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Chaque mois, le coach Didier Acouetey, président d'AfricSearch, conseille un jeune entrepreneur sur ses difficultés. En deuxième partie, débat avec des patrons de PME du continent. Les PME dans l'agroalimentaire en Afrique : trop petites pour survivre ? Cette émission est une rediffusion du 11 septembre 2024 Partie 1 : conseils à un jeune entrepreneur- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch- Ousmanou Sheou, fondateur de l'Établissement Ousmashe, entreprise de transformation et commercialisation de céréales et tubercules en farines, Garoua, Cameroun Partie 2 : Les PME agroalimentaires en Afrique : trop petites pour survivre ? Face à des marchés et des besoins immenses, comment augmenter les volumes, créer des alliances et fabriquer des géants ?- Ayité Ajavon, directeur de Ahoenou, start-up agroalimentaire togolaise qui produit et commercialise des bouillons culinaires 100% naturels sous la marque Africube, Libreville, Gabon- Riantsoa Mialiranindra, 30 ans, ingénieur chimiste et co-fondatrice et présidente de Sakafo entreprise de transformation de fruits et légumes à Antananarivo, Madagascar- Didier Acouetey, président du cabinet AfricSearch Programmation musicale : ► Ghanaian Stallion – Finish Line (ft. Patrice)► Abou Tall – Bats toi (playlist)
Edition spéciale du Journal de l'Afrique consacrée au décès du Pape François à 88 ans. Quel est son héritage en Afrique ? Le prochain Pape peut-il être africain ? Nous en parlons avec nos invités, Abbé Noël Mpati, aumônier de la communauté congolaise à Paris, et François Mabille, directeur de l'Observatoire du religieux à l'IRIS, ainsi que nos correspondants sur le continent.
C'est une information RFI. En Centrafrique, le pouvoir dit formellement « oui » à un dialogue politique avec l'opposition avant la présidentielle de décembre prochain. Le 30 mars, le président Faustin-Archange Touadéra a dit à demi-mot qu'il entrouvrait la porte à ce dialogue. Le 4 avril, il a autorisé dans les rues de Bangui une manifestation de l'opposition du BRDC, le Bloc républicain pour la défense de la constitution. Et ce lundi matin, son ministre-conseiller spécial Fidèle Gouandjika confirme officiellement qu'il y aura un dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition. Avec qui et sur quels sujets ? En ligne de Bangui, Fidèle Gouandjika répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : le 4 avril dernier, l'opposition a organisé à Bangui une manifestation que vous aviez d'abord interdite et que vous avez finalement autorisée. Est-ce le signe d'une décrispation politique ? Fidèle Gouandjika : c'est le ministre de l'Intérieur qui a pris de son côté, sans aviser le Conseil des ministres et qui a interdit cette manifestation. Et le président de la République a tapé du poing sur la table et a instruit le ministre de l'Intérieur d'accorder au BRDC, le Bloc républicain pour la défense de la constitution, leur marche. Et donc, je pense que c'est un signe continuel de décrispation parce que le président a toujours tendu la main à l'opposition dite démocratique.En décembre dernier, le président Touadera a exhorté les opposants à faire preuve de maturité politique, sous-entendu à ne pas boycotter l'élection de décembre prochain. Mais est-ce que cet appel à la raison ne serait pas mieux entendu si vous donniez votre accord à l'ouverture d'un dialogue politique ? Le président de la République vient de marquer son accord pour l'organisation d'un dialogue politique avec le B RDC. Mais le président de la République ne va pas s'asseoir avec les leaders de l'opposition démocratique autour d'une même table pour faire ce dialogue. Parce que ces opposants-là ne sont pas à son niveau. C'est le gouvernement qui sera appelé à les entendre et certainement d'autres institutions républicaines qui vont s'asseoir avec eux pour discuter de cette affaire-là.Donc, il y aura un dialogue politique entre le gouvernement et l'opposition du BRDC, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution ?Bien sûr ! Il faut bien dire que quatre leaders de l'opposition demandent à ce que l'on revienne à la constitution de 2016. Mais c'est une aberration, monsieur le journaliste ! On a vu ça dans quel pays du monde ?Et au niveau du gouvernement, qui pourrait participer à ce nouveau dialogue politique ?On attend du BRDC les points qu'ils vont soulever pour que le gouvernement s'attelle déjà sur ces points-là.L'une des requêtes de l'opposition, ce sont des élections inclusives. Et est-ce qu'au terme de ce dialogue politique, Anicet-Georges Dologuélé, Crépin Mboli Goumba et Dominique Yandocka, qui sont actuellement binationaux, pourront être candidats ? Mais la seule condition, c'est qu'ils renoncent à leur nationalité [non centrafricaine] le plus rapidement possible pour qu'ils restent dans le délai pour briguer la magistrature suprême de l'État. C'est simple, prenez l'exemple du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du monde entier.Donc oui à un dialogue politique ? Eh bien, le Président a marqué son accord et on verra peut-être que c'est Fidèle Gouandjika qui conduira les pouvoirs publics comme d'habitude. Et on verra.Donc, vous pourriez diriger la délégation du gouvernement dans ce future dialogue politique ?J'en ai la capacité et les compétences.Si Faustin-Archange Touadera se représente au mois de décembre prochain et se fait réélire, est-ce que vous ne craignez pas que plusieurs opposants, comme Martin Ziguélé, ne dénoncent « la présidence à vie d'un Bokassa sans empire » ?Le BRDC fait son opposition dans les chancelleries occidentales. Ils tiennent leurs réunions au Café de Paris. Il s'agit d'une élection inclusive. Il ne s'agit pas d'une présidence à vie. Il ne s'agit pas d'un Bokassa sans empire. Ça, c'est insulter la mémoire de Bokassa. Et voilà.Alors vous dites que l'opposition fait ses réunions dans les chancelleries occidentales et à Paris. Mais cette opposition réplique que vous êtes sous la tutelle du groupe russe Wagner, qui pille les ressources minières de la République centrafricaine et notamment la grande mine d'or proche de Bambari !!! Ça, c'est un disque rayé. Vous savez très bien que la République centrafricaine a signé une convention militaire et économique avec la Fédération de Russie et que les Wagner ont sauvé la démocratie de la République centrafricaine en évitant un coup d'État qui pouvait engendrer un génocide. Et nous ne sommes pas sous tutelle de Wagner. La Russie viendra avec nous. Nous allons commencer à exploiter nos richesses minières, notre pétrole et comme ça, la République centrafricaine sera dans un temps à moyen terme un pays émergent.Donc votre principal allié reste la Russie ?Mais nous avons la Russie, nous avons la Chine, nous avons les États-Unis, nous avons les pays arabes, nous avons le Rwanda, nous avons tous les pays de l'Afrique et nous avons encore la France qui cherche à revenir par la petite porte, qui invite çà et là le président Touadera et qui pense qu'elle peut corrompre le président Touadera. Non, non, non, nous avons les yeux ouverts. À lire aussiCentrafrique: la surpopulation des prisons inquiète, notamment dans la centrale de NgaragbaÀ lire aussiCentrafrique: «Le président Touadéra doit respecter son serment, il n'y a pas de troisième mandat qui tienne»
Un nouveau départ dans les relations entre l'Hexagone et le continent africain ? À travers des initiatives comme le Forum Ancrages à Marseille, Paris dit vouloir retisser des liens avec l'Afrique, en misant sur les diasporas. Mais ces diasporas africaines n'attendent pas le discours officiel pour agir. Elles construisent déjà, à leur manière, des ponts entre ici et là-bas. De notre envoyée spéciale à Marseille,Elles vivent en France, mais gardent les yeux tournés vers l'Afrique. Au Forum Ancrages à Marseille, des membres de la diaspora racontent comment elles agissent des deux côtés. Née en France, Nadjati Soidiki a choisi de repartir aux Comores. Une décision qu'elle décrit comme un retour à l'essentiel, au sens. « Je dirige une structure qui s'appelle l'agence nationale pour la promotion des investissements aux Comores, explique-t-elle. C'est la terre mère et quand on arrive là-bas, on se dit que tout ce qu'on fait peut avoir beaucoup plus d'impact que ce qu'on ferait ici. » Mais elle reste attachée à Marseille, point d'ancrage historique de sa communauté : « Les Comoriens sont venus en France via la Marine marchande… Marseille, c'est la Méditerranée, c'est le premier endroit où on accoste quand on arrive d'Afrique. »À Marseille, d'autres choisissent d'agir ici, en France. Moussa Camara accompagne des jeunes entrepreneurs issus des quartiers, et défend l'idée d'un engagement ancré dans une double culture. « Je suis Français d'origine malienne. J'ai de la famille là-bas. Je suis attaché à la France, mais aussi à mon pays d'origine. Ce n'est pas possible de ne pas créer des ponts », explique le fondateur de l'association Les Déterminés. Ancrage culturel, ancrage territorial, ancré dans nos richesses, nos origines. C'est ça, le mot ancrage. »Même quand les États rompent le dialogue, les échanges humains, eux, continuent. Malbila Yero est Burkinabè, volontaire de Solidarité internationale en mission à Marseille. Dans un contexte de désaccord entre son pays et la France, il croit encore aux rencontres et au vivre-ensemble. « Ce forum permet de voir autrement. C'est une ouverture à d'autres horizons, sans distinction. C'est important pour renforcer les liens », estime-t-il. Des liens entre peuples, et non plus seulement entre États. À Marseille, carrefour symbolique, ces diasporas ne parlent pas de rupture, mais d'avenir partagé.À lire aussiFrance: Marseille veut devenir une terre d'asile scientifique pour les chercheurs américains censurés par Trump
La réunion du Réseau de prévention des crises alimentaires d'Afrique de l'Ouest et du Sahel s'est tenue les 15 et 16 avril à l'OCDE, à Paris. Plus de 30 millions de personnes font face à l'insécurité alimentaire dans la région, les prévisions tablent sur une augmentation même de ce nombre. La situation a été décortiquée et l'une des premières conclusions de la dernière campagne agropastorale, c'est que les récoltes sont en baisse. Malgré une bonne campagne de saison des pluies – ce qui est rare au Sahel, souligne le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel, le CILLS – les récoltes n'ont pas été au rendez-vous. En moyenne, selon les statistiques, la production céréalière a baissé de 5 % par habitant et l'insécurité alimentaire progresse. Différents facteurs expliquent cela, met en avant Abdoulaye Mohamadou, le secrétaire exécutif du CILSS. « Nous avons des facteurs aggravants comme l'insécurité civile qui fait que beaucoup de populations sont déplacées, donc ont perdu leur capital productif, souligne-t-il. Nous avons également la situation des marchés. Une forte inflation qui fait qu'il y a une tendance haussière depuis quelques années. Les prix ne redescendent pas. Traditionnellement, on est dans la période de récoltes, les prix baissent, mais là, on a une tendance sur la région extrêmement inquiétante. Il y a aussi la dépréciation des monnaies dans certaines régions. »Pour lui, il y a aussi une dimension politique évidente. Les accords de Malabo prévoyaient un engagement financier de 10 % des ressources des États dans l'agriculture, ce qui « n'a jamais été vraiment atteint », regrette le secrétaire exécutif du CILSS. « Aujourd'hui, avec le terrorisme et l'insécurité, les arbitrages budgétaires se font malheureusement en défaveur du secteur agricole au profit de tout ce qui défense et sécurité », constate-t-il encore.Nana Touré, la directrice du club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest au sein de l'OCDE, abonde dans ce sens : « Cette crise est récurrente, on ne peut plus la considérer comme conjoncturelle ou une question d'urgence. La question de planification est au cœur des décisions. Qui dit planification dit priorités. Dit aussi volonté politique de, non seulement reconnaître l'existence de cette récurrence, mais aussi la nécessité d'investir les budgets et les mécanismes nécessaires qu'il faut pour répondre à cette récurrence-là. » Cette dynamique doit se faire régionalement, selon Nana Touré. La création de l'AES et de la sortie de trois pays de la Cédéao n'ont pas freiné cette dynamique, assure-t-elle. « Je crois que l'espace communautaire existe encore, il y a des corridors qui existent encore entre les communautés et des corridors de commerces au niveau des différents espaces, affirme nana Touré. Je ne pense pas que la dimension politique interfère à ce niveau-là et que les systèmes sont en place et sont encore fonctionnels. » Les coupes drastiques de l'USAID (l'Agence américaine pour le développement international) et les baisses générales de l'aide publique au développement auront sans doute un impact lors de la prochaine campagne. Les évaluations sont en cours. À lire aussiSahel: le changement climatique est un facteur de vulnérabilité pour les jeunes femmes
Baleine sous Gravillon - Nomen (l'origine des noms du Vivant)
Cette étrange punk à crête orangée, la Huppe fasciée (Upupa epops), est facilement identifiable à son cri : "houp-houp-houp".Cette onomatopée lui a donné son nom dans plusieurs langues, comme pour le coq, le corbeau ou le coucou. Tous ces noms sont "onomatopéiques".On trouve cette punkette dans des zones ouvertes et chaudes : vergers, prairies, lisières de forêts. Elle aime les vieux arbres et les murs avec des trous pour nicher, trous qui schlinguent notoirement par ailleurs.Cette migratrice passe l'hiver en Afrique subsaharienne, puis revient en Europe (y compris en France) au printemps pour se reproduire._______
Claus von Stauffenberg est l'héritier d'une famille allemande aristocratique. En 1943, alors qu'il sert en Afrique du Nord, une opération dangereuse lui coute son bras droit, deux doigts de la main gauche et l'un de ses yeux. Il est convaincu que s'il a eu la vie sauve, c'est pour débarrasser l'Allemagne d'Hitler. Intégré comme chef d'État-major, il participe régulièrement à des réunions militaires en sa présence. Le 20 juillet 1944, il passe à l'action et dépose une mallette chargée d'explosifs au pied du Führer, avant de s'éclipser. Convaincu qu'il vient de tuer Hitler, il rejoint l'aéroport et s'envole pour Berlin afin de lancer l'opération Walkyrie. Seulement, Hitler a survécu. Alors que la nouvelle se répand, l'armée se retourne contre les officiers conjurés. Jugé en urgence, Von Stauffenberg est fusillé avec ses complices. Le 20 juillet 1944, une poignée d'officiers allemands rebelles a bien failli tuer Hitler. Au sein même de la Wehrmacht, les membres de l'opération Walkyrie sentent que le Führer mène le pays à sa perte. Dans un récit inédit, Virginie Girod vous plonge au cœur de l'histoire de ce complot contre le régime nazi. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
De lourdes peines ont été prononcées contre 37 opposants au président tunisien Kaïs Saïed, accusés de complot contre la sûreté de l'État. Les sentences vont jusqu'à 70 ans de prison et ont été communiquées ce matin à l'aube. Notre correspondante Lilia Blaise, qui se trouvait devant le tribunal lors de la dernière audience vendredi, nous raconte le déroulé du procès et les réactions face au verdict.
De quoi la Mission Dakar-Djibouti est-elle le nom ? Partie de France le 19 mai 1931 pour traverser d'est en ouest le continent pendant presque deux ans, la mission menée par Marcel Griaule, jeune ethnologue de 33 ans, est un périple transafricain d'exploration scientifique doublé d'une vitrine médiatique dont l'objectif est d'« archiver dans l'urgence les cultures africaines en voie de disparition ». Résultat des courses : une collection de 3 600 objets, 6 000 spécimens zoologiques ou botaniques et 370 manuscrits éthiopiens dont le Musée du Quai Branly décide un siècle plus tard d'interroger la provenance. Autrement dit : ont-ils été offerts, achetés ou volés ? Si le secrétaire archiviste de la Mission Michel Leiris a décrit précisément les méthodes de collecte dans son livre journal de bord, L'Afrique fantôme, son récit invisibilise néanmoins totalement la multitude d'africaines et d'africains indispensables à la réalisation de la mission. Une Afrique fantôme, c'est le titre de son récit qu'il s'agit de réincarner à partir d'une contre-enquête initiée par le Musée du Quai Branly. Son principe ? Retourner sur le terrain africain de la Mission Dakar-Djibouti pour interroger la mémoire des lieux et de ses habitants afin d'établir la réalité des faits et la fonction des objets. Une contre-enquête avec les premiers concernés interrogés par six chercheurs africains dont les pays ont été traversés par la mission : le Bénin, le Cameroun, l'Éthiopie, le Mali, le Sénégal et bien-sûr Djibouti.Mais la Mission Dakar-Djibouti contre-enquêtes propose-t-elle un contre-récit ? C'est toute la question !► Avec la participation de : Gaëlle Beaujean, Commissaire générale de l'exposition Dakar-Djibouti Contre-enquêtes et responsable de Collections Afrique au Musée du quai Branly Mame Magatte Sène Thiaw, Historienne et cheffe du service médiation Culturelle au Musée des Civilisations noire de Dakar Didier Houénoudé, Professeur à l'Université d'Abomey-Calavi au Bénin Eric Jolly, directeur de recherche au CNRS et directeur de l'ouvrage qui accompagne l'exposition Emmanuel Kasarhérou, Président du Musée du Quai Branly Jacques Chirac
Nialé Kaba, ministre de l'Économie, du Plan et du Développement de Côte d'Ivoire, est notre grande invitée de l'économie RFI - Jeune Afrique. À quelques mois de l'élection présidentielle d'octobre, elle défend le bilan d'Alassane Ouattara, chef de l'État réélu en 2015 et 2020, détaille les moteurs de la croissance, le développement des infrastructures, la promotion du climat des affaires, les finances publiques et l'endettement, etc... L'émission est à regarder en vidéo iciAu micro de Bruno Faure et Aurélie M'Bida, Nialé Kaba, membre du gouvernement depuis 2011, répond également aux critiques sur la lutte contre l'inflation, le chômage, la dépendance de l'économie ivoirienne aux matières premières comme le cacao.Dans la seconde partie de l'émission, la Gouverneure de la Banque africaine de développement pour la Côte d'Ivoire répond aux interrogations sur l'intégration économique régionale, les tensions entre les pays de l'AES et la Cédéao, la remise en cause du franc CFA, les bouleversements du commerce mondial après le retour au pouvoir de Donald Trump, les relations avec le Fonds Monétaire International (FMI) et les autres grandes puissances.
Nialé Kaba, ministre de l'Économie, du Plan et du Développement de Côte d'Ivoire, est notre grande invitée de l'économie RFI - Jeune Afrique. À quelques mois de l'élection présidentielle d'octobre, elle défend le bilan d'Alassane Ouattara, chef de l'État réélu en 2015 et 2020, détaille les moteurs de la croissance, le développement des infrastructures, la promotion du climat des affaires, les finances publiques et l'endettement, etc... L'émission est à regarder en vidéo iciAu micro de Bruno Faure et Aurélie M'Bida, Nialé Kaba, membre du gouvernement depuis 2011, répond également aux critiques sur la lutte contre l'inflation, le chômage, la dépendance de l'économie ivoirienne aux matières premières comme le cacao.Dans la seconde partie de l'émission, la Gouverneure de la Banque africaine de développement pour la Côte d'Ivoire répond aux interrogations sur l'intégration économique régionale, les tensions entre les pays de l'AES et la Cédéao, la remise en cause du franc CFA, les bouleversements du commerce mondial après le retour au pouvoir de Donald Trump, les relations avec le Fonds Monétaire International (FMI) et les autres grandes puissances.
Le conseiller principal de Donald Trump pour l'Afrique, Massad Boulos, a fait le point sur sa récente tournée sur le continent qui l'a conduit en RDC, au Rwanda, en Ouganda et au Kenya. Lors d'une conférence de presse, il a notamment réitérer la position américaine sur le conflit qui déchire l'est congolais et évoquer les discussions sur un accord minier entre Kinshasa et Washington.
Des chiffres alarmants sur l'autisme aux États-Unis ont donné lieu ces derniers jours à des déclarations exubérantes au plus haut sommet de l'état, et c'est la machine à désinformer qui s'emballe, avec le retour de vieilles théories conspirationnistes sur les vaccins. Les allusions à des causes de l'autisme non validées par la recherche aggravent les risques liés à la désinformation sur les réseaux sociaux, avec faux remèdes, régimes dangereux, et le risque d'un recul vaccinal à la clef. Les annonces de Donald Trump et de son ministre de la Santé Robert Kennedy Jr sèment le trouble dans la communauté scientifique. Ce dernier se dit en mesure de révéler dès le mois de septembre 2025 les causes de ce qu'il appelle une « épidémie d'autisme ». Certains observateurs y voient un signal clair que le ministre a l'intention de produire des recherches biaisées, de nature à confirmer certaines théories liant autisme et vaccination, des thèses pourtant invalidées de longue date par les travaux scientifiques. Sans attendre le résultat de l'étude commanditée par Robert Kennedy Jr, un flot d'infox se propage sur les réseaux sociaux, avec des recommandations de traitements fantaisistes, des escroqueries et des allégations sans fondements sur les causes du syndrome. Les publications antivax prolifèrent, à partir de déclarations de RK Jr antérieures à sa prise de fonction, concernant d'autres vaccins. Ces infox sont relayées dans les milieux complotistes à destination de différents publics, notamment en Afrique.Le spécialiste des virus et des vaccins, Frédéric Tangy de l'Institut Pasteur, nous aide à faire le point sur ce sujet aussi complexe que sensible.Frédéric Tangy est ancien directeur du Laboratoire d'innovation vaccinale de l'Institut Pasteur, directeur scientifique de la société Oncovita, professeur et directeur de recherche au CNRS. Il est notamment l'auteur de nombreux ouvrages, dont L'homme façonné par les virus (Odile Jacob, 2021) et Les vaccins pour les nuls, avec Jean-Nicolas Tournier.À lire aussiAutisme : plus d'1% de la population mondiale serait concernéeLa chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Non, l'armée malienne ne vient pas d'acquérir des chasseurs F-35 et Soukhoï-35
durée : 00:05:57 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Le Ghana, premier producteur d'or en Afrique, sixième mondiale, va interdire à tous les étrangers de commercer sur son marché local de l'or. Objectif : lutter contre l'exploitation minière illégale, qui entraîne des pertes de revenus pour l'Etat et des destructions de l'environnement.
Pour essayer de résoudre le conflit meurtrier dans l'est de la RDC, l'Union africaine va chercher aujourd'hui un médiateur qui vient d'un pays très éloigné du théâtre des opérations. Il s'agit de Faure Gnassingbé, le président du Togo. Pourquoi ce choix ? A-t-il plus de chances de réussir que son prédécesseur, l'Angolais Joao Lourenço ? Pour l'Institut Ebuteli, Pierre Boisselet est responsable des recherches sur les violences en République Démocratique du Congo. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : L'attaque des quartiers ouest de Goma le week-end dernier est-elle le signe que le M23 ne contrôle pas la totalité du territoire qu'il a conquis ces trois derniers mois dans l'est du Congo ? Pierre Boisselet : Oui, en tout cas, c'est certainement le signe que leM23 n'est pas totalement en mesure d'assurer la paix et la sécurité dans le territoire sous son contrôle. Alors les événements du week-end dernier sont probablement les plus spectaculaires qui ont eu lieu, au moins depuis que le M23 a pris les villes de Goma et Bukavu, au début de l'année… Mais il y en a eu d'autres. On pense notamment aux explosions qui ont eu lieu à Bukavu peu après la conquête de cette ville, en marge d'un meeting de Corneille Nangaa. Il y a aussi eu ces derniers jours des incursions de miliciens wazalendo aux abords de la localité de Kavumu, au Sud-Kivu, où l'on trouve le principal aéroport de cette province du Sud-Kivu. Donc, on voit que, à plusieurs endroits et à plusieurs moments, le M23 a montré que son contrôle de la situation n'était pas total.Il y a un mois, le M23 s'est emparé aussi de la ville de Walikale, sur la route de Kisangani. Et puis, quelques jours plus tard, le mouvement rebelle s'est retiré de cette position importante. Est-ce un retrait stratégique ou politique ? Alors, c'est probablement un peu des deux. Ce qu'on peut dire, c'est qu'on a constaté que le M23 avait beaucoup de difficultés à maintenir ses lignes logistiques jusqu'à cette localité de Walikale qu'il venait de conquérir, notamment la route entre Masisi et Walikale n'était pas du tout sécurisée et les convois étaient à la merci d'attaques de harcèlement. Mais par ailleurs, ce retrait est aussi intervenu au moment où les discussions étaient relancées par le Qatar. Une des conséquences de la prise de Walikale, ça a été la fermeture de la mine d'Alphamin qui est contrôlée par des capitaux américains. Et donc voilà, le fait qu'il se soit retiré, ça a permis l'annonce au moins de la reprise de la production dans cette mine. Donc on peut imaginer qu'il y a pu aussi avoir des pressions politiques qui ont abouti à ce retrait.Et le retrait du M23 de Walikale a coïncidé avec la visite d'un émissaire américain à Kigali ?Tout à fait, Monsieur Boulos, qui d'ailleurs a lui-même annoncé la reprise des activités d'Alphamin dont je parlais à l'instant. Donc voilà, on peut imaginer qu'il y a eu un message de passé à cette occasion.Y a-t-il eu un deal entre messieurs Trump et Kagame ?Alors… Là, je ne saurais m'avancer jusque-là. Ce qu'on sait, c'est qu'il y a eu des discussions. Alors en réalité, surtout entre le gouvernement congolais et le gouvernement américain sur l'accès aux immenses ressources minérales congolaises. Alors est-ce qu'il y a eu d'autres négociations parallèles ? Ça, je ne le sais pas.Du côté des médiations internationales, le Qatar a réussi un joli coup, c'était le 18 mars dernier, quand il a réuni les présidents Tshisekedi et Kagame à Doha. Mais est-ce que cela n'a pas été un succès sans lendemain ? Alors c'est peut-être un tout petit peu tôt pour l'affirmer, mais c'est vrai que ça n'a pas forcément embrayé avec un processus très convaincant, je dirais. On sait que, depuis ce 18 mars, il y a eu des délégations du M23 et du gouvernement congolais qui devaient se rencontrer à Doha pour poursuivre sur la lancée du sommet. Mais à ce stade, il y a vraiment peu d'écho. Il semblerait qu'il y ait assez peu d'avancées dans ces discussions qui ont donc suivi le sommet.Dernière surprise, c'était le week-end dernier : l'Union africaine a désigné le président togolais Faure Gnassingbé comme nouveau médiateur à la place de l'Angolais João Lourenço. Est-ce que João Lourenço se heurtait à la méfiance de Paul Kagame ? Ce qui n'est peut-être pas le cas du nouveau médiateur togolais ? Alors ce qui est certain, c'est que le Togo entretient de très bonnes relations avec le Rwanda. Ce qui était peut-être un peu moins le cas de João Lourenço. Donc ça, ça peut être un point positif.Faure Gnassingbé s'entend bien aussi avec Felix Tshisekedi ?Oui, il semblerait. Et donc, l'arrivée fracassante du Qatar dans cette médiation n'avait pas forcément été anticipée par l'Union africaine et l'a quelque peu marginalisée. Donc probablement qu'il s'agit aussi, au moins en partie, de replacer l'Union africaine dans cette médiation.En allant chercher un pays en Afrique de l'Ouest, très loin du théâtre des opérations ?Oui, notamment. Alors c'est vrai que, contrairement à João Lourenço d'ailleurs, le président togolais ne siège dans aucune de ces deux organisations que sont la SADEC et l'EAC, dont on connaît les tensions. Et donc ça pourrait lui donner un avantage en termes de neutralité. Mais peut-être que la difficulté, par contre, ça sera pour le président togolais d'arriver à convaincre les deux présidents d'arriver à un compromis. On ne voit pas forcément de quel moyen de pression, il dispose pour leur tordre le bras et y arriver.À lire aussiConflit dans l'est de la RDC: le président togolais désigné médiateur par l'Union africaine
Bonjour et bienvenue sur Wine Challenge,Au programme de ce 118ème épisode, partons direction Ecueil, à la rencontre d'Emilien Allouchery: 00:54' : Son parcours 01:30' : Le domaine familial01:53' : Vigneron : une évidence ?02:30' : Ses souvenirs d'enfance03:21' : Transmission vigneronne04:26' : Ses premiers pas dans le monde du vin05:09' : Un déclic en Bourgogne06:07' : Ses expériences en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud07:35' : Des sources d'inspiration08:29' : Ses pratiques culturales à la vigne10:17' : Apprendre de ses expériences11:26' : Un attachement à la coopérative13:50' : Un équilibre entre deux projets14:33' : Le terroir d'Ecueil15:36' : Ses choix de vinification16:38' : Parvenir à se sentir légitime17:32' : Le regard de ses parents 18:38' : Trouver sa place au sein du domaine familial20:35' : Penser à sa propre transmission21:22' : Avec un peu de recul…22:08' : L'évolution de la Champagne22:59' : Une fibre artistique Belle écoute à toutes et à tous !Crédit Photo : Emilien Allouchery Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 1977, 2 ans après “Les dents de la mer”, “Orca” met en scène une “killer whale”. Le ton est très vite donné, dans les premières minutes du film, le mammifère marin tue un Grand requin blanc. Par la suite, l'Orque mâle détruit des bateaux et tue des humains pour venger la mort de sa femelle et de son petit. Ici pas d'attaque instinctive comme dans “Jaws” mais une vengeance intelligente et organisée !L'Orque (Orcinus orca), aussi appelée Épaulard, est le plus grand des dauphins. Les plus grands mâles peuvent dépasser 9 mètres de long et peser 9 tonnes.Les Orques sont des animaux sociables vivant en groupes matrilinéaires, le “pouvoir” se transmet de mère en fille. Chaque famille possède des signaux vocaux et des techniques de chasse propres, transmis de génération en génération. Les Orques sont des animaux qui présentent des cultures différentes aux quatre coins des océans.Certaines populations d'Orques se nourrissent principalement de poissons quand d'autres se sont spécialisées dans la chasse aux mammifères marins. Ailleurs, elles capturent des Otaries en s'échouant volontairement sur la plage alors que d'autres coopèrent, créant une vague pour faire tomber un phoque d'un bloc de glace. En 2015, en Afrique du Sud, des cadavres de Grands requins blancs sont retrouvés sur les plages, sans foie. Après enquête, les “coupables” sont deux Orques, des frères, Bâbord et Tribord, aux ailerons courbés (l'un à gauche et l'autre à droite). Le foie d'un Grand blanc peut peser jusqu'à 60 kg et il est riche en lipide. Bref, ces Orques aiment le foie gras !Dans la réalité et en liberté, les Orques ne tuent pas les Humains. Il n'y a que dans les films et dans les delphinariums que cela se produit. En captivité, les Orques tournent en rond dans des bassins sous-dimensionnés jusqu'à devenir dépressives et développer des comportements violents envers les Humains. En 2020, des Orques du détroit de Gibraltar interagissent avec des voiliers ou des yachts. Sans agressivité notable, elles jouent avec le gouvernail, et plus il résiste, plus elles insistent allant jusqu'à le casser. Le comportement s'est répandu dans la population locale comme les techniques de chasse. C'est, là aussi, de la culture animale ! L'intelligence de l'Orque lui donne une image ambivalente. Côté sombre, une créature efficace et violente, une redoutable prédatrice. Côté clair, un animal sociable et doux, une grand-mère guidant sa famille. Rien n'est tout noir ou tout blanc. La preuve ? Les Orques sont noires ET blanches. _______
En 2009, une étude menée par le Conseil de Recherche Médicale d'Afrique du Sud (MRC) a révélé que plus d'un quart des hommes sud-africains interrogés ont admis avoir commis un viol. Cette enquête, dirigée par la professeure Rachel Jewkes, a porté sur un échantillon représentatif de 1 738 hommes des provinces du Cap-Oriental et du KwaZulu-Natal. Principaux résultats de l'étude :27,6 % des hommes interrogés ont reconnu avoir violé une femme ou une fille.Parmi eux, 23,2 % ont déclaré avoir violé deux ou trois femmes, 8,4 % entre quatre et cinq, 7,1 % entre six et dix, et 7,7 % plus de dix femmes ou filles. 46,5 % des auteurs de viols ont commis leur premier acte entre 15 et 19 ans, et 9,8 % avant l'âge de 10 ans.Ces chiffres alarmants mettent en lumière une culture de la violence sexuelle profondément enracinée en Afrique du Sud. Les raisons évoquées par les auteurs incluent la recherche de "plaisir", l'ennui, la pression des pairs et des notions de punition envers les femmes. Facteurs contribuant à cette situation :Normes culturelles et sociales : Des idées de masculinité basées sur la hiérarchie de genre et le sentiment d'un droit sexuel des hommes sont répandues. Inégalités socio-économiques : Les disparités économiques et le chômage élevé exacerbent les tensions et la violence.Héritage de l'apartheid : La période de l'apartheid a laissé une société fragmentée avec des structures familiales déstabilisées et une méfiance envers les institutions. Conséquences sur la santé publique :L'étude a également établi un lien entre la violence sexuelle et la prévalence du VIH. Les hommes violents envers leurs partenaires sont deux fois plus susceptibles d'être séropositifs. De plus, une femme violée par un homme de plus de 25 ans a une chance sur quatre que son agresseur soit porteur du VIH. Réactions et mesures prises :Face à ces révélations, des organisations locales et internationales ont intensifié leurs efforts pour lutter contre la violence sexuelle en Afrique du Sud. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour remettre en question les normes de genre toxiques et promouvoir des relations égalitaires. Cependant, malgré des lois progressistes, leur application reste insuffisante, et la culture de l'impunité persiste. Conclusion :Les résultats de l'étude du MRC ont mis en évidence l'ampleur de la crise de la violence sexuelle en Afrique du Sud. Ils soulignent la nécessité d'une approche multidimensionnelle, combinant des réformes législatives, des programmes éducatifs et des initiatives communautaires pour transformer les attitudes et réduire la prévalence du viol dans le pays. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:05:43 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - Le continent africain respire un peu depuis que Donald Trump a suspendu une partie de ses nouveaux droits de douane, pour trois mois. Mais il s'interroge sur l'avenir de l'AGOA, un partenariat qui permettait aux pays africains d'exporter certains produits vers les Etats-Unis sans droits de douane.
Après deux ans de guerre, le Soudan est un un pays détruit et sa population est prise en otage par deux généraux qui se disputent le pouvoir. La situation humanitaire est désastreuse, avec un accès très réduit à l'aide. Dans cette édition spéciale, découvrez les témoignages de notre correspondant régional, qui s'est rendu sur place il y a un mois. Nous évoquerons également la situation sanitaire, notamment au Darfour avec Michel Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence à MSF.
La coopération franco-allemande passe un nouveau cap. Désormais, le deux pays coopèrent sur la question de l'origine des objets culturels d'Afrique subsaharienne détenus dans les musées des deux pays. Il y a un an, un fond a été lancé et trois projets sélectionnés. Les diverses équipes de chercheurs se sont réunies pour la première fois la semaine dernière à Berlin. De notre correspondante,Une conférence ouverte au public en plein centre de Berlin, puis deux journées de travail entre chercheurs, ont officiellement lancé le fond franco-allemand de recherche sur la provenance des objets culturels d'Afrique subsaharienne. Au total, plusieurs dizaines de chercheurs vont travailler pendant trois ans. Ils viennent de France, d'Allemagne, mais aussi du Cameroun, du Sénégal, du Bénin, du Mali ou encore de Tanzanie, des pays qui ont été colonisés par ces deux puissances au XIXe et au XXe siècle. Julie Sissia est responsable scientifique de ce fond. Elle nous en explique le concept :« Les gouvernements français et allemands ont fait le constat qu'il était nécessaire pour ces deux pays, qui renferment les collections d'objets d'Afrique subsaharienne parmi les plus importantes en Europe, de mettre en commun les ressources des chercheurs de provenance et aussi les ressources dans les universités et dans les musées, pour faire la lumière sur les circulations des objets qui participent d'un phénomène de colonisation qui est, on le sait, un phénomène européen. Les histoires ne sont pas exclusivement nationales, quand bien même la France et l'Allemagne ont des histoires coloniales qui sont très différentes. La colonisation allemande s'est arrêtée plus tôt, elle a commencé plus tard que celle de la France. »À lire aussiRestitution des œuvres d'art africaines: la France et l'Allemagne lancent un fonds de recherche« L'effet Macron » propulse trois projets de rechercheCe projet de recherche franco-allemand n'aurait pas vu le jour sans l'impulsion donnée par le président Emmanuel Macron sur la question de la restitution des biens culturels aux pays africains. Après son discours de Ouagadougou, en 2017, le président français a restitué 26 biens au Bénin. Pour Hamady Bocoum, ancien directeur du musée des Civilisations noires de Dakar, cette étape a été cruciale :« Il faut reconnaître que finalement, c'est la parole du prince qui a le plus porté. Je veux parler de ''l'effet Macron'', quand il a déclaré ne pas pouvoir accepter qu'une large part du patrimoine culturel des pays d'Afrique soit en France. Il a projeté de les restituer dans les cinq ans, ce qui n'a pas pu être fait, mais il a quand même ouvert les vannes. J'ai la naïveté de penser que les lignes vont bouger malgré de réelles résistances. »Désormais, c'est une nouvelle étape scientifique qui commence. Le fond franco-allemand a sélectionné trois projets de recherche. L'un d'entre eux se concentre sur plus d'une centaine de restes humains, des crânes, des os, des squelettes pillés par les colons dans les actuels Cameroun, Tanzanie et Namibie. Des restes humains conservés dans les collections de l'université de Strasbourg. Sylvain Djache Nzefa coordonne la route des chefferies au Cameroun, et il participe à ce projet de recherche :« Ils viennent de la Tanzanie, du Cameroun, mais il y a un travail encore beaucoup plus poussé que les historiens sont en train de faire sur leur origine exacte. Ces restes humains font partie de quelle communauté ? On parle de 1902, 1905, pour le Cameroun. Comment était le territoire ? Comment étaient organisées les chefferies traditionnelles ? Voilà de quoi il s'agit. »À lire aussiLa restitution des œuvres d'art africainDes objets culturels et objets du quotidien seront analysésUn autre projet vient de débuter. Il concerne les objets culturels issus de la communauté banama et spoliés dans ce qui était le Soudan français au tournant du XXe siècle. Une partie de ces objets se trouvent au musée du Quai Branly à Paris. Une autre, encore plus importante, à Hambourg, en Allemagne. La plupart ont été « rapportés » par l'ethnologue allemand Leo Frobenius, dont il faut désormais analyser les archives. C'est l'une des taches du chercheur allemand Richard Kuba :« On a énormément de matériel visuel, des photographies, des croquis, des aquarelles. Un but de ce projet, c'est d'utiliser ces images, mais aussi les archives écrites, les journaux de voyages qu'on a, qui sont extrêmement difficiles à déchiffrer parce que c'est un monsieur qui a une écriture à la main compliquée. De ramener ça, de le mettre en contexte avec les objets qu'il a collectés au Mali en 1907 et 1908 de la région des Banamas. »Le troisième projet se concentre sur des objets du quotidien, des instruments de musique, des objets cultuels, des ustensiles de cuisine, familiers, mais souvent méconnus dans leurs sociétés d'origine et dans les lieux où ils sont conservés. Les chercheurs souhaitent les relier de nouveau à leurs communautés, et notamment aux femmes, et donner la parole à celles et ceux qui ont été exclus dans l'histoire coloniale.Au final, ces différents projets de recherche donneront lieu à des publications, à des expositions. Mais le but est aussi de créer une dynamique scientifique, avec d'autres pays qui, comme la France et l'Allemagne, possèdent des collections issues d'Afrique subsaharienne.
Découverte d'un système grammatical chez des singes dʹAfrique de lʹOuest Les brèves du jour De l'eau à la Terre 3/5: lʹincroyable diversité des truites Lʹodeur corporelle: des bébés aux ados
C'est devenu l'un des rendez-vous incontournables du cirque en Afrique de l'Ouest. Ce jeudi 17 avril, c'est le lancement de la septième édition du Festival des Rencontres interculturelles du cirque d'Abidjan (RICA), à l'Institut français. Un festival en salle, mais qui se délocalise aussi. C'est ainsi que la troupe Ivoire Cirque Décalé est allée jouer à Bafrétou, au nord-ouest de la Côte d'Ivoire, pour un spectacle sur l'orpaillage clandestin, là où doit naître le plus gros projet de mine d'or industrielle du pays, le projet Koné. De notre envoyé spécial à Bafrétou,En cette matinée, tous les villageois de Bafrétou en Côte d'Ivoire sont réunis devant l'école primaire sur la grande place. Face aux cinq acrobates qui jouent leur numéro intitulé « Les Assoiffés du Métal Jaune », il y a aussi le préfet de Kani. Un préfet qui met en garde contre les dangers de l'orpaillage clandestin et notamment de la pollution au mercure : « Vous savez, avec l'orpaillage clandestin, il y a des produits qui sont utilisés. Et ces produits sont dangereux. »La pièce conçue par Herman Nikoko Yao est faite de numéros de haute voltige et d'une bande sonore où l'on entend les témoignages d'orpailleurs clandestins évoquant leur calvaire.À lire aussiCôte d'Ivoire: comment une troupe se prépare aux Rencontres interculturelles du cirque d'AbidjanLe spectacle vivant pour éduquer et s'évaderPierre Nguessan est le directeur pays de la société Montage Gold, qui a permis cette délocalisation du festival de cirque pour sensibiliser enfants et parents de la région, là où doit naitre le plus grand projet industriel aurifère du pays, le projet Koné :« Le plus gros problème qu'on a avec les enfants, c'est qu'ils se déscolarisent très vite, à partir du CM2. Quand ils ont 11 ans, 12 ans, ils quittent l'école. Et ils viennent à l'orpaillage pour commencer à creuser. Donc nous voulons, avec le cirque, les amener à voir qu'il y a autre chose, les détacher de l'activité pour que, dès maintenant, ils se préparent à embrasser d'autres activités que l'orpaillage. » Un spectacle de sensibilisation qui parle à l'oreille d'Adama Koné, chef du village de Bafrétou : « Oui, c'est très utile. Ça montre que le travail qu'on faisait avant ici, ce n'était pas normal. C'est une manière de montrer aux gens qu'il est possible de collaborer. »Valérie Bony, chargé de la communication du festival des RICA, poursuit : « C'est là aussi qu'on voit que le cirque est adaptable. Là par exemple, cette année aussi, on va à l'hôpital Mère-Enfant pour jouer pour les enfants qui sont malades. Donc c'est vraiment dans l'ADN des RICA de délocaliser hors des salles pour faire connaître le cirque et le spectacle vivant. »À lire aussiAux Rencontres du cirque d'Abidjan, une troupe guinéenne affiche sa tradition et son utilité sociale
La guerre au Soudan a fait « 13 millions de déplacés et réfugiés » en deux ans. Alors que le Soudan, troisième plus grand pays d'Afrique en superficie, est déchiré depuis avril 2023 par un sanglant conflit entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'État en 2021, et les forces de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Le Haut Commissariat aux réfugiés s'alarme des conséquences régionales de cette guerre civile, avec chaque jour plus de déplacés. Abdouraouf Gnon-Konde, directeur régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre répond aux questions de Léa-Lisa Westerhoff. RFI : Deux ans après le début du conflit au Soudan, la violence a encore franchi un cap ce week-end au Darfour avec l'attaque et la prise du camp de déplacés de Zamzam. 13 millions de personnes déplacées de force à l'intérieur du pays comme au-delà des frontières. En tant que directeur régional du Haut-Commissariat aux réfugiés pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, comment est-ce que vous qualifiez cette crise ? Abdouraouf Gnon-Konde : D'abord, c'est de dire que c'est une crise humanitaire aiguë. C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza. Mais malheureusement, on n'en parle pas assez. Et je pense que justement, à deux ans du rappel du début de cette crise, c'est important que vous puissiez nous donner cette opportunité de souligner les conséquences de cette crise et d'appeler les uns les autres à réellement trouver une solution politique à l'intérieur du Soudan.Vous rentrez du Tchad où vous vous êtes rendu la semaine dernière. Ce pays frontalier joue un rôle particulier dans la guerre civile. Quelles répercussions la guerre civile a-t-elle sur le Tchad ? Une des conséquences immédiates, c'est que les populations, elles vont chercher un lieu de refuge. Et le lieu de refuge le plus près, pour certaines d'entre elles, c'est le Tchad. Et on a pu voir des populations arriver, qui continuent d'arriver et certaines viennent même depuis Khartoum et qui ont traversé donc des conditions vraiment difficiles. Et depuis avril 2023, le Tchad a déjà reçu près de 800 000 nouveaux réfugiés soudanais. Et cette année, le Tchad a déjà reçu 50 000 nouveaux réfugiés soudanais depuis le début d'année. Et malheureusement, nous nous attendons avec ces attaques auxquelles vous faites allusion, à davantage d'arrivées. Donc vous voyez, pour un pays fragile comme le Tchad, avec une population de 17 millions d'habitants, sans oublier d'autres réfugiés présents sur le territoire, les réfugiés nigérians qui sont là dans la région du lac Tchad et les réfugiés centrafricains et des déplacés internes. C'est extrêmement lourd.Tous les regards sont tournés vers le Darfour. Est-ce que vous craignez que la chute de Khartoum conduise à une aggravation des violences contre les civils dans cette partie ouest du Soudan ? C'est une source de préoccupation dans cette partie ouest du Soudan. Une préoccupation parce que si les combats se rapprochent de la frontière du Tchad, la crainte immédiate, c'est de voir ce que nous appelons en anglais le « spillover », donc un débordement de la crise sur le territoire du Tchad.D'un point de vue régional, quelles conséquences cette crise, ces deux années de guerre civile du Soudan ont-elles sur les pays frontaliers, sur la région ? On a observé des mouvements de populations vers le Tchad. Nous en avons déjà parlé, mais aussi des mouvements de populations vers la Centrafrique. La Centrafrique a déjà accueilli à ce jour à peu près 40 000 Soudanais dans une partie frontalière assez difficile : Birao, Korsi. Mais il n'y a pas que la Centrafrique, il y a aussi l'Égypte, il y a l'Éthiopie, il y a le Sud-Soudan et nous connaissons tous la situation dans laquelle se trouve donc le Sud-Soudan. Et la conséquence, elle va bien au-delà de la région parce que, à la frontière entre le Tchad et le Soudan, nous voyons des populations arriver qui transitent par le Tchad et qui continuent jusqu'en Libye, voire la Tunisie, et qui ont vocation à continuer en Europe. Donc pour nous, ça montre que la conséquence va bien au-delà des pays voisins. Elle va bien au-delà de la région et malheureusement, on voit davantage donc de Soudanais qui essaient d'arriver aux portes européennes.Il y a aussi la question du financement des activités humanitaires. Quel impact la coupure des financements américains a-t-elle sur cette crise au Soudan ? Elle nous contraint à faire des choix extrêmement difficiles. Au Tchad, déjà depuis 2003, nous avions déjà des Soudanais qui étaient là et nous étions en train de travailler à trouver des solutions d'intégration de ces populations. Mais malheureusement, aujourd'hui, avec cette baisse de ressources, nous sommes obligés de nous concentrer sur la réponse d'urgence dans les zones les plus fragiles.Quelle est votre crainte ? Qu'est-ce que vous craignez que ça puisse susciter sur une crise comme celle du Soudan ? La crainte immédiate, c'est de ne pas être en capacité d'apporter la plénitude de réponse. Au niveau global, pour le HCR, les États-Unis contribuent à hauteur de 40% de nos financements, dans la région ils nous accompagnent pour 60%. Mais il n'y a pas que les États-Unis qui ont baissé (leurs contributions). Déjà, pour les besoins immédiats, dans la région Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, on parle de 14 millions de déplacés de force. Aujourd'hui dans cette région, 61 % des enfants en âge d'aller à l'école, âgés de 6 à 17 ans sont hors des circuits d'éducation. Donc, comment continuer à prendre en charge ces questions de besoins qui vont bien au-delà de la simple question humanitaire si on n'a pas les ressources adéquates ?
La zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, est-elle en mesure d'atténuer l'impact des taxes Trump sur les marchandises africaines ? Le commerce intra-africain a rebondi de 8 % l'an dernier pour atteindre 208 milliards de dollars, mais les pays du continent ne commercent entre eux qu'à hauteur de 15 % de leurs échanges. Ils gagneraient pourtant, selon les experts, à accélérer la mise en œuvre de cette zone de libre-échange continentale, entrée en vigueur il y a plus de quatre ans. La zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, est encore loin d'être un marché de substitution pour les produits africains surtaxés par les États-Unis. Sur la cinquantaine de pays africains signataires de l'accord de libre-échange continental, seuls huit l'ont réellement mis en œuvre, et sur une poignée de produits qui seront à terme débarrassés de taxes.« Vous avez le Cameroun qui a commencé à lancer une cargaison de thé, observe Benjamin Allahamné Minda, chercheur en droit international à l'université Lyon 3. Vous avez le Kenya avec des piles. Vous avez le Rwanda avec le café instantané. Vous avez le Ghana, l'Afrique du Sud avec quelques produits manufacturés. Ils ne sont pas encore nombreux. Cette volonté, elle, est toujours conditionnée à la capacité des pays à se spécialiser sur des chaînes de valeur utiles pour les autres pays africains. Je pense qu'on peut se dire qu'à l'horizon 2030-2040, cela peut commencer à fonctionner. »Aluminium du Cameroun en AlgérieLes obstacles, en particulier l'insuffisance des infrastructures, ne doivent pourtant pas empêcher de tirer profit de la Zlecaf dès aujourd'hui, juge Honoré Mondomobé, enseignant à l'université de Douala. « On ne va pas attendre que toutes les routes en Afrique soient asphaltées, que tous les pays aient le meilleur système de communication pour que la zone de libre-échange se mette en place. À chaque étape, il faut en profiter, encourage-t-il. Actuellement, le Cameroun exporte des lingots d'aluminium vers l'Algérie, avec un taux de douane qui va s'annuler au bout de dix ans. Pourquoi voudriez-vous que les pays exportent vers les États-Unis ? La zone de libre-échange continentale est plus importante aujourd'hui que jamais ! », plaide-t-il.Moins recourir aux services américainsLa zone de libre-échange inter-africaine pourrait aussi, selon cet expert, être un outil d'indépendance vis-à-vis des États-Unis, qui achètent finalement moins de marchandises à l'Afrique (100 millions de dollars), qu'ils ne lui vendent présentement de services.« Il s'agit de services bancaires, de services d'ingénierie, dans le secteur pétrolier ou le secteur minier, précise Honoré Mondomobé. Si les Africains décident de ne plus leur importer de services, c'est une perte de plus de 125 milliards de dollars pour les États-Unis. D'où la nécessité de mettre en place le protocole numéro 2 de la zone de libre-échange continentale, qui permettrait aux Africains d'échanger les services intra-africains sans contingentement. »Une autonomie atteignable en cinq ans, selon le chercheur camerounais. L'Afrique pourrait aussi en parallèle faire davantage appel aux services indiens ou européens.À lire aussiAzali Assoumani: «Si on a raté l'unité politique, on ne doit pas rater l'unité économique et sociale de l'Afrique»
Les Têtes d'affiches de Denise Epoté de TV5 Monde, chaque dimanche sur RFI, sont cette semaine Nawal Dine Kolawole Toure et Sokaina Sayouri. Le premier est originaire du Sénégal. Diplômé de l'université Cheick Anta Diop de Dakar et d'HEC Maroc, Nawal Dine Kolawole Toure possède des masters 2 en génie logiciel, business intelligence, stratégie data et intelligence artificielle. À la tête du département de la technologie de l'information et de l'innovation d'une entreprise de téléphonie mobile, il crée des solutions innovantes et disruptives dans l'écosystème de la fintech avec un accent particulier sur l'inclusion financière. Notre seconde tête d'affiche est elle originaire du Maroc. Ingénieure en informatique diplômée de l'école polytechnique d'Agadir, Sokaina Sayouri possède également un master en business intelligence obtenu à l'université de Lorraine. Elle a fondé Schoolify, une plateforme dédiée à la gestion et à la digitalisation des établissements scolaires. Elle compte 600 000 utilisateurs en Afrique, en Europe et au Canada.
L'artiste et photographe malgache Rijasolo expose pour la première fois à Paris à la Fondation H ses photos artistiques. Loin du photojournalisme qu'il pratique depuis 25 ans, le lauréat du concours World Press Photo 2022 de la région Afrique, (avec son reportage « La guerre du Zébu »), nous propose un autre aspect de son travail, plus personnel et plus subjectif. Dans « La nuit porte la lumière », titre de son exposition, Rijasolo explore l'invisible, la nuit vibrante de vie et les contradictions des Malgaches. À lire aussi«La nuit porte la lumière»: le photographe malgache Rijasolo expose à la Fondation H, à ParisÀ lire aussiRijasolo, un oeil insulaire
Comment capturer l'essence des cuisines d'Afrique du Nord pour les conter et les transmettre avec justesse ? La meilleure voie n'est-elle pas celle de l'intime, du sensible, du quotidien, du récit d'une réconciliation entre l'enfant perchées sur les genoux se régalant de baghrir, l'adolescente cherchant à ne pas se distinguer et l'adulte qui réapprend à être : une jeune femme aux racines africaines, familiales en Algérie et en Tunisie, amicale au Maroc. La cuisine est toujours d'un grand secours quand les mots manquent et les silences peinent à s'exprimer. Il faut l'apparente distraction, les gestes et l'essaim de femmes pour que la parole se déploie. Les femmes au cœur de la société, nourricières, elles sont aussi les gardiennes de rites, symboles, traditions, culture et les passeuses. À elles les gestes, à elles l'histoire, la grande et les petites du quotidien, à elles les contes, les réunions, les rites, l'avant et l'après, le dedans et le dehors.Cuisines d'Afrique du Nord est un livre qui se passera de familles en familles comme on partage une recette, un secret, une table. Il est intime et universel puisqu'il est le reflet des questions de la seconde, la troisième génération d'immigrés. Il raconte une quête de soi et une identité retrouvée, réinvestie, une place entre ici et ailleurs, de part et d'autre des rives de la Méditerranée.► Cuisines d'Afrique du Nord est publié aux éditions Flammarion.Avec : Farah Keram, journaliste, autrice également de Faire son pain aux éditions Ulmer ► Sa newsletter Nina Medioni, photographe ► InstagramLa cuisine fait pansement, elle vient mettre du langage sur les maux. J'ai été un peu la personne qui, parfois, au milieu du chaos de la cuisine, celle qui dit : "Attendez : on fait la photo".Pour aller plus loin : Mahjouba, le film d'Anissa Kaki pour Grandmas Project Couscous à la sauce blanche, ou couscous à la sauce rouge ? de Marie Caquel, n°79/2018, 34e année, Presse universitaire du Mirail.Programmation musicale : Mam Pe'ela Su'ure de Florence Adooni
Le féminisme est-il l'avenir de l'homme ? Sans doute, mais à condition que le genre, anciennement dit « fort », puisse construire une nouvelle forme de masculinité. Huit ans après #metoo, et alors que les prédateurs, notamment dans le milieu du cinéma, sont dénoncés et pour certains jugés, une comédie policière, Le mélange des genres s'amuse des évolutions actuelles de la société. Michel Leclerc, qui réalise depuis ses débuts des comédies de mœurs sur l'air du temps politique (Le nom des gens (2010) par exemple) met ici en scène des activistes féministes et un homme qui se revendique « déconstruit ».Soit Simone (Léa Drucker), une enquêtrice de la police, qui infiltre les « hardies » un groupuscule féministe, qu'elle soupçonne de complicité de meurtre. Le hasard va la faire rencontrer Paul (Benjamin Lavernhe), comédien à la carrière bien moins florissante que celle de sa femme.À l'affiche également de notre cinéma cette semaine, nous revenons avec Aïssa Diaby sur les African cinema days qui se sont tenus il y a quelques jours en partenariat avec la Cinémathèque Afrique de l'Institut français.Festival de CannesNous feuilletterons le journal du cinéma qui fera la part belle à la sélection officielle de Cannes enfin dévoilée : Tom Cruise foulera le tapis rouge du Festival de Cannes. On le savait depuis quelques jours : l'ultime volet de la franchise Mission impossible sera projeté le 14 mai prochain (au lendemain de l'ouverture), hors compétition. Mais d'autres stars internationales seront partie prenante du plus grand rendez-vous du cinéma mondial. Puisque l'on connaît enfin la sélection officielle, dévoilée jeudi. Le directeur artistique Thierry Frémaux a rendu publique la liste des films projetés à Cannes, et notamment ceux qui seront en lice pour remporter la palme d'or. Comme chaque année, c'est un savant mélange de réalisateurs connus, et déjà primés, et de nouveaux venus en compétition.Il y a en effet les habitués, comme les belges Luc et Jean-Pierre Dardenne, l'Iranien Jafar Panahi, le Brésilien Kleber Mendonça Filho, l'Américain Wes Anderson ou encore la Française Julia Ducournau qui remporta la Palme d'or il y a quatre ans...À lire aussiFestival de Cannes 2025: les films en compétitionEt puis, les cinéastes qui auront pour la première fois les honneurs de la compétition. C'est le cas de l'actrice Hafsia Herzi qui présentera son troisième long métrage La petite dernière ou du sud africain Oliver Hermanus en lice pour la palme d'or avec un film américain : The History of Sound, une romance homosexuelle et musicale pendant la Première Guerre mondiale.C'est d'ailleurs la musique qui donnera le ton de ce 78e festival. Le premier long métrage d'Amélie Bonnin, Partir un jour, a les honneurs de l'ouverture.Voilà de quoi mettre un peu de légèreté et de paillettes dans une sélection qui reflète l'état du monde et de ses violences. Par exemple en compétition, l'Ukrainien Sergei Losnitza s'intéresse aux purges des années 30 en URSS avec Deux procureurs, et dans la section Cannes première le cinéaste haïtien Raoul Peck livre un documentaire sur l'auteur de 1984, George Orwell, dont les mots et l'engagement font écho à l'actualité brûlante.Plus de contenusFestival de Cannes 2025
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la présence de soldats chinois en Ukraine et la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. RDC : Joseph Kabila prêt à faire son grand retourInstallé à l'étranger depuis un an, l'ancien président congolais a déclaré avoir pris la décision de « rentrer sans délai » en RDC « compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire ». Il affirme vouloir revenir au pays par l'est. Pourquoi choisit-il de faire son retour par la partie orientale ? Cette annonce ne confirme-t-elle pas les accusations du président Tshisekedi d'un rapprochement entre Joseph Kabila et le groupe armé AFC/M23 ?Avec Patient Ligodi, journaliste au service Afrique de RFI. Guerre en Ukraine : des soldats chinois capturés en UkraineAprès avoir annoncé que l'armée ukrainienne avait capturé deux soldats chinois, le président Volodymyr Zelensky a affirmé disposer d'informations sur la présence de 155 ressortissants chinois combattant aux côtés des forces russes. Que sait-on de la présence chinoise en Ukraine ? Comment réagit Pékin à ces arrestations ? La Chine peut-elle encore prétendre jouer un rôle de médiateur dans le conflit ?Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Chine/États-Unis : la guerre commerciale est déclaréeAlors que Donald Trump a suspendu l'augmentation des droits de douane américains pendant 90 jours à tous les pays du monde, il a non seulement décidé de les maintenir pour les produits chinois mais il les a relevés à 125%. Pourquoi la Chine est-elle dans le collimateur de Donald Trump ? Droits de douane américains : quelle sera la riposte de la Chine ?En réponse aux surtaxes de rétorsion de 84% annoncées par Pékin sur les produits américains, Donald Trump a réagi à son tour en relevant les taxes sur les exportations chinoises à 125%. La Chine a-t-elle les capacités de résister face à ces mesures ? Se dirige-t-on vers une totale rupture commerciale entre les États-Unis et la Chine ?Droits de douane américains : pourquoi l'OMC reste silencieuse ?La « révolution économique » lancée par le président américain a provoqué une vive inquiétude à travers le monde. Pourquoi l'Organisation mondiale du commerce, censée être le gendarme du commerce international, ne réagit-elle pas ? Quelle est sa marge de manœuvre ?Avec Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO (Cabinet de Conseil économique).
Pendant près de six mois, des journalistes de l'AFP ont recueilli, sur quatre continents, la parole de survivants de camps de la mort.Ils ont rapporté une cinquantaine de témoignages précieux puisque de nombreux rescapés ont déjà plus de cent ans.Quatre-vingt ans après la libération des camps en dépit de la fatigue et du grand âge, ces survivants installés désormais en Israël, au Canada, en France en Afrique du Sud ou encore au Chili ont tenu à parler, pour que la mémoire ne se perde pas. Des messages marqués par l'inquiétude face à la marche du monde et la montée de l'antisémitisme, mais aussi empreints d'espoir.Dans ce Sur le Fil nous vous proposons de les écouter, ainsi que mes trois collègues au coeur de ce projet, Deborah Pasmantier, adjointe à la rédaction en chef, Yannick Pasquet, directrice de notre bureau à Athènes et Samantha Dubois, rédactrice en chef photo pour l'Europe.Réalisation : Michaëla Cancela-KiefferEnregistrements réalisés par Aurore Mesenge, Louis Sibille, Nicolas Fleury (AFPTV), Pedro Schwarze, correspondant à Santiago du Chili, et Claire Gallen, journaliste à Paris, chargée de la rubrique religion.Enregistrement de la cérémonie des 80 ans de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau par le Mémorial d'Auchwitz.Musique : Serene ForecastMiguel D'OliveiraReflective Atmospheric Scoring et Nicolas VairSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le 14 février 2024, l'Union africaine adoptait une convention sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles. Un nouvel instrument en complément du protocole de Maputo, entré en vigueur en 2005 et qui se veut juridiquement contraignant pour prévenir et mettre fin à toutes les formes de violences qui touchent les femmes du continent. Le texte doit encore être ratifié au niveau national par les États membres de l'Union africaine, mais l'enjeu est de taille. L'Afrique est en effet le continent le plus touché par les violences basées sur le genre. Selon un dernier rapport de l'Unicef, plus d'une femme sur cinq vivant en Afrique subsaharienne a été victime d'une agression sexuelle ou d'un viol avant l'âge de 18 ans. Alors que le continent est traversé par des crises, des conflits armés, des taux de pauvreté élevés, les normes culturelles et sociales finissent par banaliser les violences dont sont victimes les femmes. L'engagement de l'Union africaine est-il réellement à la hauteur du problème ? Comment cette toute nouvelle convention peut-elle se concrétiser sur le terrain ? Et quel rôle encore à jouer pour les militantes féministes et associations d'aide aux victimes ? Avec : Chanceline Mevowanou, militante féministe béninoise et la fondatrice de Jeunes filles actrices de développement, une organisation féministe basée au Bénin Bineta Diop, envoyée spéciale du président de la Commission de l'Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité. Militante féministe, fondatrice de l'ONG Femmes Africa solidarité Dior Fall Sow, juriste, première femme procureure de la République au Sénégal. Défenseuse des droits des femmes. Un reportage de Raphaelle Constant qui a suivi une causerie organisée par le collectif de jeunes femmes les « Super banats », à la maison de quartier de Dembé, dans le 7e arrondissement de N'Djaména au Tchad. Les super banats, c'est un programme communautaire initié à l'origine pour libérer la parole autour de thématiques féminines taboues et pour impliquer les jeunes filles sur les questions qui minent la vie de la femme tchadienne. Appuyées par l'Unicef depuis 2019, les Super Banats mènent des causeries éducatives dans les quartiers pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes. Ce matin-là, elles sont cinq à prendre la parole pour briser le tabou du viol devant une dizaine de jeunes filles. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini.Programmation musicale :► Netara – Fatoumata Diawara ► Kla Nga (Profession Épouse) – Les Aunties
« Les enseignants décident la reprise des cours dès ce vendredi », annonce Fraternité Matin. Le quotidien ivoirien, contrôlé par l'État, ajoute que « cette décision fait suite aux échanges fructueux avec les autorités gouvernementales autour de leur principale revendication : l'octroi d'une prime d'incitation au personnel du secteur éducation-formation ». La page n'est toutefois pas totalement tournée : « les enseignants, ajoute Fratmat, ont posé des conditions pour un climat social apaisé, notamment la libération de leurs camarades interpellés et condamnés lors des mouvements de grève d'octobre 2024 ». Koaci se fait également l'écho de la suspension de ce mouvement de grève. Précisant que selon les organisations syndicales, « la mobilisation a dépassé les 80% » en début de semaine. » « La décision de suspendre le mouvement », ajoute Koaci, « fait suite à une série de rencontres parfois houleuses avec les ministères concernés ». Le journal ivoirien précise également que les négociations ne sont pas terminées, puisqu'il reste « à établir un calendrier pour l'attribution de la prime d'incitation ».ObservateursÀ la Une aussi, le Gabon à la veille de l'élection présidentielle. « Présidentielle 2025, les observateurs internationaux en grand nombre », annonce l'Agence Gabonaise de Presse, sans préciser toutefois combien ils seront. On connaît en revanche le nombre des observateurs nationaux de la société civile : 900, nous dit l'AGP, selon laquelle, « c'est la première fois, depuis une quinzaine d'années, que des organisations de la société civile pourront participer à l'organisation des élections ». Afrik.com, de son côté, est allé à la rencontre des habitants de Libreville où, nous dit-on, « l'effervescence électorale se conjugue avec vigilance diplomatique. Plusieurs missions d'observation sont déjà présentes dans le pays. Le Commonwealth, l'Union africaine, la Francophonie, mais aussi des ONG locales telles que le Redhac, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale, elles entendent surveiller le déroulement du scrutin ». « Si la transition promet des élections libres et transparentes », ajoute Afrik.com, « certains restent sceptiques face à la présence persistante de figures de l'ancien régime Bongo ».Restrictions croissantesDirection le Mali, avec l'arrestation d'un journaliste qui avait « critiqué les autorités maliennes ». C'est ce qu'annonce Afrique Soir, qui précise « qu'Alfousseyni Togo, le directeur de publication de l'hebdomadaire Le Canard de la Venise, a été placé en détention provisoire à Bamako (…) il est accusé d'atteinte au crédit de la justice, de trouble à l'ordre public et de diffamation ». « Ces accusations, nous dit le média en ligne ivoirien, trouvent leur origine dans un article qu'Alfousseyni Togo a publié dans son journal, intitulé : « La justice malienne ou le mal du siècle, la bourde du ministre Mamoudou Kassogué. Dans ce texte, il remettait en cause les affirmations du ministre de la Justice concernant l'indice de confiance des Maliens envers leur système judiciaire ». « Cette arrestation », remarque Afrique sur 7, « s'inscrit dans un contexte de restrictions croissantes imposées à la presse au Mali (…) depuis les coups d'État de 2020 et 2021, le pays est dirigé par une junte militaire qui a mis en place des mesures répressives ciblant les médias. Plusieurs organes de presse, notamment étrangers, ont vu leur accès ou leur diffusion suspendue. Des journalistes et d'autres voix critiques ont été réduits au silence ou emprisonnés ».AnthraxEnfin, cette information concernant les hippopotames en RDC. Média Afrique News nous apprend que « près d'une cinquantaine d'hippopotames ont été retrouvés morts ces derniers jours, dans le célèbre parc national des Virunga ». Principal suspect : l'anthrax. « Tout porte à croire », nous dit Média Afrique News, « qu'il s'agit d'une épidémie de maladie du charbon, une infection bactérienne aigüe ». Une maladie « souvent mortelle, qui touche de nombreux mammifères, y compris les espèces sauvages comme les hippopotames, mais aussi le bétail… et parfois, les humains… ».
Gilles, sa femme Prune et leurs six enfants, vivent une vie pas comme les autres. Ensemble, ils voyagent aux quatre coins du monde pour réaliser des films. Prune écrit les scénarios, tandis que Gilles les réalise. Chaque tournage est une véritable aventure familiale, que ce soit en Afrique du Sud pour filmer "Mia et le lion blanc", ou au Mexique pour "Le dernier jaguar".Dans cet épisode, Gilles nous raconte les coulisses de son dernier film tourné en Chine, Moon le Panda, dans lequel il met en scène l'amitié hors du commun entre Noé, un jeune garçon franco-chinois, et Moon, le fameux panda. Gilles nous raconte la genèse, la complexité d'obtenir l'autorisation de tourner avec un animal ultra-protégé, le choix des comédiens franco-chinois. Une aventure familiale au cœur des paysages majestueux des montagnes du Sichuan sorti en salles le 9 avril.Alors, si comme moi, vous êtes fascinés par les making-ofs et les histoires de familles qui sortent de l'ordinaire, vous allez adorer ce nouvel épisode. Et restez bien jusqu'à la fin, car Gilles vous confiera même quel animal sera la star de son prochain film !Allez, c'est parti pour les coulisses de Moon le Panda avec Gilles de Maistre.-----------Idée originale et hôte : Stéphanie CordierMusique : Luk & Jo
Le 14 février 2024, l'Union africaine adoptait une convention sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles. Un nouvel instrument en complément du protocole de Maputo, entré en vigueur en 2005 et qui se veut juridiquement contraignant pour prévenir et mettre fin à toutes les formes de violences qui touchent les femmes du continent. Le texte doit encore être ratifié au niveau national par les États membres de l'Union africaine, mais l'enjeu est de taille. L'Afrique est en effet le continent le plus touché par les violences basées sur le genre. Selon un dernier rapport de l'Unicef, plus d'une femme sur cinq vivant en Afrique subsaharienne a été victime d'une agression sexuelle ou d'un viol avant l'âge de 18 ans. Alors que le continent est traversé par des crises, des conflits armés, des taux de pauvreté élevés, les normes culturelles et sociales finissent par banaliser les violences dont sont victimes les femmes. L'engagement de l'Union africaine est-il réellement à la hauteur du problème ? Comment cette toute nouvelle convention peut-elle se concrétiser sur le terrain ? Et quel rôle encore à jouer pour les militantes féministes et associations d'aide aux victimes ? Avec : Chanceline Mevowanou, militante féministe béninoise et la fondatrice de Jeunes filles actrices de développement, une organisation féministe basée au Bénin Bineta Diop, envoyée spéciale du président de la Commission de l'Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité. Militante féministe, fondatrice de l'ONG Femmes Africa solidarité Dior Fall Sow, juriste, première femme procureure de la République au Sénégal. Défenseuse des droits des femmes. Un reportage de Raphaelle Constant qui a suivi une causerie organisée par le collectif de jeunes femmes les « Super banats », à la maison de quartier de Dembé, dans le 7e arrondissement de N'Djaména au Tchad. Les super banats, c'est un programme communautaire initié à l'origine pour libérer la parole autour de thématiques féminines taboues et pour impliquer les jeunes filles sur les questions qui minent la vie de la femme tchadienne. Appuyées par l'Unicef depuis 2019, les Super Banats mènent des causeries éducatives dans les quartiers pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes. Ce matin-là, elles sont cinq à prendre la parole pour briser le tabou du viol devant une dizaine de jeunes filles. En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini.Programmation musicale :► Netara – Fatoumata Diawara ► Kla Nga (Profession Épouse) – Les Aunties
Le retour annoncé de l'ancien président de la République démocratique du Congo est largement commenté par la presse congolaise. Joseph Kabila qui compte rentrer dans le pays par sa partie « orientale ». Il ne précise pas s'il arrivera par le Katanga ou par les zones sous contrôle du M23. C'est ce flou qui fait l'objet de nombreux commentaires.Pour Forum des As : « Que Joseph Kabila rentre au pays, dans un contexte où son successeur bat le rappel des troupes pour davantage sceller la cohésion interne et faire face à l'ennemi, personne ne s'en offusque. Seulement voilà, écrit le journal en ligne, Joseph Kabila ne précise pas clairement sa porte d'entrée. (...) la partie orientale de la RDC est vaste. Et même très vaste ». Toutefois, reconnaît le Forum des As : « dans la situation actuelle du pays, Joseph Kabila est une variable pour le retour d'une paix durable ».Accusations de complicité avec le M23Tout autre son de cloche pour Info 27, qui reprend à son compte les accusations du président Félix Tshisekedi. Joseph Kabila serait en fait un complice du M23 et préparerait une insurrection. Info 27 estime que « Le retour annoncé de l'ancien président Joseph Kabila (...) précisément par la partie orientale du pays, ne doit rien au hasard », écrit le journal. « Cette région, aujourd'hui sous occupation rwandaise (...), constitue l'épicentre des tensions et des ambitions régionales. (...) Les masques tombent, accuse Info 27, et les alliances se révèlent au grand jour ». Pour le journal en ligne, Joseph Kabila est « le véritable propriétaire de l'AFC/M23, qui s'apprête à reprendre symboliquement possession de son fief à Goma ». Joseph Kabila avait formellement démenti en mars être « complice du M23 » lors d'une conférence de presse organisée en Afrique du Sud.Cyberespace maghrébinLe Maroc a été victime de l'une des pires fuites de données de son histoire. Des milliers de documents de la Sécurité sociale et du ministère de l'Emploi ont été publiés sur internet. Les hackeurs se revendiquent Algériens, mais prudence : rien ne le prouve pour le moment. La presse marocaine, elle, semble persuadée que c'est un coup d'Alger.Défilé d'experts en cybersécurité dans tous les journaux du pays ce matin pour tenter d'expliquer comment cela a pu arriver. Les responsables marocains restent pour le moment muets sur l'affaire. Le journal Yabiladi déplore : « La rivalité entre Maroc et Algérie dépasse les querelles sur les réseaux sociaux autour du patrimoine culturel, culinaire et vestimentaire, pour s'étendre au domaine des cyberattaques. Les tensions entre les deux nations se sont propagées dans le cyberespace ».Le journal en ligne l'Opinion, lui, appelle à des investissements conséquents dans la cybersécurité dans le pays. Des efforts jugés insuffisants selon lui.« Faux experts » au Sahel« Le Sahel et les faux experts : dessous d'une campagne de propagande russe », c'est le titre d'une enquête de Jeune Afrique. Le mensuel panafricain met en lumière un réseau de médias utilisés au Sahel pour diffuser un discours favorable à la Russie et hostile à la France, encore largement répandu aujourd'hui. Des médias qui publient des articles s'appuyant sur des experts ou des journalistes spécialisés qui sont en réalité fictifs. Ces gens n'existent tout simplement pas. Jeune Afrique révèle : « ce sont des créations d'un réseau d'influence. Le plus prolifique d'entre eux, Grégoire Cyrille Dongobada, est présenté comme un observateur militaire centrafricain, chercheur en études politiques ». « Seulement », écrit Jeune Afrique, « ses traces sur internet ne remontent qu'à 2021, alors qu'il est cité dans des médias pro-russes ». Des profils comme celui-là, il en existe d'autres. L'enquête est à lire sur le site internet de Jeune Afrique.
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur la loi sur la chefferie traditionnelle au Bénin et les négociations entre Washington et Téhéran sur le nucléaire. RDC/Rwanda : un nouveau médiateur ?Le président angolais à la tête de l'Union africaine, également ancien médiateur entre Kinshasa et Kigali, a proposé le nom de Faure Gnassingbé pour poursuivre la médiation. Pourquoi le choix de João Lourenço s'est-il porté sur son homologue togolais ? Quelles relations Faure Gnassingbé entretient-il avec les deux parties ?Avec Patient Ligodi, journaliste au service Afrique de RFI. Bénin : les chefs traditionnels réduits au silence politique ?Les députés ont adopté une loi visant « à clarifier et structurer » la chefferie traditionnelle au Bénin. Le texte interdit désormais aux rois et chefs traditionnels de s'impliquer dans la vie politique du pays sous peine de sanctions. Comment expliquer cette nouvelle disposition ? Comment les principaux concernés réagissent-ils ?Avec Jean-Luc Aplogan, correspondant de RFI à Cotonou.Iran/États-Unis : des discussions en cours sur le nucléaireAlors que Washington et Téhéran n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans, Donald Trump a annoncé des discussions « directes » sur le nucléaire iranien. Quelle est la position de l'Iran concernant ces négociations ? Pourquoi reprendre le contact maintenant alors que Donald Trump avait, lors de son premier mandat, retiré les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien ?Avec Thierry Coville, chercheur à l'Iris (Institut de relations internationales et stratégiques), spécialiste de l'Iran.
Deux pays durement touchés : le Lesotho et Madagascar. La quatrième plus grande île du monde écope de 47% de droit de douane sur tous ses produits entrants aux États-Unis. Mais pas de panique pour l'Express de Madagascar. Qui titre « Trumpette dans un verre d'eau ». Estimant que les conséquences les plus importantes de ces décisions seront pour les consommateurs américains. Le journal loue le bloc international qui se dresse devant le président américain. L'Express de Madagascar qui cite la présidente mexicaine : « Trump tourne le dos à sept milliards de consommateurs qui n'auront aucun mal à troquer iPhone contre Samsung, Levi's contre Zara, Ford contre Toyota, Nike contre Adidas. (…) « Il ne faut pas (...) en faire un drame », rassure le journal « Même les petits pays exportateurs, à l'image de Madagascar, peuvent se tourner vers ces sept milliards de consommateurs à travers le monde. Hors ce sont les États-Unis qui risquent de vivre en autarcie avec leur politique protectionniste exacerbée ». « Faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables »Mais une autre décision de Donald Trump a bien plus de conséquences pour le continent africain : l'arrêt des aides américaines au développement. 83% de l'USAID supprimé. L'Amérique principal donateur des ONG humanitaires et autres programmes d'aides de l'ONU a coupé le robinet dès le jour de l'investiture de Donald Trump. Et les premières conséquences sont là. « Faire un choix entre les plus vulnérables des plus vulnérables » titre Le Monde Afrique. En RDC par exemple, la Guerre entre armée congolaise et M23 soutenu par le Rwanda provoque un afflux massif de réfugiés. Le programme alimentaire mondial réduit les rations alimentaires de moitié. « Sans financements supplémentaires », souffle une responsable au Monde : « nous devrons stopper toute aide alimentaire à partir de juillet ».Autre pays, le Soudan, victime d'une guerre dévastatrice entre armée régulière et forces paramilitaires. 9 millions de Soudanais déracinés ces deux dernières années. Là aussi conséquences concrètes : selon le HCR, source Le Monde « Plus de 500 000 déplacées pourraient perdre l'accès à l'eau potable, aux soins et à l'assainissement par manque de financements ».« Au Tchad » explique le journal « dans les camps autour de Farchana, non loin d'Adré, 160 000 réfugiés soudanais ne peuvent déjà plus être soignés correctement, les ONG locales ont dû cesser leur activité. (…) Quand votre budget est soudainement amputé des deux tiers, on choisit de rester dans certains pays et d'en quitter d'autres », explique au Monde Afrique une responsable d'une importante ONG sous couvert d'anonymat.Mali, Algérie, causes profondes de la criseLa crise diplomatique entre Mali et Algérie observée et commentée dans toute l'Afrique de l'Ouest. Pour rappel, le Mali accuse l'Algérie d'avoir abattu un de ses drones à sa frontière. Ce qu'Alger dément. Depuis dimanche, le dialogue semble rompu. Ambassadeurs des deux pays rappelés et espace aériens mutuellement fermés.Mais selon le site d'information guinéen Aminata, les causes de ce conflit sont bien plus profondes qu'un simple tir sur un drone. Il faut aller chercher l'accord d'Alger de 2015 pour comprendre. « Celui qui est », explique le journal en ligne « conçu comme socle d'une stabilisation durable du Mali par l'intégration politique des (séparatistes ndlr) Touaregs et qui pose comme base une gouvernance territoriale partagée ». Un accord duquel Bamako s'est retiré début 2024. Selon Aminata, ce retrait est « interprétée à Alger comme un démantèlement volontaire d'un mécanisme de sécurité régionale auquel l'Algérie avait prêté son poids politique ». Le journal guinéen analyse : « La crise actuelle préfigure peut-être d'une recomposition géopolitique durable au Sahel. Oppose deux visions : celle (...) d'acteurs étatiques souverainistes, militarisés et tournés vers de nouveaux partenaires, et celle d'une approche plus diplomatique (...) incarnée (...) par l'Algérie ».
Fini le boulevard du Général-de-Gaulle à Dakar. Voici le boulevard Mamadou-Dia. Au Sénégal, les autorités débaptisent certaines rues portant des noms français. Pareil au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Mais comme le sujet est sensible, au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko confie cette nouvelle nomination des rues à un Conseil national de la mémoire et de la gestion du patrimoine historique. Michel Ben Arrous est géographe et chercheur associé aux universités de Genève et de Saint-Louis du Sénégal. Au micro de Christophe Boisbouvier, il analyse la stratégie du pouvoir sénégalais. RFI : Le boulevard Charles de Gaulle qui devient le boulevard Mamadou Dia, c'est tout un symbole, non ? Michel Ben Arrous : C'est un symbole, c'est une boucle qui se referme. Mamadou Dia, pour mémoire, c'était le président du Conseil à l'époque de l'indépendance du Sénégal, dans un pouvoir bicéphale avec Senghor. Et Mamadou Dia était déjà opposé à De Gaulle.Au Niger, il y a quelques mois, le nouveau régime a rebaptisé le boulevard Charles de Gaulle, boulevard Djibo Bakary, du nom du Mamadou Dia du Niger, celui qui avait appelé à voter « non » à Niamey en 1958… Oui, tout à fait. Donc, tout cet effort-là est fait au Niger, comme d'ailleurs dans les autres États de l'AES, au Burkina et au Mali.Est-ce que derrière tous ces changements de noms au Sénégal et dans les autres pays du Sahel, on peut parler d'une réappropriation de leur histoire par les habitants ? Oui, certains vont même jusqu'à parler de « décolonisation symbolique ». Mais sur la réappropriation de l'histoire, c'est tout à fait vrai. D'autant plus que c'est l'histoire des sociétés colonisées qui avait été occultée par cette toponymie coloniale, par ces pratiques de nomination commémorative toujours à la gloire de l'entreprise coloniale française. Donc les histoires locales avaient disparu, étaient devenues invisibles. Effectivement, elles reviennent en avant. Maintenant pour parler de « décolonisation », c'est peut-être un petit peu plus compliqué dans la mesure où le principe même de nommer des rues est une importation totalement coloniale. Et le principe de nommer des rues avec des ambitions idéologiques, une toponymie commémorative, ça aussi, c'est une importation coloniale qui tranche totalement avec les pratiques, on va dire anciennes, mais qui existent encore, de nommer des grottes, des arbres, même à Dakar.En 2022, quand il était maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko a débaptisé cinq avenues qui portaient des noms français en disant « En France, vous ne verrez jamais une rue Hitler ». Que pensez-vous de cette comparaison ? Je pense qu'elle appelle deux séries de remarques. La première, c'est qu'il utilise la toponymie comme un instrument de politique internationale. Ces renominations, elles ne s'adressent pas seulement aux ziguinchorois, à ses administrés, elles s'adressent aussi au public international qui peut l'écouter. Et elles sont en particulier un outil dans ses relations avec la France. L'autre série de remarques, c'est le sort qui a été réservé à ces renominations. Au départ, à l'époque coloniale en tout cas, c'était très simple, les noms venaient d'en haut, c'était l'administration coloniale, le gouverneur et un conseil administratif qui donnaient les noms. Sous Senghor, c'était encore plus concentré, c'était par décret présidentiel que les noms changeaient. Progressivement sous Abdou Diouf, puis surtout sous Abdoulaye Wade et ensuite Macky Sall, cette capacité de renommer a été dévolue aux collectivités locales. Donc a priori, Ousmane Sonko était tout à fait fondé quand il était maire de Ziguinchor à proposer des changements de noms de rues. Mais le gouverneur de l'époque, qui n'avait a priori aucune capacité d'intervention dans ce dossier, a voulu contester les noms qui ont été invalidés par la Cour suprême. Donc ça montre que les collectivités locales n'ont jamais été jusqu'à présent épargnées par les sollicitations du pouvoir politique. Et ce qui change et ce qui peut être apaisera ou clarifiera les compétences de chacun, c'est le projet de rebaptisation qui a été annoncé par le président actuel Bassirou Diomaye Faye en Conseil des ministres, en décembre dernier, et qui prévoit de créer une commission à laquelle participerait le Premier ministre, donc l'ancien maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, à laquelle participeraient aussi le ministre des Collectivités locales, le ministre de la Culture et le secrétaire d'État chargé du patrimoine historique, en collaboration avec les collectivités locales. Donc, il y a un équilibrage à trouver, qui peut être clarifiera les choses, qui apaisera peut-être ces questions de renominations.À Saint-Louis du Sénégal, il y a une statue du Général Faidherbe, le colonisateur français du Sénégal, qui a failli être déboulonnée en 2020 lors de la tempête politique provoquée par l'assassinat de George Floyd aux États-Unis. Et puis finalement, elle a résisté, elle est toujours là. Comment l'expliquez-vous ? Oui, certains voudraient la conserver comme symbole historique, d'autres voudraient l'enlever. On se focalise parfois sur l'inscription de la statue sur son socle, qui est évidemment intenable, qui dit « Au gouverneur Faidherbe, le Sénégal reconnaissant », ça je ne pense pas que ça va durer très longtemps. Mais on se retrouve à nouveau dans une symbolique où, pour faire place nette, si j'ose dire, les collectivités locales réemploient finalement des techniques qui sont d'importation coloniale. De la même manière que la nomination des rues, les statues commémoratives, ce n'est pas quelque chose qui a une longue existence en Afrique. Changer une statue pour une autre, c'est réemployer des techniques, des pratiques qui finalement sont peut-être l'héritage colonial le plus profond.À écouter aussiSénégal: «Les populations n'utilisent pas les noms coloniaux des rues»
Pierre Haski, journaliste, chroniqueur à France Inter et surtout ancien président de Reporters Sans Frontières.Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j'adore écouter Pierre sur France Inter, je le trouve didactique, clair et surtout il garde son courage.L'épisode a été enregistré à la toute fin décembre 2024 afin de vous donner le contexte de notre conversation.Si vous suivez l'actualité avec un soupçon de perplexité, vous le connaissez sans doute pour sa capacité à rendre la géopolitique intelligible dans un monde toujours plus complexe. Pierre est aussi l'auteur d'un ouvrage sur la Palestine, sujet brûlant s'il en est, qu'il aborde avec la profondeur d'un expert mais aussi l'humilité de l'homme de terrain.Dans cet épisode, j'ai voulu aller plus loin que les simples flashs d'info ou les réactions épidermiques. J'ai questionné Pierre sur ce qu'il appelle “la marge du monde” – ces zones que l'on regarde peu, mais où se jouent les équilibres de demain. Nous avons évoqué la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, la position ambigüe de la France, l'émergence du Sud global, le rôle grandissant de la Chine… et surtout les fractures qui nous empêchent souvent de comprendre ce que vivent “les autres”.Ce qui m'a profondément marqué dans cet échange, c'est cette manière qu'a Pierre de relier ses expériences personnelles – à Zanzibar, à Jérusalem, en Afrique du Sud – à la grande Histoire. Il ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais il sait poser les bonnes questions et nous invite à décentrer notre regard.Dans cet épisode, nous parlons aussi de l'aveuglement occidental, de la montée des nationalismes, des tensions internes à l'Europe, de la puissance des narratifs et des dangers d'un monde où plus personne ne croit en rien. Passionnant, percutant, nécessaire.5 citations marquantes“Il y a le réel, et il y a des réalités – chacun a la sienne.”“Les témoignages contradictoires, c'est là où commence le travail du journaliste.”“Le monde n'est plus unipolaire, il devient confus et conflictuel.”“Si on ne comprend pas comment pensent les autres, on ne résoudra aucune crise.”“Quand un peuple ne croit plus en rien, on peut lui faire faire n'importe quoi.” – citation d'Hannah Arendt citée par Pierre10 questions structurées posées dans l'interviewComment passe-t-on de correspondant à France Inter ?Quelle est l'origine de ton intérêt pour la géopolitique ?En quoi consiste ton travail de vulgarisation à France Inter ?Pourquoi l'Occident ne comprend plus le Sud global ?Que signifie l'accusation d'apartheid portée par l'Afrique du Sud contre Israël ?Quelle est la portée symbolique du Sud global dans le nouvel ordre mondial ?Pourquoi l'ONU ne reflète-t-elle plus les rapports de force actuels ?Quelle est la position réelle de la France dans le monde multipolaire ?Comment expliquer les sympathies pro-russes en Europe et ailleurs ?En quoi les médias jouent-ils un rôle dans la polarisation et la désinformation ?Timestamps clés optimisés pour YouTube00:00 Introduction et présentation de Pierre Haski02:00 Zanzibar : la révélation du journalisme05:30 La pédagogie géopolitique sur France Inter08:00 Fractures de perception entre Nord et Sud12:00 Israël, Palestine et l'hypocrisie occidentale16:00 Le nouvel ordre mondial en gestation20:00 La France et son rôle européen affaibli28:00 L'OTAN, Trump et les risques de retrait américain36:00 Pourquoi certains sont pro-russes ?48:00 La Russie, la religion et les narratifs conservateurs53:00 TikTok, manipulations électorales et algorithmes58:00 France, médias et polarisation1:01:00 Israël-Palestine : l'impossibilité de l'unanimité moraleDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pierre Haski, journaliste, chroniqueur à France Inter et surtout ancien président de Reporters Sans Frontières.Je ne vais pas y aller par 4 chemins, j'adore écouter Pierre sur France Inter, je le trouve didactique, clair et surtout il garde son courage.L'épisode a été enregistré à la toute fin décembre 2024 afin de vous donner le contexte de notre conversation.Si vous suivez l'actualité avec un soupçon de perplexité, vous le connaissez sans doute pour sa capacité à rendre la géopolitique intelligible dans un monde toujours plus complexe. Pierre est aussi l'auteur d'un ouvrage sur la Palestine, sujet brûlant s'il en est, qu'il aborde avec la profondeur d'un expert mais aussi l'humilité de l'homme de terrain.Dans cet épisode, j'ai voulu aller plus loin que les simples flashs d'info ou les réactions épidermiques. J'ai questionné Pierre sur ce qu'il appelle “la marge du monde” – ces zones que l'on regarde peu, mais où se jouent les équilibres de demain. Nous avons évoqué la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, la position ambigüe de la France, l'émergence du Sud global, le rôle grandissant de la Chine… et surtout les fractures qui nous empêchent souvent de comprendre ce que vivent “les autres”.Ce qui m'a profondément marqué dans cet échange, c'est cette manière qu'a Pierre de relier ses expériences personnelles – à Zanzibar, à Jérusalem, en Afrique du Sud – à la grande Histoire. Il ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais il sait poser les bonnes questions et nous invite à décentrer notre regard.Dans cet épisode, nous parlons aussi de l'aveuglement occidental, de la montée des nationalismes, des tensions internes à l'Europe, de la puissance des narratifs et des dangers d'un monde où plus personne ne croit en rien. Passionnant, percutant, nécessaire.5 citations marquantes“Il y a le réel, et il y a des réalités – chacun a la sienne.”“Les témoignages contradictoires, c'est là où commence le travail du journaliste.”“Le monde n'est plus unipolaire, il devient confus et conflictuel.”“Si on ne comprend pas comment pensent les autres, on ne résoudra aucune crise.”“Quand un peuple ne croit plus en rien, on peut lui faire faire n'importe quoi.” – citation d'Hannah Arendt citée par Pierre10 questions structurées posées dans l'interviewComment passe-t-on de correspondant à France Inter ?Quelle est l'origine de ton intérêt pour la géopolitique ?En quoi consiste ton travail de vulgarisation à France Inter ?Pourquoi l'Occident ne comprend plus le Sud global ?Que signifie l'accusation d'apartheid portée par l'Afrique du Sud contre Israël ?Quelle est la portée symbolique du Sud global dans le nouvel ordre mondial ?Pourquoi l'ONU ne reflète-t-elle plus les rapports de force actuels ?Quelle est la position réelle de la France dans le monde multipolaire ?Comment expliquer les sympathies pro-russes en Europe et ailleurs ?En quoi les médias jouent-ils un rôle dans la polarisation et la désinformation ?Timestamps clés optimisés pour YouTube00:00 Introduction et présentation de Pierre Haski02:00 Zanzibar : la révélation du journalisme05:30 La pédagogie géopolitique sur France Inter08:00 Fractures de perception entre Nord et Sud12:00 Israël, Palestine et l'hypocrisie occidentale16:00 Le nouvel ordre mondial en gestation20:00 La France et son rôle européen affaibli28:00 L'OTAN, Trump et les risques de retrait américain36:00 Pourquoi certains sont pro-russes ?48:00 La Russie, la religion et les narratifs conservateurs53:00 TikTok, manipulations électorales et algorithmes58:00 France, médias et polarisation1:01:00 Israël-Palestine : l'impossibilité de l'unanimité morale Suggestion d'autres épisodes à écouter : #312 Les défis géopolitiques d'un monde hors de contrôle avec Thomas Gomart (https://audmns.com/jscnrns) #321 (partie 1) Israël-Palestine : Comprendre et décrypter le conflit avec Vincent Lemire (https://audmns.com/FvEjGWR) #299 Une autre histoire de l'humanité avec Christian Grataloup (https://audmns.com/AuGwnAl)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les images de chaos de Kinshasa sont à la Une de toute la presse congolaise ce matin. Des rues entières englouties sous une eau boueuse ocre. Des voitures emportées par des torrents et des maisons défigurés par le courant. 30 morts au moins. Un bilan toujours non définitif.Kinshasa « ville en apnée, noyée sous un ciel d'encre »décrit le journaliste Jérémie Asoko sur le Forum des As dans un reportage édifiant : « La vie s'est arrêtée net. Ce ne sont pas les klaxons ni les cris des enfants qui éveillent les rues, mais le clapotis menaçant de l'eau qui s'infiltre qui envahit, emporte tout sur son passage ».Le journal en ligne décrit la vie d'aujourd'hui, celle de ceux qui ont tout perdu, et qui s'organisent comme ils le peuvent. « Des jeunes du quartier, torse nu et pieds nus dans l'eau sale, secourent les plus vulnérables. Ils improvisent des radeaux, transportent des personnes âgées sur leurs épaules. Des femmes distribuent du pain, du thé chaud. Mais, cela ne suffit pas. L'ampleur du désastre dépasse les gestes de bonne volonté. Les appels à l'aide se multiplient, souvent sans réponse », dénonce le site d'information le Forum des As.« Papa, tu as laissé tes enfants dans la rue ! »Au-delà du désarroi c'est aussi la colère qui règne ce matin dans les médias congolais.« Papa, tu as laissé tes enfants dans la rue ! »titre MediaCongo.Net qui a suivi la visite du président de la RDC Felix Tshisekedi des rues délabrées de Kinshasa ce lundi. Le président est venu au chevet des sinistrés mais a subi les foudres des habitants selon le média en ligne : « Felix Tshisekedi a tenté de trouver des réponses devant une foule qui lui demandait où en étaient les divers projets de "travaux sur la voirie" dans la capitale ou les "problèmes de caniveaux" ». « À Kinshasa, les pluies et les inondations font régulièrement des victimes »,affirme MediaCongo « faute d'entretien et de réseau adéquat, les voies d'évacuation des eaux sont généralement bouchées par des immondices ».Tensions entre Algérie et MaliAutre titre en Afrique aujourd'hui : les tensions entre Algérie et Mali qui montent encore d'un cran. Tout cela a commencé par un drone malien abattu par l'armée algérienne. Alger affirme qu'il était entré dans son espace aérien, ce que réfute Bamako. Résultat : une crise diplomatique. Ce dimanche le Mali a rappelé son ambassadeur à Alger suivi par ses alliés du Burkina et du Niger. Et ce lundi en réponse, l'Algérie a fermé son espace aérien au Mali qui a répliqué en faisant de même. L'Algérie a également rappelé ses diplomates au Mali et au Niger.« L'implacable riposte d'Alger »Résultat ce matin : les journaux des deux pays défendent ardemment la position de leur gouvernement. « L'implacable riposte d'Alger » titre El Moudjahid qui ne mâche pas ses mots reprenant à son compte les éléments de langage du pouvoir Algérien : « Assimi Goïta, cherche vainement à faire de l'Algérie un bouc émissaire pour éviter de rendre des comptes au peuple malien sur sa gestion chaotique des affaires du pays depuis le coup d'État qu'il a perpétré en mai 2021. Ainsi, la junte n'a pas trouvé mieux que d'accuser l'Algérie d'"action hostile", parce qu'elle a su protéger ses frontières en repoussant la violation de son espace aérien par un drone d'attaque ».Côté malien le site MaliWeb dénonce « une énième provocation du régime Algérien ». Affirmant au passage qu'Alger n'a fourni aucune preuve de la présence du dit drone malien dans son ciel. En réalité les presses des deux pays donnent leurs versions des faits. Heure par heure, point GPS par point GPS, sans que personne ne puisse réellement vérifier.
durée : 00:27:06 - Henri Texier, contrebassiste (5/5) - par : Nathalie Piolé - Dans ce dernier volet, Henri Texier se confie avec émotion sur ses tournées en Afrique. Ces voyages bouleversants l'accompagnent encore aujourd'hui, comme un retour au source de la musique de jazz. La contrebasse reste encore un objet magique à ses yeux, qui contient encore bien des secrets.. - réalisé par : Gilles Blanchard