"Toute une vie" succède à "Une vie, une ouvre" : chaque samedi, à 15h, le portrait radiophonique de femmes et hommes d'exception.
durée : 00:59:44 - Les Grandes Traversées - par : Judith Perrignon - Franklin D. Roosevelt est l'un des architectes du débarquement des forces alliées sur les côtes françaises. Mais c'est un homme malade qui ne verra pas la victoire, et qui a tant bouleversé son pays, que sitôt mort, les forces conservatrices attaquent son héritage. - réalisation : Gaël Gillon
durée : 00:58:45 - Les Grandes Traversées - par : Judith Perrignon - Franklin D. Roosevelt a très tôt senti monter la guerre en Europe. La puissance de l'État lui permet d'orienter la production industrielle vers l'équipement militaire. Mais le pays est résolument opposé à l'engagement des États-Unis dans le conflit. - réalisation : Gaël Gillon
durée : 00:58:54 - Les Grandes Traversées - par : Judith Perrignon - Politique emblématique du président Roosevelt, le "New Deal" vise à soutenir les populations appauvries pour relancer l'économie qui s'est effondrée avec le krach de 1929. Les ambitions du président se heurtent vite aux milieux financiers dont il est issu. - réalisation : Gaël Gillon
durée : 01:00:08 - Les Grandes Traversées - par : Judith Perrignon - Hyde Park, c'est le domaine des Roosevelt au nord de New York. C'est là qu'il est né, là qu'il a, de son vivant, voulu voir conserver toutes les archives de sa vie. Son refuge raconte un tournant de l'histoire américaine. - réalisation : Gaël Gillon
durée : 00:59:34 - Les Grandes Traversées - par : Judith Perrignon - La Seconde Guerre mondiale est proche de son dénouement. Pourtant, le président Franklin Delano Roosevelt, aux quatre mandats, tire sa révérence et n'assiste pas à la victoire des Alliés. Cette épreuve constitue un véritable drame pour les Américains. - réalisation : Gaël Gillon
durée : 00:57:38 - Toute une vie - Maya Angelou a été chanteuse, actrice, poète, essayiste et enfin professeure d'université, pourtant sans diplôme. Son cursus honorum, c'est sa vie telle qu'elle l'a menée. - réalisation : Yvon Croizier
durée : 00:58:50 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Staline parvient à incarner le parti puis la patrie soviétique. Après-guerre, son culte renforcé par la victoire prend des formes stupéfiantes, sur fond de répressions sans cesse renouvelées. - réalisation : Diphy Mariani
durée : 00:59:08 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Comment vit-on quand un mot peut être fatal ? Qu'est-ce que la langue raconte de la vie sous Staline ? - réalisation : Diphy Mariani
durée : 00:57:46 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Dans le jeune État soviétique, comment Staline, nommé commissaire du peuple aux nationalités puis secrétaire général du parti, parvient-il à entrer dans le costume d'héritier en titre de Lénine ? - réalisation : Diphy Mariani
durée : 00:58:58 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Lorsque se produit la révolution de février 1917 qui le libère de son exil sibérien, Staline a déjà 38 ans. Quelle fut la première vie et la formation politique de celui qui s'appelait encore Joseph Djougachvili, né en 1878 dans la petite ville géorgienne de Gori ? - réalisation : Diphy Mariani
durée : 00:58:50 - Les Grandes Traversées - par : Marie Chartron - Début mars 1953, un huis clos dans une datcha à l'ouest de Moscou : Joseph Staline se meurt. Nikita Khrouchtchev, qui a secrètement enregistré ses souvenirs sur bande pendant plusieurs années, se remémore ces événements. Et sa voix nous accompagne. - réalisation : Diphy Mariani
durée : 00:57:32 - Toute une vie - par : Nedjma Bouakra - Homme de logique et de foi, Averroès n'est pas un savant à tout faire, mais son œuvre a servi d'appui aux controverses du 13e siècle, jusqu'à aujourd'hui. - réalisation : Marie Plaçais - invités : Ali Benmakhlouf Philosophe, professeur à l'université Mohammed VI polytechnique à Ben Guerir au Maroc, professeur émérite de l'université de Paris-Est-Créteil et membre honoraire de l'institut universitaire de France; Jean-Baptiste Brenet Professeur de philosophie arabe à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, traducteur de l'arabe et du latin, auteur de plusieurs essais sur le rapport entre pensée arabe et pensée moderne.; Henry Laurens Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d'Histoire contemporaine du monde arabe; Karim Miské Ecrivain et Documentariste
durée : 00:58:38 - Les Grandes Traversées - Winston Churchill occupe une place centrale dans l'imaginaire britannique. Symbole de résistance pour certains, figure controversée pour d'autres, son image évolue au rythme des débats mémoriels et des mutations de la société britannique contemporaine. Des décennies après la Seconde Guerre mondiale, l'ancien Premier ministre britannique demeure une figure à la fois complexe et fascinante. Son portrait se dessine en nuances : chef de guerre visionnaire, homme ancré dans le XIXe siècle, mythe vivant, voire personnage de roman. Un hommage national devenu universel L'émission s'ouvre sur la solennité de la mémoire française : Winston Churchill y est salué comme un artisan majeur de la libération de la France et de l'Europe. À travers une anecdote touchante, "un télégramme signé Churchill reçu dans un village français en 1949". Le récit montre combien son nom résonne avec un prestige presque sacré. Ce souvenir personnel devient le symbole d'un hommage collectif qui traverse les générations. Un fait troublant est évoqué : certains jeunes doutent de l'existence réelle de ce dernier. Ce décalage générationnel souligne le glissement de l'homme vers la légende. Il devient une figure héroïque, incarnation de la résistance, de l'unité alliée et du soutien à Charles De Gaulle. Cette aura quasi mythologique brouille la frontière entre l'histoire et la fiction, transformant Churchill en icône culturelle presque détachée du réel. "Churchill est à la fois un mythe national et une figure profondément clivante" Winston Churchill, héros incontestable de 1940, est aussi un homme de paradoxes. Visionnaire durant la guerre, il reste profondément marqué par le colonialisme et une nostalgie de l'Empire britannique. Pourtant, il initie des réformes sociales majeures : journée de huit heures, salaire minimum et allocations chômage. Conservateur aux idées tranchées, il est aussi un modernisateur pragmatique. Son portrait historique est tout sauf lisse : c'est celui d'un homme tiraillé entre le XIXe et le XXe siècle. Le philosophe Jean-Claude Monod le souligne : "Churchill est à la fois un mythe national et une figure profondément clivante". Au fil des interventions, se dessine un Churchill plus humain, parfois fantasque. Son élégance étudiée, ses fameux cigares — fumés jusqu'à sept par jour — et son perroquet au langage fleuri sont autant d'éléments qui participent à la construction d'un personnage haut en couleur. Ces détails révèlent un homme profondément attaché aux rituels et à une certaine forme d'aristocratie britannique. Cette dimension intime le rend paradoxalement plus proche, plus accessible. Churchill, vu depuis la France : une mémoire active Si Churchill reste une icône nationale au Royaume-Uni, il semble susciter un intérêt tout particulier en France. À Londres, la bibliothèque de l'Institut français accorde une place plus grande à De Gaulle, mais les Français, eux, continuent de s'interroger avec admiration sur Churchill. Contrairement au général français statufié, Churchill demeure un personnage “vivant” : imparfait, vibrant, incarnant une certaine idée de l'Angleterre.
durée : 00:58:47 - Les Grandes Traversées - Dépressif, alcoolo-tabagique, peintre, amoureux de l'art et des animaux, sir Winston Churchill est un homme qu'il faut découvrir en faisant le tour, notamment en comprenant ce qu'il a fait quand il s'est retiré de la vie politique. À Chartwell, dans l'intimité de la demeure de Winston Churchill, se dévoile l'univers personnel de l'ancien Premier ministre britannique. Passion pour la peinture, lutte contre la dépression et héritage familial tissent le portrait d'un homme aux multiples facettes. Une salle à manger, une toile, une époque La visite commence dans la salle à manger de Chartwell, que Churchill avait aménagée bien avant de s'y installer définitivement. Rien n'est laissé au hasard, et l'on découvre un espace à la fois bourgeois et vivant, utilisé pour le thé plus que pour les repas. C'est aussi là qu'il a peint Bottlescape, un tableau né d'un jeu familial qui consistait en ce que ses enfants rassemblent les bouteilles éparpillées dans la maison. La peinture apparaît comme le reflet d'un moment intime, presque ludique. Un peintre amateur à l'âme tourmentée La peinture de Churchill ne laisse pas indifférent. Jean Blot, écrivain et biographe, compare avec une pointe d'ironie le style de Churchill à celui de Hitler : "un art sentimental de jeunes filles bien élevées", techniquement maîtrisé, mais sans audace. Cette observation ouvre une réflexion plus large : malgré leurs antagonismes politiques, les deux hommes partagent une certaine candeur restée intacte. Winston Churchill peignait pour se libérer, en amateur passionné, exposant même sous pseudonyme en France. Dans les tranchées de la Somme, il s'acharnait à reproduire la couleur exacte des cratères d'obus – un détail qui en dit long sur sa rigueur et sa persévérance. Dans Churchill d'Angleterre, l'écrivain Albert Cohen voyait en cet homme la force du prophète, la qualité du poète révélant à son pays sa grandeur. Un extrait lu à l'antenne rappelle la ferveur avec laquelle Albert Cohen célébrait Winston Churchill, louant sa détermination et sa bonté. Mais Churchill savait aussi manier l'ironie, comme en témoigne une anecdote rapportée par l'un de ses gendres : à la question "qui auriez-vous aimé être ?", Churchill répondit : "Mussolini, parce qu'il a fait fusiller son gendre" – un trait d'humour noir typique de son esprit caustique. Famille, alcool et zones d'ombre La face sombre de Churchill n'est pas éludée. Son alcoolisme – il buvait du matin au soir, mais sans perdre le contrôle – contraste avec le destin tragique de ses enfants : trois sur quatre sont morts des conséquences de leur alcoolisme. Son fils Randolph, malgré un réel courage et une intelligence certaine, ne parvint jamais à sortir de l'ombre paternelle. Quant à Churchill lui-même, il faisait face à des épisodes dépressifs qu'il appelait son "Black dog" : des phases de mélancolie profonde, parfois suicidaires, qui jalonnèrent toute sa vie.
durée : 00:58:45 - Les Grandes Traversées - Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1953, notamment "pour ses brillantes qualités oratoires dans la défense des grandes valeurs de l'humanité". Son épouse, Clémentine, reçoit le prix pour lui. Qui est l'écrivain Churchill ? L'histoire retient de Winston Churchill son rôle de leader politique et militaire, véritable figure de proue de la victoire des Alliés à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, moins connue du grand public, sa carrière d'écrivain lui a aussi valu le prix Nobel de littérature en 1953. Une récompense qui distingue un grand œuvre porteur "de valeurs humaines". Un style littéraire unique au service de l'histoire et de la politique Churchill était un écrivain talentueux et un orateur engagé, mais aussi un stratège politique. Jean-Claude Zilberstein, éditeur passionné, souligne l'admiration que suscite l'œuvre de Churchill, notamment ses mémoires et ses discours, véritables joyaux d'un style unique, rythmé et puissant. Sa maîtrise de la langue, en anglais comme en français, et son sens aigu de la formule ont marqué durablement la littérature et la politique. Au-delà de l'écriture, il est présenté comme un homme de théâtre capable de captiver ses auditeurs par des discours vibrants, notamment ceux prononcés en 1940 à la Chambre des communes. Les spécialistes rapprochent l'homme d'État d'écrivains britanniques classiques comme Evelyn Waugh ou P.G. Wodehouse, le plaçant dans une tradition littéraire mêlant humour, conservatisme et finesse stylistique. Son œuvre, marquée par une conscience historique profonde héritée de ses lectures, représente un témoignage précieux sur son époque. Un héritage littéraire et historique durable L'Académie suédoise, en lui décernant le Nobel de littérature, a récompensé non seulement sa maîtrise de l'histoire et de la biographie, mais aussi les "valeurs humaines" de son œuvre et de ses discours. Malgré son absence à la cérémonie, Churchill envoya Lady Clementine, son épouse, prononcer son discours de réception. Encore un signe, s'il en fallait un, que l'homme était partagé entre ses trois grandes passions, " le métier des armes, la politique et l'écriture", résume l'historien François Kersaudy. Ses mémoires furent toutefois le fruit d'un travail collaboratif : des assistants préparaient les premiers brouillons, tandis que l'homme d'État passait de longues heures à peaufiner son style, reconnaissable à ses formules percutantes et son rythme narratif. Avant publication, les écrits de Churchill sont soumis à relecture. Et ils passent ainsi "par tout le monde, par ses anciens collègues, par le Foreign Office, par le ministère de la Guerre, par les services secrets, par le roi, par le gouvernement, par le général Eisenhower" et n'échappent pas à une certaine censure, explique François Kersaudy. Un procédé de bonne guerre et assez commun,"pour éviter les gènes diplomatiques", poursuit l'historien Robert Tombs. Si certains critiques questionnent l'authenticité des ouvrages du "vieux lion" en rappelant le recours aux prête-plume pour leur rédaction, d'autres reconnaissent en Churchill un écrivain puissant, vivant et accessible, aux antipodes d'un Charles de Gaulle à la prose plus austère. Roger Katz, libraire à Londres, témoigne d'ailleurs de l'engouement toujours plus vif pour les livres de Churchill. Ce succès durable témoigne de la place centrale qu'occupe l'homme politique dans la mémoire collective britannique et mondiale.
durée : 00:58:48 - Les Grandes Traversées - Qu'a fait Churchill dans l'entre-deux-guerres ? Secrétaire d'État aux colonies puis Chancelier de l'Échiquier, l'homme devient politique. Il reste historien, écrit "The World Crisis" et se méfie de l'ombre fasciste qui avance sur l'Europe. Soldat né, Churchill était déjà, durant la Première Guerre mondiale, Premier Lord de l'Amirauté. Après son renvoi faisant suite au désastre des Dardanelles, le militaire s'impose en homme politique durant l'entre-deux-guerres en préparant la défense de l'Angleterre contre la montée du nazisme. Dans cet épisode, la visite des War Rooms de Londres, qui abritaient les états-majors ainsi que le cabinet de guerre du gouvernement britannique durant la Seconde Guerre mondiale, anime le récit d'un Churchill chef de guerre, symbole d'espoir avant la victoire. Lui collent à la peau son mauvais caractère, mais surtout son courage, aujourd'hui consacré. L'homme de la plus belle heure "Le Herr Hitler a prétendu qu'il pouvait tordre le cou de l'Angleterre comme le cou d'un poulet". Et Churchill montre son cou, qui est un cou de taureau, comme ça, et dit, "hein, quel cou !" Et puis, il se montre lui-même et il dit, "quel poulet" !" L'écrivain Jean Blot relate la prestance, et les indéniables qualités oratoires de Winston Churchill. Nul doute à ses yeux que l'homme a sauvé l'humanité et marqué les générations qui l'ont côtoyé. "C'est aussi l'homme qui a formulé de la façon la plus belle et la plus définitive ce qu'il a d'ailleurs lui-même, je crois, appelé "their finest hour", c'est-à-dire l'heure la plus belle où vraiment l'espoir de l'humanité s'est trouvé concentré sur cette petite île qu'est l'Angleterre." Belliqueux plutôt que belliciste L'historien et biographe du "vieux lion" François Kersaudy écarte l'idée que Churchill aurait été un va-t-en-guerre : "Churchill, c'est un belliqueux quand la guerre est déclarée, mais ça n'est pas un belliciste. C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui va faire de son mieux, avant les deux guerres d'ailleurs, pour éviter que la guerre ne se déclare. Mais alors, une fois qu'elle est déclarée, alors là, il devient effectivement belliqueux." N'étant pas passé par l'état-major faute d'y avoir été accepté, Churchill n'a pas reçu de formation en stratégie militaire. Il prend pourtant les devants et s'improvise stratège, tout en évitant les dérives autoritaires, raconte encore François Kersaudy. "Comme ce n'est pas Staline, comme ce n'est pas Hitler, comme ce n'est pas un dictateur, lorsqu'il a des idées stratégiques un petit peu farfelues ou diplomatiques, du reste, il y a autour de lui des gens dévoués, pondérés, des vrais professionnels, eux, qui le retiennent par les basques et qui lui indiquent assez clairement ce qu'il peut faire et ce qu'il ne peut pas faire."
durée : 00:58:51 - Les Grandes Traversées - Les racines du jeune Winston disent tout. Partons donc au Palais de Blenheim, où la lignée des Marlborough, dont Churchill, a vécu et grandit. Ce château, "un peu notre Versailles", raconte un Churchill aventurier, avec une destinée. Né en 1874 au Palais de Blenheim, en Angleterre, Winston Churchill a grandi près de sa grand-mère, bien plus que de ses parents, comme le voulait l'usage parmi les aristocrates de l'époque. Celui que l'on surnommait "le vieux lion" a raconté ses jeunes années dans un livre publié en 1930, My Early life. En observant cette atmosphère marquée par l'imaginaire de la guerre et des batailles à Blenheim, on comprend que le petit Winston était en vérité un "soldat né". L'écrivain en herbe Le poète franco-britannique Michael Edwards évoque la prévalence des mots dans la jeunesse de Churchill : "Son premier souvenir, c'était une phrase. Il dit qu'à l'âge de quatre ans, lorsqu'il était en Irlande, et que son grand-père, le duc de Marlborough, a inauguré, dévoilé une statue à un grand militaire, il a prononcé un discours, et Churchill pense se rappeler une phrase : 'Et d'une salve cinglante, il fracassa les lignes ennemies.' Je trouve ça très intéressant parce que la phrase est merveilleuse. Il se peut que Churchill l'ait un peu réaménagé, mais la phrase est très puissante, très anglaise et très rythmée. Il avait le sens de la langue et il avait acquis, en quelque sorte, toutes les possibilités de l'anglais. Il connaissait les ressources de l'anglais comme un vrai écrivain." Churchill le comique Une fameuse anecdote racontée par le concerné veut que le jeune Winston ait été tout à fait déconcerté par un cours de latin portant sur la déclinaison du mot "mensa", la "table". Alors que son professeur s'efforçait de lui enseigner le vocatif — "mensa" — en expliquant qu'il s'agissait du cas à employer pour s'adresser à l'objet en question, Churchill répondit malicieusement qu'il ne parlait jamais aux tables... "Ce que j'ai remarqué dans ce livre My Early Life, raconte Michael Edwards, c'est que c'est un grand livre comique. La comédie ne le quitte jamais, qu'il parle de l'armée, qu'il aimait énormément, et où il trouvait beaucoup de glamour dans le sens anglais du mot, beaucoup de panache, de couleurs, etc. Ou qu'il parle de l'école, qu'il parle de ses amis politiciens ou qu'il parle de ses discours, etc. Il y a toujours des traits d'humour." L'officier au panier percé Le jeune Churchill manquait d'argent. Bien que sa famille eût été fortunée, Winston se voyait régulièrement refuser les sommes d'argent qu'il demandait à sa mère, à 20 ans, pour satisfaire les standards de la vie d'officier. L'écrivain Eric Simon raconte : "Il a toujours eu des problèmes d'argent parce que, disons-le, il vivait vraiment au-dessus de ses moyens." Il parvint à se constituer des ressources complémentaires grâce au journalisme : "Il a commencé à avoir une dérogation de son officier supérieur pour qu'il puisse écrire des articles. À l'époque, on lui payait en article 5 pounds (...). 5 pounds, ce serait à peu près aujourd'hui 250 livres de l'article. C'est grâce à la presse qu'il a pu tenir son standing de jeune officier, fréquenter un club, offrir le Champagne et le Porto à ses amis, comme un officier devait vivre." L'écriture se frayait ainsi un chemin dans la vie du jeune homme, avant même la consécration du prix Nobel.
durée : 01:00:20 - Toute une vie - par : Emmanuelle Polle - Faire de sa cérémonie funéraire un moment de joie est une chose plutôt rare. Mais pas lorsque l'on s'appelle Vivienne Westwood et que l'on a dédié sa vie à lutter contre le conformisme. - réalisation : Véronique Samouiloff - invités : Jean-Charles De Castelbajac Styliste et créateur de mode; Timothy A. Heron Maître de conférences à l'université de Strasbourg, spécialiste du mouvement punk; Stephen Jones Modiste britannique et ami de Vivienne Westwood; Sylvie Grumbach Attachée de presse de Vivienne Westwood de 1983 à 1998; Zoe Lee Créatrice de chaussures et ancienne styliste maroquinerie pour Vivienne Westwood; Alexandre Samson Historien de la mode, responsable des collections haute couture (à partir de 1947) et des créations contemporaines du Palais Galliera
durée : 00:58:47 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - La puissance nucléaire actuelle représenterait plus de 135 000 fois Hiroshima. Rien n'a donc changé ? Le 22 janvier 2021, le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires a été ratifié par une centaine de pays, mais pas les neuf puissances nucléaires, au risque d'un chaos planétaire. - réalisation : Anne Perez
durée : 00:58:35 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - En 1968, les puissances nucléaires signent le Traité de non-prolifération, qui instaure deux classes de pays : ceux qui sont officiellement détenteurs de l'arme atomique (USA, URSS, Chine, Royaume-Uni et France), et tous les autres, qui ne pourront y avoir accès. Et pourtant... - réalisation : Anne Perez
durée : 00:58:37 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS puis la France, la Grande-Bretagne et la Chine vont développer leur propre programme nucléaire. Le monde est entré dans la guerre froide et une course aux armements effrénée va se poursuivre jusqu'à la fin des années 80... - réalisation : Anne Perez
durée : 00:58:35 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - Août 1945, deux bombes nucléaires détruisent les villes d'Hiroshima et de Nagasaki, provoquant la capitulation du Japon. Les États-Unis poursuivent leurs essais nucléaires dans le Pacifique, au mépris des conséquences. La reconnaissance des victimes des irradiations viendra des Japonais eux-mêmes... - réalisation : Anne Perez
durée : 00:58:45 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - De la découverte de la fission de l'atome dans les années 30 au lancement du projet Manhattan dans les années 40, dans quelles circonstances la première bombe atomique au plutonium a-t-elle été mise au point par les Américains ? - réalisation : Anne Perez
durée : 00:58:47 - Toute une vie - par : Laetitia Le Guay - Rescapé du goulag, Varlam Chalamov s'est imposé par ses "Récits de la Kolyma", une œuvre magistrale qui, au fil de récits sobres et bouleversants, témoigne de l'enfer des camps staliniens du grand nord sibérien. - réalisation : Franck Lilin
durée : 00:59:02 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - Maria Montessori s'éteint en 1952 aux Pays-Bas, mais son héritage, quant à lui, continue de grandir. Un plaidoyer pour une révolution silencieuse, portée dès la petite enfance. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:59:06 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - Maria Montessori s'éteint en 1952 aux Pays-Bas, mais son héritage, quant à lui, continue de grandir. Un plaidoyer pour une révolution silencieuse, portée dès la petite enfance. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:59:11 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - Pédagogue, visionnaire ou stratège prête à tout ? Des bas-fonds de Rome aux cercles du pouvoir américain, l'ascension de Maria Montessori raconte les interrogations d'une époque percutée par la réalité des deux guerres mondiales. Une visonnière dont l'utopie éducative cache aussi des zones d'ombre… - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:59:10 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - Pédagogue, visionnaire ou stratège prête à tout ? Des bas-fonds de Rome aux cercles du pouvoir américain, l'ascension de Maria Montessori raconte les interrogations d'une époque percutée par la réalité des deux guerres mondiales. Une visonnière dont l'utopie éducative cache aussi des zones d'ombre… - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:58:40 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - Animée par une conviction inébranlable, Maria Montessori fait voyager sa méthode aux quatre coins du globe. De Rome à New York, de San Francisco à Barcelone, rien ne freine son élan pour réinventer l'éducation. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:58:40 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - Animée par une conviction inébranlable, Maria Montessori fait voyager sa méthode aux quatre coins du globe. De Rome à New York, de San Francisco à Barcelone, rien ne freine son élan pour réinventer l'éducation. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:58:44 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - En 1907, Maria Montessori ouvre une école dans un quartier marginalisé de Rome et prouve l'impensable : les enfants que la société rejette sont capables d'apprendre, de s'épanouir, de réussir. Une révolution pédagogique est en marche. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:59:09 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - En 1907, Maria Montessori ouvre une école dans un quartier marginalisé de Rome et prouve l'impensable : les enfants que la société rejette sont capables d'apprendre, de s'épanouir, de réussir. Une révolution pédagogique est en marche. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:58:50 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - Dans une société où la médecine et l'éducation sont réservées aux hommes, Maria Montessori ouvre une nouvelle voie. Médecin pionnière, féministe engagée, elle découvre, au contact des enfants dits "irrécupérables", les fondements d'une pédagogie révolutionnaire. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:58:55 - Les Grandes Traversées - par : Johanna Bedeau - Dans une société où la médecine et l'éducation sont réservées aux hommes, Maria Montessori ouvre une nouvelle voie. Médecin pionnière, féministe engagée, elle découvre, au contact des enfants dits "irrécupérables", les fondements d'une pédagogie révolutionnaire. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 01:00:49 - Toute une vie - par : Céline Laurens - Meurtriers, vendeurs de bibles ambulants, prédicateurs nihilistes… Avec une bonne dose d'humour noir et de violence, Flannery O'Connor eut à cœur de démasquer la bonne conscience américaine, de donner à voir ces instants décisifs où l'homme se sauve ou se damne. - réalisation : Gaël Gillon
durée : 00:59:04 - Toute une vie - par : Matthieu Garrigou-Lagrange
durée : 00:58:46 - Toute une vie - par : Laetitia Le Guay - Plus qu'une vie, Jean Vilar a mené une véritable aventure artistique. Créateur du Festival d'Avignon, comédien, metteur en scène et grand inventeur, portrait de celui qui fut l'homme d'un idéal. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet - invités : René de Obaldia Auteur dramatique, poète et romancier.; Lucien Attoun Ancien producteur à France Culture et ancien directeur de Théâtre Ouvert; Olivier Py Metteur en scène, Directeur du Théâtre du Châtelet; Michel Bouquet Comédien; Christiane Minazzoli Comédienne
durée : 00:58:54 - Toute une vie - par : Antoine Guirimand - En aout 1975, Edmond Simeoni occupait, avec des militants autonomistes corse, la cave d'Aléria. Cet événement marque la naissance du mouvement nationaliste corse. Toute sa vie est un long combat pour son île. - réalisation : Félix Levacher
durée : 00:58:09 - Toute une vie
durée : 00:59:52 - Toute une vie - par : Irène Omélianenko - Avant de mourir du sida à l'âge de 38 ans, Jean-Luc Lagarce a eu le temps d'écrire vingt-huit pièces de théâtre et de nombreux autres textes, dont un imposant Journal. Mais c'est aujourd'hui, plus de vingt ans après sa mort, qu'il est l'un des auteurs les plus joués en France. - invités : Armelle Talbot Maître de conférences en arts du spectacle (université Paris-7).; François Berreur Comédien, metteur en scène, directeur littéraire de la maison d'édition les Solitaires Intempestifs.; Elizabeth Mazev Comédienne.; Eulalie Delpierre Collaboratrice aux Solitaires Intempestifs.; Pascale Vurpillot Administratrice de la maison d'édition les Solitaires Intempestifs.; Patricia Itzstein-Lagarce Sœur de Jean-Luc Lagarce.; Micheline Attoun Ancienne co-directrice de Théâtre Ouvert.; Mireille Herbstmeyer Comédienne.; Lucien Attoun Ancien producteur à France Culture et ancien directeur de Théâtre Ouvert; Andrée Lagarce Mère de Jean-Luc Lagarce.
durée : 01:00:22 - Toute une vie - par : Camille Desombre - Artiste de cabaret, Coccinelle est devenue dans les années 50 et 60 une star de renommée internationale. Pionnière trans, elle est aussi la première à avoir obtenu son changement d'état civil en France. Une vie aux airs de conte de fée. - réalisation : Nathalie Salles
durée : 00:59:47 - Toute une vie - par : Matthieu Garrigou-Lagrange, Christine Lecerf - Peu de personne devienne Chef d'Etat sans l'avoir réellement souhaité. Václav Havel est de ceux-là. Philosophe et dissident, il conduira la Tchécoslovaquie à ses destinées durant 13 ans. Passé de la scène de théâtre à celle du pouvoir, Václav Havel est un personnage aux multiples facettes. - réalisation : Charlotte Roux - invités : Jean-Gaspard Páleníček; Ivan Havel Frère de Vaclav Havel; Vladimir Hanzel Secrétaire personnel de l'ancien Président Vaclav Havel; Jacques Rupnik Historien, politologue, directeur de recherche émérite au CERI (Centre de recherches internationales) de Sciences Po; Jan Rubes Traducteur; Xavier Galmiche Professeur des universités en Langues et littératures slaves à l'université Paris-IV Sorbonne; Andrej Krob Metteur en scène et écrivain; Dana Nemcová; Anna Freimanová Éditrice et ancienne secrétaire personnelle du Président Václav Havel