POPULARITY
Categories
Coucou, ce mois-ci je vous propose de découvrir d'autres podcasts engagés qui abordent également la question du spécisme.Et aujourd'hui, je vous parle du Club VG, le podcast qui démocratise l'alimentation végétale et le mode de vie vegan… sans pression, mais avec passion ! Il est animé par Maxime qui fait du super taf pour donner envie et rendre plus facile / accessible la transition notamment alimentaire qu'implique le véganisme. Il interviewe notamment des créateur·ices de contenu, des fondateur·ices de marques, de restaurants ou d'entreprises, des athlètes ou encore des activistes. Moi j'ai notamment beaucoup aimé l'épisode avec Franck qui tient le compte Vegan Tourist Paris et qui est hyper gentil. Il n'y a pas plus compétent que lui pour faire découvrir toutes les meilleures adresses véganes à Paname. J'ai aussi adoré l'épisode avec Lucie Nayak « dédier sa vie aux animaux rescapés des élevages ». C'est une personne formidable qui avait raconté la vie de Charlotte, une truie, dans Comme un poisson dans l'eau, et là elle parle plus généralement de son parcours vers l'antispécisme et le véganisme et du quotidien des sanctuaires antispécistes. Mais Maxime enregistre aussi parfois des épisodes ‘solo', c'est-à-dire sans invités, et c'est aussi très chouette. Notamment l'épisode que je vous diffuse aujourd'hui m'a paru important : il y raconte son engagement dans une association locale. Et je trouve que c'est des témoignages qu'on n'a pas souvent mai qui peuvent encourager à passer le pas et se mettre à militer, donc j'avais envie de vous le faire découvrir. Voilà abonnez-vous au Club VG, suivez son travail, et bonne écoute !_______________Je deviens co-responsable de mon groupe local de l'AVF : je te raconte tout !À l'occasion du Podcasthon 2025, j'ai choisi de mettre en lumière une association qui me tient à cœur : l'AVF (Association Végétarienne de France), qui accompagne avec bienveillance et sans jugement celles et ceux qui souhaitent découvrir une alimentation plus végétale — grâce à l'information, au partage et à des actions locales conviviales.-Le Podcasthon est le premier événement caritatif mondial qui rassemble plus de 1500 podcasteurs et podcasteuses. À travers un épisode dédié, le but est de tendre notre micro à une association afin de la soutenir et de renforcer la solidarité. Pour en savoir plus sur l'initiative : podcasthon.org-L'AVF compte 22 groupes locaux à travers la France qui contribuent à faire rayonner l'association en région et à animer une dynamique locale. En décembre 2024, je suis devenu co-responsable du groupe local AVF79 (Deux-Sèvres).Dans cet épisode solo, je te partage :- Ce qu'est vraiment l'AVF et le rôle essentiel des groupes locaux- Mon chemin (pas du tout prévu !) vers ce rôle de co-responsable- Les actions qu'on a mises en place pour relancer la dynamique de notre groupe- Les coulisses de l'organisation locale et du bénévolat- Les activités qu'on a déjà réussi à organiser- Mon retour d'expérience authentique et sincère — avec les réussites et les défisTu vas plonger dans les coulisses du monde associatif et du bénévolat… et qui sait, peut-être que ça te donnera envie de t'engager à ton tour ?
De Stokely Carmichael, figure des luttes noires du XXème siècle, on connaît surtout le combat aux États-Unis, comme dirigeant des Black Panther. On sait moins qu'en 1968, Carmichael a rejoint la Guinée avec son épouse, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Il est alors devenu un proche collaborateur du président ghanéen en exil Kwame Nkrumah et s'est engagé aux côtés de la révolution guinéenne. Bokar Ture, fils de Stokely Carmichael, a accordé un entretien à RFI : il raconte les années africaines de la vie de son père. RFI : Votre père a été un acteur important des luttes noires du XXème siècle. Aux États-Unis, où il a été l'un des responsables des Black Panther… mais aussi dans son parcours transatlantique puisqu'il vient s'installer en 1968 en Guinée. Parlez-nous d'abord de lui. D'où vient-il ? Comment est née cette conscience militante noire ? Bokar Ture : Kwame Ture est né Stokely Carmichael à Trinidad et Tobago, connu aussi en français comme Trinité-et-Tobago, en 1941. Il immigre plus tard aux États-Unis pour retrouver sa mère -donc ma grand-mère- qui y était déjà installée quelques années plus tôt. Elle avait pu avoir sa nationalité américaine parce qu'elle était née à Panama. Comment a commencé cette conscience ? Déjà, il avait un penchant politique très tôt. Il y a une de ses tantes qui racontait une anecdote : quand il était jeune, il la poussait à aller voter pour un syndicaliste à l'île de Trinidad. Et au lycée, aux États-Unis, il fréquentait déjà des groupes gauchistes. Un de ses amis de classe était le fils du président du Parti communiste américain dans les années 1952. Et donc, très tôt, il a pu découvrir les discours marxistes. Et bien sûr, il vivait au sud du Bronx, à côté de Harlem. Et la 125e rue de Harlem est une rue reconnue pour des discours politiques de tout genre, de différents groupes. Il a été l'un de ceux qui ont travaillé l'idée de Black Power. Il a même coécrit, en 1967 avec Charles Hamilton, un ouvrage qui le théorise, intitulé Black Power, the politics of Liberation in America. Effectivement, le concept de Black Power existait avant. Il y avait un livre qui s'appelait Black Power par Richard Wright, qui a été écrit pendant les années 1950 et qui était un ouvrage dédié à Kwame Nkrumah. Mais personne n'a rendu l'idée de Black Power aussi populaire que Kwame Ture - Stokely Carmichael à l'époque. Notamment durant une marche contre la peur au sud des États-Unis, aux côtés de Martin Luther King, où il disait, plus ou moins : « On est fatigué de mendier notre liberté, comme on l'a fait ces dernières années dans les droits civiques. Maintenant, ce qu'on va faire, c'est de demander le Black Power », le pouvoir noir, qui était un appel à une autodétermination en termes de structures politiques et économiques pour les personnes noires descendantes d'africains aux États-Unis. En 1968, votre père épouse une première femme, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Au-delà de la relation amoureuse qui s'est nouée entre eux, cette union reflète-t-elle aussi une pensée de votre père, de plus en plus tournée vers l'Afrique et vers le panafricanisme à cette époque ? Ce n'est pas un tournant, c'est une continuité. Kwame Ture a toujours été Africain dans l'âme. Il vient d'un milieu où l'Afrique est centrale dans l'identité noire. Bien avant qu'il ne se marie avec Miriam Makeba. On le voit dans des photos au début des années 1960 avec ses camarades où il est en tenue africaine. Il se sentait toujours africain. Pour lui, être noir et africain, il ne voyait pas de distinction et toute sa vie était ainsi. Quand il a marié Tantie Miriam, comme je l'appelle, c'était juste une continuité. Après aussi, ma mère, Marlyatou Barry, qui était aussi une Guinéenne. C'était juste une continuité de sa façon de vivre. Comment se fait concrètement la connexion entre votre père et le premier responsable guinéen, Ahmed Sékou Touré ? Stokely Carmichael, à l'époque, faisait une tournée mondiale et il a rencontré Shirley Graham Du Bois, qui était la veuve de W.E.B Du Bois, qui est aussi une légende de l'histoire de la lutte antiraciste et du développement du panafricanisme. Elle a invité Stokely Carmichael à venir en Guinée pour une conférence du Parti démocratique de Guinée pour rencontrer Kwame Nkrumah et Sékou Touré. Quand il est venu, il a rencontré les deux présidents. Il avait déjà beaucoup entendu parler de Kwame Nkrumah, parce que mon grand-père a travaillé dans un bateau un moment. Il est parti au Ghana et quand il est revenu à New York, il expliquait que c'était la première fois qu'il avait vu une nation noire, indépendante, avec sa propre armée, un président, etc. et il expliquait ceci à un jeune Stokely Carmichael. Cela a vraiment marqué sa pensée. Quelques années plus tard, ils se voient face à face avec Kwame Nkrumah. Après la conférence, en quittant la Guinée, il part dire au revoir à Sékou Touré, qui lui dit : « Écoute, mon fils. Ici, c'est chez toi, tu peux revenir quand tu veux. C'est ta maison. » Il part voir Kwame Nkrumah qui lui dit « Écoute, moi, je cherche un secrétaire politique, donc si ça t'intéresse, tu es toujours le bienvenu. » Un an et demi plus tard, deux ans pratiquement, il était de retour avec sa nouvelle épouse, Miriam Makeba. Qu'est ce qui fait qu'il vient s'installer à Conakry à cette époque ? Pour lui, c'était le coin le plus révolutionnaire en Afrique. Lumumba a été assassiné très tôt donc il n'y avait plus le Congo. Après, il y a eu le coup d'État contre Kwame Nkrumah en 1966. Modibo Keïta en 1968. Quand lui est arrivé, le seul autre pays, c'était la Tanzanie, mais qui était beaucoup moins radicale. Donc il a choisi la Guinée. C'était le pays qui s'alignait le plus avec sa pensée du pouvoir noir à l'échelle mondiale. Il est aussi menacé aux États-Unis. C'est aussi pour cela qu'il quitte les États-Unis ? De toute façon, mon père était prêt à se martyriser. Il a vu Malcolm X tué, il a vu Martin Luther King tué et les agences voulaient sa tête. Il a échappé à pas mal d'attentats. Mais ce n'était pas la raison centrale. Déjà, il y avait l'invitation. Ensuite, il ne voyait pas les États-Unis comme le centre de cette lutte à laquelle il a dédié sa vie. Il voyait l'Afrique comme étant une partie essentielle. Pour lui, en venant en Guinée, il rejoignait l'Afrique, il rejoignait la révolution africaine qui pouvait donner la dignité à tout le peuple noir à travers le monde. Diriez-vous qu'il y a un vrai projet politique international derrière cette volonté de s'installer en Guinée ? Il a toujours eu ce projet. Quand il parlait de Black Power, déjà, dans le livre dont vous avez parlé, il parlait aussi des colonies en Afrique. Dans Black Power, lui et Charles Hamilton faisaient le parallèle entre la situation que vivaient les Afro-Américains aux États-Unis et la situation que vivaient les Africains en Afrique et aux Caraïbes aussi. Il faisait ce parallèle. Dans sa tête, c'était quelque chose qui était un combat international dès le début. Quelles sont les idées sur lesquelles votre père, Stokely Carmichael – Kwame Ture, une fois qu'il change de nom – et Ahmed Sékou Touré se retrouvaient ? On parle de personnes qui avaient la même vision d'une Afrique unie, une Afrique libre où il n'y a pas d'inégalités. Ils étaient tous deux penchés vers des idées socialistes. Ils étaient totalement alignés idéologiquement. Sékou Touré était un de ses mentors, une de ces personnes qui l'ont formé dans cette idéologie. Ils se retrouvent dans l'idée, qui est défendue par Ahmed Sékou Touré à l'époque, d'authenticité africaine ? À 100 %. Et il s'intègre à 100 %. Je peux vous dire que moi, par exemple, j'ai très peu de souvenirs de mon père en habit occidental. Il s'habillait en tenue africaine, cousue en Afrique. Il s'est enraciné dans la population africaine. Ce qui était quand même unique parce que tout le monde était tourné vers une façon de vivre occidentale. Et lui non, il voulait se réapproprier son héritage culturel. Et la volonté de promouvoir les cultures africaines, de leur donner leur vraie place ? C'est exactement cela, revaloriser la culture africaine, la culture noire, se réapproprier celle-ci. Et ne pas avoir de complexes vis-à-vis des cultures européennes, dominantes et autres. Depuis le début de cet entretien, on joue avec deux noms pour parler de votre père, Stokely Carmichael, Kwame Ture. À un moment donné de sa vie, il décide de passer du nom de Stokely Carmichael à celui de Kwame Ture. C'est une démarche qui dit aussi beaucoup de choses sur le lien qu'il a avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré. Effectivement. Il y avait un précédent aux États-Unis. Il y avait pas mal d'Afro-Américains, notamment dans son milieu révolutionnaire, qui changeaient de nom. Notamment Malcolm X, Mohamed Ali. Bien sûr, le nom est inspiré de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. L'anecdote, c'est qu'il était en Tanzanie lors d'un entretien radio. Après l'entretien, apparemment, un vieil homme venu à pied d'un village lointain est venu le voir et lui a dit : « Écoute mon fils, j'ai vraiment aimé ton entretien. Mais il y a une chose : ton nom sonne un peu bizarre, un peu féminin, il faut le changer ». Il a alors pris le nom de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. Lorsqu'il venait l'annoncer à Sékou Touré et lui dire : « J'ai pris le prénom de Kwame », Sékou Touré lui a répondu : « C'est bien, parce qu'à chaque fois que nous avons des débats, tu prends toujours son parti. » Il lui a répondu : « Mais j'ai pris le nom Touré comme nom de famille. ». Ce qui était approprié, car c'étaient ses deux mentors. À lire aussiKwame Ture, le destin hors du commun d'un Black Panther parti s'installer en Guinée [1/2] Comment est-ce que vous décririez les liens qu'il entretenait avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré ? En Kwame Nkrumah, il voyait un symbole de cette lutte. Il était prêt à le suivre. Il a mené quelques opérations au Ghana pour essayer de voir s'il pouvait réinstaurer Kwame Nkrumah au pouvoir. Il était très proche de lui. Et Sékou Touré était comme un père pour lui. En 1970, votre père vit l'un des moments charnières de l'histoire de la Première République guinéenne, à savoir l'attaque contre Conakry du 22 novembre 1970. Savez-vous comment il a vécu ces journées ? Je sais qu'il était un participant dans l'action de repousser les troupes portugaises. Il était armé ce jour et a dû utiliser son arme. Selon ce que j'ai appris, il était un des premiers à alerter les autorités, y compris le président, du fait qu'il y avait une attaque qui venait. Ca tirait sur sa case, donc il devait quitter sa maison. Lui et Miriam Makeba ont dû se réfugier quelque part d'autre où il l'a laissée et lui est ressorti pour aider à défendre la ville. Cette opération conjointe de militaires portugais et de rebelles guinéens a conduit à la plus grande vague d'arrestations en Guinée de toute la Première République. La vie du pays va être rythmée pendant de longs mois par des confessions publiques de personnes présentées comme les complices d'un « complot impérialiste » aux ramifications tentaculaires. Comment est-ce que votre père se positionnait par rapport à cette thèse du complot permanent contre la Guinée ? Et plus généralement, quel regard portait-il sur l'État policier qu'était aussi devenu la Guinée de cette époque ? C'est quelque chose de très complexe et malheureusement, la Guinée ne s'est toujours pas réconciliée avec ce passé et les positions sont assez ancrées. Maintenant, si on parle de Kwame Ture précisément, pour lui, c'était un régime panafricaniste, le seul régime panafricaniste radical. Et malgré toutes ses erreurs, c'était celui qui pouvait tenir jusqu'au bout cette conviction qu'il avait lui-même. Il était totalement d'accord avec le fait qu'il fallait conserver ce régime pour qu'il ne bascule pas dans un régime néocolonialiste. À tout prix ? À tout prix. En 1974, il y a un autre évènement important pour l'Afrique et plus généralement pour le monde noir, c'est le combat en Afrique, à Kinshasa, entre Mohamed Ali et George Foreman. Dans un livre de mémoires, votre père indique qu'il a été invité par Mohamed Ali lui-même à venir à Kinshasa pour le combat. Est-ce que vous savez ce que représentait cet affrontement pour votre père ? Mohamed Ali était son ami. Il y avait ce symbole de Mohamed Ali qui représentait l'Africain fier et George Foreman qui était un peu l'opposé de cela. Mais après, il a rencontré George Foreman et il disait que George Foreman l'avait séduit avec son charme, l'a embrassé et tout. Je pense qu'au-delà du symbolique, mon père était beaucoup plus intéressé par ce qui se passait au Congo démocratique, c'est-à-dire le Zaïre à l'époque, et le fait que c'était sous le régime de Mobutu Sese Seko, auquel il était farouchement opposé par ce qu'il représentait en termes de corruption et d'alignement avec les puissances coloniales. Qui sont de manière générale les acteurs politiques qui fréquentaient le salon de votre père dans ces années 1970 et au début des années 1980, pendant la Première République en Guinée ? On parle d'un melting pot qui ne dit pas son nom. Que ce soit des artistes - Miriam Makeba et Nina Simone, qui était une de ses amies très proches - ou des activistes de partout dans le monde. Qui venaient à Conakry et qui venaient le rencontrer ? Qui venaient à Conakry ou qui y vivaient. Parce que vous savez qu'à une époque, Conakry était un centre du monde noir où on conciliait l'art, les mouvements de libération, etc. Il y avait un grand nombre de personnes qui y vivaient, comme Amilcar Cabral, comme Kwame Nkrumahn, avant même il y avait Félix-Roland Moumié du Cameroun, pour ce qui est de la politique. Concernant les arts et la littérature, il y avait Ousmane Sembène qui y vivait, il y avait Maryse Condé qui y vivait. C'était vraiment un centre… et il se retrouve chez lui avec toutes ces personnes, plus ou moins de différentes sphères. Moi, je peux raconter avoir vu des activistes exilés sud-africains, Tsietsi Mashinini, qui a commencé la révolte estudiantine de Soweto, qui était parmi d'autres exilés sud-africains. Il y avait beaucoup d'Afro-Américains, bien sûr, des Black Panthers exilés. Il y avait la diplomatie guinéenne, des diplomates de pays gauchistes et souverainistes, il y avait tout un monde. Mais aussi, il faut savoir que Kwame Ture était vraiment penché vers la masse, la masse populaire. Donc autour de tout ça, on voit un chef villageois qui est assis ou on voit la personne déshéritée du quartier qui est là, assise, qui peut recevoir un repas. Parce que notre maison était comme un centre communautaire pour la jeunesse du quartier. Il amenait tous les enfants du quartier à la plage chaque dimanche. Puis se retrouvait peut-être un mardi à saluer un chef d'État. Puis avait une conférence avec un groupe communautaire. Moi, j'ai vu tout cela dans cette maison. C'était quelque chose de magique. Il recevait où, justement ? Dans son salon, dans son bureau ? Y avait-il un rituel autour de la réception de ses amis politiques ? Déjà, il avait une véranda où il était assis… parce que c'était un bibliophile. Il lisait beaucoup, il écrivait beaucoup. Il ne lisait pas pour le plaisir, mais il lisait pour ses conférences. Après, il y a des gens qui venaient pour le rencontrer. Je sais qu'il y a eu Charles Taylor qui était venu de nulle part pour le rencontrer. C'était vraiment un melting pot. À cette époque, votre père continue aussi ses voyages et ses tournées, il n'est pas tout le temps à Conakry ? Il était très organisé. Sur toutes ses photos, il écrivait les dates et les lieux. On se demande comment il pouvait parcourir toutes ces distances en si peu de temps. Un jour, on le voit au Connecticut. Le lendemain, on le voit à Paris, banni, chassé. En Angleterre, peut-être, d'où il est banni et chassé. Parce que c'était très compliqué pour lui d'avoir accès a beaucoup de pays. Après, on le voit en Californie... Il était partout. Sékou Touré disparaît en 1984. Mais votre père continue, lui, son engagement pour ses idées au sein du Parti démocratique de Guinée. Qu'est-ce qui a marqué ces années de militantisme politique sous Lansana Conté ? Le contexte a vraiment changé ! Et c'est là que l'on voit vraiment les convictions de l'homme. Parce que, du jour au lendemain, tout a changé. Il a été arrêté par le régime de Lansana Conté. Donc, il a perdu les privilèges qu'il avait, bien sûr, où il connaissait le président et était sous sa tutelle. Mais malgré cela, il a décidé de rester en Guinée. La moitié de sa vie guinéenne, quinze ans, s'est passée ainsi. Il a décidé malgré tout de rester en Guinée, d'être actif dans la vie politique guinéenne et la vie sociale de la Guinée. … Et de rester fidèle à ses convictions. Exactement. Vous êtes à l'époque enfant. Quel souvenir est-ce que vous gardez de ces années, de votre maison à Conakry, de ceux qui y passaient ? Quelle était l'ambiance ? Vous disiez tout à l'heure que tout le quartier se retrouvait chez vous… C'est cela. Mon père était d'une gentillesse rare, d'un altruisme qu'on ne retrouve pas très souvent. Donc effectivement, c'était pour moi quelque chose de très formateur. Comment quelqu'un peut traiter un chef d'État avec le même respect qu'il traite la personne la plus déshéritée du quartier. Et toutes ces personnes pouvaient se retrouver chez lui, devant lui, avec le même respect, ou peut-être même le déshérité avec un peu plus d'amour. Vous appelez régulièrement les Guinéens à se souvenir de votre père, Stokely Carmichael / Kwame Ture. Avez-vous le sentiment que son histoire a été oubliée en Guinée ? Je parle de manière générale. Il y a une politique de mémoire en Guinée qui doit être améliorée. Stokely Carmichael est un pont unique entre l'Afrique et l'Amérique. On parle d'un personnage qui a passé la moitié de sa vie en Guinée. À ce stade, l'État guinéen n'a pas fait une seule initiative pour se réapproprier de l'héritage de cette personnalité. Donc il y a un vrai chantier ? Il y a un chantier. Une dernière question plus personnelle. Quel père a été Stokely Carmichael ? Quelle image retenez-vous de lui ? Un père adorable, d'une gentillesse rarissime, qui m'a beaucoup appris, que j'ai profondément aimé. Quelqu'un qui était attaché à tout ce qui est beau dans le monde, à commencer par les enfants. ►A lire pour aller plus loin : BERTHO Elara, Un couple panafricain, Editions Rot-Bo-Krik, 2025 À (ré)écouterElara Bertho: «Replacer Conakry au centre des imaginaires, c'était un peu l'idée de cet ouvrage»
Il y a 50 ans étaient signés les accords d'Helsinki, marquant une étape décisive dans l'histoire de l'après-guerre en Europe. Une signature dans le cadre de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE). À cette occasion, Volodymyr Zelensky a appelé le monde à œuvrer pour « un changement de régime en Russie ». Cyrille Bret, géopoliticien, maître de conférences à Sciences Po Paris, chercheur associé spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale à l'Institut Jacques Delors, est notre invité. RFI : Comment expliquez-vous le regain de violence sur le terrain militaire ukrainien ? Cyrille Bret : C'est le pari de Vladimir Poutine. La violence paye, la violence militaire paye et la remise en cause par les armes des traités internationaux paye. Et donc la priorité est donnée à la force. La priorité est donnée à l'action et au terrain. C'est-à-dire au champ de bataille, au rapport de force hors du champ de bataille, dans le domaine économique, dans le domaine cyber. Et c'est ainsi effectivement que l'Europe se trouve désormais non plus être un territoire de droit, mais un champ de confrontation des forces et des puissances. À lire aussiL'Ukraine dénonce une attaque aérienne «massive» de la Russie sur Kiev Comment expliquer que les forces armées russes ont lancé autant de drones contre l'Ukraine en juillet dernier ? Presque 6 300 selon une analyse de nos confrères de l'AFP qui a été publiée vendredi... La raison stratégique transparaît dans votre question. C'est-à-dire que depuis le début de l'année, les autorités russes essaient de remporter le maximum de victoires sur le terrain pour aborder d'éventuelles négociations forcées par les États-Unis en position avantageuse. Sur le plan tactique, les drones, c'est beaucoup moins coûteux en homme, c'est beaucoup moins coûteux financièrement que des missiles. Et puis c'est saturant. C'est-à-dire que ça sature les défenses antiaériennes. Et puis sur le plan industriel, ça montre que l'industrie russe de défense s'est transformée depuis trois ans et est allée vers des solutions low cost high tech à l'instar de ce que l'Ukraine a réussi à faire très vite, avec l'aide des occidentaux et avec l'aide également de la Turquie. À lire aussiUkraine: des missiles et drones russes frappent Kiev dans une importante attaque meurtrière Les accords d'Helsinki ont célébré leurs 50 ans. Ils reposent sur trois principes : l'inviolabilité des frontières, la souveraineté des États et le respect des droits de la personne. Est-ce qu'on peut considérer les accords d'Helsinki comme bel et bien morts ? Oui, ils ont été remis en cause le jour où les forces russes ont franchi officiellement la frontière internationalement garantie de l'Ukraine et ils sont également morts dans la mesure où vous l'avez rappelé, les autres principes des accords d'Helsinki de 1975, c'est l'autonomie des États. C'est-à-dire en fait la non-ingérence des États dans la vie, les institutions, les régimes politiques des autres. À l'époque, en 1975, ça voulait tout simplement dire qu'un État capitaliste n'appelait pas, et ne cherchait pas à faire d'un État communiste, un État de l'Ouest et réciproquement. Ça voulait dire que les États communistes ne remettaient pas en cause le choix du régime et de la nature de l'économie à l'Ouest. Donc, on était dans un statu quo. Ça n'est plus du tout le cas. Les autorités russes appellent depuis de nombreuses années à des changements institutionnels de régime à l'Ouest. Et réciproquement, on l'a entendu, le président ukrainien, et de très nombreuses voix en Europe, appellent à un changement de régime en Russie. L'esprit d'Helsinki, cet équilibre, est bel et bien mort et le droit ainsi que les populations civiles en sont les principales victimes. À lire aussiL'Ukraine dit avoir frappé des cibles militaires et énergétiques en Russie Ça veut dire qu'il faudrait repenser ces accords ? Oui, ça fait des années, malheureusement, que plusieurs voix s'élèvent, y compris la mienne, pour qu'on rebâtisse une architecture comparable à celle des accords d'Helsinki. On en est très loin puisque la condition de sensibilité de ces accords d'Helsinki en 1975, c'était la conscience et l'espoir de deux côtés du rideau de fer qu'il était impossible de remettre en cause par les armes cet équilibre stratégique. On n'en est plus du tout là. Les protagonistes et les différents États en Europe croient dans la force militaire et voient qu'elles payent. Notamment dans la façon dont la Russie a mis la main littéralement par les armes sur plus de 1/5 du territoire ukrainien. Et donc cette architecture de sécurité collective doit commencer à être bâtie dès maintenant par des petits pas, naturellement.
En été, les moustiques sont de sortie ! Ils adorent la chaleur et l'humidité que leur apporte cette saison. L'Organisation Mondiale de la Santé estime que les moustiques tuent 1 million de personnes par an dans le monde. Notamment parce qu'ils peuvent transmettre plusieurs maladies, comme le paludisme, la dengue ou le chikungunya. En France, les autorités sanitaires du pays avaient mis 71 départements en vigilance rouge en 2023 à cause de ces insectes. Voyons ensemble les meilleures techniques pour passer des nuits tranquilles à la belle étoile. Comment limiter le nombre de moustiques chez moi ? Les huiles essentielles fonctionnent-elles vraiment ? Quelles sont les techniques les plus efficaces pour piéger les moustiques ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Samuel Lumbroso. À écouter aussi : Qu'est-ce que le phénomène du pénis d'été ? Comment conserver une température agréable chez soi en été ? Quelles sont les 3 idées reçues pour lutter contre la chaleur ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Première diffusion le 1/07/2024 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
« Une catastrophe nationale ». C'est ainsi que le président turc qualifie la tendance de ses compatriotes à faire de moins en moins d'enfants. Une « catastrophe », mais aussi un échec pour Recep Tayyip Erdogan, qui depuis plus de 15 ans appelle les Turcs à faire au moins trois enfants, et même quatre ou cinq si possible. Le chef de l'État, qui a décrété l'année 2025 « année de la famille », a annoncé le 16 juillet de nouvelles mesures pour relancer la natalité. Mais les Turcs ne l'entendent pas de cette oreille et la chute du pouvoir d'achat de ces dernières années y est pour quelque chose. De notre correspondante à Ankara, Ayçen et Zeliha sont amies d'enfance. Elles ont grandi à Ankara, non loin du parc où elles emmènent désormais leurs enfants, un enfant chacune. Ayçen est mère au foyer. Zeliha, employée de banque. Elles ont 32 et 33 ans, mais aucune n'a envie d'agrandir sa famille. « Ma fille va dans une école privée dont les frais de scolarité ont explosé. Mon but, c'est de donner les meilleures chances à mon enfant. Avec un, c'est déjà difficile », confie Ayçen. « La première raison, c'est l'économie. La deuxième, c'est que je travaille et que je n'ai pas de solution de garde. Si l'État apportait un réel soutien financier ou si on me laissait travailler à mi-temps, j'aurais peut-être un deuxième enfant », abonde Zeliha. L'enfant unique est en train de devenir une banalité en Turquie. L'indice de fécondité – le nombre moyen d'enfants par femme – est aujourd'hui de 1,5 contre 2,4 en 2001. Nombreuses en sont les raisons : l'urbanisation, la hausse du niveau d'études des femmes – donc l'âge de plus en plus tardif de la première grossesse, 27 ans actuellement -. La Turquie n'est pas différente des autres pays développés qui enregistrent une baisse de l'indice de fécondité. Ce qui est frappant, c'est l'accélération des dernières années. Elle a pris de court les autorités, autant que les démographes. Sutay Yavuz est professeur à l'Université des sciences sociales d'Ankara. Les conditions économiques – l'inflation à deux chiffres depuis maintenant huit ans – sont décisives, selon lui. Notamment dans le choix des jeunes couples : « Autrefois, il y avait une norme non écrite et étonnamment stable, qui voyait le premier enfant arriver en moyenne 22 mois après le mariage. Cette durée est désormais de plus en plus longue. On voit que les jeunes couples attendent de plus en plus pour avoir un enfant, et que ceux qui en ont un attendent de plus en plus pour en avoir un deuxième, ou bien y renoncent. C'est clairement lié au climat inflationniste des dernières années et à la conviction, chez ces couples, que la situation ne va pas s'améliorer. » En cette année dite « de la famille », le gouvernement multiplie les mesures pro-natalité. Les familles de deux enfants bénéficient depuis quelques mois d'une aide mensuelle de 1 500 livres, portée à 6 500 livres – soit un quart du salaire minimum brut – pour un troisième enfant. Récemment, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les fonctionnaires pourraient travailler à mi-temps jusqu'à l'entrée de leurs enfants à l'école primaire. Mais les ONG féministes s'inquiètent. « Ces politiques ont pour but affiché d'augmenter la population, de réduire les divorces. Ils auraient mieux fait de décréter 2025 « année de lutte contre les violences faites aux femmes ». Car c'est malheureusement au sein de la famille qu'elles subissent le plus de violences et qu'elles meurent le plus », dénonce l'avocate Özlem Günel Teksen, membre de la plateforme ESIK. Sur les six premiers mois de l'année, au moins 136 femmes ont été tuées en Turquie. Près de la moitié par leur mari ou leur ancien mari, et un quart par un autre membre de leur famille. À lire aussiErdogan cherche à criminaliser les minorités LGBT avec une loi répressive aux conséquences radicales
« Une catastrophe nationale ». C'est ainsi que le président turc qualifie la tendance de ses compatriotes à faire de moins en moins d'enfants. Une « catastrophe », mais aussi un échec pour Recep Tayyip Erdogan, qui depuis plus de 15 ans appelle les Turcs à faire au moins trois enfants, et même quatre ou cinq si possible. Le chef de l'État, qui a décrété l'année 2025 « année de la famille », a annoncé le 16 juillet de nouvelles mesures pour relancer la natalité. Mais les Turcs ne l'entendent pas de cette oreille et la chute du pouvoir d'achat de ces dernières années y est pour quelque chose. De notre correspondante à Ankara, Ayçen et Zeliha sont amies d'enfance. Elles ont grandi à Ankara, non loin du parc où elles emmènent désormais leurs enfants, un enfant chacune. Ayçen est mère au foyer. Zeliha, employée de banque. Elles ont 32 et 33 ans, mais aucune n'a envie d'agrandir sa famille. « Ma fille va dans une école privée dont les frais de scolarité ont explosé. Mon but, c'est de donner les meilleures chances à mon enfant. Avec un, c'est déjà difficile », confie Ayçen. « La première raison, c'est l'économie. La deuxième, c'est que je travaille et que je n'ai pas de solution de garde. Si l'État apportait un réel soutien financier ou si on me laissait travailler à mi-temps, j'aurais peut-être un deuxième enfant », abonde Zeliha. L'enfant unique est en train de devenir une banalité en Turquie. L'indice de fécondité – le nombre moyen d'enfants par femme – est aujourd'hui de 1,5 contre 2,4 en 2001. Nombreuses en sont les raisons : l'urbanisation, la hausse du niveau d'études des femmes – donc l'âge de plus en plus tardif de la première grossesse, 27 ans actuellement -. La Turquie n'est pas différente des autres pays développés qui enregistrent une baisse de l'indice de fécondité. Ce qui est frappant, c'est l'accélération des dernières années. Elle a pris de court les autorités, autant que les démographes. Sutay Yavuz est professeur à l'Université des sciences sociales d'Ankara. Les conditions économiques – l'inflation à deux chiffres depuis maintenant huit ans – sont décisives, selon lui. Notamment dans le choix des jeunes couples : « Autrefois, il y avait une norme non écrite et étonnamment stable, qui voyait le premier enfant arriver en moyenne 22 mois après le mariage. Cette durée est désormais de plus en plus longue. On voit que les jeunes couples attendent de plus en plus pour avoir un enfant, et que ceux qui en ont un attendent de plus en plus pour en avoir un deuxième, ou bien y renoncent. C'est clairement lié au climat inflationniste des dernières années et à la conviction, chez ces couples, que la situation ne va pas s'améliorer. » En cette année dite « de la famille », le gouvernement multiplie les mesures pro-natalité. Les familles de deux enfants bénéficient depuis quelques mois d'une aide mensuelle de 1 500 livres, portée à 6 500 livres – soit un quart du salaire minimum brut – pour un troisième enfant. Récemment, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les fonctionnaires pourraient travailler à mi-temps jusqu'à l'entrée de leurs enfants à l'école primaire. Mais les ONG féministes s'inquiètent. « Ces politiques ont pour but affiché d'augmenter la population, de réduire les divorces. Ils auraient mieux fait de décréter 2025 « année de lutte contre les violences faites aux femmes ». Car c'est malheureusement au sein de la famille qu'elles subissent le plus de violences et qu'elles meurent le plus », dénonce l'avocate Özlem Günel Teksen, membre de la plateforme ESIK. Sur les six premiers mois de l'année, au moins 136 femmes ont été tuées en Turquie. Près de la moitié par leur mari ou leur ancien mari, et un quart par un autre membre de leur famille. À lire aussiErdogan cherche à criminaliser les minorités LGBT avec une loi répressive aux conséquences radicales
Les combats en raison d'un différend frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande ont fait 33 morts de part et d'autre de la frontière depuis jeudi, selon les derniers bilans disponibles. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir d'urgence. Pour en parler, Sophie Boisseau Du Rocher, chercheure associée au Centre Asie de l'IFRI, maîtresse de conférences à Sciences-Po Paris*. RFI : Le conflit entre la Thaïlande et le Cambodge est au cœur des préoccupations depuis jeudi. Il y aurait au moins 33 morts, selon les derniers bilans. Alors qu'hier soir, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence, les affrontements ont éclaté au niveau de temples avant que les combats n'interviennent le long de la frontière. Phnom Penh et Bangkok ont aussi signalé des affrontements vers 5 h, heure locale, sur la côte. Face à cette situation, peut-on parler d'un risque de guerre ouverte entre la Thaïlande et le Cambodge ? Sophie Boisseau du Rocher : À ce stade, je ne crois pas. Depuis l'indépendance du Cambodge en novembre 1953, plusieurs crises, dont certaines ont été aussi très violentes et ont connu un paroxysme dans les affrontements militaires, ont eu lieu. Je pense, par exemple, à la crise de 2008. Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est qu'on assiste à une même mobilisation militaire et à des embrasements ponctuels, puisque plusieurs affrontements ont encore eu lieu récemment, comme vous l'avez signalé, dans six zones de la frontière, provoquant la mort de plusieurs dizaines de personnes, également de nombreux blessés et près de 140 000 évacués. Ces derniers jours, on a vu des tirs de roquettes cambodgiennes sur des cibles civiles en Thaïlande qui ont provoqué des frappes aériennes avec des avions de combat F-16 du côté thaïlandais sur des bases militaires cambodgiennes. Il y a un risque d'embrasement. Néanmoins, à ce stade, les opérations militaires sont très ciblées et sous contrôle. Que faut-il comprendre historiquement pour expliquer cette crise frontalière ? Le litige porte sur le tracé de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Un tracé de 817 kilomètres, dont 195 restent d'ailleurs à définir. Notamment autour de quatre sites angkoriens qui sont contrôlés par la Thaïlande, mais qui sont considérés par les Cambodgiens comme partie prenante de leur patrimoine. Au XIXᵉ siècle, le Cambodge est un royaume faible qui est travaillé par les coups de butoir des Thaïlandais à l'ouest et des Vietnamiens à l'est. Norodom 1er, le roi du Cambodge à cette époque, fait appel aux Français pour ne pas voir son royaume dépecé. En 1907, un traité franco-siamois détermine le tracé de la frontière. Mais la Thaïlande du très vieux roi Chulalongkorn néglige une analyse détaillée des tracés, notamment autour des monts Dângrêk. Or, les Français ont placé le temple de Preah Vihear du côté cambodgien, en contradiction avec la ligne de crête. Donc, quand les Thaïlandais se réveillent, plusieurs dizaines d'années après, ils sont en état de sidération. Ils profitent des désordres de la colonisation et de la première guerre du Vietnam pour occuper le temple de Preah Vihear. C'est le début des tensions militaires entre les deux voisins. À lire aussiThaïlande-Cambodge: aux origines d'un vieux conflit frontalier Quelles solutions sont envisageables pour mettre fin à ce conflit à court, mais aussi à long terme ? À court terme, arrêt évidemment du déploiement des forces et des opérations militaires. Fin des mesures de rétorsion, également. Les Thaïlandais ont fermé les points de passage frontaliers. Les Cambodgiens, de leur côté, ont mis un terme aux importations de gaz, de carburant, de fruits et légumes en provenance de Thaïlande. Et puis, à plus long terme, évidemment, l'établissement ou la reprise d'un dialogue et des consultations, notamment par le biais de la Commission mixte de coopération, pour aboutir à un compromis bilatéral qui serait éventuellement validée par les institutions internationales. L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) peut-elle aussi jouer un rôle dans cette affaire ? L'Asean a effectivement à plusieurs reprises tenté de jouer un rôle. La Thaïlande, récemment, s'est dit prête à résoudre le conflit par la voie diplomatique sous l'égide de la Malaisie, qui préside cette année l'Asean. Le Cambodge, lui, préfère avoir recours à la Cour internationale de Justice, auquel à laquelle il a eu recours en 1962 et en 2013. Mais c'est une solution qui ne convient pas à la Thaïlande, puisque, à deux reprises, le tracé de la frontière de 1907 a été reconnu comme le tracé légitime. Quand le Cambodge souhaite cette solution, elle sait qu'elle va être d'emblée refusée par la Thaïlande. * Sophie Boisseau Du Rocher est co-autrice de l'ouvrage L'Asie-Pacifique, nouveau centre du monde, paru chez Odile Jacob.
Découvrez le PREMIER ÉPISODE de notre 29ème histoire audio pour enfants : Mamina et la cabane fabuleuse !C'est l'été ! Agathe, Chloé et Robin partent en vacances chez leurs grands-parents Mamina et Papino. Les enfants retrouvent les délicieux beignets aux pommes de leur grand-père, et les folles inventions de leur grand-mère ! Notamment cette étrange cabane au fond du jardin...Une histoire originale d'Envolées Contées, écrite par Lucile Petit, co-réalisée par Suzanne Jolys et Héloïse Pierre ; illustrée par Marie Brd. Pour en savoir plus, rdv sur :SARBAKANE, kits de construction de cabanes pour enfants : https://sarbakane.com/notre site : https://www.clap.audio/envoleesconteesnotre compte instagram @envoleesconteesPour soutenir notre podcast et profiter de nos histoires sans génériques et sans sponsors, rdv sur :notre patreon (3€/mois) : https://www.patreon.com/envoleescontees Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Côté nourriture et boissons, les nouvelles tendances ne manquent pas. Notamment pour les vins et les bières. Deux boissons alcoolisées toujours en perpétuelle réinvention aussi bien sur la carte des bars que dans les rayons des supermarchés. Si la bière et le vin peinaient à vous convaincre jusqu'ici, la vière pourrait changer la donne ! Cette nouvelle boisson hybride est une des découvertes de l'année 2022. Il ne s'agit pas d'un simple mélange de vin et de bière. On peut décrire la vière comme une bière au raisin ou une oenobière. Pour l'instant, Gallia, la brasserie située à Pantin, à côté de Paris connue pour ses bières variées depuis sa réouverture en 2010, est la seule en France à commercialiser cette boisson. C'est donc un mélange de bière et de vin ? Concrètement comment se passe la fabrication ? La vière a-t-elle de l'avenir ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Pauline Weiss. Première diffusion : 15 novembre 2022 A écouter aussi : Les règles agissent-elles vraiment sur l'humeur ? Pourquoi la jeune génération paraît-elle plus âgée qu'avant ? Quels sont les destinations les moins sûres au monde pour voyager ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:02:49 - L'info d'ici, ici Pays d'Auvergne - Cela fait partie des solutions pour offrir un répit aux aidants, notamment l'été : des places temporaires existent dans les Ehpad (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) pour accueillir des personnes en court séjour. Exemple à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues au Texas. Les importantes inondations qui ont touché cet État du sud des États-Unis ont déjà fait au moins 82 morts, dont 28 enfants. Face à des pluies abondantes, le fleuve Guadalupe s'est transformé en torrent meurtrier en moins d'une heure. Une colonie de vacances a notamment été inondée. Dix jeunes filles et une monitrice figurent parmi les personnes encore recherchées. Le journal local Houston Chronicle publie d'ores et déjà les photos de personnes décédées et de celles recherchées. Notamment deux sœurs mortes agrippées l'une à l'autre. Face à la violence du drame, les médias se posent aussi des questions sur les responsables. Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'évacuation alors que les autorités locales ont reçu des alertes 24 à 48h avant le drame ? CBS News Texas a notamment tenté de poser la question hier (6 juillet 2025) lors d'une conférence de presse locale de Kerr : « C'est une bonne question mais nous nous concentrons pour l'instant sur les recherches pour sauver 11 jeunes filles toujours disparues », répond le sheriff. Le journaliste de CBS News décrit une conférence de presse brusquement écourtée. C'est à cette question que le Houston Chronicle consacre son éditorial. « Il est bien sûr impossible de prévoir des inondations plusieurs jours en avance. Mais jeudi à une heure de l'après-midi, le service de météorologie nationale avait suffisamment d'informations pour lancer une veille sur les inondations. Ils ont finalement diffusé une alerte 12h plus tard à 1h du matin le vendredi. Des alertes au niveau local auraient dû être déclenchées automatiquement. Ces alertes n'ont été diffusées que 4h avant la catastrophe qui a surpris les habitants vers 7h du matin vendredi. « Les autorités du Texas ont-elles fait suffisamment pour éviter les dégâts causés par les inondations ? », questionne la Une du Dallas Morning News aujourd'hui. Plus précisément : les suppressions d'emplois fédéraux menées par l'administration Trump ont-ils entravé le service de météorologie publique. Les autorités locales et nationales ont pointé du doigt le manque d'alerte des météorologistes. Mais, ces derniers affirment que les autorités avaient reçu suffisamment d'alerte pour réagir et lancer une évacuation. Le journal ajoute que les équipes de météorologie nationale ont perdu 25% de son personnel. Ainsi l'agence locale de New Braunfels n'a plus de coordinateur météorologiste. C'est lui qui travaille normalement avec les agents locaux chargés des inondations et d'autres désastres. Face à l'ampleur de la catastrophe, la presse nationale s'interroge également La région du Texas Hill Country n'est pas étrangère à ce type d'inondations, rappelle le Washington Post. Pourquoi ont-ils été pris au dépourvu ? Alors que les météorologistes annonçaient de fortes pluies dès jeudi, certaines autorités locales ne se préparaient qu'aux célébrations de la fête nationale vendredi, raconte le journal. Au-delà de la place vacante du coordinateur de météorologie locale due à la réduction d'effectifs ordonnée par l'administration Trump, le journal soulève également le manque de système d'alerte efficient dans la zone. Les autorités locales avaient voulu en mettre un en place, mais il avait été jugé trop extravagant et trop coûteux. Il y a huit ans, les responsables du comté de Kerr avaient en effet demandé de faire davantage pour construire un système d'alerte autour des rives de la rivière Guadalupe, rappelle le New York Times. Mais comme aucune mesure n'a été prise, il n'y avait ni sirène ni dispositif de surveillance précoce, ces derniers jours. Les alertes par SMS sont arrivées tardivement dans une zone où la couverture téléphonique n'est pas stable. Une partie du Texas est toujours sous une pluie abondante. L'alerte aux inondations a été prolongée au moins jusqu'à ce soir (7 juillet 2025) 20h, heure locale. Haïti : « La mission de maintien de la paix doit avoir un mandat adapté » Une fois de plus, Human Rights Watch s'alarme de la situation en Haïti et interpelle la communauté internationale. Il faut plus de moyens pour la Mission multinationale qui ne parvient pas, pour l'instant, à lutter contre les gangs et à limiter leur emprise, plus de moyens aussi pour aider les déplacés qui sont aujourd'hui 1 300 000 dans le pays. Les équipes de Human Rights Watch se rendent régulièrement en Haïti. Cette fois, il était trop dangereux de se rendre à Port-au-Prince. C'est donc à Cap Haïtien, à 200 km au nord de la capitale que s'est déroulée la dernière mission. Nathalye Cotrino, chercheuse senior auprès de la division Amériques de Human Rights Watch et ses collègues ont mené toute une série d'entretiens avec des travailleurs humanitaires, des représentants de la société civile et des agences des Nations unies. Les gangs ont mis au point de nouvelles stratégies pour vider certains quartiers de Port-au-Prince de leurs habitants : messages sur les réseaux sociaux pour prévenir d'une attaque imminente ou incendies des habitations en bordure des zones visées. L'expansion territoriale des gangs affecte progressivement des couches plus aisées de la société. Cap Haïtien, lieu de refuge, n'a pas les moyens de faire face. Il n'y a pas de centres pour les accueillir. Chacun doit se débrouiller pour se loger chez un proche ou en louant une chambre. « La plupart d'entre eux dorment à 7, 10 ou même 15 personnes dans la même pièce », explique Nathalye Cotrino de HRW. Ils dorment à même le sol, sur un morceau de carton ou de plastique. Tous nous ont raconté qu'ils ne mangent pas tous les jours. Certains n'avaient rien avalé depuis 2 jours. Cap Haïtien est dans une situation économique difficile, notamment à cause de la violence à Port-au-Prince. Mais cette situation s'explique aussi par la concentration de l'aide humanitaire dans la capitale et dans le sud du pays. À Cap-Haïtien, il n'y a aucune aide humanitaire. Le gel des financements américains a considérablement réduit les capacités d'action des agences onusiennes. Elles ne peuvent tout simplement pas aider tout le monde. » Les déplacés interrogés par Human Rights Watch disent ne pas recevoir d'aide non plus de la part du gouvernement ou de la ville. Cap Haïtien n'a même pas de registre qui permettrait de savoir combien ils sont. Human Rights Watch demande à la communauté internationale d'agir de toute urgence. La Mission multinationale d'appui à la sécurité est sous-équipée. Elle n'est composée que de 991 hommes sur les 2.500 annoncés et n'a pu ouvrir que 3 des 12 bases promises. Elle n'a plus l'argent pour fonctionner jusqu'en septembre. Pour Human Rights Watch, il faut la transformer en mission des Nations unies, mais avec un mandat spécifique. « Nous avons affaire à du crime organisé avec des ramifications internationales, justifie Nathalye Cotrino. Ça ne peut donc pas être une mission de maintien de la paix classique. Il lui faut un mandat adapté, mais aussi des objectifs plus larges comme la stabilisation politique, la restauration du système judiciaire et de l'état de droit. Ça ne sert à rien de capturer les chefs des gangs si on n'a pas de programmes de réinsertion pour les jeunes car on sait que les effectifs des groupes criminels sont composés de 30 à 50% de mineurs. » Mais pour obtenir la création d'une mission des Nations unies, il faut qu'un pays se saisisse du dossier. Pour l'instant, personne ne semble prêt à assumer ce rôle. Haïti : « Les citoyens haïtiens n'ont presque plus aucun droit » Cette situation catastrophique a évidemment des conséquences très lourdes sur les droits des Haïtiens bafoués. Des milliers de familles n'ont pas de quoi répondre aux besoins de base à Port-au-Prince ou dans certaines zones du pays, dans un État en faillite dans l'impasse politique. Les citoyens haïtiens n'ont presque plus aucun droit selon l'Office de la protection du citoyen. Le protecteur du citoyen Wilner Morin appelle l'État à prendre ses responsabilités. Son interview réalisée par notre correspondant Peterson Luxama est à retrouver dans cette tranche. Tour de France : où sont les cyclistes péruviens ? Le Tour de France a commencé ce week-end, la 3ème étape se déroule aujourd'hui entre Valenciennes et Dunkerque, dans le nord du pays. En plus des grands favoris, on devrait voir briller des Colombiens et des Équatoriens sur les routes du Tour. En revanche, pas de coureur péruvien. Pays vastes, aux paysages variés et frontalier de la Colombie et de l'Équateur, qu'est-ce qui manque encore au Pérou pour avoir des coureurs renommés ? Notre correspondant sur place Martin Chabal est allé à la rencontre des cyclistes au Pérou. Reportage. La 1ère : Jennifer Geerlings-Simons, première femme élue présidente du Suriname Hier (6 juillet 2025), Jennifer Geerlings-Simons a officiellement été nommée présidente du Suriname. Cette ancienne colonie néerlandaise, aujourd'hui pays indépendant et membre de la Communauté Caribéenne, la CARICOM.Le 16 juillet 2025 aura lieu, l'investiture de Jennifer Geerlings-Simons. Les précisions de Pierre Tréfoux.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 4 juillet 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste, ancien président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur.Antoine Foucher, consultant, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.C'EST NICOLAS QUI PAIE » : L'AMORCE D'UN CONFLIT INTERGÉNÉRATIONNELTravail, écologie, sexualité, politique, racisme, laïcité, tant autour des questions sociales que dans le champ des valeurs, tout séparerait les jeunes de leurs aînés. Les « boomers » auraient « cramé la caisse » et la planète. Leurs successeurs seraient paresseux, instables, égoïstes, trop radicaux. L'expression « OK, boomer », apparue en 2018 et largement répandue sur les réseaux sociaux, résume à elle seule ce « clash intergénérationnel ». En cause : la montée de l'individualisme, l'accélération des changements technologiques et l'inversion opérée dans la transmission traditionnelle des savoirs. Avec le Covid, la génération Z - née entre la fin des années 1990 et le début des années 2010 – se serait sentie sacrifiée pour protéger les boomers. La crise écologique a créé des éco-anxieux qui demandent des comptes. C'est sur le front des conditions économiques que les tensions sont les plus vives : dans un État consacrant plus de budget à la retraite (379 milliards d'euros en 2023, 13,4 % du PIB, selon le rapport du Conseil d'orientation des retraites) qu'à sa jeunesse (190 milliards d'euros pour l'éducation en 2023, 6,7 % du PIB), celle-ci est contrainte de composer avec un chômage structurel, des inégalités sociales croissantes et un État de moins en moins providence et protecteur, constate Salomé Saqué, dans son livre Sois jeune et tais-toi.Alors que la CFDT comme le Medef commencent à s'inquiéter d'un risque de conflit intergénérationnel, dans son rapport d'avril, la Cour des comptes a alerté sur la nécessité de veiller à l'équité intergénérationnelle des systèmes de retraites. Compte tenu du vieillissement de la population et de la baisse de la natalité, pour éviter que les écarts ne se creusent, la Cour note l'intérêt de mieux piloter le système global avec des clauses de revoyure. Le rapport entre actifs et retraités ne cesse de se dégrader : de trois actifs pour un retraité au début des années 1980, ce ratio est passé à 2,1 actifs pour un retraité en 2000 et à 1,7 cotisant pour un retraité en 2021. Il devrait encore décliner d'ici à 2050 pour passer à 1,5 cotisant pour un retraité. Dans un tel contexte, le système de retraites par répartition apparaît de moins en moins à même de générer un niveau de pensions suffisant.Depuis quelques mois, Nicolas, trente ans, un personnage fictif devenu un mème populaire sur les réseaux sociaux incarne le « ras-le-bol fiscal » d'une partie de la jeune génération. Notamment sur X et à droite, dès qu'un article de presse relaie une information impliquant une dépense de l'État, le commentaire surgit : « C'est Nicolas qui paie. » Nicolas (prénom le plus donné aux garçons en 1995) se veut emblématique de la génération des jeunes actifs trentenaires, supposés écrasés d'impôts pour financer les croisières de « Bernard et Chantal », retraités de 70 ans, et le RSA de « Karim », jeune immigré de 25 ans, autres personnages fictifs. « Il n'y a pas de caractère inédit concernant les contestations fiscales, souligne l'économiste Erwann Tison. Ce qui est nouveau, c'est le côté générationnel ».Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:14:29 - Journal de 12h30 - La Chine va imposer des droits de douane pouvant atteindre 34,9% sur les eaux-de-vie de vin en provenance de l'Union européenne principalement le Cognac français. Certains producteurs ont toutefois réussi à échapper sous conditions à ces droits de douane.
durée : 00:14:29 - Journal de 12h30 - La Chine va imposer des droits de douane pouvant atteindre 34,9% sur les eaux-de-vie de vin en provenance de l'Union européenne principalement le Cognac français. Certains producteurs ont toutefois réussi à échapper sous conditions à ces droits de douane.
durée : 00:06:19 - Caroline au pays des 27 - par : Caroline Gillet - Michelle Labeeu était en charge de la prospective dans l'une des directions générales de la Commission. Son travail c'était donc d'encourager les eurocrates à imaginer des futurs souhaitables. Notamment sur les questions écologiques. Elle écrit aussi de la science-fiction d'ailleurs ! Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Avec 36% des ventes, les marques de distributeurs (MDD) prennent de plus en plus de place dans nos caddies. Notamment grâce à leur prix : 20 à 35% moins élevé, et ça s'explique. Ecoutez Le conseil conso avec La rédaction de RTL du 26 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Matthieu Pepper, PO Forget et moi parlons d'un paquet d'affaires. Notamment quand je faisais semblant d'être un chat à l'adolescence pour attirer l'attention de mon père, la compagnie de paysagement de Matthieu qui n'avait aucune idée de ce qu'il faisait et prendre le Ritalin de nos amis pour buzzer. Trois messires. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
RTL vous emmène à l'intérieur de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace. Lundi, cela fera 5 ans que les deux réacteurs sont à l'arrêt. Certains députés rêvent de les redémarrer, sauf que le chantier préparatoire du démantèlement est déjà bien avancé. Yannick Olland a pu en exclusivité pour RTL entrer dans la centrale de Fessenheim, notamment dans la zone nucléaire.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les dimanches à minuit, Daniel Riolo propose une heure de show en direct avec Moundir Zoughari pour les passionnés de poker. Conseils d'un joueur professionnel, actualité, tournois... Votre rendez-vous poker, sur RMC !
Pendant longtemps, on a cru que le lait maternel était une sorte de potion universelle : identique pour tous les bébés, qu'ils soient filles ou garçons. Mais la science a récemment révélé une vérité bien plus étonnante : le lait maternel varie selon le sexe de l'enfant allaité. Autrement dit, le corps de la mère ne produit pas tout à fait le même lait pour une fille que pour un garçon.Cette découverte a été mise en lumière par plusieurs études menées sur des humains, mais aussi sur des primates. Notamment chez les macaques rhésus, les chercheurs ont observé que le lait destiné aux petits mâles contenait plus de graisses et de protéines, tandis que celui produit pour les femelles était souvent plus riche en calcium et en certains sucres spécifiques. Chez l'humain, les différences sont plus subtiles mais bien réelles : le lait destiné aux garçons a souvent un apport calorique plus élevé, alors que celui destiné aux filles contient parfois plus d'éléments favorisant le développement du système immunitaire.Mais pourquoi cette différence ? L'explication semble se situer dans les besoins spécifiques du bébé selon son sexe, dès les premières semaines de vie. Les garçons, en moyenne, ont une croissance plus rapide au début, une masse musculaire plus importante et un métabolisme légèrement différent. Le corps de la mère s'adapterait donc pour fournir un lait plus énergétique. Les filles, elles, investissent davantage dans le développement cérébral et immunitaire à certains moments, ce qui pourrait expliquer un profil différent du lait.Mais ce qui est encore plus fascinant, c'est que ce processus ne semble pas être conscient. Il se déclenche grâce à la salive du nourrisson, au contact du mamelon. Ce simple contact déclenche une sorte de “dialogue chimique” : le corps de la mère reçoit des signaux biologiques qui l'informent du sexe de l'enfant… et ajuste la composition du lait en conséquence.Cette découverte remet en question une vision trop standardisée de l'allaitement. Elle montre à quel point le lait maternel est une substance vivante, intelligente, capable de s'adapter en temps réel aux besoins spécifiques de chaque enfant. Une forme de médecine naturelle sur mesure, transmise de mère en enfant.Ainsi, derrière ce geste ancestral qu'est l'allaitement, se cache une science de haute précision, encore en grande partie mystérieuse. Et l'on découvre peu à peu que le corps humain, sans bruit, ajuste tout… même le lait, au sexe de l'enfant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Retour sur ce vote historique aux États-Unis. Le Sénat a adopté cette semaine, et pour la première fois, un texte régulant les stablecoins. Les stablecoins, ce sont des cryptomonnaies adossées à une devise ordinaire. Ce vote est considéré comme une étape importante pour le développement de cet actif. Avant tout, un petit point de vocabulaire. Alors une stablecoin c'est quoi ? C'est une cryptomonnaie dont la valeur ne varie presque pas, elle reste stable, d'où cette appellation « stablecoin », « une pièce de monnaie stable » si l'on traduit en français. Mais la particularité de cette monnaie virtuelle, d'où sa stabilité, c'est qu'elle est adossée à une devise traditionnelle, le plus souvent le dollar américain. Concrètement, si vous détenez un jeton de stablecoin, vous détenez un dollar. Chaque jeton étant censé être couvert par un vrai dollar ou un actif très sûr. Quel intérêt d'avoir un stablecoin ? En fait cette cryptomonnaie facilite les échanges. Elle permet d'acheter, de vendre, d'envoyer de l'argent à l'autre bout du monde en quelques secondes, 24h/24h, et c'est important, sans passer par une banque. C'est donc rapide, gratuit, car il n'y a pas de taux de change ni de frais bancaires étant donné qu'on paie et qu'on achète en cryptomonnaie. C'est une valeur sûre, donc pour les entreprises, c'est un outil pour réduire leurs coûts de paiement à l'international. D'ailleurs, Amazon ou Walmart envisagent de lancer leurs propres stablecoins. Et pour les particuliers, c'est plus anecdotique mais c'est une façon de protéger leurs économies contre l'inflation ou les crises bancaires. Un marché stratégique désormais encadré aux États-Unis Aujourd'hui, les stablecoins constituent un marché colossal de 250 milliards de dollars. Et la croissance de ces stablecoins est fulgurante. Il y a à peine cinq ans, cela représentait seulement 20 milliards de dollars. Huit transactions sur dix en cryptomonnaies passent par elles. Et plus impressionnant encore, d'après la Deutsche Bank, leur volume de transaction a dépassé l'année dernière ceux de Visa et de Mastercard réunis. Un intérêt croissant des banques, géants de la tech et États Notamment avec cette régulation aux États-Unis. Puisqu'il faut voir un peu plus loin que la simple transaction. Comme les stablecoins sont généralement basés sur le dollars, et bien ça renforce la domination américaine dans le commerce mondial, domination du dollar même. Et à l'heure où différentes économies entendent s'éloigner du billet vert, cette étape revêt une importance stratégique pour les États-Unis. Mais attention, ce n'est pas sans risque. Les stablecoins sont aussi utilisées pour des activités illégales comme le blanchiment d'argent ou le financement du crime organisé. Et si tout le monde se met à utiliser ces stablecoins au lieu des banques, ça pourrait fragiliser le système financier actuel. C'est précisément pour ces raisons que le Sénat américain a voté cette loi qui impose un cadre clair à cette cryptomonnaie. Avec un double objectif : protéger les consommateurs, et renforcer la place du dollar dans l'économie numérique mondiale. À lire aussiPourquoi les cryptomonnaies attirent-elles la convoitise des criminels?
durée : 00:17:48 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le chanteur Yamê est l'invité de Léa Salamé pour son nouvel album “ÉBĒM”, qui sort ce vendredi 13 juin. - Yamê : Rappeur franco-camerounais
durée : 00:17:48 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le chanteur Yamê est l'invité de Léa Salamé pour son nouvel album “ÉBĒM”, qui sort ce vendredi 13 juin. - Yamê : Rappeur franco-camerounais Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
En ce mois de juin, les théâtres russes commencent à envoyer leurs programmes de rentrée avec des pièces mettant en valeur ce que Vladimir Poutine continue à appeler « l'opération spéciale ». Jeux vidéo, films, séries télé, toute l'industrie du loisir et de la culture est mise à contribution. Objectif : toucher le grand public. Avec, à ce stade, un succès encore mitigé chez les spectateurs. De notre correspondante à Moscou, En septembre, Irkoutsk accueillera la 15e édition de son festival national biennal de théâtre. Notamment sponsorisée par Gazprom, la compétition accueillera aussi en parallèle un laboratoire dont le thème est cette année « l'Opération militaire spéciale dans l'art théâtral moderne ». Vingt-huit candidatures de pièces originales écrites en russe, jamais mises en scène ni publiées auparavant ont été acceptées. Trois seront ensuite sélectionnées pour être jouées en public. Ce n'est qu'une des nombreuses illustrations de l'effort des autorités pour pousser une culture grand public toute tournée vers le soutien à son « opération spéciale ». Souci prononcé d'être proche des combattants De la capitale russe à Saint-Pétersbourg, de Kaliningrad à Vladivostok en passant par Kazan et Novossibirsk, cette année encore plus que les précédentes, chaque grande ville ou moyenne de Russie a vu se jouer dans ses théâtres au moins une pièce dite « patriotique », illustrant ou vantant l'effort de guerre de l'armée russe, héroïsant ses soldats, avec un souci prononcé d'être aussi proche des combattants que possible. À Moscou cette année, sur la scène du célèbre « Sovremennik », se jouait une pièce intitulée Call Sign Silence : l'histoire du nouveau départ dans la vie civile d'un vétéran handicapé revenu à la vie civile, « renforçant le moral des citoyens de Russie » selon certaines critiques. Dans les journaux de petites villes comme Yoshkar-Ola, à un peu plus de 800 km de la capitale, on peut aussi lire à propos de la présentation d'une pièce ce type de description : « Des témoins des événements ont aidé les artistes à recréer des actions militaires réalistes sur scène (..) Ils ont enseigné comment tenir correctement une mitrailleuse et exprimer la douleur d'une blessure pour que le spectateur vous croie ». Ces « témoins des événements » sont bien sûr les soldats. Même le théâtre amateur ou les troupes des écoles s'y sont mis. « Des films et des poèmes écrits parfois trop rapidement » Sur le grand et le petit écran, on peut aussi aujourd'hui voir des films et des séries dans la même veine que le premier modèle du genre : une série intitulée 20/22, soit une histoire d'amour contrariée qui se déroule pendant le siège de Marioupol, présentant, dans le droit fil du narratif du Kremlin, les soldats russes comme libérant la ville d'un fascisme destructeur. Malgré tous les efforts des institutions, disposant souvent d'un budget généreux pour subventionner toute proposition, le public n'est pourtant pas toujours au rendez-vous. La faute à une qualité qui laisserait à encore à désirer, juge une critique d'art qui fait autorité en Russie : « Aujourd'hui, le point de vue très patriotique trouve un débouché artistique, mais je ne vois pas encore une véritable forme d'art, juge-t-elle. Pour l'instant, et ce n'est que mon opinion personnelle, ce ne sont que des tentatives. Et elles ne sont pas toutes professionnelles. Il y a des films souvent réalisés à toute vitesse, ou bien des poèmes écrits très rapidement. On voit bien aussi ce qu'on appelle la poésie « Z ». Mais dans ce domaine, il n'y a tout simplement pas de bons poètes. Enfin, peut-être un. Il y a Igor Karaulov, qui est généralement considéré comme un vrai écrivain. Mais à bien des égards, ce sont des poèmes aux formes très simples, sans véritable élaboration. » À lire aussiSoutenir, critiquer ou se taire, les artistes russes face à un choix lourd de conséquences Difficile d'échapper à la production « patriotique » La qualité insuffisante est souvent invoquée par les spectateurs qui revendiquent ne pas être intéressés. « Si vous êtes en vacances, vous n'irez pas au cinéma voir ce type de film, même si on vous donne une réduction de 95%. Personne n'en a envie, car c'est mal fait, ça n'a rien à voir avec l'art », explique un jeune étudiant. Ils sont aussi encore nombreux ceux qui cherchent à fuir le plus possible dans leur vie privée, sur leur temps libre, tout ce qui peut leur rappeler la guerre. Comme cette psychologue moscovite, la quarantaine, qui explique : « Je ne regarde pas ce genre de cinéma et je ne l'ai jamais fait, car il provoque des émotions que je n'aime pas vraiment ressentir. Je suis assez sensible et j'essaie de me concentrer sur le positif. Dans ce genre de films, il y a toujours un côté dramatique et douloureux, que, personnellement, j'essaie de minimiser, car je vis déjà suffisamment d'expériences douloureuses dans ma vie. Et on entend parler de morts tous les jours. » Au box office russe de 2025 jusqu'ici, trois films sur le podium : le conte de fées Le Magicien de la cité d'Émeraude (version soviétique du magicien d'Oz), Nezha vaincra le Roi Dragon, un dessin animé chinois, Le Prophète, une biographie de Pouchkine pour adolescents. Il y a bien un film de guerre dans le Top 10, mais il s'agit d'un film d'anticipation qui se déroule dans les fonds marins. Pourtant, à en croire un jeune Moscovite, il est difficile d'échapper à la production contemporaine « patriotique » : « Bien sûr, la propagande est moins oppressante aujourd'hui qu'en URSS. On ne vous dit pas de toutes parts qu'il faut absolument voir tel film, mais le ressenti est très similaire. Mais même si vous n'êtes pas obligé de voir telle ou telle production parce que vous n'en avez pas envie, vous vous retrouverez forcément de toute façon à voir la bannière ou la publicité et vous ressentirez cette émotion écœurante. » Trop de pression peut-être, surtout pour ceux qui, comme ce jeune homme, doivent déjà garder leurs opinions anti-guerre en Ukraine pour eux et s'évader, seuls devant un écran d'ordinateur, en regardant grâce aux VPN des films et séries interdits. Cela n'empêche pas, parfois, des petits gestes, comme celui d'un étudiant qui cet hiver a laissé un commentaire sur le site internet d'un théâtre de Moscou, critiquant la présence de la lettre « Z » sur sa façade. Pour expliquer ces quelques lignes à RFI, il avance : « Je ne soutiens pas l'opération spéciale, je ne soutiens pas la guerre, ni le régime actuel, je pense que toute sa politique est extrêmement mauvaise, et j'essaie de m'y opposer autant que possible. Donc, je n'irai plus jamais dans ce théâtre tant qu'un « Z » y est suspendu. Je pense d'ailleurs que se rendre dans un tel théâtre est un soutien indirect. D'ailleurs, je ne monterai pas non plus dans un bus sur lequel la lettre Z est affichée. Je sais bien que dans la situation actuelle, il est extrêmement difficile de ne montrer aucun soutien, que tout le monde est sous une pression folle, mais je pense que n'importe quel théâtre peut quand même se permettre de ne pas accrocher une énorme lettre Z sur la façade. » À lire aussiRussie: le pouvoir conforte sa reprise en main sur la culture « Faire profil bas n'est pas se taire » Pour combien de temps encore ? Depuis 2022, les autorités ont méthodiquement procédé : elles ont visé toutes les têtes des grandes institutions culturelles connues à Moscou ou à Saint-Pétersbourg. Toute direction jugée pas assez favorable au pouvoir et à sa décision d'envoyer ses soldats en Ukraine a été remplacée par des figures dont la loyauté aux yeux de tous ne pouvait faire aucun doute. A la tête de grands musées, on retrouve par exemple aujourd'hui des personnalités réputées proches des services de sécurité. Parfois, certains d'entre eux siègent simplement au conseil d'administration, mais cela suffit pour assurer un verrouillage désormais total. Quant aux artistes critiques, ceux qui n'ont pas fui courent un risque très élevé de se retrouver derrière les barreaux. Le terme « critique » recouvre d'ailleurs un champ très large. Témoin l'affaire de la metteuse en scène Evguenia Berkovitch et de la dramaturge Svetlana Petriïtchouk, condamnées en juillet dernier à quasiment six ans de colonie pénitentiaire par un tribunal militaire. Motif : « apologie du terrorisme ». En cause officiellement : leur pièce de théâtre intitulée « le faucon », Saluée par la critique et le public, elle avait reçu en 2022 deux Masques d'or, la plus prestigieuse récompense du théâtre russe. Elle raconte l'histoire de jeunes femmes russes recrutées sur internet par des islamistes en Syrie et partant les rejoindre pour les épouser. Soit, disent les artistes qui ont toujours clamé leur innocence, l'inverse de ce qui leur est reproché. D'Evguenia Berkovitch, et des motifs de son arrestation, une personnalité du monde culturel russe dit : « Mon opinion personnelle est que le vrai problème est qu'elle n'était pas capable de se taire, sur aucun sujet. Evguenia a toujours dit que le théâtre ne pouvait pas être en dehors de son temps, en dehors des événements. Que si le théâtre ne parle pas ce qu'il se passe dans le monde, au moment où ça se passe, alors cela signifie qu'il n'est pas honnête » Sans débouchés possibles pour exprimer leur vision – une des personnes rencontrées lors de ce reportage parle de « zone de silence » –, aujourd'hui les artistes qui ne soutiennent pas activement la politique du pouvoir et qui sont restés en Russie se réfugient, dit cette personnalité du monde culturel, dans l'expression de leurs idées de la manière « la plus allégorique possible ». À lire aussiRussie: le musée du Goulag à Moscou fermé Un jeu vidéo russe sur la guerre en Ukraine « Malheureusement, reprend-elle, il y a maintenant une fracture entre "ceux qui sont partis" et "ceux qui sont restés". Beaucoup de gens qui sont partis ont commencé à critiquer très durement ceux qui sont restés en leur disant : "Vous avez cédé, vous avez abandonné, il est impossible de rester dans ce pays sans devenir un salaud". Je pense que ce n'est pas vrai. Qu'il y a toujours des options. Qu'il y a une différence entre se taire et faire simplement profil bas. La question est de savoir comment vous le faites, et quel genre de personne vous êtes. Même si pour moi, même si la guerre se terminait, la situation sur le plan intérieur ne changera pas. » Le pouvoir renforce chaque jour un peu plus son investissement dans la culture. Vladimir Poutine a ainsi ordonné ce printemps la création d'un lieu à Moscou tout entier dédié à promouvoir « le théâtre patriotique moderne ». Date butoir : le 30 novembre prochain. Une production nationale russe en tout cas, semble elle, à en croire en tout cas son chef de projet, tirer largement son épingle du jeu. Il s'agit d'un jeu vidéo intitulé Squad 22: ZOV. Décrit comme « basé sur l'expérience réelle de la guerre des vétérans russes en Ukraine », il propose des volets comme « Campagne de printemps du Donbass, 17 missions sur les combats de 2014 », ainsi que « Marioupol 2022 » et « Contre-offensive ukrainienne 2023 » et revendique 100 000 utilisateurs quotidiens sur la page internet où on peut le télécharger depuis fin janvier dernier. Présenté sur la plate-forme Steam depuis le 30 mai dernier – et bloqué sur son segment ukrainien –, il y est décrit comme « officiellement recommandé par l'armée russe comme manuel de tactiques d'infanterie de base pour l'entraînement des cadets et de la Iounarmia (organisation d'État russe pour les jeunes cadets de l'armée) », plaçant le joueur « aux commandes d'équipes de soldats russes qui combattent les forces armées ukrainiennes, font des prisonniers et libèrent des otages ». Ce même 30 mai dernier, le chef de projet affirmait au quotidien légitimiste les Izviestia que 54% de son chiffre d'affaires provenait déjà... des États-Unis. À lire aussiSoutenir, critiquer ou se taire, les artistes russes face à un choix lourd de conséquences
En Côte d'Ivoire, la campagne de ramassage du karité a démarré, dont le pays est le cinquième producteur mondial. Cette filière est désormais régulée par le Conseil du Coton et de l'Anacarde. Avec le tout début de la saison des pluies, dans le nord du pays, les femmes activent dans ce domaine sont en plein ramassage. Avec notre envoyée spéciale à Bouna, Dans cet espace communautaire en périphérie de Bouna, plusieurs femmes sont accroupies et ramassent des amandes de karité. Il faut aller vite, car un troupeau de bœufs dévorent les fruits mûrs tombés au pied des arbres de karité. « Je viens ici tôt, vers 5h30, puisque ce fruit est prisé par tous les animaux, à cause de sa pulpe qui est très sucrée. Il faut être rapide pour le récolter avant eux », explique Béninguiéla Hien. Cette activité attire plus de monde, car la précédente campagne a été favorable. En effet, les amandes de Côte d'Ivoire étaient montées en flèche l'an dernier, après que le Mali et le Burkina Faso ont pris des mesures pour suspendre l'exportation de leurs amandes de karité. Cette hausse a attiré plus de femmes dans la collecte des amandes. En période de récolte, ces travailleuses peuvent gagner jusqu'à 2 500 francs CFA par jour. Des prix sur les marchés à la hausse Cette activité permet d'améliorer la qualité de vie de ces femmes. « L'activité se porte bien : avant, je ramassais beaucoup d'amandes de karité, mais les prix étaient faibles. Depuis l'an dernier, cela a changé : je fais des bénéfices. Par exemple, cet argent me sert à scolariser mes enfants », témoigne Kamou Sambéna. Une fois récoltées, ces amandes sont ensuite vendues à des coopératives. À l'image de Scoop Prokobab, qui regroupe 600 femmes à Bouna. Cette coopérative transforme ce fruit en beurre de karité. La hausse des prix sur les marchés internationaux a été répercutée sur les prix des produits revendus par cette coopérative. Ce qu'explique Siatta Ouattara, la présidente de cette organisation : « Aujourd'hui, la concurrence est rude. On va vendre cher notre amande que nous allons produire. Le kilo qui était à 200 francs CFA est passé à 700. Donc le kilo [d'amandes] a triplé. Le beurre [de karité] que nous vendions à 1 000 francs CFA est passé à 2 000. Et le kilo de beurre de karité que l'on vendait à 1 500-2 000 francs CFA, on est obligé de le vendre à 3 000. » Cette coopérative réalise l'essentiel de ses bénéfices sur les dérivés du karité. Notamment les produits cosmétiques fabriqués à partir des résidus de coques de karité, ou encore les briques de tourteaux, utilisés comme combustible. Le prix du karité sera fixé d'ici à la fin du mois de juin, en concertation avec le Conseil du coton et de l'anacarde. À lire aussiSans le Mali et le Burkina Faso, le prix des amandes de karité explose
durée : 00:04:04 - Le Reportage de la rédaction - Rencontre avec Roni Zehavi et Guy Poran, deux aviateurs reconnus pour leur courage et leur loyauté depuis des années. Au 613e jour de guerre à Gaza, c'est toujours la même interrogation qui tiraille les deux aviateurs : "Quel est l'objectif de ce conflit ?"
Prenez les chiffres des 12 derniers mois : sur les 15 films les plus vus, 8 sont directement liés à l'animation, de "Vice Versa 2" à "Minecraft" en passant par "Vaiana 2", "Mufasa", "Moi moche et méchant 4", "Sonic 3", "Paddington" ou "Le robot sauvage"...Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:04:04 - Le Reportage de la rédaction - Rencontre avec Roni Zehavi et Guy Poran, deux aviateurs reconnus pour leur courage et leur loyauté depuis des années. Au 613e jour de guerre à Gaza, c'est toujours la même interrogation qui tiraille les deux aviateurs : "Quel est l'objectif de ce conflit ?"
Au nord du Mexique, dans l'État de Sonora, la petite baie de Kino est ouverte sur la mer de Cortés. La région abrite une importante biodiversité et faune marine, mais l'équilibre a été bouleversé ces dernières décennies par la surpêche et des mauvaises pratiques. Alors, depuis quelques années, la petite communauté d'environ 10 000 habitants s'organise. Les pêcheurs, celles et ceux qui vivent de la mer tentent de prendre en main eux-mêmes au mieux la gestion de leurs ressources. De notre envoyée spéciale de retour de la baie de Kino« Là, il faut malaxer. » À marée basse, les femmes remuent les limons pour déterrer et compter les palourdes : « Regarde, il y en a de toutes les tailles. Ça nous fait plaisir de voir cela. Avant, quand on venait, il n'y en avait pas une seule. » De jeunes coquillages élevés en laboratoire ont été semées quelques mois plus tôt dans l'estuaire par une coopérative de femmes : « La palourde grandit et donc on peut la récolter en toute saison. »Ce jour-là, Felice Campo et Delfina Mendoza ne les ramassent pas. Puisque les quantités extraites dépassent la capacité de l'animal à se reproduire, elles préfèrent repeupler : « On a vu que des pêcheurs venaient et sortaient des palourdes. C'est pour cela que je dis que le bénéfice est pour toute la communauté. »À Kino, une dizaine d'associations civiles s'investit dans la préservation de l'écosystème de la baie. La surpêche de la part de certains locaux est souvent pointée du doigt pour expliquer la disparition des espèces. Mais pour Edgar Magdaleno, professeur au Prescott collège, elle ne doit pas servir à faire oublier la responsabilité des grands intérêts privés. Notamment l'élevage de crevettes, très présent dans la région, qui domine la production nationale. « Le secteur a dévasté l'estuaire et la lagune. Et il y a aussi tous ces grands bateaux de pêche aux crevettes et à la sardine qui viennent ici dans le golfe. Ils utilisent des chaluts et détruisent les fonds marins. Pour une seule espèce, ils en détruisent quarante et cela affectent toute l'activité de subsistance de nos pêcheurs. On est une communauté abandonnée par les autorités. »À lire aussiAvant la conférence onusienne sur l'Océan, des scientifiques publient 10 recommandations pour le préserverProtéger les ressourcesSans contrôle et face à l'impuissance des institutions mexicaines, les habitants de Kino s'organisent entre eux pour protéger leurs ressources. Un peu plus au nord, une coopérative s'est vu confier 25 hectares de bas fond. Daniel Torre explique qu'en échange de sa protection, il a le droit de plonger pour pêcher des pétoncles géants : « On fait du monitoring sous-marin pour surveiller les quantités de biomasse à l'intérieur de la zone. »À l'aide d'un tube alimenté en air par un compresseur, il descend à une douzaine de mètres profondeur. Depuis plus de 20 ans. Il est issu de la troisième génération de plongeurs dans sa famille et n'imagine pas faire autre chose : « huit personnes sur dix vivent de la pêche ici. Si une espèce s'effondre, on trouvera des alternatives. Que ce soit la raie manta, le requin, le crabe ou bien les bulots. Il s'agit de pouvoir nourrir sa famille. Mais j'espère qu'avec ce qu'on fait là, les futures générations pourront continuer à pêcher comme nous. »À lire aussiPourquoi faut-il combattre la pêche illégale?
durée : 00:16:01 - L'invité du 13/14 - par : Jérôme CADET - Que change la nouvelle numérotation des chaînes de la TNT pour France Télévisions ? Notamment avec l'arrivée de France 4 sur le 4ème canal, à la place de la chaîne mythique Canal+. Quels programmes vont-être proposés ? Quelles nouvelles offres pour rajeunir le public ?
Depuis dimanche, les Ukrainiens multiplient les actions coup de poing envers la Russie. Notamment avec l'opération baptisée "Toile d'araignée" qui visait des bases aériennes russes. Plusieurs bombardiers ont été détruits à l'aide de drones. Une prouesse de Kiev, et un coup dur pour l'aviation russe.
On connaissait le fameux « À jamais les premiers » de l'Olympique de Marseille… Le Parisien Dimanche rétorque ce matin d'un « À jamais les meilleurs » après la victoire sans conteste et sans pitié du Paris Saint-Germain hier en finale de la Ligue des Champions. 5-0 face à l'Inter Milan, véritable « démonstration » de force qui, écrit La Tribune Dimanche, « se hisse parmi les moments majeurs de l'histoire du sport tricolore ». Face à une équipe aussi jeune que talentueuse, les Milanais « faisaient leur âge (30 ans de moyenne sur le terrain) » plutôt que de « faire étalage de leur expérience » écrit l'hebdo un brin cruellement. Un club quasi-invisible pendant tout le match, qui a légitimé une bonne fois pour toutes « le nouveau projet » du PSG, sans Messi, sans Neymar, sans Mbappé, bref « plus jeune » et « plus français ». Un joueur a brillé Un joueur particulièrement Doué, vous me passerez le jeu de mots de piètre qualité… Désiré Doué donc, que Le Parisien Dimanche porte aux nues. Le titre, fasciné par ce « phénomène de 19 ans », auteur hier d'un doublé et d'une passe décisive. « Bien avant le coup de sifflet final, se délecte l'hebdo, il ne faisait de doute pour personne au cœur du peuple parisien que Désiré Doué n'a jamais mieux porté, mieux honoré » son patronyme. « À trois jours de son anniversaire, le vingtième, poursuit Le Parisien Dimanche, l'attaquant s'est offert le cadeau dont rêvent tous les footballeurs de la planète (…) : celui de (…) devenir l'idole de tout un club pour l'éternité ». Un exploit qui relègue le reste au second plan Notamment la présidentielle. Il faut dire que pour les votants, c'est encore dans deux ans… alors que pour les politiques, ce n'est que dans deux ans ! Candidats assumés ou présidentiables imaginés, une partie des revues s'y penche cette semaine… Parmi eux, Le Point, dont la une est consacrée à l'ancien Premier ministre Edouard Philippe. À l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage, Le Prix de nos mensonges, celui qui fourbit ses armes depuis 2020 développe ses idées. À commencer par ce « déni français » dont souffrirait la population dans son ensemble. « Notre exceptionnelle aptitude à nous raconter des histoires m'agace » maugrée-t-il dans les colonnes du Point, jugeant que « si nous voulons avancer, nous devons arrêter de nous mentir ». Autre thème sur lequel il rejette toute discussion : « le culte de la transparence » à bannir selon lui, et « la verticalité » qu'il appelle de ses vœux car « dans une démocratie, on a besoin de gens qui sont élus, et on a besoin de chefs qui prennent des décisions ». Sur le reste, l'art de la nuance Il faut dire, comme l'analyse un politologue dans les colonnes du Point toujours, que « pour redevenir majoritaire, la droite devra faire le grand écart » c'est-à-dire à la fois « reconquérir les électeurs du Rassemblement national et convaincre les ralliés au macronisme ». Une forme de « en même temps » 2.0 dont Edouard Philippe refuse d'être l'héritier : « mon objectif n'est pas de me positionner par rapport à une étiquette, (...) à un parti, (...) à un créneau » assène-t-il. Malgré tout, Edouard Philippe prend soin de nuancer, notamment sur les questions identitaires et migratoires. « Je ne crois pas, dit-il, que la fermeté se démontre par des postures et des surenchères permanentes sur les chaînes d'info »; « il serait dangereux, affirme-t-il enfin, de créer un droit spécifique - il faut ici comprendre "droit" au sens de "loi" - pour une religion, et je ne crois pas que la laïcité impose la négation totale de la liberté religieuse dans l'espace public ». Une rupture avec les autres cadors de la droite française Et particulièrement avec Bruno Retailleau, le très droitier ministre de l'Intérieur. À son sujet, Edouard Philippe s'accorde une pique : il n'est « pas sûr » ironise-t-il, que Bruno Retailleau y verrait « une critique » si on le rangeait dans la « droite Trocadéro », une droite embourgeoisée, catholique, et vieille-France.Droite Trocadéro on ne sait pas, droite à gogo c'est certain pour Marianne, qui n'hésite pas à qualifier le ministre de « moine-soldat de la droite » qui a « souvent croisé la route d'élus de l'extrême-droite, sans leur tourner le dos ». Va-t-il pour autant « réaliser l'union en 2027 ? » … Marianne s'interroge. Le titre pointe que « Retailleau bénéficie des faveurs de la presse de droite et d'extrême-droite » à la télé ou sur papier, où il « déroule ses saillies anti-immigration, multiplie les annonces chocs (…), et affiche une grande fermeté à l'encontre de l'Algérie ». Le ministre de l'Intérieur le dit d'ailleurs lui-même : interrogé sur sa proximité, ou ses différences, avec le Rassemblement national, il le concède : ce qui le « distingue » de Marine le Pen ou Jordan Bardella, c'est « le programme économique » … pas un mot en revanche sur d'éventuelles divergences idéologiques. Un mot aussi de la situation internationale Que ce soit dans L'Express ou dans Le Point, une préoccupation : les liens entre l'Europe et Donald Trump. Dans le second, on parle plutôt défense et armement; dans le premier, c'est surtout de politique qu'il est question. L'Express fait ainsi le constat d'un trumpisme devenu une « franchise » voire un « label » qui « galvanise les politiques » propulsant les Giorgia Meloni et Viktor Orban de ce monde au sommet grâce à une « boîte à outils » dans laquelle « ils peuvent piocher à l'envi des "punchlines" » comme autant de coups gagnants.Le phénomène n'est en réalité pas nouveau, analyse L'Express, le trumpisme n'a fait que donner un coup d'accélérateur à une idéologie « enracin[é]e dans une colère profonde ». Car il ne faut pas sous-estimer le poids des émotions dans le contexte actuel, souligne de son côté L'Obs. Interrogée par le magazine, la sociologue franco-israélienne Eva Illouz estime ainsi que « le désenchantement et la peur sont devenus le spectre permanent de la démocratie » et que l'extrême droite « capte et organise cette émotionnalité excédentaire ». Auparavant, l'espoir était selon elle l'émotion principale, mais voilà : « la modernité tardive (…) [a] écrasé cette espérance dans le futur ». Faut-il pour autant se lamenter de toute cette colère ? Pas forcément nuance L'Obs… « les émotions fortes permettent d'évaluer ce qui est important pour soi » mais elles sont aussi une « brèche » pour peut-être, enfin, sortir de « la sur-socialisation, le fait de s'identifier totalement à un rôle ». De là à rêver au retour de l'espoir, il n'y a qu'un pas.
durée : 00:04:44 - Le Reportage de la rédaction - Les satellites du programme européen d'observation de la Terre Copernicus permettent aux scientifiques d'analyser les effets du réchauffement climatique. Notamment dans les océans. Reportage à Cannes pour comprendre le fonctionnement de ces outils de mesure avant leur envoi dans l'espace.
durée : 00:05:15 - Caroline au pays des 27 - par : Caroline Gillet - Lyna Maaziz, 31 ans, spécialiste de droit du contentieux international. Et elle fait partie du Jurdi, l'association qui a mis en demeure la Commission européenne et le Conseil pour inaction à Gaza. Lyna enseigne à Istanbul et si elle est juriste le jour, le soir, elle a ses entraînements de kendo.
durée : 00:14:28 - Journal de 7 h - Elle cristallise les tensions entre les agriculteurs de la FNSEA dont le texte liste les demandes et les opposants, élus , associations, scientifiques et d'autres agriculteurs également.
durée : 00:06:09 - L'invité de 6h20 - Commission d'enquête sur les conséquences psychologiques de TikTok sur les mineurs : Audrey Chippaux, lanceuse d'alerte sur les dérives des influenceurs, autrice de "Derrière le filtre" aux éditions Leduc est l'invité de 6h20 ce lundi 26 mai 2025
durée : 00:14:28 - Journal de 7 h - Elle cristallise les tensions entre les agriculteurs de la FNSEA dont le texte liste les demandes et les opposants, élus , associations, scientifiques et d'autres agriculteurs également.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualité. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de la Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualité. Avis tranchés et arguments incisifs sont au programme.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Après l'annonce du ministre de la justice Gérald Darmanin de la création d'une prison à haute sécurité en Guyane, de nombreuses réactions se sont fait entendre. Notamment celle de Marine Tondelier, secrétaire générale du parti écologiste "Les Verts", qui a comparé cette décision aux bagnes de Cayenne. Mais de quoi s'agit-il exactement ? Cette saison dans "RTL Matin", Florian Gazan répond aux questions pas si bêtes qui nous passent par la tête. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans un monde de plus en plus globalisé, de nombreux enfants grandissent en étant exposés à plusieurs cultures et plusieurs langues, que ce soit par leurs origines familiales, leurs environnements scolaires ou leurs vies sociales. Cette pluralité culturelle peut être une source d'enrichissement personnel, mais peut aussi poser des défis en termes d'identité, d'intégration et de développement affectif. Comment les parents et les éducateurs peuvent-ils soutenir ces enfants dans leur parcours identitaire ? Quels sont les bénéfices ou difficultés à long terme d'élever ses enfants dans un environnement multiculturel ? Avec :► Nadège Guillard, psychologue et autrice de Le meilleur pour mon enfant, faire grandir avec ses origines et les neurosciences (First Éditions)►Sherazade Filali, psychologue clinicienne spécialisée en interculturalité, TerraPsy – psychologues sans frontières, Le Havre, France. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation aux Philippines où des vagues de chaleur obligent à fermer des écoles par Némo Lecoq Jammes, correspondante de RFI à Manille.Cet archipel d'Asie du Sud-Est est l'un des pays les plus touchés par le réchauffement climatique. À cause de l'augmentation de la température globale et des catastrophes climatiques, la population doit s'adapter et vivre autrement. Notamment les enfants et les adolescents. Depuis quelques années, l'école est très impactée dans le pays. À cause de typhons à répétition et de fortes vagues de chaleur, les établissements sont détruits, et les cours sont suspendus régulièrement. C'est un phénomène très préoccupant alors que le secteur de l'éducation est déjà en difficulté dans le pays. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Kevin.Programmation musicale :► Adieu Paris – Komasi ► Iyawoo - Zo Flame.
Dans un monde de plus en plus globalisé, de nombreux enfants grandissent en étant exposés à plusieurs cultures et plusieurs langues, que ce soit par leurs origines familiales, leurs environnements scolaires ou leurs vies sociales. Cette pluralité culturelle peut être une source d'enrichissement personnel, mais peut aussi poser des défis en termes d'identité, d'intégration et de développement affectif. Comment les parents et les éducateurs peuvent-ils soutenir ces enfants dans leur parcours identitaire ? Quels sont les bénéfices ou difficultés à long terme d'élever ses enfants dans un environnement multiculturel ? Avec :► Nadège Guillard, psychologue et autrice de Le meilleur pour mon enfant, faire grandir avec ses origines et les neurosciences (First Éditions)►Sherazade Filali, psychologue clinicienne spécialisée en interculturalité, TerraPsy – psychologues sans frontières, Le Havre, France. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation aux Philippines où des vagues de chaleur obligent à fermer des écoles par Némo Lecoq Jammes, correspondante de RFI à Manille.Cet archipel d'Asie du Sud-Est est l'un des pays les plus touchés par le réchauffement climatique. À cause de l'augmentation de la température globale et des catastrophes climatiques, la population doit s'adapter et vivre autrement. Notamment les enfants et les adolescents. Depuis quelques années, l'école est très impactée dans le pays. À cause de typhons à répétition et de fortes vagues de chaleur, les établissements sont détruits, et les cours sont suspendus régulièrement. C'est un phénomène très préoccupant alors que le secteur de l'éducation est déjà en difficulté dans le pays. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Kevin.Programmation musicale :► Adieu Paris – Komasi ► Iyawoo - Zo Flame.
Le canot pneumatique a dérivé une semaine en mer sans nourriture, sans eau potable. 65 personnes sont mortes pendant la traversée, 24 ont survécu. Cécile Debarge a retrouvé plusieurs de ces rescapés, un an après le drame. La Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus mortelle. Dimanche 4 mai, 108 personnes, dont un bébé de 11 mois, étaient secourues au large de la Libye, mais depuis le début de l'année, près de 500 personnes ont perdu la vie en tentant la traversée vers l'Europe.En Italie, des témoignages exceptionnelsL'histoire s'est passée le 13 mars 2024. Vers midi, le navire humanitaire Ocean Viking met le cap sur un bateau en bois qui lui a été signalé. Par hasard, les sauveteurs tombent sur un autre bateau, un pneumatique avec 24 migrants à bord. Ils sont à la dérive depuis sept jours et environ 65 personnes sont mortes. Un rapport de l'association Alarm Phone met en cause les garde-côtes italiens et Frontex. Selon leurs informations, ce bateau a été sciemment laissé à la dérive. Pendant des mois, notre correspondante en Italie Cécile Debarge a tenté de retrouver les survivants pour qu'ils racontent ce qui s'est joué à bord et comment ils ont survécu.Le sauvetage humanitaire en mer a 10 ansAu printemps 2015, deux naufrages de bateaux de migrants faisaient à quelques jours d'intervalle 1 200 morts en Méditerranée. Le dispositif de secours du gouvernement italien Mare Nostrum avait pris fin quelques mois plus tôt ; c'est à ce moment-là que les opérations humanitaires des ONG ont commencé.Invitée : Fabienne Lassalle, directrice adjointe de SOS Méditerranée.L'ONG, créée le 9 mai 2015, a débuté ses opérations l'année suivante. En dix ans, la situation en mer, au large de la Libye, n'a pas changé. Mais le travail des sauveteurs est entravé, criminalisé. L'Espagne valorise l'apport de l'immigrationL'OCDE constate que les immigrés versent plus d'impôts et de cotisations que les gouvernements ne dépensent pour leur protection sociale, leur santé et leur éducation dans les pays occidentaux. L'Espagne, qui fait figure de locomotive économique de l'Europe avec 3,2 % de croissance, doit en grande partie son dynamisme à l'immigration. Sur deux millions d'emplois créés en six ans, 70 % sont occupés par des personnes d'origine étrangère. Les immigrés pallient le déséquilibre démographique et pourvoient les emplois des secteurs en tension. Face à ce constat, le gouvernement espagnol mène une politique migratoire volontariste, qui prône la régularisation des migrants sans papiers, à contre-courant de ses partenaires européens. Les précisions de Diane Cambon.8 mai 1945 : en Allemagne, le devoir de mémoire prend une nouvelle dimensionDemain, jeudi 8 mai, l'Europe célèbre les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la capitulation de l'Allemagne nazie. La commémoration de l'événement est toujours importante dans le pays et cette année, le 8 mai sera même exceptionnellement jour férié à Berlin. Depuis des semaines déjà, des cérémonies ont lieu à travers le pays. Notamment autour de la libération des camps et lieux de détention qui se trouvent sur son territoire : Ravensbrück, Buchenwald, Sachsenhausen ; Delphine Nerbollier s'est rendue au bois de Bellow, dans le Brandebourg, pour une cérémonie en la mémoire des prisonniers jetés sur les routes lors des marches de la mort de ce printemps 1945. Où l'on constate que 80 ans plus tard, le travail de mémoire reste un défi.À lire aussi7 et 8 mai 1945: les deux capitulations de l'Allemagne nazie
durée : 00:06:21 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Après d'immenses pertes russes l'an dernier dans la guerre en Ukraine, le président Vladimir Poutine veut recruter 160 000 personnes : des Russes mais aussi des Camerounais, Centrafricains, Ivoiriens, Nigérians se portent volontaires, sur la promesse de salaires élevés, ou sont enrôlés de force.
Le président américain Donald Trump fait tout pour tenir ses promesses de campagne, parfois à marche forcée. Notamment pour mettre en œuvre “la plus grande expulsion de migrants de l'histoire des Etats-Unis”, une des premières sur sa liste. Ou encore pour démanteler ce qu'il appelle “l'Etat profond”, ou pour viser les campus universitaires jugés antisémites ou pas assez “patriotiques”. Face à ce programme, seuls les juges semblent aujourd'hui poser des limites au président républicain et à son administration. Mais le gouvernement et le président, lui-même visé dans de multiples affaires judiciaires par le passé, n'hésitent pas à critiquer ouvertement les magistrats, voire à contourner leurs décisions. Selon les spécialistes, l'issue de ce bras de fer sera cruciale pour la démocratie américaine. Quelle sera la position des juges de la Cour suprême. La cour est composée de juges en majorité conservateurs, mais rien ne dit qu'ils ne chercheront pas à défendre la Constitution. Pour en parler Sur le Fil a invité John E Jones, un ancien juge fédéral américain, nommé par le républicain George W Bush. Il a décidé de prendre la parole, car il craint une crise constitutionnelle.Une parole qui a du poids. Dans le système judiciaire américain, les juges fédéraux sont tout en haut de la hiérarchie. Ils et elles tranchent les différends entre les citoyens et l'Etat fédéral. Et ce sont eux qui défendent les administrés aussi face à ses abus. Réalisation : Michaëla Cancela-Kieffer. Avec Selim Saheb Ettaba à WashingtonEnregistrements sur le terrain : AFPTV. Conférences dans le bureau ovale enregistrées par la présidence des Etats-Unis.Doublages : Sébastien Castéran, Michel Moutot, Henry Bouvier, Emmanuelle BailonSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd'hui, Antoine Diers, Fatima Aït-Bounoua et Jérôme Marty débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
durée : 00:04:20 - Le Reportage de la rédaction - La Fondation pour le logement publie ce mercredi un rapport alarmant sur l'état du mal logement à la Réunion. On compte désormais 3000 sans domicile fixe, dont des familles et des personnes âgées. « Tous les signaux sont au rouge sur le front de la crise du logement » alerte la Fondation.