Le 13 mars 2020, le pape fête le septième anniversaire de son pontificat. Dans le podcast Les 7 travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du quotidien La Croix à Rome, raconte comment François a bousculé l’Église. ► À écouter à partir du 9 mars 2020, sept ans après son élection, sur toutes les plateformes de podcasts, sur le site (https://www.la-croix.com) et l’application La Croix. CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin. Les 7 travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020
Le 11 février 2013, alors qu'il couvre l'actualité du Vatican pour La Croix, Frédéric Mounier est l'un des rares journalistes à suivre en direct l'annonce de la renonciation du pape Benoît XVI. Il revient sur ce moment historique. Dans ce podcast, les grandes signatures de La Croix qui ont croisé la route du cardinal Joseph Ratzinger dressent le portrait d'un pape méconnu. ► Episode 1 sur 5 : Le pape qui a renoncé Le 11 février 2013, un coup de tonnerre parcourt le monde en quelques minutes : à Rome, le pape Benoît XVI, 85 ans, vient d'annoncer sa démission, effective à la fin du mois. Conformément à cette déclaration, le Siège apostolique est vacant à compter du 28 février 2013, à 20 heures précises. Jamais dans l'histoire contemporaine, un pape n'avait mis un terme à son pontificat, possibilité qu'il semblait alors inimaginable. Alors correspondant de La Croix à Rome, Frédéric Mounier est l'un des rares journalistes à avoir entendu en direct la déclaration de Benoît XVI. Avec quelques collègues seulement, il écoute la déclaration inopinée qui a surpris le monde entier, à commencer par les cardinaux réunis en consistoire et devant lesquels le pape s'exprimait en latin. Éclairé du dénouement du pontificat, Frédéric Mounier relit également certains événements, comme autant de signes de la volonté de Benoît XVI de laisser les affaires en ordre pour son successeur. Mais il a aussi été témoin des mois précédant cette renonciation historique et des difficultés vécues par le pape allemand, allant jusqu'à la trahison d'un proche parmi les proches dans l'affaire Vatileaks. Malgré ces épreuves, le départ historique du trône de Pierre n'a pas été contraint, mais bien une "renonciation préméditée, en toute liberté et en pleine connaissance de cause", comme l'exige d'ailleurs le droit canonique. Voyant ses forces physiques diminuer et sa capacité à diriger l'Église s'estomper, Benoît XVI a estimé qu'il était temps de laisser la charge à un autre. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CREDITS : Rédaction en chef : Jérôme Chapuis. Responsable éditorial : Xavier Le Normand. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Réalisation : Flavien Edenne. Mixage, doublage et création musicale : Emmanuel Viau. Responsable marketing : Laurence Szabason. Illustration : Isaline Moulin. Extrait : Benoit XVI, discours aux cardinaux réunis en consistoire, le 11 février 2013. Place Saint Pierre est un podcast original de LA CROIX – Décembre 2022
Alors qu'elle couvre l'actualité du Vatican pour La Croix, le 12 septembre 2006, Isabelle de Gaulmyn assiste au discours que Benoît XVI prononce à Ratisbonne, en Allemagne, sur les liens entre foi et raison. Ce jour-là, malgré lui, le pape suscite la colère de nombreux musulmans et déclenche une polémique mondiale. Isabelle de Gaulmyn revient sur cet épisode qui illustre les difficultés du Saint-Siège face au fonctionnement médiatique moderne. Dans ce podcast, les grandes signatures de La Croix qui ont croisé la route du cardinal Joseph Ratzinger dressent le portrait d'un pape méconnu. ► Episode 2 sur 5 : L'homme du discours de Ratisbonne Le dialogue interreligieux est un travail délicat, dans lequel les pas sont précautionneusement posés les uns après les autres. Mais cette tâche pleine de patience peut être renversée en quelques instants à peine. C'est ce qui est arrivé le 12 septembre 2006 aux relations entre l'islam et l'Église catholique, après un discours prononcé par Benoît XVI à Ratisbonne, en Allemagne. Suivant le voyage à bord de l'avion papal pour La Croix, Isabelle de Gaulmyn se souvient de cette polémique particulièrement vive et grave, née d'une malencontreuse phrase du pape allemand. Phrase qui n'était pas même de ses propres mots, mais une citation antique. Des journalistes américains croient voir dans les propos du pape une critique de l'islam, cinq ans après les attentats du 11 septembre mettra le feu aux poudres. Dans le monde, les violences anticatholiques se propagent, des églises sont incendiées et une religieuse assassinée. Pendant le voyage et même une fois de retour à Rome, Isabelle de Gaulmyn constate que les services du Vatican ne prennent pas la mesure de la polémique, avant d'être complètement dépassés tandis que les excuses publiques du pape Benoît XVI ne suffisent pas. Malgré les années, jamais il ne parviendra à rétablir un lien de confiance avec l'islam. Pour Isabelle de Gaulmyn, la polémique a été révélatrice de l'inadéquation entre un pape professeur, dont tous les mots sont soigneusement posés pour s'inscrire dans une pensée, et l'accélération d'une information désormais mondialisée. Au XXIe siècle, souligne-t-elle, le magistère du pape ne passe plus tellement par les écrits traditionnels, mais par les phrases au débotté qui seront reprises par toute la presse. Et Benoît XVI, brillant homme à l'intelligence fine, "n'était pas fait pour ce monde médiatique global". ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CREDITS : Rédaction en chef : Jérôme Chapuis. Responsable éditorial : Xavier Le Normand. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Réalisation : Clémence Maret. Mixage, doublage et création musicale : Emmanuel Viau. Responsable marketing : Laurence Szabason. Illustration : Isaline Moulin. Extrait : Benoit XVI, discours à l'université de Ratisbonne, le 12 septembre 2006. Place Saint Pierre est un podcast original de LA CROIX – Décembre 2022
Lorsque Guillaume Goubert arrive à Rome en 1997 pour suivre l'actualité du Vatican pour La Croix, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet pour la Congrégation pour la doctrine de la foi est affublé du surnom de "panzer-cardinal". À rebours de cette image peu flatteuse, il découvre un homme fin, à l'intelligence rare et ouvert au débat, mais qui se laisse déborder par le poids de l'institution qu'il dirige. Dans ce podcast, les grandes signatures de La Croix qui ont croisé la route du cardinal Joseph Ratzinger dressent le portrait d'un pape méconnu. ► Episode 3 sur 5 : Panzerkardinal, vraiment ? Qui était vraiment Benoît XVI ? En avril 2005, lorsque le cardinal Joseph Ratzinger apparaît à la loggia de la basilique Saint-Pierre comme successeur au pape Jean-Paul II, certains s'épouvantent déjà : c'est le "Panzerkardinal", l'inflexible gardien du dogme à la Congrégation pour la doctrine de la foi ! Mais pour Guillaume Goubert, correspondant du journal La Croix à Rome au tournant des années 2000, le surnom sonne faux. De son poste de journaliste, il peut souvent observer le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Un homme, se souvient-il, à la voix "très douce", à l'inverse de l'inverse de l'image de char d'assaut que voudrait lui donner son surnom désobligeant. Tout au contraire, c'est un autre surnom, attribué à Joseph Ratzinger par ses étudiants en théologie dogmatique dans les années 1960, qui lui vient à l'esprit : Doctor mellifluus, c'est-à-dire "qui coule comme le miel". Pour celui qui suit alors l'actualité du Saint-Siège pour La Croix, plutôt qu'un "panzer-cardinal" , Joseph Ratzinger se révèle être un homme à l'intelligence fine, non dénué d'une vraie liberté de parole, ni même d'un certain sens de l'humour. Surtout, Guillaume Goubert apprend de ceux qui travaillent avec Joseph Ratzinger que celui-ci, tout préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi qu'il est, aime le débat et veille à ce que des points de vue minoritaires puissent s'exprimer. Mais alors d'où vient ce surnom aussi critique ? De la Congrégation pour la doctrine de la foi, estime Guillaume Gouvert qui "se conduisait, elle, comme un panzer écrasant les théologiens aventureux sans grande précaution". Procédures longues, lourdes et extrêmement sévères s'appliquent implacablement à ceux dont la pensée semble trop s'éloigner de l'orthodoxie romaine. Et si Joseph Ratzinger tente parfois de faire évoluer les pratiques, ces initiatives resteront sans suite. Malgré toute la finesse d'esprit du cardinal allemand, se manifestait déjà une "difficulté à gouverner" qui le poursuivra au long de son pontificat, jusqu'à son geste de renonciation. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CREDITS : Rédaction en chef : Jérôme Chapuis. Responsable éditorial : Xavier Le Normand. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Réalisation : Flavien Edenne. Mixage, doublage et création musicale : Emmanuel Viau. Responsable marketing : Laurence Szabason. Illustration : Isaline Moulin. Extraits : Benoit XVI aux Bernardins, KTO, le 12 septembre 2008 ; Message de Benoit XVI au Parvis des gentils, KTO, le 25 mars 2011. Place Saint Pierre est un podcast original de LA CROIX – Décembre 2022
Avant de devenir pape, Joseph Ratzinger était réputé pour ses qualités de théologien. Le père Michel Kubler se souvient de ses rencontres avec le futur Benoît XVI, y compris ce jour où le cardinal prend la plume pour écrire au courrier des lecteurs de La Croix ! S'engage alors un débat, dans la pure tradition de la disputatio. Dans ce podcast, les grandes signatures de La Croix qui ont croisé la route du cardinal Joseph Ratzinger dressent le portrait d'un pape méconnu. ► Episode 4 sur 5 : Un théologien avant tout "Le piéton de la place Saint-Pierre." Tel est le souvenir que le père Michel Kubler, assomptionniste et ancien rédacteur-en-chef religieux de La Croix, gardera du défunt pape émérite Benoît XVI. Un souvenir qui date d'avant sa renonciation en 2013, avant même son élection au pontificat. C'est une image qui date de la période ou Joseph Ratzinger était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, de 1981 à 2005. Par cette image, le père Kubler veut traduire la simplicité de celui qui, derrière sa fonction de soucieux gardien de la doctrine catholique, était d'une grande accessibilité. Ainsi, explique-t-il, on pouvait être "d'accord ou pas" avec le cardinal allemand, "scandalisé ou rassuré » par ses décisions, mais quiconque le rencontrait "devait renoncer aussitôt à tous les clichés dont on a pu l'affubler" - à commencer par le trop répété sobriquet de panzer-cardinal. Autre gage de cette simplicité de Joseph Ratzinger ? Cette missive parvenue fin 1999 au bureau du père Kubler La Croix, avec cette simple mention en objet : leserbrief, courrier de lecteur. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, explique le religieux assomptionniste, était lecteur de La Croix et souhaitait réagir à un article, comme tout autre lecteur. En l'occurrence, il s'agissait d'une réponse à un texte du cardinal Eyt, alors archevêque de Bordeaux, et engageant ainsi un débat théologique, sur le modèle de la disputatio. "Entre les lignes on pouvait lire une jubilation de vieux renard universitaire", s'amuse le père Kubler. Mais le théologien n'était pas toujours aussi ouvert au dialogue, notamment lorsqu'il parlait avec une "dureté assez pénible", incarnant pour l'assomptionniste une certaine "suffisance théologique de l'Église catholique", affirmée du haut de son autorité de préfet de la doctrine de la foi. Pour autant, c'est plutôt la "grande délicatesse" du pape allemand qui aura durablement marqué le père Kubler, qui regrette que "que le grand public n'ait pas pu prendre la mesure de l'humanité" de celui qui sera ensuite pape de 2005 à 2013. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CREDITS : Rédaction en chef : Jérôme Chapuis. Responsable éditorial : Xavier Le Normand. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Réalisation : Flavien Edenne. Mixage, doublage et création musicale : Emmanuel Viau. Responsable marketing : Laurence Szabason. Illustration : Isaline Moulin. Extraits : Benoît XVI, visite à la communauté juive de Rome, le 17 janvier 2010 ; Benoît XVI, colloque sur le sacerdoce, le 10 juin 2010. Place Saint Pierre est un podcast original de LA CROIX – Décembre 2022
En annonçant le 11 février 2013 au monde sa renonciation au pontificat, Benoît XVI a ouvert une période inédite pour l'Église catholique. Pour le journaliste Nicolas Senèze, ancien correspondant à Rome de La Croix, les modalités concrètes de vie d'un pape émérite doivent encore être trouvées pour éviter tout soupçon d'interférence dans l'action de son successeur. ► Episode 5 sur 5 : Pape émérite, un rôle encore à définir Un pape rendant visite à son prédécesseur, voilà une image qui semblait inimaginable il y a encore quelques années. Et pourtant, après sa renonciation historique en février 2013, le pape émérite Benoît XVI a reçu celui élu pour lui succéder, le pape François. Les images de leur accolade fraternelle font le tour du monde et quelques semaines plus tard, comme prévu, Benoît XVI revient vivre au Vatican, à quelques pas de son successeur. Pour la papauté et plus largement pour le monde entier, c'est une période absolument sans précédent qui s'ouvre. Entre les deux hommes, les louanges ne cessent pas. De son côté, François loue une présence qui lui rappelle celle d'un "grand-père sage à la maison". Pour sa part, Benoît XVI, à chaque fois qu'il s'exprime sur son successeur, le remercie pour ses intentions à son égard et rappelle qu'il est le seul pape de l'Église catholique. Un rappel qui peu à peu s'avère en effet nécessaire, estime dans ce podcast Nicolas Senèze, correspondant de La Croix à Rome de 2016 à 2020. Car avec les années, le pape émérite s'exprimait de plus en plus souvent, avec des positions qui pouvaient paraître s'éloigner de celles de son successeur. Mais, s'interroge le journaliste, sont-ce les paroles du pape émérite, ou plutôt les interprétations, voire les surinterprétations, de ceux qui voulaient jouer la division entre Benoît XVI et François ? Et dans ce jeu, quel rôle ont pu jouer les entourages des deux hommes ? Car dès que le pape émérite se prononcait, certains voulaient y voir une lecture politique - et donc une critique de son successeur, malgré les démentis répétés. Malgré l'affection, l'estime et le respect réciproques, la situation inédite de deux papes à Rome - même si l'un n'était "que" émérite - n'a pas été sans soulever de nombreuses interrogations sur la papauté. Et si d'autres papes venaient à renoncer au pontificat à l'image de Benoît XVI, considère Nicolas Senèze, il serait alors nécessaire de revoir les conditions concrètes de leur vie post-pontificat pour éviter toute tentative interférence ou de manipulation, et de souligner clairement qu'il n'y a qu'un homme au sommet de la hiérarchie catholique : le pape en exercice. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CREDITS : Rédaction en chef : Jérôme Chapuis. Responsable éditorial : Xavier Le Normand. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Réalisation : Flavien Edenne. Mixage, doublage et création musicale : Emmanuel Viau. Responsable marketing : Laurence Szabason. Illustration : Isaline Moulin. Extrait : Conférence de presse de François au retour de Rio, le 28 juillet 2013 ; 65e anniversaire de l'ordination du pape émérite Benoît XVI, Vatican News, le 28 juin 2016. Place Saint Pierre est un podcast original de LA CROIX – Décembre 2022
Dans cette cinquième saison du podcast Place des religions, des théologiens, historiens, philosophes ou militants de terrain nous éclairent sur le rôle que peuvent jouer les traditions religieuses dans la compréhension des défis écologiques auxquels nous sommes confrontés. ► Place des religions, saison 5 : Dérèglement climatique, destruction de la biodiversité, pollution des sols et de l'air : l'ampleur de la crise écologique que nous traversons est sans précédent. Elle nous oblige à reconsidérer nos modes de vie, nos manières de consommer, de produire, d'aménager le territoire… Face à l'urgence, il nous faut faire preuve d'imagination pour inventer notre avenir : celui de notre planète, celui de l'humanité. Les réponses sont à l'évidence politiques, elles sont économiques… Mais puisqu'il s'agit de l'homme dans son rapport à la Terre et à ses semblables, l'enjeu est aussi de nature spirituelle. En cela, les religions ont quelque chose à nous dire sur les questions environnementales. Et leurs textes fondateurs, leurs traditions, leurs spiritualités, ou encore leurs théologies peuvent nous inspirer. Ce sont toutes ces ressources que nous avons choisies d'explorer dans cette cinquième saison de Place des religions. Dans l'encyclique Laudato si', publiée en 2015, le pape François invitait chaque tradition à se pencher sur ses propres ressources, pour enrichir la réflexion commune sur l'écologie. De cette encyclique, nous avons tiré plusieurs questions fondamentales, que nous avons soumises à des spécialistes de différentes confessions, afin de les faire entrer en résonance. ► Parmi les spécialistes rencontrés : Cécile Renouard, religieuse de l'Assomption et enseignante en philosophie ; Michel Maxime Egger, sociologue et éco-théologien de tradition orthodoxe ; Omero Marongiu-Perria, docteur en sociologie et auteur du livre L'Islam et les animaux ; Marianne Durano, essayiste, philosophe, membre de la rédaction de la revue Limites ; Yeshaya Dalsace, rabbin du mouvement Massorti, auteur d'une thèse sur l'écologie et le judaïsme. ► Découvrez un nouvel épisode de la cinquième saison de Place des religions chaque dernier mercredi du mois, à partir du 25 mai. Un podcast à écouter sur toutes les plateformes, sur le site et l'appli du journal La Croix. ► Vos contributions : Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CRÉDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixage : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Mai 2022
Dans ce dernier épisode du podcast Les 7 travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du journal La Croix à Rome, nous raconte comment le pape s'est trouvé confronté au scandale des abus sexuels lors de son voyage au Chili en janvier 2018, et sa volonté d'en finir avec des siècles d'abus de pouvoir dans l'Église. ► Les 7 travaux du pape François, résumé du dernier épisode : Pour François, la crise des abus sexuels au Chili aura été l'occasion d'une prise de conscience. Après un voyage catastrophique dans le pays, en janvier 2018, où il avait vertement défendu un évêque accusé d'avoir couvert des abus, une enquête lancée par ses soins lui a permis de découvrir un véritable système qui, dans l'Église, a permis et encouragé les abus et leur couverture par la hiérarchie. Avec des mots rares dans la bouche d'un pape, François s'excuse dans une lettre aux catholiques chiliens. Surtout, la lecture du rapport rédigé par l'enquêteur de choc dépêché au Chili comme ses longues rencontres avec les victimes lui font comprendre les racines systémiques du problème. Le pape va ainsi se mobiliser contre le « cléricalisme » dans lequel il a identifié le terreau de « la culture de l'abus » et du « système de couverture qui lui permet de se perpétuer ». Pour celui qui a compris comment l'abus sexuel naît de l'abus de pouvoir qui trouve lui-même sa source dans l'abus de conscience, « dire non aux abus, c'est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme ». Concrètement, il s'agit d'abord pour lui de faire prendre conscience à l'Église de l'ampleur des abus sexuels et de leurs conséquences sur les victimes. C'était le but du sommet convoqué en février 2019 au Vatican et où tous les présidents de conférences épiscopales du monde ont pu entendre, face à face, de très forts témoignages de victimes. Mais, plus profondément, il s'agit aussi de revoir les relations de pouvoir dans l'Église et de promouvoir le rôle des laïcs dans l'Église, non contre les prêtres, mais à leurs côtés. C'est ce qu'il fait dans la Curie en nommant peu à peu des laïcs – dont des femmes – à des postes de direction mais aussi en invitant les évêques à la créativité en inventant des ministères laïcs aux côtés des ministères ordonnés. Cela bouscule évidemment la vision traditionnelle d'une Église, encore largement héritée du concile de Trente, au XVIe siècle, et qui plaçait en son centre le seul ministère du prêtre axé sur la célébration de l'eucharistie. Mais, face aux oppositions, François sait que la crédibilité de l'Église est aujourd'hui en jeu et que, pour assurer sa principale mission, l'annonce de l'Évangile, elle se doit de se réformer en profondeur. Notamment en mettant définitivement en œuvre ce concile Vatican II qui, il y a 50 ans, avait permis à l'Église de se rapprocher du monde. ► Trois articles de La Croix pour en savoir davantage sur ce sujet : • Abus sexuels au Chili : le pape reconnaît avoir commis « de graves erreurs » • Comment les victimes ont occupé leur place au Vatican • « Abusée par un prêtre, j'ai pourtant passé le reste de ma vie au service de l'Église » ► Archives sonores : • Radio Bio Bio. - Le pape au Chili - 2018 • Vatican News – Italiano YouTube Channel - Conférence du pape au Pérou - 2018 ► Découvrez également Ainsi soient-elles, la première série de notre podcast Place des religions CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin. Les 7 travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020
Dans ce sixième épisode du podcast Les 7 travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du journal La Croix à Rome, nous raconte le voyage du pape au sein de la forêt amazonienne en octobre 2019 et comment, en défenseur de l'environnement, il appelle les sociétés à de nouveaux modes de vie et l'Église, à une révolution culturelle. ► Les 7 travaux du pape François, résumé du sixième épisode : En 2015, le pape François avait publié son encyclique Laudato si', sur la « sauvegarde de la maison commune », où, au-delà de propos très fermes sur la défense de l'environnement, il développait le concept de « sobriété heureuse ». Plus qu'une encyclique « verte », Laudato si' est en effet pour le pape un texte « social » où il veut aller plus loin que la seule « intégrité des écosystèmes ». « Il faut oser parler de l'intégrité de la vie humaine, de la nécessité d'encourager et de conjuguer toutes les grandes valeurs », insiste-t-il regrettant « la disparition de l'humilité chez un être humain, enthousiasmé malheureusement par la possibilité de tout dominer sans aucune limite ». Pour lui, cela « ne peut que finir par porter préjudice à la société et à l'environnement ». D'où cette « saine humilité », cette « sobriété heureuse », dont il se fait le chantre dans un dialogue renouvelé avec la société. Face à la « culture du déchet » qui détruit l'homme comme la création, et qu'il n'a de cesse de brocarder, François est un fervent promoteur de la « culture de la rencontre », axée sur le dialogue qui, pour lui, n'empêche pas d'être solidement ancré dans son identité. Cette vision d'une Église en dialogue avec le monde, François la tire du concile Vatican II, relu à la lumière de la théologie du peuple qui l'a formé et qui insiste le rapport entre le peuple et la culture. Dans un monde devenu multipolaire et multiculturel, François a conscience de la diversité des cultures dans lesquelles l'Évangile est invité à s'incarner. « Comment imaginer que la foi puisse se transmettre comme une espèce de transplantation de l'organisation d'un pays dans un autre, d'une situation dans une autre ? », s'interrogeait-il dans un livre sur l'évangélisation paru début 2020. Et, s'il reconnaît que « plusieurs cultures ont été étroitement liées à la prédication de l'Évangile et au développement de la pensée chrétienne », il souligne aussi que « le christianisme ne dispose pas d'un seul et unique modèle culturel » et qu'il faut « garder présent à l'esprit que le message révélé ne s'identifie à aucune culture ». Pour lui, toutes ces cultures où s'incarne l'Évangile sont aussi invitées à enrichir l'Église. Une Église catholique ancrée dans le dialogue et qui cesse d'être en surplomb du monde. C'est ici un véritable changement culturel qui souligne que la réforme voulue par François va bien au-delà d'une réforme des structures : une réforme de l'Église. Ou, à tout le moins, une réforme de la manière dont elle s'est conçue depuis plusieurs siècles. ► Trois articles de La Croix pour en savoir davantage sur ce sujet : • Une encyclique pour stimuler une révolution écologique • « Militante écolo, pourquoi mon combat est aussi spirituel » • Le pape annonce une semaine « Laudato si'» en mai ► Archives sonores : • Vatican News YouTube Channel - Rencontre avec les indigènes au Pérou - 2018 • Vatican News YouTube Channel - Rencontre du pape avec la société civile au Paraguay - 2015 • Vatican News YouTube Channel - Duiscours du pape à la conférence internationale de la paix. 2017 ► Découvrez également Ainsi soient-elles, la première série de notre podcast Place des religions CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin. Les 7 travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020
Dans ce cinquième épisode du podcast Les 7 travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du journal La Croix à Rome, nous rappelle les premiers cris d'indignation du pape en faveur des migrants à Lampedusa, le 8 juillet 2013, et explique comment, sans changer la doctrine de l'Église, François veut en finir avec un discours centré sur la morale sexuelle. ► Les 7 travaux du pape François, résumé du cinquième épisode : Fils d'immigrés qui, lors de leur traversée de l'Atlantique vers l'Argentine, dans les années 1930, ont manqué de prendre un paquebot qui allait sombrer au large du Brésil, le pape François est naturellement sensible au drame des migrants en Méditerranée. Mais s'il hausse fortement le ton, comme lors de son déplacement à Lampedusa, le 8 juillet 2013, c'est surtout parce qu'il a une haute conscience de la vie humaine. À travers le drame des migrants, il s'agit pour lui de montrer à quel point la dignité de l'homme est une valeur en perte de vitesse dans la société de consommation. Car, s'il est résolument « pro-vie », François ne veut pas que le combat se résume aux seules questions de morale sexuelle. Pour lui, la crédibilité de l'Eglise sur ces questions passe par une annonce plus large, qui « n'est pas obsédée par la transmission désarticulée d'une multitude de doctrines à imposer avec insistance ». À bien des égards, François reste un conservateur. Ainsi quand il n'hésite pas à comparer l'avortement au recours à un tueur à gages, critiquant ainsi une attitude de refus de la vie vécue comme un « problème » qui vient de la peur de l'accueil de l'autre et de l'individualisme. C'est cette même vision large de défense de la vie qu'il envisage, la question de la peine de la mort, au point, en août 2018, de supprimer du Catéchisme de l'Eglise catholique l'ambigüité qui la rendait admissible dans certains cas. Et donc, aussi, quand il aborde la question des migrants comme de tous ceux qui sont mis à l'écart, au rebut par cette « culture du déchet » qu'il ne cesse de dénoncer à travers la mise au rebut des personnes âgées, des handicapés, des jeunes privés d'emploi, des chômeurs laissés pour compte de l'économie… La morale, pour François, dépasse ainsi largement les questions de sexualité. Mais au-delà de la défense d'une morale, quand il parle de la vie et de la dignité de tout homme créé à l'image de Dieu, c'est aussi à un nouveau rapport au monde, et à la Création, qu'il invite. ► Deux articles de La Croix pour en savoir davantage sur ce sujet : • À Lampedusa, le pape François fustige « l'indifférence » • Avortement et « tueur à gages », ce qu'a dit le pape François ► Archives sonores : • Vatican News YouTube Channel - Messe du pape à Lampedusa - 2013 • YouTube Channel 2013, Rencontre du pape et des journalistes à Rome • Vatican News YouTube Channel - Audience générale - 2018 • Discours du pape à Cagliari, Vatican News YouTube Channel - 2013 ► Découvrez également Ainsi soient-elles, la première série de notre podcast Place des religions CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin. Les 7 travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020
Dans ce quatrième épisode du podcast Les 7 travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du journal La Croix à Rome, nous raconte comment le pape a introduit une liberté de parole dans les assemblées d'évêques, au risque de bousculer les garants de la doctrine. ► Les 7 travaux du pape François, résumé du quatrième épisode : Sous Jean-Paul II, les synodes des évêques étaient surtout des chambres d'enregistrement où la discussion était loin d'être libre et où chaque participant lisait un texte soigneusement préparé, dont les organisateurs s'appliquaient à gommer toute aspérité avant de le publier. Archevêque de Buenos Aires, François avait d'ailleurs mal vécu le synode de 2001, sur le ministère de l'évêque, dont il avait été le rapporteur. « Il y avait un cardinal qui nous disait ce qu'on pouvait dire ou pas », a-t-il raconté, décrivant combien il était impossible de sortir des balises soigneusement posées au débat par la Curie sous peine de se faire sévèrement taper sur les doigts. À la suite de Benoît XVI, qui a essayé d'introduire des temps de discussion plus libre, François veut que ces assemblées d'évêques soient un véritable espace de discussion et de conseil du pape. Lors du tout premier Synode qu'il a convoqué, en octobre 2014 à Rome, pour parler des défis de la famille, il appelle les participants à la « parrhésie », c'est-à-dire une parole libre et franche. C'est ce que fera ce Synode sur la famille, abordant avec des mots d'une grande bienveillance toutes les situations familiales écartées jusqu'ici par l'Église comme « irrégulières », ainsi pour les divorcés-remariés ou les personnes homosexuelles. Mais, pour François, cette « synodalité » ne doit pas se vivre qu'entre évêques. « Dans une Église synodale, le Synode des évêques est seulement la manifestation la plus évidente d'un dynamisme de communion qui inspire toutes les décisions ecclésiales », explique-t-il, invitant les évêques à vivre cette synodalité avec les fidèles, dans le cadre des synodes diocésains, avec leurs prêtres, dans les différents conseils dont ils doivent s'entourer, et entre eux, dans les conférences épiscopales… À Rome, le Synode lui-même permet à l'Église d'écouter les problèmes concrets des gens et de tenter d'y apporter des réponses. Quitte à bousculer tous ceux qui se cantonnent dans une confortable approche trop dogmatique. Et dans une Église tentée par le repli, une telle ouverture dérange, surtout quand il s'agit d'imaginer des pistes nouvelles en matière de pastorale. Ou quand on touche aux questions morales. Car sur ce dernier sujet, François, s'il reste clairement un conservateur, ne veut pas se satisfaire d'une approche moralisatrice dont il a conscience qu'elle a montré ses limites. ► Deux articles de La Croix pour en savoir davantage sur ce sujet : • Le pape François veut libérer la parole du Synode • Les cardinaux débattent de l'accueil des divorcés remariés ► Archives sonores : • Le pape au synode de la famille - 2015 - The Vatican Archive YouTube • Discours du pape à la commémoration du 50e anniversaire de l'institution du synode des évêques 2015 - The Vatican Archive YouTube ► Découvrez également Ainsi soient-elles, la première série de notre podcast Place des religions CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin. Les 7 travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020
Dans ce troisième épisode du podcast Les 7 travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du journal La Croix à Rome, nous raconte ce 22 décembre 2014 où le pape a accusé de tous les maux l'assemblée de cardinaux qui régissent le Vatican, en vue d'une réforme en profondeur du gouvernement de l'Église. ► Les 7 travaux du pape François, résumé du troisième épisode : Quand, le 22 décembre 2014, François adresse son traditionnel discours de vœux à la Curie, la stupeur se lit sur les visages des cardinaux et évêques auxquels il détaille 15 maladies spirituelles « qui affaiblissent notre service du Seigneur ». « Maladie de se sentir “immortel” », de « “la pétrification” mentale et spirituelle », « de la planification excessive et du fonctionnarisme », l'« Alzheimer spirituel », « la schizophrénie existentielle », « la maladie du bavardage, du murmure et du commérage »… Autant de dérives qui, depuis des années, empoisonnent la vie du gouvernement central de l'Église, cette Curie que François a entrepris de réformer avec l'aide d'un conseil de de huit, et bientôt neuf, cardinaux. Ce « C9 », qui fait droit à la demande du conclave que les cardinaux de terrain aient un droit de regard sur ce qui se passe à la Curie, décortique le travail de la Curie et met en œuvre des solutions. Mais, au-delà des réformes de structures, c'est la « réforme de la manière d'être » qui importe d'abord à François qui, en bon jésuite, veut impulser à la Curie une dynamique du mouvement spirituel et du nécessaire discernement. Et si François préfère regarder ceux qu'il a convaincus et travaillent au quotidien avec « engagement, fidélité, compétence, dévouement et aussi beaucoup de sainteté », il y a des résistances, des petits chefs qui, dans leur domaine, avaient pris l'habitude de décider de tout pour imposer leurs choix à tous les évêques du monde. Tenant d'une unité vécue comme une uniformité, ils voient dans la conception du pape selon laquelle il est possible d'agir de manière différente selon les endroits, une insupportable « protestantisation » de l'Église. Ancien président de la Conférence épiscopale argentine, le pape sait les relations difficiles entre les épiscopats locaux et le centre romain, d'où sa volonté d'une « saine décentralisation ». D'une Eglise moins pyramidale où le maître-mot va être ce qu'il appelle la « synodalité ». ► Deux articles de La Croix pour en savoir davantage sur le sujet : • Comment s'explique le discours du pape François à la Curie ? • Pape François, le texte intégral du « discours des 15 maladies » ► Archives sonores : • Le pape à la Curie romaine - 2014 - The Vatican Archive YouTube • Le pape à la Curie romaine Salle Clémentine - 2017 - The Vatican Archive YouTube ► Découvrez également Ainsi soient-elles, la première série du podcast Place des religions CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin. Les 7 travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020
Dans ce deuxième épisode du podcast Les 7 travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du journal La Croix à Rome, nous introduit dans les arcanes de la finance au Vatican. Il nous raconte comment le pape a entrepris une réforme qui met fin à des années d'opacité et de scandales. ► Les 7 travaux du pape François, résumé du deuxième épisode : Depuis des années, les scandales se multiplient autour des finances vaticanes sans que les papes semblent parvenir à contrôler quoi que ce soit. François lui-même va se heurter à des résistances. Au cœur des affaires, l'Institut pour les œuvres de religion (IOR), la « banque du Vatican » qui, sans vraiment de contrôle, a longtemps été une sorte d'établissement « offshore » installé dans ce paradis fiscal qu'est le Vatican et dont les turpitudes rendaient inaudibles le discours des papes en faveur d'une moralisation de l'économie ! Benoît XVI, qui en a fait l'amère expérience, prendra les premières mesures mais ces questions financières vont largement occuper les discussions préparatoires au conclave pour sa succession : les cardinaux du monde entier en ont assez des scandales à répétition qui dégoutent les fidèles, et demandent du changement. Le nouveau pape, qui a connu les ravages de la crise économique en Argentine, a d'ailleurs des idées bien arrêtées sur le rôle délétère de l'argent, nouveau « veau d'or ». Il n'hésite d'ailleurs pas à évoquer la suppression de l'IOR : après tout, « Saint Pierre n'avait pas de compte en banque », rappelle-t-il… Si les cabinets internationaux qu'il a chargés de le conseiller lui font comprendre que le Vatican a besoin de l'IOR pour sauvegarder sa souveraineté et ne pas être, justement, soumis aux aléas de la finance mondiale, ils insistent ainsi aussi sur la nécessité d'une gestion plus rigoureuse et plus professionnelle. L'IOR va faire le ménage : 5000 de ses 22 000 comptes sont fermés et bon nombre sont signalés aux fiscs de leurs titulaires avec lesquels le Vatican collabore désormais. Dans la ligne de son prédécesseur, François renforce les contrôles, sépare ceux qui décident des dépenses de ceux qui tiennent les cordons de la bourse, crée des institutions de surveillance… Assez vite, le Vatican cesse d'être considéré comme un paradis fiscal et ses institutions financières nouent des liens de confiance avec leurs homologues internationaux. L'IOR peut même commencer à récupérer une partie des 150 millions d'euros qui lui ont été soutirés au fil des années par des partenaires peu scrupuleux… Mais si les fraudeurs se font maintenant prendre, des pratiques douteuses continuent à perdurer et, y compris dans la Curie, certains rechignent aux contrôles. François doit donc prendre les choses en main pour que les enquêtes aboutissent, et pour s'attaquer à une réforme en profondeur de la Curie. ► Trois articles de La Croix pour en savoir davantage sur ce sujet : • Le pape François reprend la main sur les finances du Vatican • Perquisition et changements à la Secrétairerie d'État • Carmelo Barbagallo prend la tête de la police financière du Vatican ► Archives sonores : • L'etica dà fastidio ! - 2013 - The Vatican Archive YouTube • La Chiesa deve camminare con cuore di povertà. Homélie du pape - 2013 - The Vatican Archive YouTube ► Découvrez également Ainsi soient-elles, la première série de notre podcast Place des religions CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin. Les 7 travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020
Dans ce premier épisode du podcast Les 7 travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du journal La Croix à Rome, nous raconte la première apparition du pape Place Saint-Pierre le 13 mars 2013 et sa manière d'imposer une nouvelle façon de gouverner. ► Les 7 travaux du pape François, résumé du premier épisode : Dès le soir de son élection, le 13 mars 2013, le pape François a été une surprise. D'abord parce que peu de monde imaginait l'élection du cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio, pape venu, comme il le dit lui-même, du « bout du monde ». Ensuite avec sa manière d'être, modeste et humble, ses premiers mots qui commencent par un simple « bonsoir » et où, avant de donner la traditionnelle bénédiction urbi et orbi, il s'incline vers le peuple lui demandant d'abord sa bénédiction. Autre surprise : son nom. En 2000 ans d'histoire, aucun pape ne s'est encore appelé François. Une référence directe au saint d'Assise, symbole de pauvreté. D'emblée, le nouveau pape renonce à l'appartement pontifical, au troisième étage du Palais du Vatican : « Un entonnoir à l'envers », explique-t-il, où l'on « entre au compte-gouttes ». « Et moi, sans la présence des autres, je ne peux pas vivre. » Mais s'il refuse tout ce qui pourrait le faire apparaître comme un monarque, François sait aussi décider : il est rapidement clair que, au Vatican, il y a désormais un patron qui va mettre en œuvre la réforme que les cardinaux du monde entier ont demandée dans les rencontres précédant le conclave. Des rencontres où le cardinal Bergoglio avait marqué, plaidant pour une Eglise moins « autoréférentielle », moins « repliée sur elle-même », plus ouverte sur le monde, évangélisatrice. Pour François, l'enjeu est bel et bien l'évangélisation, l'annonce de l'Évangile, dont il voit bien qu'elle est freinée par les scandales et les insuffisances de l'Église. Et c'est cela qu'il veut changer. Et pas seulement au Vatican. Au-delà de la réforme de la manière d'être pape, ce pontificat va en effet être celui de profondes réformes dans l'Église, quitte à provoquer l'opposition, tant à l'intérieur de la Curie, que chez certains évêques et même, chez une partie des fidèles. Conscient de ces oppositions, mais certains que la réforme est le seul moyen de restaurer la crédibilité de l'Église, François s'attaque immédiatement au chantier de la Curie, notamment à celle, urgente, des finances vaticanes. ► Trois articles de La Croix pour en savoir davantage sur ce sujet : • Le pape François poursuit « la révolution des petits gestes » • Homélie du pape François lors de sa première messe à la Chapelle Sixtine • Quand les papes donnent le « la » de leur pontificat ► Archives sonores : • Habemus papam, Fransiscus - 2013 - The Vatican Archive YouTube • Rencontre du pape avec les journalistes après son élection - 2013 - The Vatican Archive YouTube ► Découvrez également Ainsi soient-elles, la première série de notre podcast Place des religions CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin. Les 7 travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020
Le 13 mars 2020, le pape fête le septième anniversaire de son pontificat. Dans le podcast Les sept travaux du pape François, Nicolas Senèze, correspondant permanent du quotidien La Croix à Rome, raconte comment François a bousculé l'Église. ► A écouter à partir du 9 mars 2020, sept ans après son élection, sur toutes les plateformes de podcasts, sur le site et l'application La Croix. CREDITS : Auteur : Nicolas Senèze – Responsable éditorial : Christophe de Galzain – Prise de son : Flavien Edenne – Montage et mixage : Gabriel Fadavi – Production : Laurence Szabason – Suivi de production : Célestine Albert – Édition : Clémence Maret – Voix : Paula Pinto Gomes – Création musicale et doublage : Emmanuel Viau – Illustration : Isabel Espanol – Graphisme : Christèle Larpin.Les sept travaux du pape François est un podcast original de LA CROIX – Mars 2020