Podcasts about ensuite

room for personal hygiene activities, such as showering

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ensuite

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Missionary Enterprises (New Creation Realities)
EP315 - CRÉATION - 6 JOURS LITTÉRAUX

Missionary Enterprises (New Creation Realities)

Play Episode Listen Later Nov 22, 2025 10:18


Dans Genèse 1:1, il est dit qu'au commencement, Dieu créa les cieux et la Terre. Nous savons que les cieux sont l'univers. Ensuite, si vous lisez Genèse 2:1, il est dit que les cieux, ou l'univers, et la Terre furent achevés, ainsi que toutes leurs armées. Ensuite, nous allons au verset 2 qui dit que le septième jour, Dieu acheva son œuvre. Nous envisageons donc six ou sept jours pour que Dieu crée et achève son œuvre, qui serait la création des cieux et de la Terre. Vous pouvez également continuer au verset 3 concernant le septième jour. Puis au verset 4, il est dit que c'est l'histoire des cieux et de la terre lorsqu'ils ont été créés, mentionnant également une fois de plus la création de la terre et des cieux, mentionnée deux fois au verset 4.

Reportage International
Syrie: le désespoir des femmes jihadistes qui ont quitté Al-Hol, «C'est pire que dans le camp»

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 2:59


Comment réintégrer, dans une Syrie toujours minée par les conflits, les familles soupçonnées d'accointances avec Daech, et recluses dans le camp d'Al-Hol depuis la défaite l'organisation terroriste, en 2019 ? Malgré les efforts des autorités kurdes pour vider le camp d'ici à la fin de l'année, il reste surpeuplé. Plus de 30 000 personnes, dont une majorité de Syriens, y vivent toujours. Si la transition politique en cours devait faciliter leur retour, seuls trois convois de Syriens ont quitté le camp depuis janvier. Parmi elles, plusieurs femmes qui ont pu bénéficier d'un des convois et quitté le camp en avril 2025.   De notre envoyé spécial à Deir Ezzor, Dans une région désertique et marginalisée, toujours marquée par l'influence de Daech, Khadija, la vingtaine, écarte le drap qui lui sert de porte. À l'intérieur, le sol est humide, trois matelas, quelques ustensiles de cuisine accrochés au mur. Elle s'excuse presque d'accueillir ainsi : « Ce n'est pas une maison, c'est une étable pour les animaux. Regarde, l'hiver, il pleut ici.  Mais nous n'avons pas le choix, il faut rester là. Pourtant, c'est pire que dans le camp. » Deux garçons se tiennent aux manches élimées de son niqab. Pour les protéger, elle s'était inscrite, pleine d'espoir, sur les listes de sortie du camp d'Al Hol, prison à ciel ouvert rongée par les épidémies et la faim. Veuve d'un combattant pakistanais de Daech, tué dans une frappe de la coalition, et rejetée par sa famille, Khadija n'est plus la bienvenue à Deir Ezzor : « Personne ne nous accepte ici, lorsque l'on marche dans la rue, les gens nous pointent du doigt, ils nous appellent les kidnappeurs de Daech. Nous sommes perçues comme des terroristes qui ont massacré et détruit, mais ça fait longtemps maintenant, il faudrait pouvoir tourner la page. » Difficile d'oublier dans la région de Deir Ezzor, largement détruite par la guerre et toujours marquée par des attaques régulières de cellules de l'État islamique. Une situation désespérée, qui alimente les regrets. Dans un soupir Khadija confesse qu'au moins, dans le camp, elle était parmi les siens : « Nous souhaiterions retourner dans le camp, là-bas, nous avions une tente et personne pour nous en chasser ou nous demander un loyer, nous recevions de l'eau, du pain, des aides, ici, je dois mendier pour un sac de pain, il n'y a pas de travail. On nous a dit que les ONG nous aideraient, mais elles ne font rien. » À lire aussiSyrie: les mines menacent le retour des déplacés à Deir Ezzor « Un jour, peut-être que nous pourrons vivre une vie normale » À quelques dizaines de kilomètres de là, dans le village de Maardin, un carrefour poussiéreux au bord de l'Euphrate, un centre social tente de soutenir ces femmes. Nous y rencontrons Nour, elle aussi revenue d'Al-Hol avec ses cinq enfants : « Un jour, peut-être que nous pourrons vivre une vie normale. Vous savez, mon fils ne savait même pas ce qu'était un arbre avant de quitter le camp. Alors pour le moment, le plus important, c'est de fournir une éducation à nos enfants. Ensuite, il faut trouver un travail, parce que nous sommes veuves, et nous ne pouvons pas subvenir aux besoins des petits, qui ont trop souffert. » Pour l'heure, si les enfants sont désormais scolarisés, les résultats du centre en matière d'insertion restent mitigés. Malgré les formations pour apprendre à ouvrir un petit commerce, aucune des quinze femmes présentes ce matin n'a encore réussi à lancer son activité. Coordinateur du projet, Mohammed reste confiant :  « Le centre aide déjà beaucoup à la réintégration, cela prend simplement du temps. Au début, il peut être un peu difficile pour la communauté de s'habituer de nouveau à ces familles. Mais finalement, elles sont d'ici, ce ne sont pas des étrangers. La période de Daech a été difficile pour tout le monde, mais les mentalités changent. » Si les mentalités changent, ces femmes que nous avons rencontrées ne comprennent pas toujours l'opprobre à laquelle elles sont désormais confrontées. À lire aussiSyrie: dans la province de Deir Ezzor, la résurgence du groupe État islamique

Reportage international
Syrie: le désespoir des femmes jihadistes qui ont quitté Al-Hol, «C'est pire que dans le camp»

Reportage international

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 2:59


Comment réintégrer, dans une Syrie toujours minée par les conflits, les familles soupçonnées d'accointances avec Daech, et recluses dans le camp d'Al-Hol depuis la défaite l'organisation terroriste, en 2019 ? Malgré les efforts des autorités kurdes pour vider le camp d'ici à la fin de l'année, il reste surpeuplé. Plus de 30 000 personnes, dont une majorité de Syriens, y vivent toujours. Si la transition politique en cours devait faciliter leur retour, seuls trois convois de Syriens ont quitté le camp depuis janvier. Parmi elles, plusieurs femmes qui ont pu bénéficier d'un des convois et quitté le camp en avril 2025.   De notre envoyé spécial à Deir Ezzor, Dans une région désertique et marginalisée, toujours marquée par l'influence de Daech, Khadija, la vingtaine, écarte le drap qui lui sert de porte. À l'intérieur, le sol est humide, trois matelas, quelques ustensiles de cuisine accrochés au mur. Elle s'excuse presque d'accueillir ainsi : « Ce n'est pas une maison, c'est une étable pour les animaux. Regarde, l'hiver, il pleut ici.  Mais nous n'avons pas le choix, il faut rester là. Pourtant, c'est pire que dans le camp. » Deux garçons se tiennent aux manches élimées de son niqab. Pour les protéger, elle s'était inscrite, pleine d'espoir, sur les listes de sortie du camp d'Al Hol, prison à ciel ouvert rongée par les épidémies et la faim. Veuve d'un combattant pakistanais de Daech, tué dans une frappe de la coalition, et rejetée par sa famille, Khadija n'est plus la bienvenue à Deir Ezzor : « Personne ne nous accepte ici, lorsque l'on marche dans la rue, les gens nous pointent du doigt, ils nous appellent les kidnappeurs de Daech. Nous sommes perçues comme des terroristes qui ont massacré et détruit, mais ça fait longtemps maintenant, il faudrait pouvoir tourner la page. » Difficile d'oublier dans la région de Deir Ezzor, largement détruite par la guerre et toujours marquée par des attaques régulières de cellules de l'État islamique. Une situation désespérée, qui alimente les regrets. Dans un soupir Khadija confesse qu'au moins, dans le camp, elle était parmi les siens : « Nous souhaiterions retourner dans le camp, là-bas, nous avions une tente et personne pour nous en chasser ou nous demander un loyer, nous recevions de l'eau, du pain, des aides, ici, je dois mendier pour un sac de pain, il n'y a pas de travail. On nous a dit que les ONG nous aideraient, mais elles ne font rien. » À lire aussiSyrie: les mines menacent le retour des déplacés à Deir Ezzor « Un jour, peut-être que nous pourrons vivre une vie normale » À quelques dizaines de kilomètres de là, dans le village de Maardin, un carrefour poussiéreux au bord de l'Euphrate, un centre social tente de soutenir ces femmes. Nous y rencontrons Nour, elle aussi revenue d'Al-Hol avec ses cinq enfants : « Un jour, peut-être que nous pourrons vivre une vie normale. Vous savez, mon fils ne savait même pas ce qu'était un arbre avant de quitter le camp. Alors pour le moment, le plus important, c'est de fournir une éducation à nos enfants. Ensuite, il faut trouver un travail, parce que nous sommes veuves, et nous ne pouvons pas subvenir aux besoins des petits, qui ont trop souffert. » Pour l'heure, si les enfants sont désormais scolarisés, les résultats du centre en matière d'insertion restent mitigés. Malgré les formations pour apprendre à ouvrir un petit commerce, aucune des quinze femmes présentes ce matin n'a encore réussi à lancer son activité. Coordinateur du projet, Mohammed reste confiant :  « Le centre aide déjà beaucoup à la réintégration, cela prend simplement du temps. Au début, il peut être un peu difficile pour la communauté de s'habituer de nouveau à ces familles. Mais finalement, elles sont d'ici, ce ne sont pas des étrangers. La période de Daech a été difficile pour tout le monde, mais les mentalités changent. » Si les mentalités changent, ces femmes que nous avons rencontrées ne comprennent pas toujours l'opprobre à laquelle elles sont désormais confrontées. À lire aussiSyrie: dans la province de Deir Ezzor, la résurgence du groupe État islamique

Choses à Savoir TECH
Google a un plan secret pour sauver son empire publicitaire ?

Choses à Savoir TECH

Play Episode Listen Later Nov 20, 2025 1:54


Nouvel épisode dans le bras de fer entre Bruxelles et Google. Début septembre, la Commission européenne infligeait une amende record de 2,95 milliards d'euros au géant américain pour abus de position dominante dans la publicité en ligne. Une sanction assortie d'une menace lourde : une scission de certaines activités si Google ne proposait pas rapidement des mesures pour rétablir la concurrence.Depuis, Google conteste farouchement la décision et prépare son appel. Mais en parallèle, le groupe devait impérativement soumettre cette semaine ses propositions concrètes pour éviter une séparation forcée. Il s'est finalement exécuté. Dans un communiqué, un porte-parole assure que « notre proposition répond pleinement à la décision de la Commission, sans recourir à une scission disruptive », qui nuirait, selon lui, aux milliers d'annonceurs et éditeurs utilisant aujourd'hui ses outils publicitaires.Bruxelles confirme avoir reçu le document et promet une analyse minutieuse : « Nous allons examiner les mesures proposées par Google pour vérifier si elles peuvent mettre fin aux atteintes à la concurrence », indique la Commission. Selon des informations du Monde, cette proposition comporte deux volets. D'abord, des mesures immédiates destinées à stopper les pratiques pointées par l'enquête européenne. Ensuite, des modifications structurelles plus profondes, destinées à éliminer ce que Bruxelles considère comme un conflit d'intérêts entre plusieurs briques du système publicitaire de Google — notamment entre sa plateforme d'achat d'espaces, son serveur publicitaire et son marché d'enchères.Cet été déjà, Google avait tenté de convaincre Bruxelles avec une première série d'engagements jugés insuffisants. Cette fois, l'enjeu est clair : convaincre la Commission qu'il est possible de restaurer la concurrence sans démanteler une partie de l'écosystème Google Ads. La balle est désormais dans le camp de l'Union européenne. Si les mesures sont jugées inefficaces, Bruxelles pourrait relancer la procédure de scission. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Dépasse-toi !
#222 - Couple, job, valeurs et éducation.

Dépasse-toi !

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 21:22


Pour en savoir plus sur comment trouver le bonheur et remplir ta vie d'épanouissement, je te donne rendez-vous sur : https://www.sylvainviens.com/ Dans cet épisode, on explore quatre pans essentiels de la vie… ceux qui nous construisent, nous bousculent, nous réveillent parfois au milieu de la nuit : le couple, le travail, nos valeurs et nos enfants. Et tu verras : tout est lié. D'abord, le couple. On parle d'attachement, de séparation, de ces moments où on veut récupérer quelqu'un… parfois pour les bonnes raisons, souvent pour les mauvaises. Je t'explique comment reconnaître un attachement sain d'un attachement qui t'enferme. Et surtout : comment revenir à toi, à ce qui est vivant en toi, plutôt qu'à la peur de perdre. Ensuite, le job. On croit qu'on quitte un poste à cause d'une ambiance, d'un manager, d'une charge trop lourde… mais très souvent, on s'en va parce que nos valeurs ne sont plus nourries. Quand ton job ne correspond plus à qui tu deviens, le corps te le dit avant la tête. Tu vas voir comment repérer ces signaux et comment te réaligner sans tout brûler. Puis, on plonge dans les valeurs. Les vraies, celles qui pilotent ton énergie, tes décisions, tes relations. Je te montre comment les identifier et pourquoi c'est LA base pour arrêter de subir ta vie — et commencer à la conduire. Enfin, l'éducation. On ne “possède” pas nos enfants. On ne les modèle pas comme de la pâte à modeler. On montre. On vit. Eux observent. Ils apprennent. Et ça change tout quand on arrête de vouloir les “éduquer” à la place d'être simplement des adultes cohérents, présents, alignés. Dans cet épisode, tu vas comprendre comment ces quatre domaines se répondent… et comment, quand tu réalignes l'un, les autres suivent presque naturellement. Promis, tu vas ressortir avec plus de clarté, de paix et d'élan. Tu veux en savoir plus, n'oublie pas la 

Processus
C'est l'hécatombe chez le Canadien: La profondeur mise à l'épreuve - S3EP10 - Processus

Processus

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 73:52


Dans l'épisode de cette semaine, Martin Therriault, Anthony Marcotte et Marco D'Amico analysent la mauvaise séquence que traverse actuellement le Canadien. Ils commentent autant les nombreuses blessures que la séquences de défaites. Ensuite, ils analysent les critiques à l'endroit de Gavin McKenna, complètent leur top-10 des équipes de l'avenir et parlent d'un espoir intriguant de la LHJMQ. N'oubliez pas de vous abonner et d'activer la cloche pour recevoir des notifications lors de la publication de nos nouveaux contenus!

No Pay No Play
Facebook Ads & Andromeda : les 3 métriques qui prouvent que votre compte est touché

No Pay No Play

Play Episode Listen Later Nov 17, 2025 34:53


NOTE :Agence : https://www.j7media.com/frFormez-vous : https://j7academie.com/Newsletter : https://j7media.com/escouadeDans ce replay de live, je vous montre comment savoir si Andromeda est VRAIMENT le problème sur votre compte Facebook Ads. On passe en revue 3 métriques clés (CPA, marge, CPM), on regarde pourquoi la saisonnalité s'est effondrée, puis je vous donne le setup de campagne que nous utilisons aujourd'hui (Advantage+, attribution large, une seule audience, budget centralisé). Ensuite, on décortique notre framework de diversification créative et d'angles marketing avec plusieurs cas e-commerce (beauté, compléments, électrolytes) et je vous montre comment on transforme ces tests en campagnes qui scalent.

Les Nuits de France Culture
Pasteur et l'Institut 10/12 : Louis Pasteur : "J'ai grande envie de m'inoculer la rage pour en arrêter ensuite les effets"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Nov 16, 2025 7:30


durée : 00:07:30 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - En 1954, dans l'émission "Cent merveilles", Sacha Guitry prête sa voix à Louis Pasteur pour lire une lettre adressée à son ami Jules Vercel, où le savant exprime sa foi en la science et son espoir de vaincre la rage. - réalisation : Rafik Zénine, Vincent Abouchar, Emily Vallat - invités : Sacha Guitry Dramaturge, acteur, metteur en scène, réalisateur et scénariste français

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi le nez coule quand on mange épicé ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Nov 16, 2025 2:14


Lorsqu'on mange un plat épicé, la principale responsable s'appelle la capsaïcine. C'est la molécule contenue dans le piment qui provoque cette sensation de brûlure. Contrairement à une idée reçue, elle ne chauffe pas réellement : elle trompe les récepteurs thermiques situés dans la bouche et le nez. Ces récepteurs, appelés TRPV1, détectent normalement la chaleur. Mais la capsaïcine les active artificiellement, comme si ta bouche était en feu. Ton cerveau interprète alors ce signal comme une agression thermique, et déclenche une série de réactions de défense.Par réflexe, ton organisme cherche à se protéger et à se refroidir. D'abord, les vaisseaux sanguins des muqueuses se dilatent. Ensuite, les glandes situées dans le nez et les sinus se mettent à produire davantage de mucus. Ce mucus, ou écoulement nasal, a pour but d'évacuer les substances irritantes — ici, la capsaïcine — et de calmer l'inflammation locale. C'est ce qu'on appelle une rhinorrhée gustative, un mot savant pour désigner ce nez qui coule lorsqu'on mange épicé.Ce réflexe est proche de celui déclenché par un rhume, mais les causes sont différentes. Dans un rhume, le nez coule à cause d'une infection virale : le système immunitaire libère des médiateurs chimiques pour combattre le virus. Ici, aucune infection : seulement une irritation chimique. C'est une réaction nerveuse et réflexe, pas immunitaire.Certaines personnes sont plus sensibles que d'autres à cette réaction. L'âge, la génétique ou la fréquence de consommation d'aliments épicés peuvent influencer la réponse du corps. Chez les amateurs de piment, une forme de tolérance se développe : leurs récepteurs TRPV1 deviennent moins sensibles, et le nez coule moins avec le temps.Enfin, ce phénomène n'est pas nuisible, bien au contraire. En stimulant les glandes salivaires et les muqueuses, la capsaïcine favorise la sécrétion de mucus, ce qui aide à nettoyer les voies respiratoires. En somme, si ton nez coule après un repas épicé, ce n'est pas un bug du corps, mais une réaction de protection parfaitement naturelle, héritée de millions d'années d'évolution pour nous défendre… des plats trop ardents. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est dans ta nature
Les pigeons voyageurs, des oiseaux aux performances de haut niveau

C'est dans ta nature

Play Episode Listen Later Nov 15, 2025 2:29


Ces oiseaux parcourent plusieurs centaines de kilomètres pour rejoindre leur pigeonnier, à plus de 70km/h de moyenne. Leurs capacités d'orientation sont aussi exceptionnelles. « Voilà, c'est parti ! » Rémi Seimpère est colombophile, éleveur de pigeons voyageurs, et il vient de lâcher l'un de ses 130 oiseaux qui logent dans le pigeonnier situé au fond de son jardin de la banlieue sud de Paris. « C'est parti, il va faire son petit sport quotidien, et les autres ont compris que c'est l'heure du petit entraînement, donc ça va partir comme des fusées ! », s'exclame-t-il. Les pigeons trépignent dans le pigeonnier, agitent leurs ailes, jusqu'à ce que Rémi Seimpère ouvre la trappe. Alors les uns après les autres, à la queue leu leu, les oiseaux s'envolent dans le ciel. Sauf une femelle, qui préfère rester sur le toit de l'autre pigeonnier, celui où sont placés les mâles. « Elle a été séparée, il n'y a pas très longtemps, de son mâle qui se trouve dans le pigeonnier d'à côté. Elle a moins envie de voler que de rejoindre son conjoint », rigole Rémi Seimpère. Voyageur et sédentaire Les pigeons voyageurs, aux pattes beaucoup plus musclées que les pigeons biset – ceux qu'on rencontre en ville –, sont de véritables sportifs. À chaque course, l'oiseau est lâché loin de son pigeonnier, à 500, 600 ou même 1 000 kilomètres, et il rentre à toute vitesse, à 70 km/h au moins, avec des pointes qui peuvent atteindre les 120km/h pour les plus performants quand le vent est favorable.  C'est le paradoxe du pigeon voyageur, comme le souligne le colombophile : « Il est voyageur avant tout parce qu'il est sédentaire. Il est attaché à son pigeonnier. Il ne faut pas croire que le pigeon voyageur part de son pigeonnier, va quelque part et revient. Ce n'est pas un migrateur. » Mais comme les oiseaux migrateurs, le pigeon possède quelques qualités d'endurance et des capacités pour se repérer dans l'espace et s'orienter. Les sens de l'orientation Au-dessus de nos têtes, les pigeons libérés tout à l'heure continuent leur vol groupé. Ils se dégourdissent les ailes, et ça fait partie de leur entraînement. « Ils vont tourner autour de leur pigeonnier pendant 30, 40, 50 minutes, voire une heure, et c'est ainsi qu'ils repèrent les lieux autour de leur pigeonnier. Donc on peut supposer qu'ils ont une mémoire visuelle, détaille Rémi Seimpère. Ensuite, quand on les éloigne à un ou deux kilomètres, pour les premiers entraînements, on suppose qu'ils ont une bonne vue qui leur permet de revenir. Certainement qu'ensuite, ils repèrent les lieux par leur odorat, par d'autres moyens, avec des entraînements qui se déroulent à dix, vingt, trente ou cinquante kilomètres. Le pigeon s'oriente alors avec le champ magnétique terrestre, grâce à une sorte de boussole qui se trouve sous les narines. C'est le cumul de plusieurs sens qui leur permet de revenir chez eux. » Pigeons dopés Longtemps, dans l'armée, les pigeons voyageurs ont été utilisés pour transmettre des messages. Un pigeon héroïque avait même été décoré de la Croix de guerre 14-18. La technologie les a supplantés, mais la colombophilie perdure, avec 8 300 éleveurs en France. « Je compare souvent notre passion aux chevaux de course : le fait de faire de l'élevage, d'améliorer continuellement la race et de les faire participer à des concours ou des courses. » Mais la passion peut rendre fou. En 2020, un colombophile chinois a acheté un pigeon belge plus d'1,5 million d'euros. Et il y a même des cas de dopage, avec « de l'EPO, de la cortisone, des choses qui permettent au pigeon d'aller au-delà de ses capacités naturelles », regrette Rémi Seimpère. Si un jour, un pigeon remporte l'ascension de l'Alpe d'Huez à vélo, on se sera vraiment fait pigeonner ! À lire aussiInde: un pigeon voyageur, soupçonné d'être un «espion chinois», relâché après huit mois d'enquête

Choses à Savoir
Pourquoi manger du homard a été un signe de pauvreté ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 2:04


Pendant des siècles, le homard n'a pas été ce mets raffiné qu'on savoure aujourd'hui dans les restaurants étoilés. Bien au contraire : il fut longtemps considéré comme le “poulet du pauvre”, un aliment de misère réservé aux marginaux, aux prisonniers et aux domestiques. L'histoire de ce renversement de prestige est à la fois sociale, économique et culturelle.Au XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècle, sur les côtes d'Europe comme d'Amérique du Nord, le homard abondait. Tellement abondait, en réalité, qu'il s'échouait parfois en masse sur les plages après les tempêtes. En Nouvelle-Angleterre, certaines villes de pêcheurs voyaient ces crustacés s'entasser par milliers dans les filets. Ils étaient si nombreux qu'on les utilisait comme engrais pour les champs ou nourriture pour les cochons. Autant dire qu'ils n'avaient rien de rare ni de noble.Pour les colons et les populations pauvres, le homard représentait la solution facile : riche en protéines, gratuit, facile à pêcher. Dans les prisons du Massachusetts, les détenus s'en plaignaient ouvertement : certains règlements interdisaient même d'en servir plus de trois fois par semaine, tant les prisonniers s'en disaient écœurés. En Europe aussi, sur les côtes bretonnes ou irlandaises, le homard faisait partie de la ration des serviteurs ou des marins les plus modestes.Alors, que s'est-il passé pour qu'il devienne un produit de luxe ?Au XIXᵉ siècle, plusieurs changements s'opèrent. D'abord, le rail et la conservation permettent de transporter le homard vivant ou en conserve vers les grandes villes. Le crustacé devient exotique pour les citadins. Ensuite, la raréfaction naturelle due à la surpêche en fait un produit moins commun. Et surtout, la montée de la gastronomie française transforme son image : les grands chefs le cuisinent avec des sauces riches, des présentations spectaculaires, et le homard devient synonyme de raffinement.En quelques décennies, il passe du rôle de “nourriture du pauvre” à celui de “symbole du luxe”. Son prix grimpe, sa consommation se raréfie, et le regard social s'inverse totalement.Aujourd'hui encore, ce contraste fascine : un même animal qui, jadis, symbolisait la misère, incarne désormais l'élégance et la réussite. Manger du homard, c'est goûter à une ironie de l'histoire — celle d'un crustacé qui, sans changer de carapace, a changé de monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Rothen s'enflamme
Jérôme Rothen "Je n'ai pas vu un Mbappé à 50% de ses moyens à la fin. Je ne sais pas où il s'est fait mal ensuite. Je trouve ça louche, ça peut créer des problèmes dans le vestiaire." – 14/11

Rothen s'enflamme

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 6:49


Le sujet fort de l'actualité foot du jour vu par Jérôme Rothen et la Dream Team.

Ian & Frank
TVA en difficulté : vers plus de SUBVENTIONS aux Médias ? ⚠️

Ian & Frank

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 40:33


Aujourd'hui dans le podcast, on commente la nouvelle tentative de quémandage de subventions et d'argent public du PDG de Québecor, Pierre-Karl Péladeau. Ian ressort les revenus annuels du Groupe TVA afin de déconstruire le narratif de baisse de revenus présenté par Péladeau. On lit également un article du Toronto Sun qui explique les raisons pour lesquelles le député transfuge et ancien conservateur Chris D'Entremont a traversé la chambre pour rejoindre le gouvernement Carney.DANS LA PARTIE PATREON, on réagit d'abord à l'analyse creuse de France Beaudoin à Radio-Canada concernant Pierre Poilievre et les conservateurs fédéraux, suivie d'un BEST OF de Rebel News rassemblant les moments marquants de la conférence économique de François Legault. Ensuite, on analyse le premier chapitre du Livre bleu du Parti Québécois portant sur les relations internationales et le commerce d'un Québec-pays avec les États-Unis. On termine avec Joey qui nous fait écouter une vidéo du YouTuber et analyste financier Caleb Hammer, dans laquelle il tente de raisonner un couple d'immigrants illégaux ayant accumulé 420 000 $ de dettes.0:00 Intro6:24 PKP vient encore quêter des subventions16:25 Revenus annuels de Groupe TVA (2010-2024)21:31 Avoir les mêmes subventions que la presse écrite29:00 Les raisons du switch de Chris D'Entremont38:55 À venir dans le Patreon

Librairie Majalis
#Minanul_Bâqil_Qadîm - N°30 : « Tuub'ug Sëriñ bi » (Chapitre premier – Le repentir du Cheikh) P9

Librairie Majalis

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 9:46


La foi est le point de départ de cette assistance, et la droiture en est le sommet. Le Cheikh demande à Dieu de le protéger des obstacles et des malheurs de la vie, de le préserver de la perdition, et de le faire sortir indemne des épreuves, suivant l'exemple des Prophètes éprouvés avant lui.Il distingue deux formes de protection : • ‘Isma : préservation avant que le mal n'arrive. • Nadjâ : secours au moment du danger.Ensuite, il énumère de nombreux fléaux (maladie, humiliation, tristesse, feu, pauvreté, etc.) dont il demande à être préservé, non par peur, mais pour affirmer son besoin de Dieu et sa totale dépendance à Lui. Enfin, le Cheikh prie pour obtenir un cœur humble, une science utile, un repentir sincère, une autorité juste et une épouse pieuse, montrant ainsi l'attitude parfaite du serviteur envers son Seigneur : humilité, confiance et attachement constant à la voie prophétique.

Ian & Frank
Montage vidéo FRAUDULEUX de Trump : la BBC exposée !

Ian & Frank

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 37:38


Aujourd'hui dans le podcast, Ian ouvre l'émission en nous parlant de l'histoire tragique de Ti-Guy Côté, un homme handicapé bien connu à Lévis qui se retrouve victime de fonctionnaires ayant délibérément coupé son soutien financier gouvernemental, apparemment pour protéger leurs emplois en misant sur la pression médiatique qu'une telle affaire risque de susciter. Ensuite, on aborde la nouvelle qui a fait le tour du monde : le réseau d'information public britannique BBC a été pris en flagrant délit d'avoir falsifié un discours de Donald Trump prononcé le 6 janvier 2021. Enfin, on revient sur les récentes déclarations du premier ministre François Legault, qui a laissé entendre que le Québec devait se préparer à se défendre contre une potentielle invasion armée dans les prochaines années.DANS LA PARTIE PATREON, Frank raconte sa soirée cocasse à la séance de dédicace du livre d'Étienne-Alexandre Beauregard, suivie d'un retour sur la controverse entourant la BBC commentée par Mathieu Bock-Côté à La Joute. Joey revient ensuite sur le sondage Léger publié dans La Presse révélant que moins de 40 % des jeunes de 18 à 34 ans font confiance aux journalistes. Frank, de son côté, règle ses comptes avec ceux qui osent promouvoir le wokisme et l'idéologie diversitaire lors du jour du Souvenir. On termine avec la lecture d'un article du magazine Reason sur l'influence des algorithmes de censure chez les jeunes et une discussion sur le prix exorbitant jusqu'à 4000 $ demandé pour assister à la conférence de Kamala Harris à Toronto.0:00 Intro1:20 Comment la machine se défend ?8:28 La BBC a trafiqué un discours de Trump23:29 Réactions et défense de la BBC31:40 Legault croit en une invasion du Québec par les É-U35:10 À venir dans le Patreon

LE COUP TORDU
COUP TORDU EPISODE 393 : CORENTIN DENOLLY, A L'OMBRE DU SHOW-BUSINESS

LE COUP TORDU

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 111:22


Pour la toute première fois avec La Thib, on reçoit… un tennisman ! Corentin Denolly, actuellement 378ᵉ mondial à l'ATP ett avant tout... un immense fan de vélo !Et ça tombe bien, parce qu'on a commencé par revenir avec lui sur toute l'actualité du cyclisme, notamment l'arrivée de Victor Lafay chez les Rockets et la stratégie globale des TDT.Ensuite, on a plongé dans son univers : • sa saison, • son parcours dans le tennis, • les réalités parfois méconnues du circuit, • et même les enjeux liés aux paris sportifs et aux matchs truqués, un fléau qui touche sévèrement le tennis.On a aussi parlé de la pression extérieure : le trash-talking, les haters, et ce que ça implique mentalement pour les joueurs et les sportifs.Et bien sûr, on n'a pas évité le sujet épineux : le dopage dans le tennis. On l'a comparé au cyclisme et à d'autres sports, sans filtre et sans langue de bois.Pour suivre son actualité, vous pouvez retrouver @CorentinDenolly sur Instagram et X ( ex twitter ).Bonne écoute !

Big Belly Breathing
16.4a Activité Créative de Visualisation: Le Centre Pompidou

Big Belly Breathing

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 7:27 Transcription Available


Send us a textActivité: Imagine et Dessine Ton Endroit SpécialDans cette activité créative et de pleine conscience, les enfants vont s'exercer à utiliser leur imagination pour voyager dans un "endroit spécial" dans leur esprit, qui est en fait un lieu réel !La visualisation d'aujourd'hui est : Une Méditation Créative au Centre Pompidou, à Paris.Tout d'abord, nous commencerons par notre pratique de respiration en cercle du cœur – une technique simple et apaisante pour aider chacun à se détendre et se recentrer.Ensuite, les enfants fermeront les yeux et écouteront une visualisation guidée, où ils exploreront un lieu réel dans leur imagination.Après cela, ils auront l'occasion de dessiner l'endroit qu'ils ont imaginé, en capturant tous les détails qu'ils ont vus, entendus et ressentis. Cette activité encourage la créativité, la pleine conscience et la joie de donner vie à leurs mondes intérieurs à travers l'art!À la fin, c'est une excellente idée de montrer aux enfants une photo du lieu réel afin qu'ils puissent comparer avec leur imagination!Intro/Outro music by Jef ShadoanSupport the showBig Belly Breathing (BBB) is a bilingual audio program for kids (and the grownups who love them), founded by Vanessa Hutchinson-Szekely. Featuring episodes in English and French, BBB focuses on mindfulness, health, and wellness—inviting young listeners into joyful, imaginative, and restorative practices. As a Physical Education and meditation teacher, parent of bilingual kids, yoga instructor, social-emotional learning facilitator, and holistic health & wellness coach, Vanessa created Big Belly Breathing to help children establish daily habits that nurture both body and mind. Healthy Habits = Happy Kids Through each episode, children are gently guided to: Breathe mindfully Stretch their creativity Build emotional awareness Practice gratitude And enjoy mini-moments of deep rest that help them reset, restore, and recalibrate. In today's busy, screen-heavy world, BBB offers kids a chance to feel centered, grounded, and good—helping them create their own self-care rituals, routines, and wellness habits that can last a lifetime. These tools support mental clarity, physical health, and emotional resilience, setting kids up for more joy today and as they grow into adulthood. But it's not just for kids! BBB also includes special episodes designed for ...

Invité Afrique
Lancement de la mine de Simandou: «Un jour historique pour la Guinée», estime Bouna Sylla

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 11:44


Journée historique en Guinée. Ce mardi 11 novembre marquera le lancement de la mine de Simandou, cette immense réserve de deux milliards de tonnes de fer à haute teneur. Une mine dont les Guinéens attendaient l'exploitation depuis trente ans. Bientôt, les deux principaux opérateurs, Winning Consortium Simandou (WCS), un consortium d'entreprises chinoises, et Simfer, une filiale de l'anglo-australienne Rio Tinto associée à la chinoise Chinalco, exporteront 120 millions de tonnes de fer par an, générant des milliards de dollars de revenus pour l'État guinéen. Ce projet lèguera aussi un chemin de fer de plus de 600 km entre le port de Morebaya et la mine dans l'est du pays. Et prévoit la construction, dans un deuxième temps, d'un port en eau profonde et d'une usine de transformation du minerai. Le ministre des Mines Bouna Sylla répond aux questions de RFI. RFI : Ce mardi 11 novembre marque le lancement du projet Simandou. Cela fait presque trente ans que l'on parle de ce projet, qui se concrétise enfin. C'est un jour historique pour la Guinée. Est-ce une satisfaction pour vous ? Bouna Sylla: C'est plus qu'une satisfaction. C'est plutôt le passage du rêve à la réalité pour des millions de Guinéens. Depuis nos pères fondateurs, tous les dirigeants qui se sont succédé ont eu pour objectif de réaliser ce projet. Finalement, c'est grâce au leadership du président de la République, Mamadi Doumbouya, que ce projet voit le jour de manière concrète, avec les infrastructures que vous voyez devant vous. Ce gigantesque projet est le plus gros projet mine-infrastructures dans le monde, avec 20 milliards de dollars d'investissements. Comme vous le dites, ce sera un des plus grands projets miniers du monde. Les entreprises doivent produire et exporter à terme 120 millions de tonnes de fer par an. Cela va générer des revenus considérables pour l'État guinéen à travers des taxes et des impôts. À combien chiffrez-vous ces revenus ? Quand on atteindra les 120 millions de tonnes, ce sera environ deux milliards de dollars de revenus qui seront générés par le projet, sans compter les revenus indirects. Le projet ne sera pas uniquement pour l'exportation du minerai brut, comme on l'a connu par le passé, mais ce minerai sera également transformé sur place pour plus de valeur ajoutée. Les premières années, les entreprises bénéficieront d'exonérations d'impôts relativement importantes. Les dix premières années, Winning Consortium Simandou (WCS) ne payera pas d'impôts sur les sociétés et Simfer bénéficiera d'une exonération de 50 % les huit premières années. Pourquoi ces exonérations aux entreprises ? Dans l'industrie minière, les revenus les plus sûrs sont les royalties, c'est-à-dire les taxes minières. Il n'y a pas d'exonération sur les taxes minières. Dans le cas de Simfer, les impôts sur les sociétés sont remplacés par le pilier deux de l'OCDE pour que, dès les premières années de profits, il y a 15 % de profits qui sont partagés avec l'État. À la fin de la période de l'impôt minimum forfaitaire de l'OCDE, on passera au droit commun qui est de 30 %. Dans combien de temps atteindra-t-on la production de 120 millions de tonnes de fer ? Dans les accords, c'est trois ans. Mais avec l'avance qui a été prise par les partenaires industriels dans la réalisation du projet, nous atteindrons ces 120 millions de tonnes au bout de deux ans. Simandou en phase d'exploitation représente environ combien d'emplois directs et indirects ? En phase de construction, c'est plus de 50 000 emplois. En phase d'exploitation, c'est entre 10 000 et 15 000 emplois directs, sans compter tous les emplois indirects. Quand vous mettez tout ça ensemble, cela sera au moins plus de 20 000 emplois. On est en train de passer de la phase de construction de la mine à la phase d'exploitation. Ces prochains mois, on va vers une perte de 30 000 emplois à peu près. Justement, dans le cadre du comité stratégique du projet Simandou, on a une task force qui s'appelle la « Task force de mobilisation » afin d'éviter que les 50 000 personnes qui travaillent sur ce projet ne se retrouvent pas au chômage. C'est pour cela que nous travaillons pour créer de nouveaux projets dans le cadre du programme Simandou 2040. Dans le secteur minier, on a un projet de raffinerie qu'on a lancé au mois de mars dernier, qui va absorber une partie de ces employés. D'ici à la fin de l'année, on va lancer un nouveau projet de raffinerie de transformation de bauxite en alumine. Tous ces projets que nous allons lancer permettront d'absorber, dans le cadre de la remobilisation des démobilisés du projet, ces 50 000 personnes et leur trouver des perspectives. Ce qui va permettre de réduire la pauvreté dans le pays. Les conventions ont été renégociées en 2022 et 2023 sous le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Qu'est-ce qui a changé à la suite de ces renégociations ? Au niveau fiscal, on a amélioré substantiellement les revenus attendus par l'État dans le projet de plus de 20 % par rapport aux conventions initiales. Mais aussi, chose extrêmement importante, les infrastructures telles que renégociées vont faire du transport marchandises, passagers et minerais. Il y aura un train de passagers par jour dans chaque direction et trois trains marchandises par semaine, ce qui permettra d'augmenter encore plus l'impact économique du projet pour l'ensemble du pays. Les conventions ont été renégociées en 2022 et 2023. Une partie des résultats de ces négociations ont été publiés, mais pas tout. Notamment, la convention de codéveloppement, qui crée la Compagnie du Transguinéen (CTG) et qui encadre la gestion des infrastructures du projet, n'a pas été publiée. Certains observateurs estiment que c'est un manque de transparence. Quand est-ce que cette convention sera publiée ? Il faut se rendre compte que c'est un projet complexe. Il entre en production aujourd'hui, mais il y avait quelques documents qui étaient en cours d'ajustement. Après la construction des infrastructures, il faut six mois de mise en service pour s'assurer que l'ensemble de l'infrastructure est robuste. C'est après tout cela que l'on peut entrer dans les questions de publication des documents. On ne va pas publier quelque chose alors qu'on a six mois de mise en service. À la fin de la mise en service, c'est validé par les certificateurs indépendants internationaux qui sont recrutés, qui disent : « Tout est ok. Voici le coût des investissements. Le chemin de fer fonctionne bien, la signalisation fonctionne bien. Les boucles ferroviaires, etc. » C'est à la fin de tout cela que l'on pourra publier. Mais une fois que la mise en service du projet est finalisée, c'est-à-dire pas avant six mois, vers juin 2026. Puisque cette convention, pour l'heure, n'est pas publiée, on a peu de précisions encore sur la CTG qui sera l'opérateur des infrastructures. Quel est le statut de cette entreprise ? Les entreprises minières vont-elles, par exemple, devoir payer une redevance pour utiliser les infrastructures ? Qu'est-ce que va rapporter à l'État guinéen ? C'est une société anonyme, privée, de droit guinéen, qui est propriétaire des infrastructures et qui est opérateur de ces infrastructures pour les 35 prochaines années. Le modèle économique du projet, c'est que les principaux clients de la CTG, ce sont les mines. Les mines vont faire transporter leurs minerais sur le chemin de fer et l'exporter via le port. Ce n'est pas gratuit, ils vont payer des redevances d'utilisation de l'infrastructure. Ce sont ces redevances qui permettent à la CTG de fonctionner, mais également de rembourser les dettes contractées pour le financement de la réalisation de l'infrastructure. Certains responsables guinéens ont affirmé à plusieurs reprises que les entreprises minières construisaient un port en eau profonde pour accueillir les minéraliers, qui sont les bateaux servant à exporter le fer. Pourtant, sur les sites Internet de Simfer et de Winning Consortium Simandou, il est indiqué qu'ils construisent des ports de barges qui, elles, iront en haute mer pour déposer le fer sur des minéraliers. Finalement, quel type de ports aura-t-on pour ce projet ? À la fin de l'atteinte des 120 millions de tonnes, au bout de deux ou trois ans, on va engager les études de faisabilité pour l'extension de la capacité du port, pour passer à un port en eau profonde. Il faut d'abord faire les études de faisabilité qui nous diront combien de temps prendra la construction de l'infrastructure. Les conventions prévoient que les entreprises fassent une étude de faisabilité dans les deux ans, soit pour une aciérie d'une capacité de 500 000 tonnes par an, soit d'une usine de pellets - un produit intermédiaire entre le fer et l'acier - d'une capacité de deux millions de tonnes par an. En Guinée, l'un des problèmes majeurs pour l'industrialisation, c'est le manque d'énergie. Avec quelles solutions énergétiques peut-on construire de telles usines en Guinée ? Déjà, il y a une capacité aujourd'hui hydroélectrique qui permet de fournir de l'énergie à ce projet d'aciérie ou d'usines de pellets de 2 millions de tonnes. Il y a un barrage en construction de 300 mégawatts, qui est à plus de 45 % terminé. Il y a d'autres projets thermiques qui sont également en construction. Il y a une planification énergétique aujourd'hui du pays pour aligner les besoins énergétiques et industriels du pays avec le développement de nouveaux projets. Ce projet Simandou, avec les flux de revenus que cela va générer pour l'État, permettra également d'avoir plus de capacités de financement pour de nouvelles capacités énergétiques. En Guinée, il y a un autre grand gisement de fer, c'est la mine de fer du mont Nimba, qui n'est pas très loin de Simandou d'ailleurs. Ce projet reste bloqué parce que jusque là, les entreprises privilégiaient de faire sortir le minerai par le Liberia qui est plus proche, alors que l'État guinéen privilégiait une sortie par un port guinéen. Aujourd'hui, l'option que vous privilégiez, c'est de faire un raccordement entre le chemin de fer de Simandou et le mont Nimba ? La volonté du gouvernement, c'est de faire une boucle ferroviaire sur l'ensemble du pays. Le gisement du mont Nimba est à 130 kilomètres du chemin de fer de Simandou, ce n'est pas très loin. La question de capacité ne se pose pas, car il y a une capacité disponible sur l'infrastructure ferroviaire. Cela augmente aussi la viabilité du projet de Nimba, du fait de la disponibilité de l'infrastructure du Simandou. Il y a d'autres projets miniers de moindre envergure qui sont aussi en souffrance depuis un moment. Notamment la bauxite à Dabola-Tougué et le fer à Kalia, dans la région de Faranah. Envisagez-vous aussi de faire des raccordement de chemin de fer pour relancer ces projets miniers ? Tout le mérite de ce projet Simandou tel qu'il est pensé, conçu et réalisé, c'est d'être une infrastructure multi utilisateurs. Cela veut dire qu'il y a un droit d'accès des tiers qui sont le long du corridor. Vous avez parlé du projet de bauxite de Dabola-Tougué, du projet de minerai de fer de Kalia, et on vient de parler du mont Nimba. Tous ces projets négocieront des accords d'accès ferroviaire pour pouvoir transporter leurs minerais vers les ports qui se trouvent sur la côte. L'avantage du co-développement, c'est que ça permet d'avoir une infrastructure qui est économiquement viable parce que ça réduit les dépenses d'investissement de capital (Capex) pour tous les investisseurs. Cela permet aussi aux mines de pouvoir transporter leurs minerais à des prix compétitifs et devenir beaucoup plus viables. Le minerai de Kalia, s'il n'y avait pas la disponibilité de cette infrastructure, est difficile à sortir, car il est piégé dans l'arrière-pays. Mais du fait de la disponibilité de cette infrastructure et du droit d'accès qu'elle offre, avec des principes tarifaires extrêmement transparents pour tous les utilisateurs, c'est une chance pour tous les projets qui se trouvent le long du corridor d'être sur le marché. Une chance aussi pour la Guinée d'avoir à réaliser ces infrastructures conformément à cette vision. Sinon, on allait se retrouver avec une infrastructure dédiée uniquement au minerai de fer de Simandou, ce qui n'avait aucun sens. Malheureusement, sur les chantiers, il y a eu un certain nombre d'accidents et de morts. Winning Consortium a déclaré en octobre qu'il y avait eu deux morts chez eux. Nos confrères de Reuters ont publié en mars une enquête dévoilant qu'il y avait eu une dizaine de morts chez Winning Consortium. Au mois d'août, il y a eu un mort chez Rio Tinto. Quel est votre bilan du nombre de morts sur les chantiers ? Je ne commente pas les chiffres, mais ce que je peux vous dire que pour tous ces accidents, on a recruté des firmes indépendantes pour des enquêtes. Les résultats de ces enquêtes vont être révélés. Mais votre bilan, combien y a-t-il eu de morts sur la phase de construction en tout ? Comme je vous ai dit, il y a des enquêtes qui sont en cours. Quelqu'un peut aller au travail et il rentre le soir, il a la malaria, il meurt. On va déterminer si c'est à cause de son travail ou non. C'est pour cela que l'on met en place des enquêtes indépendantes. Il y a des firmes internationales qui ont été recrutées, qui font ces enquêtes dont les résultats seront communiquées ultérieurement. Les questions d'accident et de santé-sécurité pour les travailleurs du secteur minier sont un sujet extrêmement important pour nous. Nous travaillons avec tous les partenaires internationaux afin de prendre des mesures afin que ce type d'accident ne puisse se reproduire. Dans les conventions, il est prévu que 5 % des revenus induits par le projet Simandou aillent dans l'éducation. Pourriez-vous préciser ce projet ? 5 % des revenus de chacune des mines, en termes d'impôts et taxes, que l'État guinéen va percevoir, vont être affectés au financement du système éducatif à l'intérieur du pays. Construire des écoles, des bibliothèques, des enseignants pour augmenter le niveau de l'éducation, le niveau d'alphabétisation. Ensuite 20 % des impôts et taxes que l'État va percevoir provenant de la CTG pour amener aux meilleurs lycéens guinéens, des 33 préfectures du pays pendant les 35 prochaines années, des bourses d'études en France, aux États-Unis, en Chine, au Japon, dans le monde entier pour former les générations futures. L'argent pour les générations futures, c'est l'investissement sur le capital humain. Avec les 5 % de revenus induits par Simandou et les 20 % de la CTG, combien tablez-vous pour le budget de ce programme ? Pas moins de 200 à 300 millions de dollars par an. Il faut préciser que toutes ces bourses seront pour les filières scientifiques et techniques, parce que il faut former plus de gens pour la production que pour la gestion. Ce qui ferait à peu près combien de bourses d'études par an ? Je ne peux pas vous dire aujourd'hui avec certitude combien de personnes on pourrait envoyer, mais c'est des milliers de jeunes qui vont en profiter. À lire aussiGuinée: les autorités inaugurent le mégaprojet minier de Simandou

Reportage Afrique
Soudan du Sud: les Akuak, une société transformée par le changement climatique [1/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 2:31


Au Soudan du Sud, une communauté de pêcheurs Dinka, les Akuak, se bat contre la montée des eaux. Alors que le pays est très durement frappé par le changement climatique et connaît, depuis 2019, des inondations catastrophiques, qui ont fait des centaines de milliers de déplacés climatiques, les Akuak, eux, refusent de partir. Ils vivent au milieu des marécages qui ont recouvert leurs terres ancestrales, sur la rive est du Nil, dans l'État du Jonglei. Leurs habitations sont érigées sur des îles, qu'ils construisent à mains nues, avec de la boue et des végétaux. Des plateformes qu'ils renforcent et rehaussent au quotidien. Reportage de notre correspondante dans la région. De notre correspondante, de retour des îles Akuak De l'eau jusqu'à la taille, Anyeth Manyang, la quarantaine, prend une grande inspiration avant de plonger au fond du marais. Quelques secondes plus tard, il émerge les bras chargés d'un gros amas de glaise qu'il jette sur la berge. Comme chaque habitant des îles Akuak, il maîtrise parfaitement cette technique de construction d'îles artificielles, qui permet aux familles de maintenir des espaces de vie hors de l'eau malgré les inondations : « Je suis né, j'ai grandi et je me suis marié ici. Cela fait donc de nombreuses années que je fais ce travail. Ce sont mes parents qui me l'ont appris, ils m'ont montré comment construire ces îles. Mon père et ma mère m'ont aussi tous les deux appris à pêcher. Construire et entretenir ces îles est un travail très difficile, car nous le faisons avec nos seules mains. D'abord, il faut récupérer des herbes et des papyrus dans le marais, puis les couper et les étaler à la surface. Ensuite, il faut aller sous l'eau pour ramasser de la boue et la mettre par-dessus. Et ainsi de suite. Nous devons faire ça tous les jours, c'est très fatigant. » Anyeth Manyang souhaite accroître la superficie de son île, qui ne mesure pas plus de 30 mètres carrés. Mais l'eau menace sans cesse de la recouvrir. Une flaque s'est d'ailleurs formée en quelques minutes près de la berge, à quelques mètres de là. Matuor Mabior Ajith, un voisin, explique qu'il faut une intervention rapide : « La raison pour laquelle l'eau s'infiltre ici, c'est que le sol n'a pas été bien compacté, il y a donc des espaces par où l'eau remonte, puisque tout ça est totalement artisanal. Nous allons donc colmater cette fuite de la même façon : en ajoutant du papyrus, de l'herbe, puis en ajoutant de la boue par-dessus. » L'île sur laquelle vit Ayen Deng Duot avec ses six enfants est, elle aussi, en cours de maintenance. Avec d'autres membres de la famille, Ayen se tient dans l'eau et découpe à la machette des tiges de papyrus qu'elle amasse sur la berge en formation, une matière encore toute molle et gorgée d'eau : « Bien sûr, c'est très dur pour nous de vivre ici, mais nous n'avons aucune alternative. En ville, à Bor, nous n'avons rien alors qu'ici, nous avons le poisson, même si nous n'avons pas d'autre nourriture, car les inondations nous empêchent de cultiver. Nos enfants n'ont aucun avenir en ville, où ils risqueraient de devenir des criminels, donc nous ne partirons jamais d'ici. » La ville de Bor se trouvant à cinq heures de canoë, Ayen aimerait que la communauté puisse être dotée d'un bateau à moteur en cas d'urgence médicale. À lire aussiSoudan du Sud: à Bor, des victimes des inondations s'adaptent avec le commerce du poisson

Ian & Frank
«Nouvelle» vision économique de Legault : il faut les humilier ! (avec Joe Hamel)

Ian & Frank

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 42:15


Aujourd'hui dans le podcast, on reçoit en entrevue Jonathan Hamel, dirigeant et investisseur dans le secteur minier, des matières premières et des actifs alternatifs, ainsi que commentateur économique et politique. Avec lui, on discute et on analyse le nouveau plan économique annoncé par le premier ministre du Québec, François Legault. À peine un mois après son supposé virage à droite, le chef caquiste retourne à ses racines interventionnistes dans une tentative désespérée de vouloir redorer l'image de son parti auprès des Québécois. DANS LA PARTIE PATREON, on commence avec une discussion sur les deux mondes artistiques au Québec, soit celui du monde ordinaire et celui des artistes et galas subventionnés. Ensuite, on commente un graphique mal fait publié par France Info illustrant un sondage sur les intentions de vote au premier tour des élections présidentielles françaises de 2027. On termine en concluant notre visionnement de l'entrevue d'Étienne-Alexandre Beauregard à l'émission Tout peut arriver animée par Marie-Louise Arsenault à Radio-Canada.0:00 Intro1:02 Le nouveau plan économique de Legault14:50 Souveraineté numérique et projet napkin19:02 Le Journal de Montréal n'y croit pas22:51 On est rendu dans le militaire ?26:09 Legault, résolument interventionniste30:57 Vers des élections anticipées ?33:39 Chantal Hébert analyse le plan de Legault

Fr. Paul Adrien, L'Amour Vaincra !
Évangile du jour & commentaire • La grande classe

Fr. Paul Adrien, L'Amour Vaincra !

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 2:25


COMMENTAIRE DE L'ÉVANGILE DU JOUR Lc 17, 7-10 En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d'entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n'avons fait que notre devoir” »

Aujourd'hui l'économie
COP30: le paradoxe chinois, entre superpuissance verte et dépendance au charbon

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 3:31


La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, installe à un rythme record des capacités renouvelables. Mais elle continue de miser massivement sur le charbon. Un double visage qui s'impose au cœur des débats de la COP30 à Belém, au Brésil. Alors que s'ouvre ce lundi la COP30 à Belém, au Brésil, la Chine s'impose une nouvelle fois comme un acteur incontournable de la lutte contre le changement climatique. Le pays est responsable de près de 12 milliards de tonnes de CO₂ par an, soit près d'un tiers du total planétaire. Mais, paradoxalement, il est aussi le premier investisseur mondial dans les énergies renouvelables, et de très loin. Pour comprendre ce double visage, il faut mesurer l'ampleur du tournant énergétique chinois. Le pays vit une véritable révolution industrielle verte. Dans le photovoltaïque, par exemple, Pékin a installé autant de panneaux solaires en cinq mois que ce que possèdent les États-Unis au total. Et 8 panneaux sur 10 vendus sur la planète sortent aujourd'hui d'usines chinoises. Même dynamique dans l'éolien, où la Chine représente 60% de la production mondiale, tout comme pour les batteries de voitures électriques. Autrement dit, Pékin domine désormais la chaîne industrielle de la transition énergétique mondiale. Mais cette stratégie dépasse de loin la simple ambition écologique. Elle répond d'abord à une logique économique et géopolitique. En devenant le fournisseur mondial de technologies propres, la Chine gagne un levier d'influence majeur tout en stimulant sa propre croissance. Le secteur vert représente désormais 10% du PIB chinois: un véritable moteur de développement pour un pays en quête de nouveaux relais de croissance. Un géant du solaire… qui continue à brûler du charbon Ce tableau impressionnant cache néanmoins une autre réalité. Car la Chine continue de miser sur le charbon, pilier historique de son système énergétique. En 2024, 93 % des nouvelles centrales à charbon construites dans le monde l'ont été sur son territoire : neuf sur dix. Un choix paradoxal, mais que Pékin justifie par trois arguments économiques et pratiques. D'abord, la sécurité énergétique. En effet, ces centrales assurent une production d'électricité « pilotable », indépendante du vent ou du soleil. Ensuite, la demande : la consommation d'électricité augmente d'environ 5% par an, portée par la croissance industrielle et urbaine. Enfin, la géographie. Les immenses champs solaires et éoliens se trouvent à l'ouest du pays, tandis que les mégapoles et les usines se concentrent sur la côte est, à plus de 2000 kilomètres. Transporter cette électricité coûte cher, construire des centrales locales au charbon reste plus rentable. Ainsi, le charbon demeure le garde-fou énergétique d'un système encore en transition. La Chine préfère « construire avant de démanteler » : maintenir les capacités existantes tant que les renouvelables ne sont pas pleinement opérationnelles. À lire aussiÉnergie verte et dépendance au charbon: le paradoxe chinois? La transition verte, un projet économique global Derrière cette apparente contradiction, la transition énergétique chinoise s'affirme avant tout comme un projet économique stratégique. Avec la crise de l'immobilier et le ralentissement des exportations, Pékin cherche de nouveaux moteurs de croissance. Et le secteur des énergies propres s'impose comme la nouvelle frontière industrielle. Selon les derniers chiffres du Global Energy Monitor, la Chine tire aujourd'hui plus de revenus de l'exportation de technologies vertes que les États-Unis n'en tirent de leurs exportations d'hydrocarbures. Une performance rendue possible par une surproduction massive, qui permet à la Chine de vendre à des prix bien inférieurs à ceux des producteurs occidentaux. Résultat : le monde dépend désormais du pays pour sa transition écologique. C'est à la fois une opportunité — les coûts mondiaux de l'énergie propre chutent grâce à la production chinoise — et une vulnérabilité stratégique, car cette dépendance énergétique se double d'une dépendance technologique. À la veille de la COP30, Pékin se présente donc à la fois comme sauveur du climat et superpuissance opportuniste. Elle « décarbone à plein régime, mais continue de carboner tout autant »: une formule qui résume parfaitement le paradoxe chinois, entre ambition écologique et pragmatisme économique. À lire aussiClimat: la transition énergétique de la Chine est désormais irréversible, révèle une étude

L'Évangile du jour
Évangile du 11 novembre : « Nous sommes de simples serviteurs : nous n'avons fait que notre devoir » (Lc 17, 7-10)

L'Évangile du jour

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 0:53


Voici l'Évangile du mardi 11 novembre 2025 : « Nous sommes de simples serviteurs : nous n'avons fait que notre devoir » (Lc 17, 7-10) En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d'entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n'avons fait que notre devoir” »   Cet enregistrement est proposé bénévolement pour répandre la Parole de Dieu

Choses à Savoir SCIENCES
Comment allumer un feu avec de la glace ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 2:18


Allumer un feu avec de la glace : l'idée semble absurde, presque magique. Et pourtant, c'est scientifiquement possible. Ce paradoxe repose sur un principe physique fondamental : la lumière du Soleil, concentrée par une lentille transparente, peut enflammer un matériau combustible. Et de la glace bien taillée peut justement servir de lentille.Pour comprendre, il faut d'abord rappeler comment fonctionne une loupe. Lorsqu'un rayon de Soleil traverse un milieu transparent de forme convexe – bombée vers l'extérieur –, il est dévié et concentré en un point précis : le foyer. À cet endroit, l'énergie lumineuse se transforme en chaleur, suffisante pour enflammer du papier, du bois sec ou de l'herbe. La glace peut jouer ce rôle, à condition d'être parfaitement claire et bien polie.Sur le terrain, la méthode demande une rigueur d'artisan. Il faut d'abord trouver de la glace très pure, idéalement issue d'eau claire gelée lentement. Ensuite, on la sculpte en forme de lentille biconvexe : épaisse au centre, plus fine sur les bords. Un morceau d'environ 5 à 7 centimètres d'épaisseur suffit. Puis on polit les faces avec les mains, un tissu ou un peu d'eau, jusqu'à ce qu'elles deviennent translucides comme du verre. Plus la glace est transparente, plus la lumière passera efficacement.Une fois la lentille prête, on l'oriente vers le Soleil, en tenant le morceau de glace à une vingtaine de centimètres d'un petit tas d'amadou : herbe sèche, coton, copeaux de bois. En ajustant la distance et l'angle, on cherche à concentrer la lumière sur un minuscule point lumineux. Là, la température peut grimper à plus de 150 °C, suffisante pour enflammer la matière. Le processus prend du temps : quelques minutes si la lentille est bien formée, parfois plus si la glace contient des bulles ou des impuretés.Cette technique, connue depuis longtemps des trappeurs et popularisée par des survivalistes, illustre parfaitement la puissance des lois optiques. Elle repose sur la réfraction : la déviation de la lumière lorsqu'elle traverse un milieu différent. La glace, comme le verre ou le cristal, plie les rayons et les concentre.Bien sûr, la réussite dépend des conditions : il faut un Soleil fort, une glace très claire et une température extérieure assez basse pour que la lentille ne fonde pas trop vite. Mais le principe reste fascinant : transformer un élément symbole du froid en source de feu. La nature, une fois de plus, prouve que ses lois n'ont rien d'illogique — seulement de surprenant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Librairie Majalis
#Minanul_Bâqil_Qadîm - N°29 : « Tuub'ug Sëriñ bi » (Chapitre premier – Le repentir du Cheikh) P8

Librairie Majalis

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 11:03


Cheikh Mouhamadoul Bachir rapporte une des invocations du Cheikh Ahmadou Bamba, où ce dernier demande à Dieu la guidance parfaite, la protection contre Satan et les Djinns, ainsi que la réalisation complète de son projet spirituel.Le Cheikh demande d'abord à Allah de l'éloigner de Satan, symbole du mal absolu, et des Djinns rebelles, car leur influence est subtile et peut troubler les esprits des adorateurs. Il rappelle que certains Djinns sont musulmans, mais que d'autres sont des ennemis du bien.Ensuite, il implore Dieu de lui permettre d'accomplir pleinement Ses ordres et de Lui faire confiance en toute chose, reconnaissant que le choix appartient uniquement à Dieu. En disant : « Accorde-nous tout ce que nous choisissons, ô Dieu », il exprime son abandon total à la volonté divine, tout en demandant d'être parmi les élus de Dieu et les meilleurs de Ses serviteurs.Le Cheikh aborde ensuite la notion de purification de l'âme (tazkiya). Il explique que certaines âmes sont naturellement nobles comme celles des Prophètes, d'autres sont croyantes et perfectibles, tandis que d'autres sont basses et corrompues. L'âme du croyant doit être éduquée avec douceur, orientée vers la droiture et libérée des passions pour goûter à la paix spirituelle.Enfin, le Cheikh demande à Dieu de prolonger sa vie, de lui accorder la santé, la droiture, et de détruire tout ennemi avant qu'il ne puisse lui nuire. Il rappelle qu'une longue vie dans la bienfaisance est un don immense, car elle permet de multiplier les bonnes œuvres et de servir Dieu avec constance.

Truck Stop Quebec
6 novembre 2025 Jean-Pierre Houle, Claude Bélanger, Patrick Pinson et Dominique Boisseau

Truck Stop Quebec

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 142:06


Aujourd'hui, Claude Bélanger et Jean-Pierre Houle débattent de trois sujets chauds. D'abord, la liberté d'expression sur les réseaux sociaux : a-t-on vraiment le droit de dire tout ce qu'on veut, ou y a-t-il une limite entre liberté et responsabilité? Ensuite, la question des contrôleurs routiers armés divise : faut-il les armer pour renforcer la sécurité... The post 6 novembre 2025 Jean-Pierre Houle, Claude Bélanger, Patrick Pinson et Dominique Boisseau appeared first on Truck Stop Québec.

Les Deux Snoozes  | CJMD 96,9 FM LÉVIS | L'ALTERNATIVE RADIOPHONIQUE
Les découvertes du Beer Guy avec Bergy : Margarita Yucatan et Mr Honey sous la loupe

Les Deux Snoozes  | CJMD 96,9 FM LÉVIS | L'ALTERNATIVE RADIOPHONIQUE

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 17:10


Préparez vos papilles pour une nouvelle aventure houblonnée ! Cette semaine, votre expert préféré, Bergy, vous invite dans l'émission incontournable "Beer Guy avec Bergy" pour une exploration de saveurs qui sortent de l'ordinaire.Au menu, une première exclusivité qui promet de surprendre : la bière Yucatan Margarita par Pie Braque. Laissez-vous transporter sous les tropiques avec cette création audacieuse. Bergy décortiquera pour vous l'équilibre parfait entre l'acidité rafraîchissante de la margarita et la complexité d'une bière artisanale. Une véritable explosion de saveurs, idéale pour pimenter vos apéritifs ou un rappel nostalgique d'été !Ensuite, pour les amateurs de brassins plus classiques mais non moins raffinés, nous plongerons dans l'univers doux et puissant de la triple belge au miel Mr. Honey de La Pêcheresse. Bergy vous guidera à travers les notes subtiles de miel, les arômes de malt et de fruits confits qui caractérisent cette triple belge dorée. Découvrez comment le miel vient sublimer la puissance d'une triple traditionnelle, offrant une rondeur en bouche et une finale chaleureuse inoubliable. Un véritable chef-d'œuvre brassicole, parfait pour une dégustation contemplative.Ne manquez pas cette chronique où Bergy vous guidera à travers les notes, les arômes et les histoires derrière ces deux bières fascinantes. Branchez-vous pour une session pleine de découvertes, de conseils de dégustation et de bonne humeur !Merci au Dépanneur Lysette de Pintendre pour sa participation au succès de cette chronique! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les Grandes Gueules
Le ras-le-bol du jour - Barbara Lefebvre : "On est le pays champion du monde de la consommation d'antidépresseurs, ensuite la pédopornographie... il y a un problème dans la société française" - 04/11

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 3:40


Aujourd'hui, Jean-Loup Bonnamy, Abel Boyi et Barbara Lefebvre débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

Choses à Savoir SANTE
A quel âge est-on le plus intelligent ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 2:03


Il n'existe pas un âge unique où l'intelligence humaine atteint son apogée. En réalité, selon les chercheurs, différentes formes d'intelligence culminent à des moments distincts de la vie. C'est ce que montre une étude majeure publiée en 2015 dans la revue Psychological Science par Joshua Hartshorne et Laura Germine. Ces scientifiques du MIT et de l'hôpital de Boston ont analysé les performances de plus de 48 000 personnes à travers une série de tests cognitifs en ligne. Leurs résultats bousculent les idées reçues : l'intelligence n'a pas de “pic” unique, mais plusieurs sommets répartis sur le parcours de vie.Les capacités dites de “vitesse de traitement”, qui consistent à comprendre et à réagir rapidement à une information nouvelle, atteignent leur maximum vers 18 ou 20 ans. La mémoire de travail, qui permet de manipuler temporairement des données pour résoudre un problème, culmine un peu plus tard, autour de 25 à 30 ans. Ensuite, elle décline progressivement mais reste souvent suffisante pour la vie quotidienne. D'autres compétences, plus sociales ou émotionnelles, comme la reconnaissance des visages ou la compréhension des intentions d'autrui, continuent à se perfectionner jusqu'à la quarantaine.En revanche, ce que l'on appelle l'intelligence “cristallisée” — l'ensemble des connaissances acquises, du vocabulaire, de l'expérience — ne cesse de croître pendant des décennies. Elle peut atteindre son sommet bien après 50 ans. C'est pourquoi on dit souvent que la sagesse ou la capacité à prendre de bonnes décisions s'affine avec l'âge. L'étude souligne d'ailleurs qu'il n'y a pas un âge où l'on excelle dans tout, mais une série d'âges où chaque domaine cognitif brille tour à tour.Ces découvertes ont une portée optimiste : elles montrent que notre cerveau reste dynamique et adaptable tout au long de la vie. En continuant à apprendre, lire, échanger et relever de nouveaux défis intellectuels, il est possible de maintenir des performances élevées très longtemps. En somme, l'intelligence ne connaît pas un sommet unique, mais une succession de plateaux, différents selon les individus et les compétences. Comme le résument les chercheurs : il n'y a pas d'âge où l'on est “le plus intelligent”, seulement des moments où certaines aptitudes atteignent leur meilleur niveau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Lenglet-Co
LES SECRETS DE LA CONSO - Après Shein, l'opticien made in China Blacksheep va débarquer au BHV

Lenglet-Co

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 3:53


Préparez-vous à revoir tous vos repères avec Blacksheep. Le prix des montures, déjà : de 2,95 euros pour la moins chère à une vingtaine d'euros pour les plus chères. Ensuite, les verres : 5 euros pour les classiques, 25 euros pour les progressifs. Forcément, ça va secouer dans le Landerneau de l'optique... Ecoutez Olivier Dauvers : les secrets de la conso du 03 novembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Ça peut vous arriver
SECRETS DE LA CONSO - Après Shein, l'opticien made in China Blacksheep va débarquer au BHV

Ça peut vous arriver

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 4:10


Préparez-vous à revoir tous vos repères avec Blacksheep. Le prix des montures, déjà : de 2,95 euros pour la moins chère à une vingtaine d'euros pour les plus chères. Ensuite, les verres : 5 euros pour les classiques, 25 euros pour les progressifs. Forcément, ça va secouer dans le Landerneau de l'optique... Cette saison dans "RTL Matin", Olivier Dauvers part à la quête des bonnes affaires et vous livre ses secrets pour éviter les arnaques et devenir un consommateur avisé ! Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Des cloches d'église aux alertes push : petite histoire du signal

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Nov 1, 2025 4:45


Aujourd'hui je vous propose un épisode un peu différent de d'habitude. Nous n'allons pas répondre à une question mais nous intéresser à un phénomène vieux comme l'humanité : les signaux ! Car oui, à bien y réfléchir les Hommes répondent depuis toujours à des alertes ! Autrefois elles étaient collectives et sacrées. Aujourd'hui plus individuelles et personnalisées. Et justement, c'est ce qui est intéressant. L'évolution de ces signaux racontent notre propre évolution, celle de nos sociétés ; et ce, de la communauté médiévale aux notifications digitales.Commençons par les origines : la cloche, la voix du village.Au Moyen Âge, elle est avant tout un instrument religieux, bien entendu. Mais pas que. C'est aussi et surtout un outil de cohésion sociale.En France, on estime qu'au XVe siècle, plus de 40 000 clochers rythmaient la vie des campagnes. Leur son résonnait à des kilomètres à la ronde, marquant les heures de prière, mais aussi les fêtes, les incendies ou les dangers imminents.Et ces sons n'étaient pas choisis au hasard : chaque tonalité transmettait un message précis.La cloche appartenait souvent à l'Église, mais aussi aux seigneurs locaux : c'était donc un symbole d'autorité. Dans un monde sans horloge, sans journaux et sans électricité, elle représentait le premier système de communication de masse.Le signal sonore unissait le village ; il façonnait un temps commun et imposait un rythme collectif.Ensuite, avec la Révolution industrielle, tout va changer. Le signal devient mécanique et change de nature.Le XIXe siècle fait naître la sirène d'usine, le sifflet du contremaître, le télégraphe et le code Morse. Inventé en 1837, ce dernier permet de transmettre des messages à distance sous forme de points et de traits : le signal devient donc langage.Les usines, elles, adoptent des systèmes sonores pour encadrer le travail : entrée, pause, fin de journée. C'est l'ère de la discipline mécanique.On le voit, le signal ne symbolise plus le sacré, mais la productivité et la sécurité.Et puis, apparaissent les premières sirènes municipales à la fin du XIXe siècle, pour alerter en cas d'incendie ou d'accident. Et pendant la Seconde Guerre mondiale, le pays met en place un réseau national d'alerte : aujourd'hui encore, plus de 4 500 sirènes sont testées chaque premier mercredi du mois.Le signal s'est alors industrialisé, standardisé, codifié. Il n'unit plus une communauté spirituelle : il coordonne une société moderne.Puis, une nouvelle fois tout va changer. A la fin du XXe siècle, le signal devient numérique et personnel. Le téléphone, d'abord fixe, puis mobile, introduit une alerte privée : la sonnerie ne s'adresse plus à tous, mais à une seule personne.Avec le SMS, puis les notifications, l'information se dématérialise et se multiplie. Aujourd'hui, plus de 85 % des Français possèdent un smartphone : chacun reçoit donc ses propres alertes en temps réel.Mais contrairement aux signaux mécaniques, ces notifications ne cherchent plus à contraindre, mais à accompagner.Elles servent à prévenir un rendez-vous, signaler un colis, alerter d'un retard ou d'un changement. Elles sont devenues des outils pratiques, conçus pour simplifier la vie quotidienne.Le signal numérique n'interrompt plus : il informe intelligemment.Ainsi, du clocher médiéval à l'écran tactile, le signal a suivi l'évolution des sociétés : de la prière au travail, et du travail à la mobilité.Aujourd'hui, grâce à la technologie, il se met au service de chacun, non pour interrompre, mais pour accompagner. Et s'il a changé de forme, sa fonction reste la même depuis mille ans : nous relier à ce qui compte... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir ÉCONOMIE
Se chauffer est-il devenu un luxe ?

Choses à Savoir ÉCONOMIE

Play Episode Listen Later Oct 31, 2025 2:15


Se chauffer n'est plus un simple confort. Selon le dernier baromètre du Médiateur national de l'énergie, 36 % des foyers français ont éprouvé des difficultés à régler leurs factures de gaz ou d'électricité au cours des douze derniers mois — un niveau jamais atteint. Ces difficultés concernaient 28 % des ménages l'an dernier et seulement 18 % en 2020.Autre révélateur : près de trois quarts des ménages (74 %) se sont volontairement restreints sur le chauffage pour des raisons financières — un signal fort de précarité énergétique.Pourquoi en est-on arrivé là ? Plusieurs raisons se combinent. D'abord, les prix de l'énergie ont grimpé : qu'il s'agisse du gaz, de l'électricité ou du fioul, les coûts de production, de transport, de distribution et les taxes se sont renchéris. Cela pèse directement sur les factures des foyers. Ensuite, certains ménages sont dans des logements mal isolés ou anciens, où il faut davantage d'énergie pour atteindre une température acceptable. Dans ce contexte, le fait de couper ou baisser le chauffage devient une solution douloureuse mais souvent la seule.Le mécanisme aide/social a aussi montré ses limites : la distribution du Chèque énergie, pourtant destinée aux foyers modestes, a été retardée (par exemple vers novembre au lieu du printemps) ce qui a aggravé la situation pour 61 % des bénéficiaires, selon le médiateur. Parmi eux, 35 % ont connu des difficultés de paiement, et 10 % ont même subi une coupure ou une réduction de leur fourniture.Au-delà des chiffres, le constat est dur : avoir un logement chauffé à une température convenable est désormais une question non seulement de confort mais de survie sociale et sanitaire. Le médiateur le rappelle : l'électricité « constitue un produit de première nécessité ». Les coupures d'énergie pour impayés sont « d'une grande violence » pour les foyers vulnérables. Il propose donc d'interdire ces coupures et d'instaurer un droit à une alimentation minimale en électricité.En somme, dans une France où l'énergie devient plus chère, où l'isolation laisse souvent à désirer, où les aides tardent à arriver, se chauffer correctement s'apparente de plus en plus à un privilège. Le luxe ici ne réside pas dans un chauffage au-dessus du standard, mais dans la simple capacité de maintenir une température décente, sans faire subir à son budget une tension extrême. Et dans ce contexte, la question devient : comment garantir à tous l'accès à cette « nécessité », sans que cela devienne un luxe réservé à ceux qui peuvent encore payer sans compter ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les Nuits de France Culture
Jacques Roubaud, des chiffres et des vers 12/14 : "Le poème sur la page est une sorte de partition, et ensuite la voix en est l'interprète"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 27:59


durée : 00:27:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - Dans son oeuvre le poète Jacques Roubaud mêle légèreté et gravité : poète-joueur maniant l'humour du quotidien, il se permet aussi des réflexions métaphysiques. Il évoque ces thèmes ainsi que son rapport à la tradition poétique dans "Agora" au micro d'Olivier Germain-Thomas, en février 1982. - réalisation : Rafik Zénine, Vincent Abouchar, Emily Vallat - invités : Jacques Roubaud Poète et mathématicien français

Invité Afrique
Madagascar: pour l'essayiste Serge Zafimahova, «les militaires ne risquent pas de confisquer le pouvoir»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 24, 2025 12:57


À Madagascar, il reste beaucoup de questions après la chute, il y a dix jours, du président Andry Rajoelina et l'arrivée au pouvoir des militaires. Combien de temps va durer la transition ? Les militaires vont-ils s'incruster à la tête de l'État et confisquer ainsi la victoire politique des jeunes manifestants de Génération Z ? L'essayiste politique Serge Zafimahova, qui préside également la Chambre de commerce Chine-Madagascar, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. En ligne d'Antananarivo, il s'exprime aussi sur le nouveau Premier ministre, qui suscite beaucoup de débats dans le pays. RFI : Serge Zafimahova, beaucoup de jeunes de la Gen Z se demandent s'ils ne vont pas se faire confisquer leur victoire par les militaires. Est-ce que leurs craintes vous paraissent fondées ou pas ? Serge Zafimahova : le problème qui se passe actuellement, c'est l'absence d'expérience politique des militaires qui ont pris le pouvoir. Et en fait, ils ne connaissent pas du tout le personnel politique et les oligarques de l'ancien régime. Donc, ils se font un peu dépasser, déborder de ce côté-là. Or, on est face à une Assemblée nationale corrompue qu'on aurait dû abroger dès le départ. Alors, sur la durée de la transition et sur la date des prochaines élections, le nouvel homme fort du pays, le colonel Mickael Andrinirina, n'est pas très clair. Est-ce que vous avez des précisions ? En fait, le plus important pour la communauté internationale, si on prend par exemple la Sadec, que j'ai rencontrée longuement, c'est qu'il y ait un calendrier clair qui justifie que les élections présidentielles ne seront que dans 22 mois. Pourquoi 22 mois ? Cela s'explique pour des raisons simples. Il y a une refonte totale de la liste électorale. Ensuite, il faut savoir qu'un quart de la population malgache n'a pas d'état civil. Donc à 18 ans, ils n'ont pas de carte d'identité nationale. Il y a ensuite la sécurisation des élections au niveau de la Haute Cour constitutionnelle et au niveau de la Cour électorale nationale indépendante. De toute façon, l'Union européenne ne peut pas se contredire. Dans son rapport électoral en 2018, l'Union européenne a demandé à ce que la Haute Cour constitutionnelle soit dissoute. Que la Cour électorale nationale indépendante (Céni) soit dissoute, que des nouveaux textes régissent les élections. Donc tout ça nécessite une période sérieuse, je dirais, pour qu'on puisse remettre tout ça à l'ordre. Tout ce processus devrait être fait en 22 mois. C'est pour ça qu'on parle d'une transition de 24 mois. Sous le couvert du FFKM, le Conseil chrétien des églises à Madagascar. Donc, cette transition de deux ans ne vous paraît pas scandaleuse ? Non, la transition de deux ans n'est pas scandaleuse dans le sens où là, on est déjà dans une procédure, je dirais, accélérée, mais crédible tout de même. L'autre point aussi, en fin de compte, vous avez parlé au tout début de la peur des jeunes que leur révolution soit confisquée. Aujourd'hui, la personne qui a été proposée comme Premier ministre est un proche de l'ancien régime. Donc, c'est un proche d'un grand opérateur économique qui se trouve être le bailleur de l'ancien régime. Donc le fossoyeur de Madagascar. Et c'est tout ça, en fin de compte, qui pose problème aujourd'hui au niveau de la jeunesse. Il y a déjà eu au moins deux coups d'État militaires dans le passé à Madagascar en 1972 et en 2009. Est-ce qu'il n'y a pas le risque que, cette année 2025, les militaires s'installent au pouvoir pour de nombreuses années ? Je ne crois pas parce que, au vu de ce qui s'est passé, je pense que les militaires vont transmettre à un vrai Premier ministre les pleins pouvoirs pour pouvoir mener cette mission. Comme je l'ai dit, la balise, c'est le Conseil des églises chrétiennes à Madagascar, le FFKM. Donc, je ne pense pas que les militaires risquent de confisquer le pouvoir. Et de toute façon, ils ont aussi compris que la population malgache ne va pas se laisser faire. Et ils ont compris qu'il y a quand même un rapport de force qui a été instauré au niveau de la population. Il faut savoir que le problème malgache, c'est la confiscation par l'élite de toutes les sorties de crise. Donc cette fois-ci, on va vraiment partir de la base sociale pour écouter la population, pour qu'on puisse construire ensemble de manière inclusive une loi fondamentale qui tient compte de la réalité socio-économique de Madagascar. De toute façon, on va aller vers une décentralisation forte. Alors, vous l'avez dit, le nouveau Premier ministre est un ami du milliardaire Mame Ravatomanga, qui a fui à l'île Maurice dans la nuit du 11 au 12 octobre. Et aujourd'hui, les nouvelles autorités malgaches ont lancé contre cet homme d'affaires un mandat d'arrêt international avec une notice rouge d'Interpol. Est-ce que le Premier ministre ne risque pas de faire barrage à cette procédure ? Le Premier ministre n'a pas le poids de faire barrage sur cette procédure. De toute façon, au niveau même des militaires, il y a une contestation là-dessus. Je pense que le plus sage pour les dirigeants actuels militaires, c'est de revenir sur leur décision et de mettre en place un Premier ministre accepté par toutes les parties, surtout par ceux qui ont exigé le changement. Donc, je crois qu'on va s'acheminer vers un vrai Premier ministre, cette fois-ci, avec tous les moyens nécessaires pour mettre Madagascar sur les rails, je dirais de l'assainissement et la fin, je dirais, d'un régime oligarchique qui a été mis en place par l'ancien régime. Je crois que c'est en train de se faire. Et sinon, il va y avoir une reprise des manifestations. À lire aussiMadagascar: comment va se dérouler la période de transition

Change ma vie : Outils pour l'esprit
Mon système de carnets (et comment créer le vôtre)

Change ma vie : Outils pour l'esprit

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 33:42


Vous adorez les carnets, mais vous ne savez pas comment les utiliser sans vous disperser ?Dans cet épisode, je vous ouvre les coulisses de mon propre système de carnets – celui qui m'aide à clarifier mes pensées, me connecter à moi-même et garder le cap au quotidien.Je réponds à toutes vos questions :Combien de carnets j'utilise et à quoi ils serventComment je fais pour ne pas me perdre entre tousPourquoi j'écris presque tous les jours, mais sans contrainteEst-ce que je relis mes anciens carnets et pourquoiEt surtout : comment créer un système qui VOUS correspondVous verrez : il ne s'agit pas d'un système parfait, mais d'un système vivant, qui soutient vos besoins réels, pas vos idéaux de perfection.Ce que vous allez en retirer : une approche simple et libératrice pour (re)trouver le plaisir d'écrire, vous recentrer, et transformer vos carnets en alliés de votre clarté intérieure.Carnets mentionnés dans cet épisode :Le carnet Rhodia “Goalbook”Le carnet Leuchtturm (le mien est une édition limitée Change ma vie couleur cuivre)L'agenda Moleskine Smart PRO PlannerLe 6-Minute DiaryLe stylo Staedtler Triplus Fineliner 0.3mm (en boîte de 10 !)À chaque fois que j'évoque mes carnets sur les réseaux sociaux ou sur la liste de diffusion de Change ma vie, je reçois plein de questions. Combien j'ai de carnets ? Comment est-ce que je vais m'en servir ? Est-ce que je les relis ? Est-ce que j'ai peur que quelqu'un les lise ? Dans cet épisode, je me propose de répondre à toutes vos questions, de vous expliquer comment fonctionnent mes carnets et comment vous pouvez vous en inspirer pour créer le vôtre.Si vous découvrez cet épisode, je suis Clotilde Dusoulier, je suis coach de vie, autrice et entrepreneuse. J'ai écrit le livre Ma méthode Change ma vie qui vient juste de sortir au format poche, et je suis la fondatrice de Change ma vie.Change ma vie, c'est la référence du coaching de vie en France avec plus de 4 000 personnes accompagnées. Sur ce podcast Change ma vie, je vous propose chaque semaine des outils précis et concrets de développement personnel et de coaching pour que vous puissiez changer votre vie de l'intérieur. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode.Tout au long de cet épisode, je vais répondre à des questions qui m'ont été posées sur mon système de carnets. Si vous écoutez la version audio seule de cet épisode, je vous précise qu'en allant voir sur YouTube la version vidéo, vous pourrez voir les carnets que je vais pouvoir vous montrer et pas seulement vous en parler.Plusieurs carnets en parallèle : organisation par fonctionLa première question à laquelle je vais répondre, c'est : « As-tu plusieurs carnets en même temps, par thème ou par fonction, et lesquels ? » Je vous propose un petit tour d'horizon des carnets que j'utilise de façon quotidienne.Le carnet des flots de penséeLe premier que je vais vous présenter, c'est le carnet de mes flots de pensée. Qu'est-ce que j'appelle des flots de pensée ? C'est le fait, pour ma part, tous les matins, d'écrire la date et d'écrire mes pensées, mes préoccupations, et d'aller creuser un petit peu pour comprendre ce qui m'occupe, pourquoi, ce qui se cache là-dessous.Je fais des flots de pensée que j'appelle des flots de pensée dirigés, c'est-à-dire que ce n'est pas seulement retranscrire sur papier tout ce qui me passe par la tête, comme on peut le faire avec d'autres méthodes. Moi, ce que je fais pour aller plus droit au but et vraiment utiliser au mieux le temps que j'ai devant moi, c'est de partir de questions qui vont me permettre d'aller creuser ce qui est le point de préoccupation principal pour moi à ce moment-là, et qui va me faire avancer le plus possible pendant cette session de flots de pensée.Comment est-ce que je fais ça ? J'applique la méthode du coaching de Change ma vie, qui permet justement de savoir quels sont les sujets sur lesquels on a besoin d'avancer, ce qui nous limite, ce qui nous bloque, pour aller creuser exactement ça. Ce que je fais aussi, c'est qu'au fil de mes journées, en fonction de mes conversations, de mes lectures, de choses que j'entends ou que j'écoute, je note sur une note de mon téléphone des questions ou des points d'exploration sur lesquels je me dis qu'il y a quelque chose à creuser là-dessus.Quand je démarre mes flots de pensée, soit j'utilise la méthode du coaching de Change ma vie, soit j'emprunte une des questions que j'ai pu noter sur cette note-là.Le journal de 5 minutesLe deuxième format que je vais vous présenter, c'est celui qui s'appelle le Five Minute Journal, ce qui veut dire en français le journal de 5 minutes. C'est un format que j'achète qui est tout fait et qui permet, de façon quotidienne, d'avoir une partie qu'on peut remplir le matin et une partie qu'on peut remplir le soir. Il permet de se poser une typologie de questions identique tous les jours.Le matin, ce sont mes gratitudes, mes intentions pour la journée, et le soir, c'est : qu'ai-je fait de bien, qu'ai-je appris et quels sont les beaux moments que j'ai vécus. J'aime bien ce format, ça fait quelque temps que j'achète celui-là. Il existe en rose et en bleu, j'alterne le rose et le bleu.Le carnet professionnelC'est mon carnet professionnel sur lequel je note mes notes prises en réunion avec mon équipe, en rendez-vous avec des personnes extérieures à mon équipe. Quand je me pose pour réfléchir à un sujet, à la stratégie, à mon offre, à ma visibilité, c'est là-dessus aussi que je prends mes notes.Il se trouve que c'est un carnet qui est littéralement Change ma vie, puisque ce sont des carnets que j'ai fait fabriquer avec écrit « Change ma vie » dessus, avec une couverture cuir rose que je trouve très jolie. J'ai mis un sticker dessus, mais il y a écrit « Change ma vie » en creux sur la couverture. Je vous précise que c'est au format A5 avec des petits points pour remplacer des lignes. C'est important d'avoir un carnet qui vous plaît, je pense que c'est la base, pour qu'il y ait un côté régal émotionnel et esthétique qui soit fort.C'est un agenda qui me plaît beaucoup par le format, parce qu'il y a des doubles pages qui reprennent les rendez-vous, mais d'une semaine à l'autre, il y a une double page qui permet la prise de notes. Moi, j'interviens sur une variété de projets, avec une variété de casquettes et de responsabilités, et plutôt que d'avoir une to-do list en vrac où tout est au même niveau, j'ai une to-do list qui est priorisée.Si je vous montre une semaine passée, on voit que j'ai des nuages de tâches, et au fur et à mesure, je coche, je barre. À la fin de la semaine, ce que je n'ai pas fait — parce qu'évidemment j'ai toujours plus de choses sur ma to-do list que j'ai eu le temps pour les faire — je le reporte à la semaine d'après, et j'ai une petite flèche pour montrer que je l'ai bien récupéré.J'ai une catégorie qui s'appelle « plus tard », qui me permet de reporter des sujets qui ne sont pas urgents. Moi, je suis mon propre patron, il est possible que je m'occupe de choses personnelles sur ma journée professionnelle, voire de choses professionnelles sur mon temps personnel d'ailleurs. C'est une vue d'ensemble de ce que j'ai à faire sur cette semaine. Ce dont je ne m'occupe pas, je note, pour ne pas l'oublier, et j'aimerais bien y revenir après, notamment sur des objectifs, sur des films que j'ai envie de voir, ce genre de choses. C'est un peu un carnet à tout faire, mais c'est essentiellement un agenda et une to-do list.Voilà un petit peu ce fameux système de carnets. On va revenir un petit peu plus dans le détail avec les autres questions que vous m'avez posées.Faut-il un carnet pour chaque besoin ?Une première question que je voudrais aborder, c'est : est-ce que vous avez besoin d'un carnet ? Si oui, quelle forme est-ce que ça pourrait prendre ? L'idée, c'est d'éviter qu'un carnet devienne ce qu'on a dans un tiroir, dans un fond de placard, et qu'il soit réponse à un besoin clairement identifié, soit à un besoin qui existe tout court.Il est possible qu'on ait créé un carnet — par exemple, je parlais d'un carnet pour les films qu'on a envie de voir ou les livres qu'on a envie de lire — et l'auteur·rice conseillait de faire ce projet, d'avoir cette routine-là. Aujourd'hui ça ne colle pas, et on peut toujours... c'est pas très grave d'avoir un carnet qui dort.L'archivage chronologique des carnetsMon système est vraiment uniquement chronologique. Ce que je fais quand j'ai terminé un carnet, c'est que sur les carnets d'agenda, à l'arrière du carnet, il y a des autocollants qui sont sur la tranche pour indiquer quelle était la période que ça a couvert. Là, en l'occurrence, celui que je vous ai sorti, c'est mai 2023 à avril 2024, c'est noté dessus. Comme ça, quand je les archive — moi je les archive dans un placard — je vois sur la tranche quelle est la date.Ensuite, si je me souviens par exemple que c'est quelque chose que j'ai noté il y a 6 mois, on était en avril dernier, si c'était le carnet d'avant, je reprends le carnet d'avant et je retrouve la page qui correspond à ce que j'avais noté. Mes prises de notes, en particulier mes flots de pensée, je les date toujours, je note la date, je note la carte de coaching que j'ai tirée ce jour-là, et ensuite je fais mon flot de pensée. Si je veux revenir à quelque chose que j'ai écrit, je me réfère à la date.C'est pareil pour ma prise de notes professionnelle : à chaque fois, je note quelle est la réunion ou quel est le rendez-vous, et je note la date. De cette façon-là, si je veux revenir aux notes que j'ai prises pendant telle réunion, à tel sujet, je repars en arrière. Certes, il faut se souvenir de quelque chose qu'on a noté, et je pense qu'il compte de moins en moins sur le pouvoir de notre cerveau et le pouvoir de notre mémoire, et c'est pas mal aussi de faire travailler un petit peu son cerveau de ce côté-là.Papier ou numérique ?Je note mes rendez-vous sur mon agenda papier, mais j'ai le mérite d'être partageable avec mon équipe, partageable avec mon mari quand on gère un agenda familial partagé. J'ai pas toujours cet agenda-là dans mon sac à main.Une pratique quotidienne essentielleDe façon quotidienne, y compris en vacances — sauf des vacances pendant lesquelles je vais pouvoir déconnecter complètement —, j'emporte mon carnet. J'emporte pas mon agenda, j'emporte pas mon carnet de notes professionnel, mais j'emporte mon carnet de flots de pensée. Si je ne le fais pas, j'en ressens aussi des inconvénients en termes de brouillard mental, de difficulté à me connecter avec l'émotion, d'impression de confusion. Pour moi, c'est vraiment une hygiène mentale et une hygiène émotionnelle à laquelle je tiens beaucoup.Je sais qu'on veut parfois partir vite, et je m'aperçois aussi que dans ces temps où je saute, où je saute, j'essaye de me reprendre à ce moment-là, parce que je sais que c'est justement dans les moments où j'ai une plus grande charge de travail, un niveau de charge mentale, de stress plus important, que j'ai particulièrement besoin d'avoir ce moment en début de journée pour faire la clarté à l'intérieur de mon esprit, pour me recentrer, me réancrer. Je sais que la journée se passera beaucoup mieux si j'ai eu ce moment de connexion avec moi maintenant.Ma méthode d'écriture quotidienneJe reviens aux questions qui me tournent un peu dans la tête, ce sur quoi je rumine, ou ce qui m'intéresse. Ensuite, je décortique plus ou moins profondément selon le temps et l'envie.La façon dont je procède, c'est que le matin quand je me lève, après mon café et mon petit-déjeuner, je tire une carte de coaching en buvant mon café pour mon flot de pensée, et j'aime avoir au moins 5 à 10 minutes d'écriture autour de mes pensées et d'exploration autour de ce qui m'occupe.Si j'ai un petit peu plus de temps et que j'ai un sujet sur lequel je suis inspirée, je peux écrire plus longtemps. Parfois le flot de pensée, je le fais après avoir déposé mon fils à l'école, et quand je reviens chez moi pour faire ma journée de travail, ça dépend du premier rendez-vous que j'ai dans la journée. Parfois, ce flot d'écriture se transforme en une séance de réflexion stratégique, parce que ça débouche sur un sujet, un projet qu'on veut lancer, sur lequel j'ai envie de rassembler mes pensées et d'avoir une pensée plus stratégique.Il peut y avoir quelque chose qui est du perso qui devient du pro, des interrogations sur un sujet qui en évoquent une autre. C'est quelque chose qui est très vivant et très organique. Je ne fais jamais juste un vidage de cerveau, il y a toujours un côté pilotage et exploration : pourquoi est-ce que je me dis ça, quels sont les effets de ces pensées-là sur mes émotions, sur ma journée, sur ce que je vais faire.Ce décorticage, il est plus ou moins profond selon le temps dont je dispose, et aussi selon mon énergie, parce que ça demande quand même de l'énergie. Il y a des fois où je n'ai juste pas la ressource, et où je suis plus dans l'action que dans la réflexion.Mes débuts avec les carnetsOn m'a posé la question : quand as-tu commencé à utiliser des carnets, est-ce que c'est venu seul ou sur conseil ? Je pense que depuis que je sais écrire, j'ai des carnets et j'écris dans mes carnets. Je me souviens d'un journal intime que j'ai eu, je pense, vers 8 ou 9 ans, je le revois très clairement dans mon esprit, vous savez, ces journaux intimes qu'on vend avec un petit cadenas et une clé minuscule.Ma sœur avait aussi, cadeau identique, exactement le même journal intime, avec exactement la même serrure, exactement la même clé. Ce qui ne sert absolument à rien, parce qu'évidemment, quand on a 8 ans et qu'on ne veut pas que ça soit lu, ce cadenas, c'est pour que ça ne soit pas lu. Pas un carnet, il suffit plutôt de cacher le carnet que de le faire cadenasser.J'ai retrouvé ce carnet il y a quelque temps, et c'est très intéressant de se replonger dans mes préoccupations de quand j'avais 8 ou 9 ans. J'ai toujours eu des journaux intimes que je n'ai pas tenus en continu, mais j'ai toujours utilisé l'écriture comme outil d'introspection, pour décharger mes pensées, parler de comment je me sentais. Je pense que comme j'ai toujours eu un gros degré de sensibilité, j'ai toujours eu ce besoin de m'interroger moi-même sur comment ça allait, et d'exprimer ce que je ne pouvais pas exprimer dans ma famille ou auprès de mes ami·e·s, d'avoir ce relais papier dans mon dialogue avec moi-même.J'ai toujours été dingue de papeterie aussi, j'ai toujours passé des heures dans les papeteries. Je pense que si vous m'écoutez aujourd'hui, c'est sans doute que vous partagez cette passion.Mes outils d'écriture préférésJustement, on parle de papeterie. La question qui m'a été posée, c'est : « Quels stylos utilises-tu pour écrire dedans ? » Moi, je suis monogame d'une façon générale, et en termes de stylos. J'utilise exclusivement ce stylo-là. Je vous le montre — je fais comme les youtubeur·euse·s beauté qui font ça quand elles montrent leur crayon de maquillage, ça marche aussi pour un stylo-feutre.C'est un stylo-feutre avec une pointe très fine, je pense que c'est 0,5 mm, c'est de la marque Staedtler, c'est le Triplus Fineliner. J'utilise ça depuis je sais pas 15 ans, je les achète par boîte de 10, et j'en ai partout : j'en ai dans mon sac, j'en ai dans ma sacoche de travail, j'en ai à côté de mon bureau.Ce sont des marqueurs dont la mine glisse très bien sur un papier de bonne qualité, qui permettent d'écrire assez petit, parce que même les petites lignes sont assez petites. Vous voyez, j'écris quand même sur un flot de pensée, vous voyez, c'est une écriture qui est assez petite. Je les trouve très agréables. Le seul reproche que je leur fais, c'est que c'est une mine qui se frite au fur et à mesure qu'on écrit avec, c'est-à-dire qu'il n'y a plus d'encre au bout d'un moment, et qu'il n'y a plus de mine. Ça me pose un petit peu un problème, parce qu'à chaque fois, quand le stylo est usé, il faut jeter le stylo, qui est un stylo en plastique, donc c'est pas génial pour l'environnement.Idéalement, on pourrait remplacer la mine et garder le stylo, mais à ma connaissance, le fabricant ne le propose pas. Voilà, le seul stylo que j'utilise. Par ailleurs, mon père écrivait avec ce type de stylo, un feutre fin, ou ce type de stylo, j'aime avoir un peu l'impression d'utiliser le même genre de stylo que lui.Pas de pression, pas d'échec possibleUne question qui m'a été posée, que j'ai trouvée très intéressante, c'est : « Comment éviter de rater ses carnets ? » Je n'ai jamais pensé à ça, parce que je ne réfléchis pas à mes carnets en termes de réussite ou d'échec. C'est vraiment un outil qui sert à répondre à un besoin, et à partir du moment où j'écris dedans, c'est réussi. Il n'y a pas moyen de rater.Je pense que cette question doit venir de la tendance, qui était très à la mode il y a quelques années, d'avoir un bullet journal, où l'idée c'était d'avoir des carnets magnifiques, avec des décorations, avec du masking tape, avec des grilles, avec des petits symboles, avec des petits machins. Moi, je n'ai pas le temps du tout de faire ça, je trouve ça très joli, mais je n'ai pas le temps de faire ça. Il n'y a aucune recherche esthétique dans ce que j'écris. Le seul objectif, c'est que je puisse à peu près me relire.Pas de peur de rater, je vous invite tou·te·s à abandonner cette peur-là, tant symboliquement que de façon fonctionnelle.Pourquoi je conserve mes anciens carnetsDans l'idée, je me dis que je pourrais avoir besoin d'une information que j'ai notée il y a 6 mois, 1 an, 2 ans. Franchement, quand je regarde, j'ai des carnets qui datent de... j'ai tous mes carnets depuis, je pense, 10 ans. Zéro chance que je recherche les notes d'une réunion que j'ai eue il y a 10 ans, tout à fait, en réalité, je pourrais m'en débarrasser. Simplement, voilà, j'aime pas trop l'idée qu'ils finissent à la déchetterie quelque part.En revanche, pour les carnets qui me servent pour mes flots de pensée, j'aime beaucoup l'idée de préserver une trace de mon évolution personnelle d'une année à l'autre, et en tout cas d'une décennie à une autre. J'aime beaucoup ça. Par exemple, en 2019 et 2020, c'est intéressant de revoir le moment d'avant, les projections sur l'année, et puis, au début du mois de mars 2020, on sent que tout bascule avec la situation qu'on a eue. Pour une chose personnelle, je trouve ça intéressant de garder ces traces-là. Je me dis aussi, pour plaisanter, que si un jour quelqu'un écrit ma biographie, il aura de quoi faire avec des piles de carnets. Je dis ça pour rire, pas très sérieusement.Quand la tête déborde : 5 minutes valent mieux que rienLa question suivante qui m'a été posée, c'est : « Comment faire quand la tête déborde ? » J'aime beaucoup cette question, parce que ça illustre bien la pensée perfectionniste et la pensée noir-blanc, tout ou rien.Si j'ai la tête qui déborde, j'aurais besoin d'avoir beaucoup de temps pour décharger mon esprit, mais si je n'ai que 5 minutes et que j'ai la tête qui déborde, et que je n'ai que 5 minutes, je joue sans doute, et je vous assure que c'est utile.On ressent l'envie de bouger, de se promener, et on a vraiment envie d'aller faire une balade dans la forêt, dans la nature, mais on n'a que 5 minutes. Avec 5 minutes, on va plutôt faire le tour du pâté de maisons et avoir bougé quand même un petit peu, plutôt que de se dire : « Non, j'ai que 5 minutes, donc ça ne sert à rien, je vais rester assis·e sur ma chaise. »Si cette analogie vous parle, je vous invite vraiment à vous dire : même 5 minutes, même 2 minutes, c'est déjà beaucoup. Même 2 minutes sur un coin de feuille, c'est déjà beaucoup.La peur que quelqu'un lise mes carnetsLa dernière question qu'on m'a posée, c'est : « As-tu peur que quelqu'un lise tes carnets ? » Il y a plusieurs niveaux de réponse. Le premier niveau de réponse, c'est que je n'écris pas très lisiblement. Ça, c'est un premier niveau.Le deuxième niveau, c'est que j'ai avec les personnes de mon entourage un niveau de confiance suffisant pour être à peu près sûre que ça ne leur viendrait pas à l'idée de regarder mes carnets, regarder ce que j'ai écrit. Je pense qu'ils·elles ont bien intégré cette notion qu'en fait, les carnets de quelqu'un, c'est son intimité, c'est son jardin secret, et qu'on ne va pas fouiller dans les carnets de quelqu'un d'autre.Le troisième niveau, c'est que j'écris en anglais. Même s'ils·elles commencent à se débrouiller en anglais, je pense qu'entre la qualité de mon écriture et le vocabulaire que j'utilise pour écrire en anglais et leur niveau d'anglais, je pense qu'on est encore assez tranquille là-dessus.Mais le dernier rempart qui fait que je suis vraiment complètement tranquille à l'idée des carnets, parfois je les laisse traîner et je me sens tout à fait tranquille, c'est que j'assume complètement ce que j'écris. Ce qui me déplaît — parce que bien sûr, ça arrive dans toutes les relations — c'est que je vais jeter sur le papier quand je suis en colère ou frustrée ou irritée sur une situation à ce moment-là concernant telle ou telle personne. Mais ça ne les concerne pas et mon objectif, c'est justement de jeter ces pensées-là sur le papier à ce moment-là pour pouvoir trouver le point de vue sur la situation qui me paraît le plus juste, parler de tel ou tel sujet, sans leur déverser le flot de ces pensées, parce que ça, je m'en suis occupée de mon côté.Dans l'hypothèse très peu probable où mon mari tomberait sur un truc que j'ai écrit parce qu'à un moment j'étais irritée sur quelque chose... Alors déjà, il est au courant, parce qu'en fait, quand je fais ça, c'est pour pouvoir en parler après en étant ancrée et en apportant un point de vue constructif. La seule chose que je dirais, c'est que je ne trouvais pas que c'était ça que je voulais exprimer.Je suis vraiment pour normaliser le fait que, bien sûr, qu'on a tou·te·s des pensées extrêmes, négatives, qui partent de stress ou de défense, voilà, on se sent sur la défensive. C'est ça la nature humaine et l'intérêt d'avoir un carnet, c'est de pouvoir coucher ces pensées sur le papier et d'utiliser ça comme un outil pour aller au-delà de ces pensées.Si quelqu'un lit mes carnets et tombe sur des choses qui ne lui plaisent pas, ça m'est jamais arrivé. Je précise voir, ça m'est jamais arrivé de perdre un carnet. Quelque part, il y a à chaque fois, au début de mon carnet, écrit : « Si vous trouvez ce carnet », il y a mes coordonnées pour qu'on puisse me le rendre. Après, je ne suis pas du tout à l'abri que quelqu'un le lise, effectivement, mais bon, ça fait partie du risque d'avoir des carnets.Il faut avoir le bon profil, le bon état d'esprit dans la bonne utilisation des carnets.(NB : Liens affiliés)Vous pouvez aussi :

Choses à Savoir SCIENCES
Qu'est-ce que la superfétation ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Oct 22, 2025 1:59


La superfétation est un phénomène biologique aussi fascinant que rarissime : il s'agit de la fécondation d'un second ovule alors qu'une grossesse est déjà en cours. Autrement dit, une femme — ou un animal — tombe enceinte… alors qu'elle l'est déjà. Le résultat : deux embryons d'âges différents cohabitent dans le même utérus, chacun issu d'une ovulation et d'une fécondation distinctes.Chez la plupart des mammifères, ce scénario semble impossible. En temps normal, une fois qu'un ovule fécondé s'implante dans l'utérus, le corps déclenche des mécanismes hormonaux très efficaces pour empêcher toute nouvelle ovulation. Le col de l'utérus se ferme, les hormones de grossesse bloquent les cycles, et la muqueuse utérine devient impraticable pour un nouvel embryon. Pourtant, dans des circonstances exceptionnelles, ces barrières peuvent être contournées.Trois conditions doivent se réunir pour qu'une superfétation se produise. D'abord, une nouvelle ovulation doit survenir malgré la grossesse. Ensuite, les spermatozoïdes doivent parvenir à féconder un second ovule, alors que le col est censé être fermé. Enfin, cet ovule fécondé doit réussir à s'implanter dans l'utérus déjà occupé, sans être expulsé ni écrasé par le premier embryon. Autant dire que la probabilité que tout cela se produise est infime.Chez l'être humain, seuls une vingtaine de cas documentés existent dans la littérature médicale. Le plus souvent, la superfétation est découverte par hasard, lors d'échographies montrant deux fœtus de tailles ou de stades de développement très différents, sans qu'il s'agisse de jumeaux classiques. Dans certains cas, les bébés naissent à quelques jours, voire à quelques semaines d'écart.Le phénomène est un peu plus fréquent chez certaines espèces animales, comme les lièvres, les chevaux ou les poissons vivipares, chez lesquels les mécanismes hormonaux sont moins stricts. Les femelles peuvent ainsi porter simultanément plusieurs portées à différents stades de gestation, ce qui augmente leurs chances de reproduction.Chez l'humain, la superfétation pourrait parfois être favorisée par la procréation médicalement assistée, notamment lorsque des ovules supplémentaires sont libérés sous traitement hormonal. Mais même dans ce contexte, le cas reste rarissime.Ce phénomène spectaculaire illustre à quel point la biologie humaine garde encore des zones de mystère. La superfétation défie les lois habituelles de la reproduction et rappelle que, parfois, la nature aime brouiller les règles les mieux établies — au point qu'une femme peut, littéralement, être enceinte… deux fois en même temps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Sommes-nous vraiment plus bêtes que nos parents ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Oct 21, 2025 2:24


L'effet Flynn désigne un phénomène fascinant observé tout au long du XXᵉ siècle : la hausse régulière du quotient intellectuel (QI) moyen dans la plupart des pays industrialisés. Décrit pour la première fois par le politologue néo-zélandais James R. Flynn dans les années 1980, cet effet montre que, d'une génération à l'autre, les scores aux tests de QI augmentaient d'environ 3 points par décennie. Autrement dit, un individu moyen des années 1950 obtiendrait aujourd'hui un score inférieur à la moyenne actuelle, sans pour autant être moins intelligent — simplement parce que les tests ont dû être réétalonnés à mesure que le niveau global progressait.Les causes de ce phénomène sont multiples et cumulatives. D'abord, l'amélioration de l'éducation a joué un rôle majeur : l'école moderne apprend davantage à raisonner abstraitement, à manipuler des concepts, à catégoriser — des compétences directement valorisées par les tests de QI. Ensuite, la meilleure nutrition et les progrès de la médecine ont favorisé un développement cérébral plus complet, notamment durant la petite enfance. À cela s'ajoutent la réduction de la taille des familles (donc plus de stimulation individuelle pour chaque enfant) et la complexification du monde moderne : technologies, médias, urbanisation et exposition constante à de nouveaux symboles ont stimulé nos capacités cognitives.Mais depuis le début du XXIᵉ siècle, plusieurs études remettent en question la permanence de cet effet. En Norvège, au Danemark, en Finlande ou au Royaume-Uni, les chercheurs constatent une baisse du QI moyen depuis les années 1990 — un phénomène inverse, parfois appelé « effet Flynn inversé ». En France, une étude publiée en 2018 dans Intelligence a montré une diminution moyenne d'environ 4 points en vingt ans chez les jeunes adultes.Les raisons de ce recul sont débattues. Certains évoquent un effet plafond : l'humanité aurait atteint un niveau d'éducation et de santé où les gains cognitifs se stabilisent naturellement. D'autres soulignent l'impact de changements sociétaux : usage excessif des écrans, déclin de la lecture, baisse de la concentration, ou encore inégalités scolaires grandissantes. Flynn lui-même, avant sa mort en 2020, estimait que l'effet n'avait pas disparu, mais qu'il se fragmentait selon les contextes : certains pays continuent de progresser, d'autres stagnent ou reculent.En résumé, l'effet Flynn a bien existé — il a même transformé notre manière de penser l'intelligence —, mais il n'est plus universel aujourd'hui. Son évolution reflète moins une baisse de nos capacités que les mutations profondes de notre environnement culturel et cognitif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie

Actualités. Gros plan. International. La Slovaquie sans frontieres. La Vie comme elle va. La Slovaquie terre de traditions : nous rencontrerons une artisane qui travaille le poil d'angora pour en faire beaucoup de choses. Ensuite nous parlerons du 80e anniversaire de l'ONU a travers une exposition a Bratislava.

Ça va Beaucoup Mieux
On est bien : Comment bien manger le soir pour ensuite mieux dormir

Ça va Beaucoup Mieux

Play Episode Listen Later Oct 19, 2025 3:32


Marine Lorphelin partage des conseils pour bien manger le soir afin d'améliorer la qualité du sommeil. Elle recommande de consommer des repas légers, en évitant les aliments gras et caloriques comme les plats frits et les viandes rouges. Privilégier les féculents riches en glucides lents, les protéines légères et les légumes est conseillé. Les sucreries, notamment le chocolat, peuvent favoriser l'endormissement grâce au tryptophane. Les tisanes sont également recommandées pour instaurer un rituel de détente. En revanche, l'alcool est déconseillé car il perturbe le sommeil. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi le Bluetooth vient-il d'un roi ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Oct 17, 2025 3:26


Aujourd'hui, le Bluetooth est une technologie banale. Mais saviez-vous que derrière ce nom singulier se cache une histoire étonnante, qui commence non pas dans les laboratoires de la Silicon Valley, mais en Suède, dans les années 1990.À l'époque, l'ingénieur suédois Jaap Haartsen, travaille chez Ericsson. Il cherche une solution pour remplacer les câbles entre les téléphones portables et leurs accessoires. Avec son équipe, il met au point un protocole radio à courte portée, peu gourmand en énergie, capable de connecter facilement plusieurs appareils. Et ça fonctionne dès 1994. Ensuite il est rapidement adopté par d'autres grands noms comme Nokia, IBM ou Intel, désireux de créer une norme universelle de communication sans fil.Ce protocole c'est bien sûr le Bluetooth. Mais pourquoi l'avoir appelé ainsi ? Ce nom peut sembler étrange pour une technologie high-tech ! En réalité, c'est un clin d'œil historique. Plus précisément un clin d'œil à un roi ! Harald Ier de Danemark, roi du Xe siècle, et surnommé "Dent bleue" en vieux danois. Pourquoi ce surnom ? Deux hypothèses : soit parce qu'il avait une dent morte ou cariée, qui paraissait noire ou bleuâtre ; soit parce qu'il raffolait des myrtilles. Quoi qu'il en soit, quel lien avec le Bluetooth ? Parce que ce roi est célèbre pour avoir unifié les tribus danoises et norvégiennes sous un même royaume, sans faire la guerre. Il était donc vu comme un unificateur. Or, la nouvelle technologie d'Ericsson visait précisément à « unifier » les communications entre ordinateurs, téléphones et périphériques. Le parallèle était parfait. Aujourd'hui, le Bluetooth s'est imposé comme un standard mondial. Pourtant, il n'est pas la seule technologie sans fil à courte portée. Une autre s'est développée en parallèle : le NFC (Near Field Communication). Les deux reposent sur des échanges radio à très faible distance, mais avec des objectifs différents. Le Bluetooth sert à créer un lien continu entre appareils, par exemple pour diffuser de la musique. Le NFC, lui, privilégie la simplicité et la rapidité d'échange : un contact bref suffit. Là où le Bluetooth nécessite un appairage, le NFC fonctionne souvent « par simple toucher ».Et c'est justement cette simplicité, presque instinctive, qui a permis au NFC de trouver sa place dans des usages du quotidien, en particulier dans la mobilité urbaine. À Paris par exemple, le Pass Navigo sur téléphone, disponible sur l'application SNCF Connect qui soutient cet épisode, repose précisément sur le NFC. Tickets de train, bus, métro ou tram : il suffit d'approcher votre téléphone pour valider le trajet. Plus besoin donc de se déplacer en gare ou de faire la queue pour acheter ses titres de transport en Île-de-France : tout est directement disponible sur votre smartphone. Le NFC s'est imposé comme la clé moderne dans un monde où les titres de transport, autrefois majoritairement papier, deviennent invisibles, dématérialisés et instantanés.Et c'est précisément ce que propose SNCF Connect, l'application de référence pour la réservation de train et les mobilités durables. Véritable facilitateur de mobilité, elle simplifie les trajets de millions de voyageurs en rendant chaque étape du voyage plus fluide. Chez soi, dans la rue, en gare, pendant le trajet et jusqu'à destination, SNCF Connect accompagne ses utilisateurs dans tous leurs déplacements.Pour en profiter vous aussi, rendez-vous dès maintenant sur l'application SNCF Connect. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage International
Prisonniers palestiniens libérés vers l'Égypte: «L'exil reste 10000 fois plus enviable que la prison»

Reportage International

Play Episode Listen Later Oct 16, 2025 2:34


Dans le cadre de l'échange des 250 prisonniers palestiniens condamnés à des peines de prison à vie contre les derniers otages détenus par le Hamas ce lundi 13 octobre 2025, de nombreuses familles palestiniennes espéraient retrouver leurs proches avant de découvrir qu'ils avaient été envoyés en Égypte. C'est le cas de cette femme rencontrée à Naplouse, en Cisjordanie, et dont le frère avait été incarcéré en 2006 pour avoir préparé un attentat contre Israël. De notre correspondant de retour de Naplouse, D'abord, la désillusion… Nour a attendu que le dernier des 88 prisonniers libérés ce lundi à Ramallah descende du bus pour comprendre que son frère n'en était pas : « On est restés jusque dans l'après-midi. Tous ceux qui étaient dans les bus sont partis, on est restés encore un peu puis on a abandonné pour rentrer à Naplouse. » Ensuite le soulagement, il serait en route pour l'Égypte, exilé, mais libre : « L'un des prisonniers a appelé sa famille avec le téléphone du chauffeur de leur bus, j'ai appris que mon frère était parmi eux, c'est là que la peur a disparu. » Dans un coin de la pièce, le sac de voyage est prêt. S'il ne peut pas revenir en Palestine, alors elle ira le voir en Égypte. D'ici là, il faut l'appeler comme pour se rassurer à nouveau, rien d'évident après plus de vingt-ans en prison : « Mon fils est resté en ligne avec lui jusqu'à trois heures du matin, pour essayer de lui créer des comptes Facebook et WhatsApp. Le lendemain, on a pu lui parler en appel vidéo. Et hier soir, depuis le dîner jusqu'à deux heures du matin, on était encore avec lui, mon fils, mes enfants qui sont à l'étranger, mon mari et moi. C'était vraiment une belle conversation, chacun parlait un peu à son tour. » À lire aussiGaza: faim, entrave, torture... les otages du Hamas racontent leurs terribles conditions de détention « C'était un déchaînement de violence » Dans une chambre d'hôtel du Caire, c'est un visage émacié, drapeau de la Palestine sur les épaules, qui s'affiche sur l'écran et déroule le récit de sa sortie de prison : « Nous avons été humiliés, c'était un déchaînement de violence, les services de renseignements israéliens nous ont interrogés. Ils nous ont menacés, ils expliquaient qu'ils allaient nous tuer pour tout un tas de raisons incroyables, ou qu'ils nous re-arrêteraient. » Les prisonniers sont finalement embarqués pour un long périple. Par les fenêtres, ils découvrent les destructions de Gaza au moment de passer la frontière avec l'Égypte. C'est seulement là, au point de passage de Rafah, qu'on le libèrera des liens qui ont laissé des plaies à vif sur ses poignets :  « Le pays de mon cœur, c'est la Palestine, et c'est là-bas que j'espérais être libéré, et j'aimerais pouvoir y revenir un jour pour y retrouver ma famille. Mais l'exil reste 10 000 fois plus enviable que la prison. » Plus enviable que la prison, et peut-être moins dangereux qu'un retour en Cisjordanie occupée, voudrait croire Nour : « Nos prisonniers, même libres, restent menacés. Au lendemain des libérations, ils ont fait irruption dans les maisons de certains détenus libérés et ont tout cassé. Mon frère était menacé avant même sa libération, ils lui ont dit que s'il s'écartait des clous, ils allaient le retrouver et qu'ils savaient tout de ses moindres faits et gestes. » Ce harcèlement des anciens prisonniers par les forces israéliennes sont documentées par plusieurs ONG investies dans le soutien juridique des détenus palestiniens dont la plupart, refusent de s'exprimer par peur de représailles. À lire aussiPrisonniers palestiniens : Israël « commet des disparitions forcées contre des détenus originaires de Gaza »

Choses à Savoir SCIENCES
Pourquoi parle-t-on de panspermie dirigée ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Oct 13, 2025 3:06


Comment la vie est-elle apparue sur Terre ? C'est l'une des plus grandes énigmes de la science. La théorie dominante, appelée abiogenèse, propose que les premières formes de vie soient nées spontanément à partir de la chimie de la Terre primitive, il y a plus de 3,5 milliards d'années. Dans cette vision, les molécules simples auraient progressivement formé des briques élémentaires comme les acides aminés, puis des structures plus complexes, jusqu'à donner naissance aux premières cellules.Cette hypothèse a connu un grand succès, notamment avec l'expérience Miller-Urey de 1953, qui montrait que l'on pouvait produire des acides aminés en reproduisant les conditions supposées de la Terre primitive. Mais l'abiogenèse se heurte à plusieurs limites. Tout d'abord, le chemin exact qui mène de molécules inertes à un organisme vivant reste extrêmement flou. On sait fabriquer des fragments de “prélife”, mais franchir l'étape vers une cellule capable de se reproduire demeure un mystère. Ensuite, les conditions de la Terre primitive étaient peut-être moins favorables que prévu : l'atmosphère n'était sans doute pas aussi riche en méthane ou en ammoniac qu'on l'imaginait, ce qui complique la synthèse spontanée de molécules organiques. Enfin, la rapidité avec laquelle la vie est apparue — quasiment dès que la Terre a cessé d'être bombardée par les météorites — intrigue. Comment un processus aussi improbable a-t-il pu se produire si vite ?C'est ici qu'intervient un concept plus audacieux : la panspermie dirigée. Popularisée dans les années 1970 par Francis Crick, l'un des découvreurs de l'ADN, cette hypothèse suggère que la vie n'a peut-être pas émergé uniquement sur Terre. Elle aurait pu être “ensemencée” depuis l'espace, volontairement, par une civilisation extraterrestre avancée. L'idée est vertigineuse : des êtres intelligents auraient pu envoyer des micro-organismes, ou du matériel génétique, voyageant à travers l'espace pour coloniser de nouvelles planètes.Pourquoi imaginer un tel scénario ? Parce qu'il contourne certaines limites de l'abiogenèse. Si la Terre a eu du mal à produire spontanément la vie, peut-être qu'elle est arrivée déjà prête, sous forme de spores ou de bactéries capables de résister aux radiations et au vide spatial. Des découvertes récentes montrent d'ailleurs que certains microbes terrestres peuvent survivre des années dans l'espace, accrochés à la Station spatiale internationale.Bien sûr, la panspermie dirigée reste spéculative et controversée. Elle ne résout pas l'énigme ultime : si la vie vient d'ailleurs, alors où et comment est-elle apparue la première fois ? Mais elle élargit notre horizon et rappelle que, dans la quête des origines, la Terre pourrait n'être qu'un chapitre d'une histoire cosmique beaucoup plus vaste. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir SANTE
Peut-on manger les coquilles d'œufs ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Oct 13, 2025 1:50


À première vue, l'idée peut sembler étrange, voire peu appétissante. Pourtant, cette fine carapace blanche qui protège le jaune et le blanc n'est pas un simple emballage jetable : elle contient des ressources nutritives insoupçonnées.La coquille d'œuf est composée à près de 95 % de carbonate de calcium. C'est exactement le même minéral qui constitue nos os et nos dents. En termes de densité de calcium, c'est même l'une des sources naturelles les plus concentrées : une coquille d'œuf moyenne en contient environ deux grammes, soit deux fois plus que l'apport quotidien recommandé pour un adulte. De quoi intriguer les chercheurs en nutrition.Mais peut-on vraiment la consommer telle quelle ? La réponse est oui, mais pas sans précautions. D'abord, la coquille crue peut contenir des bactéries comme la salmonelle. Elle ne doit donc jamais être ingérée directement sortie de l'œuf. La méthode la plus sûre consiste à la faire bouillir quelques minutes pour éliminer tout risque, puis à la laisser sécher. Ensuite, on peut la réduire en poudre très fine à l'aide d'un mortier ou d'un mixeur. Ce “complément maison” se mélange facilement à un yaourt, une soupe ou même à la pâte d'un gâteau.Les études montrent que le calcium issu de la coquille est bien absorbé par l'organisme, parfois même mieux que certaines formes synthétiques présentes dans les compléments alimentaires. On a aussi découvert que la coquille renferme des oligo-éléments intéressants comme le magnésium, le zinc ou le fluor, qui participent à la solidité des os. C'est pourquoi, dans certains pays, on recommande cette poudre de coquille pour prévenir l'ostéoporose, notamment chez les personnes âgées.Cependant, attention : manger des coquilles d'œufs n'est pas une solution miracle. Une consommation excessive peut provoquer des troubles digestifs ou des calculs rénaux à cause d'un excès de calcium. Et tout le monde n'a pas envie de transformer sa cuisine en laboratoire pour stériliser et moudre ses coquilles.En résumé, oui, on peut manger les coquilles d'œufs, mais sous forme de poudre stérilisée et en quantité raisonnable. Ce n'est pas un aliment du quotidien, mais plutôt un complément ponctuel, naturel et économique. Une belle preuve que même ce que l'on considère comme un simple déchet peut, en réalité, devenir une ressource précieuse pour la santé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Journal d'Haïti et des Amériques
Accord de paix: «Il fallait un triomphe pour Donald Trump»

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Oct 13, 2025 30:00


C'est l'événement majeur de la journée : les vingt derniers otages israéliens encore en vie, retenus par le Hamas, ont été libérés et sont désormais de retour en Israël. Une libération obtenue dans le cadre d'un échange sans précédent : près de 2 000 prisonniers palestiniens ont été relâchés, envoyés pour certains en Cisjordanie ou à Gaza, et pour beaucoup, expulsés vers des pays tiers de la région. Cet accord spectaculaire marque la première phase du plan américain pour Gaza, porté par Donald Trump. Invité exceptionnel au Parlement israélien, le président américain a été accueilli par de longues ovations. Lors de son discours, il s'est félicité du succès de cette opération, qualifiée par les autorités israéliennes de « moment historique », et l'a présentée comme le fruit d'un engagement diplomatique de longue haleine. Donald Trump capitalise sur cet événement à fort impact émotionnel. Mais comment cette initiative est-elle perçue de l'autre côté de l'Atlantique ? Pourquoi un tel revirement ? « Israël a commencé à aller beaucoup trop loin en bombardant le Qatar » Pendant des mois et des mois, les États-Unis ont apporté un soutien inconditionnel à Israël notamment les Républicains et Donald Trump. D'après Romuald Sciora, directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'Iris, plusieurs choses ont changé. D'abord, l'opinion américaine, a été affectée - bien que deux ans après - par les images de la famine à Gaza. « Il y a eu effectivement à ce moment-là une inflexion au sein de l'opinion », estime le chercheur. Ensuite, Donald Trump. « Tout est spectacle et Donald Trump n'a pas réussi à obtenir ce qu'il souhaitait en Ukraine. Il lui fallait un triomphe, essentiellement en vue du Nobel, ou pour montrer qu'il n'avait pas besoin d'un Nobel pour être un grand architecte de la paix », précise le chercheur. Enfin, et c'est sans doute la raison principale, Israël a commencé à aller beaucoup trop loin en bombardant le Qatar. Dans le même temps, depuis déjà, une bonne quinzaine d'années, il y a une distanciation de la nouvelle génération vis-à-vis de la politique israélienne. Pour Romuald Sciora : « Il y a eu des manifestations massives, dans la rue et dans les universités. Même si la répression du gouvernement américain à l'encontre des universités et de ses manifestants n'aura fait qu'accentuer la chose, Trump sait au fond que l'isolement israélien pouvait mener à un isolement américain. » En revanche, avec cet accord, « nous assistons aujourd'hui à un cessez-le-feu, mais nous revenons à la situation qui était celle d'avant le 7 octobre » poursuit-t-il. Surtout, « il n'y a aucun plan d'ensemble pour le conflit israélo-palestinien, et à l'heure qu'il est, Netanyahu a encore les mains libres pour le reste de ses projets ».  « Ce plan est l'acceptation tacite de la colonisation et du statu quo politique israélien » « Surtout, il n'y a pas de paix possible sous le poids d'un génocide. » C'est le titre d'un éditorial à lire dans la Jornada, quotidien mexicain de gauche. Le journaliste ne mâche pas ses mots et pour lui, la « paix » n'existera qu'entre guillemets. Ce plan est surtout « l'acceptation tacite de la perpétuation de la colonisation et du statu quo politique israélien » Et à l'auteur de mettre en garde : « personne dans le monde n'est à l'abri de ces guerres d'extermination » estime-t-il, élargissant la situation aux Zapatistes au Mexique, aux réfugiés climatiques, aux demandeurs d'asile « tous les invisibles en tant que sujets politiques qui deviennent de plus en plus vulnérable dans ce système ». Vulnérables, comme par exemple, les participants à la flottille pour Gaza. Dans El Pais, vous pourrez lire les chroniques d'une arrestation : celle d'un documentariste mexicain qui avait embarqué et explique comment l'armée israélienne les a séquestrés en mer après 32 jours de navigation en direction de Gaza. C'est un récit à la première personne, détaillé, vivant, collectif, illustrant dans le même temps les questionnements internes des participants. « Pourquoi, ne serait-ce qu'un instant, avons-nous pensé que nous pouvions y arriver ? » écrit Carlos Pérez Osorio. Il revient surtout sur cet épisode : lorsqu'il est dans un camion en train d'être expulsé vers la Jordanie avec, à ses cotés, Mandla Mandela, le petit- fils de Nelson Mandela. Ce dernier s'adresse aux gardes israéliens et leur dit : « Souvenez-vous de mon visage car je reviendrai. » L'un d'eux se moque, répond qu'il perd son temps. « Pour cela j'ai tout le temps du monde » rétorque le petit-fils de Mandela. « C'est à ce moment que j'ai compris que cette phrase ne parlait pas seulement de lui, écrit l'auteur, mais aussi des Palestiniens, qui ont mené ce combat bien avant notre naissance. Car la Palestine n'a jamais cessé de revenir : dans la mémoire, dans les rues, dans chaque tentative de reconstruire ce que d'autres détruisent ». « À Gaza, ce sont 90% des habitations qui ont été détruites », rappelle un éditorialiste de Sin Embargo. Alors au moment où Donald Trump se réjouit devant la Knesset, le parlement israélien, avec la mise en œuvre de l'accord de paix, le journaliste insiste sur la complicité des États-Unis. Car « sans leur soutien militaire, financier et diplomatique, Israël ne pourrait continuer à occuper la Palestine et à maintenir sa suprématie militaire ». Aux États-Unis, la répression de Donald Trump s'intensifie à Chicago  C'est le New York Times qui explique comment tout s'est accéléré en à peine quelques semaines à Chicago. Les journalistes ont analysé une centaine de vidéos tournées le mois dernier, examinant l'action de la Garde nationale. « Les arrestations se sont intensifiées, un clandestin a été abattu, des agents de la police des frontières ont patrouillé dans le centre-ville de Chicago » lit-on, « toute la ville est sur le qui-vive ». Alors que dans le même temps, 56 % des habitants de Chicago estiment que ce recours à l'armée américaine et à la Garde nationale pour aider la police locale est inacceptable - c'est le résultat d'un sondage publié dans The Chicago Sun Times. En Haïti, un basculement silencieux dans l'économie politique avec les gangs  Dans un dossier du Nouvelliste, dans leur édition du week-end, on apprend que les gangs haïtiens ne se contentent pas de la violence ou de la simple prise de territoires mais qu'ils ont créé dans le même temps une nouvelle monnaie d'échange que l'auteur appelle « l'attention ». Visibilité, peur, présence médiatique, rumeurs, contrôle social, et ainsi plus d'extorsions. Plusieurs éléments clés expliquent ce changement : d'abord, nous apprend l'article, il y a eu la fusion de deux gangs majeurs, consolidant alors leur emprise sur 90% du territoire haïtien. Ensuite, car ces gangs distribuent des services et imposent alors des taxes, offrant une forme de « gouvernance » là où l'État a déserté. « Les pertes pour l'économie nationale sont immenses », écrit le journaliste. Le problème, c'est que la population finit par s'adapter. Pire, « par tolérer ». Impossible de savoir, en revanche, si c'est par peur ou par nécessité.

Choses à Savoir
Pourquoi les châteaux forts avaient-ils des toilettes suspendues ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Oct 8, 2025 2:12


Quand on pense aux châteaux forts médiévaux, on imagine tout de suite des murailles épaisses, des ponts-levis et des tours de guet. Mais un détail, souvent oublié, intrigue les visiteurs : ces petites excroissances en pierre, perchées au-dessus du vide, parfois à plusieurs mètres de hauteur. Ce sont les latrines suspendues, ou garde-robes, un élément aussi essentiel qu'ingénieux de la vie quotidienne au Moyen Âge.Pourquoi donc construire les toilettes… à l'extérieur des murs ? La réponse tient à un subtil mélange de praticité, d'hygiène et de défense.D'abord, la question de l'évacuation. Les châteaux abritaient parfois des centaines de personnes : seigneurs, soldats, domestiques. Il fallait bien gérer les besoins naturels sans transformer les salles en cloaques insupportables. En plaçant les latrines en encorbellement au-dessus des fossés ou de la pente extérieure, les déchets étaient directement rejetés à l'extérieur du bâtiment. Un seau ou un simple conduit permettait d'évacuer tout cela par gravité. Pas très élégant, mais rudement efficace.Ensuite, l'hygiène relative. Les conceptions médicales de l'époque n'avaient rien de moderne, mais on comprenait que les miasmes — les mauvaises odeurs — pouvaient rendre malade. Mettre les latrines hors des murs limitait les nuisances et les risques de contamination. Certaines forteresses utilisaient même les fossés remplis d'eau pour entraîner les déchets, créant une forme primitive d'égout.Enfin, l'architecture défensive n'était jamais loin. Dans certains cas, les conduits des latrines donnaient directement sur les fossés, ajoutant aux eaux stagnantes une couche supplémentaire de répulsion pour l'ennemi. Et il arrivait que les assaillants tentent d'utiliser ces ouvertures pour s'infiltrer : d'où la présence de grilles ou de pierres escamotables, preuve que même les toilettes faisaient partie de la stratégie militaire.Bien sûr, le confort restait sommaire. Les sièges étaient en bois, percés d'un simple trou, parfois partagés. Les nobles pouvaient bénéficier de latrines privées attenantes à leur chambre, mais les soldats et les serviteurs se contentaient d'espaces collectifs. Le mot garde-robe lui-même vient de cette habitude d'y suspendre les vêtements : les odeurs fortes repoussaient naturellement les mites et autres parasites du tissu.En somme, ces latrines suspendues sont un symbole du pragmatisme médiéval. Ni luxe, ni raffinement, mais une réponse concrète aux défis d'hygiène et de logistique posés par la vie en autarcie derrière les murailles. La prochaine fois que vous verrez ces petites tourelles en surplomb, rappelez-vous : elles étaient le signe d'une architecture qui pensait autant à l'ennemi qu'aux besoins les plus quotidiens de ses habitants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi les châteaux forts avaient-ils des toilettes suspendues ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later Oct 5, 2025 2:12


Quand on pense aux châteaux forts médiévaux, on imagine tout de suite des murailles épaisses, des ponts-levis et des tours de guet. Mais un détail, souvent oublié, intrigue les visiteurs : ces petites excroissances en pierre, perchées au-dessus du vide, parfois à plusieurs mètres de hauteur. Ce sont les latrines suspendues, ou garde-robes, un élément aussi essentiel qu'ingénieux de la vie quotidienne au Moyen Âge.Pourquoi donc construire les toilettes… à l'extérieur des murs ? La réponse tient à un subtil mélange de praticité, d'hygiène et de défense.D'abord, la question de l'évacuation. Les châteaux abritaient parfois des centaines de personnes : seigneurs, soldats, domestiques. Il fallait bien gérer les besoins naturels sans transformer les salles en cloaques insupportables. En plaçant les latrines en encorbellement au-dessus des fossés ou de la pente extérieure, les déchets étaient directement rejetés à l'extérieur du bâtiment. Un seau ou un simple conduit permettait d'évacuer tout cela par gravité. Pas très élégant, mais rudement efficace.Ensuite, l'hygiène relative. Les conceptions médicales de l'époque n'avaient rien de moderne, mais on comprenait que les miasmes — les mauvaises odeurs — pouvaient rendre malade. Mettre les latrines hors des murs limitait les nuisances et les risques de contamination. Certaines forteresses utilisaient même les fossés remplis d'eau pour entraîner les déchets, créant une forme primitive d'égout.Enfin, l'architecture défensive n'était jamais loin. Dans certains cas, les conduits des latrines donnaient directement sur les fossés, ajoutant aux eaux stagnantes une couche supplémentaire de répulsion pour l'ennemi. Et il arrivait que les assaillants tentent d'utiliser ces ouvertures pour s'infiltrer : d'où la présence de grilles ou de pierres escamotables, preuve que même les toilettes faisaient partie de la stratégie militaire.Bien sûr, le confort restait sommaire. Les sièges étaient en bois, percés d'un simple trou, parfois partagés. Les nobles pouvaient bénéficier de latrines privées attenantes à leur chambre, mais les soldats et les serviteurs se contentaient d'espaces collectifs. Le mot garde-robe lui-même vient de cette habitude d'y suspendre les vêtements : les odeurs fortes repoussaient naturellement les mites et autres parasites du tissu.En somme, ces latrines suspendues sont un symbole du pragmatisme médiéval. Ni luxe, ni raffinement, mais une réponse concrète aux défis d'hygiène et de logistique posés par la vie en autarcie derrière les murailles. La prochaine fois que vous verrez ces petites tourelles en surplomb, rappelez-vous : elles étaient le signe d'une architecture qui pensait autant à l'ennemi qu'aux besoins les plus quotidiens de ses habitants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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Listening Practice - Donald Trump sur le paracétamol

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Play Episode Listen Later Sep 27, 2025 3:06


Alors, voici un rapide aperçu des déclarations, disons non scientifiques, de Donald Trump sur le paracétamol, l'autisme et les vaccins.So, here's a quick overview of Donald Trump's, let's say, non-scientific statements about paracetamol, autism, and vaccines.Tout ça vient de déclarations où Trump affirmait vouloir révéler les causes de l'autisme.This all comes from statements where Trump claimed he wanted to reveal the causes of autism.Un sujet aussi brassé par Robert F. Kennedy Junior qui lui parle carrément d'épidémie d'autisme.A subject also stirred up by Robert F. Kennedy Jr. who, for his part, outright speaks of an autism epidemic.Pendant ce temps, la science, elle explique la hausse des diagnostics par un meilleur dépistage, tout simplement.Meanwhile, science explains the rise in diagnoses simply by better screening.Voyons les points clés de cette affaire.Let's look at the key points of this matter.D'abord, Trump a fait un lien sans aucune preuve d'ailleurs entre prendre du paracétamol pendant la grossesse et l'autisme.First, Trump made a link, without any proof by the way, between taking paracetamol during pregnancy and autism.Il a carrément conseillé aux femmes enceintes de l'éviter autant que possible.He outright advised pregnant women to avoid it as much as possible.Alors que bon, c'est justement le médicament qu'on recommande pendant la grossesse.Whereas, well, it's precisely the medication that is recommended during pregnancy.Il a même poussé pour que la FDA, l'agence américaine du médicament, ajoute un avertissement sur les boîtes.He even pushed for the FDA, the American drug agency, to add a warning to the boxes.Ensuite, et bien, le monde médical a réagi, et assez vivement.Then, the medical world reacted, and quite strongly.Le Collège américain des obstétriciens et gynécologues a trouvé ça, je cite, irresponsable et dangereux.The American College of Obstetricians and Gynecologists found it, and I quote, irresponsible and dangerous.Même le fabricant du Tylenol a défendu son produit, en soulignant les dangers d'une fièvre qu'on ne traiterait pas chez une femme enceinte.Even the manufacturer of Tylenol defended its product, by highlighting the dangers of a fever that would not be treated in a pregnant woman.Et enfin, Trump a remis sur le tapis de vieilles théories du complot, celles qui lient vaccins et autisme.And finally, Trump brought up old conspiracy theories again, those that link vaccines and autism.Il a prétendu, là encore sans fondement, que certains groupes non vaccinés, ou même des pays comme Cuba, n'avaient pas d'autisme.He claimed, again without basis, that certain unvaccinated groups, or even countries like Cuba, did not have autism.Il a aussi critiqué le calendrier des vaccins, suggérant de retarder celui contre l'hépatite B, en se fiant, dit-il, à son "bon sens" plutôt qu'aux médecins.He also criticized the vaccination schedule, suggesting delaying the one for hepatitis B, by relying, he said, on his "common sense" rather than on doctors. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.