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La Martingale
La recette du portefeuille idéal - Allo La Martingale #30

La Martingale

Play Episode Listen Later Oct 28, 2025 70:52


Émission du 28/10 2025 présentée par Amaury de Tonquédec avec Camil MIKOLAJCZACK, CEO TheWealthOffice. Comme en cuisine, la réussite d'un portefeuille repose sur le bon dosage : rendement, risque et liquidité. Actions, ETF, obligations, immobilier… Quels ingrédients choisir pour une recette équilibrée et performante ?Cette semaine, on passe derrière les fourneaux de l'investissement pour concocter le portefeuille idéal.Vos questions en live : - Avec des marchés sur des niveaux records, faut-il continuer son DCA ? -Or, Bitcoin ... encore des valeurs "refuges" ? -Quelle est la meilleure allocation à avoir aujourd'hui ? Notamment dans son assurance vie ?-Quels placements privilégier sur le court terme sans prendre trop de risques ?-Que se passe-t-il si la société qui conserve mes actions / ETF fait faillite ?-Comment avoir des revenus passifs sans prendre trop de risques ?Les questions CASH : l'investissement casino et à 10 ans

Un jour dans le monde
Athénaïs (3) : enregistre les préparatifs d'un sommet européen (depuis sa cuisine notamment)

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Oct 28, 2025 6:07


durée : 00:06:07 - Caroline au pays des 27 - par : Caroline Gillet - Les sommets des 27 c'est des rares moments où les choses peuvent aller vite, disons plus vite que d'habitude. Athénaïs Cazalis vit ces sommets de l'intérieur, elle raconte via des notes vocales. Voilà donc les négociations comme si vous y étiez. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Km42 - Running - Trail - Lifestyle
Courir sur tapis : avantages et inconvénients — Les bases en course à pied #9

Km42 - Running - Trail - Lifestyle

Play Episode Listen Later Oct 25, 2025 18:13


S'entraîner sur tapis est une pratique très répandue et vous permet de rester au chaud et en sécurité. Le tapis de running a des bénéfices mais aussi des inconvénients. Donc je pense qu'il faut savoir en descendre pour aller courir dehors. Notamment pour préparer une course.Liens :Le Protocole Perte de Gras : https://go.soulier.xyz/protocolekm42Le Programme FlowFit (tarif de lancement spécial) : https://go.soulier.xyz/flowfitkm42Rejoindre le Hamsters Running Club : https://km42.soulier.xyz/hrcTous les liens et anciens épisodes : https://km42.soulier.xyz/383Cet épisode est sponsorisé par Nutripure :Vous bénéficiez de 10% de réduction sur votre première commande avec le code HAMSTERS. Ou en cliquant sur le lien suivant : https://go.soulier.xyz/NutripureKm42Dans ces épisodes les bases de l'entraînement, je vous propose de décrypter certains termes et stratégies qui peuvent vous paraitre étrange quand vous débutez ou que vous voulez progresser. Forcément en cette saison vous allez voir beaucoup plus de personnes courir sur tapis roulant. Soit en salle soit chez elles. Car c'est un outil qui se généralise. Mais pour autant faut-il faire toutes ses séances dessus ?Dans cet épisode :les avantages du tapis : sécurité, conditions climatiques, éclairage, organisationpourquoi c'est intéressant après un retour de blessurepourquoi certaines personnes aiment faire du fractionné sur tapisles inconvénients du tapispourquoi il faut savoir en descendre surtout pour préparer une courseune alternance intéressante entre tapis et course en extérieurpourquoi régler la pente de votre tapis sur 1%et pourquoi vos tendons d'Achille vous remercieront de ne pas dépasser les 3% d'inclinaisonNouveau : Le protocole Perte de Gras 2025 ❤️ Me suivre Tous les liens sont ici

Politique, le choix de la semaine
Retraites: la suspension qui fait mal au camp Macron

Politique, le choix de la semaine

Play Episode Listen Later Oct 19, 2025 2:44


Sébastien Lecornu a finalement réussi à échapper à la censure au prix d'une concession majeure, la suspension de la réforme des retraites que le Parti socialiste réclamait pour l'épargner. Cette décision fait mal au bloc central et divise les macronistes. Il y a ceux qui comprennent et ceux qui vivent le choix de céder aux exigences du PS comme le renoncement ultime. La réforme des retraites, c'était, en effet, la seule réforme structurelle dont pouvaient se vanter les macronistes, un totem autour duquel ils montaient la garde. Et puis Sébastien Lecornu a utilisé la « carte blanche » qu'Emmanuel Macron lui avait donné, il a abattu son seul atout pour éviter la censure, la dissolution et le retour aux urnes qui promettait un désastre aux députés du bloc central, sacrifiant sur l'autel de la stabilité politique, le réalisme budgétaire jusque-là invoqué pour justifier les efforts demandés aux Français. De quoi hérisser les pourfendeurs des déficits. Un macroniste historique s'étouffe en en parlant : « Cette suspension évite la dissolution, fait gagner trois mois, mais combien on perd à terme en image de la France et vis-à-vis des prêteurs », sous-entendu ça va coûter cher en point d'intérêt sur la dette. À lire aussiFrance: retraites, fiscalité, censure… ce qu'il faut retenir du discours de politique générale de Lecornu « Une grosse bêtise de renvoyer le débat à 2027 » Et il y a aussi une autre crainte qui s'exprime, que le débat sur les retraites vampirise à nouveau l'élection présidentielle de 2027. Car la réforme des retraites est en effet suspendue jusqu'à janvier 2028. Et si aucun accord n'est possible à l'issue de la conférence avec les partenaires sociaux annoncée par le Premier ministre, la question des retraites sera forcément au cœur de la prochaine campagne présidentielle et de la bataille entre les potentiels candidats du bloc central. Notamment entre Edouard Philippe qui veut repousser l'âge de départ et Gabriel Attal qui défend la retraite à points. Attention danger, s'inquiète un observateur syndical : « C'est une grosse bêtise de renvoyer le débat à 2027, ça dira que le pays est embourbé » et poursuit-il, ça profitera au Rassemblement national. « Le président ne veut à aucun prix de la dissolution » Pourquoi, dans ce contexte, Emmanuel Macron a-t-il laissé Sébastien Lecornu sacrifier cette réforme ? Il n'avait plus le choix. « C'est la preuve que le président ne veut à aucun prix de la dissolution », explique un parlementaire Renaissance qui pense qu'Emmanuel Macron a envisagé le scénario catastrophe, celui d'une nouvelle législative où le RN n'aurait pas la majorité absolue et refuserait d'aller à Matignon, ne lui laissant plus d'autre solution que la démission. Une extrémité à laquelle il ne veut pas arriver. Mieux valait alors lâcher sur les retraites, quitte à fâcher son camp et à devoir faire lui-même le service après-vente auprès des députés lors d'une réunion à l'Élysée. À lire aussiFrance : « La dissolution créerait du chaos sur le chaos », avertit François Patriat, sénateur RDPI

iWeek (la semaine Apple)
Vision Pro ou Apple Glasses ? Très chère hésitation stratégique

iWeek (la semaine Apple)

Play Episode Listen Later Oct 14, 2025 78:14


Rejoignez la communauté iWeek et soutenez-nous sur patreon.com/iweek!Voici l'épisode 250 d'iWeek (la semaine Apple).Vision Pro ou Apple Glasses ? Très chère hésitation stratégique.Enregistré en streaming, mardi 14 octobre 2025 à 18h30 sur X, Twitch, LinkedIn et YouTube.Présentation : Benjamin Vincent, journaliste, producteur et présentateur de Les Voix de la Tech avec la participation d'Elie Abitbol, ex-président des Apple Premium Resellers en France et Thibault Bisson, spécialiste des platesformes de streaming vidéo et ex-éditeur du compte AppleTVPlusFra sur X.Au sommaire de cet épisode 250 : Toujours pas d'annonces autour du M5, c'est le sujet de notre retour sur... et au moment où nous terminons l'enregistrement, Greg Joswiak, vice-président en charge du marketing mondial lance ce post sur X : “Mmmmm... Un truc puissant arrive“ accompagné d'une vidéo qui affiche “Coming soon" puis le contour d'un MacBook Pro qui dessine un “V“... comme le 5 de M5. Tous les problèmes que nous posons restent d'actualité. Notamment celui de l'hésitation coupable de Tim Cook, incapable de choisir entre le projet Vision Pro et le projet dit "Apple Glasses“. Un coup à gauche, un coup à droite : rien de pire pour progresser. Résultat : Apple devrait avoir au moins un an de retard sur Meta, si ce n'est trois, avec ses lunettes connectées à conditionL'autre sujet de la semaine, c'est la disparition du “+“ d'Apple TV+ qui devient donc Apple TV, comme le boitier qui se branche sur un écran ou un vidéoprojecteur, comme l'application... Ca commence à faire beaucoup de “Apple TV“. Et si Apple préparait quelque chose autour du lancement du nouvel “Apple TV“ à brancher en HDMI ?Enfin, ne manquez pas le bonus hebdo exclusif réservé à nos soutiens Patreon sur Patreon.com/iweek : cette semaine, en ce 14 octobre, cela fait 20 ans jour pour jour que Tim Cook a été nommé COO (Chief Operating Officer) d'Apple par Steve Jobs : la reconnaissance de qualités exceptionnelle pour organiser les flux logistiques en avant et en sortie des usines. C'est ainsi qu'il a gagné ses galons de futur CEO.Merci à tous nos soutiens Patreon, rejoignez-les et aidez-nous à développer iWeek en cette 6è saison en allant sur patreon.com/iweek.Rendez-vous mardi 21 octobre 2025 à partir de 18h30 (nouvel horaire) en direct sur X, YouTube, Twitch et LinkedIn pour l'épisode 251 !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les matins
Gel de la part collective du Pass culture : l'accès à la culture pour tous les élèves est menacé

Les matins

Play Episode Listen Later Oct 11, 2025 4:29


durée : 00:04:29 - Le Reportage de la rédaction - Un mois après la rentrée, collèges et lycées s'inquiètent de la baisse des enveloppes budgétaires allouées aux projets culturels. Notamment à cause du gel de la part collective du Pass culture, en janvier dernier. Depuis, la promesse d'un accès à la culture pour tous est menacée.

Le Reportage de la rédaction
Gel de la part collective du Pass culture : l'accès à la culture pour tous les élèves est menacé

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 11, 2025 4:29


durée : 00:04:29 - Le Reportage de la rédaction - Un mois après la rentrée, collèges et lycées s'inquiètent de la baisse des enveloppes budgétaires allouées aux projets culturels. Notamment à cause du gel de la part collective du Pass culture, en janvier dernier. Depuis, la promesse d'un accès à la culture pour tous est menacée.

Reportage Afrique
Cameroun: au nord, les femmes toujours reléguées au second plan

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Oct 10, 2025 2:15


Dans le nord du pays les femmes peinent encore à imposer leurs opinions et sont souvent reléguées au second plan, une injustice pour ces petites mains qui permettent à la société de fonctionner. En marge de cette élection présidentielle, quelques voix de femmes s'élèvent... Elles sont commerçantes, mères célibataires ou sont à la tête des associations qui militent pour l'épanouissement de la femme.  Sous son hangar au marché palar Maman Didi vend les mets locaux, le lalo, folere, gubdo... Il y a quelques mois, les autorités de la ville de Maroua l'ont contraint de quitter son premier stand, pour l'installer dans ce secteur de la ville, où l'eau se fait rare. « Depuis qu'on nous a déplacé ici, au carrefour Para au marché du dimanche, nous manquons d'eau. Notamment en saison sèche où les difficultés d'accès à l'eau se multiplient, il y a qu'un seul puits ici et un particulier est en train de construire autour, si jamais il finit l'élévation, on aura plus d'eau ici, il n'y aura aucun point d'eau dans la zone. Il faut que les autorités regarde cette affaire d'eau et nous viennent en aide. Si on installe ne serait ce qu'une seule pompe, ça va nous aider », dit-elle. « Personne ne pense qu'il y a une mère célibataire quelque part qui souffre » À l'autre bout de la ville, au quartier Domayo une autre femme s'affaire à servir des clients. Longtemps au chômage, C'est grâce à une association que Nafi, à décroché ce travail de serveuse. En cette période de campagne, des militants s'arrêtent ici pour manger. La mère célibataire les écoute d'une oreille, car il n'y a pas place pour les femmes dans leur programme selon elle. « Je ne vois pas de candidat qui parle de questions de femmes. Chacun ne pense pas qu'à son intérêt personnel, surtout les hommes. Personne ne pense qu'il y a une femme quelque part qui souffre avec les enfants. Personne ne pense qu'il y a une mère célibataire quelque part qui souffre pour l'éducation des enfants, pour l'inscription des enfants à l'école, pour la nutrition des enfants. Personne ne pense à ça ».  Esther, 28 ans, dirige l'association Perles du Sahel, qui aide les femmes à trouver du travail auprès des particuliers. Son combat : rendre les femmes et les jeunes filles du nord du pays autonomes. « On aimerait outiller vraiment la jeune fille, la femme. On aimerait que peut-être notre "woman weeks" où on fait la promotion de la femme, de ses œuvres, de son bien-être et de son leadership, qu'on puisse être en mesure de mobiliser encore plus qu'on ne le fait déjà » explique-t-elle. Esther en est consciente, le combat pour l'autonomisation de la jeune fille est encore long. Il faut entre autre lutter contre la sous scolarisation, les mariages précoces et plusieurs stéréotypes culturels qui limite grandement le potentiel des jeunes fille et femmes du septentrion.

À propos
Mission économique en Californie : à quoi ça sert ? - « À propos », le podcast du Soir

À propos

Play Episode Listen Later Oct 10, 2025 9:00


Depuis samedi dernier, toute une série d'entreprises belges actives dans le secteur de la Défense sont en Californie…dans le cadre d'une mission économique menée par la Princesse Astrid. Une mission au cours de laquelle de nouvelles importantes ont été annoncées. Notamment les investissements futurs de deux géants. Google et Amazon devraient investir respectivement 1 et 5 milliards d'euros dans les prochaines années en Wallonie.Ugo Santkin du pôle international est notre envoyé spécial en Californie. Il accompagne cette mission. On l'a appelé pour qu'il nous raconte.« À propos », c'est notre sélection de l'actualité, du lundi au vendredi dès 5 heures sur Le Soir et votre plateforme de podcasts préférée. Retrouvez tous les podcasts du journal « Le Soir » sur https://podcasts.lesoir.be

Revue de presse Afrique
À la Une: un pouvoir militarisé à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 9, 2025 4:24


Face au mouvement de contestation de la Gen Z, le président Andry Rajoelina entend jouer l'apaisement et le retour à la sécurité. Notamment avec la nomination lundi d'un nouveau Premier ministre, en l'occurrence… un militaire. Le général Fortunat Ruphin Zafisambo aura fort à faire… « Outre le rétablissement de l'ordre public, pointe L'Express à Antananarivo, les axes de priorité du général sont de résoudre rapidement les problèmes d'eau et d'électricité, de redresser l'économie, d'améliorer les conditions de vie des jeunes, notamment dans les universités ». Le tout avec « un accent particulier sur "une lutte rigoureuse contre la corruption sous toutes ses formes, l'assainissement de l'administration publique et la mise en place d'une gestion transparente des affaires publiques" ». Commentaire du journal : « le général Zafisambo devra surtout convaincre l'opinion publique, notamment ceux qui descendent quotidiennement dans la rue depuis le 25 septembre. Convaincre qu'il incarne vraiment la rupture avec des pratiques jugées désuètes et inefficaces ». Rétablir la confiance ? Sitôt arrivé à la primature, le nouveau Premier ministre « s'est engagé dans une véritable manœuvre de consolidation de son pouvoir, relève pour sa part Madagascar Tribune, autre quotidien malgache. Moins de 24 heures après sa désignation, trois figures issues des corps militaires et policiers ont été nommées à des postes clés. Une stratégie claire, affirme le journal : placer la sécurité au centre de l'action politique, dans un contexte où les tensions sociales et les manifestations continuent d'ébranler la capitale et le pays. (…) Le chef de l'État veut reprendre la main sur une situation critique et tenter de redresser la barre, poursuit Madagascar Tribune. Il a fixé comme priorité de lever le couvre-feu, actuellement en vigueur de 20 heures à 4 heures du matin dans la capitale, une mesure qu'il estime préjudiciable à l'économie nationale, notamment au secteur du tourisme. L'objectif officiel : rétablir la confiance, permettre à chacun de travailler et circuler librement, et donner un signal d'apaisement. (…) Reste à savoir si cette stratégie de fermeté ramènera la stabilité… ou renforcera la défiance. » La Gen Z toujours aussi déterminée… Pas sûr que l'arrivée de militaires à la tête et au sein du gouvernement soit un signal positif en direction de la jeunesse contestataire… C'est ce que souligne Afrik.com : « depuis plusieurs semaines, la jeunesse malgache, menée par le collectif Gen Z, réclame des réponses concrètes : eau potable, accès à l'électricité, fin de la corruption et surtout, respect du droit de manifester. En retour, elle reçoit des gaz lacrymogènes, des arrestations, et désormais, un général aux commandes. (…) Ce que veut la Gen Z, c'est du respect, pas des matraques, affirme encore Afrik.com. (…) Opposer un général à une génération, c'est faire le choix de la confrontation plutôt que de la réforme. C'est risquer l'escalade, alors que la tension est déjà maximale dans plusieurs villes du pays ». D'ailleurs, le mouvement Gen Z a appelé à la grève générale et à manifester ce jeudi. Hier, il a boycotté une rencontre avec le chef de l'État et réclame toujours sa démission… Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « sous quel jour vont se réveiller les Malgaches ce matin ? La grève générale sera-t-elle suivie ? L'étau de la Gen Z se resserre autour du président. Quelle manœuvre emploiera-t-il pour sauver son fauteuil ? Et quelle sera la posture de l'armée, laquelle jusqu'à présent ne s'en est pas mêlée ? » L'économie malgache en berne… En attendant, l'économie malgache tourne au ralenti… C'est ce que constate Le Monde Afrique : « les commerçants et la myriade de marchands ambulants qui, chaque jour, sillonnent les rues pour gagner quelques milliers d'ariary ne sont pas les seuls à subir le ralentissement de l'activité provoquée par la crise qui secoue la Grande Ile. Le couvre-feu instauré à 20 heures à Antananarivo et dans d'autres villes de province, le spectacle de la répression des manifestants et des rues enfumées par les tirs de gaz lacrymogène a provoqué d'importantes annulations dans le secteur touristique, dont le pays tire l'une de ses principales sources de devises étrangères ». Et Le Monde Afrique de citer cette remarque désabusée de la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie France- Madagascar : « depuis la crise du Covid-19, un travail important avait été mené pour relancer l'attractivité de Madagascar. Pour des secteurs comme le tourisme, tout s'est effondré d'un seul coup, affirme-t-elle, et il va falloir recommencer ».

Revue de presse Afrique
À la Une: un pouvoir militarisé à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 9, 2025 4:24


Face au mouvement de contestation de la Gen Z, le président Andry Rajoelina entend jouer l'apaisement et le retour à la sécurité. Notamment avec la nomination lundi d'un nouveau Premier ministre, en l'occurrence… un militaire. Le général Fortunat Ruphin Zafisambo aura fort à faire… « Outre le rétablissement de l'ordre public, pointe L'Express à Antananarivo, les axes de priorité du général sont de résoudre rapidement les problèmes d'eau et d'électricité, de redresser l'économie, d'améliorer les conditions de vie des jeunes, notamment dans les universités ». Le tout avec « un accent particulier sur "une lutte rigoureuse contre la corruption sous toutes ses formes, l'assainissement de l'administration publique et la mise en place d'une gestion transparente des affaires publiques" ». Commentaire du journal : « le général Zafisambo devra surtout convaincre l'opinion publique, notamment ceux qui descendent quotidiennement dans la rue depuis le 25 septembre. Convaincre qu'il incarne vraiment la rupture avec des pratiques jugées désuètes et inefficaces ». Rétablir la confiance ? Sitôt arrivé à la primature, le nouveau Premier ministre « s'est engagé dans une véritable manœuvre de consolidation de son pouvoir, relève pour sa part Madagascar Tribune, autre quotidien malgache. Moins de 24 heures après sa désignation, trois figures issues des corps militaires et policiers ont été nommées à des postes clés. Une stratégie claire, affirme le journal : placer la sécurité au centre de l'action politique, dans un contexte où les tensions sociales et les manifestations continuent d'ébranler la capitale et le pays. (…) Le chef de l'État veut reprendre la main sur une situation critique et tenter de redresser la barre, poursuit Madagascar Tribune. Il a fixé comme priorité de lever le couvre-feu, actuellement en vigueur de 20 heures à 4 heures du matin dans la capitale, une mesure qu'il estime préjudiciable à l'économie nationale, notamment au secteur du tourisme. L'objectif officiel : rétablir la confiance, permettre à chacun de travailler et circuler librement, et donner un signal d'apaisement. (…) Reste à savoir si cette stratégie de fermeté ramènera la stabilité… ou renforcera la défiance. » La Gen Z toujours aussi déterminée… Pas sûr que l'arrivée de militaires à la tête et au sein du gouvernement soit un signal positif en direction de la jeunesse contestataire… C'est ce que souligne Afrik.com : « depuis plusieurs semaines, la jeunesse malgache, menée par le collectif Gen Z, réclame des réponses concrètes : eau potable, accès à l'électricité, fin de la corruption et surtout, respect du droit de manifester. En retour, elle reçoit des gaz lacrymogènes, des arrestations, et désormais, un général aux commandes. (…) Ce que veut la Gen Z, c'est du respect, pas des matraques, affirme encore Afrik.com. (…) Opposer un général à une génération, c'est faire le choix de la confrontation plutôt que de la réforme. C'est risquer l'escalade, alors que la tension est déjà maximale dans plusieurs villes du pays ». D'ailleurs, le mouvement Gen Z a appelé à la grève générale et à manifester ce jeudi. Hier, il a boycotté une rencontre avec le chef de l'État et réclame toujours sa démission… Aujourd'hui à Ouagadougou s'interroge : « sous quel jour vont se réveiller les Malgaches ce matin ? La grève générale sera-t-elle suivie ? L'étau de la Gen Z se resserre autour du président. Quelle manœuvre emploiera-t-il pour sauver son fauteuil ? Et quelle sera la posture de l'armée, laquelle jusqu'à présent ne s'en est pas mêlée ? » L'économie malgache en berne… En attendant, l'économie malgache tourne au ralenti… C'est ce que constate Le Monde Afrique : « les commerçants et la myriade de marchands ambulants qui, chaque jour, sillonnent les rues pour gagner quelques milliers d'ariary ne sont pas les seuls à subir le ralentissement de l'activité provoquée par la crise qui secoue la Grande Ile. Le couvre-feu instauré à 20 heures à Antananarivo et dans d'autres villes de province, le spectacle de la répression des manifestants et des rues enfumées par les tirs de gaz lacrymogène a provoqué d'importantes annulations dans le secteur touristique, dont le pays tire l'une de ses principales sources de devises étrangères ». Et Le Monde Afrique de citer cette remarque désabusée de la présidente de la Chambre de commerce et d'industrie France- Madagascar : « depuis la crise du Covid-19, un travail important avait été mené pour relancer l'attractivité de Madagascar. Pour des secteurs comme le tourisme, tout s'est effondré d'un seul coup, affirme-t-elle, et il va falloir recommencer ».

Grand angle
Mission économique en Californie : à quoi ça sert ?

Grand angle

Play Episode Listen Later Oct 9, 2025 8:31


Depuis samedi dernier, toute une série d'entreprises belges actives dans le secteur de la Défense sont en Californie…dans le cadre d'une mission économique menée par la Princesse Astrid. Une mission au cours de laquelle de nouvelles importantes ont été annoncées. Notamment les investissements futurs de deux géants. Google et Amazon devraient investir respectivement 1 et 5 milliards d'euros dans les prochaines années en Wallonie.Ugo Santkin du pôle international est notre envoyé spécial en Californie. Il accompagne cette mission. On l'a appelé pour qu'il nous raconte.

Les Grandes Gueules
La difficulté du jour - Marc Trévidic, ancien juge : "On est tellement dans le boulot qu'on a du mal à prendre du recul... notamment sur les décisions qu'on prend. C'est sûr qu'on juge mal à cause de ça" - 03/10

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 3:01


Aujourd'hui, Abel Boyi, éducateur, Flora Ghebali, militante écologiste, et Didier Giraud, éleveur de bovin, débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

Les matins
Gel de la part collective du Pass culture : l'accès à la culture pour tous les élèves est menacé

Les matins

Play Episode Listen Later Oct 1, 2025 4:21


durée : 00:04:21 - Le Reportage de la rédaction - Un mois après la rentrée, collèges et lycées s'inquiètent de la baisse des enveloppes budgétaires allouées aux projets culturels. Notamment à cause du gel de la part collective du Pass culture, en janvier dernier. Depuis, la promesse d'un accès à la culture pour tous est menacée.

Le Reportage de la rédaction
Gel de la part collective du Pass culture : l'accès à la culture pour tous les élèves est menacé

Le Reportage de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 1, 2025 4:21


durée : 00:04:21 - Le Reportage de la rédaction - Un mois après la rentrée, collèges et lycées s'inquiètent de la baisse des enveloppes budgétaires allouées aux projets culturels. Notamment à cause du gel de la part collective du Pass culture, en janvier dernier. Depuis, la promesse d'un accès à la culture pour tous est menacée.

Radio foot internationale
Invité : Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football. Retour sur le 69è Ballon d'Or

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 48:30


Radio Foot internationale à 16h10 et 21h10 T.U, deux émissions en direct ce mardi 30 septembre 2025 : - Suite de la phase de ligue de la C1 (2e journée). OM/Ajax Amsterdam. ; - Un invité dans Radio Foot. Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football. Retour sur la 69e édition du Ballon d'Or. - Suite de la phase de ligue de la C1 (2e journée). OM/Ajax Amsterdam. Des retrouvailles après l'affrontement d'il y a 2 ans en Ligue Europa. Les Amstellodamois battus par l'Inter Milan lors de la 1ère journée, tandis que les Olympiens s'étaient inclinés à l'extérieur face au Real Madrid. Les quadruples vainqueurs de la compétition se déplacent au Vélodrome sans Weghorst ni Dolberg. Geronimo Rulli, le portier argentin de Marseille, retrouve le club au sein duquel il a évolué une saison. 2 clubs qui ont gagné en championnat le week-end dernier. De Zerbi compte notamment sur P-E Aubameyang. Il avait été particulièrement efficace face aux Néerlandais en C3. - Chelsea-Benfica, un match forcément spécial pour le «Special One» de retour à Stanford Bridge, José Mourinho a enrichi son palmarès avec les Blues. Invaincu depuis qu'il entraine les Aigles de Benfica, peut-il espérer obtenir un bon résultat sur le terrain de Londoniens généralement en réussite contre les formations lusitaniennes ? - Galatasaray/Liverpool : voyage en terre hostile pour les Reds qui viennent de connaître un 1er revers en championnat contre Crystal Palace. Le champion de Turquie n'a perdu qu'un seul de ses 8 derniers matchs européens à domicile contre des équipes anglaises, mais est en mal de victoires en compétition UEFA, au contraire des Scousers. - Autres matches à suivre : Atalanta/Bruges, Atlético/Francfort, long déplacement du Real Madrid au Kazakhstan (près de 6.500 kms) pour affronter le Kaïrat Almaty. - Un invité dans Radio Foot. Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football. Retour sur la 69e édition du Ballon d'Or. L'analyse des suffrages des représentants des pays du top 100 au classement FIFA qui ont livré leurs listes de 10 joueurs. Qui a voté pour qui ? Notamment en Europe, en Amérique, et surtout sur le continent africain ? Dembélé ou Yamal, y a-t-il eu match entre les deux offensifs ? Le duel semblait pourtant serré avent le scrutin. Étant donné le nombre de nommés parisiens, y a-t-il eu dispersion des voix (Hakimi, Vitinha, Kvaratskhelia) ? Les coulisses et la préparation de la cérémonie avec le boss du B.O. France Football. Comment bien garder le secret jusqu'au jour J ? Auditeurs, auditrices posez vos questions à notre invité sur la page Facebook. Vincent Garcia, Bruno Constant, et Cherif Ghemmour débattront avec Olivier Pron. - Technique/réalisation : Laurent Salerno - David Fintzel/Pierre Guérin.   Écoutez à 21h10 TU sur RFI l'émission Radio foot internationale pour le debrief de la soirée Ligue des Champions, et sur www.rfi.fr à partir de 23h05 TU.

Radio Foot Internationale
Invité : Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football. Retour sur le 69è Ballon d'Or

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 48:29


Radio Foot internationale à 16h10 et 21h10 T.U, deux émissions en direct ce mardi 30 septembre 2025 : - Suite de la phase de ligue de la C1 (2e journée). OM/Ajax Amsterdam. ; - Un invité dans Radio Foot. Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football. Retour sur la 69e édition du Ballon d'Or. - Suite de la phase de ligue de la C1 (2e journée). OM/Ajax Amsterdam. Des retrouvailles après l'affrontement d'il y a 2 ans en Ligue Europa. Les Amstellodamois battus par l'Inter Milan lors de la 1ère journée, tandis que les Olympiens s'étaient inclinés à l'extérieur face au Real Madrid. Les quadruples vainqueurs de la compétition se déplacent au Vélodrome sans Weghorst ni Dolberg. Geronimo Rulli, le portier argentin de Marseille, retrouve le club au sein duquel il a évolué une saison. 2 clubs qui ont gagné en championnat le week-end dernier. De Zerbi compte notamment sur P-E Aubameyang. Il avait été particulièrement efficace face aux Néerlandais en C3. - Chelsea-Benfica, un match forcément spécial pour le «Special One» de retour à Stanford Bridge, José Mourinho a enrichi son palmarès avec les Blues. Invaincu depuis qu'il entraine les Aigles de Benfica, peut-il espérer obtenir un bon résultat sur le terrain de Londoniens généralement en réussite contre les formations lusitaniennes ? - Galatasaray/Liverpool : voyage en terre hostile pour les Reds qui viennent de connaître un 1er revers en championnat contre Crystal Palace. Le champion de Turquie n'a perdu qu'un seul de ses 8 derniers matchs européens à domicile contre des équipes anglaises, mais est en mal de victoires en compétition UEFA, au contraire des Scousers. - Autres matches à suivre : Atalanta/Bruges, Atlético/Francfort, long déplacement du Real Madrid au Kazakhstan (près de 6.500 kms) pour affronter le Kaïrat Almaty. - Un invité dans Radio Foot. Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football. Retour sur la 69e édition du Ballon d'Or. L'analyse des suffrages des représentants des pays du top 100 au classement FIFA qui ont livré leurs listes de 10 joueurs. Qui a voté pour qui ? Notamment en Europe, en Amérique, et surtout sur le continent africain ? Dembélé ou Yamal, y a-t-il eu match entre les deux offensifs ? Le duel semblait pourtant serré avent le scrutin. Étant donné le nombre de nommés parisiens, y a-t-il eu dispersion des voix (Hakimi, Vitinha, Kvaratskhelia) ? Les coulisses et la préparation de la cérémonie avec le boss du B.O. France Football. Comment bien garder le secret jusqu'au jour J ? Auditeurs, auditrices posez vos questions à notre invité sur la page Facebook. Vincent Garcia, Bruno Constant, et Cherif Ghemmour débattront avec Olivier Pron. - Technique/réalisation : Laurent Salerno - David Fintzel/Pierre Guérin.   Écoutez à 21h10 TU sur RFI l'émission Radio foot internationale pour le debrief de la soirée Ligue des Champions, et sur www.rfi.fr à partir de 23h05 TU.

Choses à Savoir CERVEAU
Quel est le lien entre l'intestin et la mémoire ?

Choses à Savoir CERVEAU

Play Episode Listen Later Sep 29, 2025 2:07


Imaginez un duo de jumeaux de plus de soixante ans. Même patrimoine génétique, parcours de vie souvent proches, habitudes semblables. Et pourtant, après douze semaines d'un simple ajout à leur alimentation, l'un d'eux se souvient mieux, apprend plus vite, tandis que l'autre ne constate aucun changement. Quelle est la différence ? Des prébiotiques, ces fibres alimentaires qui nourrissent les bonnes bactéries de notre intestin.Cette scène n'est pas une fiction mais le cœur d'une étude publiée début 2024 dans Nature Communications. Des chercheurs britanniques ont recruté 36 paires de jumeaux âgés en moyenne de 73 ans. Tous ont suivi un programme d'exercices et reçu des acides aminés bénéfiques pour la musculature. Mais un seul des deux jumeaux de chaque paire recevait, en plus, un supplément quotidien de prébiotiques. Trois mois plus tard, les résultats sont frappants : ceux qui avaient nourri leur microbiote intestinal obtenaient de meilleurs scores dans des tests de mémoire visuelle et d'apprentissage. Notamment, ils faisaient moins d'erreurs dans un exercice consistant à mémoriser des associations entre des images et des emplacements, un test considéré comme sensible aux premiers signes du déclin cognitif.Comment expliquer ce lien étonnant entre intestin et mémoire ? Tout passe par ce que les scientifiques appellent l'axe microbiote-intestin-cerveau. Les milliards de bactéries logées dans nos intestins produisent en permanence des molécules, comme des acides gras à chaîne courte ou même certains neurotransmetteurs, capables de circuler dans le sang et d'agir sur le cerveau. En modulant l'inflammation, en influençant la chimie cérébrale et même en dialoguant via le nerf vague, le microbiote peut contribuer à protéger ou à fragiliser nos capacités cognitives.Dans cette expérience, les prébiotiques ont favorisé la croissance de bifidobactéries, connues pour leurs effets bénéfiques. Et cette transformation interne s'est traduite par un petit coup de pouce mental. Certes, l'effet n'est pas spectaculaire, et il reste limité à une courte période et un petit échantillon. Mais il s'agit d'une preuve élégante, renforcée par le choix de jumeaux, que nourrir son intestin peut aussi nourrir sa mémoire.Ce résultat ouvre des perspectives intrigantes : et si, avec l'âge, un simple ajustement alimentaire suffisait à retarder le déclin cognitif ? Et si la clé pour protéger notre mémoire se trouvait dans notre assiette, dans ces fibres oubliées qui, silencieusement, font travailler pour nous des milliards de microbes alliés ? La recherche continue, mais une chose est sûre : notre intestin a bien plus à dire à notre cerveau que nous ne l'imaginions. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Revue de presse Afrique
À la Une: manifestations, pillages et répression à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 4:17


C'est l'Express de Madagascar qui nous raconte la journée de jeudi 25 septembre : « De la contestation aux pillages », titre le journal qui précise : « La manifestation anti-délestage a dégénéré dans la capitale, laissant place à des affrontements, des pillages et des incendies. Face au chaos, le préfet d'Analamanga a instauré un couvre-feu de 19h à 5h du matin. » « Antananarivo s'est embrasée hier », poursuit l'Express de Madagascar, qui détaille les moments forts de la journée : « Vers 10h45, les premiers heurts éclatent du côté de Mandrosoa lorsque les forces de l'ordre repoussent les manifestants à coups de gaz lacrymogène. En riposte, des jets de pierre pleuvent ». La journée est très tendue et à la tombée de la nuit, rapporte l'Express de Madagascar, « la situation échappe totalement au contrôle. Les protestations laissent place à une succession de pillages éclairs (…) Les infrastructures ne sont pas épargnées. À Anosibe, le chantier de la future gare du train urbain est incendié, tout comme une banque voisine ». « Sur le terrain, ajoute le journal, l'organisation des forces de sécurité paraît vacillante. Plusieurs arrestations sont néanmoins recensées ». Journée très tendue donc, qui se termine par l'instauration d'un couvre-feu. « L'objectif, précise l'Express de Madagascar, est de limiter les attroupements et de prévenir de nouveaux débordements après la vague de violences et de pillages qui a secoué la ville. » Vengeance post-mortem Dans la presse africaine également ce matin, des commentaires sur la condamnation à cinq ans de prison de l'ancien président français Nicolas Sarkozy. Notamment dans les quotidiens burkinabés, toujours inspirés lorsqu'il s'agit d'interpréter l'actualité internationale. « Entre jubilation, abus de la République des juges et vengeance post-mortem de [Mouammar] Kadhafi » titre Aujourd'hui au Faso qui interroge : « Qu'en pensent les Africains, notamment dans les ex-post-colonies » ? « On évoque mezza-voce, une sorte de vengeance post mortem de Kadhafi, car sous nos cieux, si c'est le même Sarkozy qui était copain-copain avec l'auteur du Livre Vert, qui lui a permis d'implanter sa tente à Paris lors de sa visite le 10 décembre 2007 (…) si c'est ce même [Nicolas] Sarkozy qui a aussi aiguillonné la révolution onusienne et ameuté d'autres pays occidentaux pour chasser Kadhafi, qui a trouvé la mort, alors pour certains Africains, c'est ni plus ni moins qu'un retour de la manivelle outre-tombe, genre malédiction de celui qu'on a tué le 20 octobre 2011 et dont nul ne sait où se trouve exactement la sépulture ». Trahison impardonnable En Guinée, Ledjely ne ménage pas non plus ses critiques à l'égard de l'ancien président français.  « Pour les Africains, Nicolas Sarkozy représente la duplicité et la trahison (…) de Conakry à Djibouti, et de Rabat au Cap, tout le monde croit que de l'argent a circulé entre les hommes de Kadhafi et l'équipe de campagne de l'ancien président français (…) l'idée que le séjour XXL de l'ancien guide libyen en France, en 2007, était la contrepartie des transferts de fonds entre Tripoli et Paris est très largement partagée au sein de l'opinion publique africaine. » Et Ledjely aboutit à la même conclusion qu'Aujourd'hui au Faso, le journal guinéen nous dit : « Dès lors, la volte-face de Nicolas Sarkozy qui avait consisté à prendre la tête de la coalition internationale ayant fini par tuer Kadhafi en février 2011, passe pour une trahison impardonnable. Moins que la corruption en tant que telle, c'est cette façon de se retourner de manière aussi inique contre son bienfaiteur d'hier, que les Africains abhorrent chez l'ancien président français. » Conclusion du journal guinéen : « Il ne faut guère s'attendre à ce qu'en Afrique, on s'apitoie sur le sort de l'ancien président. Tout au contraire, ce qui lui arrive aujourd'hui devrait servir de leçon à ceux qui seraient tentés de suivre son exemple. »

Revue de presse Afrique
À la Une: manifestations, pillages et répression à Madagascar

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 4:17


C'est l'Express de Madagascar qui nous raconte la journée de jeudi 25 septembre : « De la contestation aux pillages », titre le journal qui précise : « La manifestation anti-délestage a dégénéré dans la capitale, laissant place à des affrontements, des pillages et des incendies. Face au chaos, le préfet d'Analamanga a instauré un couvre-feu de 19h à 5h du matin. » « Antananarivo s'est embrasée hier », poursuit l'Express de Madagascar, qui détaille les moments forts de la journée : « Vers 10h45, les premiers heurts éclatent du côté de Mandrosoa lorsque les forces de l'ordre repoussent les manifestants à coups de gaz lacrymogène. En riposte, des jets de pierre pleuvent ». La journée est très tendue et à la tombée de la nuit, rapporte l'Express de Madagascar, « la situation échappe totalement au contrôle. Les protestations laissent place à une succession de pillages éclairs (…) Les infrastructures ne sont pas épargnées. À Anosibe, le chantier de la future gare du train urbain est incendié, tout comme une banque voisine ». « Sur le terrain, ajoute le journal, l'organisation des forces de sécurité paraît vacillante. Plusieurs arrestations sont néanmoins recensées ». Journée très tendue donc, qui se termine par l'instauration d'un couvre-feu. « L'objectif, précise l'Express de Madagascar, est de limiter les attroupements et de prévenir de nouveaux débordements après la vague de violences et de pillages qui a secoué la ville. » Vengeance post-mortem Dans la presse africaine également ce matin, des commentaires sur la condamnation à cinq ans de prison de l'ancien président français Nicolas Sarkozy. Notamment dans les quotidiens burkinabés, toujours inspirés lorsqu'il s'agit d'interpréter l'actualité internationale. « Entre jubilation, abus de la République des juges et vengeance post-mortem de [Mouammar] Kadhafi » titre Aujourd'hui au Faso qui interroge : « Qu'en pensent les Africains, notamment dans les ex-post-colonies » ? « On évoque mezza-voce, une sorte de vengeance post mortem de Kadhafi, car sous nos cieux, si c'est le même Sarkozy qui était copain-copain avec l'auteur du Livre Vert, qui lui a permis d'implanter sa tente à Paris lors de sa visite le 10 décembre 2007 (…) si c'est ce même [Nicolas] Sarkozy qui a aussi aiguillonné la révolution onusienne et ameuté d'autres pays occidentaux pour chasser Kadhafi, qui a trouvé la mort, alors pour certains Africains, c'est ni plus ni moins qu'un retour de la manivelle outre-tombe, genre malédiction de celui qu'on a tué le 20 octobre 2011 et dont nul ne sait où se trouve exactement la sépulture ». Trahison impardonnable En Guinée, Ledjely ne ménage pas non plus ses critiques à l'égard de l'ancien président français.  « Pour les Africains, Nicolas Sarkozy représente la duplicité et la trahison (…) de Conakry à Djibouti, et de Rabat au Cap, tout le monde croit que de l'argent a circulé entre les hommes de Kadhafi et l'équipe de campagne de l'ancien président français (…) l'idée que le séjour XXL de l'ancien guide libyen en France, en 2007, était la contrepartie des transferts de fonds entre Tripoli et Paris est très largement partagée au sein de l'opinion publique africaine. » Et Ledjely aboutit à la même conclusion qu'Aujourd'hui au Faso, le journal guinéen nous dit : « Dès lors, la volte-face de Nicolas Sarkozy qui avait consisté à prendre la tête de la coalition internationale ayant fini par tuer Kadhafi en février 2011, passe pour une trahison impardonnable. Moins que la corruption en tant que telle, c'est cette façon de se retourner de manière aussi inique contre son bienfaiteur d'hier, que les Africains abhorrent chez l'ancien président français. » Conclusion du journal guinéen : « Il ne faut guère s'attendre à ce qu'en Afrique, on s'apitoie sur le sort de l'ancien président. Tout au contraire, ce qui lui arrive aujourd'hui devrait servir de leçon à ceux qui seraient tentés de suivre son exemple. »

Les journaux de France Culture
Près d'un million et demi de Français touchés par des maladies dégénératives, notamment Alzheimer

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 4:57


durée : 00:04:57 - Journal de 10h - La maladie d'Alzheimer dont c'est aujourd'hui la journée mondiale. Au début du mois, le gouvernement Bayrou a présenté une feuille de route pour mieux la prévenir et la diagnostiquer.

Journal de 10h00
Près d'un million et demi de Français touchés par des maladies dégénératives, notamment Alzheimer

Journal de 10h00

Play Episode Listen Later Sep 21, 2025 4:57


durée : 00:04:57 - Journal de 10h - La maladie d'Alzheimer dont c'est aujourd'hui la journée mondiale. Au début du mois, le gouvernement Bayrou a présenté une feuille de route pour mieux la prévenir et la diagnostiquer.

Le moment des Livres
Rébecca Dautremer : 30 ans de passion avec la littérature jeunesse

Le moment des Livres

Play Episode Listen Later Sep 18, 2025 12:22


Comme chaque année, à l'automne, la littérature est à la fête. Les prix tombent comme les feuilles, et comme les festivals littéraires. Notamment celui du Mans, «Faites lire !», qui se déroule du 29 septembre au 5 octobre 2025. Cette année, des centaines d'auteurs se déplaceront pour signer et parler de leurs œuvres. C'est le cas de l'auteur et illustratrice Rébecca Dautremer, l'invitée d'honneur de cette édition. Avec plus de 2 millions de livres vendus, traduits en vingt-et-une langues, Rébecca Dautremer est l'une des plus grandes illustratrices pour enfants du XXIe siècle. On l'a découvert en 2009 avec son album Princesses oubliées ou inconnues qui fut un immense succès. Depuis, on reconnaît son pinceau en librairie, avec ses créatures sombres et fantastiques. Elle a réinventé Alice au Pays des Merveilles, revisité Des souris et des hommes de Steinbeck et créé le petit lapin Jacominus, animal adorable aux yeux ronds comme des olives noires dont on suit les aventures depuis bientôt dix ans.Dans ce nouvel épisode du Moment des livres, la journaliste Alice Develey reçoit l'auteur et illustratrice Rébecca Dautremer.Vous pouvez retrouver Le Moment des livres sur Figaro Radio, le site du Figaro et toutes les plateformes d'écoute. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner et à donner votre avis !Animation : Alice DeveleyMontage : Jade VerbekePrise de son : Louis ChabainProduction exécutive : Aude Sérès, rédactrice en chef, pôle audio Le FigaroCoordination de production : Salomé Boulet, pôle audio Le FigaroCommunication : Réseaux sociaux Le FigaroVisuel & habillage : Studio design Le FigaroHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pause Vélo - le podcast qui redonne envie de monter sur un vélo

Le "Cycle ! Magazine" n°25 nous fourni de beaux articles. Notamment un voyage à Milan et une visite de Montmartre. On ira également du côté de Torres vedras au Portugal. Et si vous voulez savoir s'il est légal ou pas de faire du vélo avec une minerve, c'est ici qu'il faut écouter !! Pour se procurer le magazine en entier, c'est là : www.cyclemagazine.fr Liens : @cycle_magazine @pausevelo

Chronique des Matières Premières
Anglo American et Teck Ressources, un mariage taillé pour le marché du cuivre

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Sep 16, 2025 1:53


En fusionnant leurs activités, les deux géants miniers vont créer le cinquième producteur mondial de cuivre. L'extraction de ce qu'on surnomme le minerai de la transition représentera alors 70% de leur production.  Ces dernières années, les deux miniers avaient dû résister aux assauts de rivaux qui voulaient les avaler. Le Canadien Teck avait déjoué l'offensive du trader suisse Glencore, le britannique Anglo American, repoussé les offres successives de l'Australien BHP. Avec ce mariage, les deux groupes sortent de la catégorie des proies et regagnent des marges de manœuvre. « Ils vont être en mesure d'investir et d'optimiser leurs coûts sur le marché du cuivre où seuls les très gros acteurs tirent leur épingle de jeu », explique Yves Jégourel, professeur titulaire de la chaire Économie des matières premières et transitions durables, au Conservatoire National des Arts et Métiers.  Un marché très volatil Malgré la demande en hausse, le marché du cuivre reste difficile. C'est tout le paradoxe de cette matière première. Si son prix a bien grimpé depuis dix ans, il ne s'envole pas encore, et ce, alors que la teneur en minerai des gisements a tendance à diminuer. « Les cours restent en plus soumis à une forte volatilité », confirme Yves Jégourel. Le marché va par exemple tenir compte du niveau de l'activité chinoise et si cette dernière ralentit, le prix du cuivre risque de baisser. Cela créé de l'incertitude pour les actionnaires et, in fine, freine l'investissement, explique le chercheur en guise d'illustration. Pourtant, les ressources en cuivre vont être de plus en plus exploitées dans les années à venir. Les besoins auront doublé en 2040. Une voiture électrique en contient quatre fois plus qu'une voiture thermique. Le développement des énergies renouvelables aussi réclame du cuivre, tout comme la construction des infrastructures électriques pour lesquelles il n'existe quasiment pas de possibilité de substitution. À lire aussiPar crainte de manquer de cuivre, la Chine relève sa prime à l'achat Des co-actionnaires à convaincre Selon Yves Jégourel, si cette fusion apparaît comme une évidence, c'est principalement parce que Teck Resources et Anglo American possèdent chacun une très importante mine au Chili. Les deux gisements sont distants de seulement une quinzaine de kilomètres : une proximité qui va permettre de créer des synergies et donc réduire les coûts. Notamment de profiter de la production d'Anglo American pour faire tourner l'usine de traitement du minerai de Teck Resources. Les experts soulignent aussi la qualité des autres mines que les deux groupes possèdent. Une fois la création du nouveau groupe Anglo Teck définitivement entérinée, il deviendra le cinquième producteur mondial. Le cuivre représentera 70% de sa production totale.  Mais l'opération n'est qu'aux prémices. Sa finalisation prendra entre 18 et 24 mois. Les deux miniers devront notamment trouver des accords avec leurs co-actionnaires. Au Chili, Teck possède 60% de Quebrada Blanca et Anglo American seulement 44% de Collahuasi, à égalité avec Glencore. Il n'est pas impossible que les deux groupes reçoivent dans l'intervalle une meilleure offre, qui fasse capoter le projet commun. Car dans les affaires encore plus qu'ailleurs, il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. À lire aussiLes nouveaux droits de douane américains sur le cuivre secouent le marché

L'entretien de Sonia Mabrouk
Policier agressé à Tourcoing : «Ça appelle à des modifications législatives, notamment sur les peines minimales», considère Maud Bregeon

L'entretien de Sonia Mabrouk

Play Episode Listen Later Sep 12, 2025 2:57


Invitée : Maud Bregeon, députée EPR (Ensemble pour la République) des Hauts-de-Seine Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les Grandes Gueules
La honte du jour - Olivier, technicien, au 3216 : "Il devrait démissionner. À la place, il nous met son petit garçon. La responsabilité vient aussi des électeurs, notamment les LFI qui hurlent après avoir fait un barrage" - 10/09

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Sep 10, 2025 0:53


Aujourd'hui, Fatima Aït Bounoua, Didier Giraud et Bruno Poncet débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

Grand reportage
« Le supplément du samedi » du 6 septembre 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 6, 2025 48:30


Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène tout d'abord sur le continent africain. À cheval sur Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad, le lac qui diminuait comme peau de chagrin ces dernières décennies, a regagné de la surface au gré d'un pluvieux changement climatique. C'est une région reculée en crise alimentaire, en proie aux raids de la secte islamiste et aux opérations militaires. En deuxième partie, nous irons en Chine. Notre envoyée spéciale permanente nous dira tout de l'industrie du bambou, bambou qui se veut en concurrence avec le plastique. Le bambou plus écologique, mais la bataille n'est pas gagnée.   Sur les rives du lac Tchad, une guerre sans fin contre Boko Haram et la montée des eaux  Vu du ciel, le lac Tchad se profile en de petites flaques, de plus en plus larges jusqu'à l'émergence d'une limite entre l'eau et la terre. Des contours flous pour une vaste étendue marécageuse entre sables et ilots de verdure aux confins du Niger, du Nigéria, du Cameroun et du Tchad. Le lac n'est pas en train de s'assécher, comme on l'a longtemps cru. Il s'étend. Notamment sous l'effet du changement climatique, aggravant la crise alimentaire et sécuritaire sur ses rivages martyrisés depuis plus d'une décennie par Boko Haram. La secte islamiste et ses deux factions rivales a été affaiblie par les opérations militaires, mais elle marque encore la région par ses attentats suicides, rapts, viols et raids contre des civils. Avec la participation de Joris Bolomey et le soutien logistique du CICR, d'Acted, Concern et Handicap International.  Un Grand reportage de Carol Valade qui s'entretient avec Jacques Allix. Usine à ciel ouvert, le pari du bambou  Le bambou en Chine n'est plus seulement un symbole culturel : il devient une arme verte, un levier pour relever le défi écologique. À Anji, au cœur du Zhejiang, cette plante façonne le paysage, mais aussi l'économie. Artisanat, tourisme, architecture, ustensiles du quotidien… La grande et souple plante s'impose partout, portée par une stratégie nationale baptisée « Bamboo for Plastic ». Ici, traditions et innovations se croisent pour bâtir un « made in China » plus durable.  Un Grand reportage de Cléa Broadhurst qui s'entretient avec Jacques Allix.      

Le podcast de Blond Story
Édition papier v007 + on prend des nouvelles!

Le podcast de Blond Story

Play Episode Listen Later Sep 5, 2025 53:15


Dans cet épisode hors série, je vous présente en mode solo la nouvelle édition papier v007 et je vous donne des petites nouvelles! Moi qui pensais n'avoir rien à dire, me voici à vous présenter un épisode d'une heure! Merci d'être là!   Notamment, il sera question de :   Le thème du v007 ; Pourquoi ce thème (versus le v001)? ; Survol de la table des matières, des thèmes et des spécialistes qui ont collaboré au volume ; Les étapes de création d'un édition papier ; La distribution en épiceries et pharmacies ; Les adhérants mensuel recevront un code promo de 20% ! Abonnez-vous! ; Mise à jour des projets à venir et de la suite pour Infuse ; Dévoilement des ateliers bien-être 2025/2026 ; Dévoilement d'un (gros) projet personnel ; Et plus encore! Bonne écoute!   À écouter directement via le lecteur multimédia ci-haut ou sur Spotify, Google Podcasts et Itunes.   Soutenez Infuse magazine et la production de ce podcast! Si le podcast et nos contenus vous plaisent et vous inspirent, adhérez à notre abonnement mensuel (5$/mois, sans engagement), afin de nous permettre de poursuivre notre mission, soit celle d'infuser l'envie de prendre soin de soi au quotidien. Tous les détails et exclusivités : https://infusemagazine.ca/produit/abonnement-mensuel/   || Et si vous avez des questions ou des commentaires, écrivez-nous au info@infusemagazine.ca

Grand reportage
Sur les rives du lac Tchad, une guerre sans fin contre Boko Haram et la montée des eaux

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 3, 2025 19:30


Vu du ciel, le lac Tchad se profile en de petites flaques, de plus en plus larges jusqu'à l'émergence d'une limite entre l'eau et la terre. Des contours flous pour une vaste étendue marécageuse entre sables et ilots de verdure aux confins du Niger, du Nigéria, du Cameroun et du Tchad. Le lac n'est pas en train de s'assécher, comme on l'a longtemps cru. Il s'étend. Notamment sous l'effet du changement climatique, aggravant la crise alimentaire et sécuritaire sur ses rivages martyrisés depuis plus d'une décennie par Boko Haram. La secte islamiste et ses deux factions rivales a été affaiblie par les opérations militaires, mais elle marque encore la région par ses attentats suicides, rapts, viols et raids contre des civils.  « Sur les rives du lac Tchad, une guerre sans fin contre Boko Haram et la montée des eaux », c'est un grand reportage de Carol Valade, réalisé par Pauline Leduc.  Avec la participation de Joris Bolomey et le soutien logistique du CICR, d'Acted, Concern et Handicap International.

Journal d'Haïti et des Amériques
Aux États-Unis, Donald Trump en guerre contre le vote par correspondance

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Sep 3, 2025 30:00


Donald Trump répète qu'il faut modifier les modalités de vote. Il veut surtout interdire le vote par correspondance. Il l'a déclaré récemment, on ne peut pas avoir une vraie démocratie avec le vote par correspondance. Une méthode corrompue pour le président américain, qui va même jusqu'à citer Vladimir Poutine pour appuyer son propos. Bannir ce système, c'est la lubie du président américain, persuadé de s'être fait voler l'élection de 2020 remportée par Joe Biden. Le principe du vote par correspondance est simple, comme nous l'explique Vincent Souriau, notre correspondant permanent à Washington. Les Américains reçoivent les tracts, les professions de foi et les bulletins à domicile. Au lieu de se rendre dans l'isoloir le jour J, ils cochent la case de leur candidat, mettent le bulletin dans une enveloppe scellée et signée et l'expédient par la poste avant le scrutin. Un système qui irrite le président américain et qui alimente des théories du complot dans le pays. Pour notre invité Olivier Richomme, professeur à l'université Lyon 2 et chercheur au laboratoire Triangle, il n'y a pourtant aucune raison d'avoir des soupçons sur le fonctionnement du vote par correspondance. Une frappe américaine tue 11 « narcoterroristes » en mer Mardi soir, le président américain Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social que l'armée du pays avait bombardé une embarcation qui transportait des « stupéfiants illégaux à destination des États-Unis », tuant sur le coup onze narcotrafiquants. D'après la Maison Blanche, l'embarcation était partie du Venezuela. Et les images aériennes de la frappe sont partout dans la presse du continent sud-américain. Côté vénézuélien, le quotidien Diario 2001 revient sur les propos du gouvernement de Caracas, qui dénonce une vidéo générée par l'intelligence artificielle. Le média péruvien El Comercio titre ce mercredi : « Les États-Unis détruisent une embarcation de "narcoterroristes" qui quittaient le Venezuela » en mettant narcoterroristes entre guillemets, comme de nombreux autres titres de presse. Et en Colombie, le quotidien El Espectador pose une question suite à ces frappes : « Peut-on parler d'un crime en mer ? » Le média colombien nuance la portée et la signification de cette attaque et rappelle que ce genre d'opérations américaines de lutte contre le trafic de drogue est courant dans la région, et qu'il ne date pas de l'ère Trump. Cependant, il ajoute que ces frappes ont eu lieu dans les eaux internationales, des eaux où aucun navire ne peut être attaqué.  À lire aussiÉtats-Unis : Trump annonce avoir tué onze trafiquants de drogue dans une frappe au large du Venezuela Deuxième journée du procès de Jair Bolsonaro Avant la plaidoirie de la défense de Jair Bolsonaro qui se tient ce mercredi, le quotidien O Globo rappelle les arguments de ses avocats : « Bolsonaro nie les faits qui lui sont reprochés et a répété que le procès est motivé politiquement. » O Globo relève que le procureur a utilisé les mots de Jair Bolsonaro lui-même dans l'accusation contre l'ancien président. Notamment une déclaration de 2021, dans laquelle il avait prévenu que l'armée serait prête à agir en cas de résultats contestables lors des élections. Le quotidien de Brasilia, le ​​​​​​​Correio Braziliense, revient sur la portée historique du procès. « Il est impossible d'oublier que l'impunité a un lourd tribut sur la démocratie. » Le journal rappelle qu'après la dictature militaire, le pays a promulgué une loi d'amnistie, qui a empêché toute enquête et poursuite pour les crimes commis pendant des décennies. Enfin, le quotidien ​​​​​​​Folha de São Paulo souligne une singularité de la première journée d'audience. Le juge en charge du procès, Alexandre de Moraes, a ouvert l'audience avec une déclaration surprenante. Au lieu de commencer en lisant le rapport descriptif de la procédure en cours, il a fait une déclaration que le journal qualifie de politique : « La pacification du pays ne pourra pas se faire impunément. » La décision des juges doit être rendue le 12 septembre.  ReportageL'ex-président Jair Bolsonaro jugé pour tentative de coup d'État, un procès historique pour le Brésil Au Honduras, l'affaire du meurtre d'un militant pour l'environnement devant la cour d'assises Le meurtre du militant et conseiller municipal Juan Lopez sera jugé en assises. Il a été tué violemment en septembre 2024, alors qu'il militait pour la mise à l'arrêt d'une mine de fer à ciel ouvert située dans une réserve forestière. Comme le rappelle le quotidien ​​​​​​​El Heraldo, le procès des trois accusés avait été repoussé plusieurs fois. Le média ​​​​​​​La Prensa indique qu'après une décision de la justice hondurienne, ils seront désormais jugés pour meurtre et association de malfaiteurs, au détriment de la victime et des droits fondamentaux de la société. La date du procès n'a pas encore été communiquée. L'organisation de défense des droits humains ​​​​​​​Global Witness rappelle qu'au Honduras la situation des défenseurs de l'environnement est encore très préoccupante.  Journal de la 1ère En Martinique, depuis trois nuits, casseurs et forces de l'ordre s'affrontent à Fort-de-France.

Le grand journal du week-end - Philippe Vandel
Education : «D'ici 2030, il manquera 70.000 professeurs, notamment de mathématiques», déplore Jean-Baptiste Nouailhac

Le grand journal du week-end - Philippe Vandel

Play Episode Listen Later Aug 30, 2025 20:29


Invités : - Jean-Baptiste Nouailhac, cofondateur et directeur général d'Excellence Ruralités - Eliott Mamane, journaliste - Charlotte D'Ornellas, journaliste au JDD Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Estelle Midi
Le coup de gueule du jour – Elise Goldfarb, chroniqueuse : "Je trouve la gauche irresponsable, notamment LFI, de demander toujours plus et des choses qu'ils savent irréalisables" - 26/08

Estelle Midi

Play Episode Listen Later Aug 26, 2025 0:48


Avec : Frédéric Hermel, journalilste RMC. Élise Goldfarb, entrepreneure. Et Jacques Legros, journaliste. - Accompagnée de Charles Magnien et sa bande, Estelle Denis s'invite à la table des français pour traiter des sujets qui font leur quotidien. Société, conso, actualité, débats, coup de gueule, coups de cœurs… En simultané sur RMC Story.

Rothen s'enflamme
Steve Savidan : "Ousmane Dembélé peut encore progresser, dans la passe notamment" – 22/08

Rothen s'enflamme

Play Episode Listen Later Aug 22, 2025 10:41


Le sujet fort de l'actualité foot du jour vu par Jérôme Rothen et la Dream Team.

Comme un poisson dans l'eau
[Échange d'été] Le Club VG #38 - Je deviens co-responsable de mon groupe local AVF

Comme un poisson dans l'eau

Play Episode Listen Later Aug 11, 2025 37:35


Coucou, ce mois-ci je vous propose de découvrir d'autres podcasts engagés qui abordent également la question du spécisme.Et aujourd'hui, je vous parle du Club VG, le podcast qui démocratise l'alimentation végétale et le mode de vie vegan… sans pression, mais avec passion !  Il est animé par Maxime qui fait du super taf pour donner envie et rendre plus facile / accessible la transition notamment alimentaire qu'implique le véganisme. Il interviewe notamment des créateur·ices de contenu, des fondateur·ices de marques, de restaurants ou d'entreprises, des athlètes ou encore des activistes. Moi j'ai notamment beaucoup aimé l'épisode avec Franck qui tient le compte Vegan Tourist Paris et qui est hyper gentil. Il n'y a pas plus compétent que lui pour faire découvrir toutes les meilleures adresses véganes à Paname. J'ai aussi adoré l'épisode avec Lucie Nayak « dédier sa vie aux animaux rescapés des élevages ». C'est une personne formidable qui avait raconté la vie de Charlotte, une truie, dans Comme un poisson dans l'eau, et là elle parle plus généralement de son parcours vers l'antispécisme et le véganisme et du quotidien des sanctuaires antispécistes. Mais Maxime enregistre aussi parfois des épisodes ‘solo', c'est-à-dire sans invités, et c'est aussi très chouette. Notamment l'épisode que je vous diffuse aujourd'hui m'a paru important : il y raconte son engagement dans une association locale. Et je trouve que c'est des témoignages qu'on n'a pas souvent mai qui peuvent encourager à passer le pas et se mettre à militer, donc j'avais envie de vous le faire découvrir. Voilà abonnez-vous au Club VG, suivez son travail, et bonne écoute !_______________Je deviens co-responsable de mon groupe local de l'AVF : je te raconte tout !À l'occasion du Podcasthon 2025, j'ai choisi de mettre en lumière une association qui me tient à cœur : l'AVF (Association Végétarienne de France), qui accompagne avec bienveillance et sans jugement celles et ceux qui souhaitent découvrir une alimentation plus végétale — grâce à l'information, au partage et à des actions locales conviviales.-Le Podcasthon est le premier événement caritatif mondial qui rassemble plus de 1500 podcasteurs et podcasteuses. À travers un épisode dédié, le but est de tendre notre micro à une association afin de la soutenir et de renforcer la solidarité. Pour en savoir plus sur l'initiative : podcasthon.org-L'AVF compte 22 groupes locaux à travers la France qui contribuent à faire rayonner l'association en région et à animer une dynamique locale. En décembre 2024, je suis devenu co-responsable du groupe local AVF79 (Deux-Sèvres).Dans cet épisode solo, je te partage :- Ce qu'est vraiment l'AVF et le rôle essentiel des groupes locaux- Mon chemin (pas du tout prévu !) vers ce rôle de co-responsable- Les actions qu'on a mises en place pour relancer la dynamique de notre groupe- Les coulisses de l'organisation locale et du bénévolat- Les activités qu'on a déjà réussi à organiser- Mon retour d'expérience authentique et sincère — avec les réussites et les défisTu vas plonger dans les coulisses du monde associatif et du bénévolat… et qui sait, peut-être que ça te donnera envie de t'engager à ton tour ?

Invité Afrique
Bokar Ture: «Pour mon père Stokely Carmichael, la Guinée était le coin le plus révolutionnaire d'Afrique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 9, 2025 18:12


De Stokely Carmichael, figure des luttes noires du XXème siècle, on connaît surtout le combat aux États-Unis, comme dirigeant des Black Panther. On sait moins qu'en 1968, Carmichael a rejoint la Guinée avec son épouse, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Il est alors devenu un proche collaborateur du président ghanéen en exil Kwame Nkrumah et s'est engagé aux côtés de la révolution guinéenne. Bokar Ture, fils de Stokely Carmichael, a accordé un entretien à RFI : il raconte les années africaines de la vie de son père. RFI : Votre père a été un acteur important des luttes noires du XXème siècle. Aux États-Unis, où il a été l'un des responsables des Black Panther… mais aussi dans son parcours transatlantique puisqu'il vient s'installer en 1968 en Guinée. Parlez-nous d'abord de lui. D'où vient-il ? Comment est née cette conscience militante noire ?  Bokar Ture : Kwame Ture est né Stokely Carmichael à Trinidad et Tobago, connu aussi en français comme Trinité-et-Tobago, en 1941. Il immigre plus tard aux États-Unis pour retrouver sa mère -donc ma grand-mère- qui y était déjà installée quelques années plus tôt. Elle avait pu avoir sa nationalité américaine parce qu'elle était née à Panama. Comment a commencé cette conscience ? Déjà, il avait un penchant politique très tôt. Il y a une de ses tantes qui racontait une anecdote : quand il était jeune, il la poussait à aller voter pour un syndicaliste à l'île de Trinidad. Et au lycée, aux États-Unis, il fréquentait déjà des groupes gauchistes. Un de ses amis de classe était le fils du président du Parti communiste américain dans les années 1952. Et donc, très tôt, il a pu découvrir les discours marxistes. Et bien sûr, il vivait au sud du Bronx, à côté de Harlem. Et la 125e rue de Harlem est une rue reconnue pour des discours politiques de tout genre, de différents groupes.  Il a été l'un de ceux qui ont travaillé l'idée de Black Power. Il a même coécrit, en 1967 avec Charles Hamilton, un ouvrage qui le théorise, intitulé Black Power, the politics of Liberation in America.  Effectivement, le concept de Black Power existait avant. Il y avait un livre qui s'appelait Black Power par Richard Wright, qui a été écrit pendant les années 1950 et qui était un ouvrage dédié à Kwame Nkrumah. Mais personne n'a rendu l'idée de Black Power aussi populaire que Kwame Ture - Stokely Carmichael à l'époque. Notamment durant une marche contre la peur au sud des États-Unis, aux côtés de Martin Luther King, où il disait, plus ou moins : « On est fatigué de mendier notre liberté, comme on l'a fait ces dernières années dans les droits civiques. Maintenant, ce qu'on va faire, c'est de demander le Black Power », le pouvoir noir, qui était un appel à une autodétermination en termes de structures politiques et économiques pour les personnes noires descendantes d'africains aux États-Unis.  En 1968, votre père épouse une première femme, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Au-delà de la relation amoureuse qui s'est nouée entre eux, cette union reflète-t-elle aussi une pensée de votre père, de plus en plus tournée vers l'Afrique et vers le panafricanisme à cette époque ?  Ce n'est pas un tournant, c'est une continuité. Kwame Ture a toujours été Africain dans l'âme. Il vient d'un milieu où l'Afrique est centrale dans l'identité noire. Bien avant qu'il ne se marie avec Miriam Makeba. On le voit dans des photos au début des années 1960 avec ses camarades où il est en tenue africaine. Il se sentait toujours africain. Pour lui, être noir et africain, il ne voyait pas de distinction et toute sa vie était ainsi. Quand il a marié Tantie Miriam, comme je l'appelle, c'était juste une continuité. Après aussi, ma mère, Marlyatou Barry, qui était aussi une Guinéenne. C'était juste une continuité de sa façon de vivre.  Comment se fait concrètement la connexion entre votre père et le premier responsable guinéen, Ahmed Sékou Touré ? Stokely Carmichael, à l'époque, faisait une tournée mondiale et il a rencontré Shirley Graham Du Bois, qui était la veuve de W.E.B Du Bois, qui est aussi une légende de l'histoire de la lutte antiraciste et du développement du panafricanisme. Elle a invité Stokely Carmichael à venir en Guinée pour une conférence du Parti démocratique de Guinée pour rencontrer Kwame Nkrumah et Sékou Touré. Quand il est venu, il a rencontré les deux présidents. Il avait déjà beaucoup entendu parler de Kwame Nkrumah, parce que mon grand-père a travaillé dans un bateau un moment. Il est parti au Ghana et quand il est revenu à New York, il expliquait que c'était la première fois qu'il avait vu une nation noire, indépendante, avec sa propre armée, un président, etc. et il expliquait ceci à un jeune Stokely Carmichael. Cela a vraiment marqué sa pensée. Quelques années plus tard, ils se voient face à face avec Kwame Nkrumah. Après la conférence, en quittant la Guinée, il part dire au revoir à Sékou Touré, qui lui dit : « Écoute, mon fils. Ici, c'est chez toi, tu peux revenir quand tu veux. C'est ta maison. »  Il part voir Kwame Nkrumah qui lui dit « Écoute, moi, je cherche un secrétaire politique, donc si ça t'intéresse, tu es toujours le bienvenu. » Un an et demi plus tard, deux ans pratiquement, il était de retour avec sa nouvelle épouse, Miriam Makeba.  Qu'est ce qui fait qu'il vient s'installer à Conakry à cette époque ?  Pour lui, c'était le coin le plus révolutionnaire en Afrique. Lumumba a été assassiné très tôt donc il n'y avait plus le Congo. Après, il y a eu le coup d'État contre Kwame Nkrumah en 1966. Modibo Keïta en 1968. Quand lui est arrivé, le seul autre pays, c'était la Tanzanie, mais qui était beaucoup moins radicale. Donc il a choisi la Guinée. C'était le pays qui s'alignait le plus avec sa pensée du pouvoir noir à l'échelle mondiale.  Il est aussi menacé aux États-Unis. C'est aussi pour cela qu'il quitte les États-Unis ? De toute façon, mon père était prêt à se martyriser. Il a vu Malcolm X tué, il a vu Martin Luther King tué et les agences voulaient sa tête. Il a échappé à pas mal d'attentats. Mais ce n'était pas la raison centrale. Déjà, il y avait l'invitation. Ensuite, il ne voyait pas les États-Unis comme le centre de cette lutte à laquelle il a dédié sa vie. Il voyait l'Afrique comme étant une partie essentielle. Pour lui, en venant en Guinée, il rejoignait l'Afrique, il rejoignait la révolution africaine qui pouvait donner la dignité à tout le peuple noir à travers le monde.  Diriez-vous qu'il y a un vrai projet politique international derrière cette volonté de s'installer en Guinée ?  Il a toujours eu ce projet. Quand il parlait de Black Power, déjà, dans le livre dont vous avez parlé, il parlait aussi des colonies en Afrique. Dans Black Power, lui et Charles Hamilton faisaient le parallèle entre la situation que vivaient les Afro-Américains aux États-Unis et la situation que vivaient les Africains en Afrique et aux Caraïbes aussi. Il faisait ce parallèle. Dans sa tête, c'était quelque chose qui était un combat international dès le début.  Quelles sont les idées sur lesquelles votre père, Stokely Carmichael – Kwame Ture, une fois qu'il change de nom – et Ahmed Sékou Touré se retrouvaient ?  On parle de personnes qui avaient la même vision d'une Afrique unie, une Afrique libre où il n'y a pas d'inégalités. Ils étaient tous deux penchés vers des idées socialistes. Ils étaient totalement alignés idéologiquement. Sékou Touré était un de ses mentors, une de ces personnes qui l'ont formé dans cette idéologie.  Ils se retrouvent dans l'idée, qui est défendue par Ahmed Sékou Touré à l'époque, d'authenticité africaine ? À 100 %. Et il s'intègre à 100 %. Je peux vous dire que moi, par exemple, j'ai très peu de souvenirs de mon père en habit occidental. Il s'habillait en tenue africaine, cousue en Afrique. Il s'est enraciné dans la population africaine. Ce qui était quand même unique parce que tout le monde était tourné vers une façon de vivre occidentale. Et lui non, il voulait se réapproprier son héritage culturel.  Et la volonté de promouvoir les cultures africaines, de leur donner leur vraie place ? C'est exactement cela, revaloriser la culture africaine, la culture noire, se réapproprier celle-ci. Et ne pas avoir de complexes vis-à-vis des cultures européennes, dominantes et autres.  Depuis le début de cet entretien, on joue avec deux noms pour parler de votre père, Stokely Carmichael, Kwame Ture. À un moment donné de sa vie, il décide de passer du nom de Stokely Carmichael à celui de Kwame Ture. C'est une démarche qui dit aussi beaucoup de choses sur le lien qu'il a avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré.  Effectivement. Il y avait un précédent aux États-Unis. Il y avait pas mal d'Afro-Américains, notamment dans son milieu révolutionnaire, qui changeaient de nom. Notamment Malcolm X, Mohamed Ali. Bien sûr, le nom est inspiré de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. L'anecdote, c'est qu'il était en Tanzanie lors d'un entretien radio. Après l'entretien, apparemment, un vieil homme venu à pied d'un village lointain est venu le voir et lui a dit : « Écoute mon fils, j'ai vraiment aimé ton entretien. Mais il y a une chose : ton nom sonne un peu bizarre, un peu féminin, il faut le changer ». Il a alors pris le nom de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. Lorsqu'il venait l'annoncer à Sékou Touré et lui dire : « J'ai pris le prénom de Kwame », Sékou Touré lui a répondu : « C'est bien, parce qu'à chaque fois que nous avons des débats, tu prends toujours son parti. » Il lui a répondu : « Mais j'ai pris le nom Touré comme nom de famille. ». Ce qui était approprié, car c'étaient ses deux mentors. À lire aussiKwame Ture, le destin hors du commun d'un Black Panther parti s'installer en Guinée [1/2] Comment est-ce que vous décririez les liens qu'il entretenait avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré ? En Kwame Nkrumah, il voyait un symbole de cette lutte. Il était prêt à le suivre. Il a mené quelques opérations au Ghana pour essayer de voir s'il pouvait réinstaurer Kwame Nkrumah au pouvoir. Il était très proche de lui. Et Sékou Touré était comme un père pour lui. En 1970, votre père vit l'un des moments charnières de l'histoire de la Première République guinéenne, à savoir l'attaque contre Conakry du 22 novembre 1970. Savez-vous comment il a vécu ces journées ?  Je sais qu'il était un participant dans l'action de repousser les troupes portugaises. Il était armé ce jour et a dû utiliser son arme. Selon ce que j'ai appris, il était un des premiers à alerter les autorités, y compris le président, du fait qu'il y avait une attaque qui venait. Ca tirait sur sa case, donc il devait quitter sa maison. Lui et Miriam Makeba ont dû se réfugier quelque part d'autre où il l'a laissée et lui est ressorti pour aider à défendre la ville.  Cette opération conjointe de militaires portugais et de rebelles guinéens a conduit à la plus grande vague d'arrestations en Guinée de toute la Première République. La vie du pays va être rythmée pendant de longs mois par des confessions publiques de personnes présentées comme les complices d'un « complot impérialiste » aux ramifications tentaculaires. Comment est-ce que votre père se positionnait par rapport à cette thèse du complot permanent contre la Guinée ? Et plus généralement, quel regard portait-il sur l'État policier qu'était aussi devenu la Guinée de cette époque ?  C'est quelque chose de très complexe et malheureusement, la Guinée ne s'est toujours pas réconciliée avec ce passé et les positions sont assez ancrées. Maintenant, si on parle de Kwame Ture précisément, pour lui, c'était un régime panafricaniste, le seul régime panafricaniste radical. Et malgré toutes ses erreurs, c'était celui qui pouvait tenir jusqu'au bout cette conviction qu'il avait lui-même. Il était totalement d'accord avec le fait qu'il fallait conserver ce régime pour qu'il ne bascule pas dans un régime néocolonialiste.  À tout prix ? À tout prix.  En 1974, il y a un autre évènement important pour l'Afrique et plus généralement pour le monde noir, c'est le combat en Afrique, à Kinshasa, entre Mohamed Ali et George Foreman. Dans un livre de mémoires, votre père indique qu'il a été invité par Mohamed Ali lui-même à venir à Kinshasa pour le combat. Est-ce que vous savez ce que représentait cet affrontement pour votre père ?  Mohamed Ali était son ami. Il y avait ce symbole de Mohamed Ali qui représentait l'Africain fier et George Foreman qui était un peu l'opposé de cela. Mais après, il a rencontré George Foreman et il disait que George Foreman l'avait séduit avec son charme, l'a embrassé et tout. Je pense qu'au-delà du symbolique, mon père était beaucoup plus intéressé par ce qui se passait au Congo démocratique, c'est-à-dire le Zaïre à l'époque, et le fait que c'était sous le régime de Mobutu Sese Seko, auquel il était farouchement opposé par ce qu'il représentait en termes de corruption et d'alignement avec les puissances coloniales. Qui sont de manière générale les acteurs politiques qui fréquentaient le salon de votre père dans ces années 1970 et au début des années 1980, pendant la Première République en Guinée ? On parle d'un melting pot qui ne dit pas son nom. Que ce soit des artistes - Miriam Makeba et Nina Simone, qui était une de ses amies très proches - ou des activistes de partout dans le monde. Qui venaient à Conakry et qui venaient le rencontrer ? Qui venaient à Conakry ou qui y vivaient. Parce que vous savez qu'à une époque, Conakry était un centre du monde noir où on conciliait l'art, les mouvements de libération, etc. Il y avait un grand nombre de personnes qui y vivaient, comme Amilcar Cabral, comme Kwame Nkrumahn, avant même il y avait Félix-Roland Moumié du Cameroun, pour ce qui est de la politique. Concernant les arts et la littérature, il y avait Ousmane Sembène qui y vivait, il y avait Maryse Condé qui y vivait. C'était vraiment un centre… et il se retrouve chez lui avec toutes ces personnes, plus ou moins de différentes sphères. Moi, je peux raconter avoir vu des activistes exilés sud-africains, Tsietsi Mashinini, qui a commencé la révolte estudiantine de Soweto, qui était parmi d'autres exilés sud-africains. Il y avait beaucoup d'Afro-Américains, bien sûr, des Black Panthers exilés. Il y avait la diplomatie guinéenne, des diplomates de pays gauchistes et souverainistes, il y avait tout un monde. Mais aussi, il faut savoir que Kwame Ture était vraiment penché vers la masse, la masse populaire. Donc autour de tout ça, on voit un chef villageois qui est assis ou on voit la personne déshéritée du quartier qui est là, assise, qui peut recevoir un repas. Parce que notre maison était comme un centre communautaire pour la jeunesse du quartier. Il amenait tous les enfants du quartier à la plage chaque dimanche. Puis se retrouvait peut-être un mardi à saluer un chef d'État. Puis avait une conférence avec un groupe communautaire. Moi, j'ai vu tout cela dans cette maison. C'était quelque chose de magique. Il recevait où, justement ? Dans son salon, dans son bureau ? Y avait-il un rituel autour de la réception de ses amis politiques ? Déjà, il avait une véranda où il était assis… parce que c'était un bibliophile. Il lisait beaucoup, il écrivait beaucoup. Il ne lisait pas pour le plaisir, mais il lisait pour ses conférences. Après, il y a des gens qui venaient pour le rencontrer. Je sais qu'il y a eu Charles Taylor qui était venu de nulle part pour le rencontrer. C'était vraiment un melting pot.    À cette époque, votre père continue aussi ses voyages et ses tournées, il n'est pas tout le temps à Conakry ? Il était très organisé. Sur toutes ses photos, il écrivait les dates et les lieux. On se demande comment il pouvait parcourir toutes ces distances en si peu de temps. Un jour, on le voit au Connecticut. Le lendemain, on le voit à Paris, banni, chassé. En Angleterre, peut-être, d'où il est banni et chassé. Parce que c'était très compliqué pour lui d'avoir accès a beaucoup de pays. Après, on le voit en Californie... Il était partout. Sékou Touré disparaît en 1984. Mais votre père continue, lui, son engagement pour ses idées au sein du Parti démocratique de Guinée. Qu'est-ce qui a marqué ces années de militantisme politique sous Lansana Conté ? Le contexte a vraiment changé !  Et c'est là que l'on voit vraiment les convictions de l'homme. Parce que, du jour au lendemain, tout a changé. Il a été arrêté par le régime de Lansana Conté. Donc, il a perdu les privilèges qu'il avait, bien sûr, où il connaissait le président et était sous sa tutelle. Mais malgré cela, il a décidé de rester en Guinée. La moitié de sa vie guinéenne, quinze ans, s'est passée ainsi. Il a décidé malgré tout de rester en Guinée, d'être actif dans la vie politique guinéenne et la vie sociale de la Guinée.  … Et de rester fidèle à ses convictions.  Exactement. Vous êtes à l'époque enfant. Quel souvenir est-ce que vous gardez de ces années, de votre maison à Conakry, de ceux qui y passaient ? Quelle était l'ambiance ? Vous disiez tout à l'heure que tout le quartier se retrouvait chez vous…  C'est cela. Mon père était d'une gentillesse rare, d'un altruisme qu'on ne retrouve pas très souvent. Donc effectivement, c'était pour moi quelque chose de très formateur. Comment quelqu'un peut traiter un chef d'État avec le même respect qu'il traite la personne la plus déshéritée du quartier. Et toutes ces personnes pouvaient se retrouver chez lui, devant lui, avec le même respect, ou peut-être même le déshérité avec un peu plus d'amour.  Vous appelez régulièrement les Guinéens à se souvenir de votre père, Stokely Carmichael / Kwame Ture. Avez-vous le sentiment que son histoire a été oubliée en Guinée ?  Je parle de manière générale. Il y a une politique de mémoire en Guinée qui doit être améliorée. Stokely Carmichael est un pont unique entre l'Afrique et l'Amérique. On parle d'un personnage qui a passé la moitié de sa vie en Guinée. À ce stade, l'État guinéen n'a pas fait une seule initiative pour se réapproprier de l'héritage de cette personnalité.  Donc il y a un vrai chantier ? Il y a un chantier.  Une dernière question plus personnelle. Quel père a été Stokely Carmichael ? Quelle image retenez-vous de lui ?  Un père adorable, d'une gentillesse rarissime, qui m'a beaucoup appris, que j'ai profondément aimé. Quelqu'un qui était attaché à tout ce qui est beau dans le monde, à commencer par les enfants. ►A lire pour aller plus loin : BERTHO Elara, Un couple panafricain, Editions Rot-Bo-Krik, 2025 À (ré)écouterElara Bertho: «Replacer Conakry au centre des imaginaires, c'était un peu l'idée de cet ouvrage»

Maintenant, vous savez
Quelles sont les 3 astuces pour vraiment se débarrasser des moustiques ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Aug 2, 2025 4:56


En été, les moustiques sont de sortie ! Ils adorent la chaleur et l'humidité que leur apporte cette saison. L'Organisation Mondiale de la Santé estime que les moustiques tuent 1 million de personnes par an dans le monde. Notamment parce qu'ils peuvent transmettre plusieurs maladies, comme le paludisme, la dengue ou le chikungunya. En France, les autorités sanitaires du pays avaient mis 71 départements en vigilance rouge en 2023 à cause de ces insectes. Voyons ensemble les meilleures techniques pour passer des nuits tranquilles à la belle étoile. Comment limiter le nombre de moustiques chez moi ? Les huiles essentielles fonctionnent-elles vraiment ? Quelles sont les techniques les plus efficaces pour piéger les moustiques ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Samuel Lumbroso.  À écouter aussi : ⁠Qu'est-ce que le phénomène du pénis d'été ?⁠ ⁠Comment conserver une température agréable chez soi en été ?⁠ ⁠Quelles sont les 3 idées reçues pour lutter contre la chaleur ?⁠ Retrouvez tous les épisodes de ⁠"Maintenant vous savez".⁠ Suivez Bababam sur ⁠Instagram⁠. Première diffusion le 1/07/2024 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Reportage International
«Avec un, c'est déjà difficile»: en Turquie, la situation socio-économique alimente l'inexorable chute de la natalité

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 28, 2025 2:47


« Une catastrophe nationale ». C'est ainsi que le président turc qualifie la tendance de ses compatriotes à faire de moins en moins d'enfants. Une « catastrophe », mais aussi un échec pour Recep Tayyip Erdogan, qui depuis plus de 15 ans appelle les Turcs à faire au moins trois enfants, et même quatre ou cinq si possible. Le chef de l'État, qui a décrété l'année 2025 « année de la famille », a annoncé le 16 juillet de nouvelles mesures pour relancer la natalité. Mais les Turcs ne l'entendent pas de cette oreille et la chute du pouvoir d'achat de ces dernières années y est pour quelque chose. De notre correspondante à Ankara, Ayçen et Zeliha sont amies d'enfance. Elles ont grandi à Ankara, non loin du parc où elles emmènent désormais leurs enfants, un enfant chacune. Ayçen est mère au foyer. Zeliha, employée de banque. Elles ont 32 et 33 ans, mais aucune n'a envie d'agrandir sa famille. « Ma fille va dans une école privée dont les frais de scolarité ont explosé. Mon but, c'est de donner les meilleures chances à mon enfant. Avec un, c'est déjà difficile », confie Ayçen. « La première raison, c'est l'économie. La deuxième, c'est que je travaille et que je n'ai pas de solution de garde. Si l'État apportait un réel soutien financier ou si on me laissait travailler à mi-temps, j'aurais peut-être un deuxième enfant », abonde Zeliha. L'enfant unique est en train de devenir une banalité en Turquie. L'indice de fécondité – le nombre moyen d'enfants par femme – est aujourd'hui de 1,5 contre 2,4 en 2001. Nombreuses en sont les raisons : l'urbanisation, la hausse du niveau d'études des femmes – donc l'âge de plus en plus tardif de la première grossesse, 27 ans actuellement -. La Turquie n'est pas différente des autres pays développés qui enregistrent une baisse de l'indice de fécondité. Ce qui est frappant, c'est l'accélération des dernières années. Elle a pris de court les autorités, autant que les démographes. Sutay Yavuz est professeur à l'Université des sciences sociales d'Ankara. Les conditions économiques – l'inflation à deux chiffres depuis maintenant huit ans – sont décisives, selon lui. Notamment dans le choix des jeunes couples : « Autrefois, il y avait une norme non écrite et étonnamment stable, qui voyait le premier enfant arriver en moyenne 22 mois après le mariage. Cette durée est désormais de plus en plus longue. On voit que les jeunes couples attendent de plus en plus pour avoir un enfant, et que ceux qui en ont un attendent de plus en plus pour en avoir un deuxième, ou bien y renoncent. C'est clairement lié au climat inflationniste des dernières années et à la conviction, chez ces couples, que la situation ne va pas s'améliorer. » En cette année dite « de la famille », le gouvernement multiplie les mesures pro-natalité. Les familles de deux enfants bénéficient depuis quelques mois d'une aide mensuelle de 1 500 livres, portée à 6 500 livres – soit un quart du salaire minimum brut – pour un troisième enfant. Récemment, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les fonctionnaires pourraient travailler à mi-temps jusqu'à l'entrée de leurs enfants à l'école primaire. Mais les ONG féministes s'inquiètent. « Ces politiques ont pour but affiché d'augmenter la population, de réduire les divorces. Ils auraient mieux fait de décréter 2025 « année de lutte contre les violences faites aux femmes ». Car c'est malheureusement au sein de la famille qu'elles subissent le plus de violences et qu'elles meurent le plus », dénonce l'avocate Özlem Günel Teksen, membre de la plateforme ESIK. Sur les six premiers mois de l'année, au moins 136 femmes ont été tuées en Turquie. Près de la moitié par leur mari ou leur ancien mari, et un quart par un autre membre de leur famille. À lire aussiErdogan cherche à criminaliser les minorités LGBT avec une loi répressive aux conséquences radicales

Envolées Contées
Episode 1/2 - Mamina et la cabane fabuleuse - Une drôle de cabane

Envolées Contées

Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 14:23


Découvrez le PREMIER ÉPISODE de notre 29ème histoire audio pour enfants : Mamina et la cabane fabuleuse !C'est l'été ! Agathe, Chloé et Robin partent en vacances chez leurs grands-parents Mamina et Papino. Les enfants retrouvent les délicieux beignets aux pommes de leur grand-père, et les folles inventions de leur grand-mère ! Notamment cette étrange cabane au fond du jardin...Une histoire originale d'Envolées Contées, écrite par Lucile Petit, co-réalisée par Suzanne Jolys et Héloïse Pierre ; illustrée par Marie Brd. Pour en savoir plus, rdv sur :SARBAKANE, kits de construction de cabanes pour enfants : https://sarbakane.com/notre site : https://www.clap.audio/envoleesconteesnotre compte instagram @envoleesconteesPour soutenir notre podcast et profiter de nos histoires sans génériques et sans sponsors, rdv sur :notre patreon (3€/mois) : https://www.patreon.com/envoleescontees Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Maintenant, vous savez
Qu'est-ce que la vière, cette étrange boisson alcoolisée ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Jul 19, 2025 5:01


Côté nourriture et boissons, les nouvelles tendances ne manquent pas. Notamment pour les vins et les bières. Deux boissons alcoolisées toujours en perpétuelle réinvention aussi bien sur la carte des bars que dans les rayons des supermarchés. Si la bière et le vin peinaient à vous convaincre jusqu'ici, la vière pourrait changer la donne ! Cette nouvelle boisson hybride est une des découvertes de l'année 2022. Il ne s'agit pas d'un simple mélange de vin et de bière. On peut décrire la vière comme une bière au raisin ou une oenobière. Pour l'instant, Gallia, la brasserie située à Pantin, à côté de Paris connue pour ses bières variées depuis sa réouverture en 2010, est la seule en France à commercialiser cette boisson. C'est donc un mélange de bière et de vin ? Concrètement comment se passe la fabrication ? La vière a-t-elle de l'avenir ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Pauline Weiss. Première diffusion : 15 novembre 2022 A écouter aussi : ⁠Les règles agissent-elles vraiment sur l'humeur ?⁠ ⁠Pourquoi la jeune génération paraît-elle plus âgée qu'avant ?⁠ ⁠Quels sont les destinations les moins sûres au monde pour voyager ?⁠ Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Journal d'Haïti et des Amériques
États-Unis : la catastrophe des inondations au Texas aurait-elle pu être évitée ?

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 30:00


Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues au Texas. Les importantes inondations qui ont touché cet État du sud des États-Unis ont déjà fait au moins 82 morts, dont 28 enfants. Face à des pluies abondantes, le fleuve Guadalupe s'est transformé en torrent meurtrier en moins d'une heure. Une colonie de vacances a notamment été inondée. Dix jeunes filles et une monitrice figurent parmi les personnes encore recherchées. Le journal local Houston Chronicle publie d'ores et déjà les photos de personnes décédées et de celles recherchées. Notamment deux sœurs mortes agrippées l'une à l'autre. Face à la violence du drame, les médias se posent aussi des questions sur les responsables. Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'évacuation alors que les autorités locales ont reçu des alertes 24 à 48h avant le drame ? CBS News Texas a notamment tenté de poser la question hier (6 juillet 2025) lors d'une conférence de presse locale de Kerr : « C'est une bonne question mais nous nous concentrons pour l'instant sur les recherches pour sauver 11 jeunes filles toujours disparues », répond le sheriff. Le journaliste de CBS News décrit une conférence de presse brusquement écourtée. C'est à cette question que le Houston Chronicle consacre son éditorial. « Il est bien sûr impossible de prévoir des inondations plusieurs jours en avance. Mais jeudi à une heure de l'après-midi, le service de météorologie nationale avait suffisamment d'informations pour lancer une veille sur les inondations. Ils ont finalement diffusé une alerte 12h plus tard à 1h du matin le vendredi. Des alertes au niveau local auraient dû être déclenchées automatiquement. Ces alertes n'ont été diffusées que 4h avant la catastrophe qui a surpris les habitants vers 7h du matin vendredi.  « Les autorités du Texas ont-elles fait suffisamment pour éviter les dégâts causés par les inondations ? », questionne la Une du Dallas Morning News aujourd'hui. Plus précisément : les suppressions d'emplois fédéraux menées par l'administration Trump ont-ils entravé le service de météorologie publique. Les autorités locales et nationales ont pointé du doigt le manque d'alerte des météorologistes. Mais, ces derniers affirment que les autorités avaient reçu suffisamment d'alerte pour réagir et lancer une évacuation. Le journal ajoute que les équipes de météorologie nationale ont perdu 25% de son personnel. Ainsi l'agence locale de New Braunfels n'a plus de coordinateur météorologiste. C'est lui qui travaille normalement avec les agents locaux chargés des inondations et d'autres désastres.  Face à l'ampleur de la catastrophe, la presse nationale s'interroge également La région du Texas Hill Country n'est pas étrangère à ce type d'inondations, rappelle le Washington Post. Pourquoi ont-ils été pris au dépourvu ? Alors que les météorologistes annonçaient de fortes pluies dès jeudi, certaines autorités locales ne se préparaient qu'aux célébrations de la fête nationale vendredi, raconte le journal. Au-delà de la place vacante du coordinateur de météorologie locale due à la réduction d'effectifs ordonnée par l'administration Trump, le journal soulève également le manque de système d'alerte efficient dans la zone. Les autorités locales avaient voulu en mettre un en place, mais il avait été jugé trop extravagant et trop coûteux. Il y a huit ans, les responsables du comté de Kerr avaient en effet demandé de faire davantage pour construire un système d'alerte autour des rives de la rivière Guadalupe, rappelle le New York Times. Mais comme aucune mesure n'a été prise, il n'y avait ni sirène ni dispositif de surveillance précoce, ces derniers jours. Les alertes par SMS sont arrivées tardivement dans une zone où la couverture téléphonique n'est pas stable. Une partie du Texas est toujours sous une pluie abondante. L'alerte aux inondations a été prolongée au moins jusqu'à ce soir (7 juillet 2025) 20h, heure locale.   Haïti : « La mission de maintien de la paix doit avoir un mandat adapté »   Une fois de plus, Human Rights Watch s'alarme de la situation en Haïti et interpelle la communauté internationale. Il faut plus de moyens pour la Mission multinationale qui ne parvient pas, pour l'instant, à lutter contre les gangs et à limiter leur emprise, plus de moyens aussi pour aider les déplacés qui sont aujourd'hui 1 300 000 dans le pays. Les équipes de Human Rights Watch se rendent régulièrement en Haïti. Cette fois, il était trop dangereux de se rendre à Port-au-Prince. C'est donc à Cap Haïtien, à 200 km au nord de la capitale que s'est déroulée la dernière mission. Nathalye Cotrino, chercheuse senior auprès de la division Amériques de Human Rights Watch et ses collègues ont mené toute une série d'entretiens avec des travailleurs humanitaires, des représentants de la société civile et des agences des Nations unies. Les gangs ont mis au point de nouvelles stratégies pour vider certains quartiers de Port-au-Prince de leurs habitants : messages sur les réseaux sociaux pour prévenir d'une attaque imminente ou incendies des habitations en bordure des zones visées. L'expansion territoriale des gangs affecte progressivement des couches plus aisées de la société. Cap Haïtien, lieu de refuge, n'a pas les moyens de faire face. Il n'y a pas de centres pour les accueillir. Chacun doit se débrouiller pour se loger chez un proche ou en louant une chambre. « La plupart d'entre eux dorment à 7, 10 ou même 15 personnes dans la même pièce », explique Nathalye Cotrino de HRW. Ils dorment à même le sol, sur un morceau de carton ou de plastique. Tous nous ont raconté qu'ils ne mangent pas tous les jours. Certains n'avaient rien avalé depuis 2 jours. Cap Haïtien est dans une situation économique difficile, notamment à cause de la violence à Port-au-Prince. Mais cette situation s'explique aussi par la concentration de l'aide humanitaire dans la capitale et dans le sud du pays. À Cap-Haïtien, il n'y a aucune aide humanitaire. Le gel des financements américains a considérablement réduit les capacités d'action des agences onusiennes. Elles ne peuvent tout simplement pas aider tout le monde. » Les déplacés interrogés par Human Rights Watch disent ne pas recevoir d'aide non plus de la part du gouvernement ou de la ville. Cap Haïtien n'a même pas de registre qui permettrait de savoir combien ils sont. Human Rights Watch demande à la communauté internationale d'agir de toute urgence. La Mission multinationale d'appui à la sécurité est sous-équipée. Elle n'est composée que de 991 hommes sur les 2.500 annoncés et n'a pu ouvrir que 3 des 12 bases promises. Elle n'a plus l'argent pour fonctionner jusqu'en septembre. Pour Human Rights Watch, il faut la transformer en mission des Nations unies, mais avec un mandat spécifique. « Nous avons affaire à du crime organisé avec des ramifications internationales, justifie Nathalye Cotrino. Ça ne peut donc pas être une mission de maintien de la paix classique. Il lui faut un mandat adapté, mais aussi des objectifs plus larges comme la stabilisation politique, la restauration du système judiciaire et de l'état de droit. Ça ne sert à rien de capturer les chefs des gangs si on n'a pas de programmes de réinsertion pour les jeunes car on sait que les effectifs des groupes criminels sont composés de 30 à 50% de mineurs. » Mais pour obtenir la création d'une mission des Nations unies, il faut qu'un pays se saisisse du dossier. Pour l'instant, personne ne semble prêt à assumer ce rôle. Haïti : « Les citoyens haïtiens n'ont presque plus aucun droit » Cette situation catastrophique a évidemment des conséquences très lourdes sur les droits des Haïtiens bafoués. Des milliers de familles n'ont pas de quoi répondre aux besoins de base à Port-au-Prince ou dans certaines zones du pays, dans un État en faillite dans l'impasse politique. Les citoyens haïtiens n'ont presque plus aucun droit selon l'Office de la protection du citoyen. Le protecteur du citoyen Wilner Morin appelle l'État à prendre ses responsabilités. Son interview réalisée par notre correspondant Peterson Luxama est à retrouver dans cette tranche.   Tour de France : où sont les cyclistes péruviens ? Le Tour de France a commencé ce week-end, la 3ème étape se déroule aujourd'hui entre Valenciennes et Dunkerque, dans le nord du pays. En plus des grands favoris, on devrait voir briller des Colombiens et des Équatoriens sur les routes du Tour. En revanche, pas de coureur péruvien. Pays vastes, aux paysages variés et frontalier de la Colombie et de l'Équateur, qu'est-ce qui manque encore au Pérou pour avoir des coureurs renommés ? Notre correspondant sur place Martin Chabal est allé à la rencontre des cyclistes au Pérou. Reportage.   La 1ère : Jennifer Geerlings-Simons, première femme élue présidente du Suriname Hier (6 juillet 2025), Jennifer Geerlings-Simons a officiellement été nommée présidente du Suriname. Cette ancienne colonie néerlandaise, aujourd'hui pays indépendant et membre de la Communauté Caribéenne, la CARICOM.Le 16 juillet 2025 aura lieu, l'investiture de Jennifer Geerlings-Simons. Les précisions de Pierre Tréfoux.

Le Nouvel Esprit Public
« C'est Nicolas qui paie » : l'amorce d'un conflit intergénérationnel

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jul 6, 2025 61:13


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 4 juillet 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste, ancien président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur.Antoine Foucher, consultant, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.C'EST NICOLAS QUI PAIE » : L'AMORCE D'UN CONFLIT INTERGÉNÉRATIONNELTravail, écologie, sexualité, politique, racisme, laïcité, tant autour des questions sociales que dans le champ des valeurs, tout séparerait les jeunes de leurs aînés. Les « boomers » auraient « cramé la caisse » et la planète. Leurs successeurs seraient paresseux, instables, égoïstes, trop radicaux. L'expression « OK, boomer », apparue en 2018 et largement répandue sur les réseaux sociaux, résume à elle seule ce « clash intergénérationnel ». En cause : la montée de l'individualisme, l'accélération des changements technologiques et l'inversion opérée dans la transmission traditionnelle des savoirs. Avec le Covid, la génération Z - née entre la fin des années 1990 et le début des années 2010 – se serait sentie sacrifiée pour protéger les boomers. La crise écologique a créé des éco-anxieux qui demandent des comptes. C'est sur le front des conditions économiques que les tensions sont les plus vives : dans un État consacrant plus de budget à la retraite (379 milliards d'euros en 2023, 13,4 % du PIB, selon le rapport du Conseil d'orientation des retraites) qu'à sa jeunesse (190 milliards d'euros pour l'éducation en 2023, 6,7 % du PIB), celle-ci est contrainte de composer avec un chômage structurel, des inégalités sociales croissantes et un État de moins en moins providence et protecteur, constate Salomé Saqué, dans son livre Sois jeune et tais-toi.Alors que la CFDT comme le Medef commencent à s'inquiéter d'un risque de conflit intergénérationnel, dans son rapport d'avril, la Cour des comptes a alerté sur la nécessité de veiller à l'équité intergénérationnelle des systèmes de retraites. Compte tenu du vieillissement de la population et de la baisse de la natalité, pour éviter que les écarts ne se creusent, la Cour note l'intérêt de mieux piloter le système global avec des clauses de revoyure. Le rapport entre actifs et retraités ne cesse de se dégrader : de trois actifs pour un retraité au début des années 1980, ce ratio est passé à 2,1 actifs pour un retraité en 2000 et à 1,7 cotisant pour un retraité en 2021. Il devrait encore décliner d'ici à 2050 pour passer à 1,5 cotisant pour un retraité. Dans un tel contexte, le système de retraites par répartition apparaît de moins en moins à même de générer un niveau de pensions suffisant.Depuis quelques mois, Nicolas, trente ans, un personnage fictif devenu un mème populaire sur les réseaux sociaux incarne le « ras-le-bol fiscal » d'une partie de la jeune génération. Notamment sur X et à droite, dès qu'un article de presse relaie une information impliquant une dépense de l'État, le commentaire surgit : « C'est Nicolas qui paie. » Nicolas (prénom le plus donné aux garçons en 1995) se veut emblématique de la génération des jeunes actifs trentenaires, supposés écrasés d'impôts pour financer les croisières de « Bernard et Chantal », retraités de 70 ans, et le RSA de « Karim », jeune immigré de 25 ans, autres personnages fictifs. « Il n'y a pas de caractère inédit concernant les contestations fiscales, souligne l'économiste Erwann Tison. Ce qui est nouveau, c'est le côté générationnel ».Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les journaux de France Culture
La Chine taxe les importations des eaux de vie de vin, notamment le Cognac

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Jul 4, 2025 14:29


durée : 00:14:29 - Journal de 12h30 - La Chine va imposer des droits de douane pouvant atteindre 34,9% sur les eaux-de-vie de vin en provenance de l'Union européenne principalement le Cognac français. Certains producteurs ont toutefois réussi à échapper sous conditions à ces droits de douane.

Un jour dans le monde
Michelle : imagine des futurs possibles depuis la Commission (et écrit de la science fiction)

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Jul 1, 2025 6:19


durée : 00:06:19 - Caroline au pays des 27 - par : Caroline Gillet - Michelle Labeeu était en charge de la prospective dans l'une des directions générales de la Commission. Son travail c'était donc d'encourager les eurocrates à imaginer des futurs souhaitables. Notamment sur les questions écologiques. Elle écrit aussi de la science-fiction d'ailleurs ! Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Lenglet-Co
LE CONSEIL CONSO - Pourquoi les marques de distributeurs progressent toujours plus

Lenglet-Co

Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 2:23


Avec 36% des ventes, les marques de distributeurs (MDD) prennent de plus en plus de place dans nos caddies. Notamment grâce à leur prix : 20 à 35% moins élevé, et ça s'explique. Ecoutez Le conseil conso avec La rédaction de RTL du 26 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

RMC Poker Show
Emilien Pitavy ou l'histoire d'une ascension fulgurante. Devenu en quelques années joueur High Stakes et coach de renom, notamment celui de Pierre Calamusa – 22/06

RMC Poker Show

Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 9:43


Tous les dimanches à minuit, Daniel Riolo propose une heure de show en direct avec Moundir Zoughari pour les passionnés de poker. Conseils d'un joueur professionnel, actualité, tournois... Votre rendez-vous poker, sur RMC !

Reportage International
En Russie, le pouvoir accroît les efforts pour sa reprise en main «patriotique» dans la culture

Reportage International

Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 2:45


En ce mois de juin, les théâtres russes commencent à envoyer leurs programmes de rentrée avec des pièces mettant en valeur ce que Vladimir Poutine continue à appeler « l'opération spéciale ». Jeux vidéo, films, séries télé, toute l'industrie du loisir et de la culture est mise à contribution. Objectif : toucher le grand public. Avec, à ce stade, un succès encore mitigé chez les spectateurs. De notre correspondante à Moscou, En septembre, Irkoutsk accueillera la 15e édition de son festival national biennal de théâtre. Notamment sponsorisée par Gazprom, la compétition accueillera aussi en parallèle un laboratoire dont le thème est cette année « l'Opération militaire spéciale dans l'art théâtral moderne ». Vingt-huit candidatures de pièces originales écrites en russe, jamais mises en scène ni publiées auparavant ont été acceptées. Trois seront ensuite sélectionnées pour être jouées en public. Ce n'est qu'une des nombreuses illustrations de l'effort des autorités pour pousser une culture grand public toute tournée vers le soutien à son « opération spéciale ». Souci prononcé d'être proche des combattants De la capitale russe à Saint-Pétersbourg, de Kaliningrad à Vladivostok en passant par Kazan et Novossibirsk, cette année encore plus que les précédentes, chaque grande ville ou moyenne de Russie a vu se jouer dans ses théâtres au moins une pièce dite « patriotique », illustrant ou vantant l'effort de guerre de l'armée russe, héroïsant ses soldats, avec un souci prononcé d'être aussi proche des combattants que possible. À Moscou cette année, sur la scène du célèbre « Sovremennik », se jouait une pièce intitulée Call Sign Silence : l'histoire du nouveau départ dans la vie civile d'un vétéran handicapé revenu à la vie civile, « renforçant le moral des citoyens de Russie » selon certaines critiques. Dans les journaux de petites villes comme Yoshkar-Ola, à un peu plus de 800 km de la capitale, on peut aussi lire à propos de la présentation d'une pièce ce type de description : « Des témoins des événements ont aidé les artistes à recréer des actions militaires réalistes sur scène (..) Ils ont enseigné comment tenir correctement une mitrailleuse et exprimer la douleur d'une blessure pour que le spectateur vous croie ». Ces « témoins des événements » sont bien sûr les soldats. Même le théâtre amateur ou les troupes des écoles s'y sont mis. « Des films et des poèmes écrits parfois trop rapidement » Sur le grand et le petit écran, on peut aussi aujourd'hui voir des films et des séries dans la même veine que le premier modèle du genre : une série intitulée 20/22, soit une histoire d'amour contrariée qui se déroule pendant le siège de Marioupol, présentant, dans le droit fil du narratif du Kremlin, les soldats russes comme libérant la ville d'un fascisme destructeur. Malgré tous les efforts des institutions, disposant souvent d'un budget généreux pour subventionner toute proposition, le public n'est pourtant pas toujours au rendez-vous. La faute à une qualité qui laisserait à encore à désirer, juge une critique d'art qui fait autorité en Russie : « Aujourd'hui, le point de vue très patriotique trouve un débouché artistique, mais je ne vois pas encore une véritable forme d'art, juge-t-elle. Pour l'instant, et ce n'est que mon opinion personnelle, ce ne sont que des tentatives. Et elles ne sont pas toutes professionnelles. Il y a des films souvent réalisés à toute vitesse, ou bien des poèmes écrits très rapidement. On voit bien aussi ce qu'on appelle la poésie « Z ». Mais dans ce domaine, il n'y a tout simplement pas de bons poètes. Enfin, peut-être un. Il y a Igor Karaulov, qui est généralement considéré comme un vrai écrivain. Mais à bien des égards, ce sont des poèmes aux formes très simples, sans véritable élaboration. » À lire aussiSoutenir, critiquer ou se taire, les artistes russes face à un choix lourd de conséquences Difficile d'échapper à la production « patriotique » La qualité insuffisante est souvent invoquée par les spectateurs qui revendiquent ne pas être intéressés. « Si vous êtes en vacances, vous n'irez pas au cinéma voir ce type de film, même si on vous donne une réduction de 95%. Personne n'en a envie, car c'est mal fait, ça n'a rien à voir avec l'art », explique un jeune étudiant. Ils sont aussi encore nombreux ceux qui cherchent à fuir le plus possible dans leur vie privée, sur leur temps libre, tout ce qui peut leur rappeler la guerre. Comme cette psychologue moscovite, la quarantaine, qui explique : « Je ne regarde pas ce genre de cinéma et je ne l'ai jamais fait, car il provoque des émotions que je n'aime pas vraiment ressentir. Je suis assez sensible et j'essaie de me concentrer sur le positif. Dans ce genre de films, il y a toujours un côté dramatique et douloureux, que, personnellement, j'essaie de minimiser, car je vis déjà suffisamment d'expériences douloureuses dans ma vie. Et on entend parler de morts tous les jours. » Au box office russe de 2025 jusqu'ici, trois films sur le podium : le conte de fées Le Magicien de la cité d'Émeraude (version soviétique du magicien d'Oz), Nezha vaincra le Roi Dragon, un dessin animé chinois, Le Prophète, une biographie de Pouchkine pour adolescents. Il y a bien un film de guerre dans le Top 10, mais il s'agit d'un film d'anticipation qui se déroule dans les fonds marins. Pourtant, à en croire un jeune Moscovite, il est difficile d'échapper à la production contemporaine « patriotique » : « Bien sûr, la propagande est moins oppressante aujourd'hui qu'en URSS. On ne vous dit pas de toutes parts qu'il faut absolument voir tel film, mais le ressenti est très similaire. Mais même si vous n'êtes pas obligé de voir telle ou telle production parce que vous n'en avez pas envie, vous vous retrouverez forcément de toute façon à voir la bannière ou la publicité et vous ressentirez cette émotion écœurante. » Trop de pression peut-être, surtout pour ceux qui, comme ce jeune homme, doivent déjà garder leurs opinions anti-guerre en Ukraine pour eux et s'évader, seuls devant un écran d'ordinateur, en regardant grâce aux VPN des films et séries interdits. Cela n'empêche pas, parfois, des petits gestes, comme celui d'un étudiant qui cet hiver a laissé un commentaire sur le site internet d'un théâtre de Moscou, critiquant la présence de la lettre « Z » sur sa façade.  Pour expliquer ces quelques lignes à RFI, il avance : « Je ne soutiens pas l'opération spéciale, je ne soutiens pas la guerre, ni le régime actuel, je pense que toute sa politique est extrêmement mauvaise, et j'essaie de m'y opposer autant que possible. Donc, je n'irai plus jamais dans ce théâtre tant qu'un « Z » y est suspendu. Je pense d'ailleurs que se rendre dans un tel théâtre est un soutien indirect. D'ailleurs, je ne monterai pas non plus dans un bus sur lequel la lettre Z est affichée. Je sais bien que dans la situation actuelle, il est extrêmement difficile de ne montrer aucun soutien, que tout le monde est sous une pression folle, mais je pense que n'importe quel théâtre peut quand même se permettre de ne pas accrocher une énorme lettre Z sur la façade. » À lire aussiRussie: le pouvoir conforte sa reprise en main sur la culture « Faire profil bas n'est pas se taire » Pour combien de temps encore ? Depuis 2022, les autorités ont méthodiquement procédé : elles ont visé toutes les têtes des grandes institutions culturelles connues à Moscou ou à Saint-Pétersbourg. Toute direction jugée pas assez favorable au pouvoir et à sa décision d'envoyer ses soldats en Ukraine a été remplacée par des figures dont la loyauté aux yeux de tous ne pouvait faire aucun doute. A la tête de grands musées, on retrouve par exemple aujourd'hui des personnalités réputées proches des services de sécurité. Parfois, certains d'entre eux siègent simplement au conseil d'administration, mais cela suffit pour assurer un verrouillage désormais total. Quant aux artistes critiques, ceux qui n'ont pas fui courent un risque très élevé de se retrouver derrière les barreaux. Le terme « critique » recouvre d'ailleurs un champ très large. Témoin l'affaire de la metteuse en scène Evguenia Berkovitch et de la dramaturge Svetlana Petriïtchouk, condamnées en juillet dernier à quasiment six ans de colonie pénitentiaire par un tribunal militaire. Motif : « apologie du terrorisme ». En cause officiellement : leur pièce de théâtre intitulée « le faucon », Saluée par la critique et le public, elle avait reçu en 2022 deux Masques d'or, la plus prestigieuse récompense du théâtre russe. Elle raconte l'histoire de jeunes femmes russes recrutées sur internet par des islamistes en Syrie et partant les rejoindre pour les épouser. Soit, disent les artistes qui ont toujours clamé leur innocence, l'inverse de ce qui leur est reproché. D'Evguenia Berkovitch, et des motifs de son arrestation, une personnalité du monde culturel russe dit : « Mon opinion personnelle est que le vrai problème est qu'elle n'était pas capable de se taire, sur aucun sujet. Evguenia a toujours dit que le théâtre ne pouvait pas être en dehors de son temps, en dehors des événements. Que si le théâtre ne parle pas ce qu'il se passe dans le monde, au moment où ça se passe, alors cela signifie qu'il n'est pas honnête » Sans débouchés possibles pour exprimer leur vision – une des personnes rencontrées lors de ce reportage parle de « zone de silence » –, aujourd'hui les artistes qui ne soutiennent pas activement la politique du pouvoir et qui sont restés en Russie se réfugient, dit cette personnalité du monde culturel, dans l'expression de leurs idées de la manière « la plus allégorique possible ». À lire aussiRussie: le musée du Goulag à Moscou fermé Un jeu vidéo russe sur la guerre en Ukraine « Malheureusement, reprend-elle, il y a maintenant une fracture entre "ceux qui sont partis" et "ceux qui sont restés". Beaucoup de gens qui sont partis ont commencé à critiquer très durement ceux qui sont restés en leur disant : "Vous avez cédé, vous avez abandonné, il est impossible de rester dans ce pays sans devenir un salaud". Je pense que ce n'est pas vrai. Qu'il y a toujours des options. Qu'il y a une différence entre se taire et faire simplement profil bas. La question est de savoir comment vous le faites, et quel genre de personne vous êtes. Même si pour moi, même si la guerre se terminait, la situation sur le plan intérieur ne changera pas. » Le pouvoir renforce chaque jour un peu plus son investissement dans la culture. Vladimir Poutine a ainsi ordonné ce printemps la création d'un lieu à Moscou tout entier dédié à promouvoir « le théâtre patriotique moderne ». Date butoir : le 30 novembre prochain. Une production nationale russe en tout cas, semble elle, à en croire en tout cas son chef de projet, tirer largement son épingle du jeu. Il s'agit d'un jeu vidéo intitulé Squad 22: ZOV. Décrit comme « basé sur l'expérience réelle de la guerre des vétérans russes en Ukraine », il propose des volets comme « Campagne de printemps du Donbass, 17 missions sur les combats de 2014 », ainsi que « Marioupol 2022 » et « Contre-offensive ukrainienne 2023 » et revendique 100 000 utilisateurs quotidiens sur la page internet où on peut le télécharger depuis fin janvier dernier. Présenté sur la plate-forme Steam depuis le 30 mai dernier – et bloqué sur son segment ukrainien –, il y est décrit comme « officiellement recommandé par l'armée russe comme manuel de tactiques d'infanterie de base pour l'entraînement des cadets et de la Iounarmia (organisation d'État russe pour les jeunes cadets de l'armée) », plaçant le joueur « aux commandes d'équipes de soldats russes qui combattent les forces armées ukrainiennes, font des prisonniers et libèrent des otages ». Ce même 30 mai dernier, le chef de projet affirmait au quotidien légitimiste les Izviestia que 54% de son chiffre d'affaires provenait déjà... des États-Unis. À lire aussiSoutenir, critiquer ou se taire, les artistes russes face à un choix lourd de conséquences

Les matins
Guerre à Gaza : en Israël, les premières dissensions se font sentir dans l'armée, notamment chez les réservistes

Les matins

Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 4:04


durée : 00:04:04 - Le Reportage de la rédaction - Rencontre avec Roni Zehavi et Guy Poran, deux aviateurs reconnus pour leur courage et leur loyauté depuis des années. Au 613e jour de guerre à Gaza, c'est toujours la même interrogation qui tiraille les deux aviateurs : "Quel est l'objectif de ce conflit ?"

Reportage International
Océans-Mexique: quand les pêcheurs de la baie de Kino tentent de mieux gérer les ressources

Reportage International

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 2:44


Au nord du Mexique, dans l'État de Sonora, la petite baie de Kino est ouverte sur la mer de Cortés. La région abrite une importante biodiversité et faune marine, mais l'équilibre a été bouleversé ces dernières décennies par la surpêche et des mauvaises pratiques. Alors, depuis quelques années, la petite communauté d'environ 10 000 habitants s'organise. Les pêcheurs, celles et ceux qui vivent de la mer tentent de prendre en main eux-mêmes au mieux la gestion de leurs ressources. De notre envoyée spéciale de retour de la baie de Kino« Là, il faut malaxer. » À marée basse, les femmes remuent les limons pour déterrer et compter les palourdes : « Regarde, il y en a de toutes les tailles. Ça nous fait plaisir de voir cela. Avant, quand on venait, il n'y en avait pas une seule. » De jeunes coquillages élevés en laboratoire ont été semées quelques mois plus tôt dans l'estuaire par une coopérative de femmes : « La palourde grandit et donc on peut la récolter en toute saison. »Ce jour-là, Felice Campo et Delfina Mendoza ne les ramassent pas. Puisque les quantités extraites dépassent la capacité de l'animal à se reproduire, elles préfèrent repeupler : « On a vu que des pêcheurs venaient et sortaient des palourdes. C'est pour cela que je dis que le bénéfice est pour toute la communauté. »À Kino, une dizaine d'associations civiles s'investit dans la préservation de l'écosystème de la baie. La surpêche de la part de certains locaux est souvent pointée du doigt pour expliquer la disparition des espèces. Mais pour Edgar Magdaleno, professeur au Prescott collège, elle ne doit pas servir à faire oublier la responsabilité des grands intérêts privés. Notamment l'élevage de crevettes, très présent dans la région, qui domine la production nationale. « Le secteur a dévasté l'estuaire et la lagune. Et il y a aussi tous ces grands bateaux de pêche aux crevettes et à la sardine qui viennent ici dans le golfe. Ils utilisent des chaluts et détruisent les fonds marins. Pour une seule espèce, ils en détruisent quarante et cela affectent toute l'activité de subsistance de nos pêcheurs. On est une communauté abandonnée par les autorités. »À lire aussiAvant la conférence onusienne sur l'Océan, des scientifiques publient 10 recommandations pour le préserverProtéger les ressourcesSans contrôle et face à l'impuissance des institutions mexicaines, les habitants de Kino s'organisent entre eux pour protéger leurs ressources. Un peu plus au nord, une coopérative s'est vu confier 25 hectares de bas fond. Daniel Torre explique qu'en échange de sa protection, il a le droit de plonger pour pêcher des pétoncles géants : « On fait du monitoring sous-marin pour surveiller les quantités de biomasse à l'intérieur de la zone. »À l'aide d'un tube alimenté en air par un compresseur, il descend à une douzaine de mètres profondeur. Depuis plus de 20 ans. Il est issu de la troisième génération de plongeurs dans sa famille et n'imagine pas faire autre chose : « huit personnes sur dix vivent de la pêche ici. Si une espèce s'effondre, on trouvera des alternatives. Que ce soit la raie manta, le requin, le crabe ou bien les bulots. Il s'agit de pouvoir nourrir sa famille. Mais j'espère qu'avec ce qu'on fait là, les futures générations pourront continuer à pêcher comme nous. »À lire aussiPourquoi faut-il combattre la pêche illégale?

Les matins
Observer le changement climatique dans les océans grâce aux satellites du programme européen Copernicus

Les matins

Play Episode Listen Later May 27, 2025 4:44


durée : 00:04:44 - Le Reportage de la rédaction - Les satellites du programme européen d'observation de la Terre Copernicus permettent aux scientifiques d'analyser les effets du réchauffement climatique. Notamment dans les océans. Reportage à Cannes pour comprendre le fonctionnement de ces outils de mesure avant leur envoi dans l'espace.