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« A Tusson, cet été la Galery Ephémère pousse les murs et élargit l'horizon. Le 17 juillet, venez découvrir notre soirée Afrique ! Trois concerts, un […]
En France, en 2025, onze familles ont assigné en justice le réseau social TikTok pour avoir exposé leurs enfants à des contenus en lien avec le suicide, l'automutilation et les troubles alimentaires. Parmi ces familles, deux sont endeuillées après le suicide de deux jeunes filles. Les réseaux sociaux sont souvent pointés du doigt pour expliquer l'augmentation des troubles psychiques chez les adolescents et jeunes adultes. Ils peuvent également agir comme des amplificateurs de troubles déjà existants. De plus, la haine en ligne est un facteur de risque important de suicide chez les jeunes. Quel impact ont les réseaux sociaux sur la santé mentale ? Comment les troubles psychiques peuvent-ils être amplifiés par les réseaux sociaux et les algorithmes ? Quels sont les troubles les plus souvent intensifiés par ces derniers ? Comment les prévenir ? Anne-Victoire Rousselet, psychologue et psychothérapeute spécialisée en Thérapie Comportementale et Cognitive, au Centre hospitalier Sainte-Anne, à Paris Yann Vivette Tsobgni, psychologue et chercheure dans le domaine de la santé mentale en Afrique et dans les communautés africaines à l'étranger, créatrice de la page Facebook « Noire & Psy » et auteure du livre Noire et psy, la santé mentale dans les communautés africaines (autoédition). Un reportage de Raphaëlle Constant. Programmation musicale : ► Drugdealer, Kate Bollinger – Pictures of you ► Didi B, Alpha Blondy – The top.
En France, en 2025, onze familles ont assigné en justice le réseau social TikTok pour avoir exposé leurs enfants à des contenus en lien avec le suicide, l'automutilation et les troubles alimentaires. Parmi ces familles, deux sont endeuillées après le suicide de deux jeunes filles. Les réseaux sociaux sont souvent pointés du doigt pour expliquer l'augmentation des troubles psychiques chez les adolescents et jeunes adultes. Ils peuvent également agir comme des amplificateurs de troubles déjà existants. De plus, la haine en ligne est un facteur de risque important de suicide chez les jeunes. Quel impact ont les réseaux sociaux sur la santé mentale ? Comment les troubles psychiques peuvent-ils être amplifiés par les réseaux sociaux et les algorithmes ? Quels sont les troubles les plus souvent intensifiés par ces derniers ? Comment les prévenir ? Anne-Victoire Rousselet, psychologue et psychothérapeute spécialisée en Thérapie Comportementale et Cognitive, au Centre hospitalier Sainte-Anne, à Paris Yann Vivette Tsobgni, psychologue et chercheure dans le domaine de la santé mentale en Afrique et dans les communautés africaines à l'étranger, créatrice de la page Facebook « Noire & Psy » et auteure du livre Noire et psy, la santé mentale dans les communautés africaines (autoédition). Un reportage de Raphaëlle Constant. Programmation musicale : ► Drugdealer, Kate Bollinger – Pictures of you ► Didi B, Alpha Blondy – The top.
Etienne Fakaba Sissoko est un économiste malien, professeur à l'université de Bamako et voix critique de la Transition. Après avoir publié fin 2023 un livre dans lequel il dénonçait la « propagande » des autorités de transition, Etienne Fakaba Sissoko a été condamné notamment pour « atteinte au crédit de l'État » et a passé un an en prison. Etienne Fakaba Sissoko avait déjà été emprisonné pendant six mois, deux ans plus tôt, sans aucune condamnation.Libéré fin mars, Etienne Fakaba Sissoko est désormais exilé, de passage en France. Tenir, témoigner, lutter : durant sa détention, le chercheur a écrit plusieurs livres dont Le trône des illusions (mai 2025, L'Harmattan). Un roman, une fiction, où le Mali de transition transparaît à chaque page. Les personnages et les situations collent au réel… sauf pour la fin, où l'auteur imagine la chute du régime. Etienne Fakaba Sissoko est l'invité Afrique de RFI, au micro de David Baché. RFI : Votre roman se passe dans le pays imaginaire de Gayma, sous un régime militaire putschiste autoritaire, le protagoniste Sabu est « un professeur devenu résistant », qui comme vous écrit, dénonce, est emprisonné… Je ne fais pas la liste des personnages dont on reconnaît facilement à qui ils correspondent : pourquoi avoir écrit un roman, et pas un essai politique sur le Mali de transition ? Etienne Fakaba Sissoko : Déjà, le fait de me retrouver en prison était dû à un essai politique que j'avais écrit : « Propagande, agitation, harcèlement, la communication gouvernementale sous la transition militaire ». Et donc, puisque la lutte aussi, c'est des phases, j'ai voulu essayer autre chose que d'appeler les choses par leur nom, tout en laissant la possibilité au lecteur de savoir exactement à quoi on fait référence. À lire aussiMali: après un an passé en détention, l'universitaire Étienne Fakaba Sissoko a été libéré Vous décrivez dans votre livre des scènes très touchantes, en prison, qui réunissent d'anciens ministres et des jeunes militants, avec des discussions politiques, des désaccords, mais aussi un amour de la patrie et une forme de fraternité. C'est-ce que vous avez vécu, dans la prison de Kenioroba ? Aujourd'hui effectivement oui, lorsqu'on pense à ces moments douloureux, je pense encore Adama Ben Diarra dit « Ben le cerveau », je pense à Ras Bath, à « Rose la vie chère », Clément Dembélé, Kalilou Doumbia, Adama Sangaré, l'ancien maire de Bamako… tous ces résistants qui se retrouvent aujourd'hui en prison et qui ont été des soutiens mutuels. On vivait les mêmes injustices, les mêmes privations de liberté et donc la seule alternative pour tenir, c'était justement de se nourrir de ces rêves pour le pays et surtout de ces débats que nous avions au quotidien. Donc c'était une fraternité effectivement, comme vous le dites, mais c'était surtout des moments profonds de réflexion pour l'avenir de notre nation. À lire aussiMali: l'économiste Etienne Fakaba Sissoko attend toujours son procès en appel Vous définissez le régime militaire de Gayma, le pays de votre roman, comme « un empire de répression et d'illusion ». C'est ce que vous pensez de la Transition malienne ? Pas que de la transition malienne. De toutes les transitions aujourd'hui au Sahel : que le lecteur soit du Niger, du Burkina ou du Mali, il saura retrouver les traits des pays qui répriment les libertés fondamentales, les libertés individuelles, qui dissolvent les partis politiques. Des régimes autoritaires qui se donnent des mandats à durée indéterminée, qui n'acceptent plus la critique et qui, finalement, se retrouvent dans des pays divisés où les populations se regardent en chiens de faïence. Et tout cela dans un contexte d'insécurité, de pauvreté extrême. Et l'illusion ? L'illusion, c'est le fait de croire que tout cela peut perdurer. Le fait de croire qu'avec la répression, on puisse se maintenir au pouvoir pour 5 ans, pour 10 ans, sans résultat probant. L'illusion, c'est surtout de penser que les populations resteront dans cette situation-là. Et aujourd'hui, nous sommes dans cette illusion-là qui est entretenue par nos autorités militaires, qui ont pris goût aux délices du pouvoir. L'illusion, c'est tout le narratif qui est présenté aujourd'hui aux populations. La question de la lutte contre l'insécurité. Nous avons suivi Kayes qui est tombée… À lire aussiMali: la Cour d'appel confirme la condamnation et la peine de prison d'Étienne Fakaba Sissoko Les attaques jihadistes tout le long de la frontière sénégalaise et mauritanienne, et notamment dans cette ville de Kayes. Exactement, et ces sept attaques qui se sont tenues simultanément dans ces régions-là montrent combien l'insécurité a gagné du terrain. Mais quand vous écoutez les autorités, vous avez l'impression que tout se passe bien. L'illusion, c'est surtout de dire qu'au Mali tout va bien, alors que les populations n'ont pas à manger trois fois par jour. L'illusion, c'est surtout de croire que nous avons un pays qui se développe lorsque que la moindre des choses qui est l'électricité, nous ne l'avons pas. Donc oui, l'illusion, c'est le narratif servi par les autorités maliennes actuellement. Dans votre livre, les habitants ont peur et n'osent pas critiquer le régime. Est-ce que c'est vraiment le cas, selon vous, au Mali ? Est-ce que la Transition n'est pas populaire, malgré les difficultés ? Si la Transition était populaire, elle aurait organisé les élections, comme elle a organisé le référendum il y a quelques années. Lorsqu'on est populaire, on n'a pas peur de se confronter au suffrage universel. Les militaires qui sont au pouvoir ne vont pas aux élections parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas le soutien du peuple malien. Le rejet est tel que c'est impossible aujourd'hui pour les autorités actuelles, notamment Assimi Goïta, de se confronter au suffrage universel. Mais les objectifs de la Transition : sécuriser le pays, faire du Mali un pays souverain qui décide pour lui-même, ce ne sont pas des objectifs légitimes ? Des objectifs légitimes oui, mais lorsqu'on a passé cinq ans déjà dans une transition et qu'on n'est pas arrivé à lutter contre l'insécurité et que finalement, on se retrouve dans une situation où c'est l'inverse : l'insécurité qui était d'abord concentrée au nord s'est retrouvée au centre et aujourd'hui, c'est tout le pays, y compris le sud, le sud-ouest, qui sont touchés par l'insécurité. Donc en l'absence de résultats, on ne peut pas confier encore un mandat supplémentaire. C'est pourquoi je dis : quels que soient les objectifs que ces autorités-là vont présenter au peuple malien, ils ont échoué, ils doivent partir. De gré ou de force. À lire aussiMali: la Cour d'appel confirme la condamnation et la peine de prison d'Étienne Fakaba Sissoko Votre livre devient véritablement fiction lorsque le peuple se soulève et finit par renverser le tyran. Vous racontez une insurrection populaire, que vous appelez « la grande convergence », dans les villes et les campagnes, avec des réunions clandestines, et aussi le soutien de militaires désabusés… Ce que vous écrivez, on comprend que c'est peut-être ce que vous souhaitez. Est-ce que vous pensez vraiment que ça peut se passer comme ça ? C'est un vœu pour certains, mais pour moi, c'est un travail. C'est un travail de rassemblement, un travail de discussion, un travail de dialogue avec tous ceux qui aujourd'hui sont des acteurs importants de la stabilité du Mali. Je parle des partis politiques, je parle des groupes armés, qu'ils soient des groupes armés avec des revendications politiques ou des groupes armés avec d'autres types de revendications… Les rebelles et les djihadistes, pour traduire. Absolument. Il faut discuter avec tout le monde, arrêter de faire le faux-fuyant et penser que la guerre à elle seule peut amener la paix dans notre pays. Nous l'avons expérimenté depuis 2012. Jusqu'à maintenant, la situation continue de se détériorer. Il faut trouver autre chose. Vous êtes longtemps resté au Mali, malgré les risques. Vous en avez payé le prix, en séjournant longuement en prison. À présent que vous êtes sorti, vous êtes de passage en France, qu'est-ce que vous allez faire ? Je vais continuer à échanger avec les différents acteurs, tous ceux qui aujourd'hui estiment que le Mali a assez souffert sous cette dictature-là, tous ceux qui adoptent comme principe que la démocratie est la seule voie qui vaille au Mali et qu'il faut se battre pour arracher le pays des griffes de ces militaires actuellement au pouvoir. À lire aussiMali: le procès en appel de l'économiste Étienne Sissoko débute à Bamako
La toponymie, la première fois que j'ai lu ce mot je n'avais pas idée de ce dont il s'agissait, encore aujourd'hui j'ai des questions rien qu'à l'évoquer. La toponymie, ou l'art de nommer les lieux, constitue un enjeu central dans les relations internationales, à la croisée de la géopolitique, de la mémoire collective, de la diplomatie et de la décolonisation. Elle façonne la manière dont les territoires sont perçus, revendiqués, administrés, et parfois contestés. Un sujet ardu en somme qui mêle culture générale, géographie, politique, histoire, traditions, colonisation, etc. Un sujet qui en regroupent d'autres en somme. Pour en dessiner les contours concrets, nous allons aborder différentes situations, différents lieux et territoires, marqués de leur complexité : dit-on le Proche-Orient ou le Moyen-Orient ? faut-il parler du golfe du Mexique ou du gulf of America. Envisageons donc ensemble les enjeux de la toponymie dans les relations internationales Pour ce faire, nous recevons À NOUVEAU Franck Vermeulen. Franck Vermeulen, vous êtes est Diplomate de carrière depuis plus de 30 ans dont une vingtaine d'années de service à l'étranger principalement au Moyen Orient mais aussi en Europe et en Afrique. Vous avez notamment exercé des fonctions de chef de poste comme consul général de France mais aussi des fonctions politiques comme rédacteur au quai d'Orsay ou comme conseiller d'ambassade ou conseiller culturel.
Le Processus de Kimberley (PK), adossé à l'ONU, a été créé en mai 2000 du constat de conflits importants sur le continent africain liés ou alimentés par la production du diamant. À l'époque, particulièrement en Angola et en Sierra Leone. Près de 25 ans plus tard, le dernier embargo sur la vente de diamants qui était imposé à la Centrafrique est levé. Dans un récent rapport, the International Peace Information Service (IPIS) s'interroge sur l'avenir de ce Processus. L'IPIS est très critique quant aux résultats obtenus par l'embargo en Centrafrique. Pour le chercheur Hans Merket rédacteur du rapport, sa levée pose en plus la question de son avenir. « On peut se demander aujourd'hui quelle est encore la responsabilité du Processus de Kimberley, s'il n'a pas été capable d'avoir un impact positif dans le seul pays où elle reconnaît encore des diamants de conflit ? Qu'est-ce qu'on peut encore attendre du PK dans d'autres circonstances ? », se questionne le chercheur. « Pour le PK, la levée de l'embargo veut aussi dire que, aujourd'hui, il ne reconnaît pas de diamants de conflits ailleurs au monde. Et donc ça reste un système assez coûteux, assez intensif. On a des réunions deux fois par an pour une semaine, avec deux cents représentants des différents pays. Mais pour discuter quoi encore ? Donc, je pense que ça, c'est vraiment une question qu'on doit se poser, quelle est encore la pertinence et le futur de ce système et de ce Processus de Kimberley ? », s'interroge Hans Merket. Le Processus de Kimberley réunit les représentants des États, de l'industrie du diamant et de la société civile. Jimmy Hamuli est le point focal Afrique centrale de la Coalition de la société civile du Processus de Kimberley : « Aujourd'hui, on peut dire que le PK a contribué à réduire les financements des groupes armés par les diamants. Mais on ne peut pas dire complètement que le PK a éradiqué tous les conflits dans le secteur du diamant ». À lire aussiCentrafrique: malgré la levée de l'embargo, le diamant peine à briller Élargir la définition du PK ? Pour la société civile, le processus de Kimberley a encore toute sa raison d'être si les définitions et critères du PK sont élargis. La coalition a d'ailleurs fait des propositions en ce sens. « Nous voulons que la définition ne se limite pas seulement aux diamants de conflit, mais qu'elle aille plus loin, qu'elle considère toutes les questions liées aux acteurs et aux actes qui sont posés par ces acteurs dans le secteur du diamant. Nous avons tous les types d'acteurs armés et non armés, étatiques et non étatiques. Cela ne permet pas d'être sûr que les diamants issus des zones où ces acteurs sont présents ne sont pas entachés par des conflits », détaille Jimmy Hamuli. « Le Processus de Kimberley, je pense, devrait jouer ce rôle de prévention. En dehors des guerres, il y a toutes formes de violations des droits humains, des tueries, des violations des droits environnementaux des communautés qui doivent être en tout cas prises en compte dans la nouvelle définition », estime le représentant de la coalition. À Rio, les Brics ont réaffirmé leur soutien au Processus de Kimberley. Ils affirment vouloir poursuivre leur examen de mécanismes pour promouvoir le développement durable du commerce de diamants, mais également de « métaux précieux ». À lire aussiLe secteur du diamant s'unit pour redorer l'image des pierres naturelles
Pour ce nouveau numéro des quartiers d'été à Aix-en-Provence, Sur le pont des arts est au Festival International d'Art Lyrique, l'un des grands rendez-vous de la saison très apprécié des connaisseurs d'opéra. Au Festival d'Aix, on entend bien sûr le Don Giovanni de Mozart ou de la Callisto de Cavalli adapté des Métamorphoses d'Ovide, mais on entend aussi l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, l'OJM, qui présentera le 21 juillet au Grand Théâtre de Provence une composition collective créée avec un quintet de jeunes sous la direction du compositeur Fabrizio Cassol. Et puis résonne aussi au Festival d'Aix une voix superbe venue de Syrie, celle de Waed Bouhassoun, prodige du Oud qui présente elle aussi une création. Wahed Bouhassoun, oudiste, chanteuse et compositrice, Fabrizio Cassol, compositeur et mentor de la session de composition collective, et Pauline Chaigne, directrice adjointe de l'OJM, sont les invités de Sur le pont des arts. L'OJM est à écouter au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence le 21 juillet 2025. Wahed Bouassoun se produira le 3 août 2025 à Saint Amand de Coly dans le cadre du Festival du Périgord Noir. Au programme de l'émission : ► Playlist du jour - Rabih Abou-Khalil - Sahara - Ya Baba feat. French Montana - Dystinct.
Pour ce nouveau numéro des quartiers d'été à Aix-en-Provence, Sur le pont des arts est au Festival International d'Art Lyrique, l'un des grands rendez-vous de la saison très apprécié des connaisseurs d'opéra. Au Festival d'Aix, on entend bien sûr le Don Giovanni de Mozart ou de la Callisto de Cavalli adapté des Métamorphoses d'Ovide, mais on entend aussi l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, l'OJM, qui présentera le 21 juillet au Grand Théâtre de Provence une composition collective créée avec un quintet de jeunes sous la direction du compositeur Fabrizio Cassol. Et puis résonne aussi au Festival d'Aix une voix superbe venue de Syrie, celle de Waed Bouhassoun, prodige du Oud qui présente elle aussi une création. Wahed Bouhassoun, oudiste, chanteuse et compositrice, Fabrizio Cassol, compositeur et mentor de la session de composition collective, et Pauline Chaigne, directrice adjointe de l'OJM, sont les invités de Sur le pont des arts. L'OJM est à écouter au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence le 21 juillet 2025. Wahed Bouassoun se produira le 3 août 2025 à Saint Amand de Coly dans le cadre du Festival du Périgord Noir. Au programme de l'émission : ► Playlist du jour - Rabih Abou-Khalil - Sahara - Ya Baba feat. French Montana - Dystinct.
Et si apprendre la bourse devenait un levier d'émancipation pour des millions de personnes ?
Kaolin, karité, ricin, coco, baobab, mais aussi safou ou katafray... le continent africain est riche de plantes et de ressources naturelles utilisées dans les rituels beautés. Entre produits traditionnels et cosmétiques modernes, quels produits choisir ? Les traditions ancestrales n'empêchent pas la modernité. De plus en plus de marques, créées en Afrique ou par ses diasporas, utilisent des ingrédients naturels encore méconnus en dehors du continent, aux nombreuses vertus, notamment de résister aux températures extrêmes. Une panoplie de nouveaux actifs alliés à de nouvelles formules, pour des produits plus agréables à utiliser. Des marques qui surfent aussi sur l'envie des consommatrices et consommateurs d'utiliser des cosmétiques naturels, plus vertueux pour l'environnement et leur santé. Avec un marché mondial estimé à 613 milliards d'euros en 2031, les produits de beauté africains ont déjà quelques arguments pour bousculer le secteur. Après la K-Beauty, place à la A-beauty ? Avec : • Marie-Jeanne SERBIN-THOMAS, rédactrice en chef du magazine Brune. • Imen JERBI AZAIEZ, Docteur en Pharmacie, Fondatrice de l'entreprise international CosmeTech Innovation Hub (ICIH) et co-fondatrice de la marque JAINA PARIS. • Diane NIGNAN, co-fondatrice du concept store Ivoire & Ben à Paris. • Codou CISSE, co-fondatrice de la Maison de la CosmEthique, une association qui soutient et accompagne les entrepreneurs de la cosmétique éco-responsable. En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Cette semaine, rencontre avec Emmanuel Monthe Siewe Programmation musicale : ► Maradona - Agatchu ► Que le coeur - Victor Solf
Aujourd'hui, intéressons-nous au bonnet d'Amilcar Cabral. Le dirigeant indépendantiste, originaire du Cap-Vert, qui a mené la lutte pour l'indépendance dans le maquis de la Guinée-Bissau, est connu pour cette coiffe qu'il portait très souvent. Ce qui est moins connu, c'est que ce bonnet portait un message essentiel pour la lutte du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), et qu'il a servi à abriter des protections magiques. C'est devenu une image iconique. Le célèbre indépendantiste Bissau-Guinéen Amilcar Cabral coiffé de son bonnet « Suwiya » aux motifs caractéristiques. Ce bonnet, selon la tradition du mouvement indépendantiste de Cabral, le PAIGC, lui a été remis par Toumani Seidi, un paysan de Morès, dans le nord de la Guinée-Bissau. Le chef indépendantiste l'a alors adopté pour ressembler à un mandingue de la région de Oio. Avec un objectif bien précis : faire oublier ses origines capverdiennes, rallier à lui les populations rurales... Comme le raconte le fils de Toumani Seidi, Keba Seidi : « Cabral fut obligé de porter le bonnet, car à cette époque de la mobilisation pour la lutte armée, les gens étaient très réticents. Ils considéraient Cabral comme un Portugais. Et mon père, Toumani Seidi, avait peu d'arguments pour convaincre sa communauté. Il a donc trouvé une astuce : habiller Cabral comme un mandingue, en lui faisant porter un bonnet. C'est d'ailleurs son propre bonnet qu'il a remis à Cabral. "Pour convaincre ma communauté, lui a-t-il dit, je te ferai porter ce bonnet de laine". Ainsi, tu seras vu comme un pur Guinéen, car on n'a jamais vu un Blanc porter un bonnet, encore moins un capverdien, pendant 500 ans de présence coloniale. Qui dirait que Cabral n'est pas un pur Guinéen en voyant un bonnet solidement vissé sur sa tête ? » À écouter aussiAmilcar Cabral et Maria Helena, de l'intime au politique Le bonnet est également devenu au fil de la lutte le réceptacle de protections mystiques. Mario Sissoco, historien et responsable des archives du PAIGC : « À l'issue de la majorité, il avait introduit un petit grigri dans le bonnet. C'est le bonnet, avec ce contenu, qui le préservait de toute trahison, de tout complot, des balles de l'ennemi. Il était invulnérable ». Mario Sissoco rappelle que le soir de son assassinat, le 20 janvier 1973 à Conakry, Amilcar Cabral était allé à une réception diplomatique et ne portait donc pas le bonnet. Y a-t-il par ailleurs un lien entre la coiffe de Cabral et le soutien que la République Tchèque apportait à l'époque à la lutte du PAIGC ? Deux faits sont troublants. Un bonnet traditionnel tchécoslovaque qui porte le nom de Smiovka ressemble fort à celui de Cabral… Par ailleurs, la documentariste Violette Deffontaines, qui enquête sur cette histoire, a retrouvé des archives mentionnant l'envoi par Prague de bonnets aux maquis du PAIGC. VidéoQue reste-t-il de l'héritage de Amílcar Cabral ? ► Webdocumentaire : des documents exceptionnels sur le leader anticolonial Amilcar Cabral
Kaolin, karité, ricin, coco, baobab, mais aussi safou ou katafray... le continent africain est riche de plantes et de ressources naturelles utilisées dans les rituels beauté. Entre produits traditionnels et cosmétiques modernes, quels produits choisir ? Les traditions ancestrales n'empêchent pas la modernité. De plus en plus de marques, créées en Afrique ou par ses diasporas, utilisent des ingrédients naturels encore méconnus en dehors du continent, aux nombreuses vertus, notamment de résister aux températures extrêmes. Une panoplie de nouveaux actifs alliés à de nouvelles formules, pour des produits plus agréables à utiliser. Des marques qui surfent aussi sur l'envie des consommatrices et consommateurs d'utiliser des cosmétiques naturels, plus vertueux pour l'environnement et leur santé. Avec un marché mondial estimé à 613 milliards d'euros en 2031, les produits de beauté africains ont déjà quelques arguments pour bousculer le secteur. Après la K-Beauty, place à la A-beauty ? Avec : • Marie-Jeanne Serbin-Thomas, rédactrice en chef du magazine Brune • Imen Jerbi Azaiez, docteur en Pharmacie, fondatrice de l'entreprise internationale CosmeTech Innovation Hub (ICIH) et co-fondatrice de la marque JAINA PARIS • Diane Nignan, co-fondatrice du concept store Ivoire & Ben à Paris • Codou Cissé, co-fondatrice de la Maison de la CosmEthique, une association qui soutient et accompagne les entrepreneurs de la cosmétique éco-responsable. En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot. Cette semaine, rencontre avec Emmanuel Monthe Siewe. Programmation musicale : ► Maradona - Agatchu ► Que le coeur - Victor Solf.
Si tu es entrepreneur, corrige ça et tu gagneras beaucoup d'argent !J'ai rencontré récemment une société qui voulait lever 100k€. Super ambition, non ? Mais voilà, après audit, on découvre qu'elle était active dans l'ameublement, la santé, et l'éducation. Le problème ? Aucune clarté stratégique. Les investisseurs fuient devant ce type de confusion.Beaucoup d'entrepreneurs pensent qu'élargir leur activité tôt, c'est multiplier leurs chances. En réalité, c'est souvent la meilleure façon de diluer leur force et compromettre leur performance.Comment savoir si c'est le bon moment de diversifier ?Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimeriez gagner un abonnement d'un an au Bottin Mondial, le site d'Aurélie ? Rendez-vous sur le compte instagram du podcast @frenchexpatlepodcast pour tenter votre chance !Aurélie Barrial est une vraie globe-trotteuse : elle a vécu dans huit pays avec sa famille, sur quatre continents. De son enfance à La Réunion à sa vie actuelle à Atlanta, elle nous raconte un parcours de vie marqué par des expériences aussi fortes qu'inattendues. Elle évoque notamment l'insécurité vécue en Afrique du Sud, cette nuit où leur maison a été attaquée, mais aussi le choc de découvrir la maladie grave de son fils tout juste né.Avec beaucoup de générosité et d'humilité, Aurélie partage son chemin de résilience, ses choix d'expatriation en famille, son regard sur les systèmes de santé, et la manière dont elle s'est reconstruite grâce à l'action, notamment en lançant le Bottin Mondial, un annuaire en ligne pour les professionnels français à l'étranger. Un témoignage bouleversant et inspirant, à l'image de cette femme profondément humaine.Retrouvez le Bottin Mondial : https://lebottinmondial.com/French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d'écoute : Spotify, Apple Podcast, Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, Amazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Paul Biya sera donc candidat à sa propre succession en 2025. À 92 ans, le président camerounais briguera un nouveau mandat, son huitième, après plus de quatre décennies au pouvoir. L'annonce suscite de nombreuses réactions, notamment à Yaoundé, comme nous l'explique notre correspondant sur place, Marcel Amoko.
Ce lundi 14 juillet, le refus du Nigeria à la pression exercée par Donald Trump sur plusieurs pays d'Afrique pour qu'ils acceptent d'accueillir des immigrés expulsés des États-Unis a été abordé par Caroline Loyer dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Sandra Gandoin, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
S'il est classé par son éditeur parmi les romans, Zam-Zam en bouleverse joyeusement et intelligemment les codes. C'est tout autant une fable, un poème en prose, une satire ou un drame. Moins de cent pages qui épousent donc plusieurs genres littéraires, et qui résonnent aussi comme un hommage brillant à la littérature, aux arts, et à leur capacité à nous tenir en vie. Zam-Zam est le nouveau roman de l'écrivain camerounais Eugène Ébodé. (Rediffusion du 11/03/2025) Le précédent Habiller le ciel était, de ses propres mots, un catafalque de papier pour sa mère disparue. Celui d'avant encore La transmission, qui le reliait à l'héritage paternel. Cette fois, nous voici dans le royaume de Pamanga, théâtre d'une mystérieuse pandémie qui tue ceux qui sombrent dans la tristesse. Eugène Ébodé, écrivain et auteur du roman Zam-Zam, est l'invité de Sur le pont des arts. Zam-Zam est à retrouver en librairie. Au programme de l'émission : ► Chronique des librairies du monde : Prudentienne Gbaguidi de la librairie Savoirs d'Afrique à Cotonou nous parle de Tassi Hangbe, Reine du Dahomey. ► Reportage : Marjorie Bertin nous fait découvrir l'exposition Élévations silencieuses consacrée aux œuvres du plasticien Mahi Binebine à la Galerie 208 à Marrakech. ► Playlist du jour James BKS – On my way Aïta Mon Amour – Ammela
S'il est classé par son éditeur parmi les romans, Zam-Zam en bouleverse joyeusement et intelligemment les codes. C'est tout autant une fable, un poème en prose, une satire ou un drame. Moins de cent pages qui épousent donc plusieurs genres littéraires, et qui résonnent aussi comme un hommage brillant à la littérature, aux arts, et à leur capacité à nous tenir en vie. Zam-Zam est le nouveau roman de l'écrivain camerounais Eugène Ébodé. (Rediffusion du 11/03/2025) Le précédent Habiller le ciel était, de ses propres mots, un catafalque de papier pour sa mère disparue. Celui d'avant encore La transmission, qui le reliait à l'héritage paternel. Cette fois, nous voici dans le royaume de Pamanga, théâtre d'une mystérieuse pandémie qui tue ceux qui sombrent dans la tristesse. Eugène Ébodé, écrivain et auteur du roman Zam-Zam, est l'invité de Sur le pont des arts. Zam-Zam est à retrouver en librairie. Au programme de l'émission : ► Chronique des librairies du monde : Prudentienne Gbaguidi de la librairie Savoirs d'Afrique à Cotonou nous parle de Tassi Hangbe, Reine du Dahomey. ► Reportage : Marjorie Bertin nous fait découvrir l'exposition Élévations silencieuses consacrée aux œuvres du plasticien Mahi Binebine à la Galerie 208 à Marrakech. ► Playlist du jour James BKS – On my way Aïta Mon Amour – Ammela
La Chine et les États-Unis ont signé fin juin un accord pour mettre en pause leurs augmentations réciproques des droits de douane, ceci doit aussi permettre la reprise des exportations des terres rares chinoises, essentielles pour les secteurs automobiles et de la défense. Leur pause a en effet semé la panique et rappelé le dangereux contrôle de la Chine sur ces minerais stratégiques. Sept matériaux vous manquent, et l'industrie est affolée. C'est le constat amer de ces derniers mois : suite à l'imposition de droits de douane à la Chine par Donald Trump, Pékin a restreint en avril ses exportations de sept éléments dits rares, comme l'Yttrium ou le Scandium. Cela a semé la panique dans l'industrie automobile, qui en a grand besoin pour ses moteurs électriques ou ses systèmes de freinage. Les entreprises de défense en sont également très dépendantes pour leurs systèmes électroniques de guidage ou de propulsion. Panique ? Oui, car la Chine possède non seulement l'essentiel des réserves de ces terres rares, mais contrôle surtout plus de 90% de son raffinage : ces minerais sont très peu concentrés et leur extraction requiert un processus lourd et polluant, l'une des raisons pour lesquels les pays européens et les États-Unis n'ont pas investi dedans. Donald Trump a compris la menace. Il a suspendu son augmentation des droits de douane pour six mois, la Chine reprend donc doucement ses exportations de terres rares. La catastrophe semble évitée, mais cela rappelle que cette dépendance est insoutenable. Difficile, toutefois, de la réduire rapidement, notamment pour l'Europe qui compte des réserves très limitées, et seulement en Scandinavie. Certains fabricants, comme Mercedes, disent vouloir réduire leur utilisation de terres rares, mais il n'y a pour l'instant pas d'alternatives, surtout pour les aimants nécessaires aux voitures électriques. Autre solution, le recyclage : un consortium industriel regroupant quinze pays européens, appelé Reproduce, a été mis en place dans ce sens, mais n'a pas encore démarré ses travaux. Dernière option : aller chercher les minerais, comme l'a fait la Chine en Afrique et en Amérique latine. Et c'est certainement ce qu'aimerait faire Donald Trump en annexant le Groenland, car ce territoire possède les huitièmes plus grandes réserves mondiales de terres rares. À lire aussiMétaux critiques: Pékin accentue la pression sur Washington
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous nous confrontons à la situation difficile des LGBT en Afrique qui, souvent, sont amenés à fuir le continent pour éviter la mort ou la prison... En deuxième partie, direction la Chine qui produit une grande quantité de vin avec ses plus de 800 000 hectares de vignes. Quantité, mais aussi qualité grandissantes. Domaine dans lequel les femmes sont de plus en plus innovantes. (Rediffusion) Migrants LGBT : quitter l'Afrique pour survivre Être gay ou lesbienne dans certains pays d'Afrique est puni d'emprisonnement. Dans d'autres pays du continent, si l'homosexualité n'est pas pénalisée, elle est très mal perçue par la population. Les LGBT sont rejetés, menacés et risquent la mort. LGBT, appellation des années 90 pour lesbienne, gay, bisexuel et trans est devenu LGBTQIA+ pour intégrer d'autres identités sexuelles et de genre. Face aux actes homophobes et transphobes parfois très violents, partir est fréquemment l'issue pour tout simplement sauver sa vie. Migrer en Europe, en France où les demandes d'asile liées à l'orientation sexuelle ne cessent d'augmenter. Un Grand reportage de Lise Verbeke (avec l'aide de Chi Xiangyuan) qui s'entretient avec Jacques Allix. En Chine, les vigneronnes ont vraiment du nez Le secteur viticole chinois a connu, pendant une trentaine d'années, des hauts et des bas. L'enjeu économique est très important : la Chine compte 800 000 hectares de vignes. Devant la France, régulièrement, les ventes de vins plafonnent. La consommation n'étant pas encore vraiment entrée dans les mœurs. Mais la dernière tendance est porteuse d'espoir. La quantité de vin produite augmente. La qualité aussi. À la clé : des récompenses et des médailles. Dans cet essor, les femmes brillent par leur excellence et leurs innovations. Un Grand reportage de Clea Broadhurst qui s'entretient avec Jacques Allix.
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Le saviez-vous ? En 1968, Miriam Makeba, la chanteuse africaine la plus célèbre au monde fait le choix de quitter les États-Unis pour s'installer à Conakry avec son révolutionnaire de mari Stokely Carmichael, le leader du mouvement Black Power. Le couple panafricain va servir la révolution socialiste de Sékou Touré ! Cette histoire aussi fascinante que méconnue est documentée par Elara Bertho, chargée de recherche au CNRS au sein du Laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM). Historienne de la littérature, elle revisite les années 70 marquées par une extrême violence envers les noirs, que ce soit aux États-Unis ou en Afrique du Sud, mais depuis Conakry, capitale de la Guinée indépendante dirigée par Ahmed Sékou Touré depuis 1958 et son célèbre « Non » à la communauté française proposée par le Général de Gaulle. Une indépendance immédiate, en rupture avec la France, et un choix politique clair : celui du socialisme. Anticolonialiste, panafricaniste, Sékou Touré soutient les luttes de libération et accueille combattants clandestins et réfugiés politiques. Pour Stokely Carmichael, théoricien du Black Power et de la colonialité, des millions de Noirs sont justement devenus des réfugiés politiques à l'époque. « Dans le monde entier, il y a des centaines de milliers, je dirais même des millions de réfugiés politiques noirs, et nous devenons des réfugiés politiques dans le monde. Et nous n'avons absolument rien à voir avec les luttes politiques qui se déroulent, les luttes politiques des Blancs. Mais ce sont des luttes politiques blanches pour le contrôle des Noirs, et nous sommes pris au milieu. Chaque fois qu'il y a un coup d'État dans un pays africain, qui est provoqué par les forces impérialistes occidentales blanches, des milliers de Noirs doivent alors fuir. Prenons l'exemple du Congo. Au Congo, il y avait (Moïse) Tshombe, Mobutu et Lumumba. Lorsque les forces impérialistes blanches ont tué Lumumba, des dizaines de milliers de Noirs vivant au Congo ont dû fuir le pays à la recherche d'un refuge politique dans les pays environnants, affirme-t-il au micro de Hayward Henry aux USA en 1968 (Archive Afro-Marxist). Et des milliers de personnes ont dû fuir lorsque Nkrumah a été renversé, ce sont les forces blanches qui contrôlent les richesses. Ma femme (Miriam Makeba) est une réfugiée politique de son propre pays, née et élevée en Afrique du Sud. Certains envahisseurs blancs viennent expulser les Noirs de leur propre terre et leur disent qu'ils ne peuvent pas y retourner. Nous avons des milliers de réfugiés politiques d'Afrique du Sud, du Mozambique, d'Angola, de Guinée-Bissau, toute l'Afrique est inondée de réfugiés politiques noirs, et maintenant les États-Unis complotent pour déplacer ce phénomène dans les Caraïbes. Et enfin, bien sûr, vers les États-Unis.» Lors de ses différentes visites à Conakry, Miriam Makeba, infatigable militante contre l'apartheid en Afrique du Sud, s'est vue plusieurs fois proposer l'accueil de la Guinée. C'est ainsi qu'en 1968, après leur mariage le 29 Avril à New-York, Miriam Makeba et Stokely Carmichael s'envolent pour Conakry et s'engagent au service de la révolution culturelle lancée par Sékou Touré… un récit aux sons de nos archives sonores et musicales ! À lire : Un couple panafricain par Elara Bertho, aux éditions ROT-BO-KRIK. À voir : Le diaporama des photos du livre. Programmation musicale : - Miriam Makeba / Kilimanjaro Live 1971 Guinée - Harry Belafonte / Give Us Our Land (Mabayeke) - Miriam Makeba / Pata Pata (Strut Records) - Miriam Makeba / Sékou Famaké (SYLLART RECORDS) - Miriam Makeba / Kadeya Deya (SYLLART RECORDS).
Quel avenir économique pour la République du Congo et plus largement pour l'Afrique francophone ? Au sortir de la REF 2025 (Rencontre des entrepreneurs francophones) à Brazzaville, Michel Djombo, président de l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo), livre un état des lieux sans détour de l'économie congolaise et des grands enjeux régionaux et internationaux sur le continent.
Des racines africaines au Bayou : une odyssée afro-américaine pour Alune Wade #SessionLive #playlist. Tous les mois, le critique musical Sophian Fanen propose 5 nouveautés : Playlist Sophian Fanen - Alune Wade, Gris-gris Gumbo Ya Ya, tiré de l'album New African Orleans (Enja Yellowbird, 2025) - Lady Wray, Best for Us, tiré du EP Time (Big Crown Records, 2025) - Gabriel da Rosa, Sabor Humanidade, tiré de l'album Cacofonia (Stone Throw Records, 2025) - Képa, Korafola, single (Heavenly Sweetness, 2025) - Adriana Lizcano et Los Champetos del Jùjú, La Muralla, single (Edson Velandia, 2025). Puis la #SessionLive reçoit Alune Wade et ses 6 musiciens pour la sortie de New African Orleans Le Sénégalais Alune Wade est parti enregistrer en Afrique de l'Ouest le fruit de ses recherches sur les racines du jazz, poussant le périple jusqu'en Louisiane où a éclos ce genre musical. En trois étapes de voyages réalisés au Nigeria, au Sénégal et à la Nouvelle-Orléans, Alune raconte la transmission des traditions musicales du continent africain au continent américain, et l'influence des brass bands, des cuivres et du jazz sur la musique africaine actuelle. Une histoire d'héritages, de synergies et de différences, d'une terre à l'autre. New African Orleans fait défiler un casting international de 30 musiciens ! Ce projet est à la fois un album, New African Orleans, et un documentaire, Tukki, des Racines au Bayou. Un récit exaltant joué par des musiciens et exposé par des historiens, qui met en lumière le folklore africain avec majesté, en racontant sa traversée en Amérique. A Great Black Music. Titres interprétés au grand studio - Boogie & Juju Live RFI - Medley Cd : Water No Get Enemy (Féla), Watermelon Man (Herbie Hancock), Voodoo Child (Jimi Hendrix) et Night Tripper (Dr John) - Same Fufu Live RFI. Line-up : Alune Wade, chant, basse - Camille Passeri, trompette - Harry Ahonlonsou, saxophone - Cédric Duchemann, claviers - Alix Goffic, batterie - Baptiste Andreani : sousaphone - Axel Foucan : trombone. Son : Benoît Letirant, Camille Roch ► Album New African Orleans (Enja 2025). Site - Spotify #alunewade #africanjazz #afrojazz #afrobeat #bassguitar
Des racines africaines au Bayou : une odyssée afro-américaine pour Alune Wade #SessionLive #playlist. Tous les mois, le critique musical Sophian Fanen propose 5 nouveautés : Playlist Sophian Fanen - Alune Wade, Gris-gris Gumbo Ya Ya, tiré de l'album New African Orleans (Enja Yellowbird, 2025) - Lady Wray, Best for Us, tiré du EP Time (Big Crown Records, 2025) - Gabriel da Rosa, Sabor Humanidade, tiré de l'album Cacofonia (Stone Throw Records, 2025) - Képa, Korafola, single (Heavenly Sweetness, 2025) - Adriana Lizcano et Los Champetos del Jùjú, La Muralla, single (Edson Velandia, 2025). Puis la #SessionLive reçoit Alune Wade et ses 6 musiciens pour la sortie de New African Orleans Le Sénégalais Alune Wade est parti enregistrer en Afrique de l'Ouest le fruit de ses recherches sur les racines du jazz, poussant le périple jusqu'en Louisiane où a éclos ce genre musical. En trois étapes de voyages réalisés au Nigeria, au Sénégal et à la Nouvelle-Orléans, Alune raconte la transmission des traditions musicales du continent africain au continent américain, et l'influence des brass bands, des cuivres et du jazz sur la musique africaine actuelle. Une histoire d'héritages, de synergies et de différences, d'une terre à l'autre. New African Orleans fait défiler un casting international de 30 musiciens ! Ce projet est à la fois un album, New African Orleans, et un documentaire, Tukki, des Racines au Bayou. Un récit exaltant joué par des musiciens et exposé par des historiens, qui met en lumière le folklore africain avec majesté, en racontant sa traversée en Amérique. A Great Black Music. Titres interprétés au grand studio - Boogie & Juju Live RFI - Medley Cd : Water No Get Enemy (Féla), Watermelon Man (Herbie Hancock), Voodoo Child (Jimi Hendrix) et Night Tripper (Dr John) - Same Fufu Live RFI. Line-up : Alune Wade, chant, basse - Camille Passeri, trompette - Harry Ahonlonsou, saxophone - Cédric Duchemann, claviers - Alix Goffic, batterie - Baptiste Andreani : sousaphone - Axel Foucan : trombone. Son : Benoît Letirant, Camille Roch ► Album New African Orleans (Enja 2025). Site - Spotify #alunewade #africanjazz #afrojazz #afrobeat #bassguitar
Quel avenir économique pour la République du Congo et plus largement pour l'Afrique francophone ? Au sortir de la REF 2025 (Rencontre des entrepreneurs francophones) à Brazzaville, Michel Djombo, président de l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo), livre un état des lieux sans détour de l'économie congolaise et des grands enjeux régionaux et internationaux sur le continent.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les excuses du président du Liberia et l'augmentation des taxes douanières américaines au Brésil. Allemagne : des réfugiés afghans attendent toujours leur visa La justice allemande a ordonné au gouvernement de délivrer les visas promis aux familles afghanes réfugiées au Pakistan depuis la chute de Kaboul en 2021. Sans ce document, elles risquent d'être expulsées vers leur pays. Pourquoi les autorités ne veulent-elles plus leur octroyer de visas ? Le gouvernement de Friedrich Merz va-t-il faire appel de cette décision de justice ? Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin. Liberia : un espoir de justice pour les victimes des guerres civiles ? Plus de vingt ans après la fin des deux guerres civiles qui ont ravagé le Liberia entre 1989 et 2003, le président Joseph Boakai a présenté, au nom de l'État, les excuses officielles de l'État pour les 250 000 morts. Pourquoi le faire maintenant ? Ces excuses s'accompagnent-elles de mesures judiciaires concrètes pour les personnes concernées ? Avec Christina Okello, journaliste au service Afrique de RFI. Brésil : pour soutenir Bolsonaro, Trump augmente les taxes douanières Pour dénoncer les poursuites judiciaires lancées contre l'ancien président Jair Bolsonaro, Donald Trump menace de surtaxer de 50 % les importations des produits brésiliens aux États-Unis. Quelles seraient les conséquences économiques pour le Brésil si ces droits de douane étaient appliqués ? Avec Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO. Et en fin d'émission, la chronique « Un œil sur les réseaux » de Jessica Taieb. Au programme, retour sur la victoire écrasante des Parisiens contre le Real Madrid en demi-finale de la Coupe du monde des clubs.
Au sommaire : Cinq chefs d'Etats africains (Gabon, Guinée-Bissau, Liberia, Mauritanie et Sénégal) se sont rendus cette semaine à Washington pour un sommet consacré aux questions commerciales, mais aussi aux défis sécuritaires et à la politique migratoire. Pourquoi cet intérêt nouveau du président Trump pour le continent ? Volonté de contrer l'influence de la Chine en Afrique ? Multiplication des partenariats portant sur les ressources souterraines ? Autre visite à Washington, celle du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Le président Donald Trump presse pour un cessez-le-feu à Gaza. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Jean-Paul Oro, correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France Karine Oriot, éditorialiste camerounaise Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle
Aujourd'hui, Fatima Aït Bounoua, Charles Consigny et Antoine Diers débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Candidat ou pas ? Au Cameroun, l'avenir du président Biya provoque de multiples débats depuis que le porte-parole du gouvernement et celui du parti au pouvoir ont affiché publiquement leur désaccord. C'était au début de la semaine sur RFI. Ce vendredi, voici la réaction de Christopher Fomunyoh. Mais comme le grand essayiste camerounais est aussi le directeur Afrique du National Democratic Institute, un think tank américain proche du Parti démocrate, il s'exprime d'abord sur le sommet organisé mercredi par Donald Trump. En ligne de Washington, Christopher Fomunyoh répond à C. Boisbouvier. RFI : « Plus de commerce, moins d'aide », a dit en substance Donald Trump aux cinq chefs d'État africains qu'il a reçus ce mercredi à la Maison Blanche. Qu'est-ce que vous pensez de cette nouvelle approche des États-Unis avec l'Afrique ? Christopher Fomunyoh : Effectivement, je pense que peut-être, compte tenu des richesses naturelles existant sur le continent, ça va ouvrir de nouvelles perspectives. Et nous l'avons ressenti parce que, mercredi, les cinq chefs d'États à tour de rôle, chacun parlait des richesses naturelles de son pays. Et il est envisagé un autre sommet, peut-être au mois de septembre à New York, et peut-être que ça va changer le paradigme. Les contrats miniers, c'est l'un des arguments que les États-Unis mettent à présent sur la table. Est-ce qu'après 25 ans d'échec dans les Grands Lacs, cette stratégie pourrait réussir ? Peut-être que les deux États du Congo et du Rwanda, voyant un intérêt commun dans la possibilité de nouvelles richesses dans l'exploitation des minerais, pourront s'entendre à régler leurs conflits par des voies de négociations. Donc c'est à encourager si ça peut calmer les choses et éviter la perte en vies humaines qu'a connu le Congo à l'est de son territoire, c'est vraiment à saluer. Alors à propos de ces matières premières, pour l'instant, c'est la Chine qui exploite le plus de terres rares en Afrique. Est-ce que les États-Unis ont raison ou pas de vouloir entrer en compétition avec la Chine sur le terrain africain ? Effectivement, la compétition avec la Chine, je ne serais pas surpris si cela était entré dans le calcul par rapport même à l'invitation des cinq pays dont les chefs d'États se trouvent à Washington en ce moment. Donc, a priori, Washington a pris soin d'inviter cinq chefs d'États qui résistent à la force d'attraction de la Chine ? Je ne sais pas si c'est cela, l'indicateur qui a motivé le choix de ces cinq pays, mais c'est quand même des pays qui, à divers degrés, contiennent des ressources qui peuvent attirer le secteur privé américain. Sur RFI et France 24, au mois de mars dernier, le nouveau président du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, a révélé que les Chinois avaient souhaité installer une base militaire sur les côtes gabonaises, mais que le Gabon avait décliné la proposition. Est-ce que vous pensez que c'est l'une des raisons pour lesquelles ce président était invité à la Maison Blanche ce mercredi ? Effectivement, ça se voit que, depuis la transition au Gabon, le Gabon essaie de peser aussi dans les conversations diplomatiques avec Washington. On l'a ressenti aussi mercredi lorsque le nouveau président gabonais a fait étalage de son ouverture. Vous êtes Camerounais et vous suivez avec beaucoup d'attention le début de la campagne pour la présidentielle d'octobre prochain. Cette semaine, on a entendu le porte-parole du gouvernement nous dire que la candidature de Paul Biya à un huitième mandat n'était sûre qu'à 50%. Puis le porte-parole du parti au pouvoir RDPC nous dire que cette candidature était sûre à 100%. Comment vous réagissez ? Cela ne me surprend pas du tout. Tout au contraire, ça démontre ce que nous avons toujours décrié avec le régime en place, parce que nous avons vu le ministre René Sadi, par exemple, qui semble prendre la mesure de l'angoisse dans laquelle vivent les populations camerounaises quant à l'effectivité de la gouvernance et de la gestion du pouvoir par le président Paul Biya. Il a essayé d'être rationnel et même de rassurer dans une certaine mesure ces populations-là. Mais quelques heures après, nous avons été très surpris que le ministre Fame Ndongo sorte en se lançant dans un sophisme exacerbé, qui prête à confusion non seulement pour les Camerounais, mais aussi pour tous les Africains qui regardent avec curiosité ce qui se passe au Cameroun. Si Paul Biya vous demandait conseil aujourd'hui, qu'est-ce que vous lui diriez ? Je lui dirais clairement d'aller se reposer parce que, si je voulais être cynique, je dirais comme certains que la candidature de Paul Biya serait un cadeau. Le plus beau cadeau que le parti au pouvoir pourrait rendre à l'opposition. Parce que ce serait très facile de le battre dans une campagne où il ne pourra pas battre campagne, où il ne pourra pas faire des tournées dans les dix régions du pays, où il ne pourra pas interagir avec les journalistes et les populations. Mais je ne suis pas cynique à ce point. Je suis optimiste de nature et je lui dirais carrément : « en tant que grand-père, en tant qu'arrière-grand-père, c'est le moment de prendre votre retraite et d'être respecté par les Camerounais et par les Africains et par le monde entier ».
Confrontés quotidiennement à la démocratisation de l'intelligence artificielle générative, et à la régression des moyens de modération employés par les grandes plateformes numériques, la communauté des fact-checkers tente de trouver la parade. Rassemblés fin juin 2025 à Rio de Janeiro au Brésil, dans le cadre du 12ème Global fact summit, ces journalistes venus du monde entier ont partagé leurs expériences et esquissé des solutions. Les attaques contre les fact-checkers accusés de censure quand ils tentent de contrecarrer la propagation des fausses nouvelles, la faiblesse des moyens employés par les grandes plateformes pour modérer les contenus trompeurs, haineux et dangereux, la difficulté que pose la démocratisation des IA génératives, tout cela était au cœur des discussions de Rio dans le cadre du 12è sommet Global fact. Notre invité Harouna Drabo y était. Il est journaliste, en projet de recherche à l'Institut français de Géopolitique, spécialiste des stratégies d'influence informationnelles en Afrique francophone. « Contrairement à ce que disent les oligarques de la Silicon Valley, la lutte contre la désinformation n'est pas une menace contre la liberté d'expression. Par contre, ce qui menace la démocratie, c'est le fait que l'on ne travaille pas à prendre soin de nos espaces communs d'information. Il faut répéter ce message-clé à l'adresse des plateformes numériques. Elles doivent prendre leurs responsabilités face à l'humanité. » « Les plateformes numériques aujourd'hui démantèlent nos sociétés, remettent en cause nos modèles de coexistence. C'est un cancer pour le corps social. » À lire aussiLe récit anti(néo)colonial au cœur de la stratégie d'influence russe La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Togo: la désinformation ajoute à la confusion avant l'élection. La chronique de Quang Pham des Obs de France 24: une campagne de désinformation avec usurpation d'identité vise la France et l'Arménie.
Ce podcast est réalisé en partenariat avec Graphisoft, éditeur d'Archicad, le premier logiciel BIM des architectes.KOZ architectes a été créé en 1999 par Christophe Ouhayoun et Nicolas Ziesel, tous deux diplômés de l'ENSA-Paris Belleville. Avec l'édification de l'immeuble le plus haut en structure 100% bois de France à Strasbourg, la co-coordination du Lot E du Village des Athlètes des Jeux de Paris 2024, ou le siège du Rectorat de Créteil, l'agence se positionne comme particulièrement stimulante au coeur du paysage français.Tout juste de retour d'un workshop pas comme les autres, Nicolas Ziesel vient témoigner dans Com d'Archi sur son parcours, les projets, la philosophie de l'agence très liée à la mise en oeuvre du bois et le monde auquel il est particulièrement attentif avec son associé et l'équipe. Chez Koz et Kozto, ils sont un peu comme des "serials" entrepreneurs ; et surtout, avec cette conscience aigüe qu'il faut transmettre que ce soit en Afrique ou auprès d'architectes en herbe ukrainiennes. Une humanité pour prendre part, édifier, re-édifier, qui doit tous nous toucher et nous emmener dans des actions concrètes et résilientes pour construire demain.Portraits teaser DR © KOZ Architectes (en Afrique)Ingénierie son : Julien Rebours____Si le podcast COM D'ARCHI vous plaît n'hésitez pas :. à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes,. à nous laisser des étoiles et un commentaire, :-),. à nous suivre sur Instagram @comdarchipodcast pour retrouver de belles images, toujours choisies avec soin, de manière à enrichir votre regard sur le sujet.Bonne semaine à tous ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Notre série sur les objets de pouvoir s'intéresse dans cet épisode à la soutane de l'abbé Fulbert Youlou, le premier président du Congo-Brazzaville indépendant. Homme d'Église, mis à l'écart par le Vatican pour son engagement politique et ses mœurs, il continuera cependant à porter la tenue religieuse. Suivant un calcul très politique. Fulbert Youlou a revêtu la soutane, parce qu'il a effectivement été prêtre. Mais l'usage qu'il en a fait ensuite, après avoir été interdit de célébrer la messe, est devenu éminemment politique. Au moment de son entrée en politique, au milieu des années cinquante, la soutane devient un vêtement de prestige, mais aussi, comme l'explique l'historien Jean-Pierre Bat, une façon de capter à son profit le vote de populations marquées par les mouvements messianiques et le souvenir des résistants à la colonisation. « Il va essayer de cristalliser sur sa soutane tout le capital magico-religieux. Il va donc lancer toute une campagne "Kiyunga-la Soutane". Il va y avoir, à l'initiative d'un de ses conseillers, M. Vincent, qui est un spécialiste de l'anti-communisme, une campagne photographique mettant en scène Fulbert Youlou. Il est en permanence revêtu de sa soutane noire, qui fait le lien entre tous ces espaces politiques », explique-t-il. À lire aussi1. Spéciale Archives d'Afrique - Fulbert Youlou (1/10) Des légendes miraculeuses se diffusent alors. L'une d'elles, selon l'historien congolais Joachim E. Goma-Thethet, a pour décor les chutes de la Loufoulakari, où le résistant kongo Boueta Mbongo avait été décapité par les colons : « La légende dit que l'abbé Fulbert Youlou, après s'être recueilli là, entre dans la Loufoulakari avec sa soutane et il en ressort complètement sec. Donc l'abbé Fulbert Youlou établit une filiation avec les anciens résistants anticoloniaux de la région du Pool ». Ce sont en fait de véritables pouvoirs magiques qui sont prêtés à cette soutane, comme le raconte le documentariste Hassim Tall Boukambou : « Le président Fulbert Youlou était censé tourner à l'intérieur du pays, emprunter le chemin de fer Congo-Océan, et pris par le temps, il n'a pas pu s'arrêter dans toutes les gares. Les populations de ces gares riveraines étaient persuadées que le train de Fulbert Youlou s'était envolé, tout simplement, avait survolé ces gares, et certaines personnes affirmaient à l'époque que le train avait été vu dans le ciel. Et tout cela grâce aux pouvoirs de Fulbert Youlou, incarnés notamment par sa soutane ». À lire aussiAu Congo avec Hassim Tall Boukambou, chasseur d'archives La signification politique que Fulbert Youlou attribue à sa soutane est d'ailleurs très fluide. En novembre 1961, au palais de l'Élysée, il la décrit plutôt comme un symbole de son attachement à la culture française : « Le costume civil que portaient avant moi MM. les présidents Diori et Maga, la soutane que je porte aujourd'hui, sont en eux-mêmes, je le crois, une déclaration d'appartenance à la civilisation française ». L'évolution des soutanes de Youlou symbolise en tout cas la transformation de son pouvoir. Arrivé au sommet de l'État, il revêt une soutane blanche à l'image de celle du pape, qui créera quelques embarras protocolaires. À la recherche de luxe, enfin, il se fait confectionner des soutanes de couleur chez le grand couturier Dior, des soutanes qui deviendront le symbole de la dérive de son régime.
Face à des phénomènes de plus en plus fréquents comme les incendies récents à Marseille et Narbonne, ou les vagues de chaleur répétées, Catherine Van Offelen, essayiste, spécialiste des questions de sécurité au Sahel et en Afrique de l'Ouest, met en garde contre l'aggravation des risques climatiques et appelle à une prise de conscience urgente. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au Gondwana l'imagination est très fertile quand il s'agit de rester au pouvoir. Rediffusion du 6 février 2024.
Être gay ou lesbienne dans certains pays d'Afrique est puni d'emprisonnement. Dans d'autres pays du continent, si l'homosexualité n'est pas pénalisée, elle est très mal perçue par la population. Les LGBT sont rejetés, menacés et risquent la mort. LGBT, appellation des années 90 pour lesbienne, gay, bisexuel et trans est devenu LGBTQIA+ pour intégrer d'autres identités sexuelles et de genre. (Rediffusion) Face aux actes homophobes et transphobes parfois très violents, partir est fréquemment l'issue pour tout simplement sauver sa vie. Migrer en Europe, en France où les demandes d'asile liées à l'orientation sexuelle ne cessent d'augmenter. «Migrants LGBT : fuir l'Afrique pour survivre», un Grand reportage de Lise Verbeke.À lire aussiEn France, le long parcours d'obstacles des réfugiés LGBTQ+
Cinq chefs d'État africains sont accueillis à la Maison Blanche pour un sommet de trois jours. Les présidents du Liberia, du Sénégal, de Mauritanie, de Guinée-Bissau et du Gabon ont été invités pour cette rencontre centrée officiellement sur des questions commerciales. L'Amérique revient en Afrique… non plus avec de l'aide humanitaire, mais avec des contrats.
Vous peinez à attirer, recruter et retenir les meilleurs talents en Afrique de l'Ouest ? Vos équipes sont démotivées par vos politiques salariales incomprises ou incompréhensibles ?Résultat : turnover élevé, productivité en berne, difficultés à piloter la stratégie RH et à rester compétitif face aux nouveaux entrants sur vos marchés !J'ai toujours eu un intérêt marqué pour la gestion des équipes depuis mon passage dans l'armée de terre qui avait sa secret sauce. J'ai voulu en savoir plus avec une experte et j'ai pris plaisir à interviewer Leïla Richard – Touma sur Choose Your Mentor.Son parcours unique : de l'intelligence économique à l'analyse et la structuration des données RH, en France puis à Singapour, jusqu'à la création de Grey Search Africa en Côte d'Ivoire.Sa force : bâtir, fédérer et fidéliser des équipes multiculturelles en environnement complexe.Son outil phare : le Guide des Salaires Côte d'Ivoire, Sénégal & Bénin 2025, désormais référence des décideurs et RH pour élaborer des grilles de rémunération justes et motivantes.
En Afrique de l'Ouest, la formation des enseignants reste l'un des défis majeurs pour garantir une éducation de qualité. Malgré les efforts des États, une partie des enseignants exerce sans formation initiale adéquate, ou avec un encadrement pédagogique insuffisant. Ce déficit de formation impacte directement les apprentissages des élèves, dans un contexte où les classes sont souvent surchargées et les ressources limitées. Face à cette réalité, des initiatives émergent pour combler ce vide. C'est le cas de l'association Ana-Nour qui développe des programmes de formation fondés sur les neurosciences et adaptés aux réalités africaines. De son côté, Gaétan Elvis Kponouhou, syndicaliste et formateur engagé au Bénin, s'évertue à professionnaliser le métier d'enseignant à travers des formations continues. Comment ces interventions peuvent-elles inspirer les politiques éducatives nationales ? Et quelles conditions faut-il réunir pour qu'elles changent durablement le quotidien des enseignants et des élèves ? Avec : • Stéphanie Delgado, présidente et co-fondatrice de l'association Ana-Nour qui œuvre depuis 2019 pour une éducation plus éthique, vivante et co-construite avec les enseignants locaux en Afrique francophone, notamment à travers la neuro-éducation • Gaëtan Kponoukon, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles et Primaires Publiques du Bénin (SYNAEM-BENIN) En ouverture d'émission, un entretien avec un Hannah Kitchen, analyste à la direction de l'éducation et des compétences de l'OCDE, au sujet d'un rapport indiquant que de nombreux étudiants commencent leur carrière sans les conseils dont ils ont besoin pour réussir. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Garba. Programmation musicale : ► La Felicidad – Carameloca ► Mousso – Manamba Kanté.
Le 9 juillet 2024, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, les deux leaders de la société civile guinéenne, ont été arrêtés à Conakry par des hommes en armes et en uniformes. Sont-ils toujours en vie ? Depuis un an, on est sans nouvelles d'eux. « Pour nous, cette incertitude est insoutenable », disent leurs épouses et leurs proches. Un an après, la FIDH, la Fédération internationale pour les droits humains, appelle les États de la Cédéao à « se réveiller » pour faire libérer ces deux disparus. Maître Drissa Traoré est le secrétaire général de la FIDH. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que vous gardez l'espoir que Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah sont vivants ? Maître Drissa Traoré : Oui, nous voulons garder l'espoir de surtout les retrouver en vie, ces deux militants des droits humains et de la société civile. Parce que, en l'état actuel, on n'a aucun élément qui puisse nous amener à croire qu'ils ne sont plus en vie. Et donc pour nous, l'espoir est toujours là et vivace. Est-ce qu'il y a eu des signes de vie depuis un an ? Non, nous n'avons pas de signes de vie, en dehors de quelques rumeurs, et de l'autre côté également, on n'a pas des éléments pouvant nous laisser croire qu'ils sont morts. Donc ce qui nous permet de garder de l'espoir jusqu'à ce moment précis. Le 9 janvier dernier, sur RFI, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a déclaré que le ministre de la Justice ou le procureur général ferait bientôt un point de situation pour donner plus ample information sur l'évolution de l'enquête… Nous l'avons cru, nous l'avons espéré et malheureusement, depuis plusieurs mois, nous attendons ces déclarations. Nous attendons ce point-là, et rien ne vient. Et nous pensons que c'est le lieu d'interpeller le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'homme, je précise, et le Procureur général, pour qu'ils puissent nous situer sur l'état de progression et d'avancement de cette enquête-là. Parce que leur silence, ce lourd silence, devient de plus en plus insupportable pour nous. Alors, depuis un an, il y a une mobilisation internationale en faveur des deux disparus, notamment de la part des États-Unis. La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples et le Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ont publié un communiqué commun, c'était en octobre dernier, dans lequel ils ont fait part de leurs craintes grandissantes sur les risques de tortures et même d'exécutions concernant ces deux disparus. Est-ce que la communauté internationale se mobilise assez à vos yeux ? Non. Au départ, nous avons vu beaucoup de mobilisation. Mais au fur et à mesure que le temps passe, cette mobilisation s'affaiblit. Cela nous inquiète et nous voulons interpeller la communauté internationale, surtout les organisations sous-régionales, pour que la question de ces deux disparus et des autres disparus puisse être à l'ordre du jour et que le gouvernement guinéen continue d'être interpellé, afin qu'au moins, on puisse savoir ce qui s'est passé, ce qui leur est arrivé, où ils sont, s'ils sont en vie ou non. Et nous pensons que cette mobilisation internationale doit être ravivée par l'ensemble des responsables de ces organisations-là et de ces pays-là. Est-ce que vous pensez, comme Me Brengarth, l'un des avocats français des familles des deux disparus, que « le pouvoir guinéen est dans une guerre d'usure, dans l'attente que les choses se tassent et que plus personne n'en parle » ? Oui, je pense que c'est la stratégie du gouvernement guinéen. Mais nous, de notre côté, nous n'allons jamais cesser notre mobilisation. Nous n'allons jamais cesser notre engagement tant que la lumière ne sera pas faite et notre mobilisation sera également, je pense, à la hauteur du silence du gouvernement guinéen. Pensez-vous que la France a joué un rôle dans la réintégration de la Guinée au sein de la grande famille francophone ? C'était au mois de septembre dernier… Non, nous ne le savons pas. Mais nous regrettons surtout que la Guinée puisse être réintégrée dans l'OIF alors que la transition n'a pas pris fin, alors que les violations des droits humains continuent de se perpétrer et surtout alors qu'il y a des enlèvements et des tortures en Guinée ces derniers temps. Et pensez-vous que la France a peur de perdre un quatrième allié en Afrique de l'Ouest si elle fait trop de démarches sur les droits de l'homme en Guinée-Conakry ? Une lecture de la situation en Afrique de l'Ouest, en tout cas, peut laisser penser que la France aujourd'hui marche sur des œufs, qu'elle ne veut pas faire les erreurs qu'elle a pu faire avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger et qu'elle veut tout faire pour maintenir ses relations avec la Guinée. Et cela est inquiétant en ce qui concerne la situation des droits de l'homme dans ce pays. Et qu'en est-il du silence de la Cédéao, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest ? Je peux dire que c'est enrageant pour nous, parce que, depuis plusieurs années, les autorités de la Cédéao ont indiqué construire la Cédéao des peuples, et nous pensons que la Cédéao des peuples, c'est la Cédéao de la protection des droits humains, c'est la Cédéao où on protège les populations. Et donc cette Cédéao des peuples ne peut pas se taire, ne peut pas être indifférente à l'enlèvement de ces acteurs qui se battent pour la démocratie, qui se battent pour les droits humains en Guinée. Pour nous, c'est incompréhensible et nous souhaitons que la Cédéao se réveille et que la Cédéao également puisse interpeller les autorités guinéennes afin que la lumière soit faite sur ces événements. À lire aussiUn an après leur enlèvement, la Guinée toujours sans nouvelle de Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah
« Qui l'eût cru ? Donald Trump qui s'intéresse subitement aux intérêts africains ! ». Ce cri de surprise feinte, voire ironique, c'est celui du Pays aujourd'hui, alors que le chef d'État s'apprête à accueillir cinq homologues du continent pour parler économie et commerce : le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye, le Gabonais Brice Oligui Nguema, le Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et le Libérien Joseph Boakaï. Dernière étape en date d'une séquence décidément très africaine pour les États-Unis, puisque le journal burkinabè rappelle que, fin juin, « l'administration Trump avait réuni plusieurs chefs d'État et de gouvernement à Luanda en Angola » et qu' « il se dit également qu'un sommet plus large est prévu pour se tenir en septembre ». Au Gabon, l'Union, se félicite de cette réunion, véritable témoignage, selon le quotidien proche du pouvoir, « de la volonté de l'administration Trump d'institutionnaliser des partenariats gagnant-gagnant, (…) loin de toute forme d'aide ou d'assistance ». Une coopération équilibrée, vraiment ? Le Pays n'y croit pas trop… et Aujourd'hui au Faso non plus, avec cette interrogation : « pourquoi le choix de ces cinq pays, lesquels ont sans doute un partenariat avec l'oncle Sam, mais pas gigantesque au point d'être préférés par exemple à la RDC, au Rwanda ou au Kenya ? ». Pour Le Pays, si le président américain se met à courtiser ces États « qu'il a royalement ignorés au cours de son premier mandat », c'est que « quelque chose a changé » … tout simplement, juge le journal, Donald Trump a compris qu'il « pouvait faire de bonnes affaires avec l'Afrique ». Contrebalancer la montée en puissance des Brics Brics qui se sont, eux aussi, réunis cette semaine. Or, rappelle Aujourd'hui au Faso, ce regroupement informel est « l'alternative au mastodonte du système occidental et américain, » qui « essaie de se frayer un chemin »… Particulièrement face à un chef d'État « qui rythme la géopolitique mondiale » entre autres grâce à des « sanctions douanières punitives sur l'acier, les métaux [ou] le numérique ». Sanctions qui visent tout particulièrement l'Afrique du Sud… Et pour Jeune Afrique, il ne faut pas s'y tromper : cet « acharnement » pourrait bien, justement, « s'expliquer par l'appartenance [de Pretoria] au groupe des Brics », qui organisait son sommet juste avant que le couperet ne tombe. Le quotidien sud-africain Mail & Guardian met toutefois en garde contre toute position de victime : « la faute ne peut pas être placée uniquement sur les États-Unis ; les pays des Brics devraient aussi se regarder dans le miroir, et évaluer comment approfondir leurs interactions commerciales », actuellement limitées, juge le journal, « par les droits de douane prohibitifs qu'ils s'imposent les uns aux autres ». Qu'ils le veuillent ou non, ils n'ont pas le choix : « la posture ferme adoptée par les autorités américaines nécessite cette approche, qui est (…) vitale pour la durabilité à long terme des Brics ». Et Aujourd'hui au Faso ne dit pas autre chose : « c'est bien, ces grandes entités pour contrer le diktat des pays puissants, mais le continent devrait d'abord muscler des organisations telles l'Union africaine » pour faire valoir ses propres intérêts, face aux intérêts individuels des uns et des autres, car « le tout n'est pas égal à la somme des parties ». De nouvelles relations au détriment d'un partenaire historique L'Europe qui semble reléguée au second plan… D'où cette question de Jeune Afrique : le vieux continent « a-t-il encore un rôle à jouer » sur le sol africain ? À force d'« annonces peu concrètes », de « mauvaises cartes », et de refuser de reconnaître les parties les plus sombres de son histoire, le continent « perd du terrain », analyse l'hebdomadaire. D'autant que, sans chef d'orchestre et sans partition, l'Europe joue des « polyphonies inaudibles » et « donne l'impression d'hésiter » en n'étant plus ni « puissance militaire assumée, ni modèle politique envié, et sans soft power unifié ». Bref, l'Europe « prétend encore jouer le rôle de partenaire principal », alors même qu'elle risque, assène enfin l'hebdomadaire, « de sortir de l'histoire qui s'écrit », en se contentant de « "vendre" sa proximité historique ou ses valeurs ». En tout cas, conclut JA, « l'Afrique, elle, n'attend plus : elle choisit, refoule, renégocie ».
Au Gondwana l'imagination est très fertile quand il s'agit de rester au pouvoir. Rediffusion du 6 février 2024.
En Afrique de l'Ouest, la formation des enseignants reste l'un des défis majeurs pour garantir une éducation de qualité. Malgré les efforts des États, une partie des enseignants exerce sans formation initiale adéquate, ou avec un encadrement pédagogique insuffisant. Ce déficit de formation impacte directement les apprentissages des élèves, dans un contexte où les classes sont souvent surchargées et les ressources limitées. Face à cette réalité, des initiatives émergent pour combler ce vide. C'est le cas de l'association Ana-Nour qui développe des programmes de formation fondés sur les neurosciences et adaptés aux réalités africaines. De son côté, Gaétan Elvis Kponouhou, syndicaliste et formateur engagé au Bénin, s'évertue à professionnaliser le métier d'enseignant à travers des formations continues. Comment ces interventions peuvent-elles inspirer les politiques éducatives nationales ? Et quelles conditions faut-il réunir pour qu'elles changent durablement le quotidien des enseignants et des élèves ? Avec : • Stéphanie Delgado, présidente et co-fondatrice de l'association Ana-Nour qui œuvre depuis 2019 pour une éducation plus éthique, vivante et co-construite avec les enseignants locaux en Afrique francophone, notamment à travers la neuro-éducation • Gaëtan Kponoukon, secrétaire général du Syndicat National des Enseignants des Écoles Maternelles et Primaires Publiques du Bénin (SYNAEM-BENIN) En ouverture d'émission, un entretien avec un Hannah Kitchen, analyste à la direction de l'éducation et des compétences de l'OCDE, au sujet d'un rapport indiquant que de nombreux étudiants commencent leur carrière sans les conseils dont ils ont besoin pour réussir. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Garba. Programmation musicale : ► La Felicidad – Carameloca ► Mousso – Manamba Kanté.
Patrice a été adopté après avoir survécu à un traumatisme en Afrique, mais a souffert de maltraitance et de rejet en France. Il lutte aujourd'hui contre des addictions et des problèmes de santé mentale, cherchant un soutien pour surmonter ses difficultés. Durant le mois de juillet, en direct, Cécilia Commo accueille les auditeurs pour 2h d'échanges et de confidences. Pour participer, contactez l'émission au 09 69 39 10 11 (prix d'un appel local) ou sur parlonsnous@rtl.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cela fait 35 ans que, tous les 7 juillet, le pays commémore ce jour de 1990, durant lequel une foule immense s'est réunie contre le président Daniel Arap Moï. Plus de trois décennies plus tard, « l'esprit intrépide et sans tribu de Saba Saba a été ravivé chez les jeunes » écrit The Standard, et ce, malgré les tentatives des policiers « qui ont utilisé tout ce sur quoi ils ont pu mettre les mains – fil barbelé, herses, ruban de scène de crime – pour (…) paralyser le mouvement dans la capitale ». Il faut dire que cette année, la date anniversaire intervenait dans un contexte particulier, voire « brûlant et violent, » estime Aujourd'hui au Faso, marqué « depuis un mois » par l'agacement grandissant de « manifestants qui sont vent debout contre le pouvoir (…) qui a imposé des taxes drastiques, et dont les sécurocrates ont multiplié (…) les brutalités contre la population ». Pour le Daily Nation, c'est simple : ce Saba Saba aura été « un rappel brutal du niveau de régression sous la férule de William Ruto ». Le journal kényan s'insurge particulièrement de l'alliance, selon lui « très visible » entre l'appareil de sécurité nationale et « des gangs criminels embauchés » par le pouvoir, une « incursion inquiétante, pointe le quotidien, dans le règne de la terreur et de l'anarchie, antithétiques de la démocratie et du respect des droits de l'Homme ». Accusées, aussi, par la commission kényane des droits humains, les autorités nient fermement d'avoir eu recours à des bandes armées. Le fossé se creuse entre pouvoir et population C'est l'avis du Pays qui pointe que « les manifestations récurrentes » depuis un an, et la mise en place de nouvelles taxes, « sont le signe de la rupture de confiance » entre le peuple et ses dirigeants ; et le Standard renchérit : « la confiance entre les citoyens kényans et les policiers a été totalement épuisée par les récents événements, qui ont attiré la honte sur le pays au niveau international ». Car chaque manifestation, y compris le Saba Saba d'hier, est endeuillée par des dizaines de victimes… Dix morts au moins hier lundi… 19 fin juin… or, tance Le Pays, « la violence aveugle n'a jamais arrêté un peuple déterminé, bien au contraire ». Plutôt que de s'épuiser en dispositifs sécuritaires sophistiqués et en répressions meurtrières, le pouvoir ferait mieux de changer de stratégie et de « trouver des réponses adéquates aux préoccupations » de la population. Et le Daily Nation enfonce le clou : « un jour, ceux dont les mains sont tachées de sang apprendront que le crime ne paie pas ». Des évolutions pour le football féminin sur le continent C'est un article du Monde Afrique qui s'intéresse à cette discipline, à l'occasion de la CAN féminine au Maroc ! « Pas homogène sur l'ensemble du continent », le foot féminin connaît néanmoins « un essor spectaculaire, » s'enthousiasme le quotidien. Et, principal témoignage de cet essor, le nerf de la guerre : l'argent… avec des primes qui ont, raconte le Monde, « augmenté de manière substantielle » puisque l'équipe gagnante « empochera un million de dollars, soit le double de ce qu'avait perçu l'Afrique du Sud » lors de la précédente édition, en 2022. On reste tout de même encore loin des chiffres côté masculin : pour 12 équipes féminines, la CAF distribuera près de trois millions et demi de dollars ; chez les hommes, pour 24 sélections, ce sont 21 millions de dollars distribués. À cela, il faut ajouter un autre problème, pointe le quotidien : « en Afrique, de nombreuses fédérations dépendent plus ou moins, économiquement, des États » - en clair, « le développement du football féminin (…) repose en partie sur les aides publiques ». Or, dans certains pays de culture patriarcale, « il n'est pas rare que (…) la pratique du football par les femmes ne soit pas toujours bien acceptée ». Il n'empêche : le mouvement est enclenché, « sur les 54 fédérations affiliées à la CAF, 47 ont aujourd'hui une sélection nationale 'A' féminine ». La balle est désormais dans le camp des États.
Cet été, RFI vous emmène à la découverte des objets de pouvoir, des objets qui sont devenus des symboles de l'autorité de certains hommes d'État ou d'acteurs politiques du continent. Dans cet épisode, nous allons au Kenya pour parler du chasse-mouche, qu'avait adopté Jomo Kenyatta. Il est devenu le premier président du pays le 12 décembre 1964, un an après l'indépendance, et l'est resté jusqu'à sa mort, le 22 août 1978. Les images d'archives le montrent brandissant son chasse-mouche, un accessoire fait à partir d'une queue de vache qui fait sens pour sa communauté, les Kikuyus, mais qui l'aide aussi à affirmer sa position de chef d'État. De notre correspondante à Nairobi, Mai 1963, élections générales au Kenya. Jomo Kenyatta est alors le leader de KANU, le parti en tête. Il est photographié jubilant, brandissant son chasse-mouche. « Kenyatta était toujours avec son chasse-mouche, raconte Anaïs Angelo, historienne à l'académie des sciences de l'Autriche, et autrice d'un livre sur l'arrivée au pouvoir et la présidence de Jomo Kenyatta. C'est un objet qu'il apportait avec lui partout où il allait et que l'on retrouve aussi sur toutes les représentations de Kenyatta que ce soit des photos, des statues... Ça fait partie de son personnage politique ». Cet objet, selon cette historienne, a permis à l'ancien président de renforcer son image d'homme proche du peuple : « Dans sa manière de gouverner, il a un rapport très personnel. Ce n'est pas quelqu'un qui investit énormément par exemple dans les médias. Par contre, il va dans des cérémonies collectives, locales... il visite souvent les gens. Et je pense qu'il faut prendre le chasse-mouche comme quelque chose que tout le monde a, qui est quelque part assez banal, assez traditionnel, mais qui est crédible ». À lire aussiJomo Kenyatta, défenseur des droits des Kikuyu (1&2) Dans la culture kikuyu, dont est originaire Jomo Kenyatta, le chasse-mouche permet d'éloigner les insectes, mais il est aussi utilisé pour saluer ou asperger de l'eau bénite lors de cérémonies. Ce sont les hommes qui s'en servent, les plus âgés de la communauté. C'est aussi cet ancrage culturel qu'a voulu montrer Kenyatta, affirme James Nene, secrétaire général du Conseil des anciens Kikuyus : « Traditionnellement, le chasse-mouche permet d'établir un statut d'ancien au sein de la communauté. Aucun ancien ne sortait sans son chasse-mouche. Jomo Kenyatta respectait et suivait la culture kikuyu. Il utilisait donc le chasse-mouche comme un moyen d'identification, à sa culture et à son statut. Cela complétait son image d'ancien et d'homme d'État ». Une image qu'il a soigneusement construite dès 1938, quand il choisit de s'appeler Jomo Kenyatta. « Jomo Kenyatta a inventé son personnage, il a inventé son nom, remarque Anaïs Angelo. C'était quelqu'un qui n'était pas nécessairement prédit pour faire de la politique. C'était un jeune, dans une société kikuyu qui respecte la séniorité. Pour affirmer son autorité politique, il s'est créé un personnage de sage, d'ancien ». En plus du chasse-mouche, il adopte également un chapeau traditionnel Luo, une des plus importantes communautés au Kenya. Et celle dont est originaire celui qui deviendra son rival, Oginga Odinga. À lire aussiKenyatta vs Odinga: début et fin d'une guerre dynastique au Kenya
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'inculpation des ressortissants français en Iran, l'aide aux réfugiés soudanais en difficultés et un navire qui fait le tour du monde pour sensibiliser à la pollution plastique. Sénégal : en tête des pays les plus endettés en Afrique Le Sénégal est devenu le pays le plus endetté du continent. Selon la banque britannique Barclays, la dette s'élève désormais à 119% du produit intérieur brut. Cette situation nuit-elle à l'image du pays auprès des investisseurs étrangers ? Quelles mesures prévoit le gouvernement pour résorber la dette ? Avec Léa-Lisa Westerhoff, correspondante permanente de RFI à Dakar. Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris inculpés pour « espionnage » Arrêtés en mai 2022 alors qu'ils voyageaient en Iran, les Français Cécile Kohler et Jacques Paris ont été inculpés pour «espionnage au profit d'Israël». Comment les autorités iraniennes justifient-elles cette inculpation ? Est-il encore possible que les deux ressortissants soient libérés ? Avec Siavosh Ghazi, correspondant de RFI à Téhéran. Soudan : l'aide aux réfugiés en sursis Les quatre millions de personnes qui ont fui le Soudan depuis le début de la guerre risquent de se retrouver sans nourriture. Faute de financements suffisants, le Programme Alimentaire Mondial menace de fermer plusieurs camps de réfugiés dans les pays d'accueil. Quelles sont aujourd'hui les difficultés rencontrées par le PAM ? Quel avenir pour les réfugiés en cas de fermeture des camps ? Avec Ollo Sib, conseiller régional senior en recherche, suivi et évaluation au Programme Alimentaire Mondial. Plastique : un bateau fait le tour du monde pour dépolluer les océans Après cinq mois dans l'océan Indien, le navire « Plastic Odyssey » termine sa tournée régionale aux Comores pour sensibiliser à la lutte contre la pollution plastique et promouvoir l'économie circulaire. Quelle est l'ampleur de ce projet ? Quelles solutions concrètes ce bateau-laboratoire apporte-t-il aux populations locales ? Avec Simon Bernard, président de Plastic Odyssey.
Le chef de l'État camerounais, Paul Biya, sera-t-il candidat à sa succession lors de la présidentielle du mois d'octobre prochain ? « C'est du 50/50 », répond ce lundi sur RFI le ministre camerounais de la Communication, René-Emmanuel Sadi. Dans cette interview, le porte-parole du gouvernement camerounais réagit également à la démission récente de ses deux collègues, Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakary, et à l'annonce de leur candidature à la présidentielle à venir. « Au parti RDPC au pouvoir, les rangs sont en train de se resserrer », déclare-t-il. En ligne de Yaoundé, le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Les départs annoncés des ministres Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary de votre gouvernement, est-ce que ce n'est pas un coup dur à trois mois de l'élection présidentielle ? René-Emmanuel Sadi : Des alliés qui partent et non des moindres, effectivement, on peut forcément le regretter. Pour autant, nous ne croyons pas qu'il faille faire tout un drame de ces démissions de quelques membres du gouvernement, en l'occurrence des ministres appartenant au FSNC et à l'UNDP. Je le dis parce que le Cameroun est un pays de liberté et de démocratie et ceci est un acquis irréversible que nous devons incontestablement à l'engagement du président Paul Biya. Le RDPC, quant à lui, en prend forcément acte et le RDPC, fort de ses nombreux atouts et de son maillage territorial, reste debout et serein. C'est vrai que la concurrence sera sans doute un peu plus forte puisque nous avons perdu des alliés, mais le RDPC va s'organiser, les rangs sont en train de se resserrer et il est quasiment certain, de mon point de vue, que nous allons préserver cette position dominante que nous avons non seulement sur l'ensemble du pays, mais particulièrement dans la zone du septentrion. Enfin, pour ce qui est de la prétendue absence au sommet de l'État, il n'en est rien. Le président de la République conduit bel et bien les affaires de la République dans un style qui lui est propre, fait de discrétion et d'efficacité, sans tapage. Alors en effet, c'est Issa Tchiroma Bakary qui a parlé de l'absence de Paul Biya en tant que président de la République. Il a expliqué que, lors des réunions, le président ne s'exprimait plus, qu'il était absent et qu'il ne gouvernait plus. Qu'est-ce que vous répondez à cela ? Je pense que cette absence est une absence apparente. Cette absence apparente n'enlève rien à l'efficacité de l'homme et n'enlève rien à sa connaissance parfaite des dossiers. Il suit au quotidien tout ce qui se passe. Il est certainement l'homme le plus informé. Mais quand on a 92 ans, est-ce qu'il n'est pas normal qu'on ait quelquefois quelques absences ? Justement, à 92 ans, c'est un énorme mérite que de continuer à gouverner son pays. C'est un énorme mérite que de s'intéresser aux affaires de l'État, de suivre les dossiers. Je pense que la chance qu'on a, c'est que le président, à cet âge, a une mémoire phénoménale. C'est vrai, l'âge est là, il est important. Mais évidemment, quand on peut, malgré cet âge, continuer à suivre ses dossiers, c'est aussi un grand mérite qu'il faut saluer. Est-ce que le Secrétaire général de la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh n'est pas quelquefois le vrai patron du pays, quand le président n'est pas en mesure de gouverner à chaque heure de la journée ? Non, non, je ne dirai pas la même chose. Le Secrétaire général de la Présidence peut donc, en tant que collaborateur le plus proche du président de la République, le connaissant, il peut anticiper. Je peux vous dire qu'il est tenu de rendre compte et, s'il a anticipé que la décision qu'il a eu à prendre n'est pas celle qui convenait, le chef de l'État est en mesure d'apporter les corrections nécessaires et, évidemment, il s'exécute dans ce sens-là. Alors, à trois mois de la présidentielle, tous les grands partis ont investi leur candidat, ou du moins ont annoncé qui sera leur candidat. Tous sauf le RDPC au pouvoir. Pourquoi ? Tout simplement parce que le RDPC connaît les dispositions de la loi. Nous avons encore suffisamment de temps pour que le RDPC se prononce et donc nous attendons dans les meilleurs délais possibles sous la conduite de son président national, le président Paul Biya. Nous entendons nous décider dans ce sens-là. Le chef de l'État lui-même a laissé entendre que, le moment venu, il dirait à ses militants s'il est candidat ou non. Quand Paul Biya s'exprimera, est-ce que vous êtes certain qu'il dira : « Oui, je suis candidat ? » ou est-ce qu'il y a une hypothèse où il pourrait dire : « Eh bien, non, je ne serai pas candidat, ce sera quelqu'un d'autre » ? Je ne suis pas un devin, pour vous dire. Il se prononcera en son âme et conscience. Et c'est un homme d'une très grande clairvoyance, d'une très grande sagesse. Il saura dire à ses compatriotes la position qui sera la sienne. Mais pour dire les choses familièrement, à votre avis, c'est du 50/50, ou il y a plus de chances qu'il dise oui ou qu'il dise non ? C'est du 50/50. Forcément, puisqu'il l'a dit, qu'il se prononcera le moment venu. Forcément, c'est du 50/50. Donc le jeu est ouvert ! Écoutez, c'est lui qui nous a dit qu'il va se prononcer le moment venu. Ses militants, beaucoup ont fait des appels au président et c'est à lui qu'il appartient de répondre à ses militants. Et il peut y avoir une surprise ? Bon, peut-être que ça peut être une surprise dans un sens comme dans l'autre. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: dans le sud-ouest anglophone, les élites du RDPC derrière Paul Biya