par des étudiants scandalisés par ses propos sur le Hezbollah qu'il a qualifié de « terroriste », le Premier ministre français essuie jets de tracts et de pierres. La scène donne des sueurs froides à son personnel de sécurité et vient rappeler combien chaque mot est miné dans cette région du monde. Un programme financé par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de DohaUn quart de siècle plus tard, rien n'a changé. L'Orient reste plus que jamais « compliqué » et suscite l'intérêt redoublé de programmes de recherches du monde entier. À commencer par celui des riches pétromonarchies du Golfe désormais convaincues de la nécessité d'investir dans le savoir en plus de la pierre et des clubs de football européens. La petite trentaine d'étudiants qui suit le programme bénéficient ainsi d'une bourse financée par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de Doha. Un institut dirigé par l'intellectuel palestinien Azmi Bishara également citoyen d'Israël où il fut député. Recherche, journalisme, diplomatie, les secteurs en mesure d'accueillir ces rares étudiants palestiniens connaisseurs en profondeur de la société israélienne sont nombreux et stratégiques.Casquette vissée sur la tête, main qui caresse tantôt un chapelet tantôt une cigarette, Mohanad, le regard clair – lui aussi ancien prisonnier comme 40% des hommes palestiniens et dont le nom sera tu pour des raisons de sécurité – confie pourtant avoir du mal à savoir ce qu'il fera de son diplôme. « Tu sais, nous en Palestine, on ne sait plus se projeter. Là, je suis avec toi, mais demain qui sait où je serai ? J'ai été emprisonné deux fois. Je peux être emprisonné à nouveau à tout moment. Depuis le 7-Octobre, on parle même de nous faire partir d'ici de façon massive. C'est difficile de pouvoir réfléchir à l'avenir ». « L'impossible futur ; comment la colonisation israélienne sape les rêves d'avenir de la jeunesse palestinienne ». Un thème de recherche académique en soi…
durée : 00:04:58 - le journal de 8h, ici Touraine
durée : 00:05:11 - le journal de 7h, ici Touraine
durée : 00:07:06 - Le journal de 8h, ici Gascogne
Inondations, pluies intenses et destruction de routes ou de maisons : c'est ce qui attend la Colombie jusqu'au mois de juin, d'après l'institut météorologique du pays. La saison des pluies, qui a débuté le mois dernier avec le phénomène de la Niña, a déjà causé de nombreux dégâts et a fait au moins deux morts dans la ville de Medellin, le 30 avril. Le maire de la ville a déclaré l'état d'urgence pour catastrophe naturelle et un appel aux dons a été lancé pour venir en aide aux sinistrés. De notre correspondante à Medellin,Le bruit de la pluie est devenu le quotidien des habitants de l'arrondissement San Antonio Desperado de Medellin. Chaque année, les précipitations sont de plus en plus fortes. En ce début de la saison hivernale, les conséquences sont déjà visibles. Alejandro Castagno est agriculteur de père en fils. Ce quadragénaire est natif de San Antonio Desperado et il a été témoin de plusieurs inondations, dont la dernière en date, au début du mois d'avril : « Les affluents de ruisseaux sont obstrués, bouchés à cause de l'abattage des arbres, donc de nombreux bassins se retrouvent avec des sortes de barrages qui bloquent l'eau. La matière végétale s'accumule et se déverse partout et inonde les maisons qui sont proches des ruisseaux. C'était le cas dans le district d'Astilleros. »Natalia Mesa, sa voisine, s'inquiète de la fissure qui traverse la route près de chez elle : « Regardez, quelqu'un a essayé de boucher le trou. Ici, on voit des débris et de la terre, mais comme les camions continuent de passer dessus, notamment les poids lourds, eh bien la fissure continue de se creuser. Le trou dans le sol est énorme, surtout qu'il se trouve sur une faille géologique. D'ailleurs, juste en face, avant, il y avait une très belle maison. La famille a dû être évacuée et la maison détruite. »Risque de précipitations supérieures à la normalePour prévenir ces phénomènes, les pompiers de Medellin sont en train de cartographier le secteur. À l'aide d'un drone, deux pompiers scannent la montagne pour détecter les éventuelles fissures ou mouvements de plaques tectoniques d'une des zones inondées, il y a quelques jours. « Dans ce type de cas, il est avant tout question de glissements de terrain. C'est parce que ce sous-sol est devenu une sorte de nappe phréatique. Il pleut tellement que le terrain ne parvient plus absorber l'eau. Du coup, l'eau commence à se déplacer vers le bas de la montagne, à travers ces chemins sur le côté. Le cours d'eau augmente, ça peut se transformer en un barrage et finir par déborder. Avec les débris et blocs de rochers, ça se transforme en coulées de boue », explique le capitaine Juan Guillermo Usma, sous-commandant du corps des pompiers de Medellin.Pour faire face à ces phénomènes climatiques dits du Niño et de la Niña, les autorités utilisent un système d'alerte, « le Siata ». « Nous avons une surveillance en temps réel via le satellite, mais même si cela aide, il est parfois difficile d'avoir des prévisions précises, notamment concernant la quantité de précipitations attendues, admet Carlos Quintero, directeur du département de gestion des risques et des catastrophes de Medellin. Le sujet des catastrophes naturelles est un sujet ambigu, complexe. Tout ce que nous pouvons établir, ce sont des scénarios de risque d'origine naturelle. »D'après l'Institut de météorologie colombien (Ideam), la saison de fortes pluies en Colombie s'étendra jusqu'à la fin juin. Dans son rapport, l'organisme prévoit des précipitations supérieures de 20 à 50% à la normale au cours de mai.
Charles Wright est écrivain, connu du grand public depuis la publication en 2021 du Chemin des Estives, qui lui a notamment valu le prix de la Liberté Intérieure la même année. Avant d'entamer sa vie littéraire, il avait été novice dans un monastère cistercien. Son œuvre est marquée à la fois par le goût de la liberté, de la poésie, de la recherche d'un bonheur à la portée de tous, et par l'aventure spirituelle. Charles Wright est né d'un père anglais et d'une mère française. À la suite d'un rêve qui l'a marqué, il a entrepris l'aventure d'un voyage « magique et mystérieux » en compagnie de son père et sur les traces de ses origines paternelles : Le Magical Mystery Tour, nom trouvé par ce dernier pour désigner ce roadtrip familial, et titre d'un des albums les plus prestigieux des Beatles dont les chansons vont accompagner tout le voyage. Avec Charles Wright, nous découvrons un pays vraiment pas comme les autres. Presque à vol d'oiseau de la France, mais profondément marquée par son insularité, l'Angleterre est « une autre planète ». Elle est peuplée d'habitants profondément originaux, à la fois flegmatiques et excentriques, souvent indéchiffrables derrière la double protection de l'humour et de réserve, de cet understatement britannique qui est une vraie forme d'humilité. C'est avec ce même humour teinté de réserve que Charles Wright nous permet de voyager dans les merveilleuses campagnes anglaises. Celles qui, selon lui et sur cette Terre, se rapprochent le mieux du Jardin d'Eden. Souvent, pour éclairer son pèlerinage aux racines de son histoire familiale, il a recours à la littérature anglaise, notamment celle du grand Shakespeare, dont le génie à la fois poétique, burlesque et le tragique exprime si bien l'âme anglaise. Charles Wright chemine au cœur d'une forêt généalogique où les secrets de famille ne manquent pas. S'il aurait pu s'y perdre, c'est dans la douceur et même la tendresse qu'il va apprendre à poser un regard qui embrasse aussi tous les défunts, notamment ceux qui ont été trop vite cachés et oubliés. Au delà de la découverte des jardins anglais, Charles Wright nous invite à cultiver nos jardins intérieurs parfois en friches, avec leurs zones d'ombres ou d'abandon. Il offre le témoignage apaisé, à la fois profond et léger, d'un homme qui a découvert, auprès de son père, l'autre moitié de son identité qu'il n'avait jusqu'alors pas suffisamment connue. Avec la recherche de ses racines familiales, il invite à la réconciliation avec nos ancêtres et à retrouver le respect de nos défunts. Il offre aussi un message d'amour tendre et émouvant pour celui qui est devenu « son héros », ce père si peu connu, parfois lointain, et maintenant tellement plus proche. Pour lire Le jardin anglais, le livre de Charles Wright, cliquer ici. UNE CONTINUITÉ ÉTONNANTE Chers amis, chers auditeurs de Zeteo, L'épisode que nous avons la joie de diffuser dès aujourd'hui avec Charles Wright marque une différence avec beaucoup d'émissions précédentes. Son voyage anglais nous déplace effectivement pour une fois de l'autre côté de la Manche, dans un pays profondément original. Une terre étrangère pour la plupart d'entre vous, que le regard tendre et profond de notre invité va rendre particulièrement attachante. Pour un message qui, finalement, s'adresse à tous : insulaires ou pas, anglais ou français ou d'autres nationalités, nous sommes toujours en quête de notre identité profonde. Pour cela, Charles Wright apporte de vraies lumières qui éclairent tout le monde. C'est ici que cet épisode s'inscrit dans une continuité étonnante avec d'autres émissions précédentes. Celle de la quête de nos racines, du déchiffrage de nos histoires familiales, de la mise en lumière de ce qui a été caché, détourné… De tout ce qui doit nous permettre la réconciliation avec nos ancêtres, le respect des défunts et, souvent, la libération de nos mémoires. Trop souvent, elles sont inconsciemment polluées par les mystères et les secrets du passé. Sur Zeteo, cette continuité s'est ouverte l'an dernier avec Thibault de Montaigu. Elle s'est accentuée avec la rencontre avec Sandrine Chenivesse et l'exploration spectaculaire de La Forteresse des Âmes mortes, au cœur de la Chine ancestrale… Le fil continue d'être tiré cette semaine. Et il le sera encore la semaine prochaine, comme la suivante. Cette continuité est à la fois un peu magique et mystérieuse. Elle n'a pas été voulue, et elle se déroule au fil d'une pelote qui n'a pas fini de tourner. Nous n'en avons pris conscience que récemment. À la fois grâce à certains messages reçus de certains d'entre vous. Et en voyant une étonnante cohérence dans le sujet de certains épisodes récents, actuels ou à venir. Cette continuité étonnante, elle est le fruit de la fidélité et de la générosité des auditeurs. Ici encore, nous tenons à remercier ceux qui ont accompagné notre effort en l'encourageant avec des messages parfois très forts, ou en le soutenant par un don qui permet à Zeteo d'être d'accès entièrement gratuit. Et nous remercions à l'avance ceux qui vont se joindre à l'aventure, notamment ceux qui à ce jour n'ont pas encore effectué de don, ceux qui peuvent le faire et dont le moment est venu de le vouloir, En gratitude, Fraternellement, Guillaume Devoud Pour faire un don, il suffit de cliquer ici pour aller sur notre compte de paiement de dons en ligne sécurisé par HelloAsso. Ou de cliquer ici pour aller sur notre compte Paypal. Vos dons sont défiscalisables à hauteur de 66% : par exemple, un don de 50€ ne coûte en réalité que 17€. 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En Tunisie, le 14 avril dernier, trois adolescents ont trouvé la mort après l'effondrement d'un mur dans l'enceinte de leur lycée à Mezzouna, au centre-est du pays, à quelques kilomètres du berceau de la révolution, Sidi Bouzid. Cet accident a provoqué l'indignation de l'opinion publique en Tunisie, car il révèle des problèmes structurels de développement dans les régions marginalisées. De notre correspondante à Tunis,À Mezzouna, après des jours de tensions, le calme est revenu. Mabrouka Nouri, la mère d'Abdelkader Dhibi, l'un des lycéens tués dans l'accident, reçoit encore les condoléances du voisinage. Elle attend une enquête sur les circonstances du drame : « Ce mur ne s'est pas effondré à cause du président de la République ou du directeur de l'école, il était ancien et ici, le budget réservé aux rénovations publiques, on ne sait jamais où il va. Pour moi, c'est la faute des lobbies qui accaparent l'argent du pays depuis des années. »Un discours qui résonne avec celui du président Kaïs Saïed qui est venu la voir ainsi que les autres familles en deuil, dans la nuit du 18 avril. Dans cette ville de 8 000 habitants, la visite a été perçue positivement après des décennies sans contact avec le pouvoir central. « Il est venu nous voir, il nous a salués, il nous a écoutés, nous, les pauvres que personne ne voit », approuve Mabrouka Nouri.Après la visite du président, Hanen, 43 ans qui s'occupe seule de sa mère, a entendu les promesses de relance de l'usine de plastique fermée depuis 2008 et des aides pour l'infrastructure sanitaire. Néanmoins, elle reste vigilante : « Je n'ai aucune confiance dans les autorités locales, ni le gouverneur ni le délégué régional. On n'arrive pas à vivre dans la dignité. »« Rien n'est rénové depuis des décennies »Ville autrefois prospère grâce à l'une des plus grandes usines de plastique du pays, les défaillances se voient partout. L'usine est laissée à l'abandon, l'état des routes laisse à désirer, et de nombreuses constructions souffrent de problèmes d'infrastructure. Beaucoup d'habitants comme Hanen se sentent abandonnés. « Ici, c'est simple, vous avez des connexions ou des contacts, vous aurez du travail, sinon vous n'êtes rien. Moi, je vis avec ma mère grâce à sa pension de retraitée de 150 euros par mois. Le moindre médicament pour son traitement coûte entre 15 et 20 euros, que nous reste-t-il à la fin du mois ? »Ce défaitisme, Mohamed Sboui, enseignant de 58 ans, l'explique par l'ancienneté de l'état d'abandon des infrastructures publiques : « Si l'effondrement du mur a autant bouleversé les gens, c'est parce que tout le monde est conscient que rien n'a été réellement entretenu ou rénové depuis des décennies. On a un poste de police et une mairie et puis pas grand-chose d'autre. L'effondrement de ce mur, c'est pour nous l'occasion d'appeler à l'aide. »Le drame de Mezzouna a provoqué une onde de choc dans le pays. De nombreuses municipalités ont ainsi détruit des murs où édifices fragiles par peur que le scénario ne se répète.
durée : 00:06:50 - Le journal de 8h, ici Gascogne
durée : 00:04:59 - Le journal de 8h, ici Touraine
durée : 00:05:14 - Le journal de 7h, ici Touraine