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Dans les régions menacées par les ouragans, les conséquences des coupes budgétaires menées par l'administration Trump au sein de la Fema, l'agence fédérale responsable de répondre aux catastrophes climatiques, suscitent l'inquiétude. Le pays pourra-t-il faire face ? De notre envoyé spécial à Statesboro, Il n'y a qu'une seule route pour accéder à l'île de Tybee, en Géorgie. Derrière la plage, des restaurants, bars et magasins touristiques. Quelques rues plus loin, Joachim Kelly tond sa pelouse. Il vit ici une partie de l'année. L'éventualité d'un ouragan et une baisse du budget de la Fema l'inquiètent. « Il y a beaucoup de personnes qui ne pourront pas reconstruire leur maison si la Fema ne fournit pas l'argent qu'elle devrait. Ils ne vous donnent pas une valise remplie d'argent, pas une somme excessive. C'est une somme estimée responsable à recevoir après une tempête », témoigne-t-il. Il estime que l'agence était loin d'être parfaite, mais la politique actuelle n'est pas la façon de régler le souci. « L'agence devrait être réorganisée. Mais pas par Donald Trump et son gouvernement. Tout ce que j'ai vu qu'ils ont fait a été mal réalisé. Aucune bonne chose ne va sortir de ce gouvernement », redoute-t-il. En plus d'apporter une aide financière aux particuliers, la Fema peut aider les villes ou les comtés. Jonathan Mccollar est le maire de Statesboro, une ville de quelque 35 000 habitants à plus d'une centaine de kilomètres, dans les terres. « On fait très attention à ce qu'il se passe depuis les annonces des coupes pour la Fema. Notre plus importante inquiétude est ne pas pouvoir se préparer et se remettre des catastrophes naturelles auxquelles on pourrait faire face », explique-t-il. La municipalité a déjà reçu la moitié de 2,5 millions de dollars après le passage de l'ouragan Hélène pour nettoyer les débris comme les arbres tombés sur la route. Sans la Fema, « cela serait une situation difficile pour n'importe quelle ville, y compris la nôtre, explique Charles Penny, le directeur général. Mais on nettoiera les conséquences de la catastrophe. Puis on regardera nos comptes. Nous avons des ressources limitées. Le conseil municipal devra envisager d'augmenter les impôts ou alors, on devra couper dans certains services pour être sûr de pouvoir continue à gérer la ville. » Et la prévision des ouragans pourrait être moins efficaces, car l'agence responsable de cela, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique, a également été touchée par les coupes budgétaires. À lire aussiÉtats-Unis: l'Agence fédérale de gestion de l'urgence secouée peu avant la saison des ouragans
Le Journal en français facile du lundi 16 juin 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BlSA.A
[SPONSORISÉ] Face à l'obligation légale de valorisation des déchets alimentaires, Tryon Environnement innove en maîtrisant la collecte, le traitement et la valorisation locale via de petites unités de méthanisation. Jimmy Colomies explique les freins à la mise en conformité, les avantages de leur modèle intégré et les enjeux de sensibilisation auprès des acteurs de la restauration et des collectivités. Une plongée concrète au cœur de la transition circulaire des déchets.Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Nous vivons une épidémie de divorces, de séparations d'avec le corps. Burn-out, dépressions, maladies auto-immunes, cancers, fatigue et douleurs chroniques... On a tendance à oublier que l'on entretient une relation avec notre corps. Est-elle teintée d'amour fou, de désamour, d'ignorance, de déni, de manque d'écoute, de trahison, d'humiliation ? Notre corps est un être vivant et pour faire équipe avec lui, on a besoin de savoir comment cela fonctionne. Et Stéphanie Brillant nous y aide.Quel impact ont nos smartphones sur nos vies et nos corps ? Qu'est-ce que nous dit notre corps ? De quoi avons-nous besoin pour pouvoir nous arrêter ?Avec Stéphanie Brillant dans cet épisode, on parle d'écoute du corps, de prise de conscience et de dissociations.J'espère que cette écoute t'invitera à te réconcilier avec ton corps.Belle écoute ! ☀️ ---Cette saison de podcasts est soutenue par Nouveau Monde, un fonds de dotation qui facilite l'accès à la méditation et à la pleine conscience, en France.Pour retrouver la journée mondiale de la méditation.Si tu as aimé cet épisode, tu peux le partager, écrire un commentaire dans la description et laisser des étoiles sur ta plateforme d'écoute ! ---
Chalutiers géants, multinationales opaques, subventions à gogo : en quelques décennies, la pêche s'est industrialisée, mondialisée et massifiée. D'où cette question : la pêche industrielle va-t-elle piller nos océans ? Pour y répondre, nous recevons Daniel Pauly, biologiste marin de renommée mondiale, professeur à l'Université de Colombie-Britannique, et membre du conseil d'administration de l'ONG Oceana pour qui il formule des recommandations.Interview réalisée par Maxime ThuillezHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans le supplément de ce samedi, en première partie, l'océan. Vient de s'achever à Nice, en France, la 3è conférence des Nations unies sur l'océan alors que le changement climatique rend plus difficiles les nombreux défis à relever dans cet espace qui représente tout de même 70% de la planète. À l'ordre du jour, entre autres, les menaces sur la pêche nourricière. Exemple, en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs de nos reporters sont partis recueillir des témoignages de pêcheurs sur les rivages ouest-africains. En deuxième partie, nous traitons de l'immigration venue d'Afrique à destination de l'Europe. La Tunisie est un point de passage privilégié avant la très risquée traversée de la Méditerranée, et les autorités tunisiennes sont engagées dans un processus d'endiguement de cette migration Sud-Nord. Communautés de pêcheurs ouest-africaines, menace sur la ressource Toute cette semaine, la ville de Nice dans le sud de la France accueille la troisième conférence des Nations unies sur l'océan. L'océan, qui occupe 70% de notre planète, est sous pression du changement climatique et malmené par l'activité humaine. Au point, parfois, de ne plus offrir aux populations des littoraux les ressources nécessaires. C'est le cas en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs reporters de RFI sont allés à leur rencontre en Guinée, en Sierra Leone, au Ghana et au Sénégal. Un Grand reportage de Laurent Correau. Avec Lizza Fabbian, Léa-Lisa Westerhoff, Juliette Dubois, Kpénahi Traoré, Tangi Bihan, Victor Cariou. Entretien avec Jacques Allix. Tunisie : une lutte contre l'immigration, au bénéfice de l'Europe La Tunisie refuse d'être un pays d'accueil et de transit pour les migrants subsahariens. Une politique martelée par les autorités depuis 2023, dans la foulée des propos polémiques du président Kaïs Saïed sur le risque d'un changement démographique de la Tunisie à cause de l'immigration. Depuis, les contrôles des migrants en situation irrégulière se sont accentués. Leur vie est devenue quasi-impossible. La gestion de ce flux migratoire venu du Sud fait polémique en Tunisie, mais reçoit le soutien implicite des puissances européennes, soucieuses d'endiguer les nombreuses arrivées à leurs frontières. Un Grand reportage de Lilia Blaise qui s'entretient avec Jacques Allix.
durée : 00:59:01 - Entendez-vous l'éco ? - par : Aliette Hovine, Bruno Baradat - Alors que le gouvernement vient d'annoncer la suspension de MaPrimeRenov', c'est toute une filière qui se retrouve fragilisée. Les objectifs de ce dispositif ne sont-ils qu'environnementaux ? Quelles vertus économiques peut avoir une politique ambitieuse de rénovation énergétique ? - réalisation : Françoise Le Floch - invités : Louis-Gaëtan Giraudet Economiste, chercheur à l'Ecole des Ponts; Matthieu Glachant Professeur d'économie à Mines ParisTech, spécialiste de l'économie de l'environnement, de l'énergie et de l'innovation.; Coralie Robert Docteure en sociologie et chercheuse associée au Centre de recherche sur l'Habitat, LAVUE (Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement), Université Paris Nanterre. ; Anne-Gaëlle Guérin Doctorante en sociologie économie au Laboratoire Pacte de l'université Grenoble Pacte, sur les politiques d'accompagnement à la rénovation énergétique
À Nice, dans le sud de la France, ils sont 95 pays – dont la France – à avoir lancé un appel pour limiter la production de plastique et donc la pollution des mers. C'était cette semaine, lors de la troisième Conférence des Nations unies sur l'océan, qui s'achève ce vendredi 13 juin. Comment mieux protéger nos mers, qui recouvrent 70% de la surface du globe ? À l'heure du bilan, Ève Bazaiba Masudi se confie à RFI. Elle est ministre d'État et ministre de l'Environnement et du Développement durable en République démocratique du Congo. La cheffe de la délégation congolaise à Nice répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Qu'est-ce que vous retenez de cette troisième conférence de l'ONU sur l'océan ? Ève Bazaiba Masudi : Mais c'est vraiment une initiative très importante parce que ça nous permet de mobiliser davantage les soutiens politiques de très haut niveau en faveurs des initiatives africaines et surtout de susciter un élan de développement et d'accélérer les investissements sur les infrastructures portuaires, c'est ce qui nous manquait, et de renforcer la gouvernance océanique. Et en ce qui concerne la République démocratique du Congo, nous avons présenté le fait que la montée des eaux de la mer, par exemple où les pays insulaires sont en danger, c'est une conséquence logique du réchauffement de la planète. Donc, on ne peut pas dissocier la conservation, la protection des forêts et la gestion durable, donc, de nos mers. Et dans cette optique-là de partenariat gagnant-gagnant, la République démocratique du Congo, tout en étant victime de la situation dont elle n'est pas responsable, apporte une solution. Les forêts, les ressources en eau, les minerais critiques ou stratégiques et, de l'autre côté, les autres pays qui vont venir en partenariat avec nous vont apporter leurs fonds, leurs transferts de technologie, voilà un partenariat gagnant-gagnant qui va sauver l'humanité. Donc, il faut une coopération scientifique et des transferts de technologie ? Tout à fait, parce que les populations seront obligées de changer leurs habitudes. Nous qui sommes à la fois un pays forestier et un pays qui a accès à la mer, nous devons changer nos habitudes dans la conservation des forêts, dans la gestion durable des océans. Par exemple, la lutte contre la pollution plastique ; par exemple, la protection des mangroves ; par exemple, arrêter l'agriculture itinérante sur brulis, ne plus utiliser à outrance le bois comme énergie... Et ça demande des moyens, ça demande des fonds, parce que protéger la RDC, c'est sauver l'humanité. La RDC ne peut pas être un pays qui fait face à des conflits, par exemple, pour nous distraire. À l'est du pays, vous avez vu, il y a des vautours qui viennent pour l'exploitation illégale et illicite de nos ressources minières. Nous avons besoin de la paix et d'une paix durable. Ève Bazaiba Masudi, vous avez parlé de la pollution plastique. Alors, l'un des moments forts de cette conférence de Nice a été l'annonce que 95 pays soutenaient le projet d'adopter un traité ambitieux pour réduire la production de plastique et donc la pollution des mers. Qu'en est-il de la République démocratique du Congo ? Est ce qu'elle fait partie de ces 95 pays ? Nous soutenons ce traité tout en disant que c'est un processus. On n'est pas là pour les stopper directement, ces plastiques, nous allons y aller progressivement. C'est l'approche de la République démocratique du Congo. Il n'y a pas que des bouteilles en plastique, il y a plusieurs sortes de plastique, y compris des pneumatiques, n'est-ce pas ? En passant même par les jouets des enfants et autres ustensiles de cuisine, etc. La récupération, la transformation, le recyclage, et cetera, c'est comme ça que nous sommes dans ces processus dans notre pays. Est-ce que la RDC est dans les 95 ou pas ? Nous sommes dans les 95 pays, nous sommes dans ce processus-là. Nous l'avons commencé. Bientôt, il y aura les négociations qui vont continuer à Genève. Nous sommes là, nous faisons partie de cela. Le problème, madame la ministre, c'est que le plastique, il est fait à partir du pétrole et que beaucoup de pays pétroliers comme la Russie, l'Iran, l'Arabie saoudite sont opposés à cette limitation de la production de plastique. Vous savez, eux aussi, vivent le revers de la main de tous les procédés polluants qu'ils sont en train d'utiliser. Tout ce que nous allons faire, c'est la conscientisation. Parce que si nous ne prenons pas garde, nous risquons de vivre l'hécatombe, y compris dans ces pays-là. Alors, nous devons y aller étape par étape, leur demander par exemple d'appuyer le processus de récupération de ces plastiques, le processus des déchets et, étape par étape, lorsque nous allons stopper la consommation, lorsqu'il y aura plus de demande, l'offre ne viendra plus. Oui, mais ce que disent beaucoup, c'est qu'il ne suffit pas de gérer les déchets plastiques, il faut aussi réduire la production des plastiques. C'est ce que je dis, l'offre et la demande. Lorsque nous n'aurons plus de besoins de plastique, ils ne vont plus avoir l'intérêt à produire. Oui, c'est ça, il faut remplacer le plastique par autre chose ? Oui, par les matières biodégradables au niveau des emballages déjà, nous allons mettre des barrières sur la consommation des plastiques. Nous qui sommes des importateurs, nous allons arriver jusqu'à la limitation, donc, de l'entrée des plastiques dans notre pays, en commençant d'abord par exiger des plastiques recyclés localement. Je pense que la demande va diminuer, il n'y aura plus d'intérêt de fabrication, donc l'offre va s'arrêter de soi-même.
Cet épisode est un extrait du podcast publié lundi dernier. En moins de 10 minutes, il te permettra de capter les plus beaux messages de l'épisode avec Cyril Dion.Un extrait qui je l'espère, remplacera Instagram pendant ta pause de 10mn, se retrouvera dans tes oreilles avant de t'endormir, ou à ton réveil pour commencer ta journée dans la joie. Si ce passage te plait et que tu as envie d'en connaître plus sur mon invité de la semaine, l'épisode en entier t'attend chaudement sur Nouvel Œil.
Français en ondes. Humour paternel. Révolutionner le déménagement. Funérailles de VLB. Dans cet épisode intégral du 13 juin, en entrevue : Guy Bertrand, conseiller linguistique Entrevue avec Virginie Courtiol et Radi, humoristes. Chloé Daneau, propriétaire du Groupe Brisson. Une production QUBJuin 2025 Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
La Sierra Leone est l'un des pays les plus exposés à l'érosion côtière au monde. Près de 2 millions de personnes établies le long des côtes encourent aujourd'hui le risque de perdre leur habitation et leurs moyens de subsistance. De nombreuses familles ont par exemple déjà dû quitter l'île Plantain, située à plusieurs heures de bateau de la capitale, Freetown. L'île, qui comptait autrefois 5 000 habitants, s'est dépeuplée face à la montée rapide du niveau de la mer. Les plus pauvres n'ont de toute façon nulle part où aller. L'histoire de l'île Plantain, en Sierra Leone, semble sur le point d'être effacée. Une partie des vestiges de cet ancien comptoir commercial portugais a déjà été engloutie par l'océan. « Je dirais qu'à peu près deux tiers de l'île ont disparu. Dans les années 1970, les gens cultivaient la terre ici, mais ces champs n'existent plus. À l'époque, ils pouvaient aussi chasser les gros rongeurs, mais ces animaux ont, eux aussi, disparus », se souvient Charles Barlay, officier de la marine sierra-leonaise. Il vit à Shengue, la bourgade qui fait face à l'île de plantain, sur la côte. « Je dirais que presque 200 maisons ont disparu dans la mer. Il y avait trois mosquées ici, mais il n'en reste qu'une seule. La FAO avait fait construire des bandas pour sécher le poisson. Ça aussi, c'est parti », se remémore-t-il. Difficile de dire combien d'habitants vivent encore ici. Quelques milliers, peut-être même seulement quelques centaines. À la pointe de l'île Plantain, une fine langue de sable permet de rejoindre les grandes huttes dans lesquelles le poisson est fumé. Hafsatu dort dans l'un de ces bandas depuis qu'elle a perdu sa maison. « Il était minuit, toute la famille dormait, quinze personnes en tout, quand une grosse vague est entrée d'un coup dans notre maison et a tout emporté. Nous aimerions partir d'ici, car la terre rétrécit et nous avons peur. Si j'avais de l'argent, je le ferais, mais je n'ai aucune économie. Sinon j'aimerais m'installer à Tombo, le gros port de pêche sur le continent », raconte-t-elle. Malgré le déclin de l'île, la plupart des jeunes continuent à devenir pêcheurs comme leurs pères, faute d'alternative. C'est le cas de Mohammed Dangoa : « J'ai étudié jusqu'au lycée, mais maintenant, je vais en mer. Pourtant, il y a moins de poissons, car certains pêcheurs ont raclé les fonds avec leurs filets jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Donc, nous sommes obligés d'aller très loin pour trouver du poisson ! Certains de mes amis qui le pouvaient sont partis, pour essayer de trouver un meilleur travail ailleurs dans le pays, parce qu'ici, il n'y a rien. » Et les effets du changement climatique sur la vie quotidienne des pêcheurs ne sont pas toujours visibles à l'œil nu, rappelle Henry David Bayo, qui travaille pour l'Agence de protection de l'environnement. « Avec l'érosion, l'eau salée s'est infiltrée et s'est mélangée à l'eau des nappes phréatiques. Même trouver de l'eau potable sur l'île est devenu difficile. Ce qui a des implications sur la santé des habitants. On observe aussi des changements dans les courants marins, ce qui a des conséquences sur la pêche. Et puis le plancton par exemple ne survit pas à la hausse de la température de l'eau », explique-t-il. Un projet de restauration des mangroves est notamment à l'étude pour tenter de sauver ce qui reste de l'île plantain, avant que l'océan ne l'avale entièrement. À lire aussiSierra Leone: le désarroi des habitants de l'île Plantain, menacée par la montée des eaux [1/2]
Pollution, pêche, aménagement du littoral, les jeunes du réseau ePOP ont filmé la réalité de ces enjeux dans leurs pays. Ils viennent nous en parler. Nous sommes à Nice à l'occasion de la troisième conférence des Nations unies sur l'océan qui se termine aujourd'hui. Pendant une semaine, environ 20 000 personnes de 180 pays ont échangé pour faire progresser la protection de cet immense espace qui recouvre les 2/3 de la planète. L'océan régule le climat, il fabrique plus de la moitié de l'oxygène que nous respirons et il abrite une biodiversité fantastique. Il est vital pour notre espèce mais nous le maltraitons. Voilà pourquoi les jeunes se sont mobilisés pour se faire entendre durant cette conférence. Hier, ils étaient des centaines dans les stands et les auditoriums du palais des expositions, renommé la Baleine, où notre studio est installé. Émission spéciale ePOP depuis l'Unoc à Nice avec plusieurs jeunes ePOPERS. Adrien Poupard de Vannes, étudiant en ingénierie et gestion des ressources côtières pour le film La plage sauvée par ses amis Marine Berthelet, étudiante en géographie à l'Université de la Réunion pour le film Vague à l'âme du Port de Sainte-Marie Mariame Ndimblane, du Sénégal, étudiante en Économie Bleue à Brest pour le film Sur le quai de pêche de Rufisque Et la chercheuse Pascale Chabanet, chercheuse en écologie récifale à l'IRD, Marie-Eve Migueres Chargée de médiation scientifique à l'IRD Max Bale de Rfi Planète Radio. Musiques diffusées pendant l'émission Elida Almeida - Mar Sagrado João Selva - Banho De Mar (Brésil).
«Le Conseil présidentiel est-il dysfonctionnel ?», s'interroge Le Nouvelliste. Le CPT n'a tenu que que «deux conseils des ministres en trois mois». Ses membres semblent avoir du mal à travailler ensemble. Dans les colonnes du quotidien haïtien, l'un d'entre eux, Smith Augustin, met en cause le leader du Conseil présidentiel de transition, Fritz Alphonse Jean. «Il n'est pas très aimé de ses collègues. Il n'y a pas de collaboration», explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, qui ajoute que les relations au sein du Conseil ont toujours été compliquées. «Depuis le début, il y a des blocs au sein du Conseil et des tiraillements et des dissensions entre eux.» Les membres du CPT ne tiennent pas de conseils des ministres, mais ils voyagent beaucoup ces derniers temps, relève Le Nouvelliste. Des voyages auxquels n'est pourtant pas associé le ministère des Affaires étrangères. «Chacun voyage avec son cabinet et ses conseillers, mais personne du ministère», s'étonne Frantz Duval qui estime que «la diplomatie haïtienne navigue à vue». Le président du Conseil présidentiel de transition est ainsi au Brésil. Il prendra part demain à un sommet de la Caricom consacré à la situation en Haïti, organisé à l'initiative du président Lula. Les Haïtiens «espèrent beaucoup mais attendent peu», commente Frantz Duval pour qui aucune décision forte ne sera prise à Brasilia. «La communauté internationale hésite depuis des années et n'est pas prête à s'impliquer réellement» pour résoudre la crise qui secoue le pays. Donald Trump «politise» l'armée Aux États-Unis, après Los Angeles, Donald Trump pourrait envoyer l'armée dans d'autres villes du pays en cas de manifestations contre sa politique migratoire. «La Maison Blanche de Trump ouvre la porte à un déploiement militaire historique sur le sol américain», titre du Washington Post qui souligne que Donald Trump a durci le ton envers tous les manifestants, même ceux qui protestent pacifiquement. Un langage comparable à celui «utilisé par les autocrates dans des pays étrangers», écrit le quotidien. Intervenir lors de manifestations, mais aussi protéger la frontière avec le Mexique, ce n'est pas vraiment le rôle de l'armée. En demandant à des «militaires entraînés pour se battre à l'étranger de jouer le rôle traditionnellement dévolu à la police locale et à la police aux frontières», Donald Trump teste «les limites légales et politiques», analyse le New York Times. Dans les colonnes du New York Times, des analystes et des militaires à la retraite estiment que le but de Donald Trump, c'est en réalité que les Américains s'habituent à voir des soldats dans les rues, ce qui lui permettrait ensuite d'utiliser «ses pouvoirs de commandant en chef de manière plus agressive pour réprimer tout trouble et toute dissidence». Les détracteurs du président américain s'inquiètent de cette dérive «vers la politisation des forces armées et un autoritarisme rampant». Cette décision d'envoyer l'armée à Los Angeles divise en tout cas les Américains qu'Edward Maille a rencontrés en Géorgie. À écouter aussiÉtats-Unis: les démocrates accusent Donald Trump de «provoquer le chaos» en déployant la Garde nationale Le président du Costa Rica invité de RFI Le sommet des Nations unies sur l'océan, organisé par la France et le Costa Rica, se tient en ce moment à Nice. À cette occasion, le président du pays latino-américain, Rodrigo Chaves Robles a accordé une interview à Raphaël Moran du service Environnement de RFI. Dans cet entretien à retrouver en intégralité sur le site de la radio, il appelle les pays du monde à se mettre d'accord sur un moratoire concernant l'exploitation des eaux profondes que Donald Trump vient d'autoriser, le temps que des études scientifiques soient faites. Rodrigo Chaves Robles ne s'oppose pas, en revanche, à l'exploration d'hydrocarbures dans son pays. À lire aussiCo-président de la Conférence sur l'océan, Rodrigo Chaves Robles ne veut pas «fermer la porte» à l'exploration pétrolière Brian Wilson, cofondateur des Beach Boys est mort Le Los Angeles Times salue un «musicien savant qui a aidé à définir la Californie du Sud». Le New York Times parle d'un visionnaire et revient sur sa carrière en photos. Brian Wilson à la basse, au piano, ou bien encore en train de donner des indications lors de l'enregistrement de Pet Sounds. Le bassiste, chanteur, producteur et compositeur a toujours l'air extrêmement concentré, sérieux. On le voit plus souriant sur les photos choisies par le magazine Rolling Stone pour rendre hommage à «l'architecte de la pop». Brian Wilson, qui avait fondé les Beach Boys, avec ses deux frères, s'était éloigné de la musique dans les années 70. Il souffrait de troubles mentaux et d'addiction à la drogue. Il avait ensuite retrouvé ses instruments, son studio et la scène. À lire aussiBrian Wilson, cofondateur des Beach Boys, est mort Le journal de la 1ère Les premières Assises contre la vie chère s'ouvrent aujourd'hui en Martinique. À écouter aussiFrance: mobilisation à Paris de la diaspora des territoires d'Outre-mer contre la vie chère
La Sierra Leone est l'un des pays au monde les plus exposés à l'érosion côtière. Près de deux millions de personnes établies le long des côtes encourraient le risque de perdre leur habitation et leurs moyens de subsistance. La montée des eaux est particulièrement inquiétante pour ceux qui vivent sur les îles au large des côtes sierra-leonaises. Ainsi, sur l'île Plantain, située au sud de la capitale Freetown, des dizaines de bâtiments ont déjà disparu, la terre se réduisant chaque jour un peu plus. La terre sablonneuse semble avoir fondu à force d'être léchée par les vagues. Le rivage s'enfonce maintenant à pic dans l'océan. L'érosion de la côte a déjà emporté une partie de l'école de Plantain Island, en Sierra Leone. L'extrémité du bâtiment est détruite et frôle le vide. Le professeur Ibrahim Tarawally se remémore son arrivée sur place, il y a presque vingt ans : « Beaucoup d'entre nous sont venus ici depuis le nord, pendant la guerre civile. Maintenant, cette île est en train de disparaître, à cause de l'érosion et des intempéries. Oui, j'ai peur ! Regardez cette école... une salle de classe et le bureau du principal sont tombés dans la mer. Graduellement, l'île rétrécit de plus en plus. Et quand elle disparaîtra, il faudra bien partir. » La population était initialement de plus de 5 000 personnes, il n'en resterait que quelques centaines. En contrebas, les vagues turquoises viennent se briser à quelques mètres seulement d'une petite mosquée bleue. Autrefois, ce bâtiment se trouvait au centre du village. « Une partie des murs s'est déjà effondrée, donc les gens viennent encore prier, mais ils ont peur. Alors quand la marée est haute, les fidèles prient vite, vite, le plus vite possible avant de repartir », témoigne l'imam Djibril Alhaji Kamara, qui continue d'y diriger la prière. Une voisine s'approche. Kadiatou Diallo porte un long voile noir qui recouvre son corps sec. La vieille femme originaire de Côte d'Ivoire pointe la surface lisse qui a fait disparaître de nombreuses maisons. « Avant, on pouvait marcher jusqu'à la petite île, tout là-bas. Il y avait une route, des maisons et une autre mosquée, mais tout a disparu. Juste là, c'était ma maison. Nous vivions de manière très confortable. En fait, on ne pouvait même pas entendre les vagues quand on dormait. Il y a des années, on ne pouvait même pas deviner qu'on vivait sur une île quand on se tenait ici ! On ne voyait même pas la mer », se souvient-elle. L'agence pour la protection de l'environnement en Sierra Leone et l'Organisation internationale pour les migrations ont mené récemment une étude pour voir comment améliorer la vie des habitants sur place. « Pour ceux qui veulent rester sur l'île, il y a un besoin de prendre des mesures de protection. Par exemple, on réfléchit à la manière dont on pourrait restaurer les mangroves qui entourent l'île, car cette végétation permet de ralentir l'érosion et de protéger la côte », explique Henry David Bayo, consultant pour l'agence gouvernementale. Une bonne partie des habitants de l'île Plantain n'ont tout simple nulle part d'autre où aller, ni même les moyens de quitter leur habitat en plein déclin. À écouter aussi8 milliards de voisins: les villes côtières du continent face à l'érosion
Des représentants de plus de 180 pays sont à Nice, cette semaine, pour échanger sur les enjeux de l'océan. Les pays du Sud seront particulièrement attentifs aux discussions sur la ratification du traité mondial sur la haute mer, la problématique de l'industrie minière en haute mer, les questions de pêche durable et de gestion des zones côtières. Nous sommes à Nice à l'occasion de la troisième conférence des Nations unies sur l'océan qui réunit plus de 20 000 personnes de 180 pays. Notre studio est installé dans le palais des expositions rebaptisé pour l'occasion La Baleine. Un immense ventre de 17 000 m2 occupés cette semaine par des stands et des auditoriums bleus dans lesquels se succèdent les événements que vous entendez derrière nous. Les pays du Sud sont bien représentés car les sujets qui sont traités ici conditionnent le quotidien de ceux qui vivent là-bas. Par exemple, en Afrique de l'Ouest, plus de 7 millions de personnes dépendent directement de la pêche artisanale, mais 40% des stocks de poissons dans la région sont déjà surexploités ou épuisés, ce qui compromet non seulement la biodiversité marine, mais aussi la sécurité alimentaire de millions de personnes. Alors que peuvent attendre les pays du Sud de cette conférence ? - Ahmed Senhoury, directeur exécutif du PRCM, le Partenariat Régional pour la Conservation de la zone côtière et Marine (PRCM) est une coalition d'acteurs travaillant sur les problématiques du littoral ouest africain et couvrant sept pays : le Cap Vert, la Gambie, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone - Aliou Ba, responsable principal de la campagne océan pour Greenpeace Afrique - Vincent Doumeizel, fondateur de la Global Seaweed Coalition, spécialiste des algues et du plancton - Sophie Lanco, chercheuse en écologie marine à l'IRD. Elle s'intéresse à la façon dont les oiseaux, les poissons, les mammifères et les pêcheurs occupent l'espace en mer, en utilisant notamment des techniques de biologging et des modèles d'écologie du mouvement - Diaba Diop, présidente du Réseau des Femmes de la Pêche Artisanale (REFEPAS). Musiques diffusées pendant l'émission - Bembeya Jazz National - Mami Wata - Touré Kunda - Bay Pa Mar.
Le progrès technologique cache un piège invisible et toxique : les injonctions contradictoires qui nous tenaillent entre nécessité d'innover et de régler le problème du réchauffement climatique. Bruno Markov, ingénieur et essayiste, explore les impasses de l'accélération technologique. Son dernier ouvrage, De quel progrès avons-nous besoin ?, interroge notre culte de l'innovation technologique à l'heure des limites planétaires.Et si, loin d'être une solution, la promesse du "progrès" était devenu notre problème ? Dans cet épisode choc, Bruno Markov démonte les illusions d'un progrès déconnecté des réalités écologiques et sociales. Face à une IA qui promet tout et son contraire, aux promesses infinies d'une Silicon Valley hors-sol, il questionne les récits qui justifient l'emballement de nos sociétés.Pourquoi les décideurs, même conscients du mur, continuent-ils d'accélérer ? Quels sont les verrous invisibles qui paralysent l'action ? Bruno Markov éclaire les pièges du dilemme du prisonnier, les effets rebonds des technologies et le rôle des imaginaires dans nos visions du futur. Un épisode qui invite à réinventer le progrès, à sortir des dogmes technos et à remettre l'éthique et le discernement au cœur de nos choix.
Perturbateurs endocriniens entrainant des problèmes d'infertilité ou des maladies de la thyroïde, particules fines causant des maladies cardiovasculaires, respiratoires ou encore neurologiques. Il n'est plus à démontrer que l'environnement a des conséquences sur la santé. Mais l'inverse est également vérifié : le domaine de la santé a des conséquences sur l'environnement. En effet, les structures de santé ont une empreinte écologique importante. Comment les hôpitaux peuvent-ils aujourd'hui faire entrer les problématiques environnementales dans leurs structures ? Comment sensibiliser les soignants à transformer leurs gestes et leurs pratiques ? Romain Fontaine, cadre de santé dans le service de réanimation médicale et toxicologique de l'Hôpital Lariboisière-APHP à Paris Retrouvez l'émission en entier ici : Santé et environnement : quand les médecins et les hôpitaux se mettent au vert
Le Journal en français facile du mercredi 11 juin 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/Bkdh.A
Montée des eaux, surpêche, pillages des ressources maritimes, pollution plastique, qu'attendez-vous de la conférence des Nations unies sur l'Océan ? Avec ses 47 000 km de côtes, l'Afrique est particulièrement concernée. Vos témoignages nous intéressent.
Perturbateurs endocriniens entrainant des problèmes d'infertilité ou des maladies de la thyroïde, particules fines causant des maladies cardiovasculaires, respiratoires ou encore neurologiques. Il n'est plus à démontrer que l'environnement a des conséquences sur la santé. Mais l'inverse est également vérifié : le domaine de la santé a des conséquences sur l'environnement. En effet, les structures de santé ont une empreinte écologique importante. Il est donc primordial de penser les questions environnementales et sanitaires conjointement. Certaines initiatives, au niveau local et national, permettent ainsi de se saisir de la question majeure de l'écologie. Comment le monde de la santé peut-il s'emparer des questions écologiques ? Comment réduire l'impact des structures sanitaires sur l'environnement ? Dr Alexandre Feltz, médecin généraliste à Strasbourg et adjoint à la mairie de Strasbourg en charge de la santé publique et environnementale Dr Jean Maclouf, médecin généraliste à Limoges et membre de l'AMLP (alerte des médecins sur les pesticides et perturbateurs endocriniens) Romain Fontaine, cadre de santé dans le service de réanimation médicale et toxicologique de l'Hôpital Lariboisière-APHP à Paris. Un reportage de Louise Caledec sur le programme éco-maternité mis en place par l'ARS Île-de-France en partenariat avec l'AP-HP, à la maternité de l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière-APHP. Programmation musicale : ► Kali Uchis – Sunshine & Rain ► Sly and Family stone – If you want me to stay.
Perturbateurs endocriniens entrainant des problèmes d'infertilité ou des maladies de la thyroïde, particules fines causant des maladies cardiovasculaires, respiratoires ou encore neurologiques. Il n'est plus à démontrer que l'environnement a des conséquences sur la santé. Mais l'inverse est également vérifié : le domaine de la santé a des conséquences sur l'environnement. En effet, les structures de santé ont une empreinte écologique importante. Il est donc primordial de penser les questions environnementales et sanitaires conjointement. Certaines initiatives, au niveau local et national, permettent ainsi de se saisir de la question majeure de l'écologie. Comment le monde de la santé peut-il s'emparer des questions écologiques ? Comment réduire l'impact des structures sanitaires sur l'environnement ? Dr Alexandre Feltz, médecin généraliste à Strasbourg et adjoint à la mairie de Strasbourg en charge de la santé publique et environnementale Dr Jean Maclouf, médecin généraliste à Limoges et membre de l'AMLP (alerte des médecins sur les pesticides et perturbateurs endocriniens) Romain Fontaine, cadre de santé dans le service de réanimation médicale et toxicologique de l'Hôpital Lariboisière-APHP à Paris. Un reportage de Louise Caledec sur le programme éco-maternité mis en place par l'ARS Île-de-France en partenariat avec l'AP-HP, à la maternité de l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière-APHP. Programmation musicale : ► Kali Uchis – Sunshine & Rain ► Sly and Family stone – If you want me to stay.
Alors que la conférence des Nations unies sur les océans bat son plein, le transport maritime, crucial pour le commerce mondial, fait l'objet d'une transformation sans précédent. À l'heure où ce secteur émet autant de CO2 qu'un pays comme l'Allemagne, la transition écologique devient incontournable. Décryptage. Chaque année, près de 90 % des marchandises échangées dans le monde transitent par les mers et les océans. Céréales, pétrole, voitures, vêtements, appareils électroniques, tout voyage par cargo, pétrolier ou porte-conteneurs. Actuellement, environ 90 000 navires commerciaux sillonnent la planète. Mais cette industrie titanesque pèse lourd sur l'environnement. Elle représente à elle seule 3 % des émissions mondiales de CO2. Avec l'augmentation continue du commerce mondial, ces émissions pourraient doubler d'ici 2050 si rien n'est fait. Consciente de cet enjeu, l'Organisation maritime internationale s'est fixée un objectif ambitieux : atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050. Une transition écologique coûteuse et complexe Cette transformation a un prix, jusqu'à 28 milliards de dollars par an, selon les estimations les plus élevées. Une question cruciale se pose alors : qui va financer cette mutation ? Les armateurs, en première ligne, sont incités à investir dans des technologies plus propres. Pour les trajets courts ou moyens, les navires hybrides – combinant fioul et électricité – représentent une piste. Pour les longues distances, les carburants alternatifs comme le bioéthanol ou l'hydrogène sont encore en phase d'expérimentation, freinés par leur coût élevé et leur disponibilité limitée. Mais toutes les solutions ne sont pas universelles. Ce qui fonctionne pour un ferry côtier ne peut pas forcément s'appliquer à un gigantesque porte-conteneurs. Moins vite, moins d'émissions ? Parmi les leviers d'action, la réduction de la vitesse des navires se révèle efficace. Un ralentissement de 10 % permettrait de diminuer les émissions de CO2 de 13 % et de diviser par deux les collisions avec les cétacés. Mais cette solution implique aussi des temps de trajet allongés et donc une hausse des coûts logistiques. L'Europe a d'ores et déjà intégré le transport maritime à son marché du carbone. Tout navire accostant dans un port européen est désormais taxé sur ses émissions, avec des recettes réinvesties dans la décarbonation du secteur. Preuve que la mutation est lancée… mais qu'elle nécessitera des moyens financiers massifs, publics comme privés, pour devenir réalité. À lire aussiTransport maritime: le grand plongeon après les tarifs douaniers américains
Éduc’alcool change. Club de lecture voilé. Un prof qui n’aime pas trop le Québec libre. La censure en humour. Dans cet épisode intégral du 11 juin, en entrevue : Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool Romain Gagnon, ingénieur, essayiste et auteur. Marie-Anne Alepin, présidente générale de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Une production QUB Juin 2025 Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
En quoi nos sociétés actuelles impactent notre concentration ? Cyril Dion nous partage sa vision.Ce passage est un extrait du podcast publié lundi dernier - l'épisode en entier t'attend chaudement sur Nouvel Œil. Belle écoute ! ☀️ ---Cette saison de podcasts est soutenue par Nouveau Monde, un fonds de dotation qui facilite l'accès à la méditation et à la pleine conscience, en France.Pour retrouver l'EDLN.Si tu as aimé cet épisode, tu peux le partager, écrire un commentaire dans la description et laisser des étoiles sur ta plateforme d'écoute ! ---
Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Émission en direct depuis l'UNOC (la troisième Conférence des Nations unies sur les océans) qui se tient à Nice du 9 au 13 juin 2025. Avec Marie Bellan, journaliste environnement pour les Échos : la pollution plastique dans les océans qui est aussi un des enjeux de ce sommet avant la reprise des négos à Genève cet été. - Hortense Chauvin, journaliste environnement pour Reporterre: la haute mer - Jean-Marie Cunin, responsable de la rubrique Mer chez Ouest-France sur les aires marines protégées et le chalutage de fond - Raphaël Moran du service Amérique latine de RFI : les pêcheurs artisanaux chiliens qui souffrent de surpêche chinoise dans leurs eaux - Jeanne Richard du service environnement de RFI : la pêche et son impact (notamment la pêche européenne) en Afrique de l'Ouest - Géraud Bosman du service environnement de RFI : le fléau des sargasses dans le bassin caribéen, ses causes, ses conséquences, ses solutions... Musiques diffusées pendant l'émission - Celia Cruz - Baila Yemaya - Minyo Crusaders - Kaigara Bushi.
Dans ce spectacle, le collectif l'Avantage du doute aborde avec humour des questions de féminisme et écoanxiété... Peut-on rire de tout ? De toute évidence, oui. Le collectif «l'avantage du doute» tisse un lien entre crise climatique et patriarcat, mais sans jamais se prendre au sérieux, ni faire la leçon. Une dizaine de saynètes aussi décalées qu'empreintes de vérité composent le spectacle. On y croise, entre autres, des comédiens en toge, une côte de bœuf calcinée, des bobos de Noirmoutier, ou un ours polaire atteint de Solastalgie. Le spectacle est une ancienne création, et il se joue actuellement à la Maison des Métallos à Paris. Preuve que les thèmes abordés sont toujours cruellement d'actualité... Le collectif «L'avantage du doute» est un groupe qui se définit comme un collectif d'acteurs qui «jouent et écrivent ensemble» pour «répondre tout d'abord à une nécessité, politique au sens large». Il est composé de cinq membres - Judith Davis, Nadir Legrand, Maxence Tual, Claire Dumas, et Mélanie Bestel. - Leurs biographies ici. Les membres du collectif l'Avantage du doute se sont rencontrés en 2003. Le spectacle l'Avantage du doute - qui donnera le nom de leur collectif en 2007 - a été créé en 2005. Leur premier spectacle sur leur nom, Tout ce qui nous reste de la révolution (un spectacle sur l'héritage de mai 68), est créé en 2008. Suivront les spectacles La légende de Bornéo (sur le travail), Le bruit court que nous ne sommes plus en direct (sur l'invasion du flux médiatique), mais aussi le projet jeune public La caverne. Puis Sauvage. Enfin, en 2020/2021, Encore plus, partout, tout le temps est créé à huis clos au Théâtre de Nîmes qui sera repris trois fois. Invités : Judith Davis et Nadir Legrand du Collectif L'Avantage du doute pour le spectacle Encore plus, partout, tout le temps à voir à la Maison des Métallos jusqu'au 14 juin. À voir également : le film Bonjour l'Asile réalisé par Judith Davis sorti le 26 février dernier. Projections au Saint-André des arts suivie de rencontres les 17 et 24 juin. Et comme chaque mercredi, retrouvez la chronique de Lucie Bouteloup. Cette semaine, elle vous propose de découvrir le louchébem — l'argot des bouchers ! Pour connaitre les ficelles de ce langage crypté, elle a poussé la porte d'une boucherie parisienne, celle de Roger Yvon et de sa femme Sylvie. Et avec la complicité de leur ami Michel, ils ont taillé le bout de gras ! Programmation musicale : Le groupe Feu ! Chatterton avec le titre Allons voir.
Après une carrière dans la tech, Jean-Hugues Bretin a créé il y a presque 10 ans l'application Raisin, qui référence les endroits qui produisent et vendent du vin naturel. Domaines, bars à vins, cavistes, restaurants et désormais hébergements engagés, cette application qui a été pionnière dans le domaine référence aujourd'hui plus de 10 000 adresses dans plus 50 pays du monde ! Alors comment a été créée Raisin ? Les vins naturels sont-ils plus inclusifs ? Pour ou contre les hybrides ? Comment vont les vigneron.nes ?Autant de questions auxquelles Jean-Hugues Bretin répond dans cet épisode, tout en racontant avec passion son parcours atypique, la naissance de Raisin, mais aussi ce que sont les vigneron.e.s nature et leurs vins.Retrouvez Raisin ici : https://www.raisin.digital/fr/ Mentionnés dans cet épisode :Domaine des jardins enchantants Restaurant le Cadoret100 grands vins naturels d'émotionDomaine du Tue BoeufUn autre vin, Valentin MorelMéditations, Marc Aurèle*** Pour nous soutenir : - Abonnez-vous à notre podcast ; - Donnez votre avis en mettant des étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée ; - Parlez d'Écotable et de son podcast autour de vous ; - Allez manger dans nos restaurants vertueux et délicieux ! *** Écotable est une entreprise dont la mission est d'accompagner les acteurs du secteur de la restauration dans leur transition écologique. Elle propose aux restaurateurs une palette d'outils sur la plateforme www.ecotable.fr/proÉcotable possède également un label qui identifie les restaurants écoresponsables dans toute la France sur le site www.ecotable.frRéalisation : Lucie JannonDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce spectacle, le collectif l'Avantage du doute aborde avec humour des questions de féminisme et écoanxiété... Peut-on rire de tout ? De toute évidence, oui. Le collectif «l'avantage du doute» tisse un lien entre crise climatique et patriarcat, mais sans jamais se prendre au sérieux, ni faire la leçon. Une dizaine de saynètes aussi décalées qu'empreintes de vérité composent le spectacle. On y croise, entre autres, des comédiens en toge, une côte de bœuf calcinée, des bobos de Noirmoutier, ou un ours polaire atteint de Solastalgie. Le spectacle est une ancienne création, et il se joue actuellement à la Maison des Métallos à Paris. Preuve que les thèmes abordés sont toujours cruellement d'actualité... Le collectif «L'avantage du doute» est un groupe qui se définit comme un collectif d'acteurs qui «jouent et écrivent ensemble» pour «répondre tout d'abord à une nécessité, politique au sens large». Il est composé de cinq membres - Judith Davis, Nadir Legrand, Maxence Tual, Claire Dumas, et Mélanie Bestel. - Leurs biographies ici. Les membres du collectif l'Avantage du doute se sont rencontrés en 2003. Le spectacle l'Avantage du doute - qui donnera le nom de leur collectif en 2007 - a été créé en 2005. Leur premier spectacle sur leur nom, Tout ce qui nous reste de la révolution (un spectacle sur l'héritage de mai 68), est créé en 2008. Suivront les spectacles La légende de Bornéo (sur le travail), Le bruit court que nous ne sommes plus en direct (sur l'invasion du flux médiatique), mais aussi le projet jeune public La caverne. Puis Sauvage. Enfin, en 2020/2021, Encore plus, partout, tout le temps est créé à huis clos au Théâtre de Nîmes qui sera repris trois fois. Invités : Judith Davis et Nadir Legrand du Collectif L'Avantage du doute pour le spectacle Encore plus, partout, tout le temps à voir à la Maison des Métallos jusqu'au 14 juin. À voir également : le film Bonjour l'Asile réalisé par Judith Davis sorti le 26 février dernier. Projections au Saint-André des arts suivie de rencontres les 17 et 24 juin. Et comme chaque mercredi, retrouvez la chronique de Lucie Bouteloup. Cette semaine, elle vous propose de découvrir le louchébem — l'argot des bouchers ! Pour connaitre les ficelles de ce langage crypté, elle a poussé la porte d'une boucherie parisienne, celle de Roger Yvon et de sa femme Sylvie. Et avec la complicité de leur ami Michel, ils ont taillé le bout de gras ! Programmation musicale : Le groupe Feu ! Chatterton avec le titre Allons voir.
Agnès Verdier-Molinié analyse les enjeux autour des zones à faibles émissions (ZFE) en France et en Europe. Elle explique pourquoi le président de la République n'est pas satisfait de l'abrogation de ces zones par l'Assemblée nationale, malgré le rejet de la majorité des Français. Elle souligne également que d'autres pays européens, comme l'Allemagne, font marche arrière sur ce sujet. Selon elle, ces mesures punitives ont des effets pervers et coûtent cher à la France, il faudrait donc reculer sur ces décisions pour le bien des Français, de l'économie et de l'emploi.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Selon la Plateforme Africaine des Villes Propres, 90% des déchets produits en Afrique sont déversés dans des décharges non contrôlées à ciel ouvert et souvent brûlés. 19 des 50 plus grandes décharges du monde se situent en Afrique subsaharienne qui pourrait devenir la région la plus productrice de déchets. En cause : la forte croissance démographique, l'urbanisation galopante et l'évolution des habitudes de consommation avec l'importation de produits plastiques. Alors que la gestion des déchets ménagers est un enjeu sanitaire, économique et environnemental majeur pour les villes africaines, comment renforcer le traitement des déchets, notamment dans les zones où les services sont encore peu structurés, voire inexistants ? Quel rôle pour les pouvoirs publics, les entreprises et le secteur informel ? Avec :• Matthieu Le Corre, responsable du département Services essentiels et ressources naturelles du GRET, ONG internationale de développement social et solidaire• Jean-Claude Muissa, directeur général de la Régie de Gestion des déchets de Kinshasa (REGEDEK).Le portrait de Mariam Keita, fondatrice de Binedou, transforme les déchets plastiques en pavés et en briques. Raphaëlle Constant l'a rencontrée à Conakry. Portrait d'une entrepreneure guinéenne, lauréate de l'édition 2019 de la compétition « Women In Africa Initiative » : Mariam Mohamed Keita, 32 ans et mère de 4 enfants, est la fondatrice de BGS Recyplast, une entreprise spécialisée dans la récupération et le recyclage des déchets plastiques. Avec son équipe de 10 personnes, elle s'attèle à transformer les déchets de sa ville en pavés dans son entrepôt basé à Coyah. Programmation musicale :► Parioca - Seu Jorge, M (11"-2'49) ► Wa Wa Wa - ADB x Yujio.
Victor-Lévy Beaulieu parti. Régime d’union parentale. À la défense du Grand Prix à Montréal. Des étudiants américains très petits lapins. Dans cet épisode intégral du 10 juin, en entrevue : Yves Desgagnés, acteur, metteur en scène et réalisateur. Fabien Major, planificateur et chroniqueur financier. Vianney Godbout Lescouzères, ex restaurateur montréalais. Une production QUB Juin 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Dans cet épisode de Limité à 80, Pascal Atenza revisite l'actu avec humour : Roland-Garros, Musk vs. Trump, sommet pour les océans… Rien ni personne n'échappe à son regard piquant. De l'info, du rire et du sarcasme bien dosé !Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Flambée des prix, déstabilisation de l'industrie, endettement des États : la crise de l'électricité affaiblit l'ensemble de la société. D'où cette question : quelles sont les raisons de cette crise électrique ? Pour y répondre, nous recevons Aurélien Bernier, journaliste spécialisé sur les questions énergétique, et auteur de L'énergie hors de prix aux éditions de l'Atelier.Interview réalisée par Maxime Thuillez à l'Académie du climatHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Selon la Plateforme Africaine des Villes Propres, 90% des déchets produits en Afrique sont déversés dans des décharges non contrôlées à ciel ouvert et souvent brûlés. 19 des 50 plus grandes décharges du monde se situent en Afrique subsaharienne qui pourrait devenir la région la plus productrice de déchets. En cause : la forte croissance démographique, l'urbanisation galopante et l'évolution des habitudes de consommation avec l'importation de produits plastiques. Alors que la gestion des déchets ménagers est un enjeu sanitaire, économique et environnemental majeur pour les villes africaines, comment renforcer le traitement des déchets, notamment dans les zones où les services sont encore peu structurés, voire inexistants ? Quel rôle pour les pouvoirs publics, les entreprises et le secteur informel ? Avec :• Matthieu Le Corre, responsable du département Services essentiels et ressources naturelles du GRET, ONG internationale de développement social et solidaire• Jean-Claude Muissa, directeur général de la Régie de Gestion des déchets de Kinshasa (REGEDEK).Le portrait de Mariam Keita, fondatrice de Binedou, transforme les déchets plastiques en pavés et en briques. Raphaëlle Constant l'a rencontrée à Conakry. Portrait d'une entrepreneure guinéenne, lauréate de l'édition 2019 de la compétition « Women In Africa Initiative » : Mariam Mohamed Keita, 32 ans et mère de 4 enfants, est la fondatrice de BGS Recyplast, une entreprise spécialisée dans la récupération et le recyclage des déchets plastiques. Avec son équipe de 10 personnes, elle s'attèle à transformer les déchets de sa ville en pavés dans son entrepôt basé à Coyah. Programmation musicale :► Parioca - Seu Jorge, M (11"-2'49) ► Wa Wa Wa - ADB x Yujio.
Le Journal en français facile du lundi 9 juin 2025, 18 h 00 à Pari.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BkFk.A
Toute cette semaine, la ville de Nice dans le sud de la France accueille la troisième conférence des Nations unies sur l'océan. L'océan, qui occupe 70 % de notre planète, est sous pression du changement climatique et malmené par l'activité humaine. Au point, parfois, de ne plus offrir aux populations des littoraux les ressources nécessaires. C'est le cas en Afrique de l'Ouest, où les communautés de pêcheurs ont été très fragilisées ces dernières années. Plusieurs reporters de RFI sont allés à leur rencontre en Guinée, en Sierra Leone, au Ghana et au Sénégal. La lourde embarcation, poussée, tirée, glisse sur cette plage. Les cris des pêcheurs en plein effort percent le grondement des vagues. Les pirogues qui partent et reviennent ont cousu ensemble, au fil des siècles, l'histoire de la communauté Lébou et l'océan. L'océan est tellement au cœur de la vie Lébou qu'une confrérie soufie, tournée vers les flots, est née ici : les Layènes.Yoff. Une commune de Dakar, Sénégal. Le vendredi, un haut-parleur diffuse dans les rues, à 100 mètres de la plage, la prière du vendredi. Face à l'océan, Seydina Diop, un érudit layène, évoque l'histoire du fondateur de la confrérie, Seydina Limamou Laye (1843-1909). Et son lien avec la mer. « C'est, explique-t-il, comme si l'océan avait signé un pacte avec Seydina Limamou Laye et sa famille. Tôt après la prière du matin, il s'est dirigé vers la mer en compagnie de ceux qui priaient derrière lui. Arrivé à la mer, il lui intime l'ordre de reculer. Et la mer recule comme une natte sur plusieurs dizaines de mètres. Il a dit, "j'espère que ça suffit ici pour installer ma maison ici". Et s'adressant à ses compagnons : "Vous, vous ne me connaissez pas, mais la mer me connaît, connaît ma dimension et respectera mes ordres". » Depuis l'époque du fondateur, les vagues ont épargné le sanctuaire Layène. Mais Seydina Diop en convient, ailleurs dans le pays, l'océan n'est plus tout à fait le même. « C'est comme si effectivement la mer était en colère. Cette côte va passer par le village de Kayar, une zone poissonneuse, et les gens sont très inquiets. Vous continuez à Thiaroye c'est la même situation, vous continuez à Mbao c'est la même situation. Donc pourquoi ? »De plus en plus loin pour trouver du poissonKayar, aux eaux réputées poissonneuses… Le quai de pêche est bondé de monde, mais la localité, située à une soixantaine de kilomètres de Dakar, se nourrit de plus en plus difficilement de l'océan. Les sécheuses de poisson se plaignent d'attendre de plus en plus longtemps l'arrivée de la matière première : « Comme vous le voyez, nous sommes assises ici à discuter, explique l'une d'elles, Khoudia Touré, installée sous un parasol. Cela veut dire qu'il n'y a pas de poissons ; il arrive parfois que nous passons des journées entières sans aucune activité parce qu'il n'y a pas de poisson, alors que c'est notre matière première et qu'on a des commandes à honorer. Quand les pêcheurs partent en mer, ils restent plusieurs jours d'affilée, car il n'y plus rien. »À lire aussiDix choses à savoir sur la surpêche, fléau des océans au fil des sièclesLes conséquences se font également sentir au Ghana, à Tema, le plus gros marché de pêche artisanale du pays. Une femme, vendeuse depuis 28 ans, regrette les bacs de poisson qu'elle vendait par le passé : « Quand j'ai commencé à travailler, dit-elle, les revenus étaient bons, mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. On ne reçoit plus beaucoup de poissons. Quand on recevait beaucoup de poissons, nous avions de l'argent pour mettre nos enfants à l'école. Maintenant, vu que les pêcheurs n'en ramènent plus, nous n'avons plus grand-chose à vendre. Nous n'avons plus d'argent, nous sommes fatigués. »Même chose en Sierra Leone. Tombo, à une cinquantaine de la capitale, Freetown, était autrefois un port de pêche prospère. La ville est aujourd'hui en déclin. Les pêcheurs y sont de plus en plus nombreux, les poissons de plus en plus rares, et les conditions de travail de plus en plus difficiles. « Nous avons beaucoup de soucis aujourd'hui, confie Chernor Bah, le capitaine du port de Tombo. Mais surtout, il n'y a plus de poisson et nous avons du mal à survivre. Maintenant, pour trouver du poisson, on est obligé de brûler beaucoup d'essence. On part tôt le matin, mais ce n'est pas avant 10 heures ou 11 heures qu'on arrive à trouver un endroit avec du poisson... Autrefois, on dépensait peut-être 20 litres, 30 litres d'essence pour aller attraper du poisson... C'était possible de faire des affaires. Mais aujourd'hui, il faut peut-être utiliser 100 litres... 150 litres de carburant pour arriver au même résultat. » La raréfaction du poisson menace, selon certaines études, la sécurité alimentaire de la Sierra Leone. Les produits de la mer représentent en effet 80 % des apports en protéines dans le pays.Toute la région est concernée par l'épuisement de la ressource. Boulbinet est l'un des principaux ports de pêche artisanale de Conakry, la capitale guinéenne. Les prises sont versées à même le sol, sur des bâches tendues sur la digue. Les pêcheurs guinéens doivent, eux aussi, aller de plus en plus loin. Prendre de plus en plus de risques pour trouver le poisson. « Vous savez que cette pêche-là, ça représente un danger, indique Abdoulaye Camara, membre de l'Union des pêcheurs artisanaux, parce que, vous savez, la mer a sa façon de faire. Même le temps où il n'y a pas de pluie, la mer peut s'agiter elle-même. Au fur et à mesure que l'embarcation va très loin, c'est là qu'elle se retrouve en danger. Parce que la mer, c'est la mer. Cette méthode d'aller pêcher loin, c'est pas parce qu'ils veulent aller loin, mais le poisson est un peu éloigné maintenant. »Soumah Seny, alias « Tozo », a une cinquantaine d'années. Il est responsable de l'association des doradiers de Boulbinet. Avec la chute des prises, il explique que de nombreux pêcheurs connaissent une situation financière difficile : « Si vous sortez faire quatre à cinq, six jours, sixième jour vous rentrez. Si vous enlevez la dépense, tu peux te retrouver avec 50 000 dans ta main. Ça permet difficilement de pourvoir aux dépenses de la maison ! Les pêcheurs ne gagnent pas beaucoup d'argent. On peut faire un an sans acheter de viande, parce qu'on n'a pas d'argent pour en acheter. Le prix d'un sac de riz, quand tu reviens de la mer, des fois, tu ne peux même pas gagner ça. » À lire aussiConférence de l'ONU sur l'océan 2025 : l'Afrique particulièrement concernée par ses enjeuxEffondrement de la ressourceCette raréfaction de la ressource, constatée en mer par les pêcheurs, a été documentée par des recherches de l'IRD, l'Institut de recherche pour le développement. « On a étudié un peu les quantités débarquées dans chaque pays au fil des années, explique Timothée Brochiet, chercheur à l'IRD. On s'est rendus compte que pour le Sénégal, les quantités maximales qui ont été débarquées étaient tombées en 2011. Et on s'est rendus compte qu'à partir de 2019, on tombe en dessous de 10 % de cette quantité-là. Et selon une définition qui a été donnée en halieutique, on peut parler d'un stock "écroulé" quand, après quatre années d'affilée, les quantités débarquées sont inférieures à 10 % du maximum. » La situation est à ce point alarmante qu'une mobilisation se met en place pour propager la voix des communautés menacées.Ce jour-là, à Ngor au Sénégal, il s'agit de faire entendre le cœur de l'océan aux jeunes générations, grâce à un enregistrement sous-marin, réalisé avec un hydrophone. Fabrice Monteiro, photographe engagé, participe ce jour-là à l'animation. « Ça m'évoque le pouls de la planète, qu'on partage tous un monde commun et que même sous l'eau, il y a toute une vie, il y a des échanges, il y a des tas de choses auxquelles on pense pas parce qu'on nous a expliqué qu'on pouvait disposer de tout et que finalement la vie comptait pour très peu si ce n'est la nôtre. » Pour cet artiste, l'humanité doit « changer de logiciel ». Et le photographe dit vouloir utiliser ses images pour participer à cette conversation.Comment expliquer ces difficultés croissantes à trouver du poisson ? Les pêcheurs artisanaux mettent régulièrement en cause la pêche industrielle. Une critique partagée par le chercheur sierra-léonais Salieu Kabba Sankho : « Quand nous avons commencé la lutte contre la pêche illégale, de nombreux navires sont venus s'enregistrer. Mais cela a fait augmenter de manière conséquente le nombre de bateaux de pêche industriels. Ces navires achètent un permis qui correspond à la taille du bateau, pas au nombre de poissons qu'ils pêchent. Cela va peut-être couter 15 ou 20 000 euros par an, pour un permis qui permet de pêcher 365 jours sur une année et autant de poissons que vous pouvez en attraper. C'est comme un chèque en blanc pour les industriels. Il y a un gros risque de surpêche et d'effondrement des réserves de poissons. »À lire aussiConférence sur l'Océan : « L'Afrique s'attend à » avoir « plus de poids dans la discussion », dit Foga AgbetossouTrop de bateaux de pêche ?Mais le problème semble aller au-delà de la pêche industrielle : trop de bateaux cherchent désormais à puiser les ressources de l'océan. Cette surexploitation a conduit à une véritable bataille du poisson entre pêcheurs industriels et artisanaux, mais aussi entre pêcheurs artisanaux de nationalités différentes. « Les pêcheurs industriels, comme les pêcheurs artisanaux, sont coresponsables de la baisse des réserves de poissons, indique Thomas Turay, le président d'un syndicat de pêcheurs sierra-léonais qui essaie de promouvoir des pratiques plus respectueuses de l'océan. Il y a vingt ans, ici même, dans ce bureau, on avait 75 000 pêcheurs enregistrés et maintenant, on compte 150 000 personnes qui dépendent de la pêche... Il y a beaucoup de chômage, donc les gens viennent ici pour devenir pêcheurs. La fermeture des mines a aussi joué un rôle. Avant, on voyait des "mango fish", c'est-à-dire des espèces de poissons qui apparaissaient au début de la saison des mangues, qui précède la saison des pluies. Mais aujourd'hui, on ne voit plus ça. C'est quand il pleut seulement qu'on comprend que c'est le début de la saison des pluies. »Dans ce contexte de compétition, les règles sont de moins en moins respectées. « Il y a le problème des chalutiers, poursuit Thomas Turay, qui viennent pêcher jusque dans la Zone d'exclusion côtière, qui nous est réservée, plutôt que d'aller au large, dans la Zone économique exclusive où ils sont autorisés à pêcher. Et puis, il y a des braconniers ! Et notre marine n'est pas équipée pour surveiller la mer pendant toute une journée. Donc, dès que la marine s'en va, les braconniers viennent depuis la Guinée ou le Sénégal. À cela s'ajoute la corruption. Des étrangers viennent et enregistrent leurs bateaux comme s'ils étaient des Sierra-Léonais. Ils paient une commission, c'est tout. »À cette compétition pour la ressource s'ajoute le dérèglement climatique, qui provoque le réchauffement des océans. Ces changements de températures provoquent la migration de certaines espèces vers des eaux plus froides. Le chercheur ghanéen John Kusimi, professeur associé de géographie physique au département de géographie et développement des ressources à l'Université du Ghana, a travaillé sur le phénomène. « Au cours des dernières décennies, indique-t-il, la température à la surface de la mer dans le golfe de Guinée a augmenté de 0,2 à 0,4 degré Celsius. Cette augmentation de la température a poussé les petits poissons pélagiques, ceux que pêchent les pêcheurs artisanaux, à migrer des eaux tropicales vers des mers plus tempérées, où l'eau est plus froide. Cela a également eu pour effet de pousser ces poissons, qui ont le sang-froid, à plonger dans les profondeurs des mers tropicales pour réguler leur chaleur corporelle, les rendant souvent inaccessibles aux pêcheurs traditionnels. Donc tout cela, en ajoutant d'autres facteurs humains, a provoqué un déclin de 60 à 80 % de la population de poissons pélagiques depuis les années 90 jusqu'à aujourd'hui. »Un phénomène chimique menace également la biodiversité de l'océan : son acidification, le fait que sa composition chimique devienne de plus en plus acide. Les premières mesures ont été faites au large des côtes californiennes, mais le professeur Malick Diouf, de biologie animale à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, craint que le phénomène n'en vienne à se répandre : « S'il y a acidité, ça veut dire que tous ceux qui ont une coquille calcaire ont leur vie qui va être hypothéquée, parce que le calcaire est attaqué par l'acide. Et si on regarde les animaux qui ont un test calcaire, aussi bien unicellulaires que pluricellulaires, il y en a des masses. On va vers une perte drastique de la biodiversité. »À écouter aussiSommet des océans à Nice : l'acidification de l'eau menace la biodiversité marineMieux contrôler qui pêche quoiQue faire face à l'effondrement en cours et aux menaces futures ? Depuis ses bureaux de Dakar, l'ONG Greenpeace appelle les autorités à mieux contrôler qui pêche quoi… Le Dr Aliou Ba est responsable de la campagne « Océans » pour Greenpeace Afrique. « La majeure partie de nos pêcheries sont en situation d'accès libre. L'accès libre conduit à la surpêche, à la surexploitation des ressources. Donc, pour parer à cela, il faudrait que l'on contrôle la capacité de pêche dans ces pêcheries, mais aussi accentuer la surveillance pour baisser vraiment ce qu'on appelle la pêche INLA. » Greenpeace essaie aussi d'obtenir une régulation des usines de farine de poisson qui sont à terre et qui sont en concurrence avec le marché local.Reprendre le contrôle ? Les gouvernements de la région disent qu'ils ne cherchent pas autre chose. Le ministère des Ressources maritimes et de la Pêche sierra-léonais est installé au Youyi building, le grand immeuble gouvernemental de la capitale, Freetown. Sheku Sei reçoit à la sortie d'un entretien avec la ministre. Il est responsable de l'aquaculture et de la pêche artisanale au ministère : « Nous avons en tant que pays commencé à mettre en place un système de "saison fermée", durant laquelle les pêcheurs artisanaux ne peuvent plus aller en mer – et au mois d'avril, nous faisons la même chose pour la pêche industrielle. L'idée, c'est qu'il y ait une période de repos biologique pour que les poissons puissent grossir et que la population cesse de décliner, comme ça, on aura plus de poissons dans nos eaux et on pourra produire plus de nourriture. Car un des objectifs, c'est de garantir la sécurité alimentaire et la nutrition. Donc, la fermeture saisonnière de la pêche, les aires marines protégées, mais aussi, nous aimerions avoir plus de fonds pour opérer des patrouilles de surveillance de nos côtes. Donc, nous allons prendre des contacts pendant la conférence de Nice. Nous allons aussi voir si l'on peut améliorer notre système de surveillance à distance, le moderniser, pour pouvoir suivre les opérations des navires en mer, sans avoir à nous déplacer. »À écouter aussiPourquoi les forêts de mangrove sont importantes pour la biodiversité ? Certaines solutions dorment également aux portes de l'océan, dans ces zones charnière que constituent les mangroves. Malmenées par les exploitants miniers, surexploitées par les communautés locales, elles sont pourtant essentielles. En Guinée, des associations s'activent pour les défendre, comme Guinée écologie. Aboubacar Soumah, l'un de ses cadres, guide le visiteur sur un débarcadère de Dubreka. Ici, les communautés pratiquent la pêche artisanale, mais également la riziculture, et elles mènent des activités de reboisement de la mangrove.Aboubacar Soumah longe la digue d'une aire de riziculture abandonnée. À gauche, des terres en friche. À droite, les terres en cours de restauration. Les jeunes pousses de mangrove pointent déjà vers le ciel et le militant écologiste espère que, d'ici à quelques années, cet espace redeviendra propice pour la reproduction des poissons. À marée basse, l'eau s'engouffre dans un petit chenal. Quand la marée monte, l'océan inonde la mangrove et emmène avec lui les poissons, qui y trouvent un milieu favorable pour se reproduire. « Restaurer la mangrove, dit Aboubacar Soumah, ça a beaucoup d'avantages. C'est un espace vital pour les poissons juvéniles. C'est dans ces milieux, dans les zones de mangrove, les zones ombragées, que les gros poissons viennent pondre les œufs. C'est dans cet espace aussi que les juvéniles grandissent jusqu'à atteindre un certain stade de maturité avant de migrer en mer. »Les mangroves grouillent encore de vie, de crabes et d'insectes, dans des sols riches de nutriments et de minéraux charriés depuis l'amont, un écosystème fixé par les racines des palétuviers. Les mangroves sont de véritables incubateurs de vie marine. Leur restauration, explique Aboubacar Soumah, est indispensable pour protéger l'avenir des communautés de pêcheurs.À écouter aussiEn Gambie, des pêcheurs dans une mauvaise passe
Au nord du Mexique, dans l'État de Sonora, la petite baie de Kino est ouverte sur la mer de Cortés. La région abrite une importante biodiversité et faune marine, mais l'équilibre a été bouleversé ces dernières décennies par la surpêche et des mauvaises pratiques. Alors, depuis quelques années, la petite communauté d'environ 10 000 habitants s'organise. Les pêcheurs, celles et ceux qui vivent de la mer tentent de prendre en main eux-mêmes au mieux la gestion de leurs ressources. De notre envoyée spéciale de retour de la baie de Kino« Là, il faut malaxer. » À marée basse, les femmes remuent les limons pour déterrer et compter les palourdes : « Regarde, il y en a de toutes les tailles. Ça nous fait plaisir de voir cela. Avant, quand on venait, il n'y en avait pas une seule. » De jeunes coquillages élevés en laboratoire ont été semées quelques mois plus tôt dans l'estuaire par une coopérative de femmes : « La palourde grandit et donc on peut la récolter en toute saison. »Ce jour-là, Felice Campo et Delfina Mendoza ne les ramassent pas. Puisque les quantités extraites dépassent la capacité de l'animal à se reproduire, elles préfèrent repeupler : « On a vu que des pêcheurs venaient et sortaient des palourdes. C'est pour cela que je dis que le bénéfice est pour toute la communauté. »À Kino, une dizaine d'associations civiles s'investit dans la préservation de l'écosystème de la baie. La surpêche de la part de certains locaux est souvent pointée du doigt pour expliquer la disparition des espèces. Mais pour Edgar Magdaleno, professeur au Prescott collège, elle ne doit pas servir à faire oublier la responsabilité des grands intérêts privés. Notamment l'élevage de crevettes, très présent dans la région, qui domine la production nationale. « Le secteur a dévasté l'estuaire et la lagune. Et il y a aussi tous ces grands bateaux de pêche aux crevettes et à la sardine qui viennent ici dans le golfe. Ils utilisent des chaluts et détruisent les fonds marins. Pour une seule espèce, ils en détruisent quarante et cela affectent toute l'activité de subsistance de nos pêcheurs. On est une communauté abandonnée par les autorités. »À lire aussiAvant la conférence onusienne sur l'Océan, des scientifiques publient 10 recommandations pour le préserverProtéger les ressourcesSans contrôle et face à l'impuissance des institutions mexicaines, les habitants de Kino s'organisent entre eux pour protéger leurs ressources. Un peu plus au nord, une coopérative s'est vu confier 25 hectares de bas fond. Daniel Torre explique qu'en échange de sa protection, il a le droit de plonger pour pêcher des pétoncles géants : « On fait du monitoring sous-marin pour surveiller les quantités de biomasse à l'intérieur de la zone. »À l'aide d'un tube alimenté en air par un compresseur, il descend à une douzaine de mètres profondeur. Depuis plus de 20 ans. Il est issu de la troisième génération de plongeurs dans sa famille et n'imagine pas faire autre chose : « huit personnes sur dix vivent de la pêche ici. Si une espèce s'effondre, on trouvera des alternatives. Que ce soit la raie manta, le requin, le crabe ou bien les bulots. Il s'agit de pouvoir nourrir sa famille. Mais j'espère qu'avec ce qu'on fait là, les futures générations pourront continuer à pêcher comme nous. »À lire aussiPourquoi faut-il combattre la pêche illégale?
La protection des mers, c'est l'enjeu de la troisième Conférence de l'ONU sur l'Océan, qui s'ouvre lundi 9 juin à Nice, dans le sud de la France. L'un des sujets majeurs de ce sommet, c'est la pollution des mers par les plastiques. Comme dit Foga Agbetossou, les microplastiques n'ont pas besoin de visas pour arriver sur les côtes africaines. Foga Agbetossou est le responsable pour le Togo de l'ONG SOA, pour Sustainable Ocean Alliance, Alliance pour un océan durable, en français. En ligne de Lomé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Foga Agbetossou, vu d'Afrique, qu'est-ce que vous attendez de cette troisième Conférence des Nations unies sur l'océan ? Foga Agbetossou : Il faut dire que l'Afrique s'attend à beaucoup de choses, surtout en matière de conservation. Donc, nous attendons à ce que les jeunes Africains puissent avoir plus de poids en matière de discussion sur les questions liées aux océans.Est-ce qu'avec le réchauffement climatique, vous craignez une élévation du niveau de la mer sur les côtes africaines ?Bien sûr, cette élévation du niveau de la mer sur les côtes africaines n'est pas à craindre puisque c'est quelque chose qui se passe déjà. Les côtes les plus vulnérables sur le continent africain sont les côtes qui sont principalement constituées de plages sableuses. Puisque, vous le savez, les plages sableuses ne sont pas très résistantes face à l'avancée de la mer, face au phénomène d'érosion côtière. Donc, dès que les vagues déferlent sur les côtes, ces plages sableuses ne résistent pas aux vagues qui les érodent.Et du côté des mangroves ?Et les mangroves aussi. Comme les mangroves sont partie intégrante des systèmes côtiers, elles sont également menacées et, du coup, elles perdent leurs potentiels de résistance face aux inondations et aux phénomènes d'érosion côtière.Et qu'en est-il pour les îles au large du continent africain, notamment du côté de l'océan Indien ? Oui, ces îles sont également très menacées face au réchauffement climatique, puisque ces îles sont des zones de prédilection de ce que nous appelons les récifs coralliens. Et ces récifs coralliens, figurez-vous, ce sont des organismes qui créent des écosystèmes où d'autres poissons viennent se reproduire et où il y a beaucoup en termes de biodiversité marine. Donc, avec le réchauffement climatique, avec ses corollaires d'élévation du niveau de la mer, d'élévation du taux de CO2 dans la mer, ces récifs coralliens perdent en fait leur efficacité, perdent certaines de leurs activités biologiques et expulsent des organismes qui sont responsables de leur croissance. Donc, une fois qu'ils expulsent ces organismes-là, ils subissent ce qu'on appelle le blanchissement et ils perdent leurs fonctions biologiques. Et du coup, cela constitue un très grand problème, surtout pour ces îles comme Zanzibar, les Seychelles, les Comores et autres, qui sont dans l'océan Indien. Et figurez-vous que même une partie de leur économie en matière de pêche repose sur ces écosystèmes de récifs coralliens.Alors, toujours au chapitre du réchauffement climatique, l'un des sujets de cette conférence de Nice, ce sont les émissions de CO2 provoquées par le transport maritime. Ce secteur est à l'origine de 3 % des émissions mondiales de CO2, soit presque autant que l'avion et presque autant que l'ensemble du continent africain. Qu'attendez-vous d'une telle conférence au sujet du trafic maritime, justement ?Oui. Quand vous parlez des 3 %, on peut peut-être penser que c'est un chiffre infime. Mais les 3 % représentent en fait 1056 millions de tonnes de CO2 qui sont émis par le domaine maritime, les bateaux et tout le reste.Est ce qu'il faut que les bateaux arrêtent d'utiliser du fioul ? Et à ce moment-là, par quoi faut-il le remplacer ? Bien entendu, il faudrait qu'on se tourne vers les nouvelles technologies et remplacer ces carburants par d'autres carburants alternatifs comme l'hydrogène. Les recherches sont en cours et, à Lomé même récemment, il y a un institut, un centre Wascal.org qui est un centre de recherche sur les questions climatiques, qui, avec d'autres partenaires, a mis sur pied un institut de recherche sur l'hydrogène dont des avancées se font déjà sur le continent, principalement au Togo. Mais je crois qu'il faut qu'on se tourne beaucoup plus vers ces carburants alternatifs. Comme je le disais, il y a l'hydrogène. Il y a également des biocarburants marins. Des recherches sont en cours pour voir si on pourrait utiliser les algues et les déchets marins pour fabriquer du carburant pour ces bateaux. Il y a également un domaine qui est en pleine recherche actuellement, qui est l'électrification des ports. Il faut doter les ports des équipements d'énergies renouvelables pour réduire l'empreinte carbone.Donc il faudrait, sur le port de Lomé, des bornesélectriques où les bateaux viendraient recharger leurs batteries ?Exactement.Mais est ce que ce n'est pas quelque chose qui va prendre des années et des années ? Bien sûr que ça prendra des années. Mais tout rêve commence par un pas. Donc si nous ne faisons pas ce pas aujourd'hui, on risque de répéter les mêmes choses après 40 ou 50 ans.Lors de cette conférence, la France va proposer que les armateurs et les transporteurs maritimes payent une taxe carbone pour financer la transition énergétique. Mais beaucoup de pays sont contre. Qu'est-ce que vous en pensez ?Oui, la pollution plastique est bel et bien une réalité en Afrique puisque l'Afrique, pour information, produit plus de 17 millions de tonnes de déchets plastiques par an. Mais moins de 10 % de ces plastiques sont recyclés sur le continent et le reste finit, comme vous le savez, dans les rivières, les fleuves et dans les deux océans, l'océan Atlantique et l'océan Indien.L'un des fléaux des mers aujourd'hui, c'est le plastique. Alors vu d'Afrique, est-ce que la pollution plastique est une réalité ou pas ?Oui, la pollution plastique est bel et bien une réalité en Afrique puisque l'Afrique, pour information, a produit plus de 17 millions de tonnes de déchets plastiques par an. Mais moins de 10 % de ces plastiques sont recyclés sur le continent et le reste finit, comme vous le savez, dans les rivières, les fleuves et dans les deux océans, l'océan Atlantique et l'océan Indien.Et le problème, c'est que ces plastiques ne sont pas biodégradables. C'est ça ? Oui, la majeure partie de ces plastiques ne sont pas biodégradable. Une fois qu'ils entrent dans l'environnement marin, ils prennent des décennies, quelquefois même des centaines d'années, à se désintégrer par suite des processus physiques qui se déroulent dans la mer. Et donc, année après année, les plastiques augmentent en pleine mer. Et cela constitue un danger notoire pour les organismes qui vivent dans la mer. Et lorsque ces plastiques arrivent à se désintégrer aussi, ils se désintègrent et deviennent des microplastiques qui sont quelquefois confondus par certaines espèces marines avec des aliments. Ces espèces les ingurgitent. Et tout cela finit sur nos tables lorsque nous consommons de ces espèces.Donc il y a des poissons qu'il ne faut plus manger, c'est ça ? Je ne dirai pas qu'il ne faut plus manger, mais on ne sait pas quel poisson a ingurgité ces microplastiques et lequel n'en a pas pris. Donc, nous nous attendons à ce que des avancées notoires soient faites sur la question de la pollution plastique, puisque c'est une question qui touche non seulement l'Afrique, mais aussi les autres continents. Et le problème également, c'est que les plastiques qui sont rejetés sur d'autres continents n'ont pas besoin de visas avant de venir sur nos côtes. Et donc je crois qu'il faut vraiment développer une solution qui serait globale pour la question du plastique. Et je crois qu'une prochaine session se tiendra à Genève, en Suisse, et je crois qu'ils vont développer un traité mondial sur le plastique, un traité mondial que les États vont ratifier pour que tous ensemble, nous puissions trouver une solution globale pour ce problème global.Oui, mais vous savez bien que cet accord international que tout le monde appelle de ses vœux, les pays producteurs de pétrole n'en veulent pas puisque le plastique est fait à partir du pétrole.Oui, oui. Mais ce n'est pas parce que certains États ont refusé de ratifier le traité que nous allons nous empêcher de faire ce qui est bien. Il faut quand même aller dans la bonne direction et, un de ces jours, nous sommes positifs. Nous croyons que ces États vont céder.Et de ce point de vue, qu'est-ce que fait votre ONG, SOA, Sustainable Ocean Alliance, l'Alliance pour un Océan Durable, contre ce fléau des plastiques ?À SOA Togo, nous nous sommes rendu compte qu'en fait, en Afrique et spécialement au Togo, beaucoup de personnes ne sont pas informées sur les questions relatives aux océans. Et c'est d'ailleurs ce qui a motivé la création de cette organisation au Togo. Et ce que nous faisons, c'est que d'abord nous essayons de rapprocher l'océan des populations. Nous essayons de parler aux populations, nous faisons des tournées dans des écoles pour parler aux jeunes apprenants, pour familiariser les gens sur les questions relatives aux océans. Et pendant ces campagnes de sensibilisation, l'un des sujets principaux que nous débattons, c'est la question du plastique et nous montrons justement aux apprenants les bonnes pratiques à faire pour pouvoir réduire la pollution plastique, sinon l'éviter carrément.Donc votre message, c'est que la mer, ce n'est pas une poubelle.Oui, bien entendu, la mer n'est pas une poubelle, tout comme nos maisons respectives ne sont pas des poubelles. La mer, les fleuves, les rivières, ce sont des écosystèmes, des habitats d'autres organismes. Donc, il faut que nous travaillions à ne pas en faire des poubelles.La préoccupation majeure des professionnels de la mer en Afrique, c'est la surpêche, notamment la pêche industrielle. Que peut faire cette conférence de l'ONU à Nice, en France, pour réguler cette pêche sur les côtes africaines ?Oui, je pense à la convention d'Abidjan et je crois qu'il y a certains éléments qui manquent à la Convention et sur lesquels la Conférence peut également travailler pour régler la question de la surpêche sur le continent. En fait, ce qui se passe sur le terrain, c'est qu'il y a des bateaux, des industriels provenant d'autres pays qui viennent effectuer ces surpêches au large du continent africain et qui violent certains règlements qui sont en cours. Donc, je crois que la Conférence peut travailler à maximiser les efforts pour renforcer les mesures protectives contre cette surpêche.Et vous trouvez que la Convention d'Abidjan n'est pas assez contraignante ? Il y a certains des éléments qu'on pourrait ajouter à cette Convention, tels que la question de la pêche artisanale. Cette question n'a pas été bien traitée dans cette Convention, puisque lorsque ces bateaux industriels font cette surpêche, ils entrent en fait en compétition avec la pêche artisanale et ils menacent la sécurité alimentaire dans nos pays.Un accord a été rédigé qui vise à contrecarrer et éliminer la pêche illégale : 64 % des États côtiers du monde ont signé cet accord, ce qui veut dire qu'il reste 36 % des pays qui ne l'ont pas signé. Ce qui signifie qu'il y a de la résistance, non ? Bien sûr, cette résistance provient principalement de ces pays qui trouvent un intérêt dans la surpêche. Quand je pense à la Chine, vous savez que même la Chine intervient au large de plusieurs pays africains. Au Ghana même, la question est très cruciale. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler du Saiko Fishing. Donc, ce sont des Chinois qui viennent au large des côtes ghanéennes et qui font leurs activités de façon illicite et qui font même des transbordements. Ils vendent des espèces juvéniles. Ils vont jusqu'aux espèces juvéniles, les vendent aux pêcheurs traditionnels qui reviennent les vendre sur le continent. Donc je crois que, au point où nous sommes arrivés, l'océan constitue beaucoup de potentialités que nous pourrons exploiter pour notre développement. Mais pendant que nous exploitons les ressources de l'océan, il faut penser à les exploiter de façon durable, parce que l'océan entretient la vie sur la terre. L'océan produit près de la moitié de l'oxygène que nous respirons et l'océan a encore beaucoup d'éléments à nous offrir. Et si nous nous précipitons à détruire ces ressources, nous risquons de ne pas avoir accès aux autres ressources que l'océan réserve pour nous. Donc, j'exhorte la population mondiale, j'exhorte les États à prendre des décisions qui iront à l'avantage de l'océan.À lire aussiTogo: la ville d'Aného lutte pour faire face à l'érosion et garder ses plagesÀ lire aussiAvant la conférence onusienne sur l'Océan, des scientifiques publient 10 recommandations pour le préserver
Plongée au cœur de la formidable biodiversité océanique : des centaines de milliers d'espèces, depuis les dauphins jusqu'aux étoiles de mer, en passant par les requins et les crevettes. Comment reconnaitre l'océan comme une communauté de vivants, pour tisser une nouvelle alliance entre tous ceux, humains comme animaux, qui vivent avec, dans et grâce à l'océan ? Ravis de vous retrouver dans le ventre de La Baleine, autrement dit le Palais des expositions de Nice rebaptisé aux couleurs de l'océan, pour accueillir une partie des évènements de ce méga sommet des Nations unies pour l'océan. C'est là que RFI a installé son studio, entre ateliers, expos et rencontres forcément océaniques et méditerranéennes. Sur le port de Nice, d'ailleurs, les yachts luxueux ont laissé leurs places à des ours polaires flottants, signe des temps et d'une réelle prise de conscience ? On ne peut que l'espérer en compagnie de nos invités venus à Nice plaider la cause du vivant de tous les êtres vivants qui peuplent les océans, de l'infime étoile de mer jusqu'aux fascinants cétacés... Comment préserver cette formidable biodiversité marine encore méconnue et absolument essentielle à la vie sur Terre ? Comment approcher ces autres mondes animaux, sans les faire disparaitre ? Comment tisser une nouvelle alliance entre vivants(s) de par et grâce à la mer ?Avec : François Sarano, océanographe et plongeur, ami des cachalots et des requins, son dernier essai Justice pour l'étoile de mer, vers la reconnaissance des droits de l'océan (Actes Sud) Fabienne Delfour, docteur en éthologie et cétologue, spécialiste des dauphins Pascale Fabre, directrice de recherches au CNRS, au Laboratoire Charles Coulomb (L2C) à l'Université de Montpellier, où elle travaille sur la pollution plastique et les organismes marinsEt l'éclairage vu du Sénégal du professeur Malick Diouf du département de biologie animale à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui travaille en lien avec les communautés de pêcheurs et les femmes du delta du Sine Saloum à la préservation des coquillages et des ressources marines.Musiques diffusées pendant l'émissionGaétan Roussel - Au bord des océansTouré Kunda - Bay Pa Mar [Playlist RFI] À lire aussiConférence de l'ONU sur l'océan 2025 : l'Afrique particulièrement concernée par ses enjeux
Plongée au cœur de la formidable biodiversité océanique : des centaines de milliers d'espèces, depuis les dauphins jusqu'aux étoiles de mer, en passant par les requins et les crevettes. Comment reconnaitre l'océan comme une communauté de vivants, pour tisser une nouvelle alliance entre tous ceux, humains comme animaux, qui vivent avec, dans et grâce à l'océan ? Ravis de vous retrouver dans le ventre de La Baleine, autrement dit le Palais des expositions de Nice rebaptisé aux couleurs de l'océan, pour accueillir une partie des évènements de ce méga sommet des Nations unies pour l'océan. C'est là que RFI a installé son studio, entre ateliers, expos et rencontres forcément océaniques et méditerranéennes. Sur le port de Nice, d'ailleurs, les yachts luxueux ont laissé leurs places à des ours polaires flottants, signe des temps et d'une réelle prise de conscience ? On ne peut que l'espérer en compagnie de nos invités venus à Nice plaider la cause du vivant de tous les êtres vivants qui peuplent les océans, de l'infime étoile de mer jusqu'aux fascinants cétacés... Comment préserver cette formidable biodiversité marine encore méconnue et absolument essentielle à la vie sur Terre ? Comment approcher ces autres mondes animaux, sans les faire disparaitre ? Comment tisser une nouvelle alliance entre vivants(s) de par et grâce à la mer ?Avec : François Sarano, océanographe et plongeur, ami des cachalots et des requins, son dernier essai Justice pour l'étoile de mer, vers la reconnaissance des droits de l'océan (Actes Sud) Fabienne Delfour, docteur en éthologie et cétologue, spécialiste des dauphins Pascale Fabre, directrice de recherches au CNRS, au Laboratoire Charles Coulomb (L2C) à l'Université de Montpellier, où elle travaille sur la pollution plastique et les organismes marinsEt l'éclairage vu du Sénégal du professeur Malick Diouf du département de biologie animale à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui travaille en lien avec les communautés de pêcheurs et les femmes du delta du Sine Saloum à la préservation des coquillages et des ressources marines.Musiques diffusées pendant l'émissionGaétan Roussel - Au bord des océansTouré Kunda - Bay Pa Mar [Playlist RFI] À lire aussiConférence de l'ONU sur l'océan 2025 : l'Afrique particulièrement concernée par ses enjeux
La conférence de l'ONU sur les océans a débuté à Nice lundi où sont réunis plus de 60 chefs d'États et de gouvernement. Emmanuel Macron a pris la parole à l'ouverture du sommet, en appelant à la mobilisation et en évoquant un combat : "L'océan n'est pas à vendre !", en réponse à Donald Trump, grand absent de la conférence et qui vient d'ouvrir la voie à l'extraction minière des grands fonds marins.
Inventer des mots. La SAQ coule. Attention aux pubs IA. Santé! Dans cet épisode intégral du 9 juin, en entrevue : Pierre-Yves Lord, animateur Yves Mailloux, président fondateur du Club des dégustateurs de grands vins Une production QUB Juin 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Cyril Dion fait partie intégrante du paysage médiatique avec son engagement écologique : militant, auteur, réalisateur. Il engage autant de projets qui réparent le monde, et le répare à lui, aussi.Avec sa poésie, il nous invite à faire du vide pour que l'espace puisse émerger. Il questionne les résistances face au temps long, l'aliénation de nos conditionnement, le présent comme seul état qui existe. Pour lui, la crise écologique est une crise spirituelle, et arriver à plonger dans du temps profond est une urgence.Est-ce que ça sert encore à quelque chose d'alerter sur les enjeux climatiques ? Par les temps qui courent, comment garder espoir ? Qu'est-ce qui dans l'art, reconnecte à ce qui donne du sens à une vie ?C'est autant de questions que Cyril Dion se pose, et autant de réponses qu'il nous partage dans cet épisode.Avec lui sur Nouvel Œil, on parle de poésie, de présent, et de réparation.J'espère que cette écoute t'invitera à faire du vide pour que l'espace émerge.Belle écoute ! ☀️ ---Cette saison de podcasts est soutenue par Nouveau Monde, un fonds de dotation qui facilite l'accès à la méditation et à la pleine conscience, en France.Pour retrouver l'EDLN.Si tu as aimé cet épisode, tu peux le partager, écrire un commentaire dans la description et laisser des étoiles sur ta plateforme d'écoute ! ---
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, l'océan. Entre le sommet de demain (lundi 9 juin 2025) à Nice et les travaux préparatoires de ces derniers jours, la tâche est importante, l'océan recouvre 70% de la planète, il est victime du changement climatique et de toutes les pollutions. La haute mer demeure encore vierge de réelle réglementation et cet espace est pourtant un gros atout pour la planète Terre. Entre autres, bien des populations vivent de la pêche. Exemple : le Groenland autonome du Danemark et lié à l'Union européenne, le secteur de la pêche est essentiel pour la population... En seconde partie, une rébellion nationaliste et musulmane, une guérilla oubliée à l'ordre du jour aujourd'hui, nous serons dans le sud profond de la Thaïlande. La pêche, quel avenir pour la mer nourricière du Groenland?Grand reportage vous emmène aujourd'hui au Groenland... Le territoire est autonome du Danemark et lié à l'Union européenne par un statut spécial, mais géographiquement il fait partie de l'Amérique du Nord. Et il intéresse le président américain… « Nous l'aurons d'une manière ou d'une autre », a même déclaré Donald Trump, n'excluant pas la force.Ses minerais, sa position stratégique, ce carrefour des routes de l'Arctique font rêver la Maison Blanche.Mais loin des projecteurs et des tensions géopolitiques de premier plan, la grande richesse du Groenland, en réalité, c'est la pêche.Dans le contexte de la conférence internationale sur les océans qui se tient en France, nous plongeons dans un secteur qui fait vivre la majeure partie de cette gigantesque île du grand Nord.Un Grand Reportage de Justine Fontaine, avec la collaboration de Patrick Abrahamsen. Entretien avec Jacques Allix. Grand Sud thaïlandais: l'insurrection oubliéeC'est une guérilla dont on parle peu. Dans la longue pointe sud de la Thaïlande, à la frontière de la Malaisie, loin des caméras, les provinces thaïlandaises de Yala, Pattani et Narathiwat sont en proie à un conflit entre l'État central de Bangkok et un groupe armé séparatiste musulman. Bilan : plus de 7 700 morts depuis 2004. Le massacre, cette année-là, de manifestants musulmans d'origine malaise, toujours impuni, a laissé des traces. Elle continue de hanter toute la région. En témoigne la résurgence des violences meurtrières depuis le début de cette année.Un Grand reportage de notre correspondant à Bangkok, Valentin Cebron qui s'entretient avec Jacques Allix.
Il existe un décalage croissant entre notre biologie et l'environnement alimentaire moderne.Nous sommes programmés pour rechercher le sucre, les graisses et le sel — autrefois rares, aujourd'hui omniprésents. Les aliments ultra-transformés détournent notre cerveau et surchargent notre organisme, rendant la santé plus difficile à maintenir que jamais.Dans cet épisode, on explore comment nos instincts évolutifs entrent en collision avec le système alimentaire du XXIe siècle — et ce qu'on peut faire pour y faire face.Go check out my website for tons of free resources on how to transition towards a healthier diet and lifestyle.You can download my free plant-based recipes eBook and a ton of other free resources by visiting the Digital Downloads tab of my website at https://www.plantbaseddrjules.com/shopDon't forget to check out my blog at https://www.plantbaseddrjules.com/blog You can also watch my educational videos on YouTube at https://www.youtube.com/channel/UCMpkQRXb7G-StAotV0dmahQCheck out my upcoming live events and free eCourse, where you'll learn more about how to create delicious plant-based recipes: https://www.plantbaseddrjules.com/Go follow me on social media by visiting my Facebook page and Instagram accountshttps://www.facebook.com/plantbaseddrjuleshttps://www.instagram.com/plantbased_dr_jules/Last but not least, the best way to show your support and to help me spread my message is to subscribe to my podcast and to leave a 5 star review on Apple and Spotify!Thanks so much!Peace, love, plants!Dr. Jules
La guerre à Gaza est notamment subie par les enfants palestiniens, population qui représente la moitié des Gazaouis et à laquelle s'intéresse Politis cette semaine, avec ce titre « l'Enfance assassinée ».Il y a d'abord ce témoignage de Bilal, 15 ans. « Le jeune garçon est trop maigre pour son âge. Trop fatigué également. Parce que les adolescents sont considérés comme plus agiles, plus résistants, chaque jour, ils parcourent des kilomètres au milieu des tentes et des ruines pour trouver des aliments, de l'eau ou de quoi faire du feu. » La survie a désormais totalement pris le pas sur l'éducation dans ce territoire où le taux d'analphabétisme était déjà parmi les plus faibles au monde avant la guerre : autour de 2 %, selon l'Unicef. Depuis, neuf écoles sur dix ont été rayées de la carte, soupire Politis. « Un éducide », enchérit le chercheur Ziad Majed, pour qui les attaques israéliennes montrent une volonté d'en finir avec le système éducatif. « On m'a volé ma vie », souffle Rihab, 15 ans également, qui rêvait d'université.« On m'a volé cette joie » fulmine pour sa part Hala dans le dossier du Point intitulé « Où va Israël ? » et qui revient aussi sur le sort des Gazaouis. À 23 ans, la jeune femme a fini par obtenir une licence de littérature sous les bombes,« et remplit ses journées de lecture, d'écriture et de musique pour ne pas sombrer ».La « guerre sans fin » de Benyamin NetanyahouLe Point grogne devant cette « fuite en avant personnelle » de Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien s'enfermant dans une réalité parallèle, pensant ainsi qu' « une majorité immense [d'Israéliens] dit, Bibi n'arrêtez pas! », alors que la population rejette grandement la politique de son gouvernement. « Les sondages qui donnent sa coalition perdante au prochain scrutin ? Truqués et fabriqués de toutes pièces. »Interrogé par l'hebdo, l'ancien chef des renseignements de l'armée israélienne Tamir Hayman confie que « l'idée d'une victoire totale est illusoire ». « Sur le plan politique, explique-t-il, la raison pour laquelle l'exécutif ne veut pas la fin de la guerre, c'est qu'elle entrainera l'organisation de nouvelles élections qui aboutiront à la chute de la coalition gouvernementale de Benyamin Netanyahou. »Emmanuel Macron prend de la distance avec la politique d'Israël à GazaUne « trajectoire sinueuse » tracée par le président français que raconte Le Nouvel Obs avec notamment cette infographie qui tente d'établir une corrélation entre l'évolution du discours d'Emmanuel Macron sur ce conflit et celle du nombre de morts à Gaza.« Il sert du "dear Bibi" », (cher Bibi), cher Benyamin Netanyahou donc, « alors que 6 000 personnes ont déjà été tuées à Gaza », puis évoque une coalition anti-Hamas « dont il n'a parlé à personne ». Des ambassadeurs français dénoncent dans une note interne « le virage pro-israélien du président. »Puis la sémantique change à l'autonome dernier. Emmanuel Macron prend aussi conscience qu'une reconnaissance de l'État de Palestine lui « permettrait de laisser une trace dans l'Histoire ». Désormais, « il s'est engagé trop loin pour reculer, estime le chercheur Jean-Paul Chagnoleau, si la séquence qu'il a enclenchée n'aboutit pas, sa parole disparaitra. »La protection des océans, sujet de préoccupation internationaleAvec l'ouverture lundi de la conférence des Nations unies sur l'océan à Nice, Emmanuel Macron lance un appel à la « remobilisation sur l'écologie » dans plusieurs titres, dont Le Parisien Dimanche. Le dirigeant français « a connu des marées hautes et des marées basses », tente le journal de la capitale, mais estime « ne pas avoir de leçon d'écologie à recevoir. »Dans le sud-est de la France, « entouré d'une cinquantaine de chef d'États, il n'y en a jamais eu autant se félicite-t-il », il ratifiera un texte sur l'interdiction de la pêche illégale, et plaidera pour un renforcement des aires marines protégées et un moratoire d'exploitation des grands fonds marins.Des abysses convoitésLe Nouvel Obs part d'un exemple, celui de Gerard Barron, « sulfureux chef d'entreprise australien » à la tête d'un empire minier. Pour le « Elon Musk des abysses » comme il est surnommé, « l'horizon s'est subitement éclairci avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump », le président américain ayant signé en mars un décret autorisant l'extraction de minéraux jusque dans les eaux internationales.C'est même « une nouvelle ruée vers l'or », jubile une agence aux mains de l'administration Trump, qui pourrait doper le PIB de 300 milliards de dollars et créer 100 000 emplois en 10 ans. Également intéressée, « la Chine multiplie aussi les campagnes exploratoires dans le Pacifique », souligne l'Express qui dédie aussi ses pages Géopolitique à la « guerre des abysses. »« Un terrain qui par son opacité favorise les modes d'actions offensifs » décrypte encore l'Express, notant que l'armée de la France, pays « qui possède l'un des plus grands domaines maritimes avec ses territoires d'outre-mer », se dote d'outils de surveillance de pointe, comme ce drone pouvant plonger à 6 000 mètres de profondeur.Inquiétude des défenseurs de l'environnementSauf l'exploitation du cobalt, cuivre et autres manganèses sous-marins, ce n'est « pas sûr que Mère Nature s'en réjouisse » grince Le Nouvel Obs. L'océan joue « un rôle crucial de régulation du climat », avec un quart de nos émissions de CO2 captées chaque année.Le chercheur Bruno David craint qu'« une fois remués, les sédiments qui tapissent les fonds des mers ne relarguent dans l'atmosphère le CO2 stocké ». Sans oublier la « vie foisonnante » abritée par les fonds marins et qui risque d'être grandement perturbée.
Dans le supplément de ce samedi, en première partie, l'océan. Le premier grand sommet international sous l'égide de l'ONU lui est consacré. Ce sera la semaine prochaine à Nice, en France. Et déjà, cette semaine, scientifiques et société civile se sont penchés sur cette immensité de bleu dont la souffrance a plus d'un impact sur l'ensemble de la population mondiale. 2 semaines d'intenses travaux pour parler de changement climatique, de pêche, de pollution, d'exploitation des grands fonds entre autres... Grand reportage sur ce thème nous transportera la semaine prochaine en Afrique et en Océanie. Aujourd'hui direction la France, peut-on contrer la montée du niveau des mers, non pas à grands renforts de digues mais grâce à des solutions beaucoup plus naturelles. Réponse, plutôt oui, en métropole et aux Antilles... En deuxième partie, direction la Turquie qui est devenue une terre d'asile pour certains Français à la recherche d'éthique islamique, nous les retrouvons à Alanya. Face à la montée des eaux, la nature peut nous rendre serviceD'ici la fin du siècle, les scientifiques estiment que le niveau des mers pourrait augmenter d'1 mètre à cause du réchauffement climatique.11% de la population et 14% du PIB mondial pourraient ainsi prendre l'eau. Des centaines de km de digues et de barrières ont été construites.Mais pour faire barrage, d'autres territoires optent plutôt pour des solutions plus naturelles. Exemple en France.Un Grand reportage de Jeanne Richard qui s'entretient avec Jacques Allix.Alanya, le refuge turc des musulmans qui ont choisi de quitter la FranceGrand reportage nous emmène aujourd'hui en Turquie, à la rencontre de ces Français de confession musulmane qui ont choisi de quitter la France. Ils se sont installés à Alanya, station balnéaire du sud du pays, connue pour ses plages de sable banc et son eau cristalline. Et plus précisément dans des résidences francophones dites résidences islamiques. Cette initiative est unique en Turquie.Les résidences ont été conçues de manière à respecter l'éthique islamique, avec une piscine réservée aux femmes, un spa et une salle de sport séparés en fonction du sexe, ou encore un accès direct à la mosquée d'à côté.Sur le papier, tout cela promet de pouvoir vivre sa foi loin des controverses liées à l'islam.Mais sur place, ces Français font face à quelques difficultés…Un Grand reportage de Manon Chapelain qui s'entretient avec Jacques Allix.
C'est l'un des pays qui déforeste le plus au monde. Si aujourd'hui, l'essentiel de la production de bois est assurée par des plantations, certains États autorisent toujours la coupe de bois endémique. Et en la matière, c'est la Tasmanie, un État très peu peuplé et dont les forêts sont, pour partie, classées au patrimoine mondial de l'Unesco en raison de la richesse de la biodiversité qu'elles abritent, qui bat tous les records. Une activité menaçant certaines espèces animales, de plus en plus critiquée, et qui par ailleurs crée au final très peu d'emplois. Reportage en forêt où les arbres tiennent encore debout. De notre correspondant en Tasmanie,« Non à la coupe des arbres endémiques », c'est le cri de ralliement de plus de 4 000 personnes qui ont défilé à la fin mars 2025, dans les rues de Hobart, la capitale de la Tasmanie. Cet État australien est non seulement l'un des derniers à autoriser l'abattage des forêts endémiques, il est aussi celui qui le pratique le plus massivement. Près de 20% de la production de bois en Tasmanie est issue de ces forêts. Une situation qui choque Sue, l'une des manifestantes : « Pourquoi détruire ces magnifiques écosystèmes, indispensables pour les animaux (qui y vivent), pour purifier notre air et l'eau, toutes les choses dont nous avons besoin, simplement pour en faire des copeaux de bois. Les forêts, c'est la vie, et nos forêts les plus anciennes doivent être protégées. »Plus de 70% des arbres endémiques coupés sont en effet transformés en simples copeaux de bois, qui sont ensuite exportés vers la Chine et le Japon, pour fabriquer du papier et du carton. Une activité qui provoque par ailleurs beaucoup de gâchis. C'est ce que nous montre Jenny Weber, de la Fondation Bob Brown, en nous emmenant sur une zone de coupe. Au milieu d'une zone entièrement rasée, trône une énorme souche, de plus de trois mètres de diamètre : « Nous nous tenons sur la souche d'un arbre qui avait plus de 500 ans… Et ce qui est tragique, c'est qu'après avoir été coupé, les bûcherons se sont rendu compte qu'il était trop gros pour être débité et chargé sur un camion. »Des espèces animales menacées d'extinctionUn immense tronc git juste à côté de cette souche, à l'orée d'une forêt pour l'instant encore intacte. Elle abrite de nombreuses espèces animales, qui pour certaines sont menacées d'extinction par les bûcherons. C'est notamment le cas de la perruche de Latham, le perroquet le plus rapide du monde, comme nous l'explique Charley Gros. Il est Français et conseiller scientifique de la fondation Bob Brown : « Ces oiseaux ont besoin des cavités dans les arbres pour se reproduire et les exploitations forestières détruisent ces forêts. Donc s'il n'y a pas de cavités, il n'y a pas de nid, il n'y a pas d'enfants, il n'y a pas d'espèces. »L'organisme chargé de la gestion des forêts pour l'État de Tasmanie assure pour sa part exploiter de façon raisonnée les forêts, et replanter systématiquement des arbres là où il y a eu abattage. Mais ces fameuses cavités, indispensables pour la reproduction de ces perruches, prennent, elles, plusieurs siècles à se former. L'impact économique de cette activité est par ailleurs très limité : la coupe d'arbres endémiques a rapporté moins de 50 millions d'euros en 2023, et l'ensemble de la filière bois fait travailler moins de 1% de la population active en Tasmanie.À lire aussiAustralie: près de 400 «dauphins-pilotes», coincés dans une baie en Tasmanie, sont morts