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Le 77è Festival de Cannes s'est ouvert mardi 14 mai 2024 avec la vague #MeToo dans tous les esprits. Alors que les scandales se multiplient, le journal Le Monde publie une pétition signée par une centaine de personnalités, dont de nombreuses actrices en faveur d'une loi élargie contre les violences sexuelles. Pourquoi le cinéma résiste-t-il au mouvement #MeToo ? Comment faire changer les choses ? Pour en débattre :- Caroline Bonmarchand, directrice et productrice de l'avenue B, membre du collectif 50 / 50- Sophie Lainé-Diodovic, directrice de casting et membre du Collectif 50/50, qui œuvre pour l'égalité et l'inclusion dans le cinéma. (long entretien dans la doc : Violences sexuelles dans le cinéma : « Les actrices qui parlent acceptent de sacrifier leur carrière » - Brigitte Rollet, chercheuse à l'Université Versailles-Saint-Quentin et enseignante à Sciences Po, spécialiste du cinéma et de la télévision. Autrice du livre « Femmes et cinéma sois belle et tais toi ! », aux Éd. Belin.
Le 77e Festival de Cannes s'ouvre ce mardi avec la vague #MeToo dans tous les esprits. Alors que les scandales se multiplient, le journal Le Monde publie une pétition signée par une centaine de personnalités dont de nombreuses actrices en faveur d'une loi élargie contre les violences sexuelles.Pourquoi le cinéma résiste-t-il au mouvement #MeToo ? Comment faire changer les choses ? Pour en débattreCaroline Bonmarchand, directrice et productrice de l'avenue B, membre du collectif 50 / 50Sophie Lainé-Diodovic, directrice de casting et membre du Collectif 50/50, qui œuvre pour l'égalité et l'inclusion dans le cinéma. (long entretien dans la doc : Violences sexuelles dans le cinéma : « Les actrices qui parlent acceptent de sacrifier leur carrière » Brigitte ROLLET, chercheuse à l'université Versailles saint Quentin et enseignante à Sciences PO, spécialiste du cinéma et de la télévision. Autrice du livre "Femmes et cinéma sois belle et tais toi !" aux Ed Belin.
"On ne sait pas du tout comment ça va se passer puisqu'on rouvre en plein été et l'été globalement c'est une des périodes assez calmes pour les cinémas. Ça ne va pas rattraper ces mois de fermeture", déplore Flora Marchand, coordinatrice de l'association des cinémas de proximité en Gironde (ACPG) qui regroupe notamment le Jean Eustache à Pessac,le Mérignac Ciné et Villa Monciné à Saint-André-De-Cubzac. Si les salles obscures sont officiellement autorisées à rouvrir depuis lundi 22 juin, la situation ne va pas s'améliorer tout de suite pour les cinémas de proximité. "Il y a de grandes chances que les cinémas ouvrent à perte", confie Flora Marchand. Les raisons sont multiples : "Il y a eut cet investissement dans le matériel sanitaire, la mobilisation aussi peut-être de plus de salariés, une grosse incertitude sur la fréquentation du public. Il y a les beaux jours aussi qui arrivent et on est très tributaires de la météo." Incertitude sur la programmation Heureusement, les cinémas girondins ont pu bénéficier d'aides de l'État (chômage partiel, aides aux entreprises) et aussi du soutien du département et de la région. Mais l'incertitude demeure au sujet de la programmation, qui pourrait permettre aux cinémas de refaire le plein de spectateurs : "On sait que nos salles elles vivent aussi avec certaines sorties de grosses productions comme là, cet été, par exemple, il va y avoir "Mulan" de Walt Disney et le film "Tenet" de Christopher Nolan qui sont un peu attendus parce ça va être des films qui vont potentiellement attirer du public" Ces films pourraient ne pas sortir tout de suite puisque les salles n'ont pas encore rouvert aux Etats-Unis, et que le distributeur a prévu une sortie mondiale. "On est tributaire aussi beaucoup de ce qui se passe aux Etats-Unis", explique Flora Marchand. Pour motiver les spectateurs à revenir malgré tout, l'association a déjà remis à l'affiche les soirées "Clin d'oeil cinéma". Les spectateurs pourront débattre autour du film de Martin Provost, "La bonne épouse". L'universitaire Brigitte Rollet, auteure du livre « femmes et cinéma, sois belle et tais toi !", sera également présente. Les séances commenceront dès mercredi 24 juin, et jusqu'à la mi-juillet. Tous les horaires sont à retrouver ici Vendredi 26 juin, une soirée sera également organisée dans plusieurs cinémas membres de l'association des cinémas de proximité en Gironde. Le film "Felicità" de Bruno Merle sera mis à l'honneur. Horaires à retrouver ici L'interview avec Flora Marchand est à retrouver en intégralité dans le podcast en haut de la page A signaler que le cinéma Utopia Bordeaux rouvre lui ses portes au public le 8 juillet. nom de la photo Photo de Une : Cinéma Jean Eustache de Pessac (Crédit : ACPG)
durée : 00:37:35 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin, Chloë Cambreling - Erigé comme tradition culturelle française, le système des prix des institutions culturelles est critiqué pour son entre-soi, sa cooptation, son opacité. Comment le réformer pour le faire sortir du vieux monde ? - réalisation : Alexandre Manzanares - invités : Sylvie Ducas professeure de littérature contemporaine à l’Université Paris-Est Créteil, spécialiste des questions relatives au statut de l’écrivain et aux métiers du livre; Brigitte Rollet chercheuse au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines; Blaise Mendjiwa réalisateur; Claire Denis réalisatrice
durée : 00:37:35 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin, Chloë Cambreling - Erigé comme tradition culturelle française, le système des prix des institutions culturelles est critiqué pour son entre-soi, sa cooptation, son opacité. Comment le réformer pour le faire sortir du vieux monde ? - réalisation : Alexandre Manzanares - invités : Sylvie Ducas professeure de littérature contemporaine à l’Université Paris-Est Créteil, spécialiste des questions relatives au statut de l’écrivain et aux métiers du livre; Brigitte Rollet chercheuse au Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines; Blaise Mendjiwa réalisateur; Claire Denis réalisatrice
C'est demain (28 février 2020) la 45ème cérémonie des César du cinéma. D'habitude, cela est présenté comme les récompenses de la grande famille du cinéma français, mais très franchement, on a comme un doute sur la manière dont cela va se passer cette année. C'est que les histoires de famille ne manquent pas. Il y a les 12 nominations contestées pour le film de Roman Polanski, accusé de viol et qui ne sera pas là. Et il y a la démission collective de la direction de l'académie, après des accusations d'entre soi et d'opacité dans une tribune qui réclamait une réforme qui va donc de fait avoir lieu. La parité et la diversité vont-elles arriver dans le cinéma français ? C'est la question du jour. Pour en débattre : - Laurence Lascary, co-présidente du collectif 50/50, productrice et directrice De l'Autre Côté du Périph', société de production cinématographique et audiovisuelle.- Brigitte Rollet, chercheuse à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et enseignante à Sciences-Po, spécialiste du cinéma et de la télévision. Auteure de nombreux ouvrages sur les femmes et le cinéma français, en autres, «Femmes et cinéma, sois belle et tais-toi !», éditions Belin.
Dans cet épisode 6 d’Une Autre Histoire nous sommes en 1920. Trompée, divorcée, ruinée, Alice quitte les Etats Unis et débarque à Paris ses deux enfants sous le bras. L’Europe entre dans les années folles. La fin de la guerre insuffle à l’époque un goût pour le mouvement, la vitesse, le jazz. Tout s’accélère et change à une allure insensée.Le cinéma est l’art le plus jeune et pourtant de loin le plus populaire. Mais le Paris des pionniers du cinéma n’est plus. Méliès a fait faillite. Il était selon les industriels de l’époque trop artiste, pas assez commerçant. Poursuivi par des créanciers, il entre dans une colère noire et brûle son stock de films. Déboires professionnels et amoureux, Max Linder ne s’amuse plus, il songe à la mort. L’histoire est tragique, il tuera sa femme avant de se suiciderAlice a été complètement oubliée. Elle frappe aux portes du cinéma français pour trouver un travail. Toutes se ferment. Et quand on lui offre la possibilité de diriger des studios, c’est à condition qu’elle investisse des sommes importantes. Mais elle n’a plus rien. Feuillade, l’ami d’Alice, celui qui fut couronné de succès avec Fantômas, lui aussi sombre. L’essayiste Francis Lacassin écrira à son sujet « il entrait sans le savoir dans le purgatoire promis à tous ceux qui ont pêché par excès de Gloire ».La gloire a-t-elle un prix ?Pour Alice, il faut croire qu’elle se paie au tarif le plus fort. Celui de l’oubli.Vous pouvez vous abonner à Une Autre Histoire sur Apple Podcasts, Spotify, Soundcloud et Youtube. Vous pouvez aussi suivre Louie Media sur Twitter et Instagram et nous écrire à hello@louiemedia.com. Retrouvez toutes les références utilisées pour ce podcast sur notre site internet. Une Autre Histoire est un podcast de Louie Media. Cet épisode a été écrit par Yasmine Benkiran, avec l’aide de l’historienne Brigitte Rollet. Il est joué par Aude GG (fil rouge) et Dominique Jacquet (Alice Guy). Il a été réalisé et mixé par Renaud Duguet et mis en musique par Raphaël Ankierman et Adrien Casalis. Les magnifiques illustrations sont de Louise de Crozals. À la production de cet épisode : Mélissa Bounoua, Charlotte Pudlowski et Gabrielle Ramain. Une Autre Histoire a reçu le soutien de l’association Mnémosyne.Cette description est issue d'un texte écrit par Yasmine Benkiran. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Au début de cet épisode 5 d’Une Autre Histoire Alice a 38 ans. Elle est enceinte de son deuxième enfant lorsqu’elle installe, à Fort-Lee, dans la banlieue de New York, ses nouveaux studios, pas loin de ceux de Carl Lammle, futur fondateur d’Universal et ceux d’Adolphe Zukor, futur patron de la Paramount. Les studios de la Solax sont impressionnants, près de 500 m2 construits, avec au rez-de chaussée, les bureaux d’Alice, ainsi que le département vente et publicité, à l’étage, une salle pour les scénaristes, des laboratoires, une salle de projection et au deuxième étage, les studios de tournage à proprement parler. L’année 1912, celle où Alice s’installe à Fort-Lee, va marquer un tournant dans l’histoire de l’industrie du cinéma américain, donc du film. Alice n’est pas la seule à avoir envie d’envoyer valser le trust d’Edison qui fait la loi dans le cinéma américain et impose une production incessante de films courts, les fameux « one reel », films d’une bobine, pas plus de quinze minutes.Petit à petit le long métrage, film d’une heure et d’avantage va s’imposer comme la norme. Alice va enfin pouvoir faire les films dont elle a envie. Des films longs, des films qui ont plus d’ampleur. Mais alors qu’un film d’une bobine demande deux ou trois jours de préparation, les premiers « trois bobines » mobilisent le personnel pendant tout un mois. Ces films sont amples certes, mais chers, et difficile à produire. Alice a des ambitions artistiques et elle veut garder l’indépendance de la Solax. Mais peut-on vraiment être libre dans un monde qui porte en germe les futurs et hégémoniques studios d’Hollywood ? Vous pouvez vous abonner à Une Autre Histoire sur Apple Podcasts, Spotify, Soundcloud et Youtube. Vous pouvez aussi suivre Louie Media sur Twitter et Instagram et nous écrire à hello@louiemedia.com. Retrouvez toutes les références utilisées pour ce podcast sur notre site internet. Une Autre Histoire est un podcast de Louie Media. Cet épisode a été écrit par Yasmine Benkiran, avec l’aide de l’historienne Brigitte Rollet. Il est joué par Aude GG (fil rouge) et Dominique Jacquet (Alice Guy). Il a été réalisé et mixé par Renaud Duguet et mis en musique par Raphaël Ankierman et Adrien Casalis. Les magnifiques illustrations sont de Louise de Crozals. À la production de cet épisode : Mélissa Bounoua, Charlotte Pudlowski et Gabrielle Ramain. Une Autre Histoire a reçu le soutien de l’association Mnémosyne.Cette description est issue d'un texte écrit par Yasmine... See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
L’épisode 4 d’Une Autre Histoire débute en 1907. Il est quatre heures du matin. Sur son paquebot, en pleine traversée de l’Atlantique, Alice Guy ne pourrait pas dire quel jour on est tant cette traversée lui semble interminable. Elle a le mal de mer, elle sort sur le pont du paquebot. Une nuit sans lune, une brume épaisse. Mais on distingue enfin des lumières au loin : des gratte-ciel et bientôt la statue de la liberté. Autour d’Alice, on crie, on applaudit, on se réjouit. Alice ne parle pas l’anglais. Elle n’a pas envie d’être là. Les studios Gaumont, les équipes de tournages, les comédiens lui manquent déjà. Pourtant les policiers d’Ellis Island ne se montrent pas désagréables avec Alice et Herbert, son tout nouveau mari, qui a près de dix ans de moins qu’elle. Ils semblent être des candidats idéaux à l’immigration. Le couple remplit le formulaire qu’on leur donne. Les questions leur semblent absurdes : oui, leur casier judiciaire est vierge, non, ils ne sont pas bigames.Tout est nouveau pour Alice. A Broadway, des centaines de passants se bousculent. Elle croit à une révolution. C’est simplement l’heure de pointe. Après quelques jours à New York, il faut partir pour Cleveland, dans le Midwest, sur les rives du lac Erié. C’est là que les clients de Gaumont résident. Ils ont acquis le chronophone, cette machine qui tente de synchroniser le son et l’image. Herbert a été envoyé aux Etats Unis pour les aider à faire fonctionner l’appareil. Encore 650 km de voyage. En train cette fois-ci. Alice a l’impression que tous les villages qu’elle traverse se ressemblent : une grande épicerie, des bars, un hôtel avec une véranda où les hommes se balancent sur des rocking-chairs. Et ce paysage qui recommence sans cesse.Alice a 34 ans. La vie dans le Midwest est douce... mais terriblement ennuyeuse pour celle qui a participé à la naissance du cinéma. Alice s’inscrit à l’Alliance française pour apprendre l’anglais, elle adopte la robe à l’américaine : courte et plus pratique. Bientôt, elle accouche de sa première fille, Simone. C’est un grand bonheur pour le couple Guy-Blaché mais Alice n’en peut plus de ne pas travailler. Elle trépigne. Le cinéma lui manque terriblement. Elle est faite pour ça.Nous sommes aux Etats Unis au début du XXème siècle et le rêve américain existe bel et bien. Surtout lorsqu’on a s’appelle Alice Guy et qu’on a le talent, l’expérience, et l’audace des pionniers.Vous pouvez vous abonner à Une Autre Histoire sur Apple Podcasts, Spotify, Soundcloud et Youtube. Vous pouvez aussi suivre Louie Media sur Twitter et Instagram et nous écrire à hello@louiemedia.com. Retrouvez toutes les références utilisées pour ce podcast sur notre site internet. Une Autre Histoire est un podcast de Louie Media. Cet épisode a été écrit par Yasmine Benkiran, avec l’aide de l’historienne Brigitte Rollet. Il est joué par Aude GG (fil rouge) et Dominique... See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
L’épisode 3 d’Une Autre Histoire vous raconte comment le son est arrivé au cinéma. En 1927 le comédien Al Jolson s’adresse à la caméra « Attendez un peu, vous n’avez encore rien entendu ! ». C’est une des toutes premières répliques parlantes du cinéma. Le « chanteur de jazz » est considéré comme le premier film sonore de l‘histoire. Mais bien avant ça, le cinéma a toujours été accompagné de nombreux sons. Déjà, lorsqu’on glissait l’œil kinétoscope d’Edison, on pouvait mettre ce qui ressemblait à des écouteurs et voir les images défiler en musique. Pendant les kermesses, des fanfares locales accompagnent la projection des films. Mais surtout, pour produire de l’électricité, les forains de toute l’Europe utilisent des locomobiles, des grosses machines qui faisaient un boucan énorme. C’est à peine si un musicien à côté de l’écran peut se faire entendre. Et puis, dans tous les pays, du monde, il y a des commentateurs de films, sortes de maîtres de cérémonie chargés d’animer la projection en racontant ce qui se passe à l’écran. Léon Gaumont est hanté par un désir : celui de donner un son aux images en mouvement. En 1905 il a une idée : séparer la prise de son de l’enregistrement d’images et les synchroniser ensuite. Pour cela, il invente une machine : le chronophone. Le principe est le suivant : on enregistre un son à l’avance, dans une salle où le silence règne, puis on filme des comédiens qui jouent en playback. Enfin, on synchronise le son et l’image grâce au chronophone pour obtenir ce qu’on appelle une phonoscène, un des premiers essais du cinéma parlant.On dit souvent que les petites histoires font la grande. Pour Alice, c’est presque l’inverse. Sa vie sera toujours être portée par l’histoire du cinéma avec un grand H. Et tout particulièrement par ce chronophone auquel son destin est intimement lié. Mais, ça. Elle ne le sait pas encore.Vous pouvez vous abonner à Une Autre Histoire sur Apple Podcasts, Spotify, Soundcloud et Youtube. Vous pouvez aussi suivre Louie Media sur Twitter et Instagram et nous écrire à hello@louiemedia.com. Retrouvez toutes les références utilisées pour ce podcast sur notre site internet. Une Autre Histoire est un podcast de Louie Media. Cet épisode a été écrit par Yasmine Benkiran, avec l’aide de l’historienne Brigitte Rollet. Il est joué par Aude GG (fil rouge) et Dominique Jacquet (Alice Guy). Il a été réalisé et mixé par Renaud Duguet et mis en musique par Raphaël Ankierman. Les magnifiques illustrations sont de Louise de Crozals. À la production de cet épisode : Mélissa Bounoua, Charlotte Pudlowski et Gabrielle Ramain. Une Autre Histoire a reçu le soutien de l’association Mnémosyne.Cette description est issue d'un texte écrit par Yasmine Benkiran. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Dans cet épisode 2 d’Une Autre Histoire, nous sommes en 1896, ça ne fait même pas un an qu’a eu lieu la première projection publique d’images en mouvement. Alice Guy vient de tourner le premier film de fiction de l’histoire, La fée aux choux. Le cinéma est une terre en friche. Aucune règle n’a été écrite, tout est à inventer Comment avoir un sens du cinéma, quand il n’y a pas encore de cinéma ? Comment avoir un sens de quelque chose quand on ne sait pas ce que c’est ? Walter Benjamin qui a vécu les premières années du cinéma, écrit « Le cinéma n’est rien d’autre qu’un effet technique de l’industrie. C’est parce qu'ont été mises au point des technologies de l’enregistrement et de la reproduction de l’image et du son que le cinéma est possible. » On aimerait que ce soit faux, mais le cinématographe est bien le produit du XIXème siècle, siècle des inventions, siècle de la révolution industrielle, siècle qui assoit durablement le capitalisme. La faillite de Méliès mettra fin à sa carrière de cinéaste. Quinze ans plus tôt, le succès industriel de Gaumont permettra à Alice Guy d’expérimenter, tester, créer et contribuer à inventer le cinéma. Industrie, création. Les deux peuvent s’opposer, ou au contraire, créer un nouveau champ des possibles.Vous pouvez vous abonner à Une Autre Histoire sur Apple Podcasts, Spotify, Soundcloud et Youtube. Vous pouvez aussi suivre Louie Media sur Twitter et Instagram et nous écrire à hello@louiemedia.com. Retrouvez toutes les références utilisées pour ce podcast sur notre site internet. Une Autre Histoire est un podcast de Louie Media. Cet épisode a été écrit par Yasmine Benkiran, avec l’aide de l’historienne Brigitte Rollet. Il est joué par Aude GG (fil rouge) et Dominique Jacquet (Alice Guy). Il a été réalisé et mixé par Renaud Duguet et mis en musique par Raphaël Ankierman. Les magnifiques illustrations sont de Louise de Crozals. À la production de cet épisode : Mélissa Bounoua, Charlotte Pudlowski et Gabrielle Ramain. Une Autre Histoire a reçu le soutien de l’association Mnémosyne.Cette description est tirée d'un texte écrit par Yasmine Benkiran. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Cet épisode 1 d’Une Autre Histoire commence à Paris en 1895. C’est la fin du XIXème siècle, siècle de la révolution industrielle, de la course au progrès technique, de la naissance de la photographie, du train, du télégraphe et du téléphone. Edison vient d’inventer l’ampoule électrique et le phonographe, Eiffel de finir sa tour en fer, Pierre et Marie Curie de découvrir le Radium. Pourtant, dans cette effusion d’inventions, personne n’a encore réussi à enregistrer et projeter des images en mouvement. Ils sont nombreux pourtant nombreux s’y essayer. Edison, en tête avec son kinétographe, la toute première caméra de cinéma, qui permet d’enregistrer des films et le kinétoscope qui permet de les visionner dans une boîte, mais pas de les projeter sur écran. Alice Guy a 22 ans, elle est secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de la photographie. Quand deux de leurs fournisseurs, Auguste et Louis Lumière, invitent Léon et Alice à assister à une « surprise ». Les deux frères projettent des images animées de leur usine lyonnaise sur un drap blanc. Les images bougent, elles semblent réelles. L’assemblée reste scotchée : ces deux frères ont réussi là où tout le monde a échoué, ils ont inventé le cinématographe. Alice Guy a reçu une éducation bourgeoise. Elle est polie, bien élevée, elle ne fait pas de vagues. Mais sous le vernis de ses bonnes manières Alice est une aventurière. Elle a traversé l’Atlantique sur un paquebot à 4 ans, est passée des bras des nounous chiliennes au couvent, et aussi, elle est fille d’éditeur. En cette fin de XIXème siècle, les maudits Rimbaud et Verlaine viennent de s’éteindre, Buster Keaton de naître, Zola de terminer le dernier volet des Rougon-Macquart et Monet de peindre ses cathédrales. Alice a lu, rêvé, voyagé. Elle a envie d’autre chose que de ces images qui se contentent d’imprimer le réel. Alice Guy veut utiliser le cinématographe pour inventer des images, créer, raconter des histoires. Son patron Léon Gaumont n’y voit pas d’inconvénients. Sa secrétaire pourra utiliser l’appareil et faire « ses trucs de fille », à condition que ça n’empiète pas sur son travail et que ce soit hors des horaires de bureau. Alors, en cet été 1896, dans l’Est de Paris, à Belleville, sur une petite terrasse cimentée, avec quelques amis, un pied photo brinquebalant et un décor découpé dans du carton, Alice Guy tourne La fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction de l’Histoire. Vous pouvez vous abonner à Une Autre Histoire sur Apple Podcasts, Spotify, Soundcloud et Youtube. Vous pouvez aussi suivre Louie Media sur Twitter et Instagram et nous écrire à hello@louiemedia.com. Retrouvez toutes les références utilisées pour ce podcast sur notre site internet. Une Autre Histoire est un podcast de Louie Media. Cet épisode a été écrit par Yasmine Benkiran, avec l’aide de l’historienne Brigitte Rollet. Il est joué par Aude GG (fil rouge) et Dominique Jacquet (Alice Guy). Il a été réalisé et mixé par Renaud Duguet et mis en musique par Raphaël Ankierman. Les magnifiques illustrations sont... See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Sortie de la Saison 1 d'Une autre Histoire le 23 octobre. Une autre Histoire est un podcast qui redonne aux femmes la place qu'on leur a ôtée. La saison 1 est consacrée à Alice Guy et à la naissance du cinéma. Les 6 épisodes de cette première saison vous feront découvrir la vie romanesque d'Alice Guy, première femme réalisatrice : de son embauche comme secrétaire chez Gaumont, à son arrivée à Hollywood en passant par sa découverte du cinéma. Vous apprendrez comment furent tournés les premiers films de l'histoire, la compétition féroce qui régnait déjà entre réalisateurs.trices, studios et producteurs.trices et comment le cinéma, cet art roturier longtemps considéré comme un simple divertissement, est devenu le 7ième art.Vous pouvez retrouver toutes les références bibliographiques utilisées dans ce podcast sur notre site internet, sur instagram et sur twitter. Cette saison a été réalisée avec le soutien de l’association Mnémosyne, section française de la Fédération internationale pour la Recherche en Histoire des Femmes; elle a pour but le développement de l’histoire des femmes et du genre en France.Ecriture : Yasmine BenkiranVoix : Aude Gogny-Goubert (fil rouge) et Dominique Jacquet (Alice Guy).Historienne référente : Brigitte Rollet (association Mnémosyne)Responsable de production : Gabrielle RamainProductrices : Mélissa Bounoua et Charlotte PudlowskiIllustrations : Louise de Crozals. Musique : Raphaël Ankierman. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
durée : 00:59:55 - Plan large - par : Antoine Guillot - Plan Large sur Agnès Varda, cinéaste, photographe, artiste visuelle, autrice d'un cinéma documentaire ludique et inventif, au regard unique et subjectif, en compagnie de Brigitte Rollet et Marcos Uzal. - invités : Brigitte Rollet, Marcos UZAL, Charlotte GARSON - Brigitte Rollet : chercheuse au Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines et enseignante à Sciences-Po Marcos Uzal : Critiques de cinéma, réalisateur Charlotte Garson : Critique de cinéma - réalisé par : Somany Na
durée : 00:59:55 - Plan large - par : Antoine Guillot - Plan Large sur Agnès Varda, cinéaste, photographe, artiste visuelle, autrice d'un cinéma documentaire ludique et inventif, au regard unique et subjectif, en compagnie de Brigitte Rollet et Marcos Uzal. - invités : Brigitte Rollet, Marcos UZAL, Charlotte GARSON - Brigitte Rollet : chercheuse au Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines et enseignante à Sciences-Po Marcos Uzal : Critiques de cinéma, réalisateur Charlotte Garson : Critique de cinéma - réalisé par : Somany Na