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Plongez dans les coulisses de la transformation du métro parisien avec la femme qui pilotent 80 % des projets de la RATP.Dans cet épisode, Tolt reçoit Sylvie Buglioni, Directrice Projets, Technique et Industriel & Directrice Digital et Innovation à la RATP, pour comprendre comment l'entreprise invente concrètement le métro du futur. Elle revient sur les grands chantiers qui transforment le métro parisien, de l'épopée de la ligne 14 à l'arrivée du nouveau matériel roulant MF19 sur la ligne 10.On y parle d'innovation, d'ingénierie, de gestion de 2,1 milliards d'euros d'investissements, mais aussi des défis humains et techniques derrière les plus gros projets industriels de transports publics en France. Un échange passionnant qui dévoile les coulisses du réseau ferroviaire parisien et la manière dont la RATP prépare les mobilités de demain.Pense à nous suivre sur nos autres réseaux !INSTAGRAM ► https://www.instagram.com/hourrail/FACEBOOK ► https://www.facebook.com/hourrailTIKTOK ► https://www.tiktok.com/@hourrailLINKEDIN ► https://www.linkedin.com/company/hourrail→ Découvrir tous nos itinéraires : https://www.hourrail.voyage/fr→ Notre livre « Voyager en train avec HOURRAIL ! » : https://www.hourrail.voyage/fr/blog/voyager-en-train-avec-hourrail-guide-voyage-bas-carbone→ Abonne-toi à notre Newsletter bimensuelle pour un maximum de bons plans et inspirations : https://www.hourrail.voyage/fr/newsletter
Le 7ème art, spectacle et industrie façonne-t-il les imaginaires ? Peut-il même avoir un impact sur le réel en inventant des représentations ou en alertant les consciences ?Alors que la COP 30 sur les changements climatiques vient d'ouvrir à Belém au Brésil, nous vous proposons une émission spéciale sur l'impact du cinéma sur l'imaginaire du dérèglement, en compagnie de Cyril Dion et de Véronique Le Bris. Véronique le Bris, autrice et journaliste, a signé notamment le livre «100 grands films bons pour la planète», paru en 2023. Cyril Dion, militant écologiste, poète, auteur, cinéaste. Il a créé le collectif CUT : Cinéma Uni pour la Transition. Son livre «La lutte enchantée» qui compile un an de chroniques sur France Inter vient de paraître et le documentaire Demain, co-réalisé en 2016 avec Mélanie Laurent, ressortira en salles le 8 décembre 2025 pour montrer qu'un autre avenir est possible et désirable. Musiques : Les sequoïas, de Pomme et My old ways, de Tame Impala.
Il y a de plus en plus d'attaques d'ours dans le monde en 2025. Le sujet est traité comme un fait divers, alors qu'il mérite un peu d'analyse, de recul. Comment l'expliquer ? Que déduire de cette augmentation ? Les abattages massifs sont-ils la seule solution ?___
Cette semaine, Le Regard Décalé reçoit Caroline Palumbo pour décrypter ce qui se joue vraiment à la COP30 : de l'abandon américain au boom énergétique des data centers, du paradoxe brésilien à la panique des investisseurs. Un épisode qui dévoile comment le climat redessine déjà l'économie, l'investissement et les marchés. Les Trends-Tendances podcasts rassemblent tous les podcasts de Trends-Tendances et de Trends Z francophone. Les journalistes vous proposent différents podcasts sur les thèmes qui dominent notre monde et notre société. Sous différents angles et avec un accent clair sur l'économie et les entreprises, sur les affaires, les finances personnelles et les investissements. De manière indépendante, pertinente, toujours constructive et tournée vers l'avenir. Hosted by Simplecast, an AdsWizz company. See https://pcm.adswizz.com for information about our collection and use of personal data for advertising.
Le Journal en français facile du vendredi 14 novembre 2025, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CBU7.A
Dans le delta du Mékong au Vietnam, la montée des eaux et l'intrusion saline gagnent du terrain. Pour s'en protéger, les agriculteurs pompent les nappes phréatiques, ce qui accélère l'affaissement des sols. Cette région de 18 millions d'habitants, qui produit la moitié du riz du Vietnam et jusqu'à 90% des exportations nationales. L'an dernier, 74 000 familles ont manqué d'eau douce et plus de 1 100 hectares de rizières ont été endommagés faute d'irrigation. De notre correspondant à Hanoï, Jean-Pierre Fage Le long des canaux animés qui sillonnent le delta du Mékong, cet habitant observe ses cultures. Nguyen Van Dinh travaille la terre depuis une quarantaine d'années. Chaque saison lui rappelle que le climat n'est plus le même : « Avant, l'eau était plus basse. Cette année, elle est plus haute de 10 centimètres. L'eau monte, alors on perd de l'argent. » Van Dinh peine à cultiver le riz qu'il revend au grossiste et ne fera que deux récoltes en 2025. « Il y a une dizaine d'années, on faisait trois récoltes. Maintenant, on est moins rentable, donc on n'en fait plus. Même avec deux récoltes, on perd de l'argent. » Pour survivre, certains diversifient. Aux abords des rizières, on cultive désormais des légumes, que l'on revend au marché, mais le problème reste le même : salinisation des sols, affaissement des terres, météo extrême, le tout aggravé par le phénomène climatique El Niño. « Quand il y a trop de pluie, de vent, de tempêtes, les cultures sont mauvaises. Trop d'eau, les légumes pourrissent, les racines s'abîment. » Autre ressource vitale : la pêche. Crevettes, poissons, séchés ou grillés, alimentent les restaurants locaux. Mais là aussi, le modèle s'essouffle. L'usage massif d'engrais et de produits chimiques, pour booster les cultures, a bouleversé l'écosystème du delta. « Avant, avec l'élevage de poulets, de canards, de porcs, de poissons, ça marchait bien. Maintenant, avec tous les produits chimiques, c'est difficile. Par exemple, si on élève 100 canards ou poissons, au moment de la récolte, il n'en reste que 50%. » À lire aussiVietnam: la salinisation des sources d'eau douce provoque une «grave» pénurie dans le sud du pays Dégradation des sols par une culture intensive Pour le docteur Duong Van Ni, de l'université de Cần Thơ, un véritable cercle vicieux s'est installé dans la région. Pour produire plus de riz, les agriculteurs ont construit des digues qui bloquent les crues naturelles et les sédiments fertiles. Le sol s'appauvrit, ils ajoutent donc toujours plus d'engrais. Mais cette intensification favorise l'apparition d'insectes et de maladies résistants. Ce qui les pousse à utiliser encore plus de pesticides. « Quand ils appliquent la culture intensive du riz, le sol et l'environnement aquatique se dégradent très rapidement. En général, après environ 5 à 10 ans, le rendement du riz diminue d'environ 15 à 30% par rapport au système naturel. » Face à ces menaces, le gouvernement a réagi : digues anti-sel, grands ouvrages d'irrigation, stockage d'eau douce et diversification des cultures. Une stratégie pour « vivre avec l'eau » plutôt que la combattre. À lire aussiUn riz vietnamien plus rare, de meilleure qualité mais plus cher d'ici 2030?
À l'occasion de la COP30, la caravane fluviale Iaraçu remonte le fleuve Amazone de Manaus à Belém avec, à son bord, des spécialistes des forêts tropicales. Une formidable aventure scientifique pour échanger entre experts et avec les communautés locales sur les meilleurs stratégies pour préserver l'Amazonie, les forêts du Bassin du Congo et d'Asie du Sud-Est. Après huit jours de navigation sur les eaux tumultueuses de l'Amazone, la caravane fluviale Iaraçu est arrivée à Belém en Amazonie brésilienne. Parti de Manaus, le 28 novembre, ce bateau bleu et blanc à trois étages a embarqué à son bord une vingtaine de scientifiques, venus partager leurs savoirs entre eux et avec les communautés locales au rythme des escales. Nous avons eu la chance de vivre cette aventure organisée par l'IRD, l'Ambassade de France au Brésil et le Centre franco-brésilien de la biodiversité en Amazonie. Chaque matin, en ouvrant la porte de notre cabine, le spectacle était magique. La forêt amazonienne défilait sur les rives ponctuées de maisons colorées sur pilotis. L'Amazonie impressionne par son immensité : 4 millions de km² répartis sur neuf pays, soit l'équivalent de la superficie de l'Europe. Elle émerveille aussi par sa biodiversité exceptionnelle, avec près de 120 000 espèces animales et plus de 40 000 espèces végétales recensées. Mais les forêts du Bassin du Congo et de Papouasie-Nouvelle-Guinée possèdent, elles aussi, une extraordinaire diversité de vie, tout aussi précieuse et spectaculaire. Les stratégies à défendre à la COP 30 pour protéger l'ensemble de ces forêts tropicales étaient au cœur de nombreuses discussions à bord. Embarquez avec nous, nous vous emmenons partager ces échanges qui nous concernent tous. → Le journal de bord Iaraçu. Avec : Laurent Durieux, géographe coordinateur IRD de l'initiative One Forest vision Raphaël Tshimanga Muamba, professeur d'hydrologie à l'Université de Kinshasa co-président de l'initiative Science pour le bassin du Congo Nicolas Barbier, directeur de recherche à l'IRD en écologie tropicale Géraldine Derroire, écologue, spécialiste des forêts tropicales au Cirad Claudio Almeida, coordinateur du programme de monitoring de l'Amazonie et d'autres écosystèmes brésiliens à l'INPE Jean-Michel Martinez, directeur de recherche en hydrologie et télédétection à l'IRD. Musiques diffusées pendant l'émission - BVDC II String Band - Blue Mountain - Greenpeace Brasil - Canção pra Amazônia - Music of the Ituri Forest - Lukembi and Voice - Nilson Chaves - Tres violeiros - Orquestra Brasileira de Música Jamaicana - Ondde é que eu vou parar - Umbanda musicians at Cabocla Yacira - Lembrai, O Lembrai - Combo Cordeiro - Palácio dos Bares.
Surnommée « la COP de la vérité » par le président brésilien Lula, la 30ᵉ Conférence des Nations unies pour le Climat s'est ouverte, ce lundi 10 novembre 2025, à Belém. S'attaquer à la désinformation climatique figure parmi les nombreux enjeux de cette messe annuelle sur le climat. Pour la première fois, plusieurs États se sont engagés à lutter contre ce phénomène. « Infliger une nouvelle défaite aux négationnistes. » C'est avec ces mots que le président brésilien Lula a ouvert la 30ᵉ Conférence de l'ONU pour le climat, qui se déroule actuellement, au Brésil, à Belém. Ce mercredi, une douzaine d'États, dont la France, l'Allemagne et le Brésil, ont signé un texte inédit appelant à lutter contre la désinformation climatique. Alors simples effets d'annonce ou véritable prise de conscience ? Comment ces infox entravent la lutte contre le réchauffement climatique ? On en parle avec notre invité, Eva Morel, secrétaire générale et cofondatrice de l'association Quota Climat qui lutte pour une meilleure représentation des informations environnementales dans les médias. Niger: la junte sème le doute sur un exercice militaire français Quand un exercice de l'armée française dans le golfe de Guinée est présenté, à tort, comme une opération de déstabilisation. Dans sa chronique, Olivier Fourt revient sur cette nouvelle infox diffusée par le pouvoir en place au Niger. Ce n'est pas la première fois que le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affiche des positions hostiles à la France. Cette fois-ci, il pointe du doigt la présence d'un porte-hélicoptères français dans le port de Cotonou, alors que les relations entre le Bénin et le Niger sont dans l'impasse. À lire aussiNiger: la junte tente de semer le trouble autour d'un exercice naval de l'armée française Non, l'Italie n'a pas quitté l'UE Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, Giorgia Meloni n'a pas annoncé que l'Italie allait se retirer de l'Union européenne. Kahofi Suy, journaliste pour AFP Factuel, nous explique l'origine de cette rumeur.
Comment éviter les prochaines pandémies ? Indice : l'opossum est ton ami !Voici Marie-Monique Robin, la réalisatrice du film la Fabrique des Pandémies avec Juliette Binoche. Abonne-toi !SOMMAIRE01:09 Son déclic 03:54 Dans les grottes de chauves-souris 08:28 Du cochon à l'homme 14:52 Une tique mange 3 fois dans sa vie ! 20:47 La Fabrique des Pandémies 24:41 L'origine du Covid ? 25:45 Comment stopper les prochaines pandémies ? 29:00 Ca fait du bien ! 31:18 Que faire ? 32:14 Laisse ton enfant manger de la terre ! 37:25 Juliette Binoche 40:56 La science indépendante 44:13 Où voir le film ? DANS CET ÉPISODE► Pour voir la Fabrique des Pandémies : 2 options1. Sur le site de France TV Outre-mer : https://bit.ly/3ISHDs12. En salle dans ces cinémas : https://bit.ly/3B77x9j3. Pour organiser une projection : contact@m2rfilms.com__Le site officiel de Soif de Sens.Soutenir Soif de Sens via Tipeee.__Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un prénom n'est jamais seulement un choix esthétique ou une préférence parentale : c'est un véritable héritage symbolique. En psychogénéalogie, il est considéré comme un message transmis par la famille à l'enfant qui arrive, porteur d'une mémoire, d'une place et parfois d'une mission silencieuse. Derrière chaque prénom se cache une histoire, une intention, une loyauté invisible. Héritage d'un ancêtre disparu trop tôt, hommage à une figure familiale forte ou tentative inconsciente de réparer une blessure du passé… nous portons souvent plus que des lettres : nous portons un récit.Sa vibration, ses sons, ses consonnes, ses voyelles influencent aussi la manière dont il résonne en nous. Certains prénoms inscrivent une énergie de lutte, d'autres une douceur naturelle, d'autres encore un symbole caché dans la “langue des oiseaux”, ce jeu poétique où “Claire” éclaire, “Victor” vise la victoire.Comprendre l'histoire de son prénom, interroger son origine, ressentir ce qu'il évoque permet de s'approprier — ou de réconcilier — cette part d'identité. Un rituel, un diminutif, une réinterprétation symbolique… il existe mille façons de retrouver sa propre vibration.Car un prénom n'est pas une simple étiquette : c'est une empreinte vivante, une fréquence intime, une boussole. Et quand on en découvre le sens, on commence enfin à l'incarner.
Surnommée « la COP de la vérité » par le président brésilien Lula, la 30ᵉ Conférence des Nations unies pour le Climat s'est ouverte, ce lundi 10 novembre 2025, à Belém. S'attaquer à la désinformation climatique figure parmi les nombreux enjeux de cette messe annuelle sur le climat. Pour la première fois, plusieurs États se sont engagés à lutter contre ce phénomène. «Infliger une nouvelle défaite aux négationnistes». C'est avec ces mots que le président brésilien Lula a ouvert la 30ᵉ Conférence de l'ONU pour le climat, qui se déroule actuellement, au Brésil, à Belém. Ce mercredi, une douzaine d'États, dont la France, l'Allemagne et le Brésil, ont signé un texte inédit appelant à lutter contre la désinformation climatique. Alors simples effets d'annonce ou véritable prise de conscience ? Comment ces infox entravent la lutte contre le réchauffement climatique ? On en parle avec notre invité, Eva Morel, secrétaire générale et cofondatrice de l'association Quota Climat qui lutte pour une meilleure représentation des informations environnementales dans les médias. Niger: la junte sème le doute sur un exercice militaire français Quand un exercice de l'armée française dans le golfe de Guinée est présenté, à tort, comme une opération de déstabilisation. Dans sa chronique, Olivier Fourt revient sur cette nouvelle infox diffusée par le pouvoir en place au Niger. Ce n'est pas la première fois que le chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) affiche des positions hostiles à la France. Cette fois-ci, il pointe du doigt la présence d'un porte-hélicoptères français dans le port de Cotonou, alors que les relations entre le Bénin et le Niger sont dans l'impasse. À lire aussiNiger: la junte tente de semer le trouble autour d'un exercice naval de l'armée française Non, l'Italie n'a pas quitté l'UE Contrairement à ce qui circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, Giorgia Meloni n'a pas annoncé que l'Italie allait se retirer de l'Union européenne. Kahofi Suy, journaliste pour AFP Factuel, nous explique l'origine de cette rumeur.
Un seul testicule: voici de quelle condition aurait souffert Adolf Hitler | Un avocat veut lancer un recours collectif contre des restaurants qui font de la vente en ligne | Maïté Blanchette-Vézina va-t-elle rejoindre les conservateurs? | Un ressortissant algérien qui avait installé des croix gammées devant son domicile sera finalement déporté vers l’Algérie Dans cet épisode intégral du 14 novembre, en entrevue : Me Sébastien A. Paquette, avocat au cabinet SP. Maïté Blanchette-Vézina, députée indépendante de Rimouski. Dr. Roland Antaki, Obstétricien-gynécologue, spécialisé en endocrinologie. Simon-Pierre Savard-Tremblay, député du Bloc québécois pour Saint-Hyacinthe—Bagot—Acton, Québec. Une production QUB Novembre 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Les relations karmiques fascinent autant qu'elles bousculent. Elles ne sont ni de simples histoires d'amour ni de simples rencontres : ce sont des liens chargés d'une mémoire ancienne, une énergie qui dépasse le présent. On dit souvent qu'une relation karmique est reconnaissable immédiatement : une intensité soudaine, une impression de “déjà-vu”, une attraction irrésistible… comme si l'autre activait quelque chose de familier au plus profond de nous.Ces relations portent en elles des leçons, des réparations, parfois des blessures à revisiter. Elles reviennent frapper à la porte de notre vie pour éclairer ce que l'on n'a pas compris, pour libérer un schéma, ou pour permettre une évolution intérieure. Elles peuvent être passionnées, instables, bouleversantes, mais toujours transformatrices.Comprendre une relation karmique nécessite de l'observer avec lucidité :Qu'est-ce qu'elle réveille en moi ?Qu'est-ce qu'elle répète ?Qu'est-ce qu'elle cherche à guérir ?Ce type de lien n'est pas forcément destiné à durer. Parfois, il vient simplement clore un cycle, rendre une âme à son chemin ou libérer une mémoire émotionnelle. Mais lorsqu'une relation karmique est comprise, elle cesse d'être un vertige et devient un passage : un appel à grandir, à s'ancrer et à reprendre son pouvoir intérieur.
À l'occasion de la COP30, la caravane fluviale Iaraçu remonte le fleuve Amazone de Manaus à Belém avec, à son bord, des spécialistes des forêts tropicales. Une formidable aventure scientifique pour échanger entre experts et avec les communautés locales sur les meilleurs stratégies pour préserver l'Amazonie, les forêts du Bassin du Congo et d'Asie du Sud-Est. Après huit jours de navigation sur les eaux tumultueuses de l'Amazone, la caravane fluviale Iaraçu est arrivée à Belém en Amazonie brésilienne. Parti de Manaus, le 28 novembre, ce bateau bleu et blanc à trois étages a embarqué à son bord une vingtaine de scientifiques, venus partager leurs savoirs entre eux et avec les communautés locales au rythme des escales. Nous avons eu la chance de vivre cette aventure organisée par l'IRD, l'Ambassade de France au Brésil et le Centre franco-brésilien de la biodiversité en Amazonie. Chaque matin, en ouvrant la porte de notre cabine, le spectacle était magique. La forêt amazonienne défilait sur les rives ponctuées de maisons colorées sur pilotis. L'Amazonie impressionne par son immensité : 4 millions de km² répartis sur neuf pays, soit l'équivalent de la superficie de l'Europe. Elle émerveille aussi par sa biodiversité exceptionnelle, avec près de 120 000 espèces animales et plus de 40 000 espèces végétales recensées. Mais les forêts du Bassin du Congo et de Papouasie-Nouvelle-Guinée possèdent, elles aussi, une extraordinaire diversité de vie, tout aussi précieuse et spectaculaire. Les stratégies à défendre à la COP 30 pour protéger l'ensemble de ces forêts tropicales étaient au cœur de nombreuses discussions à bord. Embarquez avec nous, nous vous emmenons partager ces échanges qui nous concernent tous. → Le journal de bord Iaraçu. Avec : Laurent Durieux, géographe coordinateur IRD de l'initiative One Forest vision Raphaël Tshimanga Muamba, professeur d'hydrologie à l'Université de Kinshasa co-président de l'initiative Science pour le bassin du Congo Nicolas Barbier, directeur de recherche à l'IRD en écologie tropicale Géraldine Derroire, écologue, spécialiste des forêts tropicales au Cirad Claudio Almeida, coordinateur du programme de monitoring de l'Amazonie et d'autres écosystèmes brésiliens à l'INPE Jean-Michel Martinez, directeur de recherche en hydrologie et télédétection à l'IRD. Musiques diffusées pendant l'émission - BVDC II String Band - Blue Mountain - Greenpeace Brasil - Canção pra Amazônia - Music of the Ituri Forest - Lukembi and Voice - Nilson Chaves - Tres violeiros - Orquestra Brasileira de Música Jamaicana - Ondde é que eu vou parar - Umbanda musicians at Cabocla Yacira - Lembrai, O Lembrai - Combo Cordeiro - Palácio dos Bares.
REM : l’antenne de Deux-Montagnes à l’essai en fin de semaine, mais… pas de transport en commun à Montréal ! | Palmarès des écoles: un exercice qui suscite de moins en moins la controverse | Risques de dérives autoritaires avec la CAQ? C’est ce que soutient le bâtonnier du Québec | Patrice L’Écuyer revient sur son premier spectacle solo Dans cet épisode intégral du 14 novembre, en entrevue : Charles Émond, PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Sébastien Ménard, éditeur adjoint du Journal de Montréal et du Journal de Québec. Marcel-Olivier Nadeau, bâtonnier du Québec. Patrice L'Écuyer, animateur, comédien et humoriste. Une production QUB Novembre 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Dans le delta du Mékong au Vietnam, la montée des eaux et l'intrusion saline gagnent du terrain. Pour s'en protéger, les agriculteurs pompent les nappes phréatiques, ce qui accélère l'affaissement des sols. Cette région de 18 millions d'habitants, qui produit la moitié du riz du Vietnam et jusqu'à 90% des exportations nationales. L'an dernier, 74 000 familles ont manqué d'eau douce et plus de 1 100 hectares de rizières ont été endommagés faute d'irrigation. De notre correspondant à Hanoï, Jean-Pierre Fage Le long des canaux animés qui sillonnent le delta du Mékong, cet habitant observe ses cultures. Nguyen Van Dinh travaille la terre depuis une quarantaine d'années. Chaque saison lui rappelle que le climat n'est plus le même : « Avant, l'eau était plus basse. Cette année, elle est plus haute de 10 centimètres. L'eau monte, alors on perd de l'argent. » Van Dinh peine à cultiver le riz qu'il revend au grossiste et ne fera que deux récoltes en 2025. « Il y a une dizaine d'années, on faisait trois récoltes. Maintenant, on est moins rentable, donc on n'en fait plus. Même avec deux récoltes, on perd de l'argent. » Pour survivre, certains diversifient. Aux abords des rizières, on cultive désormais des légumes, que l'on revend au marché, mais le problème reste le même : salinisation des sols, affaissement des terres, météo extrême, le tout aggravé par le phénomène climatique El Niño. « Quand il y a trop de pluie, de vent, de tempêtes, les cultures sont mauvaises. Trop d'eau, les légumes pourrissent, les racines s'abîment. » Autre ressource vitale : la pêche. Crevettes, poissons, séchés ou grillés, alimentent les restaurants locaux. Mais là aussi, le modèle s'essouffle. L'usage massif d'engrais et de produits chimiques, pour booster les cultures, a bouleversé l'écosystème du delta. « Avant, avec l'élevage de poulets, de canards, de porcs, de poissons, ça marchait bien. Maintenant, avec tous les produits chimiques, c'est difficile. Par exemple, si on élève 100 canards ou poissons, au moment de la récolte, il n'en reste que 50%. » À lire aussiVietnam: la salinisation des sources d'eau douce provoque une «grave» pénurie dans le sud du pays Dégradation des sols par une culture intensive Pour le docteur Duong Van Ni, de l'université de Cần Thơ, un véritable cercle vicieux s'est installé dans la région. Pour produire plus de riz, les agriculteurs ont construit des digues qui bloquent les crues naturelles et les sédiments fertiles. Le sol s'appauvrit, ils ajoutent donc toujours plus d'engrais. Mais cette intensification favorise l'apparition d'insectes et de maladies résistants. Ce qui les pousse à utiliser encore plus de pesticides. « Quand ils appliquent la culture intensive du riz, le sol et l'environnement aquatique se dégradent très rapidement. En général, après environ 5 à 10 ans, le rendement du riz diminue d'environ 15 à 30% par rapport au système naturel. » Face à ces menaces, le gouvernement a réagi : digues anti-sel, grands ouvrages d'irrigation, stockage d'eau douce et diversification des cultures. Une stratégie pour « vivre avec l'eau » plutôt que la combattre. À lire aussiUn riz vietnamien plus rare, de meilleure qualité mais plus cher d'ici 2030?
Troisième et dernier volet de notre série de reportages chez le peuple Akuak au Soudan du Sud, cette communauté de pêcheurs qui vit sur des îles dans les marécages de la plaine du Nil. Situées à une vingtaine de kilomètres de la ville de Bor, la capitale du Jonglei, leurs terres ancestrales sont aujourd'hui entièrement recouvertes d'eau. Des inondations catastrophiques provoquées par le changement climatique sévissent depuis cinq ans, une montée des eaux qui a démarré il y a des décennies et qui s'accélère, bouleversant le mode de vie des habitants, tiraillés entre s'adapter et partir. Reportage de notre correspondante dans la région. De notre correspondante à Juba, de retour des îles Akuak, Serrés sous un tukul, une demi-douzaine de voisins jouent aux dominos. Ils sont venus en canoë pour se retrouver chez l'un d'entre eux. Le chef de la communauté Akuak, Makech Kuol Kuany, veut espérer qu'ils ne sont pas condamnés à vivre éternellement confinés sur ces îles minuscules. Mais les changements climatiques ont déjà eu un impact dramatique. « La vie de notre communauté a beaucoup changé, affirme-t-il. Par le passé, nous avions des vaches, des champs agricoles, et aussi du poisson. La seule chose qui nous manquait, c'étaient des acheteurs pour notre poisson. Aujourd'hui, la situation s'est inversée. Nous n'avons plus ni champ ni bétail, mais par contre nous pouvons vendre notre poisson, c'est le seul changement positif actuel. Mais ces inondations nous ont forcés à tous devenir pêcheurs. Prenez mon cas : moi et mes six fils pratiquons la pêche. Car sans ça, comment allons-nous nous nourrir ? Et comment acheter des vaches pour la dot lors des mariages ? Nous nous sommes appauvris car, avant les inondations, nous avions ces trois ressources : l'agriculture, le bétail et la pêche. Mais maintenant il ne nous reste plus que le poisson ». À lire aussiSoudan du Sud: les Akuak, une société transformée par le changement climatique [1/3] La vie éreintante dans les îles, loin de tout service, et la persistance des inondations, ont poussé de nombreux Akuak à partir, confie le chef. « Avant ces inondations, la vie était meilleure » Pour Machiek Machar Riak, un pêcheur de 25 ans, il ne faut pas baisser les bras, car le mode de vie traditionnel reste à ses yeux meilleur pour les enfants que la vie urbaine, même s'il a bien changé : « Il y a des difficultés maintenant qu'il y a de l'eau de partout, ce n'est pas comme au temps de mon enfance. Nous étions très libres, nous avions des terrains de jeu, nous pouvions aller d'un village à l'autre à pied, nous pouvions facilement jouer avec les enfants des autres familles. Et nous cultivions du maïs, le maïs nous manque beaucoup aujourd'hui. » Comme tous les pêcheurs Akuak, Angui Kuol Kuany, 45 ans, fait l'aller-retour régulièrement entre les îles et Bor. Lui s'est spécialisé dans le commerce de poisson. Il voit pourtant la généralisation de la pêche d'un mauvais œil : « Dans le passé, avant ces inondations, la vie était meilleure, car toutes ces activités liées à la pêche étaient réservées à ceux qui avaient des filets et des canoës. Mais de nos jours, tout le monde a ces équipements et donc le commerce et la vie en général sont devenus très compétitifs. Beaucoup de gens sont partis des îles, et ceux qui y restent ont une vie misérable. » Des inondations d'ampleur similaire avaient frappé la région dans les années 1960, et la communauté avait réussi à résister pendant près de dix ans. Certains espèrent donc que la crue actuelle s'arrêtera un jour. À lire aussiSoudan du Sud: les Akuak, la pêche comme unique source de subsistance [2/3]
Nous vous emmenons dans le nord-est du Brésil sur la caravane fluviale scientifique Iaraçu qui remonte le fleuve Amazone de Manaus à Belém avec une vingtaine de scientifiques à bord. Au rythme des escales, des hydrologues, des géologues, des archéologues… échangent avec les populations amazoniennes sur le changement climatique, les pollutions ou la préservation des forêts. L'objectif est de renforcer les liens entre la science et la société pour alimenter les discussions à la COP30. Une vingtaine de scientifiques a embarqué à bord d'une caravane pas comme les autres : la caravane fluviale Iaraçu. Ils sont Brésiliens, Français, Congolais et Gabonais. Leur mission ? Remonter le fleuve de Manaus à Belém, à la rencontre des communautés locales, les Ribeirinhos, pour les écouter, partager leurs savoirs, et surtout porter leurs voix jusqu'à la COP 30. Ils travaillent avec et pour les populations locales. C'est une aventure humaine et scientifique hors du commun organisée par l'IRD, l'Ambassade de France au Brésil et le Centre franco-brésilien de la biodiversité en Amazonie. Nous avons eu la chance de monter à bord ! → Retrouvez Le journal de bord Iaraçu ici. Avec : - Valérie Verdier, présidente directrice générale de l'IRD - Marie-Paule Bonnet, hydrologue, directrice de recherche à l'IRD - Loïc Martin, géochimiste, post doctorant au Luxembourg Institute of Science of Technology - Helena Lima, archéologue, chercheuse au Musée Goeldi à Belém - Jérôme Murienne, chargé de recherche au CNRS sur l'ADN environnementale - Yago Ferreira, éducateur environnemental - Helen Gurgel, géographe de la santé et professeure à l'université de Brasilia - Pedro, habitant de Gurupa. Musiques diffusées pendant l'émission - Ellielthon Douglas - Rap do Meio Ambiente - Jair Rodriguez - O Garimpeiro - Grupo Kuatá de Carimbó - Que Peixe Que É - Conjunto Tapayoara - Carimbó.
Dans cet épisode de Feel Good, Sandra Veziano nous emmène à la découverte d'une hormone dont on parle trop peu : la mélatonine. Souvent réduite à son rôle de “pilule naturelle du sommeil”, cette molécule est en réalité un pilier fondamental de notre santé globale.Produite par la glande pinéale mais aussi par l'intestin, la mélatonine agit comme un véritable chef d'orchestre biologique : elle régule nos rythmes circadiens, favorise la régénération cellulaire, soutient l'immunité et protège le cerveau du stress oxydatif. Des études de Harvard Medical School et PubMed confirment même son rôle dans la prévention du vieillissement prématuré et des troubles métaboliques.Mais notre mode de vie moderne l'épuise : écrans tardifs, repas copieux du soir, carences en magnésium ou stress chronique bloquent sa production.Sandra décrypte ces mécanismes avec pédagogie et partage des gestes simples pour la réactiver naturellement : lumière du matin, dîner léger, micronutriments essentiels et surtout… un vrai retour à la nuit paisible.Un épisode lumineux, qui nous rappelle que le sommeil n'est pas une pause — c'est une renaissance cellulaire.
Crise des médias: alors que Radio-Canada reçoit des millions de plus, TVA doit couper d’autres postes | Un crabe dans le pantalon: Richard Martineau comme vous ne l’avez jamais vu | Première neige: des milliers de clients privés d’électricité | Exode des médecins en Ontario: l’herbe n’est peut-être pas si verte que ça chez nos voisins… | Piégé à la télé : Jacob Moisan revient sur son expérience à Big Brother Dans cet épisode intégral du 13 novembre, en entrevue : Dr Thierry Lebeau, chirurgien urologue, chef du Service d'urologie au CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, Hôpital Maisonneuve Rosemont. Nicolas Dufour, maire de Repentigny. Hugo Duchaine, journaliste au Journal de Montréal. Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications. Jacob Moisan, piégé de Big Brother Le Piège Une production QUB Novembre 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
L'horoscope. Chaque matin, démarrez la journée du bon pied avec Les Étoilés, l'horoscope signé Radio Monaco. Un rendez-vous piquant, lumineux et plein d'humour pour découvrir les énergies du jour, signe par signe. Ici, pas de grandes théories planétaires ni de discours mystiques : juste un ton frais, accessible et un brin impertinent pour vous guider entre intuition, émotions et petits défis du quotidien.Amour, travail, relations, humeur du jour… les astres inspirent, mais c'est vous qui écrivez votre histoire. Trois signes “étoilés du jour” sont à l'honneur dans chaque épisode : ceux pour qui la journée s'annonce particulièrement inspirante. Avec Les Étoilés, Radio Monaco transforme l'horoscope en une dose quotidienne de good vibes et de fun cosmique. Un moment pour sourire, relativiser et, pourquoi pas, croire un peu à la magie.
Nous vous emmenons dans le nord-est du Brésil sur la caravane fluviale scientifique Iaraçu qui remonte le fleuve Amazone de Manaus à Belém avec une vingtaine de scientifiques à bord. Au rythme des escales, des hydrologues, des géologues, des archéologues… échangent avec les populations amazoniennes sur le changement climatique, les pollutions ou la préservation des forêts. L'objectif est de renforcer les liens entre la science et la société pour alimenter les discussions à la COP30. Une vingtaine de scientifiques a embarqué à bord d'une caravane pas comme les autres : la caravane fluviale Iaraçu. Ils sont Brésiliens, Français, Congolais et Gabonais. Leur mission ? Remonter le fleuve de Manaus à Belém, à la rencontre des communautés locales, les Ribeirinhos, pour les écouter, partager leurs savoirs, et surtout porter leurs voix jusqu'à la COP 30. Ils travaillent avec et pour les populations locales. C'est une aventure humaine et scientifique hors du commun organisée par l'IRD, l'Ambassade de France au Brésil et le Centre franco-brésilien de la biodiversité en Amazonie. Nous avons eu la chance de monter à bord ! → Retrouvez Le journal de bord Iaraçu ici. Avec : - Valérie Verdier, présidente directrice générale de l'IRD - Marie-Paule Bonnet, hydrologue, directrice de recherche à l'IRD - Loïc Martin, géochimiste, post doctorant au Luxembourg Institute of Science of Technology - Helena Lima, archéologue, chercheuse au Musée Goeldi à Belém - Jérôme Murienne, chargé de recherche au CNRS sur l'ADN environnementale - Yago Ferreira, éducateur environnemental - Helen Gurgel, géographe de la santé et professeure à l'université de Brasilia - Pedro, habitant de Gurupa. Musiques diffusées pendant l'émission - Ellielthon Douglas - Rap do Meio Ambiente - Jair Rodriguez - O Garimpeiro - Grupo Kuatá de Carimbó - Que Peixe Que É - Conjunto Tapayoara - Carimbó.
Dans cet épisode inspirant de Feel Good, Giulia reçoit Amélie Aura, coach holistique pour parler d'un sujet aussi universel que libérateur : oser déplaire.Pourquoi cherchons-nous sans cesse à plaire, à être validés, à correspondre à une image qui ne nous appartient pas toujours ? Et surtout, comment apprendre à exister pleinement sans craindre le rejet ou la critique ?Amélie partage son parcours, ses prises de conscience et les outils concrets qui lui ont permis de se détacher du regard des autres — un processus exigeant mais profondément transformateur. Ensemble, elles explorent la peur du jugement, la quête d'authenticité et le courage de rester soi, même lorsque cela dérange.Un échange sincère, lumineux et ancré dans le réel, pour toutes celles et ceux qui veulent retrouver leur voix intérieure et se choisir sans culpabilité. Parce qu'oser déplaire, c'est souvent le premier pas vers une liberté émotionnelle et personnelle durable.
10 ans depuis l’attaque horrible du Bataclan: témoignage d’un père endeuillé | Transport en commun: ne vous demandez pas pourquoi les gens reviennent à leurs voitures… | Le Québec brille de milles feux à la Coupe du monde de la Viennoiserie | Des cartes de sport qui ont atteint des milliers aux enchères Dans cet épisode intégral du 13 novembre, en entrevue : Philippe Jacques, codirecteur général de Trajectoire Québec. Guillaume Roy, propriétaire de la Shop à Pain à Terrebonne. Yohann Benarroch, propriétaire de la boutique Ultimes Sports Collection. Patrick Jardin, père de Nathalie assassinée au Bataclan le 13 novembre 2015. Une production QUB Novembre 2025 Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Les Équatoriens sont appelés aux urnes, ce dimanche 16 novembre 2025, pour un référendum voulu par le président Daniel Noboa. Quatre questions leur seront posées : approuver ou non l'installation de bases militaires étrangères, réduire ou non le nombre de députés, cesser ou non le financement des partis politiques par l'État et enfin autoriser ou non la réaction d'une nouvelle Constitution. Ce dernier point inquiète de nombreux écologistes qui souhaitent y maintenir les droits de la nature, inclus en 2008 lors de la précédente Constituante. Journaliste spécialisé dans la défense de l'Environnement, Franklin Vega est favorable au maintien des droits de la nature dans une éventuelle nouvelle Constitution, même si leur application depuis 17 ans le laisse perplexe. «Les droits de la nature sont davantage des énoncés théoriques que des valeurs appliquées sur le terrain. Il y a bien eu quelques cas, par exemple une route à Loja a été déplacée [au nom des droits de la nature] mais face aux grands intérêts économiques et miniers, ces droits passent au second plan», regrette-t-il au micro du correspondant de RFI en Équateur, Eric Samson. En revanche, Beto Bonilla, membre de la Fondation Pachamama, conteste l'idée selon laquelle les droits de la nature seraient en perte de vitesse : «Si c'était le cas, comment expliquer que les droits de la nature se soient étendus à plus de 40 pays comme la Nouvelle-Zélande, des pays européens et jusqu'à la Colombie ?». Le sujet des droits de la nature sera relancé ce dimanche si les Équatoriens choisissent de réformer la Constitution de 2008. Haïti : la violence des gangs s'étend encore dans l'Artibonite Dans le Haut Artibonite, Gros-Morne, une commune de plus de 150 000 habitants située entre les Gonaïves et Port-de-Paix, fait régulièrement l'objet des attaques sanglantes d'une branche du gang Kokorat San Ras. À plusieurs reprises, les hommes armés ont fait irruption en plein jour dans la ville, tuant, blessant et enlevant plusieurs personnes. Les victimes se comptent par centaines. La dernière attaque en date remonte au 2 novembre et s'était soldée par la mort de trois personnes. En sous-effectif, la police peine à contenir les groupes armés. Ronel Paul a joint des habitants de Gros-Morne, mais aussi Hubert Cénéac, le maire de la ville. Souvent à la tête de manifestations contre les malfrats, il raconte être devenu une cible. Face à l'impuissance des forces de l'ordre, il tente avec les moyens du bord d'assurer les protections des habitants. «Premièrement, j'ai publié des communiqués informant la population que certaines zones du centre-ville seront bloquées, pour réduire la circulation des gangs dans le centre-ville. Les bandits avaient cinq portes d'entrée et j'ai pris la décision d'en bloquer quatre, pour ne laisser qu'une seule voie, la Nationale 5, sur laquelle se trouve le commissariat. On utilise des graviers, du sable de rivière… entre dimanche et mardi, on aura à bloquer d'autres endroits afin de limiter leur entrée», explique-t-il. L'enfermement de la population est donc pour le moment, le moyen le plus efficace de la protéger contre les groupes armés. Car du côté de la police nationale, la situation est catastrophique. Selon le maire, le commissariat de Gros-Morne compterait seulement une quinzaine de policiers pour une population estimée à 169 000 habitants. 39 mercenaires cubains décédés identifiés en Ukraine À Cuba, la presse indépendante se penche sur le cas de mercenaires partis combattre en Ukraine pour le compte de la Russie. 39 Cubains ont été identifiés parmi les combattants de l'armée russe tués en ukraine, écrit Cubanet depuis Miami. Le député ukrainien Maryan Zablotsky (membre du parti du président Volodymyr Zelensky) a fait le déplacement en Floride pour tenir une conférence de presse sur ce sujet avec des membres de l'opposition cubaine en exil. La liste des noms a été publiée. Quatre Cubains ont, par ailleurs, été faits prisonniers, d'après le député, qui est venu de Kiev avec la proposition suivante : l'Ukraine peut les renvoyer chez eux si La Havane accepte en échange de libérer des prisonniers politiques, assure-t-il, cité par Cubanet. Avec la Corée du Nord, l'île communiste serait le principal pourvoyeur de combattants étrangers pour l'armée russe, écrivait Forbes le mois dernier. Les militaires cubains ne participent pas à des conflits à l'étranger, assure le gouvernement à La Havane, cité par Cibercuba. Mais face à la situation économique sur l'île, des milliers de citoyens cubains ont été séduits par le salaire promis par l'armée russe, ou trompés par des offres qui promettaient un emploi civil, puis forcés à signer des contrats de mercenariat sans comprendre ce qui y était écrit en russe, analyse le site d'information indépendant. Les estimations varient, néanmoins les services de renseignements américains, cités par l'agence Reuters en octobre parlent d'entre 1 000 et 5 000 combattants cubains enrôlés dans l'armée russe. Dans les Antilles françaises... La Collectivité Territoriale de la Martinique plaide une nouvelle fois pour une répartition «plus juste» des fonds européens en faveur de l'agriculture, explique Benoît Ferrand, de la 1ère.
La suite de notre série de reportages dans les îles où vit la communauté Akuak, dans les marais de la plaine du Nil, au nord de Bor, au Soudan du Sud. Une région ravagée par le changement climatique, qui a provoqué ces cinq dernières années des inondations bien plus importantes que les crues saisonnières du fleuve. Mais les Akuak résistent face à l'eau, construisant des îles artificielles pour maintenir leurs maisons hors de l'eau, sans soutien extérieur, et avec comme unique source de subsistance, la pêche. De notre correspondante de retour des îles Akuak, Dans les marais au bord du Nil, derrière les hautes herbes et les papyrus, on entrevoit un abri d'où s'élève de la fumée. C'est là que des pêcheurs Akuak ont installé leur base, une petite île couverte d'une bâche en plastique, où une casserole est sur le feu. Trois canoës sont amarrés. Debout dans l'eau, les hommes démêlent et mettent leurs filets en ordre avant de repartir pêcher. Ajith Nyangeth Riak a 40 ans et dit avoir appris à pêcher dès l'âge de cinq ans : « J'ai appris à naviguer en canoë avec mon grand-père, puis avec mon père, donc je suis très à l'aise, car ça fait partie de notre quotidien de piloter ces pirogues. Nous avons deux méthodes de pêche, selon que nous pêchons dans les marais ou dans le Nil. Lorsque nous pêchons dans les marécages, après avoir préparé nos filets, nous devons chercher des endroits où personne n'est encore allé. Nous coupons l'herbe pour nous frayer un chemin avec nos canoës et installer nos filets là où nous pourrons capturer beaucoup de poissons, en les laissant en place jusqu'au lendemain matin. Et l'autre méthode, c'est sur le Nil. Là aussi, il faut chercher un endroit calme pour tendre nos filets afin d'attraper le plus de poissons possible. » « Chez les Akuak, tout tourne autour de la pêche » À l'église de la paroisse Akuak, bâtie sur une grande île artificielle, il y a toujours une marmite de poisson sur le feu pour offrir à manger aux visiteurs. Ici, chez les Akuak, tout tourne autour de la pêche, explique Nyalueth Abuoi Ngor, une ancienne de la communauté, qui fume la pipe à l'ombre du mur en bambou de l'église : « Toute notre vie dépend du fait d'avoir des filets de pêche. Car quand nous parvenons à attraper du poisson, nous en vendons une partie, ce qui nous permet d'acheter de la farine et d'autres aliments, ainsi que des médicaments lorsque quelqu'un est malade. Sans ces filets de pêche, nous serions complètement désœuvrés. » Un panneau métallique rouillé traîne devant l'église, sur la berge que l'eau commence à recouvrir. C'est l'enseigne de la toute première école de la communauté Akuak, qui avait ouvert en 2018 et a fermé à cause des inondations en 2020. Si Philip Jok Thon, 18 ans, pêche et construit des îles comme tout un chacun ici, il ne cache pas sa frustration : « Les inondations ont chassé notre école, et donc nous n'étudions pas. Mais nous souhaitons que notre école revienne. Parce que nous voulons faire des études et apprendre des choses sur le reste du monde. » Philip Thon Jok aimerait partir, aller étudier à Bor, mais sans personne chez qui aller vivre là-bas en ville, il reste comme prisonnier de ces îles et du mode de vie ancestral des Akuak. À lire aussiSoudan du Sud: les Akuak, une société transformée par le changement climatique [1/3]
Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Avec - Coralie Schaub, journaliste environnement chez Libération qui nous parlera de champignons parasites - Kseniya Zhornokley du service ukrainien de RFI sur la COP 30 du côté de l'Ukraine - Igor Strauss du service environnement de RFI - Stefanie Schüler du service environnement de RFI sur les Philippines où la corruption et l'exploitation minière aggravent les destructions causées par les supertyphons. Chronique ePOP Science / (RFI Planète Radio/IRD) de Caroline Filliette avec Benjamin Pillot, modélisateur et chercheur à l'Institut de Recherche pour le Développement, spécialiste des systèmes socio-énergétiques pour le film «Lueur Verte» réalisé en 2023 par Pascal Buhunde. Chronique culture de Caroline Filliette sur la bande dessinée Danser avec le Vent d'Emmanuel Lepage (Futuropolis). → Le film Arte Les îles Kerguelen, aux confins du monde.
Dans ce premier épisode hors-série réalisé en partenariat avec l'Agence BIO, nous partons à la rencontre de celles et ceux qui prouvent qu'une restauration commerciale plus bio est non seulement possible… mais aussi rentable.Aujourd'hui en France, à peine 1 % des restaurants proposent des produits issus de l'agriculture biologique. Pourquoi si peu ? Est-ce une question de coût, de logistique, de rentabilité… ou simplement d'idées reçues ?Pour le comprendre, nous avons tendu notre micro à trois restaurateurs, de Marseille à Paris en passant par la Touraine, qui ont fait le choix du bio. Comment ont-ils construit leurs circuits d'approvisionnement ? Quelles difficultés ont-ils rencontrées ? Et comment concilient-ils exigences économiques et engagement écologique ?Nous avons aussi rencontré l'Office de tourisme de Marseille, qui accompagne les restaurateurs dans cette transition. Car si la restauration commerciale reste souvent le parent pauvre des politiques publiques, les territoires ont un rôle clé à jouer pour encourager le changement.Un épisode inspirant et concret, pour tous.tes celles et ceux qui pensent qu'on ne peut pas manger bio au restaurant — et pour ceux qui prouvent le contraire chaque jour.
La 30ème conférence de l'ONU pour le climat en est à son 3ème jour et le contexte a rarement été aussi déprimant. En effet, les États-Unis dont le président est climatosceptique, sont quasi absents, les guerres coûtent cher et font passer les ambitions climatiques au second plan. Le Brésil, qui fait office de pont entre les pays du Nord et les pays du Sud a confié la présidence de la COP à un diplomate. Saura-t-il redonner une ambition collective pour le climat ? Avec nos invités : - Emmanuel Guérin, conseiller spécial de la PDG à la Fondation européenne pour le climat et vice-doyen de l'École du climat à Sciences Po, co-auteur du livre «Le climat est un sport de combat» (éditions Albin Michel, octobre 2025) - Simon Rozé, chef du service environnement de RFI.
Dans le désert marocain, le dromadaire est un animal miracle. Il nourrit évidemment, mais constitue aussi un capital, une source de revenus, d'emplois et joue un rôle socioculturel de premier plan. Pourtant, la filière est aujourd'hui menacée par le changement climatique. La ville de Guelmim est considérée comme la porte du Sahara au Maroc. Cet ancien centre caravanier, sur la route de Tombouctou, abrite le plus grand marché aux dromadaires du Maroc, le souk Amhayrich. Un terrain caillouteux de 10 000 m³, à la sortie de la ville. Ici, il n'y a rien pour faire de l'ombre, sinon un immense pylône, auquel sont accrochés de gros projecteurs. « Allo, Monsieur Omar, vous allez bien ? Ne vous inquiétez pas, votre animal je vais vous l'envoyer ». Assis au pied de la structure, Mohammed, 33 ans, est éleveur de dromadaires. Un métier qui se transmet de père en fils dans sa famille. « C'est dur, témoigne-t-il. Si tu veux réussir dans ce domaine, il faut avoir la foi et le sérieux suffisant. Par exemple, nous, il nous arrive de faire des transactions sans demander d'acompte, avec la parole pour seule monnaie d'échange ». Diminution du cheptel Le lieu perd soudain sa quiétude, quand percent les cris d'un jeune dromadaire qu'on retire à son troupeau. « Ce marché est connu en Afrique pour la vente de dromadaires, assure-t-il. Les gens viennent de partout au Maroc. Ici, tu trouves les dromadaires toute l'année et toute la semaine. » L'animal est présent à chacune des grandes étapes de la vie des habitants du désert. « Tes dromadaires, c'est comme tes enfants. C'est un héritage culturel et, dans notre région du Sahara, si tu veux offrir un cadeau à quelqu'un, il n'y a rien de mieux qu'un dromadaire », ajoute Mohammed. Filière exclue du soutien à l'élevage Mouloud, 39 ans, est commerçant au souk Amhayrich. Il s'inquiète de la diminution du cheptel. Dans la région, la sécheresse sévit depuis dix ans déjà. « Il y a eu une grande augmentation des prix des dromadaires, notamment de l'étalon, observe-t-il. La sécheresse a fait exploser les coûts, car il faut bien continuer à nourrir les animaux. Le salaire du berger constitue aussi une charge importante. On le paie entre 300 et 400 euros par mois. On n'arrive même plus à trouver de candidats. On fait appel à des Mauritaniens désormais. Ces bergers-là peuvent rester un an, deux ans, quand les Marocains ne dépassent pas un mois, deux mois, avant de partir. » Il n'y a pas que la sécheresse qui détruit les pâturages. « Les constructions, les fermes ont morcelé les grands espaces », observe Mouloud. Aujourd'hui menacé, le dromadaire pourrait pourtant être un atout face au changement climatique, grâce à sa grande capacité d'adaptation. Au sein de la filière, certains dénoncent leur exclusion des dispositifs actuels de soutien à l'élevage.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'absence des États-Unis à la COP30, l'enrôlement de soldats africains dans l'armée russe et des mandats d'arrêt turcs contre des responsables israéliens. Mali : l'exécution d'une TikTokeuse bouleverse le pays L'assassinat de Mariam Cissé suscite un vif émoi sur les réseaux sociaux. La jeune influenceuse a été fusillée en public sur une place de la ville de Tonka, dans la région de Tombouctou, par des jihadistes présumés. Dans quelles circonstances a-t-elle été tuée ? Pourquoi s'en sont-ils pris à elle ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. COP30 : l'absence des États-Unis, une bonne ou mauvaise nouvelle ? Considérant la crise climatique comme « une grande escroquerie », Donald Trump a annoncé que les États-Unis, 2e plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, n'enverraient aucun représentant de haut niveau à la COP30 qui se tient à Belèm au Brésil. Cette absence peut-elle avoir un impact sur les négociations ? Avec Stefanie Schüler, journaliste au service environnement-climat de RFI. Guerre en Ukraine : Kiev dit stop aux recrutements de combattants africains par Moscou Selon le ministère des Affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, 1 436 soldats africains de 36 nationalités différentes combattent sur le front en Ukraine pour le compte de la Russie. Quelle est la véracité de ce chiffre ? Comment ces recrutements s'organisent-ils ? Avec Lou Osborn, membre du collectif All Eyes on Wagner. Co-autrice de l'ouvrage « Wagner, enquête au cœur du système Prigojine » (éditions du Faubourg). Turquie : 37 mandats d'arrêt pour « génocide » contre des responsables israéliens Le parquet d'Istanbul a émis des mandats d'arrêt visant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et 36 autres responsables israéliens, les accusant de « génocide » et de « crimes contre l'humanité » dans le cadre des opérations militaires à Gaza. Quel est le poids de ces mandats d'arrêt alors que depuis un an la CPI demande l'arrestation de Benyamin Netanyahu ? Avec Lyna Ouandjeli, chercheuse à l'Institut européen d'études sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (Eismena).
En France, c'est le mois de l'économie sociale et solidaire. La lutte contre le gaspillage alimentaire fait partie des grands champs d'action. C'est un véritable fléau qui représente un cinquième de la nourriture disponible dans le monde. Chaque jour, l'équivalent d'un milliard de repas est perdu sur la planète. Avec des conséquences sanitaires, économiques et climatiques graves. Pourquoi est-il si difficile de lutter contre le gaspillage alimentaire ? Comment améliorer la situation ? Pour en débattre Lauranne Poulain, responsable des affaires publique de l'application mobile Too Good To go. Simon Baldeyrou, directeur général de l'application mobile Phenix. Marie Mourad, sociologue, consultante indépendante spécialisée dans le gaspillage alimentaire. Autrice du livre De la poubelle à l'assiette : contre le gaspillage alimentaire. Dix ans de lutte en France et aux États-Unis, éditions L'Harmattan.
En France, c'est le mois de l'économie sociale et solidaire. La lutte contre le gaspillage alimentaire fait partie des grands champs d'action. C'est un véritable fléau qui représente un cinquième de la nourriture disponible dans le monde. Chaque jour, l'équivalent d'un milliard de repas est perdu sur la planète. Avec des conséquences sanitaires, économiques et climatiques graves. Pourquoi est-il si difficile de lutter contre le gaspillage alimentaire ? Comment améliorer la situation ? Pour en débattre - Lauranne Poulain, responsable des Affaires publiques de l'application mobile Too Good To go - Simon Baldeyrou, directeur général de l'application mobile Phenix - Marie Mourad, sociologue, consultante indépendante spécialisée dans le gaspillage alimentaire. Autrice du livre De la poubelle à l'assiette : contre le gaspillage alimentaire. Dix ans de lutte en France et aux États-Unis, éditions L'Harmattan.
Alors que la COP30 a démarré lundi 10 novembre, cap sur le sud-ouest de la République centrafricaine. Niché dans l'immense bassin du Congo, le parc de Dzanga-Sangha incarne l'espoir et la réussite d'une conservation harmonieuse entre la nature et l'humanité. Véritable sanctuaire de biodiversité, cette réserve abrite des espèces emblématiques et menacées : éléphants de forêt, gorilles, léopards, girafes, lions et beaucoup d'autres. Grâce à un modèle de gestion partagée entre le gouvernement centrafricain, l'ONG WWF et les populations locales, le parc prouve qu'il est possible d'allier conservation, développement durable et valorisation des savoirs autochtones. Une vingtaine d'éléphants de forêt s'avancent lentement vers la saline de Zangaba, vaste espace dégagé où la terre, gorgée de minéraux, attire chaque jour des centaines d'animaux. À quelques mètres, un jeune mâle joue avec sa trompe dans l'eau. Puis, les femelles forment un cercle protecteur autour des éléphanteaux, tout en arrachant de longues herbes humides qu'elles mâchent lentement. Yoann Galleran, le directeur de l'aire protégée de Dzanga Sangha, nous sert de guide. « Tous les jours, une centaine d'éléphants se rassemblent régulièrement dans cette saline. Les éléphants de forêt, le pangolin et les gorilles sont les espèces emblématiques de notre parc. Le bassin du Congo regorge d'espèces de poissons, d'insectes, de champignons, de végétaux, de produits forestiers non ligneux. La gestion de ces ressources est très importante et elle doit être directement opérée par les communautés locales elles-mêmes. La gestion de la chasse durable, de la cueillette durable sont des questions clés pour le futur des aires protégées de Dzanga Sangha », nous apprend Yoann Galleran. Le parc de Dzanga-Sangha, en Centrafrique, n'est pas seulement un refuge pour les animaux. C'est aussi le berceau d'un peuple autochtone : les Ba'Aka, gardiens de la forêt. Leur connaissance intime des plantes et des pistes invisibles fait d'eux les véritables maîtres des lieux. Firmin est l'un d'eux. « Depuis toujours, nous vivons en lien étroit avec la terre, l'eau et les forêts. Pour nous, la nature n'est pas une ressource à exploiter, mais une partie de notre famille. Quand la Terre souffre, nous souffrons aussi. Les anciens nous enseignent que chaque décision doit être prise en pensant aux sept prochaines générations », explique-t-il. Grâce à son modèle de conservation participative, où la protection de la faune et la flore rime avec le développement des communautés locales, Dzanga Sangha est en phase d'atteindre tous ses objectifs, selon Firmin : « La gestion se déroule de façon participative, avec une implication totale de notre part en tant qu'autochtones. Il existe une véritable prise de conscience collective quant aux méthodes de gestion durable des ressources naturelles. Des formations régulières nous sont dispensées sur l'importance de la préservation des ressources. Nous avons mis en place une zone de chasse communautaire que nous respectons scrupuleusement. » Plusieurs projets sont également conçus pour garantir une conservation durable, selon Yoann Galleran : « L'important, c'est de continuer à faire de Dzanga Sangha une destination d'écotourisme qui va bénéficier aux communautés locales. C'est également de promouvoir les nouvelles techniques d'agriculture responsable. C'est de maintenir un équilibre entre conservation et développement sans que l'un prenne le dessus sur l'autre, tout en s'assurant que les communautés locales puissent continuer de bénéficier d'opportunités économiques qui sont liées directement à la préservation de l'environnement. » Cependant, les responsables du parc ont identifié plusieurs menaces potentielles pour la faune et la flore, telles que l'exploitation illégale des ressources forestières, le trafic d'armes et surtout le braconnage visant les éléphants, les gorilles et les pangolins. Ces risques doivent être pris au sérieux, disent-ils, pour assurer la protection du bassin du Congo. À lire aussiCentrafrique: comment les pygmées Ba'Akas préservent et valorisent leur mode de vie traditionnel
Au Soudan du Sud, une communauté de pêcheurs Dinka, les Akuak, se bat contre la montée des eaux. Alors que le pays est très durement frappé par le changement climatique et connaît, depuis 2019, des inondations catastrophiques, qui ont fait des centaines de milliers de déplacés climatiques, les Akuak, eux, refusent de partir. Ils vivent au milieu des marécages qui ont recouvert leurs terres ancestrales, sur la rive est du Nil, dans l'État du Jonglei. Leurs habitations sont érigées sur des îles, qu'ils construisent à mains nues, avec de la boue et des végétaux. Des plateformes qu'ils renforcent et rehaussent au quotidien. Reportage de notre correspondante dans la région. De notre correspondante, de retour des îles Akuak De l'eau jusqu'à la taille, Anyeth Manyang, la quarantaine, prend une grande inspiration avant de plonger au fond du marais. Quelques secondes plus tard, il émerge les bras chargés d'un gros amas de glaise qu'il jette sur la berge. Comme chaque habitant des îles Akuak, il maîtrise parfaitement cette technique de construction d'îles artificielles, qui permet aux familles de maintenir des espaces de vie hors de l'eau malgré les inondations : « Je suis né, j'ai grandi et je me suis marié ici. Cela fait donc de nombreuses années que je fais ce travail. Ce sont mes parents qui me l'ont appris, ils m'ont montré comment construire ces îles. Mon père et ma mère m'ont aussi tous les deux appris à pêcher. Construire et entretenir ces îles est un travail très difficile, car nous le faisons avec nos seules mains. D'abord, il faut récupérer des herbes et des papyrus dans le marais, puis les couper et les étaler à la surface. Ensuite, il faut aller sous l'eau pour ramasser de la boue et la mettre par-dessus. Et ainsi de suite. Nous devons faire ça tous les jours, c'est très fatigant. » Anyeth Manyang souhaite accroître la superficie de son île, qui ne mesure pas plus de 30 mètres carrés. Mais l'eau menace sans cesse de la recouvrir. Une flaque s'est d'ailleurs formée en quelques minutes près de la berge, à quelques mètres de là. Matuor Mabior Ajith, un voisin, explique qu'il faut une intervention rapide : « La raison pour laquelle l'eau s'infiltre ici, c'est que le sol n'a pas été bien compacté, il y a donc des espaces par où l'eau remonte, puisque tout ça est totalement artisanal. Nous allons donc colmater cette fuite de la même façon : en ajoutant du papyrus, de l'herbe, puis en ajoutant de la boue par-dessus. » L'île sur laquelle vit Ayen Deng Duot avec ses six enfants est, elle aussi, en cours de maintenance. Avec d'autres membres de la famille, Ayen se tient dans l'eau et découpe à la machette des tiges de papyrus qu'elle amasse sur la berge en formation, une matière encore toute molle et gorgée d'eau : « Bien sûr, c'est très dur pour nous de vivre ici, mais nous n'avons aucune alternative. En ville, à Bor, nous n'avons rien alors qu'ici, nous avons le poisson, même si nous n'avons pas d'autre nourriture, car les inondations nous empêchent de cultiver. Nos enfants n'ont aucun avenir en ville, où ils risqueraient de devenir des criminels, donc nous ne partirons jamais d'ici. » La ville de Bor se trouvant à cinq heures de canoë, Ayen aimerait que la communauté puisse être dotée d'un bateau à moteur en cas d'urgence médicale. À lire aussiSoudan du Sud: à Bor, des victimes des inondations s'adaptent avec le commerce du poisson
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Cette année, les cours de l'or ont atteint des sommets historiques. L'once a même dépassé les 4 000 dollars. L'or est une valeur refuge pour les investisseurs, et ces records de prix ont des effets importants sur les zones d'orpaillage, sur le continent africain. Les plus précaires se tournent vers cette activité, mais ils ne sont pas les seuls, puisque les acteurs criminels aussi s'y intéressent. Dans la région de Kédougou, au sud-est du Sénégal, de nouveaux sites d'orpaillage se creusent. « Il y a une ruée de l'or au niveau de la région, de Kédougou », raconte Oudy Diallo. Il est président de l'ONG Alerte Kédougou Environnement, et pour lui, le constat est sans appel. Le responsable tire la sonnette d'alarme face à une exploitation anarchique de plus en plus importante. « C'est clair qu'il y a une ruée extraordinaire, tout simplement de l'orpaillage. La population est en train d'augmenter considérablement pour venir chercher de l'or dans la région de Kédougou. Les gens envahissent partout. Malheureusement, on n'arrive pas à les recenser. Ils passent d'un point d'orpaillage à un autre. C'est une catastrophe écologique. Ce sont des grands trous dont le soubassement est fait par des troncs d'arbres. Dans chaque trou, on peut avoir entre 80 et 100 troncs d'arbres. Vous imaginez le degré du carnage », s'inquiète-t-il. La ruée contamine toute la région des Grands Lacs Le phénomène dépasse largement les frontières du Sénégal. En Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo, l'exploitation artisanale d'or attire toujours plus de monde, malgré l'interdiction d'exploitation dans certaines zones en raison du conflit en cours. À Bunia, Maître Schadrac, spécialiste du secteur minier artisanal, observe la même tendance : « Nous avons constaté que sur place, en Ituri, en République Démocratique du Congo, les prix de l'or ont vraiment galopé. Et cela attire aussi beaucoup de gens à aller travailler dans les mines, dans des zones où l'activité minière est encore opérationnelle, dans les territoires de Mambasa, d'Irumu et une partie de Djougou. Il y a cette question du manque de travail, du chômage. Il y a même des intellectuels, des gens qui ont atteint des niveaux très importants d'études qui sont dans l'orpaillage, tout simplement parce qu'il n'y a pas de travail. » Cette poussée de l'orpaillage artisanal se reflète aussi dans les chiffres : au Ghana, 66 tonnes d'or artisanal ont été exportées durant les huit premiers mois de l'année, plus du double de l'an dernier. En Éthiopie, la Banque centrale a acheté plus de 26 tonnes, soit six fois plus que l'année précédente. Une économie dorée… mais sous tension Pour Marc Ummel, expert au sein de l'ONG Swissaid, cette ruée vers l'or est le symptôme d'une dynamique à double tranchant : « Il y a de nombreuses personnes qui quittent leur activité, notamment dans le domaine de l'agriculture, pour se lancer dans l'extraction d'or. Évidemment, comme les revenus liés à ce secteur deviennent plus importants – puisque le prix de l'or est plus élevé –, il y a ce phénomène d'attractivité économique. Et d'un autre côté, il y a ce grand risque que ce secteur soit de plus en plus contrôlé par des groupes armés, des bandes criminelles, des narcotrafiquants. Et c'est quelque chose qu'on observe aussi en Afrique de l'Ouest, dans les pays du Sahel. On voit vraiment que de plus en plus de groupes criminels et de groupes armés contrôlent une partie importante de ce commerce de l'or, et en particulier dans les pays fragiles où certains groupes contrôlent des parties importantes du territoire. Donc, c'est un phénomène très préoccupant. » Premier importateur d'or africain, les Émirats arabes unis ont reçu 748 tonnes en 2024, soit une augmentation de 14% par rapport à 2023. Fait marquant : la hausse des approvisionnements en provenance de zones en conflit, comme le Soudan, illustre à quel point la ruée vers l'or demeure un enjeu économique, environnemental et sécuritaire majeur pour le continent. À lire aussiLa demande pour l'or atteint un record grâce aux investisseurs
En France, les 25-34 ans représentent 27 % des passagers aériens : c'est la classe d'âge qui prend le plus l'avion, faisant flamber son bilan carbone. La plupart assument leur envie de profiter, tout en éprouvant un certain sentiment de culpabilité. Pour eux, c'est d'abord à la société de changer. Un vrai virage, alors qu'en 2019, ils ont manifesté pour le climat, bloqué leur lycée et battu le pavé sous les slogans « On est plus chaud que le climat », « Pas de nature, pas de futur » ou encore « Quand je serai grand, je voudrais être vivant ». Cette « génération climat » donnait alors un nouveau souffle à la cause écologique, sur une planète de plus en plus en proie aux dérèglements climatiques, aux feux de forêts et aux inondations massives. À l'image de la célèbre militante suédoise Greta Thunberg, la jeunesse urbaine des capitales s'est soulevée pour faire réagir ses aînés. Mais six ans plus tard, après les traumatismes des confinements et l'inaction politique, que reste-t-il de cet élan générationnel ? Les jeunes sont ceux qui se disent les plus préoccupés par l'environnement, selon une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), mais comment concilient-ils leurs idéaux écologiques et leurs aspirations personnelles ? Reportage et décodage d'une génération ambivalente, par Charlie Dupiot auprès de jeunes de 10 à 25 ans et des sociologues Sandra Hoibian (Crédoc) et Tomas Legon (INJEP, Institution nationale de la jeunesse et de l'éducation populaire). Cette émission est une rediffusion du 29 mai 2025. Programmation musicale : ► Le caribou volant – Chanson climatique 2.0
Ce lundi 10 novembre, Mikaa Blugeon-Mered, chercheur en géopolitique de la transition énergétique à l'Université du Québec, était l'invité de Laure Closier dans Le monde qui bouge - L'Interview, de l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Ils sont revenus sur les principaux enjeux de la COP30 qui se tiendra du 10 au 21 novembre à Belém. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
[REDIFFUSION]Elle parle de la splendeur du monde, du silence abîmé, de l'obsession de faire, du regard porté sur la mer. Et puis elle a un mur bibliothèque chez elle. Aussi un bureau d'écrivaine. Un vrai. Avec des livres de partout, des stylos, des carnets, des tâches de café.Elle parle de tout et merveilleusement bien. On peut la lancer sur n'importe quel sujet qu'elle saura trouver les mots pour nous happer et les réflexions pour nous étonner.Bref, c'est Laurence Devillairs, une philosophe brillante, passionnée et éclairée.Avec elle dans cet épisode, on parle de pollution du silence, de mer, et de philosophie.J'espère que cette écoute t'invitera à réhabiliter le silence.Belle écoute ! ☀️ Si tu as aimé cet épisode, tu peux le partager, écrire un commentaire dans la description et laisser des étoiles sur ta plateforme d'écoute ! ---
La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, installe à un rythme record des capacités renouvelables. Mais elle continue de miser massivement sur le charbon. Un double visage qui s'impose au cœur des débats de la COP30 à Belém, au Brésil. Alors que s'ouvre ce lundi la COP30 à Belém, au Brésil, la Chine s'impose une nouvelle fois comme un acteur incontournable de la lutte contre le changement climatique. Le pays est responsable de près de 12 milliards de tonnes de CO₂ par an, soit près d'un tiers du total planétaire. Mais, paradoxalement, il est aussi le premier investisseur mondial dans les énergies renouvelables, et de très loin. Pour comprendre ce double visage, il faut mesurer l'ampleur du tournant énergétique chinois. Le pays vit une véritable révolution industrielle verte. Dans le photovoltaïque, par exemple, Pékin a installé autant de panneaux solaires en cinq mois que ce que possèdent les États-Unis au total. Et 8 panneaux sur 10 vendus sur la planète sortent aujourd'hui d'usines chinoises. Même dynamique dans l'éolien, où la Chine représente 60% de la production mondiale, tout comme pour les batteries de voitures électriques. Autrement dit, Pékin domine désormais la chaîne industrielle de la transition énergétique mondiale. Mais cette stratégie dépasse de loin la simple ambition écologique. Elle répond d'abord à une logique économique et géopolitique. En devenant le fournisseur mondial de technologies propres, la Chine gagne un levier d'influence majeur tout en stimulant sa propre croissance. Le secteur vert représente désormais 10% du PIB chinois: un véritable moteur de développement pour un pays en quête de nouveaux relais de croissance. Un géant du solaire… qui continue à brûler du charbon Ce tableau impressionnant cache néanmoins une autre réalité. Car la Chine continue de miser sur le charbon, pilier historique de son système énergétique. En 2024, 93 % des nouvelles centrales à charbon construites dans le monde l'ont été sur son territoire : neuf sur dix. Un choix paradoxal, mais que Pékin justifie par trois arguments économiques et pratiques. D'abord, la sécurité énergétique. En effet, ces centrales assurent une production d'électricité « pilotable », indépendante du vent ou du soleil. Ensuite, la demande : la consommation d'électricité augmente d'environ 5% par an, portée par la croissance industrielle et urbaine. Enfin, la géographie. Les immenses champs solaires et éoliens se trouvent à l'ouest du pays, tandis que les mégapoles et les usines se concentrent sur la côte est, à plus de 2000 kilomètres. Transporter cette électricité coûte cher, construire des centrales locales au charbon reste plus rentable. Ainsi, le charbon demeure le garde-fou énergétique d'un système encore en transition. La Chine préfère « construire avant de démanteler » : maintenir les capacités existantes tant que les renouvelables ne sont pas pleinement opérationnelles. À lire aussiÉnergie verte et dépendance au charbon: le paradoxe chinois? La transition verte, un projet économique global Derrière cette apparente contradiction, la transition énergétique chinoise s'affirme avant tout comme un projet économique stratégique. Avec la crise de l'immobilier et le ralentissement des exportations, Pékin cherche de nouveaux moteurs de croissance. Et le secteur des énergies propres s'impose comme la nouvelle frontière industrielle. Selon les derniers chiffres du Global Energy Monitor, la Chine tire aujourd'hui plus de revenus de l'exportation de technologies vertes que les États-Unis n'en tirent de leurs exportations d'hydrocarbures. Une performance rendue possible par une surproduction massive, qui permet à la Chine de vendre à des prix bien inférieurs à ceux des producteurs occidentaux. Résultat : le monde dépend désormais du pays pour sa transition écologique. C'est à la fois une opportunité — les coûts mondiaux de l'énergie propre chutent grâce à la production chinoise — et une vulnérabilité stratégique, car cette dépendance énergétique se double d'une dépendance technologique. À la veille de la COP30, Pékin se présente donc à la fois comme sauveur du climat et superpuissance opportuniste. Elle « décarbone à plein régime, mais continue de carboner tout autant »: une formule qui résume parfaitement le paradoxe chinois, entre ambition écologique et pragmatisme économique. À lire aussiClimat: la transition énergétique de la Chine est désormais irréversible, révèle une étude
En France, les 25-34 ans représentent 27% des passagers aériens : c'est la classe d'âge qui prend le plus l'avion, faisant flamber son bilan carbone. La plupart assument leur envie de profiter, tout en éprouvant un certain sentiment de culpabilité. Pour eux, c'est d'abord à la société de changer. Un vrai virage, alors qu'en 2019, ils ont manifesté pour le climat, bloqué leur lycée et battu le pavé sous les slogans « On est plus chaud que le climat », « Pas de nature, pas de futur » ou encore « Quand je serai grand, je voudrais être vivant ». Cette « génération climat » donnait alors un nouveau souffle à la cause écologique, sur une planète de plus en plus en proie aux dérèglements climatiques, aux feux de forêts et aux inondations massives. À l'image de la célèbre militante suédoise Greta Thunberg, la jeunesse urbaine des capitales s'est soulevée pour faire réagir ses aînés. Mais six ans plus tard, après les traumatismes des confinements et l'inaction politique, que reste-t-il de cet élan générationnel ? Les jeunes sont ceux qui se disent les plus préoccupés par l'environnement, selon une enquête du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), mais comment concilient-ils leurs idéaux écologiques et leurs aspirations personnelles ? Reportage et décodage d'une génération ambivalente, par Charlie Dupiot auprès de jeunes de 10 à 25 ans et des sociologues Sandra Hoibian (Crédoc) et Tomas Legon (INJEP, Institution nationale de la jeunesse et de l'éducation populaire). Cette émission est une rediffusion du 29 mai 2025. Programmation musicale : ► Le caribou volant – Chanson climatique 2.0.
Auditeur : - Électrosensible, Ludovic cherche à purifier son environnement des ondes électromagnétiques Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comment sensibiliser à l'agriculture durable ? En Côte d'Ivoire, où le secteur agricole occupe plus de la moitié de la population active, Stéphane Kobena est un pionnier du domaine. Avec sa société, le Potager du Futur, il forme les enfants et les plus grands aux bonnes pratiques. Et ça commence dès le plus jeune âge. Avec notre correspondante à Abidjan, Marine Jeannin La Pépinière porte bien son nom. Aux fenêtres de ses salles de classes, sont alignés des pots en plastique remplis de jeunes pousses d'épinards, de roquette ou de laitue. Dans cette école primaire de Cocody, les tout petits apprennent à cultiver leur propre potager. « Donc on avait des graines au départ, explique une maîtresse devant les enfants enthousiastes. Avec de l'eau. On a mis des graines en terre, et après, qu'est-ce qui s'est passé ? Elles ont poussé ! Mais elles n'ont plus d'espace, donc on va les repiquer. Et elles vont grandir, comme vous ! » Les ateliers, animés par Stéphane Kobena, visent à sensibiliser à l'agriculture durable et à l'économie circulaire. En complément, explique-t-il, un compost a même été installé à côté de la cantine : « L'objectif est de transformer en compost tous les déchets organiques de la cuisine de la cantine, les feuilles sèches tondues par le jardinier et la sciure de bois du menuisier, pour pouvoir ensuite le réutiliser dans les potagers de l'école. Donc l'objectif est d'apprendre aux enfants à avoir les mains dans la terre, à faire du compostage, à aimer la plante, et aussi leur montrer que c'est possible de s'occuper des plantes sans utiliser de pesticides. » Et ça marche, se félicite la directrice pédagogique de l'école, Hélène Denis. « Ils sont très demandeurs ! Ils nous demandent même de créer de petits composts-poubelles dans la cour de récréation, pour jeter les restes de leurs goûters. Pour ne pas mettre ça à la poubelle, parce qu'ils disent : ''Mais c'est pas la même poubelle !'' Et ils ont raison. » Stéphane Kobena poursuit sa journée dans la banlieue est d'Abidjan, à Bingerville, où il anime cette fois un atelier pour les futurs agriculteurs qui souhaitent se former aux pratiques durables. Une nécessité, explique l'un d'eux, Marc-Olivier Kouamé, face à l'appauvrissement des sols induit par les pesticides. « [À l'origine], on était plus dans l'agriculture [intensive] où on utilisait beaucoup de pesticides et autres produits… On a épuisé toutes les ressources des sols. Donc on était obligé de quitter ces sols pour aller chercher d'autres parcelles. Alors qu'avec l'agriculture durable, tu peux continuer d'utiliser la même parcelle. On a fait le constat que maintenant, nos terres sont devenues arides. Donc on est obligés de chercher d'autres méthodes. » L'agriculture durable est encore embryonnaire en Côte d'Ivoire, en particulier dans le secteur vivrier. Mais les professionnels espèrent mettre en place un label, SPG, à horizon 2028.
Direction le Brésil, et plus précisément l'Amazonie, où se déroule à partir de ce lundi 10 novembre, dans la ville de Belém, les discussions de la COP30. Hervé Théry, géographe, directeur de recherche émérite au Credal-CNRS et professeur à l'université de São Paulo, a consacré un livre, Amazone. Un monde en partage (CNRS Éditions), à cette région, en partant de son fleuve imposant. À lire aussiClimat : l'ambivalence brésilienne
Le Journal en français facile du vendredi 7 novembre 2025, 17 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CAKM.A
Le Journal en français facile du jeudi 6 novembre 2025, 17 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CA7n.A
Alors que s'ouvre, lundi 10 novembre, la COP30 à Belém au Brésil, de nombreuses délégations ont encore des difficultés à trouver des logements pour participer à la conférence. Très courants dans les pays d'Amérique latine, les « love motels », généralement réservés à l'heure, se reconvertissent en auberge longue durée. De notre envoyée spéciale à Belém « La lumière verte indique que la chambre est disponible. Comme ça clignote ici, c'est occupé », indique Yorann Costa, gérant du Motel Secreto. Il nous fait visiter son établissement, spécialisé dans les rencontres amoureuses. Il dispose de 33 chambres, de la plus simple à la suite royale, avec jacuzzi et sauna. Situé à quelques kilomètres seulement du siège de de la COP30, il espère louer tout son établissement à une délégation étrangère. « Pour moi, c'est plus simple de faire un paquet intégral du motel, plutôt que de louer individuellement les chambres et devoir gérer 33 demandes différentes », explique-t-il. Pour s'adapter à la demande, Yorann a enlevé tout ce qui était explicite dans les chambres : les chaises érotiques, les tableaux de nus, les miroirs au plafond, dans la limite du possible. Il nous dit sa raison : « Par exemple, les barres de pole dance font partie de la structure. Ça n'a pas de sens de tout casser, parce qu'après la COP, nous redeviendrons un motel. Nous n'avons pas l'intention de nous transformer en hôtel. » Pourtant, il n'a toujours pas trouvé de clients intéressés, alors qu'il a réussi à louer son autre bien à une délégation d'Europe du Nord. Mais cette résidence n'est pas un motel, et il pense que son secteur souffre de discriminations. Alberto Braga, propriétaire d'un motel dans le centre historique, a repeint la façade et changé le nom de son établissement, mais il est inquiet : « Nous, chefs d'entreprises de ce secteur, avons investi des sommes importantes pour répondre à des exigences que nous avons reçues. Mais maintenant, c'est l'incertitude. On marche sur des œufs et on est inquiets, car on a dépensé beaucoup d'argent. » Face à la course aux logements sur des plateformes, comme Booking ou Airbnb, les agents immobiliers permettent d'offrir plus de sécurité à travers des contrats de location. Lucas Bombonato gère l'une des plateformes d'hébergement pour la COP30. Sur son site, où se trouvent certains motels, les offres commencent avec des chambres à 200 dollars la nuit. C'est le prix subventionné par l'ONU pour certaines délégations. « L'organisation de la COP a pu réserver pour l'ONU entre 10 et 15 chambres par ambassade. Donc quand je vois que des ambassades se plaignent des prix, je ne comprends pas pourquoi. Parce que la demande a été satisfaite », s'étonne-t-il. Après des mois de polémiques sur la pénurie de logements ou certains prix abusifs, les organisateurs espèrent enfin recentrer l'attention sur l'essentiel : les négociations climatiques.
Les messages d'alerte se multiplient à l'ouverture du sommet des chefs d'État et de gouvernement qui précède la COP30 à Belém. Le président brésilien Lula -hôte du sommet- avertit ainsi que «la fenêtre d'opportunité» pour agir contre le réchauffement climatique «se ferme rapidement». L'écologie est-elle uniquement liée à des perspectives apocalyptiques alors qu'il s'agit de ce qui nous entoure ? Comment informer sans conduire à la banalisation ? Pour en débattre - Françoise Vimeux, climatologue et directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) - Anne-Claire Poirier, journaliste, spécialisée en Transition écologique et énergétique au média Vert - Eva Morel, secrétaire générale et co-fondatrice de l'association Quota Climat, une association qui lutte contre la désinformation climatique et milite pour une meilleure représentation des informations environnementales dans les médias français.