Country in Northwestern Africa
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Sultan de l'empire chérifien sous le protectorat français depuis 1927, Mohammed V devient Roi du Maroc à l'indépendance du pays en 1956. Dans cette biographie fouillée, Benjamin BADIER retrace la vie de ce monarque, insistant sur ses relations non seulement avec la Résidence générale française mais aussi avec les élites marocaines, et n'occultant pas les transformations parfois autoritaires qu'il a menées pour consolider sa dynastie sur le trône. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est une « sortie » à vélo qui aura duré trois ans. À bord de son Gravel – un vélo mi-route mi-VTT, Meryem Belkihel 30 ans, a réussi le pari un peu fou de faire un tour d'Afrique, seule. 34 000 km parcourus, 33 pays traversés, la jeune Marocaine a finalement achevé son aventure début novembre 2025, à Madagascar. Elle voulait « découvrir l'Afrique », comprendre les pressions exercées sur l'écologie, rencontrer ses voisines et voisins de continent, montrer à qui la croisait sur son passage qu'on peut vivre ses rêves, en étant une femme, seule. Meryem Belkihel raconte son périple militant. De notre correspondante à Antananarivo, Sourire vissé au visage, Meryem Belkihel savoure ses premières journées depuis trois ans sans pédaler. À ses poignets, plusieurs dizaines de bracelets, souvenirs peu encombrants qui lui ont été offerts au fil de ses rencontres.« Celui-là, je l'ai eu en Éthiopie. Celui-ci, c'est, ici, Madagascar. Ça, c'est la Tanzanie, lui, le Kenya, l'Ouganda, l'Afrique du Sud, le Burundi, le Zimbabwe, celui-là l'Eswatini et ça, c'est Mozambique. » Son périple à vélo, elle l'a documenté. Caméra embarquée, drone, elle a filmé ses traversées solitaires et ses découvertes, parfois choquantes. « Le changement climatique, je voulais voir ça de près. L'impact sur notre continent, sur l'Afrique. Et partager aussi parce qu'on voit ça beaucoup, mais parfois, on se dit " Mais non ! Ce n'est pas réel ! », on trouve des excuses. « Là par exemple, c'est une vidéo que j'ai prise à l'est du Cameroun. Ces tronçonneuses que vous entendez, ce sont celles de gens qui travaillent pour une grande société qui coupe les arbres de plus que 100 ans pour les envoyer à l'étranger, en Europe et en Chine. Et là ça m'a choqué parce que pour couper un arbre, il faut en abattre 20 autres. Et ça, c'est tous les jours dans cette forêt du Cameroun. Même chose pour la République centrafricaine. » La jeune femme, informaticienne à Casablanca, avoue avoir semé la gêne dans son entourage : « Les gens ne me comprenaient pas. Ce que j'ai fait, ce n'est pas dans notre culture. On me trouvait bizarre. Mon désir de partir seule, ça a choqué ma famille, mes amis. On me demandait de rester, d'acheter une maison, une voiture, me marier, avoir des enfants. Non ! Moi, je voulais donner de l'espoir aux femmes et aussi donner l'exemple d'une femme marocaine, africaine ! » Un mental renforcé par les épreuves Meryem nous montre sur son téléphone un échange animé, qu'elle a filmé durant son périple : « Là, c'est une vidéo que j'ai tournée quand je suis arrivée au Ghana. J'étais en train de parler avec un vendeur dans un magasin de vélo, pour essayer de réparer mon dérailleur et là, il y a quelqu'un qui était juste à côté. Il a commencé à dire : " Non non non, ce que tu racontes n'est pas vrai, arrête de mentir ! Ce n'est pas possible de venir du Maroc et parcourir plus que 6 000 km à vélo ! " Bah, je lui ai dit, « Je suis Marocaine. Si toi, tu n'es pas fort, moi, je le suis et je peux le faire ! » Les galères, raconte-t-elle, elle en a vécu. Partout. Crevaisons. Casse. Pépins de santé. Chaque épreuve a contribué à renforcer un peu plus son mental d'acier : « J'ai eu quatre fois le palu, j'ai eu la typhoïde, j'ai eu beaucoup d'infections dentaires. Mon visage a été gonflé comme si j'avais pris du botox » rit-elle. « J'étais au milieu de la jungle, au Cameroun. Il y avait un centre de soin, sans eau ni électricité. C'était fou. Mais je n'ai jamais eu l'idée de dire "j'arrête, je n'en peux plus". J'ai appris durant ce voyage que si quelque chose arrive, "it is what it is". Ça m'a appris à rester toujours positive, à apprendre que chaque problème a une solution et que tout est possible. » Marquée, elle le restera. Par l'hospitalité des Guinéens, par la solidarité et la bienveillance des Malgaches, la beauté des paysages de Namibie, du Nigeria, de l'Angola. De retour au Maroc, elle a déjà prévu la suite : écrire un livre, monter le documentaire de son aventure avec les centaines d'heures de rush, et qui sait, reprendre un jour son vélo pour se rendre au point le plus au nord de la planète.
Le pétrole, le charbon et le gaz proviennent de la décomposition, sur des millions d'années, des forêts et des micro-organismes qui couvraient la planète. Depuis plus de 150 ans, nous les exploitons sans relâche pour alimenter notre électricité, nos transports et notre agriculture. (Rediffusion du 11 avril 2025). Mais les gisements les plus accessibles et rentables s'épuisent, tandis que leur combustion libère des gaz à effet de serre perturbant notre climat. Il est donc temps, malgré les résistances comme celles de Donald Trump, de nous désintoxiquer. Mais comment y parvenir ? Donald Trump a signé mardi des décrets, entourés de mineurs en tenue de chantier, destinés à «doper» l'extraction de charbon aux États-Unis. Ces textes, ratifiés par le président, prévoient de lever les barrières réglementaires à l'extraction de charbon, et de suspendre les fermetures de nombreuses centrales à charbon pour «plus que doubler» leur production d'électricité, notamment pour répondre à l'essor de l'intelligence artificielle. Nous parlons de notre dépendance aux énergies fossiles avec Francis Perrin, directeur de recherche à l'IRIS (l'Institut des relations internationales et stratégiques) et chercheur associé au Policy Center for the New South, un centre de réflexion basé à Rabat, au Maroc. Puis, nous vous emmenons en Écosse, où l'an dernier, la production de pétrole en mer du Nord a atteint son plus bas niveau depuis les années 70. Cependant, les projets d'énergies renouvelables, notamment dans l'éolien, peinent à se concrétiser. La fermeture de la raffinerie de Grangemouth, cet été, suscite des inquiétudes, avec des salariés espérant une reconversion vers la recherche ou la production de carburants verts. La transition énergétique met en péril les emplois et l'économie de toute la région. Reportage de Thomas Harms. Musique diffusée pendant l'émission : Franz Ferdinand – Build it up.
Cliquez ici pour accéder gratuitement aux articles lus de Mediapart : https://m.audiomeans.fr/s/P-UmoTbNLs Le projet de la Commission européenne facilitant l'exportation par le Maroc des produits du Sahara occidental, territoire occupé selon l'ONU, a franchi une nouvelle étape mercredi. À rebours du reste de la gauche, La France insoumise n'a pas pris part au vote, suscitant critiques et incompréhensions. Un article d'Ilyes Ramdani publié vendredi 27 novembre 2025, lu par Christine Pâris. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le pétrole, le charbon et le gaz proviennent de la décomposition, sur des millions d'années, des forêts et des micro-organismes qui couvraient la planète. Depuis plus de 150 ans, nous les exploitons sans relâche pour alimenter notre électricité, nos transports et notre agriculture. (Rediffusion du 11 avril 2025). Mais les gisements les plus accessibles et rentables s'épuisent, tandis que leur combustion libère des gaz à effet de serre perturbant notre climat. Il est donc temps, malgré les résistances comme celles de Donald Trump, de nous désintoxiquer. Mais comment y parvenir ? Donald Trump a signé mardi des décrets, entourés de mineurs en tenue de chantier, destinés à «doper» l'extraction de charbon aux États-Unis. Ces textes, ratifiés par le président, prévoient de lever les barrières réglementaires à l'extraction de charbon, et de suspendre les fermetures de nombreuses centrales à charbon pour «plus que doubler» leur production d'électricité, notamment pour répondre à l'essor de l'intelligence artificielle. Nous parlons de notre dépendance aux énergies fossiles avec Francis Perrin, directeur de recherche à l'IRIS (l'Institut des relations internationales et stratégiques) et chercheur associé au Policy Center for the New South, un centre de réflexion basé à Rabat, au Maroc. Puis, nous vous emmenons en Écosse, où l'an dernier, la production de pétrole en mer du Nord a atteint son plus bas niveau depuis les années 70. Cependant, les projets d'énergies renouvelables, notamment dans l'éolien, peinent à se concrétiser. La fermeture de la raffinerie de Grangemouth, cet été, suscite des inquiétudes, avec des salariés espérant une reconversion vers la recherche ou la production de carburants verts. La transition énergétique met en péril les emplois et l'économie de toute la région. Reportage de Thomas Harms. Musique diffusée pendant l'émission : Franz Ferdinand – Build it up.
Randy Bachman of The Guess Who and Bachman-Turner-Overdrive speaks about his love for The Shadows -and- Stuart Duffy helps us review the “Maroc 7” single and Jigsaw LP both from 1967.
Aujourd'hui, je reçois Saad Lahjouji Idrissi, un invité exceptionnel qui a fait le déplacement depuis le Maroc pour nous raconter son parcours aussi inspirant qu'atypique.On a parlé de Comediablanca, l'évènement qu'il a co-créé avec son épouse et qui cartonne au Maroc… au point d'être importé en France pour la première fois !C'est rare, c'est audacieux, et c'est surtout une troupe d'humoristes talentueux et hilarants, chacun avec une énergie incroyable. RDV le 22 décembre à l'OlympiaOui, oui, l'Olympia !Et il reste encore quelques places… foncez avant que ce soit complet
Pour beaucoup d'hommes, au Maroc comme ailleurs, la fragilité reste un interdit. Un tabou transmis, renforcé, intériorisé. Une injonction au silence qui finit par blesser tout le monde : les femmes, les jeunes, et les hommes eux-mêmes.Dans ce premier épisode de la saison 5 de Machi Rojola, nous interrogeons la fragilité masculine comme point de départ pour un changement profond de nos rapports sociaux, culturels et émotionnels.
Brahim Kermaoui découvre, à l'âge de 12 ans, qu'il a été adopté. 20 ans plus tard, il apprend que le « vrai » Brahim Kermaoui est mort "tout bébé", et que l'hôpital de Berkane, au Maroc, l'a "donné"… ou peut-être "vendu" à ses parents, pour remplacer le bébé mort.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Du Népal au Pérou, de Madagascar au Maroc, le drapeau du manga «One Piece» s'est hissé dans les manifestations d'une jeunesse qui a bousculé plusieurs gouvernements. Au Mexique aussi, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue en se réclamant de la «Génération Z», le 15 novembre 2025. Mais ce mouvement est-il réellement impulsé par les jeunes ? Et quels courants agglomère-t-il ? «C'est une mobilisation extrêmement hétéroclite», explique Hélène Combes, directrice de recherche au CNRS rattachée au CERI (Sciences Po). Le Mexique est un «pays très contestataire, rappelle-t-elle, où se coalisent des acteurs parfois très différents». D'abord, «une frange très marquée à droite», dans la lignée du milliardaire libertarien proche de l'extrême-droite latino-américaine, Ricardo Salinas Pliego, propriétaire de la chaîne TV Azteca. La droite traditionnelle, «beaucoup plus modérée», est bien présente elle aussi, par exemple avec le parti Acción Nacional (PAN). Les jeunes sont une composante de plus de cette mosaïque, mais leur spontanéité est à nuancer. «Un des influenceurs les plus actifs dans le mouvement, qui a appelé à la manifestation, est en fait un salarié du parti Acción Nacional», souligne Hélène Combes. Enfin, le mouvement est aussi composé «de personnes venues de zones rurales prospères», dans l'État du Michoacán, d'où est partie la mobilisation après l'assassinat du maire d'Uruapan, Carlos Manzo, le 1er novembre. L'ensemble forme ainsi un groupe très divers «qui se coalise contre le gouvernement de Claudia Sheinbaum, qui est par ailleurs toujours extrêmement populaire», conclut la chercheuse. Haïti : sanctionné par les États-Unis, Fritz Alphonse Jean se défend En Haïti, des officiels continuent d'être la cible de sanctions américaines. Après des anciens présidents, Premiers ministres, parlementaires et hommes d'affaires, c'est au tour de Fritz Alphonse Jean d'être frappé de restrictions par Washington pour ses liens supposés avec les gangs, explique le correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Des accusations que Fritz Alphonse Jean, ancien Gouverneur de la Banque Centrale, rejette, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse ce mardi (25 novembre 2025). Il a reçu le soutien de certains membres de la classe politique, à commencer par Claude Joseph. Cet ancien Premier ministre par intérim (2021) dénonce une ingérence étrangère, rapporte Gazette Haïti. Il parle même de «représailles diplomatiques», qui viseraient à punir Fritz Alphonse Jean d'avoir voulu pousser vers la sortie le Premier ministre de transition, Alix Didier Fils-Aimé. Mais ce scénario n'est pas nouveau, prévenait mardi Frantz Duval dans Le Nouvelliste : «Cela fait plus de vingt ans que les États-Unis [tiennent] par les visas les [...] politiciens haïtiens», écrit-il. Avant de prévenir : «la classe politique, qui, hier, demandait [des] sanctions contre des adversaires peut, [le] lendemain, devenir la cible de ces mêmes sanctions». Jair Bolsonaro incarcéré, symptôme d'une consolidation de la démocratie brésilienne ? Au Brésil, Jair Bolsonaro a commencé officiellement sa peine de 27 ans de prison pour tentative de coup d'État. La Cour Suprême a confirmé ce mardi qu'il a épuisé tous les recours judiciaires. Alors s'agit-il d'un «nouveau départ pour la démocratie brésilienne ?», se demande Folha de Sao Paulo. L'incarcération de Jair Bolsonaro, ancien président, mais aussi celle de hauts gradés de l'armée est un fait «historique» dans ce «pays de coups d'État impunis», se félicite le journal. Il s'agit même d'un symptôme de «consolidation de la démocratie», renchérit O Globo. La conclusion de Folha est toutefois moins optimiste : «les réformes manquent» encore pour mieux prévenir d'autres tentatives de coup d'État à l'avenir, conclut le journal. À lire aussiBrésil: l'ex-président Jair Bolsonaro commence à purger ses 27 ans de prison ferme pour tentative de putsch Donald Trump et les grâces présidentielles... de dindes C'est une tradition aux États-Unis, le président a gracié ce mardi (25 novembre 2025) deux dindes, qui ne seront donc pas mangées lors de la fête de Thanksgiving, jeudi 27 novembre. Le président-milliardaire en a profité pour faire de l'évènement une tribune politique. «Trump informe une dinde de tout ce qu'il a accompli», titre le Washington Post, qui s'en donne à cœur joie. «Imaginez, [...] vous avez une belle vie en Caroline du Nord, [...] vous mangez du maïs et passez du temps dehors. [...] Puis, on vous emmène à Washington, [...] et un mec aux cheveux dorés se met à parler très fort de «démocrates d'extrême gauche» et de [prison] au Salvador.» Évidemment, la dinde n'y comprend rien, précise le quotidien, qui ne résiste pas à l'envie de rappeler que Donald Trump n'a pas gracié que des volatiles depuis le début de son mandat. Il a aussi accordé une grâce à près de 1 500 personnes impliquées dans l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Et gracié certains de ses proches, comme l'ancien maire de New York, Rudy Giuliani, ancien avocat de Donald Trump. Dans le journal de La 1ère... Dans l'ouest de la Guyane, le nombre de sites d'orpaillage illégal ne recule pas. C'est le triste constat des responsables du Parc Amazonien, explique Benoît Ferrand.
Programmation consacrée aux nouveautés musicales et aux chansons gold. Dans la séquence Génération Consciente, Eva Kouassi, fondatrice de Ekklesia, une association qui œuvre depuis 2020 auprès des jeunes défavorisés. Elle présente la première soirée caritative de l'association qui aura lieu au CGR (Paris 19ème) le 1er décembre dans le but de récolter des fonds pour la construction de médiathèques dans les zones rurales de Côte-d'Ivoire. Et Ibrahim Hassani, fondateur de Impakty, une marque de sport engagée. A l'occasion de la CAN 2025, au Maroc, la marque a créé un ballon Africa United qui porte 30 drapeaux de pays africains. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Jungeli, Imen ES, Alonzo, Abou Debeing & Lossa - Petit génie Werrason - La vie est compliquée Kocee - PDG Josey - Sexy drill Keros-N - Fwansé Kemmler - Si un jour tu pars Major Lazer feat America Foster - Peppa pot Eloïsha - Plus jamais ça Makhalba Malecheck - Mr Malecheck Biz Ice - Maykalambasse Aya Nakamura - No stress Magnum Band - Paka Pala Magnum Band - Ashadei Magnum Band - Expérience Retrouvez la playlist officielle de RFI Musique.
Tại một trong những thị trấn khai thác than nghèo đói của Maroc, những người thợ mỏ bất hợp pháp vẫn tiếp tục liều mạng sống để kiếm sống. Trước Đại hội Khai khoáng Quốc tế đang diễn ra tại Maroc (24-26 tháng 111), các chuyên gia đang kêu gọi thực hiện các quy định tốt hơn về sức khỏe và an toàn tại quốc gia này.
Programmation consacrée aux nouveautés musicales et aux chansons gold. Dans la séquence Génération Consciente, Eva Kouassi, fondatrice de Ekklesia, une association qui œuvre depuis 2020 auprès des jeunes défavorisés. Elle présente la première soirée caritative de l'association qui aura lieu au CGR (Paris 19ème) le 1er décembre dans le but de récolter des fonds pour la construction de médiathèques dans les zones rurales de Côte-d'Ivoire. Et Ibrahim Hassani, fondateur de Impakty, une marque de sport engagée. A l'occasion de la CAN 2025, au Maroc, la marque a créé un ballon Africa United qui porte 30 drapeaux de pays africains. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Jungeli, Imen ES, Alonzo, Abou Debeing & Lossa - Petit génie Werrason - La vie est compliquée Kocee - PDG Josey - Sexy drill Keros-N - Fwansé Kemmler - Si un jour tu pars Major Lazer feat America Foster - Peppa pot Eloïsha - Plus jamais ça Makhalba Malecheck - Mr Malecheck Biz Ice - Maykalambasse Aya Nakamura - No stress Magnum Band - Paka Pala Magnum Band - Ashadei Magnum Band - Expérience Retrouvez la playlist officielle de RFI Musique.
En 1936, l'Espagne est profondément divisée par la victoire aux élections du Front Populaire. Le gouvernement de gauche est visé par un coup d'Etat de généraux conservateurs. Parmi eux se trouve Franco. Après avoir pris la tête des troupes basées au Maroc, il a besoin d'avions pour faire passer ses hommes en Espagne. Hitler et Mussolini se chargent de les lui fournir. Ce sont les débuts de la guerre civile. Les troupes de Franco, désormais leader des généraux rebelles, multiplient les exactions.En nouveau chef suprême, Franco commence à diffuser son image et à mettre en place le culte de sa personnalité. La victoire sur les Républicains est pourtant loin d'être acquise. La guerre civile s'achève en 1939. L'Espagne est franquiste, mais l'Europe bascule la même année dans la Seconde Guerre mondiale. Franco reste à l'écart, trop attaché à son rêve de restaurer la grandeur de l'Espagne. Au retour à la paix, Franco est certes toujours là, mais, muré dans le passé, le pays sombre dans la pauvreté.Dans la suite de ce récit, Virginie Girod vous raconte comment il s'est emparé du pouvoir et l'a conservé par la force. (rediffusion)Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1.- Auteure et Présentatrice : Virginie Girod - Production : Caroline Garnier- Réalisation : Nicolas Gaspard- Direction artistique : Julien Tharaud- Composition de la musique originale : Julien Tharaud et Sébastien Guidis- Edition et Diffusion : Nathan Laporte et Clara Ménard- Visuel : Sidonie Mangin- Patrimoine sonore : Sylvaine Denis, Laetitia Casanova et Antoine ReclusBibliographie :- Bartolomé Bennassar, Franco, Perrin coll. Tempus, 2002. Ressources en ligne :- https://www.eldiario.es/comunitat-valenciana/informacion-alemana-masones-franco-espanoles-gestapo_1_1271932.html - https://historia.nationalgeographic.com.es/a/entrevista-franco-y-hitler-estacion-hendaya_17306 - https://www.retronews.fr/conflits-et-relations-internationales/interview/2023/05/30/guerre-civile-espagnole-interview-franco - https://www.persee.fr/doc/casa_0076-230x_1994_num_30_3_2722Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'histoire de l'industrie dans le monde est semée de grandes réussites... et d'échecs parfois retentissants. L'exposition "Flops ?!" au Musée des arts et métiers à Paris met en lumière quelques ratages de l'innovation ou du marketing dans le monde. Du jeu de société Trump aux lasagnes Colgate, de la Renault 14 comparée à une poire au navire de guerre suédois Vasa coulé dès sa mise à l'eau, ces ratés nous enseignent autant, sinon plus, que les succès éclatants. NOS INVITÉS
L'histoire de l'industrie dans le monde est semée de grandes réussites... et d'échecs parfois retentissants. L'exposition "Flops ?!" au Musée des arts et métiers à Paris met en lumière quelques ratages de l'innovation ou du marketing dans le monde. Du jeu de société Trump aux lasagnes Colgate, de la Renault 14 comparée à une poire au navire de guerre suédois Vasa coulé dès sa mise à l'eau, ces ratés nous enseignent autant, sinon plus, que les succès éclatants. NOS INVITÉS
À l'occasion de la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à Johannesburg, en Afrique du Sud, mais aussi de la semaine internationale du dépistage du VIH et des IST, reportage à Agadir dans la région de Souss-Massa, épicentre de l'épidémie VIH au Maroc. Alors que des inégalités persistantes exposent les femmes au risque de contracter le virus, reportage auprès d'acteurs impliqués dans cette lutte pour comprendre quels sont les obstacles, mais aussi les succès enregistrés contre l'épidémie, dans le Royaume chérifien. Quelles pistes peuvent se révéler efficaces pour lutter contre la discrimination et l'auto-stigmatisation des femmes séropositives ? Comment s'articule la stratégie nationale pour atteindre l'objectif «région sans sida», en particulier dans le contexte de crise du financement mondial, qui affecte la lutte contre le VIH ? Notre reporter Raphaëlle Constant s'est rendue auprès des populations-clés dans les structures de prise en charge pour comprendre comment s'organise l'accès des femmes aux soins, aux outils de prévention et à l'appui psychosocial. ► Un reportage en partenariat avec le Fonds Mondial et Coalition Plus. Programmation musicale : ► Oum – Shine.
Episode 219: Moroccan Publishing, Cultural Decolonization, and the Book Revolution: The Souffles Experience, 1966-1971 During the 1960s and 1970s, Morocco was a center for the invention of cultural decolonization and a key site in the twentieth-century book revolution. A group of young poets, novelists, critics, painters, and photographers created a cluster of publications, whose centerpiece was the magazine Souffles, and linked their publishing projects to ideas about national cultural decolonization on a global scale. The magazines, paperbacks, chapbooks, and posters they made have loomed large in the landscapes of postcolonial francophone literature and Moroccan modernist art for nearly six decades. The Souffles story also highlights the key roles of print media and cultural institutions for mid-twentieth-century discussions about the end of empire. Important and underexplored primary sources relating to these publishing projects exist in the collections of Moroccan libraries and booksellers. In this episode, Alexander Baert Young, Ph.D. candidate in history at Johns Hopkins University and 2023 AIMS/TALIM fellow, presents research he completed in Morocco during June-July 2023 at the Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, in the library of the Ecole des Sciences de l'Information, and at used book dealers in Rabat and Tangier. Alexander Baert Young is a historian whose work connects book history, African history, and French history. As a Ph.D. candidate in the history department at Johns Hopkins University, Young is currently researching and writing his dissertation, “Africa's Book Revolution: Print Culture, Decolonization, and Development, 1954-1988,” a multi-site project that will tell the connected stories of African publishers, librarians, bibliographers, cultural development experts, and media theorists across Morocco, Tunisia, Cameroon, Senegal, France, and beyond. His research draws on published paperbacks, little magazines, book fair catalogues, media studies and library science scholarship, and bibliographies, as well as archives of nation-states, international organizations, publishing companies, libraries, and writers. Young's work has received support from the American Institute for Maghrib Studies (including the Tangier American Legation Institute for Moroccan Studies and the Centre d'Etudes Maghrébines à Tunis), the Western Society for French History, and the Bourse Jeanne Marandon of the Société des Professeurs Français et Francophones d'Amérique. During June-July 2023, he conducted research in Morocco as an AIMS/TALIM fellow. To see related slides please visit our website: www.themagribpodcast.com Discover an other podcast by Alexander Baert Young: Episode 175: Tunisian Librarians and the Book History of African Decolonization, 1956-1988 This episode was recorded on July 19, 2023, at the Tangier American Legation Institute for Moroccan Studies (TALIM). Recorded and edited by: Abdelbaar Mounadi Idrissi, Outreach Director at the Tangier American Legation Institute for Moroccan Studies (TALIM).
À l'occasion de la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à Johannesburg, en Afrique du Sud, mais aussi de la semaine internationale du dépistage du VIH et des IST, reportage à Agadir dans la région de Souss-Massa, épicentre de l'épidémie VIH au Maroc. Alors que des inégalités persistantes exposent les femmes au risque de contracter le virus, reportage auprès d'acteurs impliqués dans cette lutte pour comprendre quels sont les obstacles, mais aussi les succès enregistrés contre l'épidémie, dans le Royaume chérifien. Quelles pistes peuvent se révéler efficaces pour lutter contre la discrimination et l'auto-stigmatisation des femmes séropositives ? Comment s'articule la stratégie nationale pour atteindre l'objectif «région sans sida», en particulier dans le contexte de crise du financement mondial, qui affecte la lutte contre le VIH ? Notre reporter Raphaëlle Constant s'est rendue auprès des populations-clés dans les structures de prise en charge pour comprendre comment s'organise l'accès des femmes aux soins, aux outils de prévention et à l'appui psychosocial. ► Un reportage en partenariat avec le Fonds Mondial et Coalition Plus. Programmation musicale : ► Oum – Shine.
مدوّنة الأسرة فالمغرب، اللي كنسمّيوها بزّاف “المودّونة”، ماشي غير قانون… هي مراية ديال المجتمع: القيم ديالو، التناقضات ديالو، والطريقة اللي كنشوفو بها العائلة والعدالة والسلطة.فـ2004 قدّمات لينا “ثورة” فحقوق النساء، وبأنها غادي توفّق بين الحداثة والتقاليد. ولكن بعد 20 عام، بزّاف ديال الناس كيسوّلو: واش هاد القانون مازال كيردّ على الواقع ديال المغاربة؟كاينين مكتسبات مهمّين:– المرا الراشدة ما بقاتش محتاجة لولي فالزواج– الطلاق ولّى تحت مراقبة القاضي– إصلاحات فالحضانةولكن كاينين حتى تناقضات كبيرة:– التعدد مازال ممكن– زواج القاصرات مازال كيتدار بالتّرخيص– الحيف فالإرث– المساطر القضائية اللي كتضرّ خصوصاً النساء اللي فالهشاشةفهاد الحلقة، كنستضافو يسرى البرّاد باش نهضرو بصراحة على:- واش المودّونة مازال كتخدم العدالة؟- شنو اللي خاصّو يتصلّح؟- واش ممكن نبنيو قانون عائلة قائم على المساواة والكرامة؟حلقة معمّقة، صريحة، وكتطرح الأسئلة اللي كلشي كيهرب منها.
Achraf Hakimi a remporté hier le trophée de meilleur joueur africain de l'année en devançant Mohamed Salah et Victor Osimhen.Est-ce mérité ? Hakimi est le premier défenseur à remporter ce trophée, sa saison est-elle historique pour un joueur à son poste ? Est-il une légende africaine ? Blessé, est-il envisageable de le voir pour le match d'ouverture de la CAN avec le Maroc contre les Comores le 21 décembre prochain ? Walid Regragui doit-il prendre le risque de forcer son retour ? Dans l'autre sujet du jour, on fait le bilan de la première partie de saison française. Après un tier de matchs joués, quel premier constat faites-vous ? Quels coups semblent intéressants à tenter ?
À l'occasion de la huitième reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à Johannesburg, en Afrique du Sud, mais aussi de la semaine internationale du dépistage du VIH et des IST, reportage à Agadir dans la région de Souss-Massa, épicentre de l'épidémie VIH au Maroc. Alors que des inégalités persistantes exposent les femmes au risque de contracter le virus, reportage auprès d'acteurs impliqués dans cette lutte pour comprendre quels sont les obstacles, mais aussi les succès enregistrés contre l'épidémie, dans le Royaume chérifien. Quelles pistes peuvent se révéler efficaces pour lutter contre la discrimination et l'auto-stigmatisation des femmes séropositives ? Comment s'articule la stratégie nationale pour atteindre l'objectif « région sans sida », en particulier dans le contexte de crise du financement mondial, qui affecte la lutte contre le VIH ? Notre reporter Raphaëlle Constant s'est rendue auprès des populations clés dans les structures de prise en charge pour comprendre comment s'organise l'accès des femmes aux soins, aux outils de prévention et à l'appui psychosocial. ► Un reportage en partenariat avec le Fonds Mondial et Coalition Plus. Ecoutez le reportage en entier ici : Prise en charge des femmes atteintes de VIH au Maroc
Le sujet fort de l'actualité foot du jour vu par Jérôme Rothen et la Dream Team.
Benoît Galy est l'invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d'Ariane Artinian, le fondateur de Green-Acres revient sur 20 ans d'expertise autour de “l'achat immobilier plaisir”, un segment qui regroupe trois profils : les étrangers qui achètent en France, les Français qui achètent à l'étranger et ceux qui recherchent une résidence secondaire dans une région différente de leur lieu de vie.Green-Acres se distingue par une approche inédite : la recherche par envies. « On n'entre pas un code postal, on entre ce qu'on aime », résume-t-il. Culture, golf, calme, montagne, proximité TGV, faible densité… le portail cartographie les zones idéales en fonction des préférences de chacun, permettant de dénicher des destinations auxquelles les acheteurs n'auraient jamais pensé.Il dévoile ensuite les résultats de ses études exclusives. Contrairement au marché global, en baisse de 10 % en 2024, les acheteurs étrangers n'ont reculé que de 1 % en volume et progressé de 0,4 % en valeur. Les Belges, Suisses, Allemands, Britanniques et Américains restent les premières clientèles, tandis que des hausses spectaculaires apparaissent en provenance de la Pologne et des pays limitrophes de la Russie. Autre enseignement fort : les étrangers achètent en moyenne 63 % plus cher, car ils ciblent des biens plus grands, plus désirables ou situés dans des zones prisées.Du côté des Français qui achètent à l'étranger, l'Espagne repasse en tête devant le Portugal, suivie de la Grèce, de l'Italie (Toscane, Pouilles) et d'un retour remarqué du Maroc. Ces destinations permettent d'accéder, avec un pouvoir d'achat français, à des biens qualitatifs à un coût inférieur à celui d'une résidence secondaire en France.Pour les professionnels de l'immobilier, les datas Green-Acres deviennent un outil stratégique : insights marché, contenus, visibilité, leads qualifiés. Dans certaines régions, rappelle Benoît Galy, ne pas être présent sur Green-Acres, c'est passer à côté de mandats.Animé par Ariane Artinian, journaliste et fondatrice du média MySweetImmo
Radio Foot ce lundi 16h10-21h10 T.U. À la Une de cette première émission de la semaine : - Ils l'ont fait et continuent de rêver au Mondial ! ; - Coup d'arrêt pour le Sénégal après 26 matches sans défaite. ; - Le Portugal facile pour sa dernière rencontre d'éliminatoires dimanche à Porto face à l'Arménie. - Ils l'ont fait et continuent de rêver au Mondial ! Les Léopards ont sorti les Super Eagles en finale de barrages africains hier (16 novembre 2025) à Rabat. 1-1 à l'issue du temps règlementaire. Il a fallu une prolongation et une longue séance de tirs au but pour départager les équipes. Timothy Fayulu, coup de poker de Sébastien Desabre ! Un capitaine encore décisif ! Chancel Mbemba valide l'ultime tentative congolaise, envoie son équipe au Mexique en mars 2026 pour un dernier tournoi avant l'Amérique. De demi-Dieu à Dieu tout court ? La RDC a-t-elle fait le plus dur ? La sortie d'Osimhen, tournant du match ? Le Nigeria était donné favoris mais a déçu. - Coup d'arrêt pour le Sénégal après 26 matches sans défaite. Les Lions de la Teranga battus à Londres en amical par un Brésil déterminé qui prend sa revanche après le revers de juin 2023. Estevao et Casemiro buteurs, les Lions ont raté l'occasion de revenir, mais le secteur offensif sénégalais a manqué de continuité pour tromper un bloc bien en place. Une dernière rencontre face au Kenya mardi pour l'équipe de Pape Thiaw, avant de mettre le cap sur le Maroc pour la CAN. - Le Portugal facile pour sa dernière rencontre d'éliminatoires dimanche à Porto face à l'Arménie. Cristiano Ronaldo était suspendu. Score final 9-1 pour les Rouge et Vert qui jouaient en noir. Triplé pour Bruno Fernandes et Joao Neves, qui s'est distingué tout comme un autre Parisien, Gonçalo Ramos. 4 succès et 1 nul pour les joueurs de Roberto Martinez qui se qualifient une 9è fois pour une phase finale. Vont-ils briller sur le continent américain ? Ils n'ont été battus que par l'Irlande qui finit barragiste du groupe F. Pour débattre avec Hugo Moissonnier, Yoro Mangara, Marc Libbra et Eric Rabesandratana. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.
Radio Foot ce lundi 16h10-21h10 T.U. À la Une de cette première émission de la semaine : - Ils l'ont fait et continuent de rêver au Mondial ! ; - Coup d'arrêt pour le Sénégal après 26 matches sans défaite. ; - Le Portugal facile pour sa dernière rencontre d'éliminatoires dimanche à Porto face à l'Arménie. - Ils l'ont fait et continuent de rêver au Mondial ! Les Léopards ont sorti les Super Eagles en finale de barrages africains hier (16 novembre 2025) à Rabat. 1-1 à l'issue du temps règlementaire. Il a fallu une prolongation et une longue séance de tirs au but pour départager les équipes. Timothy Fayulu, coup de poker de Sébastien Desabre ! Un capitaine encore décisif ! Chancel Mbemba valide l'ultime tentative congolaise, envoie son équipe au Mexique en mars 2026 pour un dernier tournoi avant l'Amérique. De demi-Dieu à Dieu tout court ? La RDC a-t-elle fait le plus dur ? La sortie d'Osimhen, tournant du match ? Le Nigeria était donné favoris mais a déçu. - Coup d'arrêt pour le Sénégal après 26 matches sans défaite. Les Lions de la Teranga battus à Londres en amical par un Brésil déterminé qui prend sa revanche après le revers de juin 2023. Estevao et Casemiro buteurs, les Lions ont raté l'occasion de revenir, mais le secteur offensif sénégalais a manqué de continuité pour tromper un bloc bien en place. Une dernière rencontre face au Kenya mardi pour l'équipe de Pape Thiaw, avant de mettre le cap sur le Maroc pour la CAN. - Le Portugal facile pour sa dernière rencontre d'éliminatoires dimanche à Porto face à l'Arménie. Cristiano Ronaldo était suspendu. Score final 9-1 pour les Rouge et Vert qui jouaient en noir. Triplé pour Bruno Fernandes et Joao Neves, qui s'est distingué tout comme un autre Parisien, Gonçalo Ramos. 4 succès et 1 nul pour les joueurs de Roberto Martinez qui se qualifient une 9è fois pour une phase finale. Vont-ils briller sur le continent américain ? Ils n'ont été battus que par l'Irlande qui finit barragiste du groupe F. Pour débattre avec Hugo Moissonnier, Yoro Mangara, Marc Libbra et Eric Rabesandratana. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.
Moins de 3% des entreprises cotées dans le monde le sont en Afrique, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Mais les places financières du continent progressent de façon spectaculaire depuis l'an dernier. Rien que sur les six premiers mois de l'année 2025, les actions de la bourse du Ghana ont bondi de 49%, la bourse du Nigeria a gagné 36%, celle du Maroc 35%, la Bourse régionale des valeurs mobilières en Côte d'Ivoire a progressé de 16%... Comment expliquer ces performances ? La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) en Côte d'Ivoire a gagné plus de 2 000 milliards de francs CFA de capitalisation – l'équivalent de 3 milliards d'euros – en moins d'un an. La bonne santé des marchés d'actions africains est d'abord, selon les experts, le reflet de la croissance économique du continent (4% prévus en 2025), qui se manifeste dans beaucoup de secteurs. « Les sociétés cotées sur les bourses africaines dans le domaine bancaire ont des performances relativement solides, souligne le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Aménounvé. Quand on regarde le secteur des télécommunications, c'est pareil. Quand on regarde la grande distribution, la consommation générale, c'est pareil. Par conséquent, les investisseurs, quand ils se mettent dans une position d'avoir à acheter des actions des sociétés cotées sur les bourses africaines, ont une demande qui est forte. Et par conséquent, on a une évolution positive des cours, et donc une performance des indices boursiers du continent. » Investisseurs canadiens La faiblesse du dollar avantage aussi les sociétés africaines exposées au billet vert. « Avec la baisse du dollar, cette exposition et les charges financières qui en découlent sont moindres, explique l'économiste. Il est clair que ça augmente le résultat de la société. » Avec un retour sur investissement parmi les plus élevés au monde, les bourses africaines attirent ainsi de nouveaux investisseurs, qui se détournent des marchés américains à cause de la guerre commerciale lancée par Donald Trump. « Même ceux qui ne regardaient pas l'Afrique, comme le Canada, commencent à regarder l'Afrique, observe Stanislas Zeze, PDG de l'agence de notation Bloomfield Investment Corporation. Donc ils font attention aux réformes, se rendent compte qu'il y a une évolution significative en termes de gestion des finances publiques, en termes de réorganisation des secteurs privés, en termes de capacité de production, etc. » Décolonisation des bourses africaines Cette diversification géographique des investisseurs est une tendance de fond. « En fonction des zones, des pays et des bourses, il y avait une relation avec les entreprises ou les nations colonisatrices, rappelle l'expert. Et progressivement, il y a une diversification extraordinaire qui se fait, parce que les liens historiques coloniaux sont en train de se défaire. Aujourd'hui, ce sont des liens business qui sont en train de se créer. » La moitié des investisseurs sur les bourses africaines sont des nationaux : 30% sont des investisseurs régionaux et 20% des investisseurs internationaux. Mais la part de ces derniers progresse à mesure qu'ils bénéficient de facilités à rapatrier chez eux les gains réalisés en Afrique. À lire aussiL'Éthiopie inaugure son premier marché d'actions en plus de cinquante ans
À Nouadhibou, deuxième ville de Mauritanie, de nombreux Africains partent en pirogues vers les îles Canaries, en Espagne, au péril de leur vie. Dans cette ville portuaire devenue carrefour migratoire, de plus en plus de familles font le choix de rester sur place et tentent d'envoyer leurs enfants à l'école malgré la précarité. Une école, fondée par des migrants pour des migrants, leur ouvre aujourd'hui une chance d'avenir, dans un contexte où l'Europe renforce ses contrôles, et où la Mauritanie devient un partenaire clé de la gestion des flux migratoires. De notre correspondante en Mauritanie, À l'étage d'une petite maison de Nouadhibou, plusieurs pièces ont été transformées en salles de classe. Particularité : ces classes sont réservées aux enfants de migrants. Yama Fama Ndiaye, Sénégalaise de 12 ans, est à Nouadhibou depuis deux ans avec son père. Elle vient s'inscrire à l'école. « Mon papa travaille dans le poisson. Je veux apprendre le français et l'arabe », explique-t-elle. Les enfants viennent d'une dizaine de pays d'Afrique de l'Ouest et centrale. Les professeurs, eux, sont membres de l'Organisation de soutien aux migrants et aux réfugiés, qui a créé l'école en 2018. « Les enfants apprennent généralement le français. Ici, il y a plusieurs cultures : les Maliens, les Sénégalais... Ils apprennent les mathématiques arabes. Cela leur permet de s'intégrer dans le pays », précise Blanche, Camerounaise. Un enseignement adapté aux enfants en situation de migration Nouadhibou est un lieu de passage prisé des Africains qui cherchent à rejoindre l'Europe : frontalière du Maroc, à quelques jours seulement des Canaries par la mer. L'école adapte son enseignement aux besoins spécifiques de ces enfants venus parfois de très loin. « Ce sont des enfants qui ont traversé des pays et des moments très difficiles. On a aussi des enfants qui sont des réfugiés de guerre. Quand ils arrivent ici, ils ont un traitement quand même à part, surtout dans leur éducation. On a formé nos enseignants de sorte qu'ils puissent détecter ça, et puis améliorer leur éducation », précise Sahid Moluh, directeur de l'école. Baisse du nombre de migrants Sous pression des partenaires européens, la Mauritanie multiplie les contrôles et les rafles contre les migrants sans titre de séjour. Beaucoup de parents n'ont pas obtenu la carte de résidence et ne peuvent donc ni travailler librement ni se déplacer. « On rafle parfois les hommes. On laisse les femmes avec les enfants, raconte Amsatou Vepouyoum, présidente de l'Organisation. Ici, nous sommes en location. Il y a quand même l'apport des parents d'élèves. Ils apportent pour la contribution du loyer et pour donner aux encadreurs, qui sont des bénévoles. » L'école fait payer une petite participation : 600 ouguiyas, soit environ 13 euros par mois. Mais en cette rentrée, le portefeuille des familles est au plus bas, et les inscriptions se font timides. « Ça, c'est un centre qui accueille parfois 250 personnes. Mais depuis lundi, jusqu'à présent, nous n'avons pas encore 80 élèves, cela veut dire que l'impact est visible », poursuit Amsatou Vepouyoum. La tendance aux départs reste forte, même si les chiffres ont reculé. Entre janvier et août 2025, un peu plus de 12 000 migrants ont atteint les îles Canaries, soit une baisse de plus de 50% par rapport à la même période en 2024, selon Frontex et le ministère espagnol de l'Intérieur. À lire aussiGuinée: une nouvelle route dangereuse pour la migration vers les Canaries au départ de Kamsar
Ils parcourent des kilomètres dans le Sahara, avec leurs troupeaux. Et les yeux rivés au sol, à la recherche de météorites. En Mauritanie, ces chasseurs de pierres venues de l'espace sont de plus en plus nombreux, espérant décrocher le gros lot en vendant un fragment tombé de la Lune ou de Mars. Mais faute d'un encadrement officiel et d'un système d'authentification, ces trésors sont difficiles à écouler. De notre envoyée spéciale de retour de Nouakchott, Des jours et des jours à marcher derrière les bêtes dans le Sahara. Et peu à peu, l'œil s'exerce à reconnaître les pierres pas comme les autres. À Nouakchott, Hame Ould sidi Othmen, longue barbe et lunettes vissées sur le nez, montre fièrement sur une natte les météorites qu'il a dénichées dans le désert : « Je pars chercher des météorites dans toute la Mauritanie. » Il y a une dizaine d'années, après la découverte au Maroc de la grande météorite martienne de Tissint, la fièvre des pierres venues du ciel a gagné tout le Sahara. Ces passionnés sont devenus des experts pour les distinguer : « Ça, c'est une chondrite. On la reconnaît grâce à la couche qui l'enveloppe quand elle tombe du ciel, poursuit Hame Ould sidi Othmenn. On la distingue avec les yeux, mais parfois, on utilise des loupes. » « Les prix peuvent aller jusqu'à 1 000 euros » Tous se retrouvent au centre de la capitale pour vendre leurs trouvailles sous un grand arbre. L'activité est calme : « J'ai des météorites, mais je ne veux pas vendre pour le moment, explique notre « chasseur ». J'aimerais les vendre à 100 dollars le gramme. Le prix peut aller jusqu'à 1 000 dollars. Mais ici les gens ne payent pas, il te propose 10 dollars, c'est insignifiant, [alors] je ne vends pas. » Beaucoup de ventes se font désormais en ligne, via WhatsApp ou sur les réseaux sociaux comme TikTok. Certains intermédiaires, dans le nord du pays, autour de Bir Moghrein, inspectent les pierres avant de les revendre à l'étranger. Mais il n'existe pour l'instant aucun centre d'évaluation des pierres en Mauritanie. Les nomades se fient à leur œil, ou envoient leurs échantillons à l'étranger. « Ils ont des comptes de certains chercheurs internationaux à qui ils envoient les photos de leurs trouvailles ou par voie postale un échantillon de la roche », détaille le Dr Ely Cheikh Mouhamed Navee, premier planétologue mauritanien. Un secteur encore très informel, pas encore réglementé, regrette le chercheur : « Les météorites représentent pour chaque pays un patrimoine. Malheureusement, en Mauritanie, il n'y a aucun règlement dans ce secteur. » Une réglementation existe déjà dans des pays voisins, comme le Maroc. Le Dr. Navee voudrait aussi faire installer des caméras pour surveiller les chutes de météorites dans le désert, et créer un musée pour exposer ces pierres venues de l'espace.
Au sommaire de Radio foot internationale, ce jeudi soir à 21h10 TU : Grand débrief des éliminatoires Coupe du monde 2026. Afrique + Europe : on vous raconte tout ! Nigeria – Gabon et RDC – Cameroun. Au Parc des Princes, suivez en fil rouge France-Ukraine : les Bleus tout près du Mondial. Grand débrief des éliminatoires Coupe du monde 2026 Afrique + Europe : on vous raconte tout ! Nigeria – Gabon et RDC – Cameroun : les barrages au Maroc passés au crible, enjeux XXL et verdicts décisifs ! Au Parc des Princes, suivez en fil rouge France – Ukraine : les Bleus tout près du Mondial… une victoire et la qualif' est dans la poche ! Autour d'Annie Gasnier : Yoro Mangara & Franck Simon. Antoine Grognet en direct du Parc des Princes. Édition : David Fintzel — Technique/Réalisation : Laurent Salerno.
Au sommaire de Radio foot internationale, ce jeudi soir à 21h10 TU : Grand débrief des éliminatoires Coupe du monde 2026. Afrique + Europe : on vous raconte tout ! Nigeria – Gabon et RDC – Cameroun. Au Parc des Princes, suivez en fil rouge France-Ukraine : les Bleus tout près du Mondial. Grand débrief des éliminatoires Coupe du monde 2026 Afrique + Europe : on vous raconte tout ! Nigeria – Gabon et RDC – Cameroun : les barrages au Maroc passés au crible, enjeux XXL et verdicts décisifs ! Au Parc des Princes, suivez en fil rouge France – Ukraine : les Bleus tout près du Mondial… une victoire et la qualif' est dans la poche ! Autour d'Annie Gasnier : Yoro Mangara & Franck Simon. Antoine Grognet en direct du Parc des Princes. Édition : David Fintzel — Technique/Réalisation : Laurent Salerno.
Elle se soulève aux quatre coins de la planète. Celle que l'on surnomme la Gen Z appelle à la grève générale ce vendredi (14 novembre 2025) au Pérou. Le même jour, un grand rassemblement est prévu à Antananarivo, la capitale de Madagascar qui a récemment vu le régime de son président chuter sous l'impulsion de ces jeunes nés entre 1997 et 2010. Que souhaite la génération Z ? Comment s'organise-t-elle ? Jusqu'où ira-t-elle ? Pour en débattre - Elisabeth Soulié, anthropologue et essayiste, autrice du livre La génération Z aux rayons X, éditions du Cerf - Olivier Vallée, économiste et politiste, spécialiste de Madagascar, auteur de Société militaire à Madagascar, éditions Karthala - Mohammed Tozy, professeur émérite de Sciences Po Aix-en-Provence et doyen du Collège des Sciences sociales de l'Université Internationale de Rabat.
Elle se soulève aux quatre coins de la planète. Celle que l'on surnomme la Gen Z appelle à la grève générale ce vendredi (14 novembre 2025) au Pérou. Le même jour, un grand rassemblement est prévu à Antananarivo, la capitale de Madagascar qui a récemment vu le régime de son président chuter sous l'impulsion de ces jeunes nés entre 1997 et 2010. Que souhaite la génération Z ? Comment s'organise-t-elle ? Jusqu'où ira-t-elle ? Pour en débattre - Elisabeth Soulié, anthropologue et essayiste, autrice du livre La génération Z aux rayons X, éditions du Cerf - Olivier Vallée, économiste et politiste, spécialiste de Madagascar, auteur de Société militaire à Madagascar, éditions Karthala - Mohammed Tozy, professeur émérite de Sciences Po Aix-en-Provence et doyen du Collège des Sciences sociales de l'Université Internationale de Rabat.
Dans le désert marocain, le dromadaire est un animal miracle. Il nourrit évidemment, mais constitue aussi un capital, une source de revenus, d'emplois et joue un rôle socioculturel de premier plan. Pourtant, la filière est aujourd'hui menacée par le changement climatique. La ville de Guelmim est considérée comme la porte du Sahara au Maroc. Cet ancien centre caravanier, sur la route de Tombouctou, abrite le plus grand marché aux dromadaires du Maroc, le souk Amhayrich. Un terrain caillouteux de 10 000 m³, à la sortie de la ville. Ici, il n'y a rien pour faire de l'ombre, sinon un immense pylône, auquel sont accrochés de gros projecteurs. « Allo, Monsieur Omar, vous allez bien ? Ne vous inquiétez pas, votre animal je vais vous l'envoyer ». Assis au pied de la structure, Mohammed, 33 ans, est éleveur de dromadaires. Un métier qui se transmet de père en fils dans sa famille. « C'est dur, témoigne-t-il. Si tu veux réussir dans ce domaine, il faut avoir la foi et le sérieux suffisant. Par exemple, nous, il nous arrive de faire des transactions sans demander d'acompte, avec la parole pour seule monnaie d'échange ». Diminution du cheptel Le lieu perd soudain sa quiétude, quand percent les cris d'un jeune dromadaire qu'on retire à son troupeau. « Ce marché est connu en Afrique pour la vente de dromadaires, assure-t-il. Les gens viennent de partout au Maroc. Ici, tu trouves les dromadaires toute l'année et toute la semaine. » L'animal est présent à chacune des grandes étapes de la vie des habitants du désert. « Tes dromadaires, c'est comme tes enfants. C'est un héritage culturel et, dans notre région du Sahara, si tu veux offrir un cadeau à quelqu'un, il n'y a rien de mieux qu'un dromadaire », ajoute Mohammed. Filière exclue du soutien à l'élevage Mouloud, 39 ans, est commerçant au souk Amhayrich. Il s'inquiète de la diminution du cheptel. Dans la région, la sécheresse sévit depuis dix ans déjà. « Il y a eu une grande augmentation des prix des dromadaires, notamment de l'étalon, observe-t-il. La sécheresse a fait exploser les coûts, car il faut bien continuer à nourrir les animaux. Le salaire du berger constitue aussi une charge importante. On le paie entre 300 et 400 euros par mois. On n'arrive même plus à trouver de candidats. On fait appel à des Mauritaniens désormais. Ces bergers-là peuvent rester un an, deux ans, quand les Marocains ne dépassent pas un mois, deux mois, avant de partir. » Il n'y a pas que la sécheresse qui détruit les pâturages. « Les constructions, les fermes ont morcelé les grands espaces », observe Mouloud. Aujourd'hui menacé, le dromadaire pourrait pourtant être un atout face au changement climatique, grâce à sa grande capacité d'adaptation. Au sein de la filière, certains dénoncent leur exclusion des dispositifs actuels de soutien à l'élevage.
Ce mardi 11 novembre, Djilali Benchabane, consultant en stratégie et géopolitique, était l'invité d'Annalisa Cappellini dans Le monde qui bouge - L'Interview, de l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Ils sont revenus sur le Maroc et la question du Sahara occidental. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
En première partie, le changement climatique. Dix ans après la COP de Paris et ses fondamentaux pour changer les choses, c'est à Belèm au Brésil que s'ouvre demain la grande conférence climat. Au coeur des préoccupations, notamment, la forêt. Et la plus vaste, l'Amazonie. Un des 4 reportages que nous lui consacrons porte sur l'archéologie. En cherchant bien, on voit dans cet imbroglio impénétrable de plantes géantes et humides qu'il était pénétré et cultivé il y a des millénaires. Les communautés indigènes avaient des pratiques durables. Leurs terres sont les mieux conservées. ... Le second reportage de notre émission nous emmène au Maroc, pays de culture et d'exportation illégale massive vers l'Europe de cannabis. Par go-fast sur les routes, par camionnettes entières, par bateau, le Maroc approvisionne le Nord. Mais au Maroc, tout en gardant la plante, une alternative est née pour tirer du cannabis des produits normaux, légaux. Amazonie 2/4: une forêt jardinée depuis des millénaires Deuxième épisode de notre série exceptionnelle de Grands Reportages en Amazonie à l'occasion de la COP30 sur le climat au Brésil : nous partons à la rencontre des archéologues brésiliens. Par leur travail, ils nous montrent que l'Amazonie n'est pas une forêt vierge, que les populations autochtones auraient gardée sous cloche. Elle est, au contraire, cultivée depuis des milliers d'années. Quelles sont ces pratiques durables des communautés indigènes ? Pourquoi leurs terres sont les mieux conservées de cette immensité verte ? Un Grand reportage de Lucile Gimberg qui s'entretient avec Jacques Allix. Au royaume du cannabis, la révolution du chanvre légal Le Maroc est réputé à travers le monde entier pour la qualité de sa résine de cannabis. C'est le plus gros producteur de la planète. Problème, jusque-là, seuls les narcotrafiquants en profitaient réellement, exploitant un terroir unique dans le nord du pays. À flanc de montagnes, dans le Rif, les champs de marijuana s'étendent à perte de vue. Il y a quelques années, l'idée a germé dans l'esprit des autorités : extirper cette économie de l'illicite et de l'informel, pour en faire une culture légale. Agriculteurs, coopératives de transformation, exportateurs, une nouvelle filière se déploie. Un Grand reportage de Matthias Raynal qui s'entretient avec Jacques Allix.
Comme chaque dimanche sur RFI, c'est l'heure de découvrir les Têtes d'affiches de Denise Epoté, cette semaine avec Arthur Ponchelet. Dans le palmarès cette semaine, deux innovateurs qui se distinguent par la qualité de leurs travaux, qui font de l'Afrique une terre d'excellence scientifique. Le premier est originaire du Sénégal. Diplômé de l'École nationale supérieure des mines et de la géologie avec une spécialité en physique mécanique, Gayane Faye est titulaire d'un doctorat en télédétection spatiale obtenue à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est le coordonnateur du projet Sensat qui a produit et exploité le premier satellite du Sénégal, « Gaindesat-1A ». Votre seconde tête d'affiche est originaire du Maroc. Ingénieur en construction, Wafa Rhallam est diplômée en génie mécanique et titulaire d'un master en entrepreneuriat de l'INSEEC à Paris. Elle a conçu « SmartGlobe », un logiciel d'informatique pour réduire la consommation et la facture d'énergie.
Notre invité Afrique du jour nous emmène dans le sud du Maroc, aux portes du Sahara. Acteur culturel important, Halim Sbaï est le fondateur et le directeur du festival Zamane. Cet évènement, qui se tiendra du 14 au 16 novembre à M'Hamid El Ghizlane, met en valeur les traditions ancestrales, les cultures du désert et tisse des ponts avec les pays voisins, notamment le Mali en invitant des musiciens importants. Pour cette édition, c'est Vieux Farka Touré, le fils de feu Ali Farka Touré. Halim Sbaï est l'invité Afrique de Guillaume Thibault. À lire aussiMaroc: le festival Zamane a l'ambition de faire revivre les traditions
durée : 00:12:08 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Voilà soixante ans que l'opposant marocain au roi Hassan II, Mehdi Ben Barka, a été enlevé en plein Paris puis assassiné au terme d'une opération impliquant le Maroc, la France, mais aussi Israël... - réalisation : Félicie Faugère - invités : Ronen Bergman journaliste au New York Times
durée : 00:03:34 - Le monde à l'endroit - C'est un conflit parmi les plus anciens au monde qui oppose deux frères ennemis, le Maroc et l'Algérie. Un conflit en train de tourner au bénéfice du premier, avec la bénédiction des Etats-Unis. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Il y a 50 ans, le 6 novembre 1975, des milliers de Marocains entrent sur le territoire du Sahara occidental. Des civils traversent alors la frontière à l'appel du roi Hassan II : c'est la Marche verte. Le chef d'État revendique ce territoire encore sous domination espagnole, estimant qu'il fait historiquement partie du Maroc et qu'il lui a été injustement spolié lors de la colonisation. Cette démonstration de force patriotique et populaire aboutit à la signature des accords de Madrid en 1975 et au retrait des Espagnols. Matthias Raynal a rencontré d'anciens marcheurs. De notre correspondant à Casablanca C'est un reportage radio, mais Ali, 72 ans, tient à répondre à l'interview, entouré de ses reliques. « Ça, c'est le Coran d'époque, c'est avec lui qu'on a récupéré le Sahara. C'était ça notre seule arme, avec ça, le drapeau du Maroc », expose le marcheur de l'époque. Les participants étaient des civils, la marche pacifique. Ali exhibe fièrement son wissam, la médaille qu'il a reçue pour cette marche. Il l'a accrochée au col de sa tunique sahraouie. Le 16 octobre 1975, le roi Hassan II s'adresse à la nation. Il appelle les Marocains à marcher vers le Sahara occidental. Il souhaite que 350 000 personnes s'y rendent pour montrer au monde que son pays n'abandonnera pas ses revendications sur ce territoire. « Au moment du discours, j'étais à la maison, avec ma famille. Il y avait un tel enthousiasme que quand je l'ai entendu, je me suis levé et je leur ai dit : ''je vais partir, notre roi nous demande de récupérer notre terre''. On est parti pour combattre la colonisation, pour poursuivre l'indépendance de notre pays », raconte Ali. Le 6 novembre 1975, l'ordre est donné de traverser la frontière. « On a mis des matelas sur les barbelés pour les mettre à terre. Le drapeau espagnol a été enlevé, on a hissé le drapeau marocain », continue-t-il. Saadia avait seulement 16 ans. Elle se souvient de l'atmosphère qui régnait entre les participants. « On s'est retrouvées entre femmes de tout le Maroc. On était toutes contentes. On n'avait peur de rien. C'était comme si on faisait le pèlerinage ! », explique-t-elle. Elle traversait son pays et rencontrait des Sahraouis pour la première fois. « À Tarfaya, les femmes Sahraouies venaient nous voir, elles venaient passer la journée avec nous dans les tentes, elles étaient contentes qu'on soit là. On s'est liées d'amitié, on passait notre temps ensemble à rigoler, à discuter », poursuit-Saadia. À son retour à Casablanca, elle prit conscience de ce qui venait de se passer. Saadia, Ali et les autres furent accueillis en héros. Tout le monde les attendait. Et partout, se répétaient les mêmes scènes de liesse. À lire aussiSahara occidental : 50 ans après la Marche verte, l'ONU fait évoluer sa position au profit du Maroc
De l'exil à la gloire, Mohammed V a incarné le passage d'un royaume sous tutelle à une nation souveraine. Père de l'indépendance marocaine, il a fait de la monarchie l'âme d'un pays en renaissance. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
(00:00:44) Les Démocrates américains ont retrouvé des raisons d'espérer (00:07:08) Lafarge en Syrie: le pari trop risqué d'une entreprise en zone de conflit (00:12:59) Que change la grande victoire diplomatique du Maroc au Sahara occidental?
On l'a appris mardi soir, le Maroc décrète que le 31 octobre sera une nouvelle fête nationale. En effet, vendredi 31 octobre dernier, à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté une résolution qui prend position pour le plan d'autonomie du Sahara occidental présenté par le Maroc. Pourquoi l'Algérie n'a-t-elle pas pris part au vote ? Quelles sont les options politiques et militaires qui restent pour le Front Polisario ? La politologue Khadija Mohsen-Finan, spécialiste du Maghreb et membre du comité de rédaction de la revue Orient XXI, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Khadija Mohsen-Finan, qu'est-ce qui change avec le vote de vendredi dernier au Conseil de sécurité ? En réalité, ça change beaucoup de choses, parce que c'est ce qu'attendaient les Marocains, c'est-à-dire la reconnaissance par la communauté internationale de ce que Hassan II appelait leur titre de propriété sur le Sahara. Et au moment où plusieurs États, comme les États-Unis, comme la France, comme la Grande-Bretagne, s'apprêtent à investir dans ce territoire, il fallait absolument dépasser, si vous voulez, le fait qu'on était dans un schéma colonial, puisque ce territoire était à décoloniser. Donc, il fallait sortir de ce schéma de colonisateurs et colonisés. Et c'est ce qui a été fait par le vote de vendredi dernier au Conseil de sécurité des Nations unies. Alors, on savait à l'avance que les Américains, les Anglais et les Français allaient voter pour ce plan d'autonomie proposé par le Maroc, mais on ne savait pas ce qu'allaient faire les Russes et les Chinois. Et c'est peut-être ça la nouveauté, non ? Alors les Russes et les Chinois, disons que le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita s'est rendu à Moscou et les Marocains ont eu l'assurance que les Russes pouvaient tout à fait ne pas leur tenir rigueur de la situation. Et très probablement, la dernière mouture du texte de la résolution a été faite pour que les Russes et les Chinois puissent justement s'abstenir et ne pas voter contre, en y ajoutant le terme de « autodétermination ». Ça, c'est très précieux pour les Russes, c'est très précieux pour les Chinois. Mais j'ajouterai que, depuis quelques années, les Russes entretiennent de très bonnes relations avec le Maroc. On n'est plus du tout dans le schéma de la guerre froide. Et c'est donc la première fois que Moscou et Pékin ne disent pas non à un texte qui « estime qu'une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait représenter la solution la plus réalisable » au Sahara occidental ? Absolument. Alors maintenant, on peut s'attendre justement à ce que Russes et Chinois soient attentifs au type d'autonomie qui va être mise en place par le Maroc dans cette région. À lire aussiSahara occidental: le Conseil de sécurité de l'ONU apporte son soutien au plan marocain Pourquoi l'Algérie, qui est membre cette année du Conseil de sécurité, a refusé de prendre part au vote de vendredi ? Alors ça reste quand même très surprenant. Très probablement parce que l'Algérie veut revenir sur la scène régionale et internationale, qu'elle compte beaucoup sur un partenariat économique et stratégique avec Washington, avec les États-Unis et que finalement, elle a peut-être accepté d'être dans ce que certains pourraient appeler la realpolitik. Mais c'est malgré tout une manière de tourner le dos au Front Polisario, à l'autodétermination qu'elle a portée quand même depuis 50 ans. Peut-on parler d'un début de lâchage du Polisario par l'Algérie ? Très probablement parce que, si vous voulez, s'il y a une sortie honorable par ce texte de résolution, personne ne sait ce que vont devenir aujourd'hui les Sahraouis de Tindouf, ce que va devenir la cause sahraouie. Personne n'en parle et je ne pense pas du tout qu'ils vont continuer à être parrainés à être protégés par Alger. Et c'est bien leur inquiétude d'ailleurs. Et dans les dernières déclarations du Front Polisario, on peut entrevoir malgré tout un désespoir. Le ministre des Affaires étrangères du Front Polisario affirme que son mouvement n'acceptera le plan marocain que si la population sahraouie le valide par référendum. Oui, c'est ce qu'il avait dit. Mais si vous voulez, on ne peut pas donner de traduction réelle à ses propos, puisque le Front Polisario seul ne peut pas affronter le Maroc. Et de toutes les manières, il devait attendre l'autorisation d'Alger pour agir sur le plan militaire. Aujourd'hui, vous dites que la balle est dans le camp du Maroc qui doit préciser, qui doit détailler son plan d'autonomie, c'est ça qu'il doit faire ? Peut-être des concessions politiques aussi ? C'est ce que lui impose l'application d'une autonomie réelle. Aujourd'hui, l'autonomie réelle, si on voulait l'appliquer au Maroc, le schéma politique marocain ne le permettrait pas. Il faut qu'il y ait un schéma de décentralisation et de démocratisation de ce pays pour que l'autonomie puisse s'instaurer. Mais ce sont beaucoup de questions. On ne sait pas ce qui va se passer au niveau national marocain et au niveau régional, pour qu'il y ait véritablement une autonomie et que les Sahraouis puissent trouver leur place. À lire aussiLes Marocains fêtent dans les rues la résolution de l'ONU sur le Sahara occidental
Le Maroc est réputé à travers le monde entier pour la qualité de sa résine de cannabis. C'est le plus gros producteur de la planète. Problème, jusque-là, seuls les narcotrafiquants en profitaient réellement, exploitant un terroir unique dans le nord du pays. À flanc de montagnes, dans le Rif, les champs de marijuana s'étendent à perte de vue. Il y a quelques années, l'idée a germé dans l'esprit des autorités : extirper cette économie de l'illicite et de l'informel, pour en faire une culture légale. Agriculteurs, coopératives de transformation, exportateurs, une nouvelle filière se déploie. «Au royaume du cannabis, la révolution du chanvre légal», un Grand reportage de Matthias Raynal.
durée : 00:59:04 - Le 13/14 - par : Bruno Duvic - De la Tanzanie au Soudan en passant par le Cameroun et le Maroc, les crises africaines dominent l'actualité ces dernières semaines mais nous allons essayer dans les prochaines minutes de dresser un tableau plus complexe d'un contient qu'on présente encore trop souvent comme uniforme Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Épisode 2 : Refaire l'histoire. Une conférence historique pour sortir de l'impasse coloniale soutenue par le griot de la jeunesse africaine Tiken Jah Fakoly, où intellectuels et artistes se sont retrouvés pour revisiter la Conférence berlinoise de 1885… quand ils ont partagé le monde. Mais comment refaire l'histoire ? Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination. Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L'artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial. Berlin 2025. À l'initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s'inscrit dans la continuité de l'utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d'un récit alternatif sur l'ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l'action créatrice et les formes de résistance, l'histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d'expérience et un horizon d'attente. Dans ce second épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation, Célestin Monga, (professeur d'économie à Harvard), Simon Njami, (écrivain et commissaire d'exposition) et Yousra Abourabi, (professeure de sciences politiques à l'Université de Rabat). Pour écouter l'épisode 1 c'est ici. Un grand merci à toute l'équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun pour nous avoir accordé ce grand entretien : Valérie Nivelon : En introduction de cet évènement DEBERLINIZATION, vous avez demandé une minute de silence à la mémoire de Lawrence, un jeune Noir tué par des policiers au printemps 2025. Quel lien établissez-vous entre la mort de ce jeune homme et la conférence de Berlin de 1885 ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : La mort de Lawrence est en fait un assassinat. Il a été tué par un policier et ce n'était pas par hasard, en fait, on lui a tiré dessus par derrière. Et la police a essayé de mentir en accusant Lawrence d'avoir attaqué un policier, ce qui s'est avéré faux. Il s'agit en fait de la longue histoire du racisme et de la déshumanisation, dont la Conférence de Berlin est un moment essentiel. Cette rencontre qui a eu lieu ici à Berlin en 1884-85 pour partager le continent africain sans les Africains, sans tenir aucunement compte de leur intérêt, sans aucun respect pour les cultures africaines et encore moins les êtres humains réduits au même niveau de statut que les machines pour travailler dans les plantations afin de créer des ressources pour l'Europe. C'est un acte de déshumanisation qui a été institutionnalisé dans cette conférence et qui a perduré dans les institutions, pas seulement en Europe, mais aussi en Afrique et un peu partout dans le monde. Donc la mort de Lawrence a un lien direct avec cette conférence. Valérie Nivelon : Votre intérêt pour l'impact de la conférence de Berlin sur la déshumanisation des Africains ici en Allemagne, en Europe, mais aussi sur la brutalisation des sociétés africaines remonte-t-il à la création de Savvy Contemporary dont vous fêtez les 15 ans de création ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Oui, c'est une très bonne question d'autant que Savvy a été fondé en 2009 pour une raison très simple, celle de notre invisibilité dans les institutions culturelles allemandes alors que la relation entre le continent africain et l'Europe est très forte. C'était très, très rare de voir les artistes, les penseurs des autres continents ici représentés à Berlin. Donc on a voulu tout simplement créer un espace où on peut présenter les philosophies plurielles du monde, les pensées du monde, les littératures, les poésies du monde. Et donc on a créé un espace qui n'est pas limité à une géographie, mais ouvert à tout le monde depuis Berlin, dont on ne peut pas négliger l'histoire. Des histoires multiples qui coexistent depuis bien avant la colonisation puisque le Royaume de Prusse a déjà des implantations coloniales au XVIIè siècle. Et donc en 2014, pour les 130 ans de la conférence de Berlin, on a invité le curateur camerounais Simon Njami pour imaginer une exposition sur cette histoire et il a fait une proposition qui était géniale «Nous sommes tous les Berlinois». C'était une belle provocation, mais c'était surtout dire : «Si le président américain J.F Kennedy pouvait dire «Je suis un Berlinois» en étant à Berlin pendant quelques heures en 1963 en pleine guerre froide, alors nous autres qui venions d'une Afrique violemment transformée par le Conférence de Berlin, sommes également des Berlinois !» Et on a fait cette exposition et une grande conférence où il y avait des sujets sur les projets, sur la restitution, sur les droits humains etc. Et il était clair que, en 2024-25, il fallait continuer à refaire l'Histoire ! Et ce n'est pas que l'histoire des Africains, c'est l'histoire du monde. Valérie Nivelon : Lorsque vous créez l'espace, Savvy pour inscrire une géographie africaine ici à Berlin. Est-ce que vous vous sentez en communion avec Présence africaine, telle que Alioune Diop l'a conçu, c'est-à-dire pour inscrire un espace géographique africain à Paris à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung Tout à fait. Ça procède du même état d'esprit. Alioune Diop a fondé la revue Présence africaine en 1947 à Paris, mais très vite des publications ont vu le jour sur le continent. Je pense à la revue Abbia, qui a été fondée au Cameroun en 1962, l'une des toutes premières revues de la culture postcoloniale fondée par le professeur Bernard Fonlon, Marcien Towa et Eldridge Mohammadou. Je pense également à Souffles, lancé en 1966 au Maroc, par des jeunes poètes et artistes peintres, mais aussi la Revue Noire, qui est plus récente mais qui était tellement importante pour pouvoir imaginer un lieu de fédération de nos savoirs. C'est dans cette généalogie intellectuelle que nous avons démarré Savvy, pas seulement avec un lieu, des expositions, mais aussi avec une publication Savvy journal. Donc ça, c'est un peu la généalogie intellectuelle de Savvy, sachant que nos références sont beaucoup plus nombreuses. Valérie Nivelon : Ce que je trouve très intéressant, c'est l'affirmation d'une présence africaine par les Africains eux-mêmes. Et vous avez d'ailleurs tenu à rendre hommage à l'un des tout premiers Africains universitaires diplômés ici à Berlin. Est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi vous tenez à ce que l'on se souvienne de lui ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Et bien, nous sommes dans mon bureau ici à Berlin, à la Maison des Cultures du Monde et en face de nous, une peinture d'un jeune Camerounais qui s'appelle Adjani Okpu-Egbe. Et sur cette peinture, on peut lire le nom Anton Wilhelm Amo, personnage tellement important dans notre histoire. Il a été kidnappé au début du XVIIIè siècle, dans son village situé dans l'actuel Ghana, et offert comme cadeau au duc de Brunswick-Lunebourg. Et il a été prénommé Anton comme le duc. Pouvez-vous imaginer qu'un être humain puisse être offert comme un cadeau ? Il a néanmoins reçu une éducation sérieuse et il a étudié au Collège de philosophie à l'Université de Halle. Anton Wilhem Amo est donc un ancien esclave devenu le premier Africain à avoir obtenu un doctorat dans une Université européenne ! Je considère qu'il fait partie de l'histoire de l'Allemagne et de l'Histoire de la philosophie en Allemagne alors qu'il a été effacé de l'histoire de la philosophie de l'Europe pour les raisons que nous connaissons tous. Mais c'est notre devoir de rendre visible son travail. Donc, en 2020, j'ai fait une exposition qui s'appelait The Faculty of Sensing, pour rendre hommage à l'une de ses thèses, et pour moi, c'était important. Pas seulement de faire connaitre sa biographie, mais aussi sa pensée. Et on a invité une vingtaine d'artistes de partout, du monde, et 90% n'avaient jamais entendu parler d'Anton Wilhem Amo.. ce n'est plus le cas ! Valérie Nivelon : Savvy Contemporary a été une expérience intellectuelle et artistique prémonitoire et quinze ans après sa création, vous dirigez La maison des cultures du monde et vous êtes également le premier Africain à diriger une institution culturelle européenne de cette envergure. 140 ans après le Conférence de Berlin, vous avez choisi de créer l'événement DEBERLINIZATION. Pourquoi avez-vous sollicité la présence de Mansour Ciss Kanakassy, à l'origine de ce concept ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Je connais le travail de Mansour Ciss Kanakassy depuis longtemps et Mansour, qui est Sénégalais, a proposé un laboratoire de DEBERLINIZATION et sur l'affiche qu'il a créée pour l'annoncer, on peut voir la porte de Brandenburg à Berlin et la carte de l'Afrique. Et dans les différentes manifestations dans lesquelles il se produit, il propose ses billets AFRO, monnaie commune africaine qu'il a inventée en réponse au CFA. Son projet artistique est à la fois très provocateur et très concret, d'avant-garde. Comme James Baldwin le disait. «Quel est le rôle de l'artiste, c'est de poser des questions à des réponses qui sont déjà là». Et la question la plus importante du XXè siècle et XXIè siècle, c'est une question d'économie en fait et des moyens d'échange. Donc la monnaie. Mais comme vous le savez, la plupart des pays en Afrique francophone utilisent cette monnaie coloniale qui s'appelle le CFA. Pourtant, depuis l'indépendance, les grands politiciens panafricanistes comme Nkrumah, comme Olympio, comme Sankara ont toujours dit que l'Afrique ne peut sortir de la domination coloniale sans créer sa propre monnaie. Et ces nationalistes ont été soit renversés, soit assassinés. Donc on en est là. Les politiciens parlent, mais les artistes font. Mais la monnaie est aussi un vecteur de savoir, une archive. Donc si vous regardez les billets AFRO de Mansour, vous voyez l'image de Cheikh Anta Diop. Vous voyez l'image de Kwame Nkrumah. Vous voyez l'image de Sankara, de Bathily, d'Aminata Traoré, de celles et ceux qui ont œuvré pour le monde africain. Valérie Nivelon : Est-ce que vous pouvez nous parler de votre conception de la culture ici à la Maison des cultures du monde, vous incarnez une présence africaine ici à Berlin, vous avez une responsabilité en tant que directeur d'une institution culturelle, que revendiquez-vous dans votre façon de penser cette DEBERLINIZATION ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : La DEBERLINIZATION ne peut avoir un sens uniquement si c'est une expression pluridisciplinaire. Bien sûr, on a invité un économiste comme Célestin Monga, mais également des personnalités du monde de la culture.. Ça a toujours été important dans ma pratique de faire savoir que l'Université n'a pas le monopole de la fabrique des savoirs. Des artistes comme Tiken Jah Fakoly ou Didier Awadi sont des grands intellectuels aussi. Et ils arrivent à dire des choses que beaucoup d'autres personnes ne peuvent pas dire. J'ajoute qu'il a toujours été important pour moi de travailler dans l'univers de la poésie car les poètes nous donnent des clés de lecture pour pénétrer l'opacité du monde. Mais on invite aussi les scientifiques, les philosophes… je cherche à orchestrer un discours choral, polyphonique et pluridisciplinaire !!! C'est ma conception de la culture. Ce que nous avons souhaité avec Franck Hermann Ekra et Ibou Coulibaly Diallo (co-commissaires de DEBERLINIZATION ), c'est penser les archives du futur, je veux dire créer de nouvelles archives. Le projet DEBERLINIZATION a l'ambition d'impulser le remembrement de l'Afrique qui a été démembrée à Berlin en 1885, découpée, déchiquetée. Le Professeur Mamadou Diouf a parlé de la berlinization comme d'un déracinement profond. Donc ce qu'on a essayé de faire, c'est d'amener cette complexité ici à HKW, un lieu où on peut réfléchir. En ce qui me concerne, je veux passer le reste de ma vie à réfléchir à ce que veut dire être humain. Bon anniversaire à Savvy contemporary. Découvrir La maison des cultures du monde et le programme Deberlinization. À paraître : - Deberlinization – Refabulating the World, A Theory of Praxis - Deberlinization - Les presses du réel (livre). À lire : Le pari acoustique de Tiken Jah Fakoly. À écouter : Le concert acoustique de Tiken Jah Fakoly enregistré par RFI Labo salle Pleyel à Paris.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'aide internationale à Madagascar et les tensions entre le Pakistan et l'Afghanistan. Mali : nouvelle attaque du Jnim près de la capitale Un convoi de transport et de gasoil pas loin de Bamako a été attaqué par le Jnim. Comment les jihadistes ont-ils pu mener une attaque d'une telle ampleur à seulement quelques kilomètres de la capitale, pourtant censée être une zone sécurisée ? Quelle est la stratégie réelle du Jnim ? Avec Seidik Abba, journaliste, écrivain, président du Centre international d'études et de réflexion sur le Sahel (CIRES). Auteur de « Mali/Sahel: notre Afghanistan à nous ? » (Impact éditions). Madagascar : l'aide internationale en danger ? Après la prise du pouvoir par les militaires à Madagascar, l'aide internationale pourrait être coupée. Jusqu'à quel point le pays est dépendant des financements internationaux ? Avec Claire Fages, journaliste au service économie de RFI. Pakistan/Afghanistan : des pourparlers sans issue Les pourparlers pour une trêve entre le Pakistan et l'Afghanistan ont échoué. Comment expliquer l'échec de ces négociations ? Ces tensions pourraient-elles mener à une « guerre ouverte » entre les deux pays ? Avec Gilles Boquérat, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique. Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, les difficultés des internautes à obtenir des billets pour les matchs de la CAN 2025 au Maroc.
Radio Foot internationale à 16h10-21h10 T.U. au programme de l'émission ce mercredi : - La Bundesliga. 24 points sur 24, 30 buts inscrits pour 4 encaissés, début de saison parfait pour le Bayern. ; - Lamine Yamal sous surveillance. ; - Foot féminin, pas de nouvelle finale de Ligue des nations pour les Françaises. La Bundesliga. 24 points sur 24, 30 buts inscrits pour 4 encaissés, début de saison parfait pour le Bayern. Les dirigeants ont prolongé le contrat du coach Vincent Kompany jusqu'en 2029. Le Belge a permis au Rekordmeister de retrouver sa suprématie. Depuis le passage de Pep Guardiola, (2013-2016), aucun technicien ne s'est installé dans la durée. - Un grand espoir pour les Roten. Le milieu Lennart Karl, passé par le centre de formation. - Leipzig et Stuttgart sur le podium. Lors de la 8è journée, les Saxons ont écrasé Augsbourg, ne devancent Stuttgart que d'un point au classement Les « Schwaben » vainqueurs de Mayence. Dortmund et Leverkusen talonnent le VfB. Lamine Yamal sous surveillance. Les sorties médiatiques du joyau de la Masia ont fait parler. On attendait le champion, mais on ne l'a pas vu lors du Clásico. Sa condition physique inquiète, le Barça veut d'abord régler ses pépins physiques, mais aussi cadrer sa communication pour le recentrer sur le terrain, et l'éloigner du tumulte médiatique. Foot féminin, pas de nouvelle finale de Ligue des nations pour les Françaises. Comme à l'Euro, elles ont été barrées par les Allemandes hier à Caen. Une Mannschaft plus réaliste ? Des Bleues pas assez efficaces, pas assez physiques, qui passent encore à côté... - CAN féminine, 12 nations qualifiées pour le Maroc, mais pas les Ivoiriennes, sorties par le Sénégal, ni les Camerounaises, éliminées par l'Algérie, et qui loupent encore le rendez-vous continental. Pour débattre avec Olivier Pron : Naïm Moniolle, David Lortholary et Nicolas Vilas. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.
durée : 00:58:00 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Qu'ils habitent les grandes métropoles bien intégrées ou les villes moyennes plus marginalisées du pays, les Marocains qui ont rejoint le mouvement de la GenZ212 depuis le mois de septembre dénoncent tous un Maroc à deux vitesses et réclament plus d'égalité dans l'accès aux services publics. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Nadia Hachimi Alaoui Professeure en science politique à l'Université Internationale de Rabat; Walid Cherqaoui doctorant en sciences politiques à l'Institut d'Histoire du Temps présent (CNRS/Paris 8), vice-président de l'association Relais prison société; Lina Benchekor doctorante en sciences politiques à l'université Aix-Marseille