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Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? La crise écologique actuelle nous exhorte à repenser notre relation avec le monde animal et végétal. Comment les différentes traditions religieuses peuvent-elles nous y aider ? ► Episode 12 sur 12 : Peut-on se reconnecter à la nature ? Méditer en forêt, jardiner ou contempler les étoiles pour se « reconnecter à la nature ». Derrière cette notion de reconnexion, on retrouve l'idée d'un lien rompu entre l'homme et son environnement. Comment les religions peuvent-elles nous éclairer, afin de redéfinir notre rapport à la nature, sans la dominer, ni la sacraliser ? ► Les spécialistes rencontrés : • Michel Maxime Egger.Sociologue et écothéologien d'enracinement orthodoxe, auteur de plusieurs essais sur l'écospiritualité et l'écopsychologie. Responsable du Laboratoire de transition intérieure, il est aussi codirecteur de la collection "Fondations écologiques" aux Éditions Labor & Fides et anime le site www.trilogies.org. • Yeshaya Dalsace. Rabbin du mouvement Massorti, responsable de la communauté DorVador dans l'est de Paris, auteur d'une thèse sur l'écologie et le judaïsme. • Lama Jigmé Thrinlé. Moine et aumônier bouddhiste, coprésident chargé des relations internes au sein de l'Union bouddhiste de France (UBF) et spécialiste des questions écologiques dans cette même instance. • Fabien Revol. Théologien catholique spécialiste de la théologie de la Création, auteur notamment du livre "Pour une écologie de l'espérance". Maître de conférences et coresponsable du pôle de recherche "Développement intégral, écologie, éthique", titulaire de la chaire Jean-Bastaire pour une vision chrétienne de l'écologie à l'Université catholique de Lyon. ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CREDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Avril 2023
Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? La participation de responsables religieux à de grands sommets internationaux sur le climat peut interroger. Comment la crise écologique les amène-t-elle à repenser leur collaboration avec les décideurs politiques ? Les religions sont-elles vraiment prêtes à travailler ensemble pour bâtir une "sagesse commune" ? ► Episode 11 sur 12 : Écologie, comment construire une sagesse commune ? Aujourd'hui, les responsables religieux de toutes confessions encouragent la tenue de grands sommets sur le climat, comme les COP. Leur participation à ce type d'événements soulève pourtant de nombreuses questions : leur voix y est-elle vraiment audible ? Comment la crise écologique les amène-t-elle à repenser leurs relations avec les décideurs politiques, et avec le monde scientifique ? Et surtout, les différentes religions sont-elles vraiment prêtes à travailler de concert pour construire une sagesse commune ? ► Les spécialistes rencontrés : • Michel Maxime Egger.Sociologue et écothéologien d'enracinement orthodoxe, auteur de plusieurs essais sur l'écospiritualité et l'écopsychologie. Responsable du Laboratoire de transition intérieure, il est aussi codirecteur de la collection "Fondations écologiques" aux Éditions Labor & Fides et anime le site www.trilogies.org. • Christine Kristof-Lardet.Eco-journaliste, reporter et militante écologiste, cofondatrice du réseau des écosites sacrés et du mouvement Chrétiens unis pour la terre, elle a notamment coordonné l'ouvrage collectif "Écologie et Spiritualité - la rencontre" (Yves Michel 2004). • Fabien Revol. Théologien catholique spécialiste de la théologie de la Création, auteur notamment du livre "Pour une écologie de l'espérance". Maître de conférences et coresponsable du pôle de recherche "Développement intégral, écologie, éthique", titulaire de la chaire Jean-Bastaire pour une vision chrétienne de l'écologie à l'Université catholique de Lyon. ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CREDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Mars 2023
Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? Les débats autour du déploiement de la 5G soulèvent la question du progrès et de ses limites. Mais comment comprendre ce terme de "progrès" ? Et que proposent les différentes religions, afin de réinventer ce concept, à l'aune de la crise écologique ? ► Episode 10 sur 12 : Quelles limites donner au progrès ? En France, le déploiement de la 5G, à l'automne 2020, a suscité de nombreuses controverses. Pour ses détracteurs, la mise en place du réseau mobile nouvelle génération pourrait avoir des effets néfastes sur la santé et ne ferait qu'accroître la consommation d'énergie et de minerais rares. Ses défenseurs voient dans cette technologie l'opportunité de réaliser des économies avec, par exemple, le développement des villes intelligentes, dont les réseaux d'énergie et de transports seraient optimisés. Dans le contexte actuel de la crise écologique, ces débats autour de la 5G illustrent, plus largement, la question de la limitation, ou non, du progrès. Mais qu'entendons-nous par "progrès" ? Est-il uniquement de nature technologique, ou scientifique ? Et comment les imaginaires des différentes religions peuvent-ils nous aider à repenser ce concept ? ► Les spécialistes rencontrés : • Martin Kopp. Théologien protestant, chercheur associé à l'université de Strasbourg, membre du Conseil de la Fédération protestante de France (FPF) et président de la commission Écologie et justice climatique de la FPF. • Omero Marongiu-Perria. Docteur en sociologie de l'université de Lille I et chercheur associé à l'Institut de recherche sur le pluralisme religieux et l'athéisme (Ipra) de l'université de Nantes, spécialiste de l'islam en France. • Cécile Renouard. Religieuse de l'Assomption, enseignante en philosophie, autrice de nombreux ouvrages sur la responsabilité éthique des entreprises. Cofondatrice et présidente du Campus de la transition, lieu de recherche, d'enseignement et d'expérimentation situé en Seine-et-Marne. • Isabelle Priaulet. Docteure en philosophie, diplômée de l'Institut de sciences et de théologie des religions (ISTR), membre de la chaire Jean-Bastaire de l'Université catholique de Lyon (Ucly). ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CRÉDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Février 2023
Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? Malgré la multiplication de rapports scientifiques alarmants, rien ne semble enrayer l'inertie latente devant l'urgence écologique. Alors, comment résister à la tentation du catastrophisme ? Comment les religions peuvent-elles nous aider à continuer d'espérer ? ► Episode 7 sur 12 : Comment ne pas déprimer face à la catastrophe ? Pollution, destruction des écosystèmes, épisodes de sécheresses et de canicules… Les rapports alarmants des scientifiques se multiplient. Pourtant, et malgré l'urgence, rien ne semble venir enrayer ce processus destructeur. Dans ce hiatus, la tentation du catastrophisme se diffuse, allant jusqu'à provoquer de profondes angoisses notamment chez les plus jeunes générations. Comment ne pas déprimer devant l'ampleur du défi ? En quoi les ressources des différentes religions peuvent-elles nous aider à traverser ces temps de vive inquiétude ? Comment espérer, tout en restant lucides ? ► Les spécialistes rencontrés : • Michel Maxime Egger. Sociologue et écothéologien d'enracinement orthodoxe, auteur de plusieurs essais sur l'écospiritualité et l'écopsychologie. Responsable du Laboratoire de transition intérieure, il est aussi codirecteur de la collection "Fondations écologiques" aux Éditions Labor & Fides et anime le site www.trilogies.org. • Yeshaya Dalsace. Rabbin du mouvement Massorti, responsable de la communauté DorVador dans l'est de Paris, auteur d'une thèse sur l'écologie et le judaïsme. • Lama Jigmé Thrinlé. Moine et aumônier bouddhiste, coprésident chargé des relations internes au sein de l'Union bouddhiste de France (UBF) et spécialiste des questions écologiques dans cette même instance. • Fabien Revol. Théologien catholique spécialiste de la théologie de la Création, auteur notamment du livre "Pour une écologie de l'espérance". Maître de conférences et coresponsable du pôle de recherche "Développement intégral, écologie, éthique", titulaire de la chaire Jean-Bastaire pour une vision chrétienne de l'écologie à l'Université catholique de Lyon ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CRÉDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Novembre 2022
Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? Le récit de la Création, dans la Bible, a fortement contribué à donner à l'être humain une place centrale dans son environnement. Au point que certains ont accusé le christianisme d'être ainsi "responsable" de la crise écologique. Comment comprendre cette vision anthropocentrique, et comment, dès lors, sortir de la culpabilité pour avancer ? ► Episode 5 sur 12 : Le christianisme est-il responsable de la crise écologique ? Les questionnements sur la responsabilité du christianisme dans la crise environnementale remontent à plus d'un demi-siècle. En 1967, l'historien médiéviste Lynn White publiait alors une thèse sur "les racines historiques de notre crise écologique". Il y mettait en cause le christianisme médiéval latin, dont l'anthropocentrisme serait à l'origine, selon lui, de la dégradation de la planète. Mais sur quels fondements théologiques s'appuyait-il ? Le christianisme reconnaît-il l'existence d'un “péché écologique” ? Comment, dès lors, sortir de la culpabilité pour avancer ? ► Les spécialistes rencontrés : • Martin Kopp. Théologien protestant, chercheur associé à l'Université de Strasbourg, membre du Conseil de la Fédération protestante de France (FPF) et président de la Commission écologie et justice climatique de la FPF. • Isabelle Priaulet. Docteure en philosophie, diplômée de l'Institut de sciences et de théologie des religions (ISTR), membre de la chaire Jean-Bastaire de l'Université catholique de Lyon (Ucly). • Alexandre Siniakov. Moine orthodoxe, recteur du séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart, propriétaire d'une ferme dans la Sarthe où il élève, entre autres, des chevaux, des ânesses, des poules et des chèvres. • Christine Kristof-Lardet. Eco-journaliste, reporter et militante écologiste, cofondatrice du réseau des écosites sacrés et du mouvement Chrétiens unis pour la terre, elle a notamment coordonné l'ouvrage collectif "Écologie et Spiritualité - la rencontre" (Yves Michel 2004). ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CRÉDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Septembre 2022
Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? Devant l'ampleur de la crise environnementale, certains couples refusent aujourd'hui de procréer par conviction écologique. Ce choix radical rencontre des échos contrastés au sein des différentes traditions religieuses. Comment comprennent-elles les ressorts intérieurs qui peuvent conduire à cette décision ? ► Episode 4 sur 12 : Doit-on continuer à faire des enfants ? Dix milliards d'humains sur terre en 2050… Nous savons aujourd'hui que la “bombe humaine”, prédite dans les années 1960 n'explosera sans doute pas. Mais la population mondiale poursuit inexorablement sa croissance, questionnant l'avenir de la planète et de ses ressources limitées. Pour autant, motivés par la protection de la communauté ou les exhortations divines à la fécondité, les religions ont toujours majoritairement refusé de considérer que les approches malthusiennes pouvaient constituer une solution aux problèmes environnementaux liés à la surpopulation. Au nom de quels fondements théologiques ? Recherchent-elles donc une croissance sans limite de la population mondiale, s'accommodant sans peine des changements climatiques qui lui sont liés ? Comment peuvent-elles aider à appréhender ce risque d'une “implosion” démographique ? ► Les spécialistes rencontrés : • Martin Kopp. Théologien protestant, chercheur associé à l'Université de Strasbourg, membre du Conseil de la Fédération protestante de France (FPF) et président de la Commission écologie et justice climatique de la FPF. • Fabien Revol. Théologien catholique spécialiste de la théologie de la Création, auteur notamment du livre "Pour une écologie de l'espérance." Maître de conférences et coresponsable du pôle de recherche "Développement intégral, écologie, éthique" à l'université catholique de Lyon (Rhône). • Yeshaya Dalsace. Rabbin du mouvement Massorti, responsable de la communauté DorVador dans l'est de Paris, auteur d'une thèse sur l'écologie et le judaïsme. • Isabelle Priaulet. Docteure en philosophie, diplômée de l'Institut de sciences et de théologie des religions (ISTR), membre de la chaire Jean-Bastaire de l'Université catholique de Lyon (Ucly). ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CRÉDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Août 2022
Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? Le concept de "sobriété heureuse", forgé par Pierre Rabhi, nous invite à trouver une forme d'épanouissement en limitant nos besoins. Mais n'y a-t-il pas un paradoxe à prôner une pauvreté volontaire, alors que certains vivent dans le dénuement sans l'avoir choisi ? ► Episode 3 sur 12 : Sobriété heureuse, une fausse promesse ? Inventé par le penseur écologiste Pierre Rabhi, le principe de "sobriété heureuse" est régulièrement évoqué comme l'une des clés pour repenser nos modes de vie et limiter notre impact environnemental. Le pape François a lui-même repris ce concept dans son encyclique "Laudato si'," publiée en 2015 et consacrée à la sauvegarde de la planète. Il encourageait alors à sortir de nos habitudes de consommation effrénée en adoptant un style de vie sobre. Mais qu'entendons-nous exactement par "sobriété heureuse" ? Est-il vraiment possible d'accéder au bonheur en se limitant ? N'est-ce pas contradictoire de mettre en avant un dépouillement choisi, alors que certaines personnes n'arrivent pas à satisfaire des besoins primaires comme se nourrir, s'habiller ou encore avoir un logement décent ? ► Les spécialistes rencontrés : • Marianne Durano. Essayiste, philosophe, membre de la rédaction de la revue "Limite", coautrice, avec Gaultier Bès et Axel Nørgaard Rokvam, du livre "Nos limites. Pour une écologie intégrale". • Lama Jigmé Thrinlé. Moine et aumônier bouddhiste, coprésident chargé des relations internes au sein de l'Union bouddhiste de France (UBF) et spécialiste des questions écologiques dans cette même instance. • Isabelle Priaulet. Docteure en philosophie, diplômée de l'Institut de sciences et de théologie des religions (ISTR), membre de la chaire Jean-Bastaire de l'Université catholique de Lyon (Ucly). • Cécile Renouard. Religieuse de l'Assomption, enseignante en philosophie, autrice de nombreux ouvrages sur la responsabilité éthique des entreprises. Cofondatrice et présidente du Campus de la transition, lieu de recherche, d'enseignement et d'expérimentation situé en Seine-et-Marne. ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CRÉDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Juillet 2022
Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? Pour le Code civil, les animaux ne sont ni des objets, ni des personnes, mais des "êtres vivants doués de sensibilité". Un entre-deux qui illustre bien le rapport paradoxal que nous entretenons avec eux. Comment définir au mieux cette relation si particulière entre l'homme et l'animal ? ► Episode 2 sur 12 : Les animaux sont-ils nos semblables ? C'est en 2015 que le Code civil français définit le statut de l'animal, établissant qu'il est "un être vivant doué de sensibilité", et non plus un "bien meuble". De fait, depuis le milieu du XIXe siècle, la législation concernant leurs droits n'a cessé d'évoluer. Cette lente reconnaissance démontre bien le rapport ambigu qu'entretient l'homme avec l'animal. Ces derniers sont-ils de simples marchandises d'élevages intensifs ou des compagnons du quotidien dotés d'un surcroît d'humanité ? Sans doute ni l'un, ni l'autre… À cet égard, en quoi les religions nous aident à déterminer leur juste place, sans les instrumentaliser, ni les idolâtrer ? Comment les différentes traditions les présentent-elles, appréhendent leur nature, leur statut au sein de la création et leur rapport à l'homme ? Et que peuvent-elles apporter aux débats autour des questions corollaires du bien-être animal ou de la consommation de viande ? ► Les spécialistes rencontrés : • Yeshaya Dalsace. Rabbin du mouvement Massorti, responsable de la communauté DorVador dans l'est de Paris, auteur d'une thèse sur l'écologie et le judaïsme. • Fabien Revol. Théologien catholique spécialiste de la théologie de la Création, auteur notamment du livre "Pour une écologie de l'espérance". Maître de conférences et coresponsable du pôle de recherche "Développement intégral, écologie, éthique", titulaire de la chaire Jean Bastaire pour une vision chrétienne de l'écologie à l'université catholique de Lyon. à l'université catholique de Lyon. • Alexandre Siniakov. Moine orthodoxe, recteur du séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart, à la tête d'une ferme dans la Sarthe où il élève, entre autres, des chevaux, des ânesses, des poules et des chèvres. • Omero Marongiu-Perria. Docteur en sociologie de l'université de Lille 1 et chercheur associé à l'Institut de recherche sur le pluralisme religieux et l'athéisme (IPRA) de l'université de Nantes, spécialiste de l'Islam en France. • Isabelle Priaulet. Docteure en philosophie, diplômée de l'Institut de sciences et de théologie des religions (ISTR), membre de la chaire Jean Bastaire de l'Université Catholique de Lyon (UCLY). • Michel Maxime Egger. Sociologue et écothéologien d'enracinement orthodoxe, auteur de plusieurs essais sur l'écospiritualité et l'écopsychologie. Responsable du Laboratoire de transition intérieure, il est aussi codirecteur de la collection "Fondations écologiques" aux Éditions Labor & Fides et anime le site www.trilogies.org. ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CRÉDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Juin 2022
Place des religions, saison 5 : Écologie, où sont les religions ? Ces dernières années, les effets du changement climatique sont devenus de plus en plus visibles et les appels pour "sauver la planète" se sont multipliés. Mais comment comprendre ce slogan abondamment réemployé aujourd'hui ? ► Episode 1 sur 12 : Doit-on sauver la planète ? Montée des eaux, épisodes de sécheresse, disparition de certaines espèces… Face à ces bouleversements toujours plus nombreux, des campagnes médiatiques, politiques et des manifestations civiles sont organisées, afin de "sauver la planète". Mais qu'entend-on exactement par cette expression ? Après avoir modifié l'écosystème, pollué l'environnement, détruit massivement des ressources naturelles, l'homme aurait-il donc la capacité, et même le devoir, de réparer les dégâts commis ? Et au fond, s'agit-il de sauver la Terre, ou l'humanité ? Dans ce premier épisode de la saison 5 de "Place des religions", nous avons choisi de poser ces questions à des experts de différentes confessions. ► Les spécialistes rencontrés : • Yeshaya Dalsace. Rabbin du mouvement Massorti, responsable de la communauté DorVador dans l'est de Paris, auteur d'une thèse sur l'écologie et le judaïsme. • Isabelle Priaulet. Docteure en philosophie, diplômée de l'Institut de sciences et de théologie des religions (ISTR), membre de la chaire Jean Bastaire de l'Université Catholique de Lyon (UCLY). • Omero Marongiu-Perria. Docteur en sociologie de l'université de Lille 1 et chercheur associé à l'Institut de recherche sur le pluralisme religieux et l'athéisme (IPRA) de l'université de Nantes, spécialiste de l'Islam en France. • Lama Jigmé Thrinlé. Moine et aumonier bouddhiste, coprésident en charge des relations internes au sein de l'Union Bouddhiste de France (UBF) et spécialiste des questions écologiques dans cette même instance. • Alexandre Siniakov. Moine orthodoxe, recteur du séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart, à la tête d'une ferme dans la Sarthe où il élève, entre autres, des chevaux, des ânesses, des poules et des chèvres. ► "Place des religions", un podcast mensuel : Découvrez un nouvel épisode de la 5ème saison de "Place des religions" chaque dernier mercredi du mois, sur le site et l'appli du journal La Croix, et sur toutes les plateformes de podcast. ► Vous avez une question ou une remarque ? Écrivez-nous à cette adresse : podcast.lacroix@groupebayard.com CRÉDITS : Rédaction en chef : Fabienne Lemahieu et Dominique Greiner. Journalistes : Malo Tresca et Clémence Maret. Réalisation : Flavien Edenne et Clémence Maret. Chargée de production : Célestine Albert-Steward. Musique et mixages : Théo Boulenger. Responsable marketing : Laurence Szabason. Visuel : Yasmine Gateau. Place des religions est un podcast original de LA CROIX – Mai 2022
"Exprimer la fraternité cosmique et spirituelle", c'est le titre de l'ouvrage écrit par Fabien Revol, Christophe Boureux, Ama Aimée Manzan et un collectif, publié dans la Collection Cerf Patrimoines. Ils détaillent pour nous les questions abordées dans l'ouvrage. Le thème principal est le suivant: La fraternité entre les créatures est un thème étonnant et pourtant pertinent pour alimenter la réflexion sur la lutte contre la crise écologique avec les ressources de la tradition théologique chrétienne. Présent dans l'encyclique Laudato si' du pape François, inspiré des attitudes et enseignement du saint patron des cultivateurs de l'écologie, saint François d'Assise, ce thème propose à la fois une posture éthique et un jeu de représentations des relations homme-nature propres à modifier des comportements écologiques déviant de notre société aux prises avec les défis écologiques. C'est pourquoi le projet Jean Bastaire d'écologie intégrale s'est approprié ce sujet de réflexion pour en approfondir le sens, en étudier les conditions d'application, et pour le critiquer afin qu'il prenne toute sa place dans la réflexion et la vie chrétienne de notre temps. Ce volume constitue les actes de ce colloque, riches de perspectives pour la mise en oeuvre d'une écologie intégrale assumée et engagée, visant l'établissement d'une « famille universelle, une communion sublime qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble » (LS 89).
"L'écologie intégrale, une question de conversions", c'est le titre de l'ouvrage publié par Fabien Revol aux éditions des Béatitudes. L'auteur propose un guide pour convertir son regard sur son mode de vie en intégrant des concepts d'écologie scientifique. Fabien Revol est enseignant chercheur à l'université catholique de Lyon. Il est coordinateur du centre interdisciplinaire d'éthique et titulaire de la chaire Jean Bastaire d'écologie intégrale.
"Écologie: l'engagement des chrétiens pour le respect de la création", c'est le thème qui a été choisi cette année pour introduire le Culte de la Cité au Grand Temple de Lyon. Les participants à cette table ronde animée par Laetitia de Traversay sont les suivants : - Martin Kopp (luthérien) est théologien écologique protestant, membre du Conseil de la Fédération Protestante de France (FPF), président de la Commission écologie et justice climatique de la FPF ; il a participé aux COP 19, 20 et 21 comme chargé de plaidoyer par la Fédération Luthérienne Mondiale. Co-directeur de la campagne Living the Change chez GreenFaith, sa thèse de doctorat s’intitule : « Croire et décroître ? La théologie protestante interrogée par la décroissance selon Serge Latouche ». - Fabien Revol (catholique), enseignant-chercheur à l’Université Catholique de Lyon, dans le cadre du Centre interdisciplinaire d'éthique. Un legs de Jean Bastaire a permis de financer l’ouverture en janvier 2015 de la Chaire « Jean Bastaire : pour une vision chrétienne de l’écologie intégrale » de cette université, projet qu'il a eu la charge de coordonner ; il est aujourd'hui titulaire de cette chaire. Il est coordinateur adjoint de la chaire Science et religion. - Marion Veziant-Rolland (EPUdF), directrice générale de Notre Dame des Sans-Abris (qui intègre des pratiques éco-responsables : arbres de la solidarité, atelier de cycles solidaires, etc.). - Nicole Fabre, présidente du pôle lyonnais de la Fédération Protestante de France. - Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon.
Fabien Revol est le directeur du centre Hélène et Jean Bastaire, qui se situe dans le Lot. Théologien, il a enseigné à l'Université Catholique de Lyon. Il vient de publier un livre consacré à Hélène et Jean Bastaire, considéré tous deux comme des pionniers importants de l'écologie intégrale. La pensée d'Hélène et Jean Bastaire est originale : il y a des connexions entre la vision écologique et la foi chrétienne, on peut les retrouver jusque dans la tradition et les Pères de l'Église. Le christianisme intègre en effet une exigence écologique, parce que la Création, confiée à la protection de l'homme, comprend tout le vivant. Le salut ne concerne donc pas que l'homme, qui doit prendre soin à la sauvegarde de la maison commune. La créature humaine n'est-elle pas pétrie du même humus et de la même poussière que l'ensemble des créatures ? Cette vision cosmique du salut reprend également celle de François d'Assise, très présent dans les développements d'Hélène et Jean Bastaire, qui appelaient, dans le sillage du Cantique des Créatures, à la constitution des Petits Frères et Petites Sœurs de la Création. Avec Fabien Revol, nous (re)découvrons Hélène et Jean Bastaire, qui ont anticipé de manière étonnante l'encyclique Laudato Si' du Pape François. Pour lire Hélène et Jean Bastaire, Pionniers de l'écologie intégrale, co-écrit par Fabien Revol, cliquer ici.
Un déni de moins en moins compréhensible. Alors que les alarmes ne cessent de se mutiplier, que les ressources en hydrocarbures commencent sérieusement à s’épuiser, que l'on a revu à la hausse les prévisions en matière de réchauffement climatique, qu'en novembre dernier - fait absolument inédit - le journal Le Monde publiait "Le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète", on continue de croire que notre sacro-saint progrès va nous apporter des solutions. Dominique Bourg, auteur de "Une nouvelle Terre" (éd. DDB), met en cause notre matérialisme, à ce point développé que notre civilisation détruit les bases matérielles de notre vie commune. "Pour les peuples traditionnels, le donné naturel est respectable. Pour nous autres occidentaux le donné naturel n'a plus aucune valeur, il ne vaut que pour autant qu'on peut l'exploiter, le transformer" Climat et Biodiversité, tout est lié "Une biodiversité en meilleure santé, c'est un changement climatique qu'on assume mieux ; un changement climatique qui s'accélère c'est une accélération de l'anéantissement des populations vivantes." Les chercheurs du Giec (aussi appelé Ipcc) comme de l'Ipbes (Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) sont formels, on se dirige vers un réchauffement inquiétant du climat et on est déjà entré dans la sixième extinction de messe des espèces. Réchauffement climatique et biodiversité : tout est lié, "on ne doit en aucun cas désolidariser les enjeux climatiques", explique Dominique Bourg. Laudato si', la chronique - Fabien Revol, théologien et spécialiste d'écologie, nous propose de découvrir la manière dont les militants écologistes non-chrétiens ont accueilli l'encyclique Laudato si'. Il s'appuie sur un cycle de conférences organisé conjointement par l'association Chrétiens et pics de pétrole et la chaire Jean-Bastaire de l'Université catholique de Lyon (UCLy). Des conférences qui ont fait l'objet d'une publication, "La réception de Laudato Si' dans la militance écologiste" (éd. Cerf). ÉCOUTER ► Les chroniques Comment les écologistes perçoivent Laudato si' Anthropocène Vs. Progrès Si on évoque souvent ce terme d'anthropocène, c'est pour signifier que l'humanité est devenue "la principale force géologique" mais force de destruction. On détruit en somme le système dans lequel on habite et qui nous fait vivre. "Nous sommes en train de dégrader, de façon accélérée maintenant, les conditions d'habitabilité au très long cours de la planète terre pour les espèces humaines et pour les autres espèces." On va trouver des solutions grâce au progrès de la science : voilà "le credo occidental dans toute sa naïveté", dit le philosophe. Produire des éoliennes pour émettre moins de carbone, c'est toujours produire du carbone, et "quand on est des milliards à faire moins ça fait plus !" ÉCOUTER ► Le transhumanisme, cette nouvelle religion sans transcendance Exosomatisation Pour comprendre le point de vue de Dominique Bourg sur la façon dont on en est arrivés là et nos comportements de prédation vis-à-vis de la matière, il faut en passer par le concept d'"exosomatisation". Le terme paraît savant, il désigne le fait pour un individu de produire des organes artificiels en vue de compenser ce que naturellement il n'est pas capable de faire. Ainsi l'exosomatisation de nos capacités sinétiques, c'est-à-dire liées au mouvement du corps humain, correspondrait par exemple à la machine, qui crée un travail à la place du corps humain. Dans le cas de l'exosomatisation de nos capacités mentales, ça commence avec l'alphabet grec, le premier à avoir réussi à isoler les voyelles des consomnes. Cela peut sembler un détail mais en réalité cet alphabet a permis au mot d'exister indépendemment de son locuteur et, partant, de "penser l'essence", de penser l'abstraction. "L'étape suivante est l'avènement de la science moderne" - et le fait de "reléguer les qualités sensibles pour comprendre le monde". D'où le dualisme cartésien où matière et esprit sont "deux ordres de réalité totalement étrangers l'un à l'autre". Dans le cas de notre civilisation occidentale, le philosophe parle d'un "emballement du processus d'exosomatisation". Le meilleur exemple à ce jour reste dans le discours des tenants d'un transhumanisme excessif qui comptent sur le progrès de la science pour coloniser la planète mars. "Pour les peuples traditionnels, le donné naturel est respectable. Pour nous autres occidentaux le donné naturel n'a plus aucune valeur, il ne vaut que pour autant qu'on peut l'exploiter, le transformer." Le philosophe défend la spiritualité comme le lieu où l'individu est libéré de sa frénésie transformatrice et s'ouvre à une forme de contemplation.
Un déni de moins en moins compréhensible. Alors que les alarmes ne cessent de se mutiplier, que les ressources en hydrocarbures commencent sérieusement à s’épuiser, que l'on a revu à la hausse les prévisions en matière de réchauffement climatique, qu'en novembre dernier - fait absolument inédit - le journal Le Monde publiait "Le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète", on continue de croire que notre sacro-saint progrès va nous apporter des solutions. Dominique Bourg, auteur de "Une nouvelle Terre" (éd. DDB), met en cause notre matérialisme, à ce point développé que notre civilisation détruit les bases matérielles de notre vie commune. "Pour les peuples traditionnels, le donné naturel est respectable. Pour nous autres occidentaux le donné naturel n'a plus aucune valeur, il ne vaut que pour autant qu'on peut l'exploiter, le transformer" Climat et Biodiversité, tout est lié "Une biodiversité en meilleure santé, c'est un changement climatique qu'on assume mieux ; un changement climatique qui s'accélère c'est une accélération de l'anéantissement des populations vivantes." Les chercheurs du Giec (aussi appelé Ipcc) comme de l'Ipbes (Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) sont formels, on se dirige vers un réchauffement inquiétant du climat et on est déjà entré dans la sixième extinction de messe des espèces. Réchauffement climatique et biodiversité : tout est lié, "on ne doit en aucun cas désolidariser les enjeux climatiques", explique Dominique Bourg. Laudato si', la chronique - Fabien Revol, théologien et spécialiste d'écologie, nous propose de découvrir la manière dont les militants écologistes non-chrétiens ont accueilli l'encyclique Laudato si'. Il s'appuie sur un cycle de conférences organisé conjointement par l'association Chrétiens et pics de pétrole et la chaire Jean-Bastaire de l'Université catholique de Lyon (UCLy). Des conférences qui ont fait l'objet d'une publication, "La réception de Laudato Si' dans la militance écologiste" (éd. Cerf). ÉCOUTER ► Les chroniques Comment les écologistes perçoivent Laudato si' Anthropocène Vs. Progrès Si on évoque souvent ce terme d'anthropocène, c'est pour signifier que l'humanité est devenue "la principale force géologique" mais force de destruction. On détruit en somme le système dans lequel on habite et qui nous fait vivre. "Nous sommes en train de dégrader, de façon accélérée maintenant, les conditions d'habitabilité au très long cours de la planète terre pour les espèces humaines et pour les autres espèces." On va trouver des solutions grâce au progrès de la science : voilà "le credo occidental dans toute sa naïveté", dit le philosophe. Produire des éoliennes pour émettre moins de carbone, c'est toujours produire du carbone, et "quand on est des milliards à faire moins ça fait plus !" ÉCOUTER ► Le transhumanisme, cette nouvelle religion sans transcendance Exosomatisation Pour comprendre le point de vue de Dominique Bourg sur la façon dont on en est arrivés là et nos comportements de prédation vis-à-vis de la matière, il faut en passer par le concept d'"exosomatisation". Le terme paraît savant, il désigne le fait pour un individu de produire des organes artificiels en vue de compenser ce que naturellement il n'est pas capable de faire. Ainsi l'exosomatisation de nos capacités sinétiques, c'est-à-dire liées au mouvement du corps humain, correspondrait par exemple à la machine, qui crée un travail à la place du corps humain. Dans le cas de l'exosomatisation de nos capacités mentales, ça commence avec l'alphabet grec, le premier à avoir réussi à isoler les voyelles des consomnes. Cela peut sembler un détail mais en réalité cet alphabet a permis au mot d'exister indépendemment de son locuteur et, partant, de "penser l'essence", de penser l'abstraction. "L'étape suivante est l'avènement de la science moderne" - et le fait de "reléguer les qualités sensibles pour comprendre le monde". D'où le dualisme cartésien où matière et esprit sont "deux ordres de réalité totalement étrangers l'un à l'autre". Dans le cas de notre civilisation occidentale, le philosophe parle d'un "emballement du processus d'exosomatisation". Le meilleur exemple à ce jour reste dans le discours des tenants d'un transhumanisme excessif qui comptent sur le progrès de la science pour coloniser la planète mars. "Pour les peuples traditionnels, le donné naturel est respectable. Pour nous autres occidentaux le donné naturel n'a plus aucune valeur, il ne vaut que pour autant qu'on peut l'exploiter, le transformer." Le philosophe défend la spiritualité comme le lieu où l'individu est libéré de sa frénésie transformatrice et s'ouvre à une forme de contemplation.
Jean BASTAIRE, écrivain et théologien et Jacques GRINEVALD, philosophe et historien des sciences, IHEID et UNIGE
Environnement et spiritualité : L’occident doit-il se réinventer face à la crise écologique ? HD
Jean BASTAIRE, écrivain et théologien et Jacques GRINEVALD, philosophe et historien des sciences, IHEID et UNIGE