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durée : 00:58:17 - Fictions / Samedi noir - Il peut s'en passer des choses en une nuit...!
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Raconter l'histoire des décolonisations du point de vue des colonisés ? Un pied de nez au récit historique classique qui reflète le regard de l'Europe colonisatrice. C'était le parti pris de trois documentaires intitulés « Décolonisations », et réalisés par Karim Miské, Pierre Singaravélou et Marc ball, diffusés l'année dernière sur la chaîne de télévision franco-allemande Arte. Ces documentaires font aujourd'hui l'objet d'un livre éponyme publié en coédition par le Seuil et Arte éditions. Marc Ball est l'invité de Julie Vandal. RFI : Vous avez décliné l’excellente série « Décolonisations », avec un « s », en un ouvrage du même nom, un livre qui s’adresse au plus grand nombre et peut-être aussi aux plus jeunes ? Marc Ball : Oui, tout à fait. La forme et le style du livre et du documentaire s’adressent particulièrement aux jeunes générations parce qu’on sent que c’est une histoire qui a besoin d’être redécouverte. Redécouverte du point de vue de ses principaux acteurs, c'est-à-dire les colonisés, des gens qui ont réussi à se libérer aux quatre coins du monde, en particulier en Asie et en Afrique. Donc oui, c’est vrai qu’on avait envie de donner ce souffle et ce côté positif de cette histoire et de transmettre cela aux nouvelles générations pour leur inspirer un meilleur futur. D’ailleurs, dans cet ouvrage, vous optez pour la même approche que dans la série documentaire, à savoir synthétiser 150 ans de combats racontés du point de vue des colonisés. Comment est-ce que vous avez procédé ? Les empires coloniaux ont été de très grands « storyteller », c'est-à-dire que ce sont eux qui racontaient l’histoire coloniale et comment ça se passait sur place. Or, depuis une trentaine d’années, les historiens ont complètement démonté un peu ce récit, notamment d’une paix impériale sur l’Afrique et l’Asie. Nous avons donc puisé dans ces nouvelles recherches pour raconter l’histoire du point de vue des principaux acteurs, c'est-à-dire de la majorité de ceux qui se sont libérés. On dit une phrase, en début de livre: « La décolonisation commence au premier jour de la colonisation ». C’est pour expliquer que c’est une histoire de la résistance qui commence, dès les premiers jours, et non pas une décolonisation de la période des indépendances où, quelque part, le colonisateur aurait octroyé ces indépendances. C’est vraiment l’histoire d’une longue lutte qui commence, il y a plus d’un siècle et demi dans les deux continents. Dans le livre vous parlez des grands hommes bien sûr, mais aussi de personnalités plus confidentielles. Je pense notamment à Alice Seeley Harris par exemple qui va documenter le premier scandale humanitaire au Congo, ou encore Wambui Waiyaki. Qui était-elle ? Elle poursuit, quelque part, l’héritage d’une autre grande militante, Mary Nyanjiru, une femme qui va se révolter, au cours des années 1920, au Kenya. Cette première révolte contre un commissariat et contre l’arrestation d’un de leurs leaders va conduire, trente années plus tard, à ce mouvement des Mau Mau qui est un grand mouvement indépendantiste kényan. Wambui sera ainsi l’une des femmes qui participera à ce réseau, qui partira à Nairobi organiser des actions et qui donc sera au cœur de la lutte, avec de vraies responsabilités. Encore une fois, c’est un exemple d’une femme qui a été très active dans cette libération. Vous dressez le parcours de beaucoup de femmes dans cet ouvrage. Est-ce qu’il y avait une volonté de remettre, à leur juste place, le rôle des femmes dans cette lutte pour la libération ? En fait, c’est une volonté mais c’est presque un constat. Les femmes, en effet, ont activement participé à leur propre libération. Il y a eu, après les indépendances, des formes de romans nationaux qui ont été mis en place dans les pays où on avait tendance à mettre en avant les mouvements de libération menés par des hommes. Or, en fait, quand on regarde les faits et quand on regarde l’évolution de la lutte au cours des siècles, on voit que quel que soit le pays, les femmes ont joué un rôle clef. Dans le livre, on raconte par exemple une révolte du Nigeria qui a été menée par des femmes. On aurait pu aussi choisir en Algérie. En Inde, il y a Sarojini Naidu... On le fait aussi dans une perspective de sortir du récit des grands hommes qui font l’histoire et de revenir ainsi à une histoire faite par les différentes couches sociales et notamment les couches sociales les plus basses et aussi, à l’intérieur, toutes les personnes qui subissent d’autres types de dominations - dont les femmes - et qui, un peu logiquement, participent à cette libération. Et comment expliquer, finalement, que le rôle de ces femmes était passé sous silence ? Il y a un auteur nigérian, Chinua Achebe, qui raconte que si l’histoire de la chasse est contée par les chasseurs, on ne connaîtra jamais le point de vue des lions. C’est vrai pour la colonisation, c’est vrai pour les femmes. Ce que nous avons voulu montrer, dans ce livre, c’est que ces luttes de libération contre une domination coloniale entraînent aussi des luttes contre les dominations internes. Que ce soit le système de caste en Inde ou la domination masculine sur les femmes, tous les mouvements de libération emmènent, avec eux, d’autres mouvements de libération. Et donc en cela, la libération féministe (celle, on va dire, qui a pu provoquer les décolonisations), c’est une lutte qui continue aussi après les indépendances et après les récits qui ont été faits des indépendances pour remettre le rôle des femmes au cœur de cette histoire.
Tous les dimanches, de 9h à 13h, Néo Géo Nova vous invite à vivre de nouvelles immersions dominicales au sein de l'actualité culturelle et sociale de la planète. Un tour de la sono mondiale en 240 minutes, présenté par Bintou Simporé et le Worldcrew de Nova.Au programme : portrait du jour, nouveautés musicales, revue culturelle d'ici et d'ailleurs, bons plans, sessions live et Worldmix, sans oublier les invités, musiciens, écrivains et autres acteurs et créatrices culturels de notre « Tout-Monde ».Le Portrait de Jeanne LacailleToumani Sangaré vient tout juste de co-réaliser Wara, les fauves en wolof - une série diffusée sur TV5 Monde depuis le 10 novembre - qui touche à la fois au thriller politique, à la chronique sociale et au drame intime, en nous entraînant dans les coulisses, pas tendres bien sûr, d’élections locales au Sénégal entre Dakar et St Louis. Wara donne la parole aux jeunes, conscients et engagés, aux jeunes femmes surtout…Jeanne Lacaille nous présente ce réalisateur, membre fondateur du collectif Kourtrajme.Musikactu Direction la Thaïlande, où un roi absent pousse jeunesse et anti-royalistes à sortir dans la rue, pour demander l’abolition de la monarchie. Lors de ses manifestations, l’on peut entendre les rimes du groupe Rap Against Dictatorship, virulent détracteur du pouvoir en place, et dernier héritier d’une riche histoire de musique contestataire thaïlandaise. David Bola vous raconte les origines de cette musique, et son héritage. D’ici et d’ailleurs Nous partons au François commune de Martinique, où le grand Dédé Saint-Prix, chanteur, musicien, professeur, joue depuis plus de 50 ans sa musique Chouval Bwa, que l’on retrouve dans son dernier album « Koktel Chouval Bwa ». Quand il joue ce rythme chaleureux, que l’on jouait dans les manèges en Martinique, il n’est pas sans saveurs militantes. Dans ce disque, Dédé Saint-Prix, qui a l’art de chanter des choses terribles sur des musiques douces, dénonce l’utilisation de la chlordécone dans les bananeraies en Martinique, produit interdit depuis 1990 en France, que l’on retrouvait pourtant dans les champs jusqu’en 2014. Aujourd’hui, cette molécule est la cause de nombreuses maladies et déformations chez la population martiniquaise. 20 ans de la Loi Taubira En 2001, il y a presque 20 ans, était adoptée la loi portant reconnaissance de l’esclavage et de la traite comme crimes contre l’humanité. Dans Néo Géo Nova, nous écoutons le discours de Christiane Taubira, porté devant l’assemblée nationale, qui mènera à l’adoption de cette loi.Un moment fort de la république française que la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) commémore en faisant l’état des lieux de l’impact de ce texte de loi, lors d’un débat live avec Christiane Taubira, Jean-Marc Ayrault, les co-auteurs du texte, et plusieurs invités. La rediffusion du live est disponible sur les réseaux de la fondation. De Visu « Brosser l’histoire à rebrousse-poil », c’est ainsi que les auteurs de « Décolonisations » (Pierre Singaravélou, Karim Miské, Marc Ball), décrivent la démarche derrière leur ouvrage, paru chez Arte Editions et adapté de la série documentaire.... See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
durée : 00:53:21 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Anaïs Kien - La colonisation passe et se manifeste à travers les corps colonisés et la sexualité. Mais qu'en est-il alors à l'heure des décolonisations ? Et où commencent ces décolonisations ? Autant de questions que nous soulèverons ce matin en compagnie de Christelle Taraud, Karim Miské et Marc Ball. - réalisation : Thomas Jost, Peire Legras - invités : Marc Ball réalisateur de films documentaires; Karim Miské écrivain, réalisateur de documentaires; Christelle Taraud Professeure dans les programmes parisiens de Columbia University of New York, de Vassar and Wesleyan College et de New York University.
durée : 00:58:28 - Une vie, une oeuvre - par : Nedjma Bouakra - Homme de logique et de foi, Averroès n’est pas un savant à tout faire, mais son œuvre a servi d’appui aux controverses du XIIIème siècle jusqu’à aujourd’hui. - réalisation : Marie Plaçais - invités : Ali Benmakhlouf Professeur de philosophie à l’Université de Paris Est Créteil et membre sénior de l’Institut universitaire de France, membre correspondant de l’académie nationale de pharmacie; Jean-Baptiste Brenet Professeur de philosophie arabe à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, spécialiste d’Averroès; Henry Laurens Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d'Histoire contemporaine du monde arabe.; Karim Miské écrivain, réalisateur de documentaires
Karim Miské nous lit un extrait de son prochain roman situé dans une soirée branchée parisienne.
In this month's Africa: Stories in the 55, we sit down with Karim Miské, author of Paris-set crime thriller "Arab Jazz". The Franco-Mauritanian writer and documentarian speaks about his Paris, why keeping an open mind is crucial when formulating characters, and how his upbringing has influenced his work. In this extended interview, Miské reads an excerpt of his novel, "Arab Jazz" and talks about his current work-in-progress:
At the end of a year which has seen Britain vote for Brexit, the rise of political parties claiming patriotism in other European countries and a sense of national pride being invoked by politicians in Russia and China - Free Thinking hears from some of the key thinkers exploring these current debates. Our week long focus begins in France where Philip Dodd talks to the public intellectual, Alain Finkielkraut and the novelist and film-maker Karim Miské. Alain Finkielkraut is a member of the Académie française, a council of 40 greats elected for life. In France his books are best-sellers but his views about integration and French identity have led to clashes. Finkielkraut's father survived deportation to Auschwitz. In his own career he has taught at universities in USA and France and his books have explored topics including French colonialism, Jewish identity, the internet and the decline of French culture. Karim Miské is the author of the award winning novel, Arab Jazz, and of an essay, N'Appartenir which charts his search for a sense of belonging in contemporary France. Producer: Zahid Warley.
The weekend after the Brexit vote we decided to create a podcast celebrating European fiction. We felt that the best way to move forward in uncertain times, was to embrace the cross-cultural creativity which underpins so much of the writing we love and champion in the shop. We also asked our listeners to contribute with their own favourite reading memories. We hope you're inspired to read the whole list. Spot the background seagulls! Books mentioned in this episode: All the Names by Jose Saramago, Transl. by Margaret Jull Costa The Burnt-out Town of Miracles by Roy Jacobsen, Transl. by Don Bartlett The Howling Miller by Aarto Paasilinna, Transl. by Will Hobson Alone in Berlin by Hans Fallada, Transl. Michael Hoffman Thinner than a Hair by Adnam Mahmutovic Her Father's Daughter by Marie Sizun, Transl. by Adriana Hunter Arab Jazz by Karim Miské, Transl. by Sam Gordon Beware of Pity by Stefan Zweig, Transl. by Anthea Bell Read about more of the extended Mr B family's favourite European reads here.
Andrew Marr was in Paris on Friday to record a special edition of Start the Week about France. Hours later the Paris attacks happened. This programme is not about these attacks or Islamic State or the French role in the war in Syria, but it is a conversation about the political, cultural and religious fault lines in France from the 19th century to today. As BBC Radio 4 plans to broadcast a retelling of Emile Zola's 20 novel cycle, Les Rougon-Macquart, the journalist Anne-Elisabeth Moutet explores whether Zola is a 19th century gateway into understanding modern France. The novelist Agnès Desarthe has set her latest novel at the beginning of the 20th century and mixes the intimate with the great events of French history. The French Resistance is one of France's heroic myths and is central to the country's identity, but the historian Robert Gildea says the reality is far more complex. And contemporary France in all its complexity is represented in Karim Miské's thriller set among the radical Islamic preachers, Christian fundamentalists and corrupt police officers in one of the poorest suburbs of Paris. Producer: Katy Hickman.
Karim Miské and Aatish Taseer discuss their recent novels, the French tradition of secularism and the influences of religion with Philip Dodd. They're joined by historians Dr Sudhir Hazareesingh and Dr Ruth Scurr.
Vies, amours et musiques mélangées Je travaille à trouver mon identité française Ils sont de plus en plus nombreux mais on ne les entend jamais. Dans notre époque de crispation identitaire, que signifie être métis ? Jérémi Nureni Banafunzi croise les expériences de quatre métis de milieux et de genres différents. Adélaïde Diallo, Renée Greusard, Peter Klobcar et Karim Miské racontent leur quête identitaire, leurs amours, leurs galères et celles de leurs parents. En contrepoint, un duo accordéon (Alexis Collin) et kora (Chérif Soumano) apprend à jouer 'Yeke Yeke', 'Il est des nôtres' ou 'Family Affair'. Réflexions crues et témoignages touchants : un récit humain et musical de l'expérience métisse en France. Enregistrements : juin-octobre 14 - Accordéon : Alexis Collin - Kora : Cherif Soumano - Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch - Réalisation : Jérémi Nureni Banafunzi